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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 16:30
Sur la piste du fief de l’Etat islamique

ISIS Sanctuary: August 13, 2015 - credits ISW

 

15.09.2015 Par Hélène Sallon - Le Monde.fr

 

La région a été surnommée le « Tora Bora irakien », en référence à la zone montagneuse devenue la place-forte des Talibans pendant la bataille d’Afghanistan, lancée en réponse aux attaques perpétrées aux Etats-Unis le 11 septembre 2001. Cette vaste zone désertique à cheval sur la frontière irako-syrienne, de plus de 400 kilomètres de long entre Al-Baaj dans le nord de l’Irak et Routba près de la frontière jordanienne, est le cœur névralgique du territoire de l’organisation Etat islamique (EI). Faite de vallées encaissées traversées de rivières et de collines parsemées de caves, elle offre aux djihadistes un refuge quasi inaccessible.

C’est dans cette zone stratégique, qui comprend les provinces autoproclamées de Ninive, Dijla, Ifrit et Al-Jazira en Irak, Abou Kamal et Deir ez-Zor en Syrie, et plus particulièrement dans la province irakienne de « Furhat », autour d’Al-Baaj, que le haut commandement de l’EI s’est établi. « Depuis le début de l’expansion de Daech [acronyme arabe de l’EI], la province de Furhat est son fief réel . C’est la province la plus importante pour lui car la région est bien protégée », indique l’analyste irakien, Hicham Al-Hachémi, spécialiste de l’EI.

« Abou Bakr Al-Baghdadi et le haut commandement y vivent dans des endroits isolés, peu connus de tous », nous a indiqué M. Al-Hachémi, lors d’un passage à Paris. L’analyste irakien implanté à Bagdad se veut même plus précis et affirme que le calife autoproclamé de l’EI se trouve à Al-Baaj. Le chef de l’EI y serait en convalescence, selon l’expert, qui assure que ce dernier a été blessé dans une frappe de la coalition internationale, en mars 2015.

 

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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 11:30
Le business model de l’Etat Islamique

 

12.09.2015 par Michel Santi, économiste

 

L’Etat Islamique (EI) serait-il sur le point de monter sa banque? De fait, mettant ses pas dans ceux des autres organisations terroristes, l’EI tente de se doter des attributs d’un véritable Etat afin d’envoyer un message à ses sympathisants situés hors de Syrie et d’Iraq selon lequel il est désormais en mesure de leur fournir du travail et d’assurer leur subsistance. L’EI diffuse en effet une propagande consistant à faire croire à ses futurs ressortissants que les villes sous son contrôle sont désormais gérées par d’anciens fonctionnaires iraquiens et syriens ayant été embauchés à cet effet. Il est vrai que des sources fiables font état de professionnels de la finance (issus des pays arabes et d’Afrique du Nord) ayant été enrôlés par l’EI afin de lui monter sa banque centrale, elle même censée imprimer un jour prochain sa monnaie nationale. Bref, l’EI est en quête de reconnaissance et tente d’asseoir sa légitimité sur un budget qui devrait atteindre 2 milliards de dollars cette année censé assurer les besoins vitaux de ses citoyens en matière d’éducation, de santé, d’aides sociales envers les plus démunis et de travaux de construction et d’infrastructures.

 

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3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 16:30
ISIS Sanctuary June 19, 2015 - credits ISW

ISIS Sanctuary June 19, 2015 - credits ISW

 

3 juillet 2015 par Michel Goya – La Voie de l’Epée

 

Version complète d'un article paru dans Le Monde du 2 juillet 2015

 

Il n’existe fondamentalement que deux manières de terminer une guerre : la négociation, plus ou moins explicite, ou la destruction de l’un des camps. En Irak, les Américains, par l’intermédiaire ou non du gouvernement irakien, ont négocié avec l’armée du Mahdi en 2004 et 2008 ou avec les tribus sunnites à la fin de 2006. En revanche le dialogue n’y a jamais été envisagé, ni possible en fait, avec l’Etat islamique en Irak, premier avatar de Daech. La destruction était donc la seule option et en 2007 et elle a presque réussi. Elle reste, à ce jour et pour l’instant, encore la seule voie envisagée face à l’Etat islamique (EI).

 

Le problème opérationnel qui se pose aujourd’hui est que si une campagne aérienne peut parfois imposer une négociation favorable, croire que cela peut entraîner la destruction de l’Etat islamique est en revanche un vœu pieux. C’est un espoir pourtant régulièrement mis en avant par certains responsables américains mais qui apparaît plus comme un argument de justification des actions en cours que comme une hypothèse sérieuse. Comme au temps du « comptage des corps » vietnamiens, le Pentagone peut se targuer de tuer 1 000 combattants ennemis chaque mois. Daech n’en augmente pas moins ses forces, et son expansion est surtout limitée par son incapacité à occuper le terrain au-delà de l’espace arabe sunnite qui lui assure ressources et légitimité.

 

Il est possible en fait que cette campagne aérienne, dont tous les Sunnites de la région constatent qu’elle les frappe eux et pas Assad, soit également et paradoxalement un sergent-recruteur  pour l’ennemi. D’un point de vue tactique, Daech a également adopté les méthodes de furtivité terrestre bien connues, comme la dispersion des forces, leur immersion dans la population, l’emploi de véhicules civils, la construction d’abris souterrains, etc. qui réduisent considérablement l’efficacité de la puissance aérienne. Pour autant, ces méthodes, en particulier la dispersion, ont aussi pour effet de rendre vulnérable à une offensive terrestre de grande ampleur. Or, celle-ci ne vient pas. 

 

Pour détruire un Etat ou une organisation formant un proto-Etat comme le « califat », on ne connaît pas pour l’instant d’autre moyen que de commencer par disloquer son armée et de réduire tout ce qui lui fournit les moyens et, surtout, les raisons de combattre. Cette dislocation ne peut, elle-même, être obtenue, à la manière de l’opération française Serval au nord du Mali, qu’en s’emparant du territoire contrôlé par l’ennemi tout en agissant sur les sources politiques de sa force et en préservant la population civile environnante.

 

Contre Daech, deux objectifs géographiques sont possibles : Mossoul, la grande ville du nord de l’Irak et capitale économique de l’organisation, et l’Euphrate, de Falloujah à Raqqa, la capitale politique. La deuxième option est la plus difficile mais sans doute la plus décisive. Une fois les drapeaux du califat auto-proclamé retirés de Falloujah, Ramādī, Abu Kamal, Deir ez-Zor et Raqqa, la capacité de résistance des autres territoires de l’EI sera très affaiblie, y compris à Mossoul. Les allégeances diverses hors du territoire central s’en trouveront également fragilisées.

 

Cette offensive sur l’Euphrate serait logiquement menée par un corps aéroterrestre blindé appuyé par une capacité de frappe en propre précise et puissante, et dont la mission serait de progresser le long du fleuve, de cloisonner une à une les cités pour s’en emparer puis de les nettoyer de toute présence ennemie visible. Elle pourrait partir d’Urfa en Turquie, à condition que le gouvernement d’Ankara l'accepte ou, plus probablement, de  Bagdad, base politique et logistique bien plus aisée. La mise en place de ce corps prendrait techniquement des semaines, des mois si on ajoute le processus de décision politique préalable à la formation d'une coalition.

 

Autour de ce corps aéroterrestre et en profondeur du dispositif adverse, une autre force de frappe et de raids, s’attaquerait à la structure de commandement, à la logistique, aux mouvements et aux concentrations de forces. C’est bien cette combinaison des contraires entre l’impossibilité pour l’ennemi de se concentrer sous peine d’être frappé et l’impossibilité de résister efficacement à une puissante attaque au sol en étant dispersé qui donnerait un plein effet opérationnel.

 

L’armée de Daech est constituée de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, les estimations pouvant varier de 30 000 à 80 000, parfois plus si on intègre des unités non-permanentes de défense locale. C’est, en dépit de quelques matériels lourds, fondamentalement une force d’infanterie équipée de véhicules légers et d’armements soviétiques des années 1960. En soi, il n’y a là rien de très puissant, une très faible fraction par exemple des armées de Saddam Hussein broyées par les coalitions menées par les Américains. La différence est que les combattants de l’armée de Daech sont plutôt compétents tactiquement et surtout très motivés. Ce dernier point fait toute la différence, surtout face à des forces armées et milices qui ne le sont pas hors de leur zone ethno-confessionnelle mais aussi face à des armées professionnelles occidentales, tout à fait résolues mais dont les gouvernements sont sensibles aux pertes. En 2003, il a fallu, malgré toute l’armée irakienne, moins d’un mois aux divisions américaines pour s’emparer de Bagdad depuis le Koweït. Un an plus tard, la prise de la seule ville de Falloujah, tenue par quelques milliers de combattants légers, a nécessité neuf mois d'efforts.

 

D’un point de vue tactique, cette motivation extrême permet d’introduire sur le champ de bataille des combattants-suicide, souvent motorisés, qui servent de missiles de croisière du pauvre. Avec la mobilité des milliers de véhicules légers disponibles, elle autorise aussi des modes d’action très décentralisés, en essaim offensifs ou défensifs, enveloppant les forces adverses ou s’infiltrant entre elles à la recherche du combat rapproché.

 

Comme la reprise de Tikrit l’a montré en mars dernier ou les batailles de l’époque de l’occupation américaine, face à un tel adversaire s’emparer de chaque ville le long de l’Euphrate sera difficile et prendra à chaque fois des semaines sinon des mois, pour éliminer jusqu’au dernier combattant suicide ou le dernier piège explosif. Pour reprendre Falloujah en novembre 2004, face à 3 000 combattants, les Américains ont déployé 15 000 hommes et d’énormes moyens de feux. La saisie de la ville a demandé une semaine de combats difficiles et encore un mois supplémentaire de nettoyage de toutes les habitations, le tout au prix de 73 tués et plusieurs centaines de blessés. Le contingent américain présent en Irak (130 000 hommes) avait alors mis plus d’un an pour reprendre le contrôle des villes du Tigre et de l’Euphrate au nord de Bagdad. L’ordre de grandeur pour une offensive sur l’Euphrate menée par une force moderne représente donc au moins dix fois ce que la France a déployé avec l’opération Serval, soit plus de 40 000 hommes avec des milliers de véhicules blindés terrestres et d’aéronefs. Il faut s’attendre ensuite à ce que cette force déplore plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés, et beaucoup plus s’il s’agit de forces moins modernes, protégées et professionnelles que les troupes occidentales.

 

Encore ne s’agit-il là que de la phase de conquête, il faut ensuite contrôler et sécuriser le terrain pris tout en poursuivant la traque d’une organisation revenue à la guerre souterraine. Cela peut durer plusieurs années et nécessiterait de nombreux moyens humains, au moins 100 000 hommes, et de quoi administrer et faire vivre ce Sunnistan, avant une normalisation de la situation. Cela implique un comportement respectueux de la force occupante mais aussi, et c’est l’élément le plus important, un contexte politique qui fasse que cette force ne soit pas perçue comme illégitime.

 

Cette phase de stabilisation peut, si elle est bien conduite et avec les moyens suffisants, permettre de dégager des marges de résolution politique tout en tarissant l’Etat islamique et les autres organisations radicales de ses ressources, le combat n’en sera pas terminé pour autant. Après avoir été chassé de Bagdad et d’Anbar en 2007, l’EII a survécu pendant des années dans les provinces de Salah al-Din et surtout de Ninive avant de reprendre de l’ampleur. La traque, affaire de police et de services, doit donc continuer pendant la stabilisation, et elle constitue aussi une œuvre de longue haleine.

 

Actuellement, aucun acteur régional ne possède les moyens pour réaliser toutes ces opérations. Les armées locales, qui ne sont plus vraiment des armées étatiques mais des forces de défense du régime et des groupes non-sunnites, n’ont pour l’instant pas la motivation pour réaliser la conquête de l’Euphrate et cela dépasse largement le seul problème de formation technique et tactique auquel s’attache, en Irak, la coalition. Rappelons que depuis la chute de Saddam Hussein, le département d’Etat américain a formé, avec l’aide de sociétés privées, une première « nouvelle » armée irakienne  qui s’est effondrée en avril 2004 ; que le département de la défense a pris le relais ensuite, encadrant (une équipe de conseillers par bataillon, état-major, camp d’entraînement), finançant (25 milliards de dollars), appuyant par ses feux et soutenant par sa logistique, une collection de 200 bataillons qui ne se sont vraiment avérés utiles aux côtés des Américains qu’au bout de trois ans. Avec la politique sectaire de Nouri el-Maliki et la concentration des forces efficaces autour de sa personne, cette troupe est ensuite rapidement devenue une armée Potemkine. Les Américains et leurs alliés peuvent donc s’efforcer de reformer une troisième « nouvelle » armée irakienne mais il n’y a guère de raison pour que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets. Quant à l’armée d’Assad, actuellement la plus grande organisation terroriste au monde, il ne peut être sérieusement question de l’épauler sous peine de renforcer encore la position politique de l'ennemi. Ajoutons encore une fois que la conquête ne constitue qu’une première phase et pas forcément la plus compliquée. Si ces forces sont déjà incapables de s’emparer des bastions de l’EI, elles sont encore plus incapables de les tenir si elles se comportent comme elles se sont toujours comportées jusque-là.

 

De fait, actuellement, seules des armées professionnelles occidentales, et peut-être russe, peuvent envoyer des soldats combattre avec courage et efficacité sur l’Euphrate avec éventuellement l’appoint de forces des monarchies arabes, jordanienne surtout. Pour la phase de stabilisation, un contrôle par les forces d’Assad ou par des milices chiites irakiennes est par totalement inconcevable, comme l’ont montré, en Irak seulement, les suites de la prise de Tikrit ou les précédents des « forces spéciales de la police » utilisées par les gouvernements à dominante chiite depuis 2005. Pour assurer cette mission, il est pour l’instant difficile d’imaginer autre chose qu’une force internationale arabo-occidentale, en admettant que l’on trouve suffisamment d’Etats volontaires pour s’engager dans un nouvel « Afghanistan ».

 

Or et très clairement, les Etats extérieurs à la région, Etats-Unis en premier et sans qui rien d’important ne peut se faire, n’ont pas la volonté de s’engager vraiment, même lorsqu’ils sont frappés sur leur sol. Les affres des occupations afghane et irakienne sont encore trop récentes pour imaginer qu’un exécutif envisage sérieusement de le proposer à son opinion. En l’état actuel de la situation politique locale et intérieures aux différents membres de la coalition, il n’y aura donc pas de conquête de l’Euphrate, ni de stabilisation du territoire actuellement tenu par Daech.

 

La principale force de l’Etat islamique est la somme des contradictions et ambiguïtés qui paralysent ceux qui l’entourent pour qui il constitue à la fois un ennemi pour soi et un allié contre les autres. Envisager simplement de détruire militairement l’Etat islamique suppose donc d’abord une modification profonde du contexte politique environnant. Que le pouvoir se transforme à Bagdad et Damas, de gré ou par la force des événements, en quelque chose de plus légitime à la fois aux yeux de la communauté internationale et aux arabes sunnites de la région, ou au moins que le gouvernement turc considère Daech comme un ennemi et non un allié et il sera alors possible pour une coalition de mener une vraie offensive.

 

Sans cela, et c’est ce qui est le plus probable, sauf peut-être du côté de Damas, Daech continuera d’exister. Il faudra alors accepter de vivre en situation de guerre endémique, et donc d’accepter d’autres attaques terroristes, jusqu’à l’acceptation de l’existence d’un nouvel Etat radical au Moyen-Orient. La situation ressemblera alors en proportion réduite à l’attitude des Occidentaux face aux Bolcheviks, refusant leur existence mais ne voulant pas mener, outre quelques petites expéditions périphériques, une guerre directe contre eux et se contentant de soutenir des factions locales divisées. L’URSS s’est finalement formée, a occupé tout le vide politique qu’elle pouvait occuper pour se consacrer ensuite prioritairement à la mise en œuvre du communisme « dans un seul pays » et secondairement au Komintern. L’Occident a fini pas vivre avec la présence d’une URSS, contenue mais reconnue jusqu’à son effondrement. Plus récemment, l’Iran des mollahs a mis en place en 1979 une version chiite de l’Etat islamique actuel. La France et les Etats-Unis en particulier, l’ont affronté indirectement (provoquant la mort de plus de Français que Daech pour l’instant) puis se sont contentés de le contenir, avant, sans doute sous peu, de le reconnaître et de faire la paix. Nous avons également accepté de vivre, et même un temps de s’associer, avec la Libye de Kadhafi, que nous avions combattu au Tchad et qui avait, entre autres et là-aussi, tué plus de citoyens français par attentats que Daech. Nous sommes très proche d’une Arabie Saoudite, qui sur le fond n’est pas très différente idéologiquement de l'EI, mais qui a le bon gout de ne pas filmer ses exécutions et d’être riche. Un tel processus d'acceptation serait long, difficile à admettre, mais il est possible, sinon malheureusement hautement probable, faute de réelle volonté contraire. Il reste à imaginer ce que va représenter la vie avec Daech.

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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 19:30
Comment lutter contre Daesh ?


01.07.2015 LeMonde.fr
 

La communauté internationale parviendra-t-elle à vaincre l'organisation Etat islamique qui vient de célébrer le premier anniversaire du « califat » ? Analyse des stratégies militaires pour réduire son emprise au Proche-Orient.

 

- Détruire les capitales du « califat », par Michel Goya, colonel dans les troupes de marine et historien. Il est possible de vaincre militairement Daech grâce à une grande opération héliportée et aéroportée sur l’Euphrate. Un combat qui pourrait durer plusieurs années et qui nécessiterait au moins 100 000 hommes sur le terrain

 

- La logique suicidaire de Daech pourrait provoquer sa propre chute, par Hamit Bozarslan, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). La logique nihiliste de l’Etat islamique pourrait se retourner contre lui et accélérer son effondrement.

 

A lire aussi :

 

- Face à la progression de l’Etat islamique, quelle stratégie pour la coalition ? La réunion des alliés de la coalition mardi à Paris doit permettre d’échanger sur le plan à adopter après les récentes avancées des djihadistes..... Le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, est arrivé, mardi 2 juin, à Paris, déterminé à relancer la dynamique contre l’expansion de l’Etat islamique.

 

- Face à l'avancée djihadiste, les Etats-Unis impuissants

 

- L'art militaire de l'antiterrorisme Au fil des années, la lutte contre le terrorisme a glissé du terrain policier vers le domaine militaire. Pour l'armée française, elle devient un élément structurant.

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 17:30
Op IMPACT: le combat contre l’EI demandera du temps

Des CF-18 Hornet de la force opérationnelle aérienne en Irak, lors d'une mission de combat, le 7 décembre 2014. (MDN)

 

8 janvier 2015 par Nicolas Laffont - 45eNord.ca

 

Lors d’un point de presse téléphonique avec les membres des médias, le brigadier-général Dan Constable, récemment promu en théâtre, a déclaré que la coalition avait fait d’importants gains face à l’État islamique au cours des dernières semaines.

 
«Tout d’abord, j’aimerai présenter mes sincères condoléances aux personnes victimes de la tuerie en France», a dit le général, rappelant être présent au Moyen-Orient pour combattre ces terroristes.

Ce sont donc sept frappes qui ont été menées par le Canada et ses CF-18 depuis le 19 décembre 2014. De Tal Afar, situé entre Sinjar et Mosoul à Al-Qa’im, en passant par Fallouja, les bombes larguées auront touché des positions défensives ou de combat, des véhicules et des caches d’armes.

«Beaucoup de travail reste à faire», a reconnu le brigadier-général qui n’a d’ailleurs pas souhaité s’avancer sur une éventuelle recommandation au Premier ministre, alors que la mission est censée se terminer fin avril.

 

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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 08:30
Areas under IS control 17 nov. 2014 - source BBC

Areas under IS control 17 nov. 2014 - source BBC

 

MOSCOU, 17 novembre - RIA Novosti

 

Le groupe terroriste Etat islamique (EI) compte dans ses rangs près de 200.000 combattants, affirme Fouad Hussein, porte-parole des peshmergas kurdes qui luttent contre les djihadistes en Irak et en Syrie.

 

D'après le porte-parole cité par le journal britannique Independent, le fait que l'EI mène des offensives sur plusieurs fronts en Irak comme en Syrie témoigne du fait que ses effectifs s'élèvent à 200.000 hommes au moins, ce qui est de 6 à 7 fois supérieur aux évaluations de la CIA.

 

"L'EI fait la guerre à Kobané, en Syrie. Le mois dernier, ils ont attaqué des cibles situés dans sept régions du Kurdistan. Il est impossible d'estimer leurs effectifs à 20.000 personnes", a indiqué M.Hussein.

 

Selon les peshmergas, les extrémistes de l'Etat islamique contrôlent à l'heure actuelle un tiers des territoires irakiens et syriens, sur une superficie totale d'environ 250.000 kilomètres carrés, ce qui est comparable à celle du Royaume-Uni.

 

Le groupe sunnite terroriste Etat islamique a gagné en puissance lors de ses opérations en Syrie, où il combat les troupes gouvernementales. Il y a quelques mois, cette organisation a intensifié ses activités en Irak. Fin juillet, l'EI a proclamé un "califat islamique" sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle.

 

Depuis le 8 août, l'aviation américaine effectue des frappes contre les positions des djihadistes en Irak. Le 23 septembre, les Etats-Unis ont commencé à bombarder les positions de l'EI en Syrie.

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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 07:20
Canada: 80 djihadistes présumés revenus de zones de guerre sous enquête

Le ministre Steven Blaney s’inquiète des ressortissants canadiens qui reviennent au pays après avoir pris part à des actes terroristes au Moyen-Orient. (photo Nicolas Laffont - 45eNord.ca)

 

9 octobre 2014 par Nicolas Laffont - 45eNord.ca

 

Le ministre de la Sécurité publique Steven Blaney, a annoncé mercredi que le Canada enquête actuellement sur 80 individus revenus récemment de zones de guerre, en particulier d’Irak et de Syrie, où ils sont soupçonnés de s’être enrôlés dans des «groupes terroristes».

S’adressant au comité parlementaire de la Sécurité publique, le ministre Blaney a expliqué aux députés présents que «ces individus dangereux désirent réaliser des actes terroristes et menacent les Canadiens».

Relevant que ces 80 individus, des immigrés ou des citoyens canadiens, avaient «violé la loi canadienne», qui pénalise la participation à des activités terroristes à l’étranger, le ministre a indiqué que la Gendarmerie royale (GRC) «enquête sur eux et cherche à les placer derrière les barreaux, là où est leur place.»

«Ces personnes menacent notre sécurité nationale», a-t-il insisté, notant que le gouvernement avait récemment placé le groupe EI sur la liste canadienne des organisations terroristes interdites.

En outre, il a rappelé «qu’au moins 130 individus liés au Canada sont soupçonnés de participer à des activités terroristes», surtout en Irak et en Syrie.

«Les personnes associées à ce groupe barbare (EI) feront face aux conséquences de la loi», a assuré M. Blaney.

Mardi soir, alors que le Parlement votait pour donner son approbation à la participation militaire canadienne à l’effort de guerre contre l’«État islamique», le secrétaire parlementaire du Premier ministre, Jacques Gourde, indiquait à 45eNord.ca que le gouvernement a pris plusieurs mesures pour lutter contre ceux qui reviennent au pays, radicalisés, rappelant la possible suppression du passeport pour ces personnes, et évidemment, la prison.

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 16:20
Le Conseil fédéral approuve l’ordonnance interdisant l’« Etat islamique » et les organisations apparentées

 

Berne, 08.10.2014 – news.admin.ch

 

Le Conseil fédéral a approuvé aujourd’hui l’ordonnance interdisant le groupe « Etat islamique » et les organisations apparentées. Cette ordonnance entrera en vigueur demain, jeudi 9 octobre 2014.

 

Le groupe « Etat islamique » commet des violations massives des droits de l'homme. En raison de l'escalade de la violence de ces dernières semaines, le Conseil fédéral a décidé aujourd'hui d'interdire le groupe au moyen d'une ordonnance. Cette ordonnance n'interdit pas seulement toutes les activités des organisations visées en Suisse et à l'étranger, mais aussi toutes les actions destinées à leur apporter un soutien en matériel ou en personnel, comme les campagnes de propagande ou de récolte de fonds, ou encore le recrutement de nouveaux membres. Les infractions sont passibles d'une peine privative de liberté n'excédant pas trois ans ou d'une peine pécuniaire, dans la mesure où des dispositions pénales plus strictes ne sont pas applicables. Le cas échéant, des valeurs patrimoniales appartenant aux organisations visées peuvent également être saisies.

 

A la lumière de ces développements et des dangers qui en résultent pour la sûreté intérieure ou extérieure de la Suisse, le Conseil fédéral a approuvé aujourd'hui l'ordonnance interdisant le groupe « Etat islamique » et les organisations apparentées. L'ordonnance entre en vigueur demain, jeudi 9 octobre 2014. Sa validité est limitée à six mois. Le DDPS est chargé de soumettre au Conseil fédéral une proposition garantissant l'interdiction du groupe « Etat islamique » et des organisations apparentées ainsi qu'une reconduction de l'interdiction du groupe « Al-Qaïda » et des organisations apparentées à partir de la fin de l'année.

 

Une réglementation au niveau législatif sous forme d'une interdiction générale de telles organisations n'est pas prévue pour le moment. Le Conseil fédéral est toutefois prêt à étudier des solutions au cas où, par exemple, des propositions correspondantes sont présentées dans le cadre du nouveau projet de loi sur les services de renseignement.

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 17:30
Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL) Activity 27 jun 14 by Stratfor

Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL) Activity 27 jun 14 by Stratfor

 

30 juin 2014 45eNord.ca (AFP)

 

La proclamation dimanche en Irak d’un califat islamique, dans la foulée des succès remportés par l’insurrection sunnite, représente une menace existentielle pour le réseau Al Qaïda, estiment des experts.

 

Face au chef de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), Abou Bakr al-Baghdadi, désormais proclamé calife Ibrahim, l’Égyptien Ayman al-Zawahiri, successeur désigné d’Oussama ben Laden, faisait déjà depuis des mois pâle figure, surtout aux yeux des jeunes générations attirées ou fascinées par le djihad, qui le trouvaient trop vieux et pas assez entreprenant.

 

Depuis 2013, le chef de l’EIIL refusait de reconnaître son autorité. Désormais il la conteste ouvertement.

 

«La compétition (entre les deux mouvements) est désormais engagée, et nous allons voir qui va en dicter les termes», confie à l’AFP Magnus Ranstorp, fin connaisseur de l’islamisme radical au sein du Collège national de défense suédois. «Al-Baghdadi, qui avait déjà refusé de faire allégeance à Al-Zawahiri, peut désormais dire: regardez ce que nous avons accompli! Nous agissons, bâtissons le califat. Vous, vous êtes on ne sait où, à faire des discours sur internet».

 

«La califat a toujours été le but ultime», ajoute-t-il. «L’EIIL a commencé à le faire, et cela va leur apporter une énergie supplémentaire. Ils contrôlent un territoire. C’est pour cela que tant de volontaires venus du monde entier les rejoignent, via la Syrie, c’est pour cela qu’il y a parmi eux tellement de femmes. Le génie est maintenant sorti de la bouteille, impossible de l’y faire retourner».

 

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