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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 12:50
photo EATC

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02 juin 2015 Par Anne-Katell Mousset - Usinenouvelle.com

 

Le journal économique espagnol El Confidencial a obtenu de nouvelles informations sur le crash de l’avion de transport militaire A400M à Séville le 9 mai dernier.  "Une chaîne d’échecs de l’Allemagne à Séville", écrit le journal qui évoque "une série d’erreurs techniques et humaines dans le processus de contrôle qualité" de cet avion. Airbus avait déjà reconnu la semaine dernière un problème lors de l'étape d'assemblage final de l'avion. 

 

Des protocoles "sautés" sur le site de seville 

Le FADEC (Full Authority Digital Engine Control), ce système informatique particulièrement complexe de contrôle du moteur, n’aurait ainsi pas été vérifié en simulateur avant le vol d’essai, ont expliqué des sources du secteur aéronautique au journal. Lors de l’assemblage final, "beaucoup de protocoles de vérification ont été 'sautés'. Si un rodage des moteurs à haute vitesse au sol avait été fait, ils se seraient arrêtés avant le décollage", ont relaté ces sources.

Une "précipitation" des équipes qui s’explique, selon le journal espagnol, par un retard de "2700 heures" accumulées en amont, sur le site de fabrication allemand.

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 07:50
photo Airbus DS

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3 juin 2015 45eNord.ca (AFP)

 

Trois des quatre moteurs de l’avion de transport militaire A400M qui s’est écrasé à Séville (sud de l’Espagne) début mai, faisant 4 morts et 2 blessés graves, ont connu des problèmes de puissance au décollage, a annoncé Airbus Defence and Space, en citant les premières analyses de la commission d’enquête espagnole.

 

« Les moteurs 1, 2 et 3 ont subi un gel de la puissance après le décollage et n’ont pas répondu aux tentatives entreprises par l’équipage pour contrôler normalement la puissance tandis que le quatrième moteur a répondu normalement aux demandes de l’équipage », a indiqué le groupe dans un communiqué.

 

Airbus DS ajoute que les autres systèmes de l’avion ont fonctionné normalement et qu’il n’y a pas eu d’autre anomalie identifiée durant le vol.

 

Ces éléments coïncident avec les problèmes identifiés par l’avionneur le 19 mai dans une note d’alerte diffusée aux opérateurs de l’appareil.

 

« Quand les pilotes ont placé la manette des gaz sur +flight idle+ (ralenti, NDLR) pour réduire la puissance, celle-ci a effectivement été réduite mais elle est ensuite restée en ralenti sur les trois moteurs affectés durant le reste du vol, en dépit des tentatives de l’équipage pour récupérer de la puissance », poursuit l’avionneur.

 

Ces éléments sont basés sur l’exploitation des boîtes noires de l’appareil.

 

Le 19 mai, Airbus avait déjà ordonné à ses clients une inspection de leurs appareils A400M, leur adressant une note d’alerte pour leur demander de contrôler le système de gestion électronique des moteurs.

 

Dans son communiqué, Airbus DS souligne que ces éléments n’ajoutent pas d’autres recommandations à celles figurant dans l’alerte opérationnelle du 19 mai.

 

L’avion effectuait un vol d’essai avant sa livraison à la Turquie prévue pour juillet.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 16:50
photo Airbus DS

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03.06.2015 par Aerobuzz.fr


Hier soir, Airbus Defence and Space a envoyé une AIT (Accident Information Transmission) mettant à jour le contenu de l’AOT (Alert Operator Transmission) diffusée le 19 mai dernier à l’ensemble des opérateurs de l’A400M. L’AIT informe que les données du DFDR (l’enregistreur des paramètres de vol) et du CVR (l’enregistreur des conversations de bord) ont été correctement exploitées et que les premières analyses ont été conduites par la CITAAM (Comisión para la Investigación Técnica de Accidentes de Aeronaves Militares), avec les conseils techniques des équipes d’Airbus Defence and Space envoyées en soutien.

 

La CITAAM confirme que les moteurs 1, 2 et 3 de l’A400M qui s’est écrasé le 9 mai 2015 près de Séville, ont subi un gel de la puissance après le décollage et n’ont pas répondu aux tentatives entreprises par l’équipage pour contrôler normalement la puissance, tandis que le quatrième moteur a répondu normalement aux demandes de l’équipage. Quand les pilotes ont placé la manette des gaz sur « flight idle » (ralenti) pour réduire la puissance, celle-ci a effectivement été réduite mais elle est ensuite restée en ralenti sur les trois moteurs affectés durant le reste du vol, en dépit des tentatives de l’équipage pour récupérer de la puissance. Cette perte de puissance est cohérente avec le fait que les trois moteurs en question étaient concernés par les problèmes identifiés par l’AOT du 19 mai.

 

Les premières analyses ont montré que les autres systèmes de l’avion ont fonctionné normalement et qu’il n’y a pas eu d’autre anomalie identifiée durant le vol. En conséquence, Airbus Defence and Space n’ajoute pas d’autres recommandations à celles figurant dans l’AOT du 19 mai.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 15:50
Airbus : le programme A400M est-il en danger ?

Les clients de l'A400M s'apprêtent à annoncer des réductions massives de commandes, selon le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon

 

03/06/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Réduction massive des commandes, absence d'autoprotection, parachutage par les portes latérales à revoir, logiciels du FADEC déficients, crash, retards de livraison... L'A400M pose beaucoup de problèmes, selon le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, et le chef de l'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier. En pose-t-il beaucoup trop?


 

Décidément le programme A400M est maudit. Depuis son lancement en 2001, cet appareil de transport militaire semble poursuivi par une malédiction. C'est le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, qui est apparu, lors de son audition à la commission de la défense de l'Assemblée nationale, inquiet pour ce programme, y compris pour son avenir. Car selon lui, "on peut s'interroger sur l'attitude des pays parties prenantes du programme, sachant qu'un certain nombre d'entre eux envisagent d'ores et déjà de diminuer massivement leurs commandes. Au mois de juillet prochain, M. Enders (PDG d'Airbus Group, ndlr) rencontrera le ministre de la Défense : il sera question du nombre d'avions susceptibles d'être livrés à la France en 2015".

Dans ce nouveau contexte, pour Laurent Collet-Billon, "plusieurs questions se posent. La première est de savoir comment garantir que l'évolution de la production, de la part d'Airbus, ne conduise pas à des régressions".

S'agissant du crash d'un appareil début mai, Laurent Collet-Billon a rappelé que trois des quatre moteurs de l'appareil sont tombés en panne. Selon lui, "les causes de l'accident pourraient être à chercher dans une modification mal conçue du FADEC - Full authority digital engine control - et, probablement, dans une erreur de production". Airbus Group a émis une recommandation technique sur la vérification des moteurs. L'appareil, qui s'est crashé, avait "un FADEC du même type que celui développé en Malaisie et en Turquie, donc différent de celui des six avions français, lesquels ont accumulé plus de 10.000 heures de vol : on peut donc dire qu'ils sont sûrs".

 

Les boites noires exploitées

Mardi soir, Airbus Defence and Space a envoyé une AIT (Accident Information Transmission) mettant à jour le contenu de l'AOT (Alert Operator Transmission) diffusée le 19 mai dernier à l'ensemble des opérateurs de l'A400M. Selon le communiqué publié ce mercredi, "l'AIT informe que les données du DFDR (l'enregistreur des paramètres de vol) et du CVR (l'enregistreur des conversations de bord) ont été correctement exploitées et que les premières analyses ont été conduites par la CITAAM (Comisión para la Investigación Técnica de Accidentes de Aeronaves Militares), avec les conseils techniques des équipes d'Airbus Defence and Space envoyées en soutien".

La CITAAM confirme que les moteurs 1, 2 et 3 ont subi un gel de la puissance après le décollage et n'ont pas répondu aux tentatives entreprises par l'équipage pour contrôler normalement la puissance, tandis que le quatrième moteur a répondu normalement aux demandes de l'équipage. "Quand les pilotes ont placé la manette des gaz sur « flight idle » (ralenti) pour réduire la puissance, celle-ci a effectivement été réduite mais elle est ensuite restée en ralenti sur les trois moteurs affectés durant le reste du vol, en dépit des tentatives de l'équipage pour récupérer de la puissance", a expliqué Airbus Defence and Space. Cette perte de puissance est cohérente avec le fait que les trois moteurs en question étaient concernés par les problèmes identifiés par l'AOT du 19 mai.

Les premières analyses ont montré que les autres systèmes de l'avion ont fonctionné normalement et qu'il n'y a pas eu d'autre anomalie identifiée durant le vol. En conséquence, Airbus Defence and Space n'ajoute pas d'autres recommandations à celles figurant dans l'AOT du 19 mai.

 

Le DGA recense de nombreux autres déboires de l'A400M

L'avancement des différents développements en cours concerne les capacités tactiques de l'avion : extraction de charges lourdes par la rampe arrière, parachutage par les deux portes latérales et, "fonction essentielle aujourd'hui absente", autoprotection de l'avion - "en particulier contre les missiles de courte portée à guidage infrarouge", a expliqué Laurent Collet-Billon. Selon lui, "l'extraction des charges lourdes ne posera pas de problème particulier mais le doute est de mise sur le parachutage simultané par les deux portes". Et de rappeler que "l'histoire, sur ce point, se répète puisque le C-17 avait connu le même problème - lequel avait été réglé par un changement de parachute : la solution est sans doute à chercher de ce côté, une fois encore".

Laurent Collet-Billon est en revanche plus inquiet sur le développement de l'autoprotection. Tout comme le chef d'état- major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier, qui a rappelé que sa "principale priorité" était "désormais l'arrivée des capacités tactiques, en particulier d'autoprotection, qui était prévue pour 2015, mais qui a pris du retard". Le général Mercier  peut être inquiet surtout après l'audition du Délégué général. "Je n'ai pas beaucoup de nouvelles s'agissant de l'autoprotection, a souligné ce dernier, ce qui n'est évidemment pas bon signe. Airbus a fait entrer en lice plusieurs entreprises sur le développement de cette capacité ; nous souhaitons donc avoir des précisions quant à ses perspectives d'intégration".

Enfin, s'agissant du ravitaillement en vol des hélicoptères, "les dernières nouvelles ne sont guère positives non plus", a-t-il expliqué. Des informations qui pourraient plomber le moral du général Mercier sur l'exécution de ses missions de transport tactique. D'autant qu'il est lui aussi insatisfait des livraisons des A400M qui "arrivent, mais pas au rythme que nous souhaiterions". Une inquiétude également partagée le 20 mai dernier à l'Assemblée nationale par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian : "je ne suis pas certain que nous recevrons bien les quatre appareils qui doivent nous être livrés en 2015. Or nous en avons besoin pour nos opérations extérieures".

 

A quoi servent les A400M?

"L'A400M représente déjà un atout pour nos missions logistiques", a assuré le général Mercier. Ces avions effectueront toutes leurs missions depuis la base aérienne d'Orléans, qui est "un système de combat à part entière, y compris pour les opérations extérieures". "Les possibilités de l'A400M quant à l'acheminement des matériels lourds sur des pistes sommairement préparées, par exemple, sont tout à fait significatives", a rappelé de son côté Laurent Collet-Billon, qui "continue d'être un farouche partisan de l'A400M".

"L'intérêt pour cet avion est au demeurant manifeste, non seulement de la part de la Malaisie, mais aussi des pays du Moyen-Orient, indépendamment des questions posées sur l'accident", a notamment assuré le patron de la DGA.

Le chef d'état-major souhaite également moderniser les capacités de l'armée de l'air. Dans ce cadre, l'escadron Touraine, premier escadron de transport équipé d'A400M Atlas, "continue à recevoir des appareils. Il dispose aujourd'hui de six avions, le septième devant arriver d'ici deux ou trois semaines"., a précisé le général Mercier. Cette modernisation permet, en parallèle, de simplifier le réseau des bases de transport. En 2016, l'armée de l'air ne disposera plus que de deux grands pôles de transport : le pôle A400M et opérations spéciales à Orléans et le pôle cargo léger et moyen à Évreux, où elle va transférer les CASA actuellement basés à Creil. Ce regroupement de spécialistes de la maintenance aéronautique au sein d'un escadron de soutien unique sur la base d'Évreux optimisera des compétences qui se raréfient.

 

Pourquoi l'achat de C-130?

Pourquoi la France veut-elle acheter des avions de transport tactiques C-130 d'occasion fabriqué par l'américain Lockheed Martin ? "Le vieillissement de la flotte d'avions de transport tactiques, en particulier les Transall et les C-130, est une préoccupation sensible, alors même que l'A400M rencontre les difficultés que l'on connaît. Cela conduit à envisager l'acquisition de C-130, a priori d'occasion, dont certains permettraient le ravitaillement en vol des hélicoptères", a expliqué le Délégué général pour l'armement. Par ailleurs, certains des C-130 seront équipés de missiles pour les besoins des forces spéciales.

"Compte tenu du renforcement de nos forces spéciales, et du fort taux d'utilisation de nos aéronefs, nous devrons peut-être nous doter très vite de moyens de transport tactique autres, en plus des A400M déjà commandés. Nécessité fera loi", a précisé aux député le ministre de la Défense.

Le ministère avait expliqué en mai qu'il étudiait la mise à disposition (acquisition ou location) d'une capacité de quatre appareils supplémentaires de transport, les C130, dont deux équipés pour pouvoir ravitailler en vol les hélicoptères. Pour Laurent Collet-Billon, "cette fonction est importante en Afrique, dans la mesure où la méthode actuelle de ravitaillement, au sol, sur des terrains sablonneux, est agressive pour les moteurs". Ce que confirme le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier, qui parle de "surintensité" pour ce type de matériels dans la bande saharo-sahélienne.

"Elle correspond à une usure prématurée des matériels, à une surconsommation de munition, etc. Par exemple, les hélicoptères et les moteurs des C130 utilisés dans la bande saharo-sahélienne vieillissent prématurément à cause du sable", a-t-il expliqué aux députés de la commission de la défense.

 

Renouvellement de la flotte de C-130

Avec les nouveaux aléas de l'A400M, de nouvelles réflexions pourraient amener le ministère de la Défense à anticiper le renouvellement de la flotte de C-130 prévu après 2020. La France dispose déjà d'une flotte de quatorze appareils, notamment utilisés par les forces spéciales et les services et tous acquis d'occasion. Mais cette flotte n'est pas toute neuve. "S'y intéresser dès aujourd'hui est donc une anticipation davantage qu'une rupture stratégique, a expliqué Laurent Collet-Billon. La réflexion en ce domaine sera menée d'ici à la fin de l'année".

"Je suis aussi très attentivement la modernisation des C130, a pour sa part indiqué aux députés le général Mercier. Celle-ci est double. Elle est d'une part d'ordre réglementaire: il faut donner à ces avions anciens la possibilité de s'inscrire dans la circulation aérienne générale, compte tenu des nouvelles normes. Elle est, d'autre part, opérationnelle : ces appareils doivent continuer à répondre aux besoins des forces spéciales dans les meilleures conditions".

Laurent Collet-Billon a également rappelé aux députés que "l'A400M dispose de capacités tactiques, mais il ne constitue pas, à proprement parler, un avion tactique au sens où l'étaient le Transall ou même les C-130 - avions préférés des forces spéciales et des services -, compte tenu notamment de son volume et de son envergure". C'est pour cela qu'il avait déjà suggéré l'acquisition de C-130 "capables de ravitaillements en vol, en l'occurrence quatre C-130J neufs, pour un prix de l'ordre de 800 millions d'euros qui, bien que très critiqué, correspondait aux prix communiqués à la faveur de contacts sur place, aux États-Unis - étant entendu que le projet n'a jamais été officiellement formalisé".

"Si le contrat est si onéreux, c'est non seulement parce que le C-130J est la dernière version produite par Lockheed Martin, mais aussi parce que ses moteurs, son avionique et son pilotage sont différents - le nombre de pilotes est réduit à deux -, d'où la nécessité d'acheter des services d'instruction des personnels, des simulateurs et de la logistique supplémentaire", a expliqué le Délégué général pour l'armement.

Le prix de l'A400M avoisine les 130 millions d'euros, mais ce chiffre monte à 150 millions si l'on y ajoute la part afférente au développement. Un C-130, lui, coûte quelque 90 millions de dollars, selon Laurent Collet-Billon.

 

Où acheter des avions d'occasion?

L'achat d'A400M d'occasion ne semble pas aussi facile que cela. Selon Laurent Collet-Billon, les États-Unis ne sont "guère vendeurs de C-130 d'occasion, pour la bonne raison qu'ils les utilisent". "S'agissant des appareils que nous souhaitons armer, il ne s'agit pas tant de Gunship, au demeurant, que d'appareils équipés de missiles Griffin sous pylônes, tels que ceux utilisés par les forces spéciales américaines. Les Marines disposent effectivement d'appareils de ravitaillement en vol des hélicoptères, mais ils ne sont pas prêteurs..", a-t-il regretté.

"Si les États-Unis ne sont ni prêteurs ni vendeurs en ce domaine, c'est sans doute parce qu'ils n'ont aucune idée du futur programme d'avion de transport : ne restent sur la ligne de production, selon mes informations, que quatre C-17 à queue blanche ; les C-130J, eux, sont déjà réservés".

La France envisage l'acquisition de C-130H "de bonne qualité, dotés, si possible, d'une avionique et de moteurs similaires à ceux de nos propres avions remis à niveau". Le ministère de la Défense ferait appel à une entreprise comme Marshall afin d'installer des systèmes de ravitaillement à bord sous forme de kits.

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 12:50
photo Airbus DS

photo Airbus DS

 

02/06/2015  Le Point.fr (AFP)

 

Le système de régulation des turboréacteurs "aurait dû être testé auparavant, en simulateur, afin de vérifier que tout fonctionnait", affirme El Confidencial.

 

De nombreux protocoles ont été ignorés lors de l'assemblage final de l'avion de transport militaire A400M qui s'est écrasé le 9 mai près de Séville, faisant quatre morts, pour rattraper les retards de livraison, affirme mardi le site économique espagnol El Confidencial. Le FADEC (Full Authority Digital Engine Control), système de régulation des turboréacteurs, "aurait dû être testé auparavant, en simulateur, afin de vérifier que tout fonctionnait", assure ce média en ligne en citant des "sources du secteur aéronautique".

"De nombreux protocoles ont été ignorés. Si l'appareil avait fait le rodage des moteurs à haute vitesse au sol avant le premier vol, les moteurs se seraient bloqués" avant les essais en vol, selon les mêmes sources. "Et tout est dû à l'urgence", ajoutent-elles. Airbus était en effet critiqué par ses clients pour les retards dans la livraison de l'A400M. Le directeur de la stratégie d'Airbus Group, Marwan Lahoud, cité jeudi par le quotidien allemand Handelsblatt, avait reconnu "un sérieux problème de qualité dans l'assemblage final" de l'A400M.

 

"Combinaison de facteurs"

Le PDG d'Airbus, filiale aéronautique civile d'Airbus Group, avait estimé samedi qu'il y avait eu "soit une faiblesse dans les procédures de test des avions avant la mise en vol, car il s'agissait du premier vol d'un avion de série, soit un problème qui provenait de la mise en oeuvre de ces procédures". "Tant que la commission d'enquête technique des accidents des aéronefs militaires n'a pas communiqué, il est trop tôt pour déterminer les causes de l'accident", a déclaré mardi une porte-parole du groupe interrogée sur les informations du site El Confidencial.

"Comme pour tout accident, il y aura probablement une combinaison de facteurs et non une cause unique", a-t-elle ajouté. L'appareil sorti de la chaîne d'assemblage des A400M à Séville, dans le sud de l'Espagne, s'est écrasé le 9 mai peu après le décollage, à la suite apparemment d'une panne des moteurs. Quatre des membres d'équipage ont été tués, deux autres grièvement blessés.

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 16:50
Crash A400M : le logiciel gérant les moteurs dans le viseur de l'enquête

Airbus DS a envoyé une note d'alerte opérationnelle (AOT) à tous les exploitants de l'A400M pour les informer d'une inspection à effectuer - photo JL. Brunet - Armée de l'air

 

19/05/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr (avec Agences)

 

Une défaillance du système informatique gérant les moteurs de l'avion de transport militaire serait une hypothèse de l’origine du crash de l'A400M en Espagne. Pour autant, les boites noires n'auraient pas été encore exploitées.

 

Airbus Defence and Space (Airbus DS) a ordonné à tous ses clients une inspection de leurs avions de transport militaire A400M, dont un exemplaire s'est écrasé à Séville (sud de l'Espagne) début mai. "Airbus DS a envoyé une note d'Alerte Opérationnelle (AOT) à tous les exploitants de l'A400M pour les informer d'une inspection à effectuer sur la flotte", a annoncé ce mardi l'avionneur dans un communiqué. Actuellement, douze A400M sont en service dans cinq pays. Cette décision a été prise à la suite de la découverte d'une anomalie potentielle sur le système informatique gérant les moteurs. Selon Reuters, les premières conclusions laisseraient penser qu'il s'agit plus d'un problème de qualité que de
conception de l'ensemble.

Cette note "demande aux exploitants d'effectuer des contrôles spécifiques et réguliers de l'ECU (l'unité de contrôle électronique, ndlr) sur chaque moteur de l'avion avant le vol et d'effectuer des contrôles supplémentaires après un éventuel remplacement de moteur ou de l'ECU". L'ECU est l'un des deux calculateurs qui composent le système informatique complexe de régulation et de surveillance des moteurs (Fadec), développé par le groupe allemand MTU Aero Engines. Le Fadec avait déjà été à l'origine des nombreux retards du programme A400M.

Le FADEC (Full Automatic Digital Engine Control) est un système informatique chargé du contrôle des moteurs, qui équipe tous les avions modernes. Le FADEC de l'A400M est constitué, par moteur, de deux calculateurs, ainsi que de leurs logiciels. Les deux calculateurs sont l'Engine Control Unit (ECU), chargé du contrôle du moteur et de l'hélice, et l'Engine Protection and Monitoring Unit (EPMU), chargé de superviser les fonctions critiques en cas de défaillance de l'ECU et de fournir les informations nécessaires à la maintenance. Le FADEC de l'A400M est particulièrement complexe : il comprend 275.000 instructions, contre 90.000 environ pour ceux de l'A380 ou du Rafale. La complexité est accrue par la prise en compte de la régulation de l'hélice et des équipements nacelles.

Airbus DS n'a pour autant pas établi de lien avec l'accident de l'A400M en Espagne, qui a fait 4 morts - les deux pilotes et deux ingénieurs - et deux blessés graves le 9 mai dernier. L'appareil, qui effectuait un vol d'essai avant sa livraison à la Turquie prévue en juillet, s'est écrasé peu après le décollage. Le groupe a indiqué avoir transmis ces informations "immédiatement, aux autorités chargées de l'enquête" en Espagne.

 

Un problème de logiciel?

L'enquête est menée par la Commission d'enquête technique des accidents des aéronefs militaires (CITAAM), qui devra présenter ses conclusions au juge d'instruction espagnol saisi du dossier. Selon un expert du secteur sous couvert de l'anonymat, le problème potentiel constaté par Airbus DS pourrait se traduire par une perte de contrôle de la puissance moteur. Le site internet du magazine "Der Spiegel" citant des sources dans l'entourage d'Airbus a évoqué comme cause possible de l'accident un problème de logiciel qui aurait entraîné l'arrêt de trois propulseurs, un problème technique face auquel les pilotes ne pouvaient rien.

Dans sa note, Airbus DS indique simplement que "pour éviter tout risque potentiel lors des vols à venir, (il) a informé les exploitants des actions nécessaires à effectuer". Ces éléments résultent "des analyses internes à Airbus DS et fait partie de ses activités permanentes en matière de navigabilité, indépendamment de l'enquête officielle en cours", selon la note. Ce qui voudrait dire que des incidents ont déjà été identifiés lors de vols précédents.

 

Les boites noires pas encore exploitées

En signe de confiance dans l'appareil, Airbus a organisé le 12 mai un vol d'essai entre Toulouse et Marseille avec à son bord le patron d'Airbus Military, Fernando Alonso. Mais la Turquie, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Malaisie ont maintenu la suspension des vols d'A400M dans l'attente des résultats de l'enquête. Mesure confirmée par Berlin et Ankara après l'annonce de la note d'alerte d'Airbus DS. Seule la France, qui possède le plus grand nombre d'A400M (6 exemplaires), a maintenu les autorisations pour les seuls vols prioritaires en opération.

A Paris, le ministère de la Défense a rappelé après l'annonce de cette note d'alerte d'Airbus DS avoir "commandé au début de l'année un rapport à Tom Enders (le PDG d'Airbus Group, maison-mère, ndlr) sur les capacités de l'A400M et le calendrier de livraison". "Nous en attendons la réponse pour le début de l'été avant de prendre une décision sur l'A400M", a précisé le ministère.

En Allemagne, l'armée de l'air a reçu la note d'alerte d'Airbus et est en train de l'étudier. Le ministère de la Défense a toutefois souligné que le constructeur ne peut pas encore établir que ces éléments sont la cause de l'accident car ils n'ont pas encore été comparés aux données des boîtes noires de l'appareil. Celles-ci n'ont pas encore été exploitées, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. A Madrid, le ministère de la Défense s'est refusé à tout commentaire avant les résultats de l'enquête. Le ministre de la Défense espagnol, Pedro Morenes, s'était prononcé sur la suspension des vols, alors que l'A400M est produit à Séville.

 

Un programme maudit

Les problèmes techniques sur les moteurs de l'A400M sont en bonne partie responsables des déboires du programme, dont le premier appareil a été livré en 2013, avec quatre ans de retard. Ces turbopropulseur TP400 sont conçus par le consortium EPI Europrop International, qui regroupe le français Snecma (groupe Safran), le britannique Rolls Royce, l'espagnol ITP et l'allemand MTU.

Le programme a également connu d'importants surcoûts, avec une facture finale d'environ 30 milliards d'euros contre un peu plus de 20 milliards prévus initialement. Au total, 174 A400M ont été commandés par huit pays.

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