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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 12:50
Vue en veine de la maquette dans la soufflerie S3MA. Veine Mach 5.5 - photo ONERA

Vue en veine de la maquette dans la soufflerie S3MA. Veine Mach 5.5 - photo ONERA


23.02.2015 ONERA
 

Après le succès de la mission de l’IXV du 11 février 2015, l’ESA a particulièrement distingué l’implication de l’ONERA dans ce programme et a félicité l’ensemble de nos équipes pour leur contribution au projet IXV.

 

La Secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, Madame Fioraso, présente à Turin lors du lancement de la mission le 11 février, a salué la réussite du projet et cité la contribution de l’ONERA lors de son discours.

Développé initialement dans le cadre du projet Pre-X du CNES, en coopération étroite avec l’ONERA, de 2000 à 2005, le projet de démonstrateur IXV a été repris par l’ESA en 2006 dans le cadre du programme Future Launcher Preparatory Programme. Objectif : concevoir un véhicule spatial de type corps portant utilisant la rentrée atmosphérique planée, une technologie non maîtrisée par l’Europe au début des années 2000.

 

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 19:55
Les Journées de réflexion sur la Sécurité des Sous-marins

 

4 Février 2015 LV Thierry Maguet Marine nationale

 

Les 2 et 3 février 2015 se sont déroulées à Toulon les Journées de réflexion sur la Sécurité des Sous-Marins (JSSM). Les conférences et tables rondes organisées à cette occasion visaient toutes à consolider la démarche « maitrise des risques », dans laquelle les forces sous-marines sont résolument engagées notamment dans tous les domaines bien connus (sécurité nucléaire, plongée, générale, nautique), mais également dans le domaine transverse du facteur humain.

 

Ces deux journées ont aussi été un moment privilégié pour partager le retour d’expérience au sein des forces sous-marines mais également pour l’Agence spatiale européenne (ESA), dans forces de surface et les forces sous-marines britanniques.

 

Placées sous la présidence du vice-amiral d’escadre (VAE) Louis-Michel Guillaume, commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique (ALFOST), ces journées se sont déroulées à Toulon, au foyer de La Naïade et dans les locaux de l’Escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA).

 

L’objectif des JSSM est d’offrir aux équipages et au personnel chargé du soutien des sous-marins un lieu de réflexion, d’échange d’expérience et de confrontation d’idées, dans la plus grande liberté de ton. Le thème retenu pour cette édition était la gestion de l’atmosphère en milieu confiné et habité.

 

Notons aussi, que de nombreux invités extérieurs aux forces sous-marines sont venus témoigner de leur expérience en matière de sécurité des systèmes complexes. Etaient également présents, Mme Duvaux-Bechon et M. Lasseur de l’ESA, l’ingénieur général Dugué de la direction générale de l’armement (DGA), le commander Simpson de la Royal Navy, ainsi que le  capitaine de vaisseau  Fontarensky de la division entrainement de la force d’action navale et de Mme Peel (DGA), du médecin chef des services  Cuvillier et du médecin principal Leclercq tous deux des forces sous-marines.

 

Ces conférences ont aussi permis de nourrir la réflexion et les échanges lors des tables rondes sur les thèmes généraux de la sécurité.

 

Comme l’a rappelé le vice-amiral d’escadre Guillaume, « le progrès technique n’est pas synonyme d’amélioration de la sécurité, les ruptures technologiques annoncées sur le projet Barracuda, vont accroître l’insécurité. Il va falloir apprendre le Barracuda et adapter une démarche humble, pragmatique et de bon sens.».

 

La maîtrise du risque dans les activités opérationnelles, la sécurité classique et nucléaire à bord des sous-marins ainsi que la prise en compte du facteur humain dans ses différents aspects individuels et collectifs étaient ainsi au cœur des JSSM 2015.

 

Tous ces échanges se traduiront rapidement dans les unités par des actions concrètes  dont les résultats seront évalués lors de la prochaine édition des JSSM.

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 12:50
La fabuleuse année 2014 d'Airbus Space Systems

Espace Airbus Space Systems a été sélectionné pour fournir six satellites météorologiques Metop SG (seconde génération) pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA) et Eumetsat (Crédits : Airbus Defence and Space)

 

22/01/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La filiale spatiale du groupe Airbus, Space Systems, a réalisé en 2014 une année "exceptionnelle". Elle a engrangé 14 commandes de satellites, dont dix dans le domaine de l'observation.

 

Pour Airbus Space Systems, ce sera très, très difficile de faire mieux en 2015... Car l'année dernière a été "exceptionnelle" sur le plan commercial comme le souligne Airbus Defence and Space dans sa présentation. En 2014, la filiale spatiale d'Airbus Group a engrangé 14 satellites, dont quatre de télécoms, et s'est également vu notifier le développement du futur lanceur européen Ariane 6 par l'ESA. Ce qui porte son carnet de commandes à 39 satellites. Impressionnant...Cette performance commerciale lui permet de sauver environ 600 emplois  dans le domaine des activités spatiales sur un plan de départ de 2.470 annoncé en janvier 2014.

"Les prises de commandes sont très, très sensiblement supérieures au chiffre d'affaires en 2014", a assuré mardi lors de la présentation des vœux à la presse le président d'Airbus DS en France et directeur général de Space Systems, François Auque, qui n'a pas voulu donner le montant de ces commandes. Il a en revanche souligné qu'Airbus Space Systems, qui a vu en 2014 sept de ses satellites mis en orbite (5 télécoms et 2 observation), était "la société la plus fiable au monde dans les satellites de télécoms".

Le constructeur a battu à nouveau le record de longévité en orbite pour le satellite de télécoms Inmarsat 2-F2 : 23 ans et demi au lieu de 10 ans prévus à l'origine, contre 22 ans et demi pour Inmarsat 2-F1 déjà fabriqué par Airbus Space Systems. "Ce record démontre à nouveau qu'Eurostar est la plate-forme la plus fiable au monde", a-t-il précisé, tout en ajoutant sur le ton de la plaisanterie que les ingénieurs d'Airbus "n'avaient pas sens du business. C'est gâché le métier..."

 

Champion de la propulsion électrique

Dans les télécoms, Airbus DS se revendique comme le numéro deux mondial en valeur de prises de commandes (24% de parts de marché) avec quatre satellites, dont deux tout électriques (SES12 et Eutelsat 172 B), qui "font de nous les champions de la propulsion électrique de forte capacité et des charges utiles flexibles", et deux classiques : SES 10 et EchoStar105/SES 11, qui est le 3ème satellite vendu aux États-Unis en trois ans par Airbus. C'est le "premier achat d'EchoStar à un fabricant non américain", a assuré Airbus DS.

François Auque a également précisé que Airbus Space Systems avait également été sélectionné en 2014 pour un cinquième satellite, dont le contrat reste encore à signer pour rentrer dans le carnet de commandes. "Nous sommes le seul fournisseur à servir les sept plus grands opérateurs de télécommunications mondiaux", a-t-il expliqué. Enfin, Airbus Space Systems a trouvé un accord avec son concurrent mais partenaire Thales Alenia Space (TAS) pour présenter une offre commune pour le programme de deux satellites de télécoms militaires Comsat NG à la direction générale de l'armement (DGA). Pour sa part, TAS a engrangé cinq satellites de télécoms sur un marché accessible de 25 satellites. "Mais le volume est moins important que la qualité", a estimé François Auque.

 

10 satellites d'observation

En outre, Airbus Space Systems a vendu dix satellites pour l'observation de la Terre et les sciences : six satellites météorologiques Metop SG (seconde génération) pour l'Agence spatiale européenne (ESA) et Eumetsat, le premier satellite péruvien d'observation de la Terre PeruSat-1, deux satellites Falcon Eye pour les Émirats arabes Unis, dont le contrat a la particularité d'avoir été signé deux fois, et enfin Cheops (CHaracterising ExOPlanet Satellite) pour l'ESA.

Enfin, le constructeur européen a été présélectionné pour deux autres satellites d'observation (Merlin et Sentinel 6/Jason) et a été également choisi pour livrer deux instruments à l'ESA (spectromètre haute précision de Sentinel 5) et à la Corée du Sud (radar spatial de Kompsat 6).

 

Les défis de 2015

Airbus Space Systems doit livrer en 2015 neuf satellites à ses clients : six satellites de télécoms, Sentinel 2 (ESA), le premier satellite espagnol d'observation radar PAZ et enfin Lisa-Pathfinder dans le domaine de la science. Le constructeur devra également renouveler son carnet de commandes. Trois satellites sont déjà en stand-by : un dans les télécoms et deux dans l'observation (Merlin et Sentinel 6).

Enfin, Airbus Space Systems devra accompagner la montée en puissance la nouvelle société commune, Airbus Safran Launchers, garantir le succès du programme Ariane 6 et livrer sept  lanceurs à Arianespace, dont la première version Ariane 5 ES adaptée au lancement de quatre satellites Galileo. Pour le développement d'Ariane 6, "le temps est un facteur clé", a-t-il rappelé, évoquant une concurrence très forte.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 17:50
Ariane 6 est l'un des défis les plus importants pour l'Agence spatiale européenne (Crédits : ESA)

Ariane 6 est l'un des défis les plus importants pour l'Agence spatiale européenne (Crédits : ESA)

 

15/01/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le budget de l'Agence spatiale européenne va s'élever à 4,4 milliards d'euros en 2015, abondés notamment par les cotisations des États membres (3,23 milliards). Un budget en croissance de 8 %.

 

En dépit des actuelles contraintes budgétaires importantes, l'Europe n'entend pas réduire le train de vie de sa politique spatiale. Bien au contraire, le budget de l'ESA (Agence spatiale européenne) sera en croissance "de 8 % en 2015" par rapport à 2014, a révélé mercredi au forum "Perspectives spatiales 2015"; organisé par Euroconsult et le GIFAS, le directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain. Ce budget va s'élever à 4,433 milliards d'euros, abondés par les cotisations des États membres de l'ESA (3,23 milliards), de la Commission européenne (environ 1 milliard) et, enfin, l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques, Eumetsat (environ 300 millions), a-t-il détaillé.

Début décembre à Luxembourg, les États membres de l'ESA avait décidé de consacrer 8 milliards d'euros à la politique spatiale européenne lors du conseil ministériel de l'agence. Ce qui fait dire à Jean-Jacques Dordain, que l'ESA va gérer 20 milliards d'euros d'engagements de programme sur la période 2015-2020, dont 15 milliard des Etats membres et 5 milliards de la commission. "Nous n'avons aucune excuse pour ne pas travailler en 2015", a souri Jean-Jacques Dordain. Et de d'expliquer que l'observation de la terre sera la "priorité des priorités" dans le cadre de la conférence sur le climat.

 

Trois défis pour l'ESA en 2015

"2015 est important pour l'ESA qui a à nouveau des défis importants. Nous les gagnerons", a martelé Jean-Jacques Dordain. Premier défi pour l'Agence spatiale européenne, réussir les missions. "Chaque mission est un risque, chaque succès est un événement", a-t-il rappelé, fustigeant notamment ceux qui pensent que "le succès est normal et facile". Au premier rang de ces missions, Rosetta, qui "est loin d'être terminée". L'ESA a également trois lancements Vega à effectuer en 2015, dont celui pour LISA Pathfinder. C'est un satellite qui doit permettre de valider les technologies qui sont retenues pour le futur satellite LISA et devra lancer pour le compte de l'organisation européenne EUMETSAT, le satellite météo MSG 4.

Deuxième défi, mettre en musique les décisions prises par le conseil des ministres des pays membres de l'ESA en décembre au Luxembourg, dont le développement du lanceur Ariane 6. "C'est le défi le plus grand, a reconnu le directeur général de l'ESA. Il faut diminuer le coût de lancement au facteur deux, mettre en place une nouvelle organisation industrielle et de nouvelles responsabilités". Y compris au-delà la société commune Airbus Safran Launchers (ASL), notamment avec l'industriel italien Avio et allemand MT Aerospace, qui doit, selon nos informations, accueillir une seconde chaine de production de futurs boosters d'Ariane 6 et de Vega. Car l'Allemagne a mis pour la première fois contribué à ce programme.

Enfin, l'ESA veut anticiper les défis de façon générale afin de suivre "une compétition qui est de plus en plus variée". "Nous n'avons pas le choix" pour rester compétitif en dépit de "nos ressources limitées", a expliqué Jean-Jacques Dordain. Notamment sur les technologies concernant les lanceurs réutilisables. "Il faut qu'on le fasse", a-t-il martelé.

 

Nouveau directeur général et deux nouveaux pays membres

L'Agence spatiale européenne a annoncé en décembre la nomination de Johann-Dietrich Woerner au poste de directeur général de l'ESA, pour une période de quatre ans à compter du 1er juillet 2015. Il succèdera à Jean-Jacques Dordain dont le mandat s'achève le 30 juin 2015. Johann-Dietrich Woerner est actuellement président du directoire du Centre aérospatial allemand (DLR).

Par ailleurs, deux pays membres vont faire leur entrée à l'ESA : l'Estonie qui va signer son adhésion la semaine prochaine et la Hongrie d'ici à la fin du mois de janvier. L'ESA compte actuellement 20 États membres, dont 18 de l'Union européenne (UE) : France, Autriche, Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, Grèce, Irlande, Italie, Pologne, Pays-Bas, Luxembourg, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède ainsi que la Suisse et la Norvège. Huit autres États de l'UE ont signé des accords de coopération avec l'ESA : Estonie, Slovénie, Hongrie, Chypre, Malte, Lettonie, Lituanie et Slovaquie. Des négociations sont en cours avec la Bulgarie concernant ce même type d'accord. Enfin, le Canada participe à certains programmes au titre d'un accord de coopération.

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 12:56
L'ONERA sur les rails pour préparer Ariane 6

L’étage central et le troisième étage seront équipés des moteurs à ergols cryogéniques  Vulcain 2 (adapté de la version Ariane 5 ECA) et VINCI (développé pour Ariane 5 ME et Ariane 6). Les propulseurs à poudre du premier étage reprennent la technologie développée pour le petit lanceur Vega d’Arianespace.

 

13.12.2014 ONERA

 

L’Europe a tranché. Le prochain lanceur spatial européen sera Ariane 6 - low-cost et opérationnel dès 2020. L’ONERA est prêt pour les travaux R&T à mener sur le futur lanceur, dans la continuité de son soutien à la filière Ariane.

 

Les décisions prises à la Conférence Ministérielle de l’ESA du 2 décembre 2014, ont confirmé le besoin crucial de maintenir la compétitivité européenne des lanceurs et ont conduit à retenir pour 2020 une configuration modulaire Ariane 6 PHH (trois étages avec les modes de propulsion : « Poudre », « Hydrogène », « Hydrogène »), avec deux variantes : 

 

La coopération ONERA-CNES est historique dans le domaine des lanceurs. L’ONERA a ainsi activement contribué par ses travaux de R&T et d’essais expérimentaux à la fiabilité du lanceur Ariane 5 et au confort de ses charges utiles.

L’expertise de l’ONERA est forte dans la compréhension des phénomènes complexes en propulsion solide et liquide, en aérodynamique, en aérothermique, en acoustique et en mécanique du vol avec la définition de lois de pilotage des lanceurs. L’ONERA  a plus récemment contribué à la préparation du futur Ariane 6, dans une version antérieure PPH (« Poudre », « Poudre », « Hydrogène »).

Aujourd’hui, le choix de la nouvelle configuration donne une nouvelle impulsion aux thématiques « R&T lanceurs » qui vont se poursuivre dans le cadre de l’accord de partenariat ONERA-CNES et des  Programmes d’Intérêt Commun (PIC) récemment lancés :

  • instabilités hautes fréquences
  • écoulement dans les tuyères
  • transferts thermiques dans les moteurs
  • simulation du bruit de jet lanceur
  • conception des structures composites
  • pilotage des lanceurs 

La poursuite de ces PIC fera l’objet d’une deuxième tranche de travaux de 2016 à 2018.

De plus, un nouveau PIC est cours de préparation sur les oscillations de poussée (ODP) et les travaux en assistance technique sur les ondes de souffle (phénomènes critiques pour les lanceurs) vont se poursuivre.

Lors de la rencontre bilatérale CNES ONERA du 8 octobre 2014, il a été acté le renforcement de la coopération dans les différents domaines de la recherche spatiale. Dans le domaine des lanceurs, pour le post Ariane 6, un axe d’étude envisagé est celui des lanceurs réutilisables
 

 

L'ONERA sur les rails pour préparer Ariane 6

Simulation numérique ONERA CEDRE de l’onde de souffle d'une configuration étudiée en avant-projet pour Ariane 6. Enjeu : s’assurer de la bonne évacuation de cette onde de pression lors des premières secondes du lancement, afin qu’elle n’endommage pas le satellite situé dans la coiffe.

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 12:50
Airbus DS va fournir des composants électroniques du lanceur Vega

 

11 décembre 2014 par Jacques Marouani - electroniques.biz

 

Airbus Defence and Space vient de signer un contrat avec ELV (entreprise commune créée par l'Agence spatiale italienne et l'entreprise italienne Avio et chargée de la construction du lanceur Vega de l'Agence spatiale européenne). Ce contrat prévoit  la fourniture de composants électroniques pour ce lanceur tout en réalisant des économies grâce à la réutilisation d’équipements électroniques qui équipent déjà Ariane 5.

 

 Airbus Defence and Space, numéro deux mondial des technologies spatiales, vient de signer un contrat de production avec ELV (European Launch Vehicle, société conjointe de l'Agence spatiale italienne et l'entreprise italienne Avio), et maître d’œuvre industriel du lanceur européen Vega. Ce contrat prévoit la fourniture des composants électroniques, parmi lesquels des centrales inertielles de navigation et des unités de sauvegarde. Ce contrat fait suite au contrat d’engagement signé entre Arianespace et ELV le 29 octobre dernier pour la commande de 10 lanceurs Vega, prévus pour entrer en service à compter de fin 2015. Ce contrat a pu être remporté grâce, notamment, à la réutilisation d’éléments d’Ariane 5.

En effet, les composants électroniques objets de cette commande sont les mêmes que ceux qui équipent Ariane 5. Leur production sera assurée sur une ligne d’assemblage commune aux deux lanceurs. Ainsi, les gains de compétitivité déjà enregistrés sur les derniers lots de production du lanceur Ariane 5 seront immédiatement répercutés sur ce nouveau lot de lanceurs Vega.

Vega est dimensionné pour placer des charges utiles d’un poids maximal de 1500 kg sur des orbites polaires terrestres basses à une altitude de 700 km. Son principal objectif est de doter l’Europe d’un lanceur sûr, fiable, compétitif et efficace, destiné à l’emport de charges utiles scientifiques et d’observation de la Terre. Airbus Defence and Space est impliquée depuis le début du développement de ce programme, en 2003, en tant que sous-traitant d’ELV.

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 12:50
Satellites: le choix d'Airbus qui fâche la France

 

09/12/2014 Par Véronique Guillermard - LeFigaro.fr

 

La société souhaite mettre en orbite le second satellite EDRS en utilisant le lanceur états-unien SpaceX et son Falcon 9.

 

Geneviève Fioraso «ne laissera pas passer». Assurance claire de l'entourage de la secrétaire d'État à la Recherche et à l'Enseignement supérieur, en charge de l'Espace. De quoi s'agit-il? «D'infléchir via son client, l'Agence spatiale européenne (ESA), la position d'Airbus Defence & Space afin que le lancement du second satellite EDRS se fasse sur une fusée européenne et non à bord du lanceur de l'américain SpaceX», explique-t-on de même source.

 

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 07:50
Europe's first Mars Rover and their sandy "playground"


3 déc. 2014 Airbus DS

 

Europe’s first Mars rover will have an unmatched capability to autonomously navigate up to 70 metres a day with no outside guidance from ground control. The extended Mars Yard provides a realistic and representative Mars environment to allow the Guidance, Navigation and Control team of the ExoMars rover project to finalise the sophisticated autonomous navigation system. The Mars Yard will be used up until launch and will also be kept available after the rover has landed on the surface of Mars in 2019 – if necessary to address any problem by simulating the situation on Earth. Manufacture of the flight rover will begin early in 2015 after construction of an advanced clean room for interplanetary missions at Airbus Defence and Space’s Stevenage site. Mission launch is planned for 2018.
More information: http://bit.ly/1ziYWY0

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 17:50
Galileo Satellite Recovered and Transmitting Navigation Signals

 

Dec 03, 2014 defense-aerospace.com

(Source: European Space Agency; issued Dec 03, 2014)

 

Europe’s fifth Galileo satellite, one of two delivered into a wrong orbit by VS09 Soyuz-Fregat launcher in August, has transmitted its first navigation signal in space on Saturday 29 November 2014. It has reached its new target orbit and its navigation payload has been successfully switched on.

A detailed test campaign is under way now the satellite has reached a more suitable orbit for navigation purposes.

 

Recovery

The fifth and sixth Galileo satellites, launched together on 22 August, ended up in an elongated orbit travelling up to 25 900 km above Earth and back down to 13 713 km.

A total of 11 manoeuvres were performed across 17 days, gradually nudging the fifth satellite upwards at the lowest point of its orbit.

As a result, it has risen more than 3500 km and its elliptical orbit has become more circular.

 “The manoeuvres were all normal, with excellent performance both in terms of thrust and direction,” explained Daniel Navarro-Reyes, ESA Galileo mission analyst.

 “The final orbit is as we targeted and is a tribute to the great professionalism of all the teams involved.”

The commands were issued from the Galileo Control Centre by Space Opal, the Galileo operator, at Oberpfaffenhofen in Germany, guided by calculations from a combined flight dynamics team of ESA’s Space Operations Centre, ESOC, in Darmstadt, Germany and France’s CNES space agency.

The commands were uploaded to the satellite via an extended network of ground stations, made up of Galileo stations and additional sites coordinated by France’s CNES space agency.

Satellite manufacturer OHB also provided expertise throughout the recovery, helping to adapt the flight procedures.

Until the manoeuvres started, the combined ESA–CNES team maintained the satellites pointing at the Sun using their gyroscopes and solar sensors. This kept the satellites steady in space but their navigation payloads could not be used reliably.

In the new orbit, the satellite’s radiation exposure has also been greatly reduced, ensuring reliable performance for the long term.

 

A suitable orbit

The revised, more circular orbit means the fifth satellite’s Earth sensor can be used continuously, keeping its main antenna oriented towards Earth and allowing its navigation payload to be switched on.

Significantly, the orbit means that it will now overfly the same location on the ground every 20 days. This compares to a normal Galileo repeat pattern of every 10 days, effectively synchronising its ground track with the rest of the Galileo constellation.

 

The navigation test campaign

The satellite’s navigation payload was activated on 29 November, to begin the full ‘In-Orbit Test’ campaign. This is being performed from ESA’s Redu centre in Belgium, where a 20 m-diameter antenna can study the strength and shape of the navigation signals at high resolution.

“First, the various payload elements, especially the Passive Hydrogen Maser atomic clock, were warmed up, then the payload’s first ‘signal in space’ was transmitted,” said David Sanchez-Cabezudo, managing the test campaign.

“The satellite-broadcast L-band navigation signal is monitored using the large antenna at Redu, with experts from OHB and Surrey Satellite Technology Ltd – the payload manufacturer, based in Guildford, UK – also on hand to analyse how it performs over time.”

The first Galileo FOC navigation signal-in-space transmitting in the three Galileo frequency bands (E5/E6/L1) was tracked by Galileo Test User Receivers deployed at various locations in Europe, namely at Redu (B), ESTEC (NL), Weilheim (D) and Rome (I). The quality of the signal is good and in line with expectations.

The Search And Rescue (SAR) payload will be switched on in few days in order to complement the in-orbit test campaign.

 

The way forward

The same recovery manoeuvres are planned for the sixth satellite, taking it into the same orbital plane but on the opposite side of Earth.

The decision whether to use the two satellites for Navigation and SAR purposes as part of the Galileo constellation will be taken by the European Commission based on the test results.

 

About Galileo

 

Galileo is Europe’s own global satellite navigation system. It will consist of 30 satellites and their ground infrastructure.

The definition phase and the development and In-Orbit Validation phase of the Galileo programme were carried out by the European Space Agency (ESA) and co-funded by ESA and the European Union. This phase has created a mini-constellation of four satellites and a reduced ground segment dedicated to validating the overall concept.

 

The four satellites launched during the IOV phase form the core of the constellation that is being extended to reach Full Operational Capability (FOC).

 

The FOC phase is fully funded by the European Commission. The Commission and ESA have signed a delegation agreement by which ESA acts as design and procurement agent on behalf of the Commission.

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 11:50
Airbus Group et Safran lancent leur Joint-Venture

 

Amsterdam / Paris, le 3 décembre 2014Safran

 

Airbus Group et Safran annoncent la création de leur nouvelle Joint-Venture nommée Airbus Safran Launchers.

 

Avec un effectif initial de 450 personnes, Airbus Safran Launchers sera opérationnelle le 1er janvier 2015. Elle a pour objectif de maintenir le niveau exceptionnel de qualité et de fiabilité d’Ariane 5, tout en développant une famille de lanceurs spatiaux de nouvelle génération destinée à conforter le leadership de l’Europe dans l’industrie spatiale. La nouvelle entreprise réunira l’expertise d’Airbus Group et de Safran dans le domaine des lanceurs spatiaux sur leurs principaux sites industriels en France et en Allemagne. Le siège de la société sera situé à Issy-les-Moulineaux, près de Paris.

Cette création concrétise l’annonce faite en juin dernier par Airbus Group et Safran de leur intention de regrouper leurs activités Lanceurs respectives pour accroître la compétitivité et garantir la rentabilité de la filière européenne des lanceurs spatiaux face à une concurrence internationale accrue.

Airbus Group et Safran saluent la décision prise hier par l’Agence spatiale européenne (ESA) sur le développement et la production du nouveau lanceur Ariane 6. Les deux industriels avaient émis une proposition ambitieuse, dont l’approbation était essentielle au succès de la Joint-Venture. Cette proposition suppose de fait un accord de principe pour le transfert à la Joint-Venture des actions Arianespace détenues par le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) français.

« Avec cette Joint-Venture, l’industrie affirme son leadership et son profond engagement à garantir durablement l’accès autonome de l’Europe à l’espace. On se souviendra de la Conférence ministérielle de l’ESA qui s’est tenue hier comme de celle ayant scellé l’avenir de la nouvelle famille de lanceurs Ariane pour les prochaines décennies. Elle aura ouvert également un nouveau chapitre dans la manière dont l’Europe mène et gère ses ambitions spatiales. Si nous voulons contrer avec succès la concurrence internationale grandissante et éviter le risque de voir le secteur spatial européen marginalisé, beaucoup reste à faire. C’est pourquoi nous espérons que cette Conférence ministérielle de l’ESA serve de catalyseur pour transformer la manière dont les agences spatiales institutionnelles opèreront et interagiront avec l’industrie à l’avenir », a déclaré Tom Enders, CEO d’Airbus Group.

« La création d’Airbus Safran Launchers juste après la tenue de la Conférence ministérielle est plus qu’un symbole, c’est la marque de notre forte volonté et de notre capacité à nous mobiliser et tenir nos engagements d’industriels. C’est ce que nous continuerons à réaliser pour que nous tous, industriels et Etats européens, soyons en mesure de poursuivre l’incontestable succès du programme Ariane, en continuant de garantir à l’Europe un accès à l’espace indépendant, fiable et compétitif. J’en suis convaincu, Airbus Safran Launchers deviendra un fleuron mondial dans le domaine des lanceurs, capable de profiter de la croissance du marché et de mieux servir les clients institutionnels et commerciaux ; l’Europe a en effet tous les atouts pour faire la course en tête en matière de technologies, dont les retombées irrigueront tout comme par le passé l’ensemble du secteur aéronautique et spatial », a déclaré Jean-Paul Herteman, Président-directeur général de Safran.

Jean-Paul Herteman et Tom Enders remercient également leurs équipes qui, au cours de ces derniers mois, ont préparé l’établissement de cette nouvelle entreprise en un temps record. Avec le soutien des clients et des actionnaires, la plupart des procédures de consultation et d’approbation réglementaires ont pu être réalisées, auprès notamment des autorités de la concurrence, d’Arianespace et des Comités d’entreprise des Groupes, afin de valider cette création, dont la finalisation (closing) est prévue le 31 décembre 2014 à l’issue des dernières formalités.

La signature de la création d’Airbus Safran Launchers lance la première phase opérationnelle de la société. Dans un deuxième temps, toutes les activités Lanceurs d’Airbus Group et de Safran seront intégrées à la Joint-Venture.

****

Airbus Group est un leader mondial de l’aéronautique, de l’espace, de la défense et des services associés. En 2013, le Groupe - qui comprend Airbus, Airbus Defence and Space et Airbus Helicopters - a enregistré un chiffre d’affaires de 57,6 milliards d’euros (retraité) avec un effectif d’environ 138 000 personnes (retraité).

Safran est un groupe international de haute technologie, équipementier de premier rang dans les domaines de l’Aéronautique et de l’Espace (propulsion, équipements), de la Défense et de la Sécurité. Implanté sur tous les continents, le Groupe emploie 66 300 personnes pour un chiffre d’affaires de 14,7 milliards d’euros en 2013*. Composé de nombreuses sociétés, Safran occupe, seul ou en partenariat, des positions de premier plan mondial ou européen sur ses marchés. Pour répondre à l’évolution des marchés, le Groupe s’engage dans des programmes de recherche et développement qui ont représenté en 2013 des dépenses de 1,8 milliard d’euros. Safran est une société cotée sur NYSE Euronext Paris et fait partie de l’indice CAC 40.
* Le chiffre d’affaires 2013 retraité des impacts IFRS11 s’établit à 14,4 milliards d’euros.

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 08:50
Council at Ministerial Level for the European Space Agency (ESA) in Luxembourg on 2 December

 

27 November 2014 ESA - PR N° 43–2014

 

The next Council at Ministerial Level (C/M 14) for the European Space Agency (ESA) takes place in Luxembourg on 2 December. The main topics for decision are reflected in three Resolutions: the Resolution on Europe’s access to space, which recognises the strategic and socio-economic value for Europe to maintain an independent, reliable and affordable access to space for institutional and commercial European customers and underlines the new governance principles related to the exploitation of Europe’s next launcher, Ariane 6, and of the evolution of Vega, Vega-C; the Resolution on Europe’s space exploration strategy, addressing ESA’s three destinations (low-Earth orbit (LEO), Moon and Mars) and, for the LEO destination, in particular the International Space Station (ISS) Programme; and, finally, the Resolution on ESA evolution.

 

Europe's access to space

 

Space activities require independent access to space, so the decision to be taken on Europe’s next-generation launcher is of fundamental importance. Ariane 5, with its roots planted in the Ministerial meeting in 1985, is a remarkable European success story: it has now had more than 60 successful launches in a row, it has secured over 50% of the commercial market for launch services and has generated direct economic benefits in Europe exceeding 50 billion euros.

 

However, the world launch service market is changing rapidly, in both supply and demand.

 

On the supply side, new non-European launch service providers are now present in the commercial market at highly competitive prices, providing a challenge to the cost model of Ariane 5.

 

On the demand side, satellites are also changing. The commercial market, consisting mostly of telecommunication satellites, favours the introduction of electric propulsion, which could reverse the decades-long trend of higher and higher tonnages and will require new orbit injection strategies.

 

At the same time, there is an increasing number of European institutional payloads with the advent in particular of the Galileo and Copernicus constellations, providing a fairly stable market for recurrent launches of medium-sized satellites.

 

In response to these rapid changes, the ESA Executive and European launcher industry have defined a modular Ariane 6 in two configurations to serve the medium and heavy launch segments as from 2020, and a Vega upgraded launch system (Vega C) to serve the small launch segment. Ariane 6 will profit from the best re-use of Ariane 5 Midterm Evolution results and investments and from the common use of a solid rocket motor (P120C) as both first stage of Vega C and strap-on booster for Ariane 6.

 

In Luxembourg, Ministers will therefore be asked to take decisions on the development of Ariane 6 and Vega C which, through modularity and flexibility, will be able to satisfy the European institutional market requirements and to compete on the world-wide market.

 

These development decisions are associated with a new governance of the European launcher sector allocating increased responsibilities to industry and with a decision point by Participating States in 2016 on the continuation of Ariane 6 on the basis of a set of technical and financial criteria, including respective commitments for the exploitation phase.

 

The budget required from Member States for completion of Ariane 6 and Vega C development programme is 3.8 billion  Euro.

 

ISS exploitation and space exploration

 

Within the three destinations of exploration (LEO, Moon, Mars), the operation and utilisation of the International Space Station is an essential element.

 

In addition to the invaluable research activities which are conducted on board the ISS, the Station yields a wealth of experience for ESA and its international partners that will be crucial as we plan the next stages of human exploration.

 

The decisions to be taken in December by Ministers relate to supporting ESA’s ISS exploitation activities for the next three years (to the end of 2017), at a cost of €820 million, as well as supporting its research activities (ELIPS Programme) with additional funding.

 

As a contribution to the ISS common operation costs, ESA is developing NASA’s new Multi-Purpose Crew Vehicle Service Module, drawing upon the expertise gained with the ATV. Funding to complete the MPCV-ESM development is included in the €820 million to be funded at C/M14.

 

Regarding the “Moon destination”, ESA is proposing preparatory elements of a contribution to Russia’s Luna-Resource Lander (planned for launch in 2019) and Lunar Polar Sample Return (planned for launch in the early 2020s) missions; a full decision on this programme would be sought at the Ministerial in 2016.

 

Regarding the “Mars destination”, ESA’s ambitious ExoMars programme, involving two missions to Mars in 2016 and 2018, is also on the table for further subscription in order to ensure the implementation of the ExoMars programme. In addition, the Mars Robotic Exploration Preparation Programme (MREP-2) is proposed for further subscriptions, allowing for the adequate preparation of future exploration activities, leading to a broad Mars Sample Return mission in which Europe should be involved as a full partner.

 

ESA evolution

 

The third topic on the agenda for Ministers, the Evolution of ESA, focuses on the vision to enable ESA to maintain its role as one of the world-leading space institutions, addressing its key relationships with its partners and its efficiency.

 

The main partners of ESA are: its Member States, the scientific communities, industry, the European Union, European non-Member States and the non-European States. These relationships are intricately interrelated and driven by the common objectives of achieving a competitive European space sector and ensuring maximum return on public investment in space.

 

The previous Ministerial Council in 2012 decided to establish a High-Level Forum involving industry, the Member States and the ESA Executive. This has met twice and made a number of recommend-ations to the ESA Director General. The most important of these is to request that industry be given a greater degree of responsibility in ESA R&D programmes, with a commensurate change in risks and rewards sharing. The Forum also proposed that ESA increase its presence in the development of space services and be prepared to be an economic actor in the upstream space sector.

 

Since 2012, measures have been taken to strengthen ESA’s relationships with its Member States, seeking better coordination and cooperation of space programmes in Europe through the sharing of information on national space-related programmes. Ministers are invited to go further in this area to achieve mutual further benefits.

 

ESA’s relationship with the EU both in programmes and in setting the context in which the European space sector operates is vitally important for Europe. C/M 12 mandated the Director General to elaborate and assess scenarios together with the European Commission for responding to a series of objectives on how this relationship might develop.

 

After intense discussions among delegations of Member States, Ministers are invited to confirm the preference of Member States for a relationship between ESA and the European Union which keeps ESA as an independent, world-class intergovernmental space organisation and makes ESA the long-term partner of choice of the EU for jointly defining and implementing the European Space Policy together with their respective Member States.

 

Following the conclusion of the Ministerial Meeting, the adopted Resolutions will be made public on ESA’s web site.

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 21:50
Jean-Jacques Dordain, ESA Director General - photo ESA

Jean-Jacques Dordain, ESA Director General - photo ESA

 

01/12/2014  Alain Ruello - LesEchos.fr

 

Nommé en 2003, Jean-Jacques Dordain achèvera son troisième mandat l’année prochaine. Johann-Dietrich Wörner, le patron du DLR, le Cnes allemand, est sur les rangs.

Pour Jean-Jacques Dordain, la conférence ministérielle des Etats membres de l’Agence spatiale européenne, l’ESA, ces lundi et mardi à Luxembourg, sera la dernière d’une longue carrière au service de l’Espace. Nommé à la tête de l’Agence en 2003, le Français achèvera son troisième mandat l’année prochaine. On connaîtra le nom de son successeur le 18 décembre prochain.

A ce stade quatre candidats sont en lice. Trois sont de la maison : l’Allemand Volker Liebig, en charge des programmes d’observation ; le Belge Eric Morel de Westgaver, directeur en charge de l’Industrie, des achats des services juridiques ; et le Hollandais Gaele Winters, responsable des lanceurs et du siège de l’agence à Paris. Le dernier candidat est externe, il s’agit de Johann-Dietrich Wörner, le patron du DLR, l’équivalent du Cnes outre-Rhin.

Compte tenu du poids de Berlin dans le budget de l’ESA, la direction devrait logiquement échoir à Allemand après avoir été assurée pendant douze ans par un Français.

 

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 08:50
Ariane 6 : l’Europe à la veille d’une décision historique

 

30.11.2014 Alain Ruello et Thibaut Madelin - lesechos.fr

 

Les ministres de l’Espace vont donner le top départ du projet ce mardi.Le premier tir du lanceur européen est prévu en 2020.
 

Après le vrai-faux départ de Naples fin 2012, les ministres de l’Espace des Etats membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) devraient donner le top départ ce mardi à Luxembourg au lancement d’Ariane 6. Les propos de Sigmar Gabriel, le ministre de l’Economie outre-Rhin, jeudi, à l’occasion de la remise du rapport Enderlein-Pisany-Ferry, ont effacé les derniers doutes, s’ils en étaient, sur la volonté de l’Allemagne de suivre la France pour doter Ariane 5 d’un successeur. Montant de la facture : 4 milliards d’euros sur dix ans, pas de tir inclus. « Ce n’était pas un choix évident pour nos deux économies il y a encore quelques mois (...). Nous avons su évoluer parce que c’est notre intérêt mutuel », a-t-il déclaré en compagnie du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron.

L’Europe spatiale est donc à la veille d’une décision historique, comme lors de la conférence ministérielle de Rome en 1985 quand furent jetées les bases d’Ariane 5. Le lanceur, depuis, a fait du chemin au point d’avoir mis en orbite plus de la moitié des satellites commerciaux dans le monde, affirme Airbus.

Mais, voilà, la donne a changé depuis deux ans : la montée en puissance des satellites à propulsion électrique et surtout l’arrivée fracassante de l’américain Space X et de ses lancements à prix cassés, ont mis l’Europe au pied du mur. « La version actuelle d’Ariane 5 n’est pas en mesure de répondre à toutes les attentes en matière de réduction de prix à long terme », reconnaît Airbus dans la lettre spécialisée TTU. Dit autrement, le lanceur européen est trop cher et trop peu flexible.

Fin 2012 à Naples, lors de la précédente réunion ministérielle de l’ESA, le constat avait été mis sur la table. Les Etats membres avaient alors pris une double décision : poursuivre les travaux d’Ariane 5 ME, une évolution d’Ariane 5, et enclencher ceux d’Ariane 6 en s’assurant que le maximum de technologies soient communes aux deux projets.

 

Apres discussions

Le schéma avait ses vertus, mais il s’est heurté à une double résistance : celle des opérateurs de satellites, qui refusaient la configuration retenue pour Ariane 6, et celle de Berlin, pour des raisons de charge industrielle, de budget et des considérations techniques. Le déclic est venu en juin quand Airbus et Safran ont décider de regrouper leurs actifs dans les lanceurs dans une JV, pour baisser les coûts et proposer une nouvelle configuration.

Déclinée en deux versions, celle-ci a généré pas mal de débats entre la France qui l’a poussée à fond et l’Allemagne qui préférait en passer d’abord par la case Ariane 5 ME. Geneviève Fioraso n’a pas ménagé sa peine pour convaincre son homologue allemande, jusqu’à ce qu’un compromis soit trouvé entre Paris et Berlin, les deux principaux bailleurs du lanceur européen (50 % et 22 % respectivement, « Les Echos » du 14 novembre). L’accord entre Airbus et OHB a aussi contribué à lever l’opposition de Berlin (lire ci-contre).

« Notre objectif a toujours été de trouver un bon accord, car il y a une signification énorme pour les sites de recherche et l’industrie, en Allemagne comme en France, explique aux « Echos » Brigitte Zypries, secrétaire d’Etat au ministère de l’Economie allemand. Beaucoup de questions sont réglées  ; d’autres doivent encore être traitées, mais cela fait l’unanimité parmi les Etats signataires » .

 

Ariane 6 : l’Europe à la veille d’une décision historique
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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 18:50
Contre 1,3 milliard d'euros, Airbus fournira les futurs satellites météorologiques de l’Europe

 

21 octobre 2014 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

Le groupe aéronautique et spatial Airbus a décroché le contrat de fabrication de 6 satellites pour un montant de 1,3 milliard d’euros. Ces satellites de nouvelle génération amélioreront la prévision du temps. Les sites de Toulouse et de Friedrichshafen se partagent l’essentiel de la charge industrielle.

 

Le contrat de la décennie en matière de satellites ! Les dirigeants d’Airbus Defence & Space ne cachaient pas leur joie après la signature officielle du contrat le 16 octobre dernier pour un montant de 1,3 milliard d’euros par ses deux clients, l’agence spatiale européenne (ESA) et l’organisation européenne pour l’exploitation de satellites météorologiques (Eumetsat).

 

L’industriel livrera 6 satellites météorologiques de nouvelle génération (dits MetOp-SG), soit 3 paires de deux satellites complémentaires qui se relaieront durant 21 ans pour offrir des services de météo dès 2021. "Cela nous permettra d’obtenir des données météorologiques plus précises tout en gagnant une journée supplémentaire de prévision", se félicite Alain Ratier directeur général d’Eumetsat. Le dirigeant évalue le bénéfice socio-économique pour l’union européenne à 5 milliards d’euros par an notamment grâce à une meilleure prévision et anticipation des catastrophes naturelles qui conduira à une meilleure protection des individus, des biens et des infrastructures.

 

La genèse du programme a été relativement courte. Les deux agences européennes ont commencé a travaillé ensemble en 2012, Eumetsat définissant le contenu de la mission météorologique, l’ESA se chargeant du développement des satellites. "La compétition a été dure mais limpide. L’offre du groupe Airbus était la plus compétitive sur le plan technique, financier et contractuel", explique-t-on du côté de l’agence spatiale européenne.

 

Le couple franco-allemand

 

Opposé au tandem Thales Alenia Space-OHB, Airbus Defence & Space a joué la carte franco-allemande. "Nos équipes de Toulouse et de Friedrichshafen ont fonctionné comme une seule et même entité. Nous avons mobilisé jusqu’à une cinquantaine de personnes pour bâtir notre proposition", explique Eric Béranger, directeur des programmes de Space Systems, filiale d'Airbus Defence & Space. Le constructeur s’est appuyé sur sa plateforme technique Astrobus qu’il considère comme "un couteau suisse" capable de s’adapter à un large spectre de missions satellitaires, comme les missions d’observation de la Terre (programme Spot) ou de météo .

 

Le site de Toulouse sera chargé de fabriquer les 3 satellites dits de la série A dotés d’instruments optiques et de sondeurs atmosphériques et Friedrichshafen les 3 complémentaires de la série B dotées d’instruments micro-ondes. Pour les sites industriels, cela correspond environ à une charge de travail de 10 ans pour 150 ingénieurs et techniciens.

 

Une facture totale de 4 milliards d’Euros

 

La répartition de travail répond au principe du retour géographique : chaque pays récupère une charge industrielle correspondant à son investissement dans le programme. La France et l’Allemagne ont contribué à hauteur de 27% chacun. "Des industriels dans tous les pays membre de l’agence bénéficieront de ce programme", a toutefois précisé Jean-Jacques Dordain, directeur général de l’ESA. Ainsi Airbus travaillera avec une centaine de partenaires sous-traitants présents dans les différents pays membres de l’agence européenne en particulier l’Italie et l’Espagne .

 

Il est à noter qu’en fin de vie après 7 années de service environ, les satellites quitteront leur orbite pour se désintégrer durant leur rentrée atmosphérique. "Deux tiers du carburant emporté par les satellites permettra de les désorbiter", a expliqué Jean Jacques Dordain. Au total, la facture pour Eumetsat s’élève à environ 4 milliards d’euros. Outre l’achat des satellites, l’agence devra financer des infrastructures au sol, payer les lanceurs, exploiter les satellites, et traiter les données durant plus de 20 ans…

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 11:50
Thales Alenia Space signs new EGNOS framework contract with ESA
 
September 12, 2014 Thales Group
 

Cannes, September 12th, 2014 – Thales Alenia Space announced today that it has signed a new framework contract with the European Space Agency (ESA) concerning the EGNOS navigation system. The contract will enable ESA, delegated by the European Commission, to order work packages from Thales Alenia Space France for the period 2014-2017, to develop new versions of EGNOS V2. Designed to ensure the continuous improvement of EGNOS performance, these new versions will guarantee optimum service quality for users, while also addressing the need to manage obsolescence.

Thales Alenia Space is the prime contractor for EGNOS, the European Geostationary Navigation Overlay System, which is designed to improve the positioning signals delivered by the GPS satellite navigation system. EGNOS was deployed starting in 2005, and has been operational since 2009, for open service. The system's "Safety of Life" service was officially declared operational in March 2011, and allows it to be used for aircraft landing, enabling precision approaches to European airports without ground guidance aids.

"The signature of this framework contract with ESA, in the presence of GSA*, marks a decisive new step for Europe's EGNOS navigation system," noted Philippe Blatt, head of the Navigation business line at Thales Alenia Space France. "We are already prime contractor for the Galileo Mission Segment (GMS), the Galileo Security Facility (GSF) and the Galileo system. This latest contract confirms Thales Alenia Space's position as the European leader in satellite navigation, a position we have held for over 20 years."


* GSA: European GNSS Agency


About Thales Alenia Space

Thales Alenia Space, a joint venture between Thales (67%) and Finmeccanica (33%), is a key European player in space telecommunications, navigation, Earth observation, exploration and orbital infrastructures. Thales Alenia Space and Telespazio form the two parent companies' “Space Alliance”, which offers a complete range of services and solutions. Because of its unrivaled expertise in dual (civil/military) missions, constellations, flexible payloads, altimetry, meteorology and high-resolution optical and radar instruments, Thales Alenia Space is the natural partner to countries that want to expand their space program. The company posted consolidated revenues in excess of 2 billion euros in 2013, and has 7,500 employees in six countries. www.thalesaleniaspace.com

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 11:50
Galileo : anomalie d'injection résultats des premières analyses de données
 

Août 25, 2014 electronique-eci.com

 

Arianespace a lancé le 22 août 2014, à 9:27 heure locale en Guyane, un lanceur Soyouz ST transportant deux satellites de la constellation Galileo. Le décollage et la première partie de la mission se sont déroulés de façon normale, conduisant à une séparation des satellites selon la séquence prévue, et à la réception du signal. Ce n'est qu'après la séparation des satellites, et en temps différé, que l'exploitation progressive des informations fournies par les stations de télémesure de l'ESA et du CNES a révélé que l'orbite atteinte n'était pas conforme à l’attendue.

 

L'orbite visée était circulaire, inclinée à 55 degrés et avec un demi grand axe de 29 900 km. L'orbite atteinte est elliptique avec une excentricité de 0,23, un demi grand axe de 26 200 km et une inclinaison de 49,8 degrés. L'état et le positionnement de l'étage supérieur Fregat et des deux satellites sont stables et ne présentent aucun risque pour les populations. L'étage Fregat a d'ailleurs été vidangé de ses ergols résiduels et dépressurisé de façon normale. Selon les premières analyses effectuées, une anomalie se serait produite pendant la phase de vol de l'étage supérieur Fregat, conduisant à une injection des satellites sur une orbite non-conforme.

Les études et les analyses de données se poursuivent à Kourou et à Evry sous la coordination de Stéphane Israël, PDG d'Arianespace. Elles sont menées en collaboration avec les partenaires russes du programme Soyuz en Guyane (Roscosmos et les industriels RKTs-Progress et NPO-Lavotchkine), ainsi qu'avec l’ESA et ses partenaires industriels, afin de déterminer le périmètre de l’anomalie et son impact sur la mission.

 

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 16:50
Ariane 5 ME - crédits ESA

Ariane 5 ME - crédits ESA

 

08-07-2014 Par Vincent Lamigeon – Challenges.fr

 

Les ministres européens examinent ce mardi le projet de lanceur spatial d’Airbus et Safran pour répondre à l’offensive du Falcon 9 de SpaceX. Mais en coulisses, le projet est loin de faire l’unanimité.

 

A quoi ressemblera le futur lanceur européen Ariane 6, prévu à l’horizon 2020? Bien malin qui pourra répondre à cette question, alors que les ministres européens de l’espace se réunissent, mardi 8 juillet à Genève, pour étudier deux propositions de design pour le successeur d’Ariane 5. Certes, les débats n’aboutiront pas à un choix définitif: ils doivent permettre d’avancer en vue du prochain sommet de l’ESA, prévu au Luxembourg en décembre, qui marquera le lancement officiel du programme. Mais les débats devraient donner une indication sur la solution technique adoptée, entre une version Ariane 6 dite PPH sur laquelle travaillent les agences spatiales depuis 18 mois, et une Ariane 6 totalement différente, déclinée en deux versions, proposées par Airbus et Safran.

 

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 16:51
Faut-il donner toutes les clés d'Ariane 6 à Airbus et Safran?

L'Agence spatiale européenne va-t-elle accepter de donner un chèque en blanc aux industriels ?

 

07/07/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'Agence spatiale européenne (ESA) a depuis le 18 juin une proposition d'un nouveau lanceur d'Airbus et de Safran. Une proposition qui mérite un débat.

 

L'Agence spatiale européenne (ESA) est dans une situation très, très inconfortable. Choisir quel sera le futur lanceur européen entre sa proposition qu'elle affine en coopération avec le CNES depuis 18 mois environ et celle qui a fait irruption le 18 juin dernier émanant des deux industriels majeurs de la filière lanceur, Airbus Space Systems et Safran.

Le comité d'évaluation des offres (TEB, Tender Evaluation Board) de l'ESA devait rendre son avis le 5 juillet et pourrait la présenter le 8 juillet à Genève lors de la réunion informelle des ministres des pays membres de l'ESA en charge de l'Espace en vue de préparer la prochaine ministérielle prévue en décembre à Luxembourg. La proposition d'Airbus Group et de Safran interpelle à plus d'un titre, même si les acteurs sont tous d'accord pour optimiser l'organisation. Ce travail est d'ailleurs actuellement en cours. "Mais ce ne doit pas être fait n'importe comment", estime-t-on dans le milieu spatial. 

 

1/ Doit-on faire confiance aux industriels ?

Depuis le triste jour de l'échec du vol 517, Arianespace a enfilé 60 lancements d'Ariane 5 réussis au plus grand bonheur des clients et de la filière industrielle européenne. Pourquoi aujourd'hui donner un chèque en blanc aux deux industriels, Airbus Group et Safran, désignés comme responsables de l'échec de 517. Car selon nos informations, la commission d'enquête a établi que cet échec était principalement imputable aux deux industriels Airbus et Safran qui ont sous-estimé l'impact d'anomalies constatées lors d'essais au sol. D'où ensuite la mise en place d'une organisation plus rigoureuse impliquant tous les acteurs. Cet échec a coûté des centaines de millions d'euros à l'Europe et la France et a même failli entraîner la disparition de toute la filière...

Plus récemment, la direction générale de l'armement (DGA) a pointé la responsabilité des industriels, notamment d'Airbus Space Systems dans l'échec de l'essai du missile balistique M51 en mai 2013. Une commission d'enquête de la DGA a "mis en évidence des lacunes dans les plans qualité des industriels", a expliqué début mai le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. La DGA a donc demandé "aux services concernés d'Airbus Defence & Space des efforts accrus tant en matière d'ingénierie qu'en maîtrise de la qualité et de leurs sous-traitants. Ces faiblesses, que nos propres services « qualité » ont constatées, doivent impérativement être corrigées".

Peut-on donc faire vraiment confiance aux industriels et s'en remettre totalement à eux, qui veulent prendre seuls les commandes de la filière Ariane en éjectant l'Etat mais sans pour autant en assumer toutes les conséquences en cas d'échec d'un lancement ? Et à quel titre une entité responsable de la conception et de la production des lanceurs devrait-elle faire assumer au secteur public les conséquences d'un échec, et donc de ses propres défaillances ? Pourtant, les industriels avaient promis de "prendre plus de risques", comme l'avait déclaré le 18 juin dernier François Auque dans le magazine "l'Usine Nouvelle".

 

2/ Les industriels, qui veulent le pouvoir, sont-ils les plus vertueux ?

"Il faut savoir que les coûts d'Airbus Space Systems ont augmenté quand celui des sous-contractants et d'Arianespace ont diminué. C'est le moins bon élève qui mange les bons élèves", regrette un bon connaisseur des questions spatiales. Réalisé par deux cabinets indépendants, l'audit exigé en 2011 par les Etats membres de l'ESA sur la filière spatiale avait effectivement conclu à l'époque que les sous-contractants avaient réalisé des baisses significatives quand le maître d'oeuvre Airbus avait répercuté une hausse. Sa réduction de coûts est d'autant plus facile aujourd'hui...

Car Airbus a lancé fin 2013 une sévère restructuration de son activité spatiale, lanceur compris. Car au-delà de cette exigence de Tom Enders propre au groupe Airbus, il a été également demandé cette année à Arianespace de réduire ses coûts de 12,5 % et aux industriels spécialisés dans les infrastructures sol de 10 %. Airbus devra réduire ses coûts de... 4,7 % seulement en raison de la réduction de 10 % obtenue entre le lot de lanceurs Ariane dit PA et celui appelé PB+. La réduction des coûts est de toute façon un combat permanent depuis des années pour toute la filière. Pourquoi devrait-elle justifier aujourd'hui un changement profond d'organisation au profit des deux industriels, qui ne sont pas toujours les plus irréprochables ?

 

3/ Ariane 6, une facture trop salée ?

2,6 milliards d'euros pour développer les deux versions d'Ariane 6 et les infrastructures sol. C'est beaucoup, beaucoup trop, estiment certains observateurs. Surtout pour faire deux mini-Ariane 5. "Les configurations d'Ariane 6 proposées par Airbus et Safran ne constituent en aucun cas une rupture par rapport aux configurations actuelles d'Ariane 5 ECA et d'Ariane 5 ES, explique-t-on à La Tribune. Les améliorations proposées dans le cadre d'Ariane 6 pourraient tout à fait être implantées dans le cadre d'un plan d'amélioration d'Ariane 5 et donc un coût largement moins élevé".

Le patron du spatial chez Safran, Jean-Lin Fournereaux, explique aussi dans Air&Cosmos que leur proposition pourrait faire économiser 1 milliard d'euros à la filière. Mais il oublie de préciser que la version Ariane 6.1 n'existe que si Ariane 5 ME est confirmée et qu'il reste au moins 1 milliard d'euros de développement pour cette dernière. Sans compter les aléas de développement. Ce qui devrait vraisemblablement provoquer des retards dans le calendrier très, très ambitieux des deux industriels (1er vol d'Ariane 5 ME en 2017 ; 1er vol d'Ariane 6.1 fin 2019, puis Ariane 6.2 en 2020). Dans la proposition défendue jusqu'ici par l'ESA et le CNES, le projet Ariane 5 ME, qui n'était pas prioritaire par rapport à celui d'Ariane 6, devait être désorbité.

Enfin, l'ESA et les états membres ont spécifié une Ariane 6 pour 70 millions d'euros pour 6.5 tonnes de performance à une cadence de 9 lancements par an. Les deux industriels proposent deux versions : Ariane 6.1 à 85 millions d'euros pour 8 tonnes et Ariane 6.2 à 69 millions pour 4 tonnes. "Les objectifs ne sont pas atteints, assure-t-on à La Tribune. Il faut donc un plan de soutien à rajouter face au dumping de SpaceX".

 

4/ Un postulat de départ discutable

La décision de réorganiser la filière spatiale repose sur un postulat de départ très discutable. Avec l'arrivée de SpaceX, tous les acteurs ont mélangé coût de production et dumping, selon leurs intérêts. Le rapport de la NASA est pourtant clair : le coût moyen de fabrication et de lancement d'un Falcon 9 est de l'ordre de  140 millions de dollars sur la période 2012-2020. Loin donc des prix pratiqués par SpaceX sur le marché commercial (60 millions de dollars).

La secrétaire d'Etat chargée de l'Espace, l'a d'ailleurs bien compris et l'a expliqué la semaine dernière dans une interview accordée au magazine "Objectif News" : "on a vu surgir SpaceX massivement soutenu par les fonds publics américains. Je peux même parler de dumping car la Nasa achète 130 millions de dollars en domestique, c'est-à-dire en interne, des lancements qu'elle vend 60 millions de dollars à l'export. Cela s'appelle du dumping, une politique de soutien très forte". Sauf qu'elle donne les clés de la filière lanceur aux industriels sans contreparties réelles, si ce n'est que... Airbus et Safran s'engagent à livrer des lanceurs qualifiés à l'heure, aux prix fixés..

Ce n'est donc pas réellement un problème de coûts de production de la filière européenne même si cela ne doit pas l'empêcher de poursuivre ses efforts d'optimisation. Justifier le coup de force, puis la tentative de "casse du siècle" des industriels pour des problèmes de compétitivité est quelque peu de très mauvaise foi, pour ne pas dire plus...

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 11:50
Next Galileo satellites arrive at Europe's Spaceport

 

May 7, 2014 ASDNews Source : European Space Agency (ESA)

 

Europe’s two latest Galileo navigation satellites touched down today at Europe’s Spaceport in French Guiana, ready for their joint launch this summer.

 

Packed safely within protective and environmentally controlled containers, the satellites were carried across the Atlantic aboard a 747 cargo carrier.

 

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 07:50
"Si Ariane 6 arrive à faire du lancement double, elle devient vraiment l'arme fatale" (Stéphane Israël, Arianespace)

Le PDG d'Arianespace Stéphane Israël compte également beaucoup sur Ariane 5 ME pour conserver son leadership mondial dans le lancement des satellites

 

15/04/2014 Propos recueillis par Michel Cabirol à Tokyo  - LaTribune.fr

 

Il y a un an Stéphane Israël était nommé à la tête d'Arianespace en pleine tourmente avec l'arrivée fracassante d'un rival américain SpaceX. L'opérateur européen a su déjà évoluer et va continuer à le faire pour conserver son leadership face au lanceur Falcon 9. C'est ce qu'explique Stéphane Israël dans une interview exclusive à "La Tribune"

 

Vous étiez la semaine dernière au Japon, un pays toujours très fidèle à Arianespace. Comment voyez-vous votre futur dans ce pays ?

Effectivement Arianespace a lancé 75 % des satellites commerciaux japonais, grâce à la fidélité renouvelée des opérateurs SKY Perfect JSAT, premier opérateur en Asie, et B-SAT. En septembre dernier, nous avons gagné un nouveau satellite de SKY Perfect JSAT. La compétition s'accroît, mais notre objectif est de capturer en moyenne un satellite par an au Japon. Il est important d'être très présent sur le marché japonais, qui continue à donner le tempo sur la zone asiatique. C'est pour cela qu'Arianespace dispose d'un bureau à Tokyo depuis 1986. Au Japon, nous sommes aussi considérés comme un acteur institutionnel reconnu et nous sommes un interlocuteur régulier pour l'ensemble de la communauté spatiale japonaise.

 

Le lanceur H2A n'est donc pas un véritable concurrent pour Arianespace…

… Le lanceur H2A est davantage tourné vers les besoins institutionnels japonais que vers les besoins commerciaux. La disponibilité de ce lanceur a en outre des limites. C'est donc une concurrence qui reste limitée, même si nous y sommes attentifs. Cela ne nous a pas empêchés de signer un accord de coopération, pouvant mener à des back-up avec l'opérateur de H2A, MHI, à l'occasion de la visite d'Etat du président de la République au Japon l'été dernier.

 

Quelle est votre perception du marché mondial ? Sentez-vous vraiment  une émergence d'une demande pour les petits satellites ?

Le marché GTO est un marché que je qualifierais de « stable + ». Il est bien orienté. Il y aura dans les dix à quinze ans à venir environ 23-24 satellites par an en moyenne sur le marché commercial disponibles avec un bon mix entre les trois catégories de satellites (lourds, moyens et légers) contrairement à ces dernières années où il y a eu beaucoup de gros satellites de plus de 6 tonnes. Cette année, c'est l'inverse avec beaucoup de petits satellites de 3 tonnes et quelques satellites moyens (de 3,5 à 5 tonnes). Nous avons actuellement plus de 20 prospects pour des satellites entre trois et quatre tonnes. Ces satellites sont parfaitement adaptés à la position basse d'Ariane 5. Nous constatons l'émergence de satellites d'une taille intermédiaire entre 3,5 tonnes et 5 tonnes.

 

Pourquoi ?

D'une part, il y a un nouveau compétiteur avec le Falcon qui a la possibilité d'accueillir des satellites intermédiaires. D'autre part, la propulsion électrique, qui permet de réduire la masse des satellites d'au moins 40 %, va dynamiser ce segment. Avec la propulsion électrique, il n'est pas exclu que les gros satellites d'aujourd'hui deviennent demain des satellites petits ou moyens. C'est ce que démontre l'étude de marché que nous avons réalisée en 2013 sur la base d'un échange approfondi avec18 opérateurs. Il y aura certainement un marché dynamique des petits satellites dans les années à venir. Ce qui est une vraie opportunité pour le lancement double.

 

Ce qui est une vraie chance pour Ariane.

Effectivement. Pour le lancement double, nous avons besoin qu'il y ait un équilibre sur le marché entre les gros et les petits satellites. L'accroissement des performances d'Ariane 5 ME sera donc une vraie opportunité. En 2013, Arianespace a raté la signature de trois satellites moyens parce que nous n'étions pas réellement en mesure de faire une offre compétitive. Nous avions dû mal à appairer ces satellites. Les futures capacités d'Ariane 5 ME à partir de 2018 nous permettront ainsi d'embrasser l'ensemble du marché. En outre, Ariane 6 devrait être ultra-compétitive en lancement simple pour les gros satellites. Et si on fait du lancement double avec une position haute et une position basse comme pour Ariane 5, elle le sera aussi pour les petits satellites.

 

Mais SpaceX vous empêche-t-il de dormir ?

Je dors très bien la nuit ! Avec SpaceX, il faut garder la tête froide et regarder les faits. Ce qui fait la compétitivité d'un lanceur, ce sont plusieurs paramètres : c'est d'abord sa fiabilité, ensuite la disponibilité et enfin les coûts. Sur la fiabilité, les chiffres parlent d'eux-mêmes : Ariane 5 a réussi 59 lancements d'affilée, le Falcon 9 de Space X présente deux succès et demi sur trois lancements. Sur la disponibilité, il suffit de regarder depuis le début d'année 2014. Arianespace a déjà réussi trois lancements alors que SpaceX n'en a fait qu'un, le deuxième étant attendu depuis la mi-février. L'entreprise américaine est censée en réaliser quinze d'ici à la fin de l'année et nous sommes déjà en avril. Cela annonce des retards très importants dans leur manifeste pour les années à venir. Enfin, il y a bien sûr la question du coût. Mais les prix d'entrée sur le marché pratiqués par SpaceX ne seront sans doute pas ses prix en mode stabilisé. Nous savons d'ailleurs que SpaceX pratique deux politiques de prix, l'une pour le marché commercial, l'autre pour le marché institutionnel. En outre, SpaceX bénéficie d'un dollar faible. Et s'il y a quelque chose qui pourrait m'empêcher de dormir, c'est effectivement que l'euro continue de s'apprécier face au dollar.

 

Sans une volonté politique sur l'euro cher, l'industrie a-t-elle réellement des alternatives ?

J'ai noté dans la déclaration de politique générale du Premier ministre français une référence à l'euro cher, qui s'était apprécié de 10 % par rapport à l'année passée. Je comprends que la BCE semble à présent vouloir réagir. C'est un vrai sujet de préoccupation si nous voulons rester compétitifs face à l'industrie américaine. Pour compenser l'euro fort et pour répondre aux prix agressifs de nos concurrents, Arianespace doit être en situation de réagir sur ses coûts. Je n'ai pas de tabou sur ce dossier. Nous devons être en mesure de proposer l'offre la plus compétitive possible sur le segment des petits satellites sur lesquels la concurrence est vive. Nous avons lancé avec nos partenaires de la filière un exercice pour voir dans quelle mesure nous pourrions avoir davantage de flexibilité sur nos prix pour les petits satellites. Nous ne voulons pas entrer dans une guerre des prix, car la fiabilité et la disponibilité ont un coût que nous assumons, mais nous sommes déterminés à réagir.

 

Quel est votre objectif ?

Il faut être en mesure de limiter l'écart de prix avec SpaceX, qui, à ce stade, lance à partir de 60 millions de dollars sur le marché commercial. Nous n'avons pas vocation à atteindre ce plancher, mais nous devons travailler sur cet écart de prix. Nous avons également un écart de prix avec Proton, qui est justifiable,mais qui doit rester dans certaines limites.

 

Soyuz peut-il pâtir des relations entre la Russie et l'Union européenne ?

Il y a un choix qui a été fait de faire venir Soyuz en Guyane dans le cadre d'un programme de l'ESA avec des investissements considérables, notamment de la France. C'est un élément de l'autonomie d'accès de l'Europe à l'espace. Depuis 2011, sept lancements avec Soyuz ont été réussis depuis le Centre spatial guyanais, le dernier remontant au début du mois d'avril. L'acquisition de sept Soyuz supplémentaires auprès de Roscosmos sécurise les lancements prévus depuis le CSG jusqu'en 2019. Dans le contexte actuel, la volonté des deux parties est que cette coopération se passe au mieux. C'est aussi vrai au-delà de l'Europe et de la Russie pour les vols habités vers la station spatiale internationale, qui ne sont pas remis en cause. S'agissant de Soyuz au CSG, il faut aussi rappeler que l'organisation des opérations sur les satellites respecte de façon stricte l'ensemble des exigences de sécurité et de confidentialité posées par les normes OTAN. Les lancements de Soyuz au CSG sont des lancements réalisés depuis le territoire européen, le plus souvent pour les besoins institutionnels de l'Europe, comme on l'a vu le 3 avril avec Sentinel et comme on le verra prochainement avec Galileo.

 

Et pour Proton ?

En dépit de son retour en vol réussi, Proton reste affecté par ses échecs récurrents. Mais si nous prenons Proton comme un compétiteur sérieux, la compétition sur le segment des gros satellites est moins importante que sur celui des petits satellites. D'autant plus que les projets des petits satellites sont économiquement audacieux, pour lesquels les clients cherchent les solutions les plus lowcost possibles.

 

Finalement contre toute attente, la concurrence rencontre des difficultés...

… Je ne dirais pas cela : avec un lanceur de plus sur le marché à des prix bas, la concurrence est bien là, et il faut réagir. Mais on voit toute la maturité d'Arianespace et  la puissance de sa gamme, qui est pleinement opérationnelle au Centre spatial guyanais depuis 2012. En 2014, nous espérons faire un lancement par mois : 6 à 7 Ariane, 4 Soyuz et 2 Vega. C'est extrêmement ambitieux mais avec sa gamme de lanceurs, Arianespace peut aujourd'hui répondre à tous les besoins institutionnels et commerciaux. Nous avons par ailleurs une maîtrise technique et technologique très forte. Nos lancements se passent très bien, le lanceur est disponible et il n'y a pas d'anomalie durant les campagnes de lancement. Maintenant il y a de nouveaux acteurs. Il faut rester extrêmement vigilant, réactif, agile et déterminé. Déterminé avec des efforts sur nos coûts. Déterminé avec une compétitivité-qualité que l'on doit toujours accroître : c'est l'objectif de la nouvelle coiffe et du nouveau bâtiment d'intégration au CSG qui seront disponibles à partir de la mi-2015. Déterminé demain avec Ariane 5 ME, et après-demain avec Ariane 6. Il faut que les Européens montrent qu'ils sont présents dans le domaine des lanceurs et qu'ils y resteront.

 

Vous n'avez pas lancé en janvier. Pouvez-vous garantir les 12 lancements annoncés en début d'année ?

Un lancement par mois est un objectif très mobilisateur pour l'ensemble des équipes, en Europe comme en Guyane, à qui je veux d'ailleurs rendre hommage. Il y a beaucoup de détermination pour tenir cet objectif. Nous n'avons pas fait de lancement en janvier, mais nous en avons fait un en février, un en mars et nous pourrions être en situation d'en faire deux en avril. Nous avons programmé Vega pour le 28 avril. Il peut y avoir des difficultés dans la dernière ligne droite ou des retards liés à la météo, mais je confirme l'objectif de douze lancements en 2014. C'est ce vers quoi nous devons rester mobilisés pour être en situation de faire le plus grand nombre possible de lancements cette année.

 

Il y a un débat très intense sur le futur lanceur européen. Faut-il faire Ariane 5 ME ou Ariane 6 ou bien Ariane 5 ME puis Ariane 6 ?

La position d'Arianespace est de tenir à la feuille de route qui a été décidée à Naples à l'automne 2012 par les Etats membres : Ariane 5 ME dès 2018 et Ariane 6 à partir de 2021. Pourquoi nous tenons à cette feuille de route ? D'abord parce que nous voyons des avantages commerciaux à Ariane 5 ME. Ce lanceur représente pour Arianespace trois plus : plus de performance, plus de volume sous la coiffe et un moteur rallumable. Enfin, l'industrie nous la promet aux mêmes coûts qu'Ariane 5 ECA, ce qui est indispensable.

 

C'est-à-dire ?

Les prix ne seront pas augmentés. Ce qui veut dire en réalité une diminution de 20 % des prix puisque nous on aura 20 % de performance en plus pour le même prix. C'est évidemment un moyen de renforcer notre compétitivité-qualité. Le moteur rallumable permettra une meilleure injection en orbite à la fois des satellites classiques et des satellites électriques. Le fait d'avoir plus de performance va donner plus de souplesse à Ariane 5 ME en position basse. Nous sommes aujourd'hui limités à environ 3,4 tonnes. Ce qui ne sera plus le cas si demain un client vient nous voir avec un satellite entre 3,4 et 5 tonnes. Cela ne posera pas de problème à Ariane 5 ME. On pourra presque mettre deux gros satellites dans Ariane 5 ME ! En outre, ce lanceur est tout simplement l'addition des performances de Proton en position haute et de Falcon en position basse : il permet donc de répondre efficacement à la concurrence. Enfin, Ariane 5 ME a tenu toutes ses promesses techniques lors du point de vérification organisé par l'Agence spatiale européenne en décembre 2013. Pour toutes ces raisons, Arianespace tient à Ariane 5 ME. Car nous sommes persuadés qu'Ariane 5 ME nous donnera une à deux opportunités de lancements par an en plus par rapport à Ariane 5 ECA. 

 

Ariane 6 peut donc attendre…

Non ! Ariane 6 est un excellent projet qui a été construit sur l'idée de disposer d'un lanceur encore plus compétitif qui aura d'emblée été pensé à partir des coûts. Sa mise en service à partir de 2021 nous paraît tout à fait positive. Ariane 6 sera ultra-compétitif pour les gros satellites puisqu'on évoque un prix de 70 millions d'euros. C'est moins cher que notre offre en position haute sur Ariane 5 ECA pour un satellite de six tonnes aujourd'hui. Maintenant, il faut trouver une solution compétitive pour les petits satellites. C'est ce qu'a apporté Arianespace dans le débat. Dès le mois de janvier, nous avons dit qu'il était possible qu'il y ait beaucoup de petits satellites dans les prochaines années. Aussi faut-il envisager des solutions de lancement double pour Ariane 6 pour capturer les petits satellites : avec 70 millions d'euros, Ariane 6 serait plus chère pour un petit satellite en lancement simple que nous ne le sommes aujourd'hui. En revanche, si on arrive à faire du lancement double de petits satellites de 3 à 3,5 tonnes sur Ariane 6, ce lanceur devient vraiment l'arme fatale. Il sera ultra-compétitif aussi bien pour les gros que pour les petits. C'est pour cela que nous tenons à ces deux projets. Et nous pensons que l'industrie a besoin de projets de développement pour être globalement compétitive. Plus l'industrie sera confortée par ces développements, plus elle sera en mesure de réduire ses coûts en production.  C'est ce qui s'est passé dans la période de transition entre Ariane 4 et Ariane 5.

 

Et les opérateurs, que veulent-ils pour le prochain lanceur européen ?

Ils demandent deux choses. D'abord, une réduction des coûts immédiatement sans attendre un nouveau lanceur. Nous adhérons à cet objectif. S'agissant d'Ariane 6, ils demandent un lanceur qui soit le plus modulaire possible, notamment pour offrir une solution compétitive pour les petits satellites. 

 

Modulaire, ça veut dire quoi exactement pour un lanceur ?

La modularité peut s'entendre de différentes manières. Si par exemple nous sommes capables de faire du lancement double attractif avec Ariane 6, c'est une forme de modularité. Tout comme si nous sommes capables de ne pas proposer exactement la même offre pour un satellite de 6 tonnes et un de 3 tonnes. Après il y a des débats chez les opérateurs sur la configuration dite PPH du lanceur, mais pour être clair, Arianespace souhaite se concentrer sur l'adaptation du lanceur aux évolutions possibles du marché. C'est bien le moins quand on est leader sur ce marché depuis plus de trois décennies !

 

Justement votre proposition de lancement double pour Ariane 6 a-t-elle été acceptée par l'ESA et le CNES ?

Nous l'avons partagée avec les acteurs institutionnels - le CNES et l'ESA principalement. Tout le monde a trouvé que ce débat était pertinent. Nous avons le sentiment d'avoir été entendus.

 

La filière doit encore réduire les coûts. N'est-ce pas la réduction de trop ?

Nous regardons avec l'ensemble des partenaires la façon dont nous pouvons réduire les coûts dans le système actuel. Il ne faut pas renoncer à cet objectif, car rien ne serait pire qu'avoir des lanceurs sans passagers : mieux vaut l'anticipation, que l'échec ou la crise. Et Ariane 6 est une réponse pour la prochaine décennie, mais pas pour l'actuelle. Après tout, l'industrie spatiale est une industrie qui doit être en mesure de s'adapter le plus rapidement possible à une compétition qui évolue. La compétition a évolué, il faut donc s'adapter. Et pour réduire les coûts, on sait qu'il y a deux façons : soit vous redessinez la carte industrielle - c'est le projet Ariane 6 -, soit vous travaillez sur la gouvernance. Autant il sera difficile de changer la carte industrielle avec un lanceur existant, autant faire évoluer la gouvernance relève d'une décision politique et d'une décision d'organisation. Dans la gouvernance actuelle -  institutions, industrie et Arianespace -, chacun doit faire  preuve de souplesse et d'esprit d'ouverture pour trouver une gouvernance qui nous permettra de réduire les coûts de l'ensemble de la filière.

 

Qu'est-ce que cela veut dire ? L'industrie pourrait-elle être prime sur la définition du lanceur ?

Sur le futur lanceur, l'industrie a fait une proposition. Elle souhaite récupérer l'autorité de design, les institutions étant davantage dans un rôle d'autorité de certification. Quand l'industrie assure qu'elle peut réaliser un lanceur à 70 millions d'euros, cela fait partie des conditions qu'elle évoque. Il faut regarder cela sérieusement, comme le fait d'ailleurs l'ESA.

 

Et sur le système actuel ?

Il y a aujourd'hui beaucoup de responsabilités imbriquées et de vérifications croisées, réalisées par les différents acteurs. C'est peut être un élément de notre fiabilité, mais c'est aussi un élément qui entraîne des surcoûts et des lourdeurs. Mes équipes me parlent souvent du « mille-feuille spatial »! La mise en application de la loi spatiale a d'ailleurs eu tendance à accroître certains surcoûts. Il faut travailler aux interfaces entre les différents acteurs pour arriver à avoir un système plus linéaire, plus simple, plus lisible, et moins redondant, ce qui sera une façon de réduire les coûts immédiatement et d'être plus réactif face à la concurrence. 

 

Idéalement, à quelle hauteur voulez-vous réduire les coûts ?

Il y a des hypothèses, mais il est prématuré de figer des  chiffres. Il faut regarder tout cela d'ici à la ministérielle de l'ESA, en tenant compte des évolutions effectives de la concurrence et de ce qui sera décidé pour la feuille de route d'Ariane à dix ans. Ensuite, nous aurons du temps pour mettre en œuvre les économies sur lesquelles institutions, industrie et opérateur de lancement auront convergé. Il faut aussi tenir compte du fait que l'industrie a accompli un effort dans le cadre des 28 lanceurs qu'Arianespace lui a acheté en décembre dernier.

 

Il y a eu un projet récurrent d'Airbus Space Systems d'absorber Arianespace. Estimez-vous que ce projet a du sens ?

Je ne suis pas au courant de ce projet et les relations entre Arianespace et Airbus DS sont excellentes ! L'ADN d'Arianespace repose sur trois facteurs clefs de succès. Nous sommes un acteur qui a une responsabilité industrielle et opérationnelle en tant qu'opérateur de lancement. Nous sommes responsables des approvisionnements  et de l'assemblage final des lanceurs en Guyane et de l'ensemble des opérations de lancement, avec la réussite que l'on connaît. Nous avons ensuite une identité commerciale très forte avec une intimité exceptionnelle avec nos clients : je le constate à chaque fois que je les rencontre. Enfin, nous avons aussi une légitimité financière en proposant des solutions de financement et d'assurance. Dans les évolutions de la gouvernance,  je  souhaite que cet ADN soit consolidé dans le cadre d'une relation la plus fluide et la plus efficiente possible avec l'industrie.

 

Que pensez-vous du projet Stratobus de Thales Alenia Space, le satellite du pauvre et/ou une alternative aux lanceurs ?

J'ai évoqué un marché « stable + ». Mais ce qui pourrait être un facteur de changement pour ce marché, ce serait que des acteurs arrivent à trouver de nouvelles solutions pour connecter l'humanité entière. Et on sent bien que l'espace pourrait être une solution, mais pas la seule. Pour que l'espace reste une solution, il faut que le coût d'accès à l'espace soit le plus limité possible. Nous savons que beaucoup d'acteurs réfléchissent à des solutions différentes, certaines seraient spatiales, d'autres ne le seraient pas. Nous devons garder cela à l'esprit parce que cela peut être une évolution de rupture. Peut-être que l'avenir c'est plus le satellite lowcost que le lanceur lowcost.

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 06:50
Sentinelle 1A. Photo ESA

Sentinelle 1A. Photo ESA

 

14/04/2014 Par valeursactuelles.com

 

Lancé le 3 avril depuis la base de Kourou, ce satellite d’observation européen va prendre la relève d’Envisat (tombé en panne en 2012) pour toute une série de missions environnementales essentielles. Équipé d’un radar à haute résolution (5 mètres), ce Sentinelle pourra collecter des images de la surface terrestre de jour comme de nuit et à travers les nuages. Il reprendra notamment la surveillance des calottes polaires, le suivi des icebergs dérivants pour le compte du trafic maritime et la chasse aux navires pollueurs (dégazages sauvages). Un Sentinelle 1B le rejoindra dans deux ans pour parvenir à une couverture complète du globe tous les six jours. Cette “paire” inaugure le programme Copernicus, un réseau de satellites que l’Europe veut consacrer aux questions d’environnement et de sécurité.

Separation in space

Sentinel-1’s radar

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 13:50
ESA to certify first Galileo position fixes worldwide

 

 

Mar 12, 2014 ASDNews Source : European Space Agency (ESA)

 

To mark the first anniversary of Galileo’s historic first satnav positioning measurement, ESA plans to award certificates to groups who picked up signals from the four satellites in orbit to perform their own fixes.

 

In 2011 and 2012 the first four satellites were launched – the minimum number needed for navigation fixes.

 

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 17:50
Galileo achieves its first airborne tracking

 

 

December 16th, 2013 By EuropeAerospace - defencetalk.com

 

ESA’s Galileo satellites have achieved their very first aerial fix of longitude, latitude and altitude, enabling the inflight tracking of a test aircraft. ESA’s four Galileo satellites in orbit have supported months of positioning tests on the ground across Europe since the very first fix back in March.

 

Now the first aerial tracking using Galileo has taken place, marking the first time ever that Europe has been able to determine the position of an aircraft using only its own independent navigation system.

 

This milestone took place on a Fairchild Metro-II above Gilze-Rijen Air Force Base in the Netherlands at 12:38 GMT on 12 November.

 

It came as part of an aerial campaign overseen jointly by ESA and the National Aerospace Laboratory of the Netherlands, NLR, with the support of Eurocontrol, the European Organisation for the Safety of Air Navigation, and LVNL, the Dutch Air Navigation Service Provider.

 

A pair of Galileo test receivers was used aboard the aircraft, the same kind currently employed for Galileo testing in the field and in labs across Europe. They were connected to an aeronautical-certified triple-frequency Galileo-ready antenna mounted on top of the aircraft.

 

Tests were scheduled during periods when all four Galileo satellites were visible in the sky – four being the minimum needed for positioning fixes.

 

The receivers fixed the plane’s position and, as well as determining key variables such as the ‘position, velocity and timing’ accuracy, time to first fix, signal to noise ratio, range error and range-rate error.

 

Testing covered both Galileo’s publicly available Open Service and the more precise, encrypted Public Regulated Service, whose availability is limited to governmental entities.

 

Flights covered all major phases: take off, straight and level flight with constant speed, orbit, straight and level flight with alternating speeds, turns with a maximum bank angle of 60+ , pull-ups and push-overs, approaches and landings.

 

They also allowed positioning to be carried out during a wide variety of conditions, such as vibrations, speeds up to 456 km/h, accelerations up to 2 ghorizontal and 0.5-1.5 gvertical, and rapid jerks. The maximum altitude reached during the flights were 3000 m.

 

NLR’s Fairchild Metro-II is something of a satnav veteran, having previously performed initial European GPS testing back in the 1980s and the first tests of the European Geostationary Navigation Overlay Service, EGNOS, which sharpens GPS accuracy and monitors its reliability over Europe for high-accuracy or even ‘safety-of-life’ uses.

 

The definition and development of Galileo’s in-orbit validation phase were carried out by ESA and co-funded by ESA and the EU.

 

The Full Operational Capability phase is managed and fully funded by the European Commission. The Commission and ESA have signed a delegation agreement by which ESA acts as design and procurement agent on behalf of the Commission.

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 11:50
Ariane 5's 4th launch of 2013

Aug 29, 2013 ASDNews Source : European Space Agency (ESA)

 

This evening, an Ariane 5 launcher lifted off from Europe’s Spaceport in French Guiana on its mission to place two communications satellites, Eutelsat 25B/Es’hail 1 and GSAT-7, into their planned geostationary transfer orbits.

 

Liftoff of flight VA215 occurred at 20:30 GMT (22:30 CET; 17:30 French Guiana) at the opening of the launch window. The target injection orbit had a perigee altitude of 249 km, an apogee altitude of 35 929 km with an inclination of 3.5° relative to the equator.

 

Eutelsat-25B/Es’hail 1 and GSAT-7 were accurately injected into their transfer orbits approximately 27 and 34 minutes after launch, respectively.

 

Eutelsat-25B/Es’hail 1 was the upper payload with an estimated liftoff mass of 6300 kg. Operating at an orbital position of 25.5°E, it will assist European telecommunications operator Eutelsat and Es’hailSat, the Qatar Satellite Company, in providing direct-broadcast services covering the Middle East, North Africa and Central Asia. This will include video broadcasting, telecommunications and government services.

 

Equipped with four steerable spot beam antennas and four deployable reflectors, along with advanced command and telemetry capabilities, Eutelsat-25B/Es’hail 1 follows on from the current Eutelsat-25C satellite to provide Ku-band range communications, while its Ka-band capability widens business opportunities for both operators.

 

The Indian Space Research Organisation’s GSAT-7 was the lower payload with an estimated liftoff mass of 2650 kg. It will provide multiband telecommunications over India from an orbital position of 74°E.

 

Flight VA215 was Ariane 5’s 57th successful launch in a row since December 2002.

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 07:50
Galileo Spreads its Wings

Jul 11, 2013 ASDNews Source : European Space Agency (ESA)

 

Deployment of the solar wings on the latest Galileo satellite is shown being checked at ESA’s technical hub in the Netherlands. The navigation satellite’s pair of 1 x 5 m solar wings, carrying more than 2500 state-of-the-art gallium arsenide solar cells, will power the satellite during its 12-year working life.

 

A counterweighted rig supports the deployment, otherwise the delicate fold-out wings – designed for the weightlessness of space – would crumple under the pull of Earth gravity.

 

With the first four Galileo ‘In-Orbit Validation’ satellites already in orbit, this is the first of the rest of Europe’s satnav constellation.

 

These ‘Full Operational Capability’ satellites provide the same operational services as their predecessors, but they are built by a new industrial team: OHB in Bremen, Germany build the satellites with Surrey Satellite Technology Ltd in Guildford, UK contributing the navigation payloads.

 

There are also a lot more of them: this satellite is only the first of 22 ordered from OHB. It arrived at ESA’s ESTEC research and technical centre in Noordwijk in mid-May to begin a rigorous campaign of testing in simulated launch and space conditions, guaranteeing its readiness for launch.

 

The very first test performed on the satellite once it came out of its container was a System Compatibility Test Campaign, linking it up with the Galileo Control Centres in Germany and Italy and ground user receivers as if it was already in orbit.

 

Galileo’s wings with 30%-efficient solar cells were fitted at the end of June, supplied by Dutch Space in nearby Leiden.

 

Future satellites will have their wings fitted at OHB before coming to ESTEC, but this first satellite offered an opportunity for Dutch Space engineers to train their OHB counterparts in the procedure.

 

“The 22 Galileo FOC satellites are being produced and tested on a batch production basis, which is a new way of working for ESA,” explained Jean-Claude Chiarini, overseeing FOC satellite procurement for the Agency.

 

“The concept is really to set up a steady flow of satellites from OHB to ESTEC and then Kourou for launch over the next few years.

 

“The first four will undergo full validation testing, checking the underlying design is correct, in order to support the formal ground qualification of the design, with subsequent FOC satellites then going through acceptance testing, concentrating on checking workmanship.”

 

The FOC satellites, while resembling their predecessors, are designed with this production concept in mind. Hinged modules offer easy access to internal subsystems for rapid repair or potential replacement of units.

 

The next satellite is due to arrive around the start of August. The battery of simulations includes vibration and acoustic testing, as well as thermal–vacuum testing – submitting them to the airlessness and temperature extremes of space for weeks at a time.

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