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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 07:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-septembre-2012/le-dhc6-twin-otter-provient-de-l-escadron-de-transport-outre-mer-etom-68-guyane/1912104-1-fre-FR/le-dhc6-twin-otter-provient-de-l-escadron-de-transport-outre-mer-etom-68-guyane.jpg

 

03/09/2012 Armée de l'air

 

À la suite de la décision d’affecter deux DHC6 à l’escadron de transport (ET) 3/61 «Poitou» de la base aérienne (BA) 123 d’Orléans, l’ET 3/61 a réalisé, du 21 au 30 juillet 2012, le convoyage d’un DHC-6 Twin-Otter de l’escadron de transport outre-mer (ETOM) 68 «Guyane» stationné à Cayenne.

 

Le 13 juillet, l’équipage du Twin-Otter, constitué de deux pilotes, un navigateur et deux mécaniciens débute un périple digne des pionniers de l’aéropostale pour rallier Orléans (l’autonomie de l’aéronef imposant une route par l’Atlantique Nord). Après avoir réalisé une première partie en solitaire depuis le continent sud américain, survolant les Caraïbes, la côte Est américaine et le Canada, l’équipage est rejoint à Québec, le 21 juillet 2012, par un Transall C 160 du «Poitou».

 

Le Transall a pour mission d’assurer au-dessus de l’Atlantique Nord le largage de matériel de survie maritime et terrestre ou d’assister le DHC6 en cas d’accident dans ces eaux glacées ou ces régions inhospitalières. Dès lors, le C 160 accompagne son «petit frère» du Poitou, à travers le grand nord canadien via la fameuse escale de Kuujjuak, le Groenland, l’Islande, les Îles Féroé et la Grande Bretagne pour enfin rejoindre la France, le 30 juillet 2012. À son arrivée sur la BA 123, le DHC6 reçoit l’accueil de ses nouveaux compagnons d’armes de l’unité. Encadré par un C 160 et un C 130, il arrive sain et sauf dans son nouveau foyer : l’ET 3/61 «Poitou».

 

Les deux DHC6, leurs équipages et leurs mécaniciens formeront  la troisième escadrille de l’unité qui reprendra les traditions de la F121. Les escadrilles F118, F119 et F121, formant le groupe de bombardement n°7 de la Première Guerre mondiale et le groupe de bombardement I/19 de la Seconde Guerre, seront ainsi de nouveau rassemblées au sein de l’ET 3/61 "Poitou".

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 07:45

A400M photo Airbus Military

 

sept 3, 2012 Damien Kerlouet (BRUXELLES2)

 

L’aviateur européen Airbus Military (groupe EADS) a annoncé de nouveaux légers retards dans la livraison de son nouvel avion de transport militaire A400M. Airbus a en effet été contraint d’effectuer des modifications sur son moteur TP400-D6 (fabriqué par Europrop International) au niveau de l’opercule du moteur. Il prend bien soin préciser cependant que « les investigations d’Europrop International ont démontré que la défaillance en question n’impacte en rien les capacités du moteur.» L’’avion n’a pour l’instant effectué que 160 heures de vol sur les 300 heures obligatoires afin d’obtenir la certification et les délais nécessaires pour changer l’opercule vont ainsi naturellement reporter l’obtention de l’attestation de bon fonctionnement et de fiabilité. Planifié initialement pour le début de l’année, le premier appareil sera livré à l’armée de l’air française au deuxième trimestre 2013. Airbus Military assure que le reste des appareils prévus pour 2013 seront, quant à eux, livrés en temps et en heure (le MSN8 et MSN10 pour l’armée française ainsi que le MSN9 pour l’armée Turque).

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 16:15

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/images-articles/canon-nexter/1911913-1-fre-FR/canon-nexter.jpg

 

Atelier tubes et liens de la canonnerie de NEXTER Systèmes à Bourges

Crédits : ADC G. Gesquière/SIRPA Terre

 

03/09/2012 LTN Eloïse Rossi/TIM Armée de Terre

 

Au centre de la France, le site de Bourges berruyer accueille la dernière canonnerie française. Les ateliers du groupe Nexter sont spécialisés dans la production des systèmes d’armes de moyen et gros calibres équipant notamment le véhicule blindé de combat de l’infanterie (VBCI) le camion équipé d’un système d’artillerie (CAESAR) le char Leclerc ou le véhicule blindé hautement protégé (VBHP Aravis).

 

Le cœur de métier et le savoir-faire de la canonnerie sont issus d’une histoire de plus d’un siècle de fabrication d’armes. Ses ateliers fabriquent aujourd’hui tous les tubes des armes de calibre 20 à 155 mm qui équipent les domaines terrestres (VBCI, CAESAR, Aravis…), aéronautiques (canon du Rafale et THL 30 du Tigre…) et navals (affût FREMM…).

 

« Il faut une journée et demie pour assembler les 70 pièces du système d’armes du VBCI. C’est un puzzle en 3D. Nous en sortons près de huit par mois, après essai en gaine de tir sur le site de Bourges, pour les armes de moyen calibre. » explique Eric Petit, mécanicien, monteur et armurier. Les tirs d’essai des tubes de gros calibre sont ensuite réalisés sur les champs de tirs de la DGA à Bourges.

 

Depuis 1860, le site de Bourges produit des armes de différents calibres. Ce savoir-faire reconnu s’est adapté, au fil du temps, à l’évolution des armées et de leurs besoins. L’achat de moyens d’usinage de dernière génération et la rénovation de machines contribuent au maintien des compétences techniques du groupe Nexter.

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 12:49

Europe Flag

 

sept 3, 2012 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

La « fin de la première séquence européenne, le début de la seconde », c’est ainsi que dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense français, on qualifie cette visite aujourd’hui (3 septembre) à Bruxelles. Assurément, il n’y a pas eu, depuis bien longtemps, de programme aussi chargé à Bruxelles pour un ministre de la Défense. Pour entrer en matière, petit déjeuner avec Michel Barnier, le commissaire (français) au Marché intérieur, puis entretien avec Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen ; et tour des projets de l’agence européenne de Défense Claude-France Arnould. L’après-midi aura lieu des entretiens avec José-Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, Catherine Ashton, la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, et avec Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’OTAN, avant de finalement, diner avec le ministre belge de la Défense, pour un entretien bilatéral.

 

Une toile patiemment tissée autour d’un noyau dur

 

Têtu comme un Breton qu’il est (:-), Le Drian a une idée en tête, relancer l’Europe de la Défense, et pas à pas, entretien après entretien, il tisse sa toile, sans doute moins « effet d’annonce » que l’était la précédente équipe mais, peut-être, plus efficace. Il a ainsi rencontré déjà une demi-douzaine de ses homologues à commencer par ceux dont la France est proche — britannique — ; les Weimar Plus — allemand, polonais, italien, espagnol — et quelques pays volontaires — finlandais et chypriote (par téléphone). Un premier « noyau dur » en quelque sorte. Il a également reçu l’ensemble des ambassadeurs de France présents dans les pays de l’Union européenne — une « première » pour un ministre de la Défense, souligne-t-on à Paris — pour parler de relance de l’Europe de la défense.

 

Une chance pour l’Europe de la Défense

 

Pour le Ministre, il est temps d’agir et le moment est propice. Les Européens ont une « chance historique » aujourd’hui pour se réorganiser. Le rééquilibrage américain vers le Pacifique est aujourd’hui avéré et incontournable, « les Européens doivent donc passer du statut de « consommateur de sécurité » à celui de « producteur de sécurité » » explique-t-il. C’est la première année où les dépenses Asiatiques dépassent les dépenses européennes. La crise économique affecte aussi profondément les budgets ; si « les Européens n’agissent pas pour faire converger leurs intérêts capacitaires », ils n’auront pas d’autre choix que de les « perdre ». Il ne s’agit pas de faire un « nouveau traité à 27 » mais d’avoir des « capacités disponibles, plus fréquemment opérations extérieures ». Ce qui suppose « à la fois d’avoir un projet industriel et un projet politique ».

 

La France en partenaire incontournable

 

Dans l’échiquier européen, en matière de défense, seule la France a position de « rassembleur ». Un rôle auquel ne veut pas prétendre le Royaume-Uni, pour des raisons politiques, et ne peut pas prétendre l’Allemagne, pour des raisons à la fois historiques et philosophiques, et également budgétaires (NB : malgré une population et un PIB supérieur, ses dépenses restent plus faibles d’environ 10% par rapport à la France). L’accord de Lancaster House a laissé quelques partenaires habituels de la France (Allemagne, Italie, Espagne, Pologne…) un peu « amers » et « froissés » par cette relation, perçue comme quasi-exclusive, donc excluante d’autres partenariats. Et ceux-ci cherchent donc à bâtir d’autres relations (sans la France).

 

Dénouer l’imbroglio de Lancaster House

 

La donne est claire. D’un côté, la France s’est engagée dans un partenariat avec le Royaume-Uni, partenariat qui confine à « l’intimité militaire » comme l’explique un proche du Ministre. Il est vrai que les deux pays partagent une certaine proximité tant en termes de taille de l’armée que de relation avec le pouvoir et surtout de capacité d’engagement à l’extérieur. « C’est le pays avec lequel on est le plus proche, en opérations. C’est celui avec qui on parle le plus de la Syrie, du Sahel et du Nord Mali. Il est donc naturel également de parler capacités et renforcement industriel » poursuit notre interlocuteur. De l’autre côté, ce partenariat quasi-exclusif a « froissé », laissé de côté les autres partenaires européens, habituels de la France – Allemagne, Italie, Espagne – ou nouveaux – Pologne. Ce qui a fait quelques dégâts politiques qu’il importe de réparer. L’idée de pouvoir ouvrir l’accord de Lancaster House aux autres Européens – ou du moins certains chapitres – serait une solution. Mais elle suppose l’accord des Britanniques. Et, c’est là que l’imbroglio se corse. Ceux-ci ne veulent absolument pas entendre parler de coopération sous un chapeau européen et préfèrent le « bilatéral », pour des raisons à la fois politiques, économiques et historiques… La piste de solution est donc assez étroite et demande du doigté. Ainsi la volonté allemande de pouvoir participer au projet franco-britannique de drone n’a pas encore été acceptée mais pas refusée. « Les Britanniques n’ont pas dit non. Ils sont, assez, à l’écoute».

 

La question du QG européen toujours tangente

 

De même, les Britanniques ne veulent toujours pas entendre parler d’un QG européen permanent – un chiffon rouge – mais ils pourraient être sensibles au problème posé en opération. « Ouvrir et fermer à chaque fois un QG (comme c’est obligatoire aujourd’hui sans QG permanent, fait perdre du temps » précise-t-on du côté de Le Drian. « Et on ne capitalise pas les retours d’expériences, il faut donc trouver une forme de pérennité qui ne soit pas synonyme d’unicité du commandement des forces ». On est donc à la recherche, coté français, de solution « pragmatique » qui permette d’apporter une solution qui suscite l’accord des 27.

 

Lire aussi :

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 12:20

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-aout-2012/une-rampe-d-acces-a-ete-installee-pour-faciliter-l-installation-du-robot-dans-le-vehicule-nedex/1901269-1-fre-FR/une-rampe-d-acces-a-ete-installee-pour-faciliter-l-installation-du-robot-dans-le-vehicule-nedex.jpg 

 

Une rampe d'accès a été installée pour faciliter l'installation du robot dans le véhicule Nedex

 

23/08/2012 Sgt Jordan L'Hostis-le Hir - Armée de l'air

 

Le commandement du soutien des forces aériennes (CSFA) a relancé, en 2009, une demande d'aménagement de véhicules d'intervention Nedex (neutralisation enlèvement et destruction des engins explosifs) utilisés par les groupe régionaux d’intervention Nedex (GRIN). Le groupe des ateliers techniques (GAT 14.606) du détachement air 277 de Varennes sur Allier a déjà transformé trois véhicules sur les quatre commandés. Le dernier est prévu pour décembre 2012.

 

L’exécution de ce projet a d’abord consisté à établir un cahier des charges du client dans un souci permanent de satisfaire à ses attentes. «C’est sur fond de dialogue avec le GRIN qu’a débuté l’expertise, afin de répondre à leurs besoins spécifiques : l’intervention dans des zones à risques pour neutraliser, enlever et détruire des engins explosifs». Une maquette en bois a également été réalisée pour concrétiser les volumes et peaufiner  l’aménagement des véhicules Renault Master. Après une phase de mise en plan, plusieurs étapes de fabrication s’en sont suivies, associant divers corps de métiers : pose de câbles électriques, isolation thermique (bourrellerie), confection et assemblage d’un faux-plancher et de meubles (chaudronnerie et menuiserie) ; ces derniers, équipés de tiroirs et de rayonnages sur mesure sont conçus pour recevoir les matériels spécifiques des GRIN. Enfin, suit la dernière étape d’installation dans le camion avec la finalisation des interventions électriques. Les techniciens du GAT ont également équipé les véhicules Nedex d’un store qui abrite les équipes en opération et d’une rampe d’accès escamotable pour faire monter le robot de déminage. «Un réaménagement digne de la série NCIS», explique l’un des commandants du GRIN, pour faciliter les interventions sur les engins explosifs.

 

«Le GAT 14.606 a mené de bout en bout le projet dans le respect du cahier des charges du CSFA, de la conception à la réalisation», explique Monsieur Franck Lafleur, adjoint au commandement du GAT de Varennes-sur-Allier. L’objectif des techniciens est de réaliser un «travail sur-mesure», adapté aux missions du GRIN, en assurant la commodité des déplacements et des interventions.

 

Trois véhicules Renault Master sur la série des quatre commandés par le CSFA ont déjà été aménagés. Le premier, livré en août 2011, a servi à accomplir des missions de déminage à Djibouti. Le second et le troisième ont été réceptionnés par le GRIN dans le courant de l’année. Le dernier des quatre est attendu pour dans un peu moins de quatre mois.

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 11:35

EADS Cassidian logo

 

29 août 2012 Par Barbara Leblanc – USINE NOUVELLE

 

Le groupe a conclu ces accords avec  l’armée de l’Air et la Marine.

 

La filiale de défense d’EADS a reçu ce 29 août notification d'un contrat pour la mise à disposition et la maintenance des avions de formation des élèves officiers et des navigateurs officiers système d'armes sur la base de Salon de Provence (sud).

 

Le groupe pourra aussi sélectionner en vol des élèves pilotes de l’aéronautique navale sur la base bretonne de Lanvéoc-Poulmic.

 

Cet accord vient compléter celui conclu en janvier pour le soutien de la flotte de 41 avions Xingu. Cet appareil est un petit modèle bi-moteur conçu par le brésilien Embraer. L’ensemble de la flotte devrait assurer environ 11 000 heures de vol par an pendant 15 ans.

 

Un autre contrat a été conclu par le groupe Cassidian. Il s’agit cette fois d’un accord pour moderniser les outils pédagogiques de l'Ecole de l'Air et de l'Ecole navale pour la formation aéronautique des élèves officiers, élèves pilotes et élèves navigateurs officiers système d'armes.

 

Cassidian Aviation Training Services fournira une flotte de nouveaux avions parmi lesquels des SR20 et des SR22, avions à cinq places actuellement utilisés par ces deux écoles.

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 07:59

l-a400m-2

 

31/08/2012 Helen Chachaty

 

Airbus Military annonce ce vendredi 31 août que le premier avion de transport A400M destiné à l’armée de l’air sera livré au second trimestre 2013, au lieu du début d’année, comme annoncé précédemment. Ce retard est notamment dû aux problèmes liés au moteur rencontrés lors des tests réalisés avec l’exemplaire MSN6 il y a quelques mois. Ce même problème qui avait empêché l’A400M de voler lors du salon aéronautique de Farnborough en juillet.

 

L’enquête menée par le motoriste Europrop International a démontré que la défaillance technique n’impactait pas les capacités totales du moteur, un nouveau design étant actuellement en cours de validation.

 

En conséquence de quoi, la certification civile (prévue initialement pour le début du mois de septembre) et la certification militaires sont décalées et reportées au premier trimestre 2013. Ce qui reporte d’autant la livraison de MSN7 à l’armée de l’air, livraison qui devrait donc avoir lieu au second trimestre 2013.

 

Airbus Military annonce toutefois que le plan de livraisons ne devrait pas trop changer pour l’année 2013, malgré un léger changement pour le second exemplaire français (MSN8). MSN9, destiné à la Turquie et actuellement en phase d’assemblage final à Séville, et MSN10, le troisième exemplaire français, devraient tous deux être livrés avant la fin de l’année 2013. Les livraisons prévues pour 2014 et les années suivantes ne devraient pas être impactées par ce retard.

 

Actuellement, les trois premiers exemplaires de série se trouvent en phase d’assemblage final à Séville, dix autres exemplaires se trouvent à différents stades de production.

 

C’est un nouveau revers pour le programme A400M, qui ne cesse d’accumuler les retards, malgré les messages encourageants d’Airbus Military.

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 07:35

Marianne Mindef

 

02.09.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

http://www.universite-defense.org/sites/universite-defense.org/themes/ud2012/images/header-bg-fr.gif

 

Dans une semaine, nous serons à la veille du lancement des Universités de la défense qui se tiennent cette année à Brest. Mardi matin, le traditionnel petit déjeuner-débat portera sur « La Défense de l’Europe ». Un thème qui devrait plaire à Jean-Yves Le Drian dont la (critique) séquence "européenne" est loin d'être achevée.

 

Le débat du 11 septembre, sera animé par Jean-Paul Perruche, Président d’EuroDéfense.  Et il verra les interventions de Demetris Eliades, ministre de la Défense de Chypre (pays qui préside l'UE), de Sir Peter Ricketts, ambassadeur de Grande-Bretagne en France, de Bodgan Klich, vice-président de la commission parlementaire des Affaires étrangères et membre de la commission Défense de la Diète polonaise, ancien ministre de la Défense, de Detlef Selhausen, directeur national allemand de l’armement, et last but not least de la Française Claude-France Arnould, ministre plénipotentiaire, Directrice exécutive de l'Agence Européenne de Défense. Un choix finement opéré selon de pas si subtils facteurs politiques (et pas sexistes du tout, n'est-ce pas Monsieur le directeur opérationnel...) qui obligent à mettre en scène la présidence de l'UE et le trio anglo-polono-allemand que la France entend mettre dans son sillage pour doper l'Europe de la défense ou la défense de l'Europe (des mots que l'on met dans l'ordre que l'on veut mais qui gardent toujours, au final, des allures de serpent de mer lent à l'allumage).

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 07:24

drapeaux-de-l-otan-de-la-france-et-de-l-union-ue defense go

 

26/08/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Respectée pour ses compétences par ses alliés, l'armée française appartient encore au club restreint des puissances militaires autonomes. Mais elle est aujourd'hui face à un tournant pour maintenir ses ambitions opérationnelles pourtant déjà en mode de "juste suffisance". La très forte contrainte budgétaire et surtout la rédaction d'un nouveau Livre Blanc vont avoir certainement des conséquences sur ses moyens, et donc son fonctionnement. C'est ce qui ressort des auditions à l'Assemblée nationale des quatre grands patrons de l'armée française réalisées en juillet. Le premier des cinq états des lieux proposés par "latribune.fr" montre que les trois armées n'ont plus la capacité aujourd'hui de répondre à certains contrats opérationnels tels qu'ils ont été définis par le Livre blanc rédigé... en 2008.

 

Le constat est clinique et l’aveu du chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, terrible. "S’agissant du contrat de projection de 30.000 hommes (sur un an, ndlr), non, il n’est pas atteignable en l’état", affirme-t-il. Ce contrat avait été pourtant défini en 2008 dans le Livre blanc par l’ancien président de la République… Aujourd’hui, les trois armées ne sont plus capables de répondre à certains de ses contrats opérationnels, dont plusieurs de sécurité publique, en raison d’un manque d’effectifs, de moyens et de crédits. Et pourtant l’armée française a su répondre présente avec efficacité lors des opérations extérieures auxquelles elle a participé. Ainsi, en 2011, 13.500 soldats ont été envoyés en mission, dont sept majeures (Afghanistan, Libye, Côte d’Ivoire…), a rappelé l’amiral Guillaud.

 

C’est ce que pense également le chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Jean-Paul Paloméros, qui prendra ses nouvelles fonctions fin septembre au sein de l’OTAN en tant que commandant suprême allié de la Transformation (SACT) : "les contrats les plus exigeants sont hors de portée dans la durée" pour l’armée de l’air, précise-t-il au détour d’une réponse à un député. Pourquoi ? Parce que notamment "dans le domaine du ravitaillement en vol, les lacunes liées au report du programme MRTT et au vieillissement des 14 avions ravitailleurs C135 et KC135, qui ont une moyenne d’âge de 48 ans ne permettent pas de répondre à la dimension la plus exigeante du contrat opérationnel", confirme la Cour des comptes. Ce qui n’a pas empêché le succès des Rafale et Mirage 2000 lors de l’opération Harmattan en Libye. "L’âge des ravitailleurs en vol est une incontestable faiblesse alors même que ces appareils nous permettent, entre autres, de projeter nos forces à plusieurs milliers de kilomètres", rappelle le général Jean-Paul Paloméros.

 

"Nous ne pouvons réaliser toutes les missions"

 

Mais c’est surtout la marine et l’armée de terre, qui ont de réelles difficultés à réaliser certains contrats opérationnels. Là aussi, le constat est terrible. "La juste suffisance veut dire que nous ne pouvons pas réaliser toutes les missions du contrat opérationnel de la marine en même temps", avoue le chef d’état-major de la marine, l’amiral Bernard Rogel, pourtant à la tête de la dernière marine européenne à posséder toutes les capacités pour intervenir. Concrètement, la Royale lors de l’opération Harmattan, qui a mobilisé 27 bâtiments de combat déployés pendant six mois, a dû abandonner "provisoirement certaines missions, notamment contre les narcotrafic ou l’immigration illégale ou des missions de sûreté au profit de la FOST (Force océanique stratégique, ndlr)".

 

D’une manière générale, il confirme que "compte tenu des missions qui nous sont données, je considère aujourd’hui que le format de la marine est juste suffisant". A tel point qu’en 2010 et 2011, la marine n’a pu déployer le groupe aéronaval, c’est-à-dire un groupe aérien complet, les frégates d’escorte, les sous-marins d’attaque (SNA) et une capacité de réaction autonome pour engager les opérations d’évacuation de ressortissants tel que le prévoit le contrat opérationnel conventionnel défini par le livre blanc. "Les indicateurs de performance montrent qu’en 2010 et 2011 ces objectifs n’ont pu être atteints", affirme le chef d’état-major de la marine. Ces indicateurs "montrent qu’en 2010 et en 2011 le dimensionnement actuel de la flotte et les contraintes liées aux arrêts techniques des bâtiments, ne permettent pas à la marine de tenir en permanence cette posture pour des raisons qui vont au-delà de la présence d’un seul porte-avions dans la flotte", précise la Cour des comptes.

 

La souveraineté de la France contestée sur certains de ses îlots

 

Cette "juste suffisance" doit également aujourd’hui prendre en compte l’extension de la zone économique exclusive (ZEE) de la France, qui dispose déjà de la deuxième ZEE derrière les Etats-Unis avec 11.000.000 kilomètres carrés, pour accéder aux richesses du plateau continental. Comme c’est le cas en Guyane où la France pourrait devenir une nation pétrolière. La marine dispose à titre d’exemple d’un patrouilleur aux îles Kerguelen ainsi qu’un système satellitaire pour protéger la légine, un poisson cher et apprécié aux Etats-Unis et en Asie que l’on trouve uniquement autour des Terres australes. "Si nous ne surveillons pas notre ZEE et ne montrons pas notre pavillon, nous serons pillés", assure l’amiral Rogel.

 

Déjà, la France est confrontée à une contestation de sa souveraineté sur certains de ses îlots du bout du monde tel que l’île de Clipperton aux confins de l’océan Pacifique, située à 1.280 kilomètres d’Acapulco au Mexique, les îles Eparses dans l’océan Indien situées autour de Madagascar, ou, enfin, Matthew et Hunter, deux petites îles inhabitées du Sud Pacifique, à 300 km à l'est de la Nouvelle-Calédonie. Pour protéger cette très vaste ZEE, la France dispose en tout et pour tout… de six frégates de surveillance et de 20 patrouilleurs. "On est loin de couvrir en permanence toute la superficie de la ZEE", indique le chef d’état-major de la marine.

 

"La technocratie budgétaire" pointée du doigt

 

Le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Bertrand Ract Madoux, est lui aussi confronté à la juste suffisance, qui l’empêche de remplir tous ces contrats opérationnels. "Les contraintes budgétaires successives ont peu à peu rendu difficiles l’exécution et le soutien de certains de ces contrats opérationnels, notamment dans la durée ainsi que dans leur simultanéité", regrette-t-il. Et d’avertir, "certains domaines de spécialités sont aujourd’hui à un niveau plancher et ne pourront supporter de nouvelles réductions, sauf à imposer d’abandonner lesdites spécialités. Cela aurait pour conséquence de fragiliser la cohérence de l’ensemble des forces terrestres et d’hypothéquer leur efficacité et leurs capacités d’action". Ainsi, l’armée de terre ne dispose plus que d’un unique régiment dans de nombreuses spécialités : drones, lance-roquettes unitaire, artillerie sol-air, franchissement, armes NBC (nucléaires, bactériologiques et chimiques)… "Les difficultés de l’arme de terre, ndlr) rencontrées pour honorer totalement le contrat maximal sont liées au soutien dans le domaine des pièces détachées et des munitions. Elles pourraient fragiliser la capacité à tenir l’engagement dans la durée, en particulier si le renouvellement de plusieurs parcs anciens était à nouveau repoussé", explique la Cour des comptes.

 

C’est dans ce contexte difficile que l’armée de terre a franchi "à la baisse, cette année, le seuil symbolique des 100.000 militaires et 10.000 civils", regrette le général Ract Madoux. "Est-il raisonnable d’avoir une armée de terre en dessous de 100.000 hommes, c’est-à-dire au plus bas de son histoire dans un pays qui n’a jamais été aussi peuplé ?", s’interroge-t-il. Et de pointer du doigt "la technocratie budgétaire" : "Nous ne souhaiterions pas en effet que la technocratie budgétaire nous fasse collectivement passer dans un cadre toujours plus petits au détriment de la cohérence et au mépris d’une analyse objective des dangers de ce monde". Car, estime-t-il, "lorsqu’on réduit des enveloppes déjà insuffisantes, les difficultés sont inévitables".

 

Une puissance militaire autonome

 

Le chef d’état-major des armées, l’amiral Guillaud, donne quelques chiffres qui éclairent les données du débat. La Force océanique stratégique est mise en œuvre par 3.200 marins, soit l’effectif équivalent à celui des agents municipaux d’une ville comme Montpellier. L’effectif de l’armée de terre est équivalent à celui de la RATP et le groupe PSA pèse en effectifs deux fois plus que l’armée de terre. D’où sa conclusion, "notre outil de défense offre jusqu’à présent un rapport qualité-prix exceptionnel". Et de rappeler que la France appartient "au club très restreint des puissances militaires autonomes". Jusqu'à quand ?

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 07:15

Mindef

 

01-09-2012 Nouvel Observateur

 

Les chefs d'état-major des armées mettent en garde contre de nouvelles coupes budgétaires et réductions des moyens de la défense qui compromettraient à terme la capacité des armées à remplir leurs missions.

 

Des militaires très sollicités ces dernières années, en Afghanistan ou en Libye, dont le moral est, selon eux, "au seuil d'alerte".

 

Auditionnés durant l'été par la Commission de la défense de l'Assemblée nationale, à la veille des discussions sur le nouveau Livre blanc, les premiers militaires de France ont exprimé leur satisfaction d'avoir conduit depuis 2008 la rationalisation de la défense sans entamer l'efficacité des forces.

 

Mais ils ont aussi souligné la fragilité d'un dispositif soumis à de lourdes réductions d'effectifs et de moyens. Des coupes drastiques - 54.000 postes supprimés entre 2009 et 2015 -, qui pèsent sur le moral des militaires.

 

"La France dispose d'une belle armée, dont les succès sont reconnus sur la scène internationale. Mais cet outil présente des fragilités qui, dans le contexte économique et financier que nous connaissons, pourraient sous peu affecter sa cohérence", a prévenu l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées (CEMA), entendu mi-juillet par les députés, selon le compte-rendu d'audition.

 

Evoquant la "sous-estimation" dans le cadre de la réforme engagée en 2008 des moyens nécessaires notamment à la maintenance des matériels, l'amiral Guillaud estime qu'au final, "en termes de capacités, la traduction intégrale de l'ambition politique" fixée aux armées "n'est plus tenable".

 

Le CEMA s'inquiète en particulier de capacités "notoirement insuffisantes", en terme d'avions ravitailleurs, de drones, et du niveau des stocks de munitions.

 

Il attend "un cap clair" du nouveau Livre blanc, préalable à l'élaboration de la Loi de programmation militaire (2014-2019), mais prévient que "toute diminution du budget se traduira mécaniquement par un abandon de capacité".

 

Pour l'amiral Guillaud, "le moral des armées est aujourd'hui au seuil d'alerte" et ni les résultats opérationnels ni "la qualité des relations humaines" dans les armées "ne parviennent plus à masquer les inquiétudes pour l'avenir".

 

Le chef d'état-major de la marine, l'amiral Bernard Rogel, entendu le 18 juillet, considère pour sa part que le format de la marine est aujourd'hui "juste suffisant" pour remplir ses missions.

 

Le maintien en condition opérationnelle des bâtiments, des avions et hélicoptères embarqués, leur taux de disponibilité insuffisant, et le nécessaire renouvellement de la flotte, sont au coeur de ses préoccupations.

 

Inquiétude également quant à de nouvelles baisses d'effectifs, après une réduction de 6.000 postes décidée en 2008. "Si l'on nous demandait des réductions d'effectifs supplémentaires, la situation pourrait devenir grave", souligne-t-il.

 

La disponibilité des matériels est également la "plus grande préoccupation" du général Jean-Paul Paloméros, chef d'état-major de l'armée de l'air (nommé depuis à l'Otan, ndlr).

 

Satisfait que l'armée de l'air puissse "intervenir dans toutes les missions" qui lui ont été fixées par le Livre blanc de 2008, il constate que les armées "sortent assez fatiguées des réformes en cours".

 

Profondément restructurée depuis 2008, l'armée de terre a franchi pour sa part "à la baisse, cette année, le seuil symbolique des 100.000 militaires", a souligné son chef d'état-major, le général Bertrand Ract Madoux, entendu fin juillet.

 

"Si nous avons du mal aujourd'hui à assumer tous les contrats opérationnels, c'est du fait d'un problème de moyens : on a en effet +rogné+ au fil des années dans les munitions, les stocks, dans les pièces de rechange, dans les crédits d'entretien programmé du matériel", a-t-il regretté.

 

Le général résume en conclusion l'inquiétude de l'état-major avant l'élaboration du Livre blanc : "Nous ne souhaiterions pas que la +technocratie budgétaire+ nous fasse collectivement passer dans un cadre toujours plus petit, au détriment de la cohérence et au mépris d'une analyse objective des dangers de ce monde".

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 10:37

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-aout-2012/avion-cirrus-salon-de-provence-2/1898390-1-fre-FR/avion-cirrus-salon-de-provence-2.jpg

 

14/08/2012 - Sgt Jordan L’Hostis-le Hir - Armée de l'air

 

Mardi 7 août 2012, le premier Cirrus est arrivé sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence. Réceptionné par le centre de formation aéronautique militaire initiale (CFAMI 05-312), il a réalisé son premier vol «militaire» deux jours après. Aux commandes : le capitaine Bastien Duboc formé préalablement à Aerolithe (le distributeur en France des avions Cirrus), accompagné du commandant Jérôme Taisant.

 

Responsable de l’évaluation et de l’expérimentation de cet avion monomoteur, le commandant Jérôme Taisant, commandant le deuxième escadron d’instruction en vol, a insisté sur la dimension importante de ce premier vol, «comme poser la première pierre d’un édifice». L’avion a reçu des modifications propres aux avions militaires : une radio UHF, un chronomètre à aiguilles, un accéléromètre. Dans la formation des navigateurs officiers système d’arme, le Cirrus SR22, en remplacement du D140 actuellement utilisé à Salon-de-Provence, facilitera une meilleure transition vers la formation sur Alphajet. Pour la formation des pilotes, le Cirrus SR20 offre des qualités de pilotage plus proches des avions de chasse et plus pointues qu’un simple avion léger. «Il y a de nombreuses similitudes entre les Cirrus et l’avion de chasse. Le Cirrus SR22 présente des performances beaucoup plus adaptées et réduit la marge qui existait avant entre le D140 et l’Alphajet», a expliqué le commandant.

 

L’arrivée du Cirrus dans le parc aéronautique de Salon-de-Provence témoigne d’une réelle évolution dans la formation des futurs pilotes et navigateurs. Le commandant Taisant le présente comme «la premièrepierre de cette évolution». Le Cirrus est un «nouvel outil» qui modifie les modes d’évaluation des élèves. «Il aura un impact sur la formation des navigateurs et représentera un réel apport qualitatif, a concédé le commandant. Pour les pilotes, quant à eux, l’évolution sur cet avion s’inscrit plus dans la durée». Il explique qu’il garantit une «bonne lecture et une meilleure visibilité des compétences des élèves. Le Cirrusest un avion plus exigeant. Il permettra une meilleure sélectivité tout en élargissant les possibilités de la formation initiale en vol». Le commandant définit cette étape comme le «début, à Salon-de-Provence, de toute l’évolution de la formation initiale des pilotes et navigateurs».

 

Le Cirrus marque également le début d’une nouvelle activité au sein du CFAMI qui exige une révision complète des programmes de la formation initiale délivrée à Salon-de Provence. Les caractéristiques de ces avions diversifieront les missions tant pour les élèves pilotes que pour les navigateurs. Le commandant suppose qu’«une partie des missions réalisées à Cognac, dans le cadre du tronc commun où les élèves sont orientés dans la chasse ou le transport, pourrait être transférée à Salon-de-Provence. Le Cirrus ouvre un plus large éventail de missions que les autres avions n’offraient pas».

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-aout-2012/avion-cirrus-salon-de-provence-3/1898395-1-fre-FR/avion-cirrus-salon-de-provence-3.jpg

 

La première phase d’évaluation de l’avion et la phase actuelle d’expérimentation précèdent à une mise en service opérationnel prévue en octobre 2012. La flotte se composera notamment de 20 Cirrus (13 SR20 et 7 SR22), mis à disposition par la société CATS, filiale d’EADS, qui a remporté le marché notifié le 1er août 2012 et qui en assure la maintenance.

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 16:30

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/01/2077133448.jpg

 

13.08.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Il a fait ça au coeur de l'été, certainement pas par discrétion mais parce son agenda tout à fait démentiel ne lui a laissé que ce créneau. Eric Delbecque, qui dirige le département sécurité économique de l’Institut National des Hautes Études de la Sécurité et de la Justice (INHESJ), a ouvert un site qu'il a baptisé Intelligences croisées. Ce site est consacré, bien sûr, à l'intelligence économique et aux stratégies d'influence. Il méritera, à l'avenir, des visites régulières.

 

E. Delbecque est membre du conseil scientifique du CSFRS. Il enseigne également à l’ENA. Il est enfin expert pour l’Association Progrès du Management (APM). Il a été directeur de l’Institut d’Études et de Recherche pour la Sécurité des Entreprises (IERSE), expert au sein de l’ADIT (société nationale d’intelligence stratégique) et responsable des opérations d’intelligence économique et de communication de crise au sein d’une filiale de La Compagnie Financière Rothschild.

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 08:22

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-aout-2012/exercice-croire-et-oser-2/1897732-1-fre-FR/exercice-croire-et-oser-2.jpg

 

13/08/2012 Sgt Jordan L'Hostis-le Hir - Armée de l'air

 

Du 30 juillet au 9 août 2012, les commandos parachutistes de l’air (CPA n°20), basés à Dijon, ont accompli des exercices près d’Étampes et dans la forêt de Fontainebleau.

 

L’entraînement «croire et oser» a consisté en une insertion en zone à risque, de jour comme de nuit. Afin de «reproduire au mieux la réalité des interventions extérieures» a précisé l’un des commandos, deux hélicoptères de type Puma ont déposé par corde lisse deux groupes spécialisés du CPA n°20 dans différentes zones et leur ont assuré un appui air-sol.

 

Dès la première étape de cet exercice, les commandos ont été mis en situation en milieu urbain à Étampes. D’abord l’occasion de «tester les hommes et de les entrainer», cette étape a permis aux commandos de réaliser plusieurs missions: assaut vertical par corde lisse, fouille des bâtiments et extraction des ressortissants, etc. «Cet exercice, qui obéit autant à une procédure rigoureuse et habituelle qu’il est soumis à une réalité à laquelle les hommes doivent s’adapter sur le terrain, permet de prendre conscience des risques réels», a expliqué le commando. Et d’ajouter : «Toutes les procédures d’aéro-cordage demandent une connaissance pointue du technique. Ce qui exige un entraînement constant de la part des équipages et des commandos».

 

Pour compléter le premier scénario joué en zone urbaine, la seconde phase de l’exercice s’est déroulée dans la région de la forêt de Fontainebleau. Au programme : insertion en Puma, infiltration pédestre de nuit en forêt puis récupération des ressortissants et l’extraction d’un ressortissant médicalisé.

 

«Tous ces exercices ont été préparés avec les équipages pour qu’ils puissent se placer au plus près de la réalité dans les préparations des missions, dans les phases de vol, dans les combats terrestres ainsi que pour les appuis aériens». Le commando a aussi souligné que chaque groupe comprenait un FAC (Forward Air Control – control aérien avancé) dont le «rôle est de fournir l’appui aérien des groupes s’ils sont pris à parti».

 

L’exercice de deux semaines sur des sites différents a conjugué plusieurs milieux parce qu’«oser, c’est avancer». Le CPA n°20 s’entrainera à nouveau près de Villacoublay la dernière semaine d’août, ainsi que vers la région de Cazaux.

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 17:41

doip.jpg

 

13/08/2012 Economie et technologie

 

Le 13erégiment du génie (13eRG) de Valdahon et le 19erégiment du génie (19eRG) de Besançon se sont envolés samedi 4 août 2012 pour l’Afghanistan. Durant 6 mois, ils armeront le détachement d’ouverture d’itinéraire piégé (DOIP).

Une quarantaine de militaires du 13erégiment du génie (13eRG) et du 19erégiment du génie (19eRG) ont rejoint l’Afghanistan samedi 4 août. Après une préparation avant projection rigoureuse, ils y ont relevé le détachement d’ouverture d’itinéraire piégé (DOIP), également armé par le 13eRG depuis avril 2012.

 

Le capitaine L, commandant le nouveau DOIP, explique la mission du détachement : « Notre travail ici, est de faire en sorte qu’après notre passage, les militaires français et afghans progressent en sûreté afin de remplir leurs missions. Chaque jour nous accomplissons minutieusement notre tâche afin que ceux qui nous suivent ne courent aucun risque. Au fond ce n’est ni plus ni moins que perpétuer la devise de notre régiment, si chère à nos anciens de Bir-Hakeim : A me suivre tu passes ! ».

 

Un travail indispensable qui nécessite rigueur et minutie. Selon l’état des axes, le relief etc… le DOIP peut ouvrir entre 30 et 80 km par jour.

 

Pour ce faire, le DOIP bénéficie d’équipements à la pointe de la technologie, tels que le DROGEN (Drone du génie) ou le MINIROGEN (mini robot du génie), qui permettent aux sapeurs de progresser en plus grande sécurité, voire de ne plus se rendre eux-mêmes sur les zones minées.

 

DOIP 2 - Crédits : CCH CABRE / 13e RG
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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 15:39

le-c160-transall-r18-est-rebaptise-ville-de-kolwezi.jpg

photo Armée de l'Air

 

10 août Aerobuzz.fr

 

214 Transall C-160 ont été construits dans le cadre du programme franco-allemand Transall (pour TRANSport ALLianz), lancé en 1959.

 

Mercredi 22 août 2012, le Transall C-160 R18 se posera définitivement au musée de l’Air et de l’Espace, en provenance de la base aérienne d’Orléans. Après la cérémonie officielle de réception et avant qu’il soit pris en charge par les ateliers du musée, l’avion pourra exceptionnellement être visité.

 

http://www.museeairespace.fr/uploads/pics/transall-c160-r18-face-sable.jpg

 

Le C-160 que récupère le musée est le seul à avoir été baptisé. Il s’appelle « Ville de Kolwezi  » en mémoire de sa participation à l’opération Bonite et son parachutage sur Kolwezi, au Zaïre, en 1978.

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 11:30

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/01/291963316.jpg

 

11.08.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

CATS vient de remporter un 3e contrat avec l'armée de l'air, ainsi que je l'avais annoncé dans un post du 14 mai dernier.

CATS (Cassidian Aviation Training Services) assure actuellement le soutien des outils de formation des écoles de pilotage de l’armée de l’air à Cognac et de transport à Avord. CATS est propriétaire d’une flotte de 18 Grob120 et gère une flotte de 35 TB 30 Epsilon et 39 Xingu mise à disposition par l’armée de l’air au travers des contrats d’externalisation signés entre CATS et l’armée de l’air.

 

Après Cognac et Avord, c'est à Salon de Provence que la société présidée par Laurent Blattner vient de s'installer. Le marché a été officiellement notifié le 1er août, signé le 5 et "les premiers vols client ont été réalisés le 8" selon le PDG de CATS.

 

CATS se charge donc désormais de la maintenance des avions de l'école de l'air mais également de ceux de la BAN de Lanvéoc-Poulmic (Finistère), la synergie Air/Marine jouant de nouveau. A Lanvéoc, l'escadrille 50S est en charge de la formation initiale des pilotes de l'aéronavale.

 

A Salon, CATS va déployer une vingtaine de nouveaux appareils et 3 à Lanvéoc (où l'activité est plus réduite). Ces avions sont des Cirrus, de type SR20 et SR22. Un de ces appareils a été livré le 8 juin, lors du salon de Cannes (cliquer ici pour lire un article sur ce sujet).

 

Ce contrat va stimuler les recrutements. CATS annonce une cinquantaine de créations de postes: 20 à Salon, autant à Lanvéoc et 10 à Cognac qui va devenir le centre de gestion (bien centralement positionné) des trois opérations de CATS.

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 07:35

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/afghanistan/120809-afghanistan-desengagement-de-150-militaires-francais/desengagement-de-150-militaires-francais-12/1895986-2-fre-FR/desengagement-de-150-militaires-francais-1.jpg

 

09/08/2012 Sources : EMA

 

Dans le cadre du désengagement suite à la transition de la Surobi, le jeudi 9 août 2012, sur le tarmac de l'aéroport de militaire de Kaboul, un airbus A340 de l'escadron Esterel ramène 150 militaires français en France. Principalement composé du Battle group Wild Geese, mais aussi du bataillon d'hélicoptères et des mentors des Advisor Team.

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 11:35

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/images-actu/chaires-seminaires-publications-la-reflexion-strategique-autour-du-cyberespace-se-multiplie-ces-derniers-mois./1895444-2-fre-FR/chaires-seminaires-publications-la-reflexion-strategique-autour-du-cyberespace-se-multiplie-ces-derniers-mois..jpg

 

09/08/2012 Nelly MOUSSU - Economie et technologie

 

Chaires, séminaires, publications… la réflexion stratégique autour du cyberespace se multiplie ces derniers mois. Tour d’horizon des ces initiatives, personnelles ou institutionnelles.

 

Depuis novembre 2011, de nombreuses initiatives en matière de réflexion stratégiques dans le domaine « cyber » ont vu le jour, tant grâce à des initiatives personnelles d’officiers en lien avec différentes instances spécialisées que de façon plus institutionnelle. De nombreux personnels du ministère de la défense ont contribué aux cotés de chercheurs et de spécialistes à animer et dynamiser cette réflexion.

 

Le séminaire « Quelle pensée cyber stratégique française », organisé par le blog Alliance Géostratégique et les Ecoles de St-Cyr Coetquidan, s’est déroulé à Paris, à l’Ecole militaire, en novembre 2011. Il était précédé en septembre par l’ouvrage collectif intitulé « Stratégie dans le cyberespace », dirigé par deux acteurs du blog, Stéphane Dossé et Olivier Kempf. En juin 2012, la Revue de la défense nationale et la Revue de Politique étrangère ont publié des numéros spéciaux pour analyser le cyberespace, offrant des tribunes d’expression à de jeunes cadres du ministère de la Défense. A l’automne, ce sera au tour de la Revue Internationale et Stratégique de consacrer un numéro à la cyberécurité. Dans le même temps, le commandant Bertrand Boyer a publié « Cyberstratégie : l’art de la guerre numérique », où il tente d’appliquer au domaine cybernétique les principes de l’art de la guerre afin d’en déduire une stratégie au sens militaire du terme.

 

Deux chaires créées en un an

 

Les institutions participent également à la réflexion stratégique. Des sessions de formations sont dispensées à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), au centre des hautes études militaires, à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, dans les forces ou à l’Ecole de Guerre. En décembre 2011, une chaine de cyberdéfense a été créée à l’IHEDN, et le 2 juillet 2012, une autre chaire a été inaugurée dans les Ecoles de Coetquidan. « Ces deux centres de réflexion et de recherche ont des démarches complémentaires qui permettront de soutenir et de promouvoir le travail de jeunes chercheurs et de conforter les travaux des centres de doctrines ou de formation suivis par un nombre important de civils et militaires du ministère de la Défense » commente le contre-amiral Arnaud Coustillière, officier général « Cyberdéfense » à l’Etat-major des armées. Ces deux chaires sont en cohérence avec deux pôles d’excellence en cours de développement : le premier  se situe à l’Ecole militaire et est lié aux instances parisiennes et à des think tank nationaux ou internationaux ; le second, développé par le Ministère de la Défense dans la région de Rennes, visera à établir des liens avec des écoles d’officiers en France et chez ses grands alliés. Et le Ministère de la Défense ne s’arrête pas là. Il accompagnera notamment la tenue du Forum International sur la Cybersécurité, qui se déroulera à Lille en 2013.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 18:56

Sénat RF

 

08.08.2012 vie-publique.fr

 

En vue d’alimenter les travaux de la commission chargée de la rédaction du futur Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, le Sénat a publié en juillet 2012 une synthèse de six rapports d’information consacrés à un thème particulier de la politique de défense.

 

S’agissant de la création des bases de défense, le Sénat s’oppose à toute remise en plat de la réforme : elle devrait à terme permettre d’économiser 6,6 milliards d’euros à la condition d’une complète mutualisation des moyens.Le Sénat est favorable au maintien de la force de dissuasion nucléaire. Dans ce cadre, il dénonce le risque de faire porter de façon excessive les recherches d’économies sur les forces conventionnelles, considérant que la qualité de ces dernières participe et renforce la dissuasion. En matière de cyberdéfense, le Sénat constate que le dispositif français de protection et de défense des systèmes d’information connaît encore d’importante lacunes. Pour le Sénat, combler ces lacunes est vital pour l’Etat et pour le tissu industriel français, et nécessite une politique industrielle volontariste, à l’échelle nationale et européenne. Evaluant le format des forces armées, le Sénat estime qu’il est en l’état "tout juste suffisant, voire juste insuffisant" : la tendance du surcoût des équipements conduit à avoir une armée de poche, de haute qualité mais finalement vulnérable. Les autres recommandations formulées par le Sénat concernent les capacités industrielles militaires critiques (conciliation d’une stratégie d’acquisition des équipes militaires et d’une stratégie industrielle de défense) et la maritimisation des enjeux de défense et de sécurité (mutualisation partielle des dépenses navales européennes).

 

Le prochain Livre blanc doit servir de base à une loi de programmation militaire pour les années 2014 à 2019. La commission chargée de sa rédaction, présidée par Jean-Marie Guéhenno, a débuté ses travaux le 26 juillet 2012.

 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 07:55

Mindef

 

07 août 2012 Hervé CHABAUD - lunion.presse.fr

 

Alors que la commission ad hoc a commencé ses travaux, il est certain que le niveau de sacrifice demandé à la Défense doit être raisonnable. Au risque de lui interdire de remplir ses missions.

 

IL n'est pas surprenant que les militaires s'inquiètent sur leur avenir alors que le président de la République a demandé à Jean-Marie Guéhenno de présider la commission désignée pour rédiger un nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.

 

Dans un cadre financier contraint qui pousse le gouvernement à reporter des crédits d'acquisition pour nos forces et à prévoir de nouvelles contractions d'effectifs pour satisfaire les créations d'emplois dans les ministères prioritaires, conserver une armée de terre, une aviation et une marine performantes ne passe pas par une simple gestion comptable.

 

La France, membre permanent du Conseil de sécurité dont l'activité diplomatique et les compétences militaires sont reconnues ne peut pas du jour au lendemain s'effacer des théâtres d'opération sans perdre en crédibilité. Il en va aussi de l'image du pays.

 

On sait que la commission du Livre blanc a défini l'organisation de ses travaux. Ses membres ont choisi de réfléchir sur la cohérence entre les missions demandées à nos armées et les moyens dont elles disposent. Ils souhaitent aussi que la question de la sécurité française ne soit pas un champ de réflexion accessoire et que la France conserve une authentique autonomie d'appréciation dans le domaine du renseignement ainsi qu'une politique industrielle et de recherche qui lui permette de conserver un rôle majeur sur les marchés de l'armement. Le chef de l'État a demandé à l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine de travailler plus spécialement sur les conséquences de la réintégration de la France dans les structures militaires de l'Otan, décision assumée en son temps par Nicolas Sarkozy.

 

Ce Livre blanc est essentiel puisqu'il va être le socle de la politique de défense à venir. Encore faut-il qu'aucune question ne soit taboue et que l'évaluation des dangers et des menaces soit réalisée avec lucidité et pertinence. La France doit garantir sa souveraineté, sa sécurité et disposer des moyens opérationnels de haut niveau afin que chacune des entités terrestres, aériennes ou maritimes soit à même d'assurer les missions qui lui sont commandées.

 

Qu'il s'agisse de faire face à des catastrophes naturelles, à une agression extérieure, à des formes plurielles de terrorisme, il faut associer les compétences des hommes et des femmes aux technologies les plus abouties pour être à même d'agir dans un espace mondialisé et instable. Le renseignement et les capacités de connaissance et d'anticipation sont des priorités évidentes. Les travaux doivent aboutir au début de l'année prochaine à définir une stratégie devant le Conseil de défense et de sécurité nationale.

 

On comprend que les chefs d'état-major comme les meilleurs experts français aient envie d'être entendus sur le périmètre incompressible de nos armées, celui au-dessous duquel il n'est plus possible de faire face aux missions de préservation de la souveraineté nationale. Ce qui n'exclut pas des coopérations intra-européennes. Cela est d'autant plus important que le monde n'est pas plus sûr qu'hier et que les poches d'instabilité y compris dans le bassin méditerranéen méritent une surveillance systématique pour mieux prévenir des menaces nouvelles.

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 16:55

cyber warfare

 

06/08/2012 Nelly Moussu - Marine Nationale

 

Un an après sa nomination à l’Etat-major des armées comme officier général « Cyberdéfense », le contre-amiral Arnaud Coustillière revient sur l’année « cyber » 2012.

Depuis un an, entre les cyberattaques de plus en plus sophistiquées et les postures étatiques moins opaques, peut-on considérer que la géopolitique a changé dans le domaine cyber ?


Comme le montre le tout récent rapport du Sénat, il y a eu de nombreuses évolutions. En plus de nouveaux virus puissants comme Stuxnet ou Flame, il est apparu un front de cyber contestation. Il y a des hackers patriotes, qui attaquent des sites étatiques, de partis politiques, de députés. C’est arrivé à la France après le vote de la loi reconnaissant le génocide arménien. Il y a également les activistes d’Anonymous. En parallèle et en se référant au rapport sur la cyberdéfense de Jean-Marie Bockel, on constate des opérations d’espionnage sur la toile dont beaucoup seraient d’origine chinoise. Techniquement avancées, ces cyberattaques visent à prendre le contrôle de réseaux pour en extraire des informations. C’est un fléau pour les entreprises, dont les connaissances sont pillées. Certains Etats ont alors modifié leur posture : les Etats-Unis ont publiquement explicité leur conception de la cyberdissuasion en novembre 2011 (qui combine posture défensive renforcée et capacités de rétorsion par tout moyen à leur disposition), et en juin 2012 Israël a reconnu l’emploi de l’arme informatique dans un but stratégique ou tactique. Mais ce qui a été le plus surprenant et représente une rupture, ce sont les révélations très précises, notamment sur le rôle des plus hautes autorités américaines, dans l’organisation d’une cyberattaque ayant visé l’Iran (Les médias américains ont révélé l’opération israélo-américaine « Olympic Game » d’attaque cybernétique visant des centrifugeuses iraniennes en employant le virus Stuxnet). Sur la scène internationale, il y a aussi un retour à une certaine logique de blocs : les Etats-Unis et les pays européens, prônant des règles de comportement non contraignantes, et la mouvance sino-russe, appelant à des règles plus engageantes établies sous l’égide de l’ONU et dont le périmètre ne se limite pas à la sécurité des systèmes mais à l’information par elle-même.

 

Comment s’adapte la France face à ce nouveau contexte géopolitique ?


Le ministère et les armées ont clairement pris conscience des enjeux, et le sujet est traité avec un haut niveau de priorité. Les organisations sont en train de passer d’une posture statique à une défense active en profondeur, doublée d’une capacité de gestion de crise et d’une capacité de conduite d’opérations. L’Etat a renforcé les mesures prises par l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Au ministère de la Défense, depuis juillet 2011, nous avons publié un concept – qui définit le cadre général de la cyberdéfense - puis une doctrine – qui détaille les fonctions et les moyens de la cyberdéfense, et enfin un schéma directeur validé en juin 2012. Nous finalisons actuellement un mémento de crise (un recueil de consignes et de processus permettant de monter en quelques heures une cellule de crise au sein du Centre de planification et de conduite des opérations) et les directives d’emploi des groupes d’intervention rapide (GIR) pour investiguer et caractériser une attaque. En parallèle, nous menons avec toutes les grandes autorités du ministère une refonte profonde des organisations et introduisons le domaine Cyber dans la préparation opérationnelle des forces. Le Chef d’état-major des armées a mis en place une structure unifiée et dédiée à la cyberdéfense. Nous avons une chaîne de commandement centralisée, qui peut réagir très vite en cas de cyberattaque, tout en ayant des relais jusqu’aux unités sur le terrain. Nommé officier général « cyberdéfense » en juillet 2011, je suis aussi aujourd’hui le chef « Cyber » du Centre de planification et de conduite des opérations aux cotés des chefs « Conduite » et « Planification », et nous travaillons en ce moment avec les grands commandements sur le juste niveau de subsidiarité/délégation à trouver entre la chaîne centrale et les chaînes d’organismes.

Pour agir, nous avons des GIR, constitué sur demande, et le Centre d’analyse et de lutte informatique défensive (Calid), qui à mi-juillet 2012 avait déjà traité près de 185 cyberattaques, alors que pour toute l’année 2011 nous en comptions 196. Ce chiffre ne concerne pas tous les incidents car une grande majorité sont traités au niveau des opérateurs du ministère, mais seulement ceux qui demandent une expertise spécialisée du ressort du Calid ou sont directement détectés par lui. Nous sommes de plus en plus ciblés, mais nous surveillons davantage nos réseaux, notamment grâce à une augmentation des effectifs du Calid, passés de 17 personnes en 2011 à 40 prévus pour 2013. Nous avons également initié  une profonde réforme des organisations et un renforcement de la chaîne classique de sécurité des systèmes d’information, en particulier dans les bases de défense pour améliorer la prévention au plus près des utilisateurs et administrateurs des systèmes.

Enfin, nous avons renforcé nos liens avec l’ANSSI et son centre opérationnel, et nous bénéficions de ses capteurs en complément des nôtres.

 

L’un des priorités du ministère de la Défense est de sensibiliser son personnel. Comment procédez-vous ?


Nous souhaitons développer le niveau « d’hygiène informatique » de nos personnels avec une logique d’entretien continu tout au long de la carrière. C’est une très forte priorité car pour une bonne défense, il est essentiel d’adopter un comportement sain dans un réseau sain, c’est le socle et la première ligne de défense face à des attaques. L’objectif est d’inculquer des règles de bases, souvent de bon sens, permettant d’agir en sécurité ; trop souvent l’aspect virtuel du domaine fait que l’on n’est pas réellement conscient que nos comportements sont à risques, et que nous laissons « informatiquement » ouvertes les portes et les fenêtres par lesquelles le premier hacker qui passe peut facilement entrer.  En février 2012, nous avons mis en place un comité spécialisé dans la formation à la cybersécurité au ministère de la défense. Il rassemble des représentants de tous les organismes du ministère et son pilotage a été confié à l’armée de l’air. Son objectif est de rapprocher toutes les formations existantes. Du côté de nos écoles, des structures se développent, comme un pôle d’excellence en collaboration avec DGA/MI (la maîtrise de l’information au sein de la Direction générale pour l’armement), l’école des transmissions et St-Cyr Coetquidan (où d’ailleurs une chaire « Cyber » a été inaugurée par le chef d’état-major de l’armée de terre en juillet 2012). En plus de ces formations spécialisées et de la recherche, les opérationnels ne sont pas oubliés puisque le Chef d’Etat-major des armées a demandé à chacune des armées de prévoir une formation opérationnelle de cyberdéfense dans l’ensemble des cursus. En outre, à l’école de guerre nous faisons plancher les stagiaires sur des études de cas, et il y a aussi des modules Cyberdéfense au Centre des hautes études militaires. Le ministère de la Défense accompagne également l’université de Bretagne Sud dans le développement d’une filière d’ingénieurs en cybersécurité. Tout ceci participe à la prise de conscience des bonnes pratiques.

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 16:40

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/le-bpc-dixmude-realise-des-manoeuvres-amphibies-au-liban-durant-la-mission-jeanne-d-arc-2012/1891889-1-fre-FR/le-bpc-dixmude-realise-des-manoeuvres-amphibies-au-liban-durant-la-mission-jeanne-d-arc-2012.png

 

03/08/2012 Sources : Marine nationale

 

Le troisième bâtiment de projection et de commandement (BPC) de la Marine nationale a été admis au service actif au terme de plusieurs années de construction et d’essais

 

Le chef d’état-major de la Marine a signé le 27 juillet dernier l’admission au service actif du BPC Dixmude. La commission supérieure de l’armement (CSA) et la commission permanente des programmes et des essais (CPPE) qui s’étaient réunies à bord quelques jours auparavant avaient émis un avis favorable.

 

Cette admission représente une date majeure pour le dernier-né des BPC de la classe Mistral et surtout l’aboutissement de plusieurs années de persévérance tant de la part des industriels, des ingénieurs et des techniciens que des marins engagés dans ce chantier complexe. Le chef d’état-major a tenu à saluer et à remercier tous ces acteurs, militaires et civils qui ont contribué à l’achèvement de cet ambitieux programme.

 

Depuis 6 mois et la livraison du bâtiment par les industriels à la Marine, le Dixmude a suivi une mise en condition opérationnelle (MECO). Il a aussi participé à la Mission Jeanne d’Arc qui a été l’occasion de former les futurs officiers de Marine et de vérifier les capacités militaires du bâtiment.

 

Le commandant du Dixmude, le CV Guillaume Goutay mesure le chemin parcouru : « Je suis très fier du travail accompli et de l’investissement permanent de l’équipage du Dixmude depuis l’armement du bâtiment. La première tôle a été découpée il y a un peu plus de 3 ans et voilà que nous revenons d’un déploiement de près de 5 mois, au cours duquel nous avons mené une mission dense de formation des officiers-élèves. Nous avons également soutenu ou pris part à des opérations comme Atalante et Corymbe, que nous avons menées avec succès. L’admission au service actif représente la dernière étape d’un long processus qui permet au Dixmude d’être reconnu comme pleinement opérationnel ».

 

Le BPC Dixmude réalise des manoeuvres amphibies au Liban durant la Mission Jeanne d'Arc 2012

 

Le Dixmude est le troisième bâtiment de ce type après le Mistral et le Tonnerre.

 

C’est un bâtiment apte à mener les nombreuses missions : pré-positionnement dans des zones de crise potentielles, conduite d’opérations amphibies et aéromobiles, transport opérationnel, soutien santé et conduite des opérations de projection de forces depuis un poste de commandement de niveau opératif.

 

Les BPC sont des outils particulièrement adaptés à la gestion des crises dans des contextes interarmées ou internationaux du fait de sa polyvalence et de son interopérabilité.

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 16:35
Arrivée du 1er hélicoptère Caïman au Centre de formation interarmées NH90

 

31.07.2012 Armée de Terre

 

Le premier Caïman s’est posé [en Juillet] au centre de formation interarmées NH90 au Cannet des Maures (Var).

 

Après une cérémonie de livraison officielle sur le site d’Eurocopter à Marignane, l’hélicoptère Caïman s’est envolé pour rejoindre le nouveau centre de formation interarmées (CFIA) NH90. Il est le premier des 8 Caïmans attendus par le CFIA. L’appareil est destiné à la formation du personnel technico-logistique.

 

Depuis fin décembre 2011, le Caïman était en cours d’évaluation technico-opérationnelle à Valence au Groupement aéromobilité de la section technique de l’armée de Terre (GAMSTAT). Cette évaluation a permis de vérifier qu’il répondait bien aux attentes de l’armée de Terre. C’était donc un équipage commun GAMSTAT (chef de bord) et CFIA (pilote) qui a amené l’aéronef de Marignane au Cannet des Maures où les attendaient des autorités civiles et militaires.

 

Le Caïman sera employé au sein de la composante aéromobilité de l’armée de Terre et sera mis en œuvre par l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT). Il pourra embarquer 12 combattants équipés avec 5 membres d’équipage, ou bien 20 passagers. L’appareil reprendra les missions dévolues aux hélicoptères de manœuvre et d’assaut (type Puma et Cougar) : héliportage tactique de combattants et de matériel, évacuations sanitaires, soutien des civils lors d’opération d’urgence et de crise, recherche et sauvetage, poste de commandement.

 

La technologie déployée dans cet appareil de nouvelle génération va permettre une grande liberté d’action au chef et une permanence tout temps sur le terrain. Sa manœuvrabilité, son agilité, sa résistance, sa capacité de pénétration et son autoprotection vont faire de cet hélicoptère de l’armée de Terre un appareil incontournable de l’aérocombat à l’instar de l’hélicoptère d’attaque Tigre.

 

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 07:55

Mindef

 

02/08/2012 lexpansion.lexpress.fr Avec Reuters

 

Avec 7.200 postes supprimés à la Défense et 2.500 à Bercy, ces deux ministères sont ceux qui devront faire les plus grands sacrifices pour assurer la stabilité des effectifs des fonctionnaires.

 

7.200 postes supprimés au ministère de la Défense, 2.500 à Bercy. Ces deux ministères seront les plus touchés en 2013 par les suppressions d'emplois pour permettre au gouvernement français de tenir son objectif de stabilité des effectifs de la fonction publique après le renforcement de ceux de l'éducation et de la sécurité. Négociées avec chaque ministère, ces suppressions de postes figurent dans les lettres envoyées mercredi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault aux membres de son gouvernement leur fixant des plafonds de crédits et d'emplois pour la période 2013-2015, a-t-on appris de source gouvernementale.

 

Ces lettres respectent les objectifs annoncés, à savoir que les dépenses de l'Etat français hors charge de la dette et pensions de fonctionnaires resteront stables en valeur absolue les trois prochaines années. Pour 2013, les projections en termes de charge de la dette et de pensions n'ont pas été finalisées à ce stade mais elles devraient permettre d'atteindre "sans difficulté" l'objectif d'une progression globale des dépenses de l'Etat inférieure à l'inflation, indique-t-on de source gouvernementale.

 

13.000 suppressions de postes par an


Les arbitrages en matière de recettes seront rendus au cours de la seconde quinzaine d'août, en vue du projet de loi de finances 2013 qui sera présenté le 26 septembre. Le texte fixe pour objectif une réduction du déficit public à 3% du PIB fin 2013, contre 4,5% cette année. Conformément aux promesses de campagne du président François Hollande, le gouvernement a prévu de créer sur le quinquennat 65.000 postes dans l'Education et 5.000 dans la sécurité (justice, police et gendarmerie).

 

En tenant compte des 6.800 nouveaux postes déjà prévus pour la rentrée de septembre, dont le financement est inclus dans la loi de finances rectificative votée cette semaine, le rythme des créations sera de l'ordre de 12.000 au cours des prochaines années dans l'éducation. Le gouvernement a décidé de compenser le tout (Education et sécurité) par des réductions d'effectifs de l'ordre de 13.000 par an.

 

Pour 2013, le ministère de la Défense sera le plus mis à contribution avec une diminution de 7.200 postes, une évolution déjà prévue dans la loi de programmation militaire actuelle qui prévoit une baisse de 55.000 des effectifs militaires entre 2008 et 2015. Toujours de source gouvernementale, on indique que Bercy devrait pour sa part supprimer de l'ordre de 2.500 postes et les ministères de l'Ecologie et du Logement près de 1.300 chacun.

Les autres ministères se partageront le reliquat de suppressions de postes.

 

Un ministère "prioritaire" verra quand même diminuer ses effectifs globaux, celui de l'Intérieur, les suppressions de poste touchant tous les services, notamment préfectoraux, autres que ceux de la sécurité.

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 16:55

drapeaux-de-l-otan-de-la-france-et-de-l-union-ue defense go

 

27/07/2012 Par Romain Rosso, lexpress.fr

 

Jean-Marie Ghéhenno a lancé les travaux du livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale, qui doit définir les grandes orientations stratégiques de la France pour les prochaines années.

 

Le secret a été bien gardé. La première réunion lançant les travaux du nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale s'est tenue jeudi 26 juillet. Elle n'a été annoncée que vendredi matin par le ministère de la Défense. L'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine, nommé récemment à la tête d'une autre commission portant sur l'évaluation de la réintégration complète de la France dans les structures intégrées de l'Otan était présent.

 

On connaît désormais les membres de la commission présidée par Jean-Marie Guéhenno, conseiller maître à la Cour des comptes et ancien secrétaire général adjoint des Nations Unies. Le poids des administrations est plus fort que dans la précédente commission, lancée en 2008 par Nicolas Sarkozy, et présidée par Jean-Claude Mallet, aujourd'hui principal conseiller du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian: elle comprend 34 représentants de l'Etat (contre 12 sous Sarkozy). Le Drian a tenu à ce que les trois chefs d'état-major d'armée (terre, air, mer) figurent au côté du chef d'état-major des armées, ce qui n'était pas le cas en 2008. De même, les Affaires étrangères et l'Intérieur sont bien représentés.

 

Fallait-il ou non maintenir le lien entre Défense et sécurité nationale, comme l'avait initié Nicolas Sarkozy? Si le sujet peut faire grincer quelques dents au Parti socialiste, il n'a pas posé de difficultés à l'Elysée. "Les risques et les menaces, qu'ils soient terroristes (Sahel), informatiques (cyber-attaques) ou accidentels (du type de Fukushima), pouvant provoquer une crise systémique, nécessitent une mobilisation collective. La question du périmètre de la commission a été tranchée rapidement au plus haut niveau", indique une source proche du dossier, qui précise que la place Beauvau va s'impliquer plus fortement que lors de l'exercice précédent.

 

Des étrangers pour réfléchir à l'avenir de la Défense nationale

 

Douze personnalités qualifiées (contre 19 en 2008) ont été nommées, parmi lesquelles les chercheurs Bruno Tertrais, spécialiste de prolifération nucléaire, et François Heisbourg, conseiller spécial de la Fondation pour la recherche stratégique, qui figuraient déjà dans la commission de 2008. On note la présence Louis Gautier, président de la fondation Orion et ancien conseiller défense du Premier ministre Lionel Jospin, celle du professeur Jean-Pierre Filiu, spécialiste du monde arabo-musulman, et de Bernard Bigot, administrateur général du commissariat à l'énergie atomique.

 

Selon le souhait du président de la République, qui souhaite relancer l'Europe de la Défense, deux représentants étrangers sont membres permanents: le Britannique Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni et l'Allemand Wolfgang Ischinger, président de la conférence de Munich pour les politiques publiques. Une première, pour un exercice relevant de la souveraineté nationale. La Française Claude-France Arnould, directrice exécutive de l'agence européenne de défense, y figure également. Sur le plan politique, les présidents des commissions de la défense des deux chambres du Parlement, ainsi que quatre parlementaires (deux du Sénat et de l'Assemblée) de la majorité et de l'opposition en seront membres.

 

La commission Guéhenno doit rendre ses travaux d'ici à la fin de l'année. Elle doit définir les nouvelles priorités stratégiques de la France et servir de base à la prochaine loi de programmation militaire. Le cadre financier sera une contrainte importante.

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