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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:20
Drones. Dans l’urgence, la France va acheter Américain

22 mai 2013 Philippe CHAPLEAU.- Ouest France

 

Dimanche, lors d’un déplacement aux Etats-Unis, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé que la France envisageait d’acheter deux drones de surveillance aux Américains ou aux Israéliens.

 

Sur la base aérienne de Cognac (Charente-Maritime), les drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de l’escadron 01.33 Belfort restent discrets. Il faut préciser que deux drones Harfang sont déployés au Mali, qu’un troisième est utilisé pour la formation des équipages et que le dernier est plus ou moins cannibalisé pour permettre à ses trois frères de voler.

photo  Armee de l Air

photo Armee de l Air

Remplacer les Harfang vieillissants

 

Ces plate-formes, conçues dans les années 1990 et achetées aux Israéliens, sont vieillissantes et peu puissantes. « Imaginez que l’on fasse marcher une moto de grosse cylindrée avec un moteur de mobylette », explique Bertrand Slaski, un très bon connaisseur français du monde des drones et analyste à la CEIS.

 

« En plus, les capteurs de nos Harfang ne sont plus très performants. Les opérations en Afghanistan et surtout en Libye ont démontré le besoin d’équiper l’armée de l’air avec des drones récents et équipés de capteurs de haute définition. Désormais, il y a urgence puisqu’il n’existe aucun drone français ou européen opérationnel ».

 

Des besoins au Mali

 

Jean-Yves Le Drian est donc allé faire ses emplettes à l’étranger et va acheter sur étagère deux drones, probablement américains. Des Reaper construits par General Atomics et qui pourraient être prélevés sur les stocks de l’US Air Force en vue d’un déploiement express au Sahel (peut-être à Niamey, aux côtés des drones US basés au Niger depuis février).

 

L’absence de drones a été particulièrement dramatique au Mali. La Direction du renseignement militaire pouvait compter sur deux Harfang et sur quelques Atlantique de la marine ; elle a dû louer les services et les appareils d’une société privée luxembourgeoise dont les Cessna ont été basés à Gao et ont effectué des missions de surveillance et de renseignement au-dessus du nord et de l’est du Mali pour y repérer les mouvements des djihadistes.

 

« Recourir à ces avions équipés de capteurs efficaces constitue une solution pratique : on achète des services qui sont disponibles immédiatement », reconnaît Bertrand Slaski. « Mais ce n’est pas la logique première des industriels qui ont toujours espéré le lancement d’un grand programme européen de drones de surveillance pour bâtir une véritable filière dans ce domaine ».

 

L'Europe à la traîne financièrement

 

Programmes, projets, démonstrateurs : les idées ne manquent pas, à la différence des financements ! Les Britanniques ne disposent d’aucune marge budgétaire et sont déjà équipés en Reaper. Les Allemands viennent d’abandonner le drone Euro Hawk (version européenne du drone US Global Hawk) : 500 millions d’euros pour rien !

 

« Qui sont les Européens qui pourraient s’engager à acheter un drone européen ? Les Polonais peut-être ou les Turcs qui se résignent à acheter israélien. Et la France qui veut se doter de 12 drones MALE, selon le Livre blanc ».

 

Mais si aucun constructeur européen ne s’engage à développer sur fonds propres un tel appareil, la France, sans le sou, risque, à terme, et après avoir goûté aux Reaper à continuer ses achats sur les étagères américaines.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 10:55
photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

20 Mai 2013 Jean-Dominique Merchet

 

Le Congrès des Etats-Unis doit encore donner son feu vert.


Sauf refus du Congrès américain - qui reste possible - la France devrait acquérir deux drones Reaper, avant la fin de l'année, ainsi qu'une station-sol pour les mettre en oeuvre. Ces engins, fabriqués par General Atomics, devaient initialement être livrés à l'US Air Force, mais le Pentagone a accepté qu'ils soient prélevés sur la ligne de production en cours, ce qui accélère la décision de plusieurs années. C'est une décision du secrétaire à la Défense Chuck Hagel, qui a rencontré son homologue français Jean-Yves le Drian vendredi 17 mai à Washington. Il s'agit donc d'appareils neufs et non de matériels d'occasion.

Ces deux Reaper (Predator 2) resteront des appareils très américains, aussi bien en ce qui concerne les capteurs optiques que les transmissions. La charge utile de ces engins ne sera pas "francisée" : ils seront, en quelque sorte, des drones américains mis en oeuvre par des militaires français... aux conditions américaines. Ainsi, ils ne pourront pas être déployés sur le territoire national et resteront donc dans la zone du Sahel, sans doute à Niamey (Niger), sinon à N'Djaména (Tchad).

Il s'agit d'appareils de surveillance et, en aucun cas, de drones armés capables de délivrer des munitions. Paris a, pour l'instant, renoncer à mettre en oeuvre des drones armés comme nous l'indiquions récemment.

L'opération Serval au Mali a montré le besoin criant de drone Male (Moyenne altitude longue endurance), dont l'armée de l'air ne possède que quatre exemplaires, des Harfang relativement peu puissant et en fin de potentiel. Deux d'entre eux ont été déployés à Niamey d'où ils ont rendus des services appréciables, mais malgré tout limités. Volant plus bas que le Reaper, le Harfang peut ainsi être parfois entendu depuis le sol dans ces zones désertiques et silencieuses. Ses capteurs optiques sont en voie d'obsolescence, même si son système de transmissions par satellite donne toute satisfaction.

Pour soutenir l'opération Serval, l'US Air Force a engagé une poignée de drone Male non-armés, Predator et Reaper, à Niamey. Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a pu visiter le détachement américain lors de sa visite sur place le 26 avril. Il a ainsi pu mesurer de visu la différence entre les capacités d'un Harfang et d'un Reaper.

L'achat de deux Reaper est-il le prélude d'un contrat plus important avec General Atomics ? Le Livre blanc de la défense, récemment adopté, prévoit en effet l'acquisition par la France de douze "drones de surveillance de théâtre" d'ici à 2019. Faute de solutions nationales et européennes à court terme, le ministre de la Défense confirme que les discussions se poursuivent avec les deux seuls pays producteurs de Male : les Etats-Unis et Israel. Des lettres officielles ont été envoyées par la DGA aux deux fournisseurs potentiels.

Les discussions portent sur la francisation des charges utiles (capteurs optiques et électromagnétiques, systèmes de communications par satellite) : fidèle à sa doctrine d'autonomie stratégique, la France veut garder la maitrise de ces appareils - qu'elle n'aura guère avec les deux premiers Reaper.
Ce n'est pas simple. Les Américains sont en général très réticents à ouvrir les "black boxes" de leurs systèmes ou à permettre, par exemple, à des appareils de fabrication américaine de tirer des munitions européennes... Quant aux drones israéliens, ils ne disposent pas de communication par satellites, ce dont l'armée de l'air a impérativement besoin.

Les militaires français ne cachent pas leur préférence pour la solution américaine. "Le Reaper est le meilleur", nous confie un général d'aviation. "A court terme, l'armée de l'air veut acheter américain" écrivions nous sur ce blog en septembre dernier.

Les discussions vont donc se poursuivre, avec un moindre degré d'urgence, puisque les besoins sahéliens seront satisfaits. Paris espère monter un "club d'utilisateurs" européens de drone Male, associant la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie. Il s'agirait d'être en position de force, notamment face aux Etats-Unis. Mais l'expérience montre qu'en la matière, il y a loin de la coupe aux lèvres...

Le paysage européen en matière de drone est consternant. En France, comme chez nos grands voisins, tout semble s'être ligué pour en arriver à ce que le seul choix possible soit d'acheter sur étagères, faute de solutions nationales. Les responsabilités sont partagées : militaires, politiques, industriels, personne n'a su y faire depuis... 20 ans !

Le récent abandon de l'Euro Hawk par l'Allemagne en est un exemple. Il s'agissait d'une version européanisée (par EADS Cassidian) du Global Hawk de Northrop Grumman, un engin très puissant (14 tonnes, contre 4 pour le Reaper). Après avoir dépensé plusieurs centaines de millions d'euros, Berlin renonce expliquant que l'Euro Hawk ne pourrait pas s'intégrer dans la circulation aérienne ! Sacrée "découverte" sur laquelle nous reviendrons rapidement sur ce blog.

En matière de drones tactiques (mis en oeuvre par l'armée de terre), les choses semblent s'éclaircir avec 'accord franco-britannique sur le Watchkeeper, un appareil de conception israélienne. A plus long terme, la perspective d'un drone de combat européen existe également : Dassault, avec plusieurs autres industriels européens, a fait voler son nEUROn en décembre dernier.

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:55
Discours de M. Le Drian devant la Carnegie Endowment for International Peace à Washington, vendredi 17 mai 2013

 

 

17/05/2013 Discours de M. Le Drian devant la Carnegie Endowment for International Peace

 

Mesdames et Messieurs,

 

Chers amis,

 

Permettez-moi tout d’abord de dire le plaisir et l’honneur que je ressens d’être aujourd’hui l’invité de la Carnegie et du CSIS. L'influence de vos institutions sur la scène internationale a toujours suscité admiration et envie en France. Je n’en mesure que davantage le degré d’attente et d’exigence de votre assemblée. Au moment même où nos alliés américains s’inquiètent du peu d’intérêt des Européens pour leur défense, je souhaite saisir l’opportunité de cette tribune pour évoquer avec vous nos choix et nos ambitions en matière de défense, ainsi que trois dossiers sur lesquels cette nouvelle politique de défense française trouve à s’incarner, et pour lesquels le partenariat franco-américain me paraît plus essentiel que jamais : le Mali, la Syrie et l’Iran.

 

[Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013]

 

Je m’adresse à vous alors que viennent de se conclure les travaux de notre nouveau livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. C’est désormais pour la France un exercice régulier, initié en 1972, afin d’adapter sa politique de défense et de sécurité à l’état du monde. Le dernier livre blanc datait de 2008. Un réexamen s’imposait pour définir un nouveau projet : les évolutions de notre environnement stratégique, autant que les tensions qui pesaient sur le modèle d’armée défini en 2008, rendaient nécessaire un exercice de vérité et d’ambitions renouvelées.

 

L’enjeu était politique, car il fallait concilier deux impératifs de souveraineté : notre souveraineté budgétaire, alors que la crise financière a fragilisé nos finances publiques et impose une maîtrise sévère des dépenses publiques à laquelle personne n’échappe, pas même les Etats-Unis ; et la souveraineté de notre autonomie stratégique, alors que le niveau d’incertitude et de menaces n’a pas faibli depuis 2008. Nous devions préserver et pérenniser un outil de défense qui pouvait être menacé, pour continuer d’avoir des Armées performantes, toujours adaptées aux enjeux de sécurité comme aux responsabilités internationales de la France. Ce défi, nous l’avons relevé, et je voudrais vous en convaincre en faisant quatre remarques.

 

a) Nous avons voulu actualiser notre analyse des menaces de façon réaliste et sans complaisance, dans un contexte marqué pour nous par plusieurs grandes évolutions depuis 2008. J’en citerai trois en particulier : la crise des dettes souveraines et les crises financières ; la réorientation des politiques de défense américaines ; les changements au sein du monde arabe, qui est entré dans une nouvelle phase, porteuse d’espoirs mais aussi – hélas –, à court terme, de risques et de tragédies comme nous le rappelle tous les jours le théâtre syrien et, dans une moindre mesure, la Libye. 

Nous avons fondé notre analyse du contexte stratégique à l’horizon des 10 prochaines années sur trois phénomènes.

- Ce que nous appelons les menaces de la force restent pleinement présentes et le risque de résurgence de conflits entre Etats demeure plausible à l’horizon 2025. Quelques facteurs simplement pour étayer ce constat : les budgets asiatiques de défense ne cessent de croître ; certains Etats poursuivent des politiques de puissance, comme la Russie ou la Chine ; les risques de déstabilisation régionale au Moyen Orient demeurent dans un contexte de prolifération ; les attaques informatiques émanant d’Etats se multiplient.

- Les risques de la faiblesse, liés à la défaillance de certains Etats qui ne peuvent plus exercer leurs responsabilités, deviennent un phénomène stratégique d’une ampleur nouvelle, comme nous l’avons constaté au Sahel.

- Enfin, des menaces et des risques continuent d’être amplifiés par la mondialisation : terrorisme,  prolifération nucléaire, développement du crime organisé ou menaces pesant sur les « global commons » que sont le cyber, l’espace ou les espaces maritimes.

Le constat que nous faisions en 2008, dans notre dernier livre blanc, d’un monde toujours plus complexe et plus imprévisible, s’est vérifié. Les menaces ne diminuent pas, le risque de surprise stratégique non plus.

 

b) Cette situation ne nous prend pas par surprise ou par défaut. L’histoire de la France, comme celle des Etats-Unis, n’a jamais cessé d’être mêlée à celle du monde. Plus que jamais, la France entend agir en concertation étroite avec ses partenaires européens comme avec ses alliés. Mais elle entend aussi garder une capacité d’initiative propre, cette capacité qui l’a fait intervenir seule sur le terrain, au Mali, afin de prévenir l’irréparable.

Le livre blanc qui sera publié dans sa version anglaise dans les jours à venir, met l’accent sur une définition claire des trois priorités de notre stratégie de défense : la protection de la France et des Français, la dissuasion nucléaire, et l’intervention extérieure. Ces priorités ne sont pas dissociables comme l’a rappelé avec force le Président de la République. Elles se renforcent mutuellement.

La protection du territoire et de la population reste première dans notre stratégie, mais elle ne saurait être assurée sans la capacité de dissuasion et d’intervention. Nous devons veiller à protéger nos compatriotes, y compris face aux risques de la cybermenace. Dans ce dernier domaine, un effort significatif sera conduit pour développer nos capacités à détecter les attaques, à en déterminer l’origine, à organiser la résilience de la Nation et à y répondre, y compris par la lutte informatique offensive. C’est là une orientation majeure du Livre blanc de 2013, qui tire toutes les conséquences de ce qui est, pour nous, une nouvelle donne stratégique.

La dissuasion, quant à elle, continue de demeurer la garantie ultime de la sécurité, de la protection et de l’indépendance de la Nation. Elle nous protège de toute agression ou menaces d’agression contre nos intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne et qu’elle qu’en soit la forme. Elle écarte toute menace de chantage qui paralyserait notre liberté d’appréciation, de décision et d’action. Tout en veillant à maintenir le niveau de stricte suffisance, constante de notre politique en la matière, nous maintiendrons nos deux composantes, toutes les deux d’ores et déjà confortées par notre programme de simulation.

L’intervention des forces à l’extérieur du territoire national, enfin, confère à la sécurité de la France la profondeur stratégique qui lui est indispensable, bien au-delà de son territoire. Elle conforte par là même la crédibilité de la dissuasion et assure la protection de nos intérêts de sécurité dans le monde. Laissez-moi rappeler que nous n’entendons pas laisser le moindre doute sur notre volonté et notre capacité d’agir, conformément à nos intérêts, dans le respect du droit international.

L’intervention extérieure de nos forces s’inscrit dans un triple objectif : assurer la protection de nos ressortissants à l’étranger, défendre nos intérêts stratégiques, comme ceux de nos partenaires et alliés, et exercer nos responsabilités internationales.

Dans cette logique, la France entend disposer des capacités militaires lui permettant de s’engager dans les zones prioritaires pour sa défense et sa sécurité : la périphérie européenne, le bassin méditerranéen, une partie de l’Afrique – du Sahel à l’Afrique équatoriale -, le Golfe arabo-persique et l’Océan indien. Ces capacités doivent également lui permettre d’apporter sa contribution à la paix et à la sécurité internationales dans d’autres parties du monde et ici, je pense notamment à l’Asie.

 

c) Le livre blanc 2013 a pris en compte l’évolution de nos moyens de défense dans la contrainte budgétaire forte que nous connaissons. La stratégie de défense et de sécurité nationale doit en effet, en 2013, résoudre une contradiction délicate : un niveau de risque et de menaces au moins équivalant à celui qui prévalait en 2008 et des ressources que l’impératif de redressement de nos finances publiques contraint de façon beaucoup plus radicale aujourd’hui. Pour résoudre cette difficulté, trois orientations majeures ont été décidées :

• tout d’abord, le maintien d’un effort de défense significatif :  179,2 milliards d’euros 2013 seront consacrés à la défense entre 2014 et 2019 et 364 milliards entre 2014 et 2025. Le budget de la France restera le deuxième budget militaire de l’Union européenne et devrait représenter, en moyenne, près de 1,8 % du PIB, en normes OTAN d’ici 2020.

• Seconde priorité : la prise en compte de l’impératif industrielqui se traduira par une priorité continue sur la décennie à venir en faveur des dépenses de recherche et de développement, le développement de la base industrielle technologique et de défense européenne ainsi qu’un effort d’équipement de nos forces à l’horizon 2025 ; cet effort d’équipement permettra leur modernisation, à un rythme certes plus lent que ce qui était prévu par la programmation précédente, mais en assurant le renouvellement de toutes les capacités critiques indispensables à nos armées et en respectant les priorités clairement établies en faveur des capacités de dissuasion, de renseignement et de projection de puissance ; car il n’y a pas d’effort de défense dans la durée, et donc de partage de cet effort, sans base industrielle nationale et européenne, nos amis américains doivent toujours le garder en tête. 

• Le livre blanc définit enfin une nouvelle stratégie militaire et un nouveau modèle d’armée qui soit plus efficient, pour faire face aux menaces et aux risques les plus prévisibles ; ce modèle d’armée vise à tirer le meilleur parti de nos capacités militaires, en appliquant quatre principes :

un principe d’autonomie stratégique, pour préserver la capacité de la France à prendre les initiatives nécessaires comme à peser dans les coalitions ;

un principe de cohérence avec la diversité des engagements possibles de nos forces dans divers types de conflits et de crises, y compris de coercition et d’entrée en premier sur un théâtre de guerre ;

un principe de différenciation qui consiste à équiper et entraîner les différentes forces en fonction des exigences propres de leur mission, en concentrant les moyens les plus onéreux là où ils sont indispensables ;

et un principe de mutualisation pour les capacités rares et critiques pouvant être utilisées dans différentes missions (dissuasion, protection ou intervention) ou partagées avec nos principaux partenaires européens (transport, ravitaillement en vol…) ou encore entre services de renseignement.

Sur cette base, les nouveaux contrats opérationnels, au-delà des besoins nécessaires à la protection permanente du territoire, prévoient pour les missions de stabilisation et de gestion des crises internationales, l’engagement d’un total de 7000 hommes, relevables, répartis sur trois théâtres et des unités navales et aériennes. Pour les opérations de coercition majeures, nos armées conserveront la capacité d’entrée en premier dans une opération de coercition majeure impliquant des forces spéciales, deux brigades inter-armes représentant environ 15000 hommes des forces terrestres, 45 avions de combat et un groupe aéronaval.

Ces choix ont des conséquences en termes de nombre ou d’ambition en matière de distance de projection. Mais ils permettent aujourd’hui de marquer notre volonté en faveur de capacités autonomes, bien équipées, bien renseignées. Ces forces devront être en mesure d’avoir un impact décisif dans les zones où les menaces sur nos intérêts et ceux de nos partenaires et alliés sont les plus grandes. Elles démontreront que la France est prête à assumer ses responsabilités comme elle l’a fait en Libye au premier jour et plus encore au Mali, afin de détruire la menace terroriste qui pesait sur le continent africain et au-delà sur notre sécurité à tous.

Le modèle d’armée qui découle de ces contrats opérationnels n’est pas un modèle d’attente ou en retrait. Au contraire, il est tourné vers l’avenir. Il repose sur une stratégie militaire renouvelée. Il incorpore des champs stratégiques nouveaux, comme la cyberdéfense. Il prévoit le renforcement des capacités des forces spéciales. Il fait du renseignement une priorité claire. Il prévoit des investissements dans le domaine spatial mais également le rattrapage en la matière des retards de nos armées, dans des domaines aussi essentiels que les drones ou le ravitaillement en vol.

Certes, le rythme de renouvellement de nos matériels sera ralenti par rapport aux prévisions de 2008 en raison des crises économiques et financières intervenues depuis cette date, mais le Président de la République a tenu à faire de notre politique industrielle une priorité majeure dans la période qui s’ouvre. Nous maintenons donc un volume de crédits significatifs pour les programmes d’armement. Dans le même esprit, nous veillons au maintien de notre effort en matière de recherche, qui est crucial pour l’avenir, comme chacun ici le sait.

 

d) Le livre blanc de 2013 ne manque pas de rappeler l’engagement historique de la France avec ses partenaires européens dans une même communauté de destin. La construction européenne est plus que jamais, malgré ses lenteurs, un axe important de notre stratégie. C’est un enjeu fort pour les opérations, comme vous le voyez aujourd’hui avec le Mali, de même que pour la mutualisation de nos capacités, comme nous entendons le faire dans le domaine du ravitaillement en vol, du transport aérien, des drones ou de l’espace. Il y a là des champs importants de coopérations futures car nous avons tout à gagner des interdépendances librement consenties. 

Il ne s’agit pas de rechercher une quelconque relance idéologique de l’Europe de la Défense, mais au contraire de proposer à nos partenaires une démarche pragmatique fondée sur des projets concrets, capacitaires, opérationnels et industriels, une démarche politique et un souci d’optimisation de nos ressources.

Cet engagement va de pair avec notre engagement dans l’OTAN, qui est notre Alliance. Le livre blanc 2013 tire toutes les conséquences de la mission confiée à Hubert Védrine par le Président de la République. La France continuera à jouer dans l’Alliance le rôle actif qui est le sien, de façon volontariste et décomplexée, par sa contribution à la doctrine, à la planification comme aux opérations, mais aussi par la vision réformatrice exigeante qui est la sienne du rôle et des structures de cette alliance militaire fondamentale.

Dans cet environnement stratégique en mutation, la France, je le redis avec force, préservera son ambition sur la scène internationale et son autonomie stratégique. Le modèle d'armée promu par le Livre Blanc reflète ce projet ainsi que notre volonté de conserver notre autonomie stratégique et notre capacité d'entrée en premier. Il s'agit là d'un signal fort à nos alliés et en particulier à notre partenaire américain dont nous avons toujours partagé les vues et les efforts en faveur d’une responsabilisation des Européens en matière de défense.

Cet objectif, relayé auprès de nos partenaires depuis deux décennies, a été le nôtre, bien avant la formulation du « pivot Asia » qui, je le dis ici, ne suscite de notre part aucun soupçon de désintérêt de l’Amérique pour l’Europe.

 

[Les grands théâtres de crise]

 

Au-delà des mots, nous avons surtout fait la démonstration de cet impératif de responsabilité qui nous incombe : les réussites opérationnelles de l'armée française au Mali, mais également, ne l'oublions pas, en Libye et en Afghanistan sont là pour en attester. Nous continuerons de le faire partout où nous le jugerons nécessaire.

 

Nous restons convaincus que ce n'est qu'à travers l'exercice d'un tel leadership concret, opérationnel – que nous entendons maintenir malgré des ressources en réduction – et le maintien d'une coopération régulière avec les autres Etats engagés dans la sécurité internationale, que nous pourrons relever, ensemble, les nombreux défis sécuritaires auxquels nous sommes confrontés. 

 

A cet effet, je souhaiterais revenir sur quatre d’entre eux : le terrorisme à travers le prisme du sud Sahel, l’Afghanistan, la Syrie et l’Iran. 

 

Nous savions tous depuis des années que le Sahel était en train de devenir l’un des nouveaux sanctuaires du terrorisme international. Le Président de la République en avait averti la Communauté internationale à New York dès septembre dernier. Nous n’avons donc pas hésité lorsqu’il a fallu, le 11 janvier dernier, lancer les forces armées françaises pour stopper l’agression d’éléments terroristes venant du Nord du Mali. L’enjeu n’était pas uniquement local. Il ne concernait pas seulement le Mali ou l’Afrique, mais la sécurité globale.

 

Attendre plus longtemps aurait non seulement constitué une faute stratégique, mais aurait aussi entériné l’abandon total d’un Etat et de ses 14 millions d’habitants à des groupes djihadistes. Nous ne pouvions le tolérer. Quand le Président Traoré a appelé la France à l’aide, nous savions que l’offensive d’Al Qaida et de ses affidés avait pour but d’étendre leur emprise sur l’ensemble du territoire malien. Le Mali était menacé dans son existence même. Mais la menace, c’était aussi la mise en place d’un Etat terroriste à portée de l’Europe.

 

Aujourd’hui, le territoire malien est, dans sa plus grande partie, sous la souveraineté du gouvernement de Bamako. Les groupes terroristes, AQMI, le MUJAO, ont été durement frappés, au cœur de leurs sanctuaires, certains de leurs chefs tués comme Abu Zaïd. Ces mouvements ne sont pas parvenus à leurs fins et n’y parviendront plus. Mais le résultat de nos opérations est éloquent sur ce qu’ils cherchaient à faire : plus de 200 tonnes d’armes retrouvées, une infrastructure terroriste impressionnante démantelée, des terroristes internationaux qui avaient cru que le Nord du Mali deviendrait leur base.

 

Nous avons conduit cette mission avec un mandat clair de la communauté internationale et le soutien actif de nos alliés. Je tiens à cet égard, et à cette tribune, à adresser un message de remerciements chaleureux à nos alliés américains pour leur appui à nos forces sur le terrain, qu’il s’agisse du transport stratégique, du ravitaillement ou du renseignement.  En cela, la crise au Mali a parfaitement révélé ce qu’un partenariat stratégique est capable de réaliser.

 

J’y vois aussi la manifestation concrète de ce partage du fardeau aujourd’hui nécessaire entre Alliés et la traduction de quelques principes simples que nous avons voulu inscrire dans le Livre blanc : capacité d’analyse, de renseignement et de décision autonome (car le Mali a confirmé la priorité absolue que nous devions consacrer à nos moyens de renseignement) ; rapidité de projection de nos forces, facilitée par nos implantations à l’étranger ; soutien de nos Alliés dans des domaines clés et mutualisation capacitaire ; partenariat avec les Africains ; surtout, volonté politique d’agir vite et fort dans le plein respect du droit international, et capacité de l’opinion publique française à accepter et comprendre ce type de risques nécessaires pour notre propre sécurité.

 

Nous sommes rentrés au Mali dans une nouvelle phase, celle de la transition politique et militaire, d’un début d’après-guerre. Mais nous sommes encore loin d’une situation totalement stabilisée au Sahel. Les dernières semaines l’ont rappelé : nos deux pays partagent désormais le triste privilège d’être la cible première des mouvements djihadistes. Sur le terrain nous devons toujours craindre le recours aux modes d’action indirects, même si la comparaison hâtive que certains ont pu faire avec les théâtres irakien ou afghan est à bien des égards dénuée de sens.

 

Notre mission, au travers d’un désengagement progressif et pragmatique, va changer de nature. Nous avons aidé les forces africaines (MISMA) et maliennes à prendre le relais sur le terrain. Demain, nous accompagnerons bien entendu la mission des 12.600 casques bleus, que le Conseil de sécurité vient de créer – dans un esprit d’unanimité suffisamment rare pour être souligné. Nous maintiendrons enfin, par les moyens permanents dont nous disposons dans la zone, une capacité de lutte contre les mouvements terroristes.

 

L’opération militaire ne doit cependant pas rester qu’un instrument de l’urgence et de la crise. Nous n’avons pas vocation à nous substituer aux autorités politiques de ces pays et à leurs organisations régionales, dont le travail doit être salué et soutenu. Il n’est pas de succès militaire durable sans accompagnement politique, selon un nouveau triptyque : élections, réconciliation nationale, retour de l’Etat de droit. L’effort international, auquel les Etats-Unis ont pris part, ne peut et ne doit pas être simplement temporaire ou passager. Les difficultés auxquelles nous sommes maintenant à nouveau confrontés en Libye sont là pour le rappeler.

 

La crise malienne constitue donc le symptôme d’une tendance lourde. La communauté internationale doit désormais prendre en compte des régions entières, d'autant plus affectées par des menaces transfrontalières que certains Etats n'ont pas les moyens (ou la volonté) d'assumer les fonctions régaliennes et sociales qui leur incombent. Les menaces transverses auxquelles nous sommes aujourd'hui confrontés appellent, de notre part, un engagement plus large, une approche globale, sur l'ensemble du spectre ; c'est aussi l'une des conclusions du Livre Blanc.

 

Ce schéma n’est pas sans rappeler le théâtre majeur que demeure l’Afghanistan. La France achèvera prochainement le retrait de ses forces combattantes, conformément aux décisions annoncées par le Président de la République, il y a un an, lors du sommet de Chicago. Dans un mouvement politique général de transition des responsabilités aux forces afghanes dont je constate qu’il est aujourd’hui suivi par tous les Alliés. De la même façon qu’elle n’a pas tourné le dos ces dernières années à ses responsabilités, s’engageant dans la durée dans des zones connues pour leur dangerosité et dans la lutte contre Al Qaeda au prix d’un combat difficile, mon pays entend poursuivre son soutien à l’Afghanistan dans le recouvrement de sa souveraineté et la recherche d’une transition politique réussie. Le passage de témoin aux forces de sécurité afghanes intervient dans un contexte électoral décisif pour l’avenir de ce pays. Il nous revient de l’accompagner pour solidifier un Etat qui soit à la hauteur des attentes de son peuple. L’Afghanistan sait qu’il peut compter non pas sur la lassitude et le désintérêt des Alliés mais au contraire, sur leur soutien et notamment sur celui de la France, avec qui il a conclu un traité d’amitié et de coopération pour vingt ans.

 

Dans ce paysage stratégique général, il y a cependant peu de doutes qu’une partie importante de notre sécurité se joue aux Proche et Moyen Orient. Le Livre blanc le reconnaît explicitement, tandis que les répercussions des révolutions arabes n’ont pas fini d’ébranler la région.

 

C’est particulièrement vrai aujourd’hui en Syrie

 

Il y a peu à ajouter à la frustration que nos gouvernements et chacun d’entre nous ressentons devant le drame qui se déroule depuis plus de deux ans : l’aveuglement du régime et sa fuite dans la stratégie du « toujours plus de violence », fût-ce au prix de la destruction totale de la Syrie ; la tragédie humanitaire qui en découle pour toutes les familles des 100 000 victimes, pour les dizaines de milliers de disparus, pour les 4,5 millions de déplacés et pour le 1,5 million de réfugiés dans les pays voisins ; un enlisement dans les violences qui, tous les jours, favorise la montée en puissance de groupes radicaux et les mauvais conseils du régime iranien ; la pression que fait peser l'afflux des réfugiés sur la Jordanie la Turquie, le Liban… Et cette conviction partagée par tous que, plus la Syrie s'enfonce dans les violences, plus les risques d'un effondrement de l'Etat et de destruction de la société l'emporteront, avec un cortège de conséquences incalculables sur la stabilité des pays voisins. Je pense au Liban, à la Jordanie, à l'Irak, ou encore à l’Etat d’Israël et la Turquie, notre allié au sein de l’Alliance atlantique.

 

La philosophe Hannah Arendt rappelait que le contraire de la violence, ce n’est pas l’absence de violence, c’est le politique. Qu’attendre aujourd’hui du politique ?

 

Tout d’abord, le refus du silence et de la renonciation : plus de deux ans après le déclenchement d'un mouvement de contestation, au départ pacifique et immédiatement réprimé de la manière la plus sauvage qui soit, il en va de notre conception de la démocratie, face au recours aveugle à la violence, de notre refus du fait accompli. Les responsables des atrocités doivent savoir qu’ils rendront tôt ou tard des comptes à la communauté internationale. Et les deux décennies qui viennent de s’écouler ont amplement montré que cette menace n’est pas vaine.

 

Aujourd’hui l’absence d’unanimité empêche le conseil de sécurité de jouer tout  son rôle. Plus que jamais cependant, l’issue de ce conflit, sous peine de chaos généralisé ou de partition - comme le rappelait John Kerry la semaine passée à Moscou - tient dans une solution politique imposée aux protagonistes du conflit.

 

Une solution politique, oui, mais une solution qui réponde aux aspirations de ce peuple, c'est-à-dire une transition où le clan familial au pouvoir à Damas n'aura pas de place. Une solution qui évite l'entrée dans un cycle de guerre civile et la désintégration du pays. Une solution qui porte en germes un projet d'Etat à reconstruire pour tous les Syriens. Il nous faut donc poursuivre sans relâche nos efforts vis-à-vis de nos partenaires du Conseil. A cette fin, nous avions proposé depuis longtemps l’idée d’un Genève II et sommes heureux de voir que l’idée d’une conférence internationale pour la Syrie est à nouveau avancée

 

Parier sur le politique, c’est aussi poursuivre de façon déterminée notre soutien à l’opposition modérée, à la coalition nationale syrienne, l'encourager à s'élargir à toutes les composantes de la société syrienne, à rejeter les groupes extrémistes comme le Jabat al Nusra, et à proposer un véritable projet d'Etat alternatif. Parier sur le politique, c'est aussi assurer le soutien des structures militaires de l'opposition dès lors qu’elles sont clairement identifiées, autour de l’Etat-major conjoint de Salim Idriss. Nous continuerons de le faire de façon déterminée, en lien étroit avec nos partenaires européens.

 

C’est enfin et surtout marquer notre intransigeance vis-à-vis des tentations qui se dessinent à Damas et chez certains de ses alliés de recourir à la terreur par un usage de l’arme chimique. Si la France n’a pas aujourd’hui de preuve formelle à titre national, les indices convergents se sont suffisamment accumulés pour que nous ayons exigé avec nos partenaires Britanniques une enquête robuste des Nations Unies. Le régime de Damas – qui porte la responsabilité de ses stocks d’armes chimiques - doit savoir, là encore, qu’il devra rendre des comptes. 

 

La concertation étroite et permanente avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni sur cette question et les options à notre disposition se poursuit. C’est l’une des raisons de ma visite ici. Car cette crise ne saurait être résolue sans un effort convergent et majeur des deux rives de l’Atlantique.

 

Quelques mots enfin sur l’Iran, dont tout montre qu’il poursuit sa course folle vers l’arme nucléaire. Après l’échec de la séquence Istanbul-Bagdad-Moscou au printemps 2012, les deux réunions d’Almaty en février et en avril n’ont pas davantage vu l’Iran accepter la moindre mesure de confiance. Devant l’inflexibilité des positions iraniennes, la double approche doit nous conduire à renforcer la pression sur l’Iran dans les mois qui viennent car le programme iranien d’enrichissement continue, en parallèle, de s’étendre en quantité et en qualité. Notre responsabilité est plus que jamais de faire échec à cette stratégie de procrastination et de dissimulation afin de garantir la viabilité du régime de non-prolifération.

 

Cette responsabilité justifie l’engagement fort qui est aujourd’hui le nôtre, aux côtés de nos alliés américains et de nos partenaires européens en faveur de la mise en œuvre de sanctions décisives. Il est capital de rester coordonnés pour accroître la pression sur l'Iran à chaque pas supplémentaire qu'il pourrait faire dans la mauvaise direction. Et de rappeler à tous que nous avons des intérêts de sécurité et des engagements de défense dans le Golfe, et que nous les honorerons.

 

Au Mali, comme en Libye ou en Afghanistan, la France a payé le prix du sang au nom de la sécurité collective. Face aux risques et aux menaces qui nous entourent, la première condition du succès demeure plus que jamais la volonté déterminée d’y faire face en consentant l’effort nécessaire.

 

 

Cette volonté, que nous a léguée l’histoire du vingtième siècle, nous la partageons avec les Etats-Unis. Notre relation bilatérale et notre alliance, face à des menaces qui nous visent l’un et l’autre, me paraissent plus que jamais essentielles. Cette volonté que nous partageons, la France entend la maintenir, malgré la contrainte financière qui nous touche durement. Le nouveau livre blanc porte cette ambition : exprimer sans fard, avec lucidité, cet engagement fort, et qui est consubstantiel de la vision que nous avons du rôle de la France dans le monde. C’est cela que je suis venu confirmer, au travers de mes entretiens à la Maison blanche, au Pentagone et au Congrès, au premier de nos alliés.

 

Je vous remercie de votre attention.

 

– Seul le prononcé fait foi – 

 

source carnegieendowment.org

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 10:55
Photo US Air Force

Photo US Air Force

21 mai 2013 Par Elodie Vallerey - Usinenouvelle.com

 

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé ce choix lors d'un voyage officiel aux Etats-Unis le 17 mai.

 

La France opte donc pour des drones MALE (moyenne altitude longue distance) Reaper pour remplacer ces Harfang vieillissants. En visite à Washington les 17 et 18 mai, Jean-Yves Le Drian a évoqué cette acquisition avec son homologue, le secrétaire américain à la défense Chuck Hagel.

 

Il a confirmé l'information dans une interview au "Grand rendez-vous Europe1-Itélé-Le Parisien le 19 mai : "Il y a aujourd'hui deux pays au monde qui construisent des drones, les USA et Israël, nous sommes entrés en contact avec les uns et les autres pour pouvoir en acquérir immédiatement", a précisé le ministre français de la Défense.

 

L'objectif immédiat reste le conflit au Mali. Ainsi, la France doit acheter deux drones Reaper, des drones de surveillance et de combat fabriqués par l'américain General Atomics, pour une livraison avant la fin 2013

 

Selon Le Drian, la France a "raté le rendez-vous des drones, ce qui est invraisemblable pour une nation qui a un savoir faire technologique, aéronautique, électronique considérable avec des entreprises majeures qui étaient en situation de pouvoir le faire".

 

En prenant ses fonctions au ministère de la Défense en mai 2012, le ministre confie avoir constaté l'absence de perspective industrielle française sur les drones, qui sont pour lui "un outil indispensable (...)". "Seulement, (en France) il n'y en a pas. Alors qu'est-ce-qu'on fait ? on attend que peut-être un jour certains industriels décideront d'agir d'ensemble pour le produire ? mais ça sera quand ? dans dix ans. (...) il y a une urgence et j'assume cette responsabilité", a-t-il justifié.

 

"Il faut donc aujourd'hui que, sur notre demande, les industriels français et européens se mettent en relation pour élaborer ce que pourra être demain le drone de nouvelle génération qui sera pas uniquement français, puisqu'il y a la même demande du côté allemand et du côté britannique", a incité le ministre lors de cette interview.

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 06:55
Libre-échange UE-USA: Paris veut exclure l'industrie de défense (ministre)

20.05.2013 Le Parisien (AFP)

 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé lundi au européen à Strasbourg l'opposition de à l'inclusion du secteur de la défense dans les négociations de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis.
"Nous ne sommes pas favorables à ce que l'industrie de la défense entre dans l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis", a déclaré M. Le Drian devant la sous-commission Défense du Parlement européen.
"D'abord parce qu'on crée un précédent difficilement gérable. La Commission (européenne) n'a jamais inclus le secteur de la défense dans le périmètre des négociations commerciales avec des pays tiers. Ce serait une première", a-t-il expliqué.
De plus, "les affaires commerciales sont suivies dans le cadre du Conseil (européen) du Commerce et échappent donc à la compétence des ministres de la Défense", a-t-il ajouté.
Enfin, l'inclusion dans les négociations d'un accord de libre-échange porterait "atteinte à l'acquis que constitue le +paquet défense+ de 2009, qui n'est pas encore solidifié", selon le ministre. Ce paquet est un ensemble de directives prises au niveau européen dont l'un des objectif est l'élimination des barrières à la libre circulation des équipements de défense dans l'espace de l'UE.
Courant juin, la Commission doit demander aux Etats-membres un mandat pour ouvrir les négociations . Mais la , appuyée par d'autres pays, menace de ne pas accorder de mandat si l'exception culturelle n'était pas respectée.
Devant les euro-députés, M. Le Drian a de nouveau justifié l'achat par la France de deux drones aux Etats-Unis, une décision qui fait polémique.
"Il fallait trouver une réponse immédiate" à la "nécessité" pour la France de posséder des drones d'observation, dont le manque "a été constaté" lors de la récente intervention au Mali, a-t-il expliqué.
Le ministre a souhaité que les pays et industriels européens se mobilisent pour "élaborer ce que pourra être demain le drone de nouvelle génération". "Il y a des industriels capables de le faire", a-t-il ajouté.
Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a déploré lundi l'achat des drones américains, en affirmant que les industriels attendaient toujours le lancement d'un programme européen.

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 06:20
Deux drones américains Reaper pour la France ; le PDG de Dassault grimace (vidéo)

20/05/2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense globale

 

La France a totalement raté " le rendez-vous des drones ". Ce n'est pas un grincheux habituel mais le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui le répète après sa visite aux Etats-Unis les 17 et 18 mai.

Notre pays s'apprête donc à acheter rapidement deux MQ-9 Reaper Predator (photo US Air Force), un drone MALE (moyenne altitude longue endurance), disons gentiment, plus moderne que les Harfang de l'armée française... Si le Congrès américain donne son aval.

Ce lundi 20 mai, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a déploré ce choix...

En mars, le général (2S) de corps aérien Thierry Delahaye nous disait : " En tant qu'utilisateur, je dirais qu'acheter sur étagères, ça marche. si je réfléchis avec un esprit de défense et en tant que français, je pense qu'il vaut mieux développer un projet dans le pays. Ça permet de garder un avantage économique et technologique. " Le cas des drones français ou européens reste donc un échec historique retentissant de la fin du XXe siècle... 

Inutile d'épiloguer sur les responsabilités. Les aviateurs se réfugient derrière les manques de crédits ; les industriels derrière le manque de perception de l'engin à l'époque ; les politiques derrière l'absence de vision stratégique. Bref, tout le monde a eu tort sur ce coup-ci.

Cassidian (Barracuda), filiale d'EADS, Dassault aviation (nEUROn) et BAE systems (Taranis) travaillent sur la conception d'un drone français ou plutôt européen. Pour l'instant, la France, qui a réaffirmé l'importance de cet outil dans le dernier Livre blanc de la Défense et de la sécurité nationale, n'a pas d'autres moyens que d'acheter des drones aux Etats-Unis, voire en Israël (avec l'Eitan de Israel Aircraft Industries). Ce sont les deux seuls pays qui en fabriquent. Point à la ligne.

 

Douze drones dans le Livre blanc

Si le Livre blanc préconise l'acquisition de douze drones de surveillance, la France s'apprête donc à en acheter deux très rapidement (avant la fin de l'année). Les Harfang ont joué leur rôle lors de l'opération Serval mais leur technologie est dépassée. Les Etats-Unis ont donné leur accord pour extraire de la ligne de production du fabricant General Atomics deux exemplaires de MQ-9 Reaper dans une version de surveillance non armée (environ 40 millions d'euros pièce à part accord particulier).

Car ce drone, de 11 m de long et de 20 m d'envergure, qui vole 27 heures jusqu'à 15 000 m d'altitude, peut transporter et tirer des missiles sol-air (voire deux missiles air-air ou deux bombes). L'US Air Force a largement utiliser sa puissance de feu en Afghanistan voire au Pakistan. Le Reaper, qui signifie moissonneur (ou faucheur), ne sera donc pas utilisé au maximum par l'armée française. Et de toute façon pas sur le sol national ou même européen. Ce produit intégralement américain n'est pas habilité à survoler nos contrées. Il devrait donc rejoindre le Sahel, basé à Niamey au Niger comme les Harfang durant l'opération Serval, ou au Tchad.

L'armée américaine compte 104 Reaper et l'US Air Force compte en acheter douze supplémentaires d'ici 2014. Pour l'instant, seuls les armées britanniques et turques possèdent des MQ-9 Reaper.

 

Le PDG de Dassault déplore

" Nous sommes inquiets. Voir acheter des drones américains sans avoir au même moment un réel lancement de programme européen ou franco-britannique ou franco-allemand, cela ne peut pas nous réjouir ", indique le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, présent au salon de l'aviation d'affaires à Genève : " A l'heure où on nous dit qu'il va falloir faire des efforts, qu'il va y avoir des restrictions sur certains programmes (militaires), on nous dit qu'on ne peut pas aller chercher la technologie (drones de surveillance) chez vous alors qu'elle existe. "

Le PDG de Dassault renvoie le ballon dans le camp du gouvernement. Pour un futur drone européen, " je n'ai pas vu de besoins communs exprimés vers nous (industriels) qui couvrent les besoins allemands, français, britanniques. Cette demande n'existe pas. Si elle existait, il n'y aurait pas de problème pour faire un drone entre les industriels. BAE systems, EADS et Dassault pourraient trouver un terrain d'entente dès lors que les pays auraient émis un besoin commun ".

Beaucoup moins simple qu'un achat sur étagères mais plus porteur pour l'indépendance stratégique, l'industrie, les emplois... Quand on se réveille en retard, il faut courir.

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Voici une vidéo de l'US Air Force présentant le drone MQ-9 Reaper Predator...

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 06:00
Le drone de surveillance Predator B MQ-9 Reaper fabriqué par l'américain General Atomics. L'Hexagone pourrait acquérir d'ici à la fin de l'année deux de ces appareils pour des missions de renseignement. - photo General Atomics Aeronautical Systems

Le drone de surveillance Predator B MQ-9 Reaper fabriqué par l'américain General Atomics. L'Hexagone pourrait acquérir d'ici à la fin de l'année deux de ces appareils pour des missions de renseignement. - photo General Atomics Aeronautical Systems

21/07 par Yann VERDO - lesechos.fr

 

La France va acheter deux drones américains de surveillance. Jean-Yves Le Drian estime que la France a raté le rendez-vous des avions sans pilote.

 

Le pays du Rafale a-t-il raté le rendez-vous des drones, ces avions sans pilote dont l'usage a changé l'art de la guerre ? C'est du moins ce que pense le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui l'a déclaré sans ambages ce week-end au « Grand Rendez-vous Europe 1-iTélé-"Le Parisien" ».

 

Le ministre, qui avait rencontré son homologue américain, Chuck Hagel, vendredi à Washington, a confirmé être entré en négociations avec le Pentagone pour l'achat de deux drones de surveillance « Reaper » fabriqués par l'entreprise américaine General Atomics. Ces deux appareils devraient être livrés non armés à la France d'ici à la fin de l'année et seraient aussitôt déployés au Mali pour des missions de renseignement exclusivement, mais les experts soulignent qu'ils pourraient être aisément transformés en drones tueurs par la suite.

 

Le ministre a également confirmé que des négociations parallèles étaient en cours avec Israël, le seul autre pays construisant des drones avec les Etats-Unis. Il n'a pas précisé le nombre d'avions sans pilote dont l'armée française souhaiterait rapidement se doter auprès des deux puissances étrangères. Dans un récent Livre blanc, il était recommandé que la France, qui dispose actuellement de 4 drones d'observation, porte rapidement le nombre de ces engins à douze.

 

L'opération « Harmattan » engagée il y a deux ans en Libye et celle actuellement en cours au Mali ont clairement montré que l'armée française était dépendante des renseignements récoltés par les drones américains. La faute d'un virage stratégique mal négocié dans les années 1990, notamment en raison d'un manque de coopération sur ce sujet entre les industriels français. Résultat : ni Dassault Aviation ni EADS ne fabrique aujourd'hui leurs propres drones. Ceux utilisés actuellement au Mali ont été simplement adaptés aux besoins de l'armée française par EADS à partir de drones acquis dans les années 1990 auprès de l'armée israélienne.

 

Une solution d'urgence

 

Dans ce contexte, la commande passée auprès du Pentagone et celle en discussion avec Tel-Aviv apparaissent donc comme une solution d'urgence. Une position d'ailleurs pleinement assumée par Jean-Yves Le Drian qui a déclaré que Paris ne pouvait se permettre d'attendre dix ans de plus que nos champions industriels se décident enfin à agir ensemble. Et qui a mis publiquement la pression sur les dirigeants des groupes concernés pour qu'ils oublient leurs rivalités et travaillent de concert sur ce dossier. « Il faut aujourd'hui que, sur notre demande, les industriels français et européens se mettent en relation pour élaborer ce que pourra être demain le drone de nouvelle génération », a déclaré Jean-Yves Le Drian, ajoutant que celui-ci ne devrait pas être uniquement français mais franco-germano-britannique.

 

Aux Etats-Unis, première puissance militaire au monde, les drones ont changé le visage de la guerre. Soit grâce aux renseignements qu'ils permettent de collecter en zone ennemie, soit du fait de leur usage pour les « assassinats ciblés » de dirigeants d'Al-Qaida ou d'autres mouvements terroristes. Chaque mardi, Barack Obama rencontre ses experts du contre-terrorisme pour réviser la « kill list ». Seul le Congrès est informé des frappes effectuées, mais les observateurs indépendants estiment que le nombre d'activistes ainsi éliminés au Pakistan et au Yemen s'est fortement accru depuis 2009, date de l'arrivée à la Maison-Blanche de Barack Obama.

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 05:55
Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a déploré lundi l'achat par la France de deux drones de surveillance américains, soulignant que les industriels européens, disposant de la technologie, attendent toujours le lancement d'un programme européen. - photo EDA 2013

Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a déploré lundi l'achat par la France de deux drones de surveillance américains, soulignant que les industriels européens, disposant de la technologie, attendent toujours le lancement d'un programme européen. - photo EDA 2013

20.05.2013, Le Parisien (AFP)

 

L'achat de drones américains par l'armée française ne satisfait pas du tout le groupe Dassault Aviation. Son PDG, Eric Trappier, l'a fait savoir lundi, soulignant que les industriels européens, disposant de la technologie, attendent toujours le lancement d'une coopération européenne. «Nous sommes inquiets. Voir acheter des drones américains sans avoir, au même moment, un réel lancement de programme franco-britannique ou franco-allemand, cela ne peut pas nous réjouir», a-t-il déclaré en marge du salon de l'aviation d'affaires Ebace, à Genève (Suisse).

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a justifié dimanche l'achat par la de deux drones de surveillance aux Etats-Unis en expliquant que la avait «raté le rendez-vous des drones» et confirmé des discussions avec Israël pour l'achat d'autres appareils. Le ministre a par ailleurs insisté sur la nécessité de «se préparer à construire au niveau européen des drones d'une nouvelle génération susceptibles d'être les remplaçants des drones» qui sont sur le point d'être achetés.

«Bae Systems, et Dassault pourraient trouver un terrain d'entente»

Eric Trappier a souligné que, sur ce point, aucun besoin n'a pour l'heure été défini. «Je n'ai pas vu de besoins communs exprimés vers nous (industriels) qui couvrent les besoins allemands, français et britanniques. Cette demande n'existe pas», a-t-il commenté. «Si elle existait, il n'y aurait pas de problème pour faire un drone entre les industriels. Bae Systems, EADS et Dassault pourraient trouver un terrain d'entente dès lors que les pays auraient émis un besoin commun», a-t-il assuré.

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 11:50
photo BAE Systems

photo BAE Systems

16 May 2013 naval-technology.com

 

HMS Astute (S119), the UK Royal Navy's first of seven Astute-class nuclear-powered submarines, has successfully completed its final sea trials in the US, marking readiness for its maiden operational deployment by the end of 2013.

 

During the recent warm water and other trials, the new submarine validated its capability at sea temperatures of 25°C on the principal proving ground of sub-surface warfare, Atlantic Undersea Test and Evaluation Centre (AUTEC) on Andros Island in the Bahamas.

 

Following one of month testing at AUTEC, the submarine sailed to Kings Bay in Georgia, home of the US Navy's Atlantic-based ballistic missile submarines, to prepare for the final trials and stock-up before returning to Clyde.

 

In preparation for its first deployment, the vessel is required to undergo further operational sea training, and will then be handed over for frontline duties.

 

Built by BAE Systems, the vessel can cruise at a submerged speed of 29k, while carrying a crew of 98 and is armed with 36 torpedoes and missiles, including Tomahawk cruise missiles, Spearfish torpedoes and mines with six 533mm torpedo tubes.

 

Powered by a nuclear reactor to operate for 25 years without refuelling, the 93m-long, 11.3m-wide submarine will eventually replace existing Swiftsure and Trafalgar-class vessels.

 

The second submarine of the class, HMS Ambush (S120), is scheduled to be operational in 2014, the third submarine HMS Artful (S121) is yet to undergo final construction phase and the fourth boat, HMS Audacious (S122) is likely to enter service in 2018.

 

The fifth and sixth vessels, HMS Anson (S123) and HMS Agamemnon (S124), are expected to be commissioned in 2020 and 2022 respectively, while construction is due to start on the seventh submarine, HMS Ajax (S125).

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 11:50
U.S. Air Force A-10 Thunderbolt II attack aircraft return from a tactical sortie on the flightline, May 14, 2013. The route of their training took them over the skies of Fulda, a village in central Germany known for its strategic location in the 1980s. (U.S. Air Force photo by Tech. Sgt. Jonathan Pomeroy/Released)

U.S. Air Force A-10 Thunderbolt II attack aircraft return from a tactical sortie on the flightline, May 14, 2013. The route of their training took them over the skies of Fulda, a village in central Germany known for its strategic location in the 1980s. (U.S. Air Force photo by Tech. Sgt. Jonathan Pomeroy/Released)

05/14/2013 by Staff Sgt. Daryl KneeSmall -- 52nd Fighter Wing Public Affairs

 

SPANGDAHLEM AIR BASE, Germany – The U.S. Air Force launched the final A-10 Thunderbolt II tactical sortie in Europe at Spangdahlem AB May 14, 2013.

 

The airframe belongs to the 52nd Fighter Wing’s 81st Fighter Squadron, which inactivates in June.

 

“I’m proud to be a part of the last sortie,” said Lt. Col. Jeff Hogan, 81st director of operations and a pilot from today’s flight. “It’s definitely a sad day for the (81st) as we end 20 years of A-10 operations here. I’m just proud to take part in this historic event.”

 

The squadron’s inactivation is due to the termination of the Continuing Resolution provision and the enacting of the 2013 National Defense Authorization Act, a plan which defines the budget and expenditures of the U.S. Department of Defense. The Air Force is reviewing and realigning its force structure since President Barack Obama announced the plan.

 

Flying hours across the Air Force are being reduced; however, pilots strive to maintain their proficiency by training at every opportunity.

 

In this sortie, the three pilots flew the A-10s to train with a new upgrade to their helmet. The Scorpion Helmet-Mounted Cueing System includes an eyepiece attachment that taps into the data relay and communications systems of the aircraft to project a color heads-up display. Pilots can then look out of their window, and the eyepiece will highlight friendly or enemy forces.

 

The route of their training took them over the skies of Fulda, a village in central Germany known for its strategic location in the 1980s.

 

The Fulda Gap was a route for a potential tank movement from Eastern Europe into the central Germany during the Cold War. NATO planners and coalition forces prepared defenses around the area in the case of an attack. The development of the A-10 as a close-air-support aircraft is in direct relation to anticipated enemy tank defenses along the route. When the tank movement never occurred and the Cold War ended, U.S. forces used the A-10 aircraft already stationed here for ground support in contingency operations worldwide.

 

“It’s a difficult day, not for just the people in this squadron, but for anyone who’s ever served with the 81st,” said Lt. Col. Clinton Eichelberger, 81st commander. “Since we’ve been here, the world has changed, and the Air Force has changed with it. Today marks the day when we move forward. The people and aircraft are moving on to other units where they will continue to serve in today’s theater of operations.”

 

The aircraft are relocating to Moody Air Force Base, Ga., to help fulfill training requirements and force augmentation. The flight for the last four aircraft out of Germany is slated for May 17.

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 11:20
photo MBDA

photo MBDA

May 16, 2013 ASDNews Source : MBDA

 

MBDA, Europe’s leading missile manufacturer, and Lockheed Martin [NYSE: LMT], manufacturer of the MK 41 Vertical Launch System (VLS), have entered into a Memorandum of Understanding (MoU).  Under the terms of this MoU both companies agree to jointly explore the market for the integration of MBDA naval missile systems into Lockheed Martin launching systems, plan for all necessary common developments and, more broadly, pursue mutually beneficial opportunities.

 

Specifically, the two companies intend to work together to assess potential business opportunities with respect to potential sales of Lockheed Martin’s MK 41 Vertical Launch System (VLS) and Extensible Launching System (ExLS) and MDBA’s Air Defence and Anti-Ship missiles systems, starting with MBDA’s Sea Ceptor, using the CAMM missile.

 

Lockheed Martin and MBDA plan to jointly demonstrate the launch of a CAMM missile from a Lockheed Martin MK 41 Vertical Launch System later in 2013.

 

Commenting on that event, the CEO of MBDA Antoine Bouvier said:  “Possessing the broadest range of naval missiles available on the market, there is a strong logic for MBDA to join forces with Lockheed Martin whose vertical launch systems have a strong presence in the naval market.  Working in concert, we will be able to offer greater choice to naval customers around the globe providing them with solutions optimized to their exact needs, which has always been MBDA’s priority.”

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 11:20
Le missile Sea Ceptor au coeur de la coopération de l'alliance entre MBDA et Lockheed Martin - Crédits MBDA

Le missile Sea Ceptor au coeur de la coopération de l'alliance entre MBDA et Lockheed Martin - Crédits MBDA

15/05/2013 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

Le missilier européen s'allie avec le leader mondial de la défense Lockheed Martin, jusqu'ici partenaire de Raytheon. Lockheed Martin ne lançait jusqu'à présent que des missiles fabriqués par le numéro un mondial des missiles Raytheon.

 

Le missilier MBDA a finement joué aux Etats-Unis en dépit de ses difficultés persistantes à percer jusqu'à présent sur le plan commercial. La pénétration du marché américain, où MBDA espère notamment vendre son missile air-sol Brimstone, s'est révélée plus difficile que prévu, avait reconnu en mars dernier son PDG, Antoine Bouvier, lors de la présentation des résultats du groupe. Au-delà de ce contexte compliqué, le premier fabricant de missiles européens et le géant américain de l'armement Lockheed Martin ont annoncé mercredi un accord - un memorandum of understanding (MoU) - pour coopérer sur le marché des missiles navals.

 

Cet accord vise à intégrer les missiles de MBDA sur les lanceurs verticaux (VLS) de Lockheed Martin, notamment sur le MK 41 au standard OTAN, et "plus généralement, explorer toutes les opportunités mutuellement bénéfiques", selon un communiqué conjoint des deux sociétés. Notamment en lui ouvrant le marché des plates-formes navales anglo-saxonnes, notamment britanniques, et sur les marchés à l'export. Ce rapprochement donne en contrepartie à Lockheed Martin l'accès à la clientèle de MBDA (qui équipe 24 marines nationales) et à sa gamme complète de missiles navals : surface-air, anti-navires et missiles de croisière.

 

Divorce consommé entre Loockheed Martin et Raytheon

 

Un très joli coup pour MBDA, qui s'allie avec le leader mondial de la défense Lockheed Martin (36,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 28 milliards d'euros), jusqu'ici partenaire fidèle du missilier américain Raytheon. Lockheed Martin ne lançait jusqu'à présent que des missiles fabriqués par le numéro un mondial des missiles. Avec l'alliance Lockheed/MBDA, le divorce semble donc consommé entre les deux groupes américains. Pourquoi ce divorce ? Parce que Raytheon est en train de développer lui même un lanceur, ce qui, pour Lockheed Martin, constitue un coup de canif à leur contrat de mariage. Et MBDA a rafflé la mise, en séduisant Lockheed Martin, qui avait besoin d'un missilier pour continuer à vendre ses lanceurs verticaux. Un mariage gagnant-gagnant qui sera un rude concurrent pour Raytheon.

 

Et ce, d'autant que MBDA compte énormément sur le prochain missile britannique CAMM (Common Anti-air Modular Missile), dont la version navale Sea Ceptor devrait remplacer à terme le missile surface-air Sea Wolf en service depuis 1979 dans la Royal Navy. Les deux groupes feront une démonstration de lancement du missile en utilisant le système de lancement vertical Mk 41 de Lockheed Martin au cours de l'année. Un missile en avance de développement sur celui de Raytheon, qui doit lancer l'ESSM block 2 (Evolved SeaSparrow Missile) pour rester compétitif. La coopération pourrait également concerner à l'avenir l'intégration de l'Exocet block 3 de MBDA, tiré jusqu'ici en oblique, sur un lanceur vertical de Lockheed Martin.

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 11:20
Saft monte à bord du Joint Light Tactical Vehicle de l'armée américaine et du corps des Marines

Saft monte à bord du Joint Light Tactical Vehicle de l'armée américaine et du corps des Marines

15/05/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le leader mondial de la conception et de la fabrication de batteries de haute technologie pour l'industrie a remporté le contrat avec Lockheed Martin pour la fourniture de systèmes de batteries Li‐ion e6T pour le programme Joint Light Tactical Vehicle (JLTV).

 

Saft a réussi un très joli coup aux Etats-Unis. Il pourrait être à terme un coup de maître si son partenaire Lockheed Martin remporte le contrat final. Pour l'heure, le leader mondial de la conception et de la fabrication de batteries de haute technologie pour l'industrie a remporté le contrat avec le leader mondial dans le domaine de la défense, Lockheed Martin, pour la fourniture de systèmes de batteries Li‐ion e6T pour la phase d'industrialisation et de fabrication des pré‐séries du programme Joint Light Tactical Vehicle (JLTV). Outre Lockheed Martin, le fabricant des célèbres Hummer et Humvee, AM General, et Oshkosh Defense représentent les deux équipes de développement concurrentes. Si Lockheed Martin est sélectionnée, Saft pourrait fabriquer des batteries e6T pour la production du programme JLTV au cours des huit prochaines années.

 

L'armée américaine prévoit d'acquérir environ 49.000 JLTV et les Marines 5.500 exemplaires, qui devront être livrés à partir de 2015. Le coût  de ce véhicule est d'environ 250,000 dollars (194.000 euros). Ce programme produira toute une gamme de véhicules capable d'assurer de multiples fonctions lors d'une mission. Ces véhicules seront conçus pour fournir une protection, un soutien et une mobilité en réseau. Les objectifs de ce programme sont de fournir une protection et une performance supérieures à la flotte existante, de minimiser le coût d'exploitation en optimisant les synergies, l'efficacité énergétique, la fiabilité afin d'assurer une performance compétitive durant le cycle de vie complet.

 

59 batteries livrées à Lockheed Martin

 

Le système de batteries Li‐ion e6T de Saft est conçu avec des matériaux légers et offre les dimensions d'une batterie au plomb classique, ce qui permet une intégration optimale dans le véhicule. Par ailleurs, le système fournit l'énergie pour le démarrage, l'éclairage et l'allumage, ainsi que pour les missions de

surveillance silencieuse, tout en offrant la puissance nécessaire à la recharge d'appareils électroniques tels que les viseurs de nuit et les systèmes GPS. La batterie 25.5V dispose d'une technologie de communication CANBus qui relaie des informations indispensables telles que l'état de charge de la batterie, la tension et la température des éléments ainsi que les diagnostics de la batterie.

 

Saft livrera au total 59 batteries à Lockheed Martin pour équiper les 22 véhicules prototypes durant les 33 mois de la phase d'industrialisation. Cette phase sera suivie d'une sélection finale qui se conclura par la signature d'un contrat de production en 2015. La phase d'industrialisation et de fabrication des pré‐séries du contrat prévoit une livraison des systèmes batteries par Saft en 2013. Le programme JLTV permet à Saft de confirmer les capacités de fonctionnement de son système batterie e6T sans maintenance pour les véhicules militaires terrestres déjà démontrées dans le programme IBS (Système Batterie Amélioré) du Corps des Marines. « Travailler sur le programme JLTV avec Lockheed Martin nous offre une opportunité unique de continuer à fournir les solutions les plus puissantes à l'armée américaine » a estimé le directeur général de la division Specialty Battery Group de Saft, Thomas Alcide.

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 16:20
MPC Trials – photo BaeSystems

MPC Trials – photo BaeSystems

MPC Trials – photo BaeSystems

 

10/05/2013 by Paul Fiddian - Armed Forces International's Lead Reporter

 

BAE Systems' and Iveco Defence Vehicles' 8x8 MPC vehicle has been put through its paces during 12 days of intense testing, which included amphibious sorties.

 

The 8x8 MPC trials were part of the USMC's MPC (Marine Personnel Carrier) assessment programme and, according to those involved, went extremely well. Various aspects of the 8x8 MPC's capabilities were explored during the Water Performance, Stowage Capacity and Human Factors stages.

 

According to BAE Systems, all criteria envelopes were exceeded, with the 8x8 MPC showing that it could be exited by a full personnel load within 17 seconds and accommodate enough equipment to support a three-day long battlefield engagement without compromising its own safety or that of those on board.

 

8x8 MPC Trials

 

The 8x8 MPC trials were staged at Camp Pendleton's AVTB (Amphibious Vehicle Test Branch) in California. In their wake, further 8x8 MPC testing's now in prospect, this time at the Automotive Test Center in Nevada.

 

The BAE Systems' MPC's roots lie in Iveco's SUPERAV design. Constructed specifically for the USMC, it combines performance, payload and protection into a package intended to serve alongside the JLTV (Joint Light Tactical Vehicle), ACV (Amphibious Combat Vehicle) and AAV (Assault Amphibious Vehicle).

 

Marine Personnel Carrier

 

The USMC Marine Personnel Carrier programme is aiming to deliver a new amphibious vehicle design into service in 2015. Four vehicles are presenting in the running to win it, including the SAIC Terrex and the Lockheed Martin Havoc.

 

"The highly experienced team of BAE Systems and IVECO presented an impressive 26-ton, open-ocean, swim-capable vehicle that exceeded all projected vehicle requirements", BAE Systems' MPC programme director, John Swift, explained in a company press release.

 

"Despite a demanding programme, our MPC was completed on schedule and on budget. It will provide our Marine Corps customer with a highly manoeuvrable solution both in water and on land, with excellent amphibious capabilities and a high level of survivability."

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 12:50
UH-72A Lakota Helicopter photo US Army

UH-72A Lakota Helicopter photo US Army

14 mai 2013 Par Julien Bonnet - Usinenouvelle.com

 

L'armée américaine a décidé de mettre un terme l'an prochain à ses achats d'hélicoptères Lakota, a indiqué le responsable du constructeur aéronautique européen EADS aux Etats-Unis, Sean O'Keefe. Il déplore l'impact des coupes budgétaires automatiques décidées par le Congrès américain alors que le Pentagone avait confirmé en novembre dernier une option pour acheter 34 Lakota, d'une valeur de 181,8 millions de dollars.

 

Le Pentagone a décidé de mettre un terme l'an prochain à ses achats d'hélicoptères Lakota d'Eurocopter, a indiqué lundi 13 mai le responsable du constructeur aéronautique européen EADS aux Etats-Unis, Sean O'Keefe.

 

Dans une tribune publiée sur le site du magazine Defense News, il explique que l'appareil est actuelement "assemblé par des effectifs très qualifiés, dont plus de la moitié sont d'anciens combattants, dans l'usine de production d'hélicoptères de mon groupe à Columbus, dans le Mississipi".

 

"L'armée a décidé qu'il serait temps de mettre fin à ce programme couronné de succès l'an prochain", ajoute Sean O'Keefe, fustigeant l'impact des coupes budgétaires automatiques décidées par le Congrès américain.

 

Pour remplacer le Lakota, hélicoptère développé par Eurocopter "dans le respect des délais et du budget prévus", l'armée s'apprêterait à "acheter plus d'hélicoptères tactiques Black Hawks et à en récupérer qui reviennent d'Afghanistan pour les modifier, alors que ces appareils coûtent deux fois plus cher à opérer et à entretenir", déplore en outre ce responsable d'EADS.

 

L'armée américaine avait confirmé en novembre à EADS une option pour acheter 34 hélicoptères UH-72A Lakota, d'une valeur de 181,8 millions de dollars, dont la livraison devait débuter en septembre. Cette option faisait partie d'un très gros contrat décroché en 2006 et qui prévoyait la livraison à l'armée de 347 hélicoptères d'ici 2016.

 

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 11:40
L'ABM américain impuissant face à Iskander

MOSCOU, 13 mai - RIA Novosti

 

Selon une source du ministère russe de la Défense, les missiles opérationnels et stratégiques Iskander-M, équipés de systèmes de guerre électronique, seront mis en service cet été, écrit le quotidien Izvestia du 13 mai 2013.

 

Cette technologie permet à Iskander d’être invisible pour les systèmes antimissiles (ABM) américains Patriot et Aegis, ainsi que pour l'israélien Arrow.

 

"Ces nouveaux missiles Iskander seront envoyés dans les brigades des districts militaires Ouest et Sud. Je ne peux pas parler de leur nombre et de leurs caractéristiques techniques mais on ne prévoit pas de remplacer tous les missiles Iskander", explique la source.

 

Le nouveau système de guerre électronique permet de protéger les missiles pendant leur phase finale de vol. Il brouille tous les radars d'observation ou de tir de la défense antiaérienne et antimissile grâce à des leurres.

 

Un officier participant au projet a expliqué que ce système est incapable de brouiller complètement les systèmes de défense antiaérienne et antimissile de l'ennemi, mais que ce n'est pas le but. Il suffit de perturber temporairement leur travail afin de permettre au missile de passer la zone dangereuse.

 

"Evidemment, les capacités de détection de la défense antimissile et antiaérienne moderne sont très élevées, elle trie rapidement les leurres et traversent le brouillage. Mais dans tous les cas cela demandera du temps - qui sera suffisant pour permettre au missile Iskander d'atteindre son objectif", a-t-il déclaré.

 

Le bureau d'étude qui a conçu et produit les missiles Iskander s'est refusé à tout commentaire.

 

L'expert indépendant en conflits armés Viatcheslav Tselouïko a déclaré que ces missiles étaient une réponse appropriée à l'éventuel déploiement de l'ABM américain en Europe.

 

"Les radars et les missiles d'interception stationnés en Europe sont vulnérables pour l'aviation et les missiles opérationnels et tactiques. C'est pourquoi les Américains couvriront les sites de l'ABM européen de systèmes zonaux de défense antimissile avec des Patriot. Or les missiles Iskander seront équipés de systèmes de guerre électronique leur permettant d'atteindre leur cible", a déclaré Tselouïko. Il a précisé que les missiles modernisés ne seront pas nécessaires dans les conflits locaux ou dans la lutte anti-rébellion.

 

"Les systèmes tels que Patriot et Arrow sont trop coûteux et sont seulement mis à disposition de certains pays riches. Iskander a besoin d'une cible "high-tech", d'un ennemi très moderne. Tirer sur des sites non protégés reviendrait à tirer sur une mouche au bazooka", affirme l'expert.

 

Dmitri Kornev, rédacteur en chef du site Military Russia, pense qu’équiper un grand nombre de missiles Iskander en systèmes de guerre électronique est inutile.

 

"C’est un progrès. Mais on ne voudrait pas que ce genre de nouvelles cache les problèmes de la production en série problématique des Iskanders et l'éventuel retard dans les délais de réarmement des brigades de missiles", déclare Kornev.

 

Le missile opérationnel et tactique Iskander, conçu à la fin des années 1980-début des années 1990 pour remplacer les Totchka et Totchka-M, a été mis en service en 2006. Les forces armées russes disposent actuellement d'environ 200 systèmes Totchka-M et Iskander. Le missile est capable d'atteindre des cibles jusqu'à 400 km avec une ogive explosive, à têtes multiples ou thermobarique.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 11:20
Le Drian à la Maison-Blanche

12 mai 2013 Le Journal du Dimanche

 

INDISCRET - Le ministre de la Défense sera reçu à Washington par le conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama.

 

Dans la foulée de ses déplacements à Bruxelles et Londres, mercredi et jeudi, le ministre de la Défense se rendra à Washington, où il sera reçu à la Maison-Blanche par Tony Blinken, le conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama. L'un des rares ministres populaires du gouvernement Ayrault sera entendu également par les sénateurs de la commission de la défense. Il prononcera un discours sur la stratégie de la France dans les crises à la Fondation Carnegie avant de répondre aux questions de la journaliste vedette de CNN, Christiane Amanpour. Un seul message au cours de cette tournée : le budget de la Défense, maintenu au centime près par le Livre blanc, permet à la France de demeurer un allié privilégié, mais le Sahel est un défi sécuritaire qui s'impose à tous les pays.

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 16:50
HMS Montrose test fires Harpoon missile. Photo: courtesy of PO(AET) Danny Swain

HMS Montrose test fires Harpoon missile. Photo: courtesy of PO(AET) Danny Swain

8 May 2013 naval-technology.com

 

HMS Montrose (F236), the UK Royal Navy's Type 23 Duke-class frigate, has demonstrated its combat power by successfully test-firing the Boeing-built Harpoon anti-ship missile as part of a specialist training week off the coast of Scotland.

 

During the test, HMS Montrose launched the Harpoon missile at a speed of 800mph that hit a specially designed target barge located in the Scottish exercise areas within minutes, and validated its capability.

 

The firing is a part of Royal Navy's effort to put weapons through their paces to ensure their capabilities and test personnel on exercises and training series to enhance mission readiness.

"The intensity and stress of conducting complex warfare training increases tenfold when you know that there is almost a quarter of a tonne of warhead on the end of the live missile you are about to fire, but so is the satisfaction increased when you successfully achieve your goal."

 

Principal warfare officer lieutenant Ben Evans said: "The intensity and stress of conducting complex warfare training increases tenfold when you know that there is almost a quarter of a tonne of warhead on the end of the live missile you are about to fire, but so is the satisfaction increased when you successfully achieve your goal."

 

HMS Montrose participated in the Joint Warrior 2013 multinational exercise off the coast of Scotland.

 

Harpoon is a 15ft-long all-weather over-the-horizon missile system that features active radar guidance, warhead design, low-level cruise trajectory, and terminal mode sea-skim or pop-up manoeuvres for high survivability and effectiveness.

 

Capable of accommodating a crew of 185, the 133m-long Duke-class frigates have been designed to provide anti-submarine warfare (ASW) and anti-surface warfare (ASuW) capabilities.

 

In addition to vertical-launch Seawolf (GWS 26 Mod 1 VLS), the Duke-class frigates are armed with eight Harpoon surface-to-surface missiles in two four-cell launchers, as well as four 324mm torpedo tubes capable of carrying Stingray lightweight torpedoes.

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 07:35
25 years of US propellant exports

07 May 2013 Thales group

 

Australian Munitions and US distributor Hodgdon Powder Company have celebrated a highly successful 25-year partnership at an event at the propellant manufacturing facility in Mulwala, NSW.

 

Australian Munitions’ civil propellants have built up a sizeable following in the US sporting shooter market following many years of effective promotion and support by Kansas-based Hodgdon. The clean-burning propellants from Australian Munitions account for a significant share of the US reloading market and are favoured by consumers for their Ballistic Temperature Independence – a characteristic achieved through a unique formulation that delivers performance consistency across a wide range of temperatures.

 

 

A significant proportion of Mulwala’s 450-strong workforce is engaged in supplying propellant to the US – a valuable contribution to long-term employment in regional NSW.

 

After an initial agreement in 1985, the first shipment of propellant was sent from Mulwala to Hodgdon in 1988. Since then, around seven million kilograms of propellant have been exported to the US market, with exports increasing significantly over the past five years.

 

Kevin Wall, Vice President of Thales Australia’s Armaments business and head of Australian Munitions, said: "For a quarter of a century we have been building an export business that is an Australian manufacturing success story. Our propellants have attracted widespread recognition among US sporting shooters and, working with Hodgdon, we will continue to introduce new products and grow in this very competitive market."

 

Tom Shepherd, President and CEO of Hodgdon Powder Company, said: "These excellent powders from Mulwala have been a big hit in the US, and we continue to sell increasing amounts. It’s been a great relationship between the two companies over 25 years – we’ve come a long way, and are looking forward to even more success in the future. The whole team in Mulwala should be proud of themselves because these are great products, and our customers keep coming back for more."

 

About Australian Munitions

 

Australian Munitions is the largest supplier of explosive ordnance to the Australian Defence Force, with a successful track record delivering ammunition, propellants, explosives and related services. Australian Munitions produces high quality propellant and ammunition for military and civilian domestic and international customers, and is also a principal supplier of small arms ammunition to the New Zealand Defence Force.

 

Australian Munitions is part of Thales’s global network of explosive ordnance expertise, which includes Thales Advanced Weapon Systems, Thales Missile Electronics, Junghans Microtec, TDA Armements and Forges de Zeebrugge (FZ). It has also formed strategic partnerships with renowned world-class companies: US-based General Dynamics Ordnance and Tactical Systems, Norway’s Nammo and Winchester Australia.

 

About Thales

 

Thales is a global technology leader for the Defence & Security and the Aerospace & Transport markets. In 2012, the company generated revenues of €14.2 billion (equivalent of AUD 17.6 billion) with 67,000 employees in 56 countries. With its 25,000 engineers and researchers, Thales has a unique capability to design, develop and deploy equipment, systems and services that meet the most complex security requirements. Thales has an exceptional international footprint, with operations around the world working with customers and local partners.

 

Thales Australia is a trusted partner of the Australian Defence Force and is also present in commercial sectors ranging from air traffic management to security systems and services. Employing around 3,300 people in over 35 sites across the country, Thales Australia recorded revenues of AUD 1 billion in 2012.

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 16:20
The US Army's new CASUP-updated OH-58F Kiowa Warrior helicopter during its first flight at Redstone Arsenal in Alabama. Photo: courtesy of Denise DeMonia.

The US Army's new CASUP-updated OH-58F Kiowa Warrior helicopter during its first flight at Redstone Arsenal in Alabama. Photo: courtesy of Denise DeMonia.

 

3 May 2013 army-technology.com

 

The US Army's new cockpit and sensor upgrade programme (CASUP) modernised OH-58F Kiowa Warrior armed reconnaissance helicopter has conducted its first ceremonial test flight at Redstone Arsenal in Alabama.

 

Designed to address obsolescence issues in the aircraft and its sensor capabilities, the CASUP programme converts the existing OH-58D Kiowa Warriors into OH-58F models, which represents a major modernisation to the helicopter in the last 20 years.

 

A significant change is the relocation of the helicopter's mast-mounted sensor payload, featuring improved optics, infrared sensor, laser pointer and laser spot tracker, to the front to help pilots better acquire targets in challenging conditions.

 

Kiowa Warrior Training and Doctrine Command capability manager colonel John Lynch said the decision, which leaves aircraft slightly more exposed to threats, follows consideration of operations conducted over the past 12 years in Iraq and Afghanistan.

 

"With the linkages that are provided through communications, through manned-unmanned teaming in the current generation of aircraft as opposed to the original OH-58D in the late 1980s, and teaming with other aircraft such as the AH-64 Apache, we believe we will be able to overcome that risk and still perform the mission in major combat operation-type environment," Lynch said.

 

Weighing 160lb lighter than the D model, the OH-58F helicopters feature a new digital cockpit that can be customised to display mission related information, doubled processing speed, as well as separate map and data viewing capability for the pilot and co-pilot.

 

Meanwhile, the Redstone Arsenal has already started production of Prototype Qualification 1 OH-58F, as the army is awaiting a decision to either pursue Kiowa Warrior replacement programme, called Armed Aerial Scout (AAS), or overhaul the helicopter with a service life extension programme (SLEP).

 

If approved, the SLEP programme will cover production of a total of 368 OH-58F Kiowa Warriors from 2017 to 2025.

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 07:55
Exercice Volfa: un entraînement intensif

06/05/2013 Ltn A. Lesur-Tambuté - Armée de l'air

 

Du 22 avril au 3 mai 2013, de nombreux avions de chasse et de transport ont défilé dans le nord-est de la France à l’occasion de l’exercice Volfa 13/2. Un entraînement intensif qui s’est déroulé dans le polygone de guerre électronique, né d’un accord tripartite français, allemand et américain.

 

Pour cette nouvelle édition de l’exercice Volfa, l’objectif était d’entraîner les unités aériennes lors de missions complexes organisées dans un environnement de guerre électronique dense. «Plusieurs systèmes de défense sol-air, tels que des  SA6 et des SA8, simulés ou réels, appartenant au polygone de guerre électronique, ont généré de la menace pendant quinze jours», explique le lieutenant-colonel Pascal Claude, directeur de l’exercice (Direx). Une cabine Scribe ou encore deux sections Mamba ont également fourni une menace sol-air proche de celle rencontrée sur les théâtres d’opérations extérieures afin d’offrir une mise en condition optimale pour de futurs déploiements.

 

Chaque jour, des COMAO (Composite Air Operations - dispositifs complexes d’aéronefs variés réalisant des missions à multiples objectifs) ont ainsi été planifiées depuis le centre national des opérations aériennes (CNOA) de Lyon-Mont-Verdun. Depuis le CNOA, le lieutenant-colonel Claude a géré l’ensemble du déroulé de l’exercice. «À partir de Lyon, nous avons tous les outils qui nous permettent d’organiser, de suivre voire même de faire évoluer les scénarios», ajoute le lieutenant-colonel Claude.

Exercice Volfa: un entraînement intensif

Parmi les chasseurs engagés, six Mirage 2000D, six Rafale, quatre Alphajet ou encore plusieurs Mirage 2000N, 2000-5 et 2000RDI ont mené des missions de défense aérienne, de frappe au sol, de ravitaillement ou encore de protection des avions de transport. Un groupe de transport opérationnel (GTO) (composé de deux C160 Transall, d’un CN235 Casa et d’un C130 Hercules) a, quant à lui, mené des missions de poser d’assaut sur la zone de Grostenquin, ainsi que du largage de parachutistes sur les sites d’Azelot et de Delme. «À chaque mission de largage de parachutistes, les avions de chasse protégeaient les avions de transport, eux même en relation avec l’avion radar E-3F et le centre de détection et de contrôle de Drachenbronn, fortement mobilisé pour ce Volfa», confie le directeur de l’exercice. Une preuve de la complexité et de la mixité des missions programmées.

 

Au total, ce sont près de 140 sorties «chasse», 20 sorties «transport», 6 sorties «ravitailleur», le largage de 300 parachutistes et une quarantaine de tirs sol-air qui ont été réalisés. «Le bilan de cet exercice est positif, ajoute le lieutenant-colonel Claude. Nous avons réalisé des missions de très haut niveau qui ont donné l’opportunité d’entraîner, coté chasse, les Mission Commander (responsable d’un dispositif aérien complexe),  et de faire passer, côté transport,  des qualifications de «Package Leader», la plus haute qualification dans le domaine du transport aérien militaire».

Exercice Volfa: un entraînement intensif

Volfa 13/2 : au cœur d’une mission de qualification Package Leader

 

Jeudi 2 mai, 15h, deux C160 Transall et un CN 235 Casa décollent de la base aérienne 133 de Nancy. Une mission à trois aéronefs qui s’inscrit dans l’obtention d’une qualification Package Leader (PL), la plus haute qualification dans le transport aérien militaire.

 

Dans la salle de briefing, les trois équipages des escadrons de transport 1/62 «Vercors», 1/64 «Béarn» et 2/64 «Anjou» sont réunis. Le lieutenant-colonel Frédéric Leca, pilote de C160 Transall, est leader de la mission. Il doit obtenir sa qualification de Package Leader. «Cette qualification est la plus haute dans le domaine du transport et donne la possibilité d’évoluer à plus de deux aéronefs», explique le lieutenant-colonel Leca. Et d’ajouter : "Seul des exercices majeurs, tels que Volfa, nous donne l’opportunité de passer cette qualification».

 

Au programme pour les équipages engagés, une mission de poser d’assaut sur le terrain de Grostenquin suivi du largage des commandos parachutistes de l’air n°20 (CPA 20) dans la zone d’Azelot. «Nous avons reçu la veille le scénario de la mission ordonnée par le centre national des opérations aériennes, confie le pilote de C160. Dès lors, mon navigateur et moi-même préparons cette mission complexe en concertation avec la cellule renseignement  ainsi qu’avec nos ailiers (les deux autres équipages mobilisés)».

 

Réalisant des vols tactiques en basse altitude, les deux C160 Transall et le CN 235 Casa ont été mis à rude épreuve par les systèmes sol-air déployés. «Au sein du peloton, nous avions un avion auto-protégé qui nous prévenait des émissions électromagnétiques», explique le leader de la mission. Pendant tout le vol, les équipages ont cependant été plusieurs fois perturbés et leurs communications coupées nécessitant une adaptation de chaque instant. «Qu’importe ces dégradations, nous devions justement créer une mission dite «robuste» capable de pallier chaque éventualité», explique le lieutenant-colonel Leca. À 16h30, les trois aéronefs sont revenus sur le tarmac de Nancy, la mission parfaitement réalisée.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 16:50
Défense : la Norvège se rapproche d'une commande de F-35

26/04/2013 F.G. – LaTribune.fr

 

Le gouvernement norvégien a demandé vendredi l'accord du Parlement pour passer commande d'une première tranche de F-35, l'avion de combat du constructeur américain Lockheed Martin pourtant plombé par des surcoûts et des retards liés aux difficultés de son développement technique. Singapour étudie aussi une commande.

 

 C’est un pas supplémentaire vers la commande d’une première tranche de F-35 qu’a fait vendredi le gouvernement norvégien en demandant le feu vert du Parlement pour cette commande. Malgré les dérapages du programme et l’envolée de sa facture, le ministère de la Défense a sollicité les élus pour qu'ils lui accordent 12,9 milliards de couronnes (1,69 milliard d'euros) pour acheter non seulement l'achat des six premiers avions de combat du constructeur américain Lockheed Martin (4,5 milliards), mais aussi celui de simulateurs et des dépenses d'équipement, d'intégration d'un système d'armes et d'entraînement (8,4 milliards). La Norvège, qui fait partie des neuf pays partenaires impliqués dans le développement du F-35, veut pouvoir compter sur ces chasseurs en 2017 pour remplacer sa flotte vieillissante des F-16. En 2008, le pays scandinave avait annoncé son intention d'acheter jusqu'à 52 appareils de ce type pour une enveloppe totale tournant autour de 60 milliards de couronnes, son plus important achat hors industrie pétrolière. La Norvège, qui a étalé ses commandes dans le temps, entend prendre livraison de six appareils chaque année entre 2017 et 2024. Face au risque d’envolée de la facture, le gouvernement a prévu une enveloppe de 11 milliards de couronnes.

 

Singapour évalue le F-35

 

Alors qu’il est critiqué pour ses surcoûts et ses retards, le programme F-35 risque de faire les frais des réductions budgétaires dans plusieurs pays, voire aux Etats-Unis, son premier client qui envisage l'achat de plus de 2.400 exemplaires. Pour autant, malgré ses déboires Singapour avait indiqué, mi-mars, être en phase finale de l'évaluation du projet de remplacement de ses avions de combat F-15 et F-16 par des F-35, également appelé Joint Strike Fighter (JSF). « Bien que le F-35 soit toujours en développement, nous sommes intéressés par ce programme, au regard de nos besoins futurs », avait déclaré le ministre de la Défense Ng Eng Hen lors d'un débat sur le budget national. Il « devra être certain que cet avion de combat multi-rôles réponde à nos objectifs sur le long terme, soit sur la bonne voie pour être efficace opérationnellement et, le plus important, soit un programme efficace au niveau des coûts », a-til ajouté le ministre.

 

Vols d'essais suspendus en février

 

Le F35, dont les Etats-Unis sont le maître d'oeuvre, est conçu en coopération avec huit autres pays: le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Canada, le Danemark, la Norvège, l'Australie, la Turquie et l'Italie. Le programme est destiné à remplacer la flotte vieillissante de F-16 et de F-18 dans la deuxième moitié de la décennie.

 

En février, l'armée américaine avait dû suspendre les vols d'essai de ses nouveaux chasseurs en raison de potentiels problèmes de moteur.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 16:50
UK Navy receives CUTLASS bomb ordnance disposal vehicle

 

 

25 April 2013 naval-technology.com

 

UK Royal Navy Divers have received the new remote-controlled explosive ordnance disposal (EOD) unmanned ground vehicle (UGV) called CUTLASS, to help detect and clear hidden improvised explosive devices (IEDs).

 

Following its delivery, the £1m Northrop Grumman-built robot was tested by the Southern Diving Group (SDG) to validate its capabilities.

 

During the Naval Bomb Disposal capability exercise, conducted within HM Naval Base, Devonport, UK, CUTLASS demonstrated its ability in a simulated terrorist car bomb scenario.

 

Southern Dive Unit 1 officer in charge lieutenant commander Ross Balfour said that the new vehicle, controlled via a computer, features advanced optics to enable a high-level of situational awareness of its surrounding area and any device.

 

Using its integrated three-fingered advanced gripper-equipped manipulator arm and disruptive weapons, the bomb disposal robot can quickly respond to IED threats.

 

"The divers demonstrated their comprehensive underwater ability using the 7m deep training tank with divers using closed-circuit re-breathing equipment, lifting and moving a practice bomb with a remote airbag and attaching dummy explosive charges to simulate rendering it safe," Balfour added.

 

Designed for efficient detection and disposal of both vehicle-borne and IEDs from safer distances in all types of terrain and weather conditions, the six-wheeled next-generation UGV can accommodate a broad spectrum of payloads, sensors and tools.

 

"CUTLASS represents a major improvement in our explosive ordnance disposal (EOD) capability, whilst improving safety for the general public and our EOD operators," Balfour said.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 12:50
Les États-Unis demandent à intégrer l'Eurocorps !

25/04/2013 Par Jean Guisnel – Défense Ouverte -  Le Point.fr

 

L'Europe de la défense a beau être en panne, elle fait des envieux. Washington veut devenir "nation associée" et intégrer l'état-major. De quoi je me mêle ?

 

On en apprend de belles en lisant le énième rapport sur l'Europe de la défense, publié à la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale par les députés Joaquim Pueyo (socialiste - Orne) et Yves Fromion (UMP - Cher), titré "La relance de l'Europe de la défense". On y découvre notamment que les États-Unis réclament aujourd'hui officiellement le statut de "nation associée" à l'Eurocorps. Les rapporteurs nous expliquent que l'oncle Sam veut y intégrer "sept militaires, voire un peu plus. [...] Mais la concrétisation de ce projet bloque actuellement sur des questions de statut juridique des militaires américains qui seraient affectés à Strasbourg."

 

Pas de volonté politique

 

Rappelons que l'Eurocorps, opérationnel depuis 1995, est un état-major de corps d'armée européen. Il a vocation à diriger un ou plusieurs déploiements pouvant compter au total 65 000 hommes, mais ne dispose en permanence que d'un état-major de 400 hommes et d'une brigade multinationale d'appui au commandement de 600 hommes. La France, l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne et le Luxembourg sont des "nations-cadres" de l'Eurocorps, auxquelles s'ajoutent les nations "associées", à savoir la Grèce, la Turquie, la Pologne et l'Italie. La Roumanie les rejoindra prochainement. C'est aussi ce statut de "nation associée" que réclament les États-Unis. Pour le reste, les rapporteurs soulignent que l'Eurocorps aurait été parfaitement adapté pour prendre en charge l'encadrement de l'opération Serval, au Mali : "À condition qu'une réelle volonté politique existe [...], si cette mission lui était attribuée, il serait capable de planifier une opération militaire terrestre dans des délais rapides." Certes, mais en matière de défense européenne, les "si" sont légion...

Progression de fantassins allemands derrière un AMX 10-RC du 3ème Régiment de Hussards. - photo A.Karaghezian ECPAD

Progression de fantassins allemands derrière un AMX 10-RC du 3ème Régiment de Hussards. - photo A.Karaghezian ECPAD

La brigade franco-allemande, symbole inutile ?

 

Car souvenons-nous de la brigade franco-allemande (BFA), qui existe depuis 25 ans en associant des unités françaises et allemandes, l'une de ces dernières étant implantée en France, à Illkirch-Graffenstaden, beau symbole de la réconciliation entre les deux pays. Mais les rapporteurs sont tout aussi effondrés par la brigade que par l'Eurocorps : "En réalité, la BFA est très utilisée, mais mal, c'est-à-dire pas sous la bannière européenne ; elle est projetée sur des mandats nationaux." Et encore une fois, l'opération Serval est "typiquement l'opération dans laquelle la BFA aurait pu être utilisée. [...] Encore eût-il fallu une volonté politique et cette dernière a fait défaut." Plus fort encore ! La BFA n'a même pas été mise à contribution pour l'opération de formation de l'armée malienne confiée à l'EUTM-Mali, qui a mis des mois à se mettre en place. Mais non, encore raté !

 

Enchevêtrement d'organismes

 

Tout est à l'avenant : les structures européennes qui se consacrent à la défense sont innombrables, mais ne fonctionnent pas souvent, à l'image de la brigade franco-allemande qui ne possède aucun lien avec l'état-major de l'Union européenne. Les rapporteurs écrivent d'ailleurs qu'"on se perd dans l'enchevêtrement de tous ces organismes". Il existe pourtant quelques bons résultats, dont la mission anti-piraterie en Somalie Atalanta fait partie, et certains exemples de coopération industrielle européenne sont des succès. Les armées de l'air coopèrent aussi efficacement, à tel point que les Européens ont pu fournir de gros moyens logistiques à l'opération Serval. À cet égard, les rapporteurs se plaisent à souligner que l'EATC (European Air Transport Command) est une vraie réussite. Mais pour le reste, la défense européenne est encore une utopie : "Pourquoi tant d'instances, pourquoi tant d'efforts pour en arriver à si peu de résultats ? L'actualité malienne rend cette question encore plus lancinante." Et de conclure : "Il est évident que l'Europe de la défense ne se construira pas à 27." À combien, alors ?

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 11:20
BAE Recovery Vehicles to Receive Upgrades

Apr 25, 2013 ASDNews Source : BAE Systems PLC

 

    HERCULES is the improved recovery system of choice for today's 70-ton combat vehicles

 

BAE Systems received a $28.7 million contract to upgrade 11 M88A1 Medium Recovery vehicles to the M88A2 Heavy Equipment Recovery Combat Utility Lift Evacuation System (HERCULES) configuration.

 

“The M88A2 is able to hoist and tow twice the weight than that of an M88A1, including an M1 Abrams tank, and is an essential component in helping our Armed Forces to fulfill successful recovery missions,” said Mark Signorelli, vice president and general manager or Armored Combat Systems at BAE Systems. “This contract demonstrates the continued need to invest in the HERCULES and shows the Army’s commitment to the irreplaceable role it serves.”

 

The M88A2 HERCULES offers operational and logistics commonality with the existing M88A1 fleet, which provides simplified training and parts availability benefits to the end-user. Key upgrades for the HERCULES include: improved power-assisted braking, steering, winching, hoisting, and increased horsepower. HERCULES has the lowest acquisition, operational and maintenance cost of any 70-ton capable recovery system, answering the need for cost-effective, self-supporting heavy recovery performance. The M88A2 provides unparalleled capability for recovering today’s 70-ton combat vehicles including the M1A1, M1A2, Leopard MBT, bridging systems, and other medium weight vehicles.

 

The upgrade work will be performed by the existing workforce at BAE Systems operations in York, Pennsylvania and Aiken, South Carolina. The contract was awarded by the U.S. Army TACOM Life Cycle Management Command with deliveries to conclude in March 2014. The award brings the total value of U.S. Government contracts that BAE Systems has been awarded on the HERCULES program to $2.1 billion. To date, 575 HERCULES vehicles have been fielded against an overall U.S. Army requirement of 632 vehicles, and a total of 84 vehicles have been fielded to the U.S. Marine Corps.

 

The M88 plays a critical role the company’s campaign to maintain the Bradley Industrial Base by protecting the affordability of the Army’s combat vehicles. BAE Systems’ York facility is responsible for four of the five U.S. Army Armored Brigade Combat Team (ABCT) vehicles, including the Bradley and the M88. In addition to proposing that Congress provide base level investment in critical combat vehicle improvements, BAE Systems is working with the Army to secure increased funding for the M88 program to help carry the workload at the facility.

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