«Un tel vol est très complexe à organiser: pour chacune des figures à enchaîner, il faut que se retrouvent dans un même espace de travail, au même moment, des aéronefs venant de points d'attente distincts et affichant des performances de vol différentes» explique le groupe. «Il a fallu se prémunir des risques d'interférences, comme les turbulences aérodynamiques des appareils entre eux, et des risques de perturbation dans les communications entre le nEUROn et sa station de contrôle au sol» ajoute-t-il.
Un vol de près de 2 heures au-dessus de la Méditerranée
L'opération au cours de laquelle l'avion sans pilote a évolué avec quatre avions avec des pilotes à bord est un défi technologique. Elle a duré 1 h 50 mn au-dessus de la Méditerranée pendant plusieurs centaines de kilomètres. «Cela illustre notre maîtrise des technologies les plus avancées. Nos compétences dans les domaines civils et militaires s'enrichissent mutuellement pour concevoir et produire des avions d'exception au service des armées et des utilisateurs de Falcon» explique Eric Trappier, Président-Directeur général de Dassault Aviation.
Le premier vol de nEUROna eu lieu le 1er décembre 2012 et a ouvert la voie à une campagne d'essais de deux ans. Il a depuis, réalisé plusieurs dizaines de vols. Le premier démonstrateur d'avion de combat sans pilote, conçu par Dassault Aviation en coopération avec plusieurs industriels européens, est le précurseur d'un chasseur de nouvelle génération. Les drones ont vocation à être utilisés seuls ou en formation aux côtés d'avions de combat avec pilote à bord, d'ici à 2030.
* Dassault Aviation est une société du groupe Dassault, propriétaire du Figaro.