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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 12:55
Les grands chantiers de la base navale de Toulon

Le prochain passage du porte-avions « Charles-de-Gaulle » en bassin, prévu pour 2016, doit entraîner de lourds travaux de mise aux normes dans la base navale.

 

14 octobre 2013 varmatin.com

 

L’arrivée de nouveaux bâtiments dans la rade et le grand carénage du Charles-de-Gaulle concentrent l’essentiel des travaux prévus dans le port militaire pour les trois ans à venir

 

Il est un quartier de Toulon où des millions sont engagés chaque année pour des travaux de toute sorte. Une ville dans la ville où les quelque 20 000 travailleurs quotidiens ne se plaignent guère, pourtant, des nuisances liées aux chantiers. Cet endroit, c'est la base navale. Et à la tête de ces travaux colossaux, on trouve l'Établissement(1)du service infrastructure de la Défense (Esid).

 

L'Iper du « Charles » déjà en préparation

 

À l'arsenal comme ailleurs au pied du Faron, les casques antibruit et les chaussures de sécurité sont donc légion en cette période de rentrée. Malgré la baisse des crédits affectés la Défense ? « Nous sommes relativement préservés », confesse Jean-Pierre Cordier, directeur de l'Esid de Toulon. « Ces derniers temps, notre chiffre d'affaires est même en augmentation. »

 

Jusqu'à se retrouver « dopé » à hauteur de 130 à 150 millions d'euros par an, investis dans le lifting permanent des installations de la Marine nationale. Soit une augmentation de 30 à 50 % par rapport aux années précédentes. Nul miracle là-dessous : dans le plus grand port militaire de France, trois opérations d'envergure ont été engagées, qui confortent encore Toulon - si besoin était - dans sa position dominante de port de projection de forces.

 

Les deux premières missions pour l'Esid consistent à préparer l'arrivée de nouveaux bâtiments dans la rade, qu'ils soient frégates multimissions (six exemplaires, de 2015 à 2025) ou sous-marins nucléaires Barracuda (six exemplaires, de 2017 à 2025). Leur technologie particulière et leurs dimensions impressionnantes vont obliger les services des ex-Travaux maritimes à mettre les petits plats dans les grands (lire en page suivante), en adaptant infrastructures portuaires et connexes.

 

Un plus pour l'économie locale

 

La troisième opération doit préparer le prochain arrêt technique majeur du porte-avions « Charles-de-Gaulle » (2016) en donnant un coup de jeune aux équipements des bassins Vauban. Tous ces chantiers sont également liés par une réfection généralisée du réseau électrique.

 

Ces travaux ne sont pas une mince affaire. Mais ne sont pas non plus les seuls à occuper Jean-Pierre Cordier. L'ingénieur explique ainsi que sont également lancées ou prévues des opérations concernant le soutien de l'homme : construction ou remise à niveau des casernements, centre de restauration et centre médical des armées. Un troisième point d'alimentation électrique pour l'arsenal doit également voir le jour, ainsi, qu'entre autres, le démantèlement et le remplacement de bateaux-portes et de ras d'accostage. Bref, largement de quoi occuper les ingénieurs et techniciens de l'Esid et de ses sous-traitants et de donner, au passage, un solide coup de fouet à l'économie locale.

 

 

 

1. Ex-Travaux maritimes, l'Établissement du service infrastructures de la Défense de Toulon s'occupe de gérer (investissements, aménagement, entretien…) le patrimoine immobilier de la base de Défense de Toulon, dont le périmètre s'étend de Hyères à Saint-Mandrier.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 12:55
L' Indochine au musée de l'Armée

13 octobre 2013 Par Olivier Fourt

 

C'est la nouvelle grande exposition du musée de l'Armée aux Invalides. Elle est consacrée à la période coloniale en Indochine. De 1856 à la défaite de Dien Bien Phu. Elle regroupe près de 380 objets témoins de cette époque... « Indochine : des territoires et des hommes » sera inaugurée le mardi 15 octobre par le ministre de la Défense.

 

En avant-première, Olivier FOURT a pu glisser son micro dans les salles du musée...

CHR DEFENSE -13/10- Indochine Musée
(02:29)
 
 
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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 12:55
Le général (2S) Allard se penche sur le rapport de la cour des Comptes

14.10.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Le général (2S) Jean-Claude Allard m'a proposé une mise en perspective du rapport de la Cour des comptes (voir le post que j'ai consacré à ce rapport ).

 

Le général Jean-Claude Allard est actuellement directeur de recherche à l’IRIS mais sa contribution a été faite à titre personnel. Ses principaux domaines d'expertise sont la politique de défense et de sécurité, les concepts opérationnels et l'emploi des forces, la gestion de crise, l'aéronautique militaire dans ses dimensions d'organisation et d'emploi opérationnel. Diplômé de l'École de guerre et de l'Institut des Hautes Études de Défense nationale, il a occupé divers postes de responsabilité dans la chaîne opérationnelle interarmées (Centre opérationnel interarmées, Délégation aux affaires stratégiques, représentant de la France au Central Command des États-Unis, représentant militaire au Kosovo, chef des opérations de la Kosovo Force). Il est par ailleurs spécialiste de l'aéronautique de l'armée de terre dont il a commandé l'ALAT. 

 

On pourra lire les trois pages de l'analyse du général Allard en cliquant sur le logo suivant word.jpg

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 11:55
FREMM : Chronique d’un incroyable gâchis

14/10/2013 Mer et marine

 

Pour la première fois, la semaine dernière, le ministre français de la Défense a ouvertement envisagé la possibilité d'un abandon des trois dernières frégates multi-missions (FREMM) destinées à la Marine nationale. En lieu et place, ces bâtiments pourraient être remplacés par des frégates de taille intermédiaire (FTI), prévues initialement pour succéder aux La Fayette. Pour l'heure, Jean-Yves Le Drian n'a pas tranché, renvoyant la décision à la fin de l'année 2016. Mais, d'ores et déjà, on peut estimer que les esprits sont préparés à cette éventualité, qui pour être honnête ne surprend personne. Toutefois, si depuis plusieurs mois il n’y a plus grand monde pour croire à la construction des FREMM 9 à 11, cette nouvelle amputation probable du programme laisse quand même un profond sentiment de gâchis. 

 

 

La FREMM Aquitaine (© MICHEL FLOCH)

La FREMM Aquitaine (© MICHEL FLOCH)

 

 

Un programme étalé et probablement amputé

 

 

Concrètement, la série FREMM, qui comprend toujours officiellement 11 unités, risque bien de s’achever avec le huitième exemplaire, cela pour deux raisons. D’abord, la date de 2016 correspond à la fameuse clause de revoyure intégrée dans le projet de loi de programmation militaire examiné actuellement par le parlement. En clair, il s’agira de vérifier, dans trois ans, si les moyens financiers de l’Etat sont bien en adéquation avec les investissements prévus pour les différents programmes d’armement inscrits sur la période de la LPM (2014 – 2019). Alors que les huit premières FREMM ont été commandées en novembre 2005, les trois suivantes furent notifiées en octobre 2009. Un avenant est néanmoins en cours de négociation afin de transformer la commande ferme de 2009 en une simple option, assortie d’un étalement du rythme de production des FREMM précédentes. Ainsi, au lieu de 8 frégates livrées d’ici 2019, seules 6 seront opérationnelles à cette date. Par ailleurs, l’avenant au contrat va comporter le remplacement des frégates 7 et 8, qui devaient être des sisterships des 6 premières unités, par des bâtiments dotés de capacités de défense aérienne renforcées. Il s’agit des fameuses « FREDA », qui remplaceront les frégates antiaériennes Cassard et Jean Bart et devaient être initialement réalisées en toute fin de programme, c'est-à-dire en 10ème et 11ème positions. En étant avancées dans la première tranche du contrat (tout en demeurant livrables au début des années 2020 compte tenu de l’étalement du programme), ces frégates sont pour ainsi dire « sanctuarisées », répondant au souhait de la Marine nationale de disposer au minimum de quatre bâtiments de défense aérienne. Mais cela augure mal de la tranche optionnelle, qui fait désormais office de « bonus », au cas où les comptes publics se redresseraient suffisamment dans les trois prochaines années.

 

 

La frégate Forbin, du type Horizon (© MICHEL FLOCH)

La frégate Forbin, du type Horizon (© MICHEL FLOCH)

 

 

L’imbroglio des frégates de premier rang

 

 

En dehors du fait que l’on peut en douter, une autre raison pousse à l’abandon des trois dernières FREMM. Il s’agit des nouvelles frégates de taille intermédiaire (FTI), dont le ministre a lui-même annoncé l’existence lors de sa visite à Toulon en juin dernier. Ce projet, que même les marins ont du mal à définir, porte sur des bâtiments de 3000 à 4000 tonnes (contre 6000 tonnes pour les FREMM). Au départ, il visait à remplacer les cinq frégates du type La Fayette (3600 tonnes en charge), mises en service entre 1996 et 2001 et qui doivent faire l’objet d’une rénovation sommaire (ajout d’un sonar notamment) à la fin de la décennie. Mais les choses commencent à se complexifier avec l’évolution du format des frégates dites de « premier rang », c'est-à-dire les plateformes les plus armées, celles normalement destinées au combat de haute intensité.

 

Jusqu’en 2008, les La Fayette, ou FLF, étaient appelées « frégates légères » et donc rangées dans la catégorie des frégates de « second rang » en raison de leur gabarit moyen et leur armement relativement modeste. Mais suite au précédent Livre Blanc, elles ont été reclassées pompeusement frégates de premier rang. Cela, pour répondre aux « ambitions » fixées il y a cinq ans. Le Livre Blanc, et derrière lui la LPM de l’époque qui en était sa traduction, avaient étalé et amputé une première fois le programme FREMM, alors passé de 17 à seulement 11 unités, tout en réduisant le format des frégates de premier rang à 18 bâtiments. Une cible qu’il n’était pas possible d’atteindre avec un nombre limité de FREMM. Pour y parvenir, les FLF sont donc venues grossir les effectifs, s’ajoutant aux deux frégates de défense aérienne Forbin et Chevalier Paul du type Horizon (mises en service en 2010 et 2011), aux deux frégates antiaériennes du type Cassard (F70 AA) aux deux frégates anti-sous-marines du type Tourville (F67) et aux sept frégates anti-sous-marines du type Georges Leygues (F70 ASM). On notera d’ailleurs que, cinq ans plus tard, les deux Tourville et le Georges Leygues ont été désarmés, seule l’Aquitaine, tête de série du programme FREMM, ayant été livrée. Cela signifie que la flotte française aligne à ce jour 16 frégates de premier rang.

 

 

La frégate Jean Bart, du type F70 AA (© MARINE NATIONALE)

La frégate Jean Bart, du type F70 AA (© MARINE NATIONALE)

 

 

Le nouveau Livre Blanc, élaboré cette année, réduit pour sa part à 15 le nombre de frégates de premier rang dont la marine doit disposer à l’horizon 2025. Ce qui, avec 11 FREMM et deux Horizon, ne laisse plus de place pour les cinq FLF, que l’on appelle à nouveau « frégates légères ». Comme il serait bien entendu ridicule de lancer un nouveau programme comprenant seulement deux unités, sauf à y intégrer le remplacement des six frégates de surveillance du type Floréal (mais la marine envisage plutôt, dans ce cas, des patrouilleurs hauturiers), l’idée fait donc son chemin d’abandonner les trois dernières FREMM pour les remplacer par des FTI, portant ainsi cette série à cinq unités. Une sorte de « minimum syndical » pour que le projet soit industriellement et économiquement viable.  On peut au demeurant se demander pourquoi la France n’a pas, tout simplement, choisi de construire deux FREMM supplémentaires. C’eut été non seulement plus logique, mais sans doute moins coûteux, comme on le verra plus loin.

 

Toujours est-il que les FTI seront considérées comme des frégates de premier rang, bien que nettement plus légères que les FREMM et Horizon, pour lesquelles la marine, jamais avare de nouvelles appellations, a trouvé une nouvelle qualification, celle de « frégates lourdes », pour les différencier des frégates plus légères, comme les FLF et FTI.

 

 

Frégate du type La Fayette (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Frégate du type La Fayette (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

 

D'éventuels contrats à l’export et du travail pour l'ingénierie

 

 

En fait, le principal avantage des FTI consiste à donner du travail à l’ingénierie de DCNS, qui en manquera probablement si aucun projet nouveau ne voit le jour dans les prochaines années. En lançant plus rapidement le programme des frégates de taille intermédiaire, c'est-à-dire vers 2016/2017 (dans le projet de LPM, la notification des études est prévue en fin de période), la charge des bureaux d’études de Lorient, et derrière elle le maintien des compétences, pourraient être assurés. C'est l’un des grands arguments du ministère de la Défense.

 

Ce dernier met également en avant un intérêt pour l’export. En dehors de la France, la FTI serait en effet proposée à l’international, permettant à DCNS de disposer, dans son catalogue, d’un nouveau produit (éprouvé à la mer et « labellisé » par la Marine nationale) situé entre la corvette du type Gowind Combat et la FREMM.

 

 

Corvette du type Gowind Combat (© DCNS)

Corvette du type Gowind Combat (© DCNS)

 

 

Une salve injuste de critiques

 

 

Ces justifications en faveur de la FTI tombent au moment où la frégate multi-missions commence, opportunément, à faire l’objet de critiques sur son manque de succès hors de l’Hexagone. Il est vrai que, depuis le lancement du programme, en 2005, seul le Maroc en a commandé un exemplaire, qui sera livré le mois prochain par DCNS. On entend donc dire ici et là que la FREMM est un bateau trop complexe et donc trop coûteux, qui ne serait finalement pas adapté à l’export. Sous-entendu, les industriels français feraient mieux, le prochain coup, de concevoir un bâtiment plus simple, donc moins cher et, forcément, plus facile à vendre. CQFD. Sauf que ce raisonnement ne tient pas la route, ni d'un point de vue opérationnel, ni d'un point de vue commercial. Au-delà du fait que l’industrie construit ce qu’on lui demande, sur la base des spécifications exigées par son client, en l'occurrence l'Etat, la FREMM n’est pas trop complexe. C’est une frégate de premier rang, conçue pour les combats de haute intensité, avec un potentiel d’évolution important pour tenir compte de l’émergence de nouvelles menaces et des développements technologiques attendus dans les 30 ans à venir. Ce n’est pas un vague bateau civil peint en gris et chichement équipé de quelques canons, qui peut certes impressionner des trafiquants ou des pêcheurs, mais n’a aucune valeur en cas de conflit sérieux.  

 

 

La FREMM Aquitaine (© DCNS)

La FREMM Aquitaine (© DCNS)

 

 

Une bête de guerre polyvalente et optimisée

 

 

La FREMM est faite pour donner des coups tout en les évitant et, si ce n’est pas le cas, être capable de les encaisser. De plus, cette frégate réussit le tour de force d’être l’une des plus polyvalentes - si ce n’est la plus polyvalente - au monde, répondant ainsi à la grande tendance du marché, axé sur des plateformes de plus en plus versatiles. Aucun autre bâtiment n’est capable de mettre en œuvre des missiles de croisière, une défense surface-air de premier ordre (Aster 15 et Aster 30), un hélicoptère aussi performant que le NH90 et un sonar remorqué de pointe comme le Captas 4. Le tout pour un prix dans la moyenne de la concurrence internationale, jouant dans la même catégorie technologique mais n’ayant pas toutes les capacités de la frégate française. Dans le même temps, DCNS a conçu un bâtiment nécessitant une maintenance bien moins lourde que celle de ses aînés, tout en automatisant au maximum la plateforme pour parvenir à réduire l’équipage sous la barre des 100 marins. Du jamais vu sur un bateau militaire de ce type, dont le résultat est une diminution significative du coût d’exploitation. Et quand bien même on pourrait arguer que la FREMM est trop équipée, rien n’empêche un client potentiel de faire l’impasse sur tel ou tel matériel.

 

Quant à la taille de la plateforme, 142 mètres pour un déplacement de 6000 tonnes à pleine charge, cela fait de la FREMM un « beau bébé », mais ce n’est pas non plus un mastodonte. Bien moins grosse que les destroyers américains (9000 tonnes), elle est à peine plus lourde que la future frégate britannique du type 26 (5400 tonnes), équivalente à la F100 espagnole (6000 tonnes) et plus légère que la FREMM italienne et la nouvelle F125 allemande (7000 tonnes). On rappellera de plus que, dans la construction navale, ce n’est pas volume ni le poids qui coûtent cher, ce sont bel et bien les équipements.

 

 

Future frégate allemande du type 125 (© TKMS)

Future frégate allemande du type 125 (© TKMS)

 

 

Le syndrome Rafale

 

 

La vérité, c’est que peu de marines ont les moyens de s’offrir des frégates de premier rang et que, sur ce marché de niche, la concurrence est évidemment sévère, mêlant des contraintes économiques et techniques à des questions politiques. Une situation renvoyant directement à celle du Rafale, qui attend depuis longtemps son premier contrat à l’export. Que n’a-t-on entendu dire sur l’appareil de Dassault qui, après avoir essuyé tant de critiques, va sans doute être porté aux nues après la probable commande géante de l’Inde, suivie peut-être par d’autres ?

 

Le problème est le même avec la FREMM, qui peut très bien créer la surprise dans un certain nombre de pays susceptibles de l’acheter. Surtout que le premier exemplaire, l’Aquitaine, va prochainement entrer en service, permettant à ce design de prouver son efficacité en opérations et ainsi de convaincre des clients potentiels. Ce n’est donc certainement pas le moment, alors que l’industrie navale française dispose d’un produit exceptionnel, d’aller expliquer à la terre entière que, tout compte fait, la France préfère investir dans un autre bateau, dont l’intérêt est en plus contestable.

 

 

La FM 400, dévoilée par DCNS en 2008 (© DCNS)

La FM 400, dévoilée par DCNS en 2008 (© DCNS)

 

 

La FTI sans grand intérêt ?

 

 

Il faut, en effet, bien comprendre que développer un nouveau modèle moins imposant et plus basique ne fera pas exploser les ventes de frégates françaises à l’international. D’abord, comme on l’a dit, le prix de la tôle joue un rôle minime dans le budget final. Ensuite, les clients voudront des équipements. Au minimum des missiles antinavire, un système de défense aérienne, un hélicoptère, une grosse pièce d’artillerie, des torpilles, le tout avec les senseurs associés, dont pourquoi pas un sonar remorqué. En somme, la dotation standard d’une FREMM. Il est d’ailleurs intéressant de noter que DCNS a déjà développé une frégate de taille intermédiaire, la FM400. Ce modèle de 4000 tonnes, lancé en 2008, était destiné à succéder aux La Fayette, différentes versions étant proposées suivant les besoins des marines (unités plus axées sur la défense aérienne, la lutte anti-sous-marine ou l’action vers la terre). Sauf que, trois ans plus tard, le groupe naval a mis la FM400 en sommeil, après s’être rendu compte auprès des prospects que l’intérêt pour un tel bâtiment n’était pas avéré. En effet, compte tenu du niveau d’équipements demandé, le prix de la FM400 était finalement très proche de celui de la FREMM, ne justifiant donc pas l’achat d’un bâtiment plus petit et aux capacités inférieures. Sans compter que la présence de la FM400 compliquait le discours commercial de DCNS.  

 

 

Frégate de surveillance du type Floréal (© MARINE NATIONALE)

Frégate de surveillance du type Floréal (© MARINE NATIONALE)

 

 

Le danger du nivellement technologique vers le bas

 

 

En fait, la seule manière de réduire significativement le prix est de jouer sur les caractéristiques militaires de la plateforme, c'est-à-dire concevoir un bateau plus simple et moins protégé, en clair se rapprocher d’une construction civile pour développer une frégate « bas de gamme ». Le concept serait valable pour remplacer les frégates de surveillance du type Floréal, déjà réalisées aux normes civiles et qui seront désarmées au cours de la prochaine décennie. Mais il ne correspond en aucun cas ce que doit être une frégate de premier rang. L'approche visant à réduire significativement les coûts peut aussi s'obtenir en proposant des performances moindres et un recours limité aux automatismes, ce qui signifie un prix inférieur à l’achat mais par exemple plus de marins, donc des frais de personnel plus élevés en exploitation. 

Seul problème, outre le fait que revenir sur l’automatisation au moment où l’on souhaite réduire les effectifs est une curieuse démarche, la valeur ajoutée de l’industrie française tient essentiellement dans l’avance technologique qu'elle propose. C’est un facteur crucial de différenciation par rapport aux pays à bas coût de production. Si cette plus-value n’est pas au rendez-vous, DCNS peut difficilement être compétitif, surtout face à des chantiers asiatiques, qui savent au demeurant de mieux en mieux intégrer les équipements occidentaux. Espérer gagner des parts de marché en nivelant les produits vers le bas est donc, semble-t-il, un pari assez risqué, puisqu’il expose encore plus à la concurrence. Sauf bien entendu à vouloir seulement réaliser les études en France et faire construire les bateaux dans des pays à la main d’œuvre bon marché. Mais, même dans ce cas, ce n’est pas gagné.   

 

 

La FREMM marocaine Mohammed VI (© DCNS)

La FREMM marocaine Mohammed VI (© DCNS)

 

 

FREMM : Un programme qui était pourtant parfait

 

 

On peut, enfin, achever cette réflexion en revenant sur le prix des FREMM, qui commence à être montré du doigt. Oui, ces frégates sont aujourd’hui plus chères que ce qui était annoncé lors du lancement du programme en 2005 (7 milliards d’euros pour 17 frégates). Mais à qui la faute ? A l’Etat, et d’abord à l’ancienne majorité, qui a décapité un superbe projet basé sur une très forte productivité. Celle-ci était conditionnée par une grande série (17 frégates) et une cadence de livraison particulièrement élevée (une tous les 7 mois), permettant à DCNS (qui a investi pour l’occasion des dizaines de millions d’euros dans la modernisation de son outil industriel lorientais) et ses sous-traitants d’optimiser au maximum les achats et la production. Au moment où le programme a été mis sur les rails, il s’agissait de remplacer non seulement les frégates d’ancienne génération, mais aussi les avisos, avec pour objectif de construire une flotte homogène offrant des gains importants en termes d’exploitation, de formation, de maintenance et de gestion des pièces détachées, de l’armement et des équipements. En supprimant six FREMM en 2008, l’Etat a obéré les gains de productivité escomptés et, mécaniquement, renchéri le coût du programme puisque l’effet de série est bien moindre. Sans même parler des pénalités prévues dans le contrat en cas d’annulation ou d’étalement, DCNS et ses fournisseurs ont été obligés de revoir la facture à la hausse, ce qui doit aussi avoir des répercussions sur les tarifs proposés à l’export, puisque l’amortissement du projet est moindre sur sa base nationale. Selon le chef d’Etat-major de la marine, auditionné au Sénat le 17 septembre, « l'ordre de grandeur est qu'en passant de 17 à 11, nous renchérissons le coût de la commande d'environ deux FREMM ».

 

 

La Normandie, seconde unité française du type FREMM (© DCNS)

La Normandie, seconde unité française du type FREMM (© DCNS)

 

 

Moins bien pour plus cher…

 

 

Sous couvert d’économies budgétaires, qui n’en sont aucunement à terme, la nouvelle LPM en rajoute donc une couche en étalant encore le programme, l’écart entre deux livraisons risquant d’atteindre 14 mois, soit le double de la cadence d’origine. Avec à la clé de nouveaux surcoûts. Et l’on s’achemine droit vers la suppression de trois frégates supplémentaires, décision qui, si elle se confirme, ne sera évidemment pas neutre financièrement. De plus, comme si la situation n’était déjà pas assez ubuesque, il faudra financer les études et la construction des FTI pour, finalement, compenser la baisse des commandes de FREMM, qui auraient pourtant, au passage, pu remplacer les La Fayette. Puis, dans la foulée, il sera nécessaire de développer un nouveau patrouilleur hauturier pour prendre la relève des avisos, alors que ceux-ci devaient initialement voir leur succession assurée par les FREMM. Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que, pendant ce temps, il faut prolonger des bâtiments à bout de souffle, soumis à cause de leur grand âge à des pannes plus fréquentes, des frais d’entretien qui augmentent et des capacités réduites en raison des avaries.

 

Au final, la France va réussir une nouvelle fois ce tour de force dont elle a le secret : payer plus pour avoir moins, et moins bien. Une gestion consternante que les magistrats de la Cour des comptes apprécieront sans doute, un jour, à sa juste valeur…

 

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:56
RCA: Paris va renforcer ses troupes

13 octobre, 2013 – BBC Afrique

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a annoncé dimanche à Bangui l'envoi de troupes supplémentaires en Centrafrique et demande que des élections libres soient organisées début 2015.

 

Laurent Fabius etait accompagné par la commissaire européenne à l'aide humanitaire Kristalina Georgieva, pendant son séjour de quelques heures avant de rejoindre le président Hollande qui entame lundi une visite officielle en Afrique du Sud.

 

Actuellement 410 soldats français sont stationnés en Centrafrique avec pour mission de protéger les intérêts français et assurer la sécurité de l'aéroport de Bangui.

 

Selon une source diplomatique, les effectifs des troupes françaises pourraient atteindre 750 voire 1.200 hommes, et viendraient en appui à la force panafricaine Misca, comme au Mali.

 

En contrepartie de l'aide française, le ministre demande aux autorités en place de respecter la feuille de route pour sortir le pays de la crise.

 

A l'issue d'un entretien avec le président Michel Djotodia - ancien chef des rebelles de la Séléka qui tente désormais de prendre ses distances avec ses compagnons d'armes - et le Premier ministre Nicolas Tiangaye, M. Fabius a affirmé avoir "exigé des autorités que des élections libres aient lieu début 2015 auxquelles ne se représenteront pas ces autorités".

 

En outre, les "exactions doivent cesser en RCA. La dissolution de la milice Séléka doit être effective, il ne peut pas y avoir de bandes armées à travers le territoire", a poursuivi M. Fabius.

 

Il a promis qu'il n'y aurait pas d'impunité pour ceux qui commettent des crimes.

 

De son côté la commissaire européenne, Kristalina Georgieva, a estimé que outre l'action humanitaire il fallait aussi restaurer l'Etat, car sans Etat, les seigneurs de guerre vont gagner".

 

"Il serait désastreux de laisser ce conflit se confessionaliser", a souligné M. Fabius, en référence aux affrontements qui ont fait plus de 150 morts depuis début septembre dans le nord-ouest du pays entre anciens rebelles et milices d'autodéfense.

 

La majorité de la population de 5 millions d'habitants est chrétienne.

 

400 000 personnes sont déplacées dans le pays en raison de l'insécurité et un tiers de la population a besoin d'une aide humanitaire d'urgence.

 

Au cours de sa visite, M. Fabius s'est entrenu avec des représentants de la communauté française --il reste moins de 600 Français à Bangui--, les militaires français ainsi que les représentants de la Misca, la force africaine déployée en Centrafrique qui doit compter à terme 3.600 hommes mais dont seuls 2.000 sont déployés sur le terrain jusqu'à présent.

 

Cette visite intervient trois jours après le vote à l'ONU d'une résolution initiée par la France, qui ouvre la porte à l'envoi de Casques Bleus en Centrafrique d'ici plusieurs mois.

 

"Si on mettait en RCA l'argent qui a été utilisé pour chasser les islamistes du Mali on serait tranquilles pour 30,40 ans", a affirmé le porte-parole de la présidence centrafricaine, Guy Simplice Kodegue, soulignant que "les caisses de l'Etat sont vides".

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:55
Naamen Meziche est le recruteur présumé d'apprentis djihadistes dans les années 2000

Naamen Meziche est le recruteur présumé d'apprentis djihadistes dans les années 2000

 

14/10/2013 Par Christophe Cornevin – LeFigaro.fr

 

Le Franco-Algérien Naamen Meziche,  qui vient d'être écroué à Paris, a croisé  le gratin de la nébuleuse terroriste.

 

Contrairement à une réputation brossée à la hâte et au rôle boursouflé que certains experts ont bien voulu lui prêter, Naamen Meziche ne semble en rien un cadre, encore moins un quelconque «pivot» d'al-Qaida. En revanche, les longues tribulations de ce djihadiste franço-algérien lui ont permis de côtoyer le gotha de la nébuleuse terroriste. En cela, elles en font un client de premier choix pour les policiers français et les magistrats spécialisés de la galerie Saint-Éloi.

Expulsé mardi dernier du Pakistan, où il était retenu depuis dix-sept mois, aux mains des services secrets, cet islamiste de 43 ans a été pris en charge à sa descente d'avion par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Recruteur présumé d'apprentis djihadistes dans les années 2000, Naamen Meziche a été écroué dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en mars dernier pour association de malfaiteurs avec une entreprise terroriste. Il serait impliqué dans des projets d'attentats en Europe et en Australie, calqués, selon des sources américaines, sur les attaques de Bombay qui avaient fait 166 morts en novembre 2008.

Gendre du prédicateur al-Fizazi

Mutique dans les geôles pakistanaises, Meziche n'a reconnu aucune activité criminelle. Il a concédé s'être rendu au Pakistan pour faire sa «hijra», le retour en terre d'islam pour un fidèle établi dans un pays non musulman. Pendant 96 heures de garde à vue, les policiers ont eu le temps d'explorer la trajectoire de ce combattant d'Allah.

Né à Paris, Naamen Meziche embrasse vite les thèses radicales et part se former au début des années 1990 en Afghanistan. Aguerri, il rejoint l'Allemagne en 1993 et gravite dans le sillage de la «cellule» de Hambourg, où il fréquente la mosquée al-Qods au même titre que Mohammed Atta, l'un des pirates du 11 Septembre. Meziche épouse la fille du prédicateur Mohammed al-Fizazi, dont les sermons enflamment les mosquées de Hambourg avant qu'il soit écroué au Maroc pour son implication dans les attentats kamikazes de Casablanca de mai 2003 (41 morts et un centaine de blessés).

En 2010, Meziche est donné comme mort après un tir de drone de la CIA contre un immeuble résidentiel du Waziristan du Nord, dans lequel sont alors éliminés plusieurs djihadistes et membres d'al-Qaida. Ayant survécu à la frappe, l'islamiste est aperçu avec plusieurs de ses comparses en Iran, d'où il essaie de retourner en Europe.

Un épais carnet d'adresses

Mais sa course s'achève au Pakistan en mai 2012, quand il est capturé lors d'une opération menée par l'armée dans la région de Quetta, au Baloutchistan, non loin des frontières avec l'Iran et l'Afghanistan. Naamen Meziche y est alors surpris en compagnie de trois Français. Originaires de la région d'Orléans et jusqu'alors inconnus des services, ils ont été expulsés vers la France dans la plus grande discrétion au printemps dernier.

L'arrestation de Meziche, qui pourrait être interrogé dans les prochaines semaines sur sa présence en zone tribale et sur ses trois compagnons de route, est intervenue quelques mois après celle d'une de ses connaissances, Younis al-Mauritani, «gros poisson» d'al-Qaida capturé le 5 septembre 2011. C'est d'ailleurs grâce aux informations fournies par ce dernier que Meziche a pu être localisé.

Fidèle lieutenant d'Oussama Ben Laden, al-Mauritani avait été chargé par le chef d'al-Qaida en personne d'organiser des attentats aux États-Unis, en Australie et en Europe. En raison de son épais carnet d'adresses, dans lequel auraient pu figurer Abou Yahya al-Libi, défunt théoricien du Groupe islamique combattant libyen, mais aussi le tueur de Toulouse et Montauban Mohamed Merah, Naamen Meziche risque d'être extrait à plusieurs reprises de sa cellule. Jusqu'à présent, il n'a jamais été condamné pour de quelconques faits terroristes.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:45
Les opérations de la force française Serval se poursuivent au Mali (EMA/armée de Terre)

Les opérations de la force française Serval se poursuivent au Mali (EMA/armée de Terre)

 

11/10/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
 

Alors que les violences ont repris de plus belle dans le Nord du Mali à peine un mois et demi après l’élection présidentielle qui devait mener à la réconciliation nationale, la présence des forces françaises au Mali se révèle plus pertinente que jamais.

 

Quelques jours avant cette soudaine dégradation de la situation sécuritaire, le nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, affirmait à l’ONU que son pays s’engageait dans la voie de la réconciliation et qu’il était sur le point de retrouver sa place dans le concert des nations.

Mais soudain, tout dégénère!

Le 28 septembre, 16 soldats maliens perdent la vie dans un attentat suicide d’AQMI mené par deux kamikazes à Tombouctou.

Du 28 au 30 septembre, des combats opposent soldats maliens et rebelles touareg à Kidal et ne prennent fin qu’après l’intervention des Casques bleus de l’ONU.

Et les islamistes armés du nord du Mali continuent de plus belle en octobre: mardi 8 octobre, ils dynamitent un pont près de la frontière nigérienne, lundi 7 octobre à l’arme lourde sur Gao.

La présence des Casques bleus et, surtout, l’appui des 3.200 soldats de l’opération française Serval, toujours active, empêchent la situation de dégénérer… pour l’instant.

 

 

Cette escalade de violences dans le Nord suscite pourtant bien des questions sur les capacités de l’armée à faire face aux menaces djihadistes et aux velléités autonomistes touareg, après la débâcle subie en 2012 par les militaires maliens face aux groupes armés, mieux équipés, qui ont occupé plusieurs mois durant ces vastes régions allant de Kidal à Tombouctou et à Gao.

Le général français Grégoire de Saint-Quentin, ex-patron de l’opération Serval qui a libéré le Nord malien du joug des extrémistes liés à Al-Qaïda, déclarait en juillet dernier que le Mali n’est pas «complètement stabilisé» malgré «une dynamique de succès militaires répétés» et, en juillet aussi, le général François Lecointre, commandant de la mission européenne chargée de la formation de l’armée malienne (EUTM Mali), a estimé qu’il faudrait au moins un an de plus pour mener sa tâche à son terme.

Un VAB du peloton de soutien du 1er escadron du 1er REC franchit un oued à pleine vitesse. Le dispositif militaire français est allégé, tout en conservant la capacité d’appuyer les forces de la MINUSMA et des FAMA (EMA/Armée de terre)

 

Sans l’opération Serval, que certains avaient peut-être un peu oubliée, l’armée malienne, même aidée par les Casques bleus de la MINUSMA, ne parviendrait pas à contenir le MUJAO et AQMI, les deux principaux groupes armés qui ont occupé pendant neuf mois en 2012 le nord du Mali, y commettant de nombreuses exactions avant l’intervention armée initiée par la France en janvier.

Les opérations aériennes de Servalse se sont poursuivies en ce début d’octobre avec 80 sorties, dont une cinquantaine effectuées par les avions de chasse, une vingtaine ont été dédiées aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

Au sol, la force Serval agit en étroite coordination avec les unités de la MINUSMA afin de réduire la capacité d’action des groupes terroristes.

En outre, le bataillon logistique poursuit ses opérations de soutien de la force .Par exemple, le 05 octobre, une rame d’une trentaine de véhicules, dont 5 conteneurs, partait vers le nord, depuis Gao, avec du matériel de maintenance, des vivres, du carburant, à destination des unités qui appuient les forces de la MINUSMA, notamment à Kidal et à Tessalit.

 

Serval aujourd’hui en trois exemples

S’il fallait une illustration de la pertinence de Serval au Mali, la neutralisation le 1er octobre à Douaya d’une dizaine de terroristes pourrait être exemple éloquent.

Le 1er octobre, quand des renseignements «population» font état de la présence de « pick-up » suspects à Douaya, au Nord de Tombouctou, Serval lance alors une reconnaissance en combinant des moyens terrestres et aéromobiles. L’arrivée de militaires français dans la zone provoque l’esquive des terroristes dont les véhicules quittent le village à vive allure.

Après relocalisation d’un des « pick-up » et identification positive, un tir de sommation est effectué par un hélicoptère afin de stopper le véhicule. Les terroristes ont immédiatement débarqué du véhicule et ouvert le feu sur l’appareil, engageant ainsi le combat. Après destruction du « pick-up », le combat se poursuit au sol durant près de 4 heures et de termine par la neutralisation d’une dizaine de terroristes.

Autre exemple, le 7 octobre, lorsque 5 roquettes ont été tirées en direction de Gao, des équipes spécialisées en déminage EOD («Explosive Ordnance Disposal») du GTIA ont rapidement été engagées pour isoler et détruire une roquette de type 122 mm lancée mais non-explosée.

De plus, une unité en alerte, la «quick response force, QRF» s’est immédiatement déployée pour sécuriser les lieux et s’assurer que la population civile n’était pas menacée et un militaire malien, victime de ce tir, a été rapidement pris en charge par l’équipe médicale de la force serval et transféré à l’hôpital de Bamako.

Dernière illustration du travail de Serval au Mali, le 8 octobre, lors de l’ explosion qui a visé un pont situé à 40 km au Sud d’Ansongo sur un affluent à l’Est du fleuve Niger, les missions de renseignement aériennes conduites par Serval ont permis de confirmer l’absence de dégât majeur sur le pont.

Le bataillon nigérien de la MINUSMA, déployé sur zone, a découvert alors deux charges artisanales sous le pont, dont une non-explosée et c’est l’intervention d’une équipe EOD de la force Serval a permis de la neutraliser rapidement.

 

Pour les djihadistes, l’ennemi, c’est la France

Environ 3.200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA, rappelle le ministère français de la Défense dans un point qu’il fait de la situation.

Parlant des forces maliennes, le ministre malien de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké, avait déclaré lors d’une visite ce mois-ci à Tombouctou: «Il y a des défaillances, il faut avoir le courage de le reconnaître, mais [...] nous allons prendre toutes les dispositions pour que la situation soit maîtrisée.»

Mais les djihadistes, eux, ne se trompent pas: pour eux, l’ennemi, c’est la France!

«Les attaques contre les ennemis de l’islam vont continuer», a déclaré Abou Walid Sahraoui, un porte-parole du MUJAO.

«Notre ennemi est la France qui travaille avec l’armée du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Guinée, du Togo, contre les musulmans», et « tous ces pays sont nos ennemis et nous allons les traiter comme des ennemis», a-t-il ajouté.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 06:55
Audition de M. Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement, sur le projet de loi de programmation militaire et le projet de loi de finances pour 2014

12.10.2013Assemblée Nationale

Audition de M. Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement, sur le projet de loi de programmation militaire et le projet de loi de finances pour 2014

Compte rendu n° 3 - mercredi 2 octobre 2013 - séance de 9 heures 30

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 06:55
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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:55
Photo  J-R. Drahi Armée de Terre

Photo J-R. Drahi Armée de Terre

11/10/2013 Défense

 

Mal de mer s'abstenir ! Embarquez avec nous pour un exercice amphibie et découvrez le véhicule haute mobilité (VHM) en action au large de Fréjus

 

Les véhicules haute mobilité (VHM) de la 4e compagnie sur la plage du Dramont, embarquent dans un chaland de transport de matériel (CTM) pour être transportés vers le BPC MISTRAL. Grâce à ses chenilles souples le VHM n'a pas besoin de tapis d'embarquement

 

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:55
Vidéo - Le CFIA forme les pilotes et mécaniciens du Caïman

 

 

11/10/2013 Armée de Terre

 

3 octobre 2013, au Cannet-des-Maures dans le Var, inauguration du centre de formation interarmées (CFIA) dont la mission est de former les futurs pilotes de l’hélicoptère de manœuvre dernière génération NH90. 200 élèves seront formés sur une année grâce aux cours pratiques avec à disposition, 6 hélicoptères. Une majeure partie de la formation (80%) sera dispensée grâce aux simulateurs dernière génération (80% de la formation).

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:55
Thales: nouveau Président de ThalesRaytheonSystems France

 

11/10/2013 Cercle Finance

 

A compter du 1er octobre 2013, Jérôme Bendell est nommé Président de ThalesRaytheonSystems SAS, entité française de la société commune de Thales et Raytheon.

 

Il succède à Philippe Duhamel, nommé Président directeur général de ThalesRaytheonSystems en juillet dernier.

 

Jérôme Bendell rejoint Thales en 2009 au poste de directeur des activités systèmes de communications navales.

 

Il a contribué notamment au développement de l'activité au Brésil, en Russie et au Moyen-Orient ainsi qu'au succès de projets navals clés tels que les frégates Horizon et les frégates Multi-Missions (FREMM) en France et en Italie ou le porte-avion Queen Elizabeth Class au Royaume-Uni.

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:50
Défense : en finir avec le (dernier) tabou de la famille Europe

11/10/2013 Général Robert Creuzé– LaTribune.fr

 

L'Union Européenne ne sait pas sur quel pied danser avec sa politique de défense. Le Général Robert Creuzé appelle les pays membres à une vraie réflexion stratégique, faute de quoi l'avenir de l'industrie aéronautique et de défense serait mis en péril...

 

Fin de la période de la « guerre froide » et de l'utopie des « dividendes de la paix », retour aux réalités de la menace terroriste, des conflits aux portes de l'Europe, de la crise économique et financière : autant d'éléments qui auraient dû ou devraient conduire les responsables politiques à définir une vision commune de la Défense au service de l'Europe. Mais, alors que les différents sondages montrent que, globalement, les opinions publiques placent les questions de sécurité et de défense en première ligne et, souvent, devant les questions sociales ou sociétales, les pouvoirs publics sont en décalage croissant avec leurs peuples.

Les questions de défense au sein de l'UE sont un peu comme les questions de sexologie : on en parle entre mère et fille mais pas en famille. La défense est parfois au cœur de discutions bilatérales (cela n'engage à rien !), voire multilatérales comme dans l'enceinte de Weimar ou Weimar Plus, voire régionales comme dans le cas de la Coopération Nordique (Nordefco), mais pas au niveau de l'Europe !

 

L'opportunité du Conseil de décembre

Une opportunité s'ouvre avec la décision de consacrer un Conseil européen aux questions de défense en fin de cette année, répondant à une demande formulée depuis plusieurs années par de nombreuses instances, dont le Conseil économique de la défense dans ses travaux et ouvrages (1). Mais si l'intention est là, l'essai doit encore être transformé. Or depuis l'annonce de la réunion du Conseil, nous sommes passés d'un "Conseil consacré à la Défense", à un "Conseil principalement consacré à la défense". Ceci ouvre la porte à un "Conseil partiellement consacré à la défense" si l'actualité (terrorisme, économie, conflits…), comme cela est souvent le cas, vient à modifier l'ordre du jour préétabli.

Dans la préparation et le déroulement de ce Conseil, la France a un rôle important à jouer en raison de son poids historique, de son implication dans les questions de défense et de ses "leviers" au sein des instances européennes : Pierre Vimont, Secrétaire Général Exécutif du Service Européen pour l'Action Extérieure, Claude-France Arnould, chef exécutif de l'Agence européenne de défense, général Patrick de Rousiers, Président du Comité Militaire de l'Union européenne. Privilégions une approche pragmatique et réaliste, mais volontariste et ambitieuse et convaincre nos responsables que ce Conseil n'est pas une finalité mais le point de départ d'un long processus dans lequel les Chefs de Gouvernement devront s'impliquer et privilégier le long terme au court terme électoraliste. Cela nécessite que soit pérennisé le principe d'un Conseil/Défense chaque année.

 

Une réflexion stratégique est obligatoire

La première et fondamentale question à laquelle les chefs de Gouvernement doivent répondre est celle des responsabilités que les pays européens veulent assumer en matière de défense. Que doit faire l'Europe ? Se donner les moyens d'une autonomie de décision ou accepter une dépendance vis à vis de l'Otan et des Américains pour les opérations militaires ? L'Europe doit-elle se limiter aux opérations humanitaires ou civilo-militaires?

Les pays européens ne pourront pas faire l'économie d'une réflexion stratégique, voire à une révision de la stratégie de sécurité européenne de 2008, en liaison avec l'évolution du concept stratégique de l'Otan. Cette discussion permettrait au Service européen d'action extérieure de s'approprier officiellement les enjeux de défense et de sécurité et obligerait les États à clarifier et défendre leur position vis à vis d'une Europe de la défense. Cette réflexion doit être menée dans un esprit de coopération et de valorisation des spécificités de chacun et non dans un esprit de compétition. L'exemple de la coopération entre le Commandement suprême allié Transformation (Sac-T) et l'Agence européenne de défense (Aed) est un bon exemple.

 

Créer un Quartier Général européen

Pour être en mesure de prévenir et d'agir efficacement, une première décision devrait être adoptée en vue de la mise sur pied d'un centre de planification et de conduite permanent, réduit mais apte à être renforcé en cas d'opération menée par l'UE, sous la responsabilité d'une « Nation Cadre » par des modules pré-identifiés. En parallèle, il pourrait être acté le développement, en coopération, des capacités dans la fonction « anticipation- connaissance », en surmontant les questions de « souveraineté ».

Ce Quartier Général aurait vocation à supprimer les cinq Quartiers Généraux nationaux existant ((France, Royaume-Uni, Allemagne, Grèce, Italie) et donc à limiter les duplications, et à compléter la structure commune de la Psdc (Politique de Sécurité et de Défense Commune) à Bruxelles pour favoriser une approche globale.

Une étude de principe pourrait être confiée, sous autorité du SEAE, au Président du Comité militaire de l'UE, à charge pour le groupe de proposer des recommandations précises en termes de structure et de fonctionnement, recommandations qui seraient examinée lors d'un prochain Conseil consacré à la défense en 2014.

Améliorer la communication

Une seconde mesure mériterait d'être prise en considération : le développement d'une campagne de communication visant à mieux informer les opinions publiques sur les avancées en termes de défense et de sécurité : meilleure connaissance des institutions, des organismes en charge et des réalisations. L'exemple de l'opération « Atalante » dans la corne de l'Afrique est intéressant car il montre, en vraie grandeur, les capacités propres de l'Europe dans une approche globale à intégrer les volets militaires, sécuritaires, administratifs, juridiques…et à impliquer plusieurs services.

Cette opération, reconnue par nos principaux partenaires comme une réussite, reste, inexplicablement, peu mise en valeur au sein de l'Europe. Il convient de ne pas faire le lit des résolument pessimistes, les plus actifs !, mais de redonner confiance aux défenseurs d'une Europe forte et influente.

 

Quelques pistes pour dynamiser la/les coopérations

Dans le souci de rester pragmatique et réaliste, quelques pistes pourraient faire l'objet d'une étude de faisabilité et permettre de tester la volonté des pays.

- Constitution d'un embryon de flotte européenne de Surveillance maritime autour d'un noyau dur franco-britannique au moment où les pays s'équipent de drones et où, d'un côté, le Royaume-Uni réfléchit au remplacement des Nimrod et, de l'autre, la France prépare la modernisation des ATL2.

 - Constitution d'une unité européenne de Sar de Combat (C/Sar) pour la récupération des pilotes et équipages en territoire ennemi. Compte-tenu de ses capacités et de son expérience (valeur opérationnelle validée par les Américains dans les Balkans), la France pourrait proposer des recommandations politiques, opérationnelles et techniques en vue de la création d'une telle unité incluant quelques pays aptes et volontaires.

- Création d'un Easa (European Aviation Safety Agency) militaire dans le cadre du développement du projet de ciel unique européen « Sesar ». L'Agence européenne de défense a récemment permis la définition de standards de navigabilité. La méthode utilisée dans le cadre de ce projet pourrait être réutilisée pour définir des standards en matière de formation des équipages, des aérodromes…

 - Développement de centres de formation communs, création d'une filière drone, soutien commun pour l'A 400M…autant de sujets qui méritent étude et attention et qui démontrent qu'il y a encore « du pain sur la planche » !

 

Pragmatisme et réalisme mais ambition et volontarisme

Du bon déroulement de ce Conseil dépend l'avenir de la Défense, bras armé de la politique internationale et du poids de l'Europe dans le futur. Sans « bras armé » pas de crédibilité internationale et de possibilité d'influence sur le déroulement des grands enjeux de demain. Deux écueils sont à éviter : la généralisation avec le recours à des termes génériques comme la mutualisation ou l'externalisation (sans contenu précis) et la dispersion avec une liste trop détaillée de projets (sans priorités).

Sans défense solide et crédible, pas d'avenir pour l'industrie d'aéronautique et de défense, avec, à moyen terme, perte de compétences technologiques et de parts de marché dans un environnement de plus en plus concurrentiel. La responsabilité de nos dirigeants est directement engagée lors de ce Conseil sur l'avenir de l'Europe

 

 

______________________________

 (1) « Défendre la France et l'Europe » chez Perrin, mai 2007, « Eurodéfense, pour une relance d'une Europe de la défense » chez Unicomm, juin 2009, « Un monde sans Europe ?»  chez Fayard, juin 2011

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:45
Côte d’Ivoire : Visite de l’IDA à la Force Licorne

11/10/2013 Sources : EMA

 

Du 26 au 28 septembre 2013, le général de corps aérien (GCA) Lefebvre, inspecteur des armées (IDA), s’est rendu au camp de Port-Bouët accompagné d’une délégation.

 

Cette visite de l’IDA poursuivait différents objectifs : appréciation de la mise en œuvre des directives de l’EMA dans le cadre de la mission reçue ; évaluation de l’adéquation générale de la Force à la mission assignée et réflexion sur l’avenir.

 

Accueilli sur la place d’armes par un piquet d’honneur composé de légionnaires du 1er Régiment étranger de cavalerie, le GCA Lefebvre s’est ensuite entretenu avec le commandant de la Force (COMFOR) Licorne, le lieutenant-colonel Bouzereau. Après une présentation générale du théâtre, les missions de la Force ont été exposées à l’IDA. A cette occasion, le COMFOR a présenté l’importance du rôle de la force Licorne dans le soutien logistique et opérationnel dans la sous-région, principalement auprès de la force Serval.

 

La délégation s’est ensuite rendue auprès des différentes unités stationnées dans le camp de Port-Bouët et sur l’emprise de la Bourgerie. Plusieurs tables rondes catégorielles ont été organisées pour permettre à l’IDA d’apprécier le moral ainsi que les conditions de vie du personnel déployé sur le théâtre.

 

La force Licorne comprend 450 hommes qui accompagnent la réforme de l’armée ivoirienne, en soutien de l’ONUCI. Elle organise notamment des formations pour les militaires ivoiriens, des aides à la dépollution ou à la destruction de munitions, ainsi que des actions  civilo-militaires. Elle est par ailleurs en mesure d’assurer la protection des ressortissants français si besoin.

Côte d’Ivoire : Visite de l’IDA à la Force Licorne
Côte d’Ivoire : Visite de l’IDA à la Force Licorne
Côte d’Ivoire : Visite de l’IDA à la Force Licorne
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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:45
Tchad : relève du groupement Terre de la force Epervier

11/10/2013 Sources : EMA

 

Le 2 octobre 2013, le lieutenant-colonel Ponchin, chef de corps du 126e régiment d’Infanterie (126e RI) de Brive la Gaillarde, a pris le commandement du groupement Terre de la force Epervier. Il succède au colonel du Gardin, chef de corps du 1er régiment de Tirailleurs (1er RTir) d’Epinal.

 

Le groupement Terre, composé du 1er régiment de Tirailleurs (1er RTir) d’Epinal, du 1er régiment de Spahis (1er RS) de Valence et le 1er régiment d’artillerie de Marine (1er RAMa) de Châlons-en-Champagne, a réalisé un mandat alliant exercices, opérations de nomadisation dans le Tibesti, détachements d’instruction opérationnelles (DIO) au profit des forces armées tchadiennes et actions civilo-militaires (ACM) auprès de la population.

 

Le 126e RI arme désormais pour 4 mois l’état-major du groupement Terre ainsi que la compagnie motorisée ; le 1er régiment d’infanterie de Marine (1er RIMa) arme l’escadron blindé et le 68e régiment d’artillerie d’Afrique (68e RAA) l’unité élémentaire de protection terrestre détachée à Abéché.

 

Le groupement Terre arme plus d’un tiers de l’effectif du dispositif Epervier. Avec le groupement Air et la base de soutien à vocation interarmées (BSVIA), il assure deux missions permanentes : la protection des intérêts français (tout particulièrement la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad), et conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad, il apporte un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation) ainsi qu’un appui renseignement aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes.

Tchad : relève du groupement Terre de la force EpervierTchad : relève du groupement Terre de la force Epervier
Tchad : relève du groupement Terre de la force EpervierTchad : relève du groupement Terre de la force Epervier
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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:45
Corymbe : visite de l’inspection des armées

 

11/10/2013 Sources : EMA

 

Les 2 et 3 octobre 2013, au large du Sénégal, la frégate de surveillance (FS) Germinal a accueilli à son bord le général de corps aérien Lefebvre, inspecteur des armées (IDA).

 

L’IDA et sa délégation ont rejoint la frégate en mer, au large de Dakar, à bord de l’hélicoptère embarqué Alouette III. Lors de sa visite, le commandant du Germinal a présenté le bilan du mandat « Corymbe 121 » débuté le 31 juillet dernier et qui s’est achevé le 4 octobre.

 

Au cours du transit, l’équipage du bâtiment a présenté à la délégation les dispositions mises en place afin de mener une intervention en mer sur un bâtiment suspect et d’accueillir d’éventuels « retenus » à bord.

 

Après son accostage à Dakar, l’IDA et sa délégation ont rencontré l’ambassadeur de France, le commandant des éléments français au Sénégal (COMELEF) et le chef « Opérations » de la marine sénégalaise.

 

Enfin, au cours de sa visite, le GCA Lefebvre s’est entretenu, dans chacun de leurs carrés respectifs, avec les représentants des officiers, des officiers mariniers et de l’équipage. Ces tables rondes catégorielles ont été l’occasion d’échanges les plus libres entre les participants et l’Inspecteur des armées.

 

Les inspecteurs de l’IDA remplissent des missions d’étude, d’information et d’inspection en matière de doctrine générale d’emploi et d’organisation. En se rendant à bord du Germinal, l’IDA avait pour objectif de dresser un état des lieux précis du dispositif Corymbe et de la qualité des missions effectuées par les militaires français. L’inspecteur des armées (IDA) rend directement compte au chef d'état-major des armées (CEMA), qu’il assiste dans l'exercice de son pouvoir permanent d'inspection.

Corymbe : visite de l’inspection des arméesCorymbe : visite de l’inspection des armées
Corymbe : visite de l’inspection des armées
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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:25
L'ambassadeur du Brésil en visite à l'école navale - Lanvéoc

10 octobre 2013 Ouest-France

 

L'année scolaire à l'école navale débute tous les ans par une conférence. Mardi, José Mauricio Bustani, ambassadeur du Brésil en France, est venu donner une conférence sur le thème « Stratégie et géopolitique : la défense brésilienne en marche vers la modernisation ». « Le Brésil est un pays pacifiste, mais il a besoin de se protéger en développant son secteur Défense. C'est un pays très stable avec des ressources en biocarburant et de vastes ressources naturelles », a-t-il dit.

 

Des projets de partenariat avec la France concernent entre autre, le développement du programme des sous-marins et le programme spatial, a-t-il rappelé. Il a également insisté sur les domaines énergétiques : « Le Brésil possède deux usines nucléaires, une 3 e est en cours de montage. Nous n'avons pas de problèmes avec le nucléaire. Les énergies éoliennes ou solaires ont leurs limites et ne peuvent satisfaire un pays aussi vaste. »

 

« Le Brésil, a ajouté l'ambassadeur, ce pays émergent fort de 10 pays frontaliers n'a pas de tradition guerrière. Nos conflits sont réglés avec le droit international. Nous sommes dans la seule zone du monde qui est exempte de l'arme nucléaire et nous l'avons inscrit dans notre constitution. »

 

Un partenariat basé sur des valeurs communes dans la formation du personnel avec un échange entre les deux écoles navales est en projet !

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 10:55
Les secrets de l'A400M (4/4) : Atlas/Caracal, futur duo gagnant

11/10/2013 Par François Julian - Air & Cosmos

 

C'est une capacité qui n'existe pour le moment que sur le papier, mais que Airbus Military devrait prochainement tester en vol : la possibilité de ravitailler en vol un hélicoptère avec l'A400M, grâce à sa capacité à voler à de faibles vitesses (195-215 km/h de vitesse air indiquée).

 

Pour mémoire, sur l'A400M le ravitaillement peut être effectué grâce à deux nacelles tuyau/panier sous voilure ou à une unité centrale de ravitaillement FRU (Fuselage Refuelling Unit) installée dans le fuselage.

 

Pour autant, peu d'hélicoptères dans le monde sont capables d'être ravitaillés en vol : on peut citer le HH-60G Pave Hawk, le MH-53H, le V-22 ou le MH-47 Chinook.

 

En France, une seule voilure tournante a cette capacité : l'EC725 Caracal d'Eurocopter, et plus précisément les machines équipant l'escadron 1/67 « Pyrénées » de l'armée de l'Air.

 

Et faute d'un ravitailleur adéquat en France, les aviateurs doivent pour le moment s'entrainer à cette pratique avec leurs homologues italiens qui alignent des KC-130J. A raison d'un entrainement annuel depuis 2008, une dizaine de pilotes français sont actuellement qualifiés à cette pratique.

 

Sur le plan opérationnel, la plus-value est significative pour un hélicoptère de manœuvre : les hommes du « Pyrénées » ont ainsi réalisé sur Caracal des vols de 6 heures (contre trois habituellement) avec deux ravitaillements.

 

En attendant, pour étendre l'allonge des hélicoptères, il faut compter sur des procédures d'avitaillement plus classiques comme les FARP (Forward Arming and Refueling Points), c'est à dire l'installation d'un point de ravitaillement de campagne.

 

A400M ravitaillement

Essai de ravitaillement (sans contact) entre A400M et EC725.

 

Coté Airbus Military, les essais de ravitaillement entre A400M et un hélicoptère ont débuté en mai dernier avec un premier rapprochement entre EC725 (appartenant à Eurocopter) et l'un des avions d'essais (notre photo). Aucun contact n'a encore eu lieu.

 

 

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 09:55
photo EMA

photo EMA

12.10.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Nexter Systems va assurer le soutien en service du "Camion Equipé d'un Système d'Artillerie" (Caesar) dans le cadre d'un contrat de 97,826 millions d'euros attribué par la SIMMT fin août (cliquer ici pour voir l'avis d'attribution publié le 10 octobre).

 

Sont concernés les 77 Caesar en parc dans l'armée française. On notera que la seconde tranche de 64 Caesar inscrite dans l’actuelle LPM (2009-2014) pour la période 2014-2019 n’apparaît effectivement plus dans le projet de loi). Signe que l'artillerie va faire les frais de la LPM à venir?

 

Exportations. Lors de son audition, fin septembre, devant la commission de la Défense, le PDG de Nexter Philippe Burtin, a déclaré que "le Danemark est sur le point de formaliser sa consultation pour 21 systèmes Caesar ; nous attendons le versement de l’acompte pour la confirmation de 37 systèmes par l’Indonésie, sans parler de l’Inde pour laquelle un projet est lancé pour 814 machines. Nos discussions se poursuivent avec d’autres pays. Ce système d’artillerie est efficace et son emploi par l’armée française dans le cadre de l’opération Serval est pour nous un argument majeur." Cliquer ici pour lire le texte intégral de son audition.

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 13:00
Photo : J-R. Drahi/Armée de Terre

Photo : J-R. Drahi/Armée de Terre

11.10.2013 Armée de Terre


Un engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) vient de quitter le BPC MISTRAL pour des tests de débarquement amphibie sur la plage de la Nartelle à St Maxime. À l'intérieur, un VHM équipé des boudins de flottaison va être mis à l'eau à une centaine de mètres de la côte.
 

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 12:55
Serval : point de situation hebdomadaire du 11 octobre 2013

 

11/10/2013 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 03 octobre 18h00. Précisions sur la journée du 1er octobre dans la région de Tombouctou.

 

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec 80 sorties, dont une cinquantaine effectuées par les avions de chasse, une vingtaine ont été dédiées aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

 

Au sol, la force Serval, dont le groupement tactique inter-armes (GTIA) Désert est en phase de relève, a poursuivi les opérations autour de la boucle du Niger et dans le Nord du pays. Elle agit en étroite coordination avec les unités de la MINUSMA afin de réduire la capacité d’action des groupes terroristes.

 

Le 1er octobre, des renseignements « population » ont fait état de la présence de « pick-up » suspects à Douaya, au Nord de Tombouctou. La force Serval lance alors une reconnaissance en combinant des moyens terrestres et aéromobiles. L’arrivée de militaires français dans la zone provoque l’esquive des terroristes dont les véhicules quittent le village à vive allure. Après relocalisation d'un des « pick-up » et identification positive, un tir de sommation est effectué par un hélicoptère afin de stopper le véhicule. Les terroristes ont immédiatement débarqué du véhicule et ouvert le feu sur l’appareil, engageant ainsi le combat. Après destruction du « pick-up », le combat se poursuit au sol durant près de 4 heures avant la neutralisation d’une dizaine de terroristes.

 

Le 7 octobre, 5 roquettes ont été tirées en direction de Gao. Les investigations menées par le bataillon malien Elou, appuyé par la force Serval, ont permis d’identifier une zone de tir artisanale située à une quinzaine de kilomètres au Nord de la ville. Les impacts largement répartis sur un front de 3km entre l’aéroport et la ville ont été inventoriés. Les équipes spécialisées en déminage EOD (« Explosive Ordnance Disposal ») du GTIA ont rapidement été engagées pour isoler et détruire une roquette de type 122 mm lancée mais non-explosée. Une unité en alerte, la « quick response force, QRF » s’est immédiatement déployée pour sécuriser les lieux et s’assurer que la population civile n’était pas menacée. Un militaire malien, unique victime de ce tir, a été rapidement pris en charge par l’équipe médicale de la force serval et transféré à l’hôpital de Bamako.

 

Le 8 octobre, une explosion a visé un pont situé à 40 km au Sud d’Ansongo sur un affluent à l’Est du fleuve Niger. Les missions de renseignement aériennes conduites par la force Serval ont permis de confirmer l’absence de dégât majeur sur le pont. Le bataillon nigérien de la MINUSMA, déployé sur zone, a découvert deux charges artisanales sous le pont, dont une non-explosée. L’intervention d’une équipe EOD de la force Serval a permis de la neutraliser rapidement.

 

Le bataillon logistique a poursuivi ses opérations de soutien de la force. Le 05 octobre, une rame d’une trentaine de véhicules, dont 5 conteneurs, partait vers le nord, depuis Gao. Ce convoi transportait du matériel de maintenance, des vivres, du carburant, à destination des unités qui appuient les forces de la MINUSMA, notamment à Kidal et à Tessalit.

 

Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.

Serval : point de situation hebdomadaire du 11 octobre 2013
Serval : point de situation hebdomadaire du 11 octobre 2013
Serval : point de situation hebdomadaire du 11 octobre 2013
Serval : point de situation hebdomadaire du 11 octobre 2013
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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 12:55
Nageurs de combat - L’école du silence

11/10/2013 LTN E. Barnier / SIRPA Terre

 

Fin mai 2013, après cinq mois passés à l’école de plongée de Saint-Mandrier-sur-Mer, près de Toulon, 11 stagiaires terriens et marins sont encore en lice pour le prestigieux certificat de nageur de combat. Il leur reste deux mois d’efforts avant d’obtenir le précieux sésame qui leur permettra de rejoindre entre autres les rangs de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Immersion en eaux sombres.

 

Lundi de Pentecôte, jour chômé pour certains, 8h. En salle d’instruction, 11 stagiaires terriens du cours des nageurs de combat écoutent attentivement les consignes. Le rythme est donné : une semaine compte 7 jours, une journée dure 24 heures. Le stage est dense. « Messieurs, votre mission : dans la nuit du 20 au 21, neutraliser en discrétion et sans signature les objectifs à haute valeur ajoutée », annonce le premier maître (PM) S.T. Les élèves sont jeunes, 26 ans en moyenne. Ils sont marins ou terriens et viennent d’unités commandos marine ou de différents régiments de l’armée de Terre. Mais ils suivent ensemble, à Saint-Mandrier, la même formation : celle de nageur de combat. Exigeant, fatigant, ce stage est la promesse d’un sésame ouvrant les portes, pour les uns, du commando Hubert, pour les autres, du service Action de la DGSE.

 

Réputation surévaluée

 

L’appellation « centre parachutiste d’entraînement aux opérations maritimes » (CPEOM) cache, en réalité, un des centres du service Action de la DGSE. Les agents affectés au CPEOM sont tous spécialistes des opérations maritimes. Unité clandestine, discrète et mystérieuse, elle est la promesse de missions singulières et d’entraînements hors normes. Pour rejoindre ce « club fermé », la formation est longue et éprouvante. Le cours nageur souffre cependant d’une réputation d’inaccessibilité surévaluée. « Beaucoup de candidats se mettent une barrière et c’est dommage, regrettent les instructeurs. Sans tomber dans l’excès inverse et être surpris que ce soit dur, il faut juste savoir que c’est possible. » En pratique, le taux de sélection est comparable à n’importe quelle unité des forces spéciales. « Il faut mettre le chauffe-eau sur marche forcée pendant quelque temps, plaisante le PM R.D., avant d’ajouter plus sérieusement, et, surtout, il faut avoir la volonté d’aller au bout. »

« C’est une parenthèse de vie », explique le second maître J.T., un des stagiaires. « C’est un investissement personnel dans la durée, on se coupe de tout, on n’a le temps pour personne. C’est une vie de moine pendant la formation, avec le risque de ne pas terminer, mais ça vaut le coup. »

 

>>> Lire la suite dans le TIM n°248

Nageurs de combat - L’école du silence
Nageurs de combat - L’école du silence
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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 12:45
photo EMA

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Si l'opération Serval orchéstrée par la France a chassé du Mali les groupes terroristes qui avaient pillés les arsenaux de Kadhafi, une partie des djihadistes est désormais réfugiée dans le Sud Libyen d'où ils mènent des actions.

 

10/10/2013 Par Isabelle Lasserre


 

DECRYPTAGE - Les opérations militaires en Libye avaient été un succés pour la coalition en 2011. Depuis, le pays est dans une impasse et la fin du conflit se fait encore attendre.

 

En 2011, la guerre aérienne franco-britannique menée en Libye, avec le soutien des États-Unis, fut considérée par certains comme un modèle d'intervention militaire pour l'avenir. Les objectifs furent atteints en quelques mois, sans pertes humaines pour la coalition et avec très peu de dégâts collatéraux au sol. Deux ans et demi plus tard, le chaos qui règne dans ce pays relativise le succès remporté à l'époque par la coalition.

Une guerre se gagne toujours au sol, ont coutume de dire les «terriens». Il existe une autre maxime dans la théorie militaire: la guerre d'avant pèse toujours lourdement sur celle d'après. Tirant la leçon de l'enlisement des troupes en Afghanistan, les armées occidentales, sous l'impulsion des pouvoirs politiques, ont adopté dans le conflit libyen une approche indirecte: un engagement à distance avec les avions de chasse, couplé à un soutien aux alliés locaux. De Washington à Paris en passant par Londres régnait alors un consensus: ne pas engager de forces au sol, qu'il s'agisse de la phase de coercition ou de celle de stabilisation, une fois la paix obtenue. Il s'agissait aussi de ne pas braquer le nationalisme des combattants libyens, défavorables à une présence de soldats étrangers sur leur territoire.

La Libye paye aujourd'hui cette impasse. En l'absence de troupes internationales pour sécuriser les arsenaux de Kadhafi, ceux-ci ont été pillés par les groupes islamistes. La prolifération des armes a gangrené l'ensemble du Sahel. L'effondrement de l'État libyen, ultracentralisé mais sans institutions fortes, a créé un vide de pouvoir qui fait parfois penser à l'Irak au lendemain de la chute de Saddam Hussein. Libérés de la «dictature», les mouvements islamistes se sont renforcés, notamment dans le sud du pays. Ils ont depuis été rejoInts par les groupes armés chassés du nord du Mali par l'opération «Serval», en début 2013.

 

Cercle vicieux

«La bataille a été gagnée, mais la guerre a été perdue. Le bilan de la Libye, c'est une victoire tactique mais un échec stratégique», commente le général Vincent Desportes. Si l'objectif militaire a été atteint, la paix, censée être l'aboutissement de la guerre, se fait toujours attendre.

«Depuis la guerre froide, la force militaire de l'Otan a été réduite par plusieurs diviseurs d'efficacité comme la réduction des budgets de défense européens, la différenciation des cultures militaires, le refus politique de “stratégiser” les opérations, tout en s'introduisant dans leur conduite», écrivait, au lendemain du conflit en Libye, le colonel Michel Goya, sur son blog «La voie de l'épée». Les outils mis en place par la communauté internationale pour fixer la paix ont été insuffisants et trop longs à se concrétiser, comme la mission européenne d'assistance pour le contrôle des frontières.

«Nous manquons d'épaisseur stratégique», poursuit Vincent Desportes. Le général voit dans l'exemple libyen l'illustration «de nos difficultés actuelles», qui risquent selon lui d'être aggravées par les nouvelles restrictions budgétaires de la loi de programmation militaire (LPM). Jadis première puissance militaire au monde, la France n'aurait plus les moyens, politiques et militaires, de se lancer seule dans des opérations militaires de grande envergure.

Malgré le franc succès de l'opération «Serval», l'histoire, dans le Sahel, tourne en rond. L'intervention occidentale en Libye a fait tomber Kadhafi mais a permis aux groupes djihadistes de prospérer. L'opération française au nord du Mali a cassé les reins des groupes terroristes qui avaient pillé les arsenaux de Kadhafi. Mais une partie des djihadistes qui ont survécu à l'offensive se sont réfugiés dans le Sud libyen, où ils prolifèrent à nouveau. Seule «une action internationale dans la durée au Mali, mais aussi en Libye et auprès des autres partenaires sous-régionaux» permettra de rompre ce cercle vicieux, écrit Antonin Tisseron dans une note de l'Institut Thomas More.

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 11:55
En rouge, les équipements de mission de l'A400M– source Airbus Militay

En rouge, les équipements de mission de l'A400M– source Airbus Militay

 

11/10/2013 Par François Julian – Air & Cosmos

 

Il aura été l'un des systèmes les plus délicats à mettre au point dans le programme A400M : le FMS (Flight Management System), ou logiciel de gestion de vol, dont le développement a été confié à Thales.

 

« C'est le FMS le plus perfectionné qui puisse exister aujourd'hui », explique t-on chez Thales. Perfectionné, ce logiciel l'est car il reprend rien de moins que toutes les fonctionnalités déjà implémentées sur celui de l'A380, avec en plus d'autres spécifiquement destinées à un avion militaire.

 

Le tout, avec une interactivité et une ergonomie encore plus poussée. La preuve, pour un pilote habitué à voler sur Airbus, le passage sur A400M peut se faire relativement simplement, comme nous l'avions expliqué lors de notre essai en vol, consultable ici.

 

Reste que Thales n'en a pas encore fini avec ce développement, puisque beaucoup des fonctions militaires restent encore à être validées, voir implémentées.

 

Pour l'heure, le FMS est certifié dans la version IOC (Initial Operating Clearance) de l'avion, ce qui lui permet de réaliser l'intégralité de ses missions logistiques. Les versions plus militaires, SOC 1 et SOC 1,5, sont quant à elles encore au stade du test, sur les avions d'essais d'Airbus.

 

Car c'est essentiellement grâce aux différentes itérations de ce FMS que vont être débloquées les différentes capacités spécifiques de l'A400M. Les versions du FMS, actuellement en cours de test, vont ainsi offrir des fonctions d'aérolargage. Plus tard, ce sera au tour des fonctions de ravitaillement en vol d'être débloquées.

 

La fonctionnalité la plus dure à mettre au point, ce sera le « Low Level Flight » qui permettra le vol automatique à basse altitude avec suivi de terrain sur données de cartographie numérique. Cet ultime fonctionnalité doit être prête pour 2018.

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 11:55
MBDA fournit le système de lance-leurres Saphir-400 - photo Airbus Military

MBDA fournit le système de lance-leurres Saphir-400 - photo Airbus Military

 

10/10/2013 Par François Julian  Air & Cosmos

 

C'est un industriel auquel on ne pense pas vraiment lorsque l'on évoque l'A400M. Et pourtant MBDA est bien présent sur le quadrimoteur à hélices d'Airbus.

 

Le missilier européen fournit le Saphir-400, le système de lance-leurres (infrarouges et électromagnétiques). Ce dernier s'intègre dans la suite de systèmes d'autoprotection DASS (Defensive Aids Subsystem) de l'avion, fournie par EADS Cassidian, qui comprend également des détecteurs d'alerte (missile, radar et laser).

 

Concernant le détecteur d'alerte radar (ou RWR pour Radar Warning Receiver), c'est le système AR-400 développé par l'espagnol Indra avec l'aide d'EADS, qui a été retenu.

 

C'est Thales et EADS qui sont responsables du système d'alerte missile. Baptisé Miras (Multi-colour Infrared Alerting Sensors), ce détecteur de départ missile infrarouge bicolore sera efficace contre des menaces sol-air aussi bien à haute qu'à basse altitude.

 

Thales et EADS seraient également associés pour le développement d'un DIRCM (Directional Infrared Counter Measures), un système de contre-mesures infrarouge à effet dirigé. Mais il est difficile d'obtenir des informations sur le développement de ce système.

 

Globalement, tous les A400M européens devraient avoir un niveau d'autoprotection relativement équivalent. Exception faite de la Grande-Bretagne qui a choisi une suite d'autoprotection un peu différente avec notamment des systèmes déjà en service sur ses C-17.

 

Selon MBDA, le Saphir-400 a été commandé par les sept nations partenaires du programme A400M. En France, il est notamment prévu que 25 kits d'autoprotection (intégrant donc le système Saphir-400) soient commandés pour les 50 A400M prévus.

 

En attendant, c'est le 18 juin dernier que Airbus Military a réalisé les premiers largages de leurres infrarouges, depuis l'un des avions d'essais (notre photo).

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