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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 07:55

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/02/Harfang-090711-F-4859J-003.jpg

 

 

Presque 200 militaires français, essentiellement des légionnaires du 2e REP (le Régiment étranger parachutiste de la Légion étrangère), quittent l’Afghanistan. Cette décision a officiellement été annoncée aujourd’hui. C’est le premier retrait français opéré dans ce pays d’Asie. D’ici la fin 2012, la France retirera environ 1 000 hommes sur 4 000 engagés sur place.

 

Une décision américaine suivie par la France

 

Ce retrait est opéré dans un vaste mouvement – plus ou moins concerté entre alliés – déclenché par la décision américaine de retrait, comme l’a confirmé le ministre de la Défense, Gérard Longuet, ce matin sur France-Inter. « C’est la volonté du président de la République. (…) Les Etats-Unis ont opéré un retrait. Nous effectuons un retrait proportionnel ». Mais pour le Ministre, ce retrait est aussi possible car l’armée afghanne est là. Et de vanter sa bonne tenue. « Pourquoi est-ce possible. Car les secteurs sont transférés à l’armée afghane qui une réalité sur le terrain et assume la fonction de sécurité ».

 

4 vagues pour le premier désengagement d’ici la fin 2012

 

Ces 200 hommes seront suivis par d’autres en 4 vagues si on en croit le chef d’Etat-Major aux armées, l’Amiral Guillaud, qui avait détaillé le planning récemment lors d’une audition à l’Assemblée nationale. « Cela commencera, dès la fin de ce mois, par une compagnie de combat et ses appuis, soit 200 hommes. D’ici décembre, encore 200 hommes rentreront, en tenant compte des besoins de la coalition. » Nous réduirons nos effectifs d’une nouvelle tranche en mars prochain et nous achèverons notre désengagement partiel au cours du deuxième semestre 2012. »

 

Lire également :

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 07:20

http://www.ihedn.fr/userfiles/image/enjeux_defense_securite.jpg

 

19.10.2011 IHEDN

 

En partenariat avec le ministère de la Justice et des Libertés, l’IHEDN organise les 18 et 19 octobre à l’attention d’une trentaine de hauts magistrats, un séminaire dont l’objectif est de les informer sur l’évolution des menaces liées notamment, aux actions terroristes et aux risques de toute nature.

 

Au programme de ces deux journées : « Les nouveaux enjeux géostratégiques mondiaux », « Les forces françaises en Afghanistan », « Témoignage, la gestion de crise », « Analyse de la crise financière et économique », « L’adaptation du dispositif de veille et de sécurité sanitaire aux nouveaux enjeux », « Cyberdéfense et lutte contre les menaces informatiques », Les risques environnementaux / le lendemain énergétique » et « Le risque nucléaire après Fukushima ».

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 06:40
Audition du général Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air

18 octobre 2011, sélectionné par Spyworld

 

M. le président Guy Teissier. Mon général, comme chaque année, nous attendons votre analyse sur le projet de loi de finances. Les perspectives nous semblent plutôt encourageantes, avec l’acquisition de drones, l’étude d’une commande d’avions ravitailleurs dont nous avons bien besoin et la montée en puissance – relative, avec onze appareils par an – du Rafale. Nous avons néanmoins quelques inquiétudes relatives à la rénovation du Mirage 2000D et à celle de nos radars métropolitains. Nous souhaiterions avoir votre sentiment sur ces différents points.

 

L’audition de cette année revêt un caractère particulier, l’armée de l’air étant en première ligne dans l’opération Harmattan en Libye. Nous avons pu, grâce à vous, nous rendre à Solenzara pour y rencontrer certains de vos personnels engagés sur ce théâtre. Nous en avons apprécié les prouesses, la technicité, la disponibilité, la compétence et la résistance.

 

Le contexte stratégique et industriel est en pleine mutation, comme l’illustre le rapprochement franco-britannique, ou encore la volonté du Président de la République de mettre à jour notre Livre blanc. Pourriez-vous, mon général, nous donner votre vision des défis que devra relever l’armée de l’air dans les prochaines décennies ?

 

M. le général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air. C’est avec fierté et plaisir que je me présente devant vous pour la troisième fois. Cette année, mon audition revêt effectivement une dimension particulière, l’armée de l’air ayant connu un niveau d’engagement sans précédent, voire exceptionnel, sur de nombreux théâtres, dont le théâtre libyen. Je tiens à souligner, comme vous venez de le faire, la compétence, l’abnégation et la détermination de nos militaires, et en particulier celles de nos aviateurs. Ils ont été au rendez-vous des missions fixées par le chef de l’État. Ils sont aussi au rendez-vous d’une réforme indispensable, mais ô combien difficile.

 

Voilà environ un an, peu de temps après vous avoir présenté nos capacités en Provence, je déclarais qu’« une armée de l’air moderne, tournée vers l’avenir, est loin d’être un luxe. C’est, à mes yeux, un atout indiscutable pour une Nation qui veut compter sur la scène internationale ». Les événements qui se sont déroulés depuis ont largement illustré ces propos. Si notre pays a pu imposer sa voix dans le concert des nations et être un élément moteur de la mobilisation internationale qui a permis au peuple libyen de prendre en main son destin, l’action de l’armée de l’air y a été essentielle. Notre pays aurait-il pu réunir autant de nations autour de la résolution 1973 de l’ONU s’il n’avait pas disposé d’une armée de l’air capable, dès les premières décisions, dès les premières heures, d’imposer non seulement une zone d’interdiction aérienne au-dessus du territoire libyen, mais aussi d’empêcher les forces de Kadhafi d’intervenir à Benghazi, sauvant ainsi vraisemblablement cette ville du carnage ? La puissance aérienne a démontré par cette opération, si tant est qu’il en était encore besoin, toute sa justification et toute sa pertinence dans les crises actuelles.

 

C’est par cette dimension opérationnelle que je souhaite débuter mon propos, pour faire écho au niveau d’engagement exceptionnel de nos aviateurs dans le vaste éventail des missions qui leur sont confiées. Dans un deuxième temps, je dresserai un état des lieux, comme vous m’y avez invité, de la réforme de grande envergure qui touche notre institution, et d’abord ses hommes et ses femmes. Enfin, je terminerai en évoquant les perspectives de modernisation de l’armée de l’air, de ses capacités actuelles et futures, à l’aune du retour d’expérience des opérations et du projet de loi de finances 2012.

 

À ce jour, environ 4 000 aviateurs et une centaine d’avions et d’hélicoptères de l’armée de l’air sont engagés hors du territoire métropolitain dans le cadre d’opérations extérieures (OPEX) ou de prépositionnement de forces. Cette aptitude à la projection s’est particulièrement illustrée lors de notre implication dans l’opération Harmattan en Libye. Mais nous en avons la démonstration au quotidien depuis dix ans en Afghanistan, jour pour jour, et bien plus encore en Afrique et sur d’autres théâtres.

Lorsque je me suis rendu devant votre commission pour expliquer et donner quelques éléments d’éclairage sur l’opération que nous avions engagée en Libye, j’ai souligné que notre action devait s’inscrire dans la durée.

Dès le 23 février, il nous a fallu évacuer nos ressortissants. Nous l’avons fait dans l’ordre, grâce à nos avions de transport stratégique et à la capacité d’anticipation de nos politiques et de nos militaires. Que serait-il advenu si nous avions tergiversé et attendu ?

 

La campagne de renseignement menée en amont des opérations a permis d’établir un ordre de bataille : grâce aux Mirage F1 équipés du pod ASTAC et du C160 Gabriel, les moyens aériens y ont joué un rôle prédominant, qu’on n’a sans doute pas suffisamment souligné. Ainsi, dès le premier jour, le 19 mars, nous avons pu lancer les premiers raids avec des Mirage 2000-5, des Mirage 2000D ainsi que des Rafale. Cette capacité dite « d’entrée en premier » a été déployée avec un bon degré de maîtrise des risques et sans une appréhension trop forte de la menace, que nous avions pu évaluer à sa juste mesure. Cela nous a évité des opérations lourdes de destruction des menaces aériennes, qui auraient sans doute fragilisé les opérations elles-mêmes. Deux atouts ont permis cette performance : le maintien d’une posture permanente en France et l’aptitude à passer très rapidement, voire instantanément, du temps de paix au temps de crise sur nos bases aériennes. Ces dernières ont ainsi justifié leur vocation d’« outils de combat », que ce soit au service de la posture permanente de sûreté ou d’opérations extérieures comme celle-ci.

Je tiens à souligner un autre facteur clé du succès des opérations : la maîtrise de la violence, qui est demeurée en permanence proportionnelle aux objectifs politiques recherchés, ce qui n’était pas aisé. En somme, la puissance aérienne a permis un emploi précis, retenu et dosé de la force au travers d’une large palette d’effets, allant du tir d’opportunité à la frappe conventionnelle, y compris stratégique, avec des missiles de croisière. Nous sommes donc très loin des bombardements massifs d’antan : 100 % de nos tirs ont été des tirs de précision, effectués dans le strict respect des règles d’engagement et avec le souci constant d’épargner la population que nous étions venus sauver.

Par ailleurs, et cela me semble intéressant pour les choix à venir, l’empreinte humaine générée par l’armée de l’air est restée en permanence limitée – avec une moyenne d’une vingtaine de personnes par avion de chasse –, quelles que soient les plateformes de déploiement à partir desquelles nous avons été amenés à opérer. L’emploi de l’arme aérienne a ainsi permis de répondre à des objectifs politiques ambitieux pour un coût financier et humain maîtrisé. En Crète, encore aujourd’hui, 310 aviateurs sont déployés pour servir seize avions de chasse. Ce ratio me paraît satisfaisant et favorable ; il est en tout cas inférieur à celui de la plupart de nos alliés.

 

Je précise que ces opérations ont été menées dans une période de transition, caractérisée par des réformes profondes, en particulier de notre soutien. Cette expérience démontre que les bases de défense fonctionnent correctement et qu’elles ont pu apporter le soutien nécessaire.

 

Dès le début de l’opération, j’avais demandé à l’armée de l’air de se préparer à durer. C’est ce qu’elle a fait. Aujourd’hui encore, nos avions volent au-dessus de la Libye, une vingtaine de sorties étant effectuées quotidiennement, soit pour renseigner, soit pour intervenir. Évidemment, le rythme des interventions a baissé. Mais nous sommes toujours présents et ce jusqu’à la fin des opérations.

 

L’opération Harmattan a démontré la forte capacité de notre armée de l’air à travailler avec ses partenaires étrangers. Nous avons accueilli et soutenu nos amis qataris et émiratis. Nous avons également travaillé de manière constructive avec nos partenaires européens du commandement européen du transport européen (EATC) créé voici à peine un an.

Cet engagement de haute intensité ne doit pas nous faire oublier les autres théâtres d’opérations et prépositionnements, auxquels nous continuons à participer avec la même constance et la même efficacité : l’Afghanistan, les Émirats Arabes Unis, où cinq de nos Rafale sont déployés en permanence, Djibouti, le Tchad, où nous maintenons également des avions de combat. J’observe que le nombre et la diversité des théâtres d’opérations sur lesquels nous sommes engagés ont évidemment un prix, notamment en termes humains. Le fait d’être présents sur tout l’arc de crise, tel qu’il avait été défini par le Livre blanc, implique des efforts de reconstitution de notre potentiel.

Ces missions opérationnelles menées hors de notre territoire ne peuvent pas nous faire oublier la contribution de l’armée de l’air aux missions permanentes. Dans le même temps nous devons assurer, et c’est même une priorité, notre contribution à la dissuasion nucléaire.

 

J’avais insisté l’an dernier sur la rénovation de notre composante, qui est maintenant terminée. L’ASMP-A équipe un escadron de Mirage 2000N et de Rafale. La réduction d’un tiers du format des armes est aujourd’hui effective. L’ensemble de ces avions, que ce soit les Rafale de Saint-Dizier ou les Mirage 2000N d’Istres, contribuent directement aux opérations en Libye, ce qui prouve leur polyvalence et leur aptitude à mener aussi bien des missions nucléaires que des missions classiques. Ces moyens sont certes prévus, préparés, entraînés pour la dissuasion nucléaire, pour cette mission d’excellence, mais ils sont également utilisables et utilisés pour des missions conventionnelles. Il en est d’ailleurs de même de nos ravitailleurs. Ainsi ne peut-on plus dire aujourd’hui que la composante aéroportée est strictement dédiée à la mission de dissuasion nucléaire. Le fait qu’elle soit utilisable dans un vaste spectre de missions participe à l’optimisation de nos moyens et de nos outils. C’était ce que nous souhaitions. L’opération Harmattan a été l’occasion de le démontrer.

 

Une autre de nos missions permanentes est celle de la police du ciel. Cette année n’a pas échappé à la règle. Il en va de la sûreté de notre pays et de son espace aérien. À l’aune de l’anniversaire du 11 septembre 2001, une telle mission, qui fait appel en permanence à 900 aviateurs, reste une priorité.

 

Ces nombreuses opérations ne doivent pas cacher la véritable préoccupation qui est la mienne – au-delà de la préoccupation humaine : le maintien en condition opérationnelle (MCO) de nos appareils, qui garantit la disponibilité de nos équipements et le moral de nos équipages. Cette « bataille du MCO », nous l’avons en partie gagnée. J’en veux pour preuve le fait que depuis près de sept mois, nous volons en permanence en Libye et en Afghanistan et sur tous les théâtres que j’ai rappelés, avec une disponibilité de l’ordre de 95 %.

 

Cet effort a évidemment un prix et une influence sur l’entraînement et la régénération de nos forces. Ainsi nos jeunes ont-ils moins volé que nous ne l’avions prévu : de 110 à 130 heures pour les pilotes de chasse, alors que nos objectifs sont de l’ordre de 180 heures, conformément aux standards de l’OTAN. Dans le cadre des perspectives pour 2012, je considère qu’il est prioritaire de donner à nos jeunes pilotes les moyens de s’entraîner et de se préparer aux opérations futures avec le même niveau de compétence que leurs anciens, même si l’expérience de ces derniers est déjà pour eux un facteur de motivation. À cet effet, nous avons besoin des crédits de MCO prévus dans le décret du recomplètement du budget OPEX, dit « décret d’avance sur les OPEX ». Notre demande est de l’ordre de 120 millions d’euros. Mais il ne faut pas se leurrer, la régénération doit s’inscrire sur un plus long terme, c’est-à-dire au-delà de 2012. À ce stade, j’évalue à une cinquantaine de millions d’euros l’effort supplémentaire qui sera demandé. Il conviendra de le confirmer en 2012.

 

Il est clair que les résultats d’aujourd’hui sont directement la conséquence des efforts que nous avons consentis hier et du soutien que vous nous avez apporté pour gagner la bataille de la disponibilité et du MCO. D’importantes réformes ont été menées, dont le déplacement d’un certain nombre d’instances comme celui de la structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la défense (SIMMAD) vers Bordeaux, ou la concentration des moyens en pôles de compétences. Mais nous n’aboutirons que si nous menons une politique constante, en particulier en ce qui concerne les ressources financières et humaines.

 

J’en viens à l’état des lieux de la réforme. On aurait tort d’oublier que toutes ces opérations sont vécues par notre personnel sur un fond de restructurations profondes.

 

Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, l’objectif de déflation est de 15 900 aviateurs pour un format cible qui sera inférieur à 50 000, dont un quart travaillera d’ailleurs à l’extérieur de l’armée de l’air dans des missions de soutien interarmées, soit 25 % du format initial de l’armée de l’air en 2008. Entre 2008 et 2011, nous avons supprimé 7 360 postes. En 2012, la déflation annuelle des effectifs de l’armée de l’air sera de 2 200 postes ; elle sera atteinte, je m’en porte garant.

 

Ces efforts, qui sont considérables, se traduisent de manière visible. Ne serait-ce que sur la période 2008 – 2010, c’est-à-dire sur trois ans, la diminution des effectifs de l’armée de l’air s’est concrétisée par une économie nette de masse salariale que j’estime à 300 millions d’euros, en intégrant dans ce décompte les mesures d’incitation au départ. Et l’année 2011 n’échappera pas à la règle.

 

Nous terminerons la gestion 2011 pour l’armée de l’air à 17 millions d’euros près, c’est-à-dire à 0,5 % de la masse salariale qui nous était fixée. J’y vois le signe d’une gestion particulièrement rigoureuse, notamment de la part de la direction des ressources humaines. Ce résultat n’est pas dû au hasard : nous avons pris des mesures en matière d’effectifs, d’avancement et même de recrutement afin de respecter les termes de la réforme. L’armée de l’air croit en cette réforme ; elle a confiance et tient ses engagements. Bien entendu, les aviateurs en attendent les dividendes.

La réforme se traduit aussi par la fermeture de nombreuses implantations, qui engendre progressivement des économies de fonctionnement. Ces économies sont reversées au budget de soutien de l’ensemble des implantations de défense et non pas strictement au budget de l’armée de l’air. Ce n’est qu’un changement de référentiel.

En 2011, la base de Reims a été complètement fermée et celle de Taverny l’a été en grande partie. En 2012, l’effort sera encore plus grand puisque nous fermerons quatre bases principales : Brétigny, Cambrai, Metz et Nice, ainsi que trois bases outre-mer : la Réunion, Papeete et les Antilles. Ainsi, en l’espace de quatre années, nous aurons fermé 12 bases aériennes.

 

Les hommes et les femmes de l’armée de l’air consentent des efforts considérables pour mener à bien cette réforme. Ils en attendent légitimement des effets positifs et concrets. Il faut que l’outil de travail suive et soit à la hauteur de la motivation et de l’engagement de nos hommes et de nos femmes. Cette modernisation doit se traduire dans leurs conditions de vie. De nombreuses avancées ont eu lieu : nouvelles grilles indiciaires et diverses mesures, que je ne cesse de faire valoir auprès de mes troupes. Les militaires doivent pouvoir vivre en harmonie avec leur société. Cela implique que nous soyons vigilants.

 

La réforme passe aussi par la modernisation de notre armée de l’air et de ses équipements. Nous essayons de la conduire en fonction du retour d’expérience des différentes et nombreuses opérations que nous menons. Nous avons la chance de passer au filtre de la réalité nos visions de l’avenir et nous ne nous en privons pas.

 

Nous retenons de ce retour d’expérience que nous devons être attentifs au maintien des compétences et à la satisfaction des nouveaux besoins, en particulier dans le domaine du renseignement, des systèmes d’information et de communication ou de la maintenance aéronautique. Nos hommes et nos femmes doivent être capables d’analyser les informations qui affluent à différents niveaux. Les nouveaux systèmes d’information exigent des experts pour assurer leur sécurité, de plus en plus souvent mis en danger par les cybercriminels. La maintenance aéronautique suppose non seulement des moyens financiers, mais encore des bras et des têtes. En ce domaine aussi, il nous faudra veiller au niveau de compétence requis et au nombre de spécialistes à conserver au sein de notre institution.

S’agissant des équipements, les opérations en Libye ont montré, dès le 19 mars, la polyvalence du Rafale. Je me suis récemment rendu en Inde pour en faire la démonstration à mes homologues indiens, et j’ai été surpris de découvrir qu’ils n’étaient pas au fait de notre performance opérationnelle, en tout cas pas de celle du Rafale. Les faits ont d’ailleurs confirmé que cet avion pouvait assurer des missions défensives, offensives et de reconnaissance, comme aujourd’hui à partir de la Sicile, avec des armements très divers : armements guidés laser, armements tirés à distance de sécurité comme nos armements sol-air modulaires et missiles de croisière. C’est le seul avion au monde capable de réaliser une telle prouesse aujourd’hui et nous avons tout lieu d’en être fiers. Il faut le faire savoir.

Pour ce qui est des perspectives d’avenir, le Livre blanc prévoit que la composante aérienne projetable se compose à l’horizon 2020 d’un parc unique d’avions polyvalents de type Rafale et Mirage 2000. À l’aune du retour d’expérience, cet objectif confirme sa pertinence : toutes les flottes de l’armée de l’air et de l’aéronavale ont été et sont employées pour les opérations en Libye et en Afghanistan. Actuellement, trois de nos Rafale et trois de nos Mirage 2000D sont positionnés en Afghanistan, ce qui préfigure bien le format de l’armée de l’air du futur.

 

Je considère que la rénovation à mi-vie du Mirage 2000D, bien que repoussée pour des besoins budgétaires, demeure une opération indispensable pour maintenir la cohérence de notre outil de combat aérien. Cette rénovation, d’un coût unitaire modeste, fera du Mirage 2000D un aéronef polyvalent, qui pourra assurer, entre autres, les indispensables missions de police du ciel dans notre espace aérien.

 

Enfin, au-delà de l’analyse qualitative, le retour d’expérience des opérations démontre toute la nécessité de disposer d’une flotte de combat en quantité suffisante pour tenir dans la durée. C’est l’objet de l’analyse des formats que nous devons continuer à conduire, les éclairages fournis par le Livre blanc prouvant leur pertinence.

 

Notre flotte se compose d’environ 250 avions de combat en ligne. Nous avons engagé la réduction prévue par le Livre blanc – un tiers de l’aviation de combat sur cinq ans – et nous sommes un peu en avance sur cet objectif. Précisons que, sur ces 250 appareils, certains Mirage F1CT et Mirage 2000C, utilisés en Libye, seront retirés du service dès le début de l’année 2012.

 

Les opérations actuelles confirment le caractère primordial de la fonction stratégique connaissance et anticipation. Les drones y jouent un rôle incontournable, ainsi que nous l’avions prévu depuis de nombreuses années.

Notre armée de l’air peut s’enorgueillir d’une forte expérience acquise grâce aux systèmes intérimaires en Afghanistan et en Libye : 100 % des drones disponibles – et donc 100 % de l’escadron de Cognac – sont aujourd’hui déployés au-dessus du ciel libyen à partir de la Sicile, ou en Afghanistan. C’est pour nous une expérience irremplaçable, qu’il nous faudra entretenir.

Le système de drones futur est en cours de définition. Le système intérimaire, qui doit nous conduire à ce drone à l’horizon 2020, a lui-même été retenu par notre ministre sur la base du drone Heron TP de la société israélienne Israeli Aerospace Industries (IAI). Il faudra donc l’importer et, si nécessaire, le franciser. Mon souci est évidemment d’éviter toute rupture capacitaire en la matière car nos compétences n’y résisteraient pas. Des hommes et des femmes ont dépensé beaucoup d’énergie pour développer et maîtriser cette capacité, notre devoir est de faire en sorte qu’ils puissent continuer dans cette voie.

 

La fonction connaissance et anticipation est aussi soutenue par d’autres moyens : le Transall Gabriel, spécialisé dans la guerre électronique, dont on nous livrera un exemplaire rénové cette année ou encore quatre nacelles de reconnaissance nouvelle génération RECO-NG adaptées sur Rafale, qui permettent d’obtenir de l’information en temps quasi réel, ont montré leur efficacité durant les opérations libyennes – elles sont d’ailleurs toujours utilisées.

Comme vous l’avez-vous-même souligné, monsieur le président, en Libye, 80 % des missions de ravitaillement en vol sont effectuées par des avions ravitailleurs américains. Il est évident que le lancement du programme de ravitailleur polyvalent MRTT est impératif, sous peine de perdre des capacités opérationnelles tant dans le domaine de la projection des forces que dans celui de la dissuasion nucléaire, qui s’appuient aujourd’hui sur nos vénérables C135 entrés en service il y a quarante-sept ans – ce qui fait courir à cette flotte un risque réel de rupture capacitaire et entraîne en tout cas un coût certain d’entretien. Je recommande vivement que cette future acquisition soit patrimoniale pour éviter certains écueils identifiés par nos amis britanniques et pour disposer d’une autonomie totale sur une flotte stratégique car ces appareils sont indissociables de la composante nucléaire aéroportée.

 

L’année écoulée a également montré combien les capacités de transport stratégiques étaient cruciales. Je pense à nos Airbus A340, dont le contrat de leasing se termine en 2015 et qui doivent être remplacés par les MRTT, et qui nous ont permis de rapatrier non seulement nos ressortissants de Libye, mais encore ceux du Japon après le séisme.

Vous avez évoqué la lenteur relative de la montée en puissance du Rafale. Nous devrions néanmoins pouvoir ouvrir le troisième escadron Rafale en 2012 à Mont-de-Marsan ; en tout cas, nous nous y employons. Pour le quatrième, il nous faudra évidemment attendre beaucoup plus longtemps.

 

En dehors de ce programme Rafale qui nous tient à cœur, la rénovation des Mirage 2000D, le programme de drones MALE et le MRTT sont les trois priorités sur lesquelles l’armée de l’air doit faire porter son effort.

 

Toutefois, la modernisation de l’armée de l’air passe également par la mise en service de l’A400M. À ce sujet, je suis tout à fait d’accord avec le délégué général pour l’armement (DGA) : on ne saurait concevoir que l’A400M arrive dans les forces sans disposer d’un soutien technique à la hauteur des ambitions que permet ce programme. Sachez que l’utilisation de l’A400M nous aurait permis de diviser par quatre le besoin de flux de transport nécessaire au soutien de l’opération Harmattan.

 

En attendant, l’armée de l’air percevra en 2012 cinq avions Casa CN235, qui nous permettront de préserver a minima les compétences tactiques de nos équipages, de les faire voler pour les endurcir et de les préparer à l’arrivée de l’A400M.

 

Parmi les autres motifs de satisfaction de l’année 2011 et du PLF 2012, je citerai les systèmes sol-air nouveaux comme l’Aster 30 ou le SAMP-T, lequel a déjà fait la démonstration de son bon fonctionnement et sera déclaré opérationnel dans les jours à venir. Ce système présente des capacités d’interception contre les missiles balistiques tactiques. Encore faut-il lui adjoindre une capacité de surveillance, dans le domaine spatial par exemple, avec le démonstrateur SPIRALE ou encore les radars longue portée ; pour détecter, identifier et suivre les missiles balistiques en question. Il s’agit également d’un système polyvalent, dans la mesure où il peut détruire non seulement des aéronefs, des missiles de croisière, voire des drones, mais également des missiles balistiques tactiques, à condition évidemment de s’inscrire dans un ensemble de moyens cohérents.

 

Je vous ai tracé le portrait d’une armée de l’air au service de notre pays, qui fait face aux missions les plus exigeantes partout où cela est nécessaire, une armée de l’air qui n’est pas figée dans des dogmes dépassés, qui s’adapte aux évolutions du monde et qui est au rendez-vous des réformes, une armée de l’air parmi celles qui comptent dans le monde.

 

Il nous appartient aujourd’hui de continuer la modernisation de notre institution, à l’aune des ambitions politiques que notre pays souhaite afficher. Nos femmes et nos hommes constituent incontestablement notre plus grande richesse. Ils consentent depuis de nombreuses années des efforts pour atteindre les objectifs des différentes réformes. Ils sont en droit d’en toucher les dividendes, car jamais ils n’ont baissé les bras, ayant su constamment se mobiliser pour donner le meilleur d’eux-mêmes au service de leur pays.

 

Alors que se termine dans quelques mois cette législature, je souhaite ici remercier en toute modestie cette commission, ses membres, et en premier lieu son président, pour le soutien indéfectible que vous avez apporté à nos armées, à notre armée de l’air et à son personnel. Nos succès d’aujourd’hui sont aussi vos succès.

 

M. le président Guy Teissier. Merci beaucoup, mon général.

Nous espérons que, dans un peu plus d’un an, l’A400M sera en dotation dans l’armée de l’air. Êtes-vous prêts à le recevoir, tant sur le plan des infrastructures que sur ceux de la formation et de la maintenance ?

Vous avez évoqué la fermeture, l’année prochaine, de plusieurs bases. Or s’agissant de Nice, je ne connais que le Mont Agel, qui n’est pas vraiment une base, mais plutôt un sémaphore perché au sommet d’une colline.

Si les bases de la Réunion, de Papeete et des Antilles doivent fermer, à partir d’où l’armée de l’air pourra-t-elle intervenir dans ces zones ? La base de la Guyane sera-t-elle suffisante pour intervenir aux Antilles, notamment pour effectuer des patrouilles en mer ? Dans la zone l’océan Indien, il n’y aura strictement plus rien : à partir de quel endroit l’armée de l’air va-t-elle opérer avec la compagnie du 2e RPIMA actuellement basée à la Réunion ?

 

M. le général Jean-Paul Paloméros. S’agissant de l’A400M, l’état de préparation de l’armée de l’air est satisfaisant. Nous faisons beaucoup d’efforts.

 

L’arrivée d’un nouvel avion est l’occasion de moderniser profondément les bases pour se projeter dans l’avenir. Au reste, le personnel ne comprendrait pas que ce ne soit pas le cas. Il n’y a pas de commune mesure entre les investissements réalisés en termes d’infrastructures et de soutien logistique et le coût des programmes eux-mêmes. À Orléans, nous avons essayé de construire la base du XXIsiècle, pour rendre les gens plus heureux d’y vivre – il s’agit d’une base répondant à des normes de développement durable et réalisée à partir d’un projet lancé il y a déjà cinq ans.

 

La formation devrait être en place. J’insiste tout particulièrement sur la simulation, qui nous permettra de gagner des heures de vol précieuses et d’accélérer ainsi la formation des pilotes. Ces besoins devraient être opérationnels en septembre 2013.

 

S’agissant du MCO, la situation est plus délicate. Comme vous l’a dit M. Laurent Collet-Billon, le DGA, la négociation, qu’il lui appartient de mener, est très difficile. Il est essentiel que ce soutien soit en place dès le début du programme. Il faut savoir que nous travaillons sur le sujet, la main dans la main avec les Britanniques. C’est l’occasion de mettre en commun nos intelligences et de renforcer notre pression sur les industriels pour qu’ils nous proposent les meilleures solutions possibles. Je suis sûr que ce travail en commun nous permettra de dégager une synergie : une des idées forces de ce programme est de partager tout ce que l’on peut. Nos deux pays ont donc une belle occasion de montrer l’exemple.

 

Monsieur le président, il y a bien une base aérienne à Nice – la base aérienne 943 –, laquelle comprend deux sites. Le premier se trouve à Roquebrune-Cap-Martin. Pour des raisons liées au foncier, nous n’aurons aucun mal à négocier notre départ. Le second site est celui du Mont Agel, lequel fait partie de notre dispositif de surveillance, dispositif qui, au demeurant, se réduit progressivement au fil des progrès de la technologie et de la capacité d’information. Nous conserverons le radar de Nice-Mont Agel, dont la position privilégiée permet de surveiller la Méditerranée, en le « télé-opérant », c’est-à-dire en le modernisant. C’est tout l’enjeu de la rénovation du système de commandement et de conduite des opérations aériennes – SCCOA. Une telle mesure était absolument indispensable.

 

Nous devrons par ailleurs continuer à rénover notre système de radars et à abaisser le seuil de détection pour assurer la protection optimale de notre espace aérien avec des technologies modernes, moins coûteuses en matière de soutien que nos radars anciens. Je vous incite à vous rendre à Drachenbronn ou même à Nice pour voir ce que sont des radars anciens, que notre personnel a grand mérite à entretenir.

 

Nous devrons en revanche fermer la base de Nice, mais en nous assurant de l’avenir des personnels, qui ne sont pas très nombreux – 500 ou 600 personnes –, tout en faisant en sorte de continuer à y entretenir des capacités et le radar qui y est associé.

 

S’agissant de l’outre-mer, une clarification me semble nécessaire. À la Réunion, la fermeture de la base aérienne n’entraînera pas la suppression du Transall qui est déployé sur place ; simplement, celui-ci sera soutenu par une base de défense. Mais il n’y aura plus de base aérienne en tant que telle, avec des moyens de soutien dédiés.

En revanche, nous partirons complètement des Antilles. Nous y opérerons depuis la Guyane, sur un quota d’heures de vol mis à la disposition du commandant supérieur des forces armées aux Antilles, et à partir de déploiements qui se feront à la demande. Ce volet de la réforme de l’outre-mer nous fait perdre une capacité instantanée de réaction.

Quant à la fermeture de la base de Papeete, elle se traduira par le transfert des capacités d’hélicoptères vers la marine nationale – qui interviendra en l’occurrence avec des Dauphins.

 

M. Jean-Claude Viollet, rapporteur. Je tiens à saluer le travail exceptionnel de l’ensemble des personnels de l’armée de l’air, tous métiers confondus. La préparation des appareils en opération nécessite en effet un engagement particulier de leur part. La question de la régénération, que vous avez évoquée, se pose aussi pour le personnel. Certains métiers, comme les armuriers ou les interprètes image, connaissent d’ailleurs une certaine tension, augmentée par la multiplicité des points de déploiement et par le caractère disparate des flottes, qui sont parfois des micro-flottes. Ainsi, pour 75 ou 76 Mirage 2 000D, on ne compte pas moins de dix appareils différents. La question de l’homogénéisation de la flotte est donc nécessaire pour préparer l’avenir et faire des économies.

 

La rénovation du Mirage 2000D, qui doit être engagée en 2013, ne sera pas effective avant 2017, ce qui est bien tardif. Comme nous l’avions demandé l’an dernier par un amendement, le pod ASTAC sera intégré, même hors rénovation et dans l’urgence – il n’est que temps, car le Mirage F1CR est sur le point de quitter le service. La rénovation du Mirage 2000D, avec notamment l’installation d’un pod de désignation laser, doit lui assurer la capacité air-air qui lui permettra de tenir la posture permanente de sécurité. Pouvez-vous nous donner des précisions complémentaires sur la rénovation ?

 

Pour ce qui est du MRTT, le premier des appareils devrait être livré en 2017, au lieu de 2010, et le dernier en 2024. Nos appareils, déjà cinquantenaires, auront encore pris de l’âge. Les études de levée de risque ne peuvent pas attendre 2013 : pour ce qui concerne les systèmes de communication, les réseaux informatiques, la navigation autonome ou des questions plus complexes et stratégiques comme celle de savoir s’il faut ou non mixer le fret et les passagers, ces études devraient être engagées dès maintenant et des crédits suffisants devraient être inscrits à cet effet dans la loi de finances de 2012.

 

Comme je l’ai par ailleurs indiqué récemment au ministre, la base d’Istres devra disposer des infrastructures nécessaires lorsque le MRTT arrivera – ce qui représente plusieurs centaines de millions d’euros de travaux, qui ne sauraient être financés sur une année et pour lesquels des crédits d’études devraient également être prévus.

 

M. Bernard Cazeneuve. Quelle est votre vision du fonctionnement des bases de défense, pierre angulaire de la réforme ? De combien de bases de défense l’armée de l’air doit-elle disposer ? Existe-t-il un modèle économique permettant de mesurer les coûts de chaque base de défense mutualisée et, plus globalement, les économies générées par cet outil ?

 

M. le général Jean-Paul Paloméros. Le Mirage 2000D était, jusqu’à l’arrivée du Rafale, notre fer de lance, en particulier en Afghanistan. L’adaptation à cet appareil des systèmes nécessaires, comme le système Rover, qui permet une relation directe entre les forces au sol et le système aérien et en améliore considérablement l’efficacité, a créé des micro-flottes qu’il convient aujourd’hui d’harmoniser. Les opérations en Libye ont confirmé que nous avions eu raison de procéder à ces aménagements à mesure que les moyens humains et financiers étaient disponibles. L’étape suivante est la décision de rénovation profonde à prendre dans le cadre du Livre blanc, qui doit être concrétisée dans la prochaine loi de programmation militaire.

 

L’Inde est très satisfaite de ses Mirage 2000 et a engagé leur rénovation, ce qui représente un contrat très important pour notre industrie – 1,4 milliard d’euros dans un premier temps, à quoi s’ajouteront les armements adaptés. Il convient donc de profiter de cette rénovation pour dégager toutes les synergies possibles avec les industriels. Je rappelle à ce propos que l’Inde envisage également l’acquisition d’un avion multirôle pour lequel le Rafale et l’Eurofighter sont en compétition.

 

En termes de concept d’emploi, le MRTT a bien vocation à être un avion multirôle : au-delà du transport de fret et de passagers et du ravitaillement, il doit peut-être se voir confier d’autres missions – jouant par exemple un rôle de nœud de communications sur les théâtres d’opérations, afin de fournir une information en temps réel. Il y a là une occasion à saisir. Je rappelle en outre que cet appareil remplacerait trois flottes différentes : les A340, dont le contrat de leasing prendra fin en 2015, les A310, dont l’efficacité est limitée, malgré la compétence des personnels, et les C135. Une telle homogénéisation représente une véritable modernisation en termes tant de capacités que de systèmes de maintenance – cette dernière étant désormais de type civil. L’A330, que nous avons vu en Espagne, donne toute satisfaction à l’Australie et ne manquera pas de satisfaire bientôt le Royaume-Uni.

 

Les bases de défense interarmées fonctionnent incontestablement. Une quinzaine de ces bases, à vocation plus spécifiquement aérienne, sont pilotées par des aviateurs. Les cultures se croisent et l’on n’a pas relevé à ce jour de difficultés particulières, sinon pour les systèmes d’information. Il conviendra bien entendu de veiller à ce que chaque armée conserve son identité au sein de cet environnement interarmées. Le fonctionnement de ces bases dépend avant tout de la volonté des hommes et des femmes qui leur sont affectés et de leur commandement de tirer le meilleur de ce que chacun peut apporter.

 

Des économies de plus de 10 % avaient déjà été réalisées dans les budgets des trois armées au cours des deux ou trois années précédant la création des bases de défense, au prix d’une pression considérable. Ces bases, dont beaucoup ont aujourd’hui moins d’un an d’existence, devront certes générer davantage de synergies, mais il faut leur en laisser le temps. Nous devons être très vigilants dans la recherche d’un équilibre, car le fonctionnement de ces bases conditionne l’efficacité de nos forces. Il conviendra notamment de veiller aux conditions de vie et de travail de notre personnel, même si cette responsabilité est désormais collective sous l’égide du chef d’état-major des armées et ne relève plus de chacun des chefs d’état-major. Je suis au demeurant agréablement surpris par la dynamique qui s’engage.

 

J’avais par ailleurs souhaité que, lorsque cela serait possible, les commandants de bases aériennes soient aussi commandants de base de défense. Je suis satisfait de constater que les opérations ont montré, notamment à Saint-Dizier, l’efficacité de cette unicité de commandement, qui est facteur de cohérence. L’opérationnel doit toujours primer sur le soutien.

 

M. Michel Grall. Quelle est la situation de l’exportation des Rafale ? Le groupe Dassault ayant besoin, pour maintenir sa chaîne de production, d’une cadence minimale de onze appareils par an, des exportations insuffisantes pourraient-elles peser sur votre budget d’équipement ?

 

M. Damien Meslot. L’ancien ministre de la défense, Hervé Morin, avait indiqué lors d’une visite à la base aérienne de Luxeuil qu’en cas de réalisation du contrat de vente de Rafale actuellement en cours de négociation avec la Suisse, les avions vendus pourraient être basés à Luxeuil pour l’entraînement de leurs pilotes. Pouvez-vous confirmer cette information ?

 

M. le général Jean-Paul Paloméros. L’acquisition par la Suisse d’un avion de combat moderne se confirme, mais les conditions exactes doivent encore en être précisées et je ne suis donc pas en mesure de vous confirmer cette information. D’autres pistes sont également envisagées. Il est certain, en tout cas, que le partenariat avec l’armée de l’air française est un critère important pour les Suisses dans cette affaire et donc un atout considérable pour nous.

Pour ce qui est de l’export du Rafale, le meilleur critère est celui des capacités opérationnelles de cet appareil, qui inspirent confiance aux prospects. Il va cependant de soi qu’en la matière, d’autres critères entrent également en jeu.

Le volume de commandes nécessaires a été évalué à 11 appareils par an. Ce calcul ne concerne pas seulement Dassault, mais d’autres industriels, comme Safran, Thales ou MBDA, ainsi que de nombreux sous-traitants qui représentent toute une chaîne de compétences. L’armée de l’air s’investit totalement dans cette mission. Nos armées doivent en effet savoir démontrer leur savoir-faire et proposer des partenariats aux pays identifiés comme des prospects. Ceux-ci sont du reste très confiants dans notre aptitude à les former et à les soutenir. Quant aux considérations financières et politiques, elles ne sont pas de ma compétence.

 

M. Yves Vandewalle. Je m’associe à l’hommage que mes collègues ont déjà rendu au remarquable professionnalisme de l’armée de l’air, en particulier en Libye, où l’action militaire a été menée avec un grand discernement au service d’objectifs politiques clairs.

 

Quelles sont, notamment en matière d’armement, les capacités militaires du drone Heron TP, que le Gouvernement a choisi pour succéder au Harfang ?

 

Par ailleurs, quelles suites seront données au démonstrateur SPIRALE, dont M. Yves Fromion et moi-même avons pu constater les performances ?

 

Mme Françoise Hostalier. Nous admirons tous la manière dont l’armée de l’air a assumé et assume encore l’opération Harmattan et rendons hommage à tous ses personnels.

 

Cette opération s’est déroulée au moment même où s’opérait la création des bases de défense, ce qui a pu se traduire par quelques déséquilibres. Au vu d’un premier bilan, préconisez-vous une réorientation et la redistribution de certains moyens pour renforcer la sécurité de notre territoire ?

Le retour d’expérience de la coopération avec le Royaume-Uni a-t-il modifié ou invite-t-il à modifier certaines mesures des traités de coopération entre nos deux pays ?

 

Quel est enfin le retour de la magnifique campagne de recrutement à laquelle a récemment procédé l’armée de l’air ?

 

M. le général Jean-Paul Paloméros. Dans la répartition actuelle des responsabilités, le drone Heron TP relève aujourd’hui de l’état-major des armées et des services du DGA. Une équipe pluridisciplinaire doit se rendre prochainement en Israël pour en savoir plus et des études ont été lancées pour connaître le potentiel d’évolution de cet équipement. Nous avons réussi à convaincre l’ensemble des acteurs que les drones futurs devaient pouvoir être armés en tant que de besoin et avec des armements adaptés. Il conviendra de savoir quelles adaptations devront être apportées à ces systèmes pour les intégrer à notre dispositif, comme nous l’avons fait lors de l’acquisition du SIDM – baptisé Harfang –, auquel ont été adaptés de précieux systèmes tels que la Satcom pour les liaisons satellitaires. Ce drone a ainsi pu être utilisé en Afghanistan et en Libye et toutes les études montrent qu’ils pourraient être utilisés ailleurs si cela s’avérait nécessaire. Ces technologies rares répondent donc à un besoin fondamental et nous serons très exigeants en la matière – c’est notre métier. Nous devons obtenir au minimum le même niveau de service qu’aujourd’hui : il a suffi de quelques jours, en Sicile, pour intégrer le Harfang, ce qui a permis de diffuser l’information à tous les acteurs du terrain.

 

Le démonstrateur SPIRALE relève quant à lui plutôt du commandement interarmées de l’espace, mais l’armée de l’air porte une attention toute particulière à l’espace, domaine dans lequel elle possède de grandes compétences et tient à garder un rôle moteur. Le succès du démonstrateur nous permet de nourrir quelques ambitions en la matière. Bien qu’il semble difficile de transformer le démonstrateur SPIRALE en outil opérationnel, comme cela a pu être le cas pour d’autres démonstrateurs, de tels outils sont nécessaires pour connaître les menaces balistiques de toute nature. Avant même toute action, une telle connaissance est indispensable pour nous éviter d’être tributaires d’informations issues d’autres sources.

 

Madame Hostalier, vous m’interrogez pour savoir si la concomitance des opérations et de la restructuration entraînera une redistribution des moyens prévus par une réforme dont les objectifs ont été définis en 2007-2008. Je vous répondrai qu’il semble que nous ne pourrons tenir les termes de cette réforme – comme le fait d’ailleurs très rigoureusement l’armée de l’air – que si cette dernière s’accompagne d’une modernisation. Nous avons atteint des objectifs chiffrés mesurables. L’étape suivante fera sans doute l’objet d’un débat en 2012 ou 2013, mais, si les aviateurs ne touchent pas les fruits de cette modernisation, ils se sentiront un peu lésés. Certains éléments de modernisation déjà acquis ne sont certes pas négligeables, mais il ne faut pas s’arrêter là, sous peine de perdre une partie des fruits de notre investissement. Du reste, la réforme ne sera pas achevée en 2012 et la réduction des effectifs court jusqu’en 2016.

 

Il faudra veiller à préserver, voire à développer, les compétences nécessaires, en rééquilibrant notre effort. Cela ne concernera peut-être que de petits effectifs, car les capacités tiennent parfois à un petit nombre d’hommes très compétents, comme le montrent les exemples de l’escadron de drones et de l’escadron de sauvetage et de combat de Cazaux. Ce dernier, sollicité à la fois en Afghanistan et en Libye, ne dispose cependant plus à Cazaux que de deux hélicoptères, ce qui est insuffisant pour entraîner le personnel. Des décisions devront donc être prises rapidement.

La relation entre l’armée de l’air française et la Royal Air Force est ancienne et nous célébrerons bientôt, avec mon homologue britannique, l’action des forces aériennes françaises libres depuis le Royaume-Uni. La coopération, bien que prometteuse, est difficile, car nous disposons de peu d’équipements communs hormis les missiles de croisière – puis, demain, l’A400M et, souhaitons-le, les MRTT que nous partagerons et qui représenteront une masse critique intéressante. Nous menons aujourd’hui même un exercice de projection de forces en Écosse et harmonisons nos procédures. La coopération est pragmatique et elle progresse. Il sera cependant difficile de la concrétiser à court terme dans de grands projets très visibles, et il convient donc de travailler sur le long terme. Le projet de drones à l’horizon 2020 est en ce sens intéressant, malgré les difficultés d’interfaçage liées au fait que le Royaume-Uni s’équipe actuellement de drones américains. Au-delà du domaine opérationnel, dans lequel la convergence est relativement facile, il sera donc nécessaire de rapprocher les calendriers politiques et budgétaires.

 

Le niveau de modernisation des deux armées de l’air est très différent. Le Royaume-Uni a modernisé une bonne partie de sa flotte de transport et acquiert actuellement des ravitailleurs de nouvelle génération et une dizaine de drones du type Reaper. Par ailleurs, alors que la France mise exclusivement sur le Rafale et le Mirage 2000D, le Royaume-Uni prévoit d’utiliser trois avions : le Tornado, l’Eurofighter et, malheureusement, le F35 JSF américain. Pourquoi, comme je n’ai pas manqué de le demander à nos amis indiens, acheter cet avion de combat à caractère plutôt offensif si l’Eurofighter est annoncé comme un appareil polyvalent ?

 

Quant à la campagne de recrutement, nous en sommes très satisfaits. Il faut en effet préparer l’avenir en attirant tous les talents – nous avons ainsi souligné que l’armée de l’air était « toute une armée ». La campagne visait également, en termes de communication interne, à mettre en valeur tous les hommes et les femmes de l’armée de l’air, du pilote à celui qui le soutient.

 

M. Christophe Guilloteau. Je vous remercie, mon général, de votre appréciation sur le travail de notre commission. Nous nous passionnons tous ici pour ce que représente la défense dans notre pays. Mon département a la chance d’abriter la base du Mont Verdun, très impliquée dès le 19 mars dans l’opération Harmattan – dont nous n’avons du reste qu’à nous louer, car elle a permis d’éviter en Libye une situation difficile.

 

À ce propos, quand selon vous le travail sera-t-il « fini » ? Avez-vous déjà procédé à un retour d’expérience pour identifier d’éventuelles difficultés autres que celles qui ont été constatées sur les avions ravitailleurs ?

 

M. Yves Fromion. Pouvez-vous nous donner quelques précisions sur la qualité et la performance des équipements engagés dans l’opération Harmattan – qu’il s’agisse des pods RECONG et de désignation laser ou encore des armements délivrés ? Il semble en effet que nous n’ayons pas disposé de certains équipements, notamment lors de l’utilisation de bombes à inertie ou en béton. Quels enseignements tirez-vous de l’adaptation des armes à des opérations de ce type ?

 

M. le général Jean-Paul Paloméros. Il faut en effet, monsieur Guilloteau, que les opérations se terminent, mais cela suppose d’avoir des certitudes quant à la stabilisation de la situation en Libye. Au-delà des deux poches de résistance pour lesquelles les opérations évoluent positivement chaque jour, il nous faut nous assurer que rien, dans l’ensemble du pays, ne puisse compromettre la sécurité du territoire libyen et de la population. C’est à ce moment seulement que nous aurons atteint les objectifs qui nous ont été fixés.

 

J’en tire deux conclusions partielles. Tout d’abord, tout le monde est d’accord, au plus haut niveau, pour fixer des critères déterminant la fin des opérations – c’est, selon moi, une question de jours ou de semaines. Par ailleurs, et c’est là une autre étape, il faut réfléchir à l’avenir : la Libye aura besoin de soutien pour reconstruire sa sécurité, dans le cadre d’une négociation beaucoup plus vaste où la France voudra peut-être – mais ce n’est pas de mon ressort – jouer un rôle.

Le retour d’expérience est un processus continu. Ainsi, l’opération Harmattan a démontré la capacité d’autonomie et à « entrer en premier » évoquée notamment dans le Livre blanc. De fait, peu de pays étaient prêts à engager instantanément leurs forces le 19 mars. La France l’a fait grâce à ce processus continu et aux compétences rares qui nous ont permis de contrôler les opérations en temps réel et à distance, notamment depuis Mont Verdun et Paris, en disposant de tous les outils nécessaires.

 

Il faut également souligner que nous n’avons pas eu à lancer de programmes en urgence opérationnelle pour l’adaptation de différents armements, comme nous l’avions fait lors de l’opération au Kosovo. C’est là une belle réussite de notre programmation. Le Rafale polyvalent a été disponible en temps voulu, ce qui est une performance, l’adaptation des pods de reconnaissance et des armements guidés par laser remontant à quelques mois seulement. Je répète souvent que « la guerre, c’est demain », ce qui suppose que nous soyons prêts à la faire tout de suite. Nous ne devons donc pas prendre de retard dans l’adaptation de nos équipements, même si cela conduit parfois à la création de micro-flottes.

 

Tous nos choix se sont révélés pertinents. Ainsi, la polyvalence que nous recherchions pour le Rafale n’était pas seulement celle de ses missions, mais également celle de ses effets : le développement de la famille d’armements air-sol modulaires a permis l’intégration à moindre coût d’une famille de munitions permettant de développer à la fois des armements plus lourds et plus légers, destinés à des objectifs différents. Plus les séries sont longues et l’exportation importante, plus faibles seront les coûts. Il faut cependant souligner que la miniaturisation, certes indispensable, a un prix souvent élevé. Nous avons ainsi testé de nombreux systèmes, comme les bombes à béton, efficaces lorsqu’elles font mouche – ce qui est le cas dans 50 % des cas –, mais qui exigent un système de guidage centimétrique.

 

Pour résumer, c’est l’entraînement quotidien et exigeant de nos équipages qui paie. C’est non seulement le nombre d’heures de vol, mais aussi tout notre système de formation qui se concrétisent ici, ce qui doit nous inciter à continuer à nous battre pour la disponibilité de nos appareils et pour la conduite d’exercices dans des conditions réalistes, notamment en nous entraînant avec nos partenaires, en particulier Britanniques.

L’armée de l’air était prête au bon moment et a réussi à durer. Je ne vous ai pas caché les difficultés liées à la régénération des forces au terme de près de sept mois d’efforts qui s’ajoutent à notre déploiement sur de nombreux théâtres, mais, avec les compétences dont nous disposons aujourd’hui et avec votre soutien, nous pourrons mener à bien ces missions. Les quelques dizaines de millions d’euros nécessaires porteront leurs fruits, comme le font aujourd’hui les budgets investis voilà quelques années.

 

M. Pierre Forgues. On dénombre en France près de 600 aéronefs militaires à démanteler, dont la déconstruction doit respecter des conditions très strictes de protection de l’environnement. La société tarbaise Tarmac Aerosave, première en France dans ce domaine, est aujourd’hui la seule dans notre pays à pouvoir respecter ces conditions, définies dans le cadre d’un projet expérimental mis en œuvre voici quelques années à Tarbes. La ministre de la défense m’avait assuré voici trois ou quatre ans que Tarbes participerait à la déconstruction des avions militaires, mais je n’ai pas eu depuis lors de nouvelles de ce dossier. Pouvez-vous m’indiquer ce qu’il en est aujourd’hui et quel sera le processus dans les prochaines années ?

 

M. Michel Voisin. Qu’en est-il, dans le contexte de l’opération menée en Libye, du renouvellement des stocks d’armes, compte tenu de l’obsolescence de certaines d’entre-elles ?

 

M. le général Jean-Paul Paloméros. Monsieur Forgues, je ne dispose pas ici d’éléments très concrets sur le dossier de Tarbes, mais je vous les fournirai dès que j’en aurai pris connaissance, dans les prochaines heures. Il est cependant évident que nous devons assumer d’un bout à l’autre la responsabilité de la vie de nos équipements, ce qui suppose des compétences – et je sais en effet qu’il en existe à Tarbes. Le bon sens invite à ne pas disperser ces compétences car, même si les problèmes posés par cette déconstruction sont sans commune mesure avec ceux qui se posent pour d’autres équipements, elle suppose des technologies qu’il convient de maîtriser dans le temps. Il s’agit là d’un champ de compétences d’avenir, auquel sont liés des métiers et qui doit permettre de récupérer des matériaux. Il ne doit pas être résolu simplement par la délocalisation.

 

Contrairement à ce qui a parfois été prétendu, nous n’avons jamais risqué d’être en rupture de stock. Ces stocks ont en effet été gérés selon une vision à long terme et une politique de renouvellement continue et diversifiée, portant à la fois sur les armements guidés laser, les A2SM et les missiles de croisière. Je précise à ce propos qu’en termes de stock, une bombe ne se résume pas au corps de bombe, mais suppose aussi des fusées de proximité et, le cas échéant, un kit de guidage, c’est-à-dire un ensemble à gérer d’une manière cohérente. Pour avoir reçu tous les jours sur mon bureau, tout au long des opérations, l’état des stocks, je puis vous assurer que je n’ai jamais été inquiet à ce propos, même s’il a toujours fallu réfléchir aux moyens de reconstituer ces stocks – car il faut toujours préparer l’avenir.

Les chiffres envisagés pour le décret d’avance OPEX sont de l’ordre de 60 millions d’euros pour un recomplètement nécessaire et suffisant de ces équipements, en tenant compte des besoins nouveaux pour définir des investissements d’avenir. Le projet de loi de finances prévoit ainsi l’acquisition d’armements air-sol modulaires en version métrique infrarouge, qui permettent même de traiter des cibles en mouvement : il s’agit là d’une mesure d’avenir, qui répond à la question de M. Fromion sur la diversification de nos effets. J’espère que nous poursuivrons l’effort de cohérence entre la formation des hommes et l’acquisition de tous les matériels, notamment des armements, nécessaires pour mener à bien nos missions. Posséder des avions de combat sans les équipements nécessaires n’a pas de sens.

 

M. Daniel Boisserie. À en croire les médias, il semble que vous vous soyez bel et bien trouvés en rupture de stock de bombes à guidage laser, redoutablement efficaces, et ayez été dépannés par les Américains.

 

Si les informations que j’évoque sont exactes, ces bombes vous ont-elles été prêtées ou données ? Quelle en est l’incidence sur le budget de 2011 ou sur celui pour 2012 ?

 

M. le général Jean-Paul Paloméros. Je me suis toujours présenté devant votre assemblée avec un impératif d’honnêteté et de franchise. Si nous avions été en rupture de stock, je vous l’aurais dit.

 

J’ai indiqué précédemment comment nous avons su gérer nos équipements grâce aux lois de programmation, cadre indispensable pour donner une perspective d’avenir à notre outil de défense. La question des armements est très sensible lorsqu’on en a besoin, mais cesse instantanément de l’être lorsque les opérations s’achèvent. Un chef d’état-major doit rappeler qu’il est inutile de disposer de systèmes coûteux et de s’entraîner autant que nous le faisons si l’on ne dispose pas des stocks d’armes nécessaires.

 

Nous n’avons pas eu besoin de faire appel aux Américains pour leur demander de nous donner, de nous prêter ou de nous vendre des bombes. Les chiffres dont je dispose me permettent de vous assurer qu’il n’y a pas de difficulté en la matière. Il n’en faut pas moins nous demander comment nous reconstituerons demain nos stocks, et cela d’autant plus que notre industrie n’est pas toujours capable de produire certaines bombes. C’est là certes un autre problème, mais il touche à notre souveraineté : faut-il savoir produire des bombes pour être un pays souverain ?

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 06:20

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/photo/art/default/940403-1115791.jpg?v=1318958515 

Photo MN

 

18 Octobre 2011 Jean-Dominique Merchet

 

Son chef d'état-major détaille les choix faits : pas de SNA dans l'Atlantique, annulation de missions, prélèvement d'équipement sur les frégates, décalage de formation, etc.

 

L'opération Harmattan a-t-elle poussée la Marine nationale à l'extrême limite de ses capacités ? On se souvient de l'avertissement de son chef d'état-major d'alors, l'amiral Pierre-François Forissier, sur l'usure du potentiel du Charles-de-Gaulle qui avaient suscité une certaine incompréhension. Alors que les opérations touchent à leur fin, son successeur l'amiral Bernard Rogel est venu dresser le bilan devant les députés de la commission de la défense.

 

"On ne peut parler de sur-utilisation de la marine lors de l'opération harmattan : la Marine a fait son métier qui est de faire des opérations" a-t-il rappelé. Néanmoins, doit-il constater "nos moyens ont été sollicités de manière exceptionnelle et requièrent aujourd'hui toute notre énergie pour le maintien et la régénération de notre potentiel". Rien de plus normal qu'après la guerre, il faille se reconstituer. Mais cela a un coût : "un surcroît de dépenses inhabituel, de l'ordre de 100 millions d'euros sur les périmètres du Maintien en condition opérationnelle naval et aéronaval". L'amiral reconnait que "le format de notre Marine est aujourd'hui juste suffisant pour répondre aux ambitions de défense et de sécurité de notre pays".

 

Le chef d'état-major de la Marine a détaillé les décisions qu'il avait fallu prendre pour permettre à la Marine de s'engager en Libye : "interruption de la présence d’Atlantique 2 en Océan indien suite aux déploiements au Sahel puis en Libye, alors que la piraterie ne faiblit pas, absence de sous-marins nucléaire d'attaque en Atlantique pendant quatre mois, réduction de la présence en Océan indien à un seul bâtiment de surface à compter du mois de juin, gel de la mission Corymbe dans le golfe de Guinée en juillet 2011; annulation de deux missions sur quatre de lutte contre le narcotrafic en Méditerranée". "La disponibilité des forces n’a pu être maintenue qu’au prix d’une tension extrême sur nos moyens de soutien. À titre d’exemple, à peine trois mois après le début des opérations, les taux de prélèvements de pièces sur les bâtiments avaient augmenté de 300 %, la permanence d’une frégate de défense aérienne de type Horizon en état opérationnel a, en pratique, nécessité la mutualisation d’équipements entre les deux frégates (32 prélèvements mutuels sur des composants majeurs comme les conduites de tir, le radar de veille aérienne et la propulsion)."

 

"Cette opération a conduit la Marine à se retirer de certains exercices et a induit une petite baisse d’activité dans le domaine de la formation, notamment pour la lutte anti-sous-marine. Certaines décisions ont dû être décalées, telles que la transformation de la flottille 11F sur Rafale. Il va donc falloir à la marine un peu plus de six mois pour revenir à l’ensemble de ses qualifications opérationnelles."

 

Globalement, "le premier semestre 2011 se caractérise par une augmentation de l’activité globale de 12 % de l’ensemble des bâtiments. Ainsi, ce sont en moyenne 3 170 marins qui ont été engagés dans des opérations extérieures au premier semestre, contre 1 280 pour l’ensemble de l’année 2010. Aujourd’hui, la consommation de potentiel dépasse l’allocation annuelle de plus de 30 % pour le porte-avions, les bâtiments de projection et de commandement (BPC) et les avions de patrouille maritime Atlantic 2. En bref, nous venons de vivre une période « extra-ordinaire » au sens très littéral du terme, c’est-à-dire très au-delà de l’ordinaire budgétaire prévu."

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 06:15

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/photo/art/default/940418-1115818.jpg?v=1319032835

 

19 Octobre 2011 Jean-Dominique Merchet

 

Figure bien connue des nageurs de combat et des parachutistes d'essai, Thierry Demonfort, 46 ans, a quitté la Marine nationale et vient d'entrer dans l'entreprise ESG-France, comme directeur des activités aéronautiques et de défense.
ESG est une entreprise d'origine allemande, spécialisée dans les systèmes informatiques et avioniques. Elle travaille notamment avec la DGA et Eurocopter.

Après 30 ans passés dans la Marine, le reconversion de Thierry Demonfort a valeur d'exemplaire. En 1981, il intègrait l'Ecole des mousses à l'âge de 16 ans. Ce sportif comprend très vite que, dans la Marine, sa voie est celle des commandos, qu'il intègre rapidement. Nageur de combat, il rejoint le commando Hubert dans les propulseurs. Mais sa vraie passion est la parachutisme. Chuteur opérationnel, il s'oriente ensuite vers la spécialité de "parachutiste d'essai". Officier marinier, il réussit à devenir officier (Lieutenant de vaisseau). Parallèlement, il se lance des défis sportifs et techniques en matière de saut en tandem : traversée de la Manche et du détroit de Gibraltar, record du monde d'altitude, saut depuis un ballon, saut depuis un Atlantic 2 pour rejoindre un sous-marin, etc. Il a terminé sa carrière comme responsable de "la  conduite des études et programmes du domaine aéroporté et du domaine de la sécurité sauvetage pour la marine nationale".

(Pour lire son portrait paru en 2003 sous ma plume dans Libération, cliquez- ic i et son site personnel en cliquant là )
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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:45

http://www.thalesgroup.com/Resizer.ashx?i=/uploadedImages/Press_Releases/Markets/Security/2011/BDSP.jpg&w=230

 

19 October 2011 Thales

 

Thales has successfully deployed BDSP (Base de Données de Sécurité Publique – Public Security Database), the command and information system for the Gendarmerie Nationale for conducting operations and processing operational information. In concrete terms this means that Thales, via BDSP, is able to unify and modernise the operations management and operational information applications over the entire national territory, including French overseas departments and territories.

 

This success demonstrates the capacity of Thales to provide responses suited to the evolving challenges and duties with which the security forces are faced. This further reinforces Thales's leadership credentials in the field of critical information systems for security forces.

 

BDSP allows gendarmes, from command centre level through to the units on patrol, to access summaries of all available information associated with a mission or intervention. In this way, gendarmes can get all the information they need for executing their duties, securing intervention zones and optimising the resources deployed.

 

Thanks to Thales's BDSP solution, access to enriched information is possible both nationally and locally. Ultimately, this will lead to some 60,000 gendarmes on over 4300 sites permanently using and feeding data into a central database equipped with a semantic search engine and extremely high-performance operational intelligence analysis and exploitation tools.

 

"BDSP is a highly efficient system capable of summarising a large quantity of information andmaking it available in real time to gendarmes in order to facilitate the running of operationson the ground," explains Pascale Sourisse, Senior Vice President, Defence and Security C4I Systems, Thales. "We are very proud to make available to the Gendarmerie Nationale all of Thales's expertise in order to help them in their daily duties."

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:35

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/image-breves/la-plaquette-armee-de-terre-2011/1415750-1-fre-FR/la-plaquette-armee-de-terre-2011.jpg

 

19/10/2011 Armée de Terre

 

La plaquette de présentation de l’armée de Terre a été éditée à la rentrée 2011. Vous pouvez à présent la consulter et la télécharger.

 

Les hommes, les équipements, l’opérationnel : trois volets constitutifs de l’armée de Terre d’aujourd’hui et de demain vous sont présentés dans cette plaquette.

 

Ce document riche et complet expose l’organisation de l’armée de Terre, sa ressource humaine, ses équipements phares. L’engagement et la préparation opérationnels, cœur du métier de l’armée de Terre, sont ici largement développés.

De nombreux schémas aident à mieux comprendre l’armée de Terre telle qu’elle est aujourd’hui et telle qu’elle sera demain.

 

>>> La plaquette « Armée de Terre »


>>>  Dossier TIM : « armée de Terre 2012 »

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:25

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2011/images-octobre-2011/le-commandement-europeen-du-transport-aerien-militaire-european-air-transport-command-eatc-se-trouve-a-eindhoven-aux-pays-bas/1415459-1-fre-FR/le-commandement-europeen-du-transport-aerien-militaire-european-air-transport-command-eatc-se-trouve-a-eindhoven-aux-pays-bas.jpg

 

19/10/2011 Armée de l’Air

 

Mercredi 12 octobre 2011, le général Philippe Gasnot, commandant la brigade aérienne d’appui et de projection (BAAP), s’est rendu sur l’aéroport militaire d’Eindhoven, aux Pays-Bas, pour visiter le commandement européen du transport aérien militaire (European Air Transport Command- EATC ).

 

Accompagné d’une délégation de trois officiers spécialistes du transfert des responsabilités d’une partie de la flotte de transport aérien française, le général Gasnot s’est d’abord entretenu avec le général Alain Rouceau, à la fois chef d’état-major et commandant en second de l’EATC, mais également représentant national français dans la jeune structure multinationale. Sur les 130 avions des unités de la BAAP, 57 sont dorénavant placés sous le contrôle opérationnel de l’EATC. Il s’agit à la fois d’avions de transport tactique (Hercules, Transall, Casa) et d’avions de transport stratégique (Airbus A310 et A340). «Cette visite est donc toute naturelle, explique le colonel Nicolas Methia, chef de la division EATC à la BAAP. Elle vise, d’une part, à rencontrer in situ le personnel et à apprécier le cadre ainsi que le mode de fonctionnement de l’unité. D’autre part, elle nous offre l’occasion de nous entretenir avec les responsables de l’unité et, en particulier, avec le général commandant l’EATC et son adjoint pour faire le point sur un certain nombre de dossiers.» La délégation s’est ensuite longuement réunie en salle de briefing pour une présentation plus détaillée des missions de l’EATC, regroupant des représentants de chacune des divisions, opérationnelle et fonctionnelle. Les discussions ont largement porté sur l’emploi des équipages de transport, sujet sur lequel l’EATC travaille depuis plusieurs mois dans le domaine de l’harmonisation des procédures entre les quatre pays membres (Allemagne, Belgique, France et Pays-Bas).

 

Après la théorie, place à la pratique avec une visite guidée des locaux où le personnel opère 24/24h. «La présentation du « mission controlling» (contrôle de mission), cellule en charge de la gestion de l’activité en temps réel de l’ensemble des aéronefs en mission, a permis d’apprécier les moyens mis en œuvre pour réaliser cette tâche », poursuit le lieutenant-colonel Methia. Enfin, l’après-midi, les rôles ont été inversés et ce fut au tour de la délégation de la BAAP de présenter ses attributions et sa réorganisation avant de rencontrer l’équipe de soutien des éléments français insérés à l’EATC. «Nous nous sommes particulièrement attachés à présenter en détails une réforme qui touche en profondeur le transit aérien militaire, une fonction qui participe directement à l’activité opérationnelle», conclut l’officier français.

 

Retrouvez dans le prochain numéro du magazine Air Actualités un article consacré au général Alain Rouceau, ainsi qu’un diaporama photo intitulé «visite guidée des arcanes de l’EATC», prochainement sur le site Internet de l’armée de l’air.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:15

http://www.lefigaro.fr/medias/2011/10/17/bf8d244a-f98b-11e0-a0ed-c24875a49af7.jpg 

Cobra : Ce véhicule terrestre intelligent est développé par ECA.

 

19/10/2011 Par Véronique Guillermard - Figaro.fr

 

Les 900 exposants présentent leurs dernières créations à Milipol dont l'édition 2011 ouvre ses portes à Paris mardi.

 

Une caméra qui voit à travers les murs, un exosquelette qui décuple les forces, un drone de la taille d'un oiseau qui surveille les mouvements de foule, des véhicules robots d'intervention en milieu hostile, un tomographe - l'équivalent du scanner pour les êtres humains - qui reconstitue en 3D l'intérieur d'un bagage et est capable d'identifier des explosifs, un lecteur d'empreintes digitales qui fait la différence entre un vrai et un faux doigt grâce à sa capacité à «voir» les veines, une machine d'identification biométrique basée sur un scan de l'iris ou du visage… Ce ne sont pas des gadgets à la James Bond mais quelques-unes des incroyables innovations technologiques qui sont présentées à Milipol, le premier Salon mondial de la sécurité intérieure des États, dont l'édition 2011 (du 18 au 21 octobre, porte de Versailles à Paris) ouvre ses portes ce matin.

 

Ce salon qui a lieu tous les deux ans à Paris en alternance avec Doha au Qatar, est l'enfant du 11 Septembre et des attentats terroristes aux États-Unis. «Certes, il est né en 1984 mais c'est en 2003 que le concept de marché de la sécurité intérieure a émergé en se distinguant du marché de la défense proprement dit», explique le préfet Alain Rondepierre, président du salon. Milipol a aussi pour vocation d'apporter des solutions en matière de lutte contre la criminalité, d'interventions en milieux hostiles - contaminés ou frappés par des catastrophes naturelles - ainsi que pour les opérations de sécurité publique et de maintien de l'ordre sans oublier la sécurité routière, portuaire et aéroportuaire. Et plus largement la surveillance des frontières.

 

Un marché en croissance

 

Les clients viennent d'horizon public et privé : entreprises à la tête de sites sensibles comme des centrales nucléaires ; forces de police (sur le terrain, scientifique) et de protection civile (pompiers, démineurs, secouristes…), gendarmerie nationale, douanes, aéroports, agences gouvernementales (FBI, Home Office…), ministères de l'Intérieur et de la Défense car certains équipements ont des applications mixtes, civiles et militaires.

 

Au total le marché mondial de la sécurité au sens large pèse 420 milliards d'euros (+5,5% en 2010), selon l'enquête publiée dans l'Atlas d'En toute sécurité, le journal de référence sur le sujet. Le marché est dominé par les États-Unis avec 30 % du total mondial mais l'Asie gagne du terrain (23% des dépenses contre 14 % en 2001). De son côté, l'Israël Export Institute estime que le seul marché du «homeland security» pèse 170 milliards de dollars et qu'il progresse de 7 à 8% par an.

 

Sur ces marchés porteurs, la France compte plusieurs champions. Morpho, le leader mondial de l'identification biométrique depuis le rachat de l'américain L1, équipe plus de 100 États et 450 organisations telles que le FBI, la police israélienne ou Interpol. Morpho est notamment un spécialiste des équipements de passage des frontières dans les aéroports. «Face à l'évolution des menaces, nous devons apporter des réponses de plus en plus sophistiquées, plus efficaces qui ne soient pas trop coûteuses et qui fluidifient le passage aux frontières. Nous sommes par exemple passés de la détection à l'identification des explosifs», explique Bernard Didier, directeur général adjoint de Morpho. Bientôt, il ne sera plus nécessaire de s'enregistrer pour utiliser le successeur de Paraphe qui permet aux porteurs de passeports biométriques de passer le contrôle aux frontières sans faire la queue.

 

De son côté, Thales s'appuie sur son leadership en matière de systèmes d'information, pour apporter des réponses aux problèmes générés par «l'urbanisation galopante». Cette dernière «exige des villes plus intelligentes et donc aidées par des systèmes capables de faciliter la prise de décision dans des environnements très complexes», explique Luc Vigneron, président de Thales. Le groupe a décroché auprès de Mexico le premier contrat du genre avec son offre ­Hypervisor pour sécuriser cette ville de 22 millions d'habitants, gangrenée par la violence. À côté des grands groupes, des PME, soutenues pour certaines par la Direction générale de l'armement, se livrent à une débauche de créativité. Tour d'horizon de quelques-unes des nouveautés de Milipol 2011.

 

 

 

 

Quelques produits présentés à Milipol, le premier salon mondial de la sécurité

• Cobra - Une gamme de véhicules robotisés

http://www.lefigaro.fr/medias/2011/10/17/bf8d244a-f98b-11e0-a0ed-c24875a49af7.jpg

 

Développé par ECA, une des trois filiales de la PME Gorgé, le Cobra Bulle est un véhicule terrestre robotisé intelligent. Sa caméra embarquée est recouverte d'une bulle de protection antiéboulement qui ne l'empêche pas de voir jour et nuit et à 360 degrés. Le véhicule de 40 cm de côté pèse 5 kg. Il peut être doté d'un canon afin d'éliminer des mines. Il se pilote jusqu'à 300 m de distance à partir d'une tablette tactile ou d'une manette. Parmi ses missions: aller faire du repérage et filmer en milieux hostiles ou contaminés ou surveiller des sites sensibles comme les centrales nucléaires. Gorgé en vend 100 000 par an.

 

• Millicam 90 - Voit à travers les murs


«Vous ne pouvez rien nous cacher», annonce fièrement la plaquette de présentation de Millicam 90, la caméra qui voit à travers les murs, les tissus, les plastiques, le bois ou des cloisons de plâtre. Développé en deux ans, par la PME MC2 Technologies, le projet a reçu le soutien de la Direction générale de l'armement (DGA). Millicam 90 répond notamment aux besoins de sécurisation des aéroports, de surveillance de lieux publics, de détection d'engins explosifs. Cette caméra verra en 3D dans une future version.

 

• Every talk - Le smartphone 4G

 

Every Talk est un smartphone conçu pour les policiers, les pompiers, les secouristes, les gendarmes. Sa coque ultradure est résistante aux chutes et aux chocs. Il a été conçu par Thales, qui commercialise également l'infrastructure, le réseau Temax, qui permet de l'utiliser. Every Talk est un véritable concentré de technologie qui utilise la 4G. Il est doté, comme l'iPhone, d'un App Store baptisé «Thales Store» avec ses applications professionnelles. Every Talk est testé jusqu'à la fin 2011 par des équipes spécialisées avant d'être mis au catalogue de Thales.

 

• Morphoway - L' «e-gate» qui reconnaît le visage d'un passager «à la volée»

 

Morpho, filiale de Safran, présente à Paris ses portes de contrôle d'identité MorphoWay dont la nouvelle génération sera présente au salon Biometrics Londres (19 au 20 octobre). Elle est déjà disponible pour commercialisation. MorphoWay reconnaît les voyageurs en temps réel et simplifie les procédures de vérification aux frontières. Ces sas automatiques (e-gates) lisent les données biométriques enregistrées dans les passeports et les comparent à celles de leur propriétaire. Basées sur la technologie de reconnaissance par empreintes digitales, du visage ou de l'iris, elles permettent un passage à la frontière plus fluide et moins intrusif pour les passagers.

 

 

• Hercule - L'exosquelette

 

La DGA, qui a financé le projet, n'hésite pas à dire qu'il s'agit «d'une première mondiale». RB3D, une start-up de jeunes ingénieurs fous de high-tech, a développé un squelette artificiel bourré de capteurs et doté de jambes mécatroniques. Les bras seront prêts dans quelques mois. Hercule, c'est son nom, «s'enfile» comme un manteau. Nul besoin de le relier à des capteurs posés sur le corps, il détecte, grâce à son intelligence, les mouvements de l'utilisateur et les accompagne en les rendant plus amples et en les renforçant. Il aide le soldat, le membre d'une unité d'élite ou le sauveteur à porter des charges (humaines ou non) jusqu'à 100 kg. Il est assez souple pour monter et descendre des escaliers et crapahuter sur des terrains instables. Hercule a une autonomie de 20 km à une allure de 4 km/heure.

 

• DCL - Le drone de contact léger

 

Conçu par Air Robot, le drone de contact léger (DCL) pèse 600 grammes pour une envergure de 70 cm. Il a été développé pour réaliser des missions de reconnaissance avant intervention en milieux contaminés ou lors de manifestations. Il est en cours de dotation au Raid.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 17:55

http://www.spyworld-actu.com/IMG/jpg_drac_drone_de_reconnaissance_au_contact.jpg

DRAC - drone de reconnaissance au contact

 source spyworld-actu.com - photo Ministère de la défense

 

18 octobre 2011 Par Europe1.fr avec AFP

 

Le constructeur européen EADS a acquis un producteur de petits drones, notamment les hélicoptères, élargissant ainsi sa gamme d'engins sans pilote.

 

Cassidian, la division défense d'EADS, travaille depuis de longues années avec Surveycopter mais avec cette acquisition, "elle dispose désormais des droits et peut vendre la licence", ce qui facilite l'exportation, a expliqué Nicolas Chamussy, chargé du programme drones.

 

Surveycopter, une PME d'une trentaine d'employés, a notamment développé avec Cassidian le premier drone hélicoptère à moteur diesel, destiné à être embarqué en mer. L'engin a un rayon d'action de 150 km et une autonomie de plus de huit heures.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 17:50

http://www.air-cosmos.com/img/1-3119-300x190-1/heron-tp.jpg

photo IAI

 

le 19/10/2011 GS – Air & Cosmos

 

L'armée de l'Air cherche à en savoir plus sur les capacités de son futur drone Male.

 

Les semaines passent, mais l'incertitude demeure. Depuis l'annonce par le ministère de la Défense, en juillet, du choix du Heron TP israélien pour remplacer les Harfang dans l'armée de l'Air à l'horizon 2014, aucune information concrète n'a été rendue disponible quant aux capacités de ce nouveau drone. Tant et si bien que même les députés de la commission de défense ont jugé bon d'interroger le général Paloméros, chef d'état-major de l'armée de l'Air, au sujet des performances de ce futur vecteur.

 

Lequel a dû botter en touche : "dans la répartition actuelle des responsabilités, le drone Heron TP relève aujourd’hui de l’état-major des armées et des services du DGA", a-t-il précisé lors de son audition, le 11 octobre. Et d'ajouter: "une équipe pluridisciplinaire doit se rendre prochainement en Israël pour en savoir plus et des études ont été lancées pour connaître le potentiel d’évolution de cet équipement". De là à penser que les aviateurs n'ont pour l'heure qu'une vision extrêmement floue de ce que sera leur futur drone, il n'y a qu'un pas. Une situation plutôt problématique, à seulement trois ans de sa mise en service...

 

C'est plus particulièrement la question de la possiblité d'armer le Heron TP qui semble faire débat. Pour les aviateurs, cette capacité est cruciale, comme le rappelle le CEMAA : "nous avons réussi à convaincre l’ensemble des acteurs que les drones futurs devaient pouvoir être armés en tant que de besoin et avec des armements adaptés", insiste-t-il devant les députés. Pour autant, il conviendra de savoir "quelles adaptations devront être apportées" au Heron TP pour le rendre capable de remplir cette mission jugée essentielle. Son constructeur israélien, IAI, n'a en effet jamais voulu confirmer ou infirmer de manière officielle que son dernier-né - qui ne devrait être déclaré opérationnel dans la force aérienne de Tel-Aviv qu'à la fin de l'année - pouvait emporter de l'armement.

 

Le Heron TP a été choisi par le ministère de la Défense face au Predator B/Reaper américain, qui dispose depuis plusieurs années d'une capacité d'attaque au sol éprouvée au combat. Un choix justifié par la nécessité de structurer une filière industrielle dans le domaine des drones ainsi que par l'incapacité de General Atomics - mais aussi de son partenaire européen Cassidian - de garantir une francisation de la "chaîne communication" sur le Reaper. Dans une récente interview accordée au magazine Jane's Defence Weekly, le patron des exportations israéliennes Shmaya Avieli estimait que le contrat Heron TP devrait rapporter environ 400 M$ à IAI.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 17:45

RTD.jpg

 

19/10/11 Investir.fr

 

PARIS, 19 octobre (Reuters) - Renault Trucks Defense, filiale de Volvo , s'est déclaré mercredi prêt pour la consolidation du secteur de l'armement terrestre européen au moment où cette division prévoit de doubler son chiffre d'affaires en trois ans.

 

La division de Renault Trucks, elle-même intégrée dans le constructeur de poids lourds suédois depuis 2001, table notamment sur les besoins de l'armée de terre liés au développement des conflits asymétriques - de type guérilla comme en Afghanistan - pour atteindre 600 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois ans.

 

Renault Trucks Defense compte y parvenir à la fois par de la croissance interne et externe et des partenariats, a expliqué son directeur général, Gérard Amiel, lors d'une conférence de presse au salon Milipol de la sécurité intérieure des Etats, qui se tient à Paris jusqu'au 21 octobre.

 

"Je pense qu'à Euro Satory 2012 nous aurons la possibilité de vous présenter une évolution de notre périmètre dans ce domaine sur le périmètre français ou européen", a-t-il dit, faisant référence au salon de défense et de sécurité qui aura lieu à Paris en juin 2012.

 

Le président de Renault Trucks, Stefano Chmielewski, a déclaré s'intéresser au groupe Nexter, avec qui il collabore déjà sur des programmes comme le véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI), ainsi qu'au français Panhard et à l'américain Oshkosh .

 

La Direction générale de l'armement (DGA) appelle de ses voeux des rapprochements dans le secteur de la défense, face à la réduction des budgets des Etats.

 

Selon une source sectorielle, un rapprochement entre Renault Trucks Defense et Panhard pourrait intervenir plus rapidement qu'un mariage avec le groupe public Nexter, dont l'avenir peut largement dépendre de l'issue de l'élection présidentielle française de 2012.

 

Renault Trucks emploie 14.000 personnes, dont 10.000 en France. Stefano Chmielewski, qui va quitter la tête de Renault Trucks en novembre pour prendre celles de la division Government Sales de Volvo, a suscité un tollé la semaine dernière en qualifiant sur France Info les salariés en arrêt de travail de "voleurs". (Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 11:35

http://www.meretmarine.com/objets/500/37025.jpg

 

19/10/2011 MER et MARINE

 

Le premier ponton dédié aux nouvelles frégates multi-missions (FREMM), conçues et réalisées par DCNS, est en cours de fabrication à Brest. Sur deux niveaux, l'ouvrage permettra de faire cohabiter simultanément et en toute sécurité une circulation piétonne (accès des équipages à bord des navires), une circulation de véhicules lourds (grues mobiles et camions d'avitaillement) ainsi que des réseaux techniques sensibles (alimentation gasoil, électricité haute tension). Chaque ponton pourra accueillir deux frégates, deux nouveaux pontons devant être livrés afin de recevoir les quatre FREMM devant être basées à Brest. Ces nouvelles lignes d'accostage sont conçues et réalisés par un groupement d'entreprises comprenant Charier (mandataire), Ingerop (ingénierie), Semen tp (génie civil, dragage), Demathieu & Bard (génie civil), Ducrocq Ingénierie et Process (construction métallique) et DCNS (réseaux, maintenance), pour un coût de 28 millions d'euros.

 

Les nouvelles structures vont remplacer les actuels pontons du quai des flottilles, constitués de deux ou trois ensembles reliés par des chaînes. D'un seul bloc, les nouvelles structures, d'un poids de 8500 tonnes, mesureront 160 mètres de long pour 17 mètres de large. La première doit être livrée en 2012 et la seconde en 2013

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 07:50

http://info-aviation.com/wp-content/uploads/2011/10/Lancement-dune-bombe-AASM-par-un-Mirage-2000D.jpg

 

18 octobre 2011 par Edouard Maire – info-aviation

 

Le 10 octobre, la Société des Ateliers Mécaniques de Pont sur Sambre (SAMP), située près de Lille en France, a arrêté la production de corps de bombes en raison de la diminution des commandes nationales par la DGA.

 

La SAMP a construit les corps de bombes Mk.81 (125 kg), Mk.82 (250 kg) et Mk.83 (500 kg) aux normes de l’OTAN, qui étaient ensuite remplies d’explosifs ERDX 109 par la société Eurenco. Mais la SAMP n’a jamais diversifié sa clientèle et vendu à un autre grand groupe de défense que la France, même après la commande de 3000 bombes par les États-Unis.

 

En 2006, la SAMP a commencé à travailler sur les bombes pénétrantes Mk.82 P250, qui auraient eu le même effet que les bombes américaines Mk.84 avec la bombe pénétrante BLU 109. Malgré les promesses d’achat, aucun contrat ne s’est jamais conclu. Et sans commandes nationales, les clients étrangers ne voulaient pas non plus l’acheter. Au lieu de cela, la France a dépensé 8 millions d’euros en 2009 pour l’achat de 1 200 bombes Mk82 à la SAMP comprenant le financement d’un contrat d’études pour le développement de nouvelles munitions. Cette injection financière a permis à la SAMP de continuer sa production durant deux ans.

 

En 2011, l’arrêt de la SAMP laisse la France dépourvue de fabricant de corps de bombes, l’orientant de fait vers les bombes américaines de la série Mk.80.

 

La DGA pourrait éventuellement se tourner vers les sociétés israéliennes mais ce choix serait politiquement difficile. Quant à l’idée de commander des bombes à des pays émergents comme l’Inde (en guise de compensation industrielle lors de commandes à l’exportation) cela est prématuré.

 

L’arsenal des bombes AASM françaises va donc devenir entièrement américain. Toutefois, la France a déjà acheté des bombes américaines dans le passé, notamment durant la campagne de Yougoslavie lorsqu’elle avait épuisé ses stocks dans le milieu des années 1990.

 

En attendant, ​​Sagem Défense et Sécurité a confirmé le 13 octobre que la bombe AASM Hammer SBU-54 à double guidage GPS/infrarouge, avait été déployée été utilisée en Libye depuis juillet. Cette variante AASM GPS/laser est toujours prévue pour une mise en service en 2012.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 05:35

http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQgqxBXxZ3cOSFJqzfL7sbVfSzX4NPi8IcG6qNLgiEHR2F9WtXrN56GCuVYMQ

photo dna.fr

 

Le 11 octobre 2011 par Thomas Calinon (Alsace) – L’USINE NOUVELLE

 

Interview. Manurhin Equipement n'a-t-il plus que quelques jours à vivre ? Le fabricant d'équipements pour la production de munitions militaires et de cartouches, implanté à Mulhouse (Haut-Rhin), a un besoin urgent d'argent frais pour poursuivre son activité et maintenir l'emploi de 120 salariés. Une augmentation de capital et une enveloppe globale « de 5 à 10 millions d'euros » sont aujourd'hui nécessaires. Autour de la table, plusieurs acteurs: le slovaque Delta Defence repreneur potentiel, la région Alsace via la Sodiv et aussi l'Etat via le groupe Nexter et la société de revitalisation des territoires Sofired. Mais le dossier n'avance pas malgré l'accord des responsables politiques.

Interview de Rémy Thannberger, P-DG du groupe Manurhin (MNR Group SA).

 

Où en est Manurhin aujourd'hui ?


Nous produisons au ralenti. Notre problème, c’est le besoin en fonds de roulement. Aujourd'hui nous n'avons plus les fonds nécessaires pour produire à un rythme soutenu. Pour nous, c'est une question de jours. L'entreprise est en situation d'urgence, elle n'a plus de marge de manœuvre et tout le monde est au pied du mur.

 

Quel est le problème selon vous ?


Nous avons identifié et obtenu l'accord de Delta Defence, qui est prêt à investir dans Manurhin pour sauvegarder les emplois en Alsace. Nous avons aussi l'accord de la Sodiv, donc de la région Alsace. Il nous manque donc deux des quatre protagonistes, bien que nous ayons obtenu un accord politique à très haut niveau, de toutes nos autorités de tutelle. En fait, il n'y a pas de situation de blocage, c'est une situation d'inertie. C'est la mise en œuvre de l'accord qui nous fait défaut, c'est-à-dire l'investissement, le fait d'injecter très concrètement les capitaux dans le capital du groupe.

 

Pourquoi Delta Defence ne le fait-il pas dès maintenant ?


Parce qu'il veut absolument la participation de l'Etat ! Les dirigeants de Delta Defence sont convaincus par cette affaire, mais ils veulent aussi être convaincus que l'Etat sera à leurs côtés parce que notre activité est totalement réglementée et dépend d'autorisations politiques. D'ailleurs, comme nos clients finaux sont des Etats souverains, la disparition de notre petite affaire aurait des conséquences sociales, mais aussi diplomatiques...

 

Etes-vous encore confiant ?


Raisonnablement, mais il faut agir avant la fin du mois. S'il y a une volonté politique et une volonté administrative, on sortira de cette affaire par le haut. A ce moment, Manurhin aura non seulement la possibilité d'assurer sa pérennité à court terme, mais aussi les moyens de son développement puisque notre carnet de commandes est plein. Nous avons 110 millions d'euros de commandes, pour une activité moyenne de 25 à 30 millions d'euros par an. C'est grosso modo trois ou quatre ans d'activité acquise et de plein emploi.

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 21:50

http://www.armyrecognition.com/images/stories/europe/france/wheeled_armoured/panhard_auverland_a4_avl_pvp/PVP_Panhard_petit_vehicule_protege_light_protected_vehicle_France_French_defence_industry_640_002.jpg

Panhard PVP Petit Véhicule Protégé de l'armée française

 

13 Octobre 2011, ArmyRecognition

 

Panhard General Defense participera au salon Milipol, Porte de Versailles, du 18 au 21 octobre 2011, avec trois de ses nouveaux produits. Leader européen des véhicules blindés de moins de 12 tonnes, Panhard entend ainsi accroître ses efforts pour pénétrer le marché en pleine expansion de la sécurité intérieure. Parfaitement positionné pour répondre aux besoins de véhicules protégés des forces de police ou de gendarmerie en zone urbaine, Panhard General Defense présentera le PVP APC, le VBL MK2 et le tourelleau WASP.

 

Le PVP APC (Petit Véhicule Protégé Armoured Personnel Carrier – déjà en service pour près de 1000 exemplaires dans les Armées, a vu en septembre dernier une tranche additionnelle de 200 autres véhicules commandés par la DGA.

 

Ce véhicule blindé 4x4, de moins de 5,5 tonnes, présenté à Milipol Paris dans sa version Forces de sécurité intérieure, transporte six passagers et deux hommes d’équipage et se dote d’un équipement spécifique incluant lance-grenades, disperseur de gaz lacrymogène et signalisation spécifique avec gyrophare et public address. Par son faible poids, sa capacité d’emport et son coût abordable il répond parfaitement aux exigences des forces de sécurité intérieure. Il se décline aussi en version sanitaire.

 

http://www.armyrecognition.com/images/stories/middle_east/koweit/wheeled_vehicle/vbl_mk2_koweitien/VBL_Mk2_Panhard_Kuwait_Kuwaiti_army_light_wheeled_armoured_vehicle_640.jpg

VBL Mk 2 de la Garde nationale du Koweït

 

Le VBL Mk2 (Véhicule Blindé Léger), également présenté sur le stand de la société, est une déclinaison du VBL vendu à plus de 2 300 exemplaires et en service dans 16 pays. Cette version bénéficie d’un moteur de 132 chevaux, d’un équipement d’observation jour/nuit et d’un tourelleau télé opéré WASP pouvant mettre en oeuvre une mitrailleuse. Alors même que la Garde nationale du Koweït était déjà utilisatrice du VBL dans sa version originale, les Forces spéciales de la Police koweitienne sont équipées du VBL MK2 (version 12,7mm) afin de pouvoir répondre à des situations extrêmes comme les prises d’otages.

 

Le VBL Mk2 (Véhicule Blindé Léger), également présenté sur le stand de la société, est une déclinaison du VBL vendu à plus de 2 300 exemplaires et en service dans 16 pays. Cette version bénéficie d’un moteur de 132 chevaux, d’un équipement d’observation jour/nuit et d’un tourelleau télé opéré WASP pouvant mettre en oeuvre une mitrailleuse. Alors même que la Garde nationale du Koweït était déjà utilisatrice du VBL dans sa version originale, les Forces spéciales de la Police koweitienne sont équipées du VBL MK2 (version 12,7mm) afin de pouvoir répondre à des situations extrêmes comme les prises d’otages.

 

http://www.armyrecognition.com/images/stories/europe/france/weapons/wasp_panhard/pictures/wasp_remotely_controlled_weapon_for_tactical_transport_and_armored_vehicle_Panhard_France_French_003.jpg

La tourelle WASP Panhard armée d'une mitrailleuse de 7.62 mm et d'un lance missile antichar MILAN

 

Panhard General Defense présente enfin la WASP - Weapon under Armor for Self Protection, tourelleau léger de moins de 60 kg opéré de l’intérieur d’un véhicule. Equipé d’une mitrailleuse de calibre 7,62 ou 5,56, ce tourelleau télé opéré est couplé à une lunette d’observation et de visée jour / nuit et infrarouge issue du programme FELIN.

 

Particulièrement adapté au combat urbain en raison du débattement élevé de l’arme (- 40° / + 80°), il répond à la problématique de la sécurité en zone urbaine, en raison d’une optronique parfaitement adaptée à la profondeur de l’action en ville, de son poids qui lui permet d’être monté sur des véhicules soft skin, des pylônes ou des bâtiments et d’une juste adéquation aux enjeux de la protection dans le contexte du maintien de l’ordre. Ce tourelleau a d’ores et déjà été commandé à 180 exemplaires par l’armée française afin d’équiper les PVP et les VBL de l’Armée de terre.

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 16:40

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18 octobre 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

La Délégation Générale de l’Armement va réaliser entre le 17 et le 21 octobre des essais de résistance aux chocs sur la coque de l’ex-sous-marin classique Agosta. Ces essais seront effectués au large du site du Cannier, dans la presqu’île de St-Mandrier (Var).

 

Le site Mer&Marine indique que : « Plusieurs centaines de capteurs ont, également, été installés sur la coque et l’Agosta, doté par ailleurs d’un système de pilotage télécommandé des ballasts. »

 

« Cette campagne, menée au profit de la connaissance des outils de simulation, a pour but de valider des modèles numériques de résistance de coque. Ces travaux seront, notamment, utiles pour les futurs sous-marins », avait expliqué la Direction Générale de l’Armement (DGA) à Mer&Marine.

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 12:55

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Le BCR Somme dans la base navale de Brest

crédits : MER ET MARINE

 

18/10/2011 MER et MARINE

 

Implanté à Toulon depuis l'automne 2009, date à laquelle il a commencé à assurer le maintien en condition opérationnelle (MCO) des bâtiments de ravitaillement (BCR/PR) de la Marine nationale, STX France fait une incursion à Brest. C'est la conséquence du redéploiement dans le port finistérien du bâtiment de commandement et de ravitaillement Somme, arrivé à la pointe Bretagne cet été. Comme pour la Meuse, la Marne et le Var à Toulon, STX continue d'assurer le MCO du BCR. Ce dernier a, d'ailleurs, débuté le 19 septembre un arrêt technique qui doit se poursuivre jusqu'à la fin novembre. Pour mener à bien le chantier, STX a dépêché à Brest une petite équipe, qui gère un réseau de sous-traitants locaux intervenant sur la Somme en collaboration avec l'équipage du bâtiment. Thales s'occupe, pour sa part, de la maintenance des armes et équipements électroniques.

Pour mémoire, le contrat de MCO des PR et BCR est le premier contrat de ce type remporté par STX France dans le domaine des navires militaires. D'un coût de 40 millions d'euros, le marché, décroché en co-traitance avec Thales, s'étale jusqu'en décembre 2013, date à laquelle il sera remis en jeu avec un nouvel appel d'offres. Pour répondre aux besoins de cette nouvelle activité, les chantiers de Saint-Nazaire ont créé un bureau à Toulon, avec une équipe d'une douzaine de personnes s'appuyant pour les arrêts techniques sur les compétences locales. Pour l'heure, l'implantation d'une structure à Brest n'est pas prévue, mais elle n'est pas non plus exclue à l'avenir. D'autant qu'en dehors des bâtiments de ravitaillement, STX France est en compétition pour décrocher d'autres contrats de MCO avec la Marine nationale.

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 12:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/37268.jpg

 

Le dirigeable A-N 400 en rade d'Hyères, le 5 octobre

crédits : MARINE NATIONALE

 

18/10/2011 MER et MARINE

 

La société française Aero-Nautic Services & Engineering (A-NSE) vient de tester un démonstrateur de dirigeable conçu pour les missions de surveillance maritime. Long de 25 mètres pour une largeur de 5 mètres et une hauteur de 7 mètres, l'A-N 400, qui présente un volume de 400 m3, a été déployé fin septembre sur la base d'aéronautique navale de Hyères, à l'occasion d'une présentation au profit de la Direction Générale de l'Armement et de la Marine nationale. La sortie, réalisée le 5 octobre, a démontré que l'engin atteignait les performances prévues. L'A-N 400 peut évoluer sans problème avec 25 noeuds de vent au sol et atteindre une vitesse de croisière de 35 noeuds (45 maximum). Capable d'emporter une charge utile de 160 kilos et mis en oeuvre par un pilote, le dirigeable, pour ces essais, a été équipé d'une camera FLIR systems (TV couleur HD et infrarouge) ainsi qu'un récepteur de signaux AIS classe A et classe B (système d'identification automatique dont disposent les navires civils). Ces senseurs pont permis, au cours du vol, d'effectuer une surveillance à longue distance. Ainsi, à une altitude de 1500 pieds, il est possible de percevoir les signaux AIS de navires évoluant dans un rayon de 120 nautiques. Le système FLIR permet, ensuite, d'identifier les bateaux détectés. Durant la campagne menée à Hyères, les données recueillies par le dirigeable étaient retransmises au sol, en temps réel, via une liaison de données fournie par Thales Communications Security.


L'A-N 400 sur la BAN de Hyères (© : MARINE NATIONALE)


L'A-N 400 (© : MARINE NATIONALE)


L'A-N 400 (© : MARINE NATIONALE)


L'A-N 400 (© : MARINE NATIONALE)


L'A-N 400 (© : MARINE NATIONALE)


L'A-N 400 (© : MARINE NATIONALE)

Une grande autonomie et un coût réduit

Très utilisé au début du XXème siècle, notamment dans les forces navales, le dirigeable a, progressivement, été supplanté par l'avion, plus rapide et moins vulnérable aux attaques. Aujourd'hui, l'évolution des missions et de la technologie, ainsi que les impératifs budgétaires, pourraient remettre ces engins volants au goût du jour. « Le dirigeable est un formidable outil grâce à son endurance et son coût d'exploitation réduit. La portance de l'appareil est assurée par l'hélium, la motorisation ne servant qu'à le pousser, ce qui le rend beaucoup plus économique et endurant qu'un avion. Il se révèle très stable et manoeuvrant, et peut rester à volonté en vol stationnaire. Côté technique, les dirigeables ont considérablement évolué, avec l'utilisation de nouveaux matériaux et l'émergence de nouvelles technologies, qui les rendent intéressants et performants pour des applications civiles et militaires » explique Baptiste Regas, Président d'A-NSE. Pour la jeune société française, basée à Montrouge, près de Paris, et dont le site d'Angoulême a réalisé l'A-N 400, le dirigeable peut agir complémentairement aux moyens aériens actuellement en service. « Beaucoup plus économique, le dirigeable peut servir de sentinelle et économiser le potentiel des avions sur certaines missions. Ainsi, on peut imaginer qu'il assure la surveillance maritime jusqu'à une centaine de nautiques des côtes, permettant d'étendre le champ de détection du réseau de sémaphores présent sur le littoral. Les avions pourraient alors se consacrer à des missions lointaines ou des opérations nécessitant une grande rapidité, comme la recherche et le sauvetage en mer. L'idée n'est pas de supplanter l'avion. C'est un moyen vraiment complémentaire par rapport aux capacités actuelles ».


L'A-N 400 en train d'amerrir (© : MARINE NATIONALE)

Amerrissage

Si certains pays, comme les Etats-Unis et l'Allemagne, se ré-intéressent également au dirigeable pour les missions de surveillance maritime, les modèles retenus sont, pour le moment, basés sur un concept traditionnel de mise en oeuvre. Comme au bon vieux temps, l'appareil est lancé depuis la terre et récupéré au moyen de cordes, qu'une quinzaine de personnes doivent attraper pour assurer l'atterrissage. Une technique artisanale, potentiellement dangereuse, mais également coûteuse en termes de personnel. C'est pourquoi A-NSE a développé et breveté un nouveau concept, au travers duquel son dirigeable peut effectuer des amerrissages. En phase d'approche au dessus de la mer ou d'un lac, un système de ballasts situé à l'arrière et qui se déploie de part et d'autre de l'appareil, aspire l'eau afin d'alourdir et stabiliser le dirigeable. Puis, une fois l'engin posé à la surface, il s'accroche à un coffre d'amarrage. « Cette technique, validée, permet de réduire de manière substantielle les coûts opérationnels, en s'affranchissant du personnel au sol ».


Vue de l'A-N 1200 (© : A-NSE)

Un modèle plus gros en perspective

Avec son démonstrateur réalisé sur fonds propres, A-NSE voulait vérifier la justesse de ses calculs quant aux performances de son concept. Mission accomplie donc, ce qui ouvre la voie à un autre projet : La réalisation d'un premier dirigeable de série. Du type A-N 1200, le nouvel engin présente des capacités nettement supérieures au démonstrateur. Long de 33 mètres pour une largeur de 6 mètres et une hauteur de 8 mètres, l'A-N 1200 aura un volume de 1200 m3. Disposant d'une charge utile de 560 kilos, il pourra embarquer des équipements plus performants, ainsi qu'un radar. La vitesse de croisière passera à 70 noeuds, avec une autonomie de 20 heures à cette allure (1400 nautiques franchissables). Pouvant être mis en oeuvre avec un vent au sol atteignant 40 noeuds, le nouveau modèle doit être armé par un équipage de 4 hommes, dont deux opérateurs pour les senseurs. Pour ce premier appareil de série, la société française cherche un client, l'objectif étant de sortir l'A-N 1200 au second semestre 2012.


L'A-N 400 (© : MARINE NATIONALE)

Drone en vue

Et les études se poursuivent sur d'autres modèles, encore plus gros et offrant des capacités améliorées, avec des charges utiles supérieures à 1.7 tonne. Dans le même temps, A-NSE commence aussi à travailler sur la « dronisation » de son concept. Comme les hélicoptères ou avions, le dirigeable pourrait très bien, lui aussi, être mis en oeuvre sans pilote, de manière totalement automatique. Dans cette perspective, la société compte faire de son démonstrateur un drone. L'A-N 400 présenterait, alors, une autonomie en vol considérable, à même d'atteindre 100 heures ! L'objectif de la société est de réaliser les premiers vols du drone avant 2013.
En dehors des marines militaires, cette nouvelle génération de dirigeables pourrait intéresser d'autres administrations, comme les douanes ou plus généralement les services de garde-côtes ou encore la gendarmerie.


L'A-N 400 (© : MARINE NATIONALE)

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 11:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/aeronefs/atlantique-2/50-ans-de-l-atl/photo-d-intro-atl2-50-ans/1411021-1-fre-FR/photo-d-intro-atl2-50-ans.jpg

 

17/10/2011 Aspirant Florian Martin  Marine nationale

 

L’Aéronautique navale a dans son siècle d’Histoire compté de nombreux avions, souvent excellents et quelquefois mythiques. Le Breguet 1150 Atlantic , ou ATL1  dans notre jargon d’initiés, appartient à cette dernière catégorie. Issu d’une coopération internationale exemplaire, bien conçu, arborant des lignes harmonieuses et simples, il révèle lors de son premier vol le 21 octobre 1961 toutes les qualités aéronautiques d’un avion réussi. Sa mise en service opérationnelle au sein de l’Aéronautique navale en 1965 va confirmer cette réussite.

 

L’ATL1  va permettre aux marins du ciel des flottilles 21F, 22F, 23F et 24F d’apporter un soutien efficace à la Force océanique stratégique et à la flotte de surface. Le grand public apprendra à identifier ce bel oiseau blanc au fil de ses exploits en matière d’assistance aux navires en difficulté. L’oiseau devient canin : pêcheurs et coureurs des océans l’affublent du tendre surnom de « Saint-Bernard des mers ».

 

En 25 ans de bons et loyaux services, l’Atlantic  va non seulement se révéler un redoutable chasseur de sous-marins et de bâtiments de surface mais aussi un infatigable patrouilleur des sables. Endurant, doté de nombreux capteurs et senseurs, l’appareil  rend d’inestimables services en matière de connaissance des théâtres d’opérations et d’anticipation. Il est notamment de tous les engagements de la France en Afrique, guidant lorsque cela est nécessaire les strike  de Jaguar  ou Mirage F1  de nos camarades de l’Armée de l’Air.

 

Ces qualités « génétiques », l’Atlantic  va les transmettre à sa descendance. En 1989, l’Aéronautique navale réceptionne l’Atlantique 2 . Le nouvel appareil reprend la cellule et la motorisation de son prédécesseur, mais se voit évidemment doté d’une avionique moderne. L’ATL2  n’a aucun mal à inscrire ses tours d’hélices dans ceux de son illustre père. Aujourd’hui, sa rénovation va permettre de moderniser ses capacités et d’envisager son maintien jusqu’en 2032.

 

Je salue aujourd’hui tous ceux qui ont contribué à cette belle réussite des « ailes françaises » : ingénieurs civils et militaires, personnels navigants et techniciens. Grâce à eux, l’Aéronautique navale aligne un des meilleurs avions au monde dans son domaine. Engagé parfois très médiatiquement ou « guerrier de l’ombre », l’ATL , qu’il soit Atlantic  ou Atlantique , est aujourd’hui comme hier un des motifs de fierté de la Marine nationale.

 

Contre-amiral Hervé de Bonnaventure

commandant la Force  de l’Aéronautique navale

 


A découvrir :

L’Atlantic, une coopération internationale fructueuse. Histoire de l’atlantic 1.

 

Parole d’un vétéran. Témoignage d’André Sonier qui fut l’un des premiers pilotes d’Atlantic.

 

Un Atlantique chasse l’autre 

 

Moderniser l’Atlantique 2 : Interview du CF Trippier de Lagrange, chef de projet « Rénovation de l’ATL2 » à l’état-major de la Marine.

 

Sur la piste du sous-marin. Immersion à bord d’un ATL2 en pleine traque de sous-marins.

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 11:30
http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/milipol-2011/l-exosquelette-hercule/1408406-1-fre-FR/l-exosquelette-hercule.jpg

 

Le secret de la potion magique de Panoramix n’ayant jamais été trouvé, l’homme recherche des moyens de décupler ses forces depuis déjà fort longtemps. Conçu par la société Rb3d, l’exosquelette Hercule aide le corps humain à supporter jusqu’à 100 kg. Prévu pour être commercialisé dès 2014, il s’adresse à la fois à une clientèle civile ou militaire.


« Vous avez vu Terminator ? Avatar ? Ce sont des images, mais l’idée est là : un exosquelette pourrait s’apparenter à une armature en fer, comme un gros robot à forme humanoïde, dans laquelle vient se glisser la personne »,  explique Pierre-François Louvigné, architecte de fonction système combattant et innovations matériaux à la direction générale de l’armement (DGA), financeur du projet. Les points d’appui au corps de ce robot coopératif, ou « cobot », sont des pieds, des jambes mécatroniques (dispositif alliant mécanique, électronique et informatique), une ceinture ainsi que des « bretelles » (voir photo).

« Décupler la capacité de la personne qui s’équipe »

L’objectif de ce prototype est simple : renforcer les capacités du corps humain à transporter de lourdes charges, allant de 80 à 100 kg, sans qu’il en ressente d’effort : ce ne sont plus les muscles qui portent le poids, mais la structure du robot.

 

Le cahier des charges demandé par la DGA comportait, entre autres, deux points essentiels : un robot ergonomique dont le poids ne dépasserait pas 25 kg. L’objectif : « Qu’il soit facile à manipuler, compact quand il sera inactif. Il doit être une aide, pas une gêne ! »


Si des prototypes concurrents existent déjà, Hercule marque un réel tournant dans l’histoire de la maîtrise des technologies « robotoïques » : il est entièrement animé, à chaque articulation, par des moteurs électriques de dernière génération qui entraînent des actionneurs à câbles mécanisés. Cette innovation majeure permet un rendement supérieur à ce qui se fait actuellement. À noter également, un « mode réversible » de ces articulations, qui fonctionnent donc dans un sens comme dans l’autre. De plus, outre une durée de vie d’environ dix ans, l’autonomie (avec les générations actuelles de batterie) sera de l’ordre de 20 km à 4 km/h pour un objectif de charge de l’ordre de 80-100 kg.

Autre atout de taille, « l’asservissement » . Le robot n’est pas commandé, il détecte de lui-même les mouvements de l’utilisateur et ne fait que les accompagner en supportant les efforts à la place de l’homme. Autrement dit, si vous commencez à esquisser le début d’un pas, la jambe mécatronique suit immédiatement le mouvement (ainsi que lorsque vous réduisez l’allure, ou décidez de vous arrêter, bien entendu). L’équilibre de l’exosquelette est supervisé par une centrale inertielle, pour une sécurité maximum. « Avant d’être à l’aise avec cet équipement, il y a bien sûr une petite phase d’adaptation et de prise en main »,  sourit l’ingénieur.

Une utilité civile et militaire

Les finalités de ce prototype sont le port et la manipulation de charges lourdes. Il s’adresse donc à la fois au secteur civil et militaire. Dans le secteur civil, « on peut d’abord penser au monde hospitalier, qui a de gros besoins. Pouvoir porter sans peine les brancards, les patients… Imaginez, en cas de catastrophe naturelle, la vitesse et l’efficacité que l’on peut gagner ! Les pompiers pourraient déblayer plus rapidement, apporter le matériel de secours là où les véhicules ne peuvent pas passer… »


Les armées s’intéressent évidemment de près à ces nouvelles technologies. Quelques adaptations sont nécessaires afin de pouvoir utiliser le système dans les conditions particulières imposées par ce domaine. Hercule est donc étudié pour résister à la boue, à l’eau, à la poussière ainsi qu’aux risques d’impacts. « Il est conçu pour être utilisable en extérieur, dans des zones accidentées, et sous des climats différents de ceux que l’on connaît en France, afin d’être projetable sur les théâtres d’opérations lorsque ce sera envisagé. » Là encore, les exemples ne manquent pas. « La manipulation de munitions, de caisses de matériel en terrain accidenté impose des gestes extrêmement éprouvants pour les servants à l’heure actuelle. »


Le  projet a vu le jour grâce au dispositif RAPID, le soutien aux actions d’innovation de la DGA au profit des PME. « Rb3d nous a présenté ce projet, auquel se sont associés l’école d’ingénieurs ESME Sudria ainsi que la branche robotique du Commissariat à l’énergie atomique, la CEA LIST. À la DGA, nous sommes à la fois partenaire financier et relais entre l’entreprise et le secteur de la défense : les unités opérationnelles expérimentent et nous font part de leurs retours. » Un partage des compétences indispensable, pour arriver à terme à un produit parfaitement adapté. L’une des études en cours consiste notamment à rendre l’exosquelette compatible avec l’équipement Félin de l’armée de terre. « À long terme, nous pourrons aussi développer des moyens de protection intégrés. »  Avant d’en arriver là, vous pourrez d’ores et déjà croiser Hercule au salon Milipol dès le 18 octobre prochain, avant une commercialisation prévue pour 2014. À défaut d’avoir retrouvé Panoramix, vous pourrez alors saluer Robocop !

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 11:15

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/milipol-2011/logo-milipol/1408530-1-fre-FR/logo-milipol.jpg

 

17/10/2011 DGA

 

La direction générale de l’armement (DGA) participe à la 17e édition du salon mondial de la sécurité intérieure des Etats, Milipol 2011, qui se déroule à Paris, au parc des expositions de la porte de Versailles, du 18 au 21 octobre 2011. Pour sa troisième participation, la DGA affiche le lien entre technologies de défense et de sécurité à travers quatre innovations technologiques issues de ses programmes de recherche et développées par des PME

 

Pour la première fois en Europe sera dévoilé l’exosquelette Hercule , un prototype de robot dit coopératif développé par la société RB3D. Véritable concentré d’innovations, Hercule est destiné à assister le port et la manipulation de charges lourdes pour un soldat, un sauveteur, un pompier…

 

> Lire l'article "L’exosquelette Hercule, le futur à nos portes" et voir la vidéo

> Télécharger la fiche sur Hercule (PDF - 1,2 Mo)


Autre nouveauté : Millicam 90 , une caméra portable capable de visualiser à travers des cloisons et de distinguer les objets dissimulés sur des personnes. Développé par la PME MC2 Technologies, elle a été conçue pour sécuriser les aéroports, surveiller les lieux publics, protéger des personnes en milieux urbains, aider au contrôle des douanes, détecter des engins explosifs improvisés…

 

> Lire l'article "Millicam 90, la caméra passe-muraille"

> Télécharger la fiche sur Millicam 90 (PDF - 1,2 Mo)


Egalement sur le stand, Smart SIC Analyzer  un logiciel de l’entreprise Secure-IC qui permet d’évaluer la fiabilité des systèmes de cryptographie de téléphones sécurisés, cartes bancaires, chiffreurs de communication...

 

> Lire l'article "Smart-SIC Analyzer : la crypto-analyse au service de la sécurité"

> Télécharger la fiche sur Smart SIC Analyzer (PDF - 1,2 Mo)


La DGA présente aussi la valise de vidéosurveillance intelligente  conçue par Evitech qui interprète les images issues de multiples caméras grâce à des logiciels qui fournissent en temps réel une information élaborée et filtrée.

 

> Lire l'article "Détecter l’intrusion, quelles que soient les conditions"

> Télécharger la fiche sur la vidéosurveillance intelligente


La DGA  et la sécurité


Expert technique de la Défense, une part des technologies maîtrisées par la DGA ont des applications directes dans le domaine de la sécurité : cyberdéfense, drones et robots, lutte contre les engins explosifs artisanaux, surveillance aérienne, des approches maritimes ou d’enceintes protégées, systèmes de vidéosurveillance intelligent, protection NRBC…

 

Informations pratiques


Milipol se déroule parc des expositions de la porte de Versailles Hall 1 à Paris

Stand de la DGA : 2F 036

Horaires :

De 9h à 18h sauf vendredi de 9h à 16h

Transport

Métro : ligne 12 – Porte de Versailles

Tramway ligne 3 – Porte de Versailles

Bus : lignes 39 et 80 – Porte de Versailles

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 07:20

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a7/Logo_de_l%27Assembl%C3%A9e_nationale_fran%C3%A7aise.svg/665px-Logo_de_l%27Assembl%C3%A9e_nationale_fran%C3%A7aise.svg.png

 

16 octobre 2011, sélectionné par Spyworld

 

 

Audition de M. Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 07:05

http://www.meretmarine.com/objets/500/29573.jpg

 

17/10/2011 MER et MARINE

 

Trois frégates, un aviso, un remorqueur, des hélicoptères, ainsi que des avions de patrouille maritime ont été engagés dans une chasse au sous-marin dans le cadre de SQUALE, un exercice biannuel se déroulant en alternance en Méditerranée et en Atlantique. Cette année, c'était au tour des forces bretonnes, dont la mission principale est de protéger les sous-marins stratégiques basés à l'Ile Longue de participer à ces manoeuvres. Après avoir effectué durant plusieurs jours à Brest des évaluations théoriques, des séances de simulateurs et des panneaux tactiques qui ont permis de tester les connaissances des équipages, les bâtiments ont quitté la base navale le 4 octobre. La flottille se composait des frégates anti-sous-marines De Grasse, La Motte-Picquet et Latouche Tréville, du patrouilleur de haute mer (aviso) Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff, ainsi que du remorqueur de haute mer Tenace. Ce dernier a joué le rôle d'unité à protéger, dans une zone où rôdait un sous-marin nucléaire d'attaque. En plus des navires, les moyens aériens étaient également importants. Ainsi, les frégates embarquaient des hélicoptères Lynx, spécialisés dans la lutte ASM, alors que la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué a envoyé des avions de patrouille maritime Atlantique 2. « Cette édition de SQUALE a donné des résultats intéressants, les conditions météo ayant été favorables. Nous avons ainsi réussi à utiliser de la meilleure des façons tous nos moyens techniques, ce qui a permis aux experts d'exploiter de nombreuses occasions de contact sur le sous marin nucléaire d'attaque engagé dans l'exercice. Au final donc, cet entraînement en force groupée est très positif », explique le capitaine de frégate Huet, directeur du stage. A l'issue de l'exercice en mer, les bâtiments ont regagné Brest le 10 octobre.


Le De Grasse (© : MARINE NATIONALE)


Le Latouche-Tréville (© : MARINE NATIONALE)


Le LV Le Hénaff (© : MARINE NATIONALE)


Dans un Central Opérations durant l'exercice (© : MARINE NATIONALE)


Hélicoptère Lynx (© : MER ET MARINE)


Atlantique 2 (© : MARINE NATIONALE)


Sonar remorqué d'une frégate (© : MARINE NATIONALE)

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 07:00

http://www.meretmarine.com/objets/500/37175.jpg

 

La frégate Forbin au Lazaret la semaine dernière

crédits : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

 

17/10/2011 MER et MARINE

 

La frégate de défense aérienne Forbin a repris la mer jeudi dernier, en fin de journée. Rentré à Toulon le 13 septembre après avoir rencontré un problème sur son appareil propulsif, le bâtiment était passé en cale sèche (d'où il est sorti lundi dernier). Lors de son stage de remise en condition opérationnelle (RANO), le Forbin avait été confronté, lors d'un passage sur une seule hélice, à un échauffement intempestif sur sa ligne d'arbres, qui avait entrainé une vibration ayant pour conséquence de déformer le presse-étoupe, chargé d'assurer l'étanchéité de la coque. L'incident avait provoqué une fuite d'eau, colmatée par un système de joint de secours gonflable se déclenchant automatiquement. Le passage au bassin était obligatoire afin d'effectuer le remontage des garnitures assurant l'étanchéité du presse-étoupe et du système de joint gonflable. Après être passé au Lazaret refaire le plein en combustible, le Forbin a appareillé, les tests menés durant la nuit de jeudi à vendredi ayant été « concluants » et « la situation est revenue à la normale », explique-t-on à l'état-major de la Marine nationale. La frégate a donc repris ses exercices dans le cadre du stage RANO.

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