01.02.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
Le général Philippe Pontiès, le patron de l'EUFOR RCA, était à Bangui en fin de semaine; il a assisté à l'inauguration d'un pont provisoire dans le centre de la capitale (voir mon post ici).
Il en a aussi profité pour rencontrer l'ensemble du contingent européen. "C'était la dernière occasion de voir tout le monde", m'a-t-il dit depuis Bangui. En effet, le général français ne reviendra en RCA que pour le démontage de l'EUFOR RCA, à la mi-mars, "et certains des militaires européens seront déja rentrés".
Philippe Pontiès a été nommé il y a déjà un an (le 28 janvier), "pour six mois à compter du jour où l'EUFOR RCA allait atteindre sa pleine capacité" (700 hommes dont 250 Français), soit du 15 juin au 15 décembre 2014. Mais son mandat a été prolongé de trois mois, jusqu'à la fin totale de la présence de l'EUFOR en RCA.
En attendant, l'officier dresse un bilan plutôt positif, préférant voir "le verre à moitié plein" et se dire que "les objectifs opérationnels ont été parfaitement atteints" et qu'au plan politique, l'EUFOR RCA a démontré "la solidarité de l'UE avec la population de RCA" et a "participé à la résolution de la crise".
"Et puis, il n'a fallu que deux mois et demi entre les premiers déploiement et la pleine capacité", grâce à la "procédure fast track".
Du côté du verre à moitié vide, le général reconnaît qu'il y a des leçons à tirer, sur la pertinence des battle groups, sur le besoin d'un état-major opératif permanent à Bruxelles, sur les synergies avec l'agence européenne de défense, sur l'efficacité du mécanisme Athéna pour financer les opérations...
Après? Le général Pontiès retrouvera son EMF marseillais. A temps pour mettre en place un exercice majeur franco-britannique en juin. Et après? Ce sera une autre histoire...
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