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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 07:30

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/photo/art/grande/940098-1115382.jpg?ibox

 

11 Octobre 2011 par Jean-Dominique Merchet

 

Coût total : 3,5 milliards en 27 ans.

 

Le calendrier est "nominal" se réjouit Bruno Vieillefosse, à la tête du projet de transfert du ministère de la Défense à Balard (1). "Le permis de construire devrait être délivré en février 2012 et les travaux commenceront dans la foulée pour s'achever en juillet 2014. Le déménagement débutera en septembre 2014 et s'étendra sans doute jusqu'en janvier 2015" confirme-t-il au blog Secret-Défense.

 

Au cours des derniers mois, des obstacles juridiques ont pu laisser croire que le chantier prendrait du retard, notamment du fait de discussions complexes avec la Ville de Paris. Deux problèmes se posent : la hauteur du bâtiment et la présence d'un garage pour les bus.

 

Le plan local d'urbanisme (PLU) interdit dans ce secteur des constructions dépassant 31 mètres. Or, le projet architectural comprend des cheminées de 43 mètres - partie intégrante d'un système de ventilation naturelle qui évite de climatiser les bâtiments. L'obstacle juridique devrait être levé, car des dérogations existent lorsqu'il s'agit d'un projet environnemental.

 

Plus complexe, l'affaire du garage pour les autobus : il s'agit d'une partie à trois entre la RATP, la Mairie et la Défense. La Mairie souhaite que le futur ministère intègre une "servitude de bus" permettant d'installer un dépôt-atelier pour les autobus. Il s'agit, pour Anne Hidalgo, première adjointe de Delanoë et élue de l'arrondissement (XVème) de pouvoir récupérer un autre site, le dépôt RATP de la Croix Nivert, pour y construire des logements. Entre les parties, un certain dialogue de sourds s'est installé, d'autant que la RATP n'est guère interessée. L'affaire devrait très rapidement être tranchée par une "déclaration de projet" du préfet de Paris - qui s'imposera aux parties.

 

En attendant, une équipe de 170 personnes, dont de nombreux ingénieurs, travaillent sur le futur ministère. Ils sont installés dans un immeuble d'Issy-les-Moulineaux, dans les locaux de la nouvelle société Opale-Défense, créée par les grands partenaires du projet : Bouygues, Thalès, Sodexo, etc. Avec les sous-traitants et les architectes, au moins 300 personnes se consacrent aujourd'hui au projet.

 

Le schéma financier retenu est celui d'un partenariat public-privé. La Défense achetera une prestation - c'est-à-dire un ministère complet en état de marche : bâtiment, entretien, gardiennage, restauration, informatique, etc - à son partenaire privé. le loyer sera de 130 millions (HT) par an pendant 27 ans. Soit une somme totale de 3,51 milliards d'euros (ou 4,16 M. TTC). "Cette redevance annuelle sera entièrement financée par des redéploiements de crédits découlant d'économies obtenues par le regroupemet à Balard",  assure Bruno Vieillefosse. Au terme du contrat de 30 ans - dont les trois premiers pour la construction - le ministère de Balard reviendra à l'Etat.

 

Comment s'assurer qu'il sera alors en bon état ? "Nous avons des exigences de sécurité et de robustesse" explique Bruno Vieillefosse. "Nous allons nous assurer de la qualité du béton ou que les murs de 30 mm n'en font pas 20mm. Il faut aussi veiller à la sécurité du site : pas question de placer des micros dans les murs !" Les contrats avec les entreprises qui fournissent les services (restauration, nettoyage, etc...) pourront être revus tous les cinq ans en général.

 

Pour la restauration, le choix du privé  permettra de réduire les couts, espèrent les promoteurs du projet, sur la base de comparatif actuel. Ainsi, entre la cantine (privée) de l'ilot saint Germain et celle (publique) de l'actuel Balard, le rapport est de 1 à 3 en fonction du nombre de personnel et de repas servis.

 

Le gardiennage sera partiellement confié au privé, mais sous la responsabilité de la gendarmerie. Des secteurs sensibles resteront toutefois sous la protection d'unités militaires, comme c'est le cas aujourd'hui à l'ilot Saint-Germain.

 

L'informatique, qui représente près d'un quart du coût du projet, est confiée à Thalès. Elle va jusqu'à la livraison de poste de travail - et pas simplement de réseaux.

 

Enfin, des réflexions sont en cours sur la décoration intérieure de l'ensemble. Une spécialiste y travaille déjà : il s'agit de voir comment chacune des armées pourra conserver ses traditions dans ce nouveau cadre. "Mettre du mobilier ancien ou des oeuvres d'art dans un batiment contemporain n'est pas facile" reconnait Bruno Vieillefosse. Que les marins se rassurent : ils auront des coursives (et non des couloirs) à Balard !

 

Plus d'infos sur le site Balard 2015

 

(1) Administrateur de l'Assemblée nationale, il dirige la DRESD, délégation pour le regroupement des états-majors, directions et services centraux du ministère de la Défense - soit une dizaine de personnes installées à... Balard.

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 06:45

 http://www.meretmarine.com/objets/500/37064.jpg

crédits : MARIE BABEY

 

12/10/2011 MER et MARINE

 

A partir de vendredi et jusqu'au 19 novembre, la ville de Lanester, dans le Morbihan, va se mettre à l'heure des commandos marine, dont l'Etat-major et plusieurs unités sont basés sur son territoire. Cette opération débutera vendredi avec l'inauguration d'une exposition intitulée « Commandos marine en action ». Ouverte au public en mairie de Lanester, cette exposition présente une série de photographies de Marie Babey, dont le livre,« Commandos marine », va être réédité pour la troisième fois. Marie nous fait d'ailleurs l'amitié de pouvoir diffuser dans cet article quelques uns de ses clichés.


(© : MARIE BABEY)

En plus de cette exposition, plusieurs projections seront proposées à l'espace Jean Villar, permettant au grand public de mieux connaître cette force d'élite de la Marine nationale. Ainsi, le 18 octobre, sera diffusé « A l'Ecole des bérets verts ». Ce film de Rybojad et Thierry Marro, réalisé en 2005, est consacré à l'école des fusiliers marins de Lanester et la formation des commandos marine. Le 8 novembre, ce sera au tour de « Pirates à bord : au coeur d'une prise d'otages », un film de Fred Hissbach (2010) sur la prise d'otages du Ponant au large de la Somalie. Enfin, le 15 novembre, l'espace Jean Villar diffusera « Dope en stock », un reportage de Thierry Marro (2010) consacré à la lutte contre le narcotrafic. Pour ces trois films, les projections débuteront à 20 heures.


(© : MARIE BABEY)


(© : MARIE BABEY)


(© : MARIE BABEY)


(© : MARIE BABEY)

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 20:55

Guerre-psychologique-Leoutre-pierre-marie.jpg

 

11.10.2011 par le  Lieutenant Pierre-Marie LÉOUTRE

Un essai pour contribuer à restaurer, en France, une culture géostratégique stratégique qu’un demi-siècle de guerre froide a mise en jachère…

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les pays occidentaux sont confrontés à une multiplication des « conflits de basse intensité » que l'on appelle aussi guérillas ou guerres révolutionnaires, toutes héritières de la « petite guerre » du XIXe siècle.

Face à ce défi, les militaires français, héritiers d'une tradition multiséculaire de l'art de la guerre, ont théorisé et mis en pratique une doctrine originale et ont créé de toute pièce l' « arme psychologique ».
« Si vous ne vous intéressez pas à l'arme psychologique, elle s'intéresse à vous.» Cet aphorisme résume le champ d'application de cette nouvelle arme qui, loin d'être limité aux cas des guerres de décolonisation qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, couvre tant les conflits « asymétriques » actuels (Afghanistan, Irak, etc.) que certains bouleversements géopolitiques majeurs de ces dernières années (« révolutions colorées » des pays de l'ancien bloc de l'Est notamment).

Cet essai qui n'a d’autre ambition que de pousser à la réflexion ceux qui voudront bien le lire jusqu'au bout, s'interroge en premier lieu sur le sens de la stratégie « à la Clausewitz » et sur l'évolution actuelle, parfois qualifiée de «civilianisation», des forces armées occidentales. Il se penche ensuite plus particulièrement sur le cas de la guerre asymétrique, modèle dominant dans le monde actuel, et la façon dont l’armée française pourrait tirer des leçons particulièrement riches de son expérience passée trop souvent oubliée.

Officier de gendarmerie, le lieutenant Léoutre a étudié au lycée Sainte-Geneviève avant de rejoindre la promotion « Colonel Clostermann » de l'École de l'Air en 2006. À l'issue de sa scolarité à Salon-de-Provence, il a choisi de servir au sein de la Gendarmerie nationale et a intégré la gendarmerie mobile.

COLLECTION COLLECTION STRATÉGIE & DÉFENSE
132 PAGES - FORMAT 15,5 X 23,5 CM - BROCHÉ
ISBN : 978-2-363181-88-6 - PRIX : 15 €


SORTIE : OCTOBRE 2011

POUR PLUS D’INFORMATIONS, CONTACTER L’ESPRIT DU LIVRE EDITIONS
22 A, rue Jacques-Rivière - 92330 SCEAUX -Tél. : 01 46 83 19 44 - Fax : 01 47 02 50 66

mail : fmb@espritdulivre-editions.com - www.espritdulivre-editions.com

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 19:50

http://www.usinenouvelle.com/mediatheque/9/1/6/000122619_5.jpg

illustration Usine Nouvelle

 

11.10.2011 Boursier.com

 

La nouvelle répartition des activités de Thales et Safran serait quasiment bouclée !... Selon le site Internet du magazine 'Challenges', les deux groupes d'aéronautique et de défense, qui négocient depuis des mois sous la houlette de l'Etat actionnaire, devraient signer un accord ce vendredi 14 octobre.

 

Le document prévoirait que Thalès contrôle l'optronique et Safran l'avionique. Deux structures communes seraient ainsi créées, l'une où Thalès sera majoritaire, regroupant les activités d'optronique, et l'autre, qui sera contrôlée par Safran, étant dédiée à l'avionique et particulièrement aux centrales inertielles.

 

Luc Vigneron, PDG de Thales, se rendra sur le site de Thales Avionics de Valence dès jeudi pour présenter le plan, ajoute l'hebdomadaire... Un mémorandum devrait être signé le lendemain avec Safran, sous l'égide du ministre de la défense Gérard Longuet.

 

Rappelons que l'Elysée avait fixé au 30 octobre la date limite de la "redéfinition de territoire" entre Safran et Thales. Celle-ci pourrait toutefois se heurter à l'opposition des syndicats, qui envisagent une action devant la justice consulaire (tribunaux de commerce)..

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 17:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/111011-libye-operation-du-cassard-au-large-de-syrte/operation-du-cassard-au-large-de-syrte-3/1402213-2-fre-FR/operation-du-cassard-au-large-de-syrte-3.jpg

 

11/10/2011 Sources : EMA

 

Fin septembre 2011, la frégate anti-aérienne Cassard a participé pour la dernière fois à l’appui d’un raid d’hélicoptères français avant de se désengager de la Task force 473.

 

Cette nuit-là, le groupement aéromobile déployé sur le BPC Tonnerre effectue une opération de reconnaissance offensive à l’ouest de Syrte. Comme pour chaque opération menée par les hélicoptères, la frégate se positionne au plus près du Tonnerre et remplit simultanément plusieurs missions : surveillance des activités en surface et aérienne, veille sonar, interception de fréquences radio…« Nous sommes parés à détecter et contrer toute menace venant des airs, de la mer, ou de la terre » explique le commandant adjoint-opérations (Comops) du Cassard . Depuis le central opérations, pièce semi-obscure au cœur du bâtiment de combat, une trentaine d’opérateurs établit la situation tactique en continu et se tient prête à mettre en œuvre les armements contre toute menace venant des airs, de la surface ou de sous la mer. « Cela facilite le travail des hélicoptères, qui n’ont pas à se soucier de l’environnement aéromaritime et peuvent ainsi se focaliser sur leur mission », ajoute le Comops.

 

« Le BPC exige plus d’attention de son ange gardien lors des phases de décollages et d’atterrissages des hélicoptères » explique le capitaine de vaisseau Benoît Courau, commandant le Cassard.  « Le fait qu’une frégate assure la protection du BPC signifie qu’il a une contrainte de moins à gérer ».

 

Grâce à son système de liaison et de partage de données tactiques, le Cassard assure aussi l’interface entre l’état-major de la TF 473 et le centre de coordination aérien (CAOC) de l’opération Unified Protector de l’OTAN. « Nous activons les zones dans lesquelles les hélicoptères vont évoluer » reprend le Comops. « Puis, pendant l’opération, nous contrôlons les mouvements aériens dans ces zones et assurons éventuellement la ‘déconfliction’ [prévention et résolution des interférences entre aéronefs] en cas de forte affluence ». Drones, avions de chasse, de surveillance et ravitailleurs : plus de cent vingt aéronefs circulent chaque jour au-dessus du sol libyen. « C’est aussi grâce à ce système de liaison de données que l’ensemble des moyens alliés partagent en temps réel les pistes qu’ils détectent au fur et à mesure que se déroule l’opération » conclut-il.

 

Le 30 septembre 2011, Cassard a été relevé par la frégate de défense aérienne Chevalier Paul , après quarante jours d’opérations dans le cadre de l’opération Harmattan .

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/111011-libye-operation-du-cassard-au-large-de-syrte/operation-du-cassard-au-large-de-syrte-2/1402208-2-fre-FR/operation-du-cassard-au-large-de-syrte-2.jpg

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 14:30

http://www.la-fabrique.fr/img/Logo_contenu.jpg

 

10 octobre 2011 par Claire Guélaud , journaliste au Monde.- Contes publics

 

C'est parce qu'ils sont convaincus qu'il n'est pas de nations fortes sans industrie et qu'il y a sur ce terrain  une bataille culturelle urgente à mener que Louis Gallois, président exécutif d'EADS, Pierre Gattaz, président du groupe des fédérations industrielles (GFI) et patron du directoire de Radiall, Denis Ranque, président du Cercle de l'industrie et patron de Technicolor  et Frédéric Saint-Geours, président de l'Union des Industries et métiers de la métallurgie (UIMM) , ont décidé de lancer ensemble, lundi 10 octobre, La Fabrique de l'industrie.

 

Ce think tank, présidé par M. Gallois, se veut un lieu indépendant de réflexions et de débats sur (et autour de) l'industrie. Il se propose de travailler de façon approfondie, pluridisciplinaire et pérenne sur des problématiques qui touchent aussi à l'économie et à la société afin d'aider ainsi à « la construction d'une ambition pour l'industrie française à moyen et long terme, dans un cadre européen et mondial. »

 

Dotée d'un budget de 1,1 million d'euros par an et d'un site web ( www.la-fabrique.fr ), l'association  a pour délégué général Thierry Weil, professeur à Mines ParisTech. Son conseil d'orientation scientifique est composé d'une petite cinquantaine de personnes. On y trouve des patrons de grands groupes (EADS, Vallourec, Rhodia...), d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) et de PME de tous les secteurs industriels, mais aussi  des experts (de l'Ecole des mines, de l'Ecole d'économie de Toulouse, du Cercle des économistes etc.) et des syndicalistes de la métallurgie comme Dominique Gillier (CFDT) et Frédéric Homez (FO).

 

La Fabrique de l'industrie lancera en 2012 un cycle de conférences-débats, des publications et des manifestations à caractère grand public. Elle a également arrêté cinq axes de travail  pour 2012-2013 : établir un diagnostic partagé (par exemple sur le dynamisme et les handicaps des ETI françaises et industrielles); associer toutes les parties prenantes à la « reconstruction d'un pacte social autour de la compétitivité industrielle »; impliquer les pouvoirs publics dans l'élaboration d'une politique industrielle rénovée; développer les talents et préparer l'avenir en réfléchissant notamment aux enjeux d'innovation propres à chaque filière.

 

Quelques sujets sont en cours d'exploration : l'analyse des écosystèmes industriels suédois ou italiens, l'étude du secteur agro-alimentaire, la régénération du  dialogue social ou encore les réalités de l'apprentissage en France et ailleurs. A l'heure où le débat politique est relancé en France autour des conséquences économiques et sociales de la mondialisation, les thèmes des délocalisations-relocalisations ou l'exemple canadien de réindustrialisation réussie pourraient aussi être mis à l'étude.

 

Les fondateurs de la Fabrique sont à la fois confiants et lucides. Bien placés pour connaître leurs atouts et leurs faiblesses, ils savent que l'industrie est loin d'avoir retrouvé ses niveaux d'avant-crise et que « les entreprises industrielles sont aujourd'hui soumises à rude épreuve, en France et en Europe. » S'ils ne croient pas au caractère inéluctable du déclin industriel, s'ils jugent le sursaut encore possible, ils savent aussi que le temps leur est compté.

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 14:25

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/breves/exercice-de-tir-mistral/1401166-1-fre-FR/exercice-de-tir-mistral.jpg

 

11.10.2011 par Armée de Terre

 

Le centre d’essais de missiles de la direction générale de l’armement  (DGA) a accueilli durant 3 jours le 54e  régiment d’artillerie  (54e  RA) de Hyères, qui sera en 2012 l’unique régiment sol-air constitué, ainsi que les batteries sol-air des régiments d’artillerie mixte .

 

Ces « écoles à feux  » ont permis aux acteurs de l’artillerie sol-air de s’exercer au tir réel de missiles MISTRAL. L’occasion aussi pour les militaires déployés prochainement en opération extérieure de valider leurs acquis  opérationnels. Lors de cet exercice, 36 missiles MISTRAL ont atteint leur cible, démontrant l’efficacité d’une préparation opérationnelle  rigoureuse.

 

Cet exercice a également permis au 54e  RA et aux batteries des régiments présents de tester leur capacité à coopérer  et à se coordonner sur l’ensemble de la chaîne de commandement, en particulier grâce au système MARTHA .

 

Les unités en exercice avec le 54e RA :

- 68e  régiment d’artillerie d’Afrique  (68e  RAA) de La Valbonne,
- 17e  groupe d’artillerie  (17e  GA) de Biscarosse,
- 11e  régiment d’artillerie de marine  (11e  RAMa) de Saint-Aubin-du-Cormier,
- 402e  régiment d’artillerie  (402e  RA) de Châlons-en-Champagne,
- 35e  régiment d’artillerie parachutiste  (35e  RAP) de Tarbes,
- 93e  régiment d’artillerie de montagne  (93e  RAM) de Varces,
- l’école de l’artillerie  (EA) de Draguignan.

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 14:10

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/le-chef-d-etat-major/110902-cema-allocution-de-l-amiral-guillaud-a-l-occasion-des-universites-d-ete-du-medef/allocution-de-l-amiral-guillaud-a-l-occasion-des-universites-d-ete-du-medef-1/1357584-2-fre-FR/allocution-de-l-amiral-guillaud-a-l-occasion-des-universites-d-ete-du-medef-1.jpg

 

11/10/2011 Source EMA

 

 

Monsieur le secrétaire général,

Messieurs les officiers généraux,

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,

 

Je suis très heureux de venir m’exprimer à l’ouverture de la session de l’IHEDN et de l’INHESJ, 10 ans exactement après avoir été à votre place.

 

Je le suis d’autant plus  que les sujets de cette année 2011-2012 sont vraiment structurants, notamment pour la Défense.

 

Pourquoi ?

 

- D’abord parce que 2012 est une année politique.   En France certes, mais aussi aux Etats-Unis, en Russie ou en Chine.

 

L’issue de ces élections, ou de ces désignations,  aura des conséquences sur les scènes nationales et internationales dans ce contexte de grave crise financière dont nous ne mesurons pas encore tous les effets, notamment en Europe !

 

- Ensuite parce que 2012 est  le rendez-vous de la révision de notre LBDSN :


Révision ne signifie pas réécriture ! Le LBDSN 2008 reste valide à bien des égards.

 

Mais depuis 2008, je constate une accélération du temps stratégique : des évolutions doivent être prises en compte.

 

- les pays émergents se structurent en puissance. Portés par leur économie, ils changent de ton et remettent en cause la légitimité des puissances établies à organiser le Monde. Ils se distinguent de plus en plus les uns des autres.

 

- les crises financières et économiques ont d’abord touché les puissances occidentales et les affaiblissent.

 

- les Etats-Unis se tournent toujours davantage vers le Pacifique et invitent les Européens à mieux se prendre en main.

C’est l’exemple libyen ! Les récentes déclarations de M. Panetta vont dans ce sens, après celles de R.Gates !

 

- les révolutions arabes ouvrent une boîte de Pandore dont personne ne mesure très bien toutes les conséquences.

 

Dans ce contexte, il nous faut aussi  prendre en compte le traité de Lisbonne, le nouveau concept stratégique de l’OTAN, la DAMB, le traité franco-britannique,  l’approfondissement des risques balistiques et nucléaires, la croissance exponentielle de la menace cybernétique…autant de sujets qui appellent une réflexion . Des travaux sont en cours sous l’égide du SGDSN. Les armées y participent.

 

- 2012 est enfin l’année de préparation de la prochaine loi de programmation militaire (LPM 2013-2018) qui devra être la déclinaison législative d’un Livre Blanc amendé : avec en arrière plan la crise de la dette, l’équation sera compliquée.

 

Au regard de ces rendez-vous programmés qui engagent l’avenir de notre pays, je pense que la défense doit être un vrai sujet , pas un enjeu , mais un sujet :

 

-        un sujet de réflexion et de débat,

 

-        un sujet d’actualité et un sujet de priorité ,  parce que, pour reprendre l’expression du général de Gaulle : « la défense est la première raison d’être d’un Etat, il n’y peut manquer sans se détruire lui-même ».


-        c’est donc un sujet qui doit être à la hauteur des enjeux qu’il recouvre pour la défense de notre pays et l’avenir de l’Europe.

 

Le contexte est connu : le monde réarme, l’Europe désarme : voici quelques chiffres du SIPRI : ils sont intéressants par les ordres de grandeur qu’ils expriment.

 

Entre 2001 et 2010, l’augmentation des dépenses militaires mondiales est de + 50 % : + 80 % pour l’Amérique du Nord, + 70 % pour l’Asie de l’Est principalement tirée par la Chine, mais  seulement + 4 % pour l’Europe de l’Ouest.

 

Sur la même période, la part des dépenses militaires de l’Europe de l’Ouest est passée de 29% des dépenses mondiales à 20% !


Cette tendance, si elle devait se confirmer serait lourde de conséquences pour l’avenir d’une Europe morcelée incapable de se positionner en  puissance globale, incapable de peser dans les affaires du Monde.

 

Malheureusement, et l’actualité nous le démontre tous les jours, la guerre et les conflits ne sont pas des notions anachroniques. Elles restent des matrices de l’Histoire.

 

Refuser de l’admettre est faire preuve d’une naïveté angélique ou d’un aveuglement coupable.

 

Le reconnaître , c’est admettre la possibilité de l’impensable, c’est donc prendre les mesures nécessaires pour y réagir.

 

Vous qui êtes ici, en êtes bien conscients : les sujets de défense aujourd’hui, pour le grand public, sont  lointains, peu audibles et peu  porteurs. Votre simple présence ici montre que tout n’est pas perdu !

 

L’absence d’ennemi visible et intelligible, l’éloignement de nos interventions, l’illusion persistante des dividendes de la paix et du tout technologique comme la croyance erronée en l’imperméabilité géographique des frontières,  contribuent à reléguer les questions de défense au second plan.

 

L’absence d’universalité puis la suspension de la conscription ont aussi participé à l’ignorance grandissante  de la chose militaire, notamment chez les élites de notre pays, celles qui étaient exemptées depuis si longtemps et qui sont aujourd’hui aux affaires.

 

A ces facteurs, j’ajoute la diminution des implantations et les réductions de formats qui réduisent l’empreinte militaire sur le territoire et donc dans notre société.

Objectivement, une certaine distance s’est installée  entre le monde militaire et le monde civil ; distance, qui sans être nouvelle, érode l’esprit de défense.


Le sens de l’action militaire n’est donc plus toujours très bien compris par le citoyen français. Et en démocratie, c’est bien lui qui a le pouvoir !


En résumé, l’esprit de défense se désincarne au rythme d’une société qui oublie qu’une paix durable est une paix que l’on sait , que l’on peut et que l’on doit défendre.

 

La mission de l’IHEDN trouve ici toute sa place :


L’amiral CASTEX était un visionnaire : il avait parfaitement compris l’enjeu national de la défense…

 

Il avait compris - et je le cite - qu’il était nécessaire de créer entre les auditeurs « une unité de sentiment, de pensée et de doctrine, meilleur gage de l’unité d’action pour préparer en temps de paix et assurer en temps de guerre la défense du pays » !


Si je devais résumer la pensée de Castex aujourd’hui, je dirai que l’esprit de défense est une garantie de la résilience de notre Nation.


C’est ce message qui éclaire les principes fondateurs de l’IHEDN !


Pour vous auditeurs à l’IHEDN, l’esprit de défense passe par trois exigences :

-        une connaissance de l’outil militaire de la Défense.

-        une compréhension du sens de l’action militaire et de son articulation avec la P olitique.

-        une volonté de construire notre résilience.

 

1ère exigence :


Connaître l’outil militaire de défense, c’est connaître à la fois, l’institution de l’Etat et l’instrument militaire :

Le Président de la République le rappelait dans l’un de ses discours : « la défense est le fer de lance de notre diplomatie, de notre sécurité, de notre rang ».


Connaître l’institution de l’Etat :


- C’est d’abord situer la place des armées au sein du ministère de la défense et dans la politique de défense et de sécurité autour des cinq fonctions stratégiques décrites dans le LBDSN de 2008.

 

La connaissance et l’anticipation : elles sont désormais une priorité : elles garantissent à la France son autonomie de décision. Ce sont par exemple nos capacités d’observations spatiales, d’écoute et de renseignement. L’année que nous venons de vivre, notamment avec la Libye,  démontre que nous avons eu raison de porter notre effort sur ces capacités. Elles sont  bien les yeux qui permettent aux bras de frapper.

 

La dissuasion nucléaire : elle demeure le fondement essentiel de notre politique de défense. Elle est la garante ultime de la sécurité et de l’indépendance de la France.

 

Ce sont nos deux composantes autour des principes de complémentarité et de juste suffisance : la composante navale océanique avec nos 4 SNLE et le M51  et notre composante aéroportée avec le couple Rafale ASMPA ou Mirage 2000 ASMPA.

 

La protection de la population et du territoire est au cœur d’une stratégie d’adaptation aux nouvelles menaces terroristes, informatiques, technologiques. C’est aussi bien sûr la sauvegarde maritime et la sûreté aérienne.


Juste un chiffre : 100 000 militaires japonais ont été mobilisés lors de la catastrophe de Fukushima. Cela mérite une réflexion !

 

La prévention des conflits et  l’intervention : nos capacités se sont concentrées sur les zones où nos intérêts stratégiques pourraient être les plus vulnérables. La notion d’arc de crise -développée en 2008 est pertinente. 

 

En raison des évolutions stratégiques observées depuis 2008, la zone s’étendant du Maghreb à l’Iran incluant la zone sahélienne est plus que jamais prioritaire dans la défense de nos intérêts.

 

Connaître l’institution de l’Etat :


- C’est aussi comprendre la place et le rôle particulier du  CEMA dans nos institutions qui structurent le processus décisionnel pour l’emploi de nos armées.

 

Le CEMA tient en effet  une place très particulière : il est à la "charnière" du niveau politique et du niveau militaire. Il permet d’intégrer les données opérationnelles aux données du politique qui fixe les objectifs.


A la fois chef opérationnel des armées sous l’autorité directe du président de la République et conseiller militaire du gouvernement, il exerce ses responsabilités dans les trois domaines majeurs que sont la conduite des opérations, la diplomatie de défense et la préparation de l’avenir.


Ce système, initié dès 1982, complété en 2000 et  formalisé par les décrets de 2005 et 2009  est très cohérent : le CEMA commande des opérations pour lesquelles il  conseille le décideur politique, avant et pendant la crise,  avec des forces qu’il a très directement contribué à constituer.

 

Dans la gestion de crise, notre système est un véritable atout: il repose sur une forme d’équilibre que peu de démocraties, me semble-t-il, ont trouvé.

 

Celui qui donne au chef des armées une large capacité d’action face à la crise avec un contrôle parlementaire de nos engagements extérieurs qui a été renforcé.

 

Sans cet équilibre , sans la décision du chef des armées le 19 mars d’engager nos moyens aériens, les chars de Kadhafi seraient rentrés dans Benghazi. L’histoire se serait écrite de façon différente, peut-être à la mode syrienne….

 

En tant que commandant opérationnel des forces, le CEMA commande aujourd’hui :

 

-  les 10 000 militaires engagés dans 27 opérations nationales ou multinationales (ONU, OTAN, UE).

 

- les 9 000 militaires de nos forces de souveraineté (Antilles, Guyane, Nouvelle Calédonie, Polynésie…) et les 5 500 militaires de nos forces de présence (aux EAU, au Gabon, à Djibouti, au Sénégal…).

 

Au total ce sont plus de 24 000 militaires qui sont déployés hors de la métropole.

 

 Ils assurent des missions les plus variées : de la guerre en Libye et en Afghanistan à la lutte contre l’orpaillage clandestin en Guyane en passant par le maintien de la paix au Liban ou au Kosovo.

 

Ce sont des opérations où de jeunes français payent le prix du sang leur engagement au service de la France : 23 sont morts en opérations  depuis le début de l’année, une centaine ont été blessés.

 

Je voudrais dire à cette occasion que nous pouvons tous être collectivement fiers de nos jeunes français qui s’engagent et qui vont au bout de la mission que la Nation leur confie. Ils donnent une leçon à tous les prophètes de la désespérance.


A cela, il faut ajouter tous ces militaires que vous avez pu croiser dans nos villes, gares et aéroports, engagés dans le plan VIGIPIRATE ou ponctuellement en soutien des services de l’Etat quand la situation l’impose. Ce fut le cas pour les inondations du Var, le 15 juin de l’an dernier.

 

En tant qu’acteur privilégié de la diplomatie de défense, le CEMA entretient un réseau de premier plan avec les 92 missions militaires étrangères représentées à Paris, et grâce aussi à nos propres missions militaires en ambassade ou auprès des grandes organisations internationales. C’est un vrai réseau d’influence.

 

Enfin, le CEMA est également responsable de la préparation de l'avenir, c'est-à-dire de la planification et de la programmation des moyens de nos forces armées, de notre outil de défense de demain.

 

Connaître l’institution militaire, c’est enfin appréhender ce que l’on appelle, d’un américanisme bon teint : la transformation des armées , à l’aune des conclusions du LBDSN et de la RGPP.

 

En 2008, le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale a fixé les grandes orientations de la politique de défense et de sécurité de la France à l’horizon 2020.

 

En parallèle, le président de la République a lancé la révision générale des politiques publiques (RGPP).

 

Ce double exercice RGPP / LBDSN a été fondateur pour les armées et pour notre ministère.

 

Pour fixer les esprits, quelques chiffres:

 

- L’effort financier à consentir par la nation pour son outil de défense avait été fixé à 377Md€ sur la période 2009-2020.

 

- Les grands équilibres reposent sur la réduction programmée de 54 000 hommes avant 2015. C’est considérable : 17% de nos effectifs en 6 ans.

 

-  37 groupes de travail RGPP et plus de 80 dossiers de réforme sont initialisés et en cours.

 

La loi de programmation militaire 2009-2014 est la première traduction de ce double exercice qui doit permettre la restructuration de l’outil de défense à travers la redéfinition du format des implantations et du soutien.

 

Cette transformation intervient dans un contexte particulièrement défavorable, celui d’une crise économique et financière qui pèse sur nos budgets.

 

Depuis 2009, les réformes se sont traduites par la dissolution de 53 organismes majeurs, par le transfert de 25 grands organismes, par la suppression de 30 000 postes sur les 54 000 réclamés à la Défense.

 

Aucune institution en France ne s’est autant réformée en si peu de temps avec autant de remise en question et ceci, tout en engageant en permanence et en moyenne 12 000 hommes sur au moins 9 théâtres différents !

 

Il faut le rappeler : les armées sont  vertueuses et les armées sont efficientes.


Quelques comparaisons : la Grande-Bretagne consacre une part plus importante de sa richesse nationale produite à sa défense.

 

En parité de pouvoir d’achat, les  dépenses britanniques sont supérieures de près de 40 % aux nôtres alors que nos forces sont déployées sur 9 théâtres, avec les coûts de soutien correspondants à l’éloignement et à la variété des opérations que nous conduisons.

 

Pour les opérations en Libye , l’engagement opérationnel des forces françaises est supérieur à celui des forces armées britanniques d’environ 20 %.

 

J’en déduis que nos armées offrent un rapport « qualité / prix » à la hauteur des investissements que la Nation consent pour sa défense.

 

Croire que nous pourrions faire d’autres économies en trouvant d’autres marges de manœuvre sans revoir nos ambitions est aujourd’hui une illusion. Ce seront les enjeux de notre prochaine LPM !

 

Après l’institution de l’Etat,  l’outil militaire. Connaître l’outil militaire :


-        c’est connaître son emploi, ses capacités, ses limites, ses règles d’engagement. C’est ne pas confondre l’emploi d’une force militaire avec une force de sécurité. Le premier se distingue par la singularité de l’action militaire dans un cadre toujours exceptionnel, le second s’exerce dans un cadre de normalité relevant uniquement du droit commun.

 

Le soldat qui meurt au combat n’est pas une victime !

 

-        c’est comprendre ses structures, son organisation, ses processus de décisions.

 

-        c’est surtout bien appréhender la difficulté de la gestion des crises, celles que nous menons dans un cadre national mais celles aussi, plus nombreuses, que nous menons en coalition dans un cadre multinational.

 

-        c’est enfin mesurer l’extrême complexité d’une opération militaire moderne avec les hommes et les femmes qu’elle engage et l’ensemble des moyens qu’elle combine sur tous les champs d’affrontement connus : l’aéro terrestre, l’aéro maritime, l’espace et le cyber espace.

 

Je prends par exemple un raid sur BREGA en Lybie: des rebelles à terre avec lesquels nous sommes en liaison, un SNA qui fait de l’interception, un avion de commandement qui fait aussi de l’interception, des chasseurs en patrouille prêts à intervenir, des ravitailleurs en vol,  des navires en appui feu naval, un BPC avec des hélicoptères de l’armée de l’air pour la mission SAR, des hélicoptères de combat de l’ALAT avec un PC volant, le tout commandé par un état-major interarmées… dans un espace limité pour une durée maîtrisée ! 90 minutes dans une « boîte » de 20/20 !

 

Toutes les composantes sont utiles et utilisées : elles forment un tout cohérent.


Nous sommes les seuls en Europe à savoir encore le faire !

 

Nous pouvons le faire aujourd’hui, parce que nous disposons encore de cet outil de défense complet et cohérent, flexible et adaptable avec des hommes et des femmes recrutés, formés, entraînés et animés par des forces morales exceptionnelles.

 

Cet outil militaire, il faut des décennies pour le construire. Bien sûr il coûte cher à entretenir et à renouveler, mais il est à la hauteur de nos ambitions politiques sur la scène internationale.

 

Si la France souhaite conserver son niveau d’ambition et peser dans les affaires du Monde, si la France souhaite conserver  un outil de défense complet et cohérent qui lui assure une autonomie stratégique, une visibilité sur la scène internationale et une crédibilité de ses ambitions affichées, il faudra que la Nation française prenne conscience que le maintien de son effort de défense doit rester une priorité, même en période de crise économique et financière, surtout en période de crise économique et financière.

 

 

 

2ème exigence : comprendre le sens de l’action militaire.


Vous le savez, la Défense n’est pas un sujet exclusif aux Armées ! C’est un sujet interministériel,   inter-domaines, « inter agencies » dirait les anglo saxons ; un sujet qui concerne chaque citoyen français.

 

Il ne vous aura pas échappé que les barrières qui existaient précédemment entre les notions de sécurité et de défense, se sont partiellement effacées.

 

Les défis de défense et de sécurité , ceux qui nous sont posés aujourd’hui ne sont pas l’apanage des seuls militaires.

 

Ce n’est pas un phénomène nouveau : le général Beaufre, l’un des pères de la dissuasion nucléaire française, disait déjà en 1963 : « la stratégie militaire amputée de ses facteurs civils devient souvent inintelligible. Seule une vue d’ensemble restitue son sens aux décisions qui ont été prises ».

 

Si ce n’est pas un phénomène nouveau, c’est un phénomène qui s’est amplifié avec la mondialisation et les défis globaux de notre monde.

 

C’est la raison pour laquelle, le LBDSN de 2008 adopte « une stratégie de sécurité nationale qui associe sans les confondre, la politique de défense, la politique de sécurité intérieure, la politique économique et la politique étrangère », ce sont les mots du président de la République, chef des Armées.

 

La stratégie militaire n’est donc qu’une partie d’un ensemble, une partie qui peut être prépondérante ou une partie qui peut être secondaire en fonction de la nature des crises, mais une partie qui interagit avec d’autres stratégies, qu’elles soient économiques, diplomatiques, sociales…c’est ce que le général Beaufre appelait « la stratégie totale » et que nous qualifions aujourd’hui « d’approche globale ».

 

Comprenons nous bien, dans cette approche, l’action militaire est complémentaire des autres, elle n’est pas interchangeable.


La force armée est singulière, spécifique voire extraordinaire au sens propre du terme :

 

L’outil militaire réside in fine dans sa capacité à apporter, face à une menace mettant en cause la survie de la Nation, une réponse de puissance qui peut et qui doit  faire plier la volonté de combattre de l’adversaire.

Cette réponse reste un paramètre important des relations internationales. Ne la négligeons pas.

 

*

3ème et dernière exigence : la volonté de promouvoir l’esprit de défense, c’est l’une des ambitions de l’IHEDN.

Vous le savez, l’adhésion de la Nation est une des conditions de l’efficacité de notre Défense et de notre sécurité.

Quand je parle d’adhésion, je ne parle pas de consensus mou ; je parle d’adhésion active !

 

Préparer la Nation à l’éventualité d’une crise grave, faire prendre conscience que notre pays peut être la cible d’actes qui pourraient bouleverser notre quotidien confortable sont  une condition préalable à notre capacité de résilience.

 

C’est dans le LBDSN qu’est formalisé en France, pour la première fois le « concept de capacité de résilience de la société, des pouvoirs publics et des grands acteurs de la vie économique et sociale. »


Il s’agit clairement de préparer la Nation Française à supporter les effets de la concrétisation d’un risque majeur (terrorisme de masse, attaque informatique de réseaux critiques, menace balistique, crise sanitaire, environnementale ou sociétale de grande ampleur).

 

C’est une prise de conscience qui s’est progressivement imposée à la lumière des retours d’expérience d’évènements tels les attentats du 11 septembre, le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle Orléans, le Tsunami de 2004 en Asie du Sud-est, le séisme de février 2010 à Haïti et bien sûr, le double désastre de Fukushima  cette année.

 

Cette capacité de résilience,  c'est-à-dire les capacités à s’adapter, improviser et répondre à une crise majeure avec flexibilité et réactivité sont liées à deux facteurs essentiels, l’un moral et psychologique , l’autre structurel.


Le premier, c’est bien ce que l’on appelle communément l’esprit de défense , le second est associé aux structures de l’Etat, aux services publiques, à la capacité de gestion interministérielle des crises, à la continuité des services de l’Etat.

 

L’esprit de défense.


L’esprit de défense n’est pas l’apanage des seuls militaires comme la défense n’est pas de la seule responsabilité des militaires.

 

Il serait dangereux de croire que l’esprit de défense gagnerait les Français à l’heure précise où l’Histoire ferait irruption dans leur vie quotidienne !

 

J’ai l’intime conviction que chacun des responsables que nous sommes avons notre rôle à jouer dans cette approche morale et civique de la défense.


Cela passe par cette sensibilisation individuelle et collective aux enjeux de la défense et de la sécurité.

 

Cela passe par la promotion et la défense de nos valeurs, celles de la République que nous servons pour lesquelles des soldats aujourd’hui souffrent et meurent ! Ne l’oublions pas !

 

Cela passe par une éducation.


Nous sommes des relais , quel que soit notre poste de responsabilité.

 

La capacité de résilience est aussi liée à la fiabilité des structures et des organisations de l’Etat capables de planifier, d’organiser, de coordonner l’ensemble des acteurs dans un cadre interministériel et interservices de gestion des crises.

 

Ce sont des capacités de veille et d’analyse, ce sont des plans, des procédures, des exercices d’entraînement ; ce sont des informations et des instructions à communiquer autant d’outils à connaître et à contrôler dans « une posture permanente de sûreté ».

 

Il ne s’agit en aucun cas de paranoïa, il s’agit de saine prévention à laquelle nous participons, dans notre domaine, celui des Armées, pour nos concitoyens.

 

Les responsables que nous sommes, que vous êtes, civils et militaires, du public et du privé doivent donc bien se connaître, pour mieux se comprendre et travailler ensemble à la diffusion de cet esprit de défense.

 

Notre esprit de défense et la validité de nos organisations sont complémentaires et garants d’une stratégie de défense et de sécurité efficace et crédible.

 

Nous avons chacun notre rôle à jouer dans la promotion de l’un et l’efficience de l’autre. L’IHEDN y contribue.

 

Je vous remercie.

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 07:50

2011-06-22 16.32.17

photo RP Defense - Juin 2011

 

10 Octobre 2011 par Jean-Dominique Merchet

 

Lors de sa récente audition du 5 octobre par les députés de la commission de la défense, le délégué général pour l'armement (DGA) Laurent Collet-Billon leur a confié que "les essais en vol de l'A400M  ont fait apparaître deux difficultés techniques  : rupture mécanique à l’intérieur du renvoi de puissance et rupture de plusieurs compresseurs haute pression". Il existerait deux solutions " redessiner des aubes de turbine, mais cela prendrait plusieurs années et/ ou s’affranchir par logiciel des régimes vibratoires que rencontre le moteur dans certaines circonstances de vol".

 

Pour le DGA, ces résultats "conforte l’idée qu’il est indispensable que l’État conserve des moyens d’essai" en propre. "Je ne suis pas certain que les industriels seraient spontanément allés aussi loin que nous le leur avons demandé », a-t-il estimé, tout en reconnaissant que "les équipes d’Airbus, notamment celles des essais en vol, font preuve d’une très grande transparence sur la conduite des essais, les résultats obtenus et leur interprétation, ce qui constitue un changement d’état d’esprit considérable".

 

En revanche, le DGA est mécontent des "discussions avec industriels  concernant le soutien" de l'A400M - discussion qu'il juge "difficiles". "Aucune proposition n’est à la hauteur de nos attentes". La DGA n' reçu "aucune proposition digne de ce nom" et a fait savoir aux  industriels (Airbus et Safran) que, "sans contrat de soutien, elle ne prendrait pas en compte les trois ou quatre premiers appareils et ne les paierait pas".

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 07:45

SDBR

 

10/10/2011 - Alain Establier , Rédacteur en Chef de SECURITY DEFENSE Business Review, SDBR

 

Two years after the successful launch of "SECURITY DEFENSE Business Review", a bimonthly newsletter in French on the "defence-security continuum", we are pleased to announce the release of the first issue of "SDBR International", a monthly newsletter in English , from a French perspective, that covers news on national defence, homeland security, counterterrorism, economic intelligence, cyber security and transportation security.

 

As a tribute to Milipol 2011, to be held in Paris from October 18th to 21st, and thanks to the support of Thales Group *, we are pleased to offer the issue No.48 of " SECURITY DEFENSE Business Review" and the issue No.01 of "SDBR International", absolutely free of charge.

 

To download "SECURITY DEFENSE Business Review” No 48, free of charge, click here:

http://www.securitydefensebusinessreview.com/do...

 

To download "SDBR International” No 01, free of charge, click here:

http://www.securitydefensebusinessreview.com/do...

 

You can find our subscription conditions to both newsletters on our website www.securitydefensebusinessreview.com

 

Enjoy your reading,

The SDBR team.

 

* Thales will be present at Milipol, stall 2C 062 (Pavilion 1)

 

--------------

 

Deux ans après le lancement réussi de "SECURITY DEFENSE Business Review", lettre bimensuelle d'information en français sur le "continuum défense-sécurité", nous sommes heureux d'annoncer la sortie du numéro 1 de "SDBR International", lettre mensuelle en anglais qui traite l'essentiel, vu de France, de ce qu'il faut retenir de l'actualité touchant aux sujets de défense nationale, de sécurité collective, de lutte anti-terroriste, d'intelligence économique, de cybersécurité ou de protection des moyens de transports.

A l'occasion de Milipol 2011, qui se tiendra à Paris du 18 au 21 octobre, et grâce au soutien du Groupe THALES*, nous avons le plaisir de vous offrir le N°48 de "SECURITY DEFENSE Business Review" et le N°1 de "SDBR International".

 

Pour télécharger gratuitement "SECURITY DEFENSE Business Review" N°48 cliquez sur:

http://www.securitydefensebusinessreview.com/do...

 

Pour télécharger gratuitement "SDBR International" N°01 cliquez sur:

http://www.securitydefensebusinessreview.com/do...

 

Vous pouvez retrouver nos conditions d'abonnement aux 2 revues sur notre site web

www.securitydefensebusinessreview.com

 

Bonne lecture,

L'équipe SDBR

 

* THALES sera présent à Milipol sur le stand 2C 062 (Pavillon 1)

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 05:50

http://reussir-concours.ecoles.officelive.com/images/Net-iris.jpg

 

10.10.2011 net-iris.fr

 

Un arrêté met en place de nouvelles spécifications techniques pour les marchés de défense ou de sécurité passés conformément à la directive (n°2009/81).

 

Un décret du 14 septembre dernier a transposé en droit national, les dispositions de la directive (2009/81) du 13 juillet 2009 - relative à la coordination des procédures de passation de certains marchés de travaux, de fournitures et de services par des pouvoirs adjudicateurs ou entités adjudicatrices dans les domaines de la défense et de la sécurité - afin d'harmoniser les règles de passation des marchés publics de défense ou de sécurité.


Le décret précise aussi les modalités d'application de la loi du 22 juin 2002, relative au contrôle des importations et des exportations de matériels de guerre et de matériels assimilés, à la simplification des transferts des produits liés à la défense dans l'Union européenne et aux marchés de défense et de sécurité.

 

Sauf s'il en est décidé autrement par l'acheteur public, les marchés de défense ou de sécurité sont passés avec des opérateurs économiques d'Etats membres de l'Union européenne ou d'un Etat partie à l'Espace économique européen.

Un arrêté, pris en application de l'article 186 du Code des marchés publics, modifié par le décret de septembre 2011, institue de nouvelles spécifications techniques pour les marchés de défense ou de sécurité passés en application de cette directive, afin de distinguer les spécifications techniques prévues pour les marchés passés dans les domaines de la défense et de la sécurité de celles applicables pour les marchés ordinaires.

 

Source : Arrêté du 3 octobre 2011

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 20:00

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/symbolique/divers/commandos-marine/195277-1-fre-FR/commandos-marine.jpg

 

10 Octobre 2011 par Jean-Dominique Merchet

 

Le voile se lève peu à peu sur des aspects discrets de la campagne de Libye. Ainsi, du rôle du commando Hubert de la Marine nationale, travaillant pour le Commandement des opérations spéciales. Lors de l'offensive finale des insurgés sur la capitale libyenne, des renforts sont arrivés par la mer, comme cela avait été alors annoncé. Ces hommes - un premier groupe d'environ 200 combattants, suivis d'autres - venaient de la ville rebelle de Misrata. Leur transport et leur débarquement à terre, le dimanche 22 aout, ont été grandement facilités par l'action des commandos-marine français, présents depuis plusieurs semaines sur les bateaux de la Marine au large. D'autres éléments du COS, débarqués en Transall, ont ensuite participé à la réouverture et à la sécurisation de l'ambassade de France.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/organisme-divers/fusiliers-et-commandos/8-entrainement-des-commandos-marine-a-djibouti-25/192792-1-fre-FR/8-entrainement-des-commandos-marine-a-djibouti-21.jpg

source defense.gouv.fr

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 20:00

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2011/images-octobre-2011/70ans-ceremonie/1398711-2-fre-FR/70ans-ceremonie.jpg

photo Armée de l'Air

 

10/10/2011 Armée de l’Air

 

Le jeudi 6 octobre 2011, l'escadron de chasse 2/5 « Île-de-France » a célébré son 70e  anniversaire sur la base aérienne 115 d’Orange.

 

Le lieutenant-colonel Arnaud Brunetta, commandant l’escadron, a présidé la cérémonie militaire, en présence du colonel Éric Charpentier, commandant la base aérienne 115,

 

ainsi que de nombreuses personnalités civiles et militaires. Après une remise de décorations, un hommage a été rendu aux vénérables anciens.

 

Ainsi, Quentin Bougeois et Philippe de Scitivaux ont été mis à l’honneur. Le premier, engagé dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) avant ses 18 ans, est tombé au combat le 04 mai 1942.

 

Le deuxième, Philippe de Scitivaux, volait sur Spitfire. Il fut abattu en 1942, fait prisonnier, puis s'évada en 1945. Des membres de sa famille, présents, ont pu assister à l'inauguration de la stèle Mirage 2000 située au pied de l'escadron.

 

L'après-midi s’est poursuivi par un ballet aérien où se mêlaient des avions d’hier et d’aujourd’hui pour symboliser ces 70 ans d’histoire.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2011/images-octobre-2011/70ans-expo/1398639-2-fre-FR/70ans-expo.jpg

photo Armée de l'Air

 

Rappel historique :

 

Le 20 octobre 1941, le général de Gaulle signe le décret portant création d'un groupe de chasse « Air Marine » en Angleterre. Ainsi naît à Turnhouse, en Écosse, le 1er  Free French Squadron 340  « Île-de-France ». En mars 1951, le groupe prend la dénomination d'escadron de chasse 2/5 « Île-de-France ». Il rejoint alors la base d'Orange qu'il ne quittera plus. Les premiers Mirage F1 C arrivent en septembre 1975. Avec cet appareil, l'escadron assure sa mission de défense aérienne tant en France qu'en Afrique lors des nombreux détachements effectués dans le cadre des opérations Manta  et Épervier .

 En janvier 1996, le 2/5 compte une 3e  escadrille qui a pour nom de tradition « Vincennes ». Dissoute en 2008, la « Vincennes » cède sa place à la renaissante SPA 124 « Jeanne d'Arc ». Depuis 1996, l'escadron assure la transformation des pilotes affectés sur Mirage 2000.

 

Dans un avenir proche, les escadrilles FAFL Paris et Versailles seront mises en sommeil. Elles seront remplacées par les escadrilles C46 (Trident) et SPA 84 (Tête de renard).

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:20

http://www.electroniques.biz/photos/415231.jpg

 

10/10/2011 Jacques Marouani, ElectroniqueS

 

Depuis leur mise en place en 2005, les appels à projets des pôles ont permis de soutenir au total 1051 projets de R&D collaboratifs, représentant un montant de dépenses de R&D de 5 milliards d’euros.

 

Le gouvernement vient de lancer le 13ème appel à projets pour l’attribution d’aides au financement de projets de R&D collaboratifs présentés par les pôles de compétitivité.

 

Les projets de R&D collaboratifs associent entreprises et organismes de recherche. L’Etat soutient ces projets au travers des appels à projets du fonds unique interministériel (FUI) dédié aux pôles de compétitivité.

 

Depuis leur mise en place en 2005, ces appels à projets ont permis de soutenir au total 1 051 projets de R&D collaboratifs, représentant un montant de dépenses de R&D de 5 milliards d’euros et un financement public de 2 milliards d'euros, dont 1,3 milliard d’euros par l’État.

 

Les dossiers sont à déposer en ligne, au plus tard le 25 novembre 2011 à 12 heures, sur l’extranet dédié et sécurisé https://extranet.oseo.fr/fui_web, accessible également via le site Internet www.competitivite.gouv.fr.

 

La liste des projets sélectionnés sera publiée début mars 2012. Les aides accordées seront gérées par Oséo.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 07:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/36532.jpg

 

L'OPV Hermès, qui deviendra L'Adroit d'ici la fin du mois

crédits : MICHEL FLOCH

 

10/10/2011 MER et MARINE

 

Nous vous emmenons aujourd'hui à la découverte du dernier-né de DCNS, prototype de la gamme de patrouilleurs et corvettes de la famille Gowind. Nous avons eu l'opportunité d'embarquer sur ce navire et d'effectuer une navigation à bord, au large des côtes bretonnes. L'occasion d'apprécier ses caractéristiques et les innovations qui caractérisent ce nouveau patrouilleur.

 

http://www.meretmarine.com/objets/500/36939.jpg 

L'Adroit à Brest (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Le reportage complet sur MER et MARINE

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 07:40

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/01/00/729925818.3.jpg

 

08.10.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Ce n'est pas vraiment une nouveauté, juste la mise en oeuvre effective d'une loi. Mais ça mérite d'être signalé, le mouroir des lois sans décret d'application étant déjà bien plein.

 

Au JO du 1er octobre est paru le décret du 29 septembre relatif à la lutte contre la piraterie et aux modalités de l'exercice par l'Etat de ses pouvoirs en mer. La loi no 2011-13 du 5 janvier 2011 relative à la lutte contre la piraterie et à l'exercice des pouvoirs de police en mer crée en droit interne une infraction de piraterie. Elle prévoit que les commandants des bâtiments de l'Etat, les officiers de la marine nationale embarqués sur ces bâtiments et les commandants des aéronefs de l'Etat chargés de la surveillance en mer puissent rechercher et constater ces nouvelles infractions, à condition d'être habilités dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat. Le décret dont le texte suit fixe ces conditions d'habilitation.

 

Art. 1er. - Peuvent être spécialement habilités à rechercher et à constater les infractions commises en matière de piraterie en mer mentionnées à l'article 1er de la loi du 15 juillet 1994 susvisée :

1o Les commandants et commandants en second d'un élément naval ainsi que, lorsqu'ils commandent un autre bâtiment de l'Etat, les administrateurs des affaires maritimes, les inspecteurs des affaires maritimes, les officiers du corps technique et administratif des affaires maritimes et les contrôleurs des affaires maritimes ;

2o Lorsqu'ils sont embarqués sur un élément naval ou un autre bâtiment de l'Etat, les officiers de la marine nationale de spécialité fusilier ou, à défaut, l'officier exerçant auprès du commandant les fonctions relatives à la sûreté et à la protection de l'élément naval et les commissaires de la marine ainsi que les administrateurs des affaires maritimes et les officiers du corps technique et administratif des affaires maritimes ;

3o Les commandants de bord des aéronefs de l'Etat chargés de la surveillance en mer.

 

Art. 2. - L'habilitation individuelle est délivrée par le préfet maritime ou, pour l'outre-mer, par le délégué du Gouvernement pour l'action de l'Etat en mer dans le ressort duquel est située la résidence administrative de l'intéressé. Ce document est, sur demande, présenté à toute personne contrôlée. Copie en est jointe aux procès-verbaux adressés au procureur de la République.

 

Art. 3. - Les dispositions du présent décret sont applicables sur l'ensemble du territoire de la République.

 

Art. 4. - Le ministre de la défense et des anciens combattants, la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration et la ministre auprès du ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, chargée de l'outre-mer, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 06:10

http://www.letelegramme.com/images/2011/10/09/1458162_10659024-longuet2-20111009-t114a.jpg

 

9 octobre 2011   Jaen-Luc Padellec – Le Telegramme

 

En visite hier après-midi à l'École navale de Lanvéoc, le ministre de la Défense Gérard Longuet a assuré qu'en dépit des coupes d'effectifs que subit la Marine, les élèves-officiers avaient fait un «choix de l'avenir».

 

Les autorités officielles étaient au courant de cette visite depuis une semaine. La presse, quant à elle, n'a été informée que le matin même. Rien de bien grave au demeurant, tant le ministre de la Défense s'est bien gardé de toute annonce fracassante. Nez au vent, décontracté, souriant même parfois, Gérard Longuet a pris tout son temps hier après-midi, dans l'enceinte de l'école, où se déroulait la traditionnelle cérémonie de présentation aux drapeaux qui marque l'entrée de toute une promotion d'élèves officiers dans la carrière des armes. «Vous avez fait le choix de l'avenir», a-t-il assuré devant l'ensemble des élèves réunis sur l'esplanade, et qui seront bientôt les témoins et les acteurs des engagements de la nation sur toutes les mers du globe.

 

La Marine décisive en Libye

 

A ce propos, le ministre de la Défense n'a pas manqué de souligner le caractère décisif de l'intervention des bâtiments français au large de la Libye. «Qu'il s'agisse de surveiller, contrôler, interdire ou intervenir, l'ensemble des fonctions qui peuvent être confiées à une Marine de guerre ont été sollicitées avec succès», s'est-il félicité, en rappelant que la Marine est partie prenante dans trois-quarts des opérations extérieures. Il a aussi appuyé le volontarisme de Nicolas Sarkozy sur le front maritime européen, «première puissance maritime mondiale». «Quand on est entouré par quatre mers et deux océans, quand 90 % du commerce extérieur et 40 % du commerce intérieur de l'UE se font par voie maritime, cette prise de conscience européenne est indispensable».

 

Coupe d'effectifs : moins ici qu'ailleurs

 

Interrogé sur les coupes budgétaires qui n'ont pas épargné la Marine, le ministre a tenu à nuancer le tableau, notamment s'agissant de notre région. «Dans le plan 2009-2015, la Bretagne ne perdra que 568 marins sur un total de 30.000. C'est un quasi-statu quo quand d'autres régions, comme le Pas-de-Calais, vont devoir faire avec 40 % d'effectifs en moins », a-t-il indiqué. Et d'insister sur le fait que cette baisse d'effectifs qui affecte essentiellement la pointe finistérienne, avec 1.200 postes en moins, quand le Morbihan lui, en récupère plus de 300 après la fermeture de la base aéronautique navale de Nîmes-Garons, ne signifie en rien qu'on se désintéresse progressivement de la pointe finistérienne. «Au contraire, avec l'École navale à proximité, le centre de recherche Ifremer, et les installations militaires, Brest et sa région ont tous les atouts pour développer une synergie porteuse d'avenir, comme en témoigne le projet Labex Mer qui associera aussi l'école centrale de Nantes et l'UBO de Brest». Enfin, sur l'incident survenu la veille à l'Ile Longue (Le Télégramme d'hier), Gérard Longuet s'est déclaré «pas au courant», laissant le commandant de la base rappeler que l'avarie en question «n'avait eu aucune conséquence sur le sous-marin et la sécurité nucléaire».

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 08:15

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2011/images-octobre-2011/une-equipe-de-l-armee-de-l-air-specialisee-dans-le-guidage-aerien/1398041-1-fre-FR/une-equipe-de-l-armee-de-l-air-specialisee-dans-le-guidage-aerien.jpg

photo Armée de l'Air

 

07/10/2011 Armée de l'Air

Champlitte, Haute-Saône, jeudi 6 octobre 2011. Au faîte d’une colline, une équipe de commandos observe la vallée en contrebas. L’un des hommes du groupe, le contrôleur aérien avancé (Forward Air Controller  – FAC), est en contact radio avec le pilote d’un Hawk de la Royal Air Force  (RAF). En quelques échanges codifiés et en langue anglaise, l’avion de chasse effectue un passage à très basse altitude, appelé Show of Force . Cette scène se déroule lors de l’exercice EPIAS. Pour ces combattants, c’est l’ultime préparation avant leur déploiement en Afghanistan.

 

«Organisé du 3 au 14 octobre 2011 par le commandement des forces aériennes, EPIAS est un entraînement interarmées et interallié consacré à l’appui aérien rapproché, plus communément appelé Close Air Support (CAS) , explique le lieutenant-colonel Marc Soriano, directeur de l’exercice. Les scénarios tactiques sont établis à partir des retours d’expérience du théâtre d’opérations afghan. Le but est de préparer les participants à l’exercice de manière très réaliste. » Inspiré des exercices de type Serpentex, EPIAS entraîne les troupes au sol, les équipages en vol et le personnel de l’armée de l’air inséré dans les structures de commandement interarmées.

 

Pour le volet terrestre, les spécialistes du guidage aérien des trois commandos parachutistes de l'air (CPA), des commandos britanniques du RAF Regiment  et des équipes de l’armée de terre multiplient les missions de CAS. Ces derniers opèrent principalement dans le Doubs (25) sur le camp du Valdahon, en Côte d’Or (21) à proximité de Beaune et en Haute-Saône (70) dans la localité de Champlitte.

 

«L’exercice maintient à jour nos qualifications de FAC , détaille le lieutenant Olivier du CPA n°20 de Dijon. Durant deux semaines, nous avons l’occasion de réaliser de nombreux guidages. Pour ma part, les deux atouts majeurs de cet entraînement sont la répétition des procédures de l’Otan et l’emploi de la langue anglaise. » Ce volet linguistique est particulièrement renforcé par la présence de 60 militaires britanniques à tous les échelons de l’exercice. En effet, en plus des troupes au sol, des spécialistes insérés dans les structures de commandement et des pilotes de chasse ont été déployés. 

 

Un détachement du 100th Squadron de la Royal Air Force ,  s’est installé sur la base aérienne 102 de Dijon. Aux commandes de cinq avions Hawk, ils mènent leurs missions aux côtés de leurs homologues français de l’escadron d’entraînement 2/2 «Côte d’Or», pilotant pour leur part des Alphajet. D’autres aéronefs complètent le dispositif aérien: des Mirage 2000 D de la base aérienne de Nancy et des Rafale de Saint-Dizier.

 

Après une phase initiale de montée en puissance, appelée warm up , EPIAS atteint aujourd’hui son rythme de croisière pour parvenir à un degré de réalisme proche de la situation que rencontrent les combattants en Afghanistan.

 

 

Photos Armée de l'air

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 11:40

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/00/02/41178576.jpg

 

07.10.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

La revue le marin publie ce vendredi son nouveau hors-série consacré aux navires militaires. Un supplément de 52 pages pour un tour d'horizon complet de l'actualité de la Marine nationale et des programmes navals en France et dans le monde. Également au sommaire : l'actualité de DCNS, le programme Fremm, L'Adroit, les sous-marins, les fournisseurs français de l'industrie navale de défense, etc.

 

En kiosque, hors-série du marin, 5 € (en plus du marin de la semaine, 2,30 €)

 

On peut passer commande en appelant Gaëlle LE SAGER au 02 99 32 58 46, ou par e-mail à g.lesager@infomer.fr
Paiements par carte bancaire ou par chèque, à l'ordre d'Infomer au Service Abonnements, CS 46305, 35063 Rennes cedex.

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 16:45

http://www.latribune.fr/getImage.php?ID=907204&ext=jpg&W=300&H=9999

photo Reuters

 

06/10/2011 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Les forces françaises ont utilisé 4.621 munitions, dont quinze missiles de croisière Scalp, pour l'opération Harmattan, selon le ministre de la Défense, Gérard Longuet.

 

On en sait plus sur la quantité de munitions utilisées en Libye par les forces françaises. Des informations jusqu'ici tenues secrètes. Lors de son audition à l'Assemblée nationale mardi, qui n'était pas ouverte à la presse, le ministre de la Défense Gérard Longuet a révélé aux députés de la commission de la défense le nombre de missiles et bombes tirés par les forces françaises engagées sur le théâtre d'opération Harmattan.

 

Selon des sources concordantes, interrogées par latribune.fr, 240 missiles, dont 15 missiles de croisières Scalp (au prix unitaire de 626.000 euros hors taxe selon un rapport du ministère de la Défense) et 225 bombes de précision AASM (350.000 euros selon une estimation du site web lepoint.fr), ont été tirés par les Mirage et Rafale de l'armée de l'air, a indiqué le ministre de la Défense.

 

En outre, ils ont déversé sur les cibles libyennes 950 bombes américaines à guidage laser GBU de divers types (GBU-12 de 250 kilos, des bombes GBU-24 de 500 kilos, et des GBU-49), dont le coût est estimé entre 70.000 et 90.000 dollars (entre 52.100 et 67.000 euros). Enfin, les hélicoptères de l'aviation légère de l'armée de Terre (Alat) ont utilisé 431 missiles air-sol Hot (40.000 euros pièces) et la Marine a tiré 3.000 obus.

 

Selon Gérard Longuet, la consommation de ces munitions est  "compatible avec nos stocks". Le ministère de la Défense a prévu de reconstituer les stocks de missiles et bombes.

 

Au total, les surcoûts de l'opération Harmattan ont atteint entre 300 et 350 millions d'euros (primes, munitions...) pour vaincre les troupes du colonel Kadhafi.

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 07:55
Le Batral La Grandière crédits : MARINE NATIONALE

Le Batral La Grandière crédits : MARINE NATIONALE

 

07/10/2011 MER et MARINE

 

Appelés BMM, pour bâtiments multi-missions, les successeurs des bâtiments de transport légers (Batral) de la Marine nationale seront commandés l'an prochain. Ce nouveau programme remplace l'ancien projet BIS (bâtiment d'intervention et de souveraineté). Cet été, la Direction Générale de l'Armement (DGA) a lancé un appel à projets en vue de notifier en 2012 le contrat, dont le financement est prévu par le projet de loi de finances. Différent du programme BSAH (bâtiments de soutien et d'assistance hauturier), qui sera lui aussi lancé l'année prochaine, le programme BMM va voir l'acquisition de trois navires afin de remplacer les Batral Dumont d'Urville, Jacques Carter et La Grandière. Les nouvelles unités seront basées aux Antilles, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie.


Le Batral Dumont d'Urville (© : MARINE NATIONALE)

Mise en service en 2014

Les BMM, dont la livraison est prévue à partir de 2014, seront des navires de type supply, c'est-à-dire des bateaux des bateaux de soutien et de ravitaillement, à l'image de ceux exploités dans le secteur offshore. Construits aux normes civiles, ils mesureront 60 à 80 mètres et afficheront un déplacement d'au moins 1000 tonnes. La DGA a spécifié que ces bâtiments devaient avoir une grue pour l'embarquement de conteneurs, pouvoir mettre en oeuvre des embarcations rapides et des plongeurs, être en mesure de transporter des armes et des munitions, et présenter une autonomie importante, leur permettant de tenir au moins 20 jours en opérations. De nombreux designs de navires peuvent correspondre à ces besoins. Dans le cadre du projet BIS, Rolls-Royce avait, par exemple, proposé plusieurs versions militaires de ses célèbres remorqueurs du type UT, qui rencontrent un certain succès auprès de différentes marines et garde-côtes. Mais le groupe britannique et ses bureaux d'études norvégiens ne sont sans doute pas les seuls sur les rangs. Le groupe français Piriou, qui a développé une gamme de patrouilleurs polyvalents de 60 à 80 mètres, les Multipurpose Offshore Patrol Vessel (MPOV), peut par exemple se positionner .


Navire du type UT512 (© : ROLLS-ROYCE)


Navire du type UT515 (© : ROLLS-ROYCE)

Un financement interministériel

Contrairement aux BSAH, les BMM ne vont pas faire l'objet d'un partenariat public privé. En revanche, et c'est une grande nouveauté, il s'agit d'un programme dont le financement sera interministériel. En dehors du ministère de la Défense, qui pilote le dossier via la DGA, les ministères de l'Intérieur, des Pêches (Agriculture) et des Transports (Ecologie), ainsi que des Finances (dont dépend la Douane) vont également mettre la main à la poche. Car les BMM, qui seront armés par la Marine nationale, ne rempliront pas que des missions militaires, comme la surveillance et le contrôle des espaces océaniques outre-mer, ainsi que le transport de personnels et de matériel de l'armée de Terre. Leur action concernera aussi d'autres ministères, puisqu'ils assureront des missions de police des pêches, de lutte contre les trafics et l'immigration clandestine, de lutte contre les pollutions ou encore de soutien logistique des territoires ultramarins et d'aide humanitaire aux pays riverains suite à des catastrophes naturelles. La mutualisation de leur acquisition en interministériel, dans l'esprit de la nouvelle Fonction Garde Côtes (FGC), est donc logique.


Débarquement depuis le La Grandière (© : MARINE NATIONALE)


Blindé débarqué du Dumont d'Urville (© : MARINE NATIONALE)

Abandon des capacités amphibies

Entre les Batral et les BMM, la grande nouveauté est l'abandon des capacités de débarquement amphibies. Mis en service entre 1983 et 1987 (deux autres unités plus anciennes, les Champlain et Francis Garnier, ayant déjà été désarmés), les Batral ont, à l'époque de la guerre froide, été conçus pouvoir déployer une compagnie d'intervention Guépard de l'armée de Terre. Bateaux à fond plat pouvant s'échouer sur une plage, les Dumont d'Urville, Jacques Carter et La Grandière, longs de 80 mètres pour un déplacement de 1330 tonnes en charge, ont la possibilité de projeter 140 soldats et 12 véhicules, dont des blindés. L'embarquement et le débarquement des hommes et surtout du matériel se fait au moyen d'une rampe, qui se déploie après l'ouverture de la grande porte de proue. L'évolution des missions et des besoins, ces dernières années, a rendu moins évidente la nécessité de disposer, sur les successeurs de Batral, de capacités amphibies. Celles-ci auraient été intéressantes, comme l'histoire récente l'a montré, pour intervenir suite à des catastrophes naturelles dans des zones où les infrastructures portuaires sont inexistantes ou hors d'usage. Mais cette option n'a pas été retenue, peut-être dans la mesure où cela aurait nécessité le développement d'un bâtiment spécifique, plus coûteux qu'un supply, type de bateau construit à la chaîne pour l'offshore et logiquement moins onéreux, même avec quelques adaptations.


Le Francis Garnier chargé d'aide humanitaire pour Haïti, en 2008 (© : EMA)


Le Batral Dumont d'Urville (© : MARINE NATIONALE)

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 07:55
Remorqueur-ravitailleur du type Rari crédits : Marine nationale

Remorqueur-ravitailleur du type Rari crédits : Marine nationale

 

07/10/2011 MER et MARINE

 

Le programme des nouveaux bâtiments de soutien et d'assistance hauturiers (BSAH) a été inscrit au projet de loi de finances 2012, qui prévoit une commande l'an prochain. Les nouveaux navires devront remplacer les remorqueurs de haute mer (RHM) Malabar et Tenace, le remorqueur ravitailleur (RR) Revi, les bâtiments de soutien de région (BSR) Elan, Chevreuil, Gazelle et Taape, ainsi que les bâtiments de soutien, d'assistance et de dépollution (BSAD) Ailette et Alcyon.


En tout, une petite dizaine de navires (sans doute 8) doivent succéder, entre 2014 et 2015, aux navires de soutien qu'aligne actuellement la Marine nationale. Pour remplacer les RHM, RR, BSR et BSAD, la Direction Générale de l'Armement, qui notifiera la commande, souhaite des navires du type Anchor Handling Tug Supply (AHTS), à l'image des gros remorqueurs civils utilisés dans le secteur offshore. Les futurs BSAH mesureraient 70 à 80 mètres de long pour un déplacement de 2000 à 3000 tonnes, leur motorisation développant entre 8000 et 12.000 cv. Ils doivent disposer d'une grande plateforme de travail, sur l'arrière, capable d'accueillir divers équipements et matériels. Les caractéristiques techniques, indicatives, ne sont pas fixées précisément. Elles seront affinées avec les opérateurs privés intéressés par ce programme, qui a fait l'objet, en 2010, d'un appel à projets.




Le RHM Malabar (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)


Le BSAD Ailette (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Partenariat public/privé

Pour les BSAH, le ministère de la Défense a, en effet, prévu un contrat de partenariat d'Etat avec des groupes privés. Il verra la mise en place d'un contrat de service global de longue durée couvrant la réalisation, la mise à disposition et l'entretien des navires. Ce contrat sera signé en 2012 à l'issue d'une procédure de dialogue compétitif. L'appel à projets permet de retenir les dossiers répondant aux critères fixés par la DGA. En fonction du service demandé, les candidats ont proposé leurs solutions techniques et financières, y compris sur le dimensionnement de la flotte de BSAH. Celle-ci sera répartie en deux groupes. Le premier, qui comprendrait quatre bâtiments, sera armé par la Marine nationale. Les navires seront chargés du soutien des forces avec, par exemple, des missions (comme le remorquage) au profit des sous-marins nucléaires, ou encore le repêchage de cibles ou de torpilles d'exercice.


Le reste des BSAH sera armé par un équipage civil, à l'image de ce qui se pratique aujourd'hui avec les BSAD, mais aussi les remorqueurs d'intervention, d'assistance et de sauvetage (RIAS), qui appartiennent au groupe Bourbon et sont affrétés par la Marine nationale. Les futurs BSAH « civils », armés sous pavillon européen (français ou autre), assureront des missions de sauvegarde maritime, incluant le sauvetage, l'assistance aux navires en difficulté, la protection du littoral et éventuellement des missions de police. Ils seront également affectés au soutien de région, consistant notamment au remorquage, à la pose et à l'entretien de coffres, aux ancrages et à d'autres travaux de servitude.


Le BSR Chevreuil (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 07:45

http://www.meretmarine.com/objets/500/29373.jpg

 

Un SNLE dans l'un des bassins de l'Ile Longue

crédits : MARINE NATIONALE

 

07/10/2011 MER et MARINE

 

La base de l'Ile Longue, tanière des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français, a été confrontée hier à une entrée d'eau dans l'une de ses cales sèches. Dans cet ouvrage se trouvaient un SNLE, mais aussi du personnel, dont une vingtaine de personnes au fond du bassin. « Le dispositif programmé d'évacuation et d'assèchement du bassin a été mis en oeuvre. Les dispositions préventives de gestion d'incident ont été prises. L'incident n'a pas fait de blessé et n'a eu aucune conséquence sur le sous-marin et la sécurité nucléaire », explique la Marine nationale. L'entrée d'eau, qui est survenue à 11H15, est attribuée à une anomalie sur les circuits de remplissage en eau de mer des bassins. Après remise à sec de la forme à 14H30, les mesures de sécurité ont été levées.


Située face à Brest, l'Ile Longue abrite depuis 1970 les SNLE de la Marine nationale. Après avoir accueilli les six sous-marins du type Le Redoutable, dont le dernier, L'Inflexible, a été désarmé en 2009, la base sert désormais aux quatre SNLE du type Le Triomphant, mis en service entre 1996 et 2010. L'un de ces bâtiments est toujours à la mer, assurant ainsi la permanence de la dissuasion nucléaire française.


Un SNLE à l'Ile Longue (© : MARINE NATIONALE)

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 07:40

http://www.meretmarine.com/objets/500/36732.jpg

 

La frégate Forbin aux bassins Vauban

crédits : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

 

07/10/2011 MER et MARINE

 

Rentrée à Toulon le 13 septembre après avoir rencontré un problème sur son appareil propulsif lors d'un exercice, la frégate de défense aérienne Forbin est toujours au bassin. Mais le bâtiment devrait en sortir dans les prochains jours et, si tout va bien, reprendre la mer dans le courant de la semaine prochaine afin de réaliser une série d'essais. Lors de son stage de remise en condition opérationnelle (RANO), le Forbin avait été confronté, lors d'un passage sur une seule hélice, à un échauffement intempestif sur sa ligne d'arbres, qui avait entrainé une vibration ayant pour conséquence de déformer le presse-étoupe, chargé d'assurer l'étanchéité de la coque. L'incident avait provoqué une fuite d'eau, colmatée par un système de joint de secours gonflable se déclenchant automatiquement. Lors des vérifications techniques réalisées à Toulon, aucun problème significatif n'aurait été détecté. Le passage au bassin était obligatoire afin d'effectuer le remontage des garnitures assurant l'étanchéité du presse-étoupe et du système de joint gonflable.

Les essais que la marine espère mener la semaine prochaine permettront de vérifier la bonne réalisation des travaux et, éventuellement, de collecter de informations sur le problème survenu le mois dernier.

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 06:30

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/tadjikistan/111006-tadjikistan-les-instructeurs-paras-francais-forment-les-parachutistes-tadjiks/les-instructeurs-paras-francais-forment-les-parachutistes-tadjiks-1/1396789-1-fre-FR/les-instructeurs-paras-francais-forment-les-parachutistes-tadjiks-1.jpg

 

06/10/2011 Sources : EMA

 

Du 26 septembre au 2 octobre 2011, les forces armées françaises ont réalisé une formation aux techniques aéroportées au profit de nos partenaires tadjiks.

 

La formation a été assurée au sein du centre d’instruction de Fakhabad, et sur le site du détachement français de Douchanbé par une équipe de 7 spécialistes du centre Air de saut en vol (CASV) d’Orléans. Un sous-officier de la mission militaire française au Tadjikistan a également participé à l’exercice pour assurer l’interprétariat en russe.

 

Les 50 militaires tadjiks sélectionnés pour l’exercice provenaient de l’institut militaire du ministère de la défense, des forces mobiles et de la garde nationale.

 

La période d’instruction au sol a duré trois jours. Puis les militaires tadjiks ont effectué quatre sauts à ouverture automatique à partir d’un C160 Transall, à 400 m d’altitude.

 

Le brevet d’Initiation au parachutisme militaire (BIPM) a été remis aux parachutistes tadjiks lors d’une cérémonie organisée en présence du premier conseiller de l’ambassade de France, de l’attaché de défense, du  commandant du détachement Air de Douchanbé et de représentants des forces armées tadjikes.

 

Cette instruction est délivrée chaque année depuis 7 ans par les militaires français aux soldats tadjiks. Elle s’inscrit dans le cadre de la coopération opérationnelle bilatérale entre la France et le Tadjikistan.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/tadjikistan/111006-tadjikistan-les-instructeurs-paras-francais-forment-les-parachutistes-tadjiks/les-instructeurs-paras-francais-forment-les-parachutistes-tadjiks-2/1396825-2-fre-FR/les-instructeurs-paras-francais-forment-les-parachutistes-tadjiks-2.jpg

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