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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 06:00

http://jdb.marine.defense.gouv.fr/public/aquitaine/.DSC_8156_m.jpg

 

27 mai 2011 Par FREMM Aquitaine

 

Conformément à la convention entre l’Etat et la société DCNS (Direction des Constructions Navales Société) relative à la conduite des FREMM et à la différence d’autres programmes, tels que celui des BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) où les installations de conduite ne sont transférées à la Marine qu’après l’acceptation du bâtiment et la réalisation des essais par l’industriel STX à la mer, l’une des originalités du programme FREMM réside dans le transfert ab initio de la conduite nautique et de la sécurité des personnes et des biens à la Marine nationale par le propriétaire DCNS pendant la période des essais à la mer (La phase des essais à la mer couvre la durée comprise entre la PSM (avril 2011) et la réception contractuelle (fin 2012) ).

 

L’équipage de conduite des essais est constitué d’un noyau de soixante personnes chargé de mener à bien la phase préparatoire à la réception du bâtiment. L’aptitude de l’équipage de conduite à assurer la conduite du navire à la mer lors de la PSM (Première Sortie à la Mer), qualifiée contractuellement de FSG (First Sea Going) a fait l’objet d’une évaluation par la division entraînement d’ALFAN, tout d’abord à quai du jeudi 14 au samedi 16 avril, puis en mer du lundi 18 au jeudi 21 avril 2011. En accord avec l’industriel, le programme de ces journées de mise en condition initiale (MECI) a pris la priorité sur toute autre activité de chantier et a permis de valider les réflexes acquis lors des 10 jours d’entraînement individuel de l’équipage. Exercices sécurité, créneaux de manœuvre et avaries de barre ont permis à l’équipage de se familiariser à la conduite d’installations innovantes nécessitant une bonne mécanisation des procédures (mise en œuvre du bossoir, conduite de la FASSMER ( embarcation de secours et de service), gestion d’une avarie de barre hors IMPS (1) , utilisation du DCTMAT (1), écran de synthèse permettant d’avoir une vision en temps réel de la gestion des sinistres, ect…)

 

L’attribution de la qualification de mise en condition initiale de la frégate « Aquitaine » délivrée par ALFAN/ENT BREST le 14 avril 2011, suivie d’un avis conforme vers la CPPE (Commission Permanente des Programmes et des Essais), autorité du pavillon par délégation du chef d’Etat major, à l’occasion de la CSM (commission de sécurité maritime) a permis à l’équipage d’être au rendez-vous afin d’entamer la première phase d’une série d’essais à la mer qui se dérouleront préalablement à la réception du bâtiment fin 2012.

 

(1) : Interface homme/machine

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 19:00

http://www.salon-du-bourget.fr/images/logo-salon-bourget_fr.jpg

 

26/05/2011 Chambre de Commerce et d'Industrie

 

Du 20 au 26 juin 2011, les PME/PMI françaises animeront, sur plus de 5000 m², l'espace «French Aerospace Suppliers».

 

Pour cette nouvelle édition du salon international de l'aéronautique, les PME PMI battent leur record de participationce : près de 400 PME/ PMI et trois pôles de compétitivité aéronautique, ASTECH, AEROSPACE Valley et EMC2 viendront présenter leurs produits et techniques innovantes.

 

Cette année l'intégralité du Hall 4 est réservée aux sous-traitants de l'aéronautique. Ils seront regroupés sous le label «French Aerospace Suppliers». Leur objectif est de promouvoir le savoir-faire des entreprises du secteur.

 

Fédérées par les différentes Chambres de Commerce et d'Industrie ou acteurs régionaux, ces entreprises sont représentatives des principales régions françaises. Ce regroupement constitue le premier collectif d'entreprises présentes au Bourget, devant les collectifs américains, anglais, allemands, indiens ou encore brésiliens...

 

 

Le professionnalisme, le dynamisme et les capacités d'innovation de ces PME-PMI françaises sont reconnus. Un site internet leur est dédié www.espace-aeronautique.com avec une fiche de présentation pour chacune d'entre elles.

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 18:00

http://sitelife.aviationweek.com/ver1.0/Content/images/store/9/10/494f42f7-c161-4448-8a1d-171b8ffd68e4.Large.jpg

 

27 mai 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Le mois prochain, la marine nationale devrait constituer la 2è escadrille opérationnelle constituée de Rafale, la 11F, qui sera basée, avec l’escadrille 12F, à Landisvisiau.

 

La décision intervient alors que le nombre de Rafale Marine, monoplaces, commence à augmenter.

 

Dans le même temps, les opérations de combat conduisent à des améliorations du Rafale. Bientôt, une amélioration du pod de désignation laser Damocles devrait être lancée : un canal tv s’ajoutera au canal infrarouge. Il devrait améliorer la capacité de désignation des objectifs en environnement urbain. Les 2 canaux seront transmis aux contrôleurs au sol en utilisant le système Rover.

 

Les discutions continuent aussi sur la mise en service d’une arme à faibles dégâts collatéraux.

 

Bien que les chasseurs français aient largué des bombes béton (avec un kit de guidage Paveway III) en Libye, les responsables militaires veulent un système plus efficace. Un des sujets en discution est l’achat de Brimstone Dual-Mode à MBDA. Les responsables du programme soulignent qu’aucune décision définitive n’a été prise. Le Rafale disposerait probablement d’une intégration de base pour un déploiement rapide sur le terrain.

 

Référence : Aviation Week (Etats-Unis)

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 12:58

Ligne de defense P Chapleau

 

27 Mai 2011 par P.CHAPLEAU Lignes de Défense

 

La révision du Livre blanc, cette Ligne Maginot stratégico-socio-budgétaire, est désormais à l'ordre du jour. Mon confrère des Echos Alain Ruello annonçait hier que le CEMA, l'amiral Guillaud, recevra des industriels, début juin, pour leur faire part des perspectives.

 

Le ministre en a parlé. Le 3 mai 2011, devant l'Assemblée, le ministre a prévenu: "La révision de la loi de programmation militaire et du Livre blanc devra s'inscrire dans les perspectives économiques et budgétaires des cinq années qui suivront 2012. Il serait irresponsable de ma part d'affirmer que rien ne sera possible ou que tout sera facile à partir de 2014. Mais nous ne pourrons nous exonérer, en 2012, d'une réflexion sur notre capacité à poursuivre le financement dans la période 2014-2020, surtout si l'on tient pour certaines les contraintes liées à notre appartenance à une monnaie commune". En clair, pour contribuer à la réduction du déficit publique, les armées devront réduire leurs ambitions et revoir leurs moyens à la baisse...


A la DGA, on en parle aussi. Laurent Collet-Billon, Délégué général pour l'armement,  a annoncé "des choix qui seront à opérer à l'avenir avec la révision du Livre blanc et la préparation de la LPM 2013-2018" (déclaration à lire en cliquant ici).

 

Des contre-feux s'allument... Le 20 mai, à l'IHEDN, le CEMA a commencé à allumer des contre-feux en rappelant que « les contraintes financières » actuelles, qui « grèvent notre endurance opérationnelle » sont susceptibles de « remettre en cause notre regénération, c'est à doire notre aptitude à assumer les missions qui nous sont confiées ».
« Aujourd'hui, en tirant sur les cordes de la préparation opérationnelle et de la formation, nous touchons aux équilibres de notre outil » a-t-il prévenu, avant de déplorer « l'ignorance grandissante de la chose militaire, notamment chez les élites de notre pays ».

 

... qui feront long feu...! Les échéances électorales, c'est bien connu, ne sont guère propices aux débats sur les questions de défense. Sans jouer les oiseaux de mauvaise augure, je crains que la présidentielle à venir ne fasse pas exception à la règle et que les efforts de l'Institution pour défendre son pré carré budgétaire ne soient voués à l'échec.
En outre, la dégradation économique ne va pas aider ceux qui plaident pour un effort militaire soutenu. Le surcoût des opex, dixit Gérard Longuet devant les députés, c'est déjà 900 millions d'euros (sans les 53 millions de l'opération en Libye), alors que la loi de finances initiale a prévu une provision de 630 millions d'euros. De l'argent, et l'argument est recevable, qui pourrait servir ailleurs.

 

Que faut-il anticiper? De nouvelles coupes claires dans les programmes et les effectifs. Ainsi que la sanctuarisation de la "fonction opex" au détriment de la "fonction métropole" et l'avénement d'une armée à deux vitesses: pauvre quand elle est en garnison, riche quand elle part en opex...

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 11:30

http://www.meretmarine.com/objets/500/33496.jpg

 

Maquette de l'EDA-R

crédits : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

 

27/05/2011 MER et MARINE

 

Le nouvel engin de débarquement des bâtiments de projection et de commandement français est attendu le mois prochain à Toulon. Conçu par CNIM et construit par les chantiers Socarenam, le premier engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) va bientôt quitter Boulogne-sur-Mer pour rejoindre la base navale varoise. De là, il débutera une période d'essais, notamment avec les BPC du type Mistral, dont deux sont en service (Mistral et Tonnerre) et un troisième en achèvement à Saint-Nazaire (Dixmude). « Nous allons mener des essais contractuels dès le début de l'été en vue d'une réception du premier EDA-R au second semestre. Le deuxième engin sera livré fin 2011 et les EDA-R 3 et 4 le seront dans le courant du premier semestre 2012 », explique-t-on à la Direction Générale de l'Armement (DGA).


En tout, la Marine nationale prévoit de se doter de 8 EDA-R pour équiper ses BPC (quatre prévus). Plusieurs marines étrangères se sont également montrées très intéressées par le concept novateur de l'engin de CNIM. Et les ventes de BPC à l'export, par exemple en Russie, sont autant d'opportunités potentielles de placer des EDA-R.


Le premier EDA-R à Boulogne (© : DGA)

Destinés à remplacer les chalands de transport de matériels (CTM), les EDA-R sont des catamarans rapides dotés d'une plateforme élévatrice pour le transport de troupes, de véhicules et de matériel. Lors des phases de transit entre le bâtiment porteur et la côte, la plateforme est en position haute, ce qui permet à l'engin de filer plus de 25 noeuds (18 noeuds une charge de 80 tonnes) grâce à quatre moteurs diesels et des hydrojets. Puis, pour les opérations de débarquement ou d'embarquement, la plateforme s'abaisse et l'EDA-R se comporte alors comme un chaland classique, avec un très faible tirant d'eau (60 centimètres contre 2.4 mètres en configuration catamaran). Long de 30 mètres pour une largeur de 12 mètres, l'EDA-R peut transporter une charge maximale de 100 tonnes. Construits en aluminium, ces engins disposent d'un blindage sur les zones sensibles et seront dotées de deux mitrailleuses de 12.7 mm et deux affûts de 7.62 mm.


On notera que le 18 mai, la CNIM a remis à la flottille amphibie de Toulon une très belle maquette de l'EDA-R à bord du L-CAT, le prototype qui a servi à valider le concept. Ce modèle réduit permet d'apprécier ce que sera le nouvel engin de débarquement de la flotte française.

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 11:15

http://www.opex360.com/images/guillaud-20110526.jpg

 

Photo : L’amiral Guillaud (c) IHEDN

 

26 mai 2011 - Opex360

 

Le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, a prononcé, le 20 mai dernier, une allocation riche et dense à l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN).

 

En premier lieu, l’amiral Guillaud a identifié cinq tendances qui caractérisent les évolutions géo-stratégiques en cours : « la pertinence de l’idée de suprise stratégique », illustrée par les révolutions arabes, la confirmation de l’arc de crise allant du Maghreb au sous-continent indien, défini par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBSDN), le « piétinement d’une Europe cacophonique ou aphone (…) incapable de se concevoir en puissance globale sur la scène intenternationale », l’intention des Etats-Unis à laisser aux Européens le soin de répondre aux crises dans leur zone d’influence régionale en s’appuyant sur la structure de l’Otan, et l’affirmation des pays émergents (les BRIC).

 

Face à cette situation, le CEMA a tiré plusieurs leçons pour l’armée française, qui a été très sollicitée au cours de ces derniers mois, avec les interventions en Libye et en Côte d’Ivoire, sa présence en Afghanistan et au Liban, sans oublier son engagement au Sahel où des otages français sont retenus par al-Qaïda au Maghreb islamique.

 

Ainsi, l’amiral Guillaud a mis en avant que l’outil militaire français est à la fois « complet et cohérent », ce qui est indispensable pour « porter une volonté politique » dans le monde. Seconde leçon : la qualité et la crédibilité des forces françaises, qui a permis à ces dernières de « répondre à toutes les sollicitations de notre pouvoir politique, dans l’urgence et avec succès ». Enfin partant du constat que « les guerres d’aujourd’hui sont des guerres lentes et longues, des guerres d’usure, des guerres qui durent », il est nécessaire, selon lui, de « savoir durer ».

 

Cet outil militaire est favorisé, d’après le CEMA, par trois facteurs : la pertinence d’une chaîne décisionnelle courte, qui serait une « caractéristique française », un format d’armée « presque en cohérence » avec ses contrats opérationnels, et la qualité de ses personnels, « professionnels, formés, entraînés » et « animée par des forces morales qui font toute sa résilience », faites de loyauté, d’honneur, de générosité, de sens du service et du bien commun ». Sur ce dernier point, l’amiral Guillaud estime que ces valeurs sont un « savoir-être, un savoir donner et un savoir servir dans nos armées », ce qui ne va pas toujours forcément de soi à notre époque.

 

Cela étant, ce constat favorable repose sur un équilibre précaire. Sans langue de bois, le CEMA a ainsi estimé que les armées françaises sont « fragilisées » par les réformes en cours (RGPP, conclusions du LBDSN) alors que les conséquences de la crise économique et financière de 2008 continuent à peser et rendent le contexte budgétaire compliqué.

 

L’amiral Guillaud a souligné l’importance de ces réformes, qu’il a même qualifiées de « transformations’, qui remettent en cause les « structures », les « organisations », les « procédures » et les « modes tradionnels de fonctionnement ».

 

Quant à l’équation budgétaire, le CEMA a affirmé que « les contraintes financières » actuelles, qui « grèvent notre endurance opérationnelle » sont susceptibles de « remettre en cause notre regénératio, c’est à doire notre aptitude à assumer les missions qui nous sont confiées ».

 

Toujours selon l’amiral Guillaud, il y aurait même urgence. « Aujourd’hui, en tirant sur les cordes de la préparation opérationnelle et de la formation, nous touchons aux équilibres de notre outil » a-t-il expliqué.

 

Ces propos ne sont pas innocents alors que se profilent les prochaines échéances électorales. Et il est à craindre que les questions de défense, qui font partie des prérogatives régaliennes de l’Etat, ne soient pas abordées lors des débats opposeront les différents camps politiques.

 

Aussi, le CEMA a indiqué souhaité « que la Défense soit un sujet ». « Notre avenir et notre sécurité l’exigent » a-t-il lancé. Mais pour qu’il le devienne, encore faudrait-il que les électeurs lambda soient intéressés par ces questions. Et c’est une autre fragilité soulignée par l’amiral Guillaud, qui estime que la distance entre l’armée et le monde civil « semble s’accroître ». Et l’officier de déplorer « l’ignorance grandissante de la chose militaire, notamment chez les élites de notre pays ».

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 06:00

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9c/FS_Mistral_01.jpg

 

DEAUVILLE, 26 mai - RIA Novosti

 

La France et la Russie signeront un contrat sur la vente de quatre porte-hélicoptères français de classe Mistral avant la visite du premier ministre russe Vladimir Poutine en France, le 21 juin, a annoncé jeudi à Deauville le président français Nicolas Sarkozy.

 

M.Sarkozy a indiqué s'être mis d'accord jeudi avec le président russe Dmitri Medvedev sur le prix, le calendrier, le transfert des technologies et le lieu de construction des navires. Selon lui, les négociations ont abouti et il ne restait qu'à fixer une date de signature du contrat, mais le document sera sûrement signé avant l'arrivée de M.Poutine à Paris le 21 juin.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 17:30

 

 

26/05 Les Echos

 

L'annonce en a été faite jeudi par les présidents français Nicolas Sarkozy et russe Dmitri Medvedev lors d'une rencontre en prélude au sommet du G8 qui s'est ouvert à Deauville.

 

En négociation depuis plusieurs mois, cet accord, le premier portant sur la fourniture de matériel militaire "sensible" à la Russie par un pays membre de l'Otan, a déjà suscité des réserves de la part des Etats-Unis et de l'inquiétude chez les voisins de la Russie comme la Géorgie.

 

"Nous avons trouvé un accord définitif s'agissant des deux BPC construits en France et deux BPC construits en Russie", a dit Nicolas Sarkozy lors d'une courte déclaration avec Dmitri Medvedev.

"Les éléments de la signature et du contrat ont été réglés, la signature aura lieu dans les quinze jours', a-t-il ajouté.

 

Dmitri Medvedev a confirmé la signature prochaine de l'accord, qu'il a qualifié de "très important pour les relations entre la Russie et la France".

 

Les pourparlers entre les deux pays ont commencé fin 2009 et ont longtemps buté sur les transferts de technologie réclamés par la Russie et sur le prix.

 

Ils sont entrés dans la dernière ligne droite après la signature, en janvier, d'un "accord politique" confirmant les termes de la négociation, à savoir que deux des BPC seront construits dans les chantiers navals STX de Saint-Nazaire et les deux autres ultérieurement dans des chantiers navals russes.

 

Citant des sources proches de la négociation, les médias russes avaient alors indiqué que le prix total des deux premiers BPC serait de 1,37 milliard d'euros.

 

Leur construction représentera pour les industriels français DCNS et STX l'équivalent de cinq millions d'heures de travail ou 1.000 emplois sur une période de quatre ans.

 

ACCORD DANS LE TOURISME

 

Long de près de 200 mètres et pesant 21.300 tonnes, le BPC peut embarquer jusqu'à 16 hélicoptères et quatre chalands de transport de matériel ou deux engins de débarquement et 900 hommes.

 

Il peut également transporter une quarantaine de chars lourds et accueillir un poste de commandement capable de conduire une opération interarmées d'ampleur limitée.

 

La marine russe avait exprimé son intérêt pour les BPC après le conflit avec la Géorgie de l'été 2008, dans lequel la France avait joué les médiateurs, estimant que la possession d'un tel bâtiment lui aurait permis d'accomplir la mission qu'elle avait alors menée beaucoup plus rapidement.

 

Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois plaidé jeudi pour une normalisation des relations militaires avec Moscou.

 

"Je voudrais redire ma conviction et la conviction de la France que la Guerre froide est terminée, que le Mur de Berlin est tombé et qu'il faut considérer la Russie comme un pays ami et réfléchir avec elle à la constitution d'un vaste espace de sécurité et de prospérité ensemble", a-t-il dit.

 

A l'issue de leur entretien de près d'une heure dans un grand hôtel de Deauville, Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev ont par ailleurs diffusé une déclaration conjointe sur un projet de coopération pour le développement touristique du Caucase Nord.

 

Ce projet, dénommé "Vissota 5642", a notamment pour objectif le développement de stations de sport d'hiver et la création de stations balnéaires sur le littoral de la Mer Noire et autour de la Mer Caspienne.

 

La France est "pleinement disposée" à partager avec la Russie son expérience et son expertise dans ce domaine et ce projet figurera dans les priorités du partenariat stratégique entre les deux pays, lit-on dans la déclaration franco-russe.

 

Selon le journal économique russe Vedomosti, qui cite des sources officielles russes, les deux pays envisagent de mettre sur pied une coentreprise de deux milliards d'euros pour la réalisation concrète de ce projet.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 16:30

 

Le président de la République a décidé l'envoi d'hélicoptères en Libye.

© Guillaume Bonnaud / PhotoPQR / Sud Ouest 

 

26/05/2011 par Jean Guisnel Le Point.fr

 

Deux Tigre et treize Gazelle : telle est la composition de la flotte d'hélicoptères de combat envoyée vers la Libye.

 

Le porte-hélicoptères Tonnerre, parti de Toulon en fin de semaine dernière, emporte précisément deux hélicoptères Tigre dans la version HAP, la seule en dotation à ce jour dans l'armée française, chacun équipé d'un canon de 30 mm. Ces engins de l'Alat (Aviation légère de l'armée de terre) sont accompagnés de treize hélicoptères Gazelle, dans trois versions. À savoir une machine de commandement "lisse", c'est-à-dire non armée, le reste de la dotation étant réparti entre des Gazelle munis d'un canon de 20 mm et des Gazelle équipés de missiles antichars Hot et d'une caméra thermique Viviane. Celles-là même qui ont puissamment contribué à la chute récente de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, à Abidjan.

 

 

Outre ces appareils de combat, le Tonnerre emporte quatre hélicoptères de transport Puma destinés à récupérer des pilotes qui auraient dû se poser - accident ou tir adverse - sur le sol libyen. Ces derniers appareils ne sont pas destinés à la mission CSAR (Combat Search and Rescue - Recherche et sauvetage au combat), confiée par les Français aux hélicoptères spécialisés Caracal embarqués sur le Charles de Gaulle, mais à la mission Imex (Immediate Extraction), moins technique.

 

Londres intensifie son engagement

 

Le président de la République a décidé l'envoi des hélicoptères après avoir constaté que les frappes conduites depuis le 19 mars exclusivement par des avions de combat étaient arrivées à une forme de butée. Elles ne paraissent plus produire d'effets décisifs sur les forces fidèles au colonel Kadhafi. Non seulement celles-ci ont-elles appris quand l'Otan conduit ses missions, en laissant de longues plages horaires régulières sans mission au-dessus du territoire libyen, mais elles ont également adapté leurs moyens.

 

Elles les ont "desserrés" en dispersant les équipements lourds dont elles disposent encore et elles ont acquis - notamment en réquisitionnant les stocks de véhicules neufs chez les concessionnaires - des quantités de pick-up. Très mobiles, très rapides, ceux-ci sont difficilement attaquables par les avions tirant à distance de sécurité, mais devraient être beaucoup plus vulnérables aux frappes d'hélicoptères. Leur avantage majeur par rapport aux avions de chasse réside dans la précision de leur tir, y compris dans des situations imbriquées, en raison de leur proximité des cibles. Ils peuvent agir dans des conditions météo dégradées (mais pas en cas de vents de sable) et sont typiquement les plus utiles dans l'appui des troupes au sol, singulièrement pour les dégager d'une emprise ennemie.

 

Les autorités françaises n'ont en rien précisé les conditions dans lesquelles les hélicoptères de l'Alat interviendraient, mais une chose paraît certaine : ils ne le feront pas tout seuls. Londres devrait annoncer aujourd'hui l'appareillage de son navire d'assaut HMS Ocean, avec quatre hélicoptères d'attaque Apache dotés de missiles antichars Hellfire. Ils auront pour mission de sécuriser, à partir de la mer, une zone de 30 kilomètres de diamètre autour de la ville de Misrata.

 

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 07:30

Ligne de defense P Chapleau

 

26.05.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat a publié le 18 mai un rapport (cliquer ici pour y accéder) "relatif au contrôle des importations et des exportations de matériels de guerre et de matériels assimilés, à la simplification des transferts des produits liés à la défense dans l'Union et aux marchés de défense et de sécurité". Il recommande l'adoption du projet de loi gouvernemental voté, le 1er mars, en première lecture par le Sénat.

 

Le rapport sénatorial explique, en particulier, que "le texte propose d'instaurer un principe de liberté encadrée du commerce et de l'industrie, de supprimer le dispositif des autorisations d'importation et de transit, mais de le remplacer par un contrôle à la fois a priori et a posteriori, par le biais de trois types de licences de transfert.

Les premières sont des licences individuelles, concernant à la fois l'entreprise, le matériel et le destinataire.

S'y ajouteraient des licences globales, qui offriraient à un exportateur européen établi en France la possibilité d'expédier pour une durée déterminée des matériels de guerre et matériels assimilés spécifiques.

Le troisième type de licence, dite générale, concernera des matériels moins sensibles.

Le bénéfice qu'en retireront les entreprises est évident : elles auront des règles prévisibles, certaines, qui leur permettront d'accéder à l'ensemble des États membres".

 

Alors que la réflexion sur les activités des SPER (société de protection en environnement à risques) et autres ESOA (entreprises de soutien opérationnel aux armées) se poursuit et que certains cercles exigent un encadrement législatif spécifique de ce que l'on appelle parfois les ESMP, il me semble que ce projet de loi aurait pu être amendé de façon à ne plus traiter seulement des "matériels de guerre et assimilés" mais également des services militaires ou sécuritaires.

 

Les trois types de licences annoncés, ainsi que le contrôle a priori et a posteriori, pourraient/devraient s'appliquer aux services que des entreprises françaises peuvent être amenées à fournir à des clients étatiques étrangers. Le Sénat qui s'est penché l'an dernier sur la problématique des SMP a donc singulièrement manqué de cohérence et de clairvoyance. A moins que la frénésie à se pencher sur la question des sociétés de services militaires ne soit qu'apparente et ne s'inscrive dans un effort plus large pour finalement retarder l'avénement d'une solide industrie nationale, encadrée par des textes souples et soutenue par l'Etat français.

 

La dernière phrase extraite du rapport s'inscrirait parfaitement dans une telle perspective. Quant à étendre le champ d'application aux pays hors UE, c'est, évidemment, plus que souhaitable. Et tout ça, pourquoi pas, sous le contrôle a priori de la Commission Interministérielle d'Étude des Exportations de Matériels de Guerre. Le contrôle a posteriori des prestations fournies nécessiterait en revanche un dispositif plus élaboré.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 06:00

http://www.magistro.fr/images/stories/22.2%20-%20Yves-Marie%20LAULAN%20-%2085%20-%20X%2009.jpg

 

23 mai 2011 Yves-Marie LAULAN, Géopoliticien - MAGISTRO

 

Depuis quelque temps, l’armée française est à l’honneur, du moins en apparence.

Après une longue période d’hibernation, la voilà enfin présente sur tous les fronts, (sauf en Irak évidemment), en Afghanistan, en Côte d’Ivoire et en Libye (1). Faut-il s’en réjouir ? En fait, ce réveil de l’armée s’articule en trois séquences distinctes, chacune ayant ses motivations circonstancielles propres et ses liens de causalité avec la suivante. On peut ainsi considérer que le retour à l’OTAN rendait quasi inévitable l’engagement de la France en Afghanistan puis difficilement évitable la tentation de porter les armes en Libye.

 

Le retour à l’OTAN

Etait-il obligatoire ou nécessaire ? Comment l’expliquer ou le justifier ? De fait, cette décision, prise personnellement par Nicolas Sarkozy fraichement élu à la présidence, a procédé de deux types de motivations fort différentes (2). La première, commune à la plupart des chefs d’Etat en début de mandat, est de "faire différent" et, si possible, à moindre coût. Pour Sarkozy  il convenait devant son électorat, de "marquer le coup", de faire montre, de façon spectaculaire, d’une volonté de rupture avec la position de ses prédécesseurs (3).

La deuxième motivation, plus sérieuse, a été la volonté de s’aligner sur l’Amérique, pour le meilleur et pour le pire. Ce n’est pas pour rien que la presse avait cru devoir affubler le nouveau président du sobriquet de "Sarko l’Américain". En réalité, on aurait pu en dire presqu’autant de ses prédécesseurs à l’Elysée. Ces derniers n’avaient pas agi autrement lorsque l’heure était grave. Songeons au soutien inconditionnel du Général de Gaulle aux Etats-Unis à l’occasion de la crise des fusées à Cuba en octobre 1962 ou de l’attitude de François Mitterrand, bien des années après, dans des circonstances analogues, lors de la crise des fusées Pershing de 1983.

La différence, et elle est de taille, entre l’action de ses grands aînés à l’Elysée et celle de Sarkozy est que le geste de  ce dernier relève largement de ce que les militaires appellent suavement la "gesticulation" (4). L’expression parle d’elle-même. C’est une démonstration de force sans substance réelle.

Ceci étant, le retour à l’Otan n’a guère été récompensé, - quoiqu’en ait dit une presse ignorante des réalités militaires -, d’une manière significative, si ne n’est par un commandement militaire d’importance secondaire. En d’autres termes, la question peut se poser de savoir si, en l’occurrence, la France n’a pas échangé son droit d’ainesse – sa liberté de manœuvre - contre un plat de lentilles (cf.la Génèse 25.29-34 )

Ce retour paraît, en effet, comporter dans le contexte actuel, - celui de l’extension quasiment à l’infini des engagements et des domaines d’intervention de l’Alliance Atlantique - des inconvénients, voire des risques majeurs imprévisibles et non maîtrisables comme on va le voir.

En ce qui concerne les avantages, est-il possible sérieusement de se convaincre qu’une fois cette réintégration effectuée, la France pourra vraiment peser de tout son poids sur la prise de décision au sein de l’Alliance comme l’on l’a ingénument prétendu ? Et cela alors que notre pays, avec un effort de défense ramené à sa plus simple expression depuis des années avec 1,6 % du PNB, ne dispose désormais que de capacités de défense extrêmement réduites, et d’ailleurs tendues à l’extrême. D’autant plus qu’en cas de désaccord majeur, il ne sera plus question de s’en aller derechef.

En tout état de cause, la France, fraîchement réadmise, pouvait difficilement ne pas faire preuve de sa bonne volonté, à savoir un engagement renforcé aux côtés des "Alliés", c’est à dire des Américains. L’Afghanistan a été, en quelque sorte, le "prix à payer" pour le retour de la France à l’OTAN.

 

L’OTAN et l’ Afghanistan

On quitte ici le domaine du virtuel pour s’engager sur le chemin, beaucoup plus caillouteux, de la réalité de terrain, coûteuse en hommes, en en matériels et en crédits.

Ces opérations extérieures, avec 3850 hommes sur le terrain (5) qu’il faut acheminer, entretenir, puis rapatrier à des milliers de kilomètres de la mère patrie, sont – chacun le sait - fort coûteuses en crédits militaires. Qui sont restés constants. De plus, bien que les pertes humaines restent, et fort heureusement relativement limitées, autour d’une cinquantaine de morts (6), mais bien plus de blessés, il ne s’agit pas du tout d’une simple promenade militaire mais bel et bien d’opérations de guerre, d’une guerre non déclarée.

Le malheur veut que cette guerre est d’évidence "ingagnable" sur le terrain (les Américains emploient le terme éloquent de "no win war"). Au bout de plus de dix ans de conflit, les Talibans restent encore fort capables de monter des opérations spectaculaires, comme tout récemment à Kandahar, et les zones sécurisées de jour restent périlleuses de nuit. Sans compter les innombrables attentats perpétrés au quotidien contre les civils comme contre les militaires. En réalité, selon les experts militaires les plus lucides (on songerait ici à l’ancien directeur de l’Ecole de Guerre, le Général Vincent Desportes dans son dernier ouvrage, Le piège américain (7), il faudrait, pour bien maîtriser le conflit, être capable de maintenir un ratio, exorbitant, de forces égales à 2 % de la population, soit pour une  population afghane de 30 millions de personnes environ, 600 000 soldats. Où les trouver et comment les payer ?

Le malheur veut que l’OTAN  soit désormais mise à toutes les sauces, y compris en Libye (peut-être un jour avec Israël contre l’Iran, ou l’Egypte, que sais-je ?). Or l’Alliance Atlantique, si précieuse pendant la Guerre Froide, n’a nullement vocation à intervenir partout dans le monde sous le blanc manteau des Etats-Unis. A multiplier à l’infini les missions assignées à l’OTAN, l’on va inévitablement à un échec sanglant. Dès lors, la crédibilité de l’Alliance, jusqu’ici intacte, va gravement être mise en cause. L’OTAN va apparaître comme un "tigre de papier" comme le disent aimablement nos amis chinois qui, eux, ne s’en laissent pas conter. Et cela est grave. Or c’est bien ce qui risque de se produire en Afghanistan où les chances de remporter durablement la victoire sont manifestement ténues, voire inexistantes. La situation est inextricable avec une guerre que l’on ne peut pas gagner mais que l’on ne peut pas perdre non plus.

Il ne fallait pas que l’OTAN aille en Afghanistan, ce "cimetière" de réputations militaires, comme les Anglais puis les Soviétiques en ont fait tour à tour l’expérience amère. L’armée soviétique ne s’est jamais remise de son échec en Afghanistan et il faut y voir une des causes, et non la moindre, de l’effondrement de l’URSS. Dans le meilleur des cas, on pressent déjà le scénario de ce qui va se passer, comme naguère à la fin du conflit vietnamien. L’OTAN envoie des troupes supplémentaires. Puis on va former des forces locales qui seront supposées prendre la relève. Puis on déclarera solennellement que la guerre est gagnée sur le terrain (8). On évacuera enfin les troupes de l’Alliance. Et les Talibans seront de retour dans le quart d’heure suivant (la "burka" aussi). Un beau gâchis. Comme au Vietnam.

 

Mais d’autres considérations beaucoup plus lourdes de conséquences pour notre pays, sont associées à la démarche adoptée. La France ne risque-telle pas, tôt ou tard, d’être impliquée dans un conflit où, pour s’exprimer brutalement, elle n’a aucun intérêt primordial ? Car derrière l’Afghanistan se profile la présence inquiétante, oh combien, du Pakistan, pays imprévisible et incontrôlable, car disloqué, fragmenté, traversé de courants contradictoires, mais doté de l’arme nucléaire. On apprenait récemment (de sources américaines) que le Pakistan, qui disposait déjà de 70 têtes nucléaires, en possède désormais une centaine, tout en se préparant à doubler ce chiffre. Ce qui le mettra d’abord à parité puis au-delà des capacités de la France en ce domaine. En cas de conflit grave, la France sera désormais placée plus près encore de l‘épicentre d’un séisme majeur, alors que notre pays n’est nullement préparé, ni psychologiquement ni militairement, à y faire face. Est-ce l’intérêt du pays ? La question mériterait au moins d’être posée. (9)

En d’autres termes, avant, l’OTAN, c’était la garantie contre le risque ; après, l’OTAN, c’est le risque garanti.

 

La guerre avec la Libye

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que la France s’engage, de façon gratuite pourrait-on dire, enfin, pour des considérations humanitaires, contre la Libye du redoutable Colonel Kadhafi. Enfin un ennemi à notre mesure. Pour quelles raisons ? Il est difficile de croire que la seule influence d’un chroniqueur mondain, Bernard Henry Levy, retour d’un voyage d’agrément en Libye, aurait suffit à pousser le président de la République à prendre une décision aussi grave. Alors pourquoi ?

En fait, on peut se demander si Nicolas Sarkozy, s’étant montré allié exemplaire en Afghanistan, ne s’est pas naïvement imaginé qu’il allait pouvoir pousser les Etats-Unis dans une intervention en Libye, à titre de réciprocité en quelque sorte. Si cela a été le calcul, il a été fâcheusement déjoué. On n’entraîne pas aussi facilement l’Oncle Sam dans une aventure militaire supplémentaire.

Peut-être alors le président français a-t-il voulu redorer son blason par cette action d’éclat ? Faire grimper du nadir au zénith sa courbe de popularité ? Gagner l’affection des pays arables ulcérés par son coupable aveuglement lors des révolutions en cours au Moyen-Orient ?

Quoiqu’il en soit, il est permis de se demander par quel coup de baguette magique l’honorable Kadhafi, reçu en grande pompe à Paris en décembre 2007, gardes républicains sabres au clair, se sera mué dans l’instant en un personnage diabolique voué aux gémonies par la communauté internationale ? Ou alors, derrière les grands et nobles principes affichés à l’ONU, l’objectif n’est-il  tout simplement de couper la Libye en deux en gardant le contrôle de la partie "utile", là où sont les champs de  pétrole et de gaz naturel ?

Il n’en demeure pas moins que cette attaque de la Libye n’est ni plus ni moins, qu’une agression de plus contre un pays souverain - à peine dissimulée sous la robe prétexte de la résolution 1973 de l’ONU. Au surplus, la reconnaissance officielle par l’Elysée du Comité de Transition nationale à la représentativité douteuse constitue une première en matière de droit international. (10)

Ceci étant, il apparait clairement à la lumière de cette affaire que le matériel militaire de la France n’est nullement adapté à ce genre de conflit. Il est un peu surprenant de voir notre imposant porte-avions nucléaire, le Charles de Gaulle, envoyé combattre au sol des guérilleros libyens (11). Il est curieux de voir déployer des Rafales volant à la vitesse du son pour opérer des frappes, soi-disant chirurgicales, contre les forces du Colonel Kadhafi (12). Lesquelles se sont empressées, bien entendu, de se dissimuler au sein des populations civiles. Faut-il les massacrer aussi, en espérant que Dieu, enfin Allah, reconnaitra les siens ? On ne peut ici que déplorer une décision lancée sans réflexion préalable approfondie, sans vision stratégique d’ensemble, enfin, faut-il le dire, de façon quelque peu irresponsable.

Pour conclure, la France a-t-elle vocation à jouer les gendarmes du monde au nom d’une morale humanitaire aux contours incertains ? Ne faut-il pas rappeler que le recours à la force armée dans le cadre d’une guerre, déclarée ou non, ne peut se justifier que lorsque les intérêts fondamentaux de la nation sont en jeu. Est-ce le cas en Libye ? Il est permis d’en douter.

Le fond de l’affaire est que la France poursuit une politique militaire hors de proportion avec son effort de défense et avec les moyens militaires et financiers octroyés depuis près de 30 ans à son armée. Si bien qu’en dépit de chefs remarquables et de combattants valeureux, l’armée française est difficilement capable de mener des opérations militaires de quelque envergure au-delà d’une très courte période. C’est très exactement ce qui est en train de se passer en Libye. Alors que faire ? L’Europe de la Défense pourrait-elle offrir une alternative à l’OTAN ?

 

L’Europe sans défense 

Le projet d’une Europe de la Défense évoque irrésistiblement la célèbre Arlésienne de légende dont on attend toujours l’entrée en scène sans jamais la voir apparaître. La raison en est simple. Une Europe de la Défense crédible devrait reposer sur deux piliers. L’un est une volonté de défense commune et l‘autre, des budgets militaires communs portés à un niveau décent. Depuis la création même de l’Alliance atlantique, et avant même que l’on parle d’une Europe de la défense, ces deux conditions n’ont jamais été réunies.

Le seul pays européen qui ait consenti sur le long terme un effort de défense un peu supérieur à la moyenne est la Grande Bretagne, sans doute en raison de ses liens privilégiés avec les Etats-Unis (et aussi le souvenir lointain de l’Empire britannique)(13). Tous les autres pays européens sans exception (sauf pendant quelques années la France pendant le mandat du Général de Gaulle), qu’ils soient ou non membres de l’OTAN, ont laissé tomber au fil des ans leurs efforts budgétaires à un niveau inacceptable. Cela leur a permis tout juste de disposer de quelques forces de maintien de l’ordre, pour le Kosovo par exemple, ou de fournir quelques maigres contingents à des opérations extérieures montées par l’Amérique – Irak, Guerre du Golfe, aujourd’hui Afghanistan - ou en Afrique pour la France. Mais que ce soit l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne, ils ont tous réduit leurs crédits militaires au strict minimum. Et cela quelles que soient les récriminations plus ou moins stridentes des Etats-Unis  perpétuellement lassés d’assumer à eux seuls l’essentiel du fardeau de la défense commune de l’Europe. Ce sujet a constitué, et constitue encore, une constante pomme de discorde au sein de l’Alliance.

En fait, une situation aussi paradoxale, et aussi durable, ne peut s’expliquer que par un consensus occulte entre les Alliés que l’on pourrait analyser de la façon suivante : les membres européens de l’OTAN font semblant de contribuer à la défense commune, et les Américains font semblant de s’en indigner. Car, en réalité, cette situation arrange tout le monde. L’Europe se sent protégée à moindre frais contre la menace extérieure, - hier l’URSS, demain l’Iran ou la Chine  - par la puissance militaire américaine, notamment nucléaire. Cela lui permet ainsi de réaliser de substantielles économies sur les budgets défense à hauteur de 1 à 2 points de pourcentage du PNB, voire davantage, chaque année. L’Europe est ainsi à même d’alimenter ainsi des budgets sociaux grands dévoreurs de ressources comme chacun sait (14).

Les Etats- Unis, eux, consacrent 2 ou 3 points de PNB de plus que l’Europe à leur défense au détriment de leur système protection sociale qui est, on le sait, dans un état déplorable. Mais, en contrepartie, ils exigent de l’Europe qu’elle engrange en permanence, et depuis toujours, de prodigieuses quantités de dollars qui gonflent d’autant d’excessives réserves de change. Ce que les banques centrales européennes hier, la BCE aujourd’hui, acceptent de faire sans broncher. L’équation peut ainsi s’analyser comme un échange équitable, sécurité contre réserves de change en dollars dans le cadre de ce que l’on pourrait appeler le "contrat atlantique " (15).

Les Etats-Unis se satisfont de pouvoir exercer un contrôle permanent, d’autant plus efficace qu’il est occulte, sur les velléités d’indépendance diplomatique d’une Europe en tutelle, laquelle se voit cantonnée dans le rôle modeste de supplétif qui lui convient à merveille.

Les tentatives de rompre un système aussi satisfaisant et harmonieux sous de Gaulle ont promptement échoué. Il en est allé de même avec Dominique de Villepin, acteur innocent, qui a cru que les envolées lyriques de son discours sur l’Irak à l’ONU le 14 février 2003 ferait se distendre ces liens de dépendance mutuelle, comme la muraille de Jéricho s’est effondrée sous l’écho des trompettes de Josué. Les velléités d’indépendance du Général comme les incartades de Villepin n’ont pas perturbé bien longtemps ce petit jeu qui perdure depuis plus d’un demi- siècle.

Dans un tel contexte, l’Europe de la Défense était morte née avant même d’avoir vu le jour. On s’est contenté de l’apparence sans substance, traités et états-majors sans troupes ni équipements ni budgets. L’Europe de la Défense, comme le Christianisme selon un humoriste anglo-saxon, est une belle idée qui n’a jamais été sérieusement tentée. Car combien de temps encore, une Amérique soucieuse elle aussi de réduire son déficit et son endettement,  acceptera-elle de supporter le lourd fardeau de la défense européenne ? (16)

On en restera là aussi longtemps que l’Europe, peut-être un jour trahie et abandonnée devant le danger, va devoir se résoudre à reprendre en main son destin et sa sécurité.

 

La politique aventureuse de la France

De son côté, notre pays a décidé de faire cavalier seul. Il se lance donc dans des opérations risquées sans s’être doté des moyens suffisants pour y faire face. Avec 1,6 % seulement du PNB consacré à la défense, les limites en crédits, en hommes et en équipements sont rapidement atteintes. (17)

Si le président de la République voulait sérieusement adapter les moyens aux fins, il lui faudrait augmenter de 1 ou deux points de PNB le budget de défense de la France. Il s’en gardera bien. Car cela risquerait de soustraire de précieuses ressources, toujours rares, au budget social, socle de la paix sociale en France. Or en matière de défense et de sécurité, le seul critère vraiment significatif est le montant du budget militaire en termes de pourcentage du PNB. Tout le reste est littérature.

Le malheur veut que les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, n’ont jamais pris vraiment au sérieux la défense nationale, ministère pourtant capital. Sur le plan des crédits, c’est le directeur du budget qui a trop souvent fait la loi en fonction des besoins financiers prioritaires du moment, avec une fâcheuse tendance à traiter le budget de la défense comme l’élément résiduel du budget général. D’où une orientation, qui ne s’est jamais démentie depuis 30 ans, à la réduction tendancielle des crédits militaires.

Par ailleurs, sur le plan des hommes, les ministres de la défense successifs ont bien souvent été mis en place parce qu’il fallait bien les "caser" quelque part, pour des raisons de politique interne, sans considération pour leurs motivations ou leurs compétences (avec une exception, notable, celle d’Alain Juppé, excellent gestionnaire, mais qui n’est resté en place que trop peu de temps). Ce n’est pas comme cela que l’on construit ou reconstruit des forces armées performantes.

Or le monde d’aujourd’hui demeure riche de menaces latentes lesquelles risquent fort, d’ailleurs, de se matérialiser tôt ou tard avec les séquelles du printemps arabe tant chanté. Combien de temps la frontière entre l’Egypte "démocratisée" et Israël va-t-elle rester tranquille (18) ? Ou avec la Syrie ? Avec le Liban ? Tant qu’il ne s’agissait que de l’Afrique, le risque pour la France était quasi inexistant. Car aucune puissance ne se préoccupait sérieusement  de ce qui se passe sur ce continent perpétuellement troublé (19). Mais, s’agissant d’un Moyen-Orient en ébullition et de l’Afghanistan, aux portes du Pakistan nucléarisé, le cours des évènements peut changer dramatiquement. De même, les prises de positions fracassantes de la France vis-à-vis de l’Iran, bientôt sans doute nucléaire, ont une tout autre portée. Sans compter les autres menaces, et non des moindres, qui planent sur nos possibilités d’accès au pétrole et autres ressources rares indispensables à la croissance.

En conclusion, on est en droit de se demander si, en matière de défense nationale, le président Sarkozy n’est pas en train de jouer avec le feu, au risque de s’y brûler les doigts, si les choses venaient à tourner vraiment mal.

Yves-Marie Laulan a été successivement au cabinet de Michel Debré, secrétaire national du RPR, président du Comité économique de l’OTAN, conférencier à l‘Ecole supérieure de Guerre et professeur à Sc. Po et à Paris II.

Il préside l’Institut de Géopolitique des Populations

 

(1) L’opération Licorne en Côte d’Ivoire, entreprise à la demande de l’ONU, coûteuse mais indispensable, constitue naturellement un cas à part.

(2) Rappelons que l'engagement en Afghanistan a été décidé en 2001 par Jacques Chirac. Mais il ne s’agissait que de l'envoi d'une poignée d'instructeurs (une centaine en fait).

(3) C’est Jacques Chirac supprimant le service militaire, en l’absence de réflexion sérieuse, ou Valéry Giscard d’Estaing proclamant ubi et orbi son refus de recourir à l’arme nucléaire, quelles que soient les circonstances.

(4) Il en va ainsi pour la création d’une petite base militaire avancée dans le détroit d’Ormuz face à l’Iran, laquelle n’a rigoureusement aucune portée opérationnelle, si ce n’est celle de créer des conditions idéales pour un "Dien Bien Phu" proche oriental en cas de coup dur avec l’Iran.

(5) Au 15 novembre 2010

(6) 55 morts en février 2011

(7) Publié chez Economica. Le livre du général Jean Fleury, Ed. Jean Picollec, le Bourbier Afghan, va dans le même sens

(8) La mort de Ben Laden servira de prétexte au retrait.

(9) Le rapprochement entre la Chine et le Pakistan est lourd de menaces potentielles.

(10) Mais, comme le disait le Sapeur Camembert, "passées les bornes, il n’y a plus de limites".

(11) L’expédition de Libye se terminera sans doute comme celle, plus lointaine, du Mexique sous Napoléon III, c'est-à-dire fort mal, surtout si la Chine ou la Russie se décident à soutenir ce pays.

(12) L’envoi d’hélicoptères de combat va améliorer nos capacités, à condition que la Chine ou la Russie ne se décident  à venir en aide à la Libye. Auquel cas, nous  pourrions être confrontés à une crise internationale majeure.

(13) Il faut rappeler que la défense, que l’on peut définir comme un "investissement pour la sécurité" est, par définition, coûteuse. Cela a été vérifié de tous les temps. Or cet investissement est financé au détriment d’autres dépenses sociales jugées également prioritaires. La dépense de défense peut ainsi apparaître superflue et non prioritaire, particulièrement en temps de paix. D’où la perpétuelle tentation de la maintenir au niveau le plus faible possible au risque de compromettre la sécurité et l’indépendance nationale.

(14) Paul Krugman, prix Nobel d’économie, qui admire hautement le modèle social européen, ne sait pas que c’est en fait l’armée américaine qui le finance indirectement.

(15) On pourrait de même identifier un système analogue, le "contrat Pacifique", pour le Japon, 7° Flotte contre dollars  et même "le contrat persique" au Moyen- Orient, pétrole saoudien à bas prix contre la protection américaine. Le trouble fête risque d’être la Chine qui n’a nul besoin de la protection militaire des Etats-Unis, ni même de dollars.

(16) Une Amérique dont les intérêts stratégiques seront de plus en plus tournés vers le Pacifique et non vers l’Europe.

(17) Nous ne sommes pas engagés seulement en Afghanistan et en Libye mais aussi  au Liban, au Tchad, au Kosovo et au large de la Somalie, également présents dans les DOM-TOM, à Djibouti, au Sénégal, au Gabon et aux Émirats Arabes Unis.

(18) C’est une erreur communément admise de croire que les pays démocratiques sont forcément  pacifiques.  L’histoire montre exactement le contraire : voir Athènes, la Révolution française, l’Angleterre au 19°, les Etats-Unis depuis 1945 etc. La liste et longue.

(19) Encore qu’avec le pétrole et la faim de matières premières de la Chine, la situation pourrait changer du tout au tout et le théâtre africain revêtir une importance stratégique inconnue jusqu’à présent.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 06:00

 

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Les premières images du Pentagone à la française (DR)

 

25/05/11 Gurvan Le Guellec - Le Nouvel Observateur

 

Les média l’avaient baptisé le Pentagone français en référence au célèbre bâtiment de Washington. Finalement, ce sera un… hexagone. Le Nouvel Observateur vous dévoile le plan masse du nouveau ministère de la Défense, voulu par Nicolas Sarkozy, et devant réunifier tous les services du ministère sur les anciens terrains de la Cité de l’Air, porte de Versailles (15e) à l’horizon 2015. Un énorme chantier à 600 millions d’euros, confié à Bouygues immobilier et financé en partenariat public privé (Bouygues avance les fonds, l’Etat récupère les bâtiments 27 ans plus tard, après avoir déboursé près de 3 milliards en loyers).

 

Le projet est d’autant plus attendu, que Sarko voulait en faire l’un des très grands gestes de sa présidence. Un geste un peu particulier, puisque ce bâtiment-là, pour des raisons de sécurité, ne devait pas dépasser le plafond des 37 mètres, malgré ses 300 000 m² de planchers. Qualifié malicieusement de « grosse crêpe » dans l’entourage du maire de Paris, le Pentagone – pardon l’Hexagone - suscitait et suscite toujours pas mal d’interrogations sur sa capacité à allier élégance et compacité. Entre idolâtrie transatlantique (Sarko l’Américain ?) et jeu de mot foireux, la symbolique de l’hexagone peut laisser quelque peu perplexe. Reste à découvrir les images en perspective pour juger sur pièce. A partir du 31 mai, à la Cité de l’architecture, palais de Chaillot, 1, place du Trocadéro, Paris 16e.

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 17:45

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25/05/2011 par Adrien Prévost & R.Guillot – INFO-AVIATION

 

Voici un aperçu des appareils présentés sur le statique ou lors des présentations en vol du prochain Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace du Bourget qui ouvrira ses portes du 20 au 26 juin prochain.

Cette liste n'est pas exhaustive et sera régulièrement mise à jour suivant les informations communiqués par les organisateurs (SIAE) ou les exposants.


AVIATION CIVILE

Premières participations

• Les 747-8I et -8F de Boeing
• Le 787-8 Dreamliner de Boeing
• ATR72-600 d’ATR
• Do228 NG de RUAG
• Eurocopter X3 et EC-145T2 (avec fenestron)
• An-158 d'Antonov
• SOLAR IMPULSE

Les deux 747 de nouvelle génération de Boeing seront présentés pour la première fois lors d’un salon européen et seront sans doute cette année la principale grande nouveauté du Bourget. Le Dreamliner et l’ATR72-600 seront quant à eux présentés pour la première fois lors d'un salon français.

Il semble pour l'instant qu'aucun appareil de l'avionneur brésilien Embraer ne sera présent lors du salon.

Avions de ligne
• Airbus A380 + A3??
• Boeing 737-700 et 777-300ER (aux couleurs de Qatar Airways)
• ATR72-500 d’ATR
• Superjet 100 de Sukhoi
• Q400 et CRJ-700 de Bombardier

Avions d’Affaires
• Challenger 605, Global 5000 et Learjet 60 de Bombardier
• Falcon 2000, 900 et 7X de Dassault Aviation
• Falcon 50 (Dassault Aviation ) de Jet Services

Hélicoptères civils
EC135, EC145T2, EC175, EC225, AS 350 d'Eurocopter
AW139, AW149, AW159 et Grand New d'Agusta Westland
Bell 407 et 412 (Textron)
S-92 d'UTC


AVIATION MILITAIRE

Premières participations

• L'A400M d’Airbus Military
• JF-17 Thunder de Pakistan Aeronautical Complex



L’A400M est un avion de transport stratégique qui est actuellement en phase de test et dont la première livraison doit être effectuée début 2013. C’est l’armée de l’Air française qui doit recevoir en premier l’appareil. Airbus Military totalise 174 commandes pour huit nations. La première présentation publique de l’A400M a eu lieu lors du salon de Farnborough 2010, le salon du Bourget sera sa première présentation publique en France.

Le JF-17 Thunder, produit en coopération (Joint Fighter) par le Pakistan et la Chine. Il est entré en service au Pakistan le 18 février 2010 avec la formation de l’escadron « Black Spider ». Cet avion multi-rôles et monomoteur doit équiper la Pakistani Air Force massivement, 150 chasseurs commandés. Il a été présenté en Europe pour la première fois au salon de Farnborough 2010 et ce sera donc sa première apparition en France.

Nous remarquons l’absence notable de la Russie qui n’enverra aucun avion militaire bien que dans un premier temps le Su-30 fut annoncé.

La liste de drones n’a pas été communiquée seul le Camcopter S100 de SCHIEBEL a été annoncé.


Avions de chasse
• Rafale B (Biplace), C (Monoplace) et M (Marine) de Dassault Aviation
• Mirage 2000 de Dassault Aviation
• Eurofighter Typhoon présenté par Finmeccanica (Italie)
• F-15E (McDonnell Douglas puis Boeing) présenté par le Department of Defense
• F-16C (General Dynamics puis Lockheed Martin) présenté par le Department of Defense

Avions de transport ou de mission dédiée
• C-5 GALAXY de Lockheed (surement dans sa version modernisée C-5M)
• C-17 Globemaster III de Boeing
• C-130J Super Hercules de Lockheed
• C-27J Spartan d’Alenia Aeronautica et Lockheed Martin
• C-295 d’EADS Casa possibilité de voir un modèle avec une antenne AEW factice
• AWACS E-3F Sentry de l’armée de l’Air française
• ATR42MP présenté par Finmeccanica

Hélicoptères
• EC-665 Tigre d’Eurocopter
• Panther d’Eurocopter
• AH-1Z Super Cobra/Viper de Bell
• CH-47 Chinook de Boeing
• UH-1Y Venom/Super Huey de Bell
• NH90 (NHI) et NH90 Caïman
• S70i Black Hawk d'UTC

Avions d’entraînement
• ALPHA JET (Patrouille de France)
• M-311 d’Alenia Aermacchi
• M-346 d’Alenia Aermacchi
• T-6C Texan II

Les historiques
• Max Holste MH.1521 Brousard
• Fouga Magister
• Breguet XIV
• MD 312 Flammant de Dassault
• MS.760 Paris de Morane-Saulnier
• DHC1 Chipmunk de De Havilland Canada
• Sea Fury FB MK XI de Hawker
• Sea Fire MK XVII de Supermarine

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 11:30

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Un SEM de la 11F lors du Tiger Meet 2008
crédits : MARINE NATIONALE / 11F

 

25/05/2011 MER et MARINE

 

Les Super Etendard Modernisés (SEM) de la flottille 11F ont raté, cette année, la cinquantième édition du Tiger Meet. Réunissant les unités aériennes arborant un tigre dans leur emblème, ce célèbre exercice de l'OTAN, au cours duquel les avions sont arborent des livrées très originales, s'est déroulé cette année en France. La base aérienne de Cambrai a accueilli du 2 au 20 mai une soixantaine d'appareils venant d'Allemagne, d'Autriche, d'Espagne, de Grèce, d'Italie, de République Tchèque, de Pologne, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Slovaquie, de la Suisse et de la Turquie. Pour l'armée de l'Air tricolore, cet évènement fut marqué par la dernière participation au Tiger Meet de l'escadron de chasse 1/12 « Cambrésis », qui sera fermé en 2012. A cette occasion, le général Hendel a néanmoins annoncé que les traditions de l'escadrille SPA 162, qui avaientt été reprises par le Cambrésis, seront transférées au 1/7 « Provence », basé à Saint-Dizier, de manière à être conservées.



Un Mirage 2000 français au Tiger Meet 2011 (© : ARMEE DE L'AIR)


F-16 turc au Tiger Meet 2011 (© : ARMEE DE L'AIR)


Tornado allemand au Tiger Meet 2011 (© : ARMEE DE L'AIR)

Concernant l'aéronautique navale, c'est donc la flottille 11F, détentrice des traditions de l'ancien porte-avions Clemenceau, qui appartient à la communauté des Tigres de l'OTAN. Mais, en raison du contexte opérationnel, il n'a pas été possible, cette année, de mobiliser des SEM pour cet exercice. Sur les 34 avions de ce type encore en parc (au sein de la 11F et de la 17F), les appareils en ligne sont, en effet, mobilisés sur le porte-avions Charles de Gaulle engagé en Libye et doivent, dans le même temps, maintenir une activité organique consacrée aux entrainements des pilotes, à l'entretien des machines et à la nécessité de conserver du potentiel en cas de besoin. Ces impératifs se sont donc traduits par une réduction d'activité sur les engagements non opérationnels.
On notera que la Marine nationale n'est pas la seule à avoir renoncé au Tiger Meet pour ces raisons. Cette année, la Belgique, les Pays-Bas et la Norvège étaient également absents.


SEM de la 11F au Tiger Meet 2007 (© : MARINE NATIONALE)
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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 06:00

http://www.meretmarine.com/objets/500/28786.jpg

 

24 mai 2011 par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

DCNS a provoqué une grande surprise en octobre dernier lors du dernier salon Euronaval, avec son concept SMX-25 de sous-marin sans aucun équivalent contemporain — une proue effilée, un kiosque large mais bas sur l’eau et une poupe ressemblant à un avion. Lors du salon IMDEX de Singapour, la semaine dernière, DCNS a dévoilé quelques détails sur ce “concept-sub”.

 

Il ne ressemble pas aux autres sous-marins parce qu’il est conçu pour accomplir une mission différente — principalement la lutte anti-surface, plutôt que la lutte anti-sous-marine. Et cela change tout. Le sous-marin a besoin de mobilité pour pister et poursuivre les bâtiments de surface. Il sera optimisé pour échapper aux sonars actifs, pas aux passifs. Il a besoin un grand nombres de missiles, prêts à lancer, parce que les bâtiments de surface naviguent en groupes et que de nombreux lancements peuvent pénétrer les défenses.

 

Les sous-marins classiques ne peuvent avancer vite pendant longtemps : les batteries n’ont pas assez de puissance, leur coque de section circulaire n’est pas efficace en surface, et l’effet des vagues limite la vitesse schnorchel à 11 nœuds environ. Le est par conséquent conçu pour des vitesses élevées en surface, avec une coque “perce-vagues” et des aspirations rétractables pour 3 turbines à gaz de 16 MW alimentant des water-jets. La vitesse maximale est de 38 nœuds et le rayon d’action à 14 - 20 nœuds est de 8.000 nautiques.

 

Le SMX-25 peut se ballaster pour être semi-immergé, avec seulement le kiosque au-dessus de la surface. Il peut alors utiliser ses turbines, le kiosque est difficile à repérer que ce soit à l’œil nu ou avec un radar, et les 16 tubes lance-missiles sont prêts à tirer. Enfin, le sous-marin peut plonger entièrement, et marcher au diesel (via un schnorchel) ou sur batteries, utilisant des hélices rétractables.

 

Pour un sous-marin classique, il est gros, avec 120 m de long pour un déplacement en surface de 2.850 tonnes et 5.460 tonnes en plongée. Sous l’eau, la coque est à facettes plutôt qu’arrondie — comme pour un avion furtif, les facettes anguleuses limitent le retour des ondes, radar ou sonar.

 

DCNS explique que le SMX-25 pourrait survivre à de nombreuses menaces. Il s’agit d’une petite cible pour une attaque en surface — et s’il est attaqué par un missile, il peut toujours plonger. Sa vitesse le rend difficile à atteindre par une torpille, et il est équipé de senseurs au-dessus et au-dessous de l’eau. Et bien qu’il paraisse sortir directement d’un livre de science-fiction, il n’utilise que des technologies existantes.

Référence : Aviation Week (Etats-Unis)

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 11:30

 

Hélicoptère Tigre et, au second plan, un BPC du type Mistral

crédits : MARINE NATIONALE

 

24/05/2011 MER et MARINE

 

Tant pis pour l'effet de surprise. C'est Le Figaro, hier, qui a révélé l'information. Le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, dont nous vous annoncions mercredi dernier le déploiement sur le théâtre libyen, est parti avec des hélicoptères de combat. Il y a, à bord du BPC de la Marine nationale une douzaine d'appareils, dont des Tigre et apparemment des Gazelle de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT). Confirmant le déploiement d'hélicoptères de combat, Alain Juppé a indiqué hier qu'il s'agissait « de mieux adapter nos capacités de frappe au sol avec des moyens de frappe plus précis ». Opérationnel depuis 2009 et déployé depuis en Afghanistan, le Tigre est actuellement disponible dans sa version HAP (appui-protection). Dans cette configuration, l'hélicoptère peut délivrer jusqu'à 68 roquettes de 68 mm et peut mettre en oeuvre 4 missiles air-air Mistral. Il dispose, en outre, d'une tourelle de 30mm. L'an prochain, une version améliorée, le Tigre HAD (appui-destruction) doit être livrée, avec notamment une capacité d'emport de missiles air-sol Hellfire II.

La présence d'hélicoptères de combat en Libye va permettre de compléter les frappes réalisées par l'aviation et de débusquer les forces pro-Kadhafi, qui seront plus facilement détectables et neutralisables par les machines de l'ALAT.

 

Le HMS Ocean va rejoindre le Tonnerre

 

La France n'est pas la seule à avoir décidé de déployer des hélicoptères de combat en Libye. La Grande-Bretagne lui emboite le pas en mettant à profit la présence en Méditerranée de son groupe amphibie (Response Force Task Group - RFTG), composé du porte-hélicoptères HMS Ocean, du transport de chalands de débarquement HMS Albion, du TCD auxiliaire RFA Cardigan Bay, du pétrolier-ravitailleur RFA Wave Knight, du ravitailleur de combat RFA Fort Rosalie et de la frégate HMS Sutherland. Les Apache embarqués sur le HMS Ocean vont se joindre aux hélicoptères français, affirme la presse britannique, qui cite des sources ministérielles.

 

Depuis le 26 avril, date à laquelle le HMS Ocean a appareillé de Portsmouth, les Apache de l'Army Air Corps se sont rodés au combat depuis une plateforme navale. Récemment, ils ont notamment tiré au large de Gibraltar des missiles Hellfire et mis en oeuvre leurs canons de 30mm contre des cibles maritimes.

Pour Londres et Paris, l'emploi d'hélicoptères n'entre pas en contradiction avec la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui encadre l'intervention en Libye. « Nous sommes toujours dans la structe application des résolutions du Conseil de sécurité qui prévoit de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour protéger les populations », affirme le ministre français des Affaires Etrangères, qui précise que « protéger les populations, c'est aussi affaiblir les capacités militaires (du colonel Kadhafi) ».

 

La destruction de la flotte libyenne comme préalable à l'intervention ?

 

On notera que l'opération de grande ampleur menée vendredi et samedi dernier par l'OTAN contre les principales unités de la marine libyenne stationnées à Tripoli, Syrte et Al Khums peut être logiquement liée à l'arrivée sur zone des bâtiments de projection français et britanniques. Pour lancer un éventuel raid d'hélicoptères contre les forces pro-Kadhafi, les navires doivent, en effet, se rapprocher un minimum des côtes. En cela, la frégate du type Koni et les patrouilleurs du type Combattante II, avec leurs missiles antinavire SS-N-4 et Otomat, pouvaient faire peser une menace pour les porte-hélicoptères. Même si l'état général de la flotte libyenne laissait sans doute à désirer, que l'aviation (notamment le groupe aérien du porte-avions Charles de Gaulle) peut offrir une couverture aérienne efficace et que de nombreux bâtiments d'escorte sont présents dans le secteur, il est légitime de penser que les militaires n'ont voulu prendre aucun risque et on préféré « nettoyer » préalablement la zone.

 

Importantes capacités de débarquement

 

L'engagement des Tigre, Gazelle et Apache en Libye constitue une nouvelle étape pour l'opération Harmattan/Unified Protector. Certes, on ne peut pas encore parler d'intervention terrestre puisque les militaires font habilement remarquer que les hélicoptères interviendraient depuis la mer. Mais quand même, on en vient à jouer sur les mots et l'interprétation de la résolution 1973. Il est d'ailleurs intéressant de noter que cette dernière exclut le déploiement d'une « force étrangère d'occupation » au sol. Et qu'entend-t-on par « force d'occupation » ? Une intervention militaire sur l'ensemble du territoire ? Une opération dans la durée ? Un raid terrestre localisé, sur une courte période, entrerait-il dans ce cadre ? Comme on l'a vu avec les frappes aériennes, la fameuse résolution 1973 est, en réalité, assez floue et laisse d'importantes latitudes à l'OTAN. Il est donc permis de se demander si, in fine, on pourrait assister à un débarquement, opération que peut mener le Tonnerre, dont le radier, capable de contenir quatre chalands, n'est pas vide. En tout, le BPC peut embarquer 16 hélicoptères, 70 véhicules et plus de 450 hommes de troupe, ces moyens pouvant, par exemple, être facilement embarqués depuis la Crète.

 

Le RFTG britannique dispose, lui aussi, d'importantes capacités, les bâtiments de la Royal Navy embarquant déjà de nombreux hélicoptères (Apache, Lynx, Sea King), au moins huit chalands, des véhicules et plus de 600 commandos et Royal Marines. On notera aussi que les Américains, même s'ils se sont retirés de la partie offensive du dispositif en avril, pourraient, en cas de besoin, apporter une aide conséquente, non seulement via les bases aériennes italiennes, mais aussi grâce à l'arrivée très prochaine, en Méditerranée, d'un puissant groupe aéronaval. Le porte-avions USS George H.W. Bush est désormais au large de la Grande-Bretagne et va, rapidement, mettre le cap sur Gibraltar... Le dernier-né des porte-avions de l'US Navy est accompagné des croiseurs lance-missiles USS Gettysburg (CG 64) et USS Anzio (CG 68), ainsi que des destroyers lance-missiles USS Truxton (DDG 103) et USS Mitscher (DDG 57). On notera toutefois que Washington n'a donné aucune indication concernant une éventuelle implication dans la crise de ce groupe aéronaval lorsqu'il passera au large de la Libye. Mais les Etats-Unis se sont dits « engagé à protéger la population libyenne » à l'occasion hier d'une visite surprise, à Benghazi, du sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires du Proche-Orient. Jeffrey Feltman, qui a de nouveau appelé au départ de Mouammar Kadhafi, a apporté son soutien au Conseil National de Transition (CNT), présenté comme un interlocuteur « crédible et légitime ».

 

En finir rapidement

 

Concernant le changement de tactique de la France et de la Grande-Bretagne, les états-majors, on le comprend bien, se montrent des plus discrets. Les militaires veulent garder toutes les options ouvertes et, en attendant d'éventuels développements, accentuent la pression sur le régime de Tripoli. A ce titre, l'apport d'une composante d'hélicoptères d'attaque sera peut être suffisante. Dans le cas contraire, il faudra peut être envisager d'autres options. Il est en tous cas certain que, côté politique, on commence à s'impatienter. Car cela fait maintenant plus de deux mois (les premières frappes ont été menées par les Français le 19 mars) que la coalition bombarde les forces pro-Kadhafi (l'OTAN dit avoir mené au 23 mai 7870 sorties dont 3025 d'attaque au sol depuis le début de l'opération Unified Protector, le 31 mars) mais le régime ne plie pas face aux insurgés, qui ne parviennent pas à s'imposer face aux troupes loyalistes. Malgré les pertes subies, ces dernières disposent encore de moyens et sont entrainées, ce qui n'est pas le cas de la rébellion. Quant au parapluie aérien de la coalition, il a bien permis de réduire au silence l'aviation libyenne, de diminuer significativement la capacité de nuisance des Kadhafistes, de desserrer l'étau autour des zones assiégées et d'éviter une contre-attaque décisive des partisans du colonel. Mais il n'est clairement pas suffisant pour emporter la décision, d'autant que l'aviation demeure bridée par la nécessité d'éviter les dommages collatéraux et de ne pas s'impliquer ouvertement au-delà des limites fixées par les Nations Unies, à savoir la protection des populations civiles.

 

Reste que les pays de la coalition veulent se sortir au plus vite de cette crise, d'autant que certains sont tenus par un calendrier. Ainsi, la France, qui a été avec la Grande-Bretagne à l'origine de l'intervention et est actuellement le premier contributeur de l'opération, a encore deux mois devant elle avant que la Libye ne prenne, nationalement, une tournure plus politique et éventuellement plus épineuse. En effet, comme c'est désormais l'usage, le parlement doit être consulté sur toute opération extérieure dépassant un délai de quatre mois. La date butoir est donc fixée au 19 juillet...  

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 19:00

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/images-actu/le-terrible/1226541-1-fre-FR/le-terrible.jpg

 

Ce colloque était organisé par l’association des anciens élèves de l’Ecole navale, l’association Intra Marine, le Club Super Mer, ainsi que la Société française d’histoire maritime, dans le cadre de leur Forum d’échanges baptisé « Forum Bleu Marine ».

 

Quel est le rôle et l’importance d’une marine de guerre de haute mer dans les relations internationales aujourd’hui ? Telle est la question à laquelle le colloque « Marine et Diplomatie » a tenté de répondre, lors de sa tenue à l’Ecole militaire, à Paris, vendredi 20 mai 2011.

 

Organisé sous le haut patronage et en présence de Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens combattants, ce colloque a permis de réunir des personnalités issues du monde diplomatique, universitaire et naval, autour de trois tables rondes, portant sur les thèmes suivants :

  • Un contexte géopolitique mondial en évolution ;
  • Les marines émergentes dans les nouvelles zones de crise potentielles ;
  • La marine, un outil diplomatique.

Parmi les intervenants, citons le professeur Jean-Pierre Quedeunec, président de l’Académie de Marine, qui a introduit la question de « la souveraineté en mer », ou encore l’amiral Jacques Lanxade, ancien ambassadeur de France en Tunisie et ancien Chef d’état-major des armées, qui s’est chargé  de décrire « la zone d’influence méditerranéenne ».

Lors du discours qu’il a prononcé en ouverture des débats, Gérard Longuet a pu rappeler que les principales formes d’interventions diplomatiques de la marine sont les escales, puis les manœuvres communes.

 

« Ces escales ont une valeur symbolique très forte […] C’est une façon d’apporter un geste de présence, un geste d’amitié  », a déclaré le ministre, en précisant qu’« il y a eu 130 escales l’an dernier dans le monde. C'est-à-dire 130 présences de l’autorité française, et permettez-moi de le dire, d’une certaine majesté de l’autorité française à travers ses bateaux et surtout ses équipages » .

 

L’opération Baliste au Liban

 

Le ministre est également revenu sur le fait que « la diplomatie d’escale  » s’accompagne d’une «  diplomatie humanitaire », illustrant son propos de plusieurs exemples, dont l’opération Baliste de rapatriement des ressortissants français et étrangers, déployée au Liban, en juillet 2006. Cette opération a permis d’évacuer au total 13 625 personnes.

 

Puis le ministre a abordé la « diplomatie de puissance  », qui se traduit en particulier par la dissuasion, c’est-à-dire par « le fait qu’il y ait toujours en mer la présence d’un SNLE » (sous-marin nucléaire lanceur d’engins, ndlr ).

 

Gérard Longuet a terminé son intervention en soulignant l’intérêt des échanges lors de ce colloque. « Nous allons, grâce à cette première rencontre, j’en suis convaincu, lancer un débat qui permettra une réactualisation du livre blanc de 2008 à la lumière des évènements récents, à la lumière de l’analyse pertinente des éléments techniques d’aujourd’hui et de demain. Et peut-être aussi à la lumière de l’engagement de ceux qui connaissent la mer et qui veulent en faire un atout pour la France » .

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:00
tir de missile anti-char HOT 2  - photo ADC O. Dubois Armée de Terre

tir de missile anti-char HOT 2 - photo ADC O. Dubois Armée de Terre

 

par Nicolas Gros-Verheyde BRUXELLES2

 

Alain Jupé, le ministre des Affaires étrangères, l’a confirmé à mi-mot, en marge du conseil des ministres des Affaires étrangères et de la Défense qui se tient à Bruxelles. La France a bien décidé d’engager des moyens supplémentaires en Libye. Mais, a-t-il tenu à avertir : « il ne s’agit pas d’un changement de stratégie. Nous poursuivons toujours la même stratégie : protéger les civils, affaiblir les forces de Kadhafi. » « Nous agissons dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies et de la planification de l’OTAN. Il s’agit de mieux adapter moyens au sol, permettant d’avoir des moyens plus précis » a-t-il ajouté.

 

Attaquer les lignes de ravitaillement

 

Selon nos informations, ces hélicoptères, des Gazelle et des Tigre – « dont le nombre n’est pas précisé pour ne pas donner trop d’indications stratégiques » (Le Figaro, ce matin, parle de 12 – mais ce nombre pourrait varier selon les moments), embarqués à bord du porte-hélicoptères Tonnerre, et équipés de missiles Hot permettraient de viser des cibles que les avions ne peuvent viser. « Parmi les cibles, des postes de commandement, des lignes de ravitaillement, et d’autres cibles plus mobiles, plus petites, avec moins de risque de dégâts collatéraux » – précise un officier. Mais il n’est « pas question de posé sur le sol. Il ne s’agit que d’avoir une possibilité supplémentaire » de neutralisation.

 

Britanniques également.

 

A l’heure actuelle, la France a pris cette décision. « Mais il n’y pas de difficultés posées par les Alliés » a tenu à préciser le ministre français des Affaires étrangères. Le ministre britannique William Hague a tenu à souligner, à Bruxelles, qu’il « soutenait la position française » même s’il s’est refusé à préciser si le Royaume-Uni engagerait des moyens identiques. (Maj) Selon nos informations, le Royaume-Uni pourrait annoncer de façon imminente qu’il engage, de la même façon, des hélicoptères aux cotés des Français. L’armée britannique utilise généralement des Apache pour ce type de missions. Mais elle a également des hélicoptères Gazelle, utilisés en observation et reconnaissance.

On peut se rappeler que, depuis le début, la France a plaidé pour une attitude plus offensive et plus directe sur le « front » libyen, notamment en coupant les lignes de ravitaillement (essence, armement…) utilisées par les troupes de Kadhafi. Outre l’intérêt stratégique, l’emploi des hélicoptères peut aussi avoir un impact psychologique permettant de montrer aux forces de Kadhafi qu’ils ne pourront être en sécurité nulle part. Il signifie aussi d’une certaine façon que les alliés – au moins la France – ont une certaine confiance dans l’amoindrissement des forces de Kadhafi pour ne pas risquer un tir venu de terre. Enfin, rien n’interdit, le moment venu, d’autres usages comme la récupération de personnes (par exemple l’exfiltration de personnalités du gouvernement libyen désireux de passer à l’ouest…).

NB : les hélicoptères Tigre sont régulièrement engagés

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 22:30

http://citizenkane.fr/wp-content/uploads/2011/05/Fantassin-du-futur-300x242.jpg

 

21 mai 2011 CitizenKane

 

Antoine Boulin, polytechnicien et énarque, qui préside la société de conseil en stratégie Salamandre qui intervient auprès d’industriels de défense et d’administrations régaliennes depuis quinze ans

 

« La restructuration de l’industrie électronique de défense bute sur une réalité d’un autre ordre située en amont du raisonnement rationnel : des dogmes, c’est-à-dire des principes doctrinaires, implicites ou explicites, qui sont posés sans jamais avoir à être démontrés, parce qu’ils seraient évidents. Ces dogmes sont au nombre de deux : le dogme de la forteresse hexagonale, qui répond au fortin germanique, et celui de l’intégrité de Thales. Nous sommes favorables à l’abandon des dogmes et prônons un rapprochement entre EADS et Thales »

 

CK : Comment interprétez-vous les actuelles tentatives de rapprochement d’activités entre Thales et Safran ?

 

C’est une très bonne chose. Autant, nous étions opposés en 2007 à une fusion globale entre Thales et Safran, qui aurait été destructrice de valeur, autant l’échange d’actifs envisagé, rectifiant marginalement les territoires des deux groupes, a un sens industriel et stratégique. Pour autant que ce rapprochement réussisse !

 

Le précédente tentative d’échanges d’actifs d’électronique de défense entre Thales et Safran, déjà promue par le gouvernement, en particulier la Direction générale de l’armement, avait illustré, la difficulté qu’il y a à réaliser à petite échelle une avancée tant que des dogmes sous-jacents ne sont pas remis en cause.

 

Cet échange répond pourtant à une logique industrielle saine : la nécessité de mutualiser les compétences en matière d’optronique et d’inertie dans un contexte de crise budgétaire aigue de la Défense. Avec en particulier un acteur, Safran, qui à travers sa filiale Sagem est conscient de sa marginalisation relative dans le secteur de la Défense, mais en tant qu’acteur majeur de l’équipement aéronautique souhaite se renforcer dans le domaine de l’électronique pour l’aviation civile. La rectification rationnelle des territoires entre Safran et Thales bénéficiait ainsi de tous les atouts pour aboutir : un contexte économique de crise budgétaire accrue en France et en Europe poussant au regroupement, une pertinence industrielle peu contestable, la taille relativement modeste des actifs – moins d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires en jeu de part et d’autre – et, enfin et surtout, une volonté politique et administrative de faire, l’Etat étant l’actionnaire de référence des deux groupes.

 

« On ne réglera pas le problème d’un Thales malade en demandant à un Safran bien portant de se déshabiller ici ou là »

 

CK : Quelles dispositions permettraient d’aboutir à un accord entre Thales et Safran ?

 

Il est stratégique que le groupe Safran intègre les générateurs électriques et l’avionique civile de Thales. Ces compétences sont essentielles pour Safran, que ce soit dans la perspective de « l’avion plus électrique », où on remplacera les énergies hydraulique et pneumatique par l’électricité, que pour une question de taille critique face aux plus grands concurrents du domaine de l’équipement aéronautique, comme Honeywell, UTC/Hamilton Sundstrand ou Goodrich.

 

Aujourd’hui, le problème est celui de l’affaiblissement de Thales. Les concurrents s’en sont bien sûr réjouis puisqu’ils en profitent tant en France qu’à l’international. Mais nous savons qu’avoir un Thales faible n’est bon pour personne à terme : ni pour la France, ni pour les salariés de Thales bien sûr, ni même pour l’industrie européenne d’électronique de défense en général.

 

Notre crainte, c’est que l’affaiblissement de Thales soit tel qu’on finisse par demander à Safran, dont l’Etat est actionnaire à 30%, de faire son devoir en acceptant des termes d’échanges d’actifs avec Thales qui lui soient largement défavorables au prétexte qu’il faudrait « sauver le soldat Thales ». L’actionnaire Dassault joue là-dessus de manière d’ailleurs très habile. Mais une « victoire à l’usure », avec des termes d’échanges déséquilibrés, serait une erreur pour l’industrie française : chaque fois que des opérations ont été poussées par des logiques non industrielles, cela a donné de mauvais résultats, voire des résultats catastrophiques. Le groupe Safran fait de la bonne industrie : il est urgent de le laisser mener sa propre stratégie.

 

CK : Quels sont les facteurs de blocage à la restructuration de l’industrie d’électronique de défense ? (rapprochement entre EADS et Thales)

 

Si, malgré un contexte favorable, l’opération d’échange d’actifs entre Thales et Safran n’a pas pu encore se faire, c’est qu’elle a buté sur une réalité d’un autre ordre située en amont du raisonnement rationnel : des dogmes, c’est-à-dire des principes doctrinaires, implicites ou explicites, qui sont posés sans jamais avoir à être démontrés, parce qu’ils seraient évidents.

 

Une analyse sur longue durée de l’industrie électronique de défense française et du comportement des acteurs du système fait en effet ressortir deux principes doctrinaires, sortes d’invariants qui orientent les décisions : le dogme de la forteresse hexagonale, qui répond au fortin germanique, et celui de l’intégrité de Thales.

 

Nous pensons pour notre part que ces schémas de forteresses nationales, s’inscrivant dans une tendance à la renationalisation des programmes de défense, sont suicidaires pour l’industrie d’électronique de défense européenne prise dans sa globalité. Nous sommes favorables à l’abandon des dogmes et prônons un rapprochement entre EADS et Thales.

 

CK : Faudrait-il élargir le champ des restructurations à l’ensemble de l’industrie européenne d’électronique de défense ? (rapprochement entre EADS et Thales)

 

Aujourd’hui, le dossier Thales est celui qui bloque une restructuration de l’industrie européenne de défense pourtant nécessaire si l’on souhaite mettre cette dernière en ordre de marche face à une concurrence internationale, notamment américaine, accrue. L’Europe a créé un objet industriel original et unique, EADS, qui a déjà démontré sa capacité à triompher des particularismes nationaux, dans plusieurs secteurs : les avions civils, les hélicoptères, l’espace, … EADS, aux côtés de BAE et Finmeccanica, est aussi actionnaire du missilier européen MBDA qui est devenu la première société européenne de défense véritablement intégrée. Tôt ou tard, il faudra de toute façon remettre sur la table le dossier de l’intégration de Thales dans EADS. Nous pensons aujourd’hui que le timing est le bon, à condition de convaincre Dassault de faire évoluer sa position en vue d’une ouverture à l’Europe et non d’un repli national. Ou d’envisager un désengagement pur et simple de Dassault du capital de Thales, ce qui reste toujours une possibilité car nous sommes convaincus qu’il s’agit pour l’avionneur français d’une participation essentiellement financière.

 

Tant l’Etat que les industriels ne peuvent plus se payer le luxe de ne pas mettre en œuvre les restructurations permettant de mettre l’industrie de défense en bon ordre de marche face à la concurrence internationale. L’organisation d’une concurrence entre deux fournisseurs peut rapidement devenir un facteur de surcoût et de non compétitivité. A terme, notre industrie s’organisera autour de trois pôles :

 

- un pôle d’électronique de défense résultant du rapprochement des activités d’EADS et Thales ;

- un « Raytheon européen » centré sur les missiles : MBDA ;

- un pôle d’équipementier aéronautique, incluant l’avionique civile, dans Safran.

 

CK : Vous conseillez depuis quinze ans les activités défense et sécurité de l’ex Sagem, que pensez-vous de leur évolution au sein du groupe Safran ?

 

L’évolution est bonne. Depuis le changement de gouvernance de 2007, le chiffre d’affaires des activités sécurité du groupe (Morpho) a été multiplié par plus de deux, avec une croissance organique de 15% par an, et s’élève en 2010 à 1 milliard d’euros. La réalisation réussie d’une série d’acquisitions stratégiques, tant dans les métiers de l’identification (Sdu Identification, Motorola/Printrak) que de la détection d’explosifs et autres substances dangereuses (General Electric Homeland Protection) confère à Safran Morpho une position de leadership mondial incontestable face à des NEC (Japon) ou des Cogent (Etats-Unis), dans le domaine de l’identification, et face à des Smiths Detection (Royaume-Uni) ou des L3 (Etats-Unis) dans le domaine de la détection. Safran Morpho a par ailleurs lancé une série d’innovations technologiques remarquables – association de la reconnaissance des empreintes digitales et du réseau veineux des doigts, détection d’explosifs par rayons X dans les liquides et les gels – pour ne citer que celles-ci.

 

Il est à noter que, si la fusion Snecma-Sagem n’avait à l’évidence pas été très heureuse, l’apport de la culture moteurs au développement d’une position de leader stratégique mondial dans la sécurité a été un vrai succès. Au-delà des capacités financières, l’ancienne Sagem n’avait pas cette culture de volontarisme stratégique. Son développement reposait sur une excellente capacité d’innovation technologique supportée par une forte adaptabilité de ses structures lui permettant de faire des coups industriels de talent. Le volontarisme stratégique à long terme est un apport indéniable de Safran dont le modèle a été fortement influencé par le travail étroit mené depuis presque quarante ans avec General Electric sur le CFM56. La culture moteurs a également amené une forme de révolution puisque le cycle de réflexion stratégique (vingt à trente ans) y est nettement plus long que dans l’électronique (cinq à dix ans). Vous savez que dans notre histoire, c’est justement le passage d’un raisonnement par cycle des saisons agricoles à un raisonnement par cycle pluri-annuel qui a marqué le début de l’essor industriel !

 

CK : Et côté défense ?

 

Côté défense, les résultats de Sagem Défense (Groupe Safran) sont bons, notamment dans le secteur optronique. Par contre, nous regrettons que les activités originales de modernisation d’avions de combat (retrofit), dans lesquelles Sagem dispose d’un leadership mondial face notamment à l’Israélien Israeli Aircraft Industries (IAI), aient été quelque peu délaissées par la Direction Générale de Safran. C’est non seulement une activité industrielle intéressante mais aussi un formidable vecteur de pénétration pour la France si nous espérons un jour vendre nos avions d’armes. Nous touchons là à nouveau à une question de doctrine : nous pensons que c’est par la modernisation des avions d’armes de nos clients (Mirage F1, Sukhoi, etc.) que nous pourrons leur vendre un jour des avions d’armes neufs. D’autres en France pensent le contraire. Résultat : ce sont les concurrents qui modernisent à notre place et nous ne vendons pas plus d’avions d’armes neufs. Sachez que Sagem Défense gère un parc de plus de 400 avions d’armes modernisés par elle, notamment au Pakistan par exemple.

 

CK : Le groupe Safran a déclaré vouloir réaliser à terme 20% de son activité dans le domaine de la sécurité ? A quelle activité pense t-il ?

 

Il faudrait que vous posiez la question au Président de Safran ! Pour notre part, nous pensons qu’un renforcement important dans le secteur des cartes à microprocesseur serait une bonne opération. Dans le domaine des terminaux de paiement, l’opération d’apport de Sagem Monetel à Ingenico a été une réussite. Le groupe Safran détient une participation de l’ordre de 25% dans Ingenico qui a vocation a être cédée pour être réinvestie dans d’autres domaines, comme par exemple la carte à microprocesseur que je viens de vous citer. Cette activité de terminaux de paiement d’Ingenico ne revêt pas de caractère stratégique, ni pour le groupe Safran, ni pour la France. Elle n’appartient pas au secteur de la sécurité mais à celui de la monétique et des processus de paiement qui est un tout autre univers.

 

Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, Thales n’a pas su gérer et développer ses différentes activités de sécurité, pour bâtir des positions stratégiques comme l’a fait Safran dans l’identification et la détection d’explosifs. Certaines de ces activités sécurité de Thales pourraient également être concernées par l’échange d’actifs en cours, et venir rejoindre et renforcer celles de Safran Morpho.

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 06:00

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/photo/art/default/934496-1108243.jpg?v=1305907381

 

20 Mai 2011 par Jean-Dominique Merchet

 

Datant des années 50 puis modernisée, elle vient d'être utilisée contre des objectifs en Libye

 

Le récent emploi de canon de marine contre des objectifs à terre est venu à rappeler que, à l'heure des missiles, le bon vieux canon reste une arme importante à bord des bateaux gris.

 

Dans la Marine nationale, la tourelle de base est le modèle 53 (pour 1953) qui a connu de nombreuses refontes et améliorations (63, 68, TR pour technologie rénovée, Cadam pour cadence améliorée). Elle est armée d'un canon de 100 mm. A l'origine conçue comme une arme antiaérienne, elle peut également être utilisée contre des cibles de surface, en mer ou à terre. Il s'agit d'une tourelle "non-armée", c'est-à-dire sans personnel à l'intérieur. Elle est commandée depuis le central-opérations.

 

Cette tourelle est de fabrication française, construite à Ruelle (Charente) dans les anciennes fonderies de canon de la Royale, aujourd'hui DCNS.

 

Entrée en service en 1958, elle devrait le rester jusqu'en 2032 lorsque les dernières frégates La Fayette seront retirées du service. Soit une durée de vie de près de 75 ans...

 

Aujourd'hui, la France ne fabrique plus ses propres tourelles de marine de gros calibre et les achètent (pour les frégates Horizon et Fremm) à l'italien Oto Melara. La calibre 100 mm a été abandonné au profit du 76 mm.

 

Ce canon a été conçu pour l'antiaérien, c'est-à-dire un tir tendu à forte vitesse initiale du projectile. La portée efficace est de 7 kilomètres. Pour les tirs contre la surface, le tir est balistique avec une portée de 12 à 14 km et un maximum à 20 km. Mais plus la portée est longue, plus la précision est faible.

 

Le "service d'arme" du "système de 100" se compose de trois éléments : une tourelle, un calculateur et un télépointeur (radar de poursuite en site et gisement).

 

Pour les tirs antiaériens, lorsque le radar de veille détecte une cible, il transmet les données au télépointeur. Via le calculateur, la tourelle est alors asservie au télépointeur et le canon suit litterallement l'objectif en fonction du cap et de la vitesse du tireur, du tangage et du roulis du bateau, etc.

 

Le canon de 100 mm tire, en principe, 80 coups/minute (un coup toutes les 75 centièmes de seconde) même si en réalité on est plutôt à 76 ou 78 coups/minute. Le tir se fait par courtes rafales de 5 ou 6 coups. Dans l'artillerie, le risque est toujours l'échauffement du tube du canon, pourtant refroidi par un système hydraulique. En cas d'échauffement excessif, le risque est l'explosion d'une munition ("tir bouillant"). les bateaux de la Marine embarquent plusieurs centaines d'obus, antiaérien, antisurface ou d'exercice,c es derniers pouvant être utilisés pour les tirs de semonce.

 

L'avantage du canon sur le missile est d'être une arme robuste, fiable et pas chère. Elle est notamment très utile dans les missions de police des mers. Un canon qui se braque dans sa direction produit toujours son petit effet psychologique...

 

Photo : l'escorteur rapide Le Brestois qui réalisa les premiers essais à la mer de la tourelle 53, via le site  escorteursrapides.net

 

(Merci à Pierre Omont, de DCNS Brest, passionné de canons de père en fils...)

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 16:45

http://info-aviation.com/wp-content/uploads/2011/05/RACAM-5-General-Sireyjol.jpg

 

20 mai 2011 par Édouard Maire INFO-AVIATION

 

La 5ème Rencontre Aviation Civile Aviation Militaire (RACAM) organisée le 19 mai à l’École militaire (Paris) fut l’occasion d’exposer les contraintes des drones dans l’espace aérien.

 

Pour l’instant, les drones opèrent de deux manières dans l’espace aérien. Soit dans des zones dites ségrégées c’est à dire isolées de tout trafic aérien, soit selon des règles dites de séparation qui définissent une altitude et une distance données. La raison de cette mise à l’écart est simple : le drone doit préalablement obtenir une certification « voir et éviter » qui valide sa capacité à respecter les distances de sécurité et à éviter les collisions. Dans ce domaine, la France et l’Europe ne sont pas les seuls à vouloir définir une règlementation. Les États-Unis, qui possèdent la plus grand flotte d’aéronefs non habités (UAV), sont même les premiers concernés.

 

« Le nombre d’escadrons d’UAV est en constante augmentation sur le territoire américain », explique le lieutenant-colonel James Drape de l’US Air Force. « Le drone Guardian* opère des missions de surveillance des frontières sur terre comme sur mer. Il nous permet de lutter contre les narco-trafiquants qui acheminent de la drogue par bateau vers la Floride. D’ici 2015, il y a aura des dizaines de bases d’UAV gérées par l’US Army et l’Air Force. Le problème est de partager l’espace aérien en toute sécurité. Pour cela, il faut mettre en place un certificat See and Avoid (SAA). » conclue James Drape.

 

Côté français, on soulève aussi la question des fréquences qui assurent les liaisons de communication entre le drone et le sol.

 

« Beaucoup de gens négligent la question des fréquences au sujet des drones, or c’est un aspect fondamental. Sans fréquence pas de drone. » rappelle le général Philippe Sireyjol, chargé des fréquences à la DGSIC. « Les fréquences permettent au drone d’être piloté, de détecter et d’éviter un obstacle, et de communiquer avec le relais ATC au sol. », précise t-il.

 

« Le problème c’est que le temps de transit des données engendre une latence pour éviter des collisions lorsque le drone passe du relais ATC à la liaison satellite. Il faut donc utiliser des fréquences identiques à celles utilisées pour les charges utiles en coordination avec la Défense, et définir une norme internationale. Ces fréquences doivent être gérées par l’aviation civile pour basculer rapidement d’une bande à l’autre », ajoute Eric Allaix de la DGAC.

 

L’attribution d’une fréquence n’est pas le seul problème du drone. Le faisceau hertzien (télévision, radio) pose aussi des difficultés ainsi que le lobby économique du mobile.

 

« L’autre menace est la téléphonie mobile car les Méga Hertz iront là où il y a du chiffre d’affaires. Et le marché du mobile est très porteur. Il faudra donc partager les fréquences », s’inquiète le général Sireyjol. « Il vaut mieux définir une bande de fréquence commune (Ku et C par exemple) plutôt que mettre des antennes partout. Le mode ségrégé utilisé par la Défense c’est la préhistoire. C’est un système robuste mais rudimentaire. ».

 

* Le Guardian est un drone Reaper. Il sera exposé au Salon du Bourget en juin prochain.

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 13:00

http://www.meretmarine.com/objets/500/33192.jpg

 

Le Var entouré de l'Andromède et de la Croix du Sud

crédits : MARINE NATIONALE

 

20/05/2011 MER et MARINE

 

Le bâtiment de commandement et de ravitaillement Var, ainsi que les chasseurs de mines Andromède et Croix du Sud, ont achevé un déploiement de plus de trois mois en Méditerranée, mer Rouge, océan Indien et golfe Persique. Réunis le 18 janvier à La Sude en Crète, les trois navires formaient le groupe de guerre des mines (GGDM). Pour la première fois, cette force impliquait, autour des chasseurs, un BCR (accueillant notamment un état-major de guerre des mines), qui a remplacé l'ancien bâtiment de soutien mobile Loire, désarmé en 2009. « Ce déploiement a permis de valider différentes configurations de soutien d'une force de guerre des mines. Ce dernier a été principalement assuré par le Var qui a embarqué à son bord l'état major de conduite de guerre des mines, des plongeurs démineurs et tout le matériel nécessaires (pièces de rechange, munitions, vivres, caisson hyperbare multiplaces, conteneur de matériel de plongée). Un conteneur particulier a également été embarqué pour l'analyse et le traitement des données recueillies. Sur l'ensemble de la mission, pas moins de 31 ravitaillements à la mer et à quai ont été réalisés au profit des deux chasseurs. Une dizaine de ravitaillements d'opportunité dont huit au profit de frégates et bâtiments amphibies étrangers ont également été réalisés », explique l'équipage du Var sur le blog du bâtiment.
Ce dernier précise que la mission a aussi permis de tester le déploiement à terre d'une structure de soutien et d'un état-major de guerre des mines. Ainsi, l'ensemble du matériel de guerre des mines présent sur le Var a été débarqué provisoirement sur la nouvelle base navale française d'Abu Dhabi.


Neutralisation d'une mine (© : MARINE NATIONALE)

Sécuriser des voies maritimes stratégiques

Au cours de leur déploiement, qui a duré près de 100 jours, les trois bâtiments de la force ont parcouru chacun plus de 16.600 milles. Discrète, cette mission n'en est pas moins stratégique pour la marine, car elle contribue à la sécurisation des approvisionnements, notamment en pétrole. Le minage du détroit d'Ormuz, entre le golfe Persique et l'océan Indien, reviendrait en effet à couper la principale station service mondiale. Pour éviter cela, la France et ses alliés maintiennent dans la zone une présence dissuasive et entretiennent leur connaissance des lieux afin, le cas échéant, de pouvoir intervenir le plus vite et le plus efficacement possible pour « dépolluer » le secteur. « L'objectif principal de ce déploiement était la reconnaissance et l'actualisation des fonds marins dans les zones d'intense trafic maritime tout le long de la « route de l'or noir ». Les efforts se sont également concentrés autour des ports de Djibouti, d'Abu Dhabi et de Fujaïrah. Au total, forts du soutien indéfectible du Var, les deux chasseurs ont comptabilisé 492 heures de chasses », soulignent les marins français, qui ajoutent que de nombreuses actions de coopération militaire ont également été conduites à Bahreïn, à Koweït et aux Emirats Arabes Unis. L'Andromède a, également, collaboré avec la marine irakienne lors de son escale à Um Kassar.

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 12:30

http://www.meretmarine.com/objets/500/33139.jpg

 

L'Adroit lors de son transfert sur barge, le 18 mai

crédits : DCNS

 

20/05/2011 MER et MARINE

 

Nous vous proposons aujourd'hui une série d'images sur l'opération de mise à l'eau de L'Adroit, premier bâtiment du type Gowind. Contrairement à l'habitude, le site DCNS de Lorient n'a pas réalisé ce navire dans la cale de construction, où sont actuellement assemblées les frégates du programme FREMM. Le chantier dédié au projet Hermès a été installé dans un ancien atelier composite, situé sur un terre-plein. Il a donc fallu sortir la coque de l'Adroit de son hall de construction au moyen d'un système tracté, puis l'embarquer du quai sur une barge. Une fois le colis de plus de 1000 tonnes chargé, la barge a été remorquée mercredi sur le Scorff jusqu'au bassin numéro 3, situé à l'entrée de l'ancien arsenal. Une fois le patrouilleur entré, le bassin a été fermé et mis au sec. Puis la coque a été désolidarisée de la barge, avant que la forme ne soit remise en eau, permettant ainsi de libérer le patrouilleur.

 

Construit sur fonds propres par DCNS, L'Adroit sera mis à disposition de la Marine nationale durant trois ans, entre 2012 et 2015. Ce partenariat industrialo-militaire permet aux marins français de disposer et tester à moindre coût un nouveau patrouilleur hauturier, alors que les besoins dans ce domaine sont importants. Quant au groupe naval, il espère bénéficier des retombées d'une plateforme éprouvée à la mer et labellisée par la flotte française, afin de mieux vendre sa nouvelle gamme Gowind, notamment à l'export. Du type Offshore Patrol Vessel (OPV), L'Adroit mesure 87 mètres de long et affichera un déplacement d'environ 1500 tonnes en charge. Doté de deux moteurs ABC de 2800 kW chacun il pourra atteindre 21 noeuds et affichera une autonomie de 8000 nautiques à vitesse économique, soit environ trois semaines d'opérations. Son armement comprendra un canon de 20mm, deux mitrailleuses de 12.7mm, ainsi que des équipements non-létaux (canons à eau). Disposant d'une passerelle panoramique pour améliorer la visibilité, l'OPV aura un mât unique abritant un radar de veille Scanter, un système de lutte Polaris et des lance-leurres fournis par Lacroix. Sa plateforme lui permettra d'accueillir un hélicoptère de 10 tonnes alors que l'abri est conçu pour une machine de 5 tonnes ou l'accueil de drones. Enfin, sur l'arrière, un dispositif de mise à l'eau permettra la mise en oeuvre de deux embarcations rapides en moins de 5 minutes.

L'Adroit comptera un équipage de 30 marins et disposera de logements pour 29 personnes supplémentaires, par exemple des forces spéciales. Ses essais en mer son prévus cet été, en vue d'une livraison en fin d'année à la marine. Le nouveau bâtiment sera basé à Toulon.

 

Les photos

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 12:00

http://www.meretmarine.com/objets/500/20194.jpg

 

Le porte-avions Charles de Gaulle

crédits : JEAN-LOUIS VENNE

 

20/05/2011 MER et MARINE

 

Plus grand bâtiment de guerre et unique porte-avions d'Europe, le Charles de Gaulle a été admis au service actif le 18 mai 2001. A l'occasion de ce dixième anniversaire, nous vous proposerons lundi un dossier spécial sur ce bateau hors du commun, à la fois prouesse technologique et outil militaire de premier plan. Nous verrons comment, malgré quelques problèmes techniques souvent surmédiatisés, il a amplement été à la hauteur des espoirs que ses concepteurs et les marins avaient fondés en lui.

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 06:00

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/site-2010-20xx/img-menu-principal/technologies/aeronefs/capacite-strategique/e3-f-sdca/684316-1-fre-FR/e3-f-sdca.jpg

 

May 19, 2011 SHEPARD GROUP Source: PACE

 

MRO company Air France Industries and KLM Engineering & Maintenance and engineering software provider PACE have successfully completed the development and implementation of a custom flight performance tool for the French Air Force. The software will automate mission planning and performance calculation tasks for the four-strong fleet of E-3F Airborne Warning and Control System (AWACS) aircraft.

 

After initial training at the PACE offices in Berlin and the squadron's main operating base in Avord, AWACS crews are now set to apply the software under full operational conditions. Installed on notebooks and tablet PCs, it will support ground-based flight preparations as well as in-flight rerouting and rescheduling. Long-term benefits are expected from reduced-thrust takeoffs, which help to extend engine life and reduce maintenance costs.

 

The software is the product of a close cooperation between PACE, the AWACS team and main contractor AFI KLM E&M, who is managing the maintenance of the French AWACS fleet. "We are very pleased with the execution and outcome of the project; it's a great testament to the professional attitude and exceptional commitment of everybody involved," says Major Marc Jacoud, head of the test and experiment team at Avord Air Force Base. "Our first benchmarks against legacy tools and our manual procedures indicate a significant performance gain."

 

"Collaboration with PACE was very efficient, and the finished product certainly sets new standards for an onboard performance software," explains Claude Bellier, General Manager AWACS Product at AFI KLM E&M. "The project has been a perfect fit with our AWACS efficiency improvement strategy, and we will explore how similar benefits can be achieved for the French Air Force's transport fleets."

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