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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 18:45
10 millions d'euros économisés avec la réduction de la participation française dans Atalante

31.12.2013 par Philippe Chapleau – Lignes de Défense

 

Baisse des actes de piraterie et recherches d'économies... La conséquence est logique: la France devrait alléger sa participation à l’opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes. Opération qui devrait se prolonger au-delà de décembre 2014 puisque la situation reste précaire dans l'océan Indien et que la menace n'est pas éradiquée.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en a fait l’annonce le 14 janvier lors d’une audition à l’Assemblée nationale, expliquant que "si notre participation à l’opération Atalante est réduite, c’est parce que d’autres pays s’associeront à la lutte contre la piraterie dans cette zone, à commencer par le Japon".

"Il faudra en revanche renforcer la protection maritime dans le golfe de Guinée. Certains États riverains doivent nous y aider", a toutefois précisé le ministre de la Défense.

JYLD a précisé, deux jours plus tard, cette fois devant les députés de la commission des Finances, que cet allégement permettra d’économiser 10 millions d’euros sur le budget des opérations extérieures (opex). Il n'a pas en revanche précisé le montant d'éventuels surcoûts en cas d'implication accrue dans le golfe de Guinée.

Actuellement, Atalante mobilise cinq navires et 1 200 hommes. Le contre-amiral français Hervé Bléjean en assure le commandement à la mer à bord du transport de chalands de débarquement Siroco. Le 18 janvier 2014, le TCD Siroco a intercepté un boutre indien piraté à la sortie du golfe d’Aden, à quelque 75 km des côtés omanaises. À son bord, l’équipe de visite a procédé à l’arrestation de cinq présumés pirates qui retenaient onze membres d’équipage d’origine indienne.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 17:50
UK and France agree closer defence co-operation

An RAF guard of honour greets French President Francois Hollande and UK Prime Minister David Cameron at RAF Brize Norton [Picture: Sergeant Dave Rose RAF, Crown copyright]

 

31 January 2014 Prime Minister's Office, 10 Downing Street and Ministry of Defence

 

The UK and France have agreed to strengthen defence co-operation following a summit at RAF Brize Norton today.

 

A communiqué signed by UK Prime Minister David Cameron and French President Francois Hollande sets out plans for closer ties between the 2 countries.

Building on the Lancaster House treaty signed in 2010, the agreements further the security and prosperity of the 2 nations through commitments to jointly invest in the procurement of defence equipment, the joint training of armed forces and the continued development of the Anglo-French Combined Joint Expeditionary Force.

Both countries have today signed:

  • a statement of intent for a future combat air system, which would launch a 2-year, £120 million joint feasibility phase that will see British and French industries working together

  • technical arrangements for our exchange programme to provide RAF pilots and engineers with experience of operating the A400M ahead of the delivery of the UK’s first aircraft later this year; and for French pilots to gain flying experience on the RAF’s A330 Voyager aircraft

  • a memorandum of understanding confirming joint orders for a future helicopter-launched, anti-surface guided weapon for our navies

 

Agreements have also been reached that will see:

  • a £10 million contract for the development of underwater vehicles capable of finding and neutralising seabed mines

  • investment in the Atomic Weapons Establishment at Aldermaston, Berkshire, to allow collaboration on and safe testing of UK and French stockpiles and greater sharing of technical and scientific data to further joint research

  • further co-operation between both armies in the areas of equipment capability and interoperability

Both countries also agreed to build on international peacekeeping missions carried out by their respective forces in Libya, Mali and the Central African Republic.

Defence Secretary Philip Hammond and his French counterpart, Jean-Yves Le Drian, agreed to continue the development of a Combined Joint Expeditionary Force capable of carrying out co-ordinated expeditionary military operations.

The 2 nations also agreed joint efforts to tackle security issues in north and west Africa, in particular terrorism, as well as drug and arms trafficking to achieve long term stability in the regions.

Mr Hammond said:

Britain and France are natural partners for defence co-operation. We have made substantial progress since the Lancaster House treaty was signed in 2010 and today we have committed ourselves to go further still.

The agreements we have reached at this summit will improve the interoperability of our forces, enhance our joint equipment procurement and build on our capacity to support security and stability in places such as Libya, Mali and the Central African Republic.

Philip Hammond shakes hands with the French Defence Minister
Defence Secretary Philip Hammond shakes hands with the French Defence Minister, Jean-Yves Le Drian, at RAF Brize Norton [Picture: Paul Crouch, Crown copyright]
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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 13:55
Un nouveau dispositif au profit des PME

 

31/01/2014 ASP Camille Martin Economie et technologie

 

Le nouveau dispositif de prêts participatifs SOFIRED – PME Défense, signé le 17 janvier par le ministre de la Défense et le directeur général de la Banque publique d’investissement (Bpifrance), renforcera l’implantation des PME des sites restructurés et des entreprises liées au secteur de la défense.

 

Consolider les entreprises liées à la défense et renforcer des emplois stables dans les territoires restructurés par le ministère : c’est le but du « Prêt SOFIRED – PME Défense » lancé le 17 janvier. Jean-Yves Le Drian et le directeur général de la Banque publique d’investissement (Bpifrance), Nicolas Dufourcq, ont signé deux conventions encadrant ce nouveau dispositif de prêt participatif. Concrètement, il permet d’accorder des prêts entre 100 000 € et  1 000 000 € à des PME pour des projets de développement et ainsi soutenir la vitalité de PME performantes et innovantes ayant leur place aux côtés de grands groupes industriels de la défense. Le « Prêt SOFIRED – PME Défense », du nom de la société de financement pour la réforme et le développement (SOFIRED), s’inscrit dans le Pacte Défense PME et dans la Loi de programmation militaire du 18 décembre 2013.

 

Au total, 70 millions d’euros de prêts pourront être accordés aux entreprises éligibles. Pour cela deux critères sont mis en avant : localisation et activité. La priorité est donnée aux territoires restructurés. Peut prétendre à ce prêt, toute entreprise (quelle que soit son activité) implantée dans l’une des 64 zones d’emploi dont l’une des communes est bénéficiaire d’un contrat de redynamisation des sites de défense (CRSD) ou d’un plan local de restructuration (PLR). Egalement éligibles : les PME en activité depuis plus de 3 ans, financièrement saines, qui présentent un lien avec le secteur de la défense et quelle que soit leur localisation sur le territoire.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 13:50
Un Mirage F1 du 2/33 "Savoie"

Un Mirage F1 du 2/33 "Savoie"

 

31/01/2014 communication CDAOA - Armée de l'air

 

Lundi 27 janvier 2014, 00h28, le centre militaire de contrôle et de coordination de Bordeaux prévient le centre national des opérations aériennes (CNOA) de Lyon Mont-Verdun d’une perte de contact radio avec un Antonov bulgare. Le CNOA ordonne le décollage de la permanence opérationnelle (PO) de Lorient.

 

Un Mirage F1 rejoint alors l’appareil et applique les mesures actives de sûreté aérienne ordonnées. L’aéronef est en provenance de Madrid et à destination de Birmingham. À 01h06, l’observation visuelle confirme l’identité de l’appareil, avion de transport ailes hautes bi turbopropulseur de type AN 26. Les interrogations radio successives restent sans réponse : le Mirage F1 se montre au bogey (avion classé douteux) en gardant les distances de sécurité, phare de police allumé.

 

L’itinéraire et l’altitude de l’Antonov étant conformes au plan de vol, il est escorté par le Mirage F1 jusqu’à la côte. Il reprendra contact à 01h50 avec le centre régional de navigation aérienne de Brest. Il sera toutefois intercepté à l’approche du territoire britannique par deux Eurofighter, et atterrira à Birmingham à 02h41.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 13:50
Un pilote anglais sur le Rafale français (crédits: Ministère de la Défense)

Un pilote anglais sur le Rafale français (crédits: Ministère de la Défense)

 

31 janvier, 2014 Guillaume Belan (FOB)

 

David Cameron accueille aujourd’hui François Hollande et Jean-Yves Le Drian sur la base de l’armée britannique de Brize Norton, près d’Oxford. La base d’où décollent les avions engagés dans les opérations de transport militaire au Mali et en Centrafrique en soutien des forces françaises engagées. Lancée par les accords de Lancaster House de 2010 et réaffirmée par le précédent sommet de Paris de février 2012, la coopération entre le Royaume-Uni et la France se porte bien. Londres est devenu en quelques années le partenaire défense privilégié de la France.

 

Depuis les trois dernières années, les visites, échanges et exercices entre les deux armées se sont multipliés et les programmes d’armements communs se développent.

 

Sur le plan opérationnel, l’objectif, qui devrait être réaffirmé aujourd’hui est l’établissement d’une force de projection commune, la Common Joint Expeditionnary Force (CJEF), qui doit obtenir sa certification dès 2016. De nombreux exercices sont en cours et une importante étape devrait être franchie avec l’exercice de niveau division Rochambeau en mai prochain.

 

De nombreuses annonces sont attendues sur le plan des programmes, ils concernent tous les secteurs: volet dissuasion, air (recherches communes sur un futur drone de combat UCAS), mer (anti-navire-léger; guerre des mines).

 

Le terrestre n’est pas en reste avec la probable acquisition par la France de drones tactiques Watchkeeper (Thales), afin de remplacer le SDTI Sperwer (Sagem) vieillissant.

 

Les anglais quant à eux s’intéressent de près au VBCI de Nexter et devraient bientôt lancer une campagne d’évaluation. Des rumeurs insistantes font également état d’un fort intérêt britannique pour le canon automoteur d’artillerie Caesar de 155 mm (Nexter). Les deux pays développent également ensemble un nouveau calibre, le CTA 40 mm qui équipera les futurs blindés britanniques et l’EBRC français.

 

Les anglais mettent également en œuvre le drone MALE Reaper que la France utilise depuis Niamey (Niger) pour le théâtre malien depuis peu.

 

De nombreux projets communs qui vont renforcer l’interopérabilité des deux armées. Le Royaume Uni est aussi l’un des très rares soutiens européens indéfectibles dans les récentes opérations menées par Paris (Lybie, Mali, RCA…), à la différence de l’autre grand partenaire, l’Allemagne.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 12:55
L’armée de Terre dote l’artillerie du LRU

 

30/01/2014 ASP M. FOUQUET - Armée de Terre Economie et technologie

 

Le lance-roquette unitaire (LRU) est la première pièce d’artillerie de précision longue portée avec une capacité de frappe très réactive, permanente et par tous les temps. 3 pièces ont été livrées au 6e régiment du matériel/détachement Gresswiller qui assure le soutien direct du 1er régiment d’artillerie, seul régiment opérationnel possédant encore les lance-roquettes multiples (LRM).

 

Chaque roquette emporte une charge unique de 90 kg pour une portée maximale de 70 km, et une précision de moins de 10 m. De plus, les conditions météo et la géographie du terrain n’interfèrent pas sur la trajectoire de la munition, cette dernière étant guidée par centrale inertielle assistée par GPS. C’est une arme très précise, multifonctionnelle, capable de traiter des cibles sur une surface étendue ou très restreinte, en particulier en milieu urbain. Le LRU est le successeur du lance-roquettes multiples (LRM).

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 12:50
Un Mirage 2000C d'Orange

Un Mirage 2000C d'Orange

 

30/01/2014 Cne Nolot, communication CDAOA - Armée de l'air

 

Un exercice aérien franco-italien appelé « APEX » a eu lieu le 21 janvier 2014. Le scénario s’appuyait sur le déroutement d’un avion de ligne, simulé par un Alphajet, afin de tester la mise en œuvre des procédures de défense aérienne des deux pays.

 

À 09h15, le centre de détection et de contrôle (CDC) de Lyon Mont-Verdun détecte un avion de ligne, en provenance du Luxembourg et à destination de Carthage en Tunisie, suspecté d’être détourné d’après le plan de vol déposé par le pilote. Le CDC prend immédiatement contact avec le centre national des opérations aériennes (CNOA) de Lyon  qui, sous l’autorité de la haute autorité de défense aérienne, classe l’avion «douteux».

 

Le CNOA demande alors le décollage de la permanence opérationnelle d’Orange. Le chasseur doit intercepter l’avion de ligne qui se dirige vers l’Italie. Le Mirage 2000C en approche de l’appareil tente un contact radio, sans succès. En Italie, le combined air operations center de Poggio Renatico est informé de la menace aérienne et prend le relais du CNOA. L’avion vient d’être classé « hostile ». Il est dans l’espace aérien italien et a mis le cap sur la ville de Rome, refusant toujours de répondre aux sollicitations radio du chasseur français.

 

Un Mirage 2000C de l'escadron "Île de France"

Un Mirage 2000C de l'escadron "Île de France"

 

09h49, le Mirage 2000C transfère l’interception à 2 Eurofighter italiens. La décision est prise par les militaires italiens de contraindre l’avion à se poser sur le terrain aéronautique de Grosseto, au sud de la Toscane.

 

Comme tous les exercices transfrontaliers réalisés avec les pays limitrophes européens, « APEX » entraîne les chaînes de commandement et de contrôle des armées de l’air italienne et française. Il a révélé une fois encore toute l’importance de la première analyse d’une menace de type Renegade (avion commercial utilisé à des fins terroristes), permettant ainsi un transfert de responsabilité de bon niveau.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 12:45
Centrafrique : Les Savoyards sont prêts

 

30/01/2014 ASP M. FOUQUET - Armée de Terre

 

Le 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA), qui arme majoritairement le groupement tactique interarmes SAVOIE, va bientôt être projeté en Centrafrique, dans le cadre de l’opération SANGARIS. Sa préparation opérationnelle s’est achevée par une validation avant projection, du lundi 20 au vendredi 24 janvier dans la commune de Montmélian.

 

« Au-delà de l’aguerrissement physique et du tir, nous avons suivi un entraînement poussé au contrôle de foule et insisté sur l’importance de l’interprétation d’une posture, sur la précision et la rapidité des comptes rendus ou encore sur l’art de mener une bonne négociation avec les populations », déclare le commandant d’unité de la 2e compagnie. L’exercice, inspiré de la situation actuelle du théâtre, était destiné à parfaire l’instruction individuelle et collective de l’ensemble du détachement, avant sa projection. À cette occasion, 350 soldats ont testé leur aptitude à l’escorte de convoi, à l’ouverture et à la sécurisation d’itinéraires, à l’évacuation de blessés, ainsi qu’aux missions de sécurisation et de contrôle de foule.

 

 « Sur ce théâtre, la violence monte à une vitesse inimaginable. Plus qu’ailleurs, nos soldats doivent s’adapter à la situation », a souligné le général Houssay, commandant la 27e BIM.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 12:45
La « guerre civile » centrafricaine

 

Comment éviter le chaos au coeur de l’Afrique

Une nouvelle fois, la République centrafricaine bascule dans l’anarchie et la violence. Si l’indifférence a initialement prévalu, elle a fait place à une résolution de l’ONU autorisant en décembre dernier le déploiement de l’armée française dans le cadre de l’opération Sangaris. Mais contrairement à l’intervention au Mali, cette opération ne semble pas soutenue par l’opinion. En cause, un mandat d’interposition ambitieux et un environnement complexe qui rend la compréhension de ses objectifs malaisée.

 

« La RCA constitue un cas géopolitique singulier », prévient le professeur Patrice Gourdin dans un remarquable article du site Diploweb.com. La République centrafricaine vit depuis près de 55 ans à l’ombre des coups d’États, des mutineries et de la corruption, constituant tout à la fois un drame humanitaire et un sérieux défi de sécurité régionale. Incapable de contrôler son territoire et entourée de pays turbulents, la RCA est aujourd’hui plus qu’un État failli…

Née en 1960 sur les décombres de l’Empire colonial français, la République centrafricaine correspond géographiquement à l’ancien Oubangui-Chari, un espace frontière très ancien assurant la transition entre l’Afrique noire et le monde arabe. Avec son indépendance, le pays ouvre « une longue période d’instabilité et de coups d’États, menés sous le regard du voisin tchadien, des autorités politiques françaises à Paris et des militaires français restés dans le pays », rapporte Jean-Christophe Victor. De la période Bokassa (1965-1979) à la transition assurée par Michel Djotodia (août 2013 – janvier 2014), la RCA n’est jamais parvenue ensuite à assurer une gouvernance politique stable et pérenne. Sur les plans socio-économiques, le bilan est également désastreux.

Enclavé, le pays est le 4e plus pauvre du monde. Pourtant, il ne manque pas d’atouts: eau, diamant, or, fer, uranium, cuivre, etc. Mais l’imbrication étroite entre intérêts publics et privés a eu raison de son développement. L’actuelle guerre civile s’inscrit dans cette chronologie d’un État toujours en quête de lui-même, d’un territoire instable, vulnérable à toutes les agressions.

 

Retour sur la mécanique de la crise

Les prémices de la crise actuelle apparaissent en mars 2013, avec le renversement du président François Bozizé suite à la prise de Bangui par les rebelles de la Séléka (alliance en sango). Ce mouvement récent est une coalition d’opposition hétéroclite constituée à la fois de petits partis politiques, de forces rebelles et de « coupeurs de route ». La caractéristique notable de la Séléka est sa coloration religieuse musulmane, alors que la République centrafricaine est à très forte majorité chrétienne. Partis du nord du pays, les rebelles prennent rapidement le contrôle du territoire, en dépit de l’interposition des Forces multinationales de l’Afrique centrale (FOMAC). Vainqueur sur le terrain, l’homme fort de la rébellion, Michel Djotodia, s’autoproclame président pour une période de transition et dissout la Séléka.

Un nouvel acte s’ouvre avec le début des affrontements entre des partisans de l’ancien régime et les nouvelles autorités, d’abord dans la partie ouest de la RCA, puis un peu partout dans le pays. Beaucoup d’ex-rebelles refusent de désarmer et se livrent à de violentes exactions contre la population, principalement chrétienne. Ils sont rejoints « par des seigneurs de guerre centrafricains, tchadiens et soudanais », révèle Patrice Gourdin. Face à l’incapacité des forces sécuritaires à protéger la population, des milices d’autodéfense – les anti-balaka (anti-machette en sango) – organisent sa protection. Les affrontements entre ex-Séléka et anti-balaka, dont les victimes restent majoritairement des non-combattants, échappent à tout contrôle politique et plongent le conflit dans une dimension confessionnelle. Ce dernier aspect, lourd de menaces, est probablement la grande nouveauté dans un pays marqué jusqu’alors par des différends essentiellement ethniques.

Fin 2013, la situation est telle qu’elle fait craindre à l’ONU un génocide. Le Conseil de sécurité adopte le 5 décembre une résolution autorisant le déploiement d’une Mission de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Sous la pression de la Communauté internationale, représentée pour l’essentiel par l’ancienne puissance coloniale française, Michel Djotodia démissionne le 10 janvier de ses fonctions. Il est remplacé dix jours plus tard par Catherine Samba-Panza. Mais les appels au cessez-le-feu ne sont pas entendus. Dès lors, le bilan ne cesse de s’alourdir: plusieurs milliers de morts, près de 500000 déplacés, la moitié du pays en situation d’insécurité alimentaire et un flot croissant de réfugiés dans les pays voisins.

 

Quels intérêts français en Centrafrique ?

Aux côtés des 5000 hommes de la MISCA, la France déploie environ 1600 militaires en RCA. L’opération Sangaris vise deux objectifs: rétablir une sécurité minimale dans le pays et faciliter la montée en puissance opérationnelle de la MISCA. La France honore ici à la fois son statut de membre du Conseil de sécurité de l’ONU et les liens particuliers qu’elle a développés avec la RCA depuis son indépendance. Les deux pays sont en effet liés par un accord de partenariat de défense depuis 1960. Dans ce cadre, « la France intervient donc à plusieurs reprises, en plus d’assurer de manière quasi-permanente depuis presque cinquante ans la formation et l’entraînement des forces armées centrafricaines », rappelle l’analyste Florent de Saint Victor pour le Centre de doctrine d’emploi des forces (CDEF) de l’Ecole militaire.

À ces motivations d’ordre humanitaire et diplomatique s’ajoute la défense d’intérêts moins lisibles, mais néanmoins stratégiques. Paris cherche pour l’essentiel à « préserver une influence dans la région (une quarantaine de votes quasi automatiques africains aux Nations unies, la zone monétaire CFA et ses intérêts économiques). Il s’agit d’éviter que la Centrafrique ne se transforme définitivement en zone de non-droit entraînant les pays voisins dans une grave instabilité avec le risque de développement d’organisations islamistes radicales à la manière de Boko Haram dans le nord du Nigéria », analyse le colonel Michel Goya sur son blog La voie de l’épée.

La RCA est en effet « au carrefour de nombreux mouvements de rébellions étrangers qui utilisent les zones grises frontalières depuis plusieurs décennies : Soudan (djandjawid), Sud Soudan et Ouganda (LRA), RDC, Congo, Tchad », rappelle Florent de Saint Victor. « Ces mouvements font des alliances de circonstance avec les différents gouvernements centrafricains qui se sont succédé, avec les rebelles centrafricains et avec les milices ethniques ou les malfrats, les braconniers et autres coupeurs de route qui sont particulièrement présents dans les parcs animaliers du Nord Est de la RCA et auprès des mines du Sud-ouest. » De la stabilité de la RCA dépend donc pour partie la stabilité du cœur de l’Afrique. Du Tchad à la République Démocratique du Congo, en passant par le Soudan et le Sud-Soudan, les risques et les logiques d’escalades ne manquent pas. D’autant que l’on assiste, ici aussi, à une forme de « cannibalisation de l’islam national par l’islam transnational », observent les auteurs de Centrafrique, pourquoi la guerre ? (Lavauzelle, 2014).

 

L’échec des organisations internationales ?

« Depuis la fin des années 1990, l’ONU est associée aux tentatives de stabilisation de la RCA », observe Patrice Gourdin. « Jusqu’à aujourd’hui [décembre 2013], de par le manque d’empressement des principaux États, les résultats ne sont guère probants ». Après le tournant de la crise à l’été dernier, un rapport des Nations Unies alerte la communauté internationale sur une situation jugée pré-génocidaire. La mise en œuvre de la MISCA, avec soutien militaire français, est alors décidée.

Une tentative de plus vouée à l’échec ? Le journaliste Jacques Hubert-Rodier n’a-t-il pas raison de souligner « le jeu dangereux des interventions » (Les Échos, 27/01/2014), car « depuis la fin de la guerre froide, la quasi-totalité des interventions militaires des grandes puissances a abouti à un changement de régime sans parvenir toujours à stabiliser la situation » ?

S’agissant de la République centrafricaine, la question de l’efficacité des grandes organisations internationales se pose d’évidence. Depuis 20 ans, les forces armées de RCA ont toujours dû être appuyées et soutenues par différents programmes de formation extérieurs, avec un succès des plus limités. Pire, il en va de même pour les contingents déployés dans le cadre des missions sous égide d’organisations africaines. Hier, ce fut les FOMUC, MISAB, FOMAC et autres MICOPAX ; aujourd’hui, la MISCA. La faiblesse des organisations régionales africaines s’explique par la mauvaise qualité de leur outil militaire, davantage conçu dans une optique clanique que nationale, mais également par le parti pris d’une partie des contingents des Etats membres. La RCA est ainsi l’otage du jeu des rivalités pour la puissance régionale auquel se livrent ses voisins – qui composent l’essentiel de la MISCA…

De son côté, l’Union européenne peine à s’engager. L’annonce de l’envoi de 500 hommes n’est proportionnée ni à son poids militaire théorique, ni au défi de la situation sécuritaire sur place. Comme souvent, l’UE privilégie une aide sous la forme d’une contribution financière, en coordination avec celle de l’ONU. Ce choix portera-t-il plus de fruits que la multitude de contributions censée améliorer le sort de la RCA depuis des années? Il est permis d’en douter.

Sans État ni réelle ossature politico-administrative, la République centrafricaine peut difficilement faire bon usage de cette aide. Et la France n’a pas vocation à la suppléer dans cette tâche. Rapportant l’analyse d’un ancien Premier ministre centrafricain, Patrice Gourdin estime que la faillite politique du pays est symptomatique de l’incapacité plus générale des chefs d’États africains à « gérer des territoires et des États hérités de la colonisation, qu’ils ont laissé sombrer en déliquescence, faute de conscience nationale et de préparation ».

Si l’heure n’est pas à l’optimisme – le spectre d’un nouveau Rwanda n’étant toujours pas écarté -, il convient néanmoins de se féliciter de la mobilisation internationale et régionale. Il y a quelques semaines encore, la situation centrafricaine ne bénéficiait d’aucune priorité, et le règne de la barbarie semblait garanti. L’essentiel reste cependant à faire pour contribuer à une stabilisation durable du pays.

 

 

Pour aller plus loin

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 12:38
Sangaris : protection de la ville de Yaloké  - Video

31 janv. 2014 Crédit : EMA / armée de Terre

 

Le 21 janvier 2014, Sangaris arrive aux abords de Yaloké et met fin aux exactions. La force rentre dans la ville et prend contact avec les autorités locales et les imams. Le calme revenu, Sangaris patrouille au milieu de la population.
(Images de la patrouille: 28 janvier 2014)
 

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 11:55
Mère voici tes fils qui se sont tant battus

 

29/01/2014 Armée de Terre

 

Préfacé par Alain Decaux de l’Académie Française, cet ouvrage mémorial rend hommage aux 300 morts et aux 600 blessés du 43e régiment d’infanterie motorisé. C’est une part de notre histoire qui est écrite avec passion et précision par le lieutenant-colonel Rascle qui a servi au 43e RI.

 

70 ans après cette tragique période, l’auteur redonne la parole à tous ces combattants. Cette période « est écrite avec le sang des hommes, ces hommes du Nord et du Pas de Calais ». Le poème* de Charles Péguy dont est extrait le titre de ce livre vit au cœur des extraits de lettres et des journaux de marche. Des témoignages bouleversants d’authenticité ponctuent ces pages toutes illustrées par 650 dessins, croquis et photographies inédits.

 

Un livre composé en un devoir de mémoire et de reconnaissance qui s’adresse aussi bien aux passionnés d’histoire qu’aux jeunes générations «  afin que nul n’oublie ces fils qui se sont tant battus »

 

Paul Rascle  Éditions Nord Avril

 

* Note RP Defense : poème de Charles Péguy ci-dessous

Mère voici tes fils qui se sont tant battus

Vous nous voyez debout parmi les nations.
Nous battrons-nous toujours pour la terre charnelle.
Ne déposerons-nous sur la table éternelle
Que des coeurs pleins de guerre et de séditions.

Vous nous voyez marcher parmi les nations.
Nous battrons-nous toujours pour quatre coins de terre.
Ne mettrons-nous jamais sur la table de guerre
Que des coeurs pleins de morgue et de rébellions ?


Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle.

Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol à la face de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu,
Parmi tout l'appareil des grandes funérailles.

Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles.
Car elles sont le corps de la cité de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu,
Et les pauvres honneurs des maisons paternelles.

Car elles sont l'image et le commencement
Et le corps et l'essai de la maison de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts dans cet embrassement,
Dans l'étreinte d'honneur et le terrestre aveu.

Car cet aveu d'honneur est le commencement
Et le premier essai d'un éternel aveu.
Heureux ceux qui sont morts dans cet écrasement,
Dans l'accomplissement de ce terrestre voeu.

Car ce voeu de la terre est le commencement
Et le premier essai d'une fidélité.
Heureux ceux qui sont morts dans ce couronnement
Et cette obéissance et cette humilité.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première argile et la première terre.
Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre.
Heureux les épis murs et les blés moissonnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première terre et l'argile plastique.
Heureux ceux qui sont morts dans une guerre antique.
Heureux les vases purs, et les rois couronnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première terre et dans la discipline.
Ils sont redevenus la pauvre figuline.
Ils sont redevenus des vases façonnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans leur première forme et fidèle figure.
Ils sont redevenus ces objets de nature
Que le pouce d'un Dieu lui-même a façonnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première terre et la première argile.
Ils se sont remoulés dans le moule fragile
D'où le pouce d'un Dieu les avait démoulés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première terre et le premier limon.
Ils sont redescendus dans le premier sillon
D'où le pouce de Dieu les avait défournés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans ce même limon d'où Dieu les réveilla.
Ils se sont rendormis dans cet alléluia
Qu'ils avaient désappris devant que d'être nés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont revenus
Dans la demeure antique et la vieille maison.
Ils sont redescendus dans la jeune saison
D'où Dieu les suscita misérables et nus.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans cette grasse argile où Dieu les modela,
Et dans ce réservoir d'où Dieu les appela.
Heureux les grands vaincus, les rois découronnés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans ce premier terroir d'où Dieu les révoqua,
Et dans ce reposoir d'où Dieu les convoqua.
Heureux les grands vaincus, les rois dépossédés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans cette grasse terre où Dieu les façonna.
Ils se sont recouchés dedans ce hosanna
Qu'ils avaient désappris devant que d'être nés.

Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans ce premier terreau nourri de leur dépouille,
Dans ce premier caveau, dans la tourbe et la houille.
Heureux les grands vaincus, les rois désabusés.

- Heureux les grands vainqueurs. Paix aux hommes de guerre.
Qu'ils soient ensevelis dans un dernier silence.
Que Dieu mette avec eux dans la juste balance
Un peu de ce terreau d'ordure et de poussière.

Que Dieu mette avec eux dans le juste plateau
Ce qu'ils ont tant aimé, quelques grammes de terre.
Un peu de cette vigne, un peu de ce coteau,
Un peu de ce ravin sauvage et solitaire.

Mère voici vos fils qui se sont tant battus.
Vous les voyez couchés parmi les nations.
Que Dieu ménage un peu ces êtres débattus,
Ces coeurs pleins de tristesse et d'hésitations.

Et voici le gibier traqué dans les battues,
Les aigles abattus et les lièvres levés.
Que Dieu ménage un peu ces cœurs tant éprouvés,
Ces torses déviés, ces nuques rebattues.

Que Dieu ménage un peu ces êtres combattus,
Qu'il rappelle sa grâce et sa miséricorde.
Qu'il considère un peu ce sac et cette corde
Et ces poignets liés et ces reins courbatus.

Mère voici vos fils qui se sont tant battus.
Qu'ils ne soient pas pesés comme Dieu pèse un ange.
Que Dieu mette avec eux un peu de cette fange
Qu'ils étaient en principe et sont redevenus.

Mère voici vos fils qui se sont tant battus.
Qu'ils ne soient pas pesés comme on pèse un démon.
Que Dieu mette avec eux un peu de ce limon
Qu'ils étaient en principe et sont redevenus.

Mère voici vos fils qui se sont tant battus.
Qu'ils ne soient pas pesés comme on pèse un esprit.
Qu'ils soient plutôt jugés comme on juge un proscrit
Qui rentre en se cachant par des chemins perdus.

Mère voici vos fils et leur immense armée.
Qu'ils ne soient pas jugés sur leur seule misère.
Que Dieu mette avec eux un peu de cette terre
Qui les a tant perdus et qu'ils ont tant aimée.

 

Charles Péguy (Eve - 1913)

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 18:50
D-Day 70th anniversary

Poppies, dropped from a Lancaster bomber, fall over a Royal Marines landing craft off the Normandy coast (library image) [Picture: Sergeant Jack Pritchard RAF, Crown copyright]

 

29 January 2014 Ministry of Defence

 

The Ministry of Defence has announced its involvement in the Normandy landings 70th anniversary commemorations.

 

Personnel from all 3 services will provide logistic and ceremonial support at a range of events taking place on 5 and 6 June this year at the historic anniversary in France.

The commemorations, known as ‘Normandy 70’, will be supported by the armed forces. This work is being led by the Force Troops Command and 3rd (UK) Division of the British Army, the division that led the assault onto Sword Beach 70 years ago.

Events taking place in the Normandy region include ceremonies on 5 June to mark the liberation of Ranville by the British 13th Parachute Battalion – the first village to be liberated on D-Day.

Members of 16 Air Assault Brigade will mount a mass parachute drop, which will be followed by a memorial service at the statue of Field Marshal Montgomery in Colleville-Montgomery.

Children play on the beach at Arromanches
Children play on the beach at Arromanches, or 'Sword Beach', in front of Royal Logistic Corps landing craft and mexifloats (library image) [Picture: Giles Penfound, Crown copyright]

On 6 June, a joint UK-French service of remembrance will take place at Bayeux Cathedral, followed by a special event at the Bayeux Commonwealth War Graves Commission Cemetery.

Speaking about the plans for the 70th anniversary, Defence Minister Lord Astor said:

I’m delighted that the Ministry of Defence will be supporting the veterans of this historic campaign as they gather to remember on the beaches of Normandy. The 70th anniversary will be an occasion for us all to pay fitting tribute to those who fought for the liberation of Europe, and I know that our servicemen and women will be honoured to take part.

British paratroopers are dropped over Normandy, France (library image)
British paratroopers are dropped over Normandy, France (library image) [Picture: Corporal Emily Felgate, Crown copyright]

The Ministry of Defence is working closely with partners across government and with external agencies, including the Normandy Veterans Association, the Royal British Legion and the Commonwealth War Graves Commission, to deliver a fitting programme of commemorations to mark the anniversary.

Further details, including information on the form and content of events for the anniversary, will be announced in due course.

Normandy veterans

Veterans wishing to return to Normandy in June will be able to apply for financial support from the Big Lottery Fund, which last February extended its Heroes Return 2 scheme until December 2015. The scheme helps Second World War veterans and their spouses, widows and widowers, and accompanying helpers, to undertake commemorative visits.

Air cadets talk with D-Day veteran Ken Joyce (library image)
Air cadets talk with D-Day veteran Ken Joyce (library image) [Picture: Philip Jones, Crown copyright]
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 18:30
Marwan Lahoud prend la présidence du CIDEF

 

29.01.2014 Mariama Diallo journal-aviation.com

 

Marwan Lahoud endosse une nouvelle casquette. Le directeur général délégué à la stratégie et à l'international d'Airbus Group, également président du GIFAS, Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales, a été nommé président du CIDEF, Conseil des Industries de Défense Françaises.

 

Il succède à Christian Mons, président du GICAT, groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestre et aéroterrestres.

 

Créé en 1990, le CIDEF réunit les principaux groupements professionnels de l’industrie française de défense : le GIFAS, le GICAT et le GICAN, Groupement des Industries de Construction et Activités Navales. Le CIDEF représente et promeut les industries de défense française, notamment auprès des organisations internationales.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 18:30
Les défis de la défense en 2014 (3/5) : les dossiers industriels vont-ils rester au frigo?

 

29/01/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La Tribune vous propose une série sur les défis de la défense en 2014 en cinq volets. Troisième volet, la consolidation de l'industrie de défense en France et en Europe toujours en attente d'une stratégie du ministère de la Défense.

 

Depuis son arrivée à l'Hôtel de Brienne, Jean-Yves Le Drian, n'a pas vraiment chômé. En deux ans ou presque, le ministre de la Défense a dû gérer deux opérations extérieures (Mali puis Centrafrique) ainsi que le retrait des troupes combattantes en Afghanistan. Il a également été à la manœuvre sur le Livre blanc consacré à la défense et à la sécurité nationale, puis sur sa déclinaison dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, dont la préparation n'a pas été une sinécure face aux coupes financières extrêmes voulues par Bercy et Matignon mais finalement arbitrées de façon raisonnable par François Hollande.

 

Enfin, Jean-Yves Le Drian a été omniprésent sur certaines campagnes export où il s'est beaucoup démené avec à la clé de jolis succès, notamment aux Emirats Arabes Unis où il a été à l'origine de deux contrats : Falcon Eye portant sur la vente de deux satellites espions (Thales Alenia Space et Airbus Space Systems) et 17 radars (Thales). Pour un total approchant le milliard d'euros.

 

Le candidat Hollande a créé une attente sur les dossiers industriels

 

En revanche, il était attendu avec curiosité, voire impatience par certains, sur les dossiers industriels. Car lors de la campagne présidentielle, le discours était "vous allez voir ce que vous allez voir". Comme en témoigne l'ambition du candidat François Hollande en mars 2012 lors de son unique discours sur la défense : "je veux une industrie de défense forte, cohérente, contrôlée", avait alors martelé le futur président, qui souhaitait alors "construire une politique industrielle de défense" dans un cadre européen. Très clairement, une référence aux réalisations du gouvernement Jospin avec la création d'EADS (qui n'avait pourtant pas un modèle de réussite dans la gouvernance), la transformation de DCN - devenu DCNS - et les apports en capital à Giat - devenu Nexter.

 

Le candidat Hollande n'entendait pas non plus "déléguer à quiconque cette responsabilité de tracer l'avenir des grands groupes industriels de défense, et certainement pas à des intérêts privés ou financiers à qui le gouvernement s'est trop souvent plié". Un discours qui visait la maison Dassault.

 

Une consolidation européenne gelée ?

 

Et sur les dossiers industriels, Jean-Yves Le Drian a fait pschitt. Rien ou presque : la filiale de SNPE, Eurenco, a bien rejoint le groupe public Nexter. Mais le bilan reste maigrelet. Jean-Yves le Drian n'a pas non plus réussi pour le moment à convaincre ses homologues de créer un Airbus de l'armement terrestre, un Airbus du naval… A sa décharge, l'Europe de la défense est une chimère pour tous les pays européens, à l'exception de la France. Et tous les ministres français de la Défense de droite comme de gauche - à l'exception de la création d'EADS qui a été un bradage des intérêts français au profit de la partie allemande -, s'y sont régulièrement cassés les dents.

 

Un espoir encore… Les discussions entre Nexter et le groupe privé allemand Krauss Maffei Wegmann (KMW) se poursuivent même si les élections allemandes les ont ralenties. Les deux groupes travailleraient à la création d'une société commune. "Nous sommes toujours fanas de cette opération", explique-t-on à Paris à La Tribune. D'autant que le succès à l'export de KMW, notamment des chars Leopard, incite le plus grand respect à la plupart des responsables français.

 

Des dossiers industriels nationaux toujours en attente

 

Sur la plan national, l'opération entre Thales et DCNS est suspendue… jusqu'aux élections mais lesquelles ? Les Européennes en mai 2014 ou les régionales en 2015 ? En tout cas, le PDG de Thales, qui détient déjà 35 % de DCNS, devra encore patienter avant de mettre la main sur le groupe naval (2,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires). Le groupe électronique achètera-t-il 100 % du groupe comme on le souhaite fortement au sein du ministère ? Le dossier n'est pas encore ouvert.

 

Enfin, le ministre n'a rien tenté contre la maison Dassault pour réduire son influence dans les milieux de la défense, comme le souhaitait le candidat Hollande. Aujourd'hui, Jean-Yves Le Drian entretient de bonnes relations et travaille en confiance avec son PDG, Eric Trappier, et le groupe Dassault Aviation.

 

Vers une évolution de l'actionnariat ?

 

Reste la question de l'actionnariat. A l'heure où EADS a su trouver l'année dernière une gouvernance quasi-normale d'un groupe côté en Bourse et où Safran voit s'alléger jour après jour le poids de l'Etat à son capital, Thales peut-il continuer encore longtemps à rester une exception dans cette industrie avec Dassault et l'Etat, liés par un pacte d'actionnaires… C'est à l'Elysée d'en décider.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 18:20
Un Greyhound sur le porte-avions Charles de Gaulle


15.01.2014 Crédit : EMA / Marine nationale


15 janvier 2014, un avion américain de type Greyhound, catapulté depuis le porte-avions Harry S. Truman, effectue une liaison avec le porte-avions Charles de Gaulle. Ce type d’aéronef est mis à disposition du groupe aéronaval français par la marine américaine pour prendre part au soutien logistique de la task force bilatérale.

Tout en participant à la sécurisation d’une région stratégique, le groupe-aéronaval, constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, est engagé dans une coopération bilatérale avec le porte-avions américain Harry S. Truman. Ce rapprochement entre la France et les Etats-Unis permet de développer l’interopérabilité en matière d’opérations maritimes.

 

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 18:14
Bangui: une dizaine de Séléka tués mardi par l'armée française

 

 

29 janvier 2014 16h54 Romandie.com (AFP)

 

BANGUI - Une dizaine de combattants Séléka ont été tués mardi matin à Bangui par des soldats français lors d'un accrochage devant le camp militaire RDOT, où sont cantonnés les ex-rebelles, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.

 

Des soldats français ont été visés par des tirs devant le camp et ont répliqué en utilisant notamment les blindés légers Sagaie, équipés d'un canon de 90 mm, pour neutraliser les tireurs. Les militaires ont fait une dizaine de morts dans les rangs des combattants Séléka, a expliqué à l'AFP sous couvert d'anonymat cette source.

 

Mardi, le lieutenant-colonel français Thomas Mollard avait indiqué à la presse que des soldats français avaient été pris à partie par des individus armés non identifiés et avaient dû riposter aux abords du camp RDOT. L'officier avait ajouté qu'il n'y a avait pas eu de pertes côté français.

 

Depuis lundi, les deux principaux camps de cantonnement d'ex-rebelles Séléka, qui avaient pris le pouvoir en mars 2013 en Centrafrique, ont été évacués et les combattants regroupés au camp RDOT, situé à la sortie nord de la ville.

 

Selon des sources militaires, environ un millier de combattants Séléka se trouvaient mercredi dans ce camp. Mercredi matin, un seul blindé français était en position devant le camp dont les abords étaient calmes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné mardi son feu vert à l'engagement d'une force européenne en Centrafrique, pour aider les troupes françaises et africaines de la Misca à ramener le calme à Bangui, où des violences quasi quotidiennes opposent chrétiens et musulmans sur fonds de pillages.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 17:55
Thales wins study contract to define architecture of future network-centric operations by French forces

 

 

Wed, 29/01/2014 Thales

 

The French defence procurement agency has awarded Thales a strategic study contract to define the overall system architecture for future network-centric operations by the French armed forces. The study will be conducted by the CATOD, the Defence procurement technical and operational analysis centre. Known as ETO AGORA, it will contribute significantly to the definition of all the theatre networks that will be deployed by French forces in 2020–25.

 

With the development of expeditionary missions and a growing operational need for effective in-theatre communications, commanders and deployed forces must be able to access and share information quickly in order to maintain information superiority. The armed forces need secure, resilient networks offering high data rates and value-added services in order to fulfill their critical operational and public security roles.

 

The ETO AGORA study will build operational scenarios using the various networks to be deployed by 2020–25 to define an interconnection model that ensures effective delivery of future operational services, taking into account the progressive migration of these networks to IP[1] technology.

 

The study will define how the services currently offered by the French Army's ASTRIDE theatre network will be delivered in the future, and how theatre networks will remain coherent with the COMSAT NG and COMCEPT joint forces satcom networks and the RIFAN naval fleet network, while also taking into account the new technology standards for the timeframe under consideration, such as LTE[2] / 4G in particular.

 

The objective for the armed forces is to have fully converged joint forces and NATO-interoperable communication networks in place by 2020–25.

 

The ETO AGORA study will provide the factual basis needed for the French Ministry of Defence to draw up roadmaps to achieve the following key objectives:

 

• Identify the necessary technologies for integration into the target architectures and the associated development plan (by analysing priorities and related risks, depending on their level of maturity)

 

• Identify the advanced research, modelling, prototyping, operational demonstrators and change management needed to support the transition to new procedures so that the AGORA network-centric architecture and converged networks can be developed and delivered by 2020–25

 

• Identify the work needed under enhancements to current programmes or as part of new programmes in order to obtain the expected and achievable capability improvements.

 

Thales is the lead contractor for the study and will work with COGISYS, DCNS and ThalesRaytheonSystems. The consortium partners bring to the project a thorough understanding of the operational and technical context for the French Army's networks (ASTRIDE), satellite communication networks (SYRACUSE/COMSAT NG), soldier radio networks (CONTACT), air command and control networks (SCCOA) and naval networks (RIFAN), as well as extensive experience in large-scale programmes for the French Ministry of Defence.

 

Thales was chosen to lead the study based on its previous projects helping Armies express their operational requirements, and its expertise in secure communication systems and networks for joint forces, radiocommunication products and technologies, as well as infrastructure security and protection systems.

 

Thales's selection for this strategic study is a further endorsement of its leadership and know-how in the field of military communications. From hand-held tactical radios to satellite communication solutions, Thales plays a central role in meeting the network capability requirements of the armed forces and maintains a high level of expertise in all the key technologies involved.

 

[1] IP: Internet Protocol

 

[2] LTE : Long Term Evolution

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 17:55
L’École navale organise le 6 février prochain la 9ème Journée Sciences navales

 

 

29 janvier 2014. Portail des Sous-Marins

 

« Opérer sur et sous la mer » au coeur de la 9ème Journée Sciences navales

 

La neuvième édition de la Journée Sciences Navales est organisée le jeudi 6 février 2014 sur le site de l’École navale, de 08h30 à 16h30, sur le thème "Opérer sur et sous la mer". Ce colloque vise à promouvoir le lien fort entre le métier d’officier et sa formation scientifique en valorisant l’activité scientifique des élèves ingénieurs et masters de l’École navale au sein de son institut de recherche (IRENav).

 

Les enjeux d’innovations dans les domaines de l’installation des infrastructures, de la robotique et des interventions sous-marines ou en surface constituent le fil conducteur des interventions. Elèves, acteurs militaires, académiques et industriels confronteront ainsi leurs expertises et leurs questionnements sur la place des technologies et l’évolution des connaissances dans ce domaine.

 

De grandes entreprises maritimes (DCNS, ECA, SAIPEM...) confronteront également leurs idées et leurs visions avec des établissements étatiques (IFREMER, SHOM) et le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche (ENSTA, École navale). La Marine nationale y apportera son expertise, notamment sur le sauvetage sous-marin.

 

Alain Bravo, délégué général de l’académie des technologies, prononcera la conférence introductive sur « La sauvegarde maritime et l’action de l’État en mer ». Michel L’Hour, académicien de marine, offrira son point de vue et un regard croisé en clôture de la journée.

 

Inscriptions et programme complet de la journée sur : www.journee-sciences-navales.fr, le site internet dédié à la JSN.

 

Source : Marine Nationale

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 17:54
Le réseau diplomatique militaire reçu par le chef d’état-major de la Marine à Paris

Les attachés navals et attachés de défense à l’hôtel de la marine le 28 janvier 2014

 

29/01/2014 Sources : Marine nationale

 

La Marine nationale entretien un réseau diplomatique essentiel à la mise en œuvre de ses déploiement permanents et de ses opérations. En recevant les attachés navals et attachés de défense à l’hôtel de la marine mardi 28 janvier 2014 pour leur présenter ses vœux, l’amiral Rogel  a souligné l’importance du dialogue direct et de la rencontre des cultures pour la Marine.

 

Il leur a présenté également sa perception des enjeux maritimes et de la capacité de la Marine à y répondre.

 

 « A l’heure où la mer joue un rôle clef dans la vitalité des échanges économiques, il est nécessaire que nous puissions l’occuper (….). Nous avons en particulier réussi à maintenir notre capacité à intervenir sur l’ensemble du spectre de nos missions et sommes restés une marine hauturière à vocation mondiale. Voilà qui était essentiel. »

 

Ce rendez-vous de début d’année réunissait plus d’une centaine de représentants dans les salons de l’hôtel la marine dans une ambiance amicale et conviviale, propice à entretenir un esprit de solidarité nécessaire dans les relations bilatérales et multilatérales que la Marine entretien avec ses partenaires.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 17:50
Les activités spatiales en France paient le prix fort de la restructuration du groupe Airbus

 

28 janvier 2014 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

1400 postes seront supprimés en France dans le cadre de la restructuration du groupe Airbus... dont les deux tiers dans les activités spatiales.

 

A l'occasion du comité européen du groupe Airbus (ex-EADS), les salariés français ont appris mardi 27 janvier comment ils allaient être affectés dans le détail par les 5800 suppressions de postes annoncées en décembre dernier. Près de 1400 postes seront supprimés sur trois ans en France, touchant les activités spatiales (ex-Astrium) et défense (ex-Cassidian).

L'ensemble des sites du groupe est concerné par les réductions d’effectifs: Les Mureaux (309 postes) et Elancourt (411 postes) en région parisienne, mais également Saint-Médard-en-Jalles (213 postes) en Aquitaine, et Toulouse (396 postes) en Midi-Pyrénnées. Les réductions dites "de synergies" sont estimées à plus de 500 personnes.

 

"A la calculatrice"

C'est Bernhard Gerwert, patron de la nouvelle branche Defense et Space, la plus exposée à la baisse des commandes des grands pays européens, ainsi que Thierry Baril, le DRH du groupe, qui ont précisé les chiffres pour l'ensemble des pays européens.

En France, les activités spatiales, aussi dans le domaine des lanceurs (Les Mureaux) que des satellites (Toulouse) paient le prix fort supportant les deux tiers environ des suppressions de postes. Les syndicalistes indiquent ne pas comprendre la logique derrière cette restructuration. "On dirait que la direction a fait ça à la calculatrice, en traduisant brutalement les économies recherchées en nombre de postes à supprimer. Du côté de l'ex-Astrium, ils n'ont pas pris en compte les dernières commandes engrangées qui confortent le plan de charge industriel. Avec ces suppressions, les équipes se demandent comment elles vont faire face", explique même Jean-Marie Peeters, syndicaliste CFDT au sein du comité de groupe européen.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 17:45
FREMM marocaine Mohammed VI (photo DCNS)

FREMM marocaine Mohammed VI (photo DCNS)

 

29 janvier 2014 Par Pierre-Olivier ROUAUD - Usinenouvelle.com

 

Après un report, la frégate Mohammed VI de type Fremm destinée au Maroc doit être livrée demain jeudi 30 janvier à Brest. Jean-Yves Le Drian, ministre français de la défense sera présent.

 

L'évènement figure à l'agenda de la semaine de Jean-Yves Le Drian sous l’intitulé « cérémonie de transfert de propriété de la Frégate Européenne MultiMissions (FREMM)  Mohammed VI à la Marine royale marocaine ». Il doit se dérouler dans le port de Brest en présence de Moulay Rachid, frère du roi Mohammed VI, ce jeudi 30 janvier
Un première cérémonie de transfert qui devait se tenir le 25novembre 2013 avait été reportée, officiellement pour des raisons d’agenda de Moulay Rachid en déplacement aux Etats-Unis.

DCSN avait démenti alors, à L'Usine Nouvelle notamment, tout problème relatif au paiement ou au financement. Certaines sources parlant de divergences sur un futur contrat de maintenance qui, en tout état de cause, n'était pas compris dans le contrat initial.

La série Fremm est un programme  franco-italien coordonnée au plan européen (OCCAR) mené côté français par DCNS et italien par Fincantieri. En France, il est qualifié de « classe Aquitaine » du nom de la tête de série. Ces bâtiments furtifs sont fabriqués pour l’essentiel dans le chantier DCNS de Lorient (Morbihan).

Un navire à 470 millions d'euros

La marine nationale française doit commander au total 11 Fremm (17 dans le programme initial). A ce jour, quatre bâtiments ont été mis à flot l’Aquitaine (livrée), le Normandie et la Provence ainsi que le navire destiné au Maroc qui s’est intercalé entre les deux premiers. C'est la seule vente à l'export à ce jour alors qu' été un temps évoqué une deuxième commande par Rabat.

La livraison de la nouvelle frégate s'incrit dans un contexte de tension larvée et récurrente entre le Maroc et l'Algérie, notamment en matière d'équipements de défense, comme le détaillait l'an dernier une enquête fouillée de notre confrère Jeune Afrique . En matière navale, le Maroc affichait jusque là un net retard de capacité opérationelle sur son voisin qui dispose notamment de quatre sous-marins contre aucun pour le Maroc. Le budget de la défense du Maroc représente 3 à 4% du PIB selon les années. Le PLF 2014 prévoit 31,5 milliards de dirhams (2,7 milliards d'euros), dont seuls 4,2 milliards pour les investissements. L'Algérie dépense environ trois fois plus en volume.

 

Le prix estimé pour le Maroc s’élève à 470 millions d'euros. Le port d’attache de la frégate Mohammed VI sera la nouvelle base navale militaire de Ksar Sghir près du port de TangerMed. Celle-ci accueille aussi trois corvettes de classe SIGMA (90 m) achetées aux chantiers navals néerlandais Damen dont la dernière livrée en 2012.

La Marine royale du Maroc dispose aussi notamment de deux frégates de génération plus ancienne (Floréal) les bâtiments Hassan II et Mohammed V construits aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire.

Concernant la FREMM, celle-ci fait l'objet par DCNS d'un programme de formation et de prise en main des équipages et officiers marocains depuis début 2013. Dans ce cadre, plusieurs sorties en mer ont déjà été effectuées avec les experts de DCNS et des équipages de la marine nationale française.

Comme leur nom l’indique les Fremm de classe Aquitaine couvrent un large spectre de capacité : surveillance, soutien, lutte anti aérienne, mer-mer ou sous-marine. Elles sont dotées d’une propulsion diesel-gaz-électrique dite CODLOG (COmbined Diesel eLectric Or Gas) avec des turbines General Electric-Avio. Ce système permet une navigation silencieuse en vitesse lente.

Cette classe se distingue notamment par son équipage réduit ainsi que le recours massif aux technologies de l’information dans le système de commandement et l’intégration des armements. Le groupe Thales qui détient 35% de DCNS à coté de l'Etat fournit une grande part des équipements clés : radar, sonar, surveillance électro-optique ainsi que les système de "guerre électronique".

La Fremm Mohammed VI, connue aussi sous le nom de code D 601, bénéficie notamment des capacités renforcées en lutte anti-sous-marine (ASM). Elle a été construite entièrement à Lorient mais est livrée à Brest pour des questions de manœuvrabilité, selon DCNS

 

 

Caractéristiques des FREMM, classe Aquitaine
- Longueur : 142 m
- Largeur : 20 m
- Déplacement : 6 000 tonnes
- Equipage : 108 maximum
- Systèmes d'armement : missiles mer-air Aster 15, missiles antinavire Exocet MM40, torpilles, canon de 76mm...
-  possibilité d'emport d'hélicoptère de combat type NH90
- Rayon d’action : 6 000 miles nautiques
- Vitesse maximale : 27 nœuds
- Autonomie : 45 jours

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 12:55
Blindés: la France pourrait prêter une vingtaine de VBCI au Royaume-Uni

L’armée de terre française pourrait prêter une vingtaine de VBCI, le dernier né des blindés d’infanterie de Nexter, à son homologue du Royaume-Uni. photo EMA

 

27.01.204 Par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

L’annonce pourrait intervenir vendredi lors du sommet franco-britannique.

 

C’est parti pour constituer la surprise du sommet franco-britannique de vendredi, au moins pour le volet militaire de la rencontre : l’armée de terre française pourrait prêter une vingtaine de VBCI, le dernier né des blindés d’infanterie de Nexter, a son homologue du Royaume-Uni, selon nos informations. Il s’agirait pour les troupes de sa gracieuse majesté de se familiariser avec un matériel qui, dit-on, ne les a pas laissées indifférentes lors de ses sorties en Afghanistan ou au Mali.

 

Il y a cinq ans, Londres avait lancé une grande compétition pour renouveler sa flotte de blindés de transport d’infanterie. Le Piranha 5 de l’américain General Dynmics en était sorti vainqueur. Le VBCI avait tenté sa chance, mais pêché par son niveau de protection notamment. Le programme a été annulé depuis, et le blindé de Nexter s’est amélioré.

 

En prêtant une vingtaine de VBCI (initialement les discussions portaient sur une soixantaine d’exemplaires), Paris prend date dans l’hypothèse où les Britannique relancent un programme d’acquisition, vers 2017 selon l’échéance évoquée. Sans que Nexter soit assuré de signer un contrat évidemment, car Outre Manche, rien ne se fait sans mise en compétition.

 

S’il se confirme vendredi, le prêt de VBCI aura une signification symbolique importante dans la mesure où les Français testent - en vue d’une acquisition - le drone tactique Watchkeeper anglais. Ce serait un (petit) pas de plus vers l’interopérabilité des deux armées, l’un des buts du traité de Lancaster House qui prévoit la mise sur pied d’un corps expéditionnaire commun d’ici à 2016.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 12:54
Décès du Général de division (2S) Raymond Le Corre

 

23.01.2014 legionetrangere.fr

 

Commandant la Légion étrangère entre 1988 et 1992, le général Raymond le Corre est décédé le 23 janvier 2014 à Roquefort-la-Bedoule (Bouches-du-Rhône) à l'âge de 80 ans.

 

Né le 31 octobre 1933 à Saint Etienne dans la Loire, admis à l’école spéciale militaire interarmes en octobre 1953, en qualité de Saint-Cyrien, il est nommé sous-lieutenant le 1er octobre 1955.

 

Après l’école d’application de l’Arme blindée et cavalerie, il est affecté au 2ème régiment de spahis au Maroc avec le grade de lieutenant, pour compter du 1er octobre 1957. Il prend les fonctions de chef de peloton jusqu’en août 1959.

 

Désigné le 1er janvier 1960 pour servir en Algérie, il rejoint le 1er régiment étranger de cavalerie comme chef de peloton jusqu’en septembre 1962.

 

A l’issue, il rejoint l’enseignement militaire supérieur scientifique et technique en qualité de stagiaire jusqu’en mai 1966. Il y est promu au grade de capitaine, le 1er janvier 1963.

 

De juillet 1966 à juin 1968, il commande le 3ème escadron du 1er REC.

 

Officier expérimentateur à la section technique de l’armée jusqu’en août 1971, il y est promu au grade de chef d’escadrons le 1er juillet 1970. Il est désigné stagiaire de la 85ème promotion à l’école supérieure de guerre.

 

Du 1er août 1973 au 1er août 1975, il est affecté à l’état-major du 1er corps d’armée en qualité de chef de la section “Plans-Etudes”.

 

En août 1975, il est muté au 6ème régiment de cuirassiers à Laon-Couvron, comme commandant en second.

 

Il est promu au grade de lieutenant-colonel le 1er juin 1976.

 

De septembre 1977 à septembre 1979, il commande le 1er REC à Orange. Après quoi, il rejoint l’état-major de l’Armée en qualité de rédacteur à la section “Plans”. Dès son arrivée, il est promu au grade de colonel, le 1er octobre.

 

Le 10 juillet 1981, il rejoint le groupement de Légion étrangère et la 31ème Brigade en qualité d’adjoint au général. En juillet 1984, le GLE devient COMLE.

 

En novembre 1985, il est affecté à l’état-major de la 10ème division blindée à Châlons-sur-Marne.

 

Il est alors admis en section des officiers généraux le 1er janvier 1986.

 

Le 1er juillet 1988, il prend le commandement de la Légion étrangère à Aubagne, il est promu au grade de général de division le 1er septembre 1990.

 

Officier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, il est titulaire de trois citations avec croix de la valeur militaire.

 

“La richesse de sa personnalité, ses brillantes qualités intellectuelles, humaines et militaires, son passé d’officier de Légion lui ont permis d’exercer, depuis quatre ans, le commandement de la Légion étrangère dont il a su préserver les nobles traditions tout en accompagnant l’évolution de l’armée de terre.

Homme de terrain et de contact autant que de pensée, ingénieur et tacticien, il est un chef militaire de valeur dont la personnalité a marqué la Légion étrangère et l’armée de terre”.

A Paris le 31 août 1992 - Général d’armée Montchal, Chef d’état-major de l’armée de terre.

 

Le général Le Corre, président du conseil d’administration de la “Maison du légionnaire” à Auriol aimait raconter le compliment fait à son encontre par un sous-officier au moment où il quittait le commandement du 1er Etranger:

“Mon colonel, il y a des officiers que nous respectons, vous êtes de ceux que nous estimons.”

 

Une cérémonie religieuse s'est déroulée le 27 janvier à l'église Saint-Florent à Orange (Vaucluse) devant laquelle lui ont été rendus les honneurs militaires. Le général Le Corre est inhumé au carré Légion du cimetière du Coudoulet. (source Henri Weill)

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 12:45
Ufast et Raidco Marine: un contrat de 30 navires pour la marine ivoirienne

29.01.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Lu dans le marin ce matin:
 

Le chantier naval Ufast (Quimper) vient de décrocher un important contrat : la construction d’une trentaine d’unités de surveillance maritime en composite et aluminium pour la Côte d’Ivoire, livrables d’ici à 2015. Il s’agit d’embarcations rapides et de vedettes, principalement dans le segment de taille de 9 à 12 mètres, et de trois patrouilleurs de 33 mètres (photo ci-dessus). Ce contrat s’accompagne d’un volet de formation et de maintenance.
Pour faire face à cette commande, Ufast a massivement investi en 2013. Objectif : renforcer ses effectifs et tripler la surface de production à 6 000 m2. 'Le chantier a désormais la capacité de produire en parallèle plusieurs types de bateaux en série, en composite et aluminium, jusqu’à 35 mètres", explique la dirigeante, Virginie Monnier-Fleury.

 

Dans Ouest-France, mon confrère Jean-Pierre Buisson précise que ce contrat a été signé en partenariat avec la société lorientaise Raidco Marine, gérée par Jean-Michel Monnier. Une "société qui, après avoir fourni le Sénégal, doit également livrer au Togo, dans le courant de l'année, deux patrouilleurs de 33 mètres, pourvus d'une coque en acier et fabriqués par le chantier lorientais STX. La commande ivoirienne serait d'un montant estimé à plus de vingt millions d'euros. C'est la plus importante signée par l'entreprise finistérienne spécialisée dans les embarcations rapides à bas coût d'exploitation".
Il poursuit: "Capable de livrer des unités jusqu'à 35 mètres, Ufast vient de compléter sa gamme par le rachat au chantier CNB de moules et d'outillages permettant la production, à Quimper, de vedettes de type RPB 20 dont vingt-quatre sont en service dans la gendarmerie maritime française. Avec sa nouvelle génération de navires, l'entreprise bretonne mise le marché des unités destinées à répondre aux besoins en matière de lutte contre la pêche illégale et la piraterie. Un créneau porteur, notamment en Afrique".

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 11:55
Les défis de la défense en 2014 (2/5) : l'export de plus en plus cruciale pour l'industrie d'armement

Le Rafale atterrira-t-il au Qatar en 2014 ?

 

28/01/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La Tribune vous propose une série sur les défis de la défense en 2014 en cinq volets. Deuxième volet, l'exportation qui sera cruciale pour tous les groupes de défense en termes de charges de travail et d'objectifs de croissance.

"Les chiffres 2013 vont être singulièrement supérieurs à ceux de 2012, avait expliqué en novembre à La Tribune le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. La France a engrangé des commandes significatives cette année à l'image du contrat LEX (modernisation des frégates saoudiennes) avec l'Arabie saoudite". Après une année 2012 très modeste en terme de prises de commandes à l'exportation (5 milliards d'euros), les industriels français ont en 2013 retrouvé quelques couleurs à l'export.

 

Les exportations, un rôle important pour l'industrie

"Les exportations jouent un rôle important pour l'industrie française et le dynamisme de notre économie", a rappelé le ministère de la Défense dans le dernier rapport au Parlement sur les exportations. Outre le contrat Lex (1,1 milliard d'euros), les groupes français ont réussi à l'image notamment de Thales, de MBDA, qui a fait une bonne année en Arabie Saoudite (Storm Shadow, Sinbad-RC, VL Mica…), et d'Airbus Helicopters, à signer en 2013 plusieurs contrats supérieurs à 100 millions d'euros. Mais il faut aussi que les industriels améliorent leur niveau de prestations à l'export en livrant à l'heure avec les performances exigées par les clients et en étant irréprochable dans le soutien, rappelle un responsable du ministère de la Défense.

Pour Jean-Yves Le Drian, qui mouille sa chemise sur les grandes campagnes, l'exportation est un bon relais de croissance pour les groupes fortement impactés par la baisse du budget français de la défense. "Confrontées aux contraintes budgétaires et à la complexification (donc au coût croissant) des systèmes d'armes, les commandes nationales afférentes aux besoins militaires français ne suffisent plus à maintenir des secteurs stratégiques de notre industrie indispensables à l'équipement de nos armées. Les exportations contribuent à rentabiliser les projets par l'allongement des séries et la baisse des prix unitaires", avait déjà expliqué en 2012 le ministère de la Défense.

L'exportation est également très importante pour les PDG des groupes qui ont promis de la croissance grâce aux pays émergents à l'image de Jean-Bernard Lévy, patron de Thales, qui mise beaucoup sur l'exportation dans ces pays cibles. Et la direction générale de l'armement (DGA) soutient fortement les campagnes commerciales des industriels, en contribuant à encourager, lancer et fluidifier les coopérations techniques, technologiques et industrielles avec les pays visés.

Un bilan malgré tout en demi-teinte

Pourtant, le bilan 2013 aurait pu être meilleur. Bien meilleur même. Mais comme lors des dernières années, l'industrie tricolore n'a pas réussi à accrocher à son tableau de chasse un "éléphant blanc", le mégacontrat qui structure pour une dizaine d'année une partie de la filière d'armement française. Thales en Arabie saoudite avec Mark 3 (4 milliards d'euros), Dassault Aviation en Inde et au Qatar (contrat avion de combat), MBDA en Inde avec le programme de défense aérienne SRSAM (1,8 milliard d'euros) et à Oman (défense aérienne), DCNS à Singapour avec deux sous-marins (1,8 milliard), et enfin Nexter au Canada avec les VBCI (2 milliards de dollars) ont tous échoué à accrocher ce fameux contrat l'année dernière.

Partie remise ? Pas sûr. Car DCNS a perdu la compétition face à l'allemand TKMS à Singapour. Idem pour MBDA face à Raytheon à Oman. Nexter est tombé dans un traquenard au Canada, qui a annulé son appel d'offre. Déception immense chez Nexter qui a entrevu une première grande victoire à l'export et surtout la fin de ses soucis de charge de travail. Le contrat Mark 3 semble quant à lui perdu dans les sables saoudiens pour Thales de l'avis général même si en interne certains continuent à y croire.

 

Le Rafale au Qatar en 2014 ?

Reste MBDA en Inde, qui a de bonnes chances de signer enfin ce contrat, dont les négociations sont terminées depuis décembre 2011. Dassault garde espoir au Qatar pour cette année tandis qu'un contrat en Inde est maintenant attendu en 2015. Une choses est sûre, les Emirats Arabes Unis vont certainement mettre en vigueur en 2014 le contrat Falcon Eye de 700 millions d'euros (Thales Alenia Space et Airbus Space Systems) ainsi que celui de 250 millions d'euros sur les 17 radars Ground Master (Thales). Soit près de 1 milliard d'euros déjà engrangé à l'export en 2014. Et plus si on compte également une intention de commande pour MBDA à Singapour de missiles Aster 30. Enfin, les groupes français attendent encore la "shopping list" des Libanais financée par l'Arabie Saoudite (3 milliards de dollars). Des contrats pourraient être signés dès cette année.

L'industrie aura-t-elle une ou des bonnes surprises en 2014 ? En tout cas, de nombreuses campagnes sont en cours. Et l'industrie française n'est pas à l'abri enfin d'une bonne nouvelle au Qatar où plus de 20 milliards d'euros de prospects sont en cours pour les groupes tricolores, outre le Rafale : hélicoptères NH90 - 12 TTH, 10 NFH -, 680 VBCI, deux frégates et quatre corvettes, système de défense aérienne…). Tout comme en Pologne : 70 hélicoptères de transport EC725 pour 3 milliards d'euros (Airbus Helicopters ?), trois sous-marins pour plus de 1,5 milliard d'euros (DCNS ?) et un système de missiles de courte et moyenne portée (MBDA, Thales ?).

Le missilier MBDA pourrait également avoir l'opportunité d'équiper les avions de combat européens Gripen (Suisse et Brésil) et Typhoon (Oman, Koweït, Bahreïn…). Sans compter au Qatar avec le Rafale si jamais la vente se concrétise. Tout comme pour Safran avec les bombes AASM, qui se vendent bien. Enfin, Airbus Defence est en train de concrétiser une vente d'avions ravitailleurs MRTT à Singapour.

 

L'exportation de plus en plus cruciale pour certains industriels

En 2014, l'exportation sera donc l'un des points clés de la bonne santé des industriels, notamment des plate-formistes comme Nexter, DCNS, Dassault Aviation ou encore Airbus Helicopters. Certains d'entre eux ont tout intérêt à rapidement engranger des commandes à l'export pour éviter des périodes de sous-charge dangereuses. C'est le cas de Nexter, qui a besoin d'un contrat export (VBCI aux Emirats Arabes Unis et au Qatar) pour faire la soudure entre la fin des livraisons du VBCI, qui vont s'achever dès la fin de 2014, et les prochains programmes encore en gestation, le véhicule blindé multi-rôle (VBMR) et l'Engin blindé de reconnaissance de combat (EBRC). En début d'année, Nexter avait annoncé qu'il devait encore travailler pour confirmer la moitié de sa charge de travail pour 2015...

C'est aussi un peu le cas de DCNS après son échec à Singapour. Il n'y a plus de campagnes à l'heure actuelle, à l'exception de celle de Pologne qui semble promise à l'allemand TKMS même si DCNS fait feu de tout bois pour faire évoluer la tendane. Car la finalisation des campagnes d'Australie et de Norvège sont attendues au-delà de 2020. En outre, la deuxième tranche des programmes sous-marins en Inde, Malaisie et Chili sont également en gestation. Même si l'Inde a décidé en décembre dernier de lancer l'acquisition de six sous-marins supplémentaires, dont quatre fabriqués localement.

 

Relire le premier volet :

Les défis de la défense en 2014 (1/5) : une loi de programmation militaire déjà sous pression

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