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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 08:05

http://www.meretmarine.com/objets/500/37269.jpg

L'A-N 400 sur la BAN de Hyères

source Mer et Marine

 

19/09/2012 Hugues-Olivier Dumez - Objectif News – LaTribune.fr

 

Spécialisée dans la conception, la fabrication et l'exploitation de ballons dirigeables, la société A-NSE, basée à Montrouge (Hauts-de-Seine), prospecte pour installer son centre de production. L'ancienne base militaire de Francazal fait partie des quatre pistes envisagées par l'entreprise. Le tissu aéronautique toulousain pourrait être un argument de poids dans la décision des dirigeants.

Et si le centre de production de la société A-NSE voyait le jour dans l'ancienne base militaire de Francazal ?

Cette société est spécialisée dans la conception, la fabrication et l'exploitation de ballons dirigeables. Si le siège social de l'entreprise est à Montrouge, le centre d'essais en vol et la formation des pilotes sont à Angoulême. Mais les dirigeants prospectent afin d'installer leur futur centre de production de ballons dirigeables.

 

Francazal est sur la short-list. « Rien n'est encore signé, prévient toutefois Olivier Jozan, directeur général adjoint. Nous sommes au début des négociations et Francazal est parmi les quatre pistes envisagées ».

 

Assurer des missions de surveillance


La société A-NSE, comprenant une dizaine de salariés et dont le chiffre d'affaires n'est pas communiqué, s'adresse à deux secteurs d'activités : les missions de surveillance et la publicité. « Nous avons pour ambition d'offrir aux clients des systèmes aéroportés de surveillance et de reconnaissance dont l'objectif est de garantir la protection et la défense de leurs intérêts », explique Olivier Jozan. La société A-NSE s'adresse notamment à l'Etat « pour la surveillance des mers ou des missions de renseignement et d'intelligence » ou à des entreprises privées « ayant des filiales dans des zones de conflits, par exemple. »

 

« Ces aéronefs, grâce à leur faible coût opérationnel et leur grande autonomie sont des outils performants pour assurer des missions de surveillance du territoire efficaces », assure-il. Le coût d'exploitation est de 2 000 euros pour une mission de surveillance de 20 heures.

 

La deuxième activité s'adresse aux agences médias et aux sociétés afin de promouvoir la marque de l'annonceur. « Nous avons l'autorisation des préfectures pour survoler les villes et voler très bas », indique le directeur général adjoint.

 

"La société travaille sur la dronisation de ses appareils"


L'intérêt pour l'entreprise d'installer son centre de production à Francazal est clairement lié au tissu économique toulousain. « A ce jour, les ballons dirigeables sont pilotés. Mais la société travaille sur la dronisation de ses appareils », annonce Olivier Jozan. Cette avancée technologique devrait permettre de réaliser des missions de surveillance d'une autonomie supérieure à 100 heures.

 

Le 13 septembre dernier, A-NSE participait à Francazal à un séminaire interne organisé par Capgemini sur l'innovation : « Capgemini intervient dans le domaine du spatial depuis plus de 25 ans, explique-t-il. Il va nous faire bénéficier de son expérience en s'appuyant sur la réutilisation de nombreux produits ou composants logiciels qu'il a développés pour le CNES sur des programmes tel que Pléiades »

.

Toute l'actualité de la région Midi-Pyrénéees avec Objectif News

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 08:00

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/00/00/1576408351.jpg

 

19 septembre 2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Finis les comptes rendus papier! La société lorientaise CountLife Concept propose un outil d'aide à la gestion des crises (comptage, évacuation, gestion de foules) qui a été acheté en décembre dernier par les commandos marine français. Le développement de cet équipement a valu à la société de recevoir un Trophée de l'Innovation en Morbihan, en juin dernier.


CountLife Concept a été créé en 2011 par un ancien de la Marine (16 ans passées chez les commandos marine) qui déplorait l'absence d'équipements permettant de comptabiliser et de gérer des masses importantes d'évacués, d'otages etc.

 

"D'où l'idée de développer un outil pour des compte-rendu fins", explique Yannick Dolmetta. "Avec CountLife, on peut traiter de 50 à 50 000 personnes si on veut. L'outil permet d'abord de planter le décor en précisant le volume humain présent sur zone. Puis, on affine en distinguant des catégories: blessés, valides, décédés, hostiles etc. On peut aller ensuite vers un bilan individualisé et créer une fiche pour chaque personne qui est alors équipée d'un bracelet avec une puce (RFID wristband). Ces données peuvent être transmises, de façon sécurisée, via le modème qui équipe le PC durci".

 

réseau.jpgUne valise CountLife, avec un PC, trois tablettes pour rentrer les données, un modème UHF, des tags (bracelets), des chargeurs..., coûte 135 000€. Gendarmerie, police, SSA ont exprimé leur intérêt. Une présentation à une grande entreprise française est prévue en novembre.

 

 

 

 

 

 

 

Quatre versions de CountLife seront bientôt disponibles: CL1 (version militaire qui équipe désormais les commandos marine), RESCUE (version civile pour ONG, organisme de sécurité civile), ACCESS (pour les entreprises) et MEDIC (pour les services de santé). CountLife est distribué par la société EMD (cliquer ici pour lire le post que je lui ai consacré il y a quelques jours).

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 19:32

EUROCOPTER X4-c2c69

 

Bordes, le 19 septembre 2012 Turbomeca (groupe Safran)

 

Leader mondial des turbines d’hélicoptère, Turbomeca (Safran) développe actuellement un nouveau moteur, destiné au futur hélicoptère X4 d’Eurocopter. Il s’appuie sur un programme de recherche ambitieux.

 

En 2017, Eurocopter lancera sur le marché un nouvel hélicoptère de la gamme de 4 à 6 tonnes : le X4. Il succèdera à l’actuel Dauphin, l’un des best-sellers du constructeur européen. Annoncé comme porteur de ruptures technologiques, le X4 sera proposé avec deux motorisations au choix, dont le TM800, un moteur de nouvelle génération que Turbomeca est en train de développer. « Eurocopter étant notre principal client, il était essentiel pour nous de proposer un moteur à la hauteur des ambitions affichées par ce nouveau modèle, en termes de performances, mais aussi de consommation de carburant. Ce point représente en effet suivant les appareils, entre 30% et 50% du coût d’opération d’un hélicoptère à l’heure de vol », explique Patrick Moncoutié, chef du programme TM800 chez Turbomeca. Dans la gamme de moteurs dont dispose Turbomeca, le TM800 comblera l’espace existant entre l’Arriel 2, dont la puissance n’était pas suffisante pour motoriser le X4, et l’Ardiden, destiné à de plus gros appareils. « Si le X4 est le premier appareil qui sera motorisé par le TM800, nous visons pour la suite le marché des hélicoptères bimoteurs entre quatre et six tonnes, ainsi que les monomoteurs entre deux tonnes et demie et trois tonnes », ambitionne le chef de programme.

Totalement innovant

 

© Turbomeca / Safran

 

Le TM800 bénéficie des retours d’expérience du démonstrateur technologique, baptisé Tech 800. « C’est ce démonstrateur qui nous permet de lever les risques sur les performances vis-à-vis du besoin d’Eurocopter, alors que le moteur définitif n’a pas encore fonctionné », indique Patrick Moncoutié. Grâce à ces importants efforts de recherche amont, le TM800 intégrera de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux. L’ensemble des composants de la veine d’air du TM800, y compris les pièces statiques, bénéficieront de profils 3D qui vont permettre d’optimiser leurs performances au profit de la consommation. Autre particularité de ce moteur : l’implantation d’un système de calage variable. « Sur le TM800, des pales de pré-rotation amorceront la rotation de l’air avant qu’il n’entre dans le compresseur, l’inclinaison sera pilotée par la régulation électronique. »

© Eurocopter

 

Réduction des activités de maintenance


En outre, les bureaux d’études de Turbomeca ont également optimisé les opérations de maintenance qui seront à la fois réduites et plus espacées. Le Time Between Overhaul, c’est-à-dire le délai imparti avant une révision générale du moteur, sera étendu jusqu’à 5 000 heures, un intervalle considérable sachant qu’un hélicoptère vole en moyenne quelques centaines d’heures par an. Grâce à cet ensemble d’innovations, combinées au retour d’expérience en opération de l’ensemble de la gamme des moteurs Turbomeca, le TM800 devrait répondre aux attentes des opérateurs du X4, et contribuer à son succès commercial.

En savoir plus

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 19:12

Gazelle sa 342 l1 credits Sirpa Terre

photo MinDef FR

 

Bordes, le 19 septembre 2012 Turbomeca (groupe Safran)

 

Turbomeca (groupe Safran) a renouvelé avec l’Etat français le contrat de Maintien en Condition Opérationnelle, intitulé le MCO 2*. Le motoriste s’engage ainsi, pour une durée de 10 ans, à assurer la disponibilité de ses 1 408 turbomoteurs équipant les hélicoptères de l’Etat français. Ces hélicoptères sont utilisés pour les missions militaires et parapubliques de l’Armée de l’Air, l’Armée de Terre, la Marine Nationale, la Gendarmerie, la Sécurité Civile et la DGA (Délégation Générale pour l’Armement) - Essais en Vol.

 

Les principales prestations couvertes par le MCO 2 sont :

 

    la révision et la réparation des moteurs et accessoires

    le support technique sur site

    la fourniture de rechanges

    la mise en place d’un stock de pièces et accessoires utilisables, dit stock de pièces fongibles, issus de moteurs sous contrat

    la formation des utilisateurs à la maintenance des matériels

    la fourniture des documentations de maintenance

 

Olivier Andriès, Président-directeur général de Turbomeca, se réjouit : « Le contrat MCO 1 a été exemplaire avec une disponibilité maximisée de nos moteurs. Nous sommes fiers de la confiance renouvelée par l’Etat français en notre capacité à soutenir les flottes de l’Armée française et des services de l’Etat. »

 

* Le premier contrat MCO 1 a été signé en 2001 avec la DGA.

 

* * * * *

 

Turbomeca (groupe Safran) est le motoriste leader pour hélicoptères, avec la plus large gamme de moteurs au monde et plus de 69 000 turbines de sa conception produites depuis l’origine de la société. Pour 2 450 clients répartis dans 155 pays, Turbomeca assure un service de proximité grâce à 17 établissements, 18 centres de maintenance, 18 centres de réparation & révision, 24 centres de service et 90 représentants commerciaux et techniques. Le siège social est basé à Bordes (Pyrénées-Atlantiques). Microturbo, la filiale de Turbomeca, est leader européen des turboréacteurs pour missiles, engins-cibles et groupes auxiliaires de puissance.

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 12:55

article 20541

 

19.09.2012 Par Guillaume Belan (FOB)

 

FOB vous plonge aujourd’hui dans l’emblématique  programme Scorpion, avec cet interview en trois parties du colonel Cadapeaud, officier de programme Scorpion au Bureau Plan et Systèmes d’Armes de l’Etat Major de l’Armée de terre.

 

Le programme Scorpion est souvent mal compris. Comment le définiriez-vous ?

 

Le Programme Scorpion c’est le GTIA renouvelé et renforcé, avec ses appuis intégrés (génie, artillerie…). Le GTIA (groupement tactique interarmes) constitue l’unité tactique emblématique qui est projetée aujourd’hui en opérations extérieures, comme en Afghanistan par exemple. Formé à partir des régiments d’infanterie, de cavalerie, de l’ALAT, du génie et d’artillerie, il comprend entre 500 et 1 500 soldats. Scorpion vise ainsi à renouveler les capacités de combat de l’armée de terre, celles qui sont sous les ordres d’un colonel.

 

Il ne s’agit donc pas d’un programme d’armement au sens traditionnel du terme ?

 

C’est exact. Scorpion est un programme dit d’ensemble, global. Nous réfléchissons en termes de « capacités » et non plus d’ « équipements ». Et c’est effectivement un changement important dans l’approche des programmes.

 

Pourquoi ? Car il s’agit de s’adapter au contexte actuel. Tout d’abord celui opérationnel, qui est de plus en plus exigeant. Ensuite, les équipements ainsi que leur soutien sont devenus beaucoup plus onéreux qu’auparavant. Autre facteur, plusieurs blindés en service au sein d’un GTIA datent des années 70 et vont être remplacés quasi-simultanément (ERC90, VAB, AMX10RC…). Une approche plus générale, cohérente, était donc nécessaire. D’autant plus que les contraintes budgétaires sont très fortes. Ces éléments expliquent qu’une réflexion d’ensemble était nécessaire. On ne peut plus faire comme avant, c’est à dire remplacer chaque matériel de manière indépendante. Aujourd’hui l’opération d’armement Scorpion que nous lançons consiste à réfléchir globalement en terme de renouvellement des capacités de combat du « cœur » de l’armée de terre, celles du GTIA.

 

Donc Scorpion va bien au delà du remplacement de certains équipements?

 

Oui. Scorpion vise à renforcer l’aptitude opérationnelle d’un GTIA, c’est à dire permettre d’accélérer les processus décisionnels, manœuvrer en véhicule et déclencher les feux plus rapidement et enfin de créer de nouveaux modes d’entrainement et de combat. Pour le soldat, Scorpion lui permettra de comprendre, d’agir mieux et plus vite, en favorisant la prise d’initiative, la connaissance tactique, la compréhension d’une menace, le partage d’informations, tout en étant mieux protégé. L’objectif est bien que les unités puissent se concentrer sur la réflexion et l’action tactique, et donc accélérer le rythme de la manœuvre. Mais pas seulement. Scorpion doit aussi renforcer la préparation opérationnelle, c’est à dire inclure et repenser l’entraînement des forces. Enfin il doit assurer la soutenabilité financière : l’armée de terre doit mener ce programme à coût maîtrisé tout au long de son existence.

 

Mais comment arriver à maîtriser ces coûts ?

 

Par plusieurs biais. Tout d’abord, on ne remplace plus les véhicules « un pour un ». Penser de manière globale permet d’acquérir moins de véhicules que ceux à remplacer pour remplir les mêmes missions. On atteint cela grâce à la modularité. Avec Scorpion, les véhicules ne seront plus dédiés à une seule mission : il y en aura moins mais reconfigurable en fonction de la mission, grâce à des kits installables simplement en régiment. On gagne là déjà des coûts importants, en acquisition, en maintenance, mais aussi en déplacement ou en formation. Prenons par exemple le VAB : 34 versions sont aujourd’hui en service, qui seront remplacées par seulement deux véhicules : le VBMR lourd et celui léger. Ces derniers seront adaptables rapidement selon le besoin de la mission par changement de kits. D’autant plus que cette modularité permet plus d’évolutivité, à moindre coût car pensée à l’avance. Puisque seuls les kits obsolètes seront remplacés au lieu de rénover des flottes entières de véhicules ; facteur là aussi d’économies importantes.

 

Le maitre mot de Scorpion est donc la communalité : pouvoir disposer du maximum d’éléments communs entre tous les équipements. Ainsi les kits de mission dont je vous parlais, tout comme l’armement, seront les même du VBMR au char Leclerc, aussi souvent que possible.

 

Cette communalité est rendue possible grâce à des « labels » Scorpion. Ainsi le SICS (Système d’information et de combat Scorpion) sera commun à tous les véhicules et unités, ou le système d’arme TOP (tourelleau téléopéré) sera commun à plusieurs blindés. Il y aura bien sûr des kits spécifiques, comme le canon de 40 mm pour l’EBRC, mais le maximum de systèmes seront communs. Pour arriver à cet objectif, il faut réfléchir à ces communalités en amont, dès la conception. C’est pourquoi nous avons besoin d’un architecte Scorpion, qui nous aide à établir ces labels.

 

Enfin, autre point fort du programme Scorpion, là aussi facteur d’économies, l’entrainement sera encore plus efficace, en particulier en garnison, et coutera moins cher, grâce à la simulation embarquée.

 

Pourtant l’armée de terre a perçu et perçoit des équipements qui n’ont pas été pensés « Scorpion » ?

 

C’est vrai, mais ils seront progressivement intégrés dans le programme Scorpion dans des étapes ultérieures. Qu’il s’agisse du Felin ou du VBCI. Nous pensons dès aujourd’hui aux évolutions et aux nouvelles capacités de ces équipements, qui se feront dans une deuxième étape, à partir de 2022.

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 11:26

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/batiments/charles-de-gaulle/porte-avions-charles-de-gaulle/825046-1-fre-FR/porte-avions-charles-de-gaulle.jpg

 

19.09.2012 Marine Nationale

 

Le porte-avions Charles de Gaulle a appareillé mardi 18 septembre de Toulon pour une période d’entraînement.

Cette sortie en Méditerranée est destinée à qualifier à l’appontage les nouveaux pilotes. Le porte-avions reviendra ensuite pour une courte période à quai à l’issue de laquelle il reprendra la mer. Le Groupe Aéronaval sera alors rejoint par les bâtiments d’escorte pour la deuxième phase de l’entraînement PEAN 12.2.

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 08:00

DCNS Logo et signature

 

18 Septembre 2012 Jean-Dominique Merchet

 

Qui aurait pu le croire ? Après des années de réductions drastiques des effectifs, les anciens arsenaux réembauchent ! Dans un monde où les mauvaises nouvelles se ramassent à la pelle, en voilà une bonne : une réforme réussie et des emplois créés.

La société DCNS est l'héritière d'une administration - la direction des constructions navales (DCN) qui dépendait de la Délégation générale pour l'armement (DGA). Son statut a évolué au cours des années 2000 : en 2003, cette administration à l'ancienne devient une entreprise de droit privé, puis en 2007, elle est rebaptisée DCNS avec l'entrée de Thalès dans le capital. Cette transformation s'est effectuée sous la direction de Jean-Marie Poimboeuf puis de Patrick Boissier, Pdg du groupe. Le capital de DCNS est détenu à 64% par l'Etat, 35% par Thalès et 1% par le personnel.

Alors que la DCN a compté jusqu'à 40.000 salariés dans les années 80, ses effectifs ont été réduits de plus de 2/3 pour atteindre 12.198 fin 2009. Mais depuis lors, le compteur est reparti à la hausse. Ils étaient 12.829 fin 2011  et frôlent désormais les 13.000. Quelques centaines d'emplois supplémentaires en création nette ne sont pas une révolution, mais le signal est positif.

DCNS va bien : un chiffre d'affaires en hausse (2,6 milliards), un résultat net positif (178,7 millions) et surtout un carnet de commandes plein à craquer (14,8 milliards) soit plus de cinq ans de chiffres d'affaires. DCNS travaille dans le secteur du naval de défense : elle conçoit, construit et entretient des bâtiments et des sytèmes de combat - comme les frégates FREMM ou les sous-marins. Elle réalise les 2/3 de son activité sur le marché intérieur et un tiers à l'exportation avec de jolis succès au Brésil (sous-marin), en Russie (BPC), au Maroc, en Inde...

Cette nouvelle DCNS a pour objectif de doubler son chiffre d'affaires dans les dix prochaines années (objectif : 5 milliards en 2020). Elle souhaite reposer sur trois pieds : un tiers naval de défense français, un tiers naval de défense export et un dernier tiers dans l'énergie. Pour l'instant, cette dernière activité dans le nucléaire civil et les énergies maritimes renouvelables (hydroliennes) reste marginale en termes de chiffres.

Le site officiel de DCNS.

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 07:55

Vigilante-1400-CL-79.jpg

La Vigilante 1400 CL 79 (Image : CMN)

 

19.09.2012 Mer et Marine

 

Les Constructions Mécaniques de Normandie présentent un nouveau design de patrouilleur hauturier multifonctions. Cette plateforme est conçue pour répondre aux contraintes budgétaires des marines en proposant un bâtiment aux coûts d’exploitation réduits mais aussi très polyvalent, à même de remplir non seulement les missions traditionnellement confiées aux patrouilleurs, mais également d’autres fonctions clés, comme la chasse aux mines, la lutte anti sous-marine et la lutte contre la pollution. Longue de 79.2 mètres pour une largeur de 13.6 mètres et un tirant d’eau de 3.6 mètres, la Vigilante 1400 CL 79, selon la propulsion adoptée, peut atteindre la vitesse de 25 nœuds et franchir 8000 milles à 12 nœuds. Conçue pour rester en opération durant 30 jours, elle est armée par un équipage réduit, comprenant seulement 25 marins, mais peut héberger 25 passagers supplémentaires, par exemple des forces spéciales. A cet effet, le nouveau patrouilleur des CMN, dont la coque est en acier et les superstructures en aluminium est pourvue d’une passerelle avec vision à 360°, compte deux niches sur chaque bord pour des embarcations commando (RIB) de 9.5 mètres.

 

La Vigilante 1400 CL 79 (Image : CMN)

 

Un système de bossoirs ultraperformant

 

Et c’est le système de bossoir du Norvégien Vestdavit qui a été retenu pour assurer la mise à l’eau des semi-rigides. Considéré comme ultra-performant et retenu notamment par la marine allemande sur les frégates du type 124, ce système, qui s’inspire des équipements utilisés dans l’offshore, est doté d’un dispositif d’absorption de chocs et d’un compensateur de roulis et de tangage (système amorti avec trois axes de rotation), avec gestion de la vitesse de descente en fonction de l’état de la mer. Grâce à l’amortisseur de houle et à un croc à largage automatique, l’ensemble permet de sécuriser au mieux les personnels et le matériel durant les opérations de lancement et de récupération des embarcations, qui peuvent, selon Vestdavit et le retour d’expérience de la marine allemande, être mise à l’eau bien au-delà d’un état de mer 5. Le système serait, de plus, extrêmement réactif, puisqu’il faudrait moins d’une minute pour lancer un RIB, les opérations pouvant être contrôlées visuellement depuis la passerelle. Ces dispositifs de mise à l’eau sont, en fait, le système d’armes principal de la Vigilante 1400 CL 79 puisqu’en dehors des semi-rigides, ils peuvent aussi déployer d’autres équipements, comme on le verra plus loin. On notera aussi qu’une troisième embarcation de 9.5 mètres peut être logée sur la plage arrière, sa mise à l’eau étant assurée au moyen d’une grue.

 

La Vigilante 1400 CL 79 avec l'une de ses niches pour RIB (Image : CMN)

 

Le système de mise à l'eau de Vestdavit (Image : DR)

 

Beaucoup d’espaces modulaires

 

En termes de moyens aéronautiques, le patrouilleur compte une plateforme de 270 m², pouvant accueillir un hélicoptère de 10 tonnes de type NH90, et un hangar pour une machine de 5 tonnes, comme le Panther, ou des drones aériens, les CMN travaillant notamment, sur ce sujet, avec l’Autrichien Shiebel, dont le Camcopter S-100 constitue le premier drone aérien de la Marine nationale (testé à titre expérimental, cet engin, qui a été accidentellement perdu cet été, devrait être prochainement remplacé). S’étalant sur une surface de 180 m², la plage arrière dispose, quant à elle, d’une grue d’une capacité de 8 tonnes à 4 mètres et, en dehors de l’aire de stockage pour un RIB, compte un espace pour loger des conteneurs de fret, ou bien servir au stockage de matériels spécifiques. Des conteneurs aménagés peuvent également être utilisés, par exemple pour un état-major. Ils s’ajoutent alors aux locaux opérationnels logés sous la plateforme hélicoptère. Cet espace modulaire dispose d’un accès direct à la plage arrière.

 

La Vigilante 1400 CL 79 (Image : CMN)

 

CO séparé et mât unique

 

Retravaillée en termes de sécurité, d’ergonomie et de tenue à la mer par rapport aux anciens designs proposés par les CMN, la nouvelle Vigilante compte un Central Opération (CO) séparé de la passerelle, de manière à permettre aux opérateurs de travailler à l’écart de l’agitation qui règne souvent dans la timonerie. En termes de moyens électroniques, le bâtiment est équipé du C-Mast, le mât unique développé par les CMN, Inéo et Cassidian, qui abrite un radar de veille (de type TRS-3D,ou Sea Giraffe), des systèmes optroniques, des équipements de guerre électronique et de communication.  L’armement de base comprend un canon télé-opéré de 20mm, par exemple le Narwhal de Nexter, ainsi que des affûts de 12.7mm. Mais, en cas de besoin, le patrouilleur est également conçu pour mettre en œuvre de l’artillerie plus lourde, allant jusqu’au canon de 76mm, asservi à une conduite de tir.

 

La Vigilante 1400 CL 79 peut être dotée d'un canon de 76mm (Image : CMN)

 

Configuration guerre des mines

 

La Vigilante 1400 CL 79 a été conçue pour remplir des missions très variées, comportant la surveillance et le contrôle d’espaces océaniques et d’approches maritimes, la lutte contre la piraterie et les trafics illicites, la police des pêches, le recueil d’informations et la mise en œuvre de commandos. Mais, et c’est une grande nouveauté, la Vigilante peut, également, être configurée en bâtiment de guerre des mines et de lutte anti sous-marine. A cet effet, les CMN ont travaillé avec l’Allemand Atlas Elektronik, l’un des leaders mondiaux du domaine. Le patrouilleur a, ainsi, été adapté pour pouvoir mettre en œuvre des drones et engins télé-opérés de type SeaOtter Mk2 et SeaFox, conçus pour la détection, l'identification et la neutralisation de mines. Ces moyens seraient déployés depuis les systèmes de mise à l’eau des embarcations. La modularité de la plage arrière et des locaux, notamment ceux situés sous la plateforme hélicoptère, permettra en outre d‘accueillir toute l’infrastructure et les équipements nécessaires à une opération de chasse aux mines mais aussi de lutte anti-sous-marine.

 

Drone anti-mine SeaOtter Mk2 (Photo : ATLAS ELEKTRONIK)

 

Le concept de l'OPV anti-sous-marin

A ce titre, les CMN ont également travaillé avec Atlas afin d'intégrer sur le bâtiment le système ACTAS (Active Towed Array Sonar), un sonar remorqué actif à basse fréquence, qui peut être déployé depuis la plage arrière. L'ouverture d'un domaine ASM sur un bâtiment de type OPV (Offshore Patrol Vessel) est en effet sérieusement étudiée dans certains états-majors. Des marines d'Europe du nord réfléchissent notamment à ce concept d’emploi, dans un contexte de restriction budgétaire, qui incite à limiter le recours aux grandes frégates anti-sous-marines, très couteuses et trop spécialisées pour certaines missions. Un OPV doté de moyens ASM pourrait, ainsi, être employé dans la lutte contre les narcotrafiquants, qui ont développé l'utilisation de moyens submersibles, par exemple dans les Caraïbes. Il pourrait également remplir des missions de renseignement et de repérage et, dans certains cas, travailler en coopération avec un bâtiment doté de moyens lourds pour l'interception et la neutralisation de menaces sous-marines. Une capacité offensive peut néanmoins être intégrée sur le patrouilleur via la mise en oeuvre d'un hélicoptère équipé de moyens ASM, comme des torpilles légères.

 

Lutte contre la pollution

 

Un autre grand atout du patrouilleur, en termes de polyvalence, est sa capacité à intervenir contre une pollution maritime. A cet effet, le patrouilleur peut accueillir soit une version de lutte antipollution « classique » comprenant un barrage flottant déployé depuis la plage arrière, un écrémeur mis à l’eau et des réservoirs flottants tractés ; soit une version conteneurisée développée par la société LAMOR, plus compacte, comprenant deux récupérateurs latéraux et des réservoirs tractés. Ces différentes solutions seront présentées lors du prochain salon EURONAVAL  Les CMN travaillent par ailleurs avec la société Ecocéane afin de proposer une variante de la Vigilante dotée de bras récupérateurs pouvant être déployés à l’arrière. La particularité du concept sera que le bateau effectuera sa manœuvre de récupération des pollutions flottantes en marche arrière, de manière à optimiser le recueil des déchets tout en protégeant mieux la coque. Comme pour la guerre des mines, les locaux modulaires pourront servir à l’accueil des équipes et du matériel spécifique. 

Fortes de ce nouveau concept, les CMN, déjà en discussion à l’export avec ce navire, comptent le proposer à la Marine nationale dans le cadre du programme BATSIMAR, qui doit se traduire par la commande de 18 bâtiments de surveillance et d’intervention maritime destinés à remplacer l’ensemble des patrouilleurs et frégates de surveillance français.

 

La Vigilante 1400 CL 79 (Image : CMN)

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 07:40

Mindef

 

18.09.2012 Par Fabio Liberti, directeur de recherche à l'IRIS   - LeMonde.fr

 

Un quatrième Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale devra être finalisé d'ici la fin 2012. Mais quel est exactement l'objectif de cet exercice ? Le Livre Blanc n'est que le début d'un processus, fixant un cadre général qui est complété ensuite en France par la Loi de Programmation Militaire (LPM), par le vote annuel du budget de l'Etat, par les décisions d'emploi des forces armées, par la gestion au quotidien des grands programmes d'équipement des forces armées, par la définition d'une politique industrielle. Il ne faut donc pas exagérer la portée du document, qui s'insère dans une réflexion plus globale même s'il en constitue le chapeau.

 

Il s'agit également d'un exercice rare. Le premier Livre Blanc, remontant à 1972, est communément identifié comme le document ayant posé les bases théoriques de la dissuasion nucléaire. Le second, en 1994, était justifié par la fin de la guerre froide et la multiplication des opérations militaires hors zone. Enfin, Nicolas Sarkozy avait souhaité la rédaction d'un nouveau texte, publié en 2008, tirant les leçons du 11 septembre 2001, et mettant l'accent sur l'effacement de la frontière entre les notions de défense et sécurité et sur l'importance d'accorder des moyens conséquents à une nouvelle fonction stratégique, celle portant sur la "connaissance et anticipation".

 

Mais quels grands événements justifient une refonte de ce document, seulement quatre ans après sa dernière mouture ? Deux événements majeurs ont effectivement eu lieu depuis 2008, à savoir l'explosion de la crise financière mondiale, devenue économique, puis des dettes souveraines, et les événements communément désignés comme "le printemps arabe". La crise de la dette, véritable rupture stratégique, oblige les Etats européens à des actions de réduction de leurs déficits publics sans précédent et ce alors même que les Etats-Unis, protecteurs historiques du continent européen, se tournent vers l'Asie, et que le voisinage s'embrase, entre des Balkans occidentaux loin d'être définitivement pacifiés, et une Afrique du Nord en proie à l'instabilité. La France a-t-elle, à travers une inflexion de sa politique de défense, les moyens de modifier cette situation ? La réponse, assez évidente, est non. A moins de vouloir croire que, en trois mois à peine, la commission réussira le miracle de révolutionner la politique de défense française malgré des lourdes coupes budgétaires qui s'annoncent.

 

Alors, peut-on dire, en forçant à peine le trait, qu'après la dissuasion, les opex (opérations extérieures) et l'intelligence, la France va élaborer le Livre Blanc de l'austérité ? Ce serait réducteur. Après tout, l'argent est certes le nerf de la guerre, mais il ne fait pas tout. Pour rendre plus efficace la politique de défense française, il faudrait en accepter l'européanisation, non pas comme une énième et inatteignable relance de l'Europe de la défense, concept franco-français qui suscite de plus en plus d'ironie au-delà de l'hexagone tant l'objectif est en décalage avec les actes et les moyens, mais comme une acceptation des faiblesses nationales poussant les uns et les autres à accepter ce qui paraît inacceptable.

 

Concrètement, tous les pays européens font face aux mêmes défis. Comment garder une influence quelquonque sur la gestion des affaires mondiales ? En gardant une autonomie d'appréciation, de décision, d'action, répond le président de la République dans la lettre de mission adressée à M. Guéhenno. Mais autonomie par rapport à qui ? Aux Etats-Unis ? Au Royaume-Uni ? A l'Allemagne ? La France en a-t-elle les moyens ? La Libye a montré l'envers, ainsi que toutes les limites d'une réflexion stratégique. Quel lien entre le Livre Blanc de 2008 et l'aventure libyenne ? Les conséquences de l'intervention avaient-elles été évaluées ? La pression médiatique et émotionnelle du moment et une certaine conception instinctive de la politique a-t-elle, au contraire primée ?

 

Aussi, garder une autonomie stratégique veut dire garder une autonomie industrielle garantissant le développement des équipements clés. Là aussi, le résultat est sans appel. La théorie des trois cercles, qui voyait la France se fournir auprès d'entreprises françaises pour les équipements les plus sensibles, en Europe pour tout ce qui ne relevait pas des activités stratégiques clés, et sur le marché mondial pour les équipements non stratégiques, risque de voler en éclat face au mur de la dette à laquelle est confrontée l'Europe.

 

L'achat de drones américains ne semble pas respecter la logique des trois cercles. Face aux réductions à venir des budgets de la défense, les achats sur étagère ne pourront que se multiplier. La décision historique d'inviter des représentants britanniques, allemands et d'institutions européennes à siéger au sein de la commission est à saluer. Mais comment partager ses informations les plus stratégiques, comment croire à une sécurisation européenne des approvisionnements si les européens ne veulent pas prendre part aux mêmes guerres, comme l'ont montré l'Irak et la Libye ? Comment poser les bonnes questions liées aux bouleversements stratégiques cités, à savoir le possible éclatement de la zone euro avec le retour de la pauvreté en Europe, l'installation de bases terroristes aux portes du continent européen, sans affoler les citoyens et les marchés financiers ?

 

Ainsi les membres de la commission se retrouvent face à des dilemmes insolubles. Comment sauvegarder l'autonomie française et traiter les enjeux de la politique industrielle et technologique nationale avec des moyens déclinants, et alors même que la formule magique jusqu'ici utilisée, celle de l'européanisation, ne donne que très peu de résultats ?

 

Le risque est donc bien réel que le cru 2012 ne rentre dans l'histoire que comme celui du déclassement, à moins que les leaders politiques européens décident d'une véritable révolution stratégique européenne dont les prémices sont pour l'instant invisibles. Une armée européenne ne verra pas le jour demain, et tel n'est pas l'objet de l'exercice du Livre Blanc. Paradoxalement, les membres devraient plutôt se pencher sur une question abrupte : vaut-t-il mieux être autonomes et impuissants, ou puissants mais dépendants ?

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 18:29

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18/09/2012 Paul Hessenbruch - Ministère de la Défense

 

Une délégation de députés de la commission de la défense nationale et des forces armées de l’assemblée nationale est allée au contact des forces armées pour découvrir leurs missions. Focus sur la visite de la base d'Istres. 


A l’initiative de la présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées, les états-majors des armées de l’air et de terre ont organisé, les 17 et 18 septembre 2012, un « stage d’immersion » sur la base aérienne d’Istres et la base de l’armée de terre de Carpiagne.

 

Parti de la base arienne d’Evreux, les députés ont assisté à une démonstration de ravitaillement en vol à bord d’un C 135, puis à l’interception par un chasseur du dispositif de posture permanente de sureté. « Ce type de rencontre a deux objectifs, le premier est de permettre aux membres de la commission de pouvoir s’acculturer à l’univers passionnant mais complexe de la défense nationale et des forces armées, le second, c’est que nous puissions venir contrôler in situ la politique mise en œuvre par le pouvoir exécutif », explique Patricia Adam, la présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées.

 

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Pour le général Patrick Charaix, commandant des forces aériennes stratégiques, ces rencontres permettent « de montrer le savoir-faire de l’armée de l’air et des armées mis en évidence durant les opérations en Libye en 2011».

Arrivé à Istres dans la soirée, les députés ont été accueillis par le colonel Jean-Luc Moritz, qui leur a présenté l’organisation et le fonctionnement de la base aérienne, avant la visite des ateliers Dissuasion nucléaire, Protection du territoire national  et Projection-Anticipation.

 

 « La commission a été fortement renouvelée à l’issue des élections législatives et nous commençons véritablement à entrer dans le cœur des sujets avec la préparation du Livre blanc et de la nouvelle loi de programmation militaire. Cette rencontre avec les forces armées, sur leurs terrains nous permet de mesurer concrètement ce qu’eux font et ce qu’ils vivent en bout de chaîne », analyse Nicolas Bays, vice-président de la commission de la défense nationale et des forces armées.

 

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Catherine Coutelle qui siège pour la première fois dans cette commission assure que « c’est avant tout une très grande chance et fierté de pouvoir découvrir les missions et le quotidien des hommes et des femmes du ministère et les équipements qui permettent de mettre en œuvre cette machine. »

 

Après une première journée consacrée aux activités de l’armée de l’air, la délégation des députés s’est rendue sur le terrain du camp de Carpiagne pour assister à plusieurs présentations dynamiques et statiques mettant en œuvre une partie des équipements employés actuellement par l’armée de terre.

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 15:21

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01/08/2012 Florent Corda - defense.gouv.fr

 

Le ministère de la Défense étoffe sa visibilité avec le lancement de son site internet mobile. Dorénavant, suivez toute l’actualité de la Défense sur votre smartphone. Rendez-vous sur m.defense.gouv.fr.

 

A présent, il n'est plus nécessaire d’être devant votre ordinateur pour consulter le site internet du ministère de la Défense. Sur la version mobile du site, retrouvez également toute l’actualité du ministère en vous connectant sur m.defense.gouv.fr.

Grâce à une ergonomie claire et intuitive, les visiteurs pourront facilement basculer de l’actualité du ministère à celle des opérations sans oublier les informations et nouveautés relatives aux différents organismes du ministère. Pour accéder directement à ce que vous recherchez, deux moyens s’offrent à vous : un fil thématique regroupant les grands dossiers de la Défense ou bien un outil classique de recherche rapide. La navigation est d’autant plus agréable que ce site allie articles, photos et vidéos.   

 

En reportage, les journalistes pourront, de leur téléphone portable, accéder aux communiqués de presse et aux notes aux rédactions.  

 

Bonne navigation !

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 14:40

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/images-articles/carpiagne/1954184-1-fre-FR/carpiagne.jpg

 

18/09/2012 Armée de Terre

 

Le 18 septembre la commission de la Défense est à Carpiagne dans les Bouches du Rhône pour assister à une présentation dynamique des moyens de l’armée de Terre.

 

Cette visite a été proposée par le chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), le général Ract Madoux à Patricia Adam, la présidente de la commission de la Défense, durant son audition du 24 juillet dernier devant l’Assemblée Nationale.

 

Cette journée d’acculturation a pour objectif de donner aux députés de la commission une vision d’ensemble du savoir-faire de l’armée de terre afin qu’ils comprennent ses capacités, ses enjeux et ses contraintes. Ce sera également l’occasion d’expliquer l’importance de la préparation opérationnelle aujourd’hui.

 

Au menu, des démonstrations dynamiques, basées sur un scénario d’entrée en premier au sein d’une coalition dans le cadre de la résolution d’une crise sévère, ainsi que des présentations statiques.

 

Ces dernières seront organisées autour de 5 axes :

 

« numérisation » ;

 « théâtre national » ;

 « le soldat au contact » ;

 « entre guerre et paix » ;

 « du civil au soldat professionnel »,

 

C’est le général Bertrand Clément-Bollée, nouveau commandant des Forces Terrestres, qui accueillera les députés à Carpiagne.

 

Parmi les matériels présentés : l’hélicoptère Tigre, le véhicule blindé du combat de l’infanterie (VBCI), le système d’armes FELIN, le missile Javelin, les drones DRAC et SDTI…

 

Ce sont principalement des unités de la 7e brigade blindée (7e BB) qui assureront cette présentation.

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 07:55

Mindef

 

17.09.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

C'est le 28 septembre que les quatre groupements d'entreprises retenus dans le cadre du projet d'externalisation de la fonction habillement doivent rendre leurs ultimes copies. Copies qui vont ensuite prendre la direction de la rue Saint-Dominique, Jean-Yves Le Drian devant se pencher sur le dossier et, éventuellement, annoncer sa décision en novembre.

 

Les quatre groupements d'entreprises:

1) un groupement baptisé "Griffes Défense" rassemble la société INEO (groupe GDF-Suez) et une douzaine de sociétés dont BBA et La Calaisienne (groupe Marck), Eminence, Saint-James, TDV.

2) Un groupement mené par Veolia (avec Armor Lux),

3) un autre autour de Daher (qui se refuse à communiquer sur les appels d'offres en cours),

4) un groupement français mené par la société TFN Affrètement et Logistique, filiale du groupe Atalian, spécialiste des métiers de la logistique. Dans ce groupement se trouvent comme membres à part égale, la société canadienne Logistik Unicorp et le groupe Mulliez-Flory, industriel du textile français, un des leaders dans les domaines de l'uniforme et des vêtements professionnels.

 

Jean-Yves Le Drian reste assez discret sur ce dossier. D'ailleurs, dans une question écrite soumise le 31 juillet 2012, la député PS Patricia Adam s'interrogeait sur l'avenir de l'atelier du maître tailleur de la marine nationale à Brest (infime portion du dossier); elle n'a toujours pas reçu de réponse.

 

Sa question:

"Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques et du projet d'externalisation de la fonction habillement au sein du ministère de la défense, la fermeture de l'atelier est annoncée depuis 2008. Or depuis cette date, aucune mesure n'a été prise pour fixer les modalités et les conditions selon lesquelles s'opérerait l'externalisation des activités de confection de l'habillement militaire. L'avenir de l'atelier reste donc suspendu aux arbitrages annoncés depuis 2008 et les personnels s'interrogent toujours sur la pérennité de leurs emplois. Aussi, elle lui demande bien vouloir lui faire connaître ses intentions en la matière."

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 07:25

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17/09/2012 Armée de l'air

 

Lundi 17 septembre 2012, le général Denis Mercier, 52 ans, a pris ses fonctions de chef d'état-major de l'armée de l'air (CEMAA), succédant ainsi au général Jean-Paul Paloméros. Il a été également promu aux rang et appelation de général d’armée aérienne.

 

La prise d’armes s’est déroulée en début de matinée sur la base aérienne 107 de Villacoublay. Accueilli par le colonel Bertrand Sansu, commandant la base, le général Mercier a présidé, en début de matinée, la cérémonie au cours de laquelle les honneurs militaires lui ont été rendus.

 

Après une revue des troupes, le général Mercier a pris officiellement ses fonctions de chef d’état-major de l’armée de l’air. Dans son allocution, le nouveau CEMAA a rendu hommage au travail de son prédécesseur et a exprimé à l’ensemble des aviateurs les valeurs chères à ses yeux. « Je suis fier d’être aujourd’hui à la tête d’une armée de l’air remarquable, reconnue au niveau international, et qui a prouvé, et prouve encore sa valeur sur de nombreux théâtres d’opérations. Ce niveau opérationnel atteint, est le fruit des compétences, des convictions, du courage que les aviateurs n’ont cessé de montrer depuis que l’aviation existe. » 

 

Le général Mercier avait précédemment occupé le poste de chef du cabinet du  militaire du ministre de la Défense. Le général Jean-Paul Paloméros occupera, quant à lui, le poste otanien de Supreme Allied Commander of Transformation(SACT) à Norfolk.

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 07:20

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-septembre-2012/survol-du-monument-guynemer-par-deux-mirage-2000-5/1953565-1-fre-FR/survol-du-monument-guynemer-par-deux-mirage-2000-5.jpg

Survol du monument Guynemer par

deux Mirage 2000-5

 

17/09/2012 Armée de l'air

 

Samedi 15 septembre 2012, à 15 heures, une commémoration a marqué le 95e anniversaire de la disparition du capitaine Georges Guynemer. La cérémonie s’est tenue sur la place de Poelkapelle, petit village belge situé à 50 kilomètres au nord de Lille. L’As de l’aviation française a en effet été abattu le 17 septembre 1917 sur le territoire de cette commune.

 

Des délégations officielles françaises, britanniques et allemandes se sont déplacées à cette occasion. Cette commémoration a lieu tous les cinq ans et la prochaine édition sera celle du centenaire.

 

 Le commandant Bertrand Gallois, commandant en second l’escadron de chasse 1/2 « Cigognes » a survolé le monument érigé sur la place à bord d’un Mirage 2000-5. Pour ce passage fort en tradition, il était accompagné du capitaine Hubert Pinoche. « Nous avions le souci de passer dans un timing précis. Nous étions également fiers de réaliser ce survol à la mémoire de notre illustre ancêtre, héros de notre escadron. »

 

Sur la plaque gravée sur le monument, un épitaphe rappelle au souvenir de cet As de l’aviation : « 11 septembre 1917 – Sur ce coin de terre belge ravagé par la guerre tomba pour la défense du droit violé un héros français, Georges Guynemer, dont les ailes victorieuses conquirent à 20 ans une gloire incomparable dans le ciel des combats. Les aviateurs belges, qui eurent l’honneur de lutter à ses côtés, ont élevé ce monument en témoignage de leur admiration née de la fraternité des armes. 8 juillet 1923 »

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 07:15

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/les-organismes-interarmees/120917-simmad-nouvelle-etape-dans-l-adaptation-du-soutien-operationnel/simmad-nouvelle-etape-dans-l-adaptation-du-soutien-operationnel-1/1953695-1-fre-FR/simmad-nouvelle-etape-dans-l-adaptation-du-soutien-operationnel-1.jpg

 

17/09/2012 Sources : EMA

 

Le 12 septembre 2012, le général de corps aérien Jean-Marc Laurent, officier général de la zone de défense et de sécurité (OGZDS) sud-ouest et commandant le soutien des forces aériennes (CSFA), a présidé la prise d’armes marquant l’arrivée de la Structure Intégrée du Maintien en condition opérationnelle des Matériels Aéronautiques du ministère de la Défense (SIMMAD) sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac.

 

Organisée sur la place Pey-Berland de Bordeaux, cette cérémonie s’est déroulée en présence des hautes autorités civiles et militaires, et en particulier du service industriel aéronautique (SIAé). Militaires et industriels impliqués dans le maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique étaient également présents : représentant du détachement air 204, commandant de la Base aérienne 106, chefs de corps des 5e RHC, EALAT, et 9e BSAM, mais aussi Thales, Dassault aviation.

 

Dans le cadre de la transformation des armées, la réorganisation de la SIMMAD autour de deux pôles – le pôle pilotage situé à Balard et le pôle conduite localisé à Bordeaux – vise à renforcer l’action du MCO au profit des armées. En installant une partie de la SIMMAD à Bordeaux, il s’agit de renforcer la proximité avec les instances de direction du CSFA et de favoriser le dialogue entre les acteurs étatiques et privés du MCO aéronautique, particulièrement présents en région Aquitaine. Cette démarche s’inscrit  dans la perspective de développer un véritable pôle de l’aéronautique de défense en zone Sud-ouest, à la dimension nationale mais également européenne.

 

Après la signature, en novembre 2011, d’une charte d’engagement pour le développement de la compétitivité de l’industrie aéronautique de Défense, l’arrivée de la SIMMAD à Bordeaux marque une nouvelle étape dans l’optimisation des circuits logistiques, depuis l’industrie jusqu’aux acteurs opérationnels.

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 16:25

Assemblée nationale française.svg

 

17.09.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Après un lundi dernier très bresto-maritime, 15 députés de la commission de la Défense, leur présidente et au moins un représentant de la commission des Finances sur la Défense (François Cornut-Gentille) sont, ce lundi et demain mardi, en stage d’immersion au sein des forces aériennes et terrestres, sur la base aérienne d’Istres et au camp de Carpiagne.

 

Embarquement, lundi en début d'après-midi, à Evreux à bord de deux C135, puis ravitaillement en vol et interception envol par un chasseur du dispositif de posture permanente de sûreté..

 

Les députés s’entretiendront notamment avec le commandant des forces aériennes stratégiques, le commandant des forces terrestres, le commandant de la 7e brigade blindée et des personnels ayant participé à des opérations extérieures récentes (Libye, Afghanistan). Ils assisteront, mardi, à des présentations « dynamiques »: forces spéciales, blindé Leclerc, infanterie débarquée

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 16:25

http://forcesoperations.com/wp-content/gallery/fob/giraud-2.jpg

 

17.09.2012 par Frédéric Lert (FOB)

 

Le 1er Régiment de Spahis est en première ligne de l’exercice Spahi Vaillant qui se déroule d’aujourd’hui à mercredi prochain dans la ville de Valence (Drome). Son chef de corps nous en précise les enjeux.

 

Quel est l’objectif de Spahi Vaillant ? Est-ce un exercice opérationnel ou bien peut on parler d’opération de communication ?

 

L’objectif est avant tout opérationnel, mais nous en profitons également pour cultiver nos bonnes relations avec la ville de Valence.  Sur le plan opérationnel, je distingue plusieurs volets, avec en premier lieu la validation de la préparation du premier escadron avant projection. Nous travaillons ensuite les opérations en zone urbaine, qui dépassent le seul cadre du combat. En investissant Valence, nous entrons dans une zone où les gens continuent de vivre et de circuler. C’est un scénario que l’on ne peut pas reproduire au Cenzub… La saisie de points clef, l’aide à la population, l’évacuation de ressortissants dans une ville qui n’est pas vidée de sa population et face à une opposition armée, tout cela forme un scénario on ne peut plus crédible…

 

Et pour le volet communication ?

 

Spahi Vaillant comporte un volet communication, cela ne fait aucun doute. Nous sommes heureux de travailler en commun avec la municipalité qui nous soutient quotidiennement. Avec Spahi Vaillant, nous faisons profiter Valence du rayonnement de notre régiment. Et nous montrons à nos concitoyens ce que nous savons faire, une partie de nos missions. Le 1er Spahi est également un employeur important puisque nous recrutons entre 80 et 90 Spahis chaque année, principalement sur une base régionale.

 

Des unités autres que le 1er Spahis sont-elles impliquées dans l’exercice ?

 

Valence est une base de défense. Je suis non seulement le chef de corps du 1er régiment de Spahis, mais aussi le commandant de la base de défense qui regroupe par exemple le Gamstat (Groupement Aéromobilité de sa Section Technique de l’Armée de Terre) et l’ELCA (Etablissement Logistique du Commissariat de l’Air). Le premier profitera de l’exercice pour expérimenter le Caïman dans les missions d’évacuations de blessés. Le second montera un centre de regroupement de ressortissants qui sera armé par du personnel du GSBDD (Groupement de Soutien de la base de défense). Plus de 800 hommes et 120 véhicules participeront au total à l’exercice.

 

Des réservistes vont-ils intervenir ?

 

Chaque brigade est tenue de maintenir en alerte Guépard l’équivalent d’une unité d’intervention de réservistes. La première brigade mécanisée à laquelle appartient le 1er Spahis n’échappe pas à la règle et nous allons profiter de l’exercice pour déclencher cette alerte Guépard. Environ 80 réservistes, en provenance de tous les régiments de la brigade, seront mobilisés. Les réservistes du 3ème Génie participeront au franchissement du Rhône sur des ponts flottants motorisés. L’intégralité du 1er Spahis franchira le Rhône en partie de nuit.

 

Quels seront les prochains rendez-vous opérationnels du 1er Spahis ?

 

Le premier escadron, une centaine d’hommes sous les ordres du capitaine Laudet, va donc partir en fin d’année pour Djibouti dans le cadre des accords de défense qui unissent ce pays à la France. Il pourra s’y entrainer sur un territoire qui se prête bien aux opérations sur AMX10RC, tout en faisant acte de présence. Début 2013, un autre escadron part en Martinique dans le cadre des missions de souveraineté et d’assistance aux populations. Le régiment va également envoyer son PC et deux escadrons en République de Côte d’Ivoire au premier semestre 2013 dans le cadre de  l’opération Licorne qui se poursuit.

 

Le 1er Spahis va-t-il être « félinisé » ?

 

Nous sommes un régiment de cavalerie, donc nous n’avons pas vocation à équiper tous nos hommes. Mais nous avons commencé à recevoir des collections, nous en aurons une trentaine au total, pour former notre personnel. Nous disposons d’infrastructures récentes dans nos zones techniques ce qui nous permettra de stocker les équipements dans de bonnes conditions.

 

Après les événements de Castres, appliquez vous des mesures de sécurité particulières pour protéger vos personnels des agressions ?

 

Nous n’avons pas de donné de consignes formelles, même si nous appelons tous nos personnels à la vigilance. Mais nous ne sombrons pas dans la psychose : les relations que nous entretenons avec la société civile sont excellentes, ce qui permet d’ailleurs au personnel de venir travailler et de sortie en ville en uniforme. Preuve de cette bonne entente, l’exercice Spahi Vaillant sera suivi d’une journée portes ouvertes dans l’enceinte du régiment. Une prise d’arme nous permettra de commémorer la bataille de Skopje en 1918 et le 70ème anniversaire d’El Alamein, en présence de Fred Moore, chancelier de l’Ordre de la Libération et d’Yves Guénat, ancien ministre et ancien officier du régiment.

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 20:55

BFM source LdDef

 

15 septembre 2012 Catherine GENTRIC - ouest-france.fr

 

Vendredi matin, dans l'un des hangars des chantiers Piriou, avait lieu la cérémonie de la pose de la première tôle du futur bateau de formation maritime à destination des marines étrangères. Une cérémonie symbolique, en présence de Jean-Louis Rotrubin, président de Défense conseil international (1), pour marquer l'entrée de l'entreprise concarnoise dans le domaine de la construction militaire.

 

« On vient de s'associer avec l'Etat, explique Pascal Piriou, président du directoire de Piriou. C'est une grande famille. On est un peu comme un premier demandeur d'emploi qui doit prouver ce qu'il sait faire. » Avec un objectif clair : « afficher Piriou comme fournisseur capable de construire des bateaux pour la Défense. On commence par des bateaux pas très complexes et faiblement armés. Ce n'est pas un porte-avions. Le contrat représente 100 000 heures de travail. Il se glisse bien dans notre plan de charge. ».

 

Un puissant carburant

 

Pour mener à bien ce projet, Piriou s'est associé Défense conseil international pour concevoir ce prototype. Ils ont créé la société Nav'Océan (30 % Piriou, 70 % DCI) qui sera chargée de son exploitation. Si Piriou apporte son savoir-faire dans la construction navale et la maintenance, DCI, proche du ministère de la Défense, apporte son expérience dans le domaine de la formation maritime à destination des élèves des marines étrangères, notamment les pays du Moyen-Orient. Pascal Piriou voit dans cette coopération civile et militaire « un puissant carburant pour les activités de demain. C'est une nouvelle étape dans la diversification afin d'envisager l'avenir avec sérénité. »

 

Les deux entités souhaitent un partenariat de longue durée. « Ce que nous espérons, c'est que ce bateau devienne le prototype pour les futurs bateau école de la Marine nationale qui deviennent âgés, souligne de son côté Jean-Louis Rotrubin, président de DCI. Je souhaite que Piriou puisse engranger d'autres contrats. Il faut convaincre l'État que le remplacement des bateaux écoles peut se faire ici, dans un partenariat public-privé. » Pour les deux parties, ce serait un gagnant-gagnant. D'un côté un spécialiste de la construction navale chargé de le construire, de l'autre l'État, qui pourrait l'utiliser sans avoir à le construire.

 

Une entrée rêvée

 

« C'est une façon d'entrer dans le secteur de la Défense de manière rêvée, poursuit Pascal Piriou. En combinant construction, maintenance, exploitation et formation. Aujourd'hui, on ne vend plus un bateau si on ne l'accompagne pas de la maintenance et de la formation. Il faut se différencier avec des services. »

 

Le bateau devrait être livré le 26 septembre 2013. Une affaire rondement menée puisque les premiers échanges sur le projet ont eu lieu il y a 18 mois et que le contrat a été signé le 10 juillet. Soit 12 mois pour construire le bateau. « On compte beaucoup sur ce navire, confie Jean-Louis Rotrubin. On a déjà planifié ses activités en mer à partir de fin septembre 2013. » Outre ses activités de formation militaire, le bateau pourrait aussi servir à Ifremer, à des travaux de surveillance ou servir comme bateau base pour des opérations en mer.

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 12:10

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14.09.2012 par Guillaume Belan (FOB)

 

La commission défense de l’Assemblée nationale, nommée fin juin et présidée par Patricia Adam, va avoir l’occasion de découvrir plus concrètement l’armée de terre. Elle se rendra ce mardi 18 septembre sur le camp de Carpiagne, dans les Bouches-du-Rhône pour une journée rencontre avec des unités.

 

Cette visite avait été promise par le chef d’état major de l’armée de terre (CEMAT), le général Ract Madoux durant son audition du 24 juillet dernier. L’objectif est clair : donner aux députés de la commission une vision d’ensemble du savoir faire de l’armée de terre afin qu’ils comprennent ses capacités, ses enjeux et ses contraintes, alors que les travaux de révision du Livre Blanc sont lancés et que des arbitrages budgétaires seront à faire…

 

Ce sera notamment pour l’armée de terre l’occasion de leur expliquer l’importance de la préparation opérationnelle. Car comme le précisait le CEMAT durant cette audition: « (…) avec 111 jours (d’entrainement) en 2012, je pense que l’armée de terre est passée en dessous d’un seuil plancher qui fait peser un risque sur la préparation opérationnelle, la réussite de la mission et donc sur la vie de nos soldats ».

 

Au menu, des démonstrations dynamiques, basées sur un scénario d’entrée en premier au sein d’une coalition dans le cadre de la résolution d’une crise sévère, ainsi que des présentations statiques. Ces dernières seront organisés autours de 5 pôles : « numérisation » ; « théâtre national » ; « le soldat au contact » ; « entre guerre et paix » ; « du civil au soldat professionnel », et les députés déjeuneront sur le terrain avec les soldats, afin de pouvoir échanger.

 

Les unités qui assureront cette présentation appartiennent pour la plupart à la 7e brigade blindée. Le CEMAT étant en déplacement, c’est le général Bertrand Clément-Bollée, nouveau commandant des Forces Terrestres, qui accueillera les députés à Carpiagne.

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 12:05
Retour sur les Universités d’été de la Défense

14/09/2012 Mer et Marine

 

 

Les 10 et 11 septembre, Brest accueillait les 10ème Universités d’été de la Défense. Initiées par Guy Texier, ancien président de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, ces rencontres sont devenues incontournables pour tous les acteurs du milieu, qu’ils soient politiques, industriels et militaires. Et, cette année, elles avaient une importance toute particulière, au moment où débutent les travaux sur le nouveau Livre Blanc de la Défense, qui servira de base à l’élaboration de la future loi de programmation militaire couvrant la période 2014/2019. Près de 500 universitaires, dont des parlementaires européens venant d’une douzaine d’autres pays, ont donc planché durant deux jours sur de nombreuses problématiques. Il a notamment été question des enjeux de la maritimisation, de la priorisation des fonctions stratégiques, de l’avenir des forces nucléaires, de la cyber-défense, de l’évolution des équilibres géostratégiques ou encore des capacités industrielles souveraines. « Après un renouvellement du Parlement, un changement de majorité, l'Université était très attendue par l'ensemble des acteurs de la Défense. Alors que viennent de commencer les travaux sur le Livre Blanc, c'est un rendez-vous important. Ces débats de l'ensemble des acteurs du secteur, que ce soient les industriels, les personnels et, bien sûr, les parlementaires, seront un apport à cette commission du Livre Blanc », explique Patricia Adam, présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale.

 

Mutation du contexte géostratégique

 

Depuis le dernier Livre Blanc, en 2008, le contexte géostratégique a bel et bien changé, nécessitant une mise à jour des enjeux de défense pour la France. L’ « Arc de crise », tel qu’il avait été défini il y a quatre ans, a évolué. Cette zone de risque s’est étendue géographiquement à l’Est et au Sud, mais elle est aussi de plus en plus diffuse. Certes, le Moyen-Orient et le Proche-Orient continuent d’être en proie à l’instabilité, avec les tensions persistantes entre l’Iran, Israël et leurs voisins, mais aussi l’éclatement de la crise syrienne et la fragilité du nouveau régime égyptien.

 

Le retrait américain d’Irak, qui sera suivi rapidement du désengagement en Afghanistan, posent également de nombreuses questions et suscitent des craintes quant à l’avenir dans ces pays. Le développement de la nébuleuse terroriste en Afrique, où des pans entiers de territoires, comme le Sahel, échappent désormais au contrôle des Etats, fait par ailleurs peser une nouvelle menace aux portes du sud de l’Europe. Il faut aussi tirer les leçons du printemps arabe, mouvement imprévisible qui a surpris par sa soudaineté et son ampleur la communauté internationale ; tout comme il faut tenir compte du recentrage américain vers la zone Asie/Pacifique, désormais centre de gravité de l’échiquier mondial. Et puis il y a les effets de la crise sur l’économie européenne et, in fine, sur la souveraineté financière du « Vieux Continent », sans oublier les menaces virtuelles, dont les conséquences potentielles peuvent être catastrophiques.

 

Anticiper les nouvelles menaces

 

En quelques années, la donne stratégique a sensiblement évolué, au sein d’un monde où, à l’instar de la communication, le temps s’accélère. Face à des évolutions toujours plus rapides et violentes, au développement de menaces moins identifiées mais plus diffuses, sans pour autant exclure la résurgence d’une crise majeure, l’outil de défense doit s’adapter. Et c’est un véritable défi puisqu’il s’agit d’un édifice particulièrement complexe dont la construction réclame du temps, des moyens, de la volonté politique et surtout des choix engageant sur le long terme, alors même qu’il est aujourd’hui bien plus difficile d’anticiper les évolutions futures et l’éclatement soudain de crises.

 

La situation est d’autant plus complexe que les menaces ne sont plus seulement « physiques », mais aussi virtuelles. Durant les Universités d’été, il a été notamment question de la Cyber-défense, un sujet qui commence, enfin, à s’inviter sur le devant de la scène. L’attaque de certains réseaux informatiques étatiques, notamment en Europe et aux Etats-Unis, comme les menaces pesant sur les réseaux financiers et même ceux de la défense, font prendre conscience de la vulnérabilité d’une société qui repose aujourd’hui sur des moyens de communication dont la sécurisation est, aux dires des spécialistes, très loin d’être optimale.

 

Les armées sont donc aujourd’hui engagées sur tous les fronts traditionnels, auxquels se sont ajoutés de nouvelles missions et l’élargissement du champ de bataille à l’espace et au cyberespace. A la lumière des engagements récents, la nécessité de renforcer les moyens de renseignement, par exemple spatiaux, afin de nourrir la connaissance et l’anticipation, une fonction stratégique, fait également consensus, tout comme la nécessité de sécuriser les réseaux. « Nous puisons dans l’espace et les moyens de communication une grande partie de nos moyens de communication et de notre supériorité technologique. Mais c’est aussi notre talon d’Achille », reconnait un général.

 

Des moyens adaptés à une nouvelle donne

 

La maîtrise du renseignement est en effet fondamentale pour anticiper l’évolution d’une situation, l’apparition d’une menace potentielle, la préparation et la réalisation d’une action militaire ou encore la sécurité d’une intervention. Mais c’est aussi un outil de souveraineté puisque le pays qui maîtrise son renseignement donne au pouvoir politique la capacité de juger seul du déroulement d’un évènement et de l’opportunité d’une action. L’exemple de la guerre en Irak, en 2003, serait de ce point de vue parlant. Des pays disposant de moyens de renseignement autonomes auraient, dit-on dans les milieux autorisés, su très rapidement que certains documents, présentés comme des preuves de la présence d’armes de destruction massive sur le territoire irakien, étaient falsifiées. De la parfaite connaissance d’une situation peut donc dépendre l’engagement ou non d’un pays dans un conflit.

 

Face aux menaces diffuses, par exemple le terrorisme ou les cyber-attaques de grande ampleur, qui pourraient paralyser le fonctionnement d’un Etat, les armées doivent disposer de moyens souples et réactifs, conjugués aux meilleures technologies. Et dans un format cohérent avec la dispersion géographique des menaces. Mais il faut bien sûr tenir compte du contexte budgétaire difficile et, autant que faire se peut, recourir à des moyens adaptés et peu coûteux. Pour la marine, par exemple, nul besoin d’une frégate de premier rang ultrasophistiquée pour mener des actions de lutte contre le narcotrafic ou la piraterie. Des patrouilleurs hauturiers simples, robustes et économiques, équipés d’une plateforme hélicoptère et de bons moyens de détection et de communication, sont largement suffisants.

 

Les moyens lourds demeurent essentiels

 

Pour autant, il ne faut pas négliger le haut du spectre, car les dernières crises montrent que les armées ont toujours besoins de moyens lourds et des capacités pour les projeter, avec une forte tendance à l’accélération du caractère interarmées des opérations. On pense évidemment à l’Afghanistan, à la Libye ou encore au Liban, où l’aviation et les hélicoptères, les blindés et l’artillerie, tout comme le porte-avions, les bâtiments de projection, ainsi que les frégates de premier rang et les sous-marins, demeurent essentiels. D’où l’intérêt des grands programmes permettant de moderniser les armées, comme les avions de combat Rafale Air et Marine, les hélicoptères NH90 et le Tigre, les VBCI (Véhicules Blindés de Combat d’Infanterie) et PVP (Petits Véhicules Protégés) ou encore le canon Caesar, et pour la marine les nouvelles frégates multi-missions (FREMM) et les sous-marins nucléaires d’attaque du type Barracuda, qui mettront notamment en œuvre des missiles de croisière offrant une capacité de dissuasion conventionnelle tout en permettant des frappes terrestres en profondeur. Dans un conflit moderne, ces outils technologiquement avancés donnent un avantage certain et leurs capacités accrues, comme leur polyvalence, permettent souvent de réduire les coûts de possession tout en compensant la réduction des formats. Le succès de leur emploi passe, en outre, par une organisation et une capacité de projection souples et réactives permettant de répondre aux crises actuelles. Géographiquement, il est important de conserver des forces pré-positionnées dans les zones sensibles (moyens navals, bases terrestres et aériennes), afin d’améliorer la réactivité de l’armée, même si le maillage actuel mérite sans doute d’être réexaminé.  Il convient, enfin, de rappeler que les matériels, si performants soient-ils, n’ont aucune utilité sans le savoir-faire des hommes qui s’en servent. L’effort consenti dans la préparation des forces et la qualité de leur entrainement demeurent fondamentaux pour assurer la disponibilité de l’outil militaire et son efficacité.

 

La pertinence de la dissuasion nucléaire

 

La dissuasion nucléaire a, aussi, été au programme des Universités d’été de la Défense. Si cette composante militaire ne sera pas remise en cause puisque le nouveau président de la République a décidé de son maintien, il convient d’expliquer pourquoi. Au-delà du fait que la force océanique et les forces aériennes stratégiques (FOST et FAS) viennent juste d’être modernisées ou sont en cours de modernisation (comme les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins), ce qui ferait d’un renoncement une ineptie financière et opérationnelle, le maintien de la dissuasion constitue, simplement, une question de bon sens. Certes, la guerre froide est terminée depuis longtemps et, ces deux dernières décennies, le monde a surtout été marqué par des crises régionales de faible intensité (en dehors de l’Irak). Certes, on parle beaucoup de menaces de type terrorisme et cyber-attaques, contre lesquels un SNLE ou des avions de combat paraissent inutiles. Certes, en Europe, les populations jouissent depuis près de 70 ans de la paix - qui a d’ailleurs sans doute été acquise grâce à la dissuasion nucléaire, sans laquelle les deux blocs se seraient probablement affrontés au cœur de l’Europe – et pour lesquels la résurgence d’un conflit majeur semble impensable. Mais la réalité est que, dans les prochaines décennies, il serait très étonnant que le monde ne connaisse pas de guerre de grande ampleur. Or, si l’Europe semble préservée durablement des conflits sur son territoire, les citoyens ont probablement une fausse impression de quiétude. Car la mondialisation des échanges implique que ce qui se passe à l’autre bout de la planète peut, directement, impacter la vie quotidienne des Européens. Sans l’arme nucléaire, les Occidentaux ne pourraient, par exemple, pas dissuader aussi fortement l’Iran de miner le détroit d’Ormuz, par lequel passe plus de 30% des approvisionnements mondiaux de pétrole. Et, chacun en convient, mieux vaut éviter par la simple menace un conflit conventionnel qui serait très coûteux humainement et financièrement. Considéré comme l’assurance vie de la nation, la dissuasion a plusieurs facettes. Elle permet, c’est son origine, de dissuader un Etat de s’en prendre aux intérêts vitaux de la nation, puisque la riposte nucléaire serait automatique et trop coûteuse pour l’agresseur. Mais aujourd’hui, elle sert aussi à dissuader les pays soutenant le terrorisme ou menaçant d’employer des armes chimiques ou bactériologiques.  Ce fut le cas pour le régime de Saddam Hussein pendant la guerre du Golfe, où les Américains avaient très clairement annoncé la couleur, et c’est sans doute aussi vrai aujourd’hui pour la Syrie. On peut en tout cas se poser la question quand on entend le ministre français des Affaires étrangères menacer Damas de « réponse massive et foudroyante » en cas d’emploi d’armes chimiques.

 

Enfin, et c’est un point très important pour les années qui viennent, la dissuasion nucléaire met à priori la France à l’abri d’agressions, notamment liées à des prétentions territoriales. Car, dans la mesure où le format des forces conventionnelles a été considérablement réduit depuis 20 ans, cette « faiblesse » pourrait, sans la menace d’une frappe nucléaire, donner des idées à certains pays, par exemple sur les territoires ultra-marins, qui seront de plus en plus convoités en raison des richesses naturelles qu’ils abritent.

 

Les pays n’ont plus la capacité de tout faire seul

 

Le nucléaire demeure donc une assurance vie et un outil de puissance pour la France, mais c’est évidemment une capacité destinée à n’être utilisée qu’en dernier recours. Avant cela, le pays doit pouvoir proposer des réponses graduelles en fonction des situations, ce qui suppose un large éventail de solutions et de moyens conventionnels qui, contrairement à l’arme atomique, ont vocation à être utilisés en permanence. Mais la situation économique fait qu’aujourd’hui, même les grandes armées européennes, comme celles de la France et de la Grande-Bretagne, ont bien du mal à maintenir toutes les capacités requises. Parlementaires et militaires sont, d’ailleurs, convaincus pour la plupart qu’il n’est plus possible de « tout faire tout seul ». Et la crise va précipiter ce constat, en imposant des priorités. « Il faudra faire des choix », a ainsi prévenu Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense. C’est pourquoi les coopérations initiées depuis de longues années seront amenées à se renforcer. Elles vont d’ailleurs dans le sens de l’histoire puisque les interventions purement nationales deviennent très rares, la nécessité opérationnelle et politique, ainsi que le cadre légal, imposant la plupart du temps des actions en coalition, comme ce fut le cas en Libye. Dans cette perspective, les militaires attirent l’attention du politique sur l’enjeu que représente l’interopérabilité des moyens avec des forces étrangères, non seulement au sein de structures traditionnelles, comme l’OTAN, mais également avec d’autres puissances émergeantes dont les standards peuvent être différents. « Le degré et la nature de l’interopérabilité nous positionnera au cœur ou à la périphérie des coalitions », prévient un général. De même, il convient sans doute de mieux intégrer la démultiplication des acteurs impliqués dans le dénouement des crises, qui ne sont pas uniquement des affaires militaires, mais nécessitent également des actions politiques et économiques, seules garantes d’une stabilisation durable. « La solution à toute crise  est ailleurs, c’est un problème de gouvernance, de développement, de société, de sécurité. Il s’agit d’une démarche globale qui doit être mise en œuvre immédiatement et nécessite un effort de structuration au niveau interministériel et national ».

 

L’Europe de la Défense avance

 

Dans les années qui viennent, la construction de l’Europe de la Défense sera, par ailleurs, totalement incontournable. S’il est vrai que cette nécessité est martelée depuis des années et que, malgré les grands discours, elle est confrontée à une forte inertie, la situation pourrait bien, désormais, évoluer rapidement. Malgré les problématiques de souveraineté et le protectionnisme des Etats membres envers leurs industries - pour des questions politiques et socio-économiques - l’Union Européenne a déjà fait de grands progrès dans ce domaine. La Politique Européenne de Sécurité et de Défense (PESD) contribue, ainsi,  à la mise en place des concepts et des structures politico-militaires au sein des institutions européennes, mais aussi au déploiement des opérations sur le terrain. Côté structures, l’Agence Européenne de Défense (AED) a pour but d'améliorer les capacités de l’UE, notamment dans le domaine de la gestion des crises, de promouvoir la coopération européenne dans le domaine de l'armement, de renforcer la base industrielle et technologique de défense de l'Union et de créer un marché européen des équipements de défense qui soit concurrentiel. Enfin, elle a pour mission de favoriser la recherche, en vue de renforcer le potentiel industriel et technologique européen dans le domaine de la défense.

 

Ces dernières années, de nombreux programmes européens ont vu le jour, comme l’hélicoptère NH90 et l’avion de transport A400M. Même s’il parait crucial, à la lumières des déboires rencontrés par ces programmes, d’homogénéiser les spécifications des nouveaux matériels pour éviter la démultiplication des versions suivant les désidératas de chaque pays (ce qui entraine des surcoûts et rend souvent les projets plus complexes, provoquant ainsi des difficultés d’intégration et des retards), il est évident que, sans cette coopération européenne, les Etats n’auraient pas eu les moyens de développer et réaliser seuls ces outils.

 

La crise pourrait faciliter les rapprochements

 

Et ce sera d’autant plus vrai avec la crise et les difficultés budgétaires, qui sont finalement vues par un certain nombre de parlementaires et de militaires comme une opportunité pour renforcer l’Europe de la Défense. « Les Européens n’ont plus le choix, ils vont être obligés de mutualiser et de partager des capacités », affirment un député et un officier général. Reste à savoir lesquelles. Actuellement, on pense évidemment aux capacités qui font défaut, comme les drones, ou encore les avions de transport et de ravitaillement. Mais ces perspectives suscitent encore des réticences au sein d’Etats membres, qui craignent de perdre la maîtrise de capacités stratégiques et, par là même, d’un pan de leur souveraineté. Néanmoins, force est de constater, à la lumière des dernières opérations, notamment en Libye, qu’aucun pays européen ne dispose plus, en permanence, de tous les moyens nécessaires pour répondre à une crise lointaine de moyenne ou forte intensité. Et même en se réunissant au sein d’une coalition, certaines capacités, comme on l’a vu en Libye, manquaient aux Européens, imposant une dépendance évidente vis-à-vis des Américains. « On dit qu’on ne veut pas partager la souveraineté mais j’ai d’énormes doutes sur le fait que nous ayons encore cette souveraineté. La question est plutôt de savoir comment recouvrer cette souveraineté », a ainsi lancé à Brest, devant les universitaires, un haut responsable européen.

 

L’UE a toutefois, et c’est une bonne nouvelle, démontré qu’elle pouvait mettre en œuvre des forces militaires cohérentes et sur la durée. C’est actuellement le cas avec l’opération Atalante de lutte contre la piraterie, qui mobilise depuis bientôt quatre ans d’importants moyens aéronavals dans le golfe d’Aden et l’océan Indien. Contribuant significativement à la protection du trafic maritime et donc des approvisionnements européens, l’action de cette force, qui travaille en coopération avec d’autres moyens internationaux (OTAN, Russie, Japon, Chine…) présents sur zone pour les mêmes raisons, est un succès et a obtenu des résultats tangibles contre les pirates. Mais Atalante, si importante soit-elle, ne constitue finalement qu’une « action de l’état en mer » à l’échelle européenne. Pour les opérations militaires majeures, l’Europe de la Défense n’a pas encore fait la démonstration de ses possibilités, passant même à côté de la crise libyenne, un conflit se déroulant pourtant aux portes mêmes de l’Union. A défaut d’entente entre ses membres, l’UE a donc laissé la gestion de la crise à l’OTAN, qui a assuré le commandement d’une opération dont l’essentiel des moyens étaient européens, avec une prédominance de la France et de la Grande-Bretagne.

 

L’OTAN et l’Europe de la Défense complémentaires

 

Ceci dit, pour beaucoup, l’OTAN et l’Europe de la Défense ne sont en fait pas concurrents mais parfaitement complémentaires. L’Alliance dispose notamment de structures de commandement dimensionnées pour les engagements majeurs et beaucoup estiment qu’il serait stupide de ne pas s’en servir. De même, l’OTAN permet aussi de mutualiser des moyens, comme c’est le cas avec un consortium de 14 pays assurant l'affrètement d’avions de transport dans le cadre de la solution intérimaire pour le transport aérien stratégique (SALIS). Il ne tient ensuite qu’aux Européens de s’accorder pour mieux faire valoir leurs intérêts au sein de l’Alliance et, ainsi, jouir d’une position plus équilibrée par rapport aux Américains. Ceux-ci n’y sont d’ailleurs pas forcément hostiles puisque, s’ils aiment logiquement conserver un leadership et faire valoir leur industrie, les Américains considèrent également, aujourd’hui, que les Européens doivent pouvoir assurer leur propre sécurité. Il est donc aussi dans l’intérêt des Etats-Unis, au moment où ceux-ci se recentrent sur la zone Asie/Pacifique et qu’ils sont comme les autres confrontés aux difficultés budgétaires, que l’Europe de la Défense devienne une réalité.  

 

La nécessaire entente politique

 

Malgré les difficultés, l’Europe de la Défense devrait donc amplifier sa marche, un mouvement inéluctable qui passera d’abord par des programmes d’équipements communs, des regroupements industriels (par exemple le projet de rapprochement annoncé cette semaine par BAE Systems et EADS), des mutualisations de moyens puis des partages de capacités, d’abord non souveraines, puis de plus en plus critiques. A terme, c’est toujours la construction d’une armée européenne qui est en ligne de mire, mais cette perspective ne pourra voir le jour que si les conditions politiques sont réunies. Car l’armée est un outil souverain par excellence et certaines capacités ne peuvent dépendre que d’un seul et unique exécutif. L’intégration de l’ensemble des capacités européennes passerait donc obligatoirement par la constitution d’une Europe fédérale avec à sa tête un exécutif unique. Cette approche se heurte encore à de nombreuses difficultés et réticences, chaque pays ayant sa culture et ses intérêts propres. Il faudra donc encore du temps avant d’en arriver là, de convaincre les opinions publiques et d’apprendre à édifier une Europe politiquement unie. Si elle se produit, cette évolution ne se fera d’ailleurs probablement pas à 27, mais d’abord au sein d’un noyau restreint d’Etats dont les visions, les intérêts  et les structures sont les plus proches. Pour l’heure, il s’agit encore de fiction, mais l’idée fait son chemin, renforcée par les déséquilibres géostratégiques et les coups de boutoir budgétaires liés à la crise. Et même si beaucoup d’Européens restent logiquement attachés à l’indépendance de leurs pays, ils sont de plus en plus nombreux à prendre conscience que, sans un nécessaire rapprochement, l’Europe sera condamnée au déclassement sur la scène internationale, avec toutes les conséquences politiques, économiques et sociales que cela suppose.

 

Car le monde n’attend pas après les dissensions et questionnements de l’UE pour muter et même, éventuellement, profiter de la naïveté européenne, bercée par un faux sentiment de sécurité lié à 70 ans de paix sur son territoire, par une croyance erronée en l’autosuffisance économique et le mirage historique des années de grandeur où les grands pays européens dominaient le monde. La réalité est bien différente et les pays émergeants poursuivent leur montée en puissance, qui se caractérise notamment par le développement des outils militaires. C’est le cas  de la Chine, du Brésil et de l’Inde, mais on constate aussi la volonté russe d’investir massivement dans le renouvellement de ses moyens militaires. Ces dernières années, on a constaté le renforcement de l’Asie du sud-est comme nouveau point de gravité de la géostratégie mondiale. Alors que la Corée du nord demeure très surveillée, les tensions se sont amplifiées entre la Chine et ses voisins, avec en toile de fond, la plupart du temps, des revendications territoriales sur des espaces maritimes.

 

La mer, enjeu majeur du XXIème siècle

 

Les Universités d’été de la Défense ont, d’ailleurs, très largement mis l’accent sur les enjeux maritimes, ce qui constitue une nouveauté en France. La communauté de défense et une part croissante des parlementaires semblent, enfin, prendre conscience de l’importance et des opportunités que représente la mer. Il s’agit, en premier lieu, d’assurer la protection des flux maritimes, vitaux pour le commerce international (90% des échanges passent par la mer) dont font par exemple partie, en dehors des biens de consommation, les approvisionnements en hydrocarbures, gaz et matières premières. Or, ces flux sont soumis à de nombreuses menaces, à commencer par celles pesant sur la liberté de navigation dans les passages stratégiques. Ainsi, un simple minage du détroit d’Ormuz, qui relie le golfe Persique à l’océan Indien, suffirait à couper la principale station service mondiale, déstabilisant du même coup toute l’économie. Dans cette perspective, la « diplomatie navale », s’appuyant sur la capacité de déploiement et de frappe d’une flotte, est souvent un outil crucial pour dissuader de potentielles actions touchant le commerce maritime. Il faut, aussi, compter avec le développement du terrorisme et de la piraterie, qui mobilisent de très nombreux moyens en océan Indien, au nord duquel transitent justement les navires marchands ravitaillant l’Europe et acheminant ses exportations en Asie. Les marines doivent également lutter contre le narcotrafic, dont les acteurs utilisent abondamment la mer pour alimenter le « marché » européen via la Méditerranée, l’Atlantique et les Antilles. Les flottes sont, par ailleurs, en première ligne devant la pression migratoire, qui ne cesse de s’accentuer entre le sud et le nord, sans compter les nombreuses missions de service public et d’action de l’Etat en mer qui leur sont dévolues. Sauvetage de personnes, assistance aux navires en difficulté, lutte contre la pollution, police des pêches… Tout cela représente, en France, environ un tiers de l’activité de la Marine nationale.

 

Ces missions, bien que cruciales, ne sont toutefois pas nouvelles, même si certaines ont une importance croissante, qui évolue au rythme des menaces inhérentes. Ainsi, avec le développement considérable et en augmentation constante des richesses transitant au large des côtes, la piraterie sera sans doute une problématique récurrente dans les prochaines années, non seulement au large de la Somalie, mais également en Afrique, en Amérique latine et en Asie.

 

Un potentiel de richesse considérable

 

 Ce qui est en revanche plus nouveau, c’est l’apparition, aux yeux de tous, du gigantesque potentiel économique que recèlent les mers et océans. D’abord, les énergies liées à la mer, qu’il s’agisse d’éoliennes offshores, d’hydroliennes, d’énergie houlomotrice, d’énergie thermique des mers et même, comme le propose par exemple DCNS, de centrales nucléaires immergées. Ce secteur, en plein développement, donne progressivement naissance à de nouvelles filières industrielles, pourvoyeuses de technologies et d’emplois. Le tout en répondant à la nécessité environnementale de diversifier le bouquet énergétique avec, notamment, des énergies renouvelables.

 

Et puis, il y a surtout les incalculables richesses que les fonds marins abritent en termes de produits énergétiques et de minerais. L’évolution de la technologie autorisera l’exploitation de gisements sous-marins toujours plus profonds, qu’il  s’agisse de réserves pétrolières, gazières ou minières, sans oublier le problème crucial des ressources halieutiques. Cela, au moment même où les ressources se raréfient à terre. L’enjeu est donc stratégique et il faudra protéger ces richesses, qui font l’objet de convoitises. Ainsi, quelques 77 pays, dont la France (notamment sur le plateau de Kerguelen, dans l’océan Austral), réclament aux Nations Unies une extension de leurs Zones Economiques Exclusives. Espace historique de liberté, la mer fait l’objet d’une territorialisation sans précédent et la course aux richesses marines provoquera inévitablement des conflits. Déjà, en Asie, les revendications sur la souveraineté d’îles et des ZEE afférentes sont une source croissante de disputes et d’incidents entre la Chine, le Japon et le Vietnam. Et cela ne fait que commencer, en Asie comme ailleurs dans le monde… 

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 12:00

Mindef

 

14/09/2012 Mer et Marine

 

Le discours a marqué les esprits, et c’était sans doute voulu. Lundi soir, à Brest, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a souligné avec force l’importance des enjeux maritimes à l’occasion des Universités d’été de la Défense. « Le XXIème siècle sera celui de la maritimité au niveau mondial. La mer est une source de richesses, celles liées au commerce international et aux ressources marines. Il nous faut donc protéger cet espace et assurer la liberté des mers pour être au rendez-vous du XXIème siècle », a déclaré le ministre, selon lequel le « 6ème continent », comme on l’appelle, « se porte bien et se portera de mieux en mieux ». Alors que la crise plombe l’économie, que le chômage augmente et que l’industrie cherche de nouveaux débouchés, Jean-Yves Le Drian a rappelé qu’il faisait partie de ceux qui estiment, études et chiffres à l’appui, que la mer est porteuse d’avenir et source de nombreuses richesses pétrolières, gazières, minérales et halieutiques. Et la France, avec sa zone économique exclusive de 11 millions de km², soit le second espace maritime mondial, ainsi que ses industries spécialisées, dispose d’atouts considérables dans ces domaines. Et, comme les autres pays du monde (90% du commerce international passe par la mer), elle demeure totalement dépendante de la libre circulation des flux maritimes, qu’il faut protéger contre des menaces de plus en plus nombreuses. Or, comme l’a rappelé Jean-Yves Le Drian, «  Pour assurer cette liberté en mer, il faut une présence forte contre le contre le crime organisé et les trafics, mais aussi assurer la protection des ressources, qu’elles soient halieutiques ou minérales. Car il va y avoir une compétition pour l’accès aux ressources (…) Il importe que nous ayons un outil de défense, notamment maritime, un outil de présence, de cohérence et de force ». Et le ministre d’annoncer les deux piliers de ce qu’il nomme « la stratégie maritime de défense » : « La mer, c’est un espace de manœuvre logistique à protéger et un espace stratégique à exploiter ».

 

« Sans enjeux maritimes, nous seront en dehors des grands enjeux »

 

Ce regain d’intérêt pour le milieu maritime et les richesses qu’il recèle est d’ailleurs palpable, depuis plusieurs années, dans de nombreuses régions du monde. Car la mer est économiquement le bras armé de la mondialisation, qui rend tous les pays dépendants du trafic maritime pour leur commerce et leurs approvisionnements, mais aussi militairement un espace idéal puisqu’il permet de projeter de forces partout dans le monde en profitant de la liberté des eaux internationales. Enfin, au moment où les ressources naturelles terrestres se raréfient, le potentiel de richesses encore inexploitées dans les territoires maritimes font l’objet de convoitises et provoque déjà des conflits territoriaux entre pays, par exemple en Asie. En juin dernier, lorsqu’il s’est rendu à Singapour dans le cadre du 11ème Dialogue de Shangri-La sur la sécurité dans la zone Asie-Pacifique (dont la France est un Etat riverain avec la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie), Jean-Yves Le Drian dit avoir été « frappé par l’essor du fait maritime ». Et le ministre d’en conclure que, « sans enjeux maritimes, désormais on est en dehors des grands enjeux » avant de citer Richelieu : « On ne peut sans puissance sur mer ni avoir la paix, ni gagner la guerre » et d’estimer que « c’est encore vrai aujourd’hui ».

 

Une prise de position en plein travaux sur le Livre Blanc

 

Très appuyé, ce discours du ministre de la Défense a, évidemment, très agréablement surpris les marins, parfaitement conscients de ces problématiques, qu’ils ne cessent depuis des années, comme tous les acteurs civils du secteur maritime, de vouloir faire comprendre à des décideurs politiques qui, jusqu’ici, étaient ignorants de ces réalités. Avec le nouveau gouvernement, la donne a changé. Avec les Bretons Jean-Yves Le Drian comme ministre de la Défense et Patricia Adam, désormais présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, ces enjeux sont parfaitement connus et seront mieux pris en compte par le nouveau Livre Blanc de la Défense, comme ces deux élus le demandent avec insistance depuis longtemps. Et on rappellera que même le président de la République, lors de ses déplacements sur le littoral, s’est montré très intéressé par la chose maritime et le potentiel de richesses lié aux activités marines. Evidemment, même si le discours de Jean-Yves Le Drian a suscité sur les visages des généraux de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air présents dans la salle quelques crispations, la Marine nationale ne va pas, d’un coup, se retrouver avec 5 porte-avions, 60 frégates et 25 sous-marins. Fins connaisseurs de la chose militaire dans son ensemble, Jean-Yves Le Drian et Patricia Adam sont bien conscients de la nécessité de conserver des forces aériennes et terrestres puissantes et modernes. Mais il est vrai que, compte tenu des difficultés budgétaires du moment, en cas d’arbitrages, les moyens de la marine ne seront peut-être pas aussi systématiquement sacrifiés qu’auparavant. Néanmoins, seules les conclusions du Livre Blanc et la future loi de programmation militaire qui en découlera le diront.

 

Le Cluster Maritime appelle à faire « un choix clair »

 

Au sein des acteurs du monde maritime, le discours de Jean-Yves Le Drian n’est, en tous cas, pas passé inaperçu. Alors que Patrick Boissier, président de DCNS, martèle que les sommes consenties dans l’équipement des forces « ne sont pas des dépenses mais des investissements rentables pour l’avenir », Francis Vallat, président du Cluster Maritime Français, salue l’analyse du ministre : « La mer sera bien la priorité de ce siècle. Nous sommes bien placés pour le savoir puisque notre secteur est au cœur du commerce international, dans un environnement extrêmement concurrentiel, avec des flux énormes et qui continueront de croître de manière exponentielle sur la mer. Or, ces flux passent partout dans le monde, près des côtes, ce qui fera de la piraterie un problème probablement endémique du XXIème siècle. Il y aura donc une nécessité de plus en plus grande de protéger les routes maritimes, avec des navires militaires simples mais nombreux. Mais cela n’empêche qu’il faudra aussi conserver des bâtiments plus sophistiqués - même si ce n’est pas de notre compétence de dire lesquels - pour les conflits de haute intensité car il serait hélas bien naïf de croire que le XXI° siècle sera le premier de l’histoire moderne sans guerre ou crise majeures, ou qu’il n’y aura plus de combats en mer pour la maîtrise des échanges maritimes, ou dont les océans ne seront pas eux-mêmes les enjeux. Ca n’est d’ailleurs sûrement pas un hasard si partout  on voit l’émergence de nouvelles puissances navales, comme la Chine, le Brésil et l’Inde. Alors que l’Europe baisse la garde, les Etats-Unis font tout ce qu’ils peuvent pour augmenter les capacités opérationnelle de l’US Navy, tandis que la Russie s’engage dans un énorme programme naval pour la décennie  ».

 

Alors que des choix devront  évidemment être faits en raison du manque de moyens financiers, le CMF appelle donc l’Etat, compte tenu des enjeux stratégiques à la fois majeurs et incontournables liés à la mer, à ne pas sabrer les moyens maritimes, et même plutôt à les renforcer. « Comme la France n’a plus assez d’argent, il faut faire des choix clairs, fixer un cap, sinon tout le monde sera mécontent et aura raison de l’être. Il nous faut une vision, un choix politique pour l’avenir, et à nos yeux c’est vrai que ce choix doit être d’abord maritime. Nous le disons en toute honnêteté et parce nos métiers et notre expérience à l’international nous donnent une légitimité pour faire partager notre analyse et nous imposent le devoir de participer à la définition des enjeux. La vérité, c’est bien la maritimisation du monde et si c’était un autre secteur, nous n’aurions aucun mal à le dire. Pour nous, le choix de la mer est une évidence, parce que c’est une décision nécessaire et que, quelque douloureux que ce soit,  cela va dans le sens de l’histoire et des intérêts stratégiques et économiques du pays ».

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 11:25

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15/09/2012 Sources : 11e BP

 

La 45eédition de l'exercice Colibri, opération aéroporté international organisée par la 11eBP s’est déroulée du 7 septembre au 14 septembre derniers à Pau.

 

Cet exercice a pour objectif de développer l'interopérabilité des unités parachutistes françaises et étrangères, notamment allemandes, dans le cadre d'une opération visant à appuyer un gouvernement en sortie de crise, et à restaurer la paix.

 

 Pas moins de 1 300 hommes, parachutistes, aviateurs, ont été mobilisés. Leur mission, prendre de force une plate-forme aéroportuaire, de manière à permettre l’évacuation d’éventuels ressortissants.

 

 Un emploi du temps à la hauteur de l’enjeu :

 

    opération aéroportée à partir d’avions français et allemands,

    prise d’assaut et sécurisation d’aérodromes,

    raid blindé,

    contrôle de zone…

 

des opérations menées en terrain libre, au milieu de la population.

 

Récemment équipé du système FELIN, le 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine (8eRPIMa) a testé, pour la première fois, l’utilisation du nouveau parachute EPC (ensemble de parachutage du combattant).

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 07:00

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14 septembre 2012 par Emmanuel Jarry – USINE NOUVELLE Avec Reuters

 

La politique intérieure du Chef de l'Etat pourrait être mise en cause par le projet de fusion entre EADS et BAE Systems. François Hollande joue la carte de la prudence.

 

Le projet de rapprochement entre EADS et BAE Systems, qui pose clairement la question de l'implication future de l'Etat français, risque aussi de créer des problèmes de politique intérieure au président François Hollande.

 

Le chef de l'Etat a diverses raisons d'observer une prudente discrétion, ne serait-ce que pour ne pas prendre le risque de faire capoter ce qui pourrait aboutir à la formation du numéro un de l'aéronautique mondiale.

 

L'extrême sensibilité de la classe politique française aux questions de souveraineté économique en est de toute évidence une, alors qu'il a déjà fort à faire pour éviter que sa majorité s'écharpe sur la ratification du pacte budgétaire européen.

 

"Si à l'occasion de la création de cette holding EADS-BAE se posait la question du retrait de l'Etat d'EADS, alors il y aurait un affrontement au sein du PS, c'est clair", a dit à Reuters l'ancien ministre socialiste de la Défense Paul Quilès.

 

Pour ce proche de l'aile gauche du PS, il est difficile d'imaginer que l'Etat français sorte d'EADS "pour faire plaisir à BAE" - "Si jamais c'était le cas, ce serait une erreur."

 

Le sénateur socialiste et vice-président de la commission de la défense du Sénat Daniel Reiner juge a contrario que maintenir une présence de l'Etat au capital et au conseil d'administration de la future entité n'est pas nécessaire.

 

"L'expérience prouve que si on veut pouvoir exporter à des prix raisonnables, il faut avoir des formes agiles et souples", dit-il. "On ne peut plus avoir les arsenaux du siècle dernier."

 

Un débat entre "anciens", partisans de l'intervention publique, et "modernes", à la fibre plus libérale, traverse aussi le gouvernement, à en croire une source proche du dossier.

 

Il est probable qu'une éviction de l'Etat susciterait également une levée de boucliers à droite, comme en convient le sénateur UMP Jacques Gautier, vice-président de la commission des affaires étrangères et de la défense au Sénat.

 

UNE GOUVERNANCE BOULEVERSÉE

 

"Je pense que certains de nos amis très nationalistes vont camper sur la souveraineté française", a-t-il dit à Reuters.

 

Or il ne fait guère de doute qu'un rapprochement entre le constructeur aéronautique européen et le groupe britannique se soldera par un bouleversement de la gouvernance du premier, ne serait-ce que parce que la part de l'Etat français dans EADS devrait mécaniquement tomber de 15% à environ 9%.

 

Selon le Financial Times, qui cite des sources proches du groupe britannique, BAE a mis en garde EADS contre toute ingérence politique dans la future entité si elle voit le jour et menacé de se retirer des discussions dans le cas contraire.

 

Pour BAE, la fusion éventuelle doit créer "un groupe commercial, avec un conseil d'administration équilibré et libre de toute influence politique", précise le Financial Times.

 

Ce que l'on confirme en France de source industrielle :

 

"Le pacte d'actionnaire (d'EADS) sera caduc", explique-t-on. "Il faudra régler le cas des Etats français et allemands, c'est la plus grosse question. Il faut définir les pouvoirs de l'Etat français. Les droits qu'il a avec les Allemands ce serait fini."

 

Tout en admettant la nécessité de constituer des champions européens compétitifs, toute une frange de la classe politique française ne verrait pas sans douleur se tourner cette page de l'histoire industrielle française et européenne.

 

"S'il n'y avait pas eu à l'origine du côté français une forte implication de l'Etat, on n'aurait peut-être pas d'avions européens aujourd'hui", souligne le député PS Pierre-Alain Muet, qui fut un conseiller du Premier ministre Lionel Jospin à la fin des années 1990 lors de la constitution d'EADS. "Donc il y a une histoire à laquelle nous sommes attachés."

 

Pour Paul Quilès, les temps ont changé depuis qu'il proposait à la fin des années 1990, quand il présidait la commission de la défense de l'Assemblée nationale, une fusion comme celle qui se négocie.

 

QUE FAIRE DE DASSAULT ?

 

L'opération proposée aujourd'hui, dit-il, risque d'être un "marché de dupes" s'il s'agit de permettre à BAE d'accéder aux marchés civils où EADS est fort, en échange d'un accès d'EADS au marché militaire américain.

 

"Compte tenu des règles draconiennes des Américains (...) ça ne sera pas possible", estime-t-il. "Il ne faudrait pas que ce projet, qui avait il y a 15 ans une vraie logique européenne, se traduise par des conséquences qui ne soient pas très bonnes pour l'Europe par rapport aux marchés américains."

 

Et de souhaiter plus de transparence sur les objectifs poursuivis par l'opération en discussion.

 

Si Jacques Gautier se montre plus enthousiaste, il pointe le risque que cette opération se fasse au détriment du "tandem national" Dassault Aviation - Thalès, ce qui ne manquerait pas de susciter des remous politiques en France.

 

"Ça pose un problème au gouvernement qui va devoir faire un choix", souligne-t-il. "Il me semble que si on devait avancer vers cette fusion, cela obligera et Safran et Thalès et certainement Dassault à réfléchir à certains rapprochements."

 

"Dassault a joué la carte du nationalisme. C'est fini", renchérit-on de source industrielle française.

 

Un avis partagé par Daniel Reiner, pour qui il ne sera possible de sortir du dilemme qu'en élargissant l'opération à Thalès et Dassault, voire à l'italien Finmeccanica.

 

"Ça éviterait les luttes fratricides et les querelles sur les marchés à l'exportation", souligne le sénateur socialiste.

 

A gauche comme à droite, les responsables politiques demandent en tout état de cause des garanties, notamment quant au contrôle du volet stratégique des activités des filiales d'EADS, comme les missiles nucléaires, et aux conséquences pour l'emploi d'une éventuelle fusion avec BAE.

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 20:39

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/repertoire-images/opex_missint/afghanistan/general-clement-bollee-en-afghanistan-2/350317-1-fre-FR/general-clement-bollee-en-afghanistan-2.jpg

photo Ministère de la Défense

 

14/09/2012 Propos recueillis par Olivier Berger - La Voix Du Nord

 

DéFENSE | Le général Clément-Bollée est le nouveau commandant de la force terrestre, basée à Lille au quartier Kléber (740 personnes) et chargée de préparer les soldats à partir en opérations. Un poste clé qui permet à l’ancien légionnaire d’avoir un oeil aiguisé sur le retrait d’Afghanistan, la baisse des effectifs et le futur de la Défense...

 

– Comment le CFT s’est-il adapté à l’accélération du retrait des forces françaises en Afghanistan­ ?

 

« ­Il y a un an, il fallait être en Kapisa, en Surobi, agir et combattre aux côtés des Afghans. Aujourd’hui, nous ne sommes plus en Surobi, nous sommes en train de quitter la Kapisa, en appui de la brigade afghane qui a pris totalement le combat à son compte. Je lisais un rapport où l’armée afghane a mené une opération de A à Z. Et puis, selon les engagements du président de la République, nous devons nous désengager. Dans une boucle de réaction très courte, la préparation et nos besoins ont complètement changé. Le bataillon de logistique devient la force essentielle. Il s’agit de le faire en bon ordre, tout en ayant l’impérieux devoir de garantir la sécurité de cette affaire. Nous aurons 1 400 hommes au 1er janvier 2013 et l’effort logistique sera terminé à l’été 2013. ­»

 

– Quitter un pays semble constituer un mission complexe...

 

«­ C’est une affaire difficile et délicate. Je vous donne un exemple avec le désengagement d’un VAB (véhicule de l’avant blindé) de Tagab. Il faut organiser un convoi sécurisé jusqu’à Kaboul et c’est une manoeuvre en tant que telle. On le place ensuite dans une zone de stockage à l’aéroport et selon les vecteurs aériens, il faut assurer le flux du matériel. La manœuvre logistique est d’une complexité phénoménale, d’où la nécessité de travailler l’anticipation. C’est le résultat de la préparation réalisée en amont à Mourmelon et organisée par le CFT.­ »

 

– Après l’Afghanistan, quel est l’avenir de votre commandement ­?

 

« ­Il faut transformer l’essai afghan. Ce théâtre a tiré vers le haut l’armée de Terre, vers des standards inégalés. Nous allons tirer les plus-values pour travailler sur ce que sera la guerre de demain. Elle sera fatalement littoral et urbaine, passer de la mer à la terre et dans les villes. ­»

 

– À part s’il faut intervenir au Niger ou au Mali...

 

«­Je lis les déclaration de nos responsables. Notre souci serait probablement de fournir des capacités pour la formation d’armées africaines, les unités de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) avant leur intervention ou l’armée malienne... ­»

 

– Comment jugez-vous la baisse des effectifs des armées­ ?

 

«­ Nous atteignons un seuil. Pour la première fois de l’histoire, nous sommes moins de 100 000 dans l’armée de Terre. Nous sommes conscients des réalités économiques et il est légitime que nous participions à l’effort national. Mais attention au seuil qui est peut-être un étiage. A Falloujah (Irak, 2004), 45 000 marines américains sont intervenus pour une ville de 300 000 habitants. Vous multipliez par deux et vous avez le format de l’armée française. Après Fukushima, l’armée de Terre japonaise a déployé ses 100 000 hommes comme nous le ferions en cas de catastrophe sur notre sol. Alors, je dis "attention à ce qu’on fait". ­»

 

– Alertez-vous les hommes politiques de cet étiage­ ?

 

«­ J’ai été entendu par la commission du Sénat ­; je vais présenter nos capacités à Patricia Adam (présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale). L’armée de Terre est un couteau suisse mais certaines fonctions sont au niveau minimum comme le NBC (nucléaire, biologique, chimique) où nous n’avons qu’un régiment. On reste sur la cohérence ou on se tourne vers des abandons capacitaires. Tout dépend de l’ambition nationale. ­»

 

– Le budget du CFT est-il menacé ­?

 

« ­Il est sanctuarisé pour 2012 à 120 M€. À ce prix, j’entraîne pour un an 88 000 hommes et femmes des forces terrestres. L’armée de Terre représente 44 % des effectifs de la Défense et 29 % de la masse salariale. Alors quand on nous accuse d’être des gros consommateurs un peu irresponsables, je trouve ça un peu fort de café. Nous avons le souci de l’optimisation et de la rationalisation des coûts. ­»

 

– On évoque aussi des mutualisations avec des armées étrangères...

 

«­ Plus que la mutualisation par abandons, nous préférons le partage capacitaire. Ce sera une des clés. Si on a besoin d’évacuer des ressortissants de Monrovia ou Abidjan et que ce sont les Anglais qui aient gardé les parachutistes, ça peut être un problème. L’Allemagne entre dans le programme du LRU (lance-roquettes unitaire). Nous avons décidé de partager l’école de formation voire un centre de simulation comme pour les hélicoptères. Notre école de parachutistes à Pau pourrait faire de même. Nous partageons le drone «­ watchkeeper ­» avec les Anglais. Faut-il deux régiments ou un binational ­? Ça peut être une approche pour le futur.­ »

 

– Qu’attendez-vous du nouveau livre blanc de la Défense et de la Sécurité ­?

 

« ­Un rapport du Sénat juge notre périmètre «­ tout juste insuffisant ­», la formule est intéressante. Nous avons un format qui répond aux engagements mais avec des endroits à la limite du hors-jeu (vivement l’hélicoptère NH90, nos Pumas sont épuisés). Pour le livre blanc, dirigé par Jean-Marie Guéhénno, nous sommes assez sereins car il est mené par des gens responsables, conscients de la qualité de l’outil militaire français. Nous souhaitons que les choses soient arbitrés objectivement pour répondre à la question­: c’est quoi la France­ ? ­»

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