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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 21:34

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/3-c-marine-nationale-simon-ghesquiere2/1825860-1-fre-FR/3-c-marine-nationale-simon-ghesquiere.jpg

photo Marine Nationale

 

17 juil 2012 marine-oceans.com (AFP)

 

PARIS - Le domaine maritime français, sur trois océans, "peut être un atout considérable" pour la France, selon un rapport de la commission de la défense du Sénat sur "la maritimisation" rendu public mardi, qui prône "une stratégie industrielle de valorisation du secteur".

 

"La France doit prendre la mesure des menaces et des risques liés à la nouvelle géopolitique des océans, mais également des opportunités offertes par la nouvelle économie maritime", estiment les rapporteurs.

 

Dans un contexte "marqué par la montée en puissance des enjeux maritimes, aussi bien en termes de flux que de ressources des fonds sous-marins", le domaine maritime français de 11 millions de km2 "peut être un atout considérable si nous savons le valoriser et nous donner les moyens de le sécuriser", soulignent-ils.

 

La perspective du nouveau Livre blanc sur la défense, "mais surtout les choix budgétaires et donc capacitaires qui devront être effectués dans les prochains mois, imposent de réfléchir sur l'adaptation de notre marine à l'accroissement des activités, des menaces et de la violence en mer", indique le rapport.

 

Selon les sénateurs, l'examen de l'évolution du format de la Marine française, de l'âge des bâtiments, et des taux de disponibilité, montre en effet une diminution globale de ses capacités de l'ordre de 30% depuis 2000.

 

Les rapporteurs estiment toutefois "que la crise financière que traverse l'Europe peut être une opportunité pour avancer vers une mutualisation partielle des dépenses navales, une rationalisation des forces, voire une utilisation commune des bâtiments".

 

L'économie maritime peut contribuer à retrouver la croissance grâce à "de nouvelles filières industrielles d'excellence, comme les énergies marines renouvelables, qui peuvent être les emplois de demain", soulignent-ils.

 

C'est pourquoi la stratégie militaire "doit être accompagnée d'une stratégie industrielle de valorisation du secteur maritime", poursuivent les sénateurs.

 

Parmi les nombreuses propositions du rapport, ils suggèrent la création d'"un commissariat aux énergies marines renouvelables qui puisse fédérer les acteurs publics et privés" du secteur.

 

Le groupe de travail était co-présidé par les sénateurs Jeanny Lorgeoux (PS) et André Trillard (UMP).

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 16:01

 

17/07/2012 DCNS

 

Intégration du drone de surface à bord de L’Adroit


Les essais préliminaires de la boucle SLARA ont été menés les 11 et 12 juillet derniers à bord de l’OPV Gowind® L’Adroit. Ce Système de LAncement et de Récupération Automatique, développé par DCNS en collaboration avec Ifremer, permettra la récupération de drones de surface depuis le patrouilleur hauturier ; à l’image de la grille d’appontage pour les hélicoptères.

 

Les équipes de DCNS ont donc embarqué sur l’OPV Gowind® L’Adroit pendant deux jours pour l’installation à bord et l’adaptation de la procédure de mise en œuvre au navire. Basé sur le principe des chaluts pélagiques, ce système a été testé en mer Méditerranée avec succès jusqu’à une vitesse de 7 nœuds par un état de mer 2.

 

 

Réalisés en 2010 à bord de la Dora, les premiers essais de la boucle SLARA ont permis de tester le système de manière intensive, pour une mise en œuvre par le bordé jusqu’à mer 3. Aujourd’hui, l’objectif était de valider le bon fonctionnement de la boucle à bord de L’Adroit, avec un lancement et une récupération via les rampes arrières du navire. Enfin, des essais d’ensemble sont programmés d’ici la fin de l’année 2012 en collaboration avec DCNS Research (SIREHNA) et seront menés en conditions réelles, cette fois-ci avec un drone de surface dont la plateforme a été réceptionnée au début du mois.

 

 

Un pas de plus pour DCNS et ses équipes en matière d’intégration des drones de surface, alors que leur intérêt opérationnel s’affirme auprès des marines clientes de DCNS. Avec pour principal atout leur autonomie en mer supérieure à une dizaine d’heures, ils pourront mener, par exemple, des opérations de police de plan d’eau ou de reconnaissance discrète de l’environnement maritime et littoral.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 15:56

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/snajda34bd/1870865-1-fre-FR/snajda34bd.jpg

 

17/07/2012 Sources Marine nationale

 

Le 14 juillet 2012, au large des îles Canaries, après plusieurs jours d’entrainement commun, le groupe Jeanne d’Arc a effectué,avec un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) français, un transfert de personnel peu commun.

 

Depuis quelques jours déjà, un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) opère avec les deux bâtiments du groupe Jeanne d’Arc. Objectif: parfaire l’entraînement des officiers-élèves (OE) embarqués sur la frégate anti-sous-marine (FASM) Georges Leygues et le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude et entretenir les savoir-faire ASM du groupe. C’est une occasion rare pour les jeunes enseignes de travailler situation réelle. Une douzaine d’entre eux suivront ces entraînements opérationnels depuis le sous-marin lui-même. Embarqués pour 48h, les officiers-élèves ont eu l’opportunité de découvrir la vie singulière d’un équipage de SNA, ainsi que le niveau d’expertise de ces hommes qui vivent sous la mer.

 

Le transfert des OE, depuis la frégate ou le BPC vers le sous-marin, est réalisé en pleine mer. Habituellement, c’est une embarcation qui est mise à l’eau pour effectuer cette manœuvre. Cependant, compte tenu des conditions météorologiques, l’ Alouette III du groupe Jeanne d’Arc décolle alors pour réaliser une opération particulière: un hélitreuillage sur le kiosque d’un sous-marin.

 

Situé à une dizaine de nautiques du Dixmude, le SNA fait surface vers 07h30 afin de recevoir le plongeur de bord de l’Alouette III. La manœuvre est délicate, le vent important et le massif du sous-marin bien petit. À quelques mètres seulement en stationnaire au-dessus du «boudin noir», le pilotage de l’aéronef est précis, la sécurité assurée, le mécanicien de bord chargé du treuil de l’Alouette peut descendre le plongeur. Une fois posté dans le kiosque, le plongeur va assurer à son tour la sécurité de l’hélitreuillage de 5 officiers-élèves et de 2 membres d’équipage du sous-marin, en deux passes.

 

À quelques jours du retour en Europe du groupe Jeanne d’Arc, les OE poursuivent de plus belle leur mise en condition opérationnelle pour parfaire leurs connaissances, pratiques et découvertes du métier qu’ils ont choisi, d’une vie tournée vers la mer, vers le large et en équipage.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 14:00

Mindef

 

17 Juillet 2012 Jean-Dominique Merchet

 

Le ministère de la Défense veut relancer la réflexion dans les armées.

 

Alors que débutent les travaux du prochain Livre blanc, on estime dans l'entourage du ministre de la Défense qu'"il n'y a pas assez de réflexion sur la stratégie militaire" dans les armées. Beaucoup d'études géopoliitiques ou de reflexions tactiques, mais pas assez de travaux de fond sur le coeur du métier militaire : c'est le constat qui est dressé. "Où sont aujourd'hui les reflexions qui ont, par exemple, conduit en 1984, à la création de la Force d'action rapide ?" s'interroge-t-on. Ou à celle du Commandement des opérations spéciales en 1992. Avis aux amateurs (et aux professionnels) !

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 13:56

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-juillet-2012/arrivee-du-rafale-a-l-aia/1867080-1-fre-FR/arrivee-du-rafale-a-l-aia.jpg

photo Armée de l'Air

 

July 17, 2012 defense-aerospace.com

(Source: French Ministry of Defence; issued July 15, 2012)

(Issued in French only; unofficial translation by defense-aerospace.com)

 

First Rafale Arrives in Clermont-Ferrand

 

On 12 July 2012, the first Rafale fighter landed at the Aeronautical Industrial Workshop (Atelier Industriel de l’ Aéronautique, AAI) at Clermont-Ferrand.

 

This is the first outcome of the contract to upgrade French air force Rafale fighters, which was awarded to the AAI in February 2011. Until now, related modifications were carried out by a detachment of technicians from Clermont-Ferrand at the Mont-de-Marsan air base, in south-western France. After an initial phase-in, the single-seat Rafale serial no C106 will become the first of 52 similar aircraft to instead be modified and upgraded at the AAI’s Clermont-Ferrand facility.

 

Following on to the work carried out to bring the French navy’s first 10 Rafale Ms to the latest standard, which the AAI began in November 2011, this facility is fast becoming the focal point for maintenance and upgrade work on the French armed force’s latest generation of aircraft.

 

Upgrade work on the French air force Rafale fleet began in February 2011 at Mont-de-Marsan and, since then, thirteen aircraft have already been modernized. Today, to increase the pace of the upgrade, and after a training period, the AIA will begin a four-year upgrade cycle of Rafale two-seaters and single seaters.

 

The modifications will give Rafale enhanced capabilities in the field of communications, interoperability and data exchange with ground troops.

 

The AIA at Clermont-Ferrand is one of the facilities Aeronautical Industrial Service (SIAé) along with those located at Bordeaux, Cuers-Pierrefeu Ambérieu, in Brittany. The service is headquartered in Paris.

 

The main tasks assigned to the AIA are conducted for the benefit of the French armed forces. They consist in the maintenance of aircraft (Mirage 2000, Mirage F1, AlphaJet, Transall, Puma, Gazelle), of related equipment, and the modernization of aircraft and of special installations for the three services.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 11:10

Eitan--Heron-TP--drone-source-flightglobal.com.jpg

 

17 juillet 2012 Guysen International News

 

Alors que la France s’était engagée sous la présidence de Nicolas Sarkozy pour l’achat de drones israéliens Heron TP, via la firme Dassault, le nouveau ministre de la Défense française, Jean-Yves Le Drian, veut ''remettre à plat l'accord'' et semble préférer le projet EADS et les drones américains Predator.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 11:04

CMD3D-center.jpg

 

Jul 17, 2012 ASDNews Source : Thales Group

 

The CMD3D* air defense management center will form an integral part of the protective shield deployed during France’s Bastille Day celebrations on July 14. Ordered by the French defense procurement agency (DGA) and developed by ThalesRaytheonSystems (TRS), the system provides France with a GBADOC** capability (CMD3D center with associated chain of command) and is designed to protect land forces and airbases from air-launched threats.

 

Integrated with an air defense system, such as the SCCOA air command and control system in France, the CMD3D enables the effective command and coordination of air defense assets and contributes to the safety and security of aircraft within its zone of responsibility. The system allows close coordination of all assets in the airspace — aircraft, UAVs, shells, missiles and rockets. Key features include high mobility and extended communication capabilities. The new version (V2Ca) of the system makes the CMD3D a common tool used by both the Army and the Air Force.

 

The first national and international exercises with the CMD3D system have confirmed its high level of interoperability for deployments on national territory and in remote theaters as part of wider coalition operations. During the NAWAS exercise in March, the CMD3D successfully demonstrated its ability to coordinate short, medium and long-range surface-to-air defense systems (SAMP/T, HAWK, Crotale NG and Mistral).

 

* Centre de Management de la Défense dans la 3ème Dimension: air defense management centre in 3D

** Ground Based Air Defense Operations Center

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 10:46

drapeaux-de-l-otan-de-la-france-et-de-l-union-ue defense go

 

17/07/2012 Jean Guisnel - Défense ouverte

 

Le président s'est vu remettre le 16 juillet le rapport des sénateurs et des députés chargés du suivi des services de renseignement.

 

Cette audition n'a pas été annoncée, mais le président de la République François Hollande a reçu, le 16 juillet à l'Élysée, des représentants de la délégation parlementaire au renseignement, venue lui remettre son rapport pour l'année 2011. Il a été adopté par la commission le 26 janvier 2012, sous la présidence du député UMP Guy Teissier, alors président de la commission de la Défense de l'Assemblée.

 

Composée de quatre députés et d'autant de sénateurs, à parts égales entre la majorité et l'opposition, cette commission créée par une loi du 9 octobre 2007 est la première tentative française sérieuse pour informer le Parlement des activités de la communauté française du renseignement. Celle-ci se compose, rappelons-le, de services dépendant du ministère de la Défense (DGSE - Direction générale de la sécurité extérieure -, DRM - Direction du renseignement militaire -, DPSD - Direction de la protection et de la sécurité de la défense), du ministère de l'Intérieur (DCRI - Direction centrale du renseignement intérieur), et des ministères de l'Économie et du Budget (DNRED - Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, TRACFIN - Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins).

 

La délégation parlementaire au renseignement est composée des sénateurs Jean-Louis Carrère, Didier Boulaud, Jean-Patrick Courtois et Jean-Pierre Sueur. Depuis l'élection d'une nouvelle Assemblée nationale, seuls les membres de droit de la délégation ont été nommés : il s'agit de Patricia Adam (présidente de la commission de la Défense) et de Jean-Jacques Urvoas (président de la commission des lois). Les deux groupes parlementaires UMP et PS doivent encore désigner leurs représentants.

 

Version light

 

Comme c'est l'usage, la délégation a rendu publique une version "light" du rapport remis au président de la République, qui sera prochainement disponible sur les sites des deux assemblées. Dans ce document de 12 pages, les parlementaires se contentent d'expliquer qu'ils ont procédé durant l'année 2011 à 8 auditions de responsables de services de renseignement, qu'ils ont eu "un contact" avec deux promotions de l'Académie du renseignement, ce terme pompeux désignant le centre de formation permanente des cadres des services.

 

Du côté international, l'activité de la délégation parlementaire au renseignement s'est trouvée réduite à sa plus simple expression, puisqu'elle n'a eu de contact durant l'année 2011 qu'avec la seule commission commune permanente de la Chambre des députés et du Sénat de Roumanie, pour le contrôle parlementaire de l'activité des services de renseignement. Par ailleurs, la délégation parlementaire dit avoir été "particulièrement attentive" aux conséquences du livre blanc de 2008 concernant "la poursuite de la réforme des services, leur coordination et l'évolution de leurs moyens, le cadre juridique de leur activité, la montée en puissance du dispositif d'intelligence économique, la politique des ressources humaines, les programmes d'équipement technique des services, etc.".

 

L'intelligence économique a fait l'objet de toute son attention, ainsi que "la cybersécurité, en ce qui concerne en particulier l'organisation et la coordination des différents acteurs et l'évolution des moyens consacrés à cette stratégie". Les parlementaires de la délégation demandent enfin que son rôle soit renforcé, "notamment concernant son articulation avec les autres instances où siègent des parlementaires et qui interviennent dans ce domaine, en particulier la commission de vérification des fonds spéciaux".

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 07:55

Jean-Marie--Guehenno-source-Secretdefense.jpg

 

15 Juillet 2012 Jean-Dominique Merchet

 

Fils de l'écrivain Jean Guéhenno, Jean-Marie  Guéhenno, 62 ans, est diplomate. Depuis le mois de mars, il était très impliqué dans la crise syrienne, comme adjoint de l'envoyé spécial des Nations Unies et de la Ligue arabe.
De 2000 à 2008, il a été secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintien de la paix, responsable donc des Casques bleus.  Auparavant, de 1998 à 2000, il avait été président de l'IHEDN, à Paris.
Normalien, énarque, conseiller à la Cour des comptes, Jean-Marie Guéhenno est l'auteur de deux ouvrages paru dans les années 90 : "La fin de la démocratie" et "L'avenir de la liberté" (Flammarion). Il avait déjà participé à la rédaction du Livre blanc de 1994.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 07:30

Mindef

 

16/07/2012 lanouvellerepublique.fr

 

François Hollande a lancé la préparation du nouveau “Livre blanc de la défense”, pour redéfinir la stratégie et la capacité des armées.

 

Le chef de l'État français a lancé, à la veille du 14 juillet, la préparation du nouveau Livre blanc de la défense, qui doit redéfinir les menaces et les priorités stratégiques de la France pour les quinze années à venir.

 

Devant plusieurs centaines de militaires qui devaient participer samedi au défilé sur les Champs-Élysées, François Hollande a indiqué qu'une commission du Livre Blanc présidée par Jean-Marie Guéhenno, conseiller à la Cour des comptes, devra lui remettre « fin 2012 » un rapport qui ouvrira la voie à une Loi de programmation militaire (2014-2019) « qui sera soumise au parlement en 2013 ».

 

Parmi les enjeux du Livre blanc, il a notamment cité « la cohérence entre les missions », le format et les équipements des armées, « la politique industrielle et de recherche », et le recrutement et la formation du personnel de Défense.

 

Selon le président de la République, des évolutions majeures, comme la crise économique et financière, ou de nouvelles formes du terrorisme dans le monde, imposent à la France de redéfinir sa stratégie et les capacités de ses armées.

 

Évoquant « les inquiétudes » qui peuvent être celles des militaires à l'approche d'une nouvelle réforme, il a assuré que les besoins de notre défense nationale seront pris en compte.

 

La commission du Livre blanc devrait rassembler 35 à 40 personnalités, parmi lesquelles les chefs d'état-major des armées, les directeurs de la police et de la gendarmerie, des responsables des ministères et administrations concernées (Défense, Intérieur, Bercy, Outre-mer…), ainsi que six parlementaires. Des personnalités européennes, dont un Britannique et un Allemand, intégreront également cette commission de réflexion.

 

Le chef de l'État avait annoncé durant la campagne la mise en chantier d'un nouveau Livre blanc qui, selon une source proche du gouvernement, ne doit pas être une simple actualisation du précédent, mais « une remise à plat » pour aborder les nouveaux enjeux nationaux et internationaux en matière de sécurité.

 

 Les cérémonies nationales du 14 Juillet se sont déroulées samedi à Paris, avec le premier défilé militaire sur les Champs-Élysées du quinquennat présidé par François Hollande ; 4.950 hommes et femmes des trois armées et de la Sécurité civile ont participé cette année au défilé, sur le thème des armées « au service de la Nation et de la paix dans le monde ». Les familles des trois militaires tués par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban les 11 et 15 mars déplorent ne pas avoir été conviées au défilé du 14 Juillet, soulignant que leurs enfants avaient été « assassinés par un terroriste sur le sol français », a indiqué l'une d'elles dimanche dans un communiqué.

 

défense - l'avis de l'expert

 

Selon son chef d'état-major, l'armée de terre se retrouve à son effectif plancher

 

L'armée de terre après l'Afghanistan : quelles missions ? Quel effectif ? devant l'Association des journalistes de défense (AJD), le général Bertrand Ract-Madoux, chef d'état-major de l'armée de terre (Cemat) répond.

 

AFGHANISTAN : « Nos soldats y ont été et sont admirables, leurs familles solides. Le retrait est un défi technique et tactique, car c'est une phase où une armée est plus fragile et nous savons les menaces d'attentats suicides… En 2013, ceux de nos soldats qui y seront encore rempliront des missions de soutien à l'armée afghane. Et nous maintiendrons une protection rapprochée (française) pour chacun de nos instructeurs en mission auprès de l'armée afghane […]

 

« Nous ne sommes pas contraints de partir brutalement, tout ne se fera donc pas par avion, d'autant que le Pakistan accepte de rouvrir la route est. […] L'Afghanistan a profondément marqué l'instruction de notre armée, mais si nous devons exploiter au mieux l'expérience, celle-ci ne doit pas nous déformer : nous devons absolument être prêts à remplir tout type de mission et ne pas préparer, demain, la guerre précédente ! »

 

EFFECTIF ET BUDGET : « Faire des économies ? On ne fait que cela, année après année, y compris en cours d'année ! Nous sommes arrivés à un plancher, je vous le garantis, et nous enlever encore 10 millions d'euros, affecterait notre capacité. On a rogné sur l'entretien, sur le stock de munitions, etc.

 

« Le futur Livre blanc, auquel nous avons l'honneur d'être associés, montrera, je pense, que si la France maintient ses ambitions politiques et diplomatiques, c'est le format actuel de nos armées qui est le bon modèle. En 1918, le traité de Versailles avait imposé à l'Allemagne – pour qu'elle ne soit pas dangereuse – de ne pas avoir une armée de plus de 100.000 hommes. Cent mille, c'est l'objectif qui nous a été fixé… »

 

SYRIE, SAHEL : « Au Sahel, les gens qui peuvent y être engagés relèvent des forces spéciales, du renseignement ou de la diplomatie, mais pas d'opération d'ampleur programmée. En Syrie, nous saurions faire une mission à vocation humanitaire au sens large. »

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 16:55
photo  MEDEF Lyon-Rhone

photo MEDEF Lyon-Rhone


16/07/2012 medeflyonrhone.fr
 

Entré dans sa troisième phase de développement, le groupe Tra-C industrie, implanté aux Olmes, agrandit ses locaux et embauche de nouvelles compétences pour poursuivre sa marche en avant. Bruno Voland, Président de Tra-C Industrie, présente le groupe et les nouveaux défis à relever.

 

  • L’histoire de Tra-C industrie est une vraie success story ?

François Verdier et moi-même avons créé le groupe Tra-C industrie en 1998 et je crois que nous sommes parvenus à nous faire une place sur un marché de niche : les solutions intégrées pour l’industrie. En fait, nous sommes des spécialistes du travail des métaux et du soudage et ce savoir-faire est reconnu par les grands groupes industriels. Le groupe a donc pu se développer fortement et compte aujourd’hui environ 80 salariés.

 

  • Comment s’organise l’activité du groupe ?

Nous avons quatre domaines d’activités stratégiques : Conduite de projets & Assistance technique, Travail des métaux, Industrialisation et Formations Techniques. Grâce à ces compétences, nous travaillons aussi bien pour l’agro-alimentaire que pour l’automobile ou le médical même si une part importance de notre chiffre d’affaires est réalisée dans le secteur de la défense. Nexter, Renault Trucks Défense ou Acmat font partie de nos clients. Pour eux, nous participons à l’étude et à la fabrication de caisses en acier blindé (ex :VAB Véhicule de l’Avant Blindé, Kerax,… ) ou à l’échelle d’assaut qui équipe les Sherpa du GIGN. Mais nous pouvons tout aussi bien mettre au point une cabine de lavage pour le médical ou un simulateur d’écoulement de rivière pour le ministère de l’Agriculture ou un bac à batterie électrique pour la future Renault Zoé.

 

Suite de l'entretien

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 16:45

http://www.thalesgroup.com/Resizer.ashx?i=/uploadedImages/Press_Releases/Markets/Aerospace/2012/CMD3D.jpg&w=230

 

13 July 2012 ThalesRaytheonSystems

 

Massy, France (July13, 2012) – The CMD3D* air defense management center will form an integral part of the protective shield deployed during France’s Bastille Day celebrations on July 14. Ordered by the French defense procurement agency (DGA) and developed by ThalesRaytheonSystems (TRS), the system provides France with a GBADOC** capability (CMD3D center with associated chain of command) and is designed to protect land forces and airbases from air-launched threats.

 

Integrated with an air defense system, such as the SCCOA air command and control system in France, the CMD3D enables the effective command and coordination of air defense assets and contributes to the safety and security of aircraft within its zone of responsibility. The system allows close coordination of all assets in the airspace — aircraft, UAVs, shells, missiles and rockets. Key features include high mobility and extended communication capabilities. The new version (V2Ca) of the system makes the CMD3D a common tool used by both the Army and the Air Force.

 

The first national and international exercises with the CMD3D system have confirmed its high level of interoperability for deployments on national territory and in remote theaters as part of wider coalition operations. During the NAWAS exercise in March, the CMD3D successfully demonstrated its ability to coordinate short, medium and long-range surface-to-air defense systems (SAMP/T, HAWK, Crotale NG and Mistral).

 

 

* Centre de Management de la Défense dans la 3ème Dimension: air defense management centre in 3D

** Ground Based Air Defense Operations Center

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 16:30

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/images-format-une/missiles/premier-tir-complet-du-missile-de-croisiere-naval-mdcn-a-biscarrosse/1864651-1-fre-FR/premier-tir-complet-du-missile-de-croisiere-naval-mdcn-a-biscarrosse.jpg

Premier tir complet du missile de croisière naval MdCN

à Biscarrosse

 

16/07/2012 DGA

 

La Direction générale de l’armement (DGA) a réalisé sur le site de DGA Essais de missiles à Biscarrosse avec succès le premier tir complet d’un missile de croisière naval (MdCN) le 9 juillet 2012.

 

Ce 3e tir de développement, effectué sur le site de Biscarrosse (Landes) du centre « DGA Essais de missiles », est représentatif d’un tir à partir d’une frégate. Tous les objectifs ont été atteints, notamment la validation de la phase terminale avec guidage autonome par reconnaissance de scène infrarouge, qui assure une très grande précision d’impact. Le MdCN équipera à partir de 2014 les frégates multi-missions (FREMM) et les sous-marins Barracuda à l’horizon 2017.

 

Doté d’une portée de plusieurs centaines de kilomètres, le MdCN est destiné à frapper des objectifs situés dans la profondeur du territoire adverse. Il est complémentaire du missile de croisière aéroporté Scalp dont il est dérivé. Embarqué sur des bâtiments de combat positionnés de façon prolongée à distance de sécurité dans les eaux internationales, ostensiblement (frégates) ou discrètement (sous-marins), le MdCN est adapté à des missions de destruction d’infrastructures de haute valeur stratégique.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 13:06

tra-c-industrie.png

 

16/07/2012 medeflyonrhone.fr

 

Entré dans sa troisième phase de développement, le groupe Tra-C industrie, implanté aux Olmes, agrandit ses locaux et embauche de nouvelles compétences pour poursuivre sa marche en avant. Bruno Voland, Président de Tra-C Industrie, présente le groupe et les nouveaux défis à relever.

 

    L’histoire de Tra-C industrie est une vraie success story ?

 

François Verdier et moi-même avons créé le groupe Tra-C industrie en 1998 et je crois que nous sommes parvenus à nous faire une place sur un marché de niche : les solutions intégrées pour l’industrie. En fait, nous sommes des spécialistes du travail des métaux et du soudage et ce savoir-faire est reconnu par les grands groupes industriels. Le groupe a donc pu se développer fortement et compte aujourd’hui environ 80 salariés.

 

    Comment s’organise l’activité du groupe ?

 

Nous avons quatre domaines d’activités stratégiques : Conduite de projets & Assistance technique, Travail des métaux, Industrialisation et Formations Techniques. Grâce à ces compétences, nous travaillons aussi bien pour l’agro-alimentaire que pour l’automobile ou le médical même si une part importance de notre chiffre d’affaires est réalisée dans le secteur de la défense. Nexter, Renault Trucks Défense ou Acmat font partie de nos clients. Pour eux, nous participons à l’étude et à la fabrication de caisses en acier blindé (ex :VAB Véhicule de l’Avant Blindé, Kerax,… ) ou à l’échelle d’assaut qui équipe les Sherpa du GIGN. Mais nous pouvons tout aussi bien mettre au point une cabine de lavage pour le médical ou un simulateur d’écoulement de rivière pour le ministère de l’Agriculture ou un bac à batterie électrique pour la future Renault Zoé.

 

    Votre réactivité et votre capacité d’adaptation sont vos atouts ?

 

Nous sommes capable de partir d’une feuille blanche et d’aller jusqu’à la production. Nous accompagnons vraiment le client de la conception à la réalisation de son projet. Nous ne sommes pas positionnés comme un sous-traitant classique. Notre force réside dans notre capacité à répondre en amont à nos clients (analyse de la valeur, pré-étude…). Pour cela, nous nous appuyons sur notre bureau d’études composé de 16 personnes.

 

    Votre forte croissance vous conduit à recruter beaucoup ?

 

Depuis notre création, nous avons toujours enregistré une croissance à deux chiffres. Notre dernier chiffre d’affaires s’élève à 6,3 M€ et nous tablons sur une progression de 25 % cette année. Alors oui, nous avons d’importants besoins de personnel. Nous avons ainsi embauché 12 personnes ces 12 derniers mois et nous cherchons encore à recruter pour notre bureau d’études, pour le commercial… Nous avons toujours des postes ouverts. Nous sommes également un gros donneur d’ordre et travaillons avec un réseau de sous-traitants en mécanique et pour le traitement de surface notamment.

 

    L’activité de formation est un volet majeur de Tra-C industrie ?

 

Nous employons 15 personnes pour l’activité de formation qui représente 2 M€ de chiffre d’affaires. Nous intervenons partout dans le monde pour former des collaborateurs : Afrique centrale, Afrique de l’Ouest, Vietnam, Indonésie, Laos… En France, nous sommes référencés par des clients comme Technocentre de Renault, le réseau AFPI, RTD, le groupe Ortec…

 

    Comment voyez-vous l’avenir de Tra-C industrie ?

 

Nous sommes dans la phase 3 de notre développement qui doit nous permettre d’atteindre 10 M€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2014. Pour accompagner cet essor, nous investissons 1 M€ dans l’extension de nos locaux. La croissance externe et l’international font partie de nos priorités pour continuer à grandir. Nous sommes attentifs aux opportunités de rachat qui pourraient se présenter, soit pour augmenter nos capacités de production, soit pour intégrer des activités connexes comme les métiers de la mécanique. A l’international, nous avons déjà un VIE au Congo, un VIE et un ingénieur en Italie, et début 2013 nous devrions avoir un ingénieur à Pékin. Aujourd’hui, entre 15 % et 20 % de notre activité est réalisée à l’export.

 

    Tra-C industrie est également un groupe très innovant ?

 

Nous sommes le leader européen du soudage par friction, une technologie plus rapide, plus économique et plus écologique que les autres techniques. Notre savoir-faire dans ce domaine nous a permis de signer un accord avec le groupe chinois CFSW pour lequel nous sommes devenus le partenaire exclusif pour la vente de machine FSW (Friction Stir Welding) en Europe.

 

    Innovation, international et croissance externe, Tra-C industrie a toutes les cartes d’un avenir radieux en mains ?

 

Nous sommes en effet une PME dynamique qui a se positionner sur un marché de niche et faire valoir ses compétences uniques.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 09:36

drapeaux-de-l-otan-de-la-france-et-de-l-union-ue defense go

 

16 Juillet 2012 Jean-Dominique Merchet

 

Une mission d'évaluation des conséquences  retour de la France dans le commandement militaire intégré de l'Otan va être mise en place, parallèlement à l'élaboration du futur Livre blanc. Elle devrait rendre ses conclusions fin octobre, et celles-ci nourriront alors les réflexions sur le Livre blanc.

 

Dans son récent rapport sur la Loi de programmation militaire, la Cour des comptes rappelait que cette "réintégration n'avait pas été prise en compte", alors que cette décision avait déjà été prise au moment du vote de la loi en juillet 2009". Les effectifs cibles pour 2011 sont de 880 emplois.

 

Dans l'entourage du ministre de la Défense, on rappelle que cette réintégration devait permettre de faire progresser l'Europe de la défense, en levant les suspicions de nos alliés sur l'hostilité de la France à l'Alliance atlantique. Or, depuis lors, la défense européenne a connu un véritable "hiver". Du fait de l'équipe Sarkozy ? La nouvelle équipe n'est pas loin de le penser, avec une certaine dose de naïveté (ou de mauvaise foi ?) sur la volonté des autres pays d'aller de l'avant.

 

Ce retour, très désiré par la haute héirarchie militaire, a-t-il accru l'influence de la France dans les processus de décision des alliés ? De retour d'Afghanistan, l'équipe autour de Jean-Yves Le Drian semble avoir été impressionnée par le poids des Français au sein de l'Isaf. Difficile donc de savoir aujourd'hui vers quoi penchera cette évaluation : réussite ou succès ? On peut s'attendre à une réponse de Normand.

 

Quoi qu'il en soit, cette évaluation ne devrait pas avoir d'impact sur la nomination attendue du successeur du général Stéphane Abrial au commandement de l'Otan à Norfolk. Le nom de successeur devrait donc être connu avant l'automne... Le nom du général Paloméros est le plus souvent évoqué. 

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 08:07

Mindef

 

13/07/2012 Michel Cabirol - latribune.fr

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a averti qu'il manquait déjà 4 milliards d'euros dans son budget. la Cour de compte a quant à elle évalué entre 4,1 et 6,4 milliards d'euros les ressources budgétaires manquantes pour le budget de la Défense à fin 2013. Et entre 15 et 20 milliards à fin 2020.

 

Le tsunami sur le budget de la défense n'est pas si loin que ça....Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a reconnu devant les députés de la commission de de la défense nationale qu'il lui manquait déjà des crédits par rapport à la trajectoire de la loi de programation militaire (LPM), définie par l'ancienne majorité. "Il me manque déjà 4 milliards pour tenir le rythme, sans faire de polémique. De plus, cette année, la progression devait être de 1 %", a-t-il expliqué aux députés.

 

Pressés de répondre pour savoir si la défense serait une variable d'ajustement budgétaire, Jean-Yves Le Drian a réitéré que "comme pour tous les autres ministères, conformément aux lettres de cadrage adressées par le Premier ministre, les crédits de fonctionnement diminueront de 7 % en 2013". Et de préciser d'autre part qu'il appliquait l'actuelle loi de programmation militaire. La défense assumera donc sa part, "au même titre que les autres, ni plus ni moins. Elle ne sera pas une variable d’ajustement", a-t-il expliqué.

 

Difficulté pour tenir les 54.000 suppressions d'emplois


Le ministre a par ailleurs reconnu "la difficulté d’aller jusqu’au bout des 54.923 suppressions de postes, qui ont des conséquences sur le terrain. Mon souci prioritaire est de préserver le maintien en condition opérationnelle de nos forces, comme je l’ai déclaré aux chefs militaires. Le budget 2013 sera un budget de transition, à la charnière entre deux lois de programmation militaire". 

 

Il n'a pas voulu anticiper sur le format des forces de la prochaine LPM. "Il appartiendra à la commission du Livre blanc d’évaluer la situation dans sa totalité, en incluant donc les missions réservées à nos forces, celles que nous ferons en mutualisation et celles que nous ne ferons pas. La donne change. Je l’ai déjà dit ailleurs qu’ici : nous devons viser un ensemble de défense cohérent et il appartiendra à la commission du Livre blanc d’évaluer les choix à faire. Rien ne serait pire que le saupoudrage. Nos forces doivent être entraînées : à quoi sert-il d’avoir de nombreux soldats s’ils ne sont pas performants ? Je suis soucieux de la condition opérationnelle de nos forces, qu’il s’agisse des soldats ou des matériels".

 

La dissuasion préservée


La commission du Livre blanc, qui se mettra en place dans les jours qui viennent, "travaillera jusqu’à la fin de l’année pour définir risques, menaces, types de réponse, choix stratégiques de la France seule ou avec d’autres". A l'invitation de Jean-Yves Le Drian, "un représentant allemand et un représentant britannique" participeront "aux travaux, sauf quelques particularités comme dans le domaine nucléaire". D'ailleurs la dissuasion et ses composantes (air et marine) seront préservées.

 

D'une manière générale, il a promis que "l’Assemblée nationale et le Sénat seront associés à la commission du Livre blanc, qui sera mise en place dans les jours qui viennent". Car, selon lui, "nous avons besoin d’un débat élargi sur l’ensemble de la situation. De toute façon, on ne pourra pas tout faire. Le Livre blanc doit nous permettre de définir nos priorités, nos choix et la manière de les mettre en oeuvre".

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 07:48

Mindef

 

14/07/2012 Par Jean Guisnel - Défense ouverte

 

En lançant les études sur un futur livre blanc, le président de la République fixe un cadre rigide : on ne touche ni au nucléaire ni au renseignement.

 

À l'occasion de son premier 14 Juillet en tant que chef des armées, François Hollande a confirmé l'analyse stratégique déjà présentée durant la campagne électorale. Mais il est, cette fois, aux responsabilités : la situation est toute différente. La veille, vendredi 13 juillet, il tenait un discours au ministère de la Défense et dévoilait la feuille de route de la commission du livre blanc, dont il a confié la présidence à Jean-Marie Guéhenno. Le calendrier est précis et la ligne d'arrivée est fixée à la fin de l'année, afin que le texte soit examiné en conseil de défense "au tout début de l'année 2013". Soit avant que ne s'engage la partie difficile : la discussion sur la nouvelle loi de programmation militaire.

Le premier point de la ligne stratégique du chef de l'État n'est autre que la stratégie nucléaire française. Il s'est agi pour lui, lors de sa récente visite du SNLE le Terrible, de "réaffirmer solennellement l'attachement irréductible de la France à sa force de dissuasion". Cette position n'est pas nouvelle, mais les exégètes de la doctrine nucléaire française en concluent déjà que si le budget de la défense devait être touché peu ou prou dans le cadre des discussions budgétaires en cours, les crédits nucléaires ne seraient pas affectés. D'ailleurs, pour François Hollande, le nucléaire ne saurait faire l'objet de trop longues discussions, la seule opportunité de débat offerte à la commission du livre blanc concernant "la meilleure articulation, aujourd'hui et demain, entre cette stratégie et les autres volets de notre politique générale de défense et de sécurité".

 

Respect du dogme ou immobilisme ?

 

Qu'on analyse cette position sur la stratégie nucléaire comme un simple respect du dogme ou comme une forme d'immobilisme, force est de constater que François Hollande ne s'inscrit pas dans les pas de ses prédécesseurs de l'après-guerre froide : François Mitterrand avait réduit la panoplie en supprimant les missiles à courte portée Hadès, Jacques Chirac avait décidé la fermeture et le démantèlement du plateau d'Albion ainsi que l'arrêt des essais nucléaires et Nicolas Sarkozy avait réduit le nombre de têtes nucléaires à 300 exemplaires. Un temps suspecté de vouloir supprimer la composante aérienne de la force de dissuasion, François Hollande ne l'a apparemment jamais envisagé. Mais s'il reste sur cette position, il sera le premier président de la Ve République à ne pas avoir marqué de son empreinte la politique nucléaire militaire. Même Alain Poher, qui n'occupa l'Élysée que du 2 avril au 27 mai 1974, marqua son mandat en lançant dans la plus grande discrétion le missile nucléaire M4 à têtes multiples.

 

Quatre champs d'intervention

 

Le nucléaire ne faisant pas l'objet de son étude, que reste-t-il à la commission du livre blanc ? Quatre sujets. Le premier est la question de cours : comment "rétablir" (ce qui implique qu'elle n'existerait pas) la cohérence entre "les missions, le format et les équipements des armées". Comme on pense bien que la réponse ne se trouvera pas dans les milliards d'euros qui manquent à l'actuelle loi de programmation militaire, ainsi que l'a officialisé la Cour des comptes en début de semaine, il s'agira pour la commission du livre blanc de trouver les arguments permettant de réduire les budgets. Classique. Deuxième sujet : le renseignement. La menace du terrorisme est plus que jamais d'actualité. Les ordinateurs permettant de traiter les interceptions électromagnétiques et de percer les codes secrets coûtent de plus en plus cher ; le personnel recruté par la DGSE est d'un niveau technique de plus en plus élevé ; les satellites d'observation et le traitement de leurs productions sont budgétivores. Les forces spéciales sont en phase ascendante.

 

Peu de marges de manoeuvre

 

Mais, là non plus, la commission n'a pas de marge de manoeuvre puisque le président lui indique à l'avance qu'elle doit accorder la priorité aux "capacités qui assurent à notre pays une liberté d'appréciation, de décision et d'action, en particulier dans des domaines-clés tels que le renseignement et les capacités d'action spécialisées". Mais, comme un expert allemand et un britannique vont participer aux travaux de la commission, est-il envisageable que celle-ci mette tout sur la table, au risque de dévoiler des pans entiers de la stratégie nationale de renseignement, l'un des noyaux durs de l'indépendance stratégique française ? Troisième sujet, absolument incontournable : la politique industrielle, préoccupation majeure du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a sur la question quelques idées bien à lui, que le président de la République partage. Elles devraient apparaître lors de la première décision militaro-industrielle publique du quinquennat : celle portant sur la nouvelle génération de drones, qui devrait être annoncée fin juillet.

 

Le monde a changé depuis 2008

 

Le quatrième volet de la feuille de route de Jean-Marie Guéhenno porte sur les personnels. Ceci ne constitue pas non plus une surprise. Dans ces conditions, pourquoi préparer un nouveau livre blanc ? Les réponses ont été apportées samedi matin par Jean-Yves Le Drian sur France Inter. Il voit la nécessité d'un nouveau livre blanc dans la "nouvelle situation" établie depuis la publication du précédent, en juin 2008, dont il énumère les éléments : les printemps arabes "et aussi quelques hivers" ; la crise économique et financière ; la réduction des budgets militaires "sauf en Asie-Pacifique", région vers laquelle les États-Unis dirigent davantage leur regard. Il évoque aussi "l'inaction complète de l'Europe de la défense", dont il date à 2008 le début de la vacuité. Autant de nouvelles "menaces" auxquelles il importe de réfléchir, selon le ministre de la Défense. Jean-Marie Guéhenno sait sur quoi on l'attend. Mais l'exercice n'est pas si facile. Il n'y a pas si longtemps, une commission spécialisée du secrétariat général de la défense nationale et de la sécurité avait planché sur un exercice similaire, pour déboucher sur un résultat bien médiocre.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 07:46

Mindef

 

14.07.2012 Florent de Saint-Victor - atlantico.fr

 

Le récent point d’étape de la Cour des comptes sur la loi de programmation militaire est une nouvelle occasion pour pointer du doigt le budget consacré à la Défense. Beaucoup a déjà été fait pour le rationaliser et le réduire, mais il devra connaître des coupes supplémentaires, que cela soit comme variable d’ajustement ou au titre de la rigueur. Leur ampleur reste à déterminer.

 

Les autorités militaires le rappellent inlassablement : après avoir attaqué la graisse, c’est aux muscles et aux os de l’appareil de défense que nous nous apprêtons à toucher. Gardons nous de réduire ces mises en garde à de simples pensées conservatrices de parties prenantes de cet outil de défense. Ces futures réductions conduiront indubitablement à des pertes de capacités, et non uniquement à des pertes d’échelles. Il ne sera plus alors possible de faire comme avant, c’est à dire autant avec moins, car cela était fait autrement. Différentes missions ne devraient plus être du domaine du possible. C’est déjà en partie le cas aujourd’hui avec certaines briques, comme l’incapacité française de réduire au silence des défenses anti-aériennes. Cela rend d’ailleurs caduque l’aptitude française affichée à entrer en premier, sans aide extérieure, sur un théâtre d’opérations. Il sera donc nécessaire de choisir. Des proches voisins ont connu des situations similaires. C’est le cas du Royaume-Uni qui, sans beaucoup de concertation avec d’autres États, a fait le choix de ne plus entretenir certaines capacités (en particulier pour des missions de service public ou pour les patrouilles de surveillance maritime).

 

Or, les forces armées sont un réel système où toute perturbation d’une variable conduit à des modifications liées les unes ou autres, avec des changements plus ou moins maîtrisés et prévisibles (« l’effet papillon »). Réduire les budgets consacrés aux équipements actuels ou futurs hypothèque ainsi les heures d’entraînement disponibles sur ces matériels, donc leur meilleure maîtrise. Cela affecte les compétences humaines, les structures les utilisant, rend incertain leurs doctrines d’emploi, sclérose l’innovation. En somme, tous les capitaux qui, mis bout à bout, forment un tout cohérent. Aussi, il ne faudrait pas oublier que les hommes et les femmes de la Défense, civils ou militaires, composent bien un corps social vivant. Il est donc nécessaire de faire attention aux discours les pointant du doigt, tout en étant honnête pour ne pas miser uniquement sur leurs capacités d’adaptation. Bien que des marges de progression existent encore que cela soit dans la manière de procéder, les structures, etc. Les récentes réformes, en éclatant les cadres traditionnels, ont déjà grandement entamé le capital immatériel « confiance et moral ».

 

Ainsi, après avoir été une armée de petite série pour différents matériels, le risque est de devenir une armée spécialisée avec, en conséquence, une perte d’autonomie stratégique. Cela sans réel palliatif. En effet, dans toute coalition (UE, Otan, bilatéral, etc.), la capacité de décider est de facto proportionnelle à ce que chaque actionnaire apporte au pot commun. De même, le palliatif de la remontée en puissance est plus qu’hypothétique. Le réapprentissage de compétences est un processus à la fois coûteux et long : l’environnement international nous autorise-t-il à miser sur de tels délais ? Nous allons aussi sans douter payer une professionnalisation inachevée, car menée, depuis le début, sans lui adjoindre vraiment le réservoir de compétences que sont les réservistes. Enfin, l’externalisation via les partenariats public-privé, bien qu’attirante et une voie à explorer, n’est pas exempte de reproches.

 

Sans volonté politique (et donc prise de conscience de nos intérêts en tant que puissance), il semble peu envisageable de ne pas assister à une baisse de notre ambition affichée et réelle. Il est donc nécessaire d’être prêt à en assumer les conséquences : déclassement stratégique, perte de notre clientèle via nos accords de partenariat, perte de notre liberté de manœuvre sur l’ensemble du spectre des opérations, possibles pénalités suite à des engagements contractuels passés mais non tenus, conséquences sur notre industrie de défense couvrant encore l’ensemble des filières stratégiques, etc. Parmi d’autres, le récent drame en Guyane nous le rappelle, la France est un archipel international et non un simple hexagone, en plus de ne pas être un sanctuaire à l’abri de toutes menaces. Sauf si nous nous cantonnons à l’hypothétique retour à des situations similaires aux deux guerres mondiales. La France a des intérêts dans les outre-mer, tout comme elle en a au moins autant à l’étranger, en particulier via ses ressortissants.

 

En trop montrant l’utilité de la Défense comme une réponse à des menaces (cf. le précédent Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale), nous avons sans doute sous-estimé les opportunités permises par cet outil. D’autant plus que les menaces devenaient de moins en moins tangibles et donc moins admissibles, bien que réelles, aux yeux des opinions et des décideurs. À trop subir la conjoncture actuelle, nous en serions presque arrivés à oublier qu’il était possible de la façonner ou de l’influencer, et d’en faire bénéficier une infinité d’acteurs. L’utilité d’une organisation (qui ne se décrète pas mais qui se construit et s’explique) étant central pour la prise de risque initial d’investissement, il est encore et toujours temps de l’expliquer et de faire comprendre le possible retour sur investissement. Et cela, malgré le fait que c’est rarement suite à un choix politique fondé sur des considérations autres qu’économiques que de telles décisions budgétaires sont prises. Gageons que cette fois ci cela soit le cas. Le ministre de la Défense l’a encore promis récemment.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 07:42

Rade de Brest. L'île Longue source LeTelegramme

source leTelegramme

 

14.07.2012 Loic Venance - leparisien.fr

 

François Hollande "ne sera pas le président de la République qui remettra en cause la dissuasion nucléaire", a affirmé samedi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour qui la force de dissuasion est "une priorité majeure", "un élément essentiel" de la souveraineté française.

 

"Nous vivons en paix depuis plusieurs dizaines d'années, parce que nous avons la sécurité que nous offre la dissuasion", a déclaré le ministre, interrogé sur France Inter avant le début des cérémonies du 14 juillet.

 

"François Hollande ne sera pas le président de la République qui remettra en cause la dissuasion. C'est clair", a-t-il martelé.

 

Le débat sur le maintien de la force de dissuasion nucléaire française a rebondi mi-juin après que l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a suggéré de la supprimer pour faire des économies budgétaires.

 

"Nous avons 300 têtes nucléaires, les Russes et les Américains en ont dix mille", a souligné M. Le Drian. "Nous avons fait effort de réduction. Nous avons gardé notre stricte suffisance", a-t-il poursuivi, évoquant les pays qui comme l'Iran veulent quant à eux "se doter de l'arme nucléaire".

 

"Il faut assurer dans ce monde instable une sécurité pour notre pays. C'est un instrument aussi de souveraineté au niveau mondial. Nous ne remettrons pas en cause ce concept", a-t-il dit.

 

Le président Hollande s'est rendu le 4 juillet à bord d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins en plongée au large de la Bretagne, d'où il réaffirmé son attachement au maintien de la dissuasion nucléaire dans ses deux composantes, sous-marine et aéroportée.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 07:37

Mindef

 

14/07/2012 Patrick Coquidé - bfmbusiness.com

 

Alors que François Hollande préside son premier défilé du 14 juillet, les militaires s'attendent à des coupes dans leur budget pour respecter l'objectif de réduction du déficit. La Cour des comptes estime possible un milliard d'économies par an.

 

C'est une certitude : les militaires devront faire avec moins de crédits dans les années à venir. Le chef de l'Etat pourrait d'ailleurs évoquer le sujet lors de son interview télévisée du 14 juillet.

 

Même si la défense constitue un domaine spécifique qui possède ses propres lois de programmation afin de sanctuariser les moyens financiers mis à sa disposition, il paraît évident qu'elle n'échappera pas à la rigueur budgétaire imposée par le gouvernement Ayrault. Lors de la campagne, François Hollande avait pourtant assuré que la défense ne servirait pas de "variable d'ajustement" budgétaire...

 

En tout cas, Jean-Yves Le Driant, le nouveau ministre de la Défense, a annoncé la préparation d'un Livre blanc sur l'avenir de la défense qui servira de base à une nouvelle loi de programmation 2014-2019 qui succèdera à celle votée sous Nicolas Sarkozy en 2008.

 

Cette loi devrait être votée avant l'été 2013. Elle précisera en particulier les programmes et les équipements militaires qui seront abandonnés ainsi que ceux qui seront maintenus.

 

17% des effectifs supprimés en cinq ans


A vrai dire, le dégraissage a déjà commencé. Au terme de la loi de programmation Sarkozy, en 2014, la défense aura perdu 54 000 militaires et civils, soit 17% de ses effectifs. L'armée devra tourner avec moins de 300 000 personnes. De 2008 à 2014, les économies de fonctionnement déjà engagées devraient atteindre 6,7 milliards d'euros.

Concernant les moyens financiers, le gouvernement Fillon a également amputé la loi de programmation de près de trois milliards d'euros sur 180 milliards.

 

Comment réaliser de nouvelles économies ? Dans un rapport présenté le 11 juillet, la Cour des comptes pointe des gisements potentiels n'affectant pas "la capacité opérationelle de nos armées", selon son expression.

Premier gisement : la renégociation de contrats d'achat de matériels. La Cour estime que les militaires devraient davantage se fournir en matériels standards.

 

Autre source d'économie : la masse salariale (20 milliards sur 38). La Cour juge indispensable de revoir le mécanisme trop généreux des avancements qui entraîne des surcoûts.

 

Reste la question centrale de la poursuite des grands programmes militaires (nouveaux hélicoptères ou blindés... ). La Cour recommande la mutualisation avec d'autres pays européens de certains d'entre eux. Le programme d'avion gros porteur, A 400M, ou l'hélicoptère de combat Tigre en sont les premiers exemples.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 07:29

Mindef

 

13/07/2012 Par Véronique Guillermard – LeFigaro.fr

 

Le chef de l'État lance le quatrième livre blanc de la Ve République.

 

Cela faisait cinq ans qu'un président de la République ne s'était pas rendu à la réception donnée le 13 juillet dans les jardins du ministère de la Défense. Nouvellement élu, François Hollande ne pouvait faire défaut. Sous un ciel gris, devant de nombreux ministres et un parterre de personnalités civiles et militaires, le président a donné le coup d'envoi à un nouveau livre blanc de défense et de sécurité nationale, le quatrième de la Ve République. Ce livre blanc, dont l'objectif est de «définir notre stratégie de défense et les capacités de nos forces pour les quinze ans à venir», permettra de doter notre pays d'une nouvelle loi de programmation militaire pour la période 2014-2019.

 

Le président veut que la concertation soit «plus ouverte que lors des exercices précédents», souligne-t-on à l'Hôtel de Brienne, en insistant sur le fait que «la communauté militaire sera davantage écoutée». Dès la semaine prochaine, une commission sera installée, avec à sa tête le conseiller maître à la Cour des comptes Jean-Marie Guéhenno. Elle réunira de façon permanente des représentants du Sénat et de l'Assemblée nationale issus de la majorité et de l'opposition ainsi que des militaires des trois armes: terre, air et marine. Malgré sa demande,le Conseil des industries de défense françaises n'y siégera pas de façon permanente mais sera invité à participer à des groupes de travail. En revanche, et c'est une innovation majeure, des représentants gouvernementaux du Royaume-Uni et de l'Allemagne seront associés aux travaux. Tout comme certains pays asiatiques partenaires de la France, comme la Malaisie ou l'Inde. Cette ouverture permet à Hollande d'envoyer un signal politique clair en plaçant la construction de la politique de défense française dans un cadre européen et en confirmant l'importance de la relation avec ses deux principaux partenaires européens.

 

Pour l'Élysée, la défense du Vieux Continent doit s'appuyer sur quatre pays associés à la France: l'Allemagne, le partenaire historique de la construction européenne ; la Grande-Bretagne, le premier partenaire militaire ; l'Italie, le plus important allié industriel, et la Pologne, première puissance en Europe orientale. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sera d'ailleurs à Varsovie le 23 juillet puis à Londres le lendemain pour y rencontrer ses homologues.

 

Un nouveau contexte géopolitique

 

Les travaux devront notamment prendre en compte le nouveau contexte géopolitique et l'état des menaces. Le printemps arabe a entraîné une déstabilisation de la rive sud de la Méditerranée, créant une menace potentielle. La décision des États-Unis de déplacer la majorité de ses moyens militaires vers le Pacifique et la Chine au détriment de l'Atlantique doit inciter les Européens à mieux organiser leur défense sur leur flanc occidental. En outre, la crise économique fragilise l'Occident et met sous tension les budgets militaires. «Les dépenses militaires augmentent partout dans le monde, sauf en Europe», a rappelé Hollande.

 

Le livre blanc sera présenté fin 2012 afin qu'il puisse être adopté en conseil restreint en janvier 2013. Ce texte servira de base de travail à la rédaction de la nouvelle loi de programmation militaire, dans laquelle seront détaillés les crédits, les moyens capacitaires ainsi que le contrat opérationnel des armées. La loi doit être présentée au Parlement au second semestre 2013.

 

Malgré les contraintes, Hollande veut tenir son engagement de campagne: la Défense ne sera pas «la variable d'ajustement» du budget. «Chacun prendra sa part à l'effort de redressement national mais rien ne sera fait au prix de notre sécurité, de notre souveraineté, de notre puissance», a-t-il prévenu mercredi soir. La Défense sera mise à contribution, comme les autres ministères. «Ni plus. Ni moins», a précisé Hollande.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 07:25

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photo TIM - Armée de Terre

 

15-07-2012 Par Sarah Diffalah - nouvelobs.com

 

Faire des économies sans affecter les missions de l'armée ne sera pas chose aisée. Louis Gautier, ancien conseiller à la Défense de Lionel Jospin, livre quelques pistes. Interview.

 

Le président François Hollande a lancé vendredi 13 juillet la préparation du nouveau Livre blanc de la défense, qui doit redéfinir les menaces et les priorités stratégiques de la France pour les quinze années à venir. Les militaires craignent de subir des coupes drastiques. Louis Gautier, ancien conseiller pour la défense de Lionel Jospin, estime que les consultations à venir seront décisives. Interview.

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian assure qu'il n'y aura pas de "coupes sombres" dans le budget et que la Défense ne sera pas une variable d'ajustement. Quelle est la véritable marge de manœuvre du gouvernement ?


- Elle est limitée. L'année 2012 sera une année de transition. Ce qui est important, c'est la préparation de l'année 2013. C'est un exercice extrêmement contraint mais je pense que le budget de la Défense ne sera ni une variable d'ajustement, ni mis en pièces par les contraintes budgétaires. Ce ministère va participer à l'effort de manière importante parce que c'est, de fait, un budget important [le quatrième budget de l'Etat, ndlr].

 

Comment faire des économies sans affecter les missions de l'armée ?


- Je pense qu'il faut étudier la manière dont on peut freiner les titres de rémunérations, de charges sociales et de fonctionnement. C'est d'ailleurs ce que dit le dernier rapport de la Cour des comptes. En effet, en dépit de la baisse des formats, on ne constate pas de décélération des dépenses liées aux personnels.

Il faut également passer en revue les restructurations pour vérifier si elles sont créatrices d'économies et si dans la période actuelle il faut en accentuer le rythme.

Je pense enfin, que nous allons assister à une baisse de la surchauffe des opérations extérieures, bien que nous ne soyons pas à l'abri de nouvelles interventions militaires. Même si le désengagement d'Afghanistan va coûter cher, le retrait va représenter une pause opérationnelle. Le contexte international a évolué, les manœuvres stratégiques des Occidentaux sont plus compliquées. On est passé d'une période dans laquelle on envisageait des engagements au nom de la sécurité du système international et au nom de l'ingérence humanitaire pour protéger les populations, à une période où l'accord collectif est de plus en plus compliqué. On le voit bien avec la Syrie. Et puis les pays occidentaux méditent leurs échecs comme en Irak et en Afghanistan.

 

La question de la mutualisation des moyens au niveau européen peut-elle être une solution ?


- Je pense qu'un des axes de la réflexion sera en effet de rationaliser les appareils de défense européen. Aujourd'hui, nous avons une juxtaposition d'armées un peu disparates faisant un peu toutes les mêmes choses. En Libye, cela s'est plutôt bien passé grâce à la collaboration franco-britannique, mais on ne peut pas dire que les pays européens aient été au rendez-vous. Il y a eu à la fois un problème de coopération politique mais aussi un problème de capacités. On s'est aperçu que les moyens européens ne permettaient pas de mener seuls des opérations de ce type. Il manquait des capacités de surveillance aérienne, de ravitaillement et de renseignement. La coalition a eu besoin d'un énorme soutien américain.

Pour pallier à ce problème, il faudrait une répartition précise des spécialisations entre les différents pays. Puis une mutualisation des moyens et la programmation d'équipement en commun.

 

Dans un tel contexte, une intervention au Mali est exclue ?


- Cela n'a rien à voir. Avec un budget de plusieurs milliards d'euros, il faut se laisser la possibilité d'engager des opérations. Il faut traiter la question du Mali, non pas sur le plan économique et financier, mais sur le plan stratégique : est-ce les conditions sont réunies pour une intervention ? Quels en sont les risques ? Que fera-t-on au Mali ? Ramener le pouvoir à Bamako ? Libérer le nord ? Chasser Al-Qaïda au Maghreb islamique. Pour l'instant, on n'a pas encore dégagé de réponses mais il y aura sans doute des arbitrages.

 

Samedi, l'ancien ministre socialiste, Paul Quilès, a emboité le pas à Michel Rocard en prônant l'abandon de la dissuasion nucléaire pour des raisons éthiques mais aussi économiques. François Hollande a clos le débat en affirmant que la question n'était pas posée. A-t-il raison ?


- C'est un débat qui n'est pas d'actualité. D'abord parce que les forces sont en train de réceptionner les programmes qui ont été modernisés. Les voix qui s'élèvent contre la dissuasion nucléaire auraient dû le faire plus tôt, il y a dix ou quinze ans.

Ensuite parce que supprimer des composantes ne procure pas d'économies importante. Enfin, l'abandon de la dissuasion nucléaire ne procure pas d'avantages en terme d'effet sur le désarmement multilatéral. La France aurait tort de se priver des atouts qu'elle s'est constitués et qui fait qu'elle dispose d'une force nucléaire des plus modernes au monde. C'est quand même une garantie.

 

François Hollande avait fait part de ses réserves sur le projet de bouclier anti-missile prôné par les Etats-Unis. La France a-t-elle les moyens de s'y opposer ?


- Les choses sont encore très incertaines. Si on ne connaît pas la réalité du chiffrage de ce programme annoncé, cela devrait atteindre au moins des centaines de millions d'euros. Est-ce les Européens doivent s'engouffrer dans un programme aussi couteux ? Est-ce qu'ils doivent s'y engouffrer sans avoir réfléchi à ce que cela signifie en termes d'indépendance stratégique et de retombées pour leurs propres industries ?

Il y a un risque que ce projet à très long terme, qui n'apportera pas forcément la sécurité attendue, détourne beaucoup de moyens qui pourraient régler des impasses européennes. D'autant qu'il n'y a aucune certitude que cet investissement n'aille pas financer l'industrie américaine…

Toutes ces questions sont sur la table. François Hollande a l'air d'avoir pris le dossier avec prudence et discernement. Des décisions de principes ont été prises avant lui, elles n'ont pas été remises en cause frontalement mais il a raison de poser un diagnostic sur l'avancement de ce projet, voir comment on s'y engage financièrement alors qu'on est dans une période de vaches maigres pour l'ensemble des pays européens.

 

La France risque-t-elle le déclassement militaire ?


- La défense française et européenne est dans un nouveau paradigme. Les deux puissances européennes que sont la France et le Royaume-Uni sont restées de grandes puissances militaires dans les vingt première années de l'après-guerre. Est-ce que demain, il est imaginable qu'elles puissent continuer à peser autant ? L'émergence de nouvelles puissances qui consacrent beaucoup de moyens à leur défense permet d'en douter. Les Européens vont-ils être assez intelligents pour s'entendre et agir collectivement ? Il y a une grande incertitude. Les consultations qui vont aboutir à l'élaboration du Livre Blanc, sont décisives.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 07:22

Mindef

 

14/07/2012 Gérard Bon RMC.fr(Reuters)

 

PARIS (Reuters) - Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a écarté samedi "des coupes sombres, de manière aveugle" dans le budget de la Défense tout en maintenant la nécessité de redéfinir les priorités à travers un nouveau Livre blanc.

 

"Ce que je ne veux pas, c'est que l'on envisage le budget de la Défense par des coupes sombres, de manière aveugle, sans assurer la cohérence, la cohésion de notre outil de défense", a-t-il dit sur France Inter.

 

Jean-Yves Le Drian souligne que c'est "bien l'enjeu du Livre blanc" dont le président François Hollande a lancé la préparation vendredi.

 

Il faut faire en sorte "que notre format corresponde aux missions que l'on veut donner à la défense de notre pays face aux menaces nouvelles qui apparaissent", dit-il.

 

"La Défense ne sera pas sacrifiée, ce ne sera pas une variable d'ajustement des engagements financiers futurs. Mais il faut que la défense redéfinisse son propre périmètre et ses propres priorités", ajoute le ministre.

 

Après l'ex-Premier ministre Michel Rocard, l'ancien ministre socialiste de la Défense Paul Quilès lève samedi le tabou sur la dissuasion nucléaire, dont il prône l'abandon.

 

"La bombe nucléaire s'apparente à une assurance-mort", dit-il dans Libération, regrettant que les politiques ne veuillent pas débattre sur le sujet au nom d'un consensus qu'il juge "mystificateur".

 

"Aujourd'hui, il n'est plus besoin de nucléaire pour assurer notre défense face à des attaques conventionnelles, du reste fort improbables", explique-t-il.

 

Pour Paul Quilès, la dissuasion coûte 3,5 milliards d'euros par an. "Cela fait beaucoup d'argent consacré à quelque chose qui n'est pas censé servir", dit-il.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 07:21

drapeaux-de-l-otan-de-la-france-et-de-l-union-ue defense go

 

juil 14, 2012 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

La rédaction d’un nouveau Livre blanc sur la Défense a été lancée à Paris, le 13 juillet, la veille de la fête nationale. « La succession des chocs financiers internationaux, les révolutions politiques et sociales dans le monde arabe, les inflexions de la politique étrangère des Etats-Unis, les interrogations sur l’Europe de la défense, l’apparition de nouvelles zones d’instabilité, ou les caractéristiques nouvelles des conflits et des crises auxquelles nous sommes confrontés doivent nous conduire à mener une réflexion rénovée et approfondie » écrit le président de la République à Guéhenno Jean-Marie Guéhenno qui présidera la commission du Livre Blanc.

 

Ce livre « devra prendre en compte l’objectif que j’ai fixé de relance de l’Europe de la défense ». Une « attention particulière devra être donnée à la perception qu’ont les Etats émergents du rapport entre leur puissance nouvelle et leur responsabilité en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationale, ainsi qu’à leur montée en puissance industrielle… ». Dans le même temps, une mission sur l’évaluation des suites de la décision, prise en 2009, de réintégration de la France dans les structures militaires de l’OTAN, qui devra rendre ses travaux le 31 octobre.

 

Cette commission comprendra un Allemand et un Britannique, des responsables des ministères de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Économie, du Redressement productif, de l’Intérieur, des Outre-mer et de la Recherche, et du Parlement. On aurait pu souhaité puisqu’une inflexion était annoncée sur l’Europe de la défense, qu’un représentant de l’Union européenne soit en tant que telle présent parmi les 40 membres. Elle devrait rendre son rapport début 2013. Ce qui donnera le ton pour la future loi de programmation militaire de la période 2014-2019.

 

Télécharger : la Lettre de mission pour le Livre Blanc adressée par le président de la République à Jean-Marie Guéhenno

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 05:27

drapeaux-de-l-otan-de-la-france-et-de-l-union-ue defense go

 

13.07.2012 Par Nathalie Guibert Le Monde.fr

 

La stratégie française de défense et de sécurité nationale sera redéfinie d'ici décembre 2012 : à l'occasion de la traditionnelle réception du ministère de la défense pour la fête nationale, le président François Hollande a, vendredi 13 juillet, donné le coup d'envoi de cette réflexion, qui débouchera sur un nouveau Livre blanc.

 

Dans un discours prononcé devant plusieurs centaines de militaires qui doivent participer samedi au défilé sur les Champs-Elysées, il a indiqué qu'une commission du Livre blanc présidée par Jean-Marie Guéhenno, conseiller à la Cour des comptes, devra lui remettre un rapport à la "fin 2012" pour ouvrir "la voie à une loi de programmation militaire qui sera soumise au Parlement en 2013".

 

Parmi les enjeux de ce Livre blanc, M. Hollande a notamment cité "la cohérence entre les missions", le format et les équipements des armées, "la politique industrielle et de recherche", et le recrutement et la formation du personnel de la défense. Evoquant "les inquiétudes" qui peuvent être celles des militaires à l'approche d'une nouvelle réforme, le chef de l'Etat a assuré que les besoins de notre défense nationale seraient pris en compte.

 

RÉAJUSTEMENT

 

Le Livre blanc décrira le rôle qu'entend jouer la France dans le monde, les menaces qu'elle estime devoir affronter et les moyens d'y répondre. Le précédent exercice datait de 2008. En quelques années, la donne a changé et oblige à réajuster les ambitions du pays avec ses capacités militaires.

 

Ce constat est partagé dans les milieux de défense. D'abord, la crise économique a accéléré les mouvements du monde, en posant la question des responsabilités stratégiques des grands pays émergents. Les changements de la politique américaine – retrait des guerres d'Irak et d'Afghanistan, rééquilibrage vers l'Asie – obligent les Européens à repenser leur place. Les printemps arabes ont bouleversé le paysage pour longtemps. Enfin, l'Europe, touchée en son cœur par la crise de la dette, semble avoir renoncé à toute ambition collective en matière de défense, regardant l'Asie, pour la première fois, dépenser plus qu'elle dans ses budgets militaires.

 

BUDGETS À LA BAISSE

 

La crise pose un défi inédit à la défense. En 2008, la France prévoyait de lui consacrer 377 milliards d'euros d'ici 2020. On pensait, alors, que l'équilibre des comptes publics serait rétabli en 2012. C'est sur cette base qu'avait été bâtie la loi de programmation militaire 2009- 2014. Aujourd'hui, selon la Cour des comptes, la progression nulle des dépenses de l'Etat, si elle est reconduite par le gouvernement, aboutira à une perte de crédits de 15 milliards à 30 milliards d'euros d'ici 2020. "Ce choc est sans précédent", analyse-t-on dans l'entourage du ministre Jean-Yves Le Drian. La défense, a promis l'exécutif, subira le même effort que les autres services de l'Etat. Et le président s'est engagé pour maintenir l'effort à un niveau "crédible". Mais dans ce contexte, impossible de se contenter de toiletter la stratégie nationale, il faut repenser le système, estime-t-on au ministère. Car la défense a déjà subi de lourdes réformes depuis 2008.

 

"Il faut partir du haut, définir ce que le pays veut pour son armée. La France est un grand pays, qui n'a jamais été aussi nombreux et donc potentiellement riche, il faut consacrer à la défense les ressources nécessaires", plaide le général Bertrand Ract-Madoux, chef d'état- major de l'armée de terre. Avec moins de 100 000 hommes pour la première fois de son histoire - ce qui était, note-t-il, la limite fixée par les vainqueurs aux Allemands dans le traité de Versailles pour que Berlin ne représente plus un danger - l'armée de terre risque de ne plus être visible. "Nous avons rogné sur l'entretien des matériels, sur les stocks de munitions. Nous n'avons pas le niveau pour tenir dans la durée les engagements du Livre blanc de 2008. Il faut arriver à un constat de réalisme et réfléchir en terme de " soutenabilité " de notre modèle d'armées", ajoute le général Ract-Madoux.

 

RÉFLEXION EUROPÉENNE

 

La commission du Livre blanc, qui va compter une quarantaine de membres, donnera des scénarios au président. Les chefs d'état-major participeront à ce travail, tout comme les responsables des grandes directions du ministère de l'intérieur et celles des services de renseignement, les parlementaires, des personnalités qualifiées. Pour la première fois, la France va associer à l'exercice des représentants européens, un Allemand, un Britannique, et la directrice de l'Agence européenne de défense.

 

Parmi les grandes questions abordées, celle des théâtres d'opérations futurs des armées figurera en bonne place, à l'heure du retrait d'Afghanistan. Depuis l'accident nucléaire de Fukushima, au Japon, évènement pour lequel ce pays a mobilisé 100 000 soldats de ses forces d'autodéfense, la réflexion est relancée en France sur les capacités de mobiliser les forces pour le territoire national. A l'extérieur, la question de la présence française en Afrique est sur la table. La crise du Sahel et la montée de la menace d'Al Qaida au Maghreb islamique mobilise l'attention. Le Livre blanc de 2008 prévoyait deux implantations, une sur la façade atlantique (Dakar) l'autre sur la côté est de l'Afrique (Djibouti). Il n'a pas été suivi, puisque Paris dispose de six points d'appui au lieu de deux.

 

Un sujet, abordé par M. Hollande pendant la campagne, ne sera pas traité dans le cadre de ce travail du Livre blanc, mais dans une mission parallèle qui aboutira à l'automne. Il s'agit de l'évaluation du retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, sujet sur lequel s'est également penchée la Cour des comptes.

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