14.06.2012 Armée de terre
Face à la diversité de leurs missions, les forces terrestres doivent être capables de combattre dans tous types de milieux. Aussi bien sur terre que dans les airs, dans l’eau ou sur les montagnes.
Le système d’armes FELIN (fantassin à équipements et liaisons intégrés) améliore l’équipement du combattant débarqué.
Objectif : rendre les soldats plus efficaces et moins vulnérables.
Les évolutions se sont portées sur 5 capacités principales : l’armement, la protection, la communication, l’autonomie et la mobilité.
En particulier : le système de tir déporté du FAMAS permet au combattant de détecter et de viser un ennemi en toute sécurité. Sur l’arme se trouve aussi une interface homme-machine, qui permet au soldat de commander le reste des fonctions de son équipement FELIN.
Du côté des moyens de communications aussi, il y a du changement : le bandeau communicant individuel permet une liaison radio par ostéophonie (transmission des sons par vibration des os du crâne), ce qui permet aux soldats de communiquer de manière très discrète.
Compatible avec le système FELIN, l'ensemble de parachutage du combattant (EPC) est un parachute moderne et adapté au largage de masse, de jour comme de nuit, en opération. Il permet de mettre à terre des fantassins plus lourdement équipés (un parachutiste de 90 kg emportant une charge tactique de 50 kg), à une hauteur de largage plus réduite (de 80 à 200 m), et limite au maximum les risques de « percuter la planète ». Très efficace, il répond ainsi aux nouveaux besoin de l'armée de Terre.
Le FROGS (full range oxygen gas system) est utilisé lors de missions d’infiltration. La totalité de l’air expiré par les poumons est récupéré et recyclé en oxygène. Le CO2 rejetté est recyclé grâce à une cartouche de chaux. Le combattant ne fait pas de bulles dans l’eau et passe ainsi inaperçu. Construit en matériaux composites et plastiques, l’appareil n’est pas magnétique et ne déclenche pas les mines.
Le lieutenant Nadège Huart, chef du détachement des plongeurs de combat du 19erégiment du génie, décrit son équipement :
« En ambiance tactique, les plongeurs portent plus de 30 kilos de matériel. On commence par s’équiper d’un gilet qui permet d’être lesté. Le FROGS, recouvert par un filet de camouflage, vient se positionner ensuite, sur le ventre ou le dos. Accrochés à la veste, se trouvent une petite bouteille d’air, un tuba, une petite lampe, un profondimètre et une lampe à éclat pour se signaler. Au niveau de l’armement, nous avons un poignard sur la jambe, un pistolet automatique (PA) et un Famas dans le dos. Nous portons aussi un sac imperméable où se trouve un treillis de rechange et des kits de survie. Nous nageons palmes aux pieds. »
Pour le militaire évoluant en montagne, le concept du « multi-couches » est adopté : le soldat choisit les composantes de sa tenue en fonction de sa mission et des conditions rencontrées.
Il existe 4 niveaux d’effets vestimentaires :
- le sous-vêtement technique « respirant », qui permet d’évacuer au mieux la transpiration lors de l’effort physique.
- la couche « thermique », destinée à lutter efficacement contre le froid, notamment lors de phases statiques.
- la couche de combat : un treillis léger et résistant, qui permet de transporter le petit matériel nécessaire.
- et la couche « intempérie », qui protège contre le vent, la pluie ou la neige.
La tenue montagne sera déclinée en 2 coloris : la tenue montagne été (camouflage Centre Europe), et la tenue montagne hiver, destinée aux zones enneigées.
Cette tenue commencera à arriver dans les régiments de montagne dès fin 2012.