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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 16:55
Le Salon Milipol Paris - 17-20 Nov. 2015

 

source : Rémi Thuau, Préfet, Président des salons Milipol

 

Milipol Paris, inscrit dans la lignée des 18 éditions précédentes, s'affirmera une nouvelle fois en 2015 comme le premier salon mondial de la sécurité intérieure.

 

Fort d'un rayonnement encore accru en 2013 avec une augmentation sensible du nombre d'exposants et de visiteurs étrangers, Milipol Paris 2015 accueillera tous les acteurs clé. Donneurs d'ordre, fournisseurs et experts seront présents pour échanger autour des nouvelles problématiques de sécurité et découvrir les nouvelles technologies.

Les préoccupations des pouvoirs publics seront abordées : lutte contre le terrorisme, protection des citoyens, sûreté urbaine, sécurité de proximité et défense contre les risques majeurs seront au cœur du débat.

Les entreprises les plus performantes du secteur y présenteront leurs produits et leurs innovations ; parmi les équipements présentés, les nouveaux systèmes d'information, d'observation et de surveillance, de prévention et d'alerte tiendront une place privilégiée.

L'équipe de Milipol donnera à nouveau le meilleur d'elle-même pour vous accueillir et faire de l'édition 2015 une réussite.

 

 

Milipol Paris, le salon international de la sécurité intérieure des Etats est réalisé sous l’égide du Ministère français de l’Intérieur, en partenariat avec la Police Nationale, la Gendarmerie Nationale, la Direction Générale de Sécurité civile et de la Gestion des Crises, le Ministère de l’Economie et des Finances avec la Direction Générale des Douanes, la Police Municipale

 

Les secteurs du salon Milipol Paris

Protection des données - Systèmes d'Information et de Communication / Intelligence Économique - Veille Industrielle / Intégrateur de systèmes / Analyse et Gestion des Risques / NRBC / Sécurité Civile / Police technique et scientifique / Maintien de l'ordre / Lutte anti-terroriste - Forces spéciales / Protection des sites industriels et sensibles / Lutte contre le trafic organisé / Sécurité des lieux publics - Sécurité urbaine / Sécurité des transports / Sécurité portuaire et aéroportuaire - Contrôle des frontières / Sécurité routière / Sécurité bancaire et fiduciaire / Secteur pénitentiaire / Secteur pétrole et gaz

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 16:55
Insigne du bataillon de Corée (156e RI)

Insigne du bataillon de Corée (156e RI)


13.10.2015 source SHD

 

13 octobre 1694 : prise du fort Nelson (actuel Canada - Manitoba). Après une navigation difficile dans la baie d’Hudson, le chevalier d’Iberville, capitaine de frégate dans la Marine royale prend aux Anglais le fort Nelson à l’embouchure de la rivière Sainte-Thérèse et le rebaptise fort Bourbon. Le fort est en fait un poste d’échanges ou comptoir colonial. Les Français sont, à ce moment, maîtres de la baie d’Hudson, de l’accès au Saint-Laurent, de Terre-Neuve et de l’Acadie. Le fort redevient anglais en 1713 avec le traité d’Utrecht. 

 

13 octobre 1837 : prise de Constantine (Algérie). Louis-Philippe 1er ordonne la prise de Constantine pour effacer le cuisant échec du Maréchal Clauzel, un an plus tôt, (1836) devant les remparts de la ville défendue par Hadj Ahmed Bey. 16 000 soldats commandés par le général Danrémont mettent le siège à Constantine et finissent par investir la ville grâce à la colonne d'assaut du lieutenant-colonel Lamoricière qui escalade la brèche pratiquée par l'artillerie dans le mur d'enceinte. Les troupes du génie ont, à cette occasion, appuyé la progression des assaillants au prix de lourdes pertes en faisant exploser barricades et murs.

 

13 octobre 1951 : bataille de Crève-cœur (Corée). Depuis le 12 septembre, le 23 RI américain tente de prendre sans succès le mont Heartbreak ridge (Crève-cœur) tenu par un bataillon chinois. Engagé au titre de l'ONU, le bataillon français commandé par le chef de bataillon Le Mire échoue lui aussi après trois assauts. Le « lieutenant-colonel » Monclar (en fait général de corps d’armée zingué LCL) décide d'arrêter les attaques frontales et privilégie une action de débordement en pleine nuit qui oblige les Chinois, surpris, à se replier. Placé à la tête de l’état-major des Forces terrestres (EMFTF), Monclar coiffe ce bataillon et est chargé, avec une dizaine d’officiers spécialistes de faire du RETEX sur les opérations de Corée. Mais, en raison de nombreuses frictions avec les officiers du BF/ONU, l’EMFTF est dissous au mois de novembre 1951. 

Note RP Defense :

voir Bataille de Crèvecoeur -Septembre-octobre 1951

voir Le rôle du « bataillon de Corée » dans la guerre de Corée -Kenneth Hamburger

voir Le bataillon français de l'ONU en Corée - par Léon C. ROCHOTTE

voir Capitaine Robert GOUPIL, 2e Cie/bf-onu

voir Le Bataillon français de l’ONU en Corée (ECPAD)

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 16:55
Drones : et si on faisait décoller le business ?

Selon le cabinet Teal Group, le marché mondial professionnel du système autonome, tous drones confondus, qui s'élève actuellement à 6 Md€, devrait doubler d'ici à 2025.

 

12/10/2015 Par Pascal Rabiller - objectifaquitaine.latribune.fr

 

Les 14 et 15 octobre, Bordeaux et son parc des expositions accueillent la première édition d’UGS Event, un salon BtoB consacré aux systèmes autonomes, les drones volants, terrestres et marins… mais version bankable.

 

Jusque-là, à Bordeaux, et plus précisément à Mérignac, quand on parlait de salon consacré aux drones, on pensait drones volants et UAV Show (convention d'affaires biennale créée par Bordeaux Technowest en 2012. L'association recherche d'ailleurs activement un organisateur pour les éditions 2016 et 2018).

A partir de cette semaine, à Bordeaux cette fois, c'est toute la filière des systèmes autonomes, des drones aériens bien sûr, mais aussi des drones terrestres et marins, voire sous-marins qui s'expose et se montre pendant le salon UGS (Unmanned Global Systems) des 14 et 15 octobre... Qui s'expose et se montre, oui, mais pas seulement....

"En vérité, au-delà des démonstrations qui seront uniquement tournées vers des applications business des drones", explique Aymar de Blomac, dirigeant de Territoires & Co, organisateur du salon, "ce rendez vous est celui des affaires. Il s'agit du vrai premier symposium international consacré à l'entièreté de la filière des systèmes autonomes. Ce que nous avons cherché à faire, c'est réunir la totalité de la chaîne de valeur en un seul lieu. UGS 2015 doit être un véritable rendez-vous pour conclure des affaires", poursuit Aymar de Blomac.

Aujourd'hui, le marché du civil professionnel ne représente que 5 % du chiffre d'affaires mondial du drone, le marché de la sécurité pèse, lui, pour 73 % de cette activité, les 22 % restants sont générés par l'activité loisir du drone.

 

Suite de l'article

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 16:45
Info RFI: des bombes françaises refont surface aux mains de Boko Haram

Photo publiée par l’armée nigériane montrant une sous-munition de type GR-66 récupérée dans une cache attribuée à Boko Haram. Une arme achetée à la France par le Nigeria dans les années 1980.

 

13-10-2015 Par Nicolas Champeaux, Olivier Fourt - RFI

 

Un double attentat-suicide a fait au moins neuf morts, dimanche matin, dans la région de Mora, dans l'Extrême-Nord du Cameroun, en proie aux attaques des islamistes nigérians de Boko Haram. Selon une source sécuritaire et un responsable local, ce sont deux femmes kamikazes qui étaient porteuses des charges. Des explosifs qui, depuis quelque temps, attirent l'attention des services de sécurité camerounais et nigérians. En effet, à plusieurs reprises déjà, ce sont des grenades issues de bombes à sous-munitions françaises « Beluga » qui ont été retrouvées sur les candidats aux opérations suicides.

 

Lire l’article

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 16:45
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

13/10/2015 Sources : Marine nationale

 

Le 7 octobre 2015 au matin, le BPC Mistral a quitté Toulon et mis le cap sur Gibraltar pour conduire la 131ème opération Corymbe au large des côtes d’Afrique de l’Ouest. Il succèdera à la frégate de surveillance Germinal, actuellement déployée dans le golfe de Guinée. Pour cette mission, l’équipage du Mistral a été renforcé par un détachement amphibie et un détachement hélicoptère de l’escadrille 22S. Au total, ce sont plus de 260 marins qui partent pour plusieurs mois en direction des côtes d’Afrique de l’ouest.

 

Le BPC Mistral complètera le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale (Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal) et pourra également apporter son soutien à d’autres opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants.  Il coopérera avec les marines alliées présentes sur le théâtre.

 

Le navire se dirige actuellement vers Dakar, où il accostera dans une dizaine de jours pour ravitailler.

 

La mission Corymbe est une mission de présence quasi-permanente depuis 1990 des forces armées françaises dans le golfe de Guinée. Elle vise deux objectifs majeurs: participer à la protection des intérêts français dans la zone et participer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant les marines riveraines à renforcer leurs capacités d’action dans les domaines de la sécurité et de la surveillance maritime.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 16:45
An Acmat Bastion operated by Togo - photo EMA

An Acmat Bastion operated by Togo - photo EMA

 

13 October 2015 by defenceWeb

 

The 62 armoured personnel carriers ordered last month by the United States Department of Defence for five African nations are Bastion vehicles manufactured by French company Acmat.

 

On 25 September the US Department of Defence said that Mack Defense of Allentown, Pennsylvania, would supply 62 APCs to United States Africa Command partner nations. Mack Defense on 6 October told IHS Jane’s that all the vehicles are Bastion APCs – Acmat is owned by Renault Trucks Defense which along with Mack Defense is part of the Volvo group.

 

The vehicles will be manufactured in France with an estimated completion date of 30 December 2016. Mack Defense said 32 vehicles will be delivered to Somalia in 2016, 17 to the Ugandan contingent of the African Union Mission in Somalia (AMISOM) and another 13 to AMISOM's Somali contingent. Tunisia will receive four, Cameroon 15 and Ethiopia 12 before the end of 2016. All the countries will also receive at least one spares kit.

 

However, these figures add up to 93 in total, so it is not clear from which contract the remaining 31 vehicles will be coming from.

 

The Bastion range of tactical armoured vehicles features STANAG 4569 protection and can carry ten to 12 people. They are based on the VLRA TDN-TDE platform for easy maintenance and logistics. The Bastion APC is configured for troop transport while the Bastion Patsas is a semi-open-top design developed with French Special Forces for reconnaissance and assault.

 

In Africa, Acmat customers include Angola, Botswana, Zambia, Mozambique and Kenya. In June last year Togo’s armed forces received 30 Bastion vehicles.

 

Also on 25 September the US Department of Defense announced it had awarded Oshkosh Defense LLC a $21 774 963 modification to an existing foreign military sales contract for Djibouti, Jordan, Kenya, Tunisia, Uganda and Ethiopia for an additional 84 Medium Tactical Vehicle trucks and 59 B-kits (supplemental armour). The estimated completion date of the truck contract is 28 February 2017.

 

Oskosh offers its Family of Medium Tactical Vehicles in a variety of configurations, such as five ton tractor, 8.8 ton Load Handling System, 4x4 and 6x6 cargo, ten ton dump truck and five ton wrecker.

 

One of the other contracts awarded late last month include the delivery of one Insitu Scan Eagle unmanned aerial vehicle (UAV) system (comprising multiple aircraft) to Kenya and another to Cameroon. In-country work will be carried out in Nanyuki in central Kenya and the Cameroonian port city of Doula. Both contracts are expected to be completed by September 2016.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 15:50
FCAS photo Dassault Aviation

FCAS photo Dassault Aviation

 

13/10/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian a annoncé le lancement par Londres et Paris de la "deuxième phase" du programme franco-britannique du futur drone armé Scaf.

 

La France et la Grande-Bretagne vont lancer la "deuxième phase" du programme "de démonstration franco-britannique du système de combat aérien futur (SCAF), dit drone armé", a annoncé fin septembre à l'Assemblée nationale le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. En novembre 2014, Paris et Londres avaient donné le coup d'envoi à des études industrielles pour un futur drone aérien de combat franco-britannique à l'horizon 2030. Dassault Aviation et BAE Systems coopèrent sur ce projet qualifié "d'historique".et se partagent une enveloppe de 150 millions d'euros.

Outre les deux avionneurs, les deux motoristes Snecma et Rolls-Royce ainsi que les deux électroniciens Thales et Selex UK font partie de l'équipe historique. "Aujourd'hui, la France et la Grande-Bretagne décident de préparer ensemble l'avenir de leur aéronautique de combat", avait assuré le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier. Ce contrat représente "une étape importante pour les deux pays et pour les deux industriels",  avait confirmé de son côté le patron de BAE Systems, Ian King

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 15:45
photo EMA

photo EMA

 

13/10/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 6 octobre 2015, lors de son déplacement en Tunisie, le général d’armée Pierre de Villiers a rencontré le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT) le général de division Ismail Fathalli.

 

A l’occasion de leur première rencontre, le CEMA et le général Fathalli ont tout d’abord fait le point sur le contexte sécuritaire régional, rappelant que la menace terroriste nécessitait de renforcer les coopérations bilatérales, internationales mais aussi interministérielles. A ce titre le général de Villiers et le CEMAT tunisien ont confirmé leur volonté de développer leur coopération dans le domaine du contre-terrorisme. Ils ont ensuite réaffirmé leur volonté de poursuivre la dynamique d’échanges académiques et opérationnels au profit d’une interopérabilité renforcée. Cela passe notamment par la réalisation des exercices annuels de composante comme Amitié, Pangolin et Circaete qui engagent respectivement les forces terrestre, maritimes et aériennes.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 15:45
photo EMA

photo EMA

 

13/10/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 7 octobre 2015, le général d’armée Pierre de Villiers était en Tunisie, pour la réunion annuelle des chefs d’état-major de l’Initiative 5+5 au format Défense.

 

Au lendemain de son entretien bilatéral avec le général Fathalli, chef d’état-major de l’armée de Terre et des opérations tunisien, le CEMA a participé à la réunion de l’ « Initiative 5+5 défense » dont la Tunisie assure actuellement la présidence tournante.

 

Dans le cadre d’un dialogue stratégique engagé avec l’ensemble des partenaires de l’Initiative 5+5, les chefs d’état-major se sont entretenus sur la situation sécuritaire régionale, évoquant les enjeux actuels de défense sur les deux rives de la Méditerranée. Les échanges ont notamment portés sur la surveillance maritime et la sûreté terrestre. A cet égard, le CEMA a tenu à rappeler sa volonté d’appuyer, de renforcer et aussi d’optimiser la coopération interministérielle interalliée dans ces domaines. Le succès de l’exercice Amitié 5+5 mené en partenariat avec la Tunisie constitue à ce titre un exemple de coordination réussie dont le succès a été salué en séance.

 

Ce rassemblement a été l’opportunité pour le CEMA de poursuivre ses échanges bilatéraux avec la plupart de ses partenaires méditerranéens.

 

REPERE

Lancée en décembre 2004, l’ « Initiative 5+5 défense » associe cinq Etats de la rive Nord de la Méditerranée (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et cinq Etats de la rive Sud (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Dernier né d’un ensemble de partenariats construits dans le même périmètre, cette enceinte de coopération multilatérale porte exclusivement sur la Défense. 4 axes sont privilégiés : la surveillance maritime, la sûreté aérienne, la contribution des forces armées à la protection civile et la formation/recherche.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 14:30
La France conclut 10 milliards d'euros d'accords avec l'Arabie saoudite

Manuel Valls a annoncé la conclusion de dix milliards d'euros d'accords entre la France et l'Arabie saoudite, et notamment la commande de 30 patrouilleurs rapides.  photo DCNS

 

13/10/2015 Par latribune.fr (AFP,Reuters)

 

Le Premier ministre Manuel Valls, en visite à Ryad, a annoncé la conclusion de 10 milliards d'euros d'accords, dans divers secteurs, avec l'Arabie saoudite. La France est déjà le troisième investisseur dans le royaume saoudien, avec lequel un "partenariat spécial" a été conclu lors du dernier sommet du Conseil de coopération du Golfe, le 5 mai dernier

 

[...]

La France mise sur le naval

 

Dans celui de l'armement, 30 patrouilleurs rapides français seront commandés d'ici la fin de l'année par Ryad, ont encore indiqué les services du Premier ministre, en faisant par ailleurs état de l'ouverture de négociations exclusives dans le domaine des satellites, de télécommunications et d'observation (plusieurs milliards d'euros).

Des annonces ont également été faites dans les infrastructures, pour la gestion du réseau d'eau de Ryad (3 milliards d'euros), pour son métro (1 milliard), la distribution de l'énergie dans la nouvelle cité économique de Jeddah (1 milliard).

[...]

 

Lire l'article

 

Lire Défense : les neuf dossiers en suspens entre la France et l'Arabie Saoudite

 

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 11:30
AS332 C1e (Crédits  Airbus Helicopters)

AS332 C1e (Crédits Airbus Helicopters)

 

13/10/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La visite en Arabie Saoudite du Premier ministre Manuel Valls pourrait être l'occasion d'une annonce de Ryad portant sur une intention de commandes d'une trentaine de Super Puma AS332 C1e. Huit autres dossiers sont en attente d'une décision du royaume.

 

Accompagné du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le Premier ministre Manuel Valls, est depuis lundi soir en Arabie Saoudite, qui souffre actuellement de la faiblesse du prix du baril et de son effort de guerre au Yémen. Un royaume où beaucoup de dossiers de défense avec la France sont en suspens depuis des mois pour certains, des années pour d'autres. A priori, la visite de Manuel Valls ne devrait pas faire l'objet de signature de contrats dans le domaine de la défense. A défaut, peut-être les Saoudiens pourraient-ils annoncer leur volonté d'acheter de nouveaux hélicoptères après les 23 appareils H145 fabriqués en Allemagne pour une valeur d'environ 500 millions d'euros.

Selon des sources concordantes, les Saoudiens seraient prêts à acheter à Airbus Helicopters une trentaine de Super Puma AS332 C1e, un appareil lancé en 2012 et acheté par la Bolivie fin 2013. Ce qui serait pour la filiale hélicoptériste d'Airbus une bouffée d'oxygène tant les commandes ont dû mal à se concrétiser en 2015 en dépit de belles annonces restées vaine pour l'heure au Qatar, au Koweït et en Pologne. Le groupe Airbus pourrait également en profiter pour faire avancer la vente de deux avions-ravitailleurs A330 MRTT supplémentaires, que l'Arabie Saoudite veut acheter. "Ils vont les acheter, c'est prévu", explique-t-on à La Tribune. La seule question, c'est de savoir quand. En revanche, l'A400M (il serait question d'une dizaine d'exemplaires) doit faire face à une forte concurrence avec l'avion de transport russe, l'Antonov.

 

Thales et Airbus, une offre commune pour quatre satellites

Les deux constructeurs de satellites Thales Alenia Space (TAS) et Airbus Space Systems ont conclu un accord global pour faire une offre commune en Arabie Saoudite pour la vente de quatre satellites (deux d'observation et deux de télécoms). Ce qui n'était pas le cas encore au début de l'été. Un appel d'offres sur lequel la France a longtemps cru qu'elle serait plus ou moins exemptée de concurrence par Ryad qui devrait annoncer une décision en 2016. Depuis les Américains ont débarqué en force sur cette campagne. Airbus Space Systems et TAS espèrent dupliquer en grande partie la très belle offre qu'ils avaient proposé avec succès aux Emirats Arabes Unis (EAU) dans le cadre du programme Falcon Eye s'agissant des satellites d'observation pour l'Arabie Saoudite. Comme à Abu Dhabi, c'est le gouvernement français qui pilote largement ce projet auprès de Ryad.

Par ailleurs, le serpent de mer Mark 3 (Crotale NG) entre l'Arabie saoudite et la France est toujours bien vivant. Et l'on évoque à nouveau un besoin saoudien pour lutter contre les attaques à la roquette. Depuis de très longues années, Thales espère signer un contrat d'une valeur totale de 4 milliards d'euros pour équiper la défense anti-aérienne de courte portée du royaume, qui est composée de systèmes de missiles Shahine (Crotale amélioré, monté sur châssis AMX 30). Thales est le fournisseur attitré du Royaume depuis près de trente ans de sa défense anti-aérienne (contrat Al Thakeb en 1984). Un contrat jamais signé, mais toujours remis sur la table des négociations par la France, qui soutient le groupe d'électronique contre vents et marées au grand dam d'Airbus et de MBDA.

 

La France mise sur le naval

La France a plusieurs dossiers dans le naval sur le feu, notamment la vente de patrouilleurs. Un dossier qui n'en finit pas de changer de cap. Quatre chantiers navals (Piriou associé à DCNS au sein de Kership, CMN, Ocea et Couach) se livrent depuis près de deux ans une guerre impitoyable en coulisse où tous les coups sont permis. Longtemps la France a pensé que l'offre de Kership qu'elle soutenait, tenait la corde, face à Ocea. Puis ce fut le tour de Couach, que l'on donnait gagnant et qui est aujourd'hui exclu de l'appel d'offres. Selon nos informations, Kership, Ocea et CMN ont déposé tous les trois une proposition pour livrer entre 25 et 30 patrouilleurs de 30 mètres. Soit un contrat estimé à 600 millions de dollars sans les armements (missile anti-navire Marte de MBDA).

Ryad serait en outre intéressé par dix corvettes Gowind de 2.500 tonnes, identiques à celles que DCNS a vendu à l'Egypte. La forte coopération entre les marines saoudienne et égyptienne serait un vrai atout pour la France. Mais l'Espagne, qui développe la corvette Avante 1800, se montrerait aussi très intéressée par les besoins de la marine saoudienne. Les industriels français craignent beaucoup les relations très étroites entre Ryad et l'ancien roi d'Espagne, Juan Carlos. C'est lui qui avait notamment permis en 2011 au consortium Al-­Shoula, formé de plusieurs compagnies saoudiennes et espagnoles (Talgo, Renfe, ADIF, OHL), de souffler ce contrat à Alstom, notamment. A plus long terme, DCNS espère vendre six frégates FREMM très fortement armées à Ryad (Sawari 3).

 

Le contrat Donas freiné

Le contrat Donas est l'un des dossiers les plus compliqués du moment entre la France et l'Arabie Saoudite, qui souhaite revoir la liste des équipements qui sont livrés à l'armée libanaise pour des raisons de sécurité. Les livraisons sont donc ralenties entre Paris et Beyrouth. En 2014, l'Arabie Saoudite avait signé pour le compte du Liban 31 contrats pour un montant de 3 milliards de dollars (soit environ 2,6 milliards d'euros) avec les groupes français, par l'intermédiaire d'ODAS, qui intervient essentiellement dans le royaume. Sur ces 3 milliards promis par Ryad, 2,1 milliards sont consacrés à l'achat de matériels et 900 millions à leur entretien.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 07:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

12/10/2015 Armée de l'air

 

Le 8 octobre 2015, le général André Lanata, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA) a réalisé sa première visite officielle sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan.

 

Le chef d’état-major de l’armée de l’air l’avait annoncé : « J’irai à la rencontre du personnel de l’armée de l’air ». Deux semaines après sa prise de fonction officielle, c’est chose faite. Le général Lanata a commencé son parcours des bases aériennes. Sur la plateforme landaise, le CEMAA est allé au contact des aviateurs de la 30e escadre, du régiment de chasse 2/30 « Normandie-Niemen » et du centre d’expertise aérienne militaire. Sans oublier les unités « protection défense », avec l’escadron de protection et la brigade de la gendarmerie de l’air. « La protection de la base est l’affaire de tous », a-t-il souligné.

 

Dans un deuxième temps, le général Lanata a souhaité s’entretenir avec l’ensemble des acteurs de la condition du personnel convié à une table ronde. À cette occasion, le nouveau CEMAA a confirmé son intention de poursuivre le plan « Unis pour Faire Face » initié par son prédécesseur, le général Denis Mercier.

photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 07:55
Le général Jean-Paul Paloméros quitte le service actif après 42 ans au service de la France

Le général Jean-Paul Paloméros quitte le service actif après 42 ans au service de la France

 

12/10/2015 Armée de l'air

 

Le 9 octobre 2015, le général Jean-Paul Paloméros a fait son adieu aux armes dans la cour d’honneur de l’École militaire. La cérémonie était présidée par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

Admis à l’École de l’air le 10 septembre 1973, Jean-Paul Paloméros est breveté pilote de chasse le 23 juin 1977. Il débute sa carrière opérationnelle au sein de l’escadron de chasse « Vendée » sur la base aérienne 115 d’Orange, puis dirige l’escadron « Picardie » à Cambrai et participe activement à l’opération Épervier. « Meneur d’hommes, galvanisé par sa vocation aéronautique, il excelle et obtient la totale adhésion et la confiance des aviateurs », a souligné le ministre.

 

Après une année d’études en Grande-Bretagne, couronnée par le Curtis Prize, prix d’excellence décerné par le chef d’état-major de l’armée de l’air britannique, le général Paloméros rejoint successivement le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes et l’état-major de l’armée de l’air. « Ses nombreuses participations sur les théâtres extérieurs  (…) confirment son leadership dans les milieux interarmées et interalliés. » En 1996, il prend le commandement de la base aérienne 120 de Cazaux. « Il s’investit dans la création d’un escadron de formation de l’armée de l’air singapourienne, fédère l’ensemble de son personnel et gagne l’estime des civils et militaires qui le côtoient. »

 

Promu général de brigade aérienne le 1er septembre 2001, Jean-Paul Paloméros n’aura de cesse d’évoluer au plus haut niveau de la hiérarchie militaire.  Major général de l’armée de l’air en 2005, il est nommé chef d’état-major de l’armée de l’air par le président de la République le 25 août 2009. « Dans cette haute fonction, il garantit la préparation opérationnelle de l’armée de l’air, conforte son statut de puissance aérienne de tout premier rang et veille à promouvoir l’arme aérienne comme outil stratégique majeur. »

 

Pour couronner ce parcours hors du commun « qui lui confère une crédibilité sans faille sur le plan international », il est designé le 28 septembre 2012 pour occuper les fonctions de commandant suprême allié pour la transformation de l’Otan à Norfolk, en Virginie. Général français commandant aux États-Unis, il contribue au renforcement constant du lien transatlantique.

 

Grand officier de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille aéronautique, totalisant plus de 4100 heures et 86 missions de guerre, le général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros « symbolise l’exemple du chef accompli incarnant les plus nobles vertus militaires ».

 

« Mon général, l’hommage que je vous rends est celui de la France à l’un de ses plus loyaux serviteurs », peut-on lire dans l’ordre du jour signé du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 20:55
Un VBL (Véhicule Blindé Léger) et un char ERC-90 Sagaie du 1e RHP au cœur du Sahara au cours d’une opération bipartite au nord du Niger avec l’armée nigérienne - photo Thomas Goisque

Un VBL (Véhicule Blindé Léger) et un char ERC-90 Sagaie du 1e RHP au cœur du Sahara au cours d’une opération bipartite au nord du Niger avec l’armée nigérienne - photo Thomas Goisque

 

Paris le 12 octobre 2015 - Général de corps d'armée (2s) Dominique Delort

 

Lettre à un jeune camarade

Nombreux d’entre nous ont en souvenir les thèmes du « Désert des Tartares » de Dino Buzzati et de « Servitude et Grandeur militaires » d’Alfred de Vigny avec in fine cette interrogation sur le sens profond d’un engagement, d’une mission, du sens du devoir mais aussi de l’ennui, de la monotonie avec en arrière- fond l’humilité et l’abnégation dans le service. 

En 2015 les jeunes camarades servent alternativement sur les théâtres d’opérations extérieures et sur le théâtre intérieur. Quelques-uns d’entre eux vivent mal ce relatif nouvel état de choses. Les préparations opérationnelles et les départs au Mali, au Tchad, au Centrafrique, entre autres, sont des moments où l’action rejoint la vocation telle que nous l’avons tous eue. Que surviennent des accrochages d’une guerre et le flot d’adrénaline rend indélébile des moments où le jeune chef est aussi un jeune guerrier. Mais la situation a évolué en cours d’année, la menace terroriste s’est faite plus forte en métropole et plus de 10000 hommes ont été déployés dans l’urgence et maintiennent, à hauteur de 7000, une vigilance permanente et .. durable.

A rencontrer de jeunes officiers il n’est pas difficile de ressentir que la mission sur le territoire national, telle qu’elle est exercée en ce moment, ne les motive pas beaucoup et parfois c’est peu de le dire. Les comprenant j’ai aussi constaté le désir de certains d'envisager leur reconversion. Ils sont toujours bien accueillis à la Saint-Cyrienne et ici je veux apporter plus au débat mes réflexions qu’émettre un jugement, ainsi va le rôle de l’ancien.

Le Guerrier doit savoir être une Sentinelle et c’est sans doute pour cela qu’il est un Soldat. Appartenant à une génération où 90% des camarades étaient « orientés » face aux armées du Pacte de Varsovie et ceci pendant des dizaines d’années j’ai une profonde estime pour ceux qui ont servi avec efficacité dans des régiments voués à une guerre hypothétique. Ils ont su aussi être heureux et enthousiastes. Les autres, dont moi-même, ont vécu des instants en Afrique ou au Moyen-Orient qu’espère tout jeune cyrard avant de retrouver aussi des rôles et des tâches forcément moins exaltants. Un jeune lieutenant qui quitte l’ESM doit savoir qu’il peut aller d’une mission à l’autre et qu’il ne les choisit pas. Sens de la mission et discipline, force des armées, sont des fondamentaux et donc des pivots de la réflexion des officiers.

Il est à espérer que la Sentinelle sera plus mobile, qu’elle procédera d’une unité répondant à une manœuvre. D’aucuns y travaillent et je souhaite vivement qu’ils y parviennent car il s’agit là de l’intérêt général. Le Guerrier ne pourra survivre que si le pays « tient »aux plans politique, économique et sécuritaire. Que le jeune officier rêve de le devenir, quoi de plus normal mais il doit aussi accepter de faire – do the job – toutes les missions car les sous-officiers et les hommes ont besoin de chefs dynamiques, courageux et intelligents à l’instar de ceux qui sortent actuellement de l’ESM.

La vie d’un officier a rarement été un long fleuve tranquille et les remises en cause sont naturelles mais in fine il choisit la place à laisser à la notion de « Servir » qui constitue la grandeur de son engagement initial. Mais quoique vous décidiez en fin de compte vous serez toujours bien accueillis à la Saint-Cyrienne qui a fait de l’entraide, dans la camaraderie, son objectif premier.

«L’Abnégation du Guerrier est une croix plus lourde que celle du Martyr. Il faut l’avoir portée longtemps pour en savoir la grandeur et le poids. » (Alfred de Vigny)

 
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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 19:55
Jean-Yves le Drian, ministre de la défense - photo Assemblée nationale

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense - photo Assemblée nationale


30.09.2015 Commission de la défense nationale et des forces armées - compte-rendu n° 80

 

Mme la présidente Patricia Adam. Nous commençons le cycle des auditions sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2016 en accueillant le ministre de la Défense. Ce budget sera le premier depuis l’actualisation de la loi de programmation militaire (LPM), votée cet été, que nous souhaitons voir intégralement exécutée comme l’a été la LPM initiale. C’est une nécessité au vu de l’activité opérationnelle des forces, particulièrement soutenue.

 

M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense. Après un propos liminaire consacré au budget, je pourrai répondre à des questions portant sur d’autres thèmes. Ce matin, un tir d’expérimentation du missile M51.2 a été initié à partir du centre de Biscarrosse, dans les Landes. Après l’échec d’un premier essai antérieur, le tir d’aujourd’hui a pleinement réussi. C’est une excellente nouvelle et je félicite l’équipe de la Direction générale de l’armement (DGA) ainsi que l’ensemble des industriels pour cette performance technologique. Le développement de la nouvelle version du M51 s’inscrit dans les objectifs de la LPM ; un autre essai aura lieu l’année prochaine et cette version du missile – qui sera suivie de la génération M51.3, équipée de la nouvelle tête nucléaire océanique (TNO) -, viendra équiper le Triomphant en fin d’adaptation. Le tir de ce matin, qui ne comprenait évidemment pas de charge nucléaire, était planifié de longue date et nous avons pris soin d’en informer les États concernés par l’intermédiaire du quai d’Orsay.

Je suis heureux de vous exposer, le jour même de la présentation du PLF pour 2016 en conseil des ministres, les enjeux budgétaires de la mission « Défense ». L’actualisation de la LPM, le 28 juillet 2015, est venue répondre à l’évolution du contexte sécuritaire dont vous connaissez la gravité, en tirant les conséquences de l’intensité de l’engagement de nos armées, y compris sur le territoire national, mais aussi en s’inscrivant dans la continuité du Livre blanc de 2013 et de la LPM pour 2014-2019. Une révision de la LPM était prévue fin 2015, mais le président de la République a décidé de l’avancer pour parvenir à financer, malgré un contexte budgétaire contraint, les axes prioritaires : la protection du territoire national, l’équipement et l’activité opérationnelle des forces, le renseignement et la cyberdéfense.

L’actualisation de la LPM s’est traduite par plusieurs mesures : le nouveau contrat de protection ; l’allégement de la déflation des effectifs de la défense ; l’augmentation du budget de 3,8 milliards d’euros par rapport à la LPM initiale, le total des ressources s’élevant désormais à 162,4 milliards d’euros ; la fin du recours aux ressources extrabudgétaires, sauf en matière immobilière ; un effort supplémentaire en matière d’entretien des matériels ; un effort capacitaire accentué dans certains domaines, en particulier la composante hélicoptères, mais aussi la capacité de projection aérienne tactique et le renseignement ; l’appel renforcé à la réserve ; la concertation rénovée avec la création des associations professionnelles nationales militaires (APNM). Ces dispositions, votées par le Parlement cet été, sont reprises dans le projet de budget pour 2016.

Dès 2015, la majeure partie des ressources exceptionnelles (REX) prévues par la programmation initiale sera remplacée par des crédits budgétaires : 2,14 milliards d’euros, initialement attendus de la vente de la bande de fréquences 700 MHz, seront ouverts sous la forme de crédits budgétaires par la loi de finances rectificative de cette fin d’année. Je confirme les engagements que j’avais pris antérieurement en cette matière. Les difficultés de trésorerie que cette ouverture tardive aurait pu engendrer pour le programme d’équipement des forces – certains d’entre vous m’avaient à juste titre alerté sur ce problème – devraient être évitées par une levée anticipée de la réserve de précaution et une mobilisation des trésoreries « dormantes » disponibles. L’ensemble de ces mesures doivent permettre de conduire la fin de gestion 2015 dans des conditions similaires à la gestion 2014, malgré la budgétisation des REX.

Conforme à l’annuité prévue par la LPM actualisée, le PLF 2016 permet de mettre pleinement en œuvre les priorités de cette dernière en donnant aux armées les moyens de faire face aux défis, tant intérieurs qu’extérieurs, auxquels elles sont confrontées. Dans ce cadre, 600 millions d’euros de crédits budgétaires supplémentaires viennent abonder le budget de la Défense, le portant à 32 milliards d’euros, contre 31,4 dans la LPM initiale. Je veillerai sur la sanctuarisation de cette somme.

La part des recettes extra budgétaires issues de cessions n’est plus que de 250 millions d’euros en 2016, soit moins de 0,8 % des ressources totales de la mission « Défense ». En conséquence, le PLF 2016 permet de répondre aux défis nés du besoin de sécurisation du territoire national, la majeure partie des crédits budgétaires supplémentaires en 2016 étant destinée au nouveau contrat « Protection » du territoire.

Le PLF 2016 signe l’atténuation des déflations d’effectifs. La LPM actualisée allège en effet de 18 500 emplois la diminution des effectifs, initialement prévue à hauteur de 33 675 équivalents temps plein (ETP) sur la période 2015-2019. En outre, 250 postes ont été créés au titre du renforcement des services de renseignement, décidé par le Premier ministre en début d’année. Ces moindres déflations d’effectifs permettront notamment une remontée en puissance de la force opérationnelle terrestre (FOT) avec la création de 11 000 postes d’ici la fin de l’année 2016, décision majeure prise lors des derniers conseils de défense. Il s’agit d’assurer la permanence de 7 000 hommes sur le territoire national dans le cadre de l’opération Sentinelle et une capacité de déploiement de 10 000 hommes au besoin, pendant un mois. Les moindres déflations recouvrent également le soutien humain et logistique à cette opération, ainsi que le renforcement de la protection des sites du ministère.

Les effectifs contribuant au renseignement et à la cyberdéfense sont également significativement renforcés dans le cadre de la LPM actualisée. Sur la période 2014-2019, les effectifs du renseignement relevant du ministère de la Défense bénéficieront d’une augmentation de l’ordre de 900 postes, qui s’ajoutent aux 300 initialement prévus par la LPM. Les moyens du ministère consacrés à la cyberdéfense accéléreront quant à eux leur montée en puissance, avec le recrutement d’au moins 1 000 civils et militaires d’active supplémentaires sur la période. Pour l’année 2016, l’effort du ministère est concentré sur la montée en puissance de la FOT. Pour autant, la progression des effectifs du renseignement et de la cyberdéfense en 2016 sera de l’ordre de 560 postes.

La semaine dernière, j’ai tenu à Paris le premier forum international sur la cybersécurité ; je constate avec intérêt – y compris dans les discussions avec nos amis américains – que nous sommes dans le peloton de tête en matière de prise de conscience de l’importance de ce domaine. Tous les ministres de la Défense sont concernés par les difficultés liées à la cybersécurité ; y faire face nécessite un accroissement des compétences, et j’y vois une opportunité à saisir pour notre pays.

Au total, le volume important de recrutement de soldats dans l’armée de terre et de personnel au profit des missions de protection des emprises militaires, du renseignement et de la cyberdéfense, conduira la défense à bénéficier en 2016, pour la première fois depuis de nombreuses années, d’un solde positif de créations nettes de 2 300 emplois civils et militaires.

S’agissant des effectifs, permettez-moi de vous apporter deux éclairages particuliers. Le projet de service militaire volontaire (SMV), dont l’expérimentation a été décidée par le président de la République, s’inspire du service militaire adapté (SMA) qui a fait ses preuves dans les outre-mer. Il s’agit de proposer une formation globale à des jeunes éloignés de l’emploi, durant six à douze mois. Le statut militaire des stagiaires, associé à la formation à un emploi, dans un secteur où la demande existe, est la clef de la réussite de cette nouvelle mesure. Le SMV, encadré par le personnel militaire qui assure la mission de formation, devrait accueillir 300 jeunes fin 2015, début 2016, et jusqu’à 1 000 volontaires sur la période de l’expérimentation – au bout de laquelle, le SMV sera relayé par d’autres ministères. Le PLF 2016 rend possible la mise en œuvre de ce nouveau dispositif.

Je voudrais également souligner l’effort spécifique en faveur de la réserve opérationnelle. Je l’ai dit, conséquence des attentats de janvier, les missions de protection sur le territoire national engagent nos forces dans des volumes inédits. La réserve opérationnelle, partie intégrante des forces armées, a tout son rôle à jouer en venant renforcer les forces d’active dans cette nouvelle mission si importante pour la sécurité de nos concitoyens. Concrètement, nous devons augmenter le recrutement de réservistes opérationnels et développer leurs activités dans le cadre de la protection du territoire national ; mais nous devons également fidéliser cette ressource et en renforcer les composantes spécialisées, en particulier la cyberdéfense. Les engagements que j’avais pris dans ce domaine seront tenus. Dès 2015, la masse salariale allouée à la réserve opérationnelle avait été augmentée de 11 millions d’euros par rapport à la LPM initiale. Lors de mes débuts en tant que ministre de la Défense, cette question constituait un sujet de préoccupation pour plusieurs d’entre vous ; on avait utilisé cette ligne budgétaire comme variable d’ajustement, amenant la réserve à s’interroger sur son avenir. Je l’ai fait stabiliser, puis augmenter ; en 2016, ce mouvement est amplifié, les crédits correspondants atteignant 88 millions d’euros. Les objectifs 2016 comprennent une augmentation de 51 000 jours d’activité et, en termes d’effectifs, la création de 1 538 postes supplémentaires, venant augmenter l’effectif actuel de 28 000 militaires.

L’activité opérationnelle est une autre grande priorité du ministère dans un contexte de fort engagement opérationnel des forces. Grâce à un effort financier constant et important depuis le début de la LPM, l’année 2016 verra la hausse de l’activité opérationnelle, en particulier de l’entraînement. Lors de la présentation de la LPM initiale, j’avais souligné que la ligne budgétaire en question – qui a longtemps servi également de variable d’ajustement – devait désormais devenir une priorité. Nous poursuivrons l’effort dans le budget 2016 pour lui faire progressivement atteindre le niveau correspondant aux normes d’entraînement de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

S’agissant de l’entretien programmé des matériels (EPM), l’augmentation franche du niveau des crédits qui lui sont consacrés, entreprise en 2013 et prolongée depuis lors, a permis de stabiliser l’activité au niveau de 2013, conformément à l’objectif que j’avais fixé au début de la LPM. Ainsi, le nombre d’heures de vol sur hélicoptère pour l’armée de terre s’établit aux alentours de 157, celui de jours à la mer des bâtiments de la marine, de 88, et celui d’heures de vol des pilotes de chasse de l’armée de l’air, de 155. Il convient par ailleurs de noter que pour l’armée de terre, le nombre de jours de préparation opérationnelle (JPO) devrait revenir à 83 en 2016 après un infléchissement en 2015, lié au déploiement en urgence de l’opération Sentinelle. À compter de 2016, les premiers effets de la mise en œuvre du nouveau modèle d’armées, complétés par des réformes – en particulier le programme « Au contact » dans l’armée de terre –, devraient permettre un retour progressif de l’activité aux normes retenues : 180 heures pour un avion de chasse, 100 jours à la mer pour les bâtiments de la marine et 90 jours de JPO.

Cependant, il fallait aller plus loin encore. Le niveau actuel des engagements de nos armées impose en effet un rythme extrêmement soutenu dans l’utilisation des équipements. L’intensité de ces engagements réduit par ailleurs la durée de vie de ces derniers et impose une maintenance accrue, d’autant plus que certains matériels sont aujourd’hui assez âgés. L’actualisation de la LPM prend en compte ce besoin complémentaire de régénération et réaffirme plus largement l’importance de notre effort financier dans le domaine de l’EPM : dans la LPM 2014-2019, je m’étais engagé sur une hausse moyenne annuelle de cette enveloppe de 4,3 %, ce qui représentait un effort important ; la LPM actualisée prévoit un effort supplémentaire de 500 millions d’euros sur la période. Les crédits dans ce domaine s’établiront donc à un niveau moyen de 3,5 milliards d’euros par an entre 2014 et 2019. Cet effort ciblé porte sur les matériels les plus engagés en opérations. Pour 2016, l’augmentation des crédits par rapport à 2015 dépasse 200 millions d’euros, soit une hausse de près de 7 % en valeur. En outre, 250 millions d’euros en autorisations d’engagement sont ouverts dans ce projet de loi de finances afin de lancer des contrats de maintien en condition opérationnelle (MCO) pour les véhicules de combat de l’armée de terre, les hélicoptères, les avions de transport tactiques et de patrouille maritime, les ravitailleurs en vol, l’aviation de chasse, les patrouilleurs et les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA). Cette progression, qui conforte celles des années précédentes, fait passer un cap significatif.

Au-delà de l’entretien des matériels, le PLF 2016 marque un effort substantiel au profit du renouvellement de l’équipement de nos forces et de la préparation de l’avenir. Sur la période de la LPM actualisée, une enveloppe annuelle de 17,55 milliards d’euros en moyenne est allouée à l’équipement, pour atteindre 19,1 milliards d’euros en 2019. Cet effort, réalisé au profit de nos forces, permettra à chacun des grands secteurs de l’industrie de défense – l’aéronautique, les sous-marins, l’armement terrestre ou encore le renseignement – de pérenniser ses compétences. Le budget 2016 confirme cet engagement avec près de 17 milliards d’euros consacrés à l’équipement des forces, contre 16,4 milliards en 2014 et 16,7 milliards en 2015.

La LPM actualisée prévoit des acquisitions majeures dans le domaine des hélicoptères de combat et de transport, de l’aviation de transport tactique, des moyens techniques de recueil du renseignement et de certains bâtiments navals. Marquée par plusieurs livraisons importantes, 2016 voit ainsi la poursuite des efforts réalisés au profit des équipements ces dernières années. Elle sera notamment caractérisée par le maintien des capacités de projection-mobilité et de soutien – livraison de trois avions A400M et de six hélicoptères NH90 –, le renforcement des capacités d’engagement et de combat – livraison de neuf Rafale dont trois Rafale Marine rétrofités, de cinq hélicoptères Tigre et d’une frégate multi-missions – et le renouvellement des capacités de protection-sauvegarde – livraison des deux premiers bâtiments multi-missions B2M.

S’agissant des commandes de matériels, l’année 2016 se place dans la continuité des efforts engagés depuis 2014 pour rallier le modèle d’armées défini dans la LPM maintenant actualisée. Elle verra ainsi la consolidation des capacités militaires, avec notamment l’industrialisation de la rénovation du Mirage 2000D, dont la réalisation est indispensable à l’atteinte du format à 225 avions de combat du Livre blanc, la commande d’un système de drones de lutte anti-mines (SLAMF), celle d’un quatrième bâtiment multi-missions et de deux bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers (BSAH) sur une cible de quatre, inscrite dans l’actualisation de la LPM pour 2014-2019, ou encore la commande – au terme de longues discussions – du troisième satellite d’observation spatiale « Composante spatiale optique » (CSO), en coopération avec nos partenaires allemands, au sein du programme « Multinational Space-based Imaging System for Surveillance, Reconnaissance and Observation » (MUSIS). Le renouvellement de nos équipements sera également poursuivi, avec la commande du fusil d’assaut de nouvelle génération, l’arme individuelle future (AIF), destiné à remplacer le FAMAS.

Dans le même temps, j’ai tenu à ce que le secteur des études amont soit maintenu pour nous permettre de nous projeter dans les technologies de l’avenir. Il conserve 710 millions d’euros de crédits, conformément à mes engagements antérieurs.

Je veux rappeler ici que la coopération internationale et européenne s’est accélérée. J’ai mentionné le troisième satellite d’observation spatiale ; citons également les travaux qui se poursuivront en 2016 en coopération avec l’Allemagne et l’Italie sur un projet de drone de reconnaissance de type MALE, successeur du Reaper. Après avoir acheté des Reaper « sur étagère », nous nous engageons désormais dans un projet d’« eurodrone », même s’il ne porte pas encore ce nom. Par ailleurs, le programme de démonstration franco-britannique du système de combat aérien futur (SCAF), dit drone armé, dont la deuxième phase va être lancée, offre un autre excellent exemple de coopération. On peut également évoquer la concrétisation, fin juillet 2015, du rapprochement entre Nexter et KMW pour nos futurs matériels terrestres. L’opération va aboutir à la fin de l’année, mais les engagements sont d’ores et déjà pris ; c’est une avancée très importante qui permettra peut-être la production d’un « Airbus du terrestre », même s’il faut rester prudent dans les comparaisons.

Dans un contexte de menace terroriste spécialement élevée qui cible nos installations comme nos ressortissants, la protection des installations et activités relevant du ministère revêt une importance capitale. C’est pourquoi j’ai obtenu du Premier ministre la création d’une direction dédiée, la Direction de la protection des installations, moyens et activités de la défense (DPID), qui m’est directement subordonnée. À la suite du vol de munitions à Miramas, j’ai chargé la DPID de dresser un état des lieux complet de la protection des installations du ministère de la Défense et de me proposer les mesures correctrices nécessaires. Les premiers résultats montrent que l’infrastructure de protection était sous-dotée depuis de nombreuses années et nécessite des investissements rapides. J’ai donc décidé d’accélérer les mesures de modernisation des infrastructures des dépôts recevant du matériel sensible. Après les mesures d’urgence mises en œuvre dès 2015, cette décision prendra pleinement effet en 2016, pour un montant de 60 millions d’euros. Elle a pour objectif le renforcement des clôtures, l’équipement des dépôts de munitions non dotés en infrastructures dites « igloo » permettant de garantir à la fois protection anti-intrusion et limitation de l’effet de souffle en cas d’accident. Enfin, pour garantir une meilleure surveillance, les dépôts seront équipés de moyens de détection autonome et de vidéo-surveillance. On peut s’interroger sur les raisons de cette situation : après la chute du mur au centre de l’Europe et la fin du service militaire, l’infrastructure de protection a dû pâtir d’un manque d’attention collective ; il faut maintenant faire un effort majeur et j’y veillerai personnellement. De plus, les responsabilités des uns et des autres n’étaient pas clairement définies ; la création de la DPID, directement rattachée au ministre de la Défense et exécutoire, devrait pallier ce problème.

À cet effort en matière d’infrastructures, qui s’inscrira dans un schéma directeur pluriannuel, s’ajoute une augmentation des effectifs affectés aux missions de protection des installations du ministère. Depuis les attentats du mois de janvier, ce sont 7 800 agents – militaires, gendarmes spécialisés, personnel spécialisé – qui sont affectés en permanence à cette tâche, soit une augmentation de 800 personnes par rapport à la période pré-attentats.

D’une manière plus générale, l’évolution de la menace et l’engagement accru de nos armées sur le territoire national, qui en est la principale conséquence, ont mis en lumière les enjeux d’entretien, de rénovation et de protection qui s’attachent aux infrastructures. Dans ce domaine, le PLF 2016 comporte des crédits de paiement à hauteur de 1,12 milliard d’euros, avec une capacité d’engagement qui permettra la poursuite des grands projets liés à la création et l’adaptation des infrastructures d’accueil des nouveaux matériels et les rénovations nécessaires au maintien en condition du patrimoine immobilier. Hier matin, je me suis rendu au service d’infrastructure de la défense (SID) pour donner l’impulsion nécessaire, qui aura également des conséquences sur l’accueil du personnel supplémentaire. Un effort considérable est engagé, notamment en région parisienne. La création de nouvelles compagnies dans certains régiments exige d’adapter les logements, ce qui nécessite une mobilisation forte du service.

Enfin, nous poursuivrons les transformations engagées dans les différents plans stratégiques du ministère : « Au contact ! » pour l’armée de terre, « Horizon Marine 2025 » pour la marine nationale, « Unis pour faire face » pour l’armée de l’air, mais aussi les projets des différents services : service du commissariat des armées, SID, service de santé des armées (SSA) avec le plan « SSA 2020 ». Cela se traduira par des suppressions et des créations de postes, ainsi que par des adaptations au modèle d’armées tel qu’il a été défini par les chefs d’états-majors et exposé devant vous. Les 2 300 postes en plus de la défense représentent la résultante de ces suppressions et créations. Le mouvement se poursuivra avec quelques implantations nouvelles – parfois spectaculaires –, mais aussi des fermetures douloureuses. Cependant, la période de fermeture de régiments est terminée ; nous passons à une gestion beaucoup plus précise et méticuleuse des créations et suppressions de postes visant à aboutir à un modèle d’armées cohérent.

Dans le cadre de notre politique des ressources humaines, 2016 verra la création des APNM – autre novation majeure de la LPM actualisée. Ce sera enfin la première année complète où l’ensemble des états-majors et services centraux du ministère seront rassemblés sur le site unique de Balard. Le mouvement a d’ores et déjà commencé, les déménagements se font progressivement. La manœuvre est très bien menée car il a fallu l’effectuer sans arrêter l’activité, puisque nous sommes en guerre sur plusieurs théâtres. Le président de la République inaugurera le site avant la fin du trimestre.

Cohérent avec l’actualisation de la LPM dont nous avons longuement débattu, ce projet de budget symbolise une défense qui ne craint pas de se transformer, pour toujours être en situation de relever les défis de sécurité qui se présentent à notre pays.

 

Mme la présidente Patricia Adam. Je passe la parole à deux rapporteurs pour avis, Charles de La Verpillière pour le programme « Soutien et logistique interarmées » et François Lamy pour le programme « Préparation et emploi des forces : forces terrestres ».

 

M. Charles de La Verpillière. Mes questions ne portent pas sur la partie du budget sur laquelle je dois rapporter un avis.

Je m’interroge tout d’abord sur le concept de « créations nettes d’emplois ». Faisant partie de ceux qui, au moment du débat sur l’actualisation de la LPM, ont ironisé sur la formule « atténuation des diminutions d’effectifs », je voudrais être sûr que vous êtes passé de la théorie à la pratique. Compte tenu de la poursuite de la déflation dans certaines catégories de personnel civil et militaire, et des créations de postes dans d’autres catégories – armée de terre, renseignement, cyberdéfense –, les effectifs augmentent-ils bien, au total, de 2 300 emplois ?

L’implantation d’unités de la Légion étrangère au camp du Larzac a récemment provoqué un émoi ; pourriez-vous en dire un mot ?

Enfin, lors de la séance des questions d’actualité, vous avez affirmé que les Russes avaient frappé des rebelles et non Daech en Syrie ; Le Monde affirme le contraire. Je suppose que c’est vous qui avez la bonne information ; pouvez-vous le confirmer ?

 

M. François Lamy. Il faut saluer ce budget conforme à la LPM et à son actualisation et se féliciter de l’augmentation des crédits et des effectifs.

Vous avez annoncé, pour l’année prochaine, une augmentation des crédits affectés à la préparation opérationnelle de l’armée de terre, soulignant que vous souhaitiez revenir au contrat de 83 jours pour arriver à terme, dans les années qui viennent, à 90 jours. Cependant l’opération Sentinelle a eu tendance à fortement désorganiser les sessions d’entraînement des troupes. Pour certaines unités, deux sessions sur trois ont été supprimées. Un équilibre peut se rétablir avec les nouveaux recrutements, mais on peut s’interroger sur notre capacité à arriver à 83 jours dès l’année prochaine. Comment comptez-vous y parvenir ?

Plus globalement, quel est l’état de vos réflexions sur l’opération Sentinelle ? L’armée de terre a montré son efficacité et sa capacité à remplir le contrat rapidement. Mais si les militaires ont été fortement motivées dans un premier temps et malgré les effets collatéraux très positifs – baisse de l’insécurité autour des sites protégés, contacts avec la population –, les unités, souvent à leur troisième ou quatrième rotation, commencent à manquer d’entrain. Où en êtes-vous de vos contacts avec le ministère de l’Intérieur en matière de réorganisation éventuelle du dispositif ? Ces missions ne sont pas forcément adaptées aux militaires formés à la guerre et non à la garde statique.

 

M. Yves Fromion. Il est difficile, monsieur le ministre, de vous interroger dans le détail sur un projet que nous venons de recevoir. Ne serait-il pas envisageable d’organiser une nouvelle rencontre d’ici quelque temps, avant d’entendre les chefs d’états-majors ?

Nous prenons note des annonces que vous faites et des intentions contenues dans votre projet. Un certain flou persiste autour des déflations et de la croissance des effectifs. In fine, nous savons bien qu’en 2019, la déflation touchera entre 8 000 et 10 000 – et non plus 24 000 – postes. D’ici-là, il peut être utile de jouer en interne en accroissant telle armée – par exemple l’armée de terre – par rapport à une autre, mais la vérité est quand même celle d’une déflation résiduelle. Les annonces qui laissent croire à une croissance des effectifs sont difficiles à expliquer.

Je voudrais vous féliciter de l’augmentation les crédits des réserves. Celles-ci se trouvaient, depuis des années, dans un marasme calamiteux ; or la situation montre bien que les réservistes ont un véritable rôle à jouer en matière de sécurité intérieure.

Pouvez-vous donner des explications sur le dossier du coût des facteurs ? Les économies dans ce domaine doivent nourrir le milliard d’euros que vous entendez affecter, d’ici 2019, pour moitié au MCO, pour l’autre à l’acquisition d’équipements. Cette ressource nous avait laissés perplexes ; avancez-vous sur ce sujet délicat ? Ou bien le coût des facteurs se traduira-t-il par des économies nouvelles infligées à nos unités ?

Pouvez-vous confirmer que le budget 2015 fait bien l’objet d’une consolidation et que son exécution ne posera pas de problèmes ?

Enfin, tout comme François Lamy, je m’interroge sur les effectifs engagés dans Sentinelle. J’étais la semaine dernière à Bayonne, au 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa), et j’ai été surpris de voir que ses membres ont été utilisés dans cette opération comme les autres militaires. Ce personnel à l’entraînement particulier, fortement sollicité, n’est pas fait pour ce type de missions !

 

M. Daniel Boisserie. Nous sommes nombreux à penser que l’opération Sentinelle va se poursuivre longtemps. Or les conditions d’hébergement des soldats sont fortement décriées pour leur vétusté et leur insalubrité, alors que pour avoir de bons soldats, il faut qu’ils soient bien nourris, bien entraînés et bien logés. Le 9 juillet 2015, on a annoncé des initiatives visant à améliorer rapidement les conditions de vie des militaires, négligées depuis des années. Ce n’est que depuis 2013 qu’un effort a été fait en cette matière, notamment pour la gendarmerie. Quel est l’impact budgétaire de cet engagement et qui en supportera le coût ? Il serait nécessaire de faire jouer la solidarité interministérielle ; qu’en est-il aujourd’hui ?

 

M. le ministre. Monsieur de La Verpillière, le budget de la Défense prévoit bien 2 300 postes en plus par rapport à l’année 2015. Nous supprimons 4 500 postes et nous en créons 6 800.

S’agissant de la Légion étrangère, l’histoire est singulière. Sa treizième demi-brigade, aujourd’hui installée dans les environs d’Abou Dhabi, s’implantera au Larzac en 2016 ; un groupement tactique interarmes de plein exercice sera constitué à Abou Dhabi, en bonne intelligence avec les autorités des Émirats arabes unis. En 2016, les militaires basés au Larzac seront au nombre de 450 ; à terme, on y constituera un régiment de 1 000 hommes. Cependant, comme je l’ai dit aux élus concernés, on reste dans le cadre des engagements relatifs au réseau Natura 2000.

 

M. Charles de La Verpillière. Cela nous fait plutôt sourire !

 

M. le ministre. C’est une belle histoire ! Je compte aller moi-même constater cette installation qui se fait en concertation avec les élus de toutes tendances.

En 2016, nous allons également créer, dans le cadre de la montée en puissance de la FOT, le cinquième régiment de dragons à Mailly, qui expérimentera le programme Scorpion. Il s’agit de deux créations fortes dans le cadre du plan appliqué par le général Bosser.

Selon les informations dont je dispose à l’heure où je vous parle, les Russes ont frappé au nord de Homs, dans la région de Hama, zone de conflit entre les forces de Bachar el-Assad et des groupes syriens combattants dont je n’ai pas encore toutes les identités ; ils n’ont donc pas visé Daech. Ceux qui suivent l’actualité de près savent bien que celui-ci est pour l’instant à Palmyre et nous savons qu’il progresse au-delà, vers l’axe Homs-Damas dont le dépassement serait grave car Daech s’approcherait alors du Liban. Mais cela ne s’est pas produit. Peut-être que depuis que j’ai eu ces informations, les Russes ont effectué d’autres frappes ; mais pour l’heure, la coalition contre Daech suggérée par la Russie ne s’est pas traduite par des premières frappes contre Daech, même si la communication russe affirme le contraire. Manifestement il s’agit pour les Russes de protéger Bachar el-Assad contre l’insurrection, y compris Al-Qaïda.

Monsieur Lamy, monsieur Boisserie, c’est en 2015 que l’opération Sentinelle pose problème puisqu’on doit assurer la présence de 7 000 militaires, susceptible d’être portée à 10 000 de toute urgence, avec des effectifs qui sont ceux de début d’année. L’engagement des recrutements nécessaires pour arriver aux 11 000 postes de plus dans la FOT – qui permettront de respecter le contrat opérationnel – suppose de former ce nouveau personnel. L’année 2015 est donc marquée par des difficultés incontestables, que nos soldats prennent plutôt bien, d’autant qu’il a fallu gérer la période estivale. La manière dont l’armée de terre a vécu ce moment m’impressionne.

J’ajoute à cela les conséquences sur le logement et les conditions de vie, pour lesquelles il a fallu, au départ, improviser. J’ajoute aussi le fait que nous n’avons pas autant diminué que je le pensais initialement les effectifs sur certaines opérations, en particulier Sangaris. En raison de l’augmentation des tensions, j’ai ainsi demandé au président de la République de m’autoriser à maintenir plus de 900 militaires sur le camp de M’Poko. Cela complique encore l’année 2015. Il a fallu répondre au plus urgent et vous avez raison de souligner que cela n’a pas été simple, mais nous sommes en train de réussir l’opération. La population apprécie la présence des forces armées. Les retours que nous avons sont très positifs, l’image des armées dans l’opinion est très bonne.

Nous opérons d’après un nouveau concept, lequel a certes été décidé dans l’urgence mais se poursuivra : ce sont les mêmes militaires qui assurent à la fois les missions à l’extérieur et celles du territoire national. Nous aurions pu imaginer la création d’une garde nationale ou bien encore une seconde gendarmerie, mais notre choix a été celui d’une seule armée remplissant des missions et un contrat opérationnel sur le territoire national et des opérations de projection à l’extérieur. Cela conduit les mêmes soldats à remplir des missions différentes mais complémentaires.

Lorsqu’a eu lieu, à Nice, une tentative d’assassinat sur des militaires, provoquée par Al-Qaïda, les trois militaires ont fait preuve d’un sang-froid remarquable. S’ils n’avaient pas eu une expérience de la projection, une culture de l’intervention et de l’emploi maîtrisé de la force , ils n’auraient pas pu agir de la sorte. Certaines capacités professionnelles sont indispensables dans ce genre de situations.

Il faut continuer d’affiner les concepts, tirer les leçons de la situation, définir la doctrine, les capacités, l’articulation avec le ministère de l’Intérieur sur la durée. Le ministère et le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) ont déjà commencé à y travailler et je me suis engagé à en rendre compte devant le Parlement en janvier.

Je reviendrai devant votre commission quand celle-ci le souhaitera, monsieur Fromion. J’ai répondu sur la déflation : ce sera 2 300 effectifs supplémentaires nets en 2016.

 

M. Yves Fromion. Cela s’inscrit dans un processus jusqu’en 2019.

 

M. le ministre. Les chiffres que je viens de vous donner sont l’application stricte de l’actualisation de la LPM.

S’agissant des crédits de fin d’année, l’engagement de 31,4 milliards est pris en 2015. Cela comprend la reconversion des REX en crédits budgétaires, en loi de finances rectificative.

Les gains de pouvoir d’achat sont, en 2016, de 151 millions pour l’équipement, auxquels s’ajoutent 60 millions pour l’entretien programmé des matériels. Ces gains sont dus au fait que par exemple les dépenses en carburant sont moins importantes et la révision des prix à la baisse. C’est du concret. Je suis toutefois prêt à engager un débat sur le coût des facteurs à la fin de l’année 2016, afin que la transparence soit totale.

 

M. Jean-François Lamour. Comment atteindrez-vous un milliard d’euros à la fin de la LPM actualisée, alors que vous atteignez à peine 200 millions en 2016 ?

 

M. le ministre. Cela progressera d’une année sur l’autre jusqu’en 2019 et nous atteindrons l’objectif.

S’agissant de l’hébergement en région parisienne, monsieur Boisserie, 50 millions d’euros sont mobilisés pour l’amélioration des sites, et nous avons gelé certaines cessions de caserne qui étaient prévues, en particulier au Fort de Vincennes et au Fort de l’Est. Nous avons élaboré un plan. Au départ, les militaires de Sentinelle, à cause des déplacements, se levaient très tôt et rentraient vraiment très tard. La capacité en lits et en accueil a depuis lors bien progressé et continuera de s’améliorer.

Le coût supplémentaire des OPINT est de l’ordre de 200 millions, chiffre à affiner, ce qui doit être géré dans le cadre du projet de loi de finances rectificative de fin d’année.

 

M. Jean-Jacques Candelier. Pour 2016, on enregistre une création nette de 2 300 emplois, ce qui est une bonne chose, mais, pour la période 2014-2019, 14 925 ETP sont pourtant supprimés. Cela m’inquiète.

La Brigade de transmissions et d’appui au commandement (BTAC) installée à Douai serait transférée à Rennes. Cela représente quatre-vingt-treize emplois en moins dans un arrondissement sinistré, et cela me fait peur. Vos services doivent me recevoir, avec quelques élus du Douaisis, le 14 octobre, à ce sujet, et je vous en remercie.

Le FAMAS existe depuis 1973. D’après ce que j’ai pu lire sur internet, ce fusil serait remplacé par un autre qui ne serait pas fabriqué par une entreprise française. Cela m’étonne beaucoup. Serait-il possible que les contraintes techniques de l’appel d’offres puissent être modifiées afin de permettre à des entreprises françaises de candidater ?

 

Mme Marie Récalde. Vous nous avez apporté des éléments chiffrés sur l’accroissement de l’entretien programmé des matériels et le MCO. Dans le cadre d’un rapport d’information relatif à l’impact des OPEX sur le MCO, auquel je travaille avec notre collègue Alain Marty, tous les deux nous sommes rendus en Jordanie, sur notre base aérienne projetée, où nous avons constaté l’utilisation, dans le cadre de l’opération Chammal, de trois Mirage 2000N de l’escadron 2/4 Lafayette d’Istres, venus relever en juillet trois Mirage 2000D de Nancy. Ces Mirage 2000N ont été conçus à l’origine pour les forces aériennes stratégiques (FAS). Aujourd’hui, ils s’intègrent – et cela semble être une très bonne chose – dans des patrouilles mixtes 2000D-2000N, dans le cadre d’un recours temporaire puisqu’ils ont été prélevés sur les FAS pour une durée de six à huit mois. Les questions d’arbitrage entre entraînement, opération et maintenance sont récurrentes. L’ancienneté de ces appareils laisse présager leur retrait d’ici à quelques années. Or cette relève temporaire permet de faciliter la réparation d’autres matériels, ce pourquoi elle nous semble pertinente. À quelle échéance doit avoir lieu le remplacement des Mirage 2000N, au sein des FAS mais surtout dans des opérations comme Chammal, laquelle est, semble-t-il, appelée à durer ?

 

M. Philippe Folliot. Je ne poserai pas de question relative au budget lui-même dans la mesure où nous n’avons eu le document qu’en début de séance et que je n’ai pas eu le temps de l’analyser.

Je me suis rendu cet été sur le terrain au Tchad et dans le nord du Niger, à Madama, et j’ai pu participer à une opération vers la passe de Salvador. J’ai pu constater la qualité de nos hommes, mais aussi les difficultés rencontrées du côté du matériel. L’année de mise en service de la plupart des équipements, inscrite sur leurs plaques minéralogiques, est antérieure à la naissance des jeunes militaires qui les servent. C’est symbolique. Vous avez vous-même résumé ces difficultés, un jour, en nous expliquant qu’un véhicule blindé de l’avant (VAB) faisait 1 000 kilomètres par an en métropole, 1 000 kilomètres par mois en Afghanistan, et 1 000 kilomètres par semaine au Sahel. Cette situation est problématique, malgré le travail exceptionnel de nos mécaniciens, qui essaient, avec des moyens limités, de relever ces défis.

Je salue également le travail exceptionnel du génie pour l’aménagement, en quelques mois et dans des conditions particulièrement difficiles, de la base de Madama. Je souligne, enfin, la qualité du travail interarmes, notamment au niveau de N’Djamena.

Le ministère de la Défense est-il impliqué dans la constitution du « G5 du Sahel » ? Les quelque 3 000 hommes engagés dans l’opération Barkhane doivent tenir un territoire à peu près grand comme l’Europe. Cela nécessite un lien étroit avec les forces des pays concernés, ce qui fonctionne déjà sur le terrain avec l’armée du Niger. Comment entendez-vous poursuivre l’approfondissement de ces relations ?

 

M. Nicolas Dhuicq. Je partage le point de vue de notre collègue François Lamy sur les effets de l’opération Sentinelle, qui est conduite au détriment de l’utilisation opérationnelle des forces, et nécessite des réflexes totalement opposés à ceux auxquels les hommes doivent être entraînés pour mener des opérations de guerre.

Combien de temps encore allons-nous rester au Mali, au lieu de laisser aux Touaregs la police de la zone arabo-berbère ? J’ai une inquiétude sur la situation interne de l’Algérie, qui voit ses réserves s’épuiser, son trésor de guerre fondre, sa jeunesse pointer les manquements du Gouvernement, et des conflits violents éclater entre populations arabes et berbères, tous éléments qui risquent à terme de déstabiliser ce grand pays.

Je n’entends plus parler du Watchkeeper pour le drone tactique de l’armée de terre. Pourquoi ? Par ailleurs, je fais miennes les interrogations de Jean-Jacques Candelier sur le successeur du FAMAS, et je déplore que nos aînés aient omis de maintenir un appareil industriel capable de fabriquer des fusils d’assaut. Je n’aime pas que nous soyons dépendants de l’étranger, même pour les cartouches de petit calibre.

Des effectifs disparaissent dans le soutien. Or nous ne pouvons pas gagner des guerres si nous n’avons pas de soutien. Je suis très inquiet quant à l’état du service interarmées des munitions (SIMU) et de ces personnels que tout le monde oublie.

Au sujet de la cyberdéfense, de brillants homologues chinois avaient théorisé, il y a plus de vingt ans, la guerre totale. Je pense que nous sommes en retard par rapport à de grands pays comme la Chine.

 

M. Jean-David Ciot. Ce budget est dans la ligne de la LPM, y compris sur la question de la dissuasion nucléaire, et c’est une bonne chose. J’en profite pour évoquer la propulsion nucléaire. Nous sommes aujourd’hui dans un scénario de sortie du capital d’Areva, structure dans laquelle il existe une entité qui conçoit la propulsion nucléaire, Areva TA, anciennement Technicatome. Au sujet du « mécano » qui devrait sortir à la suite de la restructuration d’Areva, il existe une inquiétude portant sur l’entreprise, son modèle et sa gestion. Je suis très attaché à cette entreprise et à son modèle dual : propulsion nucléaire pour la partie militaire et réacteurs de recherche. Il faut que nous parvenions à adosser cette activité de propulsion nucléaire, essentielle pour la dissuasion nucléaire, particulièrement pour la composante océanique, au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), ou en tout cas à trouver un montage public qui conforte le management.

 

M. Olivier Audibert Troin. Je me joins à Yves Fromion pour indiquer qu’il est très difficile de travailler dans de telles conditions. Discuter du budget de la Défense nationale, dans les circonstances si exceptionnelles que connaît notre pays, en ne recevant les documents que cinq minutes avant le début de l’audition, est extrêmement compliqué.

S’agissant du coût des facteurs, vous avez, monsieur le ministre, évoqué 151 millions d’euros attribués dès le budget 2016, plus les 60 millions. Nous sommes donc à 20 % de l’objectif pour 2019. Or la situation économique de notre pays devrait s’améliorer, car nous sommes actuellement en croissance quasiment nulle, et dès lors il est prévisible que l’inflation sera plus forte, et que les taux d’intérêt et les cours du pétrole remonteront. Nous sommes donc assez inquiets quant à la trajectoire définie.

S’agissant des recettes exceptionnelles, qui ont été réduites dans la LPM actualisée à presque un milliard d’euros, 250 millions sont inscrits dès cette année, soit 25 % du budget prévu dans la loi de programmation. Que représentent ces 250 millions ? Des fréquences hertziennes ? Des ventes d’immobilier ?

Les OPEX sont toujours inscrites à hauteur de 450 millions d’euros. Nous avons bien compris que c’était une manière pour le ministère de la Défense de faire contribuer les autres ministères. On aurait toutefois pu penser qu’il était possible, avec la loi d’actualisation, d’aller vers une plus grande transparence, comme le demandent nos concitoyens. Pouvez-vous nous dire quel sera le coût réel des OPEX en 2015 ?

Une réflexion qui n’est pas polémique, mais qui découle d’un choix de ce gouvernement : alors que notre pays est en guerre, les effectifs nets augmentent de 2 300 ; or le budget de l’Éducation nationale récupère cette année 8 561 postes supplémentaires. Nous avons du mal à le comprendre. Connaissez-vous la répartition par armes des 6 800 recrues qui seront effectuées par le ministère cette année ?

Par ailleurs, la vente de Rafale aura-t-elle un effet sur le budget 2016 ?

Enfin, beaucoup de questions sont posées sur l’opération Sentinelle. Lors de la dernière université d’été de la défense, à Strasbourg, lors d’un débat présidé par notre collègue Marie Récalde et le sénateur Jean-Marie Bockel, je me suis exprimé pour regretter que la représentation nationale n’ait pas eu de véritable débat sur l’opération. Pourquoi pas un rapport parlementaire ? Vous avez à plusieurs reprises indiqué que le coût de l’opération s’élevait à près d’un million d’euros par jour. Or, dans le budget 2016, vous n’avez annoncé que 200 millions. Pouvez-vous expliquer cette différence de chiffrage ? De même, si vous avez souligné à juste titre l’extraordinaire sang-froid des troupes affectées à la mission, il n’en reste pas moins qu’un trouble subsiste concernant les aspects juridiques. Nos troupes n’ont par exemple pas le droit d’effectuer des contrôles d’identité. Nous pensons qu’elles pourraient recevoir une formation spécifique.

 

Mme la présidente Patricia Adam. Le prochain bureau doit décider sur ma proposition la création d’une mission d’information sur l’opération Sentinelle. Cependant, je ne peux guère engager de mission d’information dès lors que celles qui ont été précédemment inscrites ne sont pas terminées. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à tous les rapporteurs que leurs travaux soient rendus avec diligence.

Chaque année, des députés se plaignent de recevoir les documents budgétaires au moment où le ministre vient, mais si j’avais demandé au ministre de venir dans quinze jours, vous auriez demandé qu’il se présente devant notre commission immédiatement après le conseil des ministres …

 

M. le ministre. Le transfert de l’état-major de la BTAC à Rennes, monsieur Candelier, répond à un souci de cohérence globale du pôle des systèmes d’information et de communication (SIC) de l’armée de terre à Rennes. Cela rentre dans le cadre des objectifs du plan stratégique, dans la mesure où sont déjà établies à Rennes l’École des transmissions, le commandement des transmissions et le pôle d’excellence SIC cyber. C’est pourquoi nous y déplaçons ces soixante-treize hommes. Il reste le quatrième régiment de transmissions, avec mille hommes.

En ce qui concerne l’AIF, je constate qu’il n’y a plus de fabricant d’armes de ce type en France. L’attribution du marché est prévue pour fin 2016, et je veillerai à ce que la participation française soit envisagée, sous forme de sous-traitance, sur certains sous-ensembles. Je ne vais pas recréer à moi seul une unité industrielle : l’époque de l’économie administrée me semble dépassée. Par ailleurs, si l’on souhaite vendre à l’extérieur, il faut aussi acheter un peu à l’extérieur. En ce qui concerne les exportations, vous savez que nous jouons en tête de peloton.

Vous avez, monsieur Folliot, fait état de certaines constatations à la suite de votre déplacement au Niger et au Tchad. Il est certain que les matériels souffrent beaucoup sur les théâtres où nous intervenons, et ce d’autant plus qu’ils sont âgés. C’est pourquoi j’ai renforcé les crédits d’EPM de 7 % dans le budget 2016. Par ailleurs, la succession du VAB est engagée depuis que j’ai décidé le lancement du programme Scorpion, qui prévoit en particulier le remplacement de ce véhicule par le Griffon. Dans le cadre de la modernisation des équipements, nous avons rencontré un vrai problème avec les hélicoptères. Nous sommes en train de valider un plan de régénération, avec des problèmes techniques redoutables, notamment sur la résistance au sable. Le financement est intégré dans le budget 2016.

C’est nous qui avons initié le G5 du Sahel et cela fonctionne. Nous gérons ensemble, avec nos partenaires africains, les zones de risque. La France a mis en place un concept stratégique qui est à la fois du contreterrorisme global pour notre sécurité et un partenariat avec les pays du G5 du Sahel. Ce groupe fonctionne bien, au niveau des états-majors mais aussi des ministres.

 

Mme Patricia Adam. Et des parlementaires. Yves Fromion et Gwendal Rouillard le savent.

 

M. le ministre. Comme vous, madame Récalde, je trouve cohérent de joindre, dans des opérations du type de celles que nous menons à partir de la Jordanie, des Mirage 2000N et 2000D. C’est une bonne gestion de nos capacités. Le retrait des 2000N est prévu en 2018, avec l’arrivée du deuxième escadron de Rafale nucléaires. Je me rendrai en Jordanie prochainement pour rencontrer de nouveau nos pilotes sur place.

J’ai ouvert le débat sur Sentinelle, monsieur Audibert Troin, et ce y compris dans la loi, puisque vous avez voté un article disposant que le Gouvernement remettra avant le 31 janvier 2016 « un rapport au Parlement sur les conditions d’emploi des forces armées lorsqu’elles interviennent sur le territoire national pour protéger la population ». Ce rapport fera l’objet d’un débat. Je m’y suis engagé.

Le processus d’acquisition du drone tactique, monsieur Dhuicq, suit son cours. Un appel d’offres a été ouvert et les crédits figurent dans le budget.

En ce qui concerne la cyberdéfense, je ne partage pas votre point de vue. De mes échanges avec les ministres de la Défense ou les personnalités du monde cyber, je retire que nous sommes en très bonne position, tant sur nos anticipations que sur notre détermination, y compris à l’égard des Chinois. Cela étant, il ne faut surtout pas rater la marche. La création du pôle d’excellence SIC cyber regroupant l’ensemble de nos moyens, ainsi que les recrutements que j’ai décidés, y pourvoiront. Les entreprises privées non militaires commencent à se rendre compte qu’il faut adopter une culture de cybersécurité, mais il reste encore un gros travail de conviction à conduire ; je pense que c’est aussi le rôle du ministère de la Défense.

Areva TA, monsieur Ciot, sera préservée en tant que telle. Elle ne fait pas partie de la redistribution en cours – je m’y suis opposé. La participation de l’État restera significative, ainsi que celle des autres partenaires concernés, dont le CEA et DCNS. Cela a été arbitré au plus niveau de l’État.

À un certain moment, monsieur Audibert Troin, notre pays était en guerre en Afghanistan, en Côte-d’Ivoire et en Libye en même temps. Un autre ministre de la Défense était alors aux commandes et c’est ce ministre-là qui a supprimé 54 000 emplois. Je vous fais cette petite piqûre de rappel pour vous inviter à un peu de modestie.

Les 200 millions pour les OPINT représentent leur surcoût. Cela apparaîtra dans le règlement de fin d’année.

 

M. Olivier Audibert Troin. Vous aviez parlé d’un million d’euros par jour pour Sentinelle.

 

M. le ministre. C’était au démarrage. Non seulement nous sommes passés de 10 000 à 7 000 hommes, mais nous n’avons plus à payer autant pour l’équipement et les locations. Le bilan ne sera donc pas si élevé.

En ce qui concerne les OPEX, je maintiens que le chiffre figurant en loi de finances est un avantage pour le budget de la Défense. C’est un moyen de faire partager à l’ensemble du budget de l’État ces surcoûts, qui seront en 2015 à peu près au même niveau qu’en 2014.

J’ai dit que je serai très clair sur le coût des facteurs. Je ne suis pas aussi certain que vous que le prix des carburants remontera ; tous les indicateurs ne vont pas dans ce sens. Nous avons déjà engrangé ce que nous avons pu et nous poursuivrons dans cette dynamique. Je constate d’ailleurs qu’il y a des résultats, car en présentant les chiffres à l’Assemblée j’avais constaté un peu de scepticisme.

 

M. Olivier Audibert Troin. Il y en a toujours !

 

M. le ministre. Il y a 200 millions sur la table, ainsi qu’une clause de sauvegarde.

Les recettes des ventes de Rafale ne s’imputent pas sur le budget de la Défense. L’intérêt, pour mon ministère – et il est majeur –, c’est que nous avons évité d’avoir, pour soulager l’industriel, à accélérer nos commandes de Rafale alors que ce n’est pas prévu dans la loi de programmation. L’actualisation de la LPM en aurait été plombée. En outre, ces exportations nous permettent de préparer l’avenir. Si l’industriel n’est pas en mesure, avec le soutien du ministère de la Défense, d’anticiper ce que sera l’avion de combat de 2030, si nous manquons des moyens technologiques, nous nous retrouverons dans une situation extrêmement délicate à cet horizon. Les exportations sont aussi une préparation à notre propre sécurité pour demain.

Sur les 250 millions de recettes de cession, 200 millions viennent du compte d’affectation spécial « Gestion du patrimoine immobilier » et 50 millions de cessions de matériel.

Quant aux nouvelles recrues, quelque 5 000 d’entre elles iront à l’armée de terre, les autres au renseignement et à la cyberdéfense.

 

Mme la présidente Patricia Adam. Merci.

La séance est levée à dix-huit heures quinze.

*

* *

Membres présents ou excusés

Présents. - Mme Patricia Adam, M. Olivier Audibert Troin, M. Daniel Boisserie, M. Jean-Jacques Bridey, M. Jean-Jacques Candelier, M. Alain Chrétien, M. Jean-David Ciot, M. David Comet, M. Bernard Deflesselles, M. Nicolas Dhuicq, Mme Geneviève Fioraso, M. Philippe Folliot, M. Yves Fromion, M. Claude de Ganay, Mme Edith Gueugneau, M. Francis Hillmeyer, M. Laurent Kalinowski, M. François Lamy, M. Charles de La Verpillière, M. Christophe Léonard, M. Alain Marty, M. Philippe Meunier, M. Jacques Moignard, M. Alain Moyne-Bressand, M. Philippe Nauche, Mme Marie Récalde, M. Gwendal Rouillard, M. Jean-Michel Villaumé, M. Michel Voisin

Excusés. - Mme Danielle Auroi, M. Claude Bartolone, M. Philippe Briand, Mme Catherine Coutelle, M. Lucien Degauchy, M. Guy Delcourt, Mme Carole Delga, Mme Geneviève Gosselin-Fleury, M. Serge Grouard, M. Éric Jalton, M. Jean-Yves Le Déaut, M. Frédéric Lefebvre, M. Bruno Le Roux, M. Maurice Leroy, M. Damien Meslot, M. Jean-Claude Perez, M. Eduardo Rihan Cypel, M. Alain Rousset, M. François de Rugy, M. Philippe Vitel

Assistait également à la réunion. - M. Jean-François Lamour

 

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

12/10/2015 Sources : Marine nationale

 

Le 7 octobre 2015, le vice-amiral d’escadre Denis Béraud, commandant de la force d’action navale (FAN), a remis les prix du concours annuel de guerre électronique (GE) lors d’une cérémonie organisée à bord de la frégate de défense aérienne Forbin, à quai à Toulon.

 

Lors de son allocution, l’amiral a notamment rappelé l’importance de la préservation des précieux savoir-faire inhérents à la guerre électronique (GE) et la nécessité de poursuivre l’augmentation du nombre d’actions d’entraînement dans ce domaine complexe.

 

Organisé depuis 2011 par la force d’action navale, ce concours récompense l'investissement et le dynamisme des équipages dans l’entraînement, le maintien des savoir-faire fondamentaux et la maîtrise technico-opérationnelle des systèmes de guerre électronique (GE).

 

Outre la réalisation de la norme d’entretien de la qualification opérationnelle, l’emploi régulier des simulateurs à terre et les entraînements à la mer, les unités sont évaluées sur la réalisation d’entraînements GE complexes ou d’essais à haute valeur ajoutée.

 

Cette année, les noms des unités suivantes ont été gravés sur le tableau d’honneur de la FAN :

 

Catégorie I (CDG/FDA/FAA/FREMM/FASM) :

1er : Forbin

2ème : Chevalier Paul

 

Catégorie II (FLF) :

 1er : Surcouf

2ème : Aconit

 

Catégorie III (A69/PHM) :

1er : EV Jacoubet

2ème : LV Lavallée

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:55
Catherine Roch reçoit le prix du ministre de la défense au Salon officiel des peintres de l'Air

 

12/10/2015 Sources : SGA/DMPA

 

Retrouvez l'ensemble des œuvres exposées dans le cadre de la 9e édition de ce salon qui se tient jusqu'au 27 novembre 2015 au musée de l'Air et de l'Espace.

 

Le salon présente des œuvres traitant des multiples composantes aériennes de l’armée française. Elle a pour objectif de mettre en avant les principales missions de l’aviation militaire française, ses métiers, ainsi que ses évolutions technologiques regroupées en neuf séquences.

Capitaine Georges Madon, combats aériens, 1917 (huile sur toile 150x50 cm) - Catherine Roch de Hillerin

Capitaine Georges Madon, combats aériens, 1917 (huile sur toile 150x50 cm) - Catherine Roch de Hillerin

Parmi les prix et récompenses remis cette année, le prix du ministre de la défense a été décerné à Catherine Roch pour son évocation des combats aériens de la Grande Guerre dans une œuvre intitulée "Capitaine Georges Madon, combats aériens, 1917"  (huile sur toile 150x50 cm). Elle rend hommage à Georges Madon, pilote de chasse français qui s’est illustré pendant toute la durée du conflit, en menant des missions de reconnaissance aérienne et des combats aériens. Décédé en 1924 lors d’une démonstration aérienne, Georges Madon a marqué durablement l’histoire de l’aviation militaire française. Ainsi, la base aérienne 702 d’Avord porte son nom.

Née en 1964, Catherine Roch de Hillerin est attirée très tôt par les arts et plus particulièrement par la littérature et le théâtre. Après un parcours universitaire riche et varié, elle enseigne les lettres au collège et au lycée pendant près de dix ans. Des rencontres avec différents artistes l’orientent au début des années 2000 vers le dessin et la peinture, qu’elle pratique ensuite de manière intensive. Ainsi, Catherine Roch fréquente les ateliers de la ville de Paris et ceux de l’école d’Étampes. Cette école de peinture, caractérisée par la présence aiguë de la lumière dans ses œuvres et par des sujets le plus souvent figuratifs, avec un graphisme influencé par l’abstraction, marque profondément l’œuvre de Catherine Roch. Pour qualifier son travail, elle emprunte l’expression du peintre Maurice Denis "un ensemble de formes et de tons en un certain ordre agencé". Catherine Roch expose régulièrement ses œuvres lors de salons et dans les galeries depuis près de dix ans. Elle a été nommée peintre agréée des armées, spécialité peintre de l’air et de l’espace en 2013.

 

Salon officiel des peintres de l'Air

Du 16 septembre au 29 novembre 2015

Musée de l'Air et de l'Espace
Aéroport de Paris - Le Bourget
93352 Le Bourget

Métro : ligne 7 (station La Courneuve) - puis ligne de bus 152 (station Musée de l'Air et de l'Espace)

RER : ligne B (station Le Bourget) - puis ligne de bus 152 (station Musée de l'Air et de l'Espace)

Accès libre

 

Pour en savoir plus :

Musée de l'Air et de l'Espace : www.museeairespace.fr

Association des peintres officiels de l'Air et de l'Espace : http://peintresairespace.blogspot.fr

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:55
photo EMA

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12 octobre 2015 Par Brigitte Boucher - LCP

 

Le ministre de la Défense va se déclarer en fin de semaine. Après plusieurs mois d’attente, il va enfin lever le vrai-faux suspens sur sa candidature pour la présidence de la région Bretagne. Jean-Yves Le Drian a fait son choix depuis longtemps mais, par correction pour Pierrick Massiot, qui assure l’intérim à la présidence de la région depuis son entrée au gouvernement en mai 2012, il attendait la dernière session plénière du conseil régional qui se tient jeudi et vendredi.

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:55
photo Armée de Terre

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11/10/2015 Armée de Terre

 

Une victime de stress post-traumatique (SPT) n'est pas malade, elle est blessée. Afin d'accompagner les militaires blessés en service souffrant de SPT, un stage de 9 jours s'est déroulé du 26 septembre au 4 octobre 2015 à Beuil. Objectif : se reconstruire via le sport et ainsi améliorer de façon significative la motivation des blessés, leur bien-être et leur estime de soi.

 

500 de nos soldats en activité sont en effet suivis pour ces blessures psychiques qui sont prises en compte par l'armée depuis la 1re Guerre mondiale. Pour poursuivre son engagement, la cellule d'aide aux blessés de l'armée de terre (CABAT) a donc regroupé stagiaires et soignants autour de la 5e édition d'un stage proposant activités physiques, exercices de conception de projets et mises en situation de management.

 

Ecoutez leurs témoignages.

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:55
L'Atlas de la mer au XXIème siècle

 

8 Octobre 2015 Source : Marine nationale

 

Aujourd’hui, 7 octobre, parait un ouvrage qui va faire date dans la communauté des gens de mer : un atlas dédié au fait maritime coédité par le Centre d’Études Stratégiques de la Marine (CESM) et l’hebdomadaire Le Marin.

 

« La Terre est bleue comme une orange » écrivait le poète Paul Eluard (1895-1952), pilier du surréalisme.

 

« La mer est bleue » lui répondent en chœur les auteurs de ce bel atlas nous présentant le monde du point de vue de la mer. C’est d’ailleurs selon eux au fond des océans que se joue la grande aventure du 21ème siècle.

 

Pour étayer leurs réflexions, les contributeurs de ce livre s’appuient sur cinquante cartes et infographies inédites, nous démontrant ainsi que l’incroyable richesse des océans peut répondre aux problématiques actuelles.

 

Aquaculture durable, énergies bleues, nouveaux traitements contre le cancer, habitat sous-marin… Les solutions d’avenir et les défis sont nombreux. Pollution, trafics en tous genres, surpêche… Des menaces planent pourtant.

 

Un fort bel ouvrage soigné autant sur le fond que sur la forme.

 

La Terre est bleue – Atlas de la mer au XXIème siècle sous la direction de Cyrille P Coutansais. Introduction du contre-amiral Loïc Finaz. 336 pages - 29,90 € (CESM / Le Marin/ Les Arènes éditions).

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:50
A26- photo Saab Kockums

A26- photo Saab Kockums

 

Boulogne-Billancourt, October 12th, 2015 - par Sagem

 

Sagem (Safran) has been selected by Swedish shipyard Saab Kockums, winning this major contract against an international field of competitors, to supply the optronic masts for four submarines to be deployed by the Swedish navy.

The contract provides for Sagem Series 30 optronic surveillance masts to outfit two future A26 class submarines and two Gotland class submarines, already in service, along with initial logistic services and options for additional systems.

Saab Kockums' selection of Sagem's optronic mast was based on its high-performance optronic sensors, easy integration in the ship's combat system, and a human-machine interface that allows for optimized operation of its high-definition imaging functions.

Using modern non-penetrating technology for the subs' pressure hulls, Sagem's optronic masts feature a compact design and highly integrated multi-sensor architecture. They meet the Swedish navy's most demanding stealthiness requirements.    

The optronic surveillance masts to be delivered to the Swedish navy are based on Sagem's Series 30 family, already produced for the Scorpène class submarines built by French shipyard DCNS for the international market, and the future Suffren class nuclear attack submarines for the French navy (Barracuda program). Sagem's optronic masts were ordered by the South Korean shipyard DSME in 2014 for its KSS-III ocean-going submarines.  

With this latest contract, Sagem confirms its position as the international benchmark in submarine optronic systems. The clear technology leader in this critical segment, Sagem develops and produces, in France, a complete family of attack periscopes, optronic masts and radar masts for submarines. Sagem develops its family of masts at its R&D center of Massy, assembles these masts at its plant in Dijon, and makes the infrared imagers in Poitiers.

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

12 October 2015 defenceWeb (Reuters)

 

French and U.N. troops halted a rebel march towards the capital of Central African Republic this week, clashing with mostly Muslim fighters about 180 km (110 miles) northeast of Bangui, a government spokesman said.

 

Dominique Said Paguindji and residents said the troops fought the Seleka rebels on Saturday in the town of Sibut after an ultimatum for them to halt their march southwards expired.

 

It was not immediately clear if there were any dead or wounded during the clashes.

 

The former French colony has been torn by bloodshed since 2013 and interim authorities are struggling to disarm militias ahead of elections scheduled for Oct. 18.

 

Seleka fighters briefly seized power in the majority Christian country of 4.5 million in 2013 and later handed power over to an interim government. However, they still control large swathes of Central African Republic's north.

 

The international community is pressing for Central African Republic to go ahead with an election intended to restore democratic governance by the end of this year, despite widespread lawlessness.

 

But in a blow to the timetable, the president of Central African Republic's election commission said he was resigning this week.

 

The United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs confirmed this weekend that 77 people were killed and more than 400 injured in a surge of violence in Bangui that began in late September.

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:30
Inherent Resolve – Chammal sit rep 12 Oct. – CJTF-OIR

 

October 12, 2015 by CJTF-OIR Release # 201510012-01

 

Military Strikes Continue Against ISIL Terrorists in Syria and Iraq

 

SOUTHWEST ASIA- On Oct. 11, coalition military forces continued to attack ISIL terrorists in Syria and Iraq. In Syria, coalition military forces conducted two strikes using fighter and remotely piloted aircraft. Separately in Iraq, coalition military forces conducted 18 strikes coordinated with and in support of the Government of Iraq using bomber, fighter, attack, remotely piloted aircraft, and rocket artillery against ISIL targets.

 

The following is a summary of the strikes conducted against ISIL since the last press release:

 

Syria

• Near Al Hasakah, one strike struck an ISIL tactical unit and destroyed an ISIL building.

• Near Washiya, one strike struck an ISIL tactical unit and destroyed an ISIL tactical vehicle.

 

Iraq

• Near Al Baghdadi, one strike destroyed an ISIL vehicle.

• Near Bayji, three strikes struck two separate ISIL tactical units, destroyed an ISIL fighting position, and denied ISIL access to terrain.

• Near Fallujah, one strike destroyed an ISIL anti-air artillery piece and an ISIL tactical vehicle.

• Near Kisik, one strike suppressed an ISIL heavy machine gun position.

• Near Mosul, one strike struck an ISIL tactical unit and destroyed an ISIL fighting position.

• Near Ramadi, seven strikes struck four separate ISIL tactical units and destroyed two ISIL fighting positions, an ISIL mortar system, an ISIL trench, three separate ISIL vehicle borne improvised explosive devices, two ISIL front-end loaders, an ISIL building, an ISIL vehicle, an ISIL tactical vehicle, an ISIL home-made explosives cache, denied ISIL access to terrain and wounded an ISIL fighter.

• Near Sinjar, one strike struck an ISIL tactical unit and destroyed two ISIL fighting positions.

• Near Sultan Abdallah, one strike struck an ISIL tactical unit an destroyed and ISIL fighting position.

• Near Tal Afar, one strike struck and destroyed an ISIL tactical unit.

• Near Waleed, one strike struck an ISIL tactical unit and destroyed an ISIL vehicle.

 

Strike assessments are based on initial reports. All aircraft returned to base safely.

 

The strikes were conducted as part of Operation Inherent Resolve, the operation to eliminate the ISIL terrorist group and the threat they pose to Iraq, Syria, and the wider international community.

 

The destruction of ISIL targets in Syria and Iraq further limits the group's ability to project terror and conduct operations. Coalition nations which have conducted strikes in Iraq include Australia, Canada, France, Jordan, Netherlands, United Kingdom, and the United States. Coalition nations which have conducted strikes in Syria include Australia, Bahrain, Canada, France, Jordan, Saudi Arabia, Turkey, United Arab Emirates, and the U.S.

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 15:50
Posé d’un groupe de commandos parachutistes (GCP) du 1er RCP sur la zone de saut de Woodbridge. Photo J. Bardenet Armée de Terre

Posé d’un groupe de commandos parachutistes (GCP) du 1er RCP sur la zone de saut de Woodbridge. Photo J. Bardenet Armée de Terre

 

12/10/2015 armée de Terre

 

Du 28 septembre au 07 octobre 2015, près de 1 400 soldats de la 11e brigade parachutiste et de la 16th air assault  brigade ont participé à un exercice binational dans le sud-est du Royaume-Uni.

 

L’exercice avait pour but de poursuivre l’entrainement d’une force d’intervention rapide franco-britannique composée de deux bataillons d’infanterie aéroportée et d’éléments d’appui et de soutien. L’état-major est binational, la nation ayant le commandement fournit 70 % des effectifs.

 

Eagle Amarante a rassemblé 1 400 militaires dont 350 soldats français issus des brigades parachutistes, d’aérocombat, logistique et du renseignement. Cet exercice découle du traité de Lancaster House signé en 2010 par la France et la Grande Bretagne. Il vise notamment à renforcer la coopération des deux nations dans le domaine de la Défense.

 

Note RP Defense : Voir reportage photos 1 - photos  2

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 15:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

12/10/2015 Sources : État-major des armées

 

Créé sous le Premier Empire, le métier de vétérinaire du Service de santé des armées (SSA) a temporairement disparu durant le XXe siècle. Mais depuis 1999, sur chaque théâtre d’opérations cette expertise est présente au sein des forces déployées. La force Barkhane ne fait pas exception.

 

Le vétérinaire de la force Barkhane est à N’Djamena (Tchad) il travaille au poste de commandement. L’adjudant-chef Loïc, quant à lui, est le technicien vétérinaire basé à Gao (Mali). Il est chargé du contrôle sanitaire des aliments. Son rôle est de guider les responsables des organismes de restauration collective pour leur permettre d’appliquer les règles de sécurité du Guide des bonnes pratiques d’hygiène de la restauration en situation opérationnelle édité par le SSA.

 

Suite de l'article et reportage photos

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