Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 20:15

http://www.leparisien.fr/images/2011/06/20/1500590_1_640x280.JPG 

AU LARGE DE LA LIBYE, LE 22 AVRIL. Le porte-avions « Charles de Gaule » entame son huitième moi en mer depuis un an. (AFP/ ALEXANDER KLEIN.)

 

20.06.2011 BRUNO FANUCCHI  Le Parisien

 

Plus de 87 M€ : c’est ce qu’a déjà coûté à la France l’intervention militaire en Libye lancée il y a trois mois. Et les responsables militaires craignent que cette opération « dure plus longtemps que prévu ».

 

Avec 4000 hommes déjà déployés en Afghanistan, où un 62e soldat a été tué samedi, la France a-t-elle les moyens de participer simultanément à plusieurs guerres? Trois mois après le déclenchement, le 19 mars — alors que Kadhafi faisait bombarder son propre peuple — des frappes aériennes en Libye, la question se pose vraiment.

 

Certes, l’armée de l’air française a prouvé qu’elle avait la capacité, avec ses Rafale, d’« entrer en premier », comme s’en félicite son chef d’état-major, le général Paloméros. Mais tous les responsables militaires à Paris s’accordent pour reconnaître que cette opération libyenne « dure plus longtemps qu’initialement prévu ». Le colonel Kadhafi, qui fait le gros dos en appliquant la « stratégie du bunker », n’est pas encore vaincu… même si ses forces ont été très sérieusement endommagées. La France a-t-elle donc les moyens humains, matériels et surtout financiers de faire face à une guerre qui se prolongerait au-delà de l’été? Au risque de compromettre gravement les capacités opérationnelles de l’aviation et de l’aéronavale.

 

Des soldats sur tous les terrains

 

Le coût humain tout d’abord. Si la France a eu — en près de dix ans de guerre en Afghanistan — 62 morts et 476 blessés, elle n’a subi jusqu’à présent aucune victime en trois mois d’engagement militaire en Méditerranée et dans le ciel libyen. Entre le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions « Charles de Gaulle » et le BPC (bâtiment de projection et de commandement) « Tonnerre », qui transporte des hélicoptères, et les pilotes de l’armée de l’air mobilisés sur la base de Solenzara (en Corse) ou à La Sude (en Crète), près de 4000 militaires français participent aujourd’hui à l’opération Harmattan. Les chefs d’état-major de l’air comme de la marine tirent cependant la sonnette d’alarme : si la guerre se prolonge encore plus que de raison, ils auront rapidement des problèmes de « ressources humaines » et de « régénération des forces et du matériel ».

 

Un matériel parfois à bout de souffle

 

« La crise libyenne a eu le bon goût d’arriver en début d’année », mais dans cette opération Harmattan « nous sommes en train de bouffer le potentiel » de la Royale, observe ainsi l’amiral Forissier, chef d’état-major de la marine. Exemple, le porte-avions « Charles de Gaulle », à peine rentré d’une mission de plus de quatre mois dans l’océan Indien au large de l’Afghanistan, est reparti au premier coup de sifflet pour la Libye. Le porte-avions, rappelle l’amiral, « entame son huitième mois de mer » depuis un an et ne sera plus du tout opérationnel en 2012 s’il n’est pas rentré à Toulon, son port d’attache, avant la fin de l’été. C’est peu dire que les propos de ce chef militaire ont fait des vagues!

 

Il en va de même des hélicoptères qui sont déjà très largement mis à contribution sur des théâtres d’opérations difficiles comme en Afghanistan (13 machines), en Côte d’Ivoire récemment et, depuis deux semaines désormais, en Libye avec 18 machines sur le « Tonnerre » et une dizaine d’autres sur le groupe aéronaval depuis trois mois.

 

L’armée de terre qui, à l’exception des hélicos de l’Alat (son aviation légère), n’est pas engagée en Libye n’est cependant pas en reste. Elle a actuellement quelque 1800 véhicules en « opex » (opération extérieure) en Afghanistan, au Liban, au Tchad, en Côte d’Ivoire, Somalie et ailleurs. Dont un millier de blindés, parmi lesquels 800 VAB (véhicule de l’avant blindé) sont à bout de souffle et commencent à être remplacés petit à petit par des VBCI (véhicule blindé de combat d’infanterie) faisant leur apparition en Afghanistan.

 

Un surcoût financier considérable

 

L’argent, dit-on couramment, est le nerf de la guerre. Mais c’est justement lui qui risque de faire défaut rapidement car tout nouvel engagement militaire coûte cher à la nation. « Le coût journalier de l’opération Harmattan est estimé à un peu plus d’un million d’euros par jour. Le surcoût de la guerre en Libye, lié à la consommation des munitions et à la solde opex (NDLR : supérieure à la normale) attribuée à tous nos personnels projetés en Méditerranée ou à l’étranger, est déjà de 87 M€ en 80 jours d’opération », explique le général Pontiès, porte-parole adjoint de la Défense. L’officier dispose des dernières évaluations en la matière, arrêtées il y a déjà une dizaine de jours.

 

Un surcoût d’autant plus difficile à assumer que l’Afghanistan coûte lui aussi déjà plus d’un million d’euros par jour aux contribuables français. Et ce surcoût devrait aller en augmentant avec la montée en puissance des forces françaises au large de la Libye. S’il n’y a pas de problèmes de munitions, certaines d’entre elles, qui ont été expérimentées pour la première fois, coûtent très cher. A l’instar du missile air-sol de dernière génération Scalp, dont le coût unitaire est évalué entre 500000 et 800000 € et dont onze exemplaires ont déjà été tirés contre les forces de Kadhafi. Autre indicatif, une heure de vol d’un Rafale est de l’ordre de 13 000 €. Au total, l’addition est plus que salée.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 18:15

 http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/bourget-2011/le-caracal/1266627-1-fre-FR/le-caracal.jpg

 

20/06/2011 Ministère de la Défense

 

La direction générale de l’armement (DGA) a livré à l’armée de l’air le 10 juin 2011 le premier des cinq hélicoptères EC 725 « Caracal » commandés en 2009 à Eurocopter dans le cadre du plan de relance de l’économie. D’un montant de près de 220 M€, le contrat comprend également des lots de rechange. Les livraisons des quatre autres machines s’échelonneront jusqu’au deuxième trimestre 2012.

Le Caracal

 

Ce contrat représente un plan de charge sur 3 ans de l’ordre de 100 personnes par an pour Eurocopter et de 150 personnes par an pour ses 400 fournisseurs. Les appareils sont produits par l’usine Eurocopter de Marignane (Bouches-du-Rhône).

 

Ces hélicoptères ont vocation à compléter la flotte de 14 Caracal en service dans l’armée française et régulièrement déployés lors d’opérations extérieures.

 

L'EC 725 est un hélicoptère destiné à accomplir des missions de recherche et de sauvetage en zone de combat, de transport de troupes sur longue distance et des missions spéciales. Il intègre des équipements spécifiques pour ce type de missions, tel que le ravitaillement en vol, un système de contre-mesures ou des instruments de localisation d’un pilote éjecté. Hélicoptère biturbine de la classe des 11 tonnes, l'EC 725 est le premier hélicoptère français équipé d'un système d'autoprotection complet, de visualisation par écran LCD et d'un blindage. Il est aussi capable d’accomplir des missions de sauvetage en mer.

 

Ce Caracal est exposé au salon du Bourget sur le stand du ministère de la Défense (ST U20).

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 18:05

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/bourget-2011/tir-du-missile-de-croisiere-naval-mdcn/1266632-2-fre-FR/tir-du-missile-de-croisiere-naval-mdcn.jpg

20/06/2011 Ministère de la Défense

La direction générale de l’armement (DGA) a réalisé avec succès le premier tir sous-marin d’un missile de croisière naval (MdCN) le 8 juin 2011. Ce tir de développement a été effectué au centre « DGA Essais de missiles » de l’île du Levant, depuis une plate-forme immergée représentative d’un lancement à partir d’un sous-marin en plongée. Le MdCN équipera les frégates multimissions (FREMM) à partir de 2014 et les sous-marins d’attaque Barracuda à partir de 2017.

Tir du missile de croisière naval (MdCN)

Tous les objectifs du tir ont été atteints. Il a notamment permis la validation des phases suivantes : l’éjection du missile, la sortie de l’eau, la séparation du conteneur sous-marin et le passage en vol de croisière.

La DGA a notifié le marché MdCN à la société MBDA fin 2006. Conformément à l’objectif fixé par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, 200 munitions ont été commandées, soit 150 pour les frégates FREMM et 50 pour les sous-marins Barracuda.

Doté d’une portée de plusieurs centaines de kilomètres, le MdCN est destiné à frapper des objectifs situés dans la profondeur du territoire adverse. Il est complémentaire du missile de croisière aéroporté Scalp-EG dont il est dérivé. Embarqué sur des bâtiments de combat positionnés de façon prolongée à distance de sécurité dans les eaux internationales, ostensiblement (frégates) ou discrètement (sous-marins), le MdCN est adapté à des missions de destruction d’infrastructures de haute valeur stratégique.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 18:00

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/bourget-2011/le-systeme-sol-air-de-moyenne-portee-terrestre-samp-t/1266641-1-fre-FR/le-systeme-sol-air-de-moyenne-portee-terrestre-samp-t.jpg

20/06/2011 Ministère de la Défense

La direction générale de l'armement (DGA) a livré, en mars et mai 2011, deux systèmes sol-air de moyenne portée terrestre (SAMP/T) supplémentaires à l’armée de l’air, qui dispose désormais de 5 systèmes de série. Le SAMP/T a été baptisé Mamba par les aviateurs, du nom d’un serpent particulièrement venimeux, car c’est le premier système européen doté de la capacité d’intercepter des missiles balistiques de théâtre de type SCUD.

Le système sol-air de moyenne portée terrestre (SAMP/T)

Le SAMP/T est un programme franco-italien. Quinze systèmes ont été commandés (10 pour la France, 5 pour l’Italie). Pour la France, les livraisons de ce programme se termineront en 2013 pour les systèmes, et en 2016 pour les dernières munitions.

Mis en œuvre par 14 personnes, un SAMP/T est composé :

- d’une conduite de tir reposant en particulier sur l’utilisation du radar Arabel développé par Thales Air Systems ; c’est un radar multifonctions assurant sur 360° la surveillance, la détection, la poursuite des pistes avec une très grande précision ;

- d’un système de lancement terrestre composé de 4 lanceurs verticaux (avec une capacité pouvant aller jusqu’à 6), chaque lanceur pouvant être chargé de 8 missiles Aster 30, ainsi que de 2 modules de rechargement terrestre permettant le réapprovisionnement rapide des lanceurs en opération ;

- de missiles Aster 30 terrestres Block 1, qui font partie de la famille des missiles Aster, conçue et développée par MBDA ; cette famille est fondée sur un missile à deux étages lancé verticalement et disposant d’un système original « pif-paf » qui associe le pilotage aérodynamique classique au pilotage en force par action de jet de gaz au centre de gravité du missile.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 17:40

http://www.usinenouvelle.com/mediatheque/9/1/6/000122619_5.jpg

 

20 juin 2011 par Barbara Leblanc – L’USINE NOUVELLE

 

A l’occasion de sa visite au salon aéronautique du Bourget, le président de la République Nicolas Sarkozy a appelé à un rapprochement entre les activités des groupes de défense français, à savoir notamment Safran et Thalès actuellement en négociations.

 

"Nous allons encourager les regroupements qui permettent de renforcer nos champions industriels, estime Nicolas Sarkozy. Je le dis comme je le pense, les guéguerres franco-françaises doivent cesser, dans la bonne humeur et sur la base du volontariat".

 

Derrière ce discours, le président de la République cible particulièrement les groupes Thales et Safran, actuellement en pourparlers pour rapprocher certaines de leurs activités miliaires. L’objectif de l’Etat est de rationaliser ses investissements en matière de recherche.

 

"La concurrence est trop rude les enjeux sont trop urgents. Il faut décider, décider maintenant et faire des choix. Et croyez bien à la volonté du gouvernement de porter ces choix", assure le chef de l’Etat.

 

Le président de la République a profité de son discours pour inciter les industriels français à innover et à relever le défi de la mondialisation. "Si nous ne sommes pas compétitifs, il n'y a plus d'industrie aéronautique, estime-t-il. Il y a une seule stratégie possible, relever le défi de la mondialisation en étant plus innovant, plus imaginatif et plus compétitif".

 

Il a reconnu que l'Etat avait aussi son rôle à jouer dans l'industrie, notamment dans les secteurs stratégiques. "Allez donc demander à nos amis américains si l'Etat américain se désintéresse de Boeing. Vous susciterez un immense éclat de rire, affirme Nicolas Sarkozy. Ca ne les empêche pas de s'affirmer libéraux et de soutenir avec détermination leur industrie, eh bien nous non plus on ne doit pas faire de complexes".

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 17:40

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/bourget-2011/vignette-bourget/1262099-2-fre-FR/vignette-bourget_autopromotion.jpg

20/06/2011 Ministère de la Défense

 

La 49e édition du salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, à Paris, ouvre ses portes du 20 au 26 juin.  Pour l’occasion, le ministère de la Défense ouvre un site Internet dédié. Il permet de suivre l’actualité Défense pendant toute la durée du salon. Exclusivité pour les internautes : une visite virtuelle de l'espace Défense et de nombreux "chats".

 

Pour ceux qui ne se rendront pas sur l'espace Défense du salon ou qui souhaitent un complément d'information, le  site Internet  durant toute la durée du salon.

 

Articles de reportage, photos des derniers matériels et vidéos des démonstrations en vol : chaque jour, le site vous propose l’actualité de la Défense au Bourget.

 

Dès l'après-midi du lundi 20 juin, une visite virtuelle  de l'espace Défense sera accessible sur notre site.

Exclusivité internet  : plusieurs jours dans la semaine, à partir de 15 H et pendant une heure, les internautes seront invités à discuter en direct, lors de "chat" , avec des acteurs de l'aéronautique militaire : pilotes de rafales, expert du spatial, pilote de Tigre, militaire de retour des opérations en Libye …un rendez-vous à ne pas manquer !!

 

Pour pouvoir participer à ces évènements interactifs, inscrivez-vous dès aujourd'hui sur le site de la défense .

 

Et pour être informé en temps réel de ces différents événements, suivez le compte Twitter de la défense .

 

Bon salon du Bourget sur www.defense.gouv.fr/bourget

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 12:40

http://fr.rian.ru/images/18920/77/189207708.jpg

 

LE BOURGET, 20 juin - RIA Novosti

 

Le contrat sur l'achat par la Russie de porte-hélicoptères français Mistral prévoit le transfert de toutes les technologies, a annoncé lundi aux journalistes le  directeur de l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport) Anatoli Issaïkine lors du Salon aéronautique du Bourget.

 

"La partie française a transféré toutes les technologies, notamment le système de combat Zenith-9, ainsi que deux autres", a indiqué le responsable.

 

Le transfert à la Russie de deux systèmes répondant aux normes de l'Otan a constitué la pierre d'achoppement lors des longues négociations qui ont précédé la signature du contrat. Il s'agissait du système de combat Zenith-9 et du système de commandement SIC-21, considérés comme sensibles par les militaires français.

 

Moscou et Paris mènent depuis plusieurs mois des négociations sur l'acquisition par Moscou de quatre navires de classe Mistral, deux construits en France, par le chantier naval de Saint-Nazaire, et deux autres construits en Russie. La Russie a signé vendredi 17 juin avec la France le contrat d'achat de deux porte-hélicoptères de classe Mistral, qui seront construits en France.

 

Cette vente a suscité des critiques de la part de Washington ainsi que de voisins de la Russie comme les pays baltes ou la Géorgie.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 12:35

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/33/Rafale_B_at_Paris_Air_Show_2007.jpg

 

 

20/06/2011 par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

Les ronds dans l'air des deux avions européens auront une saveur particulière cette année, à la lumière de la compétition en cours en Inde.

 

F15, F16, mais pas de F18 et encore moins l'inaccessible F22 : les américains Boeing et Lockheed Martin vont la jouer très modeste au Bourget cette année pour ce qui est des avions de combat. La présence russe est limitée également. Les visiteurs auraient pu se rattraper en découvrant le JF17 pakistanais. Ce chasseur léger issu d'une coopération avec la Chine, devait faire preuve de ses capacités en réel. Ce sera pour plus tard, les autorités à Islamabad ayant annulé sa présence au dernier moment.

 

Toujours très spectaculaires bien qu'extrêmement bruyants, les ronds dans le ciel de ces monstres de technologie sont pourtant très prisés des visiteurs professionnels, et encore plus du grand public lors des derniers jours du Salon. Habitués de la manifestation parisienne, les as du manche à bord du Rafale et de l'Eurofighter n'auront pas de problème pour trouver leurs marques. Mais, à la différence des autres années, leurs prestations prendra un relief particulier, du fait de l'actualité internationale.

La Libye comme révélateur

 

Même s'ils ne s'expriment pas officiellement sur le sujet, les responsables de Dassault sont certainement très satisfaits de voir comment leur avion évolue depuis le déclenchement des opérations en Libye. Appui aérien, reconnaissance, bombardement : à longueur de missions, l'appareil français démontre toutes ses capacités polyvalentes, sous le regard de nombreux pays, parmi lesquels quelques prospects. On pense évidemment aux Emirats arabes unis, qui négocient l'acquisition d'une soixantaine d'exemplaires pour remplacer leurs Mirage 2000.

 

Du côté de l'Eurofighter, c'est plus limité, puisque l'avion s'est contenté pour l'essentiel de missions air-air (face à une menace quasi inexistante qui plus est). Pour ceux qui douteraient que l'appareil sache faire autre chose, sa première mission d'attaque au sol a été saluée par des communiqués officiels. Construit par le consortium éponyme (46 % EADS, 33 % BAE Systems et 21 % Finmeccanica), l'avion européen vient pourtant d'obtenir son bâton de maréchal en Inde. A l'issu de tests très rigoureux, New Delhi l'a retenu face au Rafale en finale de son appel d'offres portant sur l'acquisition de 126 avions de combat. Une première dans le cadre d'une compétition ouverte !

 

Le coup a été rude pour les éliminés du premier tour - Lockheed Martin, Boeing, Saab et Mig -puisque le marché est estimé à 10 milliards de dollars. Reste à voir si le calendrier pressenti sera respecté : désignation du vainqueur à l'été, contrat d'ici à mars 2012. « En Inde, il faut être prêt à tout, même si les délais sont imprévisibles », tempère un industriel.

 

Si elle n'avait pas été annulée, la présence du JF17 aurait pris une saveur particulière. Pour certains observateurs, c'est parce que le Pakistan a décidé d'accélérer la fabrication de son avion de combat que New Delhi pourrait -à la surprise générale -tenir le calendrier de son appel d'offres. Les démonstrations du Rafale et de l'Eurofighter auront tout du duel à distance cette année au Bourget.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 12:30

Les portes du 49e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace Paris Le Bourget ouvrent aujourd’hui. Le plus grand évènement au monde consacré à l’industrie aéronautique et spatiale réunira jusqu’à dimanche 26 juin l’ensemble des acteurs de l’industrie mondiale autour des dernières innovations technologiques.

Avec ses 28 pavillons internationaux, plus de 2 100 exposants, ses 140 aéronefs dont la présence exceptionnelle de l’avion solaire SOLAR IMPULSE, son espace « métiers et formations », son village « carburants aéronautiques alternatifs » et l’ouverture du musée de l’air et de l’espace,  le Salon du Bourget proposera à ses 138 000 visiteurs professionnels et 200 000 visiteurs grand public une expérience unique.

 

L’ECPAD couvre cet évènement pour le ministère de la Défense et mobilise, du 20 au 27 juin, une équipe de 15 personnes : réalisateur, cameramen, preneurs son, photographe, techniciens… Un car régie vidéo et un écran de 14,40 m2 permettront une animation en continu du stand du ministère : projection de clips et de reportages réalisés chaque jour sur le salon, diffusion en direct des visites et des interventions des autorités invitées. Ces vidéos seront également mises en ligne sur le site de l’ECPAD et sur ce site.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:55
Pharos, portail d’accès à l’ensemble des ressources spatiales

 

 

20/06/2011 Domitille Bertrand

 

Dans le domaine du renseignement d’origine spatiale, la France fait un nouveau pas, en se dotant du portail hôte d’accès au renseignement de l’observation spatiale (Pharos). Il permet de fédérer l’accès aux images de satellites européens d’observation de la Terre utilisés dans le cadre d‘opérations militaires et de renseignement.

 

« Jusqu’à maintenant, lorsque les forces françaises avaient besoin d’une vue satellite, pour de la veille stratégique ou un besoin tactique, elles en faisaient la demande au centre militaire d’observation par satellites (CMOS), à Creil. Une fois la requête traitée par le CMOS, les images étaient gravées sur DVD puis expédiées au demandeur. Et, pour chaque demande, il fallait analyser sur les segments sol (systèmes qui regroupent tous les moyens nécessaires à l’envoi, à la réception et aux traitements des données échangées entre les satellites et la Terre) des différents satellites, quel serait le meilleur à utiliser, en fonction de leurs heures de passage au-dessus de la zone à observer, des conditions météo et bien sûr du type d’image - radar, infrarouge… - demandé », explique Harold Hoff, architecte-concepteur d’ensemble du programme SSO (segment sol d’observation) à la direction générale de l’armement (DGA).

 

A partir de juin 2011, les requêtes et les recherches des usagers seront toutes rassemblées sur un système unique : Pharos, le portail hôte d’accès au renseignement de l’observation spatiale. « Parmi les avantages notoires, il faut bien évidemment souligner un gain de temps immense, puisque les images pourront être commandées directement depuis un théâtre d’opération extérieure où elles seront diffusées par voie électronique une fois produites » souligne Harold Hoff. Les données pourront également être archivées et partagées en ligne par toute la communauté Pharos (cette communauté regroupe les différentes armées et les services de renseignement français) reliée au système, ce qui permettra de disposer immédiatement d’images déjà produites ou d’éviter des commandes multiples sur une même zone.

 

« Simplifier le recours aux images satellites, en fédérant les données »

 

La France a accès à plusieurs systèmes d’imagerie satellite, systèmes complémentaires aux caractéristiques différentes :

- dans le domaine optique, on retrouve les satellites à très haute résolution Hélios qui seront complétés dès 2012 par le premier des deux satellites Pléiades, système à vocation civile et militaire ;

- dans le domaine de l’imagerie radar, des partenariats ont été mis en place avec l’Italie et avec l’Allemagne pour avoir accès à leurs systèmes nationaux, respectivement Cosmo-SkyMed et SAR-Lupe.

 

Ces deux systèmes satellitaires ont une même vocation : outils essentiels aux forces, ils permettent d’accéder à des renseignements stratégiques, en obtenant par exemple des éléments sur des positions, des capacités ou des matériels ennemis. Cependant, ils sont très différents : les satellites optiques sont comparables à des appareils photo numériques ultra-performants. Ils ont pour avantage de donner des images exploitables immédiatement, avec pour seule contrainte que l’observation soit réalisée de jour et en l’absence de couverture nuageuse (éventuellement de nuit pour les images infrarouges). À l’inverse, les satellites radar effectuent des prises de vues de jour comme de nuit, quelle que soit la météo sur la zone observée. De plus, ils sont plus difficiles à leurrer. Par contre, l’exploitation des images radar nécessite l’intervention d’un interprète d’images bien entrainé et disposant d’outils (poste d’exploitation) adaptés.

 

Un système franco-français

 

Si le cœur du Pharos est implanté lui aussi au CMOS à Creil, 18 cellules distantes sont réparties sur tout le territoire national et 16 cellules sont prêtes à être projetées sur des théâtres d’opérations extérieures. Ces cellules, constituées d’un serveur et d’un poste de travail, sont reliées entre elles grâce à une connexion sécurisée et chiffrée. Plus de 600 Go de données, issues de la production des segments sol, seront intégrées chaque jour dans Pharos. « Dès la fin de la phase finale de vérification prévue courant juin 2011 le porte-avions Charles-de-Gaulle pourra accéder à cette capacité au moyen de la station projetable qu’il a embarquée » ajoute Harold Hoff.

 

Le portail Pharos sera présenté au salon du Bourget 2011 comme un atout majeur dans le domaine du renseignement d’origine spatiale. Néanmoins, ce dernier né d’un travail commun entre l’état-major des armées (EMA), la DGA et les industriels Cassidian et Astrium (tous deux du groupe EADS) restera bien un système franco-français : « Nous touchons ici au domaine du renseignement ; les images, photos, documents commandés et archivés seront pour la plupart classés secret-défense.  Il en va de la sécurité des forces ! »

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:50

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/photo/art/grande/935289-1109171.jpg?ibox

source blogsecretdefense

 

June 20, 2011 Andrew White, SHEPARD GROUP

 

A future comprising an increased number of UAV programmes through the Anglo-French cooperation agreement has been predicted by BAE Systems military air and information business development director, Peter Anstiss.

 

Speaking at a pre-Paris Air Show briefing at BAE Systems' Warton site, Anstiss described a 'whole raft of activities going on to develop that relationship' and said the government to government high level working group had met this week.

 

Describing declining defence procurement budgets in the UK and the rest of Europe, he highlighted a 'growing number of international, new business opportunities' and said such programmes would be important to sustain design, development and engineering skills, particularly in the UAV market.

 

Anstiss described BAE Systems' teaming agreement with Dassault Aviation for UAS as a form of consolidation and said complementary design and development activities were mirroring those already in place for Tornado and Typhoon aircraft. The companies have named the first UAS they are developing as Telemos.

 

In addition, he said it was likely that Cassidian and Alenia Aeronautica would be separately 'looking at' forming alliances: 'It's clear that there will be further teaming agreements,' he said.

 

'Other manned programmes still seem likely but the company strategy has next-generational UCAV unmanned technology at its forefront.

 

Referring to BAE Systems' own UAV programmes, Anstiss said both Mantis and Taranis aircraft were due to begin flight testing early next year.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 06:10

http://www.meretmarine.com/objets/500/19477.jpg

 

20 juin 2011 par Optro & Défense

 

Le premier patrouilleur hauturier (gamme OPV, Offshore Patrol Vessel) de la famille Gowind a été baptisé « L’Adroit » vendredi dernier à Lorient. Réalisé sur fonds propres par DCNS avec un club de partenaires pour l’équiper, ce navire de 87 mètres sera mis à disposition de la Marine Nationale durant trois ans (2012-2015) pour éprouver les nouvelles capacités de l’Adroit et obtenir le certificat « sea proven » afin de convaincre des forces navales de tout pays d’en acquérir.

 

Conçu en fonction de normes civiles afin de diminuer les coûts de construction, L’Adroit a été étudié pour répondre aux menaces dites asymétriques, comme par exemple la piraterie, mais aussi pour effectuer des missions de surveillance maritime, de lutte contre le terrorisme et les trafics ainsi que de police des pêches. Cet OPV aura une autonomie de 8 000 nautiques et pourra atteindre la vitesse de 21 noeuds. Il sera armé par des canons de 20mm et des mitrailleurs de 12,7mm. Il sera également en mesure de mettre en oeuvre un hélicoptère ou bien des drones, ainsi que des embarcations rapides.

 

 


 

 

Intéressons nous ici à l’optronique naval embarquée sur ce navire vitrine.

EOMS NG de SAGEM DS

SAGEM DS a confié à l’Adroit de son nouveau système EOMS NG (Electro-Optical Multifunction System New Generation). Cet équipement multifonctions permet d’assurer une veille infrarouge, l’identification de cible et même le pilotage des armes. Il est particulièrement intéressant pour des bâtiments de la gamme OPV ou même de plus petits navires, dépourvus la plupart du temps de radars sophistiqués et de conduite de tir. Sur Gowind, l’EOMS NG sera intégré au système de combat naval Polaris de DCNS, les informations étant traitées par les opérateurs sur des consoles multifonctions. En mode veille, le système assure une couverture panoramique autour du navire avec une caméra infrarouge. Puis, en cas de détection, le système se focalise sur la piste et utilise alors la caméra infrarouge ou une caméra jour à forte résolution pour identifier l’objet détecté. Enfin, un télémètre laser qui mesure la distance et un écartomètre vidéo permettent au calculateur balistique intégré de calculer une solution de tir, afin de piloter un canon télé-opéré ou pour le guidage d’un missile.

 

La mise en oeuvre de l’EOMS NG sur L’Adroit permettra à Sagem de poursuivre son retour d’expérience à la mer sur ce système et, plus particulièrement, sur un OPV. Car l’équipement a déjà été testé avec succès sur la frégate Cassard, qui l’a utilisé durant deux mois cet hiver en lieu et place de son système Vampir (produit également par SAGEM). Et l’EOMS NG intéresse également la marine française pour des unités de grandes dimensions. Ainsi, le bâtiment de projection et de commandement Mistral, qui va bientôt achever la mission Jeanne d’Arc, a embarqué le système avant de partir de Toulon en février dernier. Aux près de 1000 heures de fonctionnement sur le Cassard se sont déjà ajoutées 5000 heures supplémentaires sur le Mistral.

 

 

Tourelle TALON de FLIR

Le Talon est une tourelle légère gyro-stabilisée qui peut contenir jusqu’à 6 charges utiles simultanément. L’imageur thermique qu’il propose se base sur un détecteur matriciel InSb (Indium Antimonide)  au format VGA. La caméra jour longue portée adopte un zoom continu jusque x25. C’est sur la technologie EMCCD que repose la voie BNL. Un télémètre laser à sécurité oculaire est embarquable ainsi qu’un désignateur et un illuminateur laser.

 

Lance-leurres SYLENA de Lacroix DS

Dans la catégorie contre mesures, Lacroix DS propose ses lance-leurres SYLENA pour propulser ses leurres SEACLAD qui ont dans leur gamme les leurres spectraux SEALIR dans le domaine Infrarouge ou encore leurres à effets masquants SEAMOSC dans le domaine optronique.

Drone aérien Camcopter S-100 de Schiebel

Le Camcopter S-100 est un drone hélicoptère de reconnaissance tactique de surveillance maritime construit par la société autrichienne Schiebel. L’appareil peut être programmé pour effectuer des vols autonomes ou être piloté à distance. Dans les deux modes, il est stabilisé par guidage inertiel et GPS. À masse maximale de 200 kg, son autonomie est de 6 heures. Sa vitesse maximale est de 220 km/h à un plafond maximal d’environ 5 500 mètres. Il est propulsé par un moteur de 55 cv et peut embarquer diverses charges utiles, comme des senseurs électro-optiques et infrarouge qui nous intéressent particulièrement.

 

Pour permettre des conditions d’emploi de jour comme de nuit du S-100, DCNS a conçu le Système d’Appontage et de Décollage Automatique (SADA), doté d’un capteur infrarouge, destiné à guider avec précision le drone dans sa phase d’approche et pendant l’appontage. L’objectif affiché est une précision de 30 centimètres afin que l’engin soit capable d’harponner en toute sécurité la grille de la plate-forme hélicoptère. Le temps de récupération ne serait que de 2 minutes, jusqu’à un état de mer de force 5.

Système d’aide à l’appontage de LINKSrechts

L’entreprise allemande LINKSrechts peut livrer une solution complète d’aides visuelles à l’appontage pour hélicoptère. Cela comprend des diodes indicatrices de pente de descente, des systèmes de DEL références d’horizon, des phares au xénon ainsi qu’un éclairage par DEL du pont. Bien sûr, tous ces équipements sont compatible avec les JVN utilisées par les pilotes d’hélicoptères, comme les jumelles HELIE développées par Thales Angénieux.

 

 

Il s’agit d’un système similaire à ce que propose la CILAS avec SAFECOPTER.

 

Informations techniques :


- familles de patrouilleurs Gowind sur de DNCS
- Fiche technique EOMS NG sur le site de SAGEM DS
- Fiche technique TALON sur le site de FLIR
SEACLAD sur le site de Lacroix DS
- Brochure Camcopter S-100 sur le site de Schiebel
produits navals sur le site de LinkSrechts

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 06:05

http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQAd4FxmQmW5CNCmWH1TmtRYpt65NZJD5rzWSk4gpqeX_oVkBdj

 

19/06/2011 à 22:48, Adrien Prévost & R.Guillot AEROCONTACT

 

Voici un aperçu des appareils présentés sur le statique ou lors des présentations en vol du prochain Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace du Bourget qui ouvrira ses portes du 20 au 26 juin prochain.

Pour suivre l'actualité du salon : découvrez notre mini-site Le Bourget 2011


AVIATION CIVILE

Premières participations

• Les 747-8I (livrée Sunrise) et 747-8F de Boeing
• Le 787-8 Dreamliner de Boeing (ZA001)
• ATR72-600 d’ATR (aux couleurs de Royal Air Maroc)
• Do228 NG de RUAG
• Eurocopter X3 et EC-145T2 (avec fenestron)
• An-158 d'Antonov
• SOLAR IMPULSE

Les deux 747 de nouvelle génération de Boeing seront présentés pour la première fois lors d’un salon européen et seront sans doute cette année la principale grande nouveauté du Bourget. Le Dreamliner et l’ATR72-600 seront quant à eux présentés pour la première fois lors d'un salon français.

Il semble pour l'instant qu'aucun appareil de l'avionneur brésilien Embraer ne sera présent lors du salon.

Avions de ligne
• Airbus A380 (Korean Air)
• Boeing 737-700 (Air Berlin, avec nouvelle cabine Sky Interior) et 777-200LR (aux couleurs de Qatar Airways)
• ATR72-500 d’ATR (livrée 30 ans d'ATR)
• Superjet 100 de Sukhoi
• Q400 et CRJ-700 de Bombardier

Avions d’Affaires
• ACJ d'Airbus
• Challenger 605, Global 5000 et Learjet 60 de Bombardier
• Falcon 2000, 900 et 7X de Dassault Aviation
• Falcon 50 (équipé d'un pod caméra) de la compagnie Aerovision (groupe Jet Services)

Hélicoptères civils
EC135, EC145T2, EC175, EC225, AS 350 d'Eurocopter
AW139, AW149, AW159 et Grand New d'Agusta Westland
Bell 407 et 412 (Textron)
S-92 d'UTC
CH148 Cyclone de Sikorsky pour le Canada

AVIATION MILITAIRE

Premières participations

• L'A400M d’Airbus Military
• JF-17 Thunder de Pakistan Aeronautical Complex



L’A400M est un avion de transport stratégique qui est actuellement en phase de test et dont la première livraison doit être effectuée début 2013. C’est l’armée de l’Air française qui doit recevoir en premier l’appareil. Airbus Military totalise 174 commandes pour huit nations. La première présentation publique de l’A400M a eu lieu lors du salon de Farnborough 2010, le salon du Bourget sera sa première présentation publique en France.

Le JF-17 Thunder, produit en coopération (Joint Fighter) par le Pakistan et la Chine. Il est entré en service au Pakistan le 18 février 2010 avec la formation de l’escadron « Black Spider ». Cet avion multi-rôles et monomoteur doit équiper la Pakistani Air Force massivement, 150 chasseurs commandés. Il a été présenté en Europe pour la première fois au salon de Farnborough 2010 et ce sera donc sa première apparition en France.

Nous remarquons l’absence notable de la Russie qui n’enverra aucun avion militaire bien que dans un premier temps le Su-30 fut annoncé.

La liste de drones n’a pas été communiquée seul le Camcopter S100 de SCHIEBEL a été annoncé.


Avions de chasse
• Rafale B (Biplace), C (Monoplace) et M (Marine) de Dassault Aviation
• Mirage 2000B de Dassault Aviation
• Eurofighter Typhoon présenté par Finmeccanica (Italie)
• F-15E (McDonnell Douglas puis Boeing) présenté par le Department of Defense
• F-16C (General Dynamics puis Lockheed Martin) présenté par le Department of Defense

Avions de transport ou de mission dédiée
• C-5 GALAXY de Lockheed
• C-17 Globemaster III de Boeing
• C-130J Super Hercules de Lockheed
• C-27J Spartan d’Alenia Aeronautica et Lockheed Martin
• C-295 d’EADS Casa avec un rotodôme AEW&C factice
• AWACS E-3F Sentry de l’armée de l’Air française
• ATR42MP présenté par Finmeccanica

Hélicoptères
• EC-665 Tigre d’Eurocopter
• Panther d’Eurocopter
• AH-1Z Super Cobra/Viper de Bell
• CH-47 Chinook de Boeing
• UH-1Y Venom/Super Huey de Bell
• NH90 (NHI) et NH90 Caïman
• S70i Black Hawk d'UTC

Avions d’entraînement
• ALPHA JET (Patrouille de France)
• M-311 d’Alenia Aermacchi
• M-346 d’Alenia Aermacchi
• T-6C Texan II

Les historiques
• Max Holste MH.1521 Broussard
• Fouga Magister
• Breguet XIV
• MD 312 Flammant de Dassault
• MS.760 Paris de Morane-Saulnier
• DHC1 Chipmunk de De Havilland Canada
• Sea Fury FB MK XI de Hawker
• Sea Fire MK XVII de Supermarine

Pour suivre l'actualité du salon : découvrez notre mini-site Le Bourget 2011

Pour plus d'informations sur le Salon du Bourget 2011, visitez le site Internet officiel :
http://www.salon-du-bourget.fr/fr

Partager cet article
Repost0
19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 11:30

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/00/781242322.jpg

 

19.06.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Mon prochain passage devant les députés Ménard et Viollet qui préparent un rapport d'information sur les sociétés militaires privées, et la rédaction d'une contribution pour le colloque Priwar qui se tiendra à Paris II en fin de mois m'incitent à revenir sur une déclaration récente du ministre de la Défense.

 

Le 3 mai dernier, la députée finistérienne Patricia Adam, vice-présidente de la commission de la Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée, a interpellé Gérard Longuet lors de son audition, afin de connaître la position du gouvernement sur l'activité des sociétés militaires privées françaises. Le ministre a répondu qu'il n'existait pas de société militaire privée française... (Début de réponse: "Il n'existe pas actuellement de société militaire privée française". Fin de réponse...).

 

Si c'est une question de sémantique, je propose à Patricia Adam de revenir à la charge auprès du ministre en utilisant les termes: ESMP (c'est celui retenu par le SGDSN), EMP (entreprise militaire privée), SSP (société de sécurité privée), SPIM (société privée d'intérêts militaires), SAO (société d'appui opérationnel), SAS (société d'appui stratégique), ESOA (entreprise de soutien opérationnel aux armées) et SPER (société de protection en environnement à risques), ces deux dernières appellations provenant du livre Les nouveaux entrepreneurs de la guerre que j'ai publié chez Vuibert/INHESJ en avril dernier. Il faudra bien que le ministre se montre, un jour prochain, plus loquace sur ce sujet que la France ne peut escamoter.

 

Si c'est une question de méconnaissance du sujet, je propose au ministre de la Défense de lire le rapport (dans sa mouture initiale) du SGDSN ou de patienter un peu et de se plonger dans celui à venir des deux députés précédemment cités. A moins que Gérard Longuet ne veuille profiter de ses vacances pour découvrir Les nouveaux entrepreneurs de la guerre.  Des mercenaires aux sociétés militaires privées. Il y découvrira que si les "SMP" n'existent pas en France, l'externalisation en matière de défense progresse et que le milieu des services militaires/sécuritaires privés espère que le temps de la négation/dénégation va se clôre.

 

Si entre deux sorties en mer, le ministre était vraiment trop pris, voici les 17 recommandations sur lesquelles se clôt la conclusion de mon livre.

 

1- Cesser de brandir la menace mercenariale et cesser de croire que la loi d'avril 2003 est destinée à prévenir le développement des prestataires de services militaires en France.

 

2- Cesser d'utiliser les SMP anglo-saxonnes comme référentiel.

 

3- Cesser de croire que le phénomène est purement anglo-saxon: la concurrence potentielle viendra d'Europe de l'Ouest, de Scandinavie, d'Asie.

 

4- Adopter la terminologie ESOA, SPER et SSP.

 

5- Ne pas considérer l'externalisation comme le vecteur optimal de préservation de l'outil militaire. Elle doit être associée à des efforts de mutualisation.

 

6- Prendre en compte les risques de surdépendance, d'irréversibilité, de surcoûts, de sous-performance et de dérives éthiques.

 

7- Établir des normes d'encadrement en associant les services de l'État, l'Institution militaire, le secteur industriel, les partenaires sociaux et des experts extérieurs.

 

8- Éviter de focaliser sur la question de l'armement. D'une part, elle ne se pose que pour les SPER; d'autre part, si le suivi préconisé est correctement effectué, les risques de violation des règles d'engagement seront réduits.

 

9- Adopter des normes globales, quel que soit l'espace géographique concerné (territoire national ou déploiements à l'étranger) ou la nature de la prestation.

 

10- Superviser l'ensemble du processus, de sa phase d'élaboration à son achèvement, en passant par l'exécution.

 

11- Éviter de n'être guidé que par l'urgence économique et la réalisation de gains financiers.

 

12- Adopter un périmètre d'externalisation, avec une zone sanctuarisée réservée aux forces armées et à l'usage de la coercition armée. Communiquer ce périmètre aux acteurs publics et privés de l'externalisation.

 

13- Alléger et accélérer les procédures initiales, en particulier dans le cadre de PPP, pour favoriser la réactivité des entreprises et contribuer à la visibilité commerciale dont elles ont besoin.

 

14- Donner au secteur privé le temps de se mettre en ordre de bataille avant de lancer un processus plus ambitieux d'externalisation, de façon à éviter de devoir recourir à des prestataires étrangers.

 

15- Effectuer un recensement capacitaire et identifier les potentialités des prestataires nationaux au profit de la réactivité.

 

16- Impliquer le Commissariat des armées dans le contrôle du processus et la gestion quotidienne du suivi.

 

17- Préparer les cadres des armées à travailler avec des ESOA et des SPER. Leur formation en école doit intégrer la relation avec le secteur civil.

 

Partager cet article
Repost0
19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 11:30

http://www.flightglobal.com/assets/getAsset.aspx?ItemID=40355

 

19/06/11 By Murdo Morrison SOURCE:Flight Daily News

 

Engine gearbox problems mean the Airbus Military A400M will not take part in the flying display during its Paris debut. Instead, the European military transport - billed as one of the stars of the show - will appear in a brief fly-past and remain on static display.

 

Confirming the news at an EADS media seminar on Saturday, Domingo Urena, chief executive of Airbus Military, said the issue with the gearbox of the Europrop International TP400-D6 was not serious but the company did not want to be distracted from the four-aircraft flight-test programme taking place in Seville and Toulouse.

 

"We have problems with the gearbox, but the test aircraft keep flying. We have very demanding flight-test requirements at the moment," said Urena.

 

The A400M made its maiden air show flying display at the ILA air show in Berlin last June, followed by a stint at Farnborough. This was to have been the type's first flying appearance at Paris ahead of its delivery to the French air force by March 2013.

 

Seville-based Airbus Military predicts a market over the next 30 years for 800 "heavy airlifters" - a segment in which it competes with Boeing's C-17 and the Lockheed Martin C-130J. With 174 orders, the European company claims a current 34% market share.

 

One of Airbus Military's key objectives is to grow A400M exports beyond its sole overseas customer, Malaysia. South Africa - which cancelled its commitment for eight A400Ms in 2009, but whose manufacturers Aerosud and Denel are suppliers to the programme - remains a potential buyer, said Urena. "We continue to work with them and have open dialogue with the government about how we can maybe come back, even if it is for fewer aircraft."

 

He said he expected Germany and the UK - which axed seven and three aircraft respectively from their original A400M orders in an agreement that followed the programme's delay and price increase - to sacrifice workshare as part of any offset package offered to a new customer.

Partager cet article
Repost0
19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 11:15

http://www.defensefile.com/Customisation/News/Images/8396-0911Elisra2.jpg

photo defensefile.com

 

Hundreds of units, for non-combat Search And Rescue ( SAR) missions, carried in the aircrew's vest, will be supplied to the French Air Force, Army, Navy and DGA (Direction generale de l'armement)

 

HAIFA, Israel, June 19, 2011 /PRNewswire

 

Elbit Systems Ltd. (NASDAQ and TASE: ESLT) ("Elbit Systems") announced today that its subsidiary Elisra Electronic Systems Ltd. ("Elisra"), was awarded a contract valued at approximately euro 5 million to supply hundreds of units of its AN/PRC-684 Personal Locator Beacon (formerly SPLB) to the French MoD, equipping the French Air Force, Army, Navy and DGA (Direction generale de l'armement ). The project will be performed within 24 months.

 

The French company INEO Defense is the project's prime contractor. 

 

The contract award followed a tender in which Elisra competed with several world-renowned manufacturers of Search and Rescue (SAR) beacons.

 

The AN/PRC-684 is one of the few PLBSs in the market to offer voice functions. The AN/PRC-684 has an integral voice transceiver featuring multichannel VHF/UHF capabilities, an advanced over-the-horizon Cospas-Sarsat Personal Locator Beacon (PLB) intended for non-combat SAR missions, when training or flying over friendly territory. Carried in the aircrew's emergency vest, the system is designed to provide a variety of modes of activation using an internal G-switch that automatically activates the beacon upon aircrew bailout, while a lanyard-actuated switch provides for additional mechanical and manual activation options.

Partager cet article
Repost0
19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 07:10

http://recherche.telecom-bretagne.eu/data/susie/logo.png

 

10 juin 2011 Marie-catherine Mouchot - telecom-bretagne.eu

 

Télécom Bretagne, et son essaimage le société Deev Interaction, ont été sélectionnés par la Direction générale de l’armement (DGA) pour présenter, sur le stand du ministère de la Défense au Salon du Bourget (du 19 au 26 juin), un nouveau dispositif permettant le contrôle simultané d’un essaim de drones de surveillance.

 

Visualisation des différentes zones d'action des drones sur la table tactile

 

Opérée à partir d’une table tactile Diamondtouch, d’environ 1m de diagonale,  l’application utilise une algorithmie bio-inspirée par les comportements d’insectes sociaux et propose des modes d’interaction et de visualisation intuitifs permettant de réduire les difficultés de manipulation d’un système aussi complexe.

Quatre  personnes peuvent interagir de façon naturelle pour définir des zones à surveiller ou au contraire à éviter et décider des allocations de ressources nécessaires pour répondre aux objectifs de la mission.

 

Des applications civiles et militaires

 

Le système pourra être utilisé pour les opérations de reconnaissance sur terrain militaire ou lors de missions d’intervention de la sécurité civile : feux de forêts, incendies chimiques, incidents nucléaires… Les systèmes utilisés jusqu’à présent ne permettent de contrôler qu’un nombre limité de drones dans des conditions d’opérations simples, sur la base de manipulations traditionnelles peu efficaces et surtout peu parlantes pour les opérateurs. Dans ce contexte, le projet  propose un nouveau paradigme d‘interaction homme-machine et ouvre la voie à un ensemble d‘études visant l’intégration de ces mécanismes dans les systèmes à horizon 2020. Connu sous le nom de Susie (Supervision d’intelligence en essaim), le projet est financé par la DGA dans le cadre d’un projet REI (Recherche exploratoire et innovation) et réalisé en collaboration avec le laboratoire de recherche en informatique Loria de Nancy.

 

En savoir + sur le site Susie.

 

Contact : Gilles Coppin, enseignant-chercheur au département Logique des usages, sciences sociales et sciences de l’information – gilles.coppin @ telecom-bretagne.eu – 02 29 00 12 08.

Partager cet article
Repost0
19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 07:05

http://www.telecom-bretagne.eu/lexians/wp-content/uploads/2011/06/vue-susie-1XS.jpg

Visualisation des différentes zones d'action des drones sur la table tactile

source telecom-bretagne.eu

 

18/06/2011 Sources : DICoD

 

Le projet a pour objet le développement de nouveaux moyens d’interaction, de contrôle et de préparation pour le déploiement de systèmes multi-robots auto-organisés. L’étude est dénommée « Supervision de systèmes d’intelligence en essaim (SUSIE) ».

 

Afin d’utiliser au mieux les capacités, d’une part de l’intelligence en essaim, et d’autre part de l’opérateur humain, il est nécessaire de développer des modes d’interaction innovants dédiés à ces systèmes.

 

L’objectif sera de proposer des approches ou des solutions porteuses de capacités de compréhension et de représentation mutuelles des logiques de fonctionnement humain et système et présentant des capacités d’interactions adaptées.

 

L’étude proposera des solutions pour guider les futurs opérateurs non-experts, en techniques d’intelligence artificielle par exemple, pour paramétrer le déploiement de tels systèmes.

 

La REI SUSIE aborde principalement deux points durs liés au déploiement d’essaims de robots :

-   comment faire interagir un opérateur humain avec plusieurs dizaines d’engins auto-organisés alors qu’ils peuvent fonctionner selon des principes radicalement différents de la cognition humaine pour accomplir une mission donnée ?

-   comment faciliter le paramétrage de tels systèmes dans les phases de préparation et réalisation de mission pour un opérateur non-expert de l’intelligence artificielle ?

 

SUSIE vise à donner des réponses à la question : comment utiliser simultanément un grand nombre de drones de faible coût, dotés de moyens réduits, de faire accomplir à chacun d’eux des actions simples qui, mises en commun, assurent une mission pouvant être complexe.

 

SUSIE est réalisé dans le cadre contractuel des REI (recherche exploratoire et innovation), dispositif de soutien à la recherche piloté par la DGA/DS/MRIS (Mission pour la recherche et l’innovation scientifique).

Caractéristiques :

En termes d’innovation, les objectifs sont les suivants :

 

-   développer des fonctions et un langage de contrôle-commande pour système multirobots en essaim ;

-   utiliser de nouveaux modes de contrôle et de présentation de l’information (IHM sur table tactile, utilisation de la direction du regard par exemple) pour l’interaction homme-système ;

-   étudier de manière systématique le paramétrage dynamique d’un système d’intelligence en essaim en fonction d’un dispositif et d’une mission donnés.

 

L’intérêt pour la Défense est que le contrôle de plusieurs engins sans pilote (vecteurs aériens, de surface, etc.) par un faible nombre d’opérateurs s’inscrit dans une démarche indispensable à long terme de réduction des effectifs des forces. Les systèmes de prochaine génération visent à s’approcher d’un ratio de 1 pour 1 (un opérateur pour un vecteur).

 

Des travaux plus prospectifs étudient la possibilité de donner le contrôle de grands groupes d’engins plus simples (de l’ordre de plusieurs dizaines) à un nombre réduit d’opérateurs (de un à trois par exemple). De tels systèmes seront adaptés à la surveillance de zone, à la reconnaissance de théâtre d’opération dans le domaine militaire ou à l’aide au sauvetage après catastrophe naturelle dans le domaine civil.

 

SUSIE vise à donner des réponses à la question : comment utiliser simultanément un grand nombre de drones de faible coût, dotés de moyens réduits, de faire accomplir à chacun d’eux des actions simples qui, mises en commun, assurent une mission pouvant être complexe ?

 

SUSIE se focalise sur un problème riche de développements scientifiques et techniques à venir. Elle est potentiellement porteuse d’innovation vers le monde industriel de la robotique de défense.

Équipements :

Le dispositif est constitué

-     d’une table interactive multi-user, multi-touch,

-     d’un vidéo projecteur à fixer au plafond,

-     de tapis (au sol ou sur l’assise [selon option choisie pour position des utilisateurs]),

-     d’un micro ordinateur.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 07:00

http://www.semaine.industrie.gouv.fr/img/partenaires/gifas.jpg

 

18/06/11 By Dan Thisdell SOURCE:Flight International

 

Aerospace, defence, electronics and security is France's leading industry sector in exports and profit, contributing some €18 billion ($26 billion) to the country's balance of trade, according to industry association Gifas.

 

And, says Gifas chairman Jean-Paul Herteman: "On the employment front, despite the economic crisis we took on 8,000 workers in 2010, raising the total workforce to 157,000, and have recruited 27,000 people since 2008."

 

In 2010, industry revenue rose by 3.5% to €36.8 billion, with 73% of that being exports, thanks largely to civil business. Air transport led a 27% rise to €42.9 billion in the French industry order book, with the civil sector accounting for 71% of orders. For the seventeenth consecutive year, orders exceeded revenues and now stand at four years' output.

 

For equipment manufacturers, says Herteman, "the recovery started to take shape in 2010". Revenues were down 4.8% at €9.2 billion, but a 34% increase in orders, driven by the civil aviation sector, "bodes well for the sector as a whole", adds Herteman.

 

In the space industry, revenue edged down slightly to €4.2 billion.

Partager cet article
Repost0
18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 20:30

http://referentiel.nouvelobs.com/file/1887958.jpg

 

Rafale opérant en Libye au décollage du Charles de Gaulle (AFP)

 

18.06.2011 Sarah Halifa-Legrand – Le Nouvel Observateur

 

Combien la guerre en Libye a-t-elle coûté à la France jusqu'à présent ? Mystère. A l’état-major des armées, on renvoie prudemment vers le ministère de la Défense. Mais au cabinet du ministre, on n’est pas vraiment plus loquace sur le sujet : on nous (re)communique le seul chiffre que l’on ait à ce jour obtenu. 53 millions d'euros de surcoût, dont 31,7 millions en munitions. Et encore, "communiquer" est un grand mot, quand on se souvient que ce chiffre a en fait "fuité" dans la presse après une audition à huis clos du ministre de la Défense Gérard Longuet par la Commission de la Défense nationale. C’était le 3 mai, il y a déjà un mois et demi.

 

130 millions d’euros a minima

 

Depuis, on en est réduit à échafauder d’hypothétiques calculs à partir de données invérifiables. Sachant que la France a la méchante particularité d’avoir opté pour un mode de calcul complexe : on part du principe que les soldats touchent leur solde, s’entraînent, font un certain nombre d’heures de vol, etc., toute l’année. Par conséquent, seul le surcoût des opérations extérieures est calculé. C'est ce qui expliquerait, selon l'état-major des armées, que l'on ne puisse pas évaluer le coût d'une opération militaire avant qu'elle soit finie.

 

Début mai, quand le chiffre de 53 millions a été rendu public, le journaliste Jean-Dominique Merchet s’est néanmoins prêté à un petit jeu de calcul sur son blog Secret défense. "L’opération a débuté le 19 mars, soit 44 jours auparavant. Le surcoût de la guerre peut donc être évalué à 1,2 million d'euros par jour", fait-il alors remarquer. Soit un peu moins que ce que le ministère de la Défense prévoyait pour l’Afghanistan lors de l'élaboration du budget 2011 : 470 millions d'euros en 2011, soit 1,3 million par jour. L'état-major reconnaît que ce type de calcul peut donner "un ordre de grandeur". Ce que conteste Louis Gautier, ancien conseiller à la Défense de Lionel Jospin : ces 53 millions, affirme-t-il, ne peuvent même pas servir de base fiable à un calcul car "c’est un surcoût très certainement sous-estimé".

 

Aujourd’hui, François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique, estime que le surcoût est très probablement d’au moins 1,4 million d’euros par jour. "Le rythme des sorties aériennes est plus ou moins le même depuis le début. Mais, souligne-t-il, il y a une inconnue : les hélicoptères de combat, entrés en lice début juin. Quelle part prennent-ils dans le surcoût ?" "Ils coûtent moins cher que les avions", répond-on seulement à l'état-major des armées. Si on part de l’hypothèse 1,4 million par jour, cela donne, au 17 juin, soit sur trois mois, un total de près de 130 millions d’euros.

 

La France peut-elle supporter un tel coût ?

 

Un surcoût en pleine austérité 

 

C’est après la décision de l’Otan – qui a pris la tête des opérations depuis le 31 mars –, le 1er juin, de prolonger son intervention en Libye jusqu'à fin septembre, que le mur de silence a commencé à se lézarder. Le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre-François Forissier, a rendu publiques ses inquiétudes en parlant d’"un problème de ressources humaines (...). Quand on est en opération, on ne fait plus d'école, plus de formation". Si le porte-avions Charles de Gaulle "était engagé en Libye jusqu'à la fin 2011, il ne travaillerait plus du tout en opération en 2012", essentiellement pour des raisons de maintenance, a-t-il ajouté.

 

Dans le budget 2011, une enveloppe de 900 millions d’euros a été prévue pour financer les opérations extérieures. Début mai, Les Echos rapportaient que cette somme n’était budgétée qu’à hauteur de 630 millions – auxquels il faut ajouter quelque 50 millions de l’Onu – et qu’il était envisagé que les autres ministères soient mis à contribution pour combler le manque. Tout ça sans compter l’opération Harmattan en Libye.

 

Mais mardi dernier, lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative, le ministre du Budget François Baroin a reconnu qu’un effort budgétaire allait être demandé pour couvrir le surcoût des opérations en Libye et en Côte d’Ivoire. Un effort à ce stade non chiffré qui sera pris sur les crédits de la Défense selon des arbitrages rendus à l'automne, a-t-il promis. 

 

Compte tenu que le ministère de la Défense n’échappe pas à la réduction des déficits publics (il doit se voir retrancher 3,5 milliards d'euros sur trois ans, de 2011 à 2013), l’opération risque d’être délicate…

 

Une guerre qui s'enlise

 

"Les Français et les Britanniques pensaient que ce serait une guerre courte. Dans cette optique, le coût de cette opération militaire n’était pas en soi insupportable", juge François Heisbourg. Un avis que partage Louis Gautier. "Tout dépend de ce qu’ils veulent. S’il s’agissait juste de sécuriser la zone de Benghazi pour protéger les civils, ils avaient les moyens de leur politique. S’il s’agissait de soutenir l’avancée du front rebelle – ce qui n’est pas dans la résolution 1973 de l’Onu – c’est une autre histoire", convient-il. "Mais il ne faut pas en faire une question de capacité militaire. Si l’armée française commence à souffrir, c’est parce qu’elle est déployée sur plusieurs terrains extérieurs."

 

L’ancien conseiller de Lionel Jospin estime que si cette campagne aérienne fait de plus en plus débat, c’est aussi et surtout parce qu’ "elle a échoué à produire l’usure psychologique qui avait mené en peu de temps à la capitulation de Milosevic." Bref, on a mal jaugé, dès le départ, le cas libyen. Résultat, cela fait déjà trois mois, et Kadhafi ne plie toujours pas.  

 

Un débat houleux en perspective

(en photo, Alain Juppé s'exprimant sur la Libye lors des questions au gouvernement le 24 mai)

 

L’absence de résultats, la controverse sur le non-respect du mandat onusien et la perspective de dépenses supplémentaires en pleine cure d’austérité ont d’ailleurs plombé l’ambiance au sein même de l’Otan, faisant apparaître au grand jour un contentieux plus profond. Le secrétaire à la Défense américain Robert Gates s’en est pris violemment, la semaine dernière, au manque d'investissements militaires et de volonté politique de ses alliés Européens, qui se reposent trop sur les Américains. Un déséquilibre qui, a-t-il menacé, pourrait "compromettre" l'efficacité de la mission en Libye, voire l’avenir de l’Alliance atlantique. La polémique, qui enfle depuis une semaine, ne semble pas près de faiblir : jeudi, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen lui a emboîté le pas en exprimant peu ou prou les mêmes critiques.

 

Si les Américains ont les nerfs à vif, c'est parce que Barack Obama est mis en difficulté par les élus qui lui demandent des comptes sur son intervention en Libye. Les Etats-Unis ont déjà dépensé 715 millions de dollars entre le 19 mars et le 3 juin, selon un rapport envoyé mercredi au Congrès par l'administration Obama. Ils prévoient un coût d'1,1 milliard de dollars d'ici à la fin septembre. (Ces chiffres ne peuvent être comparés avec ceux de la France, car il ne s'agit pas du même mode de calcul).

 

"Si Kadhafi est toujours là en juillet, ce débat, qui commence à peine à poindre en France, va aussi sérieusement se poser", estime François Heisbourg. "Car, rappelle-t-il, il est inscrit dans la constitution qu’en cas d’opération militaire extérieure se prolongeant au-delà de quatre mois, l’autorisation du parlement est nécessaire. Ce sera le temps des questions douloureuses : est-ce qu'on s'enlise ? Comment va-t-on payer ? Si cette guerre dure plus longtemps, je vois mal comment on va pouvoir supporter ce coût sans accroître soit notre déficit budgétaire, soit nos impôts."

 

Partager cet article
Repost0
18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 16:55

http://www.sudouest.fr/images/2011/06/18/429278_16980458.jpg

 

Le Mirage 2000 N est le chasseur-bombardier qui emportait le missile Air-Sol moyenne portée à tête nucléaire, d'une puissance équivalente à 10 fois celle de la bombe d'Hiroshima. photo BA 118

 

18 juin 2011 Par Arnauld Bernard - sudouest.fr

 

Hier, une cérémonie marquait la fermeture officielle du dépôt nucléaire des Landes.

 

Depuis 47 ans, elles étaient là, à une centaine de mètres des premières habitations. Pas vraiment cachées, mais pas vraiment visibles non plus. Juste discrètes. Depuis un demi-siècle, la Base aérienne 118 de Mont-de-Marsan abritait, dans un quartier hautement sécurisé, des bombes, puis des missiles nucléaires. Depuis hier, ce n'est officiellement plus le cas. Officiellement, car dans les faits, il y a déjà plusieurs semaines que le Commissariat de haute sécurité nucléaire est venu récupérer discrètement ses ogives. Par quels moyens ? Impossible d'en savoir plus.

 

Une page s'est tournée, et pour le personnel de la base, plus rien ne sera comme avant. Seuls les Hercules C 135 utilisés pour ravitailler les chasseurs-bombardiers Mirage 2 000 N seront encore sur place, témoins du glorieux passé de la base.

 

Site unique en France

 

On peut en effet quasiment dire que la force de dissuasion française a vu le jour dans ses hangars. Le commandant du Dams (le dépôt atelier pour munitions spéciales) et dont le nom devra désormais rester secret, vivait hier une journée un peu particulière : « C'est une journée historique, pour moi comme pour la BA 118. C'est en effet dans ce hangar que le 8 octobre 1964, a eu lieu la première prise d'alerte opérationnelle de la force de dissuasion française. Cela signifiait que 24 heures sur 24, un Mirage IV de l'escadron de bombardement "Gascogne" se trouvait en bout de piste, prêt à décoller. »

 

Ce fut aussi, pendant cette période où la politique étrangère française était dictée par la Guerre froide, un message envoyé au monde entier : la France était en capacité de délivrer une arme nucléaire et d'infliger à un éventuel agresseur des dommages supérieurs à l'intérêt escompté. Cette veille durera jusqu'en 1975, date à laquelle le dispositif opérationnel fut modifié en profondeur.

 

Mais le départ de la bombe atomique de la base de Mont-de-Marsan ne signifie pas une baisse d'activités. Il s'agit juste d'une réorganisation. Le capitaine Pitard-Bouet, l'officier des relations publiques des forces aériennes stratégiques, ne veut pas verser dans la nostalgie : « Ce départ de l'arme nucléaire de Mont-de-Marsan est la conséquence logique de la modernisation du dispositif. Un nouveau système est mis en place, mais cela n'enlève rien à l'avenir de la BA 118. Pendant un demi-siècle, la vie des militaires a été rythmée par les exercices d'entraînement de sécurité nucléaire. Ce qui est curieux, c'est que les Montois n'ont pris conscience de la présence d'armes nucléaires sur la base que depuis ces vingt dernières années. Nous ne cherchions pas à faire des mystères, mais je crois que, depuis le début des années 1990, nous avons beaucoup plus communiqué sur une question qui était devenue plus sensible. Mont-de-Marsan restera de toute façon une base majeure. »

Hommage au personnel

 

Le général Fouilland, le chef des forces aériennes stratégiques, a tenu à rendre hommage au personnel du dépôt atelier pour munitions spéciales, qui a participé à des exercices d'entraînement pendant toutes ces années de veille stratégique : « Travailler dans un dépôt de munitions nucléaires, c'est souvent travailler dans l'ombre. Les médias parlent souvent des engagements extérieurs avec des armées conventionnelles, sur des théâtres d'opération à l'étranger. Mais au quotidien, le travail de veille est une tâche ingrate et oubliée, bien que d'une importance primordiale pour la Défense nationale. »

 

Désormais, seules les bases d'Istres (13), Saint-Dizier (10) et Avord (18) posséderont encore un dépôt de munitions nucléaires.

Partager cet article
Repost0
18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 16:30
L’intervention en Libye : les raisons d’en finir

 

 

18 Juin 2011 Philippe Oswald – Décryptage libertepolitique.com

 

« Les jours de Kadhafi sont comptés », affirme le Premier ministre britannique David Cameron. « L’Alliance ira jusqu’au bout de sa mission », martèle le commandant de l’opération « Protecteur unifié » de l’Otan en Libye, le général canadien Charles Bouchard. C’est ce qu’on nous répète depuis des semaines. Espérons que ce n’est pas une nouvelle manifestation de la méthode Coué. Car le temps presse pour au moins trois raisons.

 

La première, à ne jamais perdre de vue, ce sont les victimes : selon l'ONU, le conflit en Libye a fait depuis le 15 février entre 10.000 et 15.000 morts, et contraint près d'un million de personnes à prendre la fuite. Il est plus que temps de mettre un terme à cette hécatombe et à cette hémorragie que l’intervention militaire alliée avait pour seule mission d’éviter (à ce propos, la spécialiste des situations de crise d'Amnesty International, Donatella Rovera, qui revient de trois mois passés en Libye, estime que le nombre de victimes de Kadhafi durant la première phase des événements est bien moindre qu'annoncé, et accuse les rebelles d’avoir commis eux aussi des atrocités en particulier contre les travailleurs immigrés africains qui n’avaient rien de « mercenaires » de Kadhafi -lire ci-dessous).

 

La seconde raison d’en finir avec la guerre, c’est l’épuisement des deux principaux contributeurs à la mission de l’Otan, le Royaume-Uni et la France : le chef de la marine britannique, l'amiral Mark Stanhope, a estimé que celle-ci ne pourrait maintenir le rythme de ses opérations jusqu'à la fin de l'année. Pour sa part, le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre-François Forissier, a évoqué « un problème de ressources humaines » et de maintenance. « Quand on est en opération, on ne fait plus d'école, plus de formation », a-t-il souligné. Si, le Charles de Gaulle restait engagé en Libye jusqu'à la fin 2011, « il ne travaillerait plus du tout en opération en 2012. » Or c’est notre unique porte-avion !

 

Les partenaires de l’Otan doivent composer avec un budget militaire « stagnant, voire déclinant » a reconnu quant à lui le général français Stéphane Abrial, commandant suprême allié pour la transformation, chargé notamment à l’Otan de réfléchir sur l’évolution des problèmes stratégiques. S’exprimant la semaine dernière à Belgrade, en marge d'une conférence de l'Otan, il n’a pas caché à la presse que « si les opérations durent plus longtemps, bien sûr que la question des ressources deviendra critique ».

 

De son côté, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, ne s’est pas privé, à la veille de prendre sa retraite, de pointer la faiblesse des alliés de l’Alliance atlantique, en prenant l’exemple des opérations en cours en Afghanistan et en Libye.  Lui aussi s’exprimait la semaine dernière, mais à Bruxelles, au terme de deux jours de réunion des ministres de la Défense de l'Otan, pour dénoncer les « lacunes » tant militaires que politiques des Européens. Rappelant que les États-Unis contribuent à hauteur de 75 % aux dépenses de défense de l'Otan, Robert Gates a prévenu sans ambages que le débat sur le déficit budgétaire qui se déroule à Washington n’inciterait pas son pays à « dépenser de plus en plus en faveur de nations qui ne veulent visiblement pas allouer les ressources nécessaires ou entreprendre les changements nécessaires pour devenir des partenaires sérieux et capables pour ce qui relève de leur propre défense ». Et de prédire un avenir de l’Otan « sombre, voire lugubre ». Ambiance…Pour être sûr d’être entendu, Robert Gates en a remis une couche dans une interview à l’agence Associated Press (15 juin) en avertissant que l’Alliance atlantique « pourrait se briser », le fiasco libyen servant de révélateur.

 

La troisième raison pour laquelle le temps presse, c’est que les interventions militaires sont soumises à des échéances légales dans les pays démocratiques. En France, l'article 35 de la Constitution encadre une intervention de l'armée hors des frontières. Dans une première étape, le gouvernement se contente d’informer le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, « au plus tard trois jours après le début de l'intervention en précisant les objectifs poursuivis ». Mais « lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement ». L'intervention française en Libye ayant commencé le 19 mars dernier, une session devra donc être programmée avant le 19 juillet. On peut s’attendre à des débats houleux,  alors que le coût des opérations supporté par la France est évalué à 1,2 million d'euros par jour. Qui plus est, nombre d’experts militaires estiment que l’intervention d’hélicoptères nous a fait entrer subrepticement dans une nouvelle phase, celle d’opérations terrestres. Selon eux, en effet, le combat terrestre de contact se compose  de trois pions : le combat "débarqué" de l'infanterie, le combat "embarqué" des chars, et l'aéro-combat des hélicoptères, bien différent des missions de l’aviation.

 

Aux Etats-Unis, l'intervention militaire en Libye est l'occasion d'un nouveau bras de fer entre Républicains et Démocrates. Le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, vient de mettre en garde le président Barack Obama quant à une éventuelle poursuite des opérations militaires américaines sans autorisation préalable du Congrès. En Grande-Bretagne, la prolongation est acquise jusqu’en septembre, mais le chef de la Royal Navy, l'Amiral Mark Stanhope, a averti que les priorités devront être repensées si l'opération lancée par l'Otan durait plus de six mois. D’autres pays engagés en Libye ont annoncé qu’ils mettraient les pouces d’ici peu, telle la Norvège qui rapatriera ses six chasseurs F16 le 1er août.

 

Au-delà des moyens et des échéances, reste posée la question principale, celle de la finalité : pourquoi sommes-nous intervenus en Libye, pour quoi, pour qui nous battons-nous ? Nous avons déjà écrit ici la défiance que cette intervention nous inspirait.  Ce sentiment vient d’être conforté par le rapport réalisé à l’initiative du Centre international de recherche et d’étude sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT) et du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), avec le soutien du Forum pour la paix en Méditerranée. Ce rapport a été réalisé par des experts en matière de défense et de sécurité, tels Yves Bonnet, ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST), et Eric Dénécé, ancien officier-analyste à l’Evaluation et la Documentation stratégique du Secrétariat Général de la Défense Nationale, au terme d’un voyage d’étude dans les deux camps qui s’affrontent en Libye, à Tripoli du 31 mars au 6 avril, puis à Benghazi, du 19 au 25 avril. Sans nier la gravité des violations perpétrées par le régime du colonel Kadhafi,  les experts sont parvenus à la conclusion suivante : « L’étude des faits nous conduit à affirmer que la révolution n’est ni démocratique, ni spontanée. Nous sommes en présence d’un soulèvement armé organisé de la partie orientale du pays, dans un esprit de revanche et de dissidence ».

Alors que les révoltes populaires en Tunisie et en Egypte étaient dues surtout à l’aggravation de la crise économique, c’est plutôt la répartition du pactole pétrolier qui est en jeu en Libye, sur fond de vieilles défiances tribales, estiment ces experts. Ils n’hésitent pas à dénoncer le caractère mafieux de certains des acteurs de la rébellion, notamment à Benghazi, « épicentre de la migration africaine vers l’Europe » : « Le trafic humain s’est transformé en une véritable industrie, brassant des milliards de dollars. Une monde parallèle mafieux s’est développé dans la ville où le trafic est profondément implanté et emploie des milliers de personnes dans tous les domaines. » C’est précisément parce que le pouvoir libyen avait enfin entrepris de combattre ce cancer en collaborant avec les autorités italiennes que la « mafia locale » a « été en pointe dans le financement et le soutien à la rébellion libyenne » et que des gangs se sont livrés à des expéditions punitives contre « plusieurs centaines de travailleurs immigrés » de divers pays d’Afrique. Cette information a été confirmée le 16 juin à son retour à Paris par l’envoyée d’Amnesty International, Donatella Rovera, qui évoque une « chasse aux sorcières » meurtrière : « Des attaques inadmissibles contre les travailleurs migrants ont eu lieu, en particulier contre les subsahariens, a-t-elle rapporté. Et il y a une responsabilité des autorités politiques qui ont créé cette psychose sur les mercenaires. Certains ont été lynchés, d'autres pendus dans les places publiques. J'ai vu leur corps dans les morgues. Là, c'était la foule. Mais après j'ai retrouvé des corps par-ci par-là, pieds et mains liés une balle dans la tête... »

 

Le rapport précédent pointe aussi l’hétérogénéité du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion, « coalition d’éléments disparates aux intérêts divergents, dont l’unique point commun est leur opposition déterminée au régime. Les véritables démocrates n’y sont qu’une minorité. »

 

On peut en effet nourrir légitimement des doutes sur l’attachement à la démocratie du clan des Sénoussis, qui pratiquent une « forme conservatrice et austère de l’Islam » et ne pardonnent pas à Kadhafi d’avoir  renversé en 1969 le roi Idriss, membre du clan. On éprouve les mêmes doutes vis-à-vis du président du CNT en personne, Mustapha Abdujabil al-Bayda, opposant de la dernière heure, qui n’est autre que l’ancien ministre de la Justice libyenne et le président de la cour d’appel de Tripoli ayant confirmé, par deux fois, la peine de mort prononcée contre les infirmières bulgares et le médecin palestinien, emprisonnés de 1999 à 2007 à Benghazi ! Plus grave encore, la présence en Cyrénaïque de jihadistes,  anciens du Groupe islamique de combat libyen (GICL), fondé en Afghanistan dans les années 1990 par des ressortissants libyens : « La région qui va de Benghazi à Tobrouk en passant par Derna représente l’une des plus grandes concentrations de terroristes au monde, avec un combattant envoyé en Irak pour 1.000 à 1.500 habitants » indique le rapport, citant une étude de l’Académie militaire de West Point. La conclusion s’impose : « La coalition militaire sous l’égide de l’Otan soutient une rébellion comprenant des terroristes islamiques.» N’est-ce pas déjà ce que les Américains avaient fait en Afghanistan il y a trente ans…avec des conséquences que nous continuons de payer aujourd’hui avec eux au prix fort ?

 

Pour lire ce rapport sur la situation en Libye :  http://www.cf2r.org/images/stories/news/201106/rapport-libye.pdf

Partager cet article
Repost0
18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 11:30

http://fr.rian.ru/images/18823/71/188237189.jpg 

 

PARIS, 17 juin – RIA Novosti

 

Le groupe d'armement naval français DCNS livrera le premier porte-hélicoptères de type Mistral à la Russie en 2014, rapporte vendredi un porte-parole du chantier naval militaire.

 

"Le premier Mistral serait livré en 2014 et le deuxième en 2015", a-t-il indiqué.

 

La Russie a signé vendredi avec la France le contrat d'achat de deux porte-hélicoptères de classe Mistral.

 

Des négociations sur l'acquisition par Moscou de quatre navires de classe Mistral, deux construits en France, par le chantier naval de Saint-Nazaire, et deux autres construits en Russie, ont duré plusieurs mois. Elles buttaient notamment sur le problème du transfert des technologies équipant les bâtiments.

 

Cette vente a suscité des critiques de la part de Washington ainsi que de voisins de la Russie comme les pays baltes ou la Géorgie. C'est en effet la première fois qu'un pays membre de l'Alliance atlantique doit livrer du matériel militaire "sensible" à Moscou.

Partager cet article
Repost0
18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 11:20

http://mvistatic.com/of-photos/2011/06/18/brXX_1892417_2_px_512__w_ouestfrance_.jpg

 

En octobre 2010, le dernier grand départ en mission de la frégate Tourville vers l'océan Indien.

 

18 juin 2011 Ouest-France

 

Après 36 années de service et une ultime escale à Saint-Malo, sa ville marraine, la frégate anti-sous-marine Tourville entame son désarmement.

Après une dernière escale à Saint-Malo, la frégate anti-sous-marine Tourville est rentrée une dernière fois à Brest, le mercredi 15 juin, avec à son bord ses anciens commandants. Le point final d'une longue carrière comme bâtiment de premier rang de la Marine nationale. Admis au service actif en 1974, le Tourville est, depuis le 16 juin, placé en position de « complément ».

 

Jusqu'à fin août, les matériels seront débarqués et réintégrés sur les autres bâtiments ou conservés comme pièces de rechange après vérification de leur qualité. La cuisine, élément de vie important dans un bâtiment, fermera définitivement ses portes en juillet.

 

Le 27 juillet, le Tourville passera le pont de Recouvrance après débarquement des combustibles. Il rentrera au bassin début août pour une mise en réserve prévue début septembre. Un officier sera alors nommé commandant provisoire du bâtiment, l'ensemble du personnel affecté à bord étant muté au mois de septembre. Le départ du Tourville sera compensé en 2012 par l'arrivée à Brest de la première frégate multimissions, l'Aquitaine, actuellement en essais.

 

Trente-six années de service

 

Mis sur cale par la Direction des constructions navales (DCN) de Lorient en mars 1970, le Tourville était le premier navire d'une série de trois frégates anti-sous-marines (Duguay-Trouin désarmé en 1999, De Grasse désarmement prévu en 2012). 23 commandants se sont succédé à la barre. De février 1994 à avril 1995, il avait été modernisé avec, notamment, la mise en place du SLASM, Sonar actif très basse fréquence.

 

Le bâtiment a participé à de nombreuses opérations, missions et exercices. Il a notamment accompagné le porte-avions Foch en Adriatique en 1999 (opération Trident), en Méditerranée et dans l'océan Indien en 2000 (opération Myrrhe).

 

Le Tourville a aussi escorté le Charles de Gaulle en 2007 pour une mission en océan Indien. En 2008, il a été déployé au-delà du Cercle polaire, avec des escales au Groënland, Islande et Russie. Enfin, le 19 mars dernier, la frégate était rentrée à Brest après un déploiement de cinq mois et demi en océan Indien (mission Agapanthe).

 

Mission assez particulière, la frégate a participé en janvier 2004 aux recherches menées après le crash d'un Boeing 737 à Charm el-Cheikh en mer Rouge.

 

Le Tourville en chiffres. 152,75 m de long, 6 100 tonnes, 58 000 CV (4 chaudières et 2 groupes turbines à vapeur), vitesse 32 noeuds (60 km/h), équipage : 298 marins dont 31 femmes.

Partager cet article
Repost0
18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 07:15

http://www.lefigaro.fr/medias/2011/06/17/d76db1bc-990d-11e0-83d0-6311d46fe47f.jpg

Crédits photo : LIONEL BONAVENTURE/AFP

 

17/06/2011 Par Jacques-Olivier Martin – LeFigaro.fr

 

Les deux pays ont signé vendredi le contrat de vente des deux porte-hélicoptères.

 

La France et la Russie ont officiellement signé vendredi l'accord portant sur la vente à Moscou par les chantiers navals de Saint-Nazaire de deux navires porte-hélicoptères Mistral. Le contrat a été paraphé en marge du forum de Saint-Pétersbourg, en présence du président russe, Dmitri Medvedev, et du ministre français du Commerce extérieur, Pierre Lellouche. «Une page de l'histoire est en train de se tourner. C'est la première fois que la Russie importe des armes et la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale que l'Occident vend un navire de guerre à la Russie», s'est félicité le ministre, longtemps connu pour ses penchants américanophiles.

 

Le contrat est évalué à 1,12 milliard d'euros, une somme qui inclut un transfert de technologies pour une valeur d'environ 220 millions d'euros. En l'occurrence des systèmes de communication et des paramètres de conduite du navire.

 

Les deux bateaux seront construits en Loire-Atlantique, ce qui représente une charge de travail de quatre ans destinée à environ 1 000 personnes. Néanmoins, les Russes fourniront à partir de leurs propres chantiers navals une partie des blocs destinés à l'assemblage final, soit respectivement 20 % et 40 % du volume des premier et deuxième navires. En l'occurrence des parties métalliques.

 

Pour en arriver là, les deux parties ont dû se mettre d'accord sur les paramètres des transferts de technologie, la partie la plus délicate des négociations. «Toutes les technologies promises ont été transmises», affirme Anatoly Icaïkin, le directeur général de l'agence russe d'armement Rosoboronexport. Pour sa part, Paris minimise l'ampleur de ces transferts, dont certains étaient purement et simplement interdits en vertu des conventions militaires liant la France à l'Otan. Selon le quotidien Vedomosti, la France aurait néanmoins accepté de fournir la licence de construction d'un système de combat, nommé Zenit 9, à condition que 80 % du montant de cette cession soit immédiatement acquitté.

 

Négociations difficiles

 

Des doutes subsistent côté français sur la capacité des chantiers navals russes - vieillissant et souffrant de sous-investissements - à réaliser en temps et en heure leurs obligations industrielles. Selon une source proche des pourparlers, le premier bateau doit être livré dans un délai de 18 mois et le second d'ici à 36 mois. Les chantiers navals OSK, contrôlés de facto par le vice-premier ministre, Igor Setchine, auront la haute main sur le processus de construction côté russe.

 

Parallèlement, des négociations devraient prochainement s'ouvrir sur la livraison de troisième et quatrième bateaux Mistral, construits majoritairement par les chantiers russes (60 % puis 80 %). Mais cette fois Paris et Moscou se révèlent incapables d'annoncer un quelconque délai de conclusion. Les pourparlers s'annoncent encore plus difficiles que ceux ayant abouti au contrat d'hier. Il n'est pas non plus exclu qu'ils puissent échouer.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories