23/06/2014 Sources : EMA
Le 12 juin 2014, le général d’armées Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a rencontré ses commandants interarmées (COMIA) : officiers généraux de zone de défense et de sécurité (OGZDS), commandants de zones maritimes (CZM) et commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA).
Il a axé son message sur les opérations et la transformation des armées.
Il a tout d’abord souligné l’importance des missions opérationnelles réalisées dans le cadre du territoire national. A cet égard, il a tenu à saluer l’action de nos forces qui assure au quotidien la sécurité de nos ressortissants et la préservation de nos intérêts nationaux, en métropole comme outremer. Dans ce cadre, il a rappelé toute la place que tient et doit continuer à tenir le soutien dans ce dispositif. C’est à cette fin qu’il a appelé les COMIA à participer à l’optimisation de la nouvelle organisation du soutien en faisant valoir leur créativité.
Le général de Villiers est ensuite revenu sur les grands enjeux opérationnels du moment, plus particulièrement sur la prise en compte régionale de la menace terrorise dans la bande sahélo-saharienne (BSS), ainsi que l’engagement des armées françaises dans le rétablissement de la sécurité en république Centrafricaine (RCA). Il a également évoqué la situation en Ukraine avant de faire un point sur les forces prépositionnées, pivots de nos engagements opérationnels.
Concernant la transformation, le CEMA a réaffirmé la mobilisation des armées, directions et services pour mettre en œuvre le projet « Cap 2020 » dans le cadre budgétaire préservé de l’actuelle LPM. « Le Président de la République a confirmé l’engagement de la Nation vis-à-vis de la LPM. C’est une bonne nouvelle pour les armées […] Mais, le combat budgétaire n’est pas terminé : c’est un combat de longue haleine, que nous gagnerons pied à pied, année après année, un combat que nous devons mener ensemble, chacun à notre niveau ». C’est dans cet esprit qu’il a clôturé son allocution en rappelant que les valeurs d’unité, de combativité et de détermination qui animent le soldat en opération sont aussi celles qui permettront à chaque militaire d’accompagner la transformation des armées vers leur nouveau modèle.
Les COMIA
En métropole, les COMIA se répartissent entre les OGZDS, les CZM et le CDAOA.
Dans le cadre de l’organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD), les sept OGZDS (Nord, Est, Ouest, Sud-Ouest, Paris, Sud et Sud-Est) sont chargés, en liaison avec les autorités préfectorales, de la préparation et de la gestion des crises sur le territoire national. Ils assurent également le contrôle opérationnel des unités engagées en missions intérieures et sont responsables de la mise en œuvre, sur décision du gouvernement, de tout ou partie des mesures de défense opérationnelle du territoire (DOT) dans leurs zones. Enfin, les OGZDS exercent des responsabilités au titre de l’organisation interarmées du soutien (OIAS) à l’exception de l’OGZDS Sud et Nord. Dans ces dernières deux zones, le soutien est respectivement pris en compte par l’OGZDS Sud-Est et Nord-Est.
Les commandants de zone maritime (CZM) sont chargés de la défense maritime du territoire au sein de leur zone maritime. Ils agissent depuis les trois bases navales métropolitaines (Brest, Toulon et Cherbourg).
Le COM DAOA est, quant à lui, responsable de la veille permanente et de l’intervention dans l’espace aérien national, ainsi que de la planification, de la conduite et du suivi des opérations aériennes. Le commandement est implanté sur la base aérienne de Balard ; son état-major est basé à Lyon.
Hors territoire métropolitaine, les commandants des forces de souveraineté (COMSUP), basés aux Antilles, en Polynésie française, en Nouvelle Calédonie et dans la zone sud de l’océan Indien sont chargés, sous l’autorité du CEMA :
- d’assurer la protection du territoire français et des intérêts de la France ;
- de contribuer au maintien de la souveraineté de l’Etat français dans la zone économique exclusive ;
- de soutenir l’action de l’Etat dans les départements et collectivités d’outre-mer (soutien aux missions de service public, soutien aux populations, etc.) ;
- de constituer des points d’appui pour lancer ou conduire des opérations éloignées de la métropole ;
- de mettre en œuvre la coopération militaire bilatérale avec les pays de leur zone de responsabilité.
Dans les outre-mer ces responsabilités sont exercées sous l’autorité des commandants supérieurs ou COMSUP.