Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 12:28
Partager cet article
Repost0
20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 10:52
Partager cet article
Repost0
20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 09:53
Partager cet article
Repost0
20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 09:38
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 18:23
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 16:59

http://www.vivreladefense.org/images/Marianne.JPG

 

Mise à jour :19/01/2011 www.defense.gouv.fr

Sur la proposition du ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens combattants

  

------

ARMEE DE TERRE

PROMOTIONS - 1re  section

 

au grade de général de division

pour prendre rang du 1er  février 2011

- Général de brigade Castres  Didier

- Général de brigade Pinel  Dominique-Marie

ARMÉE DE L’AIR

NOMINATION - 2e  section

 

au grade de général de brigade aérienne

pour prendre rang du 1er  mars 2011

- Colonel du corps des officiers de l'air Dubois  Thierry

SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES

PROMOTIONS - 1re  section

 

rang et prérogatives de général de division  avec appellation de médecin général inspecteur

rang du 1er  mars 2011

- Médecin chef des services hors classe Vallet Dominique

- Médecin général, médecin chef des services de classe normale Plotton  Christian

PROMOTIONS - 2e section

 

rang et prérogatives de général de division avec appellation de médecin général inspecteur

rang du 21 février 2011

- Médecin général, médecin chef des services hors classe Morel Jean-Louis

rang du 22 février 2011

- Médecin général, médecin chef des services hors classe Mélin  Bruno

NOMINATION - 2e section

 

rang et prérogatives de général de brigade avec appellation de médecin général

rang du 21 février 2011

- Médecin chef des services de classe normale Le Berre Jean

 

DIRECTION GÉNÉRALE DE L'ARMEMENT

 

 

PROMOTION – 1re  section

 

au grade d’ingénieur général de 1re  classe

pour prendre rang du 1er  mars 2011

 

- Ingénieur général de 2e  classe de l’armement Miallet Séverin

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 16:12
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 15:42
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 15:38
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 01:32
Partager cet article
Repost0
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 20:49
Partager cet article
Repost0
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 17:29
Partager cet article
Repost0
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 17:22
Partager cet article
Repost0
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 17:02

http://www.surfacewarships.com/uploadedImages/EventRedesign/UK/2011/February/19514001/Assets/SW_Logo_200x80.png http://www.surfacewarships.com/uploadedImages/EventRedesign/UK/2011/February/19514001/Assets/IQ_defense.png in association with http://www.surfacewarships.com/uploadedImages/EventRedesign/UK/2011/February/19514001/Assets/DCNS_home1.gif

 

Exploring the Current and Future Capabilities of Global Surface Combatant Fleets

The contemporary strategic context places a premium on surface warships. In an age of long range precision attack systems, the capacity of the Surface Combatant to engage in the three dimensional maritime battlespace has never been greater, nor has their ability to be 'network enabled'. In a highly uncertain strategic environment, the ability to use the majority of the world's surface and reach most of its population makes maritime forces those of choice for the world's main actors and their allies - and surface warships are key components of such forces. The need to police the oceans against the dual threats of terrorism and piracy also make surface warship programmes a crucial and indispensable part of the future maritime environment.

 

DefenceIQ’s Surface Warships Conference 2011 is designed for operators and manufacturers of above-water naval vessels with combat capability. The event will consist of programme briefings including plans and upgrade requirements for major vessels. The event will also explore the future fleet structures of major NATO militaries and the current and future capabilities required for surface combatant fleets.

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 14:43

http://www.safran-group.com/IMG/png/Jim_LR-2.png logo-sagem-460x80Paris, le 18 janvier 2011


A la suite d’un appel d’offres international, la Direction Générale de l’Armement (DGA) a notifié à Sagem (groupe Safran) un contrat portant sur 1175 Jumelles Infrarouges Multifonctions longue portée JIM LR 2 destinées aux armées françaises, dans le cadre du programme JIR - TTA - NG (Jumelle Infrarouge Toutes Armes de Nouvelle Génération).

JIM LR 2 permettra la détection des menaces, la désignation précise des cibles et le renseignement au profit du commandement et des unités au contact. Elément de la numérisation de l’espace de bataille (NEB), JIM LR 2 sera interopérable avec les moyens de commandement et de coordination de FELIN (1).

En un seul équipement portable, la jumelle JIM LR 2 regroupe : vision jour et thermique, télémétrie, pointeur laser, compas, GPS et transmissions de données.

 

La JIM LR 2 tire parti du retour d’expérience de l’utilisation en opérations de la JIM LR de Sagem, dont elle est directement dérivée. A partir d’une base mécanique et d’une ergonomie identiques, JIM LR 2 apporte plusieurs améliorations : augmentation des portées de détection et d’identification, accroissement de la distance de désignation des cibles, grâce à un pointeur plus puissant, fusion d’images entre voies infrarouge et visible, permettant le décamouflage de jour et la vision tout-temps, notamment au travers des fumées, enregistrement d’images et de vidéos via une sortie USB.

 

Le contrat inclut également 500 terminaux tactiques de télé-opération, optimisés en termes d’ergonomie et de compacité, avec une nouvelle tablette au format A4.

Le déploiement des JIM LR 2 bénéficiera de la chaîne de soutien (niveau 1 et 2) des JIM LR déjà en service, Sagem assurant également la formation des personnels utilisateurs et ceux en charge de la maintenance.

Reposant sur les savoir-faire combinés de Sagem et de sa filiale suisse Vectronix, JIM LR (Long Range) est utilisée par plusieurs pays de l’OTAN. Ce contrat porte à 4 500 le nombre de JIM LR en commande ou en service dans des forces armées et de sécurité, dont plus de 2 000 pour les armées françaises.

(1) : Fantassin à Equipements et Liaisons Intégrés

* * *

Sagem, société de haute technologie du groupe Safran, est un leader mondial de solutions et de services en optronique, avionique, électronique et logiciels critiques, pour les marchés civils et de défense. N°1 européen et n°3 mondial des systèmes de navigation inertielle pour les applications aéronautiques, marines et terrestres, Sagem est également n°1 mondial des commandes de vol pour hélicoptères et n°1 européen des systèmes optroniques et des systèmes de drones tactiques. Présents sur tous les continents via le réseau international du groupe Safran, Sagem et ses filiales emploient 6 900 personnes en Europe, en Asie du Sud-est et Amérique du Nord. Sagem est le nom commercial de la société Sagem Défense Sécurité.
Pour plus d’informations : www.sagem-ds.com

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 08:55
SYRACUSE Programme: new order for Renault Trucks Defense

 

18.01.2014 army-guide.com

 

Renault Trucks Defense has signed with Thales a contract for supplying 21 units of vehicles type Premium, Midlum and Sherpa Light carrier dedicated to the tactical stations of the Syracuse III military satellite communications program. In 2009 Renault Trucks Defense has already sold 33 units of Sherpa light carriers. These new vehicles will be delivered in 2011.

 

 

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 23:59
Partager cet article
Repost0
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 22:36
Partager cet article
Repost0
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 08:55
Le démantèlement des bâtiments à propulsion nucléaire


11/07/2010 DGA

 

Le démantèlement est une étape incontournable de la vie d'un bâtiment à propulsion nucléaire. La maîtrise d'ouvrage de cette opération, conduite dans des conditions de sécurité nucléaire optimisées, a été confiée à la direction générale de l'armement (DGA). Elle a pour objectif de garantir la conservation des six tranches réacteurs des SNLE type Le Redoutable avant d'achever leur démantèlement. Ce vaste programme s'inscrit dans la durée puisque le premier sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) devrait être retiré du service actif au milieu de la prochaine décennie.

 

Depuis mai 2002, le SNLE Le Redoutable, premier sous-marin nucléaire français, est ouvert au public de la Cité de la mer à Cherbourg. Cet événement est l'aboutissement d'une série d'opérations conduites dans des conditions de sécurité nucléaire optimales. La coque de l'ex-SNLE Le Redoutable a fait l'objet d'un traitement particulier pour entrer dans le patrimoine public. Les autres SNLE suivront le cycle normal qui conduira à leur élimination totale dont la logique est présentée ci-après.

 

Il convient de distinguer deux démarches parfaitement indépendantes : le démantèlement, qui s'attache aux opérations touchant à la sécurité nucléaire, et la déconstruction, qui traite de la coque après séparation de la tranche réacteur. La DGA assure la maîtrise d'ouvrage du démantèlement et DCNS la maîtrise d'oeuvre. La déconstruction de la coque sera conduite par une maîtrise d'ouvrage restant à définir.

Le démantèlement est une opération sensible au point de vue de la sécurité nucléaire, techniquement délicate à réaliser, mais maîtrisée, notamment sur les plans de la radioprotection et du traitement des déchets. En revanche, la gestion de la coque libérée de son installation nucléaire après contrôle n'entraîne plus de contraintes particulières sur le plan de la sécurité nucléaire. Le sous-marin amputé de sa tranche réacteur est remis à l'eau et remorqué vers un quai en attente de déconstruction. Toutes ces opérations de démantèlement ont lieu dans les sites DGA du port militaire de Cherbourg.

 

La mise à l'arrêt définitif 

Cette opération d'une durée de quelques mois consiste principalement à décharger le coeur du réacteur nucléaire et à débarquer les différentes énergies. Les éléments combustibles irradiés constituant le coeur sont entreposés dans la piscine de l'atelier réacteur du Homet en attendant leur reprise par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour stockage et/ou retraitement. Le sous-marin est alors mis en sécurité pour éviter tout risque de naufrage du navire et de pollution.

 

Le démantèlement de niveau I 

Des matériels de la tranche réacteur sont débarqués, des installations de surveillance supplémentaires sont mises en place.

 

Le démantèlement de niveau II  

La partie confinée est réduite au minimum, l'étanchéité et la protection biologique sont renforcées. Une décontamination poussée est opérée, tous les fluides sont vidangés et le circuit primaire réduit aux grandes capacités est asséché. Les traversées de cloison sont soudées par des tapes métalliques et l'étanchéité du compartiment est vérifiée. Cette opération dure de dix à douze mois suivant l'état radiologique du sous-marin. Cette phase se termine sur le dispositif de mise en eau par la découpe de la tranche réacteur alors parfaitement confinée.

N'ayant plus de liaison avec le reste du sous-marin, la tranche réacteur peut être découpée sur le dispositif de mise en eau. Le navire est remonté au niveau du sol. L'opération d'une durée de trois mois consiste à séparer cette tranche de 700 tonnes du reste du navire. La tranche sera transportée sur plate-forme vers son lieu d'entreposage.

L'avant et l'arrière du sous-marin sont alors repositionnés grâce au système de marcheurs puis joints par soudage, l'ensemble est remis à l'eau et la coque entreposée le long d'un quai.

 

L'entreposage de longue durée 

La tranche réacteur est entreposée sous surveillance au Homet sur une dalle sismorésistante. Elle est protégée des intempéries par une structure adaptée. Un système de ventilation permet d'effectuer une pénétration annuelle pour opérer des vérifications de l'évolution des matériels dans le temps et garantir des conditions d'ambiance adéquates.

Cet entreposage est aujourd'hui envisagé pour une durée de l'ordre de quelques dizaines d'années. La décroissance radioactive des matériaux métalliques activés et contaminés au cours du fonctionnement du réacteur permet de réaliser les opérations de niveau III dans les meilleures conditions de radioprotection et de coût. La première tranche réacteur - celle du SNLE Le Redoutable - est entreposée depuis quinze ans.

 

Le démantèlement de niveau III 

Tous les matériaux et équipements nucléaires sont enlevés, l'installation est entièrement découpée et conditionnée en fûts de déchets pour l'ANDRA. Ces travaux devront être effectués sur site dans une infrastructure spécifique permettant de démanteler complètement la tranche réacteur.

Le CEA est chargé des études de faisabilité de cette phase. Un premier examen a déjà permis de décrire les hypothèses sur les états de déclassement et les critères de choix des scénarios envisagés pour les opérations à réaliser sur les chaufferies pour passer du niveau II au niveau III de démantèlement.

La poursuite de ces études permettra de valider la durée d'entreposage de la tranche réacteur ainsi que la compatibilité avec les contraintes de transport et les critères d'acceptabilité de l'ANDRA dans le cadre d'un stockage définitif des colis.

 

La déconstruction 

Après autorisation par les autorités de sûreté, la coque peut être recyclée hors du domaine nucléaire. La déconstruction fait actuellement l'objet d'études qui prennent en compte le traitement des matières dangereuses et le respect de l'environnement. Cette opération techniquement lourde nécessite des outillages spécifiques et des surfaces de travail importantes. Chaque coque d'une longueur de plus de 100 mètres et de 10 mètres de diamètre représente en effet un colis très encombrant de 7 000 tonnes !

 

Vision à long terme 

Le traitement au niveau II de démantèlement des ex-SNLE type Le Redoutable sera achevé dans les dix prochaines années. Les premiers SNA type "Rubis" regagneront Cherbourg au milieu de la prochaine décennie pour subir les mêmes opérations. Une vision très large incluant les SNA type Barracuda montre que ce programme est loin d'être terminé.

Les deux premiers niveaux de démantèlement des SNLE se sont déroulés dans des conditions de sécurité permettant de garantir l'absence de risque pour le public. Cette réussite repose sur les principes adoptés lors de la conception et au cours de la réalisation des sous-marins à propulsion nucléaire sur la reprise et le traitement des éléments combustibles et des déchets, sans oublier le savoir-faire des équipes chargées de ces opérations.

La poursuite de cette démarche confirme la volonté de la France de mener à son terme, dans le respect des règles de protection de l'environnement, l'élimination totale des installations nucléaires de la Défense retirées du service. Ce programme n'en est qu'à ses débuts. L'enchaînement des opérations assurera la pérennité du savoir-faire des intervenants ; la rigueur de l'application des règles en matière de sûreté nucléaire et la prise en compte du retour d'expérience seront le gage de notre sécurité.

 In English : Dismantling of the nuclear-powered ships  

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 12:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/4612.jpg

 

07.01.2011 Fauteuil de Colbert

 

" La marée noire du golfe du Mexique est due à des erreurs de gestion "systémiques" et pourrait se reproduire si des réformes ne sont pas entreprises, selon les conclusions d'un panel d'experts nommé par la présidence américaine et publiées jeudi. Ces conclusions figurent dans un extrait du rapport de la commission nationale chargée d'enquêter sur l'explosion, le 20 avril 2010, de la plate-forme Deepwater Horizon, exploitée par BP, et du puits Macondo qui se trouvait par 1.500 mètres de fond. La catastrophe a causé la mort de onze personnes et déversé en trois mois plus de quatre millions de barils de pétrole dans le golfe du Mexique. L'explosion est due à "plusieurs erreurs et omissions individuelles de la part de BP, Halliburton et Transocean, et les régulateurs du gouvernement n'avaient pas l'autorité, les ressources et l'expertise technique nécessaires pour les empêcher", selon cet extrait du rapport.

Le groupe de forage Transocean était propriétaire de la plate-forme. Le géant des services pétroliers Halliburton a reconnu en octobre qu'il n'avait pas effectué un test crucial sur le ciment du puits avant son explosion, mais a rejeté la faute sur BP, l'accusant de ne pas avoir effectué les vérifications nécessaires. Les causes fondamentales de l'explosion sont "systémiques et, en l'absence de réformes d'envergure à la fois dans les pratiques du secteur et dans la politique du gouvernement, pourraient bien se reproduire", selon le rapport, qui doit être publié dans son intégralité le 11 janvier. "Qu'elles aient été intentionnelles ou non, beaucoup des décisions prises par BP, Halliburton et Transocean qui ont accru le risque d'explosion (...) ont clairement permis à ces entreprises de gagner beaucoup de temps (et d'argent)", souligne encore le texte. "

 

AFP par le Point


La catastrophe du golf du Mexique n'est "que" la seconde du genre en moins d'un siècle. Une plateforme pétrolière avait déjà sombrée en 1976 entraînant un drame comparable. Nous avons tous assisté à la manière dont les Etats-Unis ont géré la crise et peut être aussi retenu qu'il y avait un manque de navires spécialisés dans la dépollution. Un manque de moyen donc dans un cadre géographique vaste ce qui implique la possibilité que ce genre de crise entraîne des conséquences internationales à l'image de la catastrophe du Prestige en 2002. Si les Antilles avaient été touché comment les européens auraient fait pour dépêcher le matériel sur place en urgence ?

 

Bien entendu la réponse existe, tout du moins, pour un futur plus ou moins lointain ! Il existe trois programmes pour la Marine Nationale visant à renouveller une grande partie des navires oeuvrant dans le cadre de la fonction garde-côtes. Le premier est le programme BATSIMAR qui doit permet de remplacer la majeure partie des patrouilleurs : P400, Floréal et autres. Bien entendu les Lafayette sont des frégates du premier rang dorénavant et elles attendront bien un programme pour les remplacer, pourquoi pas le programme de remplacement des avisos A69 ? Le BSAH est le nom du second programme qui nous intéresse qui doit fournir les remplaçant des BSR, RHM, RR et BSAD. Le troisième et dernier est le programme BIS qui vise à remplacer les BATRAL.

 

Le Fauteuil a un projet de longue date : fusionner les programmes BATSIMAR, BIS et BSAH !  La perle rare ne l'est pas vraiment et un navire existe qui aurait les capacités de remplacer P400 et Floréal (endurance, rusticité et plateforme/hangar pour voilure tournante) ainsi que les navires de remorquages et de dépollutions sans oublier des capacités amphibies sommaires mais salvatrices ! Ce navire c'est l'UT 527 (en illustration) de Rolls-Royce Marine :

 

" Les navires du type UT sont donc très polyvalents. « Ils sont robustes et très marins, pouvant naviguer dans de fortes mer et longtemps, grâce à une importante autonomie », souligne David Bricknell. Rolls-Royce met d'ailleurs en avant ces capacités auprès de la marine française, pour laquelle il propose le UT 527 dans le cadre du projet BSAH. Les réflexions se poursuivent, en effet, pour trouver un successeur aux Bâtiments de Soutien de Région (BSR), Remorqueurs de Haute Mer (RHM), Remorqueurs Ravitailleurs (RR) et renouveler le dispositif de Bâtiment de Soutien, d'Assistance et de Dépollution (BSAD), actuellement assuré sous le régime de l'affrètement."
Mer et Marine

 

" En mars 2006, le Service des Programmes Navals (SPN) lançait une étude technico-opérationnelle (ETO) pour le stade préparatoire du programme du bâtiment d'intervention et de souveraineté (BIS). Ce type de navire doit prendre la relève des Bâtiments de Transport Légers (BATRAL) et du patrouilleur austral Albatros, mis en service entre 1967 et 1987. Rolls-Royce s'est, immédiatement, intéressé au projet, et se positionne avec les UT Design, vendus dans le monde entier pour les services à l'offshore et le remorquage (comme l'Abeille Bourbon - UT 515). Pour assurer la relève des Batral et de l'Albatros, le groupe britannique propose une version « militarisée » de ces navires, le UT 527 : « Le Batral est une barge de débarquement. Or, le UT 527 présente une rampe arrière permettant la mise à l'eau d'embarcations. Ces navires sont, de plus, aptes à remplir des missions de remorquage, de sauvetage, de lutte contre les incendies, de lutte antipollution ou encore de transfert d'équipements », explique Stéphane Downes, directeur de Rolls-Royce Naval Marine pour la France, l'Italie, l'Espagne et l'Afrique. D'une longueur de 92.40 mètres pour une largeur de 18 mètres et un déplacement de 1800 tonnes, le UT 527 dispose d'une autonomie très importante. Le bâtiment peut, en effet, couvrir une distance de 20.000 nautiques à 16 noeuds, sa vitesse maximale étant donné à 20 noeuds (puissance propulsive de 10.600 kW). Le navire est également équipé de propulseurs d'étrave et azimutaux. "

[...]

Le UT 527, qui dispose d'un petit radier à la poupe, présente également une plateforme pour un hélicoptère lourd, mais pas de hangar. Pour le remorquage, sa traction au point fixe est de 130 tonnes, soit une capacité équivalente au Bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution (BSAD) Argonaute (UT 710) et légèrement moins importante que l'Abeille Flandres (160 tonnes). Très automatisé, le navire ne nécessite que 12 hommes d'équipage, dont trois en passerelle, mais dispose de logements importants, permettant d'accueillir 320 personnes. Basés prioritairement outremer, les BIS, qui pourraient être inscrits dans la prochaine loi de programmation militaire (2008 - 2013) devront, selon le ministère de la Défense, fournir « d'une part, les moyens de soutenir des opérations interarmées de logistique, de renseignements et de transport de troupes et de matériels, et d'autre part, les actions de souveraineté et de défense de l'Etat en mer, principalement outre-mer dans les approches maritimes et dans les zones économiques exclusives rattachées aux DOM-TOM. Ils devront également participer aux missions de soutien humanitaire de la France, notamment par le transport de matériels et de personnels ». La marine souhaite que les BIS soient capables d'accueillir, de transporter et de soutenir un sous-groupement tactique interarmées (SGTIA) ou un élément de gendarmerie équivalent à une compagnie de 120 hommes avec armement, munitions et véhicules (20 véhicules dont certains blindés). Les six unités prévues remplaceraient, entre 2013 et 2018, l'Albatros et les quatre Batral encore en service, le Champlain ayant été désarmé en 2004. Le BIS pourrait également être retenu pour remplacer les patrouilleurs du type P 400, dont le désarmement est prévu au début des années 2010.

Mer et Marine

 

 

L'UT527 est LE navire apte à remplir la majeure partie des missions des navires existants et devant être remplacés par les programmes BSAH, BATSIMAR et BIS. Une redéfiniton devra s'opérer pour tenir compte des manquement à l'appel de certaines capacités. Le choix de la polyvalence est heureux si les unités sont nombreuses, le conjoncture permet de l'assurer. La polyvalence c'est aussi être "bon en tout, excellent en rien", il faut en tenir compte.

De plus, une telle commande "massive" de ces navires assureraient une économie d'échelle fabuleuse que, proportionnellement, même le programme FREMM n'aurait pas pu réaliser. Une partie de ce programme unique se financerait avec les gains d'équipage et de maintenance. Cette dernière est un grand sujet puisque l'amiral Forissier a proposé de "décentraliser" la maintenance. Pour ce faire il propose de sélectionner les navires selon leur motorisation afin qu'elle soit en adéquation avec celle du motoriste régnant dans la future zone d'opération du navire ce qui permettrait de profiter des capacités locales de MCO et éviterait ainsi de faire déplacer le navire en métropole.

 

Il faut préciser une chose : une telle commande à des chantiers... britanniques nécessiterait des contreparties ! A moins que l'Etat se contente d'acheter le dessin du navire, bien que Rolls-Royce soit plus indiqué pour une constrution en série. En effet, le chantier anglais en a tout de même l'habitude... Par contre le constructeur de la navale britannique a certainement une qualité que DCNS a développé très vite depuis la privatisation de son statut : inclure des pénalités dans le contrat "au cas où" l'Etat ne remplirait pas ses engagements.

 

Qu'est-ce qui est proposé à la Royale ? Premièrement de respecter les principes colbertistes essentiels : une marine se construit sur des classes de navire standardisées selon les fonctions. Deuxièmement de fournir en quantité nombreuse un "navire couteau-suisse" apte à remplir toutes les missions de l'Etat en mer, ce qui n'est pas rien. Il serait intéressant de voir si ce projet voit juste. Il le sera peut être pour les BIS ce qui nécessiterait de constituer une "sous-classe" plus grande.

Enfin, cette flotte permettrait à la Royale d'avoir avec les navires de la fonction garde-côtes ce qu'elle ne peut avoir avec sa flotte de frégates : une présence mondiale de moyen d'intervention. Le patrouilleurs actuelle est l'équivalent de la "frégate" du XVIIIe siècle : c'est un navire de permenence navale dédié à la sécurisation des communications en vue de protéger les zones économiques exclusives afin d'en assurer le blocus de toutes présences étrangères non-autorisées.
Néanmoins cette possible future flotte nécessitera tout de même un réseau de surveillance adéquat !
La conséquence heureuse serait que les frégates de la Marine Nationale pourraient entièrement se consacrer aux missions d'une Marine de Guerre.

 

Je soumets à votre lecture un numéro de la chronique (Chronique de Stratégie et Tactique navale : fonction garde-côtes, marine côtière et forces de haute-mer) publié sur le Portail des sous-marins et décrivant ce que je considère être la possible intéraction entre la Marine Nationale et la fonction garde-côtes.

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 17:45
Les mystères du bombardement du camp français de Bouaké en Côte d'Ivoire

 

15.12.2010 par Jean-Philippe Rémy,  Correspondant régional Afrique, Johannesburg - lemonde.fr

 

Le pic de la tension entre la France et la Côte d'Ivoire a sans doute été atteint en novembre 2004. Alors que le pays était scindé entre le Sud, contrôlé par Laurent Gbagbo, et le Nord, aux mains des rebelles des Forces nouvelles, l'opération "Dignité" devait permettre aux troupes loyalistes de reprendre le contrôle de l'ensemble du territoire aux rebelles des Forces nouvelles. L'offensive avait débuté par des attaques de l'aviation ivoirienne contre des villes rebelles grâce à l'acquisition d'hélicoptères de combat et d'avions de chasse achetés par la Côte d'Ivoire malgré un embargo des Nations unies.

L'opération "Dignité" a tourné à la catastrophe, le 6 novembre, lorsque deux de ces Sukhoï, pilotés par des Biélorusses (avec des copilotes ivoiriens) ont attaqué un camp de soldats français (installé au lycée Descartes de Bouaké) de la force Licorne, déployée pour tenir une "zone de confiance" entre le Sud et le Nord.

Neuf soldats français et un civil américain réfugiés dans le camp pour se protéger des attaques aériennes avaient été tués. Des militaires français avaient ensuite détruit l'aviation ivoirienne, déclenchant à Abidjan de gigantesques émeutes antifrançaises, conduisant à plus de 8 000 évacuations. Dans le chaos, l'armée française avait ouvert le feu à plusieurs reprises sur des foules hostiles. Ce dossier demeure un des grands contentieux entre les deux pays.

Or les pilotes des Soukhoï impliqués dans l'attaque du camp français, arrêtés à Abidjan, ont été détenus quatre jours par l'armée française avant d'être autorisés à quitter la Côte d'Ivoire et se rendre au Togo. Là, le gouvernement les a arrêtés avant de proposer aux Français de les interroger.

 

SURPRISE

Un peu plus d'un an plus tard, l'ex-ministre de l'intérieur du Togo, François Boko, est reçu "à sa demande" dans une ambassade américaine pour y raconter le passage des pilotes dans son pays, dossier sur lequel il avait toute autorité à l'époque. Il confirme alors aux diplomates américains que "les six pilotes et les techniciens" impliqués dans le pilotage et la maintenance des Soukhoï ont bien été détenus à Lomé.

Auparavant, les avions de chasse étaient aussi passés par là. C'est par le Togo que la Côte d'Ivoire avait importé ce matériel, en violation de l'embargo de l'ONU : "Les deux Soukhoï 25 utilisés dans le bombardement ont été fournis au GCI [gouvernement de Côte d'Ivoire] par l'ex-gendarme français Robert Montoya. [Il] se les était procurés, ainsi que d'autres avions et d'autres types de matériel, en Biélorussie. Il avait aussi engagé des pilotes et des techniciens biélorusses. Les avions sont arrivés en pièces détachées au Togo, où ils ont été assemblés avant de voler jusqu'à la Côte d'Ivoire."

François Boko insiste : "Les responsables togolais étaient informés de la présence des avions et des pilotes-techniciens au Togo. (…) Les forces françaises aussi devaient être au courant de cette présence puisque les avions biélorusses étaient garés dans la partie de l'aéroport de Lomé utilisée par les Français pour leurs propres missions aériennes de soutien des troupes françaises en Côte d'Ivoire."

Plus étrange est le refus des autorités françaises d'interroger les pilotes, comme François Boko le leur propose après leur avoir "communiqué leur identité et leurs activités via l'ambassade de France à Lomé, mais aussi par l'intermédiaire du général Poncet, qui commandait alors l'opération Licorne en Côte d'Ivoire".

 

LE CAS DE ROBERT MONTOYA ÉVOQUÉ

L'ex-ministre de l'intérieur togolais exprime ensuite sa surprise : "Après avoir gardé les neuf Biélorusses environ deux semaines, Boko se voit demander par les Français (y compris par le général Poncet, qui a communiqué directement avec Boko) de les relâcher. La seule explication qu'on lui ait fourni (à nouveau, en incluant celle du général Poncet), a été que la France 'ne cherchait pas à compliquer ses relations avec la Biélorussie'", conclut l'auteur du télégramme.

François Boko poursuit sur le cas de Robert Montoya, ancien membre de la cellule antiterroriste de l'Elysée compromis dans les années 1980 dans une affaire d'écoutes téléphoniques, et installé entre le Togo et plusieurs autres pays. M. Montoya conseillait alors la présidence ivoirienne.

François Boko ajoute que "depuis que la presse française a commencé à écrire [à son] sujet, sa femme s'est rendue chez un notaire au Togo qui (...) a liquidé toutes [ses] sociétés avant d'en créer de nouvelles, avec des propriétaires différents". Depuis, Robert Montoya a été poursuivi mais l'essentiel des interrogations sur l'épisode franco-ivoirien de novembre 2004 demeurent.

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 16:55
Daurade, un démonstrateur de drone sous-marin autonome (crédit : DGA/COMM)

Daurade, un démonstrateur de drone sous-marin autonome (crédit : DGA/COMM)

 

25/10/2010 Goulven Hamel – DGA.comm

 

Le programme de système de lutte anti-mines futur (SLaMF) de la direction générale de l’armement prépare le renouvellement de toutes les composantes en guerre des mines de la marine nationale.

 

Depuis le développement des PAP (poissons autopropulsés) dans les années 1960, la France est à la pointe de l’utilisation de la robotique dans la lutte contre les mines sous-marines. Avec le système de lutte anti-mines futur (SLAMF), opération majeure qui vise à renouveler les composantes de guerre des mines de la Marine nationale, la Direction générale de l’armement (DGA) poursuit cette tradition. « Il s’agitdu même concept fondateur :éloigner l’homme de la menace, résume Alain Hetet, manager SLAMF à l’Unité de management opérations d’armement navales (UM NAV). Dans deszones dangereuses, l’utilisationde la robotique nous permetde gagner en allonge touten s’approchant au plus près dela mine. »

 

Depuis juillet 2009, le programme d’étude amont (PEA) Espadon de la DGA permet d’étudier les concepts d’emploi de ces « drones mouillés »*. Il structure économiquement l’excellence française du domaine dans un groupement d’opportunité fédérant DCNS, Thales Underwater Systems (TUS) et ECA. « Depuis un bâtimentmère, nous déployonsvers le champ de mines un ensembled’USV taxi transportantd’autres drones permettant dedétecter et localiser la mine puisde l’identifier et la neutraliser, poursuit Alain Hetet. Mais cevéritable système de systèmesreste pour l’instant une simplearchitecture candidateavec de nombreux conceptsà valider. »

 

Ce concept a été proposé à l’Agence européenne de défense (AED) au sein du programme de « déminage maritime » (MMCM, maritimemine counter measures), une étude capacitaire et d’armement réunissant treize pays. Parallèlement, l’AED a lancé UMS (unmanned maritimesystems), large projet de R&T en robotique navale fédérant des études sur des applications navales multiples comme la chasse aux mines, le dragage de mines, mais aussi la protection portuaire et la lutte anti sous-marine. « Les opérationnels sont très fortement et quotidiennementimpliqués dansle programme SLAMF, qui entreraprogressivement en capacitéopérationnelle à partir de2018 », conclut Alain Hetet.

 

* Les drones mouillés regroupent les drones sous-marins UUV (unmanned underwatervehicle) et les drones navals de surface USV (unmanned surface vehicle).

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 11:55
Les bâtiments de soutien et d'assistance hauturiers - BSAH

 

13/10/2010 Sources : DGA

 

Les bâtiments de soutien et d'assistance hauturiers (BSAH) sont destinés à remplacer les bâtiments de soutien de région (BSR), remorqueur de haute mer (RHM) et remorqueur ravitailleur (RR) en fin de vie ainsi que les bâtiments de soutien, d'assistance et de dépollution (BSAD) actuellement affrétés par la marine.

 

Leurs missions seront le soutien des forces, le soutien de régions et la sauvegarde maritime.

 

La flotte de BSAH pourrait être constituée de huit bâtiments : quatre utilisés en permanence par la marine et armés par des équipages militaires et quatre dont l'usage pourrait être partagé avec un tiers et qui pourraient être armés par des équipages civils.

 

Le projet est en phase de préparation et la possibilité de recourir à un contrat de partenariat d'Etat (CPE) est actuellement à l'étude.

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 16:50
La Force de gendarmerie européenne officiellement instituée

Gendarmes se préparant avant leur départ en Afghanistan, en 2009. Dans le cadre de la FGE, 150 gendarmes français forment et encadrent la police nationale afghane sur le terrain.

 

13/07/2010 par Samantha Lille

 

Le projet de loi autorisant la ratification du traité, entre l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas et le Portugal, portant création de la Force de gendarmerie européenne (FGE) a été adopté le 12 juillet 2010 par l’Assemblée nationale.

 

Le concept de la Force de gendarmerie européenne (FGE ou EUROGENDFOR) proposé par la France a été scellé le 17 septembre 2004, par une déclaration d’intention signée à Noordwijk (Pays-Bas). Le projet s’est ensuite concrétisé le 18 octobre 2007 par la signature d’un traité.

 

Outre les pays fondateurs représentés par la gendarmerie nationale française, la garde civile espagnole, les carabiniers italiens, la maréchaussée royale des Pays-Bas et la garde nationale républicaine portugaise, la FGE compte depuis décembre 2008, la gendarmerie roumaine parmi ses membres.

 

Opérationnel depuis 2006, ce nouvel instrument de gestion de crise a vocation à servir prioritairement la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’Union européenne. Elle peut également être mise à la disposition de l’ONU, de l’OTAN, de l’OSCE ou d’une coalition internationale. Elle vise à combler le manque opérationnel constaté entre le moment où des forces armées entrent sur un théâtre d’opérations et le moment où des forces de police peuvent y remplir normalement leur mission.

La FGE dispose d’un état-major permanent basé à Vicenza en Italie. Elle peut déployer une force de réaction rapide de 800 hommes sous un délai de 30 jours et peut compter jusqu’à 2 300 personnes en comptant les états tiers contributeurs.

 

C’est dans le cadre de cette force que 150 gendarmes français sont déployés en Afghanistan. Placés sous le commandement de la force internationale d’assistance et de sécurité ( FIAS) de l’OTAN, ils forment et encadrent la police nationale afghane.

 

La FGE est actuellement dirigé par le colonel portugais Jorge Esteves.

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 16:55
DGSE: quand les espions cherchent des ingénieurs

 

12 juillet 2010 Par RÉMY MAUCOURT - Usinenouvelle.com


Jusqu’en 2014, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) va recruter entre 100 et 150 ingénieurs par an. Les services secrets français renforcent leurs capacités techniques, et cherchent donc à attirer de nouvelles candidatures.

Quel métier ?

"Il faut le reconnaître, on intercepte." Celui qui s’exprime aussi directement, c’est Thomas, un jeune ingénieur qui travaille précisément sur l’interception des télécommunications. Récolter des renseignements par des moyens technologiques, c’est la principale mission de la direction technique (DT) de la DGSE. 2000 personnes travaillent pour la DT, sur les 4500 de la maison. Un autre de ses collègues, Olivier, a des occupations plus… romanesques. Il conçoit des systèmes télécoms miniaturisés et sécurisés, pour équiper les agents sur le terrain. Le Q de James Bond, c’est lui.

Ces deux jeunes ingénieurs (trois ans et un an d’expérience) ne regrettent pas d’avoir tourné le dos au secteur privé. Dans leurs laboratoires, ils disposent d’un matériel de pointe, de moyens impressionnants. Olivier parle de "conditions idéales", mais également d’un état d’esprit qui permet de les utiliser au mieux : "Ici, on se donne les moyens de faire ce qu’on veut." Une culture du résultat confirmée par Thomas : "Tant que les résultats suivent, on ne regarde pas trop la méthode".

La plupart des membres de la direction technique effectuent les mêmes tâches que dans le privé. On pourrait presque croire qu'ils travaillent pour une société comme une autre, mais les enjeux restent fondamentalement différents. La pression est importante, venant de la hiérarchie mais surtout de la nature des missions. Les contraintes de confidentialité sont extrêmes: un agent ne parle pas de ses activités, ni à ses proches ni à sa famille. Au public, il ne donne que son prénom. Il ne consulte pas ses mails personnels au bureau: pour des raisons de sécurité, son réseau est fermé.

Thomas et Olivier se sont habitués à ces contraintes. Selon eux, il existe deux catégories d’ingénieurs à la DGSE: les techniciens purs, et ceux qui s’intéressent au monde du renseignement. Ils se placent clairement dans la deuxième catégorie. "On est régulièrement au contact des analystes, c’est très intéressant et gratifiant". Olivier lâche le mot "ego", "c’est valorisant de travailler pour la nation." Les deux apprécient de voir le résultat de leurs travaux rapidement, de suivre les projets. Certains épisodes particulièrement tendus leur ont fait prendre conscience de leur importance : "Des pirates somaliens ont pris des otages, il faut savoir où ils sont et ce qu’ils se disent…" La nature gratifiante de son emploi, Olivier la résume en une phrase : "C’est rare de pouvoir sauver des vies quand on est ingénieur".

 


Comment ?

Le processus de recrutement est assez long : cinq mois en moyenne entre la candidature et l’arrivée du nouvel agent. Après une série d’entretiens (futurs supérieurs hiérarchiques, DRH…), le postulant est soumis à une enquête de sécurité. Un officier de sécurité cherche à connaître les faiblesses du candidat, à détecter ce qui pourrait poser problème ultérieurement. Relations, amis, familles sont étudiés, pour évaluer les possibilités que le futur agent soit recruté par des services étrangers. Il reste encore au postulant à passer des tests psychotechniques, et au service à justifier son embauche auprès d’un contrôleur budgétaire. Deux à trois mois de délai sont nécessaires avant l’accord final, avant que le futur agent ne puisse démissionner de son ancien emploi.

Les ingénieurs sont généralement recrutés en CDD, pour des durées allant de un à trois ans. Ces contrats sont renouvelables une fois, après six ans se pose la question d’un éventuel CDI. Il est également possible d’intégrer la DGSE en tant que fonctionnaire, via un concours de catégorie A. Les conditions salariales sont avantageuses pour les jeunes (2650 euros nets par mois pour Thomas, 2600 pour Olivier par exemple), mais sont beaucoup moins alléchantes pour les profils expérimentés. "La difficulté, c’est de trouver de bons profils entre six et dix ans d’expérience" explique Patrice, le chef du service recrutement de la DGSE.

Le type de personnalité recherchée est assez clair : la DGSE cherche avant tout des caractères stables, équilibré. Et qui soient près à s’adapter à la culture de la maison. "Si vous étouffez dans un milieu secret, vous n’êtes pas fait pour la DGSE" prévient Patrice. Il affirme que le patriotisme n’entre pas en ligne de compte dans le recrutement, mais que la nature des missions ne convient pas à tous. "Certains candidats réalisent que la finalité ne leur convient pas. C’est assez rare."

Dans la DT, l'ambiance sociale semble être au beau fixe. Pour Patrice, "l’indicateur social, c’est le turnover. Dans la direction technique, il n’y en a pas." Cette situation va jusqu'à poser problème : "si on ne veut pas que l’organisation se sclérose, nous allons devoir organiser ce turnover." Des conditions avantageuses (23 jours de RTT), viennent compenser l'interdiction de se syndiquer ou de faire grève.

Quel besoin ?

Le Directeur Technique, Bernard Barbier, voit son service s’agrandir. Une nécessité pour suivre l’évolution des communications. Ceux qui cherchent à obtenir des renseignements sur internet font face à un problème: "absorber cette quantité d’information". Bernard Barbier rappelle un élément essentiel, de son point de vue : "Internet n’a pas été conçu pour être sécurisé". Les possibilités techniques sont établies : "La technologie nous permet de trouver une aiguille dans un champs de foin", mais les moyens mis en œuvre sont insuffisants.

La France a pris du retard dans ce domaine. "Dans le renseignement technique, il existe une première division des pays occidentaux, dont les Etats-Unis sont le chef de file. Ces pays ont investi suffisamment pour obtenir des renseignements utiles par ces méthodes. Notre objectif : entrer en première division."  Pour y parvenir, le Directeur Technique compte sur la structure même de la DGSE: une agence intégrée, plus petite et donc plus réactive que ses homologues américaines. Outre le renseignement, les nouvelles recrues vont venir renforcer les moyens défensifs et offensifs de la DGSE.

Aujourd'hui, la défense des intérêts de la nation n'est plus le principal argument pour attirer les candidats vers les services secrets. Bernard Barbier présente les choses différement: "c'est un bon début de carrière". Les vocations ne suffisent plus à assurer les besoins.

Si travailler dans le secret ne vous dérange pas, que vous adhérez aux actions et à la culture de la DGSE, les services secrets seront peut-être intéressés par votre CV. Vous trouverez au bas de cette page, une adresse (postale) où vous pourrez envoyer votre candidature.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories