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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 12:30
Les EAU créent un Emirates de la défense, dirigé par l'ancien patron de Thales Luc Vigneron

 

03 décembre 2014, Usine Nouvelle

 

Les Emirats arabes unis (EAU) ont annoncé le 2 décembre la fusion de plusieurs sociétés publiques de défense pour créer une entreprise intégrée de services et de construction baptisée Emirates Defence Industries Company (Edic).

 

Les Emirats Arabes Unis créent un nouveau groupe industriel dédié à la défense. Luc Vigneron, l'ancien PDG du groupe français Thales, prendra la direction de cette nouvelle entité, selon l'agence officielle WAM. Edic (Emirates Defence Industries Company) rassemblera 11 sociétés issues des filiales d'entreprises publiques d'investissement appartenant à Mubadala Development Company, Tawazun Holding et Emirates Advanced Investment Group dans la première phase d'intégration. Plusieurs autres filiales industrielles de Mubadala et Tawazun sont à l'étude pour la deuxième phase d'intégration, qui sera lancée début 2015, a ajouté l'agence.

 

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 06:30
Irak : premier vol de reconnaissance aérienne (actualisé)

 

15/09/2014 Sources : EMA

 

Ce matin, le 15 septembre 2014, deux avions Rafale de l’armée de l’Air ont décollé de la base aérienne française 104 d’Al Dhafra, aux Emirats arabes unis, pour effectuer un vol de reconnaissance au-dessus de l’Irak.

 

Pour cette mission d’ISR (Intelligence Surveillance and Reconnaissance), les Rafales étaient chacun équipés d’un pod RECO NG. Situé sous l’appareil, cet instrument permet le recueil d’images numériques à haute et basse altitudes, la prise de vue à grande vitesse de jour comme de nuit et la surveillance vidéo.

 

Réalisée sous le contrôle tactique du contre-amiral Beaussant, amiral commandant la zone océan Indien (ALINDIEN), cette mission a été effectuée en étroite coordination avec les autorités irakiennes et nos alliés présents dans la région.

 

Les 13 septembre, un renfort en capacités de renseignement avait été acheminé aux EAU par avion A400M sur décision du général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées. Une quarantaine de militaires et du matériel de renseignement ont ainsi été projetés depuis la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy. Le lendemain, dimanche 14 septembre, un avion ravitailleur C135 ralliait la base française d’Al Dhafra depuis la base aérienne 125 d’Istres.

 

En visite aux Emirats arabes unis après son déplacement en Irak aux côtés du Président de la République et du ministre des Affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, s’est adressé aux militaires français de la base d’Al Dhafra peu de temps avant le départ des Rafale. Il a rappelé la détermination de la France au moment où s’ouvre à Paris une conférence internationale sur l’Irak.

 

Le vol d’ISR réalisé aujourd’hui est le premier vol français de ce type effectué au-dessus de l’Irak. Des missions similaires pourraient être effectuées dans les jours à venir. Il s’agit pour les armées françaises d’acquérir du renseignement sur le groupe terroriste Daesh et renforcer notre capacité d’appréciation autonome de la situation.

 

Les forces françaises aux Emirats arabes unis (FFEAU) participent au dispositif des forces de présence des armées françaises. Elles sont constituées d’un état-major de niveau opératif, de la base navale d’Abu Dhabi, de la base aérienne 104 d’Al Dhafra et de la 13e DBLE. Les FFEAU assurent une présence permanente aux EAU dans le cadre des accords de défense et animent les relations bilatérales de défense de la France avec ses partenaires régionaux. Elles ont également pour mission de soutenir les moyens militaires déployés dans le golfe arabo-persique et le nord de l’océan Indien, et de permettre l’entrainement et l’aguerrissement des forces en milieu urbain et désertique.

Irak : premier vol de reconnaissance aérienne (actualisé)
Irak : premier vol de reconnaissance aérienne (actualisé)
Irak : premier vol de reconnaissance aérienne (actualisé)
Irak : premier vol de reconnaissance aérienne (actualisé)
Irak : premier vol de reconnaissance aérienne (actualisé)
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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 11:30
Lutte contre EI: vols de reconnaissance militaire français vers l'Irak

Jean-Yves Le Drian est arrivé ce matin sur la base d'al-Dhafra aux Emirats arabes unis où sont basés des Rafales français susceptibles d'intervenir dans une opération aérienne de la coalition sur l'Irak. - photo MinDefFR

 

15-09-2014 à 09:30 Par RFI

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian est arrivé ce lundi matin aux Émirats arabes unis. Il se rendra ensuite en Egypte : une visite axée sur la situation en Irak et en Libye et qui s’inscrit dans le cadre de la mise en place de la coalition internationale pour lutter contre l’organisation terroriste Etat islamique et sécuriser l’Irak. Des vols de reconnaissance sur l'Irak sont organisés dès ce lundi a déclaré le ministre sur la base d'al-Dharfa où sont stationnés des Rafales français.

 

Des avions et militaires français sont stationnés dans le Golfe, notamment aux Emirats arabes unis, sur la base d'al-Dhafra, où est arrivé le ministre de la Défense ce lundi matin. « Dès ce matin, les premiers vols de reconnaissance auront lieu avec l'accord et des autorités irakiennes et des autorités » des Emirats, a déclaré le ministre. Notre correspondante Nathalie Gillet confirme que les avions ont décollé ce matin.

 

Une base d'une importance capitale pour la France dans la région

 

« La base d’Al Dhafra, où je suis allé plusieurs fois, est une base gigantesque » explique le général Gaviard, ancien chef des opérations des armées.

 

« Les Emiriens sont entraînés et s’entraînent régulièrement avec les Français sur la base d’al-Dhafra, c’est dix fois ou même un peu plus, la taille des bases occidentales. On y trouve de nombreux d’escadrons émiriens, trois escadrons de Mirage 2000-9 et trois escadrons de F-16 Block 60, c'est-à-dire les avions pratiquement les plus sophistiqués que l’on peut trouver dans le monde occidental. On y trouve aussi les escadrons américains, en particulier les U2 qui sont des avions espions, on y trouve aussi un Air Warfare Center, ce centre technique qui permet de se préparer et s’entraîner au combat. »

 

Une opération multinationale et pas une «opération de croisés»

 

« Les Emiriens connaissent parfaitement la manière de travailler des forces occidentales, c’est ce qu’on appelle l’interopérabilité. Il y a un véritable accord stratégique qui, en particulier, a été renforcé sous la précédente présidence. Parce que au-delà de la base d’Al Dhafra et des six Rafales, on a aussi une division de la Légion étrangère qui était située à Djibouti et a migré sur les Emirats, et puis on a aussi une petite base navale. C’est donc un véritable partenariat stratégique avec les Emirats. »

 

Les Emiriens connaissent parfaitement la manière de travailler des forces occidentales, et sont « prêts à le faire, reste à avoir le feu vert politique pour pouvoir agir ensemble » ajoute le général Gaviard.

 

« Il faut effectivement que les forces occidentales soient accompagnées par des forces du Moyen-Orient pour que l’opération ne soit pas considérée comme une opération de croisés mais bien une opération multinationale. La visite de Jean-Yves Le Drian aux Emirats est bien là aussi pour poser cette question politique » conclut le général Gaviard.

 

Rappelons que les Etats-Unis mènent déjà des frappes aériennes en Irak depuis le début du mois d'août et que les pays de la coalition internationale contre l'EI dont les contours doivent être précisés ce lundi matin à la conférence de Paris n'ont pas l'intention d'envoyer des troupes au sol mais qu'ils vont soutenir les forces locales et notamment les Peshmergas kurdes du Nord de l'Irak, l'armée irakienne et les rebelles modérés syriens. Pour ce qui de la question très sensible d'éventuelles frappes sur la Syrie, le régime de Damas s'y oppose formellement.

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 12:30
Un nouveau commandant à la tête de la base aérienne 104 d’Al Dhafra

Cérémonie de prise de commandement sur la BA 104 d'Al Dhafra

 

07/08/2014 Armée de l'air

 

Depuis jeudi 31 juillet 2014, la base aérienne 104 d’Al-Dhafra (Émirats arabes unis) dispose d’un nouveau commandant.

 

Le colonel Mathieu Deflandre a en effet succédé au colonel Richard Ringuet lors d’une cérémonie présidée par le vice-amiral Anoine Beaussant, commandant les forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU).

 

De 2011 à 2014, le commandement du colonel Ringuet a notamment été marqué par la normalisation du fonctionnement de la base, ainsi que par la finalisation des livraisons et la sécurisation des installations. Les échanges avec les alliés présents dans la région ont également été importants, tout comme l’appui aux opérations.

 

Plus d’informations sur les FFEAU sur le site de l’état-major des armées

Le colonel Ringuet remet l'insigne de la base à son successeur, le colonel Deflandre

Le colonel Ringuet remet l'insigne de la base à son successeur, le colonel Deflandre

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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 16:30
Satellites espions : la France à nouveau proche de conclure aux Emirats Arabes Unis

Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a beaucoup œuvré en coulisse pour enfin confirmer le contrat signé en juillet dernier entre les deux industriels, Airbus Space Systems et Thales Alenia Space

 

18/07/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Airbus Space Systems et Thales Alenia Space sont à nouveau proche de conclure aux Emirats Arabes Unis (EAU) la vente de deux satellites d'observation (programme Falcon Eye). Un contrat estimé à 700 millions d'euros à partager entre les deux industriels.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 12:30
Les satellites français, les composants américains et les soupçons des Émirats arabes unis

 

09/01 Par François Chignac - euronews.com

 

La NSA et son programme tentaculaire de surveillance Prism vont-ils faire capoter un important contrat de défense signé en juillet dernier entre la France et les Émirats arabes unis (EAU) ? Un site américain spécialisé n’affirme rien d’autre.

 

DefenseNews avance que les émiratis ont décelé une part “obscure” au sein de deux satellites français d’observation qui doivent être livrés aux Émirats arabes unis en 2018. Ils contiendraient des “mouchards”. En d’autres termes, des composants d’origine américaine dotés de porte-dérobées informatiques – backdoor – permettant d’intercepter les communications entre les satellites et la station de réception au sol. De quoi compromettre la sécurité des transmissions et conforter les révélations “orwelliennes” d’Edouard Snowden.

 

L’information est distillée par un haut responsable émirati. Sous couvert d’anonymat, il affirme au site américain que la découverte a été signalée en septembre et qu’il aurait été demandé à la France de changer ces composants. “Si ce problème n’est pas résolu, nous sommes prêts à annuler tout le contrat” ajoute-t-il.

 

Des révélations qui interviennent un peu moins de six mois après un succès personnel du ministre français de la Défense. Le 22 juillet, Jean-Yves Le Drian ramenait des Émirats arabes unis un contrat de 700 millions d’euros portant sur la livraison des deux satellites d’observation construits par Airbus Defence and Space (ex EADS Astrium) et Thales Alenia Space (TAS). Signature que Paris se targuait d’avoir soufflé à l’américain Lockheed-Martin, réputé coriace en la matière. Pour ce faire, le ministre français de la Défense s‘était rendu à plusieurs reprises aux Émirats et n’avait pas lâché l’affaire, malgré la perspective d’un échec à la mi-juillet. Signature, enfin, qui mettait un terme à cinq années de contrats moins ambitieux sur le marché des ventes d’armement de la France aux Émirats arabes unis.

 

Mais ces révélations en étonnent plus d’un. La source de DefenseNews affirme que les Émirats arabes unis se sont tournés vers des entreprises russes et chinoises après avoir découvert le pot aux roses. Leurs satellites sont moins chers, certes, mais n’offrent aucune garantie supplémentaire en matière de sécurité. Par ailleurs, Moscou et Pékin entretiennent de bonnes relations avec l’Iran ce qui est loin d‘être le cas d’Abu Dhabi.

 

Les américains seraient-ils donc à la maneouvre pour faire capoter le contrat connu sous le nom de Falcon Eye ? On voit mal leur intérêt. Les backdoors existent dans bon nombre d‘équipements livrés à l‘étranger. Ils permettent de rendre inopérant un matériel si l’acquéreur se retourne contre le vendeur. Dans le cas des satellites, ils seraient utilisés pour empêcher certaines fonctions d’observation bien plus que pour les détourner. Pourquoi une agence de renseignement américaine voudrait intercepter des images obtenues via un satellite d’observation étranger ? Le Pentagone est déjà bien pourvu en la matière. Par ailleurs, les Émirats arabes unis sont de bons clients de l’industrie américaine de l’armement. Les composants américains sont déjà légions dans le ciel des Émirats. Et si les Américains souhaitent vraiment savoir quelles sont les zones qui intéressent les EAU, l’information est peut-être simple à obtenir d’un pays allié comme les Émirats arabes unis.

 

Reste l’hypothèse commerciale. Le contrat Falcon Eye était initialement d’un montant supérieur. En juillet dernier, les industriels français ont revu leurs prix à la baisse. Sous quelles conditions ? Et quels accords d’offsets – échange industriels, investissements et productions sur place – ont-ils été consentis ?

 

Il se murmure que les étranges informations de DefenseNews pourraient relever de l’intoxication. En vue, peut-être, de renégocier les termes de l’accord.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 13:31
DXB13 - photo Stephane Fort

DXB13 - photo Stephane Fort

 

18 novembre 2013 Par Julien Bonnet - Usinenouvelle.com

 

Le Rafale de Dassault Aviation et le Typhoon du consortium Eurofighter emmené par le britannique BAE Systems s'affrontent pour ce contrat d'au moins 60 appareils, estimé à sept milliards d'euros et destiné à renouveler la flotte de Mirage des Emirats.

 

Les Emirats arabes unis (EAU) n'ont pas encore choisi le fournisseur de leurs futurs avions de chasse, un contrat que convoitent notamment la France avec le Rafale et la Grande-Bretagne avec l'Eurofighter Typhoon, a appris Reuters dimanche 17 novembre d'une source du Golfe proche du marché de l'armement.

 

Le Rafale de Dassault Aviation et le Typhoon du consortium Eurofighter emmené par le britannique BAE Systems s'affrontent pour ce contrat d'au moins 60 appareils, estimé à sept milliards d'euros et destiné à renouveler la flotte de Mirage des Emirats.

 

"Cameron fait le forcing"

 

La source a déclaré que la visite au Salon aéronautique de Dubaï du Premier ministre britannique, David Cameron, avait logiquement nourri les spéculations sur une possible décision en faveur de l'Eurofighter. Mais aucune décision n'a été adoptée, a-t-elle ajouté.

 

"Cameron fait le forcing, c'est normal. Mais les autres aussi font le forcing", a dit la source. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, devait lui aussi se rendre à Dubaï ce dimanche. L'américain Boeing est également en lice pour ce contrat avec son F15, a ajouté la source.

 

Dans le Golfe, l'Eurofighter, conçu par BAE, EADS et l'italien Finmeccanica, espère également séduire l'Arabie saoudite, le Qatar et Bahreïn.

 

"Je ne veux pas exagérer mais je crois que nous progressons. Nous faisons partie d'une équipe emmenée par BAE et nous sommes très motivés pour soutenir cette campagne", a déclaré Tom Enders, le président exécutif d'EADS.

 

Des sources du secteur proches du consortium Eurofighter ont dit espérer que le Salon de Dubaï permettrait de faire avancer le dossier, voire de permettre la signature d'un protocole d'accord ou d'un contrat.

 

Côté français, le projet de loi de programmation militaire dévoilé en août faisait le pari d'au moins deux contats à l'export du Rafale d'ici 2019. Outre les Emirats, Paris négocie avec l'Inde, le Qatar, le Brésil et la Malaisie.

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 18:30
photo RP Defense

photo RP Defense

23/09/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Selon des sources concordantes, la direction du groupe britannique est très récemment venue à Abu Dhabi pour présenter son offre financière pour le remplacement des 60 Mirage 2000-9 émiratis.

 

BAE Systems ne lâche pas l'affaire et tente d'imposer le Typhoon Eurofighter dans le ciel des Emirats Arabes Unis face au Rafale de Dassault Aviation. Selon des sources concordantes, la direction du groupe britannique est très récemment venue à Abu Dhabi pour présenter son offre financière pour le remplacement des 60 Mirage 2000-9 émiratis. La direction financière du groupe britannique, avec l'aide d'un pool bancaire tentait de répondre à des demandes émiraties portant sur des cofinancements d'équipements, dont ne dispose pas encore l'Eurofighter Typhoon (radar à antenne active, systèmes de guerre électronique, armements...) 

Pour autant, Londres devra aussi convaincre Paris de lui accorder une licence de réexportation des Mirages 2000-9, dont les Emirats veulent se débarrasser. Car c'est au vendeur de racheter ces avions de combat, dont certains sont encore très performants, et de les revendre sur le marché de l'occasion.

 

Trois pays du Golfe ont choisi le Typhoon

Au-delà des seuls Emirats Arabes Unis, le groupe britannique a pour objectif de tuer le Rafale dans l'ensemble des pays du Golfe (CCG). BAE Systems rêve d'imposer l'Eurofighter Typhoon comme le seul avion de combat complémentaire des flottes américaines (Boeing et Lockheed Martin), qui équipent les six pays membres du CCG. C'est déjà le cas en Arabie Saoudite, où BAE Systems se partage le marché du Royaume avec Boeing (F-15SA) depuis les années 80  d'abord avec les Tornado puis les Typhoon. L'Arabie saoudite avait signé en 2007 avec le Royaume-Uni un contrat pour l'achat de 72 Eurofighter Typhoon. Mais les deux parties négocient actuellement une augmentation du prix des appareils restant à livrer dans le cadre de ce programme nommé "Salam".

BAE Systems a également gagné son pari au sultanat d'Oman, qui va s'équiper de 12 Typhoon qui voleront aux côtés des F-16C/D de Lockheed Martin. C'est aussi en très bonne voie à Bahreïn, qui envisage de s'offrir des Typhoon en complément des F-16C/D.

 

Trois pays incertains

La bataille fait rage dans deux pays. Aux Emirats Arabes Unis, où le Rafale, équipé de son nouveau radar à antenne active ou radar AESA (Active Electronically Scanned Array), est revenu en tout début d'année dans la course après une période après une période glaciale entre Paris et Abu Dhabi, qui entretient une flotte de F-16E/F (Lockheed Martin) et de Mirage 2000-9. BAE Systems rêve d'éliminer Dassault Aviation dans ce pays. "Nous faisons de bons progrès et nous avons le plein soutien du gouvernement britannique" dans ce dossier, avait assuré le directeur général de BAE Systems, Ian King, lors de la présentation des résultats semestriels du groupe début août. C'est aussi le cas au Qatar, qui a douze Mirage 2000-5. Cet émirat souhaiterait acheter 72 avions de combats en deux tranches. Il a envoyé à trois constructeurs des demandes d'information (BAE Systems, Dassault Aviation et Lockheed Martin).

Enfin, le Koweït, qui a déjà des F/A-18C/D (Boeing), pourrait commander de nouveaux avions de combat (18 à 22). Ce pays aurait aimé avoir des Rafale mais la pression américaine l'a jusqu'ici interdit. Ce qui pourrait relancer le Typhoon, dont la campagne de promotion est assurée non par BAE Systems mais par la société italienne Alenia Aermacchi.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 11:30
Rafale photo S. Fort - Dassault Aviation

Rafale photo S. Fort - Dassault Aviation

 

21/02/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Troisième et dernier volet de la saga du Rafale aux Emirats Arabes Unis, le temps des fâcheries. Si l'année 2010 a été compliquée, celle de 2011 le sera encore plus. Le Rafale ne sortira des turbulences qu'en 2012.

 

Après une année 2010 où les relations franco-émiraties se sont nettement rafraichies, 2011 commence bien pour les chances du  Rafale aux Emirats Arabes Unis. La France a lâché fin janvier en rase campagne Air France en augmentant les droits de trafic aux compagnies émiraties (Emirates et Etihad) vers Roissy notamment. Au grand dam de la compagnie tricolore qui voit ses rivales arrivées en force en France. Mais Paris a voulu à tout prix éviter une nouvelle crise avec les Emirats pour ne pas compromettre à nouveau les chances du Rafale. Les équipes du Team Rafale (Dassault Aviation, Thales, Safran) peuvent reprendre le chemin d'Abu Dhabi pour reprendre les négociations là où les Emiratis les avaient abandonnées. Moqué en France pour son incapacité à être vendu à l'export, cet avion de combat, un concentré de la haute technologie française, devrait forcément l'être un jour. En 2011 ? Pourquoi pas aux Emirats arabes unis, où l'équipe France y croit à nouveau au début de l'année 2011. "Nous espérons de bonnes nouvelles cette année. Les discussions continuent avec les Emirats Arabes Unis", estime le nouveau ministre de la Défense, Alain Juppé dans une interview accordé en janvier au "Monde".

 

D'autant que les industriels ont réussi à réduire les surcoûts de développement à 3 milliards d'euros environ (contre une estimation initiale de 4 à 5 milliards). "Avant la Libye, la feuille de route technologique incluait un moteur plus puissant. Aujourd'hui, la motorisation actuelle (la version de l'armée de l'air française, ndlr) a montré toute sa pertinence", confirmera en juillet, le successeur d'Alain Juppé, Gérard Longuet. En février, les négociations progressent et sont "un peu plus actives", estime pourtant prudemment le directeur général international de Dassault Aviation, Eric Trappier, le jour de l'ouverture à Abu Dhabi du Salon IDEX. Mais encore une fois les relations tumultueuses entre les deux pays vont reprendre le dessus. Lors de l'inauguration d'IDEX, le prince héritier Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan ignore ostensiblement le stand Thales, pourtant situé entre celui de Dassault Aviation et de Safran, deux stands sur lesquels le prince s'arrête. Le groupe d'électronique, l'un des très grand fournisseurs d'équipements civils et militaires des Emirats ,a pourtant toujours joui d'une très bonne image dans le pays.

 

Crise entre Thales et Abu Dhabi

 

Que se passe-t-il entre Thales et les Emirats ? Une crise majeure couve entre Abu Dhabi et le groupe d'électronique, l'un des principaux partenaires industriels du Rafale, une information révélée à l'époque par La Tribune, qui s'est procuré à l'époque un télex diplomatique explosif. Les diplomates sont très inquiets sur la relation entre les deux pays. "Les prises de position (de Thales, ndlr) - sur les offsets (les compensations pour obtenir un contrat à l'export, Ndlr) notamment - sont incompréhensibles pour les autorités émiriennes. Elles peuvent impacter négativement les intérêts du groupe aux EAU, et indirectement sur certains projets, nos intérêts globaux", dont la vente de Rafale , s'alarment les diplomates en poste à Abu Dhabi. Ce constat est confirmé par plusieurs sources contactées à l'époque par La Tribune. "Cette attitude paraît de plus en plus intenable sauf à accepter des dommages durables", explique l'ambassade d'Abu Dhabi. Dans la foulée de ces révélations, le PDG de Thales, Luc Vigneron, s'envolera très vite pour Abu Dhabi... pour éteindre l'incendie et finalement signer l'accord cadre sur les nouvelles règles d'offset mises en vigueur par les autorités émiriennes depuis septembre 2010. Un dossier personnellement suivi par Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, qui a fait plier Thales.

 

Quelques mois passent, les négociations tournent au ralenti. Mais au cours de l'été 2011, les négociations entre Paris et Abu Dhabi reprennent très activement. "C'est un classique des Émirats de négocier pendant le ramadan", sourit alors un bon connaisseur de ces dossiers. Cela avait été le cas pour les Mirage 2000-9 achetés en 1998 à Dassault Aviation. Ainsi, l'équipe de négociations de Team Rafale et du missilier MBDA ont été "convoqués" par les autorités émiraties, qui mènent depuis le début le tempo des discussions, pour reprendre les négociations passées par des hauts et des bas depuis trois ans. Avec cette nouvelle phase de négociations, les Émirats ont semble-t-il changé d'attitude avec Paris. "Ce qui est nouveau, c'est qu'Abu Dhabi veut maintenant le Rafale", explique-t-on alors à La Tribune. Qu'est-ce qui a fait changer les Emiratis ? La Libye, plus précisément les performances du Rafale lors de l'opération Harmattan. Les observateurs du Golfe, qui ont disséqué les performances opérationnelles du Rafale en Libye ont été favorablement impressionnés. Du coup, les Émiratis sont dans un état d'esprit complètement différents et les négociations sont beaucoup "plus raisonnables" qu'auparavant, explique-t-on à La Tribune. Et certains se risquent à nouveau sur un calendrier pour une signature d'ici à la fin de l'année. Notamment lors du salon aéronautique de Dubaï prévu en novembre. Gérard Longuet, qui va être binetôt mis sur la touche sur ce dossier, l'assure quant à lui en octobre sur la chaîne LCI : "il y aurait une très forte probabilité que le contrat soit conclu".

 

Le prix du Rafale énerve énormément Abu Dhabi

 

Sauf qu'à nouveau un galet se glisse dans les négociations, qui se sont nettement durcies au fil de l'été. La question du prix fâche déjà à Abu Dhabi. La visite expresse à Paris (moins de 12 heures), fin septembre, du prince héritier d'Abu Dabi, qui a rencontré Nicolas Sarkozy à l'Élysée, s'est plutôt mal passée. Mal préparée, cette rencontre, censée tout remettre en ordre, ne fait pas avancer d'un pouce le dossier du Rafale. Bien au contraire. Mal briefé, le chef de l'Etat, pensant que le dossier Rafale était enfin réglé, aborde cette rencontre avec un angle de politique régionale, évoquant entre autre la question de la Palestine. Cheikh Mohammed repart de Paris sans avoir les réponses qu'il attendait. D'autant qu'il se plaint d'un gros écart de prix entre ses estimations et celles de Dassault Aviation. C'était pourtant l'une de ses trois demandes personnelles à Nicolas Sarkozy : obtenir un prix raisonnable. Ses deux autres souhaits : disposer d'un avion plus performant que le Mirage 2000-9 et que la France finance une partie des coûts non récurrents du Rafale.

 

Le débriefing de la visite de Cheikh Mohammed à l'Elysée est violent , rapporte un observateur. Conséquence, quelques jours plus tard, Nicolas Sarkozy décide de confier le dossier au ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. "Il fallait une personne de poids pour remettre le dossier à l'endroit", explique-t-on à La Tribune. Mais c'est trop tard. Abu Dhabi boudeur, mettra quant à lui très longtemps pour désigner un nouveau patron des négociations. Et décide de mettre à l'épreuve les Français avec l'Eurofighter. La crise va éclater quelques mois plus tard sur la place publique en plein salon de Dubaï. En outre, ils sont furieux contre la façon dont la France mène les négociations : trop d'interlocuteurs étatiques après le départ du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, au ministère de l'Intérieur ainsi que l'attitude "arrogante" de Dassault Aviation, selon des sources concordantes. Des progrès ont pourtant été réalisés après la visite express fin septembre à Paris de Cheikh Mohammed. Mais pas suffisamment pour Abu Dhabi visiblement. "Depuis la reprise en main par Alain Juppé du dossier Rafale aux Emirats , tout le monde en France marche dans le même sens pour vendre le Rafale, sauf Dassault", murmurait-on au premier jour du salon de Dubaï dans les allées.

 

Entrée en piste de l'Eurofighter

 

C'est même une douche glacée pour le camp français le dimanche lors de l'inauguration du salon aéronautique, le Dubaï Airshow. Les Emirats arabes unis, jusqu'ici en négociations exclusives avec Dassault Aviation pour l'acquisition de 60 Rafale, révèlent avoir demandé au consortium Eurofighter (BAE Systems, EADS et l'italien Finmecannica) de lui faire une offre commerciale. Une annonce qui prend complètement au dépourvu tous les industriels et officiels français présents au salon. Interrogés au Dubaï Airshow par La Tribune, ils minimisent ce coup de théâtre. Ils assurent pour la plupart qu'il s'agit d'une tactique des EAU pour faire baisser le prix du Rafale, jugé trop cher. Le ministre de la Défense confirme officiellement que "cette demande de cotation apparaît plus comme une mesure d'animation de la procédure". Il veut encore croire que "la France est proche du point final d'une négociation très bien engagée. Selon la position que l'on occupe, chaque froncement de sourcils peut rapporter ou coûter quelques centaines de millions d'euros", précise-t-il.

 

Ce qui a le don d'énerver encore plus les Emiratis, qui à la fin du salon, publient de façon très inhabituelle un communiqué cinglant. "Grâce au président Sarkozy, la France n'aurait pas pu en faire plus sur le plan diplomatique ou politique pour faire aboutir un accord sur le Rafale", déclare dans un communiqué le prince héritier d'Abu Dhabi. "Malheureusement, Dassault semble ne pas avoir conscience que toutes les bonnes volontés politiques et diplomatiques du monde ne peuvent permettre de surmonter des termes commerciaux qui ne sont pas compétitifs et à partir desquels on ne peut travailler". Résultat, les négociations sont au mieux gelées pour une longue période, au pire Abu Dhabi n'achètera jamais le Rafale.

 

Le forcing de Nicolas Sarkozy avant l'élection présidentielle

 

Une situation irrattrapable. C'est sans compter sur l'énergie de Nicolas Sarkozy, qui tente de réanimer les négociations. Trois mois après la crise augüe entre les Emirats et Dassault Aviation, l'avionneur serait à nouveau proche d'un accord avec les Emirats en février 2012 pour la vente des 60 Rafale. Incroyable. Une visite de Nicolas Sarkozy est même prévue le 12 février à Abu Dhabi, puis reportée début mars même si certains observateurs estiment que ce serait encore un peu tôt. Plutôt fin mars, début avril. Tous attendent désormais le feu vert du cheikh Mohammed bin Zayed. Car lui et lui seul décidera quand il signera ce contrat. Peu importe la pression de Paris et du candidat Sarkozy. "Quand, c'est la question que tout le monde se pose", rappelle alors une source contactée par La Tribune. Une chose est sûre, les relations se sont complètement détendues entre Paris et Abu Dhabi depuis la crispation de novembre. Et les visites sont nombreuses et régulières, le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, et son patron des affaires internationales, Eric Trappier, y étaient encore en février. Des gesticulations qui n'aboutiront pourtant à aucun contrat au final. Car il aurait été incroyable que les Emirats fassent un geste pour Nicolas Sarkozy donné perdant avant l'élection présidentielle. Ce dernier s'est pourtant battu jusqu'au dernier moment pour convaincre les EAU de signer un contrat dans le courant du premier trimestre 2012.

 

Pour Nicolas Sarkozy, c'est un échec. Le président voulait constituer une équipe de France unie, qui parle d'une seule voix à l'exportation pour gagner les grands appels d'offres internationaux civils et militaires, notamment ceux concernant le Rafale. Pour ce faire, il avait nommé un pilote, Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, en qui il avait toute confiance, et créé un outil, la war room, censée impulser une stratégie et une cohérence à ce qu'il appelait l'équipe de France. Le bilan est plutôt mitigé au bout de cinq ans mais au moins, la France parlait d'une seule et même voix à ses interlocuteurs. Sauf qu'avec le départ de Claude Guéant au ministère de l'Intérieur, la cacophonie est revenue dans cette équipe de France privée de capitaine. Abu Dhabi, qui avait relancé les négociations en plein été sur un rythme intensif, y compris lors du ramadan en août, entendaient depuis quelques semaines plusieurs sons de cloche au gré des visiteurs venus vendre les qualités et les prouesses du Rafale. Les Emirats avaient trop d'interlocuteurs, l'industriel mais aussi beaucoup trop d'étatiques, confirme-t-on au ministère de la Défense, qui stigmatise plutôt l'Etat et ses chapelles trop nombreuses. Un pilote a fait défaut.

 

Calme plat en 2012

 

A partir du deuxième trimestre, il ne se passera plus rien... ou presque pendant six mois en raison de la fin de la campagne présidentielle et de la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale. Fin mai, c'est même la panne pour le Rafale aux Emirats. Plusieurs sources concordantes industrielles et étatiques confirment que les négociations sur la vente de 60 Rafale sont alors au point mort. "La France a redécouvert que le client n'avait pas forcément besoin de ces avions de combat tout de suite mais plutôt à un horizon un peu plus lointain", explique-t-on à La Tribune. Seul fait notable positif, l'avion de combat se dote du nouveau radar RBE2 à antenne active de Thales, ce qui se fait de mieux actuellement. Seuls les avions de combat américains sont équipés avec.

 

On reparle enfin du Rafale aux Emirats en octobre. Le message s'adresse clairement aux Emiratis. De retour d'une visite aux Emirats, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian indique le 24 octobre dans une interview à Aujourd'hui en France/Le Parisien que les négociations pour la vente de 60 Rafale n'avait pas été abordée en raison d'une dégradation des relations entre la France et les Emirats. Selon lui, "ce dossier empoisonnait nos rapports. Les Rafale attendront. Cette discussion viendra ultérieurement", explique Jean-Yves Le Drian. "Mon objectif était de rétablir la confiance" car il y a "un effilochage" des relations entre les deux pays "depuis dix-huit mois". Conséquence, selon lui, "les EAU, qui effectuaient 70 % de leurs dépenses militaires en France, ont fait passer ce pourcentage à 10 %", affirme-t-il. Mais la visite de François Hollande mi-janvier à Abu Dhabi relance enfin le Rafale. Inch allah.

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 08:30

Indus def FR

 

17/02/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Alors que le salon de l'armement à Abu Dhabi (IDEX) ouvre ses portes ce dimanche, les groupes français ont depuis près de quatre ans quelques difficultés à convaincre les autorités émiraties de s'équiper Made in France comme il le faisait pourtant auparavant. Mais les Emirats arabes unis pourraient confier un gros contrat à Nexter. Ce qui pourrait enfin inverser la tendance de ces dernières années.

 

Certes, les Emirats arabes unis (EAU) restent un des très bons clients des groupes d'armement français sur la dernière décennie mais les prises de commandes se sont raréfiées ces quatre dernières années : 310 millions en 2009 ; 183,3 millions en 2010 ; 275,1 millions en 2011. En 2012, les chiffres ne sont pas disponibles mais ils ne sont pas bons. Loin en tout cas des niveaux atteints en 2008 (491,5 millions) et 2006 (606 millions) et surtout en 2007 (894,4 millions). Et ce alors que les Emirats, qui sont situés face à l'Iran, sont restés en tête des importateurs mondiaux ces dernières années. En 2010, l'Arabie saoudite, l'Inde et les Émirats arabes unis assuraient ainsi à eux seuls le tiers des importations mondiales. Dans une interview accordée fin octobre au Parisien, le ministre de la Défense, rappelait, de retour d'Abu Dhabi, que "les EAU, qui effectuaient 70 % de leurs dépenses militaires en France, ont fait passer ce pourcentage à 10 %". Pour autant, faut-il rappeler les chiffres extrêmement bas des prises de commandes en 2004 (85,1 millions) et 2005 (41,8 millions) pour nuancer l'inflexion de la trajectoire des exportations d'armement des groupes français vers Abu Dhabi.

 

Toutefois, ces mauvais chiffres des quatre dernières années commencent à se faire ressentir sur les livraisons des matériels de guerre français aux forces armées émiraties : 257,9 millions en 2010 et 271,1 millions en 2011. Contre par exemple des flux de 653,7 millions en 2007 et 674,6 millions en 2006. En dépit de ce net effritement des exportations françaises aux Emirats, Abu Dhabi reste l'un des principaux clients de la France sur la période 2002-2011. Il se classe au quatrième rang derrière l'Arabie saoudite, le Brésil et l'Inde.

 

Une trajectoire qui peut être inversée

 

Bien sûr cette trajectoire peut rapidement s'inverser grâce à la signature d'un grand contrat. Ce qui pourrait être le cas ce dimanche. Le groupe d'armement public, Nexter, pourrait être sélectionné pour entrer en négociations exclusives avec Abu Dhabi pour la vente de 700 VBCI (Véhicule blindé de combat d'infanterie), comme l'a révélé "Les Echos". Au prix unitaire de 2,7 millions d'euros (prix armée française), le contrat pourrait approcher les 2 milliards d'euros. A plus long terme, il y a aussi le Rafale. La France discute depuis 2008 d'une vente de 60 Rafale aux Emirats. Une vente qui prendra du temps en dépit de la reprise des négociations entre Dassault Aviation et Abu Dhabi en janvier.

 

Des relations orageuses entre Paris et Abu Dhabi

 

Le Rafale a d'ailleurs beaucoup altéré fin 2011, début 2012 les relations entre la France et les Emirats Arabes Unis. Ce qu'a bien expliqué fin octobre Jean-Yves Le Drian : "ce dossier empoisonnait nos rapports. Il y a eu un effilochage de notre relation depuis dix-huit mois", avait-il expliqué dans cette interview au "Parisien". Il est vrai que l'activisme de Nicolas Sarkozy, qui voulait à tout prix vendre des Rafale à Abu Dhabi et la relation difficile entre le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, qui a quitté depuis ces fonctions, et le prince héritier Cheikh Mohammed bin Zahed Al Nahyan avaient fini par agacer très sérieusement les Emirats. Un coup de colère qui s'était concrètement traduit par la mise en compétition du Rafale avec son rival européen, le Typhoon (BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica).

 

Pourtant, la France a accepté beaucoup d'exigences des Emiratis. Notamment elle a installé dans le pays une base interarmée à Al Dahfra (Abu Dhabi) forte de 700 hommes prépositionnés... sans jusqu'ici aucune contrepartie. "Il y a très peu d'endroits dans le monde où c'est le cas", avait d'ailleurs précisé Jean-Yves Le Drian. Sans compter le partenariat de défense très étroit signé par les deux pays, qui assure aux Emirats une garantie très forte de Paris en cas d'aggression. Paris a également fini par débloquer début 2011 pour les compagnies aériennes Emirates (Dubaï) et Etihad (Abu Dhabi) des droits de trafic supplémentaires (autorisation de vols), essentiellement à Roissy, entre la France et les Emirats Arabes Unis. Là aussi sans contrepartie pour la France. Enfin, les exigences émiraties, au début sans limite, sur une version améliorée du Rafale ont finalement évolué au fil du temps et des belles performances opérationnelles du Rafale en Afghanistan et en Libye, où la France et les EAU ont partagé des missions opérationnelles.

 

Les autres groupes français priés de patienter

 

Depuis 2009, les autres groupes français, déjà fortement concurrencés par les groupes américains et des entreprises de certains pays émergents comme la Turquie très actifs dans cette région du monde, ont été plus ou moins priés par l'Elysée de faire patienter leurs offres dans ce pays afin de ne pas parasiter la négociation sur la vente des 60 Rafale. Pour autant, Thales s'est quand même payé le luxe d'une crise aigüe avec Abu Dhabi début 2011. L'électronicien refusait de signer un accord-cadre sur les offsets (des compensations économiques dans le pays en contrepartie d'un contrat) mis en place par les autorités émiraties. Ce qui avait irrité jusqu'au prince héritier Cheikh Mohammed bin Zahed Al Nahyan, et mis en danger les négociations sur le Rafale. D'ailleurs, aucun grand patron français, à l'exception de celui de Nexter, n'avait fait le déplacement lors de l'édition 2011 du salon de l'armement d'Abu Dhabi (IDEX).

 

Aujourd'hui la confiance est revenue entre les deux pays. "Mon objectif était de rétablir la confiance. Je ne suis pas allé aux Emirats pour les Rafale. Les Rafale attendront. Cette discussion viendra ultérieurement...", avait expliqué le ministre de la Défense en octobre. Depuis François Hollande a également effectué mi-janvier une visite officielle aux Emirats Arabes Unis où il a relancé le Rafale. Dans le foulée les négociations entre Dassault et Abu Dhabi ont repris. Une nouvelle lune de miel... jusqu'à la prochaine dispute ?

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