Un CF-18 en vol au-dessus de l'Irak, le 30 octobre 2014. (photo U.S. Air Force Staff Sgt. Perry Aston)
En date de mardi 4 novembre, la Force opérationnelle aérienne en Irak a effectué 27 sorties, dont 18 pour les avions de chasse CF-18, cinq pour l’avion ravitailleur CC-150T Polaris et quatre pour les avions de surveillance et collecte de données CP-140 Aurora.
Le lieutenant-général Jonathan Vance, commandant du Commandement des opérations interarmées du Canada, à Ottawa, le 4 novembre 2014. (45eNord.ca)
Les CF-18, les Polaris et Aurora sont basés au Koweït et sont arrivés en milieu de semaine dernière. Ils ont rapidement fait leurs premiers vols opérationnels jeudi et vendredi, mais les avions de chasse n’avaient pas pu larguer de bombes en raison du mauvais temps, leurs bombes à guidage laser étant alors gênés par les nuages.
Dimanche, pour leur premier combat, les avions de chasse ont donc contribué à détruire de l’équipement de génie qui aurait permis à l’EI de mettre à exécution son projet d’inonder une partie de la province d’Al Anbar. L’équipement servait à créer des obstacles et des talus de façon à détourner la rivière Euphrate de son cours, et inonder les zones à proximité pour faire fuir la population et les combattants irakiens tout en privant d’eau d’autres civils irakiens, a précisé le lieutenant-général Vance.
«La destruction de l’équipement de l’EI signifie, dans ce cas, qu’ils ne seront plus en mesure d’utiliser la rivière contre la population dans la province d’Al Anbar», a encore dit le lieutenant-général.
Selon les Forces armées canadiennes, c’est aux environs de Fallouja que les frappes sont intervenus, et il n’y aurait pas eu de «dommages collatéraux».
Le gouvernement irakien avait perdu le contrôle de la ville en janvier lorsque des combattants de l’État islamique ont affrontés la police après le retrait de l’armée irakienne de la province d’Al Anbar. Fallouja est depuis un bastion de l’EI.
Selon les Forces armées canadiennes, la mission de dimanche a duré près de quatre heures, et inclus un ravitaillement air-air des avions de chasse par un avion CC-150 Polaris.
Rappelons que la Force opérationnelle interarmées en Irak comprend près de 600 membres des Forces armées canadiennes:, pilotes, officiers de liaison, éléments de soutien en matière de commandement et contrôle et de logistique ainsi que du personnel médical.
Le commandant du COIC a également rappelé que les Forces armées canadiennes sont très bien au fait que les frappes aériennes ne feront pas tout.
«Nous avons été très clair que notre rôle est d’affaiblir l’État islamique, et c’est exactement ce que nous faisons. Ce sont les irakiens eux-mêmes qui doivent faire le travail sur le terrain», a-t-il dit. Encore faudrait-il qu’elles veuillent bien le faire!
Le lieutenant-général Vance a également précisé qu’aucune demande n’avait encore été faite pour une participation du Canada aux frappes en Syrie cette fois. «Il n’y a pas eu une telle demande de faite pour une participation du Canada à des opérations en Syrie. De toute évidence, la coalition fonctionne sur toute la longueur et la largeur [de la zone] où l’EI existe, mais à ce stade il n’y a pas eu de demande particulière pour le Canada».
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