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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 17:50
Dixmude, tenir coûte que coûte


23 Octobre 2014 LV (R) Pascal Boisson, Docteur en histoire, Centre de Recherche Historique de l'Ouest

 

Août 1914, le contre-amiral Ronarc’h chargé de maintenir l’ordre dans Paris et de défendre ses environs forme «une brigade de fortune». Il rassemble 6 585 marins originaires majoritairement de Bretagne dont un quart de fusiliers brevetés. Finalement les armées ont besoin d'eux pour d'autres théâtres d'opérations. Ainsi, le 8 octobre, la brigade se porte au secours des Belges en retraite. Retour sur l’action des fusiliers marins entre le 16 octobre et le 10 novembre 1914.

 

 

Les marins embrigadés viennent de tous les horizons. Paul Petit-Dutaillis, un des médecins de la brigade, note dans ses souvenirs : «Les hommes de cette brigade étaient de tous âges : il y en avait de moins de 20 ans et de plus de 50 ans. On y trouvait toutes les spécialités, aussi bien des timoniers, des gabiers, des infirmiers, des soutiers, des électriciens, que de véritables fusiliers, et des canonniers sans canon». Nombreux sont ceux qui, improvisés officiers ou officiers-mariniers, rempliront avec courage des rôles auxquels ils n'étaient pas préparés. L’extrême jeunesse de certaines recrues, qui surprend bon nombre de leurs compatriotes, leur vaut le surnom de « demoiselles aux pompons rouges ».

Après leur baptême du feu à Melle, les fusiliers s'établissent à Dixmude, position stratégique, tête de pont d’une ligne de résistance qui s’appuie sur le petit fleuve Yser depuis Nieuport. Le 16 octobre, la brigade brise le premier assaut des divisions allemandes lancées dans la course à la mer pour s'emparer de Dunkerque et Calais. Le 24, l'amiral reçoit l’ordre de tenir «coûte que coûte tant qu’il restera un fusilier marin vivant».

Les conditions de vie des soldats au front sont atroces. Le quartier-maître Luc Platt évoque dans sa correspondance les souffrances physiques et morales des longs moments passés dans les tranchées quand il ne se bat pas : «Sur une nuit de douze heures, chacun de nous monte six heures de garde : deux fois trois heures ! Il fait, la nuit, un froid terrible, et il faut rester trois heures sans bouger ni dormir. Je vous assure que c’est là le plus pénible du métier : on a beau mettre les pieds dans le sac à viande avec deux paires de chaussettes, on est transformé en glaçon». Les maux dont souffrent les hommes sont multiples : gelures, fièvres, dysenterie, maladies vénériennes, parasites, affections dentaires et cutanées, bronchites, conjonctivites.

Dans ces conditions difficiles, le rôle du lieutenant de vaisseau Jean Pinguet est primordial pour ses hommes : « Quand ils sont trop à me regarder ainsi, comme des chiens battus qu’on mène à l’assommoir, je chante quelque refrain du bataillon, un de ceux qu’ils connaissent tous. L’effet est immédiat : ils oublient la canonnade, et, sur la ligne, cinq ou six chansons s’élèvent, déclenchant les rires partout. C’est le facteur moral qui donne».

 

L'ESPRIT DE RÉSISTANCE

Ronarc'h permet à l’armée belge d’échapper à l’encerclement et à l’armée française de contenir les tentatives d’enfoncement du front avant de le consolider jusqu'en 1918. La résistance acharnée de l'amiral marquée par la ténacité et l’héroïsme de ses hommes n’est finalement submergée que le 10 novembre, jour de la prise de la ville par les Allemands. Ses marins, nous dit Dutaillis, «ont toujours manqué d’un peu de tout, aussi bien de voitures, d'ambulance que de pinard et d'artillerie». Et pourtant ils s’affirmeront les égaux des soldats de la Marne ; ils se battront farouchement pendant vingt cinq jours aux côtés de 5 000 Belges, 1 200 Sénégalais, et trois bataillons de chasseurs à pied, résistant à environ 40 000 Allemands. «Nous sommes restés dans la tradition de la brigade, fidèles à tenir : c’est ordinairement tout ce qu’on demande aux marins, et ils savent le faire» écrit l'enseigne de vaisseau Charles Poisson. La brigade perd la moitié de son effectif et 80% de ses officiers ; les Allemands 8 000 hommes.

La bataille de Dixmude marque l'arrêt de l'invasion allemande. Un coup sérieux est porté à la puissance militaire de l’Allemagne ; son prestige est atteint, ses effectifs réduits par de lourdes pertes, ses approvisionnements entamés.

Les fusiliers marins ont tenu au prix de grandes souffrances durant cette courte mais terrible et défensive campagne. Dixmude est un des tournants majeurs dans l'histoire de la Première Guerre mondiale ; c'est un combat primordial, puisque la formidable défense de l'Yser que l’ennemi n’a pu franchir vient compléter la victoire de la Marne en fermant aux Allemands le dernier passage encore ouvert de la défense française.

Dans l’Histoire française et belge, la ténacité et le courage des demoiselles aux pompons rouges de Dixmude demeurent le symbole de la résistance.

 

 

Dates clés

 

7-28 août 1914 : Formation de la brigade

 

8 octobre : Arrivée en Belgique

 

24 octobre : Ordre de tenir Dixmude « coûte que coûte. La seule hypothèse qui ne puisse être envisagée c’est la retraite»

 

7-9 novembre : Pilonnages massifs des allemands

 

10 novembre 1914 : Prise de Dixmude

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 17:45
Ébola : conseils pour les militaires et leur famille (Sept. 2014)

 

10/09/2014 BCISSA  - DCSSA

 

Compte tenu de l’engagement de nos forces en Afrique, le risque d’exposition des militaires français et de leur famille au virus Ébola est très faible. Toutefois, l’extension de l’épidémie due à des mouvements transfrontaliers de patients infectés ne peut être exclue. L’épidémie sévit actuellement en Guinée Conakry, au Liberia, en Sierra-Leone, au Nigeria et en RDC. Un cas confirmé d’Ébola importé de Guinée a également été déclaré au Sénégal.

 

Le virus Ébola se transmet uniquement par contact étroit avec les fluides biologiques de personnes ou d’animaux infectés vivants ou décédées. Il n’existe ni transmission respiratoire du virus ni transmission par piqûre ou morsure d’insectes. La protection des militaires déployés en Afrique et éventuellement de leur famille repose donc sur l’application de mesures simples d’hygiène et de précaution exposées dans une fiche rédigée par le service de santé des armées.

 

Télécharger la fiche «  conseils pour les militaires et leur famille »

Ébola : conseils pour les militaires et leur famille (Sept. 2014)
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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 16:55
Journée du sous-marin le 27 Novembre 2014 à Lorient

 

Source Marine Nationale

 

La journée nationale du sous-marin se déroulera le 27 novembre 2014 à Lorient sur le site de la base des sous-marins de Keroman, un lieu symbolique pour les Forces sous-marines françaises. A Lorient sont nés et ont été développés la plupart des enseignements techniques et stratégiques  qui ont permis à la France de se doter d’une force sous-marine moderne.

 

Cette année sont aussi célébrés les 50ans du sous-marin Flore exposé sur le site.

 

La journée nationale du sous-marin a été créée en 2003 par le vice-amiral d’escadre Thierry d’Arbonneau alors commandant de la force océanique stratégique et des forces sous-marines. Cet évènement commémore l’évasion le 27 novembre 1942 du port de Toulon, des sous-marins Casabianca, le  Glorieux , le  Marsouin et l’Iris, sous les bombardements allemands.  Elle vise à resserrer les liens entre les générations de sous-mariniers, rendre hommage aux victimes des accidents survenus sur les sous-marins et participer au rayonnement des Forces Sous-marines et de la marine nationale auprès de  la population.

 

Programme

 

9h30 : Messe solennelle du souvenir en l’église Saint Louis de Lorient

11h15 : Cérémonie militaire au monument aux morts, place Glotin

13h30 - 17h30 : Conférences

    René Estienne. Kéroman, histoire du site comprenant l'édification de la BSM par les allemands

    Camille Sellier : Sous-marins d'attaque français. L'escadrille des sous-marins de l'Atlantique, de la fin de la guerre à 1994

    Thierry d'Arbonneau : La dissuasion française

    Intervenant SDNCS : SNA Barracuda et les sous-marins du futur

15h : Aubade du Bagad de Lann-Bihoué

 

Toute la journée, expositions sur les forces sous-marines (thèmes : "des sous-marins classiques aux sous-marinss nucléaires" "De Kéroman à nos jours"), stands exposants (DCNS réalité virtuelle, marcophilie, "Salon du livre" sur le thème des forces sous-marines, présentation des forces et métiers de la Marine nationale foyer et cercle, atelier "oreilles d'or". Visite du sous-marin Flore et du musée du sous-marin, visites guidées de K3.

Journée du sous-marin le 27 Novembre 2014 à Lorient

Histoire du 27 novembre 1942

 

Cette date est historique dans l'épopée des sous-marins français.

 

Le 27 novembre 1942, l’annexion de la zone libre par l’Allemagne entraîne le sabordage de la flotte française à Toulon. Afin d'empêcher que la flotte ne tombe entre les mains de la Kriegsmarine, le capitaine de corvette Jean L’Herminier, commandant du sous-marin Casabianca, décide qu’au lieu de le saborder, son sous-marin doit s’échapper pour poursuivre le combat. Il rallie Alger, attaqué en route par des avions allemands et inquiété par un destroyer de la Royal Navy. Cinq sous-marins échappent au sabordage avec le Casabianca, l'Iris, la Vénus, le Glorieux et le Marsouin. Les deux derniers continueront la lutte au côté des Alliés.

 

source la-flore.fr

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 16:55
Suivez le Service de Santé des Armées sur twitter

 

07/11/2014 BCISSA - DCSSA

 

Le SSA a lancé son compte twitter officiel. Pour le suivre, abonnez-vous au compte @santearmees. Vous recevrez les tweets annonçant l’actualité du SSA (colloques, expositions, remise de décorations, de prix, partenariats, résultats sportifs, etc.)  et les reportages qui parlent du SSA.

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 15:50
Dépôt de gerbe sur la stèle dédiée aux Groupes Lourds à Elvington 9 nov 2014

Dépôt de gerbe sur la stèle dédiée aux Groupes Lourds à Elvington 9 nov 2014

 

12/11/2014 Sources : Association des anciens et amis des Groupes Lourds - Armée de l'air

 

La cérémonie annuelle de commémoration du Souvenir s’est déroulée, dimanche 9 novembre 2014, au Allied Air Forces Memorial d’Elvington (Angleterre).

 

À cette occasion, près de 400 représentants des forces aériennes françaises, canadiennes, australiennes et britanniques étaient réunis.

 

Des vétérans français des «Groupes Lourds» assistaient également à la cérémonie, en cette année marquant les 70 ans de leur création. De juin 1944 à octobre 1945, les groupes de bombardement lourd II/23 «Guyenne» et I/25 «Tunisie» ont stationné sur la base de la Royal Air Force (RAF) à Elvington. Ils furent les deux seuls français de la Seconde Guerre mondiale. Ils payèrent un lourd tribut. Au total, 21 avions furent abattus et 216 aviateurs tués, l’équivalent d’un sur deux.

Dépôt de gerbe sur la stèle dédiée aux Groupes Lourds à Elvington 9 nov 2014 - Photo Lionel Chatard

Dépôt de gerbe sur la stèle dédiée aux Groupes Lourds à Elvington 9 nov 2014 - Photo Lionel Chatard

Retrouvez ci-dessous le témoignage d’André Hautot, mitrailleur sur Halifax, avion à partir duquel les Groupes Lourds ont opéré.

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 13:55
photo musée du sous-officier

photo musée du sous-officier

 

12/11/2014 Victor POULAIN - Armée de Terre

 

Le musée du sous-officier, à Saint-Maixent l’École, ambitionne d’obtenir le label « Musée de France » à l'horizon 2020. Pour ce faire, une importante opération de travaux de rénovation et d’aménagements débutera à compter de 2017.

 

Créé en 1931 sous le nom de « Musée du Souvenir », le musée du sous-officier est aujourd’hui l’un des 15 musées de l’armée de Terre. Il retrace à la fois les évolutions et l’organisation de la formation des sous-officiers, de l’Ancien régime à nos jours, mais aussi 133 ans de vie militaire dans la garnison de Saint-Maixent l’École. Fort de plus de 2 700 m² de surface totale, dont 500 m² d’exposition permanente, le musée possède une collection de près de 10 000 objets comme des uniformes, des coiffes, des galons, et autres armes anciennes.

 

Lieu unique du patrimoine militaire et culturel en Poitou-Charentes, le musée accueille plus de 6 000 visiteurs par an, dont une part non négligeable de jeunes. Il a pour vocation de transmettre des valeurs aux nouvelles générations, à travers la mémoire du passé. Il a également pour but de donner un sens à l’engagement des élèves sous-officiers et d’expliquer au grand public le parcours de création du corps des sous-officiers.

 

Aujourd’hui, d’important travaux sont nécessaires pour que le musée, victime d’un très important dégât des eaux en 2008, puisse faire peau neuve et obtenir le label « Musée de France ». Si vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice, il vous est possible d’envoyer votre demande d’adhésion (12 € annuels) à l’association « Les Amis du Musée – le Chevron », ENSOA, Quartier Marchand, BP 50045 - 79403 Saint-Maixent-l’École.

 

Plus d’informations sur www.museedusousofficier.fr

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 13:55
HEXATRUST et le GICAT s’associent pour promouvoir la filière française de cybersécurité à l’international

 

source GICAT

 

HEXATRUST et le Groupement des Industries françaises de défense et sécurité terrestres et aéroterrestres (GICAT) ont signé une convention de partenariat le 9 octobre 2014. Celle-ci vise à promouvoir l’activité nationale et internationale des entreprises française de la cybersécurité qu’ils représentent.
 

Les acteurs français jouissent d’une notoriété et d’un savoir-faire mondialement reconnu dans le secteur de la cybersécurité, un marché de dimension mondiale assorti d’un taux de croissance de l’ordre de 10% par an, très largement supérieur à la plupart des secteurs de l’économie. Les deux groupements, Hexatrust et le GICAT, ont respectivement pu fédérer les éditeurs de logiciel de référence, les startups et les industriels français, autour de valeurs communes telles que l’innovation et l’excellence. En vue d’améliorer la visibilité des entreprises françaises de la filière cybersécurité à l’international, les deux groupements ont décidé de renforcer leur collaboration autour d’un plan d’action orienté sur le soutien à l’export.

 
Ainsi, HEXATRUST et le GICAT œuvreront ensemble sur les aspects suivants :

  • L’élaboration d’une brochure capacitaire « Cybersécurité » orientée export.

  • La structuration de la filière industrielle nationale de cybersécurité. Cette contribution se concrétisera par l’association croisée du GICAT et d’HEXATRUST à leurs groupes de travail ou cercles respectifs.

  • Un plan d’actions spécifiques au soutien du développement international à travers la participation à des salons internationaux et de chasse en meute à l’export.

Les premières réalisations concrètes seront visibles dès 2015.
 
 « Le développement à l’export fait partie des priorités de la plupart des membres d’Hexatrust ce qui se traduit dans les chiffres puisqu’il représente 39% du volume de nos ventes soit 43 millions €. Nous avons donc tout naturellement adhéré à la proposition du GICAT d’œuvrer ensemble à l’accroissement de la visibilité de nos offres et de nos entreprises sur plusieurs marchés à la recherche d’offres alternatives européennes tels que le Moyen Orient, l’Afrique ou l’Asie du Sud Est. » salue Jean-Noël de Galzain, Président d’HEXATRUST. « Nous sommes également ravis de pouvoir entamer une collaboration avec les industriels du secteur de la Sécurité du GICAT sur les chantiers stratégiques de la filière Cybersécurité ».

 

A propos du GICAT :
Le GICAT est le groupement professionnel qui rassemble aujourd’hui près de 250 sociétés françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres : principaux maîtres d’œuvres industriels, équipementiers, systémiers et un tissu de PME dynamiques et innovantes qui constituent environ 60 % de ses membres adhérents. Le GICAT fédère l’offre du secteur, nourrit sa réflexion, représente les intérêts de la profession, promeut l’offre française et la dynamise à l’export. Pour cela il conduit une politique active d’échanges avec les principaux interlocuteurs institutionnels et industriels concernés par le domaine.
Depuis 2011, le GICAT a progressivement étendu son périmètre et ses actions au domaine de la sécurité terrestre et aéroterrestre, en cohérence avec les attentes du marché et des enjeux. Il soutient notamment activement ses membres à l’export en les accompagnant sur des salons à l’étranger et en promouvant leur savoir-faire à travers des brochures capacitaires (Gestion des foules, Situations d’urgence, etc.)

 
A propos d’HEXATRUST :
L’association HEXATRUST a été créée par Wallix, OpenTrust, Deny All, Ilex, Netheos, The GreenBow, In-Webo, Olfeo, Brainwave, VadeRetro Technology et Bertin Technologies pour proposer aux entreprises et aux organismes publics de toute taille, une gamme de produits et de services performante, cohérente et complète de sécurisation des infrastructures critiques.
Cette alliance répond aux besoins des Entreprises, des Administrations et des organisations publiques et privées de toute taille, soucieuses de bénéficier d’offres innovantes d'origine française, couvrant l’ensemble de leurs besoins en matière de sécurité informatique. Forts de leur implantation sur le marché européen, les membres d’Hexatrust ont également pour ambition d’accélérer leur développement international en partageant leur expérience, leurs réseaux et leurs moyens d'accès aux marchés mondiaux.

Hexatrust agira en coopération étroite avec les organisations professionnelles, les groupements d'utilisateurs et les acteurs institutionnels qui œuvrent pour renforcer la filière de Cybersécurité et de Confiance Numérique, en soutenant le développement de PME d’innovation et de croissance, futures championnes de la sécurité des systèmes d’information.
Hexatrust comprend à ce jour 18 membres.

 

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 13:55
Cérémonie du 11 novembre 2014 - 96e anniversaire de l’armistice


12/11/2014  LTN Facchin - Armée de Terre

 

Le 11 novembre 2014 constitue le point d’orgue de l’année d’ouverture du Centenaire de la première guerre mondiale. Lors de ce 96e anniversaire de l’armistice de 1918, la France rend hommage à ceux qui, hier, sont morts au champ d’honneur et honore la mémoire, plus récente, des militaires tués en opérations extérieures. Héritiers des Poilus de 1914, nos soldats font vivre au présent les valeurs que leurs aînés ont portées sur tous les fronts de la Grande Guerre : le courage et la volonté, la fraternité d’armes, le sens du devoir et du bien commun.

 

Le chef de l’État a présidé la cérémonie du 11 Novembre à la statue de Georges Clemenceau et sur la tombe du Soldat inconnu à l’Arc de Triomphe. À ses côtés étaient présents, le Premier ministre, le ministre de la Défense, le secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, le chef d’état-major des armées, les chefs d’état-major d’armée parmi lesquels le CEMAT, le chef de l’état-major particulier du Président de la République et le Gouverneur militaire de Paris. Sur les rangs, de nombreux militaires des trois armées. Un hommage particulier a été rendu aux six militaires français morts pour la France au cours de l’année écoulée. Partout en France, les unités de l’armée de Terre ont participé aux cérémonies organisées par les communes.

 

Proposition encadré : Port du bleuet de France

L’initiative du Bleuet de France est un legs de la Grande Guerre. C’est un symbole fort de la solidarité de la communauté nationale envers ses blessés de guerre, qui demeure toujours très prégnante dans les armées. L'œuvre nationale du bleuet de France vient en aide, depuis près d'un siècle, aux soldats, anciens combattants, veuves de guerre et orphelins. Chaque année, grâce aux dons récoltés, elle prend en charge les études de plus de cent jeunes pupilles de la Nation, elle est l'un des premiers mécènes des rencontres militaires blessures et sports et participe au financement d'équipements sportifs pour nos blessés de guerre. Elle soutient également la confection des « colis de Noël ».

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 13:50
Les ministres de la Défense français et britannique ensemble pour commémorer les morts de la Grande Guerre

 

10/11/2014 Ministère de la Défense

 

Dans le cadre des cérémonies commémoratives du 11 novembre, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian s'est rendu à Londres lundi 10 novembre 2014.

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a rendu visite lundi 10 novembre 2014 à Londres à son homologue britannique M. Michael Fallon, pour un déjeuner de travail consacré aux cérémonies commémoratives du 11 novembre et à la préparation de la réunion des ministres de la défense de l'Union européenne le 18 novembre prochain. M. Fallon l'a amené à cette occasion à la Tour de Londres où il a été reçu par le Connétable de la Tour, le Général Lord Dannatt, pour aller planter ensemble les "poppies" (coquelicots) en souvenir des morts de la grande Guerre. Les honneurs ont été rendus par la compagnie F des Scots Guards.

Les ministres de la Défense français et britannique ensemble pour commémorer les morts de la Grande Guerre
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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 13:25
Le GICAT présent au Salon ExpoDefensa à Bogota

 

05/11/2014 GICAT

 

Du 28 au 31 octobre 2014, le GICAT était présent sur le Salon ExpoDefensa de Bogota (Colombie). Le Groupement a fédéré un le Pavillon France avec notamment la présence de Nexter, GAVAP ou encore CILAS.

 

Cette visibilité a permis aux industriels de rencontrer des délégations officielles (Défense et Sécurité) et mieux cerner les besoins des forces armées et forces de l'ordre de ce continent en plein développement.

 

A cette occasion, le ministre de la Défense colombien, Juan Carlos Pinzon, a officiellement annoncé le partenariat entre CORFERIAS, CODALTEC et le COGES. A partir de 2015, le COGES sera donc co-organisateur du Salon ExpoDefensa.

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 08:55
Le 6e régiment du génie fête ses 120 ans


07/11/2014  Valérian FUET - Armée de Terre

 

Du 12 au 15 novembre, près de 700 militaires investissent la ville d’Angers à l’occasion des 120 ans du 6e régiment du génie.

 

Quatre jours d’exercice en terrain libre, au cœur de la capitale angevine, durant lesquels les habitants pourront découvrir  les différents savoir-faire du génie et  de nombreux véhicules de l’armée de Terre.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 17:55
photo ECPAD

photo ECPAD

 

11.11.2014 Par Aurélia Vertaldi – LeFigaro.fr

 

«Avoir les jetons», «No man's land», «Limoger» : tout un vocabulaire est né de la Grande Guerre, témoin de ce qu'ont vécu les millions de Poilus dans l'enfer du front. Le Figaro en a décortiqué quelques perles.

 

Les tranchées de la guerre 14-18 sont devenues, au fil des années, un creuset linguistique. Des hommes de tout âge, issus de milieux socio-culturels et de régions très disparates ont chacun, à leur manière, apporté une pierre à cet édifice linguistique. Régionalismes, langues étrangères ou jargons de tous les métiers ont façonné une langue que des millions de combattants ont utilisée dans l'enfer des tranchées.

 

Suite de l’article

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 17:45
Séminaire La Corne de l’Afrique : Politique, Religion et Conflits, le 24 Novembre 2014


10/11/2014 IRSEM

 

L'Observatoire des Enjeux Politiques et Sécuritaires dans la Corne de l'Afrique, la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS) et l'Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) organisent, le 24 novembre 2014 à l'École militaire un séminaire sur le thème : "La Corne de l’Afrique : Politique, Religion et Conflits"

 
"La Corne de l’Afrique : Politique, Religion et Conflits"

- Religion et mobilisations dans la Corne de l’Afrique
- Reconfigurations étatiques sous tensions
- Interventionnismes en Somalie

Lundi 24 Novembre 2014
9h00 - 17h00

 

Programme du séminaire

 

Inscription préalable :
inscription.irsem@defense.gouv.fr

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 17:45
Paris et Tunis renforcent leur coopération pour contrer les djihadistes

 

11.11.2014 Par Marie-Amélie Lombard envoyée spéciale à Tunis – LeFigaro.fr

 

Le ministre français de l'intérieur était lundi à Tunis pour coordonner la lutte contre le terrorisme et prévenir le départ de ressortissants français ou tunisiens vers la Syrie et l'Irak.

 

La lutte contre le terrorisme était au centre du déplacement qu'a fait lundi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve en Tunisie. A plusieurs titres, Paris et Tunis sont en première ligne face à la menace djihadiste et au phénomène des départs de leurs ressortissants pour la guerre sainte en Syrie. Quelques chiffres l'illustrent. Les Français sont les plus nombreux parmi les Européens à rejoindre les rangs de l'Etat islamique ou d'Al Nosra. Au total, un millier d'entre eux ont réalisé ce projet ou tenté de le faire. Les Tunisiens forment, eux, le plus gros contingent parmi les combattants étrangers en Syrie. Selon les évaluations officielles, entre 2 000 et 3 000 Tunisiens sont concernés, parmi lesquels environ 500 ont trouvé la mort au Moyen-Orient et 500 sont revenus.

 

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 17:40
BPC Vladivostok au premier plan et en fond (près des grues jaunes) son sister-ship, le Sébastopol.

BPC Vladivostok au premier plan et en fond (près des grues jaunes) son sister-ship, le Sébastopol.

 

BRUXELLES, 10 novembre - RIA Novosti

 

La question de livraison des porte-hélicoptères Mistral construits par la France pour Moscou doit être décidée "par les parties impliquées", a déclaré à RIA Novosti une source au sein de l'Alliance atlantique.

 

Auparavant, plusieurs médias occidentaux ont rapporté qu'un groupe de congressistes américains avaient adressé une lettre au secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg invitant l'Alliance à racheter à la France les porte-hélicoptères de classe Mistral commandés par la Russie, ou à les prendre à bail.

 

"Nous pouvons confirmer que le SG de l'Otan a reçu cette lettre. Il s'agit d'une affaire concernant les parties impliquées", a indiqué l'interlocuteur de l'agence s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

 

Selon la source, l'Otan "s'attend à ce que tous les alliés adoptent les décisions au niveau national en tenant compte du contexte actuel des relations entre l'Otan et la Russie".

 

L'idée d'acheter ou de prendre à bail les bâtiments de projection et de commandement (BPC) construits en France pour la Russie avait déjà été suggérée par des congressistes américains à l'ex-secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen. Formulée fin mai, cette initiative n'a pas trouvé d'écho au sein de l'Alliance atlantique. L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Otan, Lewis Douglas, a alors déclaré que l'Alliance n'avait pas intérêt à acheter ces BPC.

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 14:56
Carte des opérations Oct. 2014 - source EMA

Carte des opérations Oct. 2014 - source EMA

 

11/11/2014 Par lefigaro.fr

 

Le projet de loi de finances rectificative, qui sera présenté mercredi, prévoirait de compenser les dépenses de l'Etat liées notamment aux interventions militaires.


Les opérations militaires au Mali, en Irak ou encore en Centrafrique sont la première cause du dérapage budgétaire que le gouvernement entend compenser par les mesures d'économies supplémentaires présentées mercredi, assurent Les Echos. Selon le site du quotidien économique, le projet de loi de finances rectificative «prévoirait de l'ordre de 2,2 milliards d'euros d'annulations de crédits cette année pour contenir l'évolution de la dépense de l'Etat». L'opération vise «à compenser le dérapage de certains budgets sous-dotés».

 

Suite de l'article

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 14:55
Onze novembre, histoire d’une commémoration nationale


source Mission Centenaire 14-18
 

Une journée particulière

À la onzième heure du onzième jour du onzième mois de la cinquième année de guerre, les armes se sont tues. Un armistice signé dans un wagon placé dans la clairière de Rethondes a mis fin à ce que l’on nomme depuis 1915 la Grande Guerre. Dans les premiers jours de novembre 1918 les autorités allemandes ont fait savoir qu’elles désiraient négocier un arrêt des combats. Le 5, le centre de radio-télégraphie de la Tour Eiffel a reçu le texte de cette demande. Le 7, les plénipotentiaires allemands passent les lignes du front pour rejoindre le général en chef des armées alliées, le général Foch. La rencontre est fixée dans un wagon-restaurant aménagé en bureau pour l’état-major de Foch en septembre 1918. La forêt de Compiègne, sur des voies de chemin de fer utilisées pour les tirs à longue portée offre un endroit discret et accessible. L’abdication de Guillaume II le 9 novembre accélère la prise de décision et le 11 novembre vers 5h20 le cessez-le-feu est signé pour une durée de 36 jours. Le texte impose aux futurs vaincus deux mesures principales : la cessation des hostilités sur terre et dans les airs, six heures après la signature ainsi que l’évacuation des pays envahis.

L’annonce du cessez-le-feu sur le front, par sonnerie de clairon, donne naissance à des scènes d’émotion, de fraternisation, d’immense soulagement. Les soldats n’osent y croire. La nouvelle à peine connue, la liesse populaire s’empare des populations urbaines. Mais cette liesse, visible sur les documents photographiques et filmés ne doit pas tromper. Plus que la joie de la victoire, c’est le soulagement que les populations expriment : soulagement éprouvé à la fin d’un conflit particulièrement meurtrier, soulagement de ne plus avoir à lire les listes de soldats morts, disparus, blessés, soulagement de ne plus attendre dans l’angoisse la visite du maire et du curé.

Dans l’après-midi, vers 16 heures, Georges Clemenceau se rend à la Chambre des députés pour présenter les conditions d’armistice. Après de longues minutes d’applaudissements d’une chambre débout, le Président du conseil, ministre de la guerre, lit la convention signée le matin même. Le « père la victoire » devient en ce jour le soldat de l’idéal et peut proclamer «…en cette heure terrible, grande et magnifique, mon devoir est accompli… ». La fin de la guerre efface le débat politico-militaire qui avait cours pendant les jours précédents la signature. Faut-il continuer le combat, chasser les Allemands de Belgique, poursuivre l’armée allemande jusque sur son propre territoire comme le préconise le président Poincaré soutenu par le général Pétain ? Faut-il tenir compte de la situation d’épuisement des soldats et des populations, mettre fin le plus vite possible au conflit comme le voudraient Clemenceau et Foch ? Le soulagement de la fin des combats est ressenti partout en Europe occidentale.

Cette date devient rapidement un enjeu mémoriel dans une république qui multiplie depuis près de quarante années allégories, symboles, lieux de mémoire.

 

Une mise en mémoire originale

En 1919, le onze novembre est commémoré à sa date dans une discrétion relative. L’année a été marquée par une immense manifestation, le défilé de la victoire, le 14 juillet autour de l’Arc de triomphe et sur les Champs Elysée. D’autre part le 2 novembre, le premier jour des morts depuis la fin de la guerre est commémoré par les familles, dans une approche intimiste et privée. Les autorités ont tenu à ces commémorations familiales, recueillement de communautés en deuil, dans un esprit consensuel.

En 1920, la République qui fête son cinquantenaire donne véritablement naissance à une commémoration à dimension nationale. Une invention commémorative, proposée dès 1916 par le président du Souvenir français, décidée par le Parlement en 1918 et liée à l’un des effets majeurs de la guerre, la disparition des corps, se met en place : la célébration du soldat inconnu, héros anonyme d’une Nation, représentant du peuple des soldats, « le fils de toutes les mères qui n’ont pas retrouvé leur fils… » comme l’affirme le général Weygand. Le lieu d’inhumation fait débat, soulignant les tensions que produit cette construction mémorielle. De nombreux républicains proposent le Panthéon pour faire de tous les Poilus à travers un seul le grand homme auquel la Patrie se doit d’être reconnaissante. L’Arc de triomphe n’est choisi qu’à la suite d’une campagne de presse. Le lieu réunit les soldats de la Révolution, de l’Empire, des guerres du XIXe siècle dans un esprit de continuité historique des conflits auxquels les armées françaises participent depuis 1792.

Les commandants des différents secteurs militaires durent exhumer le corps d’un soldat assurément français, non-identifié, dans un endroit tenu secret. Le 10 novembre huit cercueils sont placés dans la citadelle de Verdun, haut lieu de la résistance de l’armée française en 1916 et champ de bataille par lequel presque tous les régiments français sont passés selon l’organisation des roulements mise en place par le général Pétain. Il revient à un soldat de France de choisir l’inconnu qui les représentera tous. Le soldat désigné dans un premier temps étant tombé malade, le sort désigne presque « par hasard » un jeune soldat de vingt-et-un ans, engagé volontaire, originaire de Normandie, Auguste Thin, du 132ème régiment d’infanterie, dont le père avait disparu dans les combats du fort de Vaux et qui fut lui-même gazé en Champagne en 1918. En présence du ministre des pensions André Maginot, il additionne les trois chiffres de son régiment, pour choisir ainsi le sixième cercueil en déposant un bouquet de fleurs.

Le cercueil élu fut transféré vers Paris et passa la nuit Place Denfert-Rochereau, en mémoire du défenseur de Belfort lors du conflit de 1870. Le lendemain matin le cortège fit un arrêt au Panthéon pour recevoir les hommages de la Nation lors d’une allocution de Poincaré au pied d’un bâtiment qui accueillit en même temps une châsse contenant le cœur de Gambetta, fondateur de la République cinquante ans plus tôt. Puis le cortège se rendit vers l’Arc de triomphe traversant Paris devant une foule immense. Déposé dans une chapelle ardente du monument, le soldat inconnu ne fut inhumé que le 28 janvier 1921. A l’Arc de triomphe, le soldat inconnu rejoint ceux de la Révolution française, ceux du premier Empire, ceux des conquêts coloniales, mêmes soldats citoyens portant au-delà des frontières les valeurs de la France, des Droits de l’Homme. Deux années plus tard le 11 novembre 1923, André Maginot, lui-même ancien combattant mutilé, alluma la flamme pour la première fois au son de la marche funèbre de Chopin.

 

L’hommage aux morts

Pour autant, en 1920, le 11 novembre n’était pas encore un jour férié. Le combat des anciens combattants allait durer encore deux ans pour faire de ce jour une journée entièrement dédiée à la commémoration de leurs camarades morts, disparus mais aussi commémorer les sacrifices de tous ceux qui étaient rentrés, vivants certes mais blessés, gazés, psychologiquement détruits et que la société en reconstruction ne parvenait pas à reconnaître, à intégrer. Le Parlement, trouvant que le nombre de jours fériés était déjà trop important refusa, discuta, ergota. Les associations d’anciens combattants finirent par décider députés et sénateurs à voter le 24 octobre 1922, le caractère chômé et commémoratif de la journée. Donc quatre années après la fin des hostilités, la France décida de se donner une journée nationale pour honorer ses morts. Les rituels de commémoration qui se mirent en place lors de cette journée en soulignent le caractère particulier. La Nation réunie se recompose dans chaque commune lors du cortège processionnaire qui de la maison communale rallie le monument aux morts souvent fraîchement inauguré. Les autorités, les familles des soldats tués, les anciens combattants, les enfants des écoles puis la population structurent des familles symboliques dans une cérémonie qui emprunte beaucoup aux rites funéraires. Une sonnerie aux morts arrivée tardivement en 1932, un appel des noms ponctué à chaque identité par la formule forte : « mort pour la France ». Mais au-delà des discours prononcés par les autorités locales, du mot du gouvernement toujours centré sur la valeur d’exemplarité du sacrifice et la nécessité de ne pas le rendre vain en lui donnant du sens et en poursuivant l’œuvre des poilus décédés, ce qui est sans doute le plus original et le plus important c’est la place particulière occupée par les drapeaux. Alors qu’ils symbolisent la Nation, des principes comme liberté, égalité, fraternité et qu’ils sont les objets de l’hommage dans les autres fêtes nationales dont le 14 juillet, ici ils s’inclinent montrant que c’est la Nation qui rend hommage aux morts. Si le 11 novembre est une journée commémorative qui a réussi, selon les termes d’Antoine Prost c’est parce que cette journée rend hommage non à des principes mais à des hommes, citoyens d’un Etat sauvé par leur sacrifice. Ainsi furent fixés durablement les  rituels commémoratifs du 11 novembre.

Dans les années qui suivirent, le 11 novembre trouva sa place comme date mémorielle fondamentale. La seconde guerre mondiale lui donna une dimension nouvelle. Suite aux interdictions prononcées par les autorités allemandes et françaises de procéder à des manifestations commémoratives en 1940, de trois à cinq mille étudiants et lycéens manifestent à Paris. Acte de résistance fortement réprimé avec de multiples blessés et des arrestations, cet événement fut rapidement connu par les résistances extérieures, relaté notamment par Radio-Londres. Le 11 novembre trouva à la sortie de la guerre une place associant les morts des deux guerres. En 1944, Winston Churchill et le général de Gaulle célèbrent les cérémonies du souvenir dans la capitale d’un pays qui n’est pas encore totalement libéré. L’année suivante, le chef du gouvernement provisoire utilise le 11 novembre pour honorer les morts résistants de la seconde guerre mondiale. 15 Français, hommes et femmes, représentant différentes armes mais aussi des prisonniers, des déportés morts pour la France furent portés le 10 novembre aux Invalides puis le lendemain conduits à l’Arc de triomphe pour présentation à la foule puis au Mont Valérien, leur dernière demeure, comme s’il rejoignaient les morts de la Grande Guerre faisant de cette période 1914-1945 une sorte de guerre unique.

Depuis 1945, les cérémonies du 11 novembre sont mises au service de la mémoire, de la paix et progressivement à celui de la réinsertion dans la Nation de ceux que la mémoire avait exclus, montrant que si ces soldats morts furent unis dans une communauté de destin, ils n’en formaient pas moins un corps social hétérogène unis par des valeurs au nom desquelles ils consentirent à se sacrifier pour donner tout son sens à la Nation.

 

Bibliographie sélective

AUDOIN-ROUZEAU Stéphane et PROCHASSON Christophe (dir.), Sortir de la Grande Guerre, le monde et l’après-1918, Paris, Tallandier, 2008

AUZAS Vincent, La commémoration du 11 Novembre à Paris : 1919-2012, thèse de doctorat en histoire, 2013

CABANES Bruno, La victoire endeuillée. La sortie de guerre des soldats français (1918-1920), Paris, Seuil, 2004

CRIVELLO Maryline, GARCIA Patrick, OFFENSTADT Nicolas, La concurrence des passés. Usages politiques du passé dans la France contemporaine, Aix en Provence, Presses universitaires de Provence, 2006

DALISSON Rémi, 11 Novembre, Du Souvenir à la Mémoire, Paris, Armand Colin, 2013

FERRO Marc, Le 11 novembre 1918, Paris, Perrin, 2008

WINTER Jay, Entre deuil et mémoire. La Grande Guerre et l’histoire culturelle en Europe, Paris, Armand Colin, 2008

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 13:55
Le CEMA s’adresse aux attachés de défense étrangers

 

07/11/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Le 6 novembre 2014 à l’Ecole militaire, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est exprimé devant les attachés de défense (AD) étrangers en poste à Paris à l’occasion du séminaire annuel qui leur est destiné.

 

Le CEMA a ouvert le séminaire avec un point sur les opérations. Il a fait part de son constat d’une situation sécuritaire qui se dégrade dans l’environnement proche et immédiat de l’Europe. Les menaces évoluant et se diversifiant, il a estimé qu’il est de plus en plus nécessaire de développer une logique de partage en matière de renseignement, de logistique ou encore de formation. Dans cet esprit, il a également estimé qu’il convient d’accroître les coopérations de Défense.

 

Ce séminaire a également permis d’expliquer la transformation des armées françaises aux AD et d’évoquer les deux enjeux majeurs que sont l’efficacité opérationnelle et le maintien de la cohérence capacitaire de l’outil de défense français. 

 

Enfin, le CEMA a souligné le rôle déterminant à ses yeux des attachés de défense dans les relations internationales militaires.

 

Le CEMA s’adresse aux attachés de défense étrangers

Regroupés au sein du corps des attachés militaires, navals et de l’air (CAMNA), les attachés de défense étrangers et leurs adjoints présents en France sont au nombre de 170 et représentent 97 pays.

 

Ce séminaire a donné l’occasion d’un contact direct entre les attachés et les plus hautes autorités militaires françaises, permettant ainsi, comme l’a souligné le CEMA,  « de partager une appréciation de la situation et de contribuer à la paix par le développement de coopérations efficaces ».

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 13:55
Programme TV ECPAD spécial semaine du 11 novembre


10.11.2014 ECPAD

A l’occasion des commémorations du 11 novembre, les co-productions ECPAD sont mises à l’honneur sur les chaînes. Une occasion de voir ou de revoir plusieurs de nos séries et documentaires sur la Grande Guerre.

 

Au programme :
10 novembre
Histoire / 18.55 : La Grande Guerre des Nations “De chair et d’acier”

 

11 novembre
France 2 / 16.55 et 17.50 : Apocalypse Première Guerre mondiale “Rage” puis “Délivrance”
Histoire / 19.00 : La Grande Guerre des Nations “La mobilisation des esprits”
LCP Public Sénat / 22.00 : 1914-1918, Le sport à l’épreuve du feu

 

12 novembre
Histoire / 19.00 : Quatre hommes dans la Grande Guerre
France Ô / 20.35 : Frères d’armes

 

15 novembre
Histoire / 0.45 : La Grande Guerre des Nations “Le nerf de la guerre”

 

Et en plus, un documentaire sur la Deuxième Guerre mondiale le 13 novembre à 20.45 sur Planète + : Propaganda Kompanien, reporters du IIIe Reich

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 13:55
Aujourd'hui, le déminage est un business : un tiers des obus de 14-18 n'ont pas explosé..

 

10 novembre 2014 par Ludovic Dupin - L'Usine Nouvelle n° 3375

 

Le centenaire de la Grande Guerre n’est pas qu’une affaire de commémorations. Les conflits ont laissé des souvenirs explosifs dans le sous-sol français.

 

A chaque guerre, ses tristes souvenirs. Obus, grenades, bombes et autres engins de destruction restent encore très présents sur le territoire français, enfouis ici ou là. La guerre de 1870 a ainsi frappé le sud de Paris, quand les Prussiens ont assiégé les forts de Vanves et d’Issy-les-Moulineaux. La Grande Guerre a laissé des millions de munitions enterrées dans le nord-est : près de 30% du milliard d’obus tirés pendant le conflit n’ont pas explosé. Entre 1939 et 1945, les bombardements allemands, puis alliés, ont visé des villes et des points stratégiques (aéroport, ports, usines…). On retrouve même des boulets explosifs datant du Premier Empire !

 

Suite de l’article

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 13:55
Colloque " Espionnage et renseignement dans la première guerre mondiale " - 26 novembre 2014


07/11/2014 DMPA / IRSEM

 

L’académie du renseignement, en partenariat avec la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) et l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM) du ministère de la Défense organise, le 26 novembre 2014 à l’Ecole militaire, un colloque scientifique public sur le thème Espionnage et renseignement dans la Première Guerre mondiale.

 

Labellisé par la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, ce colloque, associant grands témoins contemporains du monde du renseignement, universitaires et chercheurs français et étrangers de renom, veut rendre hommage au métier de l’ombre qu’est le renseignement, durant une période - celle de la Grande Guerre - particulièrement riche pour son étude.

 

Inscription obligatoire avant le 21 novembre 2014 : dmpa-colloque.histoire@defense.gouv.fr

 

Invitation et programme

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 13:55
80 ans de solidarité en faveur de la communauté combattante

 

07/11/2014  Ministère de la Défense

 

Au cœur des célébrations du centenaire de la Grande Guerre, le Bleuet de France, Fleur Française du Souvenir, renaît pour redonner de l’espoir !

 

L’Œuvre Nationale du Bleuet de France est une œuvre caritative issue de la Première Guerre mondiale et dont l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) assure la gestion depuis 1991. L’histoire de la création du Bleuet de France débute à Paris, au sein de l’Institution Nationale des Invalides où deux femmes de leur temps à l’écoute des souffrances de leurs contemporains: Charlotte Malleterre (fille du commandant de l’Hôtel National des Invalides) et Suzanne Leenhardt, infirmières au sein de l’Institution, souhaitent venir en aide aux mutilés de la Première Guerre. Elles créent alors, dès 1925, un atelier pour les pensionnaires des Invalides. Ils y confectionnent des fleurs de Bleuet en tissu pour les aider à reprendre goût au travail et à la vie et subviennent ainsi, en partie, à leurs besoins grâce au produit de la vente de ces fleurs. Bientôt cette belle initiative se développe et prend une dimension nationale: la Nation veut témoigner de sa reconnaissance et venir en aide à ses hommes qui ont sacrifié leur jeunesse à défendre la France. Le Bleuet est alors choisi pour incarner le symbole national du Souvenir, la Fleur des Morts pour la France. C’est pourquoi, il est décidé à l’occasion du 11 novembre 1934, de vendre, pour la première fois, les fleurs de bleuet fabriquées par les anciens combattants sur la voie publique à Paris: près de 128 000 fleurs seront vendues! C’est une vraie réussite suivie d’une véritable reconnaissance car, dès 1935, l’État décide de la vente officielle du Bleuet chaque 11 novembre.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, en 1957, l’État crée un deuxième jour de collecte chaque 8 mai. Aujourd’hui encore, à l’occasion de ces deux journées commémoratives, l’Œuvre Nationale du Bleuet de France organise des collectes sur la voie publique dans toute la France grâce à son réseau de 20 000 bénévoles. Les fonds collectés permettent de contribuer au maintien à domicile des anciens combattants et de leurs veuves, de participer au financement des études des pupilles de la Nation, mais encore de soutenir des militaires gravement blessés en opérations extérieures ou d’accompagner les familles endeuillées de nos soldats. Le Bleuet de France avec l’ONAC-VG, est aussi l’un des acteurs majeurs de la politique de transmission de la mémoire et des valeurs républicaines aux jeunes générations. Ce soutien se concrétise par le financement sur le plan national ou local de centaines de projets mémoriaux.

Plus que jamais, le Bleuet de France a besoin de votre appui pour promouvoir ses valeurs de mémoire et de solidarité.

Source: Bleuet de France

________

 

Pour en savoir plus :

Bleuet de France : www.bleuetdefrance.fr  

Le Bleuet en vidéo : www.youtube.com

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 13:55
Exercice Angers 2014 : le 6e RG au cœur de sa ville


07/11/2014 Valérian FUET - Armée de Terre

 

Du 12 au 15 novembre, près de 700 militaires investissent la ville d’Angers dans le cadre d’un entraînement opérationnel en terrain libre. L’occasion pour le 6e régiment du génie de mettre en œuvre et de partager ses différents savoir-faire techniques et tactiques avec la population angevine.

 

Tout au long des quatre jours, différents ateliers ouverts au public seront conduits dans l’agglomération angevine et ses environs :

 

Carte exercice Angers 2014 (format pdf, 2 MB).

 

Inscrit dans le cadre des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale et du 120e anniversaire de la création du 6e RG, l’exercice proposera également différentes animations ouvertes au public :
-    des ateliers pédagogiques au profit des écoles (du 12 au 15 novembre : Place Leclerc) ;
-    un concert de la fanfare de tradition du 6e RG (mercredi 12 – 20h30 : Grenier Saint Jean) ;
-    une conférence historique sur la grande guerre (jeudi 13 - 20h30 : Centre des congrès).


Plus d’information : www.angers.fr

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 13:55
Histoires filmées de la Grande Guerre – « Une journée calme dans la tranchée »

 

10.11.2014 ECPAD
 

Au lendemain de la bataille de la Marne, fin septembre 1914, les fantassins improvisent une défense en creusant des trous, qui, reliés entre eux, forment peu à peu un système de fortification permanent en rase campagne. La guerre de position, caractérisée par ce dispositif, dure jusqu’au printemps 1918, marqué par plusieurs offensives et la reprise de la guerre de mouvement. Ainsi, durant ces quatre années, les soldats construisent des tranchées, des plus simples au plus élaborées, s’y protègent, y surveillent l’ennemi également terré dans les tranchées d’en face, au-delà du no man’s land, tentent de parer les bombardements et les sapes, lancent des assauts en franchissant ses parapets. Surtout, la tranchée devient le lieu de vie du combattant : il y mange, dort, s’ennuie, s’occupe comme il peut, se lave, se soigne, se repose malgré le froid, la pluie, la peur…

Les images de tranchées, presque exclusivement filmées du côté français, abondent dans les films de la SCA-SPCA. Le montage présenté ici, réalisé à partir de ces documents d’archives, a choisi de ne montrer que des moments de calme, propices à la prises de vue voire à la mise en scène : l’approvisionnement, les repas, la toilette, la lessive, l’entretien des armes, un exercice d’assaut et d’alerte aux gaz.

Au mois de décembre, vous pourrez voir un épisode consacré à la poste aux armées.

 

Voir la vidéo 

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 12:55
photo du colonel B. Heluin (Kapisa, mandat Richelieu, 2011)

photo du colonel B. Heluin (Kapisa, mandat Richelieu, 2011)

 

10.11.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Dans le cadre des Jeudis de la Défense de la Zone de défense et de sécurité Ouest, une conférence débat aura lieu le 27 novembre, à Rennes, à l'ESPE (9, rue Pierre-Legrand) à 19h. Cette conférence est intitulée: "Journalisme de guerre Entre éthique et volonté d'informer, peut-on tout dire et tout montrer ?".

 

Participeront au débat, qui sera ponctué de reportages filmés par des journalistes de guerre:
- le colonel Yves Métayer, chef de la division opérations de l'Etat-major de la zone de défense de Rennes, projeté plusieurs fois à divers postes de commandement en opérations au Kosovo, en Afghanistan et au Mali 
- le lieutenant-colonel Franck Chevallier, conseiller en communication du général commandant les forces françaises en Afghanistan en 2013,
- et le rédacteur de ce blog (j'interviendrai en tant que journaliste du service Politique d'Ouest-France et d'animateur de Lignes de défense).

 

S'inscrire avant le 25 novembre 2014 à la cellule communication ZDS Ouest au 02 23 35 25 18

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