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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 08:55
L'armée de Terre alignera 60 Tigre HAD d'Airbus Helicopters

L'armée de Terre devrait aligner à terme une flotte de 60 Tigre HAD (appui-destruction), la dernière version de l'hélicoptère de combat fabriqué par Airbus Helicopters (ex-Eurocopter), qui est polyvalente

 

27/01/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT) commanderait une quarantaine d'exemplaires neufs. En outre, 20 Tigre HAP (Appui-protection) seront modernisés en HAD, au lieu de 30 comme le voulait Airbus Helicopters.

 

Selon des sources concordantes, l'armée de Terre devrait aligner à terme une flotte de 60 Tigre HAD (appui-destruction), la dernière version de l'hélicoptère de combat fabriqué par Airbus Helicopters (ex-Eurocopter), qui est polyvalente. C'est la cible totale de Tigre sur laquelle discutent Airbus Helicopters et la direction générale de l'armement (DGA). Dans ce cadre, l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT) commanderait une quarantaine d'exemplaires neufs et 20 Tigre HAP (Appui-protection) seront modernisés en HAD, au lieu de 30 comme le voulait l'industriel.

Les deux premiers exemplaires de Tigre HAD ont rejoint en fin d'année dernière le 1er régiment d'hélicoptères de combat (1er RHC) à Phalsbourg. Il devraient en recevoir quatre exemplaires supplémentaires en 2014 conformément au vote du budget du ministère de la Défense. A ce jour, la France a passé une commande globale de 40 Tigre HAD à l'attention des forces aériennes de l'Armée de Terre. La loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit la livraison de 16 Tigre HAD tandis que le livre blanc prévoit quant à lui 140 hélicoptères de reconnaissance et attaque à l'horizon 2025 dans l'armée française.

 

Un accord qui doit être encore entériné par l'Occar

Cet accord, qui doit encore être entériné par Airbus Helicopters et la DGA dans le courant du premier trimestre, devra être validé par l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (Occar), qui gère le programme Tigre, avec l'accord des deux autres partenaires, l'Allemagne et l'Espagne. La France a commandé au total 80 Tigre (contre une cible initiale de 215, puis 180 et 120).

Berlin pourrait se montrer toutefois très compréhensif avec Paris puisque les Allemands ont aussi passé un protocole d'accord en 2013 avec Airbus Helicopters pour réduire la cible de Tigre de 80 à 57 exemplaires de Tigre UHT (version appui-antichar). Airbus Helicopters s'est même engagé à racheter 11 appareils déjà livrés à l'Allemagne. Ce protocole doit également obtenir un feu vert de l'Occar.

 

Une puissance accrue de 14 % pour le HAD

Parmi les améliorations dont bénéficie la variante HAD de l'hélicoptère Tigre figurent deux turbomoteurs MTR390 (step 1.5) de Turbomeca plus performants qui assurent une puissance en hausse de 14 %, mais également une protection balistique améliorée, un nouveau système de visée optronique, la capacité à lancer des missiles de destruction air-sol de précision laser Hellfire 2 (Lockheed Martin), une suite de guerre électronique évoluée et un système d'interrogation ami-ennemi (IFF).

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 08:45
Centrafrique: le conseil de sécurité de l’ONU donne mandat à la future force européenne

Après la démission de Djotodia, soldats africains et français poursuivaient les opérations pendant que les forces centrafricaines tentent de se reconstruire (Archives/EMA)

 

28 janvier 2014 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

 

Une force européenne vient d’être officiellement mandatée ce mardi par le Conseil de sécurité des Nations Unis afin d’aider Africains et Français à rétablir l’ordre en République centrafricaine.

 

Dans cette résolution adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité «autorise l’opération de l’Union européenne à prendre toutes les mesures nécessaires, dans la limite de ses capacités et dans ses zones de déploiement, dès son déploiement initial et pendant une période de six mois à compter de la date à laquelle elle aura été déclarée pleinement opérationnelle.»

 

Le Conseil a décidé de mettre sous mandat de l’ONU les quelque 500 soldats européens qui doivent prêter main forte aux 4.000 militaires africains de la MISCA (force de l’Union africaine, censée passer à 6.000 hommes) et aux 1.600 soldats français de l’Opération SANGARIS.

 

À terme, l’ONU considère qu’il faudrait déployer plus de 10.000 Casques bleus pour sécuriser la Centrafrique «car la situation est très, très grave et le pays immense», a expliqué l’ambassadeur français aux Nations unies Gérard Araud.

 

Pour l’instant, les soldats européens qui seront déployés en Centrafrique acquièrent le droit de «prendre toutes les mesures nécessaires», c’est-à-dire faire usage de la force, pour se défendre et protéger les civils. Le Conseil avait accordé ce même mandat à la MISCA et à l’armée française le 5 décembre.

 

L’Union européenne a pris la décision de principe le 20 janvier de lancer en Centrafrique sa première opération militaire depuis six ans.

 

Selon diplomates et experts, elle devrait mobiliser 500 à 600 hommes. L’Espagne, la Belgique, la République tchèque et la Pologne pourraient y prendre part. Pour l’instant, seule l’Estonie a contribué officiellement à hauteur de 55 soldats. D’autres pays comme l’Allemagne ont promis une aide logistique.

 

La force européenne protégera l’aéroport de Bangui et les 100.000 civils qui y sont réfugiés ainsi que les convois humanitaires, a précisé à la presse Gérard Araud. Les soldats français seront ainsi «plus libres de se déployer à Bangui et dans le reste du pays».

 

Les membres du Conseil ont également décidé d’adopter un régime de sanctions contre des personnes «qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité en RCA [...] et qui font obstacle au processus politique de transition, violent les droits de l’homme», bloquent l’aide humanitaire ou violent l’embargo sur les armes instauré en décembre par le Conseil. Les sanctions incluent un gel des avoirs et une interdiction de voyager.

 

Les personnes à sanctionner restent cependant à être désignées ultérieurement par un Comité dépendant du Conseil.

 

La résolution invite aussi le gouvernement centrafricain à accélérer la transition politique en organisant des élections «au plus tard en février 2015 et de préférence au second semestre 2014», et renforce les moyens du Bureau de l’ONU en RCA (Binuca).

 

La mission politique de l’ONU en Centrafrique (Binuca) aidera à organiser ces scrutins. Le mandat de ce Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en RCA est renouvelé pour un an et élargi: il devra aider à rétablir un semblant d’administration capable de «fournir des services de base à la population».

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 22:55
photo R.BND

photo R.BND

 

Un LRU à l'usine THALES de Cholet (49). Dans 2 mois à Belfort.

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 22:50
Sûreté aérienne : coopération franco-suisse pour le sommet de Montreux

 

28/01/2014 Sources : EMA

 

A l’occasion du Sommet international sur la Syrie qui se déroulait du 21 au 23 janvier à Montreux en Suisse, les armées ont contribué au renforcement de la posture permanente de sûreté aérienne (PPS air).

 

Compte-tenu du caractère transfrontalier de l’espace aérien concerné par les restrictions de survol de la zone du sommet international, les autorités suisses ont sollicité les autorités françaises pour la mise en place d’un appui en matière de surveillance aérienne. La France a ainsi mis en place des moyens de l’armée de l’air dédiés ou partagés certaines capacités employées dans le cadre du dispositif permanent visant à l’application des mesures de sûreté aérienne au-dessus du territoire national.

 

Cette demande intervient au titre de l’accord de coopération franco-suisse, déjà mis en œuvre par le passé, afin de sécuriser, par exemple, les sommets du G8 à Evian (2003), de la francophonie à Montreux (2010), ou encore l'Euro 2008.

 

Le dispositif aérien français a été déployé de 19 au 24 janvier à Lugrin en Haute-Savoie. Il était composé de 30 aviateurs et 9 fusiliers commandos. En vol au sein de l’espace aérien français, un avion E-3F AWACS de la base aérienne d’Avord assurait le relais radio, ainsi qu’une capacité de détection complémentaire aux centres de détection et de contrôle. Par ailleurs, 2 hélicoptères Fennec appartenant à l’Escadron Alpilles de la base aérienne d’Orange étaient en alerte depuis la base de Lugrin, en mesure d’intervenir à l’encontre de tout aéronef hostile (mesures actives de sécurité aérienne : faire appliquer une obligation, une restriction ou une interdiction à tout aéronef suspect pénétrant dans la zone surveillée ; et si besoin l’avertir par des tirs de semonce ou le détruire).

 

La PPS est une mission permanente de surveillance de l’espace aérien national confiée au commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), sous l’autorité du Premier ministre.

 

Lors d’événements particuliers comme les sommets internationaux ou les commémorations, le CDAOA met en œuvre à la demande du cabinet du Premier ministre un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA), cela consiste à engager des moyens de détection et d’intervention supplémentaires, afin d’augmenter le niveau de protection aérienne sur une zone géographie particulière. Il s’agit donc d’une adaptation de la PPS s’appuyant sur les moyens de l’armée de l’air.

 

Une autre posture peut être également envisagée : le renfort PPS. Celui-ci fait l’objet d’une demande du CDAOA auprès du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de l’Etat-major des armées afin d’obtenir des moyens complémentaires pour renforcer le dispositif de protection.

 

La contribution de l'armée de l'air au dispositif suisse de sécurisation de la Conférence Genève II illustre à la fois le dynamisme et la qualité de la coopération militaire bilatérale et le caractère incontournable de la coordination transfrontalière en matière de police du ciel.

Sûreté aérienne : coopération franco-suisse pour le sommet de MontreuxSûreté aérienne : coopération franco-suisse pour le sommet de Montreux
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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 22:50
Les CEMAT français et britannique en visite au Mali

Les CEMAT français et britannique en visite au Mali

 

27 janvier, 2014 Guillaume Belan (FOB)

 

Après la déconvenue de Nexter au Canada, qui a annulé son appel d’offre pour lequel le VBCI français semblait bien positionné, la bonne surprise pourrait venir du Royaume Uni. Les anglais auraient en effet manifesté leur intérêt pour le véhicule blindé de combat d’infanterie. Le 13 janvier dernier, les chefs d’état-major de l’armée de terre anglais et français, Sir Peter Wall et le général Bertrand Ract-Madoux, se sont rendus au Mali. Une visite au cours de laquelle Sir Peter Wall aurait expressément demandé à son homologue de voir le véhicule français. Il l’aurait essayé et aurait même tiré depuis l’intérieur du VBCI. Depuis les deux états-majors sont entrés en discussions, « on a jamais autant parlé ensemble » reconnaît un officier français. La coopération franco-anglaise a le vent en poupe depuis les accords de Lancaster House d’octobre 2010, la France s’intéresse également de près au drone tactique Watchkeeper. « Notre intérêt pour le Watchkeeper est décorrélé de leur intérêt pour le VBCI » précise une source proche du dossier. De nombreux exercices communs sont programmés avec à la clef une certification pour la combined joint expeditionary force (CJEF), qui doit être déclarée opérationnelle pour 2016.

 

Les anglais ont annulé leur programme FRES (Futur Rapid Effect System) Utility Vehicle, sorte de Scorpion britannique, en 2008 (pour lequel le Piranha 5 de GD avait été initialement sélectionné), et cherchent aujourd’hui à le relancer. Leur intérêt pour le véhicule français semble sérieux selon des sources concordantes, bien qu’ils puissent retenir un armement différent. Le dossier est donc encore très amont et devrait au final concerner plusieurs centaines de véhicules.

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 22:45
Le 503e RT au Mali : à fond, sur tous les fronts !

 

28/01/2014 CNE E. ROSSI - Armée de Terre

 

Projeté au Mali depuis plus de deux mois pour grossir les rangs du bataillon logistique de Gao, le 503e régiment du train de Nîmes poursuit son école du désert. Sur ce théâtre d’opération, les conditions opérationnelles sont exigeantes et les élongations à nulles autres pareilles. Zoom sur la mission du 503.

 

« Toujours réalisée dans un contexte d’insécurité, la mission est exaltante car chaque passage dans une mer de sable ou chaque franchissement de dune est un piège à éviter. Le désert est un professeur sévère », affirme le commandant d’unité du sous-groupement logistique de Gao.

 

Au bout de deux mois de présence sur la base de Gao, le sous-groupement logistique n°1 a pris un rythme d’engagement soutenu, effectuant de nombreuses missions avec toujours le même enthousiasme. Il a en charge le ravitaillement du train de combat n°2 des opérations en cours. En décembre dernier, en plus de ses missions de ravitaillement sur Ménaka, Kidal et Tessalit, il a participé à l’opération CONGRE avec le groupement tactique interarmes Korrigan et le groupement aéromobile Hombori, au nord de Tombouctou.

 

Quant au peloton de commandement et logistique et à la cellule du système d’information logistique central-manutention, ils œuvrent sans répit à la montée en puissance des convois et au soutien des unités de la base de Gao, comme notamment la construction du hangar modulable (Bachmann) du groupement aéromobile.

 

Nul doute que face à un milieu naturellement hostile, le professionnalisme et la rigueur du métier des armes sont indispensables au succès de la mission.

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 22:30
Liban : dans la peau d’une analyste de la section d’environnement opérationnel

 

28/01/2014 Sources : EMA

 

Depuis le 25 septembre 2013, le lieutenant Christine est en mission au Liban, au sein de la Force Commander Reserve (FCR). Elle occupe le poste d’analyste de la section d’environnement opérationnel (SEO) à Dayr Kifa. En France, elle est contrôleur de gestion et responsable qualité au sein de l’établissement du Service National de Lyon.

 

Aujourd’hui civile de la Défense et réserviste, le lieutenant Christine a débuté sa carrière en 1988 au 7ebataillon des chasseurs alpins (7e BCA) à Bourg-Saint-Maurice. Elle a ensuite effectué un séjour de trois ans en Guyane à Saint-Jean-du-Maroni avant de rejoindre le 21e régiment d’infanterie (21e RI) à Canjuers en 1993. Par la suite elle a occupé le poste de chancelier lors de ses différentes mutations. Après presque 18 ans de service, elle s’est reconvertie en tant que personnel civil de la Défense tout en s’engageant dans la réserve opérationnelle : « Cet engagement m’a été proposé par le chancelier du 35e régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP) de Tarbes en 2005, après ma mise en position de retraite. Il souhaitait un renfort chancellerie pour la gestion des réservistes du régiment. Je me suis laissée tenter par l’aventure et ne le regrette pas aujourd’hui, bien au contraire ».

 

Contrôleur de gestion et responsable qualité au sein de l’établissement du Service National de Lyon, elle est en mission au Liban depuis le mois de septembre 2013 comme analyste à la section d’environnement opérationnel (SEO). Son rôle consiste à connaître précisément l’environnement dans lequel évoluent les militaires de la Force Commander Reserve. Avant son départ, elle a été formée spécialement pour le théâtre libanais, mais la connaissance du terrain s’acquière essentiellement par le biais des informations collectées par les patrouilles de la FCR auxquelles elle participe également : « Outre le fait de dresser une cartographie des acteurs à connaître dans la zone d’opérations, je me dois également de cerner les ressentis, les perceptions, les attitudes et les comportements des différents groupes et individus. Ce travail participe à la meilleure insertion possible de la FCR dans son environnement ».

 

Formée à l’analyse au Centre Interarmées des Actions sur l’Environnement (CIAE) de Lyon, le lieutenant Christine a pu être désignée par son organisme de rattachement pour partir en mission extérieure (OPEX) au Liban parce que son employeur a accepté de la laisser partir. Pour elle cette première expérience en OPEX en tant que réserviste et analyste est « un formidable laboratoire d’apprentissage ».

Liban : dans la peau d’une analyste de la section d’environnement opérationnel
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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 21:55
Jokari : Le 3e RHC en entraînement sur le Tonnerre

 

28/01/2014 ASP M. FOUQUET

 

Du 10 au 16 janvier 2014, au large de Toulon, les militaires du 3e régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC) et de la division aéronautique du commandement des forces terrestres (CFT) ont participé ensemble, à l’exercice Jokari sur le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre de la Marine nationale.

 

Cette activité a fait appel à des savoir-faire mis en œuvre durant l’opération HARMATTAN, menée par l’armée française en Lybie, en 2011.

 

Pour cet exercice, un détachement de 10 hélicoptères de combat a embarqué sur le BPC. La manœuvre s’est déroulée de manière progressive, s’achevant sur la réalisation du procédé de saturation du pont d’envol, point d’orgue de la semaine.

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 08:45
La France réorganise son dispositif militaire au Sahel autour de quatre bases

 

26 janvier Jean-Dominique Merchet - lopinion.fr

 

Gao, Niamey, N'Djaména et Ouagadougou : face aux terroristes, l'armée française adopte une approche régionale.

 

C'est un immense terrain d'opérations, aussi vaste que l'Europe, mais presque entièrement désertique. Les «groupes armés terroristes» (GAT, selon l'acronyme militaire) qui le parcourent ne connaissent pas les frontières internationales, tracées au cordeau par les anciennes administrations coloniales, au milieu de... rien. Comme ses ennemis, l'armée française, qui est au premier rang dans la guerre contre les djihadistes au Sahel, a décidé de s'abstraire de ces frontières. Dans ce but, le ministère de la Défense réorganise en profondeur son dispositif militaire en Afrique. Cette «régionalisation de la bande sahélienne» est en cours de mise en oeuvre : pas d'annonces mirobolantes mais un travail d'ajustement discret dont voici les grandes lignes.

 

Tout part d'une analyse de la menace : après avoir défait - mais non entièrement supprimé - les GAT dans le nord du Mali au premier semestre 2013, l'armée française et les services de renseignement ont, sans surprise, constaté que ceux-ci s'étaient, pour une part, dispersés dans les Etats voisins. Notamment dans le sud-ouest de la Libye, où s'est constitué un véritable « trou noir sécuritaire» au Fezzan, autour du triangle Oubari-Sebha-Mourzouk. C'est depuis cette base arrière que les djihadistes reviennent vers le Nord Mali - dix-neuf d'entre eux ont été tués au cours d'une opération spéciale en décembre - et le Niger, où une action terroriste importante a récemment été déjouée. Les GAT empruntent un axe de plus de mille kilomètres qui, après la passe de Salvador, suit la frontière entre le Niger et l'Algérie. Les pistes empruntées passent aussi bien sur le territoire algérien que nigérien. La stratégie de la France consiste à couper les djihadistes de leur base arrière en Libye, où il est impossible d'intervenir de manière ouverte.

 

Pour les militaires français, trois Etats de la région forment désormais un unique théâtre : le Mali, le Niger et le Tchad. Leurs trois gouvernements sont impliqués dans la lutte antiterroriste et coopèrent avec la France.

 

Dans la région, la France disposera de quatre bases principales : N'Djaména (Tchad), Niamey (Niger), Gao (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso). A N'Djaména : des avions de combat Rafale et Mirage 2000, appuyés par des ravitailleurs, et des forces terrestres - ainsi que l'état-major qui commandera les opérations au Sahel. A Niamey, des moyens de renseignement, notamment les deux nouveaux drones Reaper achetés aux Etats-Unis et qui seront opérationnels dans les prochains jours. Ces appareils de surveillance pilotés depuis le sol sont colocalisés à Niamey avec ceux de l'US Air Force. Cette base peut également accueillir des avions de combat et de patrouille maritime Atlantique 2, qui servent aussi bien au dessus du désert que de l'océan. A Gao, des forces terrestres, avec un détachement important d'hélicoptères. Enfin, plus discrètement, à Ouagadougou, le groupement des forces spéciales Sabre qui opère dans toute la zone à partir de cette base arrière. A ces quatre bases principales, l'armée française va ajouter des points d'appui, situés plus au nord, c'est-à-dire au plus près des éventuelles zones d'interception des groupes terroristes. Deux d'entre eux ont été choisis : Tessalit, à l'extrême nord du Mali, et Faya-Largeau, dans le nord du Tchad. Un autre est toujours recherché dans le nord-est du Niger, sachant que les forces spéciales sont déjà présentes dans la zone minière d'Arlit (nord-ouest). Ces points d'appui doivent posséder une piste d'aviation, même sommaire, permettant de déposer des véhicules légers ou de mettre en œuvre des hélicoptères. Sans parler du recueil du renseignement, humain ou électronique... Au total, ce dispositif dans la bande sahélienne mobilisera 3000 militaires français de manière permanente, avec des moyens aériens de près de trente aéronefs (avions de combat, de transport, hélicoptères, drones, etc).

 

L'ensemble de ce nouveau dispositif, qui n'a pas reçu de nom de baptême générique, sera appuyé par trois bases arrières en Afrique : Dakar (Sénégal), Abidjan (Côte d'Ivoire) et Libreville (Gabon). Pour compenser la montée en puissance dans la zone sahélienne, les effectifs de Dakar et Libreville, ainsi que ceux de Djibouti, seront revus à la baisse. L'abandon d'Abidjan, un temps envisagé, n'est plus d'actualité, bien au contraire. Son rôle logistique est même considéré comme prioritaire en direction du Sahel. Djibouti, tourné vers un autre théâtre d'opération - notamment la Somalie - verra ses effectifs continuer à décroître. Les relations entre la France et le gouvernement djiboutien ne sont plus ce qu'elles étaient... Un régiment, la 13ème DBLE, a déjà quitté le pays pour s'installer aux Emirats arabes unis.

 

Au total, ce sont environ 6000 militaires français qui resteront présents en Afrique, de manière permanente, dont la moitié au Sahel. C'est beaucoup. Plus en tout cas qu'aucun autre pays occidental. L'idée de se retirer du continent, caressée lors de la rédaction du précédent Livre blanc de la défense (2008), a fait long feu. La France reste, plus que jamais, une puissance militaire africaine permanente, bien au-delà des opérations décidées par François Hollande, Serval au Mali et Sangaris en Centrafrique.

 

Les Etats-Unis soutiennent globalement ce choix. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian doit se rendre à Washington fin janvier pour y expliquer le nouveau dispositif au Sahel, mais Washington fournit déjà un soutien militaire et de renseignement aux Français. Les Etats-Unis souhaitent se désengager là où ils le peuvent et voient donc d'un œil relativement favorable les Français prendre en charge la lutte antiterroriste au Sahel. Même attitude de la part des pays européens, ravis de voir Paris faire le travail dans ses anciennes colonies, même s'ils sont prêts à donner, parfois, un petit coup de main.

 

Si tout se fait évidemment avec l'accord des Etats concernés - la France devrait ainsi signer un accord de défense avec le Mali dans les prochaines semaines - reste un problème sérieux : celui de l'Algérie. Jean-Yves Le Drian n'a pas encore pu expliquer en détail à ses interlocuteurs algériens, par exemple le Premier ministre Abdelmalek Sellal, ce que la France faisait dans ce qu'Alger considère volontiers comme son arrière-cour. Voir 3000 militaires français déployés en permanence au sud de l'Algérie pourrait ne pas amuser tout le monde en Algérie, où les relations avec l'ancienne puissance coloniale restent passionnelles. Sur le papier, Alger et Paris combattent les mêmes groupes djihadistes, mais la réalité du terrain et les susceptibilités des uns et des autres ne vont pas jusqu'à une coopération étroite et confiante. L'Algérie pourrait donc rester le point aveugle de cette «régionalisation de la bande sahélienne», mise en place par la France.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 20:54
Journée de sécurité aérienne

 

27/01/2014 Armée de l’Air

 

Le jeudi 23 janvier 2014, le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA) a décidé l’organisation d’une journée sécurité aérienne élargie à la maîtrise des risques pour l’ensemble des unités de l’armée de l’air.

 

Toutes les bases aériennes ont donc suspendu leur activité aérienne d’entraînement pendant une journée, afin que chaque unité participant à l’activité aérienne réfléchisse autour d’une thématique commune. Événement récurrent, le thème de cette édition était : « Le rôle de la chaîne de commandement en matière de gestion des risques », élargi aux risques liés à l’activité opérationnelle et aux risques psychosociaux. En complément de cette réflexion commune, des retours d’expériences sur les événements « sécurité des vols » (SV) des 12 derniers mois ont été présentés.

 

Le personnel a ensuite participé à des visites croisées des unités concernées, afin de mieux appréhender le travail de chacun au bénéfice de la SV. L’objectif de cette démarche est de partager des réflexions dans le domaine de la maîtrise des risques et de la sécurité entre aviateurs de spécialité, de formation et de culture différentes, mais pour lesquels la gestion des risques et la préservation du potentiel humain et matériel doivent demeurer des préoccupations permanentes.

 

Journée de sécurité aérienne

Focus sur deux bases aériennes

 

    La base aérienne 702 d’Avord a organisé des tables rondes et des visites croisées d’unités, avec notamment des démonstrations de l’escadron sécurité incendie sauvetage et de la section péril animalier.

    La base aérienne 115 d’Orange a, quant à elle, renforcé les tables rondes et les visites mutuelles par la pratique de sports collectifs et des séances de techniques d’optimisation du potentiel.

 

Tous les participants ont souligné l’intérêt de cette journée, qui permet, hors du contexte opérationnel, de se retrouver tous ensemble autour d’un sujet qui les concerne tous.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 20:45
Le ministre de la défense au Mali

 

27/01/2014 CNE Eloïse ROSSI - Armée de Terre

 

Le 19 et 20 janvier 2014, Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, était en visite officielle à Bamako, dans le cadre du 53e anniversaire des forces armées maliennes.

 

À cette occasion, le ministre s’est rendu à l’ambassade de France, pour inaugurer une stèle en hommage aux sept soldats français morts au Mali pendant l’opération Serval.

 

Le lendemain sur invitation d’Ibrahim Boubacar Keïta, président de la république du Mali, il a assisté au 53e anniversaire des forces armées maliennes. La force SERVAL a participé à hauteur de deux sections du 40e régiment de transmission (40e RT) et du 11e régiment d’artillerie de marine (11e RAMa) qui ont défilé aux côtés des forces armées maliennes et des militaires de la Minusma, dans les rues de Bamako. Un symbole fort qui témoigne des liens solides qui unissent la France et le Mali.

 

Cette commémoration a également été marquée par l’inauguration d’un Monument aux morts au camp militaire de Kati qui rend hommage aux soldats maliens et étrangers morts pour le Mali, et la mise en circulation du timbre-poste commémorant le premier anniversaire de l’opération SERVAL.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 20:45
Le régiment de marche du Tchad se prépare pour SERVAL

 

 

27/01/2014 ASP M. FOUQUET - Armée de Terre

 

Le régiment de marche du Tchad (RMT) a effectué, du 07 au 17 janvier 2014, sa mise en condition avant projection (MCP) au camp de Valdahon, en vue de son départ pour le Mali, à la fin du mois de mai.

 

«C’est une bonne remise en question et une bonne préparation : ça fait plaisir de quitter le bureau, l’ordinateur et sa souris, pour retourner sur le terrain et renforcer la cohésion avec ceux qui nous accompagneront sur place », se réjouit l’ADC Chupeau, chef de la section ravitaillement-transport du RMT.

 

Au programme, aguerrissement (marches, techniques d’intervention opérationnelle rapprochée, combat au corps à corps), validation des acquis individuels dans le domaine du tir, combat en zone urbaine, procédures d’intervention sur engins explosifs improvisés (EEI), et révision des savoir-faire en secourisme au combat. « Ça nous permet de vraiment nous remettre dans le bain depuis notre dernière OPEX, de recadrer notre façon de travailler et de retrouver les bons réflexes », reconnaît le CPL Galmiche de la 2ecompagnie de combat.

 

Durant cette mise en condition, l’escadron d’éclairage et d’investigation de la 2e brigade blindée EEI 2, une section de combat et une équipe de démineurs du 13e régiment du génie qui armeront, avec le RMT, le GTIA Dio, étaient également présents pour amorcer le travail interarmes avec les compagnies d’infanterie.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 17:55
Cérémonie de baptême du deuxième A400M livré à l’armée de l’air


24/01/2014 Armée de l'Air

 

Le 22 janvier 2014, M. Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants a présidé la cérémonie de baptême du deuxième A400M Atlas, sur le site du centre de livraison d’Airbus, à Colomiers.

 

Accompagné du général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), de M. Pierre Cohen, maire de Toulouse, et de M. Domingo Urena, président-directeur général de Airbus Defence and Space, le ministre a découvert le nouveau nom de cet avion de transport arborant les armes de la ville de Toulouse , et a défini cette cérémonie comme « preuve du souvenir resté intact » de la base aérienne 101 de Francazal, « berceau d’une génération d’aviateurs ».

À l’issue de la cérémonie, le CEMAA a déclaré que cet appareil permettait aux aviateurs d’entrer dans une « nouvelle ère ». 

« Beaucoup plus que ses prédécesseurs, cet appareil sera capable, depuis le territoire national, d’atteindre n’importe quelle zone dans le monde, au plus près des combats ou au plus près des populations en détresse, avec un très large spectre d’emploi opérationnel ».

Le ministre a clôturé cette journée en réaffirmant sa fierté d’assister « au baptême du deuxième avion de transport aérien militaire, l’A400M MSN8, dans cette ville de Toulouse » qui lui est si chère, rappelant alors qu’à l’occasion de son 80ème anniversaire « l’armée de l’air reçoit un très beau cadeau, un A400M doté du nom de cette jolie ville ».

Et de conclure : « je suis particulièrement impatient de pouvoir, dans quelques minutes, monter à bord de cet avion et de pouvoir vivre une magnifique expérience ».

M. Kader Arif a en effet embarqué, ainsi qu’une centaine de passagers, à bord de l’A400M fraîchement baptisé "Ville de Toulouse" pour un vol retour vers la base aérienne d'Orléans, via Villacoublay, vol pendant lequel le CEMAA a eu l’occasion de prendre les commandes.

Témoignage de M. Pierre Cohen, maire de Toulouse :

"L’A400M a la particularité d’être à la pointe de la technologie, et sans équivalent sur le marché mondial. Cet avion-cargo, nouvelle génération, répond à des exigences de souplesse et de rapidité d’emploi, ainsi que d’autonomie stratégique.

Aussi, sa 1ère mission opérationnelle s’est effectuée lors de l’opération Serval au Mali.

Je profite de cette occasion pour rendre hommage à l’engagement et au dévouement de tous les militaires français déployés en Afrique et plus généralement sur les autres théâtres.

Ce nouvel A400M, aux couleurs de la ville, nous rappelle aussi le rôle important que Toulouse a joué en matière de transport aérien militaire, et comment ne pas évoquer plus de 75 ans d’une histoire qui s’est écrite sur la BA 101 de Francazal ?

Vous comprendrez pourquoi je suis fier de baptiser ce fleuron de l’aéronautique militaire du nom de la ville de Toulouse.  Car il symbolise le glorieux passé aéronautique de notre ville, parce qu’il nous parle de l’avenir tant en termes d’innovation technologique que de réponse aux nouveaux besoins des opérations armées, et parce qu’il prouve en matière de défense aussi, que la coopération européenne devient une évidence.

Je souhaite un grand succès à l’A400M."

 

Témoignage du général Denis Mercier, CEMAA : 

"L’A400M est pour nous un appareil qui va changer la manière de voir les opérations, c’est d’abord un symbole fort de la modernisation en cours de l’armée de l’air, puisque c’est un avion de transport tactique à l’allonge d’un avion stratégique. Il possède des performances exceptionnelles qui vont nous faire rentrer dans une ère nouvelle. C’est un appareil qui sera capable, beaucoup plus que ses prédécesseurs et ce depuis le territoire national, d’atteindre n’importe quelle zone dans le monde, au plus près des combats, ou au plus près des populations en détresse, avec un très large spectre d’emploi opérationnel.

C’est également un symbole d’excellence de notre industrie aéronautique, qui a montré, aux côtés de nos partenaires européens, sa capacité à innover et à produire un appareil unique. Cet appareil est, je crois, dans la lignée de tous ceux qui sont nés ici à Toulouse. Je pense par exemple au Concorde.

Il nous a paru naturel, dans l’armée de l’air, d’associer cette remarquable réussite, aux villes qui nous sont chères, soit au travers de l’histoire, soit parce que nous y avons encore des implantations.

La ville de Toulouse sillonnera bientôt tous les cieux du monde.

Pour nous Toulouse est la ville qui a vu naître le C160 Transall, qui petit à petit va s’éteindre et qui a été un fleuron couvrant des décennies de transport aérien militaire et de missions opérationnelles.

Elle occupe une place particulière pour nous dans le transport aérien et donc dans le transport militaire.

La base aérienne 101 est née la même année que l’armée de l’air, en 1934. Un autre anniversaire, car nous célébrons cette année les 80 ans de l’armée de l’air.

C’est ici que furent formées des générations de pilotes de transport, et les pilotes de l’Atlas sont tous les héritiers de ces dernières formées ici, à Toulouse.

Je voudrais aussi réaffirmer les partenariats forts que nous entretenons, en particulier celui de l’École de l’air avec l’institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace, un autre symbole qui lie l’armée de l’air à la ville de Toulouse, symbole aussi de cette grande famille de l’aéronautique, qu’elle soit civile ou militaire."

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 17:20
Airbus North America Test & Services passe sous drapeau américain

Airbus Group cède EADS North America Test and Services

 

24/01/2014 Michel Cabirol 

 

Astronics Corporation achète pour 53 millions de dollars la filiale d'Airbus Group, EADS North America Test and Services (T&S).

 

C'est un premier pas dans la vente d'EADS Test & Services, dont les activités ne sont pas cœur de métier pour Airbus Group. Le groupe américain Astronics Corporation aurait trouvé un accord pour acheter la filiale d'Airbus Group, EADS North America Test & Services (T&S). Il aurait accepté de payer en cash environ 53 millions de dollars pour acquérir EADS North America T&S, qui emploie 210 personnes et qui a réalisé environ 70 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2013. Un accord définitif est attendu en février.

Plus globalement, T&S est leader mondial pour les équipements de test automatique pour l'avionique civile (700 bancs de tests exploités dans les compagnies aériennes et principaux équipementiers) et leader européen pour les équipements de test automatique pour le marché militaire (présent sur les principaux programmes français et européens).Test & Services emploie aujourd'hui 500 personnes principalement sur les sites de Colomiers (Haute-Garonne) et Elancourt (Yvelines).

 

Test & Services vendus à des fonds français ?

Test &t Services pourrait être, selon les syndicats après une réunion avec la direction, vendue à des fonds d'investissement ACE MANAGEMENT et IRDI (Institut Régional de Développement Industriel) qui sont constitués de fonds émanant de grandes entreprises (AEROFOUND 3) et des fonds publics provenant des régions notamment du Conseil Régional Midi-Pyrénées.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:31
Les défis de la défense en 2014 (1/5) : une loi de programmation militaire déjà sous pression

En 2014, Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, compte notamment sur 1,5 milliard d'euros provenant du Programme d'investissement d'avenir (PIA) et 210 millions de cessions immobilières.

 

27/01/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La Tribune vous propose une série sur les défis de la défense en 2014 en cinq volets. Premier volet, la bonne exécution de la première annuité de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 est cruciale pour la cohérence financière, opérationnelle et industrielle de ce texte. Une loi déjà sous pression en raison de son élaboration qui repose sur plusieurs paris, notamment celui des ressources exceptionnelles.

 

2014, première annuité de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Premier test grandeur nature sur la fiabilité de la parole du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui avait estimé dans La Tribune que "l'ensemble de la loi de programmation militaire est blindé". Notamment sur les ressources exceptionnelles, les fameuses REX, une des clés de la réussite ou pas de la LPM avec les annulations de crédits. "Certains beaux esprits me disent qu'aucune loi de programmation n'a été entièrement réalisée : je le sais, mais j'espère être le premier à réussir !", a-t-il averti avant le vote de la LPM fin 2013. Un défi à la mesure de Breton têtu.

 

Près de 1,8 milliard d'euros de ressources exceptionnelles en 2014

Le ministre est sûr de lui. Il est sûr d'obtenir en 2014 les REX prévues pour 2014. Tout comme il avait atteint son objectif en 2013. "Nous avons déjà identifié l'origine des 1,8 milliard d'euros de ressources exceptionnelles pour 2014 (programme d'investissements d'avenir, cessions d'actifs, cessions immobilières…). Je n'ai aucune inquiétude sur ce dossier", avait-il assuré en novembre dernier à "La Tribune". Soit. En 2014, Jean-Yves Le Drian compte notamment sur 1,5 milliard d'euros provenant du Programme d'investissement d'avenir (PIA) et 210 millions de cessions immobilières.

Il faudra aussi que le ministre trouve aussi les 500 millions supplémentaires de REX obtenues in extremis fin 2013 après l'annulation de 720 millions d'euros de crédits budgétaires par Matignon mais qui restent encore à flécher. "Cette loi de programmation est cohérente et équilibrée, et n'a de sens que si elle est réalisée totalement : enlevez une pierre de l'édifice et vous le ferez s'écrouler. Je suis conscient de cette fragilité", avait expliqué le ministre, qui peut faire jouer la clause de sauvegarde des ressources exceptionnelles en cas d'échec des solutions initiales.

Ainsi d'autres ressources exceptionnelles pourront être mobilisées si le produit ou le séquencement des ressources exceptionnelles prévues est insuffisant. "Il y a un engagement politique", assure-t-on dans l'entourage du ministre. Par ailleurs, Jean-Yves Le Drian pourra bénéficier jusqu'à 900 millions d'euros de REX supplémentaires si le produit des ressources exceptionnelles est supérieur aux prévisions. "Cela nous permettrait de nous protéger contre les aléas de la LPM", précise-t-on au sein du ministère.

 

Une usine à gaz ?

Toutefois, les techniciens de la cuisine budgétaire se grattent la tête pour trouver la bonne tuyauterie pour faire dériver ces recettes vers l'Hôtel de Brienne. "Faire passer des crédits de plan d'investissement d'avenir sur des programmes d'armement n'est en effet pas aisé", a même reconnu cet automne le secrétaire général pour l'administration du ministère de la Défense, Jean-Paul Bodin. Car l'affectation des REX, celles notamment en provenance du PIA et des cessions d'actifs, sur le compte chèque du ministère de la Défense est tout sauf une sinécure.

C'est même une usine à gaz très, très imaginative pour inventer la tuyauterie pour que ces REX atterrissent comme prévu dans le budget du ministère. Le ministère de la Défense et Bercy doivent bien déterminer les flux, les mécaniques et la technique financière. Car la LOLF (article 21) exige qu'il y ait une relation directe entre recettes enregistrées sur le Compte d'affectation spéciale (CAS) et dépenses qu'elles financent. "Cette caractéristique rend particulièrement délicate la gestion de l'aléa inhérent à ce type de ressource", note le sénateur Yves Krattinger, rapporteur du projet de la LPM au nom de la commission des finances du Sénat.

Et la Cour des comptes se montre toujours particulièrement vigilante sur les REX. Elle a mis en cause à plusieurs reprises la régularité de l'imputation de certaines dépenses sur le CAS. Car les CAS sont "susceptibles d'abus et parfois dénoncés comme abritant des opérations de débudgétisation", regrette le sénateur de Franche-Comté.

 

Des contraintes très fortes

Clairement ces recettes exceptionnelles doivent financer certains programmes et pas d'autres. Et encore moins les dépenses de fonctionnement. Le fléchage exigé par la LOLF doit être très fin. Par exemple, le produit des cessions de bandes de fréquences compté comme recette exceptionnelle sera retracé par le CAS "Gestion et valorisation des ressources tirées de l'utilisation du spectre hertzien".

Ainsi, le surplus éventuel de recettes tirées des cessions immobilières du ministère ne pourrait normalement venir financer les dépenses d'investissement et de fonctionnement liées aux services de télécommunications du ministère de la défense si le produit de la cession de bandes de fréquences ne correspondait pas aux prévisions portant sur son montant et/ou son calendrier.

 

Un fléchage des REX très précis

Par conséquent, le ministère sera obligé de dépenser ces REX en ne finançant que des dépenses d'investissement et de fonctionnement liées aux services de télécommunications utilisant le spectre hertzien ou visant à en améliorer l'utilisation, y compris le transfert de services vers des supports non hertziens. Ou encore en finançant des dépenses d'investissement et de fonctionnement liées à l'interception ou au traitement des émissions électromagnétiques, à des fins de surveillance ou de renseignement, à l'image du programme d'écoute électromagnétique CERES, prévu par la LPM.

C'est aussi le cas pour les recettes immobilières. La programmation 2014 tient compte d'un montant global de 200 millions d'euros, en cohérence avec la trajectoire financière des investissements immobiliers du ministère. En 2014, le ministère de la Défense a prévu 342 millions d'euros de produits de cession, dont 284 millions pour les emprises parisiennes. C'est aussi sans compter sur la politique du gouvernement en matière de logements sociaux (Loi Duflot I), qui peut réduire des recettes essentielles à la LPM.

 

Le flou du PIA vers les dépenses de défense

Pour les recettes provenant du PIA, le ministre travaille avec le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et le CNES. Les fonds versés au CEA pourront notamment être consacrés à des études et développements portant sur la chaufferie nucléaire du Barracuda, programme dont la phase de réalisation a été lancée en 2006. Le ministère travaille aussi sur des opérations portées par le Centre national d'études spatiales (CNES) dont la maîtrise d'ouvrage du programme MUSIS (multinational space-based imaging system for surveillance, reconnaissance and observation) lui a été déléguée dès 2009.

Mais curieusement le programme 402 "Excellence technologique des industries de défense" n'est pas mentionné par le projet annuel de performance (PAP) pour 2014, selon le rapport du sénateur Yves Krattinger. Pourtant les dépenses prévues sont comptabilisées pour leur grande part (1,5 milliard) comme des dépenses d'investissement de l'Etat et non comme des dotations en fonds propres comme la LOLF l'exige. 

 

Des risques d'annulation de crédits

En dépit de la sanctuarisation des crédits de la défense, des risques d'annulation de crédits pèsent sur la Loi de programmation militaire. Sans compter les reports de charges qui s'élèvent à fin 2013 à 3,6 milliards d'euros. Curieusement, le ministre de la Défense est absent du Conseil stratégique de la dépense publique qui réunit, outre le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici (Economie et Finances), Bernard Cazeneuve (Budget), Marisol Touraine (Affaires Sociales et Santé), Michel Sapin (Travail) et Marylise Lebranchu (Réforme de l'Etat et Fonction Publique).

En 2014, Bercy doit trouver 15 milliards d'économies, dont 9 milliards sur les dépenses de l'Etat. Puis, la moitié des quelque 50 milliards d'euros d'économies prévues de 2015 à 2017 se fera par des réformes structurelles et l'autre moitié sera trouvée pour 20 milliards sur l'Etat et la branche maladie de la Sécurité sociale et 4 milliards sur les retraites et la branche famille, selon le ministre du Budget. Le budget du ministère de la Défense ne devrait pas être épargné. Et c'est bien ce que tous les industriels craignent.

Car "l'exécution est le point clé de cette LPM", déjà très contraignante, avait souligné en septembre dernier lors des universités de la Défense, le numéro deux de Thales, Patrice Caine. Et grands patrons des groupes de défense avaient signé une tribune dans laquelle ils estimaient que cette LPM "devra recréer une relation de confiance avec l'industrie qui passera par le respect des engagements pris et par une sincérité budgétaire, corollaire d'une visibilité à moyen et long terme indispensable à la survie de nos outils de production, et des emplois qui y sont associés".

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:56
Défense. Notre armée [de Terre] tient dans le Stade de France

 

21 Janvier 2014 Frédéric Pons – V.A.

 

Déclin. Un général avait prophétisé, voici quelques années, que l’armée de terre tiendrait bientôt dans le Stade de France (80 000 places).

 

C’est fait. Après la perte de 82 000 hommes en dix ans, l’armée de terre compte 100 000 militaires, dont 66 000 opérationnels. La France a dû s’adapter à l’évolution des menaces depuis la fin de la guerre froide, comme aux contraintes économiques. Les effectifs ont baissé, les armements ont diminué, les structures sont rationalisées ou mutualisées. Mais à force de servir de variable d’ajustement budgétaire — aucune loi de programmation militaire n’a jamais été respectée —, la défense (31,4 milliards d’euros de crédits cette année) s’est réduite comme peau de chagrin. En cinquante ans, l’effort de défense est passé de 5,44 (1960) à 1,56 % (2012) du PIB. En 2020, ce sera 1,26 %, alors que le seuil plancher de la puissance française se situe à 1,5 % ! La cohérence globale de l’outil est maintenue mais les capacités sont dégradées, avec le strict minimum à peu près partout et une pénurie réelle pour les hélicoptères, les blindés, les avions de transport, la flotte de surface, le maintien en condition. Faute d’avoir su garder un budget militaire décent au regard de son ambition stratégique, la France aligne une armée d’échantillons. Les récents engagements opérationnels réussis atténuent un peu cette impression de déclin. Mais au prix de sacrifices et d’acrobaties inquiétants pour l’avenir, désastreux pour le moral des troupes.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:55
Airbus secures MUSIS user ground segment production contract

 

27 January 2014  airforce-technology.com

 

Airbus Defence and Space has been awarded a contract to build the user ground segment (UGS) of France's multinational space-based imaging system (MUSIS) observation satellite programme.

 

Awarded by the French defence procurement agency (DGA), the €300m contract also covers provision of through-life support for the UGS for a 12-year period.

 

Airbus Defence and Space Space Systems head François Auque said the contract was awarded due to the technological excellence and reliability of Space Systems in the space domain, which is currently experiencing especially intense competition in major institutional markets.

 

''Astrium's know-how and that of our partners, chief among them the teams at Cassidian - with whom we now work together in the same division -made all the difference with our customer, the DGA,'' Auque said.

 

In addition to enabling the transmission of programming commands to the MUSIS satellites and subsequent receipt, generation, distribution and storage of the images they acquire, the ground segment will also allow the French armed forces to access all the existing and future satellite observation sensors.

 

Manufactured in collaboration with Capgemini, CS and other small medium enterprises (SMEs), such as Magellium, the ground segment is due to enter service by 2017.

 

Two MUSIS programme satellites are jointly being manufactured by an Airbus Defense and Space-led industry team and Thales Alenia Space as part of a contract awarded by the French Space Agency (CNES) in December 2010.

 

The satellites, which enable the identification of smaller targets, particularly in crisis zones, and reduce the time needed to send the imagery to decision-makers and to the military, are scheduled to progressively replace the current Helios 2 optical system from 2017.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:45
Serval : point sur les opérations du 24 janvier 2014

 

24/01/2014 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 16 janvier, 18h00 jusqu’au jeudi 23 janvier, 18h00

 

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 70 sorties, dont environ 15 effectuées par les avions de chasse. 35 sorties ont été dédiées aux missions de transport et une vingtaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

 

De fin décembre au 19 janvier 2014, la force Serval s’est engagée dans la région Sud-Est de Gao, entre Ansongo et Ouatagouna. Baptisée Muscardin, cette opération planifiée a mis en jeu l’ensemble des moyens de la force Serval. Elle s’est concentrée sur les voies de transit susceptibles d’être utilisées par les terroristes. Le dispositif s’articulait autour de l’escadron d’aide à l’engagement du groupement désert, d’une section des forces armées maliennes du bataillon Elou et de son détachement d’appui opérationnel. L’ensemble était appuyé par des moyens aériens et de renseignement. Cette opération n’a pas occasionné de « contact » avec les groupes terroristes armés. Elle a cependant permis de maintenir la pression sur eux et de les assurer de notre présence dans cette zone logistique potentielle. Elle a également permis aux forces armées maliennes de s’approprier le terrain.

 

Parallèlement à la conduite de ces opérations planifiées, les actions d’opportunité se poursuivent de façon permanente. Dans la nuit du 22 au 23 janvier, alors qu’ils étaient engagés au Nord de Tombouctou, des éléments de la force ont conduit une offensive sur un groupe armé terroriste. Au cours de cette action, un militaire français a été blessé. Il a immédiatement été pris en charge au groupement médico-chirurgical de Gao. Son pronostic vital n’est pas engagé. Cette action d’opportunité a permis la neutralisation d’une dizaine de terroristes.

 

Les militaires poursuivent ainsi leurs opération dans l’ensemble du Nord de la boucle du Niger.

 

Les 19 et 20 janvier, Monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a effectué une visite à Bamako dans le cadre du 53e anniversaire des forces armées maliennes. Le 19 janvier, il s’est rendu à l’ambassade de France à Bamako pour inaugurer une stèle en hommage aux 7 soldats français morts au Mali pendant l’opération Serval. Le lendemain, il a assisté au 53e anniversaire des forces armées maliennes. La force Serval a défilé aux côtés des forces armées maliennes et des militaires de la Minusma dans les rues de Bamako. Cette commémoration a également été marquée par l’inauguration du « Monument aux morts» du camp militaire de Kati qui rend hommage aux soldats maliens et étrangers morts pour le Mali, et par la mise en circulation du timbre-poste commémorant le premier anniversaire de l’opération Serval.

Serval : point sur les opérations du 24 janvier 2014Serval : point sur les opérations du 24 janvier 2014
Serval : point sur les opérations du 24 janvier 2014
Serval : point sur les opérations du 24 janvier 2014Serval : point sur les opérations du 24 janvier 2014
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:45
L’armée de Terre en République Centrafricaine

Evolution du 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP) sous-groupement tactique interarmes (SGTIA Panthère) vers la maison suspectée d'abriter de l'armement dans le 1er arrondissement de Bangui, le 8 janvier 2014. Photo : M. Denniel/ECPAD

 

27/01/2014 Armée de Terre

 

Suivez les militaires du 21e régiment d'infanterie de marine (21e RIMa), du 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP) et du 17e régiment du génie parachutiste (17e RGP) à Bangui pendant les opérations de fouille et de désarmement. Une mission dont l'objectif majeur est d'éviter une catastrophe humanitaire dans le pays.

 

Reportage photos

L’armée de Terre en République Centrafricaine

Un personnel du 17e régiment du génie parachutiste (17e RGP) photographie l'armement récupéré dans la maison d'un général de la Séléka lors d'une fouille dans le 1er arrondissement de Bangui, le 12 janvier 2014. Photo : M. Denniel/ECPAD

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:45
Point de situation sur les opérations de la force Sangaris du 18 au 23 janvier 2014

 

24/01/2014 Sources : EMA

 

A Bangui, l’élection le 20 janvier par le parlement centrafricain d’un chef d’Etat de transition a été marquée par le maintien d’un calme relatif dans la capitale centrafricaine. La situation dans Bangui reste cependant précaire, avec la poursuite d’actes de pillages ou de violence isolés, sans qu’une réelle logique ressorte de ces actes. La force Sangaris poursuit, aux côtés de la MISCA, des patrouilles fixes et mobiles dans l’ensemble de la ville. Elle s’est interposée à chaque fois qu’elle était présente, permettant l’évacuation par les ONG de blessés. Dans d’autres quartiers, la situation est restée calme et, en journée, la force a pu constater le retour de la population déplacée dans leurs habitations.

 

A compter du 17 janvier, la force Sangaris a décidé de cibler son action avec la MISCA au Nord-Ouest de Bangui, au travers d’une mission de reconnaissance sur l’axe qui relie Bangui à Bossangoa. Il s’agit d’un axe routier majeur, reliant Bangui à la fois à l’Ouest et au Nord du pays. Pour cette mission, elle a engagé un détachement d’une centaine de militaires français, auquel a été associée une section de la MISCA.

 

La situation dans de nombreuses villes et villages de province reste complexe et tendue. Des mouvements de populations ont été observés qui résultent des tensions existantes entre communautés, notamment à Bossembélé et Boali. Ce déploiement a permis de désarmer plusieurs groupes d’individus hostiles, de toute origine, et de mettre fin à des exactions dont était victime la population quelle que soit sa confession ou son appartenance communautaire.

 

Entre la capitale et la ville de Boali, située à une centaine de kilomètres au Nord de Bangui, le détachement a constaté plusieurs exactions passées ou en flagrance. Des soins ont été apportés aux victimes et des tirs ont été nécessaires pour stopper les agressions en cours. La MISCA s’est à chaque fois engagée en bouclage du dispositif. Une vingtaine d’individus a été capturée par Sangaris avant d’être pris en compte par la MISCA. Au moins une dizaine de morts a pu être identifié dans la zone.

 

Le 18 janvier, alors que le détachement poursuivait sa reconnaissance plus au Nord vers Bossembélé, il a pu constater que d’autres exactions avaient été commises. La force a poursuivi son contrôle de zone partout où elle était déployée.

 

Plus au Nord-Ouest de Bossembélé, à Yaloké, les éléments de la force se sont encore interposés entre différents groupes de la population. Des tirs de sommation, ainsi que des tentatives de conciliation ont de nouveau été nécessaires pour mettre un terme aux exactions qui avaient déjà fait plusieurs morts.

 

La présence de la force Sangaris et de la MISCA a permis à la fois d’arrêter des individus, de toute origine, pris en flagrant délit d’exaction, et de les remettre à la MISCA, mais aussi de saisir une grande quantité d’armement moderne et rustique, et de démanteler des barrages illégaux.

 

La force continue d’appuyer les médiations entre les différents acteurs civils et militaires locaux, afin de mettre un terme à ce cycle de vengeances inter-communautaires. Par ailleurs, la force accompagne la montée en puissance de la MISCA. Avec l’arrivée en cours d’un contingent rwandais, les effectifs de la force de l’Union africaine ont déjà atteint 5 000 hommes. Ils devraient poursuivre leur croissance dans les jours à venir.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement déployés en République Centrafricaine, aux côtés des 5000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel.

Point de situation sur les opérations de la force Sangaris du 18 au 23 janvier 2014
Point de situation sur les opérations de la force Sangaris du 18 au 23 janvier 2014
Point de situation sur les opérations de la force Sangaris du 18 au 23 janvier 2014
Point de situation sur les opérations de la force Sangaris du 18 au 23 janvier 2014
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:45
Update on the Central African Republic - Subcommittee on Security and Defence

27-01-2014 SEDE

 

On 23 January the SEDE subcommittee jointly with the Committee on Foreign Affairs and the Committee on Development exchanged views on the current status of operations in the Central African Republic (CAR) with representatives of France and the EEAS. An exchange was also held on developments in South Sudan.

 

 


Further information
presentation
meeting documents

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:35
amiral Locklear, commandant interarmées de la zone Pacifique (PACOM),

amiral Locklear, commandant interarmées de la zone Pacifique (PACOM),

 

23/01/2014 Sources : EMA

 

Du 7 au 11 janvier 2014, le contre-amiral Anne Cullerre, commandant la zone de responsabilité permanente Asie-Pacifique (ZRP ALPACI) et commandant supérieur des forces armées en Polynésie française (COMSUP FAPF), s’est rendue à Hawaï, aux Etats-Unis, dans le cadre d’une série d’entretiens de haut niveau et de réunions avec les principaux dirigeants militaires américains de la zone « Asie-Pacifique » .

 

A cette occasion, elle s’est entretenue avec l’amiral Locklear, commandant interarmées de la zone Pacifique (PACOM), l’amiral Harris, commandant la flotte du Pacifique (PACFLEET), le contre-amiral Thomas, commandant le 14e district des garde-côtes américains et le contre-amiral Rendon, commandant de la Task Force inter-agences chargée de la lutte contre les stupéfiants dans le Pacifique ( JIATF/W). 

 

Cette rencontre désormais annuelle s’inscrit dans le cadre de la coopération accrue entre les commandements français et américains pour le maintien de la sécurité en zone Asie-Pacifique. Ces entretiens ont confirmé l’importance d’un dialogue régulier avec les deux commandements régionaux américains, à l’occasion de rencontres entre autorités militaires, mais également lors des escales de bâtiments de l’US Navy en Polynésie française.

 

En temps qu’ALPACI et COMSUP FAPF, l’amiral Cullerre a pour mission de garantir la souveraineté nationale dans les zones maritimes de  la Polynésie française et du Pacifique. Sa zone de compétence s’étend sur tout l’océan Pacifique, les détroits indonésiens et du méridien du cap sud de la Tasmanie à l’ouest, à la côte américaine à l’est, à l’exception de la zone entourant la Nouvelle-Calédonie sous la responsabilité du COMSUP Nouméa. ALPACI, au nom du CEMA, participe aux activités de coopération régionale et entretient des relations privilégiées avec l’ensemble des nations présentes sur cette zone.

amiral Harris, commandant la flotte du Pacifique (PACFLEET)

amiral Harris, commandant la flotte du Pacifique (PACFLEET)

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:30
Liban : Visite officielle du CEMA

 

24/01/2014 Sources : EMA

 

Du 19 au 21 janvier 2014, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA), a effectué une visite officielle au Liban au cours de laquelle il a rencontré plusieurs personnalités libanaises dont le président de la République, M. Michel Sleiman. Il s’est également rendu dans la zone d’opérations de la Forces Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) pour y rencontrer les militaires français de la Force.

 

Le 20 janvier, l’amiral Guillaud a été reçu par M. Michel Sleiman, président de la République libanaise, par M. Fayez Ghosn, ministre de la Défense et par le général Jean Kahwagi, commandant en chef de l’armée libanaise. Au cours de ces différents entretiens il a pu réaffirmer l’importance de la coopération militaire entre la France et le Liban et évoquer avec ses interlocuteurs libanais les enjeux de sécurité auxquels fait face la région.

 

Accueilli par le général Jean-Jacques Toutous, chef d’état-major de la FINUL, il s’est ensuite rendu à Naqoura où il s’est entretenu avec le Force Commander, le Major General Paolo Serra.

 

Le CEMA a achevé sa visite à Dayr Kifa où il s’est adressé aux militaires français qui arment la Force Commander Reserve (FCR) et à une délégation d’officiers insérés au sein de l’état-major de la FINUL. Il leur a indiqué que c’est auprès de soldats en opérations, au Liban pour l’occasion, qu’il a souhaité débuter sa tournée d’adieux car les opérations sont la raison d’être du ministère de la Défense. « Depuis 2006 la Liban n’a jamais connu de période paix aussi longue. La situation à laquelle vous devez faire face impose de la souplesse et du professionnalisme, ce dont les soldats français disposent à foison ». Il a terminé son allocution en témoignant de sa considération pour le travail accompli par le contingent français de la FINUL et sa fierté d’avoir commandé des armées qui s’imposent sur le terrain.

 

Placés sous les ordres du commandant de la FINUL, les éléments français de la FINUL agissent dans le cadre de la résolution 1701 de l’ONU sur l’ensemble de la zone comprise entre le fleuve Litani et la « Blue Line », au Sud Liban. Ils mènent leurs actions en coopération étroite avec les Forces Armées Libanaises (FAL).

Liban : Visite officielle du CEMA
Liban : Visite officielle du CEMALiban : Visite officielle du CEMA
Liban : Visite officielle du CEMA
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 12:55
Forum international de la cybersécurité : bilan de la sixième édition

 

 

24/01/2014 Nelly Moussu - Economie et technologie

 

Le 6e Forum international de la cybersécurité s’est déroulé à Lille les 21 et 22 janvier dernier. Une édition notamment marquée par le futur pacte défense cyber annoncé par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

« J’ai décidé de faire de la cyberdéfense l’une de nos priorités », a assuré le ministre de la Défense lors du 6e Forum international de la cybersécurité (FIC), peu après l’allocation du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. L’événement, qui s’est déroulé à Lille les 21 et 22 janvier derniers, comprenait une quarantaine d’ateliers et conférences permettant d’échanger avec des experts.

 

Jean-Yves Le Drian a annoncé la création d’un pacte de défense cyber, listant des objectifs comme développer « de nouvelles capacités défensives et offensives appuyées par un renseignement d’intérêt cyber » et « accorder une grande importance à la base industrielle de technologie et de défense ». Il a également énuméré des actions à mener pour y parvenir telles que « le renforcement des effectifs du Centre d’analyse et de lutte informatique défensive (Calid) et de ceux de la Direction générale de l’armement (DGA) ».

 

Le ministre a également abordé la réserve citoyenne cyber (RCC), « dont l’élargissement est indispensable pour toucher davantage d’acteurs de la société civile, notamment les PME et PMI ». Il a aussi évoqué la mise en œuvre d’un pôle d’excellence cyberdéfense autour de Rennes, dédié à la formation, à l’entraînement et à la recherche et développement.

 

Durant ces deux jours, le public a pu assister à des conférences et des ateliers pour échanger sur ces sujets avec des experts du ministère. La loi de programmation militaire ayant été adoptée en décembre dernier, l’amiral Arnaud Coustillière, officier général de cyberdéfense à l’Etat-Major des armées, a mis l’accent sur l’investissement ministériel : « 1 milliard d’euros vont être consacrés au recrutement de personnels spécialisés et à la formation, 30 millions d’euros par an seront dévolus aux études amont cyber de la DGA et 360 millions seront attribués d’ici 2019 à un programme d’armement spécialisé. » A ses côtés, l’ingénieur en chef Guillaume Poupard, de la DGA, a précisé : « Ce programme cible la création de chiffreurs ou de sondes par exemple. Mais nous souhaitons également intégrer la cybersécurité à tous les autres programmes d’armement, car tous les systèmes d’arme comportent des systèmes d’information. La cybersécurité n’est plus une question de spécialistes, et nous travaillons avec de grands industriels et des PME pour développer des technologies et soutenir l’innovation. »

 

Les prix du FIC

 

Durant le FIC, le Prix du livre cyber a été remis à trois auteurs : Myriam Quemener pour Cybersociété, entre espoirs et risques, Bertrand Boyer pour Cyberattaque : conduire la guerre numérique et Benjamin Rosoor pour Agir pour l’e-réputation de l’entreprise. Le prix de la PME innovante est revenu à Cybel Angel, société qui développe des technologies de détection de menaces avancées. Enfin, le challenge Forensic, organisé en partenariat avec l’Acissi (audit, conseil, installation et sécurisation des systèmes d’information) et l’Ecole d’ingénieur Epita, et avec le parrainage de la RCC,  a récompensé de jeunes informaticiens pour leur savoir-faire en matière de lutte informatique défensive. Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, a clôturé cette 6e édition en précisant la thématique du prochain FIC. Celui-ci devrait être consacré au dialogue entre acteur publics et privés.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 12:45
Opération Sangaris : patrouille mixte avec la MISCA

22 janv. 2014 FORCESFRANCAISES

 

12 janvier 2014, patrouille mixte dans les rues de Bangui menée par les militaires français de la force Sangaris et les militaires burundais de la MISCA.

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