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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 05:55

 

21 septembre 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

L’Aquitaine est en campagne d’essais en rade de Brest depuis quelques jours. Elle parcourait hier les boucles magnétiques et acoustiques entre l’Ile Longue et Lanvéoc, pour vérifier son immunité contre les mines magnétiques et mesurer sa signature, donc son niveau d’indiscrétion dans l’eau.

 

Référence : Ouest-France

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 05:50

http://www.lefigaro.fr/medias/2010/12/20/cd2dd9d6-0cf2-11e0-b7b5-ba5c631f91ee.jpg

source Le Figaro

 

21 septembre 2011, sélectionné par Spyworld

 

Un texte de loi sur la protection du secret des affaires, qui serait symbolisé par le sceau "confidentiel entreprise", sera prochainement soumis à l’arbitrage de Matignon, a annoncé mercredi le ministre de l’Industrie Eric Besson.

 

Sans "préjuger" de l’aval du Premier ministre François Fillon, le ministre a toutefois évoqué avec "optimisme" l’hypothèse d’un arbitrage positif, étape indispensable vers une loi qui "aiderait nos entreprises à mieux maîtriser la diffusion de leurs données sensibles et stratégiques".

 

Devant l’encombrement du calendrier parlementaire, a-t-il indiqué, ce texte inspiré du "Cohen act" américain pourrait être porté par le député UMP du Tarn Bernard Carayon, auteur de plusieurs rapports et propositions de loi sur le sujet.

 

"Je m’efforce auprès du gouvernement de l’inscrire dans une niche parlementaire avant la fin de l’année", a indiqué pour sa part le député, interrogé par l’AFP.

 

Le texte instituerait un "confidentiel entreprise", comme il existe un "confidentiel défense". Certains documents scientifiques, techniques, commerciaux ou financiers seraient frappés de cette mention et leur divulgation constituerait une infraction pénale.

 

Les données protégées seraient celles dont "la divulgation porterait une atteinte grave aux positions stratégiques, au potentiel ou aux intérêts de l’entreprise".

 

Le ministre a évoqué à titre d’exemples la divulgation non autorisée ou frauduleuse de projets technologiques, industriels, financiers ou commerciaux, de plans stratégiques, de fichiers clients...

 

Eric Besson a par ailleurs annoncé la création d’un label "intelligence économique" pour les 71 "pôles de compétitivité" lancés à l’automne 2005 en France à l’image des "clusters" anglo-saxons, et qui visent à lier entreprises et centres de formation et de recherche publics ou privés.

 

Il s’agirait de former leur personnel à l’intelligence économique, dont l’une des fonctions est de contrer les opérations d’espionnage industriel, de développer des "certificats de sécurité économique" et de renforcer leurs systèmes informatiques.

 

Réalisé par le service ministériel de coordination à l’intelligence économique, un diagnostic de ces pôles qui jouent désormais un rôle clef dans la recherche en France a révélé de nombreuses failles.

 

Eric Besson a listé le risque de dissémination non-intentionnelle d’informations ainsi qu’un manque de protection des systèmes informatiques et de sensibilisation des salariés à la sécurité économique.

 

URL de la source : http://www.boursorama.com/actualites/un-texte-sur-la-protection-du (...)

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 22:10

http://www.affaires-strategiques.info/local/cache-vignettes/L200xH267/visuel_200px-f9f4e.jpg

 

21 septembre .affaires-strategiques.info

 

Intervention du Général Vincent Desportes, Conseiller spécial du Président, Panhard General Defense

 

Je voudrais revenir aux fondamentaux de la stratégie et constater avec vous, à partir de quelques exemples, que le conflit afghan valide à nouveau des concepts stratégiques persistants, qui démontrent à chaque occasion leur pertinence, quel que soit le mépris qu’on puisse leur porter.

 

La première idée est celle de « la vie propre de la guerre » pour reprendre l’idée de Clausewitz. Dès que vous avez créé la guerre, la guerre devient un sujet et non pas un objet. Clausewitz évoque « la volonté indépendante de la guerre », les événements finissant par avoir leur dynamique propre. Elle a sa vie propre qui vous conduit, pour de nombreuses raisons, là où vous n’aviez pas prévu d’aller. L’exemple de l’Afghanistan est particulièrement frappant. La guerre commence le 7 octobre avec un objectif clair : faire tomber le pouvoir taliban à Kaboul et détruire le réseau d’Al-Qaïda en Afghanistan. En gros, l’objectif est atteint fin novembre 2007. Il y a alors moins de 2 000 militaires occidentaux au sol.

 

Dix ans après, les objectifs de guerre ont totalement changé et il y a presque 150 000 soldats déployés en Afghanistan. C’est ce que le général Beaufre résume d’une autre manière en parlant « du niveau instable des décisions politiques » ce qui amène les stratèges militaires à adopter des modes de guerre successifs qui s’avèrent contre-productifs par la suite.

 

Cette évolution afghane éclaire donc deux réalités éternelles de la guerre :

- toute guerre est marquée par une dérive de ses buts et, le plus souvent, une escalade des moyens

- les « fins dans la guerre » influent toujours sur les « fins de la guerre » pour reprendre les expressions si parlantes de Clausewitz

 

Deuxième idée : on doit concevoir la guerre et sa conduite non pas en fonction de l’effet tactique immédiat mais en fonction de l’effet final recherché, c’est-à-dire du but stratégique. Autrement dit, la forme que l’on donne initialement à la guerre à de lourdes conséquences ultérieures. Ce qui est perdu d’entrée est très difficile à rattraper.

 

Prenons les deux premières phases de la guerre en Afghanistan. La première fut celle du « modèle Afghan » (ou de la « stratégie minimaliste » selon Joe Biden). Lancée le 7 octobre 2001, elle associait la puissance aérienne américaine, les milices afghanes et un faible contingent de forces spéciales américaines.

 

Résultat : on constate que le modèle a fonctionné pour faire tomber le régime des talibans mais beaucoup moins pour débusquer les membres d’Al-Qaïda et détruire les militants qui pouvaient se réfugier dans leurs zones sanctuaires. Par conséquent :

 

-  cette stratégie a contribué à renforcer les « chefs de guerre » locaux, en particulier ceux dont le comportement envers la population était honni et qui étaient hostiles au gouvernement central de Kaboul

 

-  a renforcé la puissance Tadjik et donc aliéné d’autant la population pachtoune

-  a donc affaibli ce qui allait être essentiel ultérieurement, les deux piliers centraux de la reconstruction : un État central et la bonne gouvernance

 

La deuxième phase, fut celle du modèle américain (2002 – 2006). Compte tenu de l’impossibilité pour les milices afghanes de venir à bout des talibans, les troupes américaines prirent la tête des opérations de ratissage. On se rappelle des opérations Anaconda (2002) ou Mountain Viper (2003). Il s’agissait d’opérations « de bouclage et de fouille » (« Cordon and Search ») avec pour but d’éliminer les caches des terroristes et d’« enemy-centric raid stategy » comme le dit le général américain Barno. Les résultats ont été limités et les leçons à retenir sont les suivantes :

 

-  L’efficacité du « modèle américain » est limitée par un grand défaut de sensibilisation culturelle et politique, voire par la supériorité technologique.

 

-  les bombardements aériens soulèvent des questions sensibles (on se rappelle le bombardement d‘une fête de mariage en Oruzgan en juillet 2002) avec des coûts politiques considérables.

-  les forces américaines suscitent crainte et hostilité dans la population. Elles sont perçues comme des forces d’occupation.

-  la population à l’origine neutre, voire favorable aux américains, s’est progressivement détournée.

 

On passe donc en 2006 d’une guerre « enemy-centric » à une guerre « population-centric », mais le premier mode de guerre aura commis des dommages irrattrapables.

 

Quatrième idée : si le centre de gravité de l’adversaire se situe au-delà des limites politiques que l’on s’est fixées, il est inutile de faire la guerre car il ne sera pas possible de la gagner. Au sens clausewitzien, le centre de gravité des talibans se situe dans les zones tribales pakistanaises, puisque que c’est de cette zone refuge qu’ils tirent leur capacité de résistance. Impossible pour les Américains d’y mettre militairement bon ordre : cette cible se situe au-delà des limites politiques qu’ils se sont fixées, ne serait-ce que pour de simples raisons de logistique militaire, en raison de la vulnérabilité de leurs convois militaires lorsqu’ils traversent le Pakistan.

 

Cinquième idée : c’est avec son adversaire que l’on fait la paix. Selon le bon esprit de la Guerre Froide qui n’a pas fini de nous faire du mal, la conférence de Bonn, en décembre 2001, a été non pas la conférence de la réconciliation, mais la conférence des vainqueurs. Elle a, de fait, rejeté les talibans - donc les pachtouns - dans l’insurrection. Dix ans après nous n’en sommes pas sortis.

 

Sixième idée : ce qui est important, c’est l’aspect stratégique et non tactique. Nous sommes aujourd’hui plongés au cœur d’une véritable « quadrature du cercle tactique », entre protection et adhésion de la population d’une part, protection de nos propres troupes d’autre part et destruction de l’adversaire taliban par ailleurs. Nous sommes engagés dans un travail de Sisyphe du micro-management du champ de bataille, comme si nous étions enfermés dans une stratégie de tactiques, et son appareil de « metrics » et autres indicateurs de performances. C’est une impasse. Nous ne trouverons pas de martingale tactique en Afghanistan : la solution est d’ordre stratégique.

 

Une accumulation de bonnes tactiques ne fera jamais de bonne stratégie : un problème politique au premier chef ne peut être résolu que par une solution politique. Citant des officiers U.S, le New York Times regrettait récemment « la déconnection entre les efforts intenses des petites unités et les évolutions stratégiques ». Une idée de niveau tactique. Celle-ci est simple. Le nombre compte (« mass matters » comme disent nos amis anglo-saxons). Les coupes budgétaires progressives et l’exponentielle du coût des armements ont conduit à des réductions de formats incompatibles avec l’efficacité militaire dans les nouvelles guerres au sein des populations.

 

En contre-insurrection, gagner, c’est contrôler l’espace. On connaît les ratios. En dessous du ratio de 20 personnels de sécurité pour 1 000 locaux, il est tout à fait improbable de l’emporter. En Irlande du Nord, pour une population d’un million d’habitants, les Britanniques ont maintenu une force de sécurité globale de 50 000 hommes et y sont restés 20 ans (ratio de 1 pour 20 et non de 1 pour 50). En Irak, la population est de l’ordre d’une trentaine de millions. Il a fallu mettre sur pied (avec les Irakiens) une force de 600 000 hommes pour que la manœuvre de contre-insurrection commence à produire ses effets (ratio de 1 pour 50). En Algérie, à la fin des années 1950, les effectifs français étaient de 450 000 pour une population de huit millions d’Algériens d’origine musulmane (ratio de 1/20). En Afghanistan, nous sommes loin de ce ratio. Alors que le théâtre est infiniment plus complexe, physiquement et humainement, que nous agissons en coalition, le ratio est de 2 x 140 000 pour 30 millions, soit la moitié de ce qui est nécessaire. Nos ratios actuels forces de sécurité/population nous permet de conquérir, mais pas de tenir. Gagner la guerre, c’est contrôler l’espace. Or, nous ne savons plus contrôler l’espace.

 

Enfin, pour conclure, deux dernières idées. Vous pesez dans une guerre à hauteur de votre participation. En ce sens, le conflit afghan est bien une « guerre américaine ». On se rappelle de ce télégramme diplomatique révélé dans Le Monde par Wikileaks ou l’ambassadeur des États-Unis à Paris demandait, sur instance de l’Elysée, que Washington trouve des façons de faire croire que la France comptait dans les options stratégiques.

 

On se rappellera aussi que le « commander-in-chief » américain – de McKiernan à Petraeus en passant par McCrystall – relève et remplace les chefs de la coalition sans en référer aux autres membres. On se souviendra que les calendriers et les stratégies sont dictés davantage par les préoccupations de politique intérieure américaine que par le dialogue avec les coalisés, bien obligés de s’aligner.

 

L’Afghanistan est une nouvelle preuve de l’échec de l’Europe. Je constate qu’il y a eu 15 pays de l’Union européenne ayant engagés des forces militaires en Afghanistan : l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, la Hongrie, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Suède, la République tchèque et le Portugal. Leurs effectifs étaient non négligeables puisqu’ils représentaient environ 40 000 combattants, soit 1/3 de la force engagée. Or, il n’y a pas presque pas d’Europe, et en tous cas aucune défense européenne en Afghanistan. Le constat est très clair : l’Europe mène la guerre la plus longue de son histoire, et le fait avec des effectifs très importants. Mais elle n’existe pas. Cela donne une résonance nouvelle aux propos du Ministre de la défense, Hervé Morin, qui affirmait fin octobre : « L’Europe est devenu un protectorat des États-Unis »(1). Il est temps que l’Europe se prenne en main.

 

(1) Le Monde, 31.10/01.11

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 21:05

http://referentiel.nouvelobs.com/file/2446810.jpg

 

L'A330 MRTT est un avion ravitailleur qui équipe déjà l'armée de l'air australienne. Ci-dessus, en démonstration lors du salon du Bourget de 2007. (Sipa) L'A330 MRTT est un avion ravitailleur qui équipe déjà l'armée de l'air australienne. Ci-dessus, en démonstration lors du salon du Bourget de 2007. (Sipa)

 

21-09-11 Vincent Lamigeon – Challenges.fr

 

EXCLUSIF Le ministre de la Défense s'apprête à annoncer cette commande d'A330 MRTT dont le montant peut être estimé à 2,4 milliards d'euros.

 

L’armée de l’air l’attendait, le ministre de la Défense Gérard Longuet va le faire. Selon nos informations, le ministère de la Défense prévoit de passer commande de quatorze ravitailleurs A330 MRTT (Multi Role Tanker Transport) à Airbus Military : la première commande est prévue en 2013, pour une première livraison en 2017.

 

Les détails financiers de cette acquisition ne sont pas encore connus, mais sur la base d’un prix unitaire de 240 millions de dollars l’unité (175 millions d’euros) - l’ordre de grandeur si l’on se réfère aux commandes australienne ou britannique de ce même avion -le montant de la commande serait d’environ 2,4 milliards d’euros.

 

Remplacer les vieux C-135 de l'armée française

 

Dire que cette commande était attendue relève de l'euphémisme. Ces appareils remplaceront les vieux C-135FR de l’armée française, dont le conflit libyen a montré les limites : malgré l’excellent travail du groupe de ravitaillement en vol 02.091, basé à Istres, les chasseurs français avaient dû avoir recours à des ravitaillements par les appareils américains, vu le faible nombre de ravitailleurs français disponibles, entre ceux cloués au sol pour maintenance et ceux détachés sur d’autres théâtres, notamment l’Afghanistan.

 

La seule maintenance des appareils est estimée à 60 millions d'euros par an par l'armée de l'air. "Nous sommes faibles dans le domaine du ravitaillement en vol, où nos avions sont très anciens , reconnaissait l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées, lors de l’Université de la défense le 6 septembre à Rennes. Nous attendons avec impatience la version européenne livrée de l’autre côté de la Manche." Une allusion claire aux A330 MRTT commandés par le Royaume-Uni…

 

Un avion similaire à celui qu'EADS avait proposé à l'armée américaine

 

L’A330 MRTT, dont 28 exemplaires ont déjà été commandés par quatre clients (Australie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis et Royaume-Uni), est un ravitailleur d’une capacité totale de 111 tonnes de carburant, qui peut également se transformer en avion de transport (300 soldats ou 45 tonnes de fret). C’est l’appareil qui avait servi de base à l’offre d’EADS pour le contrat geant des ravitailleurs americains (179 avions, plus de 30 milliards de dollars), finalement remporté par Boeing le 24 février dernier.

 

Ce mercredi après-midi, le ministère de la Défense a démenti avoir fait son choix entre Airbus et Boeing. "On est dans les travaux relatifs au lancement de la procédure de commande, préalable à l'appel d'offre" a fait savoir à l'AFP, une source autorisée. Challenges maintient néanmoins ses informations.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 21:00

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/le-stand-armee-de-terre-au-salon-dsei/1378940-1-fre-FR/le-stand-armee-de-terre-au-salon-dsei.jpg

 

21/09/2011 Armée de Terre

 

L’armée de Terre était présente au salon international d’armement « defence and security equipment international » (DSEI) du 13 au 16 octobre 2011 à Londres.

 

Sous la direction du service d’information et de relations publiques de l’armée de Terre (SIRPA Terre), l’équipe de démonstration a présenté le nouveau visage actuel de l’armée de Terre : une armée d’emploi, pleinement opérationnelle et dotée pour ses opérations du matériel le plus moderne.

 

Cette équipe était principalement composée de :

 

·   l’un des groupes FÉLIN (pour « fantassin à équipement et liaisons intégrés ») du 1er  régiment d’infanterie (1er  RI) de Sarrebourg, déployé en Afghanistan en décembre prochain,

 

·   d’un véhicule blindé de combat de l’infanterie/poste de commandement (VBCI/PC) du 35e  régiment d’infanterie (35e  RI) de Belfort. Son équipage, issu de la 3e  compagnie, était de retour d’Afghanistan.

 

Le stand armée de Terre présentait les systèmes FÉLIN et VPC/SIR et a proposé une présentation dynamique d’une dizaine de minutes.

 

Le général Stéphane Abrial, supreme allied commander transformation (SAC-T), le major général de l’armée de Terre allemande comme les commissions de défense de l’Assemblée Nationale et du Sénat notamment, ont apprécié ce stand lors de leur visite.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 17:05

http://www.defpro.com/data/gfx/news/ca85103b7bcb4aa4722cd8cc73e2d1f31229492a_big.jpg

 

21 septembre 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Le site allemand Defence Professional a interrogé Xavier Itard, directeur de la ligne de produit sous-marins de DCNS. Malgré sa position dominante sur le marché français, les budgets en diminution et les développements stratégiques poussent DCNS à augmenter sa présence sur le marché international. Des contrats prestigieux remportés en Amérique du Sud et en Asie soulignent la capacité du groupe à identifier et répondre aux besoins des marines de ces pays.

 

Voici quelques extraits de cet entretien :

 

« DCNS est reconnu pour être le leader mondial dans le développement de solutions navales de pointe pour de nombreux pays. DCNS propose un large éventail de bâtiments différents, comme des sous-marins à propulsion classique et nucléaire, des porte-avions, des bâtiments amphibies, des frégates, des corvettes, des patrouilleurs, etc. »

 

« Le groupe ... veut améliorer d’ici 2020 sa performance globale et jouer un rôle de premier plan dans la consolidation de l’industrie navale de défense en Europe. DCNS augmente aussi ses positions dans le nucléaire civil et les énergies renouvelables marine. »

 

« De façon plus générale, DCNS a pour objectif de fournir des “solutions”. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos clients et partenaires pour adapter nos solutions à leurs besoins. Nous n’adaptons, ou concevons, pas seulement un produit, mais tout un ensemble industriel. Comme pour nos récents contrats, nous fournissons des conceptions sur mesure, des transferts de technologie et de savoir-faire, des partenariats industriels et des formations (depuis les bâtiments jusqu’aux bases navales). Nous sommes toujours désireux de participer à des partenariats industriels et à investir dans l’industrie locale. »

Le contrat brésilien

 

« Généralement, un sous-marin reste en service de 30 à 35 ans, parfois plus. Notre activité connait donc des cycles longs, qui s’étendent sur plusieurs années. Le dernier contrat signé à ce jour l’a été avec la marine brésilienne. Il prévoit la construction de 4 sous-marins classiques dans le cadre d’un programme de transfert de technologies. Le contrat prévoit aussi que DCNS assiste le Brésil pour la conception de la partie non-nucléaire du premier sous-marin nucléaire brésilien, ainsi que pour la conception et la construction d’un chantier naval et d’une base navale destinés à ces sous-marins. La construction du 1er sous-marin Scorpène brésilien, de type Scorpène, a commencé en juillet dernier. »

 

« Nous avons des clients prestigieux dans le monde entier, ce qui démontre la compétitivité du groupe. Les solutions proposées par DCNS sont parfaitement adaptées au marché. Concernant nos objectifs et nos perspectives, tout ce que je peux dire, c’est que là où il y aura un besoin, DCNS sera présent pour proposer une solution adaptée. »

Coopération avec la Grande-Bretagne

 

« Notre coopération, par le passé, était principalement axée sur le porte-avions PA2. A ce jour, nous n’avons aucun projet de coopération sur les sous-marins. Mais coopérer avec un partenaire étranger est toujours une source d’amélioration et peut ouvrir la voie à des échanges techniques croisés. »

Axes de développement des sous-marins

 

« DCNS est un acteur unique sur le marché mondial puisqu’il est le seul à concevoir, construire et entretenir tous les types de sous-marins : SNLE, SNA et sous-marins classiques. La maîtrise de certaines technologies que nous utilisons sur nos SNA et SNLE (par exemple la discrétion acoustique) est utilisée dans les sous-marins classiques que nous proposons sur le marché export. »

 

« Des sous-marins discrets — pratiquement indétectables — avec des capacités de frappe et un haut niveau d’anticipation, sont utilisés aujourd’hui par les marines pour protéger leurs intérêts vitaux et défendre leur état. S’appuyant sur une siècle d’expérience comme concepteur et constructeur de tous types de sous-marins, DCNS fournit à ses clients internationaux des sous-marins classiques, capables d’accomplir un large éventail de missions, depuis le recueil de renseignements à la protection de côtes, de flottes et de routes commerciales. »

 

« Les sous-marins classiques proposés par DCNS utilisent les dernières technologies développées pour les sous-marins nucléaires de la marine nationale, en particulier en ce qui concerne le “sleek design” (interférences minimales avec les senseurs du sous-marin), manœuvrabilité, discrétion acoustique (toutes les sources de vibration sont isolées de la coque en utilisant des berceaux à double suspensions), automatisation et performance du système de combat. »

 

« La discrétion du Scorpène a été mise en lumière lors d’exercices internationaux. En juin 2007, la discrétion acoustique du Scorpène chilien a été démontrée lors d’un exercice impliquant quelques 20 bâtiments venant de plusieurs pays, comme l’Argentine, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Les sous-marins Scorpène chiliens n’ont pas été détectés de tout l’exercice. Ils n’ont été repérés que lorsqu’ils ont fait surface pour participer à la parade finale. »

 

« Pour la propulsion anaérobie, nous proposons d’équiper nos sous-marins du système MESMA (Module d’Energie Sous Marin Autonome). Le MESMA réunit dans la même section de coque :

- un réservoir d’oxygène liquide fortement comprimé, sans aucun équipement électrique, câbles ou lubrifiants ;

- un module vapeur (chambre de combustion, générateur de vapeur, turbine à vapeur, et condenseur) ;

- un système de contrôle (entièrement intégré dans le système de gestion du sous-marin et télécommandé depuis le poste central). »

 

« Ce système est opérationnel en mer depuis 2008 et offre tous les avantages d’une solution technologique mature et robuste, ainsi qu’une performance intéressante. De plus, le cout sur le cycle de vie de ce système est très faible. »

 

« Équipé d’une section MESMA, un Scorpène pourra mener des missions prolongées avec une autonomie en plongée de plus de 3 semaines. La section AIP peut être installée dès la construction ou plus tard, lors d’un carénage.Tous les équipements MESMA sont équipés d’une double suspension pour un fonctionnement parfaitement silencieux et une résistance parfaite aux chocs, conformément aux exigences de l’environnement de la guerre sous-marine. »

 

« Les sous-marins de DCNS sont très flexibles, leur permettant de s’adapter précisément aux besoins du clients. »

 

Référence : Defence Professional (Allemagne)

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 06:45

http://www.thalesgroup.com/Resizer.ashx?i=/uploadedImages/Portfolio/Defence/PR4G.jpg&w=230

photo thalesgroup.com

 

15 September 2011 Thales press release

 

Thales establishes an industrial presence in Kazakhstan through its joint venture company Thales Kazakhstan Engineering.

 
The Minister of Defence of the Republic of Kazakhstan, Adilbek Dzhaksybekov, has officially inaugurated the Thales Kazakhstan Engineering (TKE) production facility, a joint venture company established in Almaty by Thales and its partner KazakhstanEngineering to produce tactical radio units.


Almaty, 14 September 2011 – Thales and Kazakhstan Engineering today announced the official inauguration of their brand new production facility in Almaty, which will produce state-of-the-art tactical radio units for the Kazakh Armed Forces. The facility was inaugurated by Adilbek Dzhaksybekov, Minister of Defence of the Republic of Kazakhstan, and marks the fulfilment of the Memorandum of Understanding signed in 2009 by President Nursultan Nazarbayev of Kazakhstan and President Nicolas Sarkozy of France.

 

At this facility, Thales Kazakhstan Engineering (TKE) produces the VHF PR4G F@stnet and HF Skyf@st families of software radio products, which are used in more than 40 countries. These products provide reliable, secure voice and data communications and mobile Internet services to the armed forces.

 

The production capacity of the facility is fully scaleable and initially configured to deliver a first batch of approximately 400 units by the end of 2011. The facility will progressively ramp up its production capacity, in order to produce the required volume of units for the Kazakh Armed Forces.

 

“We are proud to see the cooperation between our two countries take shape and to translate the transfer of know-how into state-of-the-art solutions for our armed forces. Our local engineers have already been trained and are excited to be part of this co-production effort between Kazakhstan and France," said Smagulov Bolat Sovetovich, President of Kazakhstan Engineering.

 

“Today’s inauguration is a perfect example of Thales’s strengthened efforts to bring the expertise of a global technology leader close to our customers, and establish an industrial footprint in close cooperation with Kazakh industry players," said Blaise Jaeger, Senior Vice-President, Thales International. 

 

About the PR4G family


The PR4G F@stnet family represents the best technology available today to match real operational situations in the battlespace. Features include a smart Free Channel Search (FCS) solution to overcome frequency shortage issues and counter wide-band jammers, and a unique simultaneous voice and data capability to handle intense data traffic in a modern Battlefield Management System.

 

More than 150,000 Thales PR4G F@stnet radios are already in use in 43 countries.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 18:05

http://www.sagem-ds.com/IMG/jpg/phoenix_001_vf.jpg

photo Sagem

 

Sept. 20, 2011 defense-aerospace.com

(Source: Sagem; issued September 19, 2011) - voir le Communiqué Sagem

 

The Phoenix II demonstration program had some ambitious goals to meet the French army’s upcoming needs, such as developing new operational capabilities and advanced digital integration. [A quick trip to the Mourmelon military camp provides] initial feedback from these trials.

 

Sagem had already conducted the Phoenix I battlefield trials for the French army in 2007 and 2008. The aim at this point was simply to test the digitization of communications between infantry soldiers, coordination of optronic sensors, tactical communications requirements, and updates on enemy positions. According to chief engineer Willy Lamal, Phoenix contract manager for French defense procurement agency DGA, "Through Phoenix II, conducted from May 5 to 27 at the Mourmelon military base, we were able to take a further step forward in exchanging tactical information and enhancing its value, an objective we dubbed ’infovalorisation’."

 

Sagem and Thales were co-prime contractors for the Phoenix II demonstration, including coordination, planning and operation of the trials. A temporary consortium was also set up for these trials, including Cassidian, MBDA, Nexter Systems and three small defense businesses, Novadem, Eca and Aerophile.

 

Making innovative use of existing systemsThe resources deployed for Phoenix II included a typical command post for a joint services tactical sub-group (SGTIA), a Felin-equipped infantry unit with its vehicles, DRAC and Dragonfly drones, a Cobra reconnaissance robot (the latter two controlled from the Felin tactical tablet), a squad of AMX 10 RC reconnaissance armored vehicles, two combat helicopters and various support equipment.

 

Different scenarios were studied, based on a totally integrated digital battlefield architecture, from soldiers to command post at the tactical battlegroup level. "The Phoenix program enabled us to quickly define new operational concepts based on digital systems that are either being procured or under test," said Willy Lamal. "The manufacturers involved demonstrated the effectiveness of their solutions. These solutions were assessed by the DGA, while also enabling troops to discover their operation in the field and compare them to current systems."

 

Phoenix covered three main points, starting with the ability of warfighters in vehicles to understand the tactical situation. This understanding largely depends on the ability to track the position of friendly forces ("Blue Force Tracking") or enemy forces ("Red Force Tracking"), and to transmit warnings. The Phoenix II demonstration therefore used several realistic engagement scenarios, including convoy protection, zone reconnaissance, reactions to ambushes and deployment of reinforcements for a friendly force attacked by asymmetrical threats. The integration of combat aircraft in the exercise also helped validate information exchanges with air and land (artillery) support.

 

The second point examined was increasing the robustness of tactical communications by introducing relays (combat vehicle or captive balloon) to extend the range and applicability of specific software.

 

The last point studied was combat continuity via the automated exchange of information between mounted and dismounted units. This continuity was made possible by interfacing the PR4G tactical network with the platoon level RIF network in the Felin system.

 

 

For the first time, Phoenix integrated vehicle-mounted versions of the RIF in VAB armored vehicles to ensure mounted-dismounted continuity for Felin combat units. Phone and data transmissions (messages, images, video) included simultaneous geolocation via the RIF for each dismounted soldier, for Blue Force Tracking accessible to everybody connected to the SGTIA.

 

Towards international collaboration?

 

After these trials, it is now time to step back and analyze results. The French army and defense procurement agency DGA will have to define the most advantageous paths forward in the months ahead, areas where industry will have to move to the next level. Until now, Phoenix has been a purely national battlefield trial program, although with the presence of observers from the U.S. Army’s Defense Export and Cooperation bureau. A similar joint demonstration program, in conjunction with Italy and the United Kingdom, could be proposed to the DGA in the future.

 

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 17:15

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20/09/2011 GICAT

 

Le GICAT développe la gamme des services qu’il fournit à ses 220 membres en leur apportant aujourd’hui une veille commerciale mutualisée sur les secteurs Véhicules Terrestres Militaires et C4ISR.

 

Réalisée au travers d’une plate-forme d’Intelligence Economique collaborative, le GICAT opère ainsi une surveillance systématique des appels d’offre, des appels à projets, des articles de presse internationaux et des autres informations clefs économiques, commerciales ou concurrentielles indispensables à ses adhérents.

 

Ces informations collectées alimentent de manières ciblées toutes les Directions des entreprises impliquées dans le développement des industriels français de l’Armement Terrestre.

 

Pour mettre en place ce nouveau service, le GICAT a retenu les solutions développées par RACINE, spécialiste français du renseignement technico-économique pour la Défense.

 

Véritable centre d’information partagé, ce service fédéré par le GICAT s’inscrit encore une fois dans son objectif permanent d’offrir des services concrets à vocation internationale à ses adhérents et d’essayer de faire gagner « l’équipe France » à l’international.

 

Contact Gicat :

M. Jérémy VIGNA, Responsable des études économiques

Tel : 01 44 58 18 27 - Mail : jeremy.vigna@gicat.fr

 

Contact Racine :

M. Richard LIOT, Directeur

Tel : 06 79 28 68 28 - Mail : richard.liot@racinegroup.com

Site : www.racinegroup.com

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 16:40

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20.09.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

DCNS a démarré le 19 septembre une nouvelle série d'essais en mer du BPC Dixmude, troisième bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral. Le Dixmude a appareillé avec l'équipage complet de la Marine nationale (170 personnes), une équipe de DCNS (30 personnes), une équipe de STX ainsi que les représentants de l'équipe de programme de la DGA. 

 

Le communiqué de DCNS

 

 « Cette nouvelle campagne d'essais est planifiée sur 5 jours. Elle s'effectue au large de Toulon et porte principalement sur les systèmes de communication, de veille (radar 3D), de navigation ainsi que sur le système de management de combat (CMS). Au cours de cette phase de travail, les équipes STX - co-traitant du programme avec DCNS - procèderont à des essais complémentaires de la plateforme.
Ces nouveaux essais font suite à ceux déjà réalisés lors de la première sortie à la mer du navire en avril et à son transit de Saint Nazaire à Toulon en juillet. Ils avaient permis de réaliser des essais de la plateforme ainsi que les premiers essais du système de combat.
Pour conduire ces essais, DCNS fait appel à des concours navals et aériens fournis par la Marine nationale et par les centres techniques de la DGA : avions de chasse, hélicoptères et autres navires. Les centres de DCNS fournissent également des moyens techniques nécessaires au bon déroulement des essais.
La livraison du BPC Dixmude à la DGA est prévue début 2012 pour une mise en service par la Marine nationale courant 2012. Les deux premiers BPC, Mistral et Tonnerre, réalisés par DCNS et Chantiers de l'Atlantique ont été livrés en 2006 et 2007 ».

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 12:20

cyber warfare

 

20 septembre 2011 par Valery Marchive - LeMagIT

 

Pour Eric Filiol, qui dirige depuis deux ans le laboratoire de sécurité informatique l’ESIEA, la France est en retard. Alors que le numérique s’impose comme support technologique d’une part croissante d’activités de nos sociétés modernes, celles-ci manquent cruellement de spécialistes de la sécurité informatique. Mais il n’est pas le seul à s’alarmer. Début août, le vice amiral retraité Mike McConnell, ancien directeur de la NSA, notamment, soulignait crument l’impréparation des États-Unis.

Sur le blog du Club des Vigilants, Eric Filiol n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, la situation est grave : «la société numérique est en marche et nul retour en arrière n’est possible ni même envisageable. La sécurité des infrastructures pose de ce fait un défi majeur.» Et cela vaut pour les États et leurs administrations comme pour les entreprises, indique-t-il, oubliant au passage les particuliers. Pour le dirigeant du laboratoire de sécurité informatique de l’ESIEA, le problème se résume essentiellement à un défaut de compétences : «les spécialistes en sécurité sont devenus une denrée rare et courtisée », en France, notamment. Mais voilà, selon lui, le retard du pays serait particulièrement grand. Et d’étayer son propos à l’aide d’un chiffre : «les besoins sont estimés à 250 ingénieurs par an pendant 5 ans rien que pour le ministère de la Défense et l’ANSSI. 1 250 spécialistes, c’est bien plus que la capacité actuellement de formation de l’ensemble des écoles d’informatique.» Pire encore, selon Eric Filiol, la situation a toutes les chances de s’aggraver, sous l’effet de la demande croissante d’autres administrations, comme le ministère de la Santé, et bien sûr des entreprises. Celles-ci devront en outre faire face à la concurrence pécuniaire des géants américains de l’IT, capables de formuler des propositions autrement plus alléchantes que les PME françaises.

 

Une situation plus répandue qu’on ne pense


Pour autant, les États-Unis ne semblent guère en meilleure posture. Au coeur de l’été, Mike McConnell, ancien directeur de la NSA et de la National Intelligence sous l’administration Bush, n’y est pas non plus allé par quatre chemins : «si la Nation était impliquée aujourd’hui dans une cyberguerre, elle la perdrait », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à CNN. Les rapports réguliers des spécialistes de la sécurité sont loin d’être alarmistes : «ils ne présentent que la partie visible de l’iceberg. La réalité est bien pire.» Lui n’évoque pas le manque de ressources humaines mais il met en cause les pratiques, soulignant qu’une grande part de la menace pourrait être supprimée «si l’on faisait au moins quelques petites choses de base comme être prudent, changer de mots de passe, configurer nos systèmes correctement. Mais nous ne le faisons pas ». Et pour Mike McConnell, l’enjeu apparaît tout aussi grand que pour Eric Filiol : «cette nation souffre littéralement d’une hémorragie de son capital intellectuel et de son moteur d’innovation. Si cela perdure longtemps, nous perdrons un avantage économique significatif.» Et, bien sûr, il pense à la sécurité des infrastructures industrielles connectées, les SCADA : «un groupe terroriste avec des compétences informatiques pourrait attaquer les infrastructures critiques de ce pays et semer le chaos, tout particulièrement en pleine canicule ou pleine vague de froid. Il pourrait perturber le système bancaire, l’alimentation électrique.»

 

Mais les États-Unis n’ont pas l’air d’être isolés dans cette situation. Plusieurs sites d’administrations japonaises viennent tout juste d’être victimes de cybercriminels. Une vaste opération qui semble avoir visé son industrie de la Défense, Mitsubishi Heavy en tête. Il y a trois semaines, c’était Epson en Corée du Sud qui était victime d’une attaque informatique. Et le premier semestre 2011 n’a pas manqué d’exemples plus retentissants les uns que les autres.

 

Hackers, le temps de la réconciliation


Dans le cas particulier de la France, Eric Filiol propose une solution : celle de la réconciliation. Pour lui, il faut aller «chercher les ressources là où elles sont. Chez les hackers que l’on a tendance à diaboliser à l’excès ». Soulignant que ce terme «désigne toute personne capable d’analyser en profondeur un système», Eric Filiol dénonce «l’empilement» des textes législatifs ayant été utilisés pour répondre aux hackers, «tous aussi subtilement inappropriés». La faute notamment, selon lui, à la menace de l’article 323 du Code Pénal où sont définies les peines encourues pour l’attaque de systèmes informatiques. Des dispositions qui bloquent l’émergence de véritables conférences locales autour du hacking, indispensables à ces yeux : «depuis quatre ans, les avancées majeures en matière de cryptanalyse ne sont plus publiées dans les conférences académiques mais dans les conférences de hacking.» 

 

Bref, pour lui, la France relève encore d’un «monde d’anciens qui administrent mais ne comprennent rien à la technique et de jeunes hackers qui maîtrisent mais qui n’administrent pas ». Ce qu’il qualifie de «fracture» devenue «intenable ».

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 11:35

Europe Flag

 

20.09.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

J'avais promis de revenir sur la directive défense en donnant la parole à un spécialiste. Guillaume Fonouni-Farde, membre de la Chaire « Economie des Partenariats Public-Privé » de l'Université Paris Panthéon Sorbonne et spécialiste des contrats publics passés dans les domaines régaliens, a accepté de commenter le texte et d'expliquer les implications de la transcription en droit français.

 

Pourquoi une « Directive défense » ?


Historiquement, le droit de l'Union européenne n'a jamais ignoré la spécificité des contrats passés dans le secteur de la défense et, dans la continuité l'article 296 TCE, l'article 346 TFUE précise bien que « tout État membre peut prendre les mesures qu'il estime nécessaires à la protection des intérêts essentiels de sa sécurité et qui se rapportent à la production ou au commerce d'armes, de munitions et de matériel de guerre». En revanche, dans un contexte où les avancées de la construction européenne poussent à la fois à l'unification du marché intérieur et au renforcement de la Politique Européenne de Sécurité et de Défense (PESD),  le cadre juridique des marchés de défense et de sécurité était inadapté. L'heure est à présent à l'édification d'une Base Industrielle et Technologique de Défense Européenne  et il était primordial de concilier la garantie des approvisionnements défense des Etats-membres et les impératifs économiques liés à la performance industrielle, à la concurrence extra-européenne et aux coûts croissants des actifs spécifiques déployés dans ces secteurs.

 

Non seulement le dispositif normatif en vigueur était imprécis au regard des objectifs désormais poursuivis dans le cadre de la PESD, mais en outre, les réticences des Etats-membres à ouvrir leur marché domestique contrariaient ces mêmes objectifs.

 

Faut-il voir dans l'adoption de la directive défense une ingérence de la Commission dans un domaine, la sécurité et la défense, a priori exclu du domaine communautaire ?


Lors des débats parlementaires sur la transposition du volet législatif de la Directive 2009/81/CE (la « Directive défense ») J-P. Chevènement déplorait que cette Directive rompe un équilibre passé où « il y avait le marché commun, dans le cadre du traité de Rome, et les marchés de défense, qui étaient clairement exclus de ce marché commun en application de l'article 296 TCE ». La « Directive défense » serait donc, selon lui, symptomatique d'une « dérive démissionnaire qui va dans le sens d'une ouverture totale [des] marchés de défense». S'il est vrai que pendant des décennies, les Etats-membres de l'Union ont pu passer leur marchés de défense à l'abris de la concurrence, y compris intra-communautaire, il serait cependant malvenu d'intenter un procès d'intention à la Directive défense.

 

Dans son Livre vert de septembre 2004, la Commission européenne prend simplement acte d'un certain nombre de transformations du contexte sécuritaire international. Les frontières entre sécurité et défense sont aujourd'hui plus poreuses et la différenciation entre les mondes de la défense et de la sécurité n'est plus aussi stricte que par le passé. Les conditions d'application de l'article 346 TFUE devaient donc être précisées. D'ailleurs, la Commission européenne n'a jamais nié que les conditions d'application de l'article 346 TFUE aient pu être imprécises. Le concept d'« intérêts essentiels de sécurité » était trop flou et admettait des interprétations divergentes.

 

En revanche, la Commission européenne, dans le sillage de la Cour de Justice de l'Union Européenne  (CJUE), a toujours reproché aux Etats-membres leur application quasi-systématique de l'article 346 TFUE et ce, de sorte à privilégier leurs règles internes en matière de marchés publics et à garantir un accès privilégié des industriels nationaux aux commandes publiques de leur Etat d'implantation. Cette pratique était jugée contraire à l'esprit des Traités dont la Commission est la gardienne et produisait, selon elle, des effets délétères tant en matière de compétitivité industrielle que d'efficacité des dépenses publiques.

 

La Directive 2009/81/CE du 13 juillet 2009 est donc un progrès considérable pour tous les partisans de l'Europe de la défense. Le durcissement du champ d'application de l'article 346 TFUE par la jurisprudence de la CJUE nécessitait l'adoption d'une directive spécifique sur les marchés de défense et de sécurité de sorte à anticiper cette dynamique jurisprudentielle restrictive.  A défaut, et comme l'a souligné à très juste titre le Secrétaire Général aux Affaires Européennes G. BRIATTA lors de son audition au Sénat le 26 janvier dernier, « le champ d'application de l'article 346 TFUE [risquait d'être] réduit à l'excès par la Cour».

 

La Directive défense poursuit donc un double objectif de meilleure prise en compte juridique de la spécificité des marchés de défense et de sécurité et d'extension du champ du marché intérieur. Les travaux préparatoires de la directive prennent acte de nombre des spécificités des contrats défense comparativement aux marchés civils : exigence d'indépendance nationale à travers le maintien d'une BITD, clients finaux quasi-exclusivement étatiques, équipements mobilisant de nombreux actifs spécifiques, cycles de vie très longs, etc. En parallèle, la Directive facilite l'application du principe de non discrimination et généralise la procédure négociée avec publication préalable. Elle prévoit, en outre, des critères de sélection des soumissionnaires en fonction de leur capacité à sécuriser aussi bien des informations sensibles que la continuité d'un approvisionnement donné dans le temps. Elle clarifie enfin les conditions de la sous-traitance en limitant les pratiques anticoncurrentielles dites « d'offset ».

 

Quels sont les changements majeurs qu'introduit la transposition de la Directive défense ?


La transposition de cette directive dans l'ordre juridique interne a été réalisée en deux temps. La Loi n°2011-702 du 22 juin 2011 (pour le volet législatif), puis le Décret n°2011-1104 du 14 septembre 2011 (pour le volet réglementaire) ont respectivement modifié l'Ordonnance n°2005-649 du 6 juin 2005 et abrogé le Décret n°2004-16 du 7 janvier 2004.

 

Le Décret de transposition crée une nouvelle troisième partie du Code des marchés publics qui réglemente les modalités de passation et d'exécution des marchés publics de défense et de sécurité. Outre qu'il abroge le Décret n°2004-16 du 7 janvier 2004, devenu sans objet, il apporte certaines modifications à la première partie du Code des marchés publics, notamment l'inclusion de nouveaux critères de sélection des offres en tenant compte des « coûts tout au long du cycle de vie », de « la sécurité d'approvisionnement », de « l'interopérabilité » et des « caractéristiques opérationnelles». Le Décret fixe également le seuil de paiement direct des sous-traitants intervenant dans les marchés industriels passés par le ministère de la défense exclus du champ d'application du Code des marchés publics à 10% du montant du marché. Il organise une gradation des restrictions aux mesures de publicité et de mise en concurrence selon la sensibilité du marché, conformément à l'esprit de la Directive.

 

Là encore, force est de rappeler que tant la Directive que le Décret de transposition, participent d'une entreprise plus large de remise à plat et d'éclaircissement d'un cadre normatif qui était devenu inadapté.

 

Les industriels du secteur de la défense doivent-ils s'inquiéter de la transposition de la « Directive défense » ?


Une fois de plus, il faut préserver la Directive de tout procès d'intention. La transposition de la Directive n'est absolument pas synonyme d'une démission de la France qui ouvrirait son marché domestique aux vents de la concurrence étrangère, sans préserver son industrie de défense. Le champ d'application de la Directive admet des restrictions et le recours aux dispositions de l'article 346 TFUE à des fins d'exemption de publicité et de mise en concurrence reste possible. Les conditions de son invocation sont simplement précisées et harmonisées. D'autre part, le Décret de transposition a mis en place un dispositif conçu pour protéger la sécurité des approvisionnements et la sécurité des informations. Le pouvoir adjudicateur peut ainsi non seulement tenir compte des garanties offertes en matière de sécurité des approvisionnements par les candidats au cours du processus de sélection des candidatures ou des offres, mais aussi imposer des conditions particulières au cours de l'exécution du contrat. Il peut d'ailleurs, pour les mêmes raisons, rejeter un sous-contractant proposé par le titulaire.

 

Enfin, même s'il faut admettre que le principe de préférence communautaire n'a pas été inséré dans la Directive, les critères de sélection des soumissionnaires qu'elle introduit permettent tout de même de se prémunir contre les entreprises étrangères à l'Union qui se livreraient à une concurrence déloyale. Le Décret de transposition précise d'ailleurs que le pouvoir adjudicateur conserve la possibilité de rejeter des opérateurs économiques issus des pays tiers à l'Union européenne préalablement à l'examen de leur candidature, sur la base de critères énoncés dans l'avis d'appel public à la concurrence. Ces critères sont établis au regard, notamment, des impératifs de sécurité d'information et d'approvisionnement, de la préservation des intérêts de la défense et de la sécurité de l'État et de la nécessité de développer une BITDE.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 07:30

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Puma et Caracal s'approchant d'un BPC de la Marine nationale

crédits : EMA

 

20/09/2011 MER et MARINE

 

On en sait un peu plus sur les moyens mis en oeuvre pour couvrir la visite de Nicolas Sarkozy et David Cameron en Libye le 15 septembre. En complément du service de protection mis en place par l'Elysée, la sécurité du président français et du premier ministre britannique a été assurée par les unités déployées dans le cadre de l'opération Harmattan, à commencer par les bâtiments de la Marine nationale intégrés à la Task Force 473. L'opération s'est déroulée en deux temps avec deux dispositifs parallèles, explique l'Etat-major des Armées. A l'aéroport de Tripoli tout d'abord, où le nouvel A330 présidentiel a atterri en milieu de matinée. Partis du bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, qui croisait à quelques nautiques de la capitale libyenne, cinq hélicoptères de manoeuvre Caracal et Puma, appuyés par deux hélicoptères de combat Tigre, y attendaient les autorités, avec à leur bord des éléments de protection de l'armée de l'Air et du personnel médical. Leur mission a consisté à acheminer la délégation en toute sécurité vers le centre-ville, où Nicolas Sarkozy et David Cameron ont donné une conférence de presse commune. Une fois cette prise de parole terminée, ils ont effectué la manoeuvre inverse jusqu'à l'aéroport.


Puma devant l'avion présidentiel (© : EMA)

Un second BPC devant Benghazi

Le président de la République, le premier ministre britannique et leurs délégations ont ensuite gagné Benghazi par avion en début d'après-midi. La seconde phase de l'opération « Autorités » commençait pour les marins, terriens et aviateurs de la TF 473. Au large de Benghazi, c'est du BPC Mistral, cette fois, qu'un groupement d'hélicoptères a décollé pour être en mesure d'accueillir les autorités et leurs délégations à leur arrivée à l'aéroport, prendre en charge leurs déplacements et assurer leur protection.


Pendant toute la durée de l'opération, les deux frégates de la TF 473 ont accompagné chacune un BPC dans les eaux libyenne : le La Fayette aux côtés du Mistral et le Cassard près du Tonnerre. En parallèle, un important dispositif aérien était engagé par l'armée de l'Air et l'aéronautique navale. Des avions de combat, un drone Harfang et deux avions de patrouille maritime Atlantique 2 ont, ainsi, assuré dans le ciel l'étanchéité de la bulle de sécurité.




Puma au dessus du littoral libyen (© : EMA)


Puma accompagné de deux Tigre (© : EMA)

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 06:55

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Le BPC Dixmude appareillant hier de Toulon

crédits : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

 

20/09/2011 MER et MARINE

 

Le nouveau bâtiment de projection et de commandement de la Marine nationale a appareillé hier de Toulon, pour la première fois depuis son arrivée dans le port varois, le 13 juillet dernier. C'est dans des conditions météorologiques assez musclées, avec des rafales de vent à 100 km/h, que le BPC a quitté le quai d'honneur pour franchir les passes et gagner le large. Cette campagne d'essais en mer, qui va durer plusieurs jours, porte sur les systèmes de communication du bâtiment.


Construit par les chantiers STX France de Saint-Nazaire, le Dixmude a gagné Toulon pour que DCNS procède à la mise au point de son système de combat et de son système d'armes. A l'issue, il sera livré à la Marine nationale pour une mise en service prévue début 2012. Il rejoindra alors, au sein de la flotte française, ses deux aînés, les Mistral et Tonnerre, livrés par DCNS en 2006 et 2007. La construction d'un quatrième BPC est prévue à la fin de cette décennie pour remplacer le transport de chalands de débarquement Siroco, en service depuis 1998.


Le Dixmude hier, à Toulon (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


Le Dixmude hier, à Toulon (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


Le Dixmude hier, à Toulon (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


Le Dixmude hier, à Toulon (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


Le Dixmude hier, à Toulon (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


Le Dixmude hier, à Toulon (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 06:50

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Le Rafale M1 à l'appontage sur le Charles de Gaulle

crédits : DASSAULT AVIATION

 

20/09/2011 MER et MARINE

 

Plus de 10 ans après la 12F, l'aéronautique navale voit une seconde flottille de chasse accueillir le Rafale. Hier, sur la base bretonne de Landivisiau, une cérémonie a marqué le passage officiel de la 11F sur le nouvel avion de combat. Dès la semaine prochaine, 7 Rafale F3 seront affectés à cette flottille, qui va progressivement abandonner le Super Etendard Modernisé (SEM). La transformation doit durer environ un an, la qualification opérationnelle de la 11F sur Rafale étant attendue au second semestre 2012. La Marine nationale a préparé très en amont ce changement d'appareils. En effet, en vue de la transformation de la 11F, les effectifs de la 12F ont, ces derniers mois, été « gonflés » en termes d'avions, d'effectifs et de soutien. Cette augmentation de moyens a permis de verser immédiatement à la 11F des personnels qualifiés pouvant transmettre le savoir-faire acquis à leurs collègues. Ainsi, 30% des pilotes et 70% des techniciens de la 11F proviennent de la 12F et sont donc qualifiés sur Rafale.




Durant la cérémonie, hier, à Landivisiau (© : MARINE NATIONALE)

Pour l'heure, l'aéronautique navale aligne 17 Rafale F3 sur la base de Landivisiau, soit 10 pour la 12F et 7 pour la 11F. Alors qu'un nouvel appareil, le M33, doit être livré par Dassault Aviation le mois prochain, trois autres avions sont opérationnels sur d'autres bases. Un est détaché à Saint-Dizier pour les besoins de la formation commune entre la Marine nationale et l'armée de l'Air, un second à Mont-de-Marsan pour des expérimentations, et un troisième, le M1, est toujours positionné à Istres au profit de Dassault. A cela s'ajoutent 9 Rafale au standard F1, mis sous cocon à Landivisiau en attendant leur modernisation. Après avoir été portées au standard F3, ces machines (M2 à M10) doivent redevenir opérationnelles entre 2014 et 2016. Modernisé en dernier, le M1 doit, quant à lui, repasser en flottille en 2017.
D'ici cinq ans, l'aéronautique navale aura vu ses trois flottilles de chasse embarquées passer sur Rafale. La dernière formation, la 17F, commencera à être transformée en 2015 pour une qualification opérationnelle l'année suivante. Comme la 11F, elle abandonnera ses SEM, dont il reste une trentaine d'exemplaires en parc et dont le retrait du service est programmé en 2015.


La marine prévoit de doter chacune de ses trois flottilles de chasse de 15 Rafale, soit un total de 45 avions en ligne pouvant être déployés sur le porte-avions Charles de Gaulle. Pour maintenir cette capacité, tout en assurant les missions de formation et les immobilisations pour maintenance, 60 avions ont été commandés. Le différentiel entre machines en ligne et machines en parc permet également de prendre en compte le taux d'attrition, c'est-à-dire les pertes. Ainsi, 3 Rafale Marine ont été accidentellement perdus en 2009 et 2010.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 06:10

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19 Septembre 2011 Jean-Dominique Merchet

 

70 km de portée et 5 m de précision : le lance-roquette unitaire équipera le 1er RA à partir de 2014.

 

Une précision de l'ordre de cinq mètres à 70 kilomètres de portée : les caractéristiques du prochain matériel de l'artillerie, le LRU (lance roquette unitaire), font clairement entrer cette Arme dans une nouvelle période de son histoire. En terme de capacité, la rupture est considérable : le système le plus moderne actuellement en dotation, le Caesar de 155 mm, affiche une portée de 38 km et une précision de l'ordre de 25 mètres à cette distance.

 

Ce LRU va remplacer les LRM (lance roquette multiples) auxquels la France a renoncé en signant la convention interdisant les armes à sous-munitions. L'armée de terre a toujours les lanceurs - qui équipaient deux régiments (1er et 12ème RA), mais ne peut plus rien lancer avec... Pour y remédier, la décision a été prise d'acquérir une nouvelle munition, la roquette M-31, et de rétrofiter les plate-formes - conçues à partir du blindé américain Bradley. Le matériel est essentiellement américain, mais des entreprises françaises y participent : Thalès, Cassidian, Roxel, Sagem.

 

Une première commande de 13 LRU a été passée le 8 septembre. Une seconde tranche de même volume est prévue. A cela s'ajoute la commande d'une première tranche de 252 roquettes pour une commande finale de 516.

 

 Ce programme associe la France, l'Italie et l'Allemagne. C'est d'ailleurs ce dernier pays qui s'occupe du contrat, via sa propre DGA, la BWV. Américains et Britanniques possèdent des systèmes comparables - largement utilisés en Afghanistan.

 

Le coût global de la la cimmande de 13 LRU se situe entre 80 et 90 millions d'euros.

 

Chaque LRU peut tirer douze roquettes, mais il ne s'agit pas de les tirer par salves, comme c'était le cas pour le LRM, une arme de saturation. La portée de la roquette est de 15 à 70 kilomètres, même si des tirs d'essai ont déjà à 85 km. Chaque roquette transporte 89 kg d'explosif - à comparer au 5 à 7 kg d'un obus de 155 mm. Elle peut percer jusqu'à 60 cm de béton.

Elle est guidée par une centrale inertielle, qui recale sa position tout au long de la trajectoire, couplée à un GPS. La roquette monte à très haute altitude (24 km) et il existe deux options pour la trajectoire terminale : soit quasiment verticale, soit plus classique, en fonction de la balistique. Pour la portée maximale, le temps de vol de la roquette est d'environ 5 minutes.

 

Le LRU n'équipera qu'un seul régiment, le 1er RA de Belfort. A terme, il devrait y avoir théoriquement quatre batteries de six LRU. Les premières capacités opérationnelles sous la forme d'un module projetable de quatre engins sont prévues pour la mi-2014.

 

"Si nous l'avions déjà, le LRU serait en Afghanistan", confie un officier d'artillerie. "Avec deux engins, on couvrirait toute la Kapissa". Pouir la même mission, l'artillerie déploie aujourd'hui six Caesar sur trois sites.

 

L'arrivée du LRU va se traduire par une révision des concepts. Cette arme se situe en effet entre l'obus classique de 155 mm et la bombe d'aviation GBU de 250 kg. Comment acquérir les objectifs et évaluer les dommages à 70 km ? Cela pose la question du rôle des drones et des observateurs d'artillerie, comme celle de la coordination avec l'aviation.

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:20

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Le BPC Mistral au large de la Libye début septembre

crédits : MARINE NATIONALE

 

19/09/2011 MER et MARINE

 

Il n'y en avait jamais eu autant sur le pont ! Une très belle image, diffusée par l'Etat-major des Armées, montre le bâtiment de projection et de commandement Mistral avec pas moins de 15 hélicoptères sur le pont d'envol. La photo a été prise au large de la Libye, où le Mistral a été engagé cet été dans le cadre de l'opération Harmattan/Unified Protector. A ce titre, il embarquait un groupe aéromobile fort d'une vingtaine d'hélicoptères, engagés depuis le mois de juin contre les forces fidèles au colonel Kadhafi. L'image de l'EMA permet de bien apprécier la vaste surface offerte par le pont d'envol, qui s'étale sur 5200 m². Y sont présents deux Caracal, trois Puma/Cougar, deux Tigre et huit Gazelle de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT) et de l'armée de l'Air. A l'instar d'un porte-avions, on peut remarquer que le pont peut, sans difficulté, servir à parquer de nombreuses machines, sans pour autant interrompre les opérations aériennes, grâce à la présence de six spots d'appontage. On notera que les BPC ont été conçus pour mettre en oeuvre, sur le papier, 16 hélicoptères lourds comme les Tigre et NH90, qui peuvent tous être logés dans un vaste hangar 1800 m² relié au pont d'envol par deux ascenseurs, dont un (à l'arrière), peut accueillir simultanément plusieurs machines. Mais, en réalité, la capacité d'emport en hélicoptères est supérieure à 16 machines, comme le démontre Harmattan, surtout avec de petits appareils comme les Gazelle.


Caracal sur un BPC (© : EMA)


Gazelle et Tigre dans le hangar d'un BPC (© : EMA)

On notera que les opérations en Libye constituent le premier vrai baptême du feu pour les BPC, dont les deux premiers exemplaires, les Mistral et Tonnerre, ont été livrés en 2006 et 2007 par DCNS (le Dixmude entrera en service début 2012). Jusqu'ici, ces bâtiments conçus pour être très polyvalents avaient largement démontré leurs capacités pour les opérations de débarquement, à l'occasion de nombreux exercices, mais aussi dans le cadre de missions humanitaires ou d'évacuation de ressortissants (notamment au Liban en 2006). Cette fois, c'est la capacité à projeter depuis la mer et assurer le soutien d'une force aéromobile puissante qui, aux dires des militaires français, a été brillamment prouvée.


Un CTM embarqué par le Tonnerre (© : EMA)


CTM mis en oeuvre depuis le Tonnerre (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


EDA-R (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Longs de 199 mètres pour un déplacement de 21.500 tonnes à pleine charge, les BPC du type Mistral peuvent, en plus de leurs moyens aéronautiques, mettre en oeuvre quatre chalands de transport de matériel (CTM) ou deux catamarans de débarquement du type EDA-R. Leurs garages peuvent abriter au moins 70 véhicules, dont 13 chars lourds comme les Leclerc, alors que les logements son conçus pour héberger, sur une période assez longue, 450 hommes en plus de l'équipage (180 marins). Ces « passagers » peuvent être des soldats, mais aussi des membres d'un état-major embarqué. En effet, les BPC, comme c'est le cas actuellement au large de la Libye, peuvent être gréés en navires amiraux. Dotés de puissants moyens de communications et disposant d'un vaste PC de 800 m² reconfigurable pouvant accueillir 150 opérateurs, ces navires peuvent parfaitement coordonner une opération interarmées et multinationale de grande envergure. Différentes manoeuvres, notamment dans le cadre de l'OTAN, ont permis de qualifier cette capacité très précieuse. Enfin, les BPC peuvent servir d'hôpitaux flottants grâce à un espace médical de 750 m² doté de deux blocs opératoires et 69 lits d'hospitalisation. En cas de besoin, cet hôpital peut être agrandi en récupérant de la place dans le hangar, situé à proximité. Dans le cas d'opérations humanitaires, notamment suite à une catastrophe naturelle ayant endommagé les infrastructures portuaires, cette capacité est très utile, d'autant qu'elle est renforcée, en matière d'acheminement et d'évacuation des blessés, par les moyens aéronautiques et amphibies dont disposent les navires.


Pour mémoire, la France doit se doter, à la fin de la décennie, d'un quatrième bâtiment de ce type. La Russie a également retenu le concept du BPC. Deux unités, adaptées aux besoins russes, seront livrées en 2014 et 2015, deux bâtiments supplémentaires étant prévus.


Les BPC Mistral et Tonnerre (© : MARINE NATIONALE)

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:05

http://www.meretmarine.com/objets/500/36337.jpg

 

Vue du futur FASGW/ANL tiré depuis un AW159 Lynx Wildcat

crédits : MBDA

 

19/09/2011 MER et MARINE

 

Le programme de nouveau missile antinavire léger franco-britannique progresse. Lancée en 2009, la phase d'évaluation s'achève. Les essais en soufflerie à haute vitesse effectués sur une maquette à échelle réduite du missile ont permis de confirmer la conception originale choisie. Des tirs au canon pneumatique ont par ailleurs permis de valider la conception de la charge militaire. Les tirs de moteurs ont quant à eux confirmé la performance de la propulsion dans différents environnements thermiques. Le terminal de transmission de données et l'antenne du missile ont fait l'objet d'essais à la mer, dans des conditions météorologiques et avec des états de mer très variés. Les principaux capteurs du missile, tels que l'autodirecteur et le radioaltimètre, ont également été éprouvés en mer ou par simulation, ce qui a permis de recueillir les données nécessaires à la phase de démonstration et de fabrication à venir.
MBDA se félicite de l'état d'avancée du programme. « Comme prévu, le contrat portant sur la phase d'évaluation a abouti à une conception système et à la démonstration de maturité des sous-systèmes qui était nécessaire », explique le directeur général de MBDA. Selon Antoine Bouvier : « Ces résultats, ainsi que les discussions que nous menons avec nos deux clients nationaux, devraient nous permettre d'entamer rapidement la phase de démonstration-fabrication et conforter le programme FASGW(H)/ANL comme la pierre angulaire de la nouvelle coopération franco-britannique dans le secteur des munitions complexes ».


La dernière maquette de l'ANL/FASGW (© : MBDA)

Connu sous le nom de Future Anti Surface Guided Weapon (Heavy), ou FASGW (H) en Grande-Bretagne et sous l'appellation AntiNavire Léger (ANL) en France, le futur missile, dont le poids sera d'une centaine de kilos, aura une portée de 20 kilomètres. Emportant une charge militaire de 30 kilos, il sera doté d'un autodirecteur infrarouge et d'un booster non-largable afin d'assurer la sécurité de l'hélicoptère dans n'importe quelle condition de tir. Conçu pour être utilisé contre des navires dont le tonnage est inférieur à 500 tonnes, y compris des vedettes rapides, le futur missile doit répondre à l'évolution de la menace asymétrique (des pirates ou terroristes pourraient par exemple, un jour, mettre en oeuvre des missiles sol-air contre les hélicoptères embarqués).


Le FASGW/ANL répond au besoin de la Royal Navy de remplacer le missile Sea Skua (embarqué jusqu'ici par ses Lynx) pour équiper les nouveaux AW159 Lynx Wildcat. Dans le même temps, le futur missile répond au souhait des marins français de redonner à leurs hélicoptères une capacité antinavire contre des unités de combat de faible tonnage, très présentes dans les zones littorales. En effet, depuis 1995 et le retrait de l'AS-12 embarqué sur Lynx, la France ne dispose plus de cette capacité, qu'elle souhaite voir mise en oeuvre, à l'avenir, sur le Panther Mk2 et le NH90. On notera également que FASGW/ANL doit être compatible (manutention, transport) avec les missiles antinavires aéroportés actuels, soit les AS-15 TT vendus par la France aux Emirats Arabes Unis et à l'Arabie Saoudite, ainsi que les Sea Skua mis en oeuvre par les hélicoptères de la Royal Navy. L'Allemagne, également utilisatrice du Sea Skua sur Lynx, pourrait aussi s'intéresser au projet franco-britannique.


A l'issue de la phase d'évaluation, MBDA attend désormais le lancement effectif du programme, l'objectif étant de voir cette nouvelle arme arriver dans les forces navales françaises et britanniques vers 2015/2016.

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:00
photo Jean-Michel Roche

photo Jean-Michel Roche

 

18. septembre 2011, Thierry Boinet | Le Matin

 

La ville de Syrte, l’un des derniers bastions pro-Kadhafi, est sur le point de tomber. Au large, les frégates françaises provoquent les troupes du guide libyen.

 

Dans la chaleur moite et écrasante de l’après-midi, la frégate La Fayette s’approche rapidement des côtes libyennes. Sur la passerelle, l’équipe de quart est tendue. C’est la première fois qu’un bâtiment français engagé dans l’opération «Harmattan» – l’opération militaire conduite par l’OTAN en Libye – va s’approcher, en plein jour, aussi près des côtes libyennes.

 

Soudain, sonne le branle-bas de combat. Il est 16 h. Les haut-parleurs de bord hurlent: «Nous entrons dans les eaux territoriales libyennes!» Chacun rejoint son poste. Tel un pacha, le capitaine Emmanuel Sagorin s’installe dans son fauteuil de la salle opérationnelle, au centre du bâtiment. Son second le remplace sur la passerelle. Il enfile, comme tous les hommes de quart sur cette plate-forme relativement exposée, un lourd gilet pare-balles et ajuste son casque. A la jumelle, la ville de Syrte, un des derniers bastions des troupes pro-Kadhafi, commence à se détacher très nettement sur l’horizon, tout comme notre bâtiment arrivant par le nord et qui constitue incontestablement une cible bien visible depuis la côte avec la lumière, maintenant rasante, du soleil.

 

«L’objectif est d’observer, mais aussi, aujourd’hui, de montrer notre présence. Ça a un effet psychologique et stratégique démoralisateur pour les troupes en face», explique le capitaine Sagorin. Pour cette mission, la frégate joue aussi en quelque sorte le rôle d’appât. En s’exposant en plein jour, face à un des derniers gros bastions kadhafistes, elle espère provoquer une réaction qui dévoilerait moyens et positions de l’ennemi.

 

«Prêt à tirs de riposte»

 

A plusieurs reprises, les navires battant pavillon tricolore ont essuyé des tirs alors qu’ils venaient en soutien aux attaques aériennes nocturnes. Les tirs sont tombés parfois à moins de 500 m.

 

«Nous sommes sur nos gardes. Le risque vient d’une pièce d’artillerie ou d’un missile. Ce type (Kadhafi) a passé 43 ans de sa vie à acheter des armes sur toute la planète. Sa marine elle, a été en grande partie coulée. D’ailleurs nos avions ont envoyé par le fond les patrouilleurs jadis vendus par Paris à Tripoli», dit le capitaine Sagorin.

 

Dans le centre opérationnel, la tension est palpable. «Prêt à tirs de riposte» hurle l’intercom. Tous les capteurs sont activés. Les opérateurs ont les yeux rivés sur les écrans et suivent en silence la progression du La Fayette jusqu’à 8 nautiques de Syrte.

 

La chute de Tripoli et les avancées récentes des combattants du CNT (Conseil national de transition) ne signifient pas la fin des opérations de l’OTAN. «On ne peut pas dire aujourd’hui que la menace n’existe plus, il demeure des bastions, en particulier à Syrte, où il reste des forces plus ou moins constituées», estime l’amiral Jean-Baptiste Dupuis, commandant l’ensemble du dispositif aéronaval français dans le cadre de la mission de l’ONU depuis le «BPC Mistral» au large de la Libye.

 

Depuis le 23 mars, les avions français ont effectué 4000 missions soit 35% des sorties offensives menées par la coalition et «traité» plus de 700 objectifs. La marine a effectué plus de 1000 jours de mer et les hélicoptères embarqués de l’armée de terre «traité» pas moins de 500 cibles. Cette semaine, le ministre de la Défense Gérard Longuet indiquait que le coût de l’intervention militaire française en Libye s’élèverait à 320 millions d’euros (env. 385 millions de francs). Pour l’amiral Dupuis, «la mission est largement accomplie mais tant qu’il y a une menace qui est représentée par les forces pro-Kadhafi contre les populations, notre mission demeure.»

 

«Il se passe beaucoup moins de choses lors de nos missions. On sent sur le terrain une certaine confusion. Mais on trouve encore de beaux objectifs» explique le capitaine Brice (en opération, l’anonymat des militaires du rang est de rigueur), pilote au 1er RHC (régiment d’hélicoptères de combat). Il y a quelques jours avec sa Gazelle équipée de missiles, il a détruit un char T72 dissimulé dans une palmeraie. L’effet des frappes du groupe aéromobile de l’aviation légère de l’armée de terre (Alat), engagées dès le retrait du porte-avions «Charles de Gaule», a été décisif. Si les avions de l’OTAN ont «traité» leurs cibles en volant à une altitude d’environ 20 000 pieds, les hélicoptères d’attaque, eux, traquent désormais leurs objectifs tels une meute de loups. Les pilotes sont parfois à 10 mètres d’altitude, dans la nuit noire, pour détruire un pick-up des kadhafistes monté d’une mitrailleuse 14,5. Témoin de l’impact de ces véritables charges de cavalerie: l’interception de communications entre des militaires libyens qui juraient contre «ces chiens de Français».

 

A pleine vitesse, le La Fayette entame sa «manœuvre d’évitement» et quitte le rivage de Syrte. Après 40 minutes de patrouille, la frégate, célèbre pour son apparition dans «Golden Eye», un «James Bond», s’est retirée des côtes libyennes.

 

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 11:30

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/futur-site-terre-images/albums-photo/les-equipements-de-l-armee-de-terre/vab/vab/813111-1-fre-FR/vab.jpg

Contrôle d'un VAB à la sortie du camp de Surobi en Afghanistan par un chasseur du 16e BC.

photo Armée de Terre

 

16.09.2011 Opex360 

 

Bien que les Véhicules de l’Avant-Blindé (VAB) déployés en Afghanistan résistent relativement bien aux engins explosifs improvisés (IED), grâce notamment à leur conception d’origine (leur profil avant dévie en partie le souffle des explosions), plusieurs militaires français ont été blessés voire tués – dont récemment le caporal-chef Facrou Housseini Ali – lors d’attaques menées par les insurgés afghans avec ce type de munition.

 

Aussi, l’amélioration de la protection des VAB, tant qu’ils ne seront pas remplacés, est une nécessité. La Direction générale de l’armement (DGA) a ainsi confié deux contrats à Renault Truck Defense, afin d’y remédier.

 

Le premier, passé en novembre 2010, consiste à modifier, dans l’usine de Limoges appartenant à l’industriel, une centaine de VAB en leur ajoutant des surblindages, un déflecteur en V sous ventre, des sièges suspendus et des supports pour les équipements afin d’éviter que des soldats soient blessés en cas d’explosion.

 

Le second, qui vient de faire l’objet d’un communiqué de Renault Trucks Defense, a été notifié par la DGA en août dernier. Là, il s’agit d’intégrer directement en Afghanistan de nouveaux kits de protection contre les IED et les roquettes RPG.

Près de 4.000 VAB ont été livrés à l’armée française. Ces véhicules ont subi plusieurs transformations depuis leur entrée en service, en 1976 et il coexiste plusieurs versions, dont le VAB TOP (Tourelleau téléopéré), dont 80 exemplaires doivent être équipés du système PILARw, qui permt de localiser les tirs d’armes légères, de roquettes RPG et d’obus de mortier quasiment en temps réel..

 

Il est prévu de les remplacer les VAB par le VBMR (XP2? de Nexter, Vab Mk II de RTD?), dont le coût ne devra pas dépasser le million d’euros, dans le cadre du programme Scorpion. Et il y aurait plutôt urgence…

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 08:00

http://www.decitre.fr/gi/06/9782110765406FS.gif

source decitre.fr

 

17.09.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

C'est un texte sur lequel j'aurai l'occasion de revenir, la semaine prochaine, avec l'éclairage d'un spécialiste. Mais je tenais à signaler que le décret n° 2011-1104 du 14 septembre 2011 relatif à la passation et à l'exécution des marchés publics de défense ou de sécurité a été publié au Journal officiel du 15 septembre.

 

Ce décret achève, après la loi n° 2011-702 du 22 juin 2011, la transposition de la directive 2009/81/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009. Les procédures de passation et les seuils de procédures formalisées sont adaptés à la spécificité des marchés de défense ou de sécurité (pour lire la fiche explicative de la DAJ, Direction des affaires juridiques, cliquer ici et pour accéder au texte complet du décret cliquer ici).

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 21:35

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/110916-libye-l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye/l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye-2/1373566-3-fre-FR/l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye-2.jpg

 

16/09/2011 defense.gouv.fr Sources : EMA

 

Le 15 septembre 2011, les unités engagées dans l’opération Harmattan ont participé à la sécurité du déplacement du chef de l’Etat français et du premier ministre britannique en Libye, en complément du service de protection mis en place par l’Elysée.

 

Dans le ciel, un dispositif aérien constitué de chasseurs, du drone Harfang  et de deux avions de patrouille maritime ATL2  a assuré l’étanchéité de la bulle de sécurité.

 

Pour la TF 473 déployée en Méditerranée depuis près de six mois, la visite du président de la République sur le sol libyen a constitué une véritable « opération dans l’opération ».  Elle s’est déroulée en deux temps avec deux dispositifs parallèles.

 

A l’aéroport de Tripoli tout d’abord, où l’avion présidentiel a atterri en milieu de matinée. Partis du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre  qui croisait à quelques nautiques de la capitale, cinq hélicoptères de manœuvre, appuyés par deux Tigre , y attendaient les autorités, avec à bord des éléments de protection de l’armée de l’Air et du personnel médical. Leur mission a consisté à acheminer les autorités en toute sécurité vers le centre-ville où ils ont donné une conférence de presse commune. Une fois cette prise de parole terminée, ils ont effectué la manœuvre inverse jusqu’à l’aéroport.

 

Le président de la République, le premier ministre britannique et leurs délégations ont ensuite gagné Benghazi par avion en début d’après-midi. La seconde phase de l’opération « Autorités » commençait pour les marins, terriens et aviateurs de la TF 473. Au large de Benghazi, c’est du BPC Mistral  cette fois qu’un groupement d’hélicoptères a décollé pour être en mesure d’accueillir les autorités et leurs délégations à leur arrivée à l’aéroport, prendre en charge leurs déplacements et assurer leur protection.

 

Pendant toute la durée de l’opération, les deux frégates de la TF 473 ont accompagné chacun des BPC : le La Fayette   aux côtés du Mistral et le Cassard  aux côtés du Tonnerre  dans les eaux de Tripoli.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/110916-libye-l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye/l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye-3/1373561-3-fre-FR/l-operation-harmattan-en-appui-de-la-visite-presidentielle-en-libye-3_article_pleine_colonne.jpg

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 21:30

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/futur-site-terre-images/albums-photo/les-equipements-de-l-armee-de-terre/vab/vab5/813141-1-fre-FR/vab.jpg

photo defense.gouv.fr

 

16 Sep 2011By PIERRE TRAN DefenseNews

 

LONDON - Renault Trucks Defense (RTD) signed a contract last month to supply several hundreds of protection kits for the French Army's véhicule avant blindé (VAB) armored personnel carrier, to be fitted for the Afghan theater, the company said a Sept. 14 statement.

 

Combined with an earlier VAB upgrade contract signed in November, Renault has won about 80 million euros ($110.3 million) in delivering extra protection for the French Army's VAB, an industry executive said.

 

"Renault Trucks has been awarded by the French procurement agency [Direction Générale de l'Armement] in August 2011 a new contract to supply hundreds of protection kits for the French Army's VAB," the company said at the Defense & Security Equipment International show.

 

The kits are intended to protect the VABs against rocket-propelled grenades, mines and improvised explosive devices, the company said.

 

The new contract follows a November deal for upgrading 100 VABs with add-on armor for protection against mines and IEDs, the company said.

 

The two contracts are worth around 80 million euros, the industry executive said.

 

Under the August contract, Renault is due to deliver add-on armor, a V-shaped deflector under the hull, suspended seats, and fixings to secure weapons and equipment in the event of an explosion. Vehicle suspension will also be strengthened to handle the extra weight.

 

The 4,000 VABs serve as the workhorse of the French Army, and are to be replaced by the véhicule blindé multirole (VBMR) armored vehicle due for delivery in 2015.

 

Given the extreme pressures on defense spending, if the VBMR program is delayed, the various upgrades on the VAB will mean the French Army has a robust vehicle in service, a defense executive said.

 

Other VAB upgrades include overhaul, added ballistic armor and a remote weapon turret.

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 16:50

http://www.air-cosmos.com/img/1-3058-300x317-1/rafale-gascogne-harmattan.jpg

photo EMA

 

14/09/2011 GS - Air & Cosmos

 

Les Rafale français ont accumulé plus de 6.000 heures de vol depuis le début de l'opération "Harmattan".

 

Près de six mois après le lancement des premières frappes sur Benghazi depuis les bases métropolitaines de l'armée de l'Air, le 19 mars dernier, l'état-major des armeés livre à "Air&Cosmos" un premier bilan chiffré officiel de l'activité des Rafale engagés dans l'opération "Harmattan". Au 7 septembre, environ 1.900 sorties avaient ainsi été réalisées par les biréacteurs français : 1.000 pour la Marine, qui a désengagé ses avions le 12 août avec le retrait du porte-avions, et 900 pour l'armée de l'Air, dont les Rafale B/C sont désormais stationnés à Sigonella, en Sicile.

 

Au total, plus de 6.000 heures de vol ont été accumulées par les Rafale français : 4.000 pour les Rafale B/C de l'armée de l'Air, et 2.000 pour les Rafale M de la flottille 12F. A nombre de sorties presque égal, on constate donc que les équipages de Rafale "Air" ont mené des missions en moyenne deux fois plus longues que leurs homologues embarqués.

 

Selon l'EMA, environ 45% des sorties ont été dédiées aux missions offensives, soit un total de 850 missions dont "environ la moitié" ont donné lieu au tir d'armements. Les missions de reconnaissance, menées grâce à la nacelle Reco-NG, représentent également 45% du total des sorties. Les missions "nounou" de ravitaillement en vol, conduites par les Rafale M depuis le "Charles-de-Gaulle", représentent quant à elles 10% du total.

 

Ce bilan est à rapprocher de celui livré par l'EMA le 1er septembre: à cette date, les aéronefs français affichaient 4.500 sorties dont 35% qualifiées d'offensives, soit 1.575 missions. Les Rafale français auraient donc contribué environ pour moitié à l'effort de bombardement français, le restant ayant été assuré par les Mirage 2000D, Mirage 2000N et Mirage F1CR. Trois types d'appareils qui sont maintenant déployés sur la base de Souda, en Crète, et qui assurent le gros des missions offensives, les Rafale B/C de Sigonella étant essentiellement cantonnés à des missions "reco".

 

http://www.air-cosmos.com/img/1-2392-0/rafalem-scalp-libye.jpg

photo EMA

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 12:55

http://www.letelegramme.com/images/2011/09/16/1431570_10501379-avion-20110916-t103a.jpg

La flotille de chasse 11F sera prochainement équipé de Rafale.

Photo Eugène Le Droff source letelegramme.com

 

16 septembre 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Equipée jusqu’à présent de SuperEtendard modernisés, la flottille de chasse 11F de la base aéronautique navale (BAN) de Landivisiau (29), qui appartient au groupe aérien embarqué du porte-avions Charles-de Gaulle, va débuter lundi sa transformation afin de s’armer d’une dizaine de Rafale Marine, l’appareil de combat le plus moderne en service en France.

 

Référence : Le Télégramme

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