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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 10:55
Vol en formation de Mirage F1

Vol en formation de Mirage F1

 

23 juin Aeroobuzz.fr

 

L’armée de l’air annonce que le 23 juin 2014, aux alentours de 11h00, lors d’une mission d’entrainement en basse altitude au sud de Grenoble, l’avion en position de leader d’une patrouille de Mirage F1 de l’armée de l’air a percuté une ligne à haute tension.

 

L’appareil, qui avait décollé de la base aérienne 118 de Mont de Marsan été contraint à un atterrissage de précaution sur la piste de l’aéroport de Grenoble – Isère. Le pilote est indemne et son équipier a rejoint sa base d’origine.

 

Une enquête visant à déterminer les circonstances de cet incident est en cours.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 21:55
L'entrée de l'Etat dans le capital d'Alstom valide l'offre de GE

 

23 juin 2014 par  Pascal Coutance - electroniques.biz

 

Ce week-end, un accord signé avec le groupe Bouygues permettra à l'Etat français de devenir le principal actionnaire d'Alstom à hauteur de 20% de son capital. Cet accord valide du même coup le rachat de l'activité Energie du groupe français par le géant américain General Electric et permet au gouvernement de "contrôler" cette activité jugée stratégique.

 

Ce weed-end, le groupe Bouygues et l'Etat français ont signé un accord qui permettra à ce dernier de devenir le principal actionnaire d'Alstom qui détiendra 20% de son capital. Par ailleurs, l'accord prévoit que Bouygues cède également à l'Etat son droit de vote au conseil d'administration, et cela sans attendre le rachat d'actions.

 

Grâce à cet accord signé après d'âpres négociations, c'est du même coup le rachat de l'activité Energie d'Alstom par le géant américain General Electric qui s'en trouve validé, le gouvernement français étant finalement favorable à l'offre de GE à condition justement de prendre part au capital du groupe français.

 

L'accord semble avoir les faveurs des quatre acteurs de cette saga politico-industrielle puisque chacun y trouve son compte : Bouygues n'a pas bradé ses actions Alstom malgré l'insistance du gouvernement (l'Etat se donne 20 mois pour procéder à ce rachat d'actions auprès de Bouygues ou sur le marché) ; Alstom voit le projet auquel il a toujours été favorable se concrétiser ; GE met la main sur l'activité Energie d'Alstom sans surenchérir ; l'Etat français garde un certain contrôle sur cette activité jugée sensible en entrant au capital d'Alstom.

 

Par ailleurs, hier, à la télévision, Arnaud Montebourd a assuré que les 27 sites français seront préservés et que 1000 emplois seront créer d'ici à trois ans.

A suivre donc...

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 20:55
Review / Bilan Eurosatory 2014

 

by Coges - Eurosatory

 

Eurosatory 2014, the Land and Air-land Defence and Security Exhibition was held in Paris from June 16th to 20th 2014.
An exhibition of international dimension emphasized by the presence of six new countries, Eurosatory 2014 met the expectations of many professionals and governmental players.

Eurosatory remains the first global meeting for land and Air-Land defense. During this edition, the exhibition also confirmed it’s now-established implication in the areas of homeland security, civil security and safety of companies with the presence of many visitors and delegations involved in those sectors, of several Interior Ministry entities and over 50% of exhibitors offering various security solutions.

Presenting, as usual, a wide selection of materials and systems on show, an unrivalled number of exhibitors and the widest exhibition area, Eurosatory maintains its position as the international leader and appears as the major event for new products and innovations. From year to year Eurosatory improves its already complete cover of the Land and Air-land Defence and Security industries, imposing itself ever more as the event of reference.

 

Some figures that confirm the success of Eurosatory 2014:
 
Total area: 175,523 m²
1,504 exhibitors from 58 countries, 69% international
55 770 visitors
707 journalists
172 Official Delegations / 88 countries, 3 International Organizations.

 

 

 

 

Save the date !

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 18:55
Hercule V3 photo RB3D

Hercule V3 photo RB3D

 

20/06/2014 Par Julien Bergounhoux

 

Le premier exosquelette français, Hercule, est exposé en ce moment au salon Eurosatory 2014 par son fabricant RB3D. Il est décliné en deux versions : l'une civile, à destination de l'industrie, et l'autre militaire, développée en partenariat avec la DGA et conçue pour déployer plus de puissance et procurer une meilleure protection aux forces armées.

 

RB3D, une PME bourguignonne spécialisée dans l’assistance à l'effort, a présenté le prototype de la version militaire de son exosquelette Hercule au salon Eurosatory 2014. Aurélie Riglet, chef de projet exosquelettes chez RB3D, était présente sur place et nous en a appris un peu plus sur ce projet innovant 100 % français.

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 18:55
Nware recrute une VP Alliances pour développer son activité cyberdefense

 

20.06.2014 distributique.com

 

L'intégrateur français spécialisé dans les infrastructures accueille Evelyne Bourderioux en tant que vice-présidente Alliances. A ce poste nouvellement créé, sa mission se concentrera principalement sur le développement de l'activité Cyberdefense de Nware.

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 18:54
Défense. Le Salon de l'armement bien morose

 

20 juin 2014 Philippe CHAPLEAU – Ouest-France

 

À Eurosatory, le Salon de l'armement terrestre, les exposants tentent d'ignorer la crise qui touche les budgets militaires.

 

La signature de deux ou trois beaux contrats très médiatisés ne doit pas cacher la réalité : le marché de l'armement et de la sécurité est touché de plein fouet par la crise économique et la fin des grandes opérations en Irak et en Afghanistan.

 

Eurosatory, qui se tient jusqu'à ce soir à Villepinte (Seine-Saint-Denis), est, à ce titre, une double vitrine : de la morosité budgétaire d'une part, de l'inventivité technologique et commerciale d'autre part. Ainsi, le fabricant américain de blindés Oshkosh a eu beau présenter son tout nouveau blindé M-ATV et sa variante destinée aux forces spéciales, il n'a pas réussi à faire oublier ses mauvais résultats et le licenciement de centaines d'employés.

 

Baisse du budget

 

Globalement, tous les fournisseurs d'équipements et de services américains sont en récession. La faute à la baisse du budget de la Défense, aux retraits d'Irak et d'Afghanistan qui font chuter les commandes des armées américaines. Face à cette crise, les industriels ont pris des mesures pour défendre leurs revenus et leur compétitivité : suppression d'emplois, ventes de filiales en mauvaise santé, fusions..., et recherches de nouveaux marchés.

 

Clairement, les ambitions sont dirigées vers l'Afrique et l'Asie, théâtres de crises en cours ou anticipées, ainsi que vers les opérations onusiennes de maintien de la paix. « Là, il y a encore de l'argent », résume l'un des dirigeants de SGF, entreprise française spécialisée dans la formation militaire. D'autres groupes tricolores ont créé des filiales à Washington pour être au plus près des centres de décisions. « Mais il n'y aura pas des contrats pour tout le monde », a prévenu le patron de DynCorp (17 000 employés), entreprise spécialisée dans le soutien militaire et sécuritaire.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 18:40
Un nouveau VTT ukraino-canadien présenté au salon Eurosatory-2014

 

19.06.2014 by Denys Kolesnyk - info-news.eu

 

Le Bureau d’Etat de design de Kyiv « Loutche » (Ukraine) en coopération avec le canadien « STREIT Group » a présenté un nouveau VTT VARAN-APC au selon Eurosatory-2014. Le système « Sarmate » de fabrication ukrainienne est installé sur ce VTT.

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 18:30
Stand MBDA

Stand MBDA


22 juin 2014 ambafrance-kw.org

 

Une délégation koweïtienne du ministère de la Défense a assisté à l’ouverture du salon EUROSATORY, le plus grand salon international de la défense et de la sécurité terrestre et aéroterrestre qui s’est tenu à Paris du 16 au 20 juin 2014.

 

Au cours de cette cérémonie d’ouverture qui a eu lieu en présence du ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian, la délégation conduite par le vice chef d’état-major des armées koweïtiennes, le général de corps d’armée Mohamed Khaled El Koudor et composée de sept officiers a rencontré les industriels de l’armement français et étrangers.

 

Ceux-ci ont des entretiens avec les autorités militaires françaises.

 

Reportage photos

stand Nexter Systems

stand Nexter Systems

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 17:55
Watchkeeper (Thales) - PatroWatchkeeper (Thales) - Patroller (Sagem Safran) ller (Sagem Safran)

Watchkeeper (Thales) - PatroWatchkeeper (Thales) - Patroller (Sagem Safran) ller (Sagem Safran)

 

 

20/06/2014 Par France 3

 

Au salon Eurosatory de Paris, l'un des plus grands salons d'armement au monde, les drones tactiques ont la cote. Le ministère de la Défense devrait lancer un appel d'offres à la fin juin.

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 17:54
e-vigilante photo EOS Innovation

e-vigilante photo EOS Innovation

 

18.06.2014 electronique-eci.com


EOS Innovation, entreprise française spécialisée dans la robotique mobile de surveillance, présente au salon de la sécurité IFSEC International à Londres son robot de surveillance e-vigilante.

 

Intelligent et autonome, le robot de surveillance e-vigilant est idéal pour la surveillance des entrepôts et des sites industriels couverts. Il représente une solution de sécurité rentable qui permet d'optimiser les affectations de vigiles et d’améliorer la réactivité sur le terrain. Ce robot vient en complément de la surveillance humaine. Il agit en tandem avec un opérateur de télésurveillance qui garde la main sur les prises de décision lorsque le robot détecte une situation inhabituelle. Il peut aussi bien effectuer des patrouilles au hasard ou effectuer une ronde préprogrammée par l’exploitant du site concerné.
Equipé d’une caméra de vidéosurveillance haute résolution et rotative à 360°, l’e-vigilante transmet et enregistre les données audio et vidéo en temps réel, dès qu’un incident survient. Si tel est le cas, l’opérateur de télésurveillance prend le contrôle du robot à distance via une interface très simple d’utilisation. Le robot dispose de nombreux moyens de dissuasion tels qu’une alarme stridente et des haut-parleurs, qui peuvent être utilisés à distance par l’opérateur pour prévenir ou empêcher un vol.

 

Caractéristiques techniques de l’e-vigilante:
- Circule jusqu’à 10km/h
- Autonomie de batterie de 10 heures
- rechargement automatique sans action humaine
- Hauteur : 50 cm, largeur: 75 cm
- Poids : 50 kg
- Laser longue portée pour détecter les intrusions
- Caméra haute résolution pour transmettre des informations en temps réel vers l’opérateur de télésurveillance
- Coque robuste et résistante aux chocs
- Détection à 360°

 

Entièrement développé par EOS Innovation, ce robot a déjà convaincu par ses tests pilotes réussis dans de grandes entreprises industrielles françaises. L’e-vigilante entre aujourd’hui en phase de commercialisation et laisse présager un bel avenir dans un marché de la sécurité industrielle en plein essor. Pour David Lemaitre, fondateur et PDG d’EOS Innovation, " ce robot dispose d’un potentiel énorme dans le marché de la sécurité. e-vigilante est une solution de surveillance unique qui permet de réduire de manière significative les coûts et les aléas liés à la sécurité traditionnelle. "
 

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 17:50
Le groupe Arelis remporte un contrat Airbus Defence & Space

 

18 juin 2014 par  Jacques Marouani - electroniques.biz

 

Arelis va développer un système constitué de baies RF et de leur pilotage pour des applications liées à la défense.

 

Expert français dans les secteurs de l’aéronautique et de la défense, le groupe Arelis vient d'annoncer la signature d’un contrat avec Airbus Defence & Space pour le développement de cartes électroniques, la conception de sous-ensembles ainsi que la fabrication et l’industrialisation de 4 modèles de baies différentes réalisant des fonctions de numérisation et de synthèse de fréquence.

 

Le groupe français réalisera, de plus, pour fin 2014, l’étude et les essais thermiques pour une baie ainsi que l’étude du rayonnement électromagnétique.

 

Membre du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) et de Normandie Aerospace, le groupe français dispose d’une expertise de plus de trente ans dans ce secteur. Il dispose notamment d'un site, en Région Midi-Pyrénées, expert en traitement de signal et hyperfréquences pour des applications de télémesure et de transmission de données.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 17:50
Titus - photo Nexter Systems

Titus - photo Nexter Systems

 

20 juin 2014 Par Hassan Meddah – Usine Nouvelle



En marge du salon Eurosatory, le directeur général délégué de Nexter Systems, prône une stratégie de rapprochement à l’échelle européenne pour son groupe. Il y a des synergies possibles avec les allemands RheinMetall et Krauss-Maffei ou encore l'italien Oto Melara.

 

L'Usine Nouvelle - De quel plan de charge disposent vos usines de Roanne et de Bourges?

 

Jean-Patrick Baillet - Nous ne sommes ni à crouler sous la charge, ni à bâtir des plans sociaux ou des plans de sauvegarde de l’emploi. La charge industrielle de Roanne et de Bourges est assurée pour 2014 avec la livraisons des derniers VBCI (véhicules blindés de combat d'infanterie, ndlr) à l'armée française. Elle sera vraisemblablement plus hypothétique en 2015.

Il nous faudra compter sur d'autres contrats exports - nous sommes par exemple short-listés au Danemark - pour compléter 2016 et 2017. L'export a représenté l'an dernier 30% de nos prises de commandes, et ce sera de l'ordre de 50% cette année. C’est une situation satisfaisante dans l’industrie en France en 2014. L'ère des arsenaux où l'on avait une vision à cinq ans et plus est révolue. 

 

Au niveau mondial, comment évolue le marché du véhicule blindé ?

Le besoin des armées évolue parce que les conflits modernes évoluent. Le scénario historique c’était le déboulé de chars russes dans les plaines de Champagne, auxquels il fallait faire un contrefeu. Aujourd’hui, c’est plutôt de rentrer dans des villes et d’éviter le tir du snipper caché au quatrième étage. Dans le premier cas, vous avez besoin d’une puissance de feu à l’horizontale qui perce du blindage de 30 cm d’épaisseur. Dans le second, vous avez besoin d’un véhicule capable de franchir des barricades improvisées, de tirer à 60° vers les étages, et de résister à l’agression d’IED (engins explosifs improvisés, ndlr).

D'où des véhicules plus légers, modulaires, plus mobiles, intégrant beaucoup plus de capteurs pour prévenir des agressions ennemies. Quand il n'y a qu'une poignée de fabricants dans le domaine des chars blindés, il y a environ une cinquantaine d'acteurs dans les blindés légers. Chacun se positionne sur des niches pour se différencier. Dans ce segment, nous avons par exemple conçu il y a cinq ans le 4x4 de type Aravis sur le segment du véhicule ultra-protégé. Nous positionnons aujourd’hui le Titus sur le créneau de véhicules très manœuvrant, à fort emport

 

N'y a t-il pas un risque que le marché des blindés devienne un marché de commodité ?

Il ne faut pas réduire le blindé à son habitacle renforcé, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. La puissance de calcul et de traitement d’informations que vous trouvez dans ce type de véhicule est à peu près équivalente à celle d’un hélicoptère moderne ou d'un avion. Les systèmes de tracking des cibles en milieu terrestre sont plus sophistiqués car les cibles peuvent s’arrêter et faire demi-tour instantanément. Par ailleurs, la sollicitation en termes de vibrations et de contraintes thermiques de l’électronique dans un véhicule terrestre est bien supérieure à celle que subit un aéronef. 

 

Votre filiale Munitions vient de se renforcer avec les acquisitions des sociétés Mecar et Simmel du groupe Chemring. Pour quelles raisons ?

Il faut environ quinze ans pour développer un nouveau système d’armes, et Nexter consacre déjà près de 20% de son chiffre d'affaires à la R&D pour maintenir au meilleur niveau toutes les technologies intégrées dans un tel système. Aujourd’hui, l'échelle d’activités du groupe est un facteur de pérennité. Notre activité "munitions", soit jusqu’à présent 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, était vouée à un repli progressif sur des niches car nous n’aurions pas été capables, vu notre taille et le cash flow dégagé, de maintenir nos efforts dans tous les domaines technologiques munitionnaires, notamment la précision, l’insensibilité et la propreté des munitions. Avec ces acquisitions, le pôle Munitions affiche un chiffre d'affaires d'environ 350 millions d'euros et rejoint le groupe des trois grands munitionnaires européens : BAE, Namo et Rheinmetall. 

 

Etes-vous favorable à une consolidation dans le domaine des blindés?

Aujourd’hui, deux grands groupes internationaux General Dynamics et BAE/United Defense dominent le marché de l’armement terrestre avec un chiffre d'affaires supérieur à 3 milliards d’euros. Avec des ventes trois fois inférieures, Nexter ne pourra pas indéfiniment suivre. Soit nous décidons de nous replier et de devenir le champion de telle ou telle niche, soit nous voulons rester un acteur global et alors l’effet de taille est incontournable. C’est l’objet de notre cible stratégique de recherche de partenariats. 

 

Quels seraient les avantages d'un rapprochement?

Il y a clairement des synergies potentielles avec les industriels qui ont des positionnements analogues aux nôtres, par exemple les allemands RheinMetall et Krauss-Maffei ou encore l'italien Oto Melara. Ils ont le même métier que nous. Les économies d’échelle seraient évidentes, nous mutualiserions les investissements et nous consoliderions les empreintes commerciales.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 16:55
Thales provides effective protection for our troops, wherever they are in the world

 

230.06.2014 Thales

 

Thales has one objective: to design effective solutions to counter the threats

Protecting forces in the theatre of operations calls on a wide range of technologies — some of them simple, others much more complex. Thales has many years of experience in this field and has developed some particularly innovative solutions to protect soldiers against a broad array of threats.

These threats include improvised explosive devices, or IEDs. IEDs are low-cost weapons, but they are particularly devastating. Every year, many soldiers are wounded or killed by IEDs. With its ECLIPSE product for vehicles and STORM-H for dismounted soldiers, Thales offers effective solutions to counter the threat from remote-controlled IEDs.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 16:20
A Rochefort, le pavillon DCNS flotte désormais dans la mâture de l’Hermione

 

DCNS Group

 

Porté par sa passion de la mer et son attachement au patrimoine maritime, DCNS se porte partenaire du voyage américain de l’Hermione, prévu au printemps 2015. A l’occasion des festivités marquant l’arrivée à Rochefort, via la Charente, du dernier des 26 canons de l’Hermione, Max Hoarau – directeur du site DCNS d’Angoulême-Ruelle – et Benedict Donnelly – président de l’association – ont scellé un partenariat riche de sens.

 

Samedi 21 juin, en présence des équipes de l’association et d’un large public, le 26e et dernier canon de la frégate a fait son arrivée sur la Charente, avant d’être transbordé à bord du navire. A cette occasion, Max Hoarau, directeur du site DCNS d’Angoulême-Ruelle, a fixé sur l’affût de ce canon une plaque aux couleurs de DCNS, pour symboliser le soutien que porte le Groupe au défi de l’Hermione.

Engagé dans la sécurisation et la valorisation durable des océans, DCNS a toujours eu une longueur d’avance dans la conception de nouveaux produits. Déjà, sous Louis XVI, le Groupe assurait à la France sa suprématie technologique en réalisant des vaisseaux de 74 canons qui ont longtemps été considérés comme les meilleurs au monde.

En soutenant l’aventure de l’Hermione, DCNS a souhaité rendre hommage aux savoir-faire historiques de la construction navale. Un patrimoine avec lequel le Groupe entretient une ascendance indirecte.

« Concentrés aujourd’hui sur la conception et la construction de navires de défense de hautes technologies, les collaborateurs DCNS entretiennent une passion pour la mer et ses métiers », a souligné Max Hoarau. Le soutien, exprimé en ce jour où le dernier canon est embarqué, est donc riche de sens. « Il s’agit d’abord d’un salut à notre histoire : le site de Ruelle, aujourd’hui site équipementier de haute-technologie, était autrefois une fonderie qui alimentait en canons l’arsenal de Rochefort. Mais ce partenariat est aussi un témoignage d’admiration et de fierté pour tous ces hommes amoureux de la mer qui entreprennent avec passion une aventure qui les mènera à traverser l’océan. »

Benedict Donnelly, président de l’association Hermione-La Fayette a salué cet engagement : « je remercie très chaleureusement DCNS de son soutien au voyage américain de l’Hermione, programmé au printemps 2015. Ce grand événement approche à grands pas, chaque mois compte. Nous sommes donc heureux de pouvoir compter sur de nouveaux partenaires avec qui nous partageons la passion de la mer. »

 

A Rochefort, le pavillon DCNS flotte désormais dans la mâture de l’Hermione

 

L’association Hermione-La Fayette

Depuis 1997, à Rochefort en Charente Maritime, l’Association Hermione-La Fayette pilote la reconstruction de l’Hermione, la frégate qui en 1780 emmena La Fayette en Amérique. Le projet est désormais entré dans sa dernière ligne droite, en avril 2015, l’Hermione, ce grand voilier de plus de 65 m de long, portant 3 mâts et 2 200 m2 de voilure, prendra la mer, avec un équipage de 78 hommes à son bord, pour son voyage inaugural transatlantique, sur les traces de La Fayette.

Le voyage durera près de 3 mois avec une dizaine d’escales symboliques dans les ports historiques de la côte est américaine, depuis Yorktown sa première étape, jusque Boston et pour finir Halifax au Canada.

Pour le trajet retour, la frégate est attendue à  Brest, sa première étape sur les côtes françaises, avant de rejoindre Rochefort son port d’attache à la mi-aôut.

 

DCNS : Sea the Future

DCNS est convaincu que la mer est l’avenir de la planète. Le Groupe invente des solutions de haute technologie pour la sécuriser et la valoriser durablement. DCNS est un leader mondial du naval de défense et un innovateur dans l’énergie. Entreprise de haute technologie et d’envergure internationale, DCNS répond aux besoins de ses clients grâce à ses savoir-faire exceptionnels et ses moyens industriels uniques. Le Groupe conçoit, réalise et maintient en service des sous-marins et des navires de surface. Il fournit également des services pour les chantiers et bases navals. Enfin, DCNS propose un large panel de solutions dans l’énergie nucléaire civile et les énergies marines renouvelables. Attentif aux enjeux de responsabilité sociale d’entreprise, le groupe DCNS est l’un des premiers acteurs de son secteur à avoir été certifié ISO 14001. Le Groupe réalise un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros et compte 13 600 collaborateurs (données 2013).

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 15:55
JPO au 1er Régiment de Chasseurs

 

23.06.2014 Armée de Terre

 

Les journées portes ouvertes sont l'occasion pour les régiments de l'armée de Terre de faire vivre le lien armée-nation et également de faire rayonner une unité dans sa garnison. L'organisation des JPO au 1er RCH revêt un caractère particulier, car 2014 est l'année du centenaire de la 1re guerre mondiale et dans la ville de Verdun, ville historique, cette commémoration prend tout son sens. Ces journées permettent aux citoyens européens et internationaux en visite de se souvenir du sacrifice de nos anciens et d'aller à la rencontre des militaires français aujourd'hui engagés dans la défense du territoire national et aux quatre coins du monde sur les théâtres d'opérations extérieurs.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 12:56
Clôture de la session nationale de l’IHEDN - Allocution du général d'armée Pierre de Villiers

 

23/06/2014 Allocution du général d'armée Pierre de Villiers à l'Ecole militaire, le 19 juin 2014.

 

Note RPDefense : mise en gras, soulignement et ajout des liens/tags par mes soins.

 

Mon général, mon cher Marc,

 

Mesdames, messieurs,

 

C’est un réel plaisir pour moi d’être parmi vous aujourd’hui : je garde un excellent souvenir de mon année à l’IHEDN au sein de la 56èmepromotion, la meilleure bien sûr.

 

L’IHEDN, c’est une synthèse originale, entre des auditeurs venus de tous horizons professionnels, sans s’être choisis, pour croiser leurs expériences, confronter leur réflexion, remettre en cause leurs certitudes, et avancer ensemble. Le premier atout de l’IHEDN, c’est sa richesse humaine. C’est ce creuset singulier.

Mais l’IHEDN est bien plus que cela. Il a vocation à rayonner dans notre société, pour éveiller les esprits sur les enjeux de notre défense. Le second atout de l’IHEDN, c’est son potentiel de rayonnement, et ce potentiel, c’est chacune et chacun d’entre vous.

Pour ces deux raisons, sa richesse humaine et son potentiel, mis au service de notre défense, je crois en l’IHEDN. Continuez à partager vos analyses, à créer, à proposer, à faire vivre vos réseaux !

Aujourd’hui, je ne vais pas reprendre ce que vous avez reçu toute l’année. Je voudrais plutôt vous parler de mes préoccupations de chef d’état-major des armées.

 

Outre les relations internationales militaires, qui constituent une dimension transverse de mes activités, en tant que CEMA, j’ai en réalité deux grandes responsabilités.

 

La première est opérationnelle : je suis responsable de la planification et la conduite des opérations militaires et conseiller militaire du gouvernement. A ce titre, je valide les options militaires préparées par mon état-major et les soumets à l’autorité politique, puis j’en supervise la mise en œuvre, sous l’autorité directe du Président de la République. Cette responsabilité concerne l’ensemble de nos forces, nucléaires et conventionnelles, en métropole, outremer et sur tous nos théâtres d’opération : le soleil ne se couche jamais au centre de planification et de conduite des opérations de l’état-major des armées !

 

Ma deuxième responsabilité est capacitaire. Je suis responsable de la programmation militaire, c’est-à-dire de la préparation, de la mise en condition et du soutien des capacités de nos armées, en particulier du personnel, de l’équipement et des infrastructures. C’est une responsabilité qui m’engage au présent, et vis-à-vis de l’avenir. Je suis en effet chargé d’exprimer le besoin de nos armées en termes de capacités, de m’assurer de la prise en compte de ce besoin, puis de coordonner, avec la DGA et les armées, la mise en service des capacités dans les forces.

 

Au regard de ces deux responsabilités, je constate que nous avons encore de belles armées, des armées engagées, des armées qui protègent et qui gagnent, des armées reconnues à l’international. Nos alliés saluent notre leadership et nos capacités. Je peux vous le dire : depuis 4 mois que je rencontre mes homologues européens, américains, africains, arabes et asiatiques, c’est toujours une vraie admiration pour l’audace de notre stratégie, la qualité de nos soldats, et leurs prouesses sur le terrain. Mais, dans le même temps, nos armées abordent une nouvelle phase de leur transformation, une phase délicate au regard de l’ambition, des ressources, et de la situation présente de nos armées.

 

C’est de cela, les opérations et la transformation, dont je voudrais vous parler. Mon objectif est de vous donner la photo la plus exacte possible des armées telles que je les perçois, après 4 années en tant que major général des armées, et 4 mois après avoir pris mes fonctions de chef d’état-major des armées. Je le ferai de manière concrète, en partant des faits. A travers cela, vous comprendrez ma vision et mon ambition pour nos armées.

 

***

 

Les opérations, d’abord.

Quelques chiffres, pour fixer les idées, et je m’en excuse, mais il faut bien planter le décor.

A l’heure où je vous parle, plus de 20 000 militaires sont déployés hors de la métropole, dont 7 500 dans 26 opérations extérieures, sur 4 continents et sur tous les océans. Ils y participent à la résolution des crises, à la protection des populations civiles et de nos ressortissants, et à la défense de nos intérêts. Les autres préparent et soutiennent ces opérations ou y contribuent directement, depuis nos bases prépositionnées, outremer et à l’étranger, en Afrique et aux Emirats arabes unis.

 

Dans le même temps, les armées tiennent la posture de dissuasion, protègent le territoire national et surveillent ses espaces aériens et maritimes. Elles recueillent du renseignement, contrôlent des espaces et des flux d’intérêt stratégique, et préparent les engagements futurs. En 2013, chaque jour, environ 2 500 militaires ont été engagés en permanence dans la protection du territoire national, dont environ 1 000 au titre du seul plan Vigipirate et 1500 pour les activités permanentes de protection du territoire : postures permanentes de sûreté aérienne et maritime, lutte contre l’orpaillage clandestin en Guyane, prévention des feux de forêt, et autres missions intérieures.

 

10 000 militaires en moyenne ont été engagés en opération extérieure sur les 10 dernières années, 13 500 au plus fort de l’année 2011, mais pour parer aux imprévus et agir, dans l’urgence si besoin, il faut disposer d’une réserve de forces identifiées, capables de monter en puissance à temps, et de se régénérer à temps. C’est le principe des contrats opérationnels des armées, qui définissent les capacités nécessaires à différents scénarios d’emploi ; contrats qui sont loin de se résumer à des effectifs mais qui englobent, plus largement, des capacités de projection et de soutien, notamment aériennes et navales. La réalité n’est jamais rigoureusement conforme aux probabilités, mais nos hypothèses de planification fournissent une base de travail réaliste et modulable. S’agissant du contrat dit « majeur », notre contrat le plus exigeant, nous l’avons approché en 2011, lors du pic d’activité dû au cumul des opérations d’Afghanistan, de Côte d’Ivoire et de Libye, sans oublier notre contribution à la gestion de la crise de Fukushima et à l’évacuation des ressortissants français et européens en Égypte, en Tunisie et en Libye.

 

Le volume et la nature des capacités correspondant à ces contrats intègrent le besoin de

relever les forces déployées, car les opérations modernes durent. Nous sommes au Liban depuis 1978, au Tchad depuis 1986, en Afghanistan depuis 2001. Enfin, les contrats opérationnels incluent des forces de réaction immédiate lorsqu’il faut s’engager très rapidement, en quelques heures ou en quelques jours, et d’autres forces, dont la montée en puissance peut se faire plus progressivement. Ce sont ces contrats qui déterminent le format de nos armées et les capacités nécessaires à leurs missions.

 

Plus que le nombre de forces déployées aujourd’hui, c’est leur dispersion qui met certaines de nos capacités sous tension. La multiplication des opérations impose en effet de dupliquer des capacités de renseignement, de commandement, de soutien technique et logistique, alors que plusieurs d’entre elles reposent sur des équipements et des effectifs très limités. C’est aussi le cas de certaines capacités de combat, les plus pointues, qui sont aussi souvent les plus sollicitées. Un exemple ? Les drones. Avant l’acquisition de 2 appareils supplémentaires à la fin de l’année 2013, notre capacité reposait sur 3 drones opérationnels. Il est difficile dans ces conditions d’intervenir sur deux théâtres en même temps, tout en continuant à former le personnel. Autres exemples : les linguistes arabisants, les atomiciens, les officiers d’appontage, qui ne représentent que quelques individus, pour autant indispensables.

 

Dans ce contexte, mon constat est simple : on ne peut plus prétendre tout faire, ni agir partout en même temps, avec la même intensité. Il faut être souple et adaptatif, mais il faut des objectifs clairs, hiérarchisés et réalistes.

 

D’abord, la défense du territoire national, en métropole et outremer.

C’est notre vocation première : le Code de la défense et le Livre blanc sont très clairs. C’est une mission fondamentale. Nous ne pouvons faire défaut : nous ne ferons pas défaut, c’est une question de légitimité. Nos concitoyens reconnaîtront d’autant plus la nécessité d’une défense forte et d’un budget exigeant qu’ils auront la certitude d’être eux-mêmes défendus, où qu’ils soient sur notre territoire.

La défense du territoire, c’est d’abord la dissuasion nucléaire, qui sanctuarise nos intérêts vitaux par la menace de dommages inacceptables qu’elle fait peser chez un agresseur potentiel. Notre stratégie s’appuie sur deux composantes, aéroportée et océanique, complémentaires en termes d’options et d’effets. Elle s’inscrit dans le cadre de la stricte suffisance, une stricte suffisance appréciée en fonction du contexte géostratégique et de la capacité des systèmes d’armes à causer des dommages inacceptables.

La défense du territoire, c’est aussi la surveillance de nos espaces aériens et maritimes, la police du ciel, l’action de l’État en mer. La lutte contre tous les trafics en mer est un enjeu, notamment outremer. C’est l’une des missions de notre marine. Je rappelle que la France possède la deuxième zone économique exclusive mondiale.

La défense du territoire, c’est enfin la contribution de nos armées aux plans gouvernementaux permanents et de circonstance, dont Vigipirate est le plus emblématique.

Ces missions sur le territoire national sont parfois méconnues des Français, parce qu’elles sont conduites dans la discrétion. Un exemple récent : le dispositif mis en place pour les commémorations du 6 juin, dirigé par les officiers généraux des zones de défense Paris et Ouest en coordination avec les préfets. 3 500 militaires ont été engagés, de manière complémentaire, dans des missions de contrôle terrestre, de protection des côtes et de sûreté aérienne : 2 400 pour la protection et 1 100 pour le volet mémoriel. 12 hélicoptères, 2 frégates et 1 Atlantique 2 furent également dédiés, aux côtés d’autres capacités, drones, NRBC, dont seules les armées disposent.

Votre rôle d’auditeurs de l’IHEDN est de nous aider à expliquer cet engagement sur notre territoire, auprès des élus, des administrations, des relais d’opinion et de nos concitoyens. C’est un véritable défi, dans un contexte où la communication sur les actions des uns et des autres est très concurrentielle. Je compte sur vous !

Vous le savez, la sécurité du territoire se joue aussi au-delà des frontières, dans tous les espaces – terrestre, maritime, aérien et cyber –, pour défendre nos intérêts, nos valeurs et agir aux avant-postes, avant que les menaces ne se concrétisent sur notre territoire.

 

En OPEX, une priorité : la bande sahélo-saharienne.

La lutte contre les groupes armés terroristes est notre préoccupation, et pour plusieurs années encore : cette lutte contribue très directement à la sécurité de la France et ses intérêts.

Sur la façade méridionale de notre pays, la stabilité de l’Afrique, singulièrement de la zone sahélienne, est notre première ligne de défense. Les groupes armés terroristes cherchent à déstabiliser la région, menacent directement nos compatriotes expatriés et nos intérêts économiques. Ils ont clairement désigné la France comme l’une de leurs cibles : ce sont nos ennemis, aujourd’hui les seuls au sens strict.

Depuis le lancement de Serval, en janvier 2013, nous avons remporté de réels succès : nous avons chassé les groupes armés terroristes, jusque dans leurs sanctuaires ; le Mali a retrouvé son intégrité territoriale et un gouvernement légitime. Aujourd’hui, l’ennemi est affaibli et désorganisé.

Mais il n’est pas vaincu. Il reste déterminé et dangereux. Il s’est adapté, pour défier nos capacités de renseignement, de mobilité et d’action. Et la bande sahélienne ne devient qu’une partie d’un ensemble plus vaste, avec des ramifications au Nord et au Sud : du Sénégal à Djibouti en passant par le Mali, le Sud de l’Algérie, le Niger, le Sud de la Libye et le Tchad, cet autoroute du trafic en tout genre – narco, armes, êtres humains, prosélytisme – est aussi celui du djihadisme, qui se finance ainsi. La jonction opérationnelle avec Boko Haram, au Nigéria, ou les Shebabs somaliens qui frappent à Djibouti n’est pas avérée, mais les connexions existent. Nous sommes face à un défi majeur, qui concerne la sécurité de l’Europe.

Pour cela, nous sommes en appui de la MISMA au Mali, force africaine sous résolution de l’ONU. Et les Africains sont unis pour faire front. Ils viennent de lancer un « G5 du Sahel », auquel la France est associée : j’ai été invité à la première réunion des CEMA organisée les 17 et 18 avril à Niamey. Et nous faisons de nombreuses opérations conjointes avec nos amis africains, notamment le long des frontières tchadiennes, nigériennes et maliennes. Les Africains sont pleinement conscients des enjeux, au travers de ces opérations.

Le combat change donc d’échelle, et il faut faire vite. Il se régionalise, de la Mauritanie au Tchad, de la Libye au Burkina. Ce sont des distances considérables, une échelle inédite pour nos opérations. Imaginez, du Cap Finistère à Odessa, de Copenhague à Munich : c’est cela, notre zone d’action.

Les capacités de renseignement, de surveillance et de frappe de précision sont essentielles, pour neutraliser l’ennemi, là où il est. Aujourd’hui, on a moins besoin de forces de contrôle de zone, mais plus d’unités légères, en appui des armées des pays africains concernés, et de capacités de renseignement et de frappe contre les GAT : renseignement, suivi de la cible H24, neutralisation, c’est le triptyque du succès sur le terrain aujourd’hui dans la BSS.

Dans cette optique, nos objectifs sont au nombre de trois. D’abord, casser le potentiel de nuisance des GAT. Ensuite, désorganiser leurs réseaux, en s’appuyant sur la mobilisation de la communauté internationale. Enfin, transférer la sécurisation de la zone aux pays du champ, en accompagnant la montée en puissance de leurs capacités : c’est le rôle de nos détachements d’assistance opérationnelle.

En conséquence, nous adaptons notre dispositif : 3000 hommes environ fin 2014, engagés à partir de Gao, de Niamey, et de N’Djamena, avec le soutien de nos alliés américains. L’ensemble sera commandé depuis N’Djamena avec, dès que possible, le lancement d’une nouvelle opération pour marquer l’évolution de notre stratégie.

 

Autre opération majeure en Afrique : la République centrafricaine, ma deuxième priorité pour les OPEX.

Nous avons fait du bon travail depuis le début de Sangaris, il y a 6 mois. Nous avons évité le pire : le massacre interethnique. A Bangui, les milices peuvent encore être capables – et donc coupables – de pics de violence, mais elles n’agissent plus que de manière erratique. La situation sécuritaire et économique s’est nettement améliorée depuis 3 mois. Dans l’Ouest, le long du corridor économique, les convois reprennent. Dans l’Est également, nous avons réussi notre déploiement, dans un contexte sécuritaire très particulier, et conformément au plan d’opération approuvé par le Président de la République, qui consistait à s’installer avant la saison des pluies, soit avant la fin du mois de mai.

Mais 3 objectifs restent à atteindre pour remplir toute la mission ; leur réalisation est complexe, en l’absence de véritable leadership centrafricain et international pour organiser l’indispensable :

  • La restauration de l’État et la mise en place de l’administration ;
  • La réconciliation nationale, et en premier lieu le désarmement ;
  • Le déploiement d’une opération de maintien de la paix des Nations unies à partir du mois de septembre : c’est elle qui a vocation à prendre le relais.

Ces objectifs ne sont pas militaires : Sangaris y contribue, crée des conditions mais ne peut pas tout faire.

L’arrivée de la force européenne EUFOR-RCA est un plus, mais restons réalistes : une fois encore, dans son ensemble, l’Europe est militairement peu présente. Un exemple : le 2èmecontingent en effectifs de la mission européenne – après nous – sera constitué par des Géorgiens, non membres de l’UE… EUFOR-RCA comporte aujourd’hui 600 hommes environ, dont les deux tiers sont Français ou mis en place par des États non membres de l’UE : il n’y a donc pas vraiment de partage du fardeau.

La situation reste donc précaire. En attendant les renforts, qui tardent à venir, il faut être au four et au moulin. Je note sur ce plan la plus-value de nos gendarmes français, avec lesquels les armées sont désormais habituées à travailler en OPEX, notamment depuis l’Afghanistan. Une chose à garder en tête : tant que les forces internationales attendues ne sont pas déployées, nous restons le seul rempart contre le chaos. Conséquence : sans doute, pas de désengagement majeur de Sangaris avant la montée en puissance de la MINUSCA, fin décembre a priori.

 

Dernier sujet d’actualité : l’Ukraine.

Vous avez suivi les événements, et la mobilisation de l’OTAN pour « réassurer »certains alliés : la Pologne, la Roumanie, les pays baltes. L’Alliance a joué son rôle. Nous avons pris notre part, notamment avec : l’engagement de nos AWACS ; le déploiement de 4 Rafale, puis de Mirage en Pologne ; nos navires en Baltique et en Mer noire ; notre renforcement des effectifs pour la planification à SHAPE.

Au-delà de ces actions, cette crise amène l’Alliance atlantique à se poser des questions de fond, alors que le retrait d’Afghanistan la conduit également à actualiser son logiciel : que signifient l’article V, la sécurité collective, les partenariats ? Quelle posture vis-à-vis de la Russie ?

D’un point de vue militaire, la crise ukrainienne soulève d’autres interrogations : celle de l’appréciation de situation, et donc du partage du renseignement ; celles de la réactivité et de la modularité des forces, ceci pour apporter les bonnes réponses, des réponses ajustées, « ni tout, ni rien ». Il faudra en tirer les conséquences pour les exercices, la NRF, les dispositifs de forces, les capacités de déploiement, en particulier sur la réactivité de nos dispositifs d’alerte, qui a été un sujet dont nous avons parlé avec SACEUR lors du dernier comité militaire de l’OTAN, il y a quelques jours à Bruxelles.

La crise ukrainienne et ses conséquences seront probablement au cœur du prochain sommet de l’OTAN, les 4 et 5 septembre, à Newport, au Pays de Galles. Se posera encore la question du désarmement de la plupart des pays occidentaux, alors que le monde réarme : d’après le SIPRI, - 20 % pour les dépenses d’armement dans l’OTAN depuis 2008, dont - 23% pour les Américains ; et, dans le même temps, des dépenses inflationnistes ailleurs, en Russie et en Chine notamment, avec une augmentation à 2 chiffres en termes de pourcentage.

Ce parcours au cœur de nos opérations n’est pas exhaustif. Notre présence dans le Golfe arabo-persique, d’où revient le groupe aéronaval, illustre la dimension mondiale de notre stratégie. Pour la première fois, il y a eu une intégration totale, pendant 6 semaines, avec les Américains, pendant l’exercice Bois Belleau.

Ce parcours de nos opérations n’est pas exhaustif, mais il montre leur diversité : diversité des théâtres, diversité des missions, diversité des cadres d’engagement. Si nous savons faire face à cette diversité, c’est parce que nous disposons de 3 capacités majeures : celle d’apprécier les situations de façon autonome, et donc à décider de manière souveraine ; la réactivité, pour répondre dans les délais, facteur de plus en plus essentiel ; la polyvalence, maîtrise de l’ensemble des capacités militaires, sur tout le spectre des missions.

Et si nous savons faire face, c’est parce que nous disposons de ces capacités en propre. L’initiative politique, le leadership international n’ont de sens que s’ils peuvent se traduire en actes. Trop souvent à l’OTAN et à l’UE, la convergence des stratégies et des agendas nationaux est difficile, surtout quand il faut agir vite ou prendre part aux missions de combat. Trop souvent, les contributions des alliés sont appréciées, mais focalisées sur certaines capacités seulement. Ce que nous connaissons aujourd’hui en RCA est symptomatique. Ce n’est pas être pessimiste que de le dire, c’est être réaliste.

Disposer d’un tel outil militaire, souverain, réactif et polyvalent, c’est un capital précieux. Mais c’est un capital fragile par nature.

Pour être toujours en mesure d’apporter les bonnes réponses, à temps, il faut s’adapter et le faire en regardant loin devant : il faut plusieurs décennies pour concevoir, développer et mettre en service un programme d’armement moderne, et plusieurs années pour recruter et former le spécialiste qui le mettra en œuvre.

Il faut le faire en intégrant tous les milieux de la guerre : terrestre, aérien, maritime et cybernétique, voire spatial. Car c’est ainsi que se conduisent les guerres modernes, en interopérabilité interarmées. L’interopérabilité n’est pas une construction théorique, elle se développe et s’entretient dans les exercices et les opérations. C’est un processus d’ajustement permanent, au fil de l’évolution des doctrines, des organisations, des procédures et des équipements de chacune de nos armées, et de ceux de nos alliés et partenaires. Notre interopérabilité doit être interarmées et internationale.

Il faut s’adapter en synchronisant tous les composants de nos capacités : le matériel, le personnel et l’environnement. Et il faut le faire avec un budget toujours très contraint. Ce qui suppose une bonne coordination, une cohérence d’ensemble, ce qui me conduit à ma deuxième partie.

 

**

 

La transformation des armées.

Elle est déterminée par deux documents cadres : le Livre blanc de 2013, qui exprime l’ambition nationale et définit un nouveau modèle d’armée à l’horizon 2025 ; et la Loi de programmation militaire 2014-2019, qui en est la traduction capacitaire, année après année, sur 6 ans.

Nos armées devront rester capables de réaliser 3 grandes missions : la protection des Français et du territoire national, la dissuasion nucléaire, l’intervention extérieure. Elles devront pouvoir le faire en garantissant autonomie d’appréciation et d’action, ce qui implique le maintien d’un modèle d’armée complet. Elles devront s’appuyer sur des soldats, des marins et des aviateurs bien équipés, bien entraînés, motivées et maîtrisant l’emploi de la force.

Or, la contrainte budgétaire est très forte : - 20 Md€ par rapport à ce que la trajectoire budgétaire définie par la Loi de programmation précédente prévoyait sur la période 2014-2019, soit les deux tiers d’une annualité budgétaire sur 6 ans.

Dans ce cadre, il s’agit en fait de garantir la cohérence à nos armées, autrement dit d’établir en continu l’adéquation entre les missions et les moyens.

Nos armées continueront à se moderniser, pour renouveler des capacités vieillies, usées ou lacunaires. L’âge moyen des véhicules de l’avant blindé déployés en RCA est de 31 ans, ceux de métropole ont 40 ans en moyenne. Nos avions ravitailleurs fêtent cette année leur 40èmeanniversaire et nos hélicoptères Puma leur 44èmeanniversaire. Qui, ici, monterait dans un véhicule de plus de 30 ans, dans un avion ou dans un hélicoptère de plus de 40 ans ?

Nos armées continueront également à se moderniser pour acquérir les capacités nouvelles nécessaires aux opérations futures : renseignement, espace, drones, forces spéciales, frappes à distance, entre autres.

Nous garantirons à nos forces une préparation opérationnelle conforme aux standards internationaux : il en va de leur efficacité et de leur sécurité. C’est est en outre, vis-à-vis de nos alliés, un gage de crédibilité opérationnelle, et donc de confiance.

Mais, sous forte contrainte de ressources, garantir la cohérence en continuant à se moderniser, c’est d’abord ajuster nos contrats opérationnels : certains ont été réduits jusqu’à 30%, en particulier le contrat d’intervention majeur, le plus exigeant mais le moins probable.

Garantir la cohérence en continuant à se moderniser, c’est aussi et en conséquence revoir nos formats, autrement dit réduire nos effectifs et nos dotations en équipement : la modernisation des capacités se poursuit, mais à plus petite échelle et plus lentement.

C’est rationaliser nos implantations, en métropole et outremer, pour les rendre plus efficaces, pour améliorer le soutien, pour améliorer les conditions de vie et de travail. Autrement dit : fermer des sites.

C’est réduire la taille des états-majors centraux, pour mieux responsabiliser les acteurs de terrain : dans quelques mois, lors du transfert à Balard, l’état-major des armées sera réduit de 20%.

C’est continuer à coordonner nos efforts en interarmées et avec nos alliés et partenaires, pour partager et mutualiser ce qui peut l’être.

Que les choses soient claires : ces réductions de format, de personnel, d’équipements et ces étalements des livraisons de matériel sont la seule voie pour entretenir un outil de défense conforme aux grands objectifs du Livre blanc, compte tenu de la situation de nos finances publiques. Mais ils sont douloureux, et difficiles à mettre en œuvre : la LPM 2014-2019 a été construite sur des hypothèses de gains de productivité considérables, des diminutions d’effectif drastiques et un plan d’équipement ralenti mais indispensable !

Nous nous sommes mis en ordre de marche. Nous disposons d’un projet commun aux armées, directions et services interarmées, que j’ai baptisé CAP 2020, qui définit la transformation des armées pour les années à venir. C’est un projet à la fois ambitieux et exigeant, car fondé sur les hypothèses budgétaires volontaristes de la LPM, des hypothèses qu’il faudra confirmer année après année !

Vous avez sans doute suivi les discussions récentes à propos de la programmation budgétaire triennale 2015-2017. A Bercy, il fut question que les armées endossent plusieurs M € d’économies supplémentaires. Le Président de la République a confirmé l’engagement de la Nation pour sa défense, le 2 juin. C’est une bonne nouvelle pour les armées, parce que le costume est déjà taillé au plus juste !

Je m’explique. Le budget de la défense couvre 3 postes : les effectifs, rémunérations et charges sociales ; le fonctionnement, nécessaire à la vie des unités et à l’entraînement des forces ; les équipements – autrement dit : les investissements.

 

S’agissant des effectifs, le plan de déflation est déjà très ambitieux : 82 000 postes sur la période 2009-2019, soit 25% de l’effectif de départ, et, pour la LPM 2014-2019, environ 34 000 suppressions de postes sur la durée de la LPM, dont 1000 officiers par an. Je rappelle qu’en 2014, le ministère de la défense a assumé 60% des suppressions d’emploi de l’État.

On peut difficilement aller plus loin, quels que soient les leviers considérés : le recrutement, l’avancement, la condition du personnel.

Le recrutement coûte 170 M€ par an. Le tarir se traduirait mécaniquement par une augmentation du gain vieillesse-technicité, et donc par une augmentation de la masse salariale. Le supprimer pendant un an entraînerait une dégradation de la capacité opérationnelle : l’armée de terre recrute 8 700 personnels par an, l’équivalent de 10 régiments. Un gel complet de l’avancement pendant un an entraînerait un gain de 20 M€, dérisoire au regard des enjeux financiers et du risque social. Quant à la condition du personnel, qui concerne les mesures d’accompagnement de la réforme, elle représente 45 M€ dans cette LPM contre 90 dans la précédente. Et ces 45 M€ sont déjà gagés par des mesures inéluctables. En fait, concrètement, il n’y a pas de mesures nouvelles de condition militaire dans la LPM. Quel autre corps de l’État assumerait un tel effort sans compensation sociale, dans ces conditions ?

 

S’agissant du fonctionnement courant, je précise qu’il ne s’agit ni de « train de vie », ni de condition du personnel, mais de l’environnement dans lequel le personnel conduit son activité. Aujourd’hui, l’agrégat est déjà contraint au-delà du raisonnable en construction de LPM, pour permettre de moderniser les équipements a minima. Un effort supplémentaire de 100 M€ a été malgré tout imposé en 2014, malgré des signaux d’alerte. On se trouve à un niveau tel qu’il a fallu, l’an dernier, mettre en œuvre un plan d’urgence de 30 M€ en fin d’année pour satisfaire en partie les besoins les plus basiques, comme le chauffage. Comment aller plus loin dans les économies de fonctionnement, quand la hausse de la TVA n’est pas compensée et que les coûts de l’énergie et des fluides représentent 40% des dépenses des bases de défense ? Comment aller plus loin lorsque la carte des unités à regrouper ou à dissoudre n’est communiquée qu’année après année ?

 

S’agissant de la préparation opérationnelle, nous avons accepté en construisant la LPM un niveau d’entraînement déjà dégradé, 15 à 20% sous les standards fixés par l’OTAN. C’est un minimum, dans un contexte d’engagement opérationnel soutenu. Je le répète, la qualité de la préparation opérationnelle fait le succès des forces en opération et, en conséquence, garantit la liberté d’action du politique. Descendre sous le niveau visé augmenterait en outre le risque pour le combattant, en opération comme à l’entraînement, et augmenterait le risque social : en période de réforme, seule l’activité opérationnelle compense les sacrifices qu’il faut consentir au quotidien. Car c’est bien un paradoxe, oui, les soldats râlent… pour faire leur métier !

 

S’agissant des équipements, enfin, nous nous situons également à un plancher. Les ressources allouées aux grands programmes ont été réduites de 40% par rapport à ce que prévoyait la LPM 09-14. Les réductions et l’étalement des commandes entraîneront un vieillissement accru des matériels qu’ils sont censés remplacer avec, dans certains cas, des réductions temporaires de capacités : véhicules terrestres de combat, hélicoptères, aviation de chasse, de transport, de ravitaillement en vol et de patrouille maritime, frégates de tous types.

Quant à l’infrastructure, avec un flux annuel de 1 Md€, elle est sous-dotée d’environ 200 M€ annuels. Je rappelle sur ce plan que la plupart de nos jeunes soldats et de nos sous-officiers habitent dans leur enceinte militaire.

 

La dissuasion, dont on dit – un peu vite – qu’elle est « sanctuarisée », est aussi concernée par ces réductions et ces décalages, avec un abattement de plus de 10% des ressources par rapport à la LPM précédente, y compris dans la simulation. Et les programmes de moindre envergure mais tout aussi importants pour la cohérence d’ensemble – ce que nous appelons les « autres opérations d’armement » – sont également concernés : - 20% en construction. Toute réduction supplémentaire conduirait à décaler encore des programmes très attendus, dont l’arrivée a déjà été repoussée au maximum, comme le programme Scorpion pour la protection des forces, le MRTT pour le ravitaillement en vol, le sous-marin Barracuda. Elle conduirait à attendre encore l’acquisition de capacités qui nous font déjà cruellement défaut en opération, comme l’ISR, pour le suivi d’une cible, ou les drones.

 

Clairement, dans la construction de la LPM, nous avons déjà accepté d’aller au bout du bout du possible ! Et nous avons déjà intégré un niveau de coopération européenne et otanienne aléatoire, sans parler des hypothèses d’exportation d’équipements particulièrement ambitieuses.

Le modèle 2025 du Livre blanc et de la LPM est le dernier repli du modèle d’armée complet et cohérent dont la France a besoin pour assumer ses responsabilités au niveau affiché dans le Livre blanc. Toute encoche budgétaire à la LPM aurait des effets directs et immédiats. Elle impliquerait ni plus, ni moins de construire un nouveau projet et d’en assumer toutes les conséquences dans les domaines opérationnel, capacitaire, économique et social. Elle impliquerait ainsi de revoir l’ambition nationale.

Ne nous trompons pas : lorsque l’on abandonne une capacité, il est très difficile voire impossible de la reconstruire dans des délais compatibles avec les menaces. Les industriels le savent bien également : c’est une question de savoir, et de savoir-faire.

Nous nous situons aujourd’hui dans un contexte de dégradation sensible du moral, soulignée dans tous les rapports internes ainsi que dans le rapport que le haut comité d’évaluation de la condition militaire, autorité indépendante, vient de remettre au Président de la République. Ce moral est changeant, parfois fragile, parfois variable, mais globalement à surveiller. Dans son ensemble, le personnel ressent de la lassitude, de la résignation : il traverse une crise de confiance qui, d’ailleurs, n’est pas sans lien avec celle que traverse la société en général.

C’est un sujet de préoccupation majeure pour moi : dans notre organisation avant tout humaine, le succès repose d’abord sur les forces morales. C’est un sujet sur lequel j’alerte régulièrement l’autorité politique. Avec le ministre de la défense, j’ai fait accepter par le personnel le principe de nouveaux efforts, sans équivalent, en contrepartie d’une nouvelle perspective portée par CAP 2020 : le retour à plus de cohérence entre les missions et les moyens ; une meilleure adéquation entre l’âge, le grade et les responsabilités exercées ; une amélioration des conditions de vie et de travail. A l’évidence, comme je viens de le démontrer, toute économie supplémentaire demanderait d’autres efforts, avec le risque non maîtrisé de franchir le seuil de l’acceptabilité sociale.

J’en viens à ma conclusion : ce qui est essentiel à mes yeux.

 

***

 

Ce qui me tient à cœur, au dessus de tout : tenir un discours de vérité, sans minimiser les difficultés, sans dramatiser à l’excès non plus.

 

La vérité, je le disais en introduction, c’est que nous avons de belles armées, des armées et des services aguerris et engagés. Qui, en Europe, est aujourd’hui en mesure de faire ce que nous faisons sur tous nos théâtres d’opération ? Personne. C’est un motif de fierté à partager, un appel à aller de l’avant.

La vérité, c’est que nous avons des armées transformées par presque 20 ans de réformes continues. Côté pile, elles n’ont cessé de perfectionner leurs doctrines, leurs tactiques, leurs équipements, pour être toujours au rendez-vous, toujours à la pointe. Les armées d’aujourd’hui, celles qui ont combattu en Afghanistan, en RCI, en Libye, au Sahel, en RCA ont peu de choses à voir avec celles de 1994. Leurs succès actuels sont la conséquence d’un aguerrissement continu. Cette mutation est à porter au crédit des hommes et des femmes des armées, qui ont su s’adapter avec créativité et détermination. C’est un autre motif de fierté.

Côté face, ces réformes ont été réalisées dans le cadre de ressources en constante diminution, alors que nos forces restaient très engagées en opération. Il s’en est suivi une érosion continue des conditions de vie et de travail, malgré des efforts considérables de rationalisation au sein de chaque armée et en interarmées : réduction des effectifs ; transfert ou dissolution d’unités et de bases ; création d’une chaîne interarmées du soutien ; mise en place des bases de défense, etc. Aujourd’hui, la cohérence globale de nos armées est fragilisée.

 

La vérité enfin, c’est que la LPM permet, en construction, de maintenir cette cohérence, et que nous disposons avec CAP 2020 d’un projet pour la mettre en œuvre dans des conditions difficiles, mais de façon cohérente. C’est mon ambition pour nos armées.

Deux conditions sont toutefois nécessaires.

La première est la mise à disposition effective de tous les crédits prévus en programmation, ressources budgétaires et ressources exceptionnelles. Dans la situation économique que traverse notre pays, c’est un défi. C’est un engagement collectif, derrière le ministre, avec les chefs d’état-major d’armée.

Deuxième condition :l’adhésion du personnel. J’en appelle à l’unité, au sens de l’intérêt commun, à la cohésion, à la détermination, à la combativité. J’en appelle à la responsabilité. L’adaptation est une nécessité. Elle impose de revoir nos raisonnements, nos manières de faire, nos organisations. Elle impose, dans notre monde qui change très vite, d’admettre que la stabilité est de plus en plus l’exception, et qu’il est difficile d’avoir des perspectives. Ce qui vaut dans la société civile vaut pour les armées. Cette réalité est comprise,mais elle est parfois difficile à assimiler : le personnel, mobile et dévoué par nature, aspire pourtant à une certaine stabilité et, surtout, à la reconnaissance par la Nation de son engagement et de ses efforts.

 

Vous avez été cette année des témoins actifs. Maintenant que vous vous apprêtez à quitter l’IHEDN, je vous invite à être des ambassadeurs dans votre environnement professionnel et personnel, auprès de nos compatriotes, pour leur faire connaître la nécessité d’une défense, ainsi que la qualité et les attentes de celles et ceux qui ont choisi de s’y consacrer sous les armes. La défense est un héritage de la Patrie. Elle ne vaut que par la volonté de la Nation.

Je compte sur vous !

Je vous remercie.

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 12:45
Côte d’Ivoire : fin du mandat 33 de la force Licorne

 

23/06/2014 Sources : EMA

 

Le 18 juin 2014, le mandat 33 de la force interarmées Licorne, placé sous le commandement du colonel Christophe Paczka, chef de corps du 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa) du Mans, s’est achevé après quatre mois de présence en République de Côte d’Ivoire.

 

Au cours d’une cérémonie sur la place d’armes du camp de Port-Bouët, le colonel Christophe Paczka a passé le témoin au colonel Paul Sanzey, chef de corps du 27e Bataillon de chasseurs alpins (27e BCA) d’Annecy.

 

En présence des autorités politiques et militaires, le colonel Christophe Paczka a effectué une dernière revue des troupes avant de rendre les honneurs aux drapeaux puis de déposer une gerbe au monument aux morts du camp de Port-Bouët.

 

Durant ses quatre mois de mission, le mandat 33 de la force Licorne a participé à la reconstruction de l’armée ivoirienne. Près de 30 détachements d’instruction opérationnelle et technique (DIO et DIT) ont été mis en œuvre au profit de 600 militaires ivoiriens dans des domaines aussi variés que complémentaires : combat, instruction sur le tir de combat (ISTC), techniques d’intervention opérationnelle rapprochée (TIOR), systèmes d’information et de communication, maintenance ou encore sauvetage au combat.

 

Plusieurs actions civilo-militaires ont également été conduites au profit de la population, en particulier dans le domaine de l’éducation : rénovation d’écoles, distribution de kits scolaires…. Ces actions favorisent l’intégration de la force dans son environnement humain et contribuent à l’accomplissement de ses missions

 

Le colonel Paul Sanzey est accompagné d'un état-major tactique, d’une compagnie d’infanterie et d’une compagnie de commandement et de logistique issues du 27e BCA, d’un escadron de combat armé par le régiment d’infanterie de chars de marine (RICM) de Poitiers ainsi que de militaires issus de différentes entités, principalement dans le domaine du soutien.

 

Forte de ses 450 militaires, la force Licorne accompagne la réforme de l’armée ivoirienne et maintient une présence militaire en Côte d’Ivoire pour assurer la protection des ressortissants français.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 11:54
Départ de la Solidaire légionnaire

 

20 juin 2014 par Henri Weill - Ainsi va le monde

 

 

Epreuve caritative créée en 2010 par le 4ème régiment étranger (Castelnaudary, Aude),  la Solidaire a pour objectifs de recueillir des fonds visant à la réfection des chambres des pensionnaires de l'institut des invalides de Puyloubier (IILE). La quatrième édition, à nouveau parrainée par Bernard Thévenet ( (double vainqueur du Tour en 1975 et 77), se disputera à partir de lundi [22 Juin] (prologue Castelnaudary-Couiza, 67 km). Trois étapes suivront : Couiza-Prades, 130 km, le 24 juin, Prades-Ax lesThermes, 113 km, le 25 et Ax-Castelnaudary, 124 km, le 26 juin.

Départ de la Solidaire légionnaire
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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 11:35
photo Defense Update

photo Defense Update

 

June 20, 2014 sd-magazine.com

 

Nexter Systems, Larsen & Toubro Limited (L&T) and Ashok Leyland Defence Systems have signed a consortium agreement to collaborate for the Mounted Gun System (MGS) artillery programme of the Indian Army.

 

The artillery system proposed for the MGS programme by the consortium led by L&T acting as prime contractor is a version of the well-known CAESAR® artillery system fitted onto a 6x6 Super Stallion chassis from Ashok Leyland. Unveiled for the first time at the DEFEXPO show in New Delhi in February 2014, the Indian version of the CAESAR® is also on display at the Nexter stand at Eurosatory 2014.

 

The partnership among the three companies is based on delivering the best solution and value to the Indian Army. The customization of the systems to fulfill specific Indian requirements will be done in cooperation between the three companies.

 

Nexter and L&T are already teaming for the Towed Gun System programme of the Indian ministry of defence, by proposing the TRAJAN® which is under evaluation in India.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 10:55
Jean-Yves Le Drian annonce le transfert du commandement des forces aériennes à Bordeaux

 

21/06/2014 Par Hélène Chauwin

 

Le ministre de la Défense était à Cazaux en Gironde. Il a assisté au meeting aérien organisé pour les 100 ans de la BA 120. 

 

"L'Armée de l'air est en train de mettre en application son plan stratégique, ce qui amènera à faire de Bordeaux le pôle majeur de l'organisation de l'Armée de l'air" a-t-il expliqué.

 

Suite de l'article

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 10:55
Les restructurations de 2015 seront annoncées fin juillet


23.06.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Le cabinet de Jean-Yves Le Drian a confirmé que le ministre de la Défense dévoilera fin juillet (la date ne serait pas encore définie) la liste des unités et emprises qui seront supprimées, transférées ou réduites au cours de l'année 2015.

Lors de la présentation des mesures de restructurations, le ministre s'était engagé à annoncer annuellement les mesures de restructuration.

L'an dernier, le ministre avait ainsi annoncé le départ d'Orange du 1er régiment étranger de cavalerie pour Carpiagne (Bouches-du-Rhône) où le 4e régiment de dragons allait être dissout. Ce transfert et cette dissolution auront officiellement lieu le 9 et le 11 juillet prochains.

 

110 ri.jpg

 

Par ailleurs, le sort du 110e RI était alors scellé et ce régiment promis à la dissolution. A noter que demain mardi 24 juin aura lieu la cérémonie de dissolution de cette unité.

 

110ri2.jpg

 

Cette année, les rumeurs les plus insistantes font état de deux annonces de dissolution: celle du 1er RAMa et celle du 126e Ri de Brive. Le ministre parlera-t-il aussi de la brigade appelée à disparaître?

Détaillera-t-il aussi la liste des unités/services/écoles etc où seront supprimés les quelques 7 500 postes à passer à la trappe en 2015? C'est peu probable puisque le processus est éminemment compliqué, en particulier dans le domaine du soutien (où sont supprimés les deux tiers des postes appelés à disparaître dans le cadre de la LPM).

Affaire à suivre.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 07:55
Les marins de Kronstadt à Saint-Nazaire

Le "Vladivostok", porte-hélicoptère de la classe Mistral construit pour la Russie à Saint-Nazaire. série d'essais à la mer en avril puis en mai. Photo Marine Nationale

 

20/06/2014 par François d'Orcival- V.A.

 

Mistral. Quatre cents marins russes vont s’entraîner sur le premier des deux bateaux commandés aux chantiers navals français. Même si les Américains ne sont pas contents…

 

Le pavillon de Saint-André flottera sur un quai de Saint-Nazaire, ce dimanche 22juin. Le Smolny, navire-école de la marine russe, y est attendu avec 400 marins à bord. Il devait appareiller, ce 18 juin, de son port d’attache de Kronstadt, situé sur la Baltique en face de la baie de Saint-Pétersbourg. Kronstadt est un symbole ancien de l’amitié franco-russe, car c’est dans ce port que le tsar Alexandre III accueillit pour la première fois une escadre française, commandée par l’amiral Gervais. Cela se passait le 22 juillet 1891 et ce fut le point de départ de l’alliance franco-russe. Les marins russes offrirent, selon la coutume de l’époque, le pain et le sel à leurs camarades français.

 

Il n’est pas sûr que les marins du Smolny aient eu connaissance de ces détails en se préparant à accoster à Saint-Nazaire ; il est aussi improbable que le nouveau maire de la ville portuaire, David Samzun, leur offre le pain et le sel. Les circonstances de cette visite sont un peu particulières, en effet. Ces marins venus de Kronstadt célèbrent pourtant la perpétuation de l’amitié franco-russe, puisqu’ils doivent prendre livraison du premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) que les chantiers navals STX de Saint-Nazaire construisent pour la Russie. Mais si les circonstances sont particulières, c’est que les Américains ont tout fait pour empêcher cette livraison, au motif d’un embargo décidé par eux seuls sur les livraisons d’armes à la Russie de Vladimir Poutine, en raison de l’annexion de la Crimée. Les Français sont passés outre et les marins de Kronstadt vont s’entraîner à bord de ce bateau tout neuf qui est le leur.

 

Baptisé Vladivostok (le suivant s’appellera Sébastopol, du nom de la base navale russe de Crimée), ce bâtiment a effectué sa première sortie à la mer au début du mois de mars. Entre sa mise sur cale et sa mise à l’eau, il se sera écoulé à peine plus de deux ans ! Un record pour un bâtiment de ce tonnage (21 000 tonnes) et de cette dimension — il dépasse la hauteur du porte-avions Charles-de-Gaulle qui, lui, a été réalisé en quatorze ans. C’est d’ailleurs parce que cela avait trop duré que l’on a voulu aller bien plus vite pour construire un porte-hélicoptères.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 07:54
La défense, outil de puissance de la France

 

20.06.2014 Tristan Barbageleta & Jean-Maxime Dick - portail-ie.fr

 

A l’initiative de l’Ecole de Guerre Economique et de l’Association des Entreprises Partenaires de la Défense et en partenariat avec l’ANAJ-IHEDN, s’est tenue la conférence « La défense comme outil de puissance de la France » à l’Ecole Militaire mercredi 18 juin. Etaient conviés à débattre quatre invités d’horizons divers, dont la lecture du sujet a ainsi pu se faire sous différents prismes.

 

Au-delà de la défense, la puissance comme priorité maximale.

En premier lieu, Marie Récalde, députée de Gironde et membre de la commission de la défense nationale a notamment mis l’accent sur l’importance vitale que représente le secteur de la défense pour notre économie nationale, notamment d’un point de vue local.

Christian Harbulot, directeur de l’EGE et associé du cabinet Spin Partners, dont le dernier ouvrage, Sabordage, est récemment paru, est allé au-delà de la dialectique puissance/défense. Proposant comme grille de lecture la doctrine japonaise de l’ère Meiji, « un pays riche, une armée forte », Christian Harbulot a mis en exergue la nécessité dépasser la notion de puissance afin ne pas s’en contenter mais de chercher son « accroissement ».

S’en est suivie une intervention du colonel Goya qui a particulièrement insisté au cours d’un exposé rappelant des dates clés sur l’utilisation des forces armées, sur la difficulté des milieux politiques à ne pas sombrer dans des « gesticulations » quant à l’usage de celles-ci. En effet, la tendance depuis les années 90 est à « l’engagement de moyens » sans doctrine précise, donnant lieu à des « errements » stratégiques.

La conférence s’est enfin achevée sur une intervention du président de l’ANAJ-IHEDN, François Mattens, soulignant l’importance du regard de la jeunesse sur la défense et le rôle de l’ANAJ dans la transmission et le « rayonnement de l’esprit de défense ».

 

La défense, un enjeu vital pour la France.

Il est indéniable que la défense est un outil de puissance, tant sur la scène nationale qu’internationale. Les récents débats sur le budget des armées ne font que souligner la vivacité d’un tel outil. Mais là où Marie Récalde a particulièrement porté son attention, c’est sur un aspect a priori moins visible. Car si la défense est une arme de la puissance, elle en est également une face de la crise économique. Ainsi, l’Etat doit faire montre d’une volonté d’acier pour maintenir notre potentiel technologique, notre potentiel industriel, et militaire. En effet, l’industrie de défense représente 65.000 emplois, elle s’exporte davantage que celle du luxe et cela va croissant. Le budget de la dissuasion nucléaire également, souvent décrié, ne comprend pas seulement l’entretien des ogives mais permet de participer à l’ensemble de l’activité, contribuant ainsi à la recherche et au développement. De fait, préserver et renforcer le secteur de la défense permettra de conserver notre autonomie nationale.

Toutefois, le risque d’un « Mai 40 administratif » et d’entrer dans une « spirale de la démobilisation » pour reprendre les paroles du Colonel Goya, n’est pas loin. Si la nécessité de maintenir au sommet de la hiérarchie des priorités le secteur de la défense, il n’en demeure pas moins que les effectifs des forces armées fondent, que les matériels s’usent et que le moral s’affaisse. A titre d’exemple, selon Michel Goya, la division Daguet, mobilisée lors de la Guerre du Golfe, représentait 10% du potentiel militaire français. Aujourd’hui, mobiliser une division est un véritable casse-tête.

Il fait remonter à l’attentat du Drakkar la rupture de la France dans l’utilisation de ses forces armées et d’un manque de vision stratégique globale. Si les années 60 ont été marquées par un usage rationnel de celles-ci, les décennies qui ont suivi ont vu leurs missions se transformer. Misions de sécurité intérieure ou encore d’interposition, autant d’engagements de moyens qui ne permettaient pas de répondre à la question « pour quoi nous battons-nous ? ». Si l’opération Serval semble avoir annoncé la fin d’un usage en demi-teinte par la classe politique, le théâtre centre-africain risque de faire de l’intervention au Mali une exception.

Cependant, compte tenu du contexte actuel, il ne suffit plus de « maintenir » ou « préserver » le secteur de la défense, mais plutôt d’aller au-delà afin de ne pas simplement chercher à être puissant et s’en contenter.

 

Aller au-delà de la préservation de notre défense comme outil de puissance : chercher l’accroissement de la puissance.

Il est important de revenir sur le concept de puissance, trop longtemps dévalorisé ou trop cadré. En France la puissance est soit associée à la dissuasion nucléaire, soit perçue comme une notion rétrograde. Or aujourd’hui, et plus que jamais, celle-ci reprend tout sens et se doit même d’aller au-delà, comprenant non plus sa conservation, sa défense, mais son « accroissement ». C’est ce qui fait la force de pays comme le Brésil, la Russie ou encore la Chine, qui ne perçoivent pas que la défense dans la « construction de leur puissance » mais « voient plus loin ». Ils associent défense de leur souveraineté à l’accroissement de leur puissance et c’est là que réside leur force.

La France doit donc définir une stratégie claire pour entrer dans cette logique. Car actuellement, un tournant décisif est en train de se franchir, tant dans le monde « immatériel », celui que l’affaire Snowden nous a révélé, que dans le monde matériel. En effet, d’une part, ce monde immatériel est en train d’être intégralement conquis par les Etats-Unis, et aucun objectif français n’indique où nous devons nous positionner dans ce monde, ni quelle doctrine mettre en œuvre pour ne pas être relégué au rang de spectateurs. D’autre part, cette même « totale puissance » est en train de subir de cuisants revers dans le monde matériel. A ce titre, la situation irakienne d’aujourd’hui illustre les « lourdes fissures stratégiques » de sa doctrine, dont les premiers signes d’essoufflement sont apparus suite à la chute de Saigon.

Malheureusement, si la question de la défense comme  outil de puissance est posée, il y un « interdit en France » qui ne permet pas d’aller plus loin, brouillant la réflexion quant à une stratégie plus globale. Jean-Yves Le Drian note « qu’il n’y pas de menaces à nos frontières, cependant les menaces, elles, n’ont pas de frontières ». L’accroissement de la puissance ne devrait pas en avoir non plus, et ce afin de ne pas se limiter uniquement à la préservation de la souveraineté. Ainsi, comme a pu le conclure Christian Harbulot, il faut donc bien inscrire ce débat au rang de « priorité maximale ».

 

Pour aller plus loin dans cette réflexion : la semaine de l'IE

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 05:55
Ile Longue : commémoration de l’appel du 18 juin 1940

 

 

20/06/2014 Marine nationale

 

La commémoration des 74 ans de l’appel du général de Gaulle a pris une ampleur exceptionnelle à Roscanvel (29). A cette occasion, en présence des nombreuses autorités civiles et militaires, une centaine de fusiliers marins de la compagnie de l’Ile longue se sont déplacés, mercredi 18 juin dans cette localité. Deux hommages vibrants ont ponctué cette cérémonie, l’appel du 18 juin et un hommage au commando Kieffer.

 

L’appel du 18 juin

 

Pour cette partie de la cérémonie et avec l’objectif fort de promouvoir l’esprit de défense et de renforcer le lien armée-jeunesse sur la presqu’île de Crozon, les élèves du de 3ème du collège Alain ont été mis à contribution en faisant la lecture du contexte historique, une mise en lumière d’un portrait du général de Gaulle. Ils ont également entonné un émouvant arrangement du chant des partisans et ont lu la biographie d’Etienne Schlumberger, compagnon de la libération et Crozonnais.

 

Un hommage à Philippe Kieffer

 

Après l’appel proprement dit, un hommage a été rendu à Philippe Kieffer par le capitaine de corvette Philippe Sierra, le commandant de la compagnie de fusiliers marins de l’Ile Longue a prononcé un discours mettant en lumière l’origine et les faits d’armes de nos glorieux anciens. Cet hommage s’est clos par le chant de la Marseillaise entonné par l’ensemble du personnel présent et initié par la compagnie de fusiliers marins de l’Ile Longue.

 

Cette compagnie très investie dans la politique d’échange et de partenariat avec le milieu civil (établissements scolaires, municipalités, etc. ….), organise de nombreuses actions ayant une portée civique, de citoyenneté et de solidarité avec la société civile et les armées. Les différentes actions menées soulignent la forte capacité d’intégration de l’unité dans le tissu local.

 

L’ensemble des projets réalisés avec les établissements scolaires et les communes s’inscrivent dans le cadre des actions de rayonnement et de communication de la Marine nationale, de la force des fusiliers marins et des commandos et de la force océanique stratégique menées par la compagnie de fusiliers marins et la base opérationnelle de l’Ile Longue renforçant ainsi le lien armée-nation.

Ile Longue : commémoration de l’appel du 18 juin 1940Ile Longue : commémoration de l’appel du 18 juin 1940
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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 05:55
Premier vol adaptatif d’un satellite avec la mission Picard

Pour un fonctionnement nominal des trois appareils de mesure constituant sa charge utile, le micro-satellite Picard doit pointer avec précision sur le soleil. Sur cette vue simplifiée, l’angle θ représente l’écart angulaire avec le pointage désiré. L’opérateur K(θ) représente la loi de commande assurant la régulation (le maintien du pointage). Montage réalisé à partir d'une image © Cnes. Détails sur la mission Picard

 

16.06.2014 - Espace - ONERA.fr

 

Janvier 2014, une nouvelle loi de commande, dite adaptative, est téléchargée à bord du satellite scientifique du Cnes "Picard" dédié à l’étude du soleil. Ce satellite, en mission au-delà de son espérance de vie nominale, s'est prêté à la démonstration de ces algorithmes innovants. Enjeux : améliorer les performances et surtout raccourcir les temps de conception.

 

Le satellite Picard doit pointer vers le soleil quelle que soit sa position en orbite ; il doit donc adapter en permanence sa position angulaire malgré des perturbations nombreuses et des signaux de mesure parfois défectueux.

L'innovation concerne la nature du dispositif de ce contrôle d'attitude : les règles de régulation sont adaptées dynamiquement, en fonction de l’écart à la position de pointage (les automaticiens disent que les gains sont adaptés en ligne en fonction de l'erreur mesurée).

En limitant la taille des gains aux « grands angles » (erreur importante)  cette stratégie permet d’économiser les actionneurs* (et l’énergie du satellite), sans recourir aux approches plus classiques fondées sur la commutation de modes (passage avec à-coup du pointage « grossier » au pointage « fin »).

On obtient ainsi une loi de contrôle d’attitude continue pour laquelle une preuve de stabilité (donc de bon fonctionnement) peut être obtenue a priori. En outre, les lois de commande adaptative** ainsi conçues vont aussi pouvoir s’adapter efficacement aux variations de charges utiles. On améliore les performances et surtout, on raccourcit  le temps de conception, pour un cycle de développement plus rapide. 

Ce succès rencontré aujourd’hui dans le domaine spatial a été rendu possible grâce aux travaux de thèse  d’Alexandru-Razvan Luzi, co-encadrés à Toulouse par Jean-Marc Biannic (ONERA/DCSD) et Dimitri Peaucelle (LAAS-CNRS) avec l'aide précieuse de deux ingénieurs experts du CNES-CST: Christelle Pittet et Jean Mignot.

En trois ans d'étude à peine, cette nouvelle architecture de commande est passée de l'idée théorique à la réalisation pratique sur un engin complexe et exigeant.

 

Contact Onera : Jean-Marc Biannic

 

Notes 

* Commande adaptative : Dans le monde aéronautique, la commande adaptive a connu un succès éphémère dans les années 1970 pour céder rapidement la place, suite à des expérimentations malheureuses, aux techniques de commande robuste que nous connaissons encore aujourd’hui et pour lesquelles l’expertise de l’Onera est largement reconnue. On peut cependant s’attendre dans un futur assez proche  à un mariage réussi entre les techniques adaptatives d’une part et les techniques de commande robustes d’autre part. Un tel mariage aurait pour ambition de rendre « certifiables » les lois de commande adaptatives. Nul doute aussi que l’automatisation croissante des drones, secteur dans lequel l’Onera joue un rôle clé, permettra d’accélérer ce processus à moindre risque et à moindre coût. 

** Actionneur de satellite : dispositif capable de créer un couple pour corriger l’attitude ou l’orientation du satellite en fonction des besoins.
En fonction des besoins, quatre types d’actionneurs peuvent être utilisés sur un satellite : les jets de gaz, les roues à inertie, les actionneurs gyroscopiques et les magnéto-coupleurs.  Sur le satellite Picard, on utilise trois roues à inerties pour effectuer les corrections principales sur un horizon court-terme. Cependant, dès leurs vitesses maximales atteintes, ces roues ne produisent plus de couple (saturation en vitesse). Il est donc essentiel, lors de la conception des lois de contrôle, de gérer la capacité d’actionnement des roues. Notons, sur un horizon plus long terme, une désaturation des roues peut être réalisée via un dispositif d’actionnement complémentaire par couplage magnétique. 

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