En mission depuis le mois de janvier 2015, le porte-avions Charles-de-Gaulle, fleuron de la Marine française, bénéficie de nouveaux équipements de navigation et d’optronique fournis par Sagem (Safran).
06.02.2014 Sagem (Safran)
Capable d’embarquer une quarantaine d’aéronefs, le porte-avions à propulsion nucléaire Charles-de-Gaulle assure depuis quinze ans les opérations du GAN (le groupe aéronaval) au service des intérêts de la France, partout dans le monde. Sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA) et la maîtrise d’œuvre de DCNS, Sagem (Safran), spécialiste mondial de l’optronique et de la navigation marine, modernise actuellement plusieurs équipements de bord : le système de navigation et d’alignement, des systèmes de veille et certains équipements d’aide à l’appontage.
Navigation : Sagem donne le cap
Grâce à son système de combat intégré, le Charles-de-Gaulle est en mesure de conduire ses missions dans les conditions les plus extrêmes. Au cœur de ce dispositif, les centrales inertielles de Sagem assurent les fonctions de navigation du navire et garantissent le fonctionnement des systèmes de veille et de protection. « Le Charles-de-Gaulle était équipé de trois centrales inertielles mécaniques, que nous allons progressivement remplacées par des centrales gyrolasers SIGMA 40, explique Bruno Bellanger, directeur des programmes de la division Avionique de Sagem. Ces équipements, d’une précision extrême, sont totalement insensibles aux vibrations ou aux variations de température pouvant être rencontrées en situation de combat.»
Autre atout de ces centrales : leur grande flexibilité d’utilisation. En effet, elles seront désormais capables d’effectuer des opérations d’alignement des centrales inertielles embarquées à bord des Rafale, tout en continuant à assurer leurs missions de navigation. « Avant le décollage de ces avions de chasse, leurs centrales inertielles ont besoin de s’orienter rapidement par rapport au nord géographique, en mesurant la rotation de la terre, rappelle Hélène Lecoeuche, directeur grands comptes militaires aéronautiques à la division Avionique. Cette opération, appelée alignement à la mer, est particulièrement délicate car, sur le pont d’envol, l’avion n’est plus lié à la terre. Les gyrolasers du porte-avions vont donc transmettre l’information de mouvement du navire à ceux embarqués sur les avions pour qu’ils puissent compenser les mouvements relatifs par rapport à la terre et donc s’aligner. »
L’optronique, garante de la sécurité
Autres équipements modernisés par Sagem : les dispositifs de veille optronique. Rattachée au système de combat du porte-avions, la veille optronique sert à détecter, puis à identifier d’éventuelles menaces aériennes ou de surface. « Avant que les équipements optroniques du porte-avions deviennent obsolètes, indique Pierre-Olivier Nouguès, directeur du département optronique marine de Sagem, leur remplacement par l’EOMS NG (Electro-Optical Multifunction System – New Generation). Ce produit, unique au monde, combine une veille et une poursuite panoramique infrarouge longue portée avec une conduite de tir électro-optique. Le déploiement de ces capteurs est prévu pendant la prochaine période d’entretien du Charles de Gaulle. »
Le DALAS (Dispositif d'Aide à L'appontage lASer) va lui aussi être modernisé. « Ce système est essentiel, car il informe l’officier d’appontage de la position des avions en approche avec une très grande précision, précise Pierre-Olivier Nouguès. Les informations fournies par le système DALAS sont primordiales pour l’officier qui peut, le cas échéant, demander au pilote de remettre les gaz pour éviter un accident. Le nouveau dispositif sera livré début 2017. »
Au service de la Marine nationale
Pour l’ensemble de ces systèmes, Sagem a développé en laboratoire des modèles de simulation numérique extrêmement aboutis. Le but est de garantir le bon fonctionnement des nouveaux systèmes dès leur installation à bord, sans avoir recours à une campagne d’essais, incompatible avec la disponibilité opérationnelle requise pour un tel bâtiment. « Le niveau d’exigence exprimé par la DGA est la preuve de la très grande expérience de notre pays dans les opérations extérieures. Nous sommes fiers de mettre notre maîtrise technologique au service du plus emblématique des bâtiments de la Marine française », conclut Fabrice Delhaye, directeur du département navigation de Sagem.