Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 17:37

2012ASAP_037_01_0213-photo-ECPAD.jpg

photo ECPAD

 

03.04.2012 ECPAD

 

Au mois de mars dernier, une dizaine de stagiaires du CPA n°30 (commandos parachutistes de l’air n°30) se sont rendus sur la base aérienne 120 de Cazaux afin de poursuivre leur formation à la Combat SAR, recherche et sauvetage au combat, mission spécifique de l’armée de l’air et plus précisément de cette unité d’élite basée à Bordeaux.

 

2012ASAP_037_01_0024-photo-ECPAD.jpg

 

Cette formation rigoureuse, qui s’étale sur environ deux mois, comprend des modules spécifiques liés au combat ainsi qu’une formation à l’aérocordage. Les stagiaires s’entraînent aux côtés des équipages de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » de Cazaux. Au cours de cette semaine,  les commandos assimilent les techniques de récupération : corde lisse, treuillage ou grappe.

 

L’exfiltration en grappe est l’un des moyens utilisé par les commandos de l’air pour récupérer des pilotes au sol sur des théâtres d’opérations. Il s’agit d’un procédé d’extraction rapide et fiable. La corde, d’une longueur de 36,50 mètres, peut supporter environ 1300 kg soit une dizaine de commandos équipés. Chacun est accroché à cette corde, constituée de torons tressés, par un mousqueton. En moins de deux minutes, une équipe de commandos peut être déposée ou récupérée par un hélicoptère.

 

2012ASAP_037_01_0187-photo-ECPAD.jpg

 

Cette unité a été employée sur de nombreux théâtres d’opérations comme l’Afghanistan, le Liban ou bien encore, la Libye. Aujourd’hui, 140 commandos du CPA n°30 sont formés à la Combat SAR.

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 16:30

hawk-photo-DGA.jpg

 

Seize missiles Hawk ont été tirés par l’armée de Terre sur le site des Landes

lors de la dernière campagne Nawas 2012. - Crédits : DGA

 

02/04/2012 Armée de Terre

 

La dernière campagne de tirs Hawk de l’armée de Terre a été effectuée par le 402e régiment d’artillerie (402e RA) lors de l'exercice Nawas 2012.

 

Le 402eRA a effectué, le 29 mars 2012 lors de l’exercice NAWAS, le dernier tir Hawk de l’armée de Terre sur le site de la DGA à Biscarrosse. À partir de cet été, l’armée de l’Air sera en effet chargée de la protection des forces opérationnelles terrestres. Cette mission, jusqu’alors dévolue au Hawk, sera assurée grâce au nouveau système d’arme sol-air moyenne portée (SAMP). Le contrat concernant la défense sol-air moyenne portée s’arrêtera officiellement pour l’armée de Terre le 1er juin. Le dernier régiment Hawk sera dissous le 30 juin 2012.

 

Pour l’occasion, les anciens chefs de corps du 402e RA étaient réunis autour des « amicalistes des anciens du Hawk », des maires de Châlons-en-Champagne et des communes jumelées avec les unités du régiment. Ils ont pu souligner l’aboutissement du travail des artilleurs du 402eRA.

 

Depuis l’arrivée du missile en France en 1963, 648 missiles Hawk (dont 26 Hawk danois et 4 italiens) ont été tirés sur le site des Landes, dont 16 lors des dernières campagnes de mars 2012.

 

L’Espagne, l’Italie et la Roumanie seront désormais les derniers pays de l’OTAN à conserver ce système d’armes.

 

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 12:51
Deux OPV chinois pour la marine du Nigeria

 

03.04.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, a approuvé l’achat de deux OPV de 1 800 tonnes ; une ligne de crédit de 42 millions de dollars avait été ouverte dans le budget de la défense pour 2012. Le premier sera construit en Chine et la moitié du second sera réalisée au Nigeria.

 

Il s’agit de navires de 95 m de long, capable d’atteindre 21 nœuds et de tenir la mer pendant 20 jours. L’équipage comportera 70 marins. Ces OPV seront armés d’un canon de 76 mm et de deux de 30 mm ; ils pourront accueillir un hélicoptère et rempliront des missions de patrouille maritime, de surveillance des zones économiques (ZEE) et de protection des zones d’extraction offshore.

 

Ces achats s’inscrivent dans un effort conséquent de modernisation des moyens de la marine. Le budget 2012 prévoit l’achat de trois patrouilleurs rapides de type Shaldag Mk III, de trois patrouilleurs de 24 m et de six Manta Mk II ASD de 17 m (commandés à Suncraft Group qui en a déjà livré 15), pour un coût total de 13,7 millions de dollars. Une enveloppe de 6,5 millions est prévue pour l’achat d’hélicoptères et de pièces de rechange.

 

Le Français OCEA va livrer 3 bateaux. Le 13 mars dernier ont commencé, au large de Saint-Nazaire, les essais à la mer des trois patrouilleurs de 24 m qui seront livrés au Nigeria par le chantier vendéen OCEA (cliquer ici pour lire un article à ce sujet sur le site Mer et Marine).

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 12:24

DV15-RWS30.jpg

 

02.04.2012 MER et MARINE

 

On en sait désormais plus sur la version « RWS30 » de l'intercepteur DV15 des Constructions Mécaniques de Normandie, dont nous avions diffusé les premières images l'été dernier. Fort du succès des essais réalisés ces derniers mois, les CMN ont décidé de dévoiler ce bateau très innovant. Par rapport à ses aînés du type DV15, déjà livrés à plusieurs pays (Yémen, Qatar, Emirats Arabes Unis), le RWS30 présente une innovation majeure : l'intégration d'un canon télé-opéré de 30mm. « Plusieurs facteurs nous ont amené à développer cette version RWS30 de l'intercepteur DV15. Tout d'abord, il s'agissait d'une évolution naturelle de notre intercepteur en service dans plusieurs pays et jusqu'à présent armé uniquement d'affûts manuels de 12.7mm. Notre plateforme avait été conçue dès son origine pour un usage militaire et intégrait depuis longtemps des standards de conception et de design militaires. Elle offrait donc d'une base cohérente pour développer un tel produit », explique-t-on aux CMN. Pour mener à bien l'évolution du DV15, le constructeur français a noué différents partenariats. « Tout d'abord, les Suédois de BAE Systems Bofors, au savoir faire reconnu depuis plus de 120 ans en matière de canons, et avec qui nous entretenons des relations constructives sur d'autres projets. Bofors nous proposait une tourelle de calibre 30mm stabilisée parfaitement cohérente en taille et dimensions avec notre plateforme. Ensuite, Thales Communications, avec qui nous travaillons également souvent et dont les solutions avancées de communications et de commandement correspondaient parfaitement à nos objectifs ».
 




Le DV15 RWS30 (© : CMN)

Le challenge de l'intégration

Pour les CMN et leurs partenaires, la mise en oeuvre d'un canon de 30mm sur l'intercepteur fut un challenge, intégrer une telle arme sur une plateforme d'à peine 16 mètres de long relevant en effet de la prouesse technique. L'arme en question est un canon de type ATK M230LF. Cette version modifiée de l'affût équipant les hélicoptères d'attaque américains Apache dispose d'une alimentation par bande, d'une cadence de tir de 200 coups par minute et d'un recul atténué. Il est intégré par Bofors sur sa tourelle gyro-stabilisée Lemur, un système navalisé muni d'un bloc senseurs avec des caméras jour/nuit et une télémétrie laser, d'un module balistique et poursuite. La tourelle est intégrée à bord au système de navigation et/ou à un mini système de combat fourni par Thales afin de désigner les objectifs et recevoir les données de navigation nécessaires à la balistique. « L'intégration à bord de la tourelle Lemur a constitué pour nos équipes, en collaboration avec celles de Bofors, un réel tour de force technologique dans de nombreux domaines. En matière de structure, bien évidemment, car placer un canon de 30mm d'environ 340 kilos sur le toit d'un roof d'un navire d'environ 16 mètres filant à plus de 50 noeuds (avec des chocs au niveau du roof pouvant aller jusqu'à 7 g) ne constitue pas une mince affaire ! »


Le DV15 RWS30 (© : CMN)

« En matière d'aménagement et de propulsion ensuite, de façon à conserver la stabilité et les performances du navire tout en compensant l'adjonction de poids dans les hauts. En matière de compatibilité électromagnétique également, notamment vis-à-vis de la sécurité des munitions à amorce électrique et des interférences mutuelles inter-équipements. Enfin, dans un certain nombre de domaine connexes comme l'ergonomie, l'optimisation du champ de tir, le stockage et le cheminement des munitions, la signature radar... », explique-t-on aux CMN. Pour parvenir à relever le défi, l'industriel normand, basé à Cherbourg, s'est appuyé sur les compétences de ses équipes en matière de design, d'intégration et de recours à des matériaux adaptés : « Vu la taille limitée de la plateforme (et donc la proximité des équipements) et les contraintes fortes d'architecture navale liées aux performances visées, nous avons été amenés à aborder l'ensemble des travaux d'intégration de façon globale. L'expérience et le savoir-faire du chantier en matière d'intégration de systèmes de combat mais également celui de notre filiale JMV Industries, dans le domaine des matériaux composites haute performance, ont été les garants de notre succès ».


Le DV15 RWS30 (© : CMN)


Le DV15 RWS30 (© : CMN)

Campagnes d'essais et de tirs concluantes

Selon les CMN, les performances de base du DV15, comme la vitesse, la maniabilité, l'habitabilité (équipage de 3 à 4 personnes) ou encore l'autonomie (350 nautiques à 40 noeuds) sont préservées sur la version RWS30. Et, avec ce programme, l'intercepteur gagne grandement en capacité, grâce à son canon de 30mm, le bateau pouvant emporter plus de 300 munitions (3 x 110 coups), ainsi que des systèmes de communication et de commandement fournis par Thales. Et c'est avec succès, fin 2011, que le DV15 RWS30 a démontré ses performances lors de campagnes d'essais et de tirs menées au large de Cherbourg. « Nous avons franchi allégrement la barre des 50 noeuds et travaillons encore aujourd'hui à améliorer sensiblement cette performance. Nous avons validé les portées de communications, notamment dans la gamme VHF, lors d'essais en septembre denier en collaboration avec Thales. En octobre, une campagne de tir nous a permis de valider l'ensemble de l'intégration à bord : intégration physique, interfaçage avec le système de navigation et performances de tir. Concernant ces dernières, le comportement de la tourelle est excellent, et les résultats de tir à des vitesses jusqu'à 50 noeuds se rapprochent des performances intrinsèques de la tourelle ! »


Le DV15 RWS30 (© : CMN)

Un large spectre de missions

L'une des raisons qui a conduit les CMN à développer ce nouveau produit est une évolution des besoins des marines. « La demande sur le marché des intercepteurs a évolué ces dernières années vers de nouvelles missions, de nouveaux concepts d'emplois, qui requièrent des systèmes de combat évolués et efficaces ainsi que des capacités d'intégration au sein de dispositif de surveillance et de protection globaux ». Concernant les missions envisageables avec ce nouveau modèle d'intercepteur, le spectre s'est largement étoffé avec la version RWS30. « Elles incluent bien évidemment l'interception, la protection d'infrastructures maritimes critiques, la protection de zone, la lutte contre les trafics, la piraterie, le terrorisme, les missions de police et de souveraineté, d'escorte ... Le champs est large et certainement non exhaustif. Nul doute que les opérationnels sauront imaginer d'autres emplois pour une telle capacité, au vu de leurs missions et organisations propres. Le cas échéant, nous saurons tout naturellement adapter le DV15 à des demandes spécifiques ».


Essais d'un Gunshot Detection System - GDS (© : CMN)

Système modulaire et équipements complémentaires

On notera d'ailleurs que la tourelle Lemur est modulaire et permet d'emporter des armes de calibres différents, comme des mitrailleuses de 12.7mm. La coopération des CMN avec Thales garantit aussi un large choix de solutions dans le domaine des communications. En ce qui concerne la détection, l'intercepteur peut, également, être doté de systèmes électro-optiques. Sur ce point, le constructeur français a collaboré avec Alfaphotonics et validé en mer l'emport d'une boule optronique de type SeaFlir 230 de FLIR Systems. Enfin, CMN a validé l'intégration d'un système de détection de tirs (Gunshot Detection System) d'Acoem (ex-01dB-Metravib) qui pourrait être utile pour des missions en zones côtières, dans des deltas ou des chapelets d'îles par exemple. « Comme vous le voyez, à travers les développements du DV15RWS30, c'est tout une gamme de charges utiles que nous pouvons donc maintenant proposer à nos clients. Enfin, nous pouvons proposer une version classifié BV ou encore une version intégrant une mature démontable permettant un transport par voie routière ou par avion cargo, comme un A400M, pour un déploiement rapide, des missions de protection d'évacuation de ressortissants par la mer par exemple ».


Le DV15 RWS30 (© : CMN)


Le DV15 RWS30 (© : CMN)

Nouveaux essais et premiers clients attendus

Les CMN espèrent bientôt conclure un premier contrat pour cette nouvelle génération d'intercepteurs, sur laquelle le groupe français fonde de grands espoirs. Mais au chantier cherbourgeois, on se veut encore discret : « Nous garderons nécessairement secret le détail de nos prospections. Tout ce qu'on peut dire est qu'elles avancent dans le bon sens. Concernant le futur à court terme, une nouvelle campagne d'essais et de tirs est programmée au printemps. Nous testerons notamment une nouvelle version de la tourelle Lemur incluant un dispositif de visée indépendant (independent line of sight) ».
On notera que les CMN présenteront le DV15 RWS30 à Euronaval, qui se déroulera en octobre prochain au Bourget, près de Paris. Ce salon professionnel, le plus grand dans le monde consacré au naval de défense, sera également l'occasion, pour l'industriel, de dévoiler de nouveaux designs sur sa gamme de bâtiments de moyen tonnage. On parle notamment de nouveautés dans les gammes de patrouilleurs et corvettes des types Vigilante et Combattante...

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 11:35

logo-5-5.png

 

02/04/2012 Linda Verhaeghe – Ministère de la Défense

 

Les chefs des contrôles généraux des armées des pays membres de l'Initiative 5+5 Défense vont se réunir à Paris, du 11 au 13 avril 2012.

 

Les chefs de contrôles généraux des armées et organismes assimilés des pays participant à l’ Initiative 5+5 Défense se réunissent à Paris, du 11 au 13 avril 2012, sur le thème suivant : « l’audit et la méthodologie d’audit ».

 

Cette troisième rencontre rassemblera ainsi les délégations algérienne, espagnole, italienne, marocaine, mauritanienne et portugaise, sous la présidence du contrôleur général des armées françaises, Christian Piotre. Elle a pour but de permettre l’échange de bonnes pratiques dans un domaine professionnel commun.

 

La première rencontre, initiée par le contrôle général de l’armée algérienne, s’est tenue à Alger (Algérie), en octobre 2009. Consacrée à la présentation des organismes respectifs des pays participants, elle a permis une prise de contact et une connaissance mutuelle du positionnement, des missions, du périmètre de responsabilité et des méthodes de travail de chacun.

 

La deuxième rencontre s’est déroulée à Madrid (Espagne), en octobre 2010. Elle avait pour thème « la crise économique mondiale, le budget et son contrôle ». Les échanges ont été riches d’enseignement et ont également favorisé de nouveaux liens bilatéraux.

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 11:30

un-mirage-2000c-de-l-escadron-cambresis--jpg

Un Mirage 2000C de l'escadron "Cambrésis".

 

03/04/2012 Lieutenant Charline Redin – Armée de l’Air

 

L’escadron de chasse (EC) 1/12 « Cambrésis » de la base aérienne 103 de Cambrai-Epinoy a été dissous, le 30 mars 2012, lors d’une cérémonie très émouvante.

 

Sur le parking face à l’escadron de chasse, un Mirage 2000 C et un Rafale peints aux couleurs du tigre se font face. Une foule de militaires, d’autorités, d’aviateurs étrangers membres de la « Tiger Association » et de journalistes sont installés dans les tribunes. L’émotion est palpable, dans moins d’une heure, une page de l’histoire va se tourner…

 

C’est sous le commandement du général Joël Martel, major général de l’armée de l’air, ancien pilote de cette unité mythique, que l’EC 1/12 « Cambrésis » a transmis, au cours de cette cérémonie, ses traditions « Tigre » à l’EC 1/7 « Provence » de Saint-Dizier. Après avoir remis symboliquement le fanion de la SPA 162 au lieutenant-colonel Xavier Toutain, commandant de l’EC 1/7, le général Martel a procédé à la dissolution du « Cambrésis » l’année même où il fêtait son 60e anniversaire. C’est dans un silence quasiment religieux que les invités ont entendu résonner sur le parking ses mots: « En ce jour, 30 mars 2012, l’escadron de chasse 1/12 « Cambrésis » est dissous. Nous honorons aujourd’hui votre fanion et rendons un hommage solennel à celles et ceux qui, sous ses couleurs, ont servi la France et ses valeurs, parfois jusqu’au sacrifice ultime ».

 

À l’issue de la cérémonie, les spectateurs ont assisté à une démonstration aérienne. Pour saluer le « Cambrésis », quatre Mirage 2000C de l’escadron mais aussi un Rafale, un Mirage F1CT, un Mirage F1B et un extra 300 de l’équipe de voltige se sont relayés dans le ciel du Nord-pas-de-Calais pour offrir un show d’exception.

 

Le personnel de l’escadron, les anciens et les invités se sont ensuite rendus dans le hangar de l’unité où les attendait une exposition de photographies et d’oeuvres des peintres de l’air. Le lieutenant-colonel Jean-Luc Daroux, commandant l’EC 1/12, confie « être très ému en ce jour. Cela fait une semaine que j’accueille mes équipages à l’issue de leur dernier vol ». Il poursuit, « nous y sommes, l’escadron est dissous. Les traditions Guêpes et Tarn sont mises en sommeil, tandis que la prestigieuse escadrille SPA 162, véritable colonne vertébrale de notre unité, s’envole vers Saint-Dizier. Je suis fier d’avoir commandé les hommes et les femmes du grand 1/12 « Cambrésis » dans cette dernière année ». Il poursuit, « je souhaite une longue vie aux Tigres du Provence, et « Once a Tiger… always a Tiger1 ».J’ai également une pensée toute particulière en ces moments pour mes prédécesseurs à ce poste ».

 

Autour du lieutenant-colonel Daroux, de nombreuses figures de l’armée de l’air étaient présentes. Parmi eux, le général Achille Lerche, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air et commandant de l’escadron de 1962 à 1963, le général Denis Mercier, commandant l’escadron de 1991 à 1994, le général Antoine Noguier, commandant en second de l’escadron de 1991 à1993, et le général Jacques Bourillet, premier « Tiger One » de 1960 à 1962.

 

Le général Martel a clôturé cette cérémonie par un discours empreint d’émotion : « Il est difficile de ne pas faire parler le cœur en pareille circonstance. Au moment de la décision de fermeture de l’escadron, je connaissais le sentiment qui pouvait ou allait assaillir ceux qui, passés au 1/12 et y ayant donné tout leur cœur, en gardent un sentiment précieux. Aujourd’hui, en présidant cette cérémonie, en vous voyant si nombreux, en vous voyant si complices, je sais que la nostalgie ne l’emportera pas sur le sentiment légitime de fierté d’avoir eu l’honneur de servir un jour au sein de cette prestigieuse unité ».

 

patrouille-de-mirage-2000c-de-l-escadron-1-12-cambresis--jpg

Patrouille de Mirage 2000C de l'escadron 1/12 "Cambrésis".

 

1 Tigre un jour… tigre toujours.

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 07:50

Mindef

 

02.04.2012 Le Monde.fr

 

Paulus Malus : Quels sont les grands défis stratégiques ?

 

Michel Foucher : La question porte sur les grands défis stratégiques pour la France qui ne sont pas nécessairement ceux d'autres puissances ou même de ses grands alliés. Par exemple, faut-il considérer que le défi iranien mérite d'être classé au premier rang des priorités, comme cela semble être le cas pour justifier un effort particulier en matière de défense antimissile en Europe ?

 

Cet exemple indique simplement la nécessité pour un Etat, et donc son prochain gouvernement, d'évaluer ses propres défis stratégiques. Au-delà des éléments classiques (prolifération, sortie des crises), la crise financière et économique qui a commencé en 2008 a manifesté le poids des marchés financiers sur les décisions politiques des Etats, même démocratiques. Il y a incontestablement un défi de souveraineté qui est posé aujourd'hui à un pays comme la France. Nous sommes dans une situation assez nouvelle où les facteurs extérieurs d'ordre économique pèsent sur la conduite des affaires et où les questions stratégiques, au sens propre, semblent aujourd'hui secondaires.

 

Valmy : Est-ce à la France d'être en première ligne dans l'affaire du nucléaire iranien, alors que Téhéran estime que ce sont les Etats-Unis qui sont leurs principaux interlocuteurs ? Qu'est-ce que la France a à gagner à demeurer en pole position des Etats hostiles à l'Iran ?

 

Michel Foucher : Je crois que la question est parfaitement justifiée. La politique d'Obama de la main tendue est certainement la bonne, même si elle n'a pas porté ses fruits. Entre Washington et Téhéran, il y a deux spécificités. D'une part, l'absence de relations diplomatiques directes depuis plus de trente ans alors qu'une partie éclairée de la société iranienne reste fascinée par les Etats-Unis. La force politique iranienne qui saurait renouer avec Washington l'emporterait durablement.

 

D'autre part, le programme nucléaire militaire iranien est jugé à Washington moins menaçant qu'à Jérusalem. Les lignes rouges ne sont pas exactement les mêmes. La France se situe actuellement plus près de la ligne israélienne que de la ligne américaine. L'un des défis stratégiques les plus graves est celui des risques de prolifération régionale (Turquie, Arabie saoudite). Ceci justifie la permanence d'un engagement diplomatique français et européen.

 

Mr. K : Pouvez-vous détailler la position de la France sur le bouclier antimissiles en Europe ?

 

Michel Foucher : Ce projet de DAMB a été discuté au sommet de l'OTAN à Lisbonne et Paris a marqué ses réserves par rapport à notre posture de dissuasion. La France semble intéressée par certains éléments de ce dispositif, notamment l'alerte avancée (radar), mais s'inquiète des coûts considérables des "effecteurs" (missiles antimissiles) et d'un système de commandement contrôle exclusivement américain. C'est un sujet qui fâche Moscou et qui crée une divergence avec notre partenaire allemand. Il sera abordé de nouveau lors du sommet de l'OTAN, à Chicago (21-22 mai 2012). Il appartiendra au président français élu de prendre position sur ce sujet.

 

Menard : Est-il dangereux pour la France, comme le préconise François Hollande, de baisser le budget de la défense alors que la plupart des pays l'ont augmenté ?

 

Michel Foucher : Je n'ai pas compris que le candidat socialiste avait cette intention.

Il a, au contraire, indiqué lors de son discours sur le sujet que le contexte international n'allait pas dans le sens d'un désarmement et qu'il convenait de préserver l'outil de défense, y compris dans sa dimension industrielle.

 

Il y a incontestablement un paradoxe européen, déjà souligné dans plusieurs articles du journal Le Monde, d'une tendance au désarmement structurel, alors que les acteurs émergents sont dans une période de fort investissement de défense, à la fois dans une logique de rattrapage (Russie, Chine) et dans une ambition de se doter des attributs de la souveraineté (Brésil, Inde).

 

Nicolas : Face à la montée du programme militaire chinois, de la progression du sentiment anti-OTAN en Russie ou même de la mise en place des programmes de défense indiens, ou encore brésiliens, la France, à l'image du Royaume-Uni, ne risque-t-elle pas de perdre sa place à l'international ?

 

Michel Foucher : Avant de répondre à la question centrale, il est important de bien apprécier ces différents programmes. La Russie n'a rien fait en matière de modernisation de ses forces armées dans les quinze dernières années et elle entre dans une période de rattrapage. L'OTAN n'est pas exactement perçue comme une menace mais comme une source de tension, en raison du programme DANB et de ses ambitions globales (Asie, Pacifique).

 

La Chine est également en période de rattrapage avec une ambition stratégique plus ciblée, qui est celle de la reconquête de sa maîtrise du Pacifique occidental. L'Inde répond à la course aux armements chinoise. Le Brésil n'a pas d'adversaire stratégique mais est dans une logique de montée en puissance (Atlantique sud).

 

Certains de ces Etats sont des démocraties et des partenaires industriels possibles pour la France. Il se peut que les Européens cultivent une vision pacifique de l'évolution des rapports internationaux qui les conduisent à un certain angélisme pacifique.

 

Au départ, pour de bonnes raisons, puisque la construction européenne se nourrit du refus de l'emploi de la force. Il y a donc un risque réel de rétrécissement stratégique. La réponse n'est probablement pas d'ordre militaire, mais dans notre capacité à mettre en place des dialogues stratégiques, qui introduiraient plus de transparence sur les intentions des uns et des autres. Il faut que notre diplomatie s'adapte à ce que j'appelle ce nouveau polycentrisme.

 

Alfred : Est-ce que, finalement, la France ne peut pas aller au-delà d'un certain cercle géographique (espace euroméditerranéen, de la Libye au Caucase) pour exprimer son influence et relever les défis stratégiques ?

 

Michel Foucher : C'est une excellente question. Et il serait souhaitable que la réponse ne soit pas dictée par les seules contraintes budgétaires. La France reste un acteur régional puissant et il est vrai que les premiers défis de stabilité de sécurité se localisent dans son voisinage. Disons entre trois et six heures de vol de Paris. Il y a là une concentration unique au monde de problèmes où tout se mêle : développement, démocratie, droits de l'homme, énergie, rapport entre les religions et l'Etat, fracture de niveau de vie, etc.

 

Donc, nous n'avons pas le choix de notre géographie. Mais certaines évolutions, au-delà de ces cercles de proximité, peuvent nous affecter tout autant. Je pense au Golfe persique, à l'Asie du Sud-Est, à la stratégie chinoise, et là, nous sommes absents sauf par la diplomatie. Le prochain livre blanc de la défense et de la sécurité nationale devra trancher sur ce point. Il conviendrait également de mobiliser le levier européen pour trouver, en quelque sorte, une allonge dans nos relations avec les grands acteurs plus lointains.

 

Quai : Ce que vous venez d'expliquer ne revient-il pas à une approche défensive de la sécurité et de la diplomatie ?

 

Michel Foucher : Elle pourrait être fondée sur une écoute et un accompagnement plutôt que sur la volonté d'exporter nos modèles. Là aussi, je pense que pour la France, il est indispensable de mobiliser le levier européen.

 

Orsay: Que pensez-vous du débat à gauche comme à droite entre les néoconservateurs (UMP et PS) et les gaullo-mitterrandiens (PS-UMP) ?

 

Michel Foucher : C'est un débat important, réel. La ligne suivie depuis au moins huit ans est une ligne que j'appellerai à la suite de Marcel Gauchet, une ligne de banalisation occidentale. Qui ne se limite pas à l'atlantisme et à la revendication d'appartenance à une famille. Les nouvelles générations, en France, restent très attirées par le modèle américain, et les militants du Parti socialiste ne me semblent pas y échapper.

 

Une posture néogaulliste aurait comme ingrédients : le réalisme dans l'analyse des rapports de forces et dans la définition de nos atouts et une capacité à produire des idées (dans les cercles internationaux, G8, G20, ONU, Unesco, etc.) qui intéressent les autres. La France est perçue dans toutes les enquêtes internationales comme un des rares pays ayant une influence positive sur les affaires du monde. Et dans cette mondialisation qui ne se limite pas au commerce, qui est l'occasion d'un échange intense de signes et de singularités culturelles, l'image de la France est très attractive.

 

Les corrélats associés en Chine au mot France et au mot Europe sont : beauté, culture, droit. Ceci fait l'objet d'enquête dans un programme européen sur les perceptions extérieures (Euro Broad Map).

 

Quentin : Quel rôle la France peut-elle encore espérer jouer dans la construction européenne ?

 

Michel Foucher : C'est une bonne question. La réponse n'est pas dans la définition d'un rôle, il s'agit d'être acteur. Là aussi, avec des idées, des initiatives pour essayer de sortir de ces crises accumulées où l'élément psychologique est tout à fait fondamental, ce qu'on appelle la confiance.

 

L'Union européenne reste la première économie du monde en valeur et le premier marché du monde, mais il y a un doute qui s'est de nouveau installé, faute sans doute de porter un nouveau projet politique, comme ce fut le cas après 1989-1991 avec l'élargissement et la réforme des institutions.

 

Les défis de la mondialisation économique favorisent les réactions en ordre dispersé. Chacun pour soi. Le déficit de discours publics et des politiques sur le sens du projet européen ne favorise pas le sentiment d'appartenance des Européens à une communauté géopolitique qui les dépasse.

 

Bertrand : Quelle peut être la position future de la France dans l'affaire syrienne ?

 

Michel Foucher : La France doit poursuivre ses efforts en utilisant tous les leviers possibles (sanctions, pressions, plus tard justice internationale, défections, etc.) tout en sachant que ce régime minoritaire dispose encore d'alliés à l'intérieur, notamment avec d'autres minorités et une partie de la population sunnite. Nous sommes dans une situation très différente de celle de la Libye. Je crois qu'un effort s'impose maintenant pour mieux connaître les rapports de force à l'intérieur de ce pays.

 

Diplomatie : La France a-t-elle renoncé à sa politique arabe, propre à de Gaulle et reconduite par Mitterrand et Chirac ? Croyez-vous au succès de Nicolas Sarkozy dans sa volonté de régler le conflit israélo-palestinien dans l'année qui suivrait sa réélection en mai ?

 

Michel Foucher : Nous avons, tant en Europe qu'aux Etats-Unis, peu de prises sur les décisions des gouvernements israéliens successifs. La question israélo-palestinienne a sans doute été, dans le passé, celle qui consommait le plus de temps dans l'agenda des ministres des affaires étrangères.

 

Seul un gouvernement américain dégagé d'obligations électorales, pourrait exercer les pressions pour un règlement, mais la divergence partielle d'intérêts entre Washington et Jérusalem est un sujet presque tabou aux Etats-Unis. Donc je suis devenu assez pessimiste sur notre capacité d'action, notre capacité à peser véritablement sur des éléments d'un règlement. Après avoir longtemps pensé que c'était accessible.

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 07:45
Défense : les candidats à la présidentielle restent (presque) tous dans le rang

02/04/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Sur la place de la France dans le monde (OTAN, ONU, opérations extérieures) , les questions industrielles en passant par la dissuasion nucléaire, les cinq principaux compétiteurs font chacun entendre leur petite musique... Même si la défense reste un sujet largement consensuel à l'image de la dissuasion nucléaire que tous souhaitent conserver.

 

Les cahiers de la « Revue Défense Nationale » ont fait plancher dans l'édition du mois d'avril les cinq grands candidats à l'élection présidentielle - François Bayrou (Mouvement démocrate), François Hollande (PS), Marine Le Pen (FN), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et Nicolas Sarkozy (UMP) - sur la politique en matière de défense qu'ils entendent mener s'ils étaient élus président. Des questions certes cruciales pour la France mais qui restent dans l'ombre des thèmes de campagne prioritaires (dette, emploi, consommation...). Revue de détails.

 

 

Un Livre blanc

 

S'il y a bien un consensus total en matière de défense entre les cinq grands candidats, c'est sur ce point. S'ils accèdent à la responsabilité de chef des armées, ils entendent lancer très vite les travaux pour la rédaction d'un Livre blanc pour remplacer celui présenté en juin 2008 par Nicolas Sarkozy. Pour François Bayrou, il faut actualiser le dernier Livre blanc « sans remettre en question le contrat opérationnel défini ». « Mais, contrairement à ce qui a été fait en 2008, il conviendra de procéder dans l'ordre et de manière cohérente, en précisant d'abord l'adaptation du cadre stratégique en votant ensuite une loi de programmation militaire, en la mettant en œuvre sans reniement et sans à-coups ». Nicolas Sarkozy souhaite également actualiser le Livre Blanc réalisé sous son quinquennat en raison des « bouleversements majeurs, qui ont un impact important sur la donne stratégique ». Un document doit être présenté au second semestre 2012.

 

En revanche, à gauche, les deux candidats ne veulent pas d'une simple réactualisation du Livre blanc mais d'un nouveau document définissant « les enjeux stratégiques » de la France, explique François Hollande, qui souhaite que soit entreprise « au plus tôt la rédaction d'un Livre blanc de la défense », suivie d'une Loi de programmation militaire avec deux objectifs : répondre aux menaces identifiées et dimensionner nos équipements aussi précisément que possible à ces enjeux ». La vision stratégique de Jean-Luc Mélenchon sera également « précisée dans un nouveau Livre blanc au terme d'un débat public et populaire ». Ce document « répondra aux deux questions déjà posées par Jaurès : comment porter au plus haut, pour la France, et pour le monde incertain dont elle est enveloppée, les chances de la paix ? Et si malgré son effort et sa volonté de paix, elle est attaquée, comment porter au plus haut les chances de salut, les moyens de la victoire ? ».

 

Enfin, Marine Le Pen, qui regrette le désarmement de la France alors que « le reste du monde réarme », n'appelle pas explicitement à la rédaction d'un Livre blanc. Mais elle souhaite « sauvegarder les objectifs de forces du Livre blanc de 2008 », un « seuil en dessous duquel la cohérence de l'ensemble serait menacée pour assurer les missions de protection, de prévention et de projection ». Elle préconise notamment une « refondation intellectuelle d'une véritable pensée stratégique ».

 

 

Le Budget

 

Confronté à une situation économique difficile en France, la défense n'échappera pas à de nouvelles économies comme le craignent les responsables militaires. La défense, variable d'ajustement ? Non, jurent en cœur François Bayrou, François Hollande et Nicolas Sarkozy. « Je n'accepterai pas que la défense soit considérée comme la variable d'ajustement (...). L'effort qui sera demandé à l'armée sera le même qui sera imposé aux administrations publiques de notre pays, à l'exception de l'Education nationale », explique le président du Mouvement démocrate. Un discours proche de celui de François Hollande : « la défense nationale ne sera pas une variable d'ajustement. Il y aura des efforts à faire, la situation de notre économie et de nos finances publiques nous y contraint. Il y va de notre indépendance même. La défense y contribuera dans les mêmes proportions que les autres missions de l'Etat ». Pour Nicolas Sarkozy, « l'effort d'une nation pour sa défense doit être à la hauteur de ses ambitions ». Aussi « san détour, je peux l'affirmer, notamment car je l'ai prouvé en maintenant les ressources du ministère de la Défense dans le budget triennal 2011-2013 en dépit des difficultés causées par les crises successives : je ne ferai jamais du budget de la défense nationale une variable d'ajustement ».

 

Pas question pour Jean-Luc Mélenchon d'augmenter ni de baisser le budget de la défense, car selon lui, « une France mise au service de la paix ne peut être privée des moyens de se défendre ». Il n'envisage pas sa « réduction » car « elle paralyserait nos capacités opérationnelles ». Il préconise également un « moratoire sur la diminution des effectifs ». Enfin, Marine Le Pen entend pour « redresser une situation critique et malgré les difficultés économiques actuelles », revenir « progressivement, sur cinq ans, à l'objectif réel et effectif de consacrer à la défense 2 % du PIB (hors pensions) au lieu de moins de 1,6 % aujourd'hui ». Selon elle, « ce chiffre raisonnable permettra de corriger le décalage actuel avec les objectifs de la programmation du Livre blanc ». Ce qui permettrait, selon elle, de lancer notamment « la construction d'un second porte-avions ».

 

 

La dissuasion nucléaire

 

Il existe un consensus entre les différents candidats malgré leurs différences, à l'exception de Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite abandonner la composante nucléaire aérienne qu'il juge « obsolète ». Pas question d'abandonner l'arme nucléaire, un outil de puissance pour la France.

 

François Bayrou : « La France entend demeurer une puissance nucléaire crédible, libre et indépendante, avec ses deux composantes de forces (air et mer, ndlr) ».

 

François Hollande : « la dissuasion est indissociable de notre sécurité et de notre statut de grande puissance. (...) Nous conserverons les deux composantes aérienne et sous-marine ».

 

Marine Le Pen : « La dissuasion nucléaire demeure le fondement de notre stratégie de défense. (...) La composante océanique en est l'épine dorsale avec nos SNLE (sous-marins lanceurs d'engins, ndlr) équipés du missile M51. La composante aérienne doit être maintenue pour le moment (...). Naturellement nous exprimons farouchement contre le processus de mutualisation de nos capacités nucléaires avec l'Angleterre qui constitue une erreur historique majeure ».

 

Jean-Luc Mélenchon : « La dissuasion nucléaire demeure l'élément essentiel de notre stratégie de protection. (...) Quoi qu'il en soit, j'en allégerai le coût en supprimant la composante aérienne, aujourd'hui obsolète ».

 

Nicolas Sarkozy : «J'ai dans ce domaine une conviction profondément ancrée : il n'est pas question de remettre en cause notre dissuasion parce que je tiens à ce que la France participe à la préservation de la paix et qu'elle soit crédible et écoutée dans le monde ».

 

 

L'Industrie de défense

 

François Bayrou n'évoque pas ce qu'il entend mener en matière de politique industrielle de défense.

 

François Hollande souhaite en revanche « construire une politique industrielle de défense » : « Je veux une industrie de défense forte, cohérente et contrôlée. (...) Je n'entends donc déléguer à quiconque cette responsabilité de tracer l'avenir de ces grands groupes industriels de défense et certainement pas à des intérêts privés ou financiers à qui le gouvernement sortant s'est trop souvent plié. (...) Les coopérations industrielles avec des partenaires européens seront encouragées, car elles sont gages de succès futurs ».

 

Marine Le Pen : « La défense emploie plus de 300.000 civils et militaires tandis que l'industrie de défense assure de son côté, directement ou indirectement, près de 150.000 emplois, de surcroît à fort contenu technologique. Un tel effort s'inscrira donc dans la planification stratégique de la ré-industrialisation qui est l'un des socles de notre projet économique. (...) Le développement des industries d'armement pourrait donc constituer un factreur essentiel de relance. Le sacrifice consenti de notre industrie des armes légères prouve l'absurdité de la politique de désindustrialisation. Non seulement nous ne produisons plus nos munitions mais celles que nous achetons sont de mauvaise qualité ».

 

Jean-Luc Mélenchon veut une « industrie de l'armement libérée de la finance ». « Garantir la souveraineté de la France suppose de disposer d'une industrie d'armement efficace. Nous l'avons aujourd'hui malgré les profondes restructurations qui, depuis les années 90, ont favorisé les logiques financières. Sur la base des structures existantes, je créerai un pôle public de l'armement. Il planifiera la production en fonction des besoins de la nouvelle stratégie.

L'Etat doit conserver ou acquérir une part importante dans les groupes impliqués. Les recours et participations donnant à des groupes liés à d'autres puissances, des pouvoirs de surveillance ou de contrôle sur nos décisions seront écartés. Dans cet esprit, je remettrai en cause l'accord franco-anglais de défense. Enfin, je réaliserai un audit au cas par cas des contrats de haute technologie. Très coûteux, ils répondent davantage aux intérêts financiers des industriels plutôt qu'à nos besoins ».

 

Nicolas Sarkozy : « L'excellence et le caractère de l'industrie française de défense sont précieux pour notre pays. Cette industrie, de l'aéronautique au terrestre en passant par le naval, l'espace, les missiles, les drones ou encore la dissuasion, est non seulement créatrice d'emploi et de richesse mais elle est également une garantie d'indépendance. (...) Je n'accepterai pas que les centaines de milliers de salariés soient les victimes d'un abandon qui consisterait à rester les bras ballants face à une concurrence déloyale. (...) Les marchés publics de l'Union européenne ne peuvent pas être ouverts à tous, si les autres pays appliquent une forme de protectionnisme plus ou moins revendiqué. Aux Etats-Unis, un « Buy American act » qui date de 1933 fait obligation de n'utiliser que des produits fabriqués aux Etats-Unis dans les marchés publics de fournitures et de constructions de l'Etat fédéral. L'Union européenne doit faire preuve de beaucoup moins de naïveté, surtout dans un domaine aussi sensible que la défense. Elle doit fermement conditionner l'accès à nos marchés publics à la réciprocité de la part des autres pays. Mon action ira dans ce sens et refusera le fatalisme d'une application dogmatique et naïve de la concurrence. Si l'Union européenne ne prend pas des mesures dans ce sens dans un délai de douze mois, la France prendra un Buy European Act pour ses propres marchés publics ».

 

 

L'OTAN

 

Pour le futur président, le premier grand rendez-vous international et diplomatique sera le sommet de l'OTAN, qui se tiendra en mai à Chicago. Que disent les candidats après le retour de la France dans le commandement militaire intégré, retour qui avait déclenché en 2009 une vague de critiques.

 

François Bayrou : « On sait que je n'ai pas approuvé le retour de notre pays dans le commandement militaire intégré, dont je considérais et considère toujours qu'il enlevait à la France une part symbolique, et donc essentielle, de son originale indépendance. Mais en la matière je l'avais dit explicitement à l'époque, les aller- retour à chaque alternance sont impossibles, sauf à porter atteinte à la crédibilité internationale de notre pays ».

 

François Hollande : « Je considère que notre engagement dans l'Alliance atlantique est aussi une garantie de notre sécurité et un instrument pour la gestion des crises de dimensions militaires aujourd'hui. Fallait-il pourtant revenir dans le commandement militaire intégré dans l'organisation ? Je considère que la France n'en a pas retiré de bénéfice probant. Il faudra donc évaluer cette décision ».

 

Marine Le Pen : « Nous nous engageons à institutionnaliser le partenariat stratégique et industriel avec la Russie, qui est la condition de la masse continentale européenne et d'une géopolitique européenne forte fondée sur un axe franco-germanique-russe ; l'inverse d'une Europe de la défense purement chimérique et d'ores et déjà mort-née du fait de notre retour dans l'OTAN ».

 

Jean-Luc Mélenchon : « L'OTAN n'est rien d'autre que le bras armé de l'intérêt des Etats-Unis. Sa mue en alliance globale doit être stoppée nette. La France doit s'engager à développer la sécurité collective dans le seul cadre de l'ONU. (...) Si j'y représente la France (au sommet OTAN, le 20 et 21 mai à Chicago, ndlr), j'annoncerai sa sortie du commandement militaire intégré, préalable à son retrait de l'Alliance ».

 

Nicolas Sarkozy : « Depuis la réintégration de la France dans la structure de commandement militaire intégré de l'OTAN en avril 2009, notre pays a renforcé son influence au sein de la famille occidentale et pèse davantage qu'avant dans les choix stratégiques de l'Alliance ».

 

 

L'Europe de la défense

 

L'Europe de la défense ? Une belle idée défendue par la plupart des hommes politiques français... qui restent isolés en Europe. Car la plupart des autres pays de l'Union européenne, y compris l'Allemagne, n'en veulent pas, ou sont ent tout cas très méfiants vis-à-vis de la France. Du coup, Paris a été contraint ces dernières années de mener une politique plutôt opportuniste, au cas par cas, à l'image de l'axe franco-britannique. Une réalité qui n'empêche pas encore aujourd'hui les candidats à vouloir relancer l'Europe de la défense. Peut-être pour mieux diluer l'effort de défense de la France.

 

François Bayrou : « La construction de la défense européenne est une ardente obligation. J'y donnerai mes soins en utilisant au mieux les nouveaux outils institutionnels communautaires, pour faire naître la voix européenne forte et crédible dont l'équilibre du monde a besoin. Ainsi serait consolidée notre base industrielle de défense, tant européenne que nationale ».

 

François Hollande : « L'Europe de la défense est notre horizon et notre ambition. L'alternance politique en France devra être l'occasion d'une vigoureuse relance de la construction européenne. Elle pourra reposer sur la définition des contours d'une vision commune et d'une mise en cohérence de nos politiques. Je favoriserai les convergences avec tous nos partenaires européens. Je donnerai une nouvelle dynamique aux instances que nous avons contribué à créer au sein de l'Union : le comité politique, l'Etat-majopr de l'UE, le centre de situation, l'Agence européenne de défense. J'œuvrerai pour consolider la base technologique et industrielle de l'Europe ».

 

Marine Le Pen : Pour une « Europe forte », la candidate du Front national mise sur « un axe franco-germano-russe ».

 

Jean-Luc Mélenchon : « La politique de défense que je propose est altermondialiste : elle encourage l'émergence d'un monde multipolaire, libéré de toute forme d'hégémonisme. (...) J'affirmerai une option préférentielle pour l'action avec les pays émergents. La condition initiale de cette politique est la récupération de notre souveraineté militaire. (...) L'Europe de la défense n'a jamais été pensée en dehors du cadre strictement atlantiste réaffirmé dans le Traité de Lisbonne.

 

Nicolas Sarkozy : « Qu'il s'agisse de l'OTN ou de l'Europe, je considère qu'il faut poursuivre et renforcer les actions entreprises ».

 

 

L'Afghanistan

 

Le retrait domine. Que ce soit François Bayrou, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon. Marine Le Pen n'en parle pas. Enfin Nicolas Sarkozy, qui n'évoque pas le sujet, avait annoncé fin janvier un retrait total des troupes françaises fin 2013.

 

François Bayrou : Au sommet de Chicago « j'y rappelerai que la France respectera solidement ses engagements vis-a-vis de ses alliés, notamment en Afghanistan. J'écarterai le retrait précipité, en quelques semaines, autant que le maintien de troupes sur le terrain, toute action suspendue ».

 

François Hollande : « En 2012, nous conduirons le retrait de nos troupes combattantes d'Afghanistan ».

 

Marine Le Pen ne s'exprime pas sur l'Afghanistan. De façon générale, elle estime que la France doit disposer « à la fois une force de projection suffisamment nombreuses pour répondre au défi des Opex (opérations extérieures, ndlr) et une force de défense territoriale dimensionnée ».

 

Jean-Luc Mélenchon : S'il est élu, il décrétera au sommet OTAN de Chicago « le rapatriement complet de nos soldats d'Afghanistan ». D'une façon plus générale, le candidat du Parti de gauche estime que « les interventions en Afghanistan ou ne Libye ont montré les limites de l'organisation et des moyens de nos armées. Il est inacceptable d'envoyer en opération des soldats sous-équipés, de dépendre d'autres puissances pour le transport de troupes, le ravitaillement en vol ou l'observation. (...) En tout état de cause, l'acquisition d'une capacité de projection autonome d'une brigade interarmes est un objectif raisonnable. Il suppose d'augmenter les capacités en termes de renseignement et de soutien. Mais aussi de décider des moyens nécessaires de la projection, tant aériens que maritimes ».

 

Nicolas Sarkozy : « La France doit être capable de se défendre et de mener des opérations en dehors de son territoire national. De ce point de vue, le Livre blanc, la LPM (Loi de programmation militaire, ndlr) et sa mise en œuvre me permettent d'affirmer que la France est effectivement capable de tenir cet objectif ».

Partager cet article
Repost0
2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 12:20

eoms-2010-photo-Sagem-DS.jpg

 

Apr 2, 2012 ASDNews Source : Safran S.A.

 

Sagem (Safran group) has signed a contract with French naval shipyard DCNS, under French defense procurement agency DGA as contracting authority, for the modernization of fire control systems on six Floréal class surveillance frigates. The modernization will be based on Sagem’s new-generation Electro-Optical Multifunction System (EOMS-NG).

 

Developed and produced by Sagem, the EOMS-NG is a high-performance optronic system. It is a single unit, integrating day-night IRST (infrared search and track) type passive panoramic observation, identification, tracking and fire control. It will be operated from a dedicated work station of the operations room.

 

Replacing the current Najir optronic system, the EOMS-NG will provide fire control for the Floréal class ships’ 100mm gun, their main artillery piece, and will contribute to their tactical situation awareness and the self-defense of the ship. The system features very short reaction time between detection and engagement, and is particularly well suited to fighting piracy and illicit traffic. Its panoramic observation concept is the equivalent of 100 fixed cameras.

 

This contract from DCNS, prime contractor for the modernization of the fire control system on Floréal class frigates, is a significant success for Sagem’s new range of shipborne optronic systems.

 

The first Floréal class frigate will be outfitted by the end of 2012.

 

The EOMS-NG system is also in production for the six Baynunah class corvettes to be deployed by the United Arab Emirates, and it is integrated in the DCSN’s new Gowind class offshore patrol vessel, L’Adroit. Australia has ordered 29 Vampir NG infrared tracking systems, derived from the EOMS-NG, for its navy’s new LHD helicopter carriers, air defense destroyers and Anzac class frigates.

Partager cet article
Repost0
2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 07:20

BPC-Tonnerre-a-Cherbourg-source-Mer-et-Marine.jpg

Le BPC Tonnerre à Cherbourg

crédits : MARINE NATIONALE

 

02/04/2012 MER et MARINE

 

Après avoir mené des exercices au large de Brest et de Cherbourg, le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre a fait une brève escale dans le port du Cotentin. Arrivé jeudi après midi à Cherbourg, le BPC de la Marine nationale s'est amarré au quai de France, au niveau de la gare maritime transatlantique. Le bâtiment et ses 177 marins sont repartis 24 heures plus tard après avoir complété les stocks de vivres. Plus de 5 tonnes de nourriture en boiteq ont été embarquées et les frigos ont été remplis de produits frais. Trois camions rouges ont également pris place à bord. Il s'agit de véhicules offerts par les marins-pompiers de Marseille à leurs homologues sénégalais de Dakar. Le Tonnerre a, en effet, mis le cap sur le Sénégal afin d'assurer la prochaine rotation de la mission Corymbe. Le BPC devrait rester plus de deux mois en déploiement en Afrique de l'ouest.


Le BPC Tonnerre à Cherbourg (© : MARINE NATIONALE)


Le BPC Tonnerre à Cherbourg (© : MARINE NATIONALE)


Le BPC Tonnerre quittant Cherbourg (© : MARINE NATIONALE)


Le BPC Tonnerre quittant Cherbourg (© : MARINE NATIONALE)
Partager cet article
Repost0
2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 07:05

DGSE logo

 

02.04.2012 par Jean-Dominique Merchet - Secret Défense

Une cérémonie aura lieu ce matin boulevard Mortier. Coup de projecteur sur la "Boîte".

La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) célèbre aujourd'hui son trentième anniversaire. Créée le 2 avril 1982 par la gauche, il s'agissait alors essentiellement d'un changement de nom : au SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, créé en 1945) succèdait la DGSE. Mais il faudra attendre une dizaine d'année pour que la "boîte" se transforme en profondeur et devienne ce qu'elle est aujourd'hui : un grand service.

Ce matin, une grande cérémonie (pas ouverte au public...) se déroule dans la cour de la DGSE, boulevard Mortier à Paris. Tous les anciens directeurs de la maison ont été invités. Cette cérémonie fait suite à celle du 17 janvier dernier, dans la cour d'honneur des Invalides, qui marquait le soixante-dixième anniversaire de la création du BCRA à Londres. Cette politique nouvelle entend, selon ses promoteurs, renforcer une forme de "culture d'entreprise" au sein de la DGSE,  en mettant en avant l'histoire et les valeurs de la "boîte".

Dans les années 80, la DGSE était "vieillotte, endogame, larguée sur la guerre froide et empêtrée en Afrique", reconnait-on aujourd'hui. Qui plus est, complètement "traumatisée par le Rainbow Warrior" (1985), une affaire qui marquera profondément la génération des actuels quinquagénaires. Le pouvoir, et l'opinion, n'ont plus confiance dans la DG. La "remise d'aplomb" commence à la fin des années 80 avec la nomination du préfet de Silberzahn à sa tête (1989-93). Elle est aujourd'hui acquise, avec les directeurs successifs (Dewattre, Cousserand, Brochand, Corbin de Mangoux). Boulevard Mortier, on assure que "le service a retrouver sa place au coeur de l'Etat".

"La crédibilité d'un service repose sur quatre choses : un bon budget, un haut niveau technologique, la protection du secret et le proximité entre son chef et le chef de l'Etat
".

Le budget de la DGSE, "en constante augmentation" s'élève aujourd'hui à environ 550 millions d'euros par an. Une situation excetionnelle au sein de l'Etat qui fait dire à certains que "la DGSE pète dans le fric". Cette hausse de 10% au cours des cinq dernières années a notamment permis le recrutement de 590 personnes. Les effectifs dépassent aujourd'hui les 5000, auxquels il faut ajouter le millier de militaire du Service Action.

Le recrutement s'est banalisé : il ne s'opère pas dans une une arrière-salle de café, mais par un concours administratif, dont l'ouverture est publiée au Journal Officiel. Et ça marche ! Pour 18 postes d'analystes l'année dernière, il y avait plus de 800 candidats. Le concours s'apparente à celui des affaires étrangères. En ce qui concerne les ingénieurs, le recrutement s'opère plutôt sur une base contractuelle. Les femmes (20% de l'effectif) représentent aujourd'hui la moitié des promotions qui intègrent la maison, mais elle reste peu présente dans la hiérarchie. Il n'y a qu'un sous-directeur féminin, à la Stratégie. Même si des évolutions sont en cours, trop de peu de recrutement se font encore dans la population issue d'une immigration récente. Les militaires constituent 30% de l'effectif (hors service action) mais environ 50% de la hiérarchie. Désormais, des énarques peuvent intégrer la DGSE dès la sortie de l'école. Les carrières de cadre (attaché, attaché principal, administrateur) correspondent à ce que l'on rencontre dans l'ensemble de la fonction publique. Sauf que les salaires y sont supérieurs : "on n'a pas à se plaindre" confie un cadre. Le personnel n'a pas le droit de se syndiquer et encore moins celui de faire grève. Il est représenté par des élus : le Centre d'entraide social et culturel, qui publie le journal interne L'échauguette et le Comité du dialogue social.

L'argent sert aussi à rester dans la course technologique. Le renseignement technique côûte cher, car "il faut rester dans la course des télécoms".  L'intercpetion des nouveaux moyens de communications (Skype, internet, portables) ou des plus anciens, comme les câbles sous-marins par lesquels passent l'essentiel du flux - nécessitent des investissements importants. Avec le CEA, la DGSE possède les ordinateurs les plus puissants du pays. Des Crays tellement gros que la chaleur qu'il dégage permet de chauffer les locaux du boulevard Mortier. Ou exige l'arrivée de ligne électrique à haute tension comme on le voit vers les Alluets-le-Roi (Yvelines)... En matière technique, la DGSE entretient des rapports étroits avec la NSA américaine. La France a la chance de rester un grand pays en matière de télécoms civils : ce n'est pas sans répercussions sur ses capacités de renseignement.  

A l'aise financièrement, la DGSE n'a pourtant plus les moyens d'assurer une couverture mondiale. La vieille dans des zones entières a été abandonnée depuis une dizaine d'années : l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, la péninsule indochinoise, le Pacifique, l'Europe (hors Russie, Biélorussie et Turquie)... Les postes de Varsovie ou de Sarajevo vont être fermés. "On se concentre sur des niches, qui nous sont fixées par le Plan national d'orientation du renseignement (PNOR) de l'Etat".

La DGSE coopère avec de nombreux services étrangers, en tout premier lieu américain et britannique. Au niveau européen, les choses sont plus contrastées avec l'Allemagne ou l'Italie, par exemple. Il existe des coopérations plus inattendues et efficaces, avec la Roumanie, l'Erythrée ou le Canada, dans des genres différents... En face ? Certains Etats posent de vrais problèmes, en tout premier lieu les services pakistanais. Quand aux Russes, ils sont toujours là, pas très amicaux. Les Chinois ne font guère partie du paysage de la DGSE.

La protection du secret est l'une des conditions de la crédibilité d'un service, notamment aux yeux de ses partenaires étrangers. Et de ces informateurs... Car personne ne veut prendre le risque de donenr une information (donc une source) si elle risque de se retrouver sur la place publique. Les Allemands, très "transparents", en savent quelque chose... "On veut plus de contrôle parlemenaire, mais pas de juges, car avec les magistrats nos dossiers se retrouvent dans la presse", lâche-t-on boulevard Mortier. Les huit élus (majorité et opposition) de la Délégation parlementaire au renseignement connaissent bien la DGSE. Si la loi qui visait à rendre certains locaux de la DGSE secret-défense a été retoquée par le conseil constitutionnel,  les documents que ces lieux abritent le restent.

Au niveau national, le paysage institutionnel a évolué ces dernières années. La création - délicate - d'un poste de Coordinateur national du renseignement à l'Elysée a mis de l'huile dans les rouages entre les services, notamment avec la DCRI (ex-DST et RG). L'Académie du renseignement, installée à l'Ecole militaire, permet aux hommes de se connaitre.

En 2010, la DGSE avait commandé un sondage pour connaitre l'opinion des Français à son égard : 67% des Français en avaient entendu parler, et parmi ceux-ci 80% avait une opinion positive. "En terme d'image, notre problème, c'est qu'un Français sur trois ne sait pas qu'on existe" reconnait-on boulevard Mortier.

Si le Rainbow Warrior est évidemment le grand échec de la DGSE ( "l'exemple de ce qu'un service ne doit jamais faire et de ce qu'un pouvoir ne doit jamais demandé à un service"), les succès de la DG sont, par définition, moins connus. On sait qu'elle est en charge des affaires d'otages à l'étranger. L'absence d'attentats majeurs sur le territoire national est à mettre à son crédit. La découverte, en 2009, d'activités nucléaires sur le site iranien de Qom avait fait sensation lors du sommet de Pittsburgh. Moins connus, quelques bons résultats sur la Corée du nord...

Partager cet article
Repost0
1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 07:20

operation-harmattan-depuis-le-charles-de-gaulle2

photo Marine Nationale

 

31 mars 2012 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Le "Charles de Gaulle" est en escale à Cannes. Le porte-avions à propulsion nucléaire, fleuron de la Marine nationale française, est à l’ancre au large du Vieux-port depuis ce samedi matin. Il restera au mouillage jusqu’à ce dimanche soir.

 

Référence : Nice Matin

Partager cet article
Repost0
31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 08:00

MISTRAL-sol-air-tres-courte-portee--SATCP---nawas--Mars-2.jpg

 

30/03/2012 Sources : EMA

 

Le mercredi 28 mars 2012, l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA) s’est rendu sur le site DGA Essais de Missiles des Landes pour assister à la phase finale de l’exercice Nawas 2012.

 

Sous la supervision de la cellule interarmées de la défense sol-air (CIDSA) veillant depuis 2006 à la cohérence du domaine sol-air, cet exercice marquait une phase importante du transfert par l’armée de terre à l’armée de l’air de la défense sol-air moyenne portée (SAMP). Jusqu’à présent, cette « défense d’unités terrestres en mouvement » était l’apanage des unités de l’armée de terre équipées du système d’armes HAWK, qui sera retiré du service le 1er juin 2012. Avec le système d’armes MAMBA (tirant le missile ASTER 30), l’armée de l’Air, jusqu’alors surtout rôdée dans la défense de points statiques, va prendre cette capacité à son compte.

 

Initié en 2005 par l’armée de terre, l’exercice Nawas devient le rendez-vous incontournable de la défense surface-air. Cette année en particulier, il revêt une ampleur inédite en raison des moyens engagés par les trois armées, avec la participation de près de 1500 hommes et de la frégate de défense Aérienne (FDA) Chevalier Paul.

 

Après une phase en terrain libre entre Narbonne et Biscarosse, l’exercice s’est terminé par une campagne de tir de 66 missiles en moins d’une semaine. L’amiral Guillaud a ainsi assisté à des tirs de missiles moyenne portée ASTER, mais également à des tirs de. Le contrat de défense de type MISTRAL a été repris dans son intégralité par l’armée de terre depuis 2010.

 

L’amiral Guillaud a souligné la parfaite complémentarité interarmées de la défense sol-air, l’exercice Nawas ayant permis aux unités des trois armées la mise en œuvre coordonnée de leurs moyens de surveillance, de détection et d’engagement d’un ennemi aérien.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 22:51

rbe2b AESA Active Electronicaly Scanned Array

 

30.03.2012 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges - Supersonique

 

Rafale, Dassault, Thales, radar, RBE2 AESAA première vue, ce n’est qu’un radar de plus, à l’étrange nom de robot dans Star Wars : RBE2 AESA (Active Electronically Scanned Array). Thales a annoncé ce matin avoir livré fin février le premier radar «  à antenne active », qui était sorti de ses chaînes en août 2010. Ce radar sera monté sur le Rafale C137, livré à la DGA cet été. Le RBE2 AESA avait été testé en vol pendant trois mois sur la base d’Istres, ce qui a permis de valider ses performances de ce radar qui a nécessité un investissement de près d'un milliard d'euros, partagé entre l'Etat et l'industrie.

 

Que change ce nouvel équipement pour le Rafale ? Beaucoup de choses. Ce type de radar permet de poursuivre 40 avions et d'en engager 8 en même temps. Il est plus résistant au brouillage, affiche une portée de détection accrue (secret défense, mais on évoque 200 km) qui lui permet d’être le complément idéal du missile air-air longue portée Meteor. Il permet l’élaboration en temps réel de cartes 3D pour le suivi de terrain automatique, la détection et la poursuite de bateaux. Il est aussi plus robuste, Thales affirmant qu’il peut rester une dizaine d’années sans opération de maintenance.

 

C’est donc un nouvel argument, peut-être décisif, sur les campagnes export, qui était bien sûr déjà intégré dans les offres, mais que la prochaine livraison du premier Rafale équipé va encore renforcer. Le chasseur français rejoint ainsi le club restreint des appareils équipés de cette technologie (F-22 Raptor, F-18, F-15, certaines versions du F-16), l’Eurofighter devant attendre 2015 pour être équipé du sien et le Gripen devant attendre sa version NG –celle pour l’instant choisie par la Suisse-  pour en bénéficier. Ce radar AESA pourrait s’avérer décisif dans les négociations avec les Emirats Arabes Unis, le prospect le plus exigeant techniquement, qui en est demandeur depuis longtemps.

 

Le développement de ce radar prouve aussi , une nouvelle fois, l’excellence de l’industrie de défense française, une des rares à pouvoir rivaliser technologiquement avec les gros bras américains, en l’occurrence les Raytheon et autres Northrop Grumman. Cette même semaine, Sagem (groupe Safran) réussissait à placer ses jumelles infra-rouges au Royaume-Uni. Un contrat définitif de Rafale dans les prochains mois – pourquoi pas plus, et le complexe du loser magnifique sera peut-être à ranger dans les tiroirs.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 22:25

soldats-en-position-d-entrainement-c-marine-nationale-ghs

photo Marine Nationale

 

30/03/2012 Dominique Pialot – LaTribune.fr

 

Le Ministère de la Défense et des anciens combattants met en place des mesures pour limiter les impacts environnementaux de ses activités. Mais à l'inverse des Etats-Unis, les initiatives visant à accroître l'indépendance énergétique en recourant massivement aux énergies renouvelables restent encore rares.

 

Le Ministère de la Défense et des anciens combattants, qui a publié il y a quelques mois son troisième rapport de développement durable, est un bon élève. La preuve, il obtient chaque année un bonus dans le cadre de la circulaire « Etat exemplaire ». Depuis 2009, sur la base d'une vingtaine de critères, Bercy restitue à chaque ministère l'enveloppe gelée en début d'exercice, assortie d'un bonus ou d'un malus en fonction des résultats obtenus sur des sujets comme les émissions moyennes de CO2 de la flotte auto, le recours à la visioconférence, etc.

 

La « Stratégie de développement durable de la Défense » (S3D) sur le point d'être publiée s'organise autour des mêmes axes que dans n'importe quelle autre structure : éducation au développement durable, consommation, changement climatique, énergie, biodiversité, transport...plus quelques autres qui lui sont propres, tels que la santé publique ou encore les défis internationaux en matière de pauvreté.

 

Respect des réglementations

 

Les initiatives sont de toute nature. Propriétaire de 252.000 hectares dont de nombreux et vastes camps d'entraînement, l'Armée veille à y préserver la biodiversité, y compris en adaptant les dates d'exercice.

Des milliers de compteurs suivent les consommations en énergie et fluides du parc immobilier (32 % en valeur du patrimoine de l'Etat). Les bâtiments neufs sont soumis aux normes en vigueur dans le cadre des réglementations thermiques. Le prochain site du ministère à Balard sera d'ailleurs labellisé BBC (bâtiment basse consommation) et HQE (Haute qualité environnementale). Conformément à la réglementation européenne, l'Armée se préoccupe de gestion des déchets, suivi des substances dangereuses ou encore démantèlement des appareils en fin de vie. En dehors des opérations, l'Armée est soumise aux mêmes objectifs que l'Etat en matière d'émissions de gaz à effet de serre et de consommation d'énergie (à savoir, 20 % de mieux en 2020 en comparaison de 1990).

 

Mais l'Armée n'est pas tout à fait une structure comme les autres, et plusieurs freins s'opposent à une mise en œuvre rapide des principes de développement durable. La longévité des équipements et le délai entre leur conception et leur mise en service ne facilitent pas l'intégration des technologies les plus récentes et les plus performantes. Les navires et camions d'aujourd'hui ont été conçus il y a dix ans ! En outre, ils doivent avant tout être robustes, adaptés aux environnements hostiles et capables de fonctionner avec des carburants de qualité médiocre. Plusieurs programmes d'éco-conception sont néanmoins en cours pour les générations futures. Et parfois, environnement et performances opérationnelles vont de pair : sobriété énergétique rime avec autonomie accrue, avion plus silencieux signifie aussi plus furtif...

 

Moins sensible à l'indépendance énergétique que l'US Army

 

Car c'est bien évidemment l'efficacité qui prime dans l'accomplissement des missions de défense dévolues aux Armées. Pas question d'imposer quelque restriction que ce soit lors des phases opérationnelles. Ainsi, si les Armées françaises se soucient de plus en plus de leur bonne gestion de l'eau, c'est essentiellement lors des phases de stationnement et de retour à la paix. Les équipements installés sur les théâtres d'opérations (tels que les systèmes de traitement de l'eau) y demeurent à disposition des populations locales après que les troupes les ont quittées.

 

En revanche, à l'inverse de l'armée américaine, très en pointe sur le sujet, l'Armée française ne se fixe pas d'objectifs en matière de consommation d'énergie. Pourtant, si les ordres de grandeurs sont très différents, les enjeux sont proches : l'énergie consommée par l'Armée est à 80 % constituée de pétrole, dont les trois-quarts pour faire voler des avions. Et les 20 % restants pèsent la moitié de la consommation d'énergie cumulée de tous les ministères. Mais, là où l'US Army, qui multiplie les installations de fermes solaires, fait voler certains avions au biocarburant et investit massivement en R&D, est un acteur majeur des cleantechs, l'armée française se montre réticente. Les éoliennes perturbent les images radars, l'espace disponible pour mettre des panneaux solaires n'est pas si vaste qu'on pourrait l'imaginer...Ce qui n'empêche pas quelques expériences isolées. La géothermie et le chauffage au bois trouvent plus grâce à ses yeux. Il est vrai que la réglementation française, qui ne permet à l'Armée ni de produire, ni de consommer, ni de vendre son énergie, ne pousse guère à la roue.

 

Il y a quelques semaines, les députés André Schneider (UMP) et Philippe Tourtelier (SRC) publiaient un rapport intitulé « Impact du changement climatique en matière de sécurité et de défense : un enjeu dont il faut se saisir d'urgence. » Ils y déploraient que le climat, en France, soit seulement perçu comme « une variable supplémentaire sur laquelle pèse une incertitude que la science sera en mesure d'affiner progressivement ».

 

Si l'on ne peut dénier à la Défense française la volonté de se saisir de ces problématiques, il faut bien reconnaître que les enjeux en termes de facture et d'indépendance énergétique, par exemple, ne semblent pas encore à l'agenda de nos armées.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 16:55

FS-Nivose-source-LdDef.jpg

 

30.03.2012 par P. Chapleau Lignes de Défense

 

Sagem (groupe Safran) vient d'annoncer qu'il a signé avec DCNS, un contrat portant sur la modernisation de la conduite de tir des six frégates de surveillance Floréal de la Marine nationale. Le premier bâtiment en sera équipé fin 2012. Cette modernisation verra l'installation du système optronique EOMS-NG (Electro-Optical Multifunction System de Nouvelle Génération).

 

L’EOMS-NG est un système optronique à haute performance intégrant en un même équipement : capteur jour, veille infrarouge panoramique passive de type IRST (Infrared Search and Track), identification, poursuite, et conduite de tir. Il sera exploité depuis une console dédiée au « central opérations ». Il équipe déjà l'OPV L'Adroit exploité par la Royale.

 

Venant remplacer les systèmes optroniques Najir, l’EOMS-NG assurera la conduite de tir du canon de 100 mm (artillerie principale des Floréal) et contribuera à l’évaluation de leur environnement tactique et à leur autodéfense. Offrant un temps de réaction très bref entre détection et engagement, il est particulièrement bien adapté aux missions de lutte contre la piraterie et les trafics illicites. Son concept de prises de vue panoramique à haute cadence équivaut à 100 caméras fixes.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 16:30

rbe2b AESA Active Electronicaly Scanned Array

 

30/03/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

C'était un avantage compétitif pour le Rafale à l'export. Doté du nouveau radar RBE2 à antenne active de Thales, l'avion de combat tricolore, avec les appareils américains, est actuellement ce qui se fait de mieux.

 

C'était attendu. Mais cela reste une très bonne nouvelle pour le Rafale, notamment pour ses campagnes export. Le groupe d'électronique Thales a livré en février à Dassault Aviation le premier RBE2, le fameux radar à antenne active de série. Ce qui va très fortement augmenter les performances opérationnelles de l'avion de combat tricolore, qui rivalisent déjà avec les meilleurs appareils, y compris américains.

 

un-rafale-assurant-la-permanence-operationnelle

photo Sirpa Air

 

Sans le radar, le Rafale a notamment tenu tête fin 2009 lors d'un exercice international, baptisé Air tactical leadership Course (ATLC) aux Emirats arabes unis, au Raptor F-22 de Lockheed Martin, qui est l'actuelle référence dans l'aviation de combat. En six combats, le Rafale n'a été "shooté" qu'une seule fois pour cinq matches nuls.

 

Ce qui se fait de mieux en Europe

 

Le radar RBE2 est ce qui se fait de mieux en Europe, selon les spécialistes. Hormis les Etats-Unis qui ont équipé de radars à antenne active le F-22, le F-18 et le F-15C Eagle, la France est seul autre le pays à savoir développer ce type de radar. En combat aérien, le RBE2 est capable de poursuivre 40 avions et d'en engager 8 en même temps. Le balayage électronique permet d'assurer simultanément le suivi du terrain et la détection de cibles terrestres ou navales

 

Selon le communiqué de Thales publié ce vendredi, « le RBE2 à antenne active procurera au Rafale de nombreux avantages : portée augmentée permettant la pleine utilisation de nouveaux armements tels que le Meteor (missile air-air de MBDA, ndlr) et la détection de cibles à signature réduite (à l'image du F35, ndlr) ; fiabilité accrue permettant d'envisager dix ans d'utilisation de l'antenne active sans intervention de maintenance ; agilité des formes d'onde permettant d'obtenir des images à ouverture de synthèse (SAR) de grande résolution et d'augmenter la résistance du radar au brouillage ».

 

Dassault Aviation est en négociations exclusives en Inde (126 appareils), négocie les derniers détails de son offre avec les Emirats arabes unis (60), a de très bonnes chances de vendre le Rafale au Brésil (36) et au Qatar (entre 12 et 36), et à un degré moindre en Malaisie.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 12:30

Rafale-M10-a-l-AIA-de-Clermont-Ferrand-photo-SIAE.jpg

Le Rafale M10 à l'AIA de Clermont-Ferrand photo SIAE

 

30/03/2012 MER et MARINE

 

Les images sont impressionnantes et donnent une bonne idée de l'ampleur des travaux réalisés. A l'Atelier Industriel de l'Aéronautique (AIA) de Clermont-Ferrand, c'est sur une carlingue paraissant presque nue que les équipes du Service Industriel de l'Aéronautique (SIAé) ont commencé à travailler il y a quelques semaines. Cet avion à peine reconnaissable, c'est le M10, l'un des 10 Rafale au standard F1 de l'aéronautique navale française. Le chantier de modernisation de ces appareils a, en effet, débuté. Il faut se rappeler que les M1 à M10 avaient été livrés en urgence par Dassault Aviation, à partir de 1999, afin de remplacer les F-8P Crusader, dont les derniers survivants étaient alors à bout de souffle. Contraint par le planning de retrait des vieux intercepteurs, Dassault avait livré à la Marine nationale un avion aux capacités limitées, avec comme unique mission la défense aérienne à partir du porte-avions Charles de Gaulle. Ce n'est qu'en 2006 que le Rafale Marine fut à même de mener des attaques air-sol grâce à l'arrivée du standard F2 à partir du M11, l'avion devenant totalement polyvalent avec le standard F3, en 2008 (les F2 ayant depuis été retrofités au standard F3). En 2008, la décision avait été prise de mettre sous cocon les M2 à M10, soit 9 appareils, afin de les moderniser ultérieurement. Seul le M1 a continué de voler depuis, cet avion servant au profit de Dassault, depuis la base d'Istres, pour l'expérimentation de nouveaux équipements.


Le M10 à l'AIA de Clermont-Ferrand (© : SIAE)


Le M10 à l'AIA de Clermont-Ferrand (© : SIAE)


Le M10 à l'AIA de Clermont-Ferrand (© : SIAE)


Le M10 à l'AIA de Clermont-Ferrand (© : SIAE)


Le M10 à l'AIA de Clermont-Ferrand (© : SIAE)

Retour en flottilles entre 2014 et 2017

Le programme de rénovation, approuvé en 2009 par le ministère de la Défense, va coûter 300 millions d'euros. Cette opération, qui prendra environ 18 mois par Rafale, est réalisée par trois acteurs. Après des démontages (ailes et empennage notamment) opérés par les ateliers de la base d'aéronautique navale de Landivisiau, où les flottilles sont basées, les avions sont transférés à l'AIA de Clermont-Ferrand, qui développe au passage une capacité industrielle étatique sur le Rafale, permettant dans le futur de mener d'autres chantiers. Une fois le travail de l'AIA achevé, les appareils seront pris en charge par Dassault Aviation. Les ex-F1 rejoindront l'usine d'assemblage de Bordeaux-Mérignac, où ils seront intégrés à la chaîne de fabrication des F3. Les 2 premiers avions sortiront de l'usine Dassault en 2014. La cadence de livraison sera, ensuite, de 3 unités en 2015 et 4 en 2016. Le M1 sera le dernier à bénéficier de la mise à niveau, son retour en flottille étant prévu en 2017.


la chaine d'assemblage de Mérignac (© : DASSAULT AVIATION)


Le M1 à l'appontage sur le Charles de Gaulle (© : DASSAULT AVIATION)


SEM et Rafale survolant le Charles de Gaulle (© : ALEXANDRE PARINGAUX)

Compenser le retrait des SEM

Pour mémoire, l'aéronautique navale française compte actuellement une vingtaine de Rafale au standard F3. C'est peu, très peu même, surtout que ces appareils multi-missions remplacent non seulement les Crusader et Etendard IVP, mis au rebut il y a déjà longtemps, mais succèdent aussi aux Super Etendard Modernisés (SEM), dont les derniers exemplaires seront retirés du service en 2015. Pour cette raison, et compte tenu du rythme des livraisons au compte goute des nouveaux avions, le rétrofit des 10 appareils au standard F1 est fondamental pour la marine française. Il permettra, en effet, de conserver les capacités du groupe aérien embarqué après le retrait définitif des SEM et en attendant la fin des livraisons d'avions neufs.


Rafale et SEM sur le Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE)

Après la 12F, équipée depuis 1999, la 11F est passée officiellement sur Rafale en septembre 2011, la qualification opérationnelle de cette flottille sur son nouvel appareil étant attendue au second semestre de cette année. Quant à la troisième unité de chasse de l'aéronautique navale, la 17F, elle commencera à être transformée en 2015, afin de décrocher sa qualification l'année suivante. La marine prévoit de doter chacune de ces trois flottilles de 15 Rafale, soit un total de 45 avions en ligne pouvant être déployés sur le porte-avions Charles de Gaulle. Pour maintenir cette capacité, tout en assurant les missions de formation et les immobilisations pour maintenance, 60 avions ont été commandés. Le différentiel entre machines en ligne et machines en parc permet également de prendre en compte le taux d'attrition, c'est-à-dire les pertes. Ainsi, 3 Rafale Marine ont été accidentellement perdus en 2009 et 2010.


Rafale Marine (© : DASSAULT AVIATION)

Partager cet article
Repost0
29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 07:50

porte-drapeau.jpg

 

28/03/2012 Sources Marine nationale

 

Le 27 mars 2012, sur le parvis de l’Hôtel de ville à Paris, l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la Marine a présidé la cérémonie de remise de drapeau du Régiment Blindé des Fusiliers Marins (RBFM) au Commandant de la Marine à Paris.

 

revue-des-troupes-par-le-cemm.jpg

 

Parmi les autorités militaires et civiles étaient présents, monsieur Delanoë, maire de Paris, le général de corps d’armée Dary, gouverneur militaire de Paris et le vice amiral Vichot, commandant la Marine à Paris. Plus de 200 marins étaient présents à cette cérémonie rythmée par la musique des Equipages de la flotte.

 

La réactivation du drapeau du RBFM est un symbole important puisque ce régiment de marins avait participé à la libération de Paris. Désormais, il sera confié à la garde du Commandant de la Marine de Paris pour être utilisé lors des cérémonies dans la capitale.

 

Créée en 1943, le RBFM a eu un rôle important dans la libération de Paris, le 25 août 1944. Appartenant à la 2ème Division Blindée du Général Leclerc, les chars du RBFM furent les premiers à atteindre la place de l’Étoile.

 

Après la revue des troupes, les cours Brevet d’Aptitude Technique n° 09 et Quartier Maître de la Flotte n° 20 ont été présentés au drapeau avant d’être baptisés respectivement des noms de Quartier maître électricien Alexandre Martin et Quartier maître mécanicien René Le Bourdiec. Les deux quartiers maîtres appartenaient au Régiment Blindé de Fusiliers Marins, morts pour la France les 25 et 27 août 1944 lors des combats pour la libération de Paris. L’amiral Rogel a ensuite remis les fourragères aux cours Martin et Le Bourdiec.

 

troupes-des-fusiliers-marins.jpg

 

Au cours de la cérémonie, le CEMM a procédé à une remise de décorations. M. Michel Bez, peintre de la Marine a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur et le capitaine de corvette Alexis Muller ainsi que le premier maître Roland Toaly ont reçu la Croix de la Valeur Militaire.

 

Solennellement, le drapeau du RBFM a ensuite été remis au Commandant de la Marine à Paris avant un défilé des troupes en armes.

 

Toute la journée du 27 mars, un des chars du RBFM était exposé sur le parvis de l’Hôtel de ville ainsi qu’une vedette d’intervention des commandos marine. De nombreux visiteurs ont pu découvrir ces matériels, symboles de leur appartenance à la ville de Paris et à la Marine nationale.

 

char-du-rbfm-devant-l-hotel-de-ville.jpg

Char du RBFM devant l'Hôtel de ville

Partager cet article
Repost0
29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 07:40
Un tir du Mamba pour l’exercice Nawas 2012

 

28/03/2012 Armée de l'air

 

Mercredi 28 mars 2012, l’escadron de défense sol-air (EDSA) « Tursan » de Mont-de-Marsan a réalisé avec succès son premier tir à partir du système sol-air moyenne portée Mamba, depuis le site de Biscarrosse. Cette interception s’inscrit dans la quatrième et dernière phase de l’exercice interarmées Nawas 2012, monté et dirigé conjointement par les trois armées.

 

«C’est une grande émotion», a déclaré le lieutenant-colonel Franck Breitenstein, commandant l’EDSA de Mont-de-Marsan, quelques minutes après le tir réussi du système Mamba. À cette occasion, l’amiral Édouard Guillot, chef d’état-major des armées et le général Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air, se sont rendus sur le site de la direction générale de l’armement «essais de missiles» de Biscarosse dans les Landes.

 

Dans le scénario de l’exercice, cette phase intervient alors qu’un aéronef identifié comme hostile prend le cap de Biscarosse. Les éléments de défense sol-air en protection du site reçoivent l’ordre de le détruire, alors qu’il se trouve à 40 kilomètres environ du littoral. À 12h11, le missile Aster 30 intercepte la cible, validant ainsi la première capacité opérationnelle (CO1) de l’escadron de Mont-de-Marsan qui consiste à protéger un site fixe, tel qu’une base aérienne. Dans l’armée de l’air, l’EDSA «Servance» de Luxeuil a déjà validé sa CO1, prononcée le 12 octobre 2011. «Les aviateurs de l’EDSA «Tursan» ont beaucoup travaillé pour être prêts aujourd’hui, déclare le lieutenant-colonel Breitenstein. Ce tir représente une récompense finale et, dès à présent, il va falloir se préparer à valider la deuxième capacité.» La CO2, obtenue par l'EDSA "Servance" de Luxeuil lors de la troisième phase de Nawas 2012, consiste, quant à elle, à défendre des forces opérationnelles terrestres déployées sur un théâtre d’opération.

 

Découvrez un article de quatre pages, entièrement consacré à la participation du Mamba à la troisième phase de l’exercice Nawas 2012 dans le numéro d’avril  du magazine Air Actualités, à paraître prochainement en kiosque.

Partager cet article
Repost0
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 12:15

Le-Patroller-decolle-le-1er-juillet-2010.jpg

 

26 mars 2012 par Daniel Favre – INFO-AVIATION

 

Sagem vient d’achever avec succès une nouvelle campagne d’essais en vol de son système de drone de surveillance de grande endurance Patroller.

 

Réalisés depuis la base aérienne d’Istres entre le 19 septembre et le 21 octobre 2011, les 14 vols de cette campagne ont permis d’atteindre les objectifs suivants :

 

-    qualification des performances de vol du véhicule aérien, incluant les atterrissages automatiques à forte pente,

-    intégration d’une nouvelle liaison de données pour les phases de roulage et d’une nouvelle chaine image offrant des performances accrues en termes d’identification d’objectifs,

-    qualification de nouvelles fonctions de contrôle du vol permettant des modes de fonctionnement dégradés, et le posé automatique, en cas de panne d’actionneurs et de panne de propulsion,

 

Poste-de-controle-du-Patroller.jpg

Poste de contrôle du Patroller.

 

Son avionique redondée a démontré qu’elle apporte un progrès très significatif en matière de sécurité des vols, permettant au drone Patroller d’obtenir auprès des autorités françaises compétentes, l’autorisation de survol de zones densément peuplées en espace aérien contrôlé.

 

Le Patroller a été mis en œuvre au-dessus de la Méditerranée dans le cadre de scénarios opérationnels de surveillance maritime et côtière représentatifs de missions de sécurité territoriale et de lutte contre l’immigration clandestine.

 

Sagem est en mesure de livrer un système Patroller complet et pleinement opérationnel dans un délai de 12 à 18 mois.

 

Le Patroller est un système de drones de la classe 1 tonne, basé sur un véhicule aérien certifié EASA. Il tire parti des technologies développées par Sagem pour le système de drones tactiques Sperwer Mk. II et de l’expérience acquise en Afghanistan. Sa conception modulaire lui permet de recevoir des charges utiles en pods pour des vols de 20 à plus de 30 heures, jusqu’à une altitude maximale de 25 000 pieds. Il répond, à coûts d’exploitation maîtrisés, aux besoins de surveillance longue endurance de la défense et de la sécurité du territoire, pour des missions interministérielles.

 

Lire la fiche technique du Patroller (PDF)

Partager cet article
Repost0
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 12:05

instinct.jpg

 

23/03/2012 Diane Lheritier – Armée de Terre

 

Il fut un temps où simuler nécessitait bac de sable et soldats de plomb. Au cours des siècles passés, la simulation opérationnelle a connu un développement exemplaire au point de tenir aujourd’hui une place prépondérante dans la formation et l’entraînement de nos forces armées. Dans un contexte de réduction des coûts et des matériels, son utilisation ne cessera de se développer dans les années à venir. De la formation en école à la préparation opérationnelle dans les camps d’entraînement, ce dossier vous fera découvrir les enjeux de la simulation et son développement futur.

 

Dossier : La simulation opérationnelle

Partager cet article
Repost0
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 07:50

UGAP.jpg

 

26/03/2012 SGA/Mission achats

 

Le 16 mars dernier, Jean-Paul Bodin, Secrétaire général pour l’administration du ministère de la Défense et des Anciens combattants et Alain Borowski, président de l’UGAP, ont signé la nouvelle convention fixant le cadre général des relations entre le ministère et l’UGAP, l'unique centrale d'achat public « généraliste » française.

 

Cette nouvelle convention réaffirme et renforce pour une durée de 3 ans des relations partenariales formalisées en 2008. Année où fut signée la première convention-cadre et où fut attribué au ministère un siège au conseil d’administration de la centrale d’achat.

 

Cette nouvelle convention fixe le cadre dans lequel se concluent et s’exécutent les conventions particulières portées par les services du ministère de la Défense. Notamment, en termes d’accès aux conditions tarifaires dites "partenariales" et "grands comptes" de l’UGAP.

 

Ces partenariats couvrent des domaines de prestations toujours plus variés : fourniture et mobilier de bureau, consommables informatiques, matériel médical, véhicules à moteur, fioul domestique, maintenance des ascenseurs ou encore nettoyage des locaux, etc.

 

Ils permettent au ministère d’économiser en moyenne 6 millions d’euros par an.

 

L'UGAP est un établissement public industriel et commercial créé en 1985 et placé sous la double tutelle du ministre chargé du budget, d'une part, et du ministre chargé de l'éducation nationale, d'autre part.Elle est aujourd'hui la seule centrale d'achat public "généraliste" française et constitue un acteur spécifique de l'achat public. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Partager cet article
Repost0
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 07:45

2012mldv035_005_266.jpg

 

26/03/2012 Sources Marine nationale

 

Après une semaine de mer sur le porte-avions Charles de Gaulle, 16 pilotes de Rafale Marine, Super Étendard Modernisé et Hawkeye ont été qualifiés à l’appontage de jour et de nuit. Ces jeunes promus vont pouvoir participer aux missions opérationnelles qui leur seront confiées depuis le porte-avions.

 

Avant de rejoindre le Charles de Gaulle, les pilotes récemment qualifiés avaient suivi pendant près d’un mois de rigoureux entraînements à l’appontage. Cet entraînement très spécifique de «l’Appontage Simulé Sur Piste» (ASSP) a permis aux «marins du ciel» d’acquérir, ou de valider à nouveau les réflexes indispensables pour se poser en pleine mer sur une piste de 195 mètres de long.

 

2012mldv035_011_287.jpg

 

Une fois sur le porte-avions, il ne s’agit plus d’un entraînement. La moindre erreur peut être fatale. Du 18 au 24 mars 2012, en parallèle des différents entraînements menés par l’équipage du Charles de Gaulle, l’activité du pont d’envol a été intense. Catapultages et recueil d’aéronefs se sont enchaînés pour réaliser une série d’appontages validant les aptitudes des pilotes.

 

2012mldv035_005_065.jpg

 

Dans cette manœuvre délicate, ils sont assistés par les Officiers d’Appontage, pilotes expérimentés et formés qui depuis le pont d’envol guident, contrôlent et donnent les instructions radio au pilote. Placés sur leur plateforme située à l’arrière du porte-avions, ils sont capables d’évaluer d’un coup d’œil la vitesse de l’avion, sa trajectoire, et d’anticiper les mouvements du bâtiment pour que l’avion s’aligne parfaitement dans l’axe de la piste. La crosse d’appontage saisit l’un des trois câbles (brins d’arrêt) disposés sur le sol à une distance de 13m les uns des autres. Une fois la crosse accrochée à l’un de ces trois brins d’arrêt, un système de freinage hydraulique stoppe l’avion qui passe de 250km/h à l’arrêt complet en 3 secondes sur une distance de 90m.

 

2012mldv035_005_277.jpg

 

Au retour de vol, c’est en salle d’alerte que les pilotes connaissent les appréciations des Officiers d’Appontage. Chaque «passe» est évaluée et commentée et la qualification ne s’est obtenue qu’une fois les appontages validés.

 

L’obtention de ces qualifications conclut la première étape de ce déploiement d’un mois en Méditerranée pour le porte-avions et son groupe aérien. Pour confirmer leurs capacités opérationnelles, ils seront rejoints dans la prochaine partie du déploiement par d’autres bâtiments et aéronefs de la Marine, dans le cadre de FANAL, étape importante de la remontée en puissance du Groupe Aéronaval.

 

Lien vers article appareillage

Partager cet article
Repost0
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 07:20

Fregate-Jean-Bart-photo-Jean-Louis-Venne.jpg

La frégate Jean Bart, hier à Toulon

crédits : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

 

27/03/2012 MER et MARINE

 

Actuellement en arrêt technique à Toulon, la frégate antiaérienne Jean Bart, de la Marine nationale, a été dotée d'une nouvelle antenne, en lieu et place du radar tridimensionnel DRBJ-11 B (sous le radôme situé au dessus des cheminées, derrière la mâture) dont elle était équipée depuis sa mise en service, en 1991. Il s'agit d'un SMART-S Mk2, conçu par Thales pour la surveillance aérienne et de surface à longue portée, mais aussi à courte distance, y compris en zone littorale. Ce radar 3D est capable de détecter et poursuivre 500 cibles, notamment des engins très rapides et particulièrement manoeuvrants. Pouvant détecter un petit missile à une cinquantaine de kilomètres, le SMART-S affiche une portée de 150 mètres à 250 kilomètres pour la détection de mobiles de surface et d'aéronefs. Récemment posé sur le Jean Bart, le radar va, désormais, être intégré au système de combat du bâtiment. Ce changement de radar constitue une opération lourde, qui a notamment mobilisé, chez DCNS, une cinquantaine de personnes, entre les études et l'intégration physique sur la structure, sans oublier le couplage au système de combat. Le Jean Bart, qui achèvera son arrêt technique dans quelques semaines, sera la première frégate française à mettre en oeuvre le SMART-S, destiné à moderniser ses capacités de détection pour lui permettre de rester en service jusqu'en 2022, année prévue pour l'entrée en service de la seconde frégates de défense aérienne du type FREDA, dérivée des FREMM (frégates multi-missions) de la classe Aquitaine. Sistership du Jean Bart, le Cassard, mis en service en 1988, recevra probablement lui-aussi un nouveau radar. En revanche, il n'est pas prévu de moderniser le système d'armes principal ce ces frégates, constitué du système SM 1-MR.
Pour mémoire, seuls trois bâtiments de la marine française étaient dotés du DRBJ-11B : Le Cassard, le Jean Bart et le porte-avions Charles de Gaulle.


SMART-S sur le Jean Bart (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


SMART-S sur le Jean Bart (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Dérivées des frégates du type F70 ASM (classe Georges Leygues), les Cassard et Jean Bart (type F70 AA) ont été construites à Lorient par DCNS. Ces bâtiments mesurent 139 mètres de long et affichent un déplacement de 5000 tonnes en charge. Leur armement comprend 8 missiles antinavire Exocet MM40, un système surface-air SM1-MR (40 missiles), deux systèmes surface-air à courte portée Sadral (39 missiles), une tourelle de 100mm, deux canons de 20mm, quatre mitrailleuses de 12.7mm et deux tubes lance-torpilles. Ces frégates embarquent, en outre, un hélicoptère Panther. En dehors du DRBJ-11 B, qui équipe aussi le porte-avions Charles de Gaulle, l'électronique comprend un radar de veille DRBV-26 C, deux radars de conduite de tir SPG-51C (pour les SM1-MR) et une conduite de tir DRBC-33 (pour le 100mm), ainsi que deux radars de navigation et d'appontage DRBN-34. Les F70 AA disposent, aussi, d'un détecteur, de deux brouilleurs, d'un bruiteur remorqué, de deux lance-leurres Dagaie et de deux lance-leurres Sagaie.


Le Jean Bart avant travaux, avec le radôme du DRBJ-11B (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories