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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 11:20
Espionnage: Berlin, réaliste, invite Washington à appuyer sur «reset» au lieu de se vexer!

 

12 juillet 2014 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

La chancelière allemande Angela Merkel a incité ce samedi 12 juillet les USA à changer de comportement en matière d’espionnage, à la veille d’une rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux pays pour régler leurs différends en la matière en marge du sommet à Vienne sur le nucléaire iranien où Washington, Londres parie et Berlin discuteront aussi du conflit entre Israël et Gaza.

 

Déjà choquée par le piratage du portable d’Angela Merkel, l’Allemagne était en émoi vendredi dernier après l’arrestation d’un premier agent allemand soupçonné d’avoir espionné, pour le compte des États-Unis, les parlementaires de son pays chargés… d’une enquête sur l’espionnage de la NSA…

Puis, cette semaine, la justice allemande a annoncé mercredi enquêter sur un nouveau cas d’espionnage au profit des États-Unis, un officier de la Bundeswehr cette fois, selon le quotidien Die Welt.

Les observateurs s’accordaient à juger la crise grave, mais, voulant avant tout préserver les liens qui unissent leurs deux pays, les chefs de la diplomatie allemande et américaine vont tenter dimanche à Vienne de régler leurs différends, après que le chef des services secrets américains pour l’Allemagne se soit fait expulsé dans le cadre d’une affaire d’espionnage de responsables allemands au profit de Washington.

«J’espère naturellement que quelque chose va changer«, a déclaré Angela Merkel, interrogée sur le fait de savoir si la réaction allemande aux récents soupçons d’espionnage allait pousser les États-Unis à adopter une attitude différente dans ce domaine.

«Nous avons ici visiblement des points de vue différents et nous devons en parler», a poursuivi Mme Merkel lors d’une interview à la télévision publique ZDF enregistrée samedi et qui devait être diffusée dimanche.

Mais la chancelière allemande a clairement rejeté une nouvelle fois toute idée de remettre en question les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (TTIP) à cause de l’affaire d’espionnage.

Merkel, qui a vécu jusqu’à la chute du Mur de Berlin en RDA –un pays où beaucoup de citoyens étaient espionnés par la Stasi–, a déclaré: «nous ne vivons plus à l’époque de la Guerre froide où chacun s’est probablement méfié de chacun. [...] Je crois que les services secrets du XXIe siècle doivent se concentrer sur les choses importantes et nous travaillons très étroitement avec les Américains. Je souhaite que cela continue».

La chancelière allemande a toutefois déploré un effritement de la confiance entre les deux pays: «l’idée que l’on doive toujours se demander, quand on travaille ensemble, si celui qui me fait face travaille peut-être en même temps pour quelqu’un d’autre, pour moi ce n’est pas une relation de confiance».

 

Appuyez sur le bouton «reset»!

Pour sa part, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, qui doit rencontrer dimanche à Vienne en marge de la réunion sur le programme nucléaire iranien, son homologue américain John Kerry, a déclaré dans une entrevue parue dans l’édition dominicale du quotidien allemand Die Welt qu’il veut «redynamiser» l’amitié avec les USA, ce qui contraste avec la déclaration de son collègue ministre des Finances, Wolfgang Schäuble , qui déclarait en commentant cette affaire que «Les États-Unis sont bêtes à pleurer».

Le ministre allemand des Affaires étrangères a donc plutôt appelé à un redémarrage des relations transatlantiques.

«Naturellement, nous attendons pour cela des Américains une contribution énergique», a-t-il toutefois précisé, soulignant qu’il fallait une «confiance» et un «respect mutuel« entre les deux partenaires et soulignant qu’il « [...] est facile de les perdre, on ne peut pas en tout cas les décréter et cela met longtemps à les regagner».

Vendredi, Wahington avait laissé entendre qu’ils n’appréciaient pas la réaction des autorités allemandes sur l’affaire d’espionnage.n«Des alliés dotés de services de renseignement sophistiqués, comme les États-Unis et l’Allemagne, comprennent avec un certain degré de détails ce que ces relations et ces activités de renseignement impliquent exactement», avait déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, ajoutant que «La façon la plus efficace de régler les différends est de passer par les canaux privés établis, pas par les médias».

Mais, cette fois, il semble bien que la balle soit dans le camp des Américains au moment où, dans un monde en crise, les alliés ont plus que jamais besoin les uns des autres.

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 07:40
Ukraine: Porochenko opte totalement pour la solution militaire

 

8 juillet 2014 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Le président ukrainien Petro Porochenko a promis mardi la libération prochaine des grandes villes de l’est de l’Ukraine contrôlées par les séparatistes prorusses lors d’une visite éclair à Slaviansk, ancien bastion des insurgés, rapporte la presse internationale.

 

En tenue de camouflage, accompagné de plusieurs de ses ministres et de nombreux gardes du corps, Porochenko a fait une brève apparition sur la place centrale de Slaviansk, la place forte séparatiste évacuée samedi par les rebelles face à l’avancée des forces de Kiev, où il a été salué par plusieurs centaines d’habitants venus chercher de l’aide humanitaire

Interrogé pour savoir quand il se rendrait de la même manière à Donetsk et à Lougansk, toujours contrôlées par les séparatistes, il a répondu: « très prochainement, je pense ».

Les forces ukrainiennes resserraient mardi leur étau autour de ces deux capitales régionales, et l’objectif de Kiev est désormais d’obtenir la reddition des insurgés sans pourparlers, comme si leur défaite militaire des pro-russes allait effacer touts les problèmes qui ont mené à l’insurrection.

À Donetsk, un avion a mené des frappes sur une mine désaffectée dans les faubourgs ouest de la ville, non loin d’un lieu de cantonnement de combattants séparatistes prorusses, rapportait de son côté l’AFP.

À Lougansk, un taxi collectif a été touché par un obus en début de journée, faisant deux morts et quatre blessés, ont annoncé pour leur part les autorités locales. L’aéroport de Lougansk, tenu par les forces loyalistes, a été, lui, la cible de tirs de chars.

Le gouvernement ukrainien ne négociera pas avec les rebelles tant qu’ils n’auront pas déposé les armes, a déclaré le ministre de la Défense Valeriï Gueleteï.

Les conditions posées par Kiev constituent un refus implicite des propositions de compromis européennes.

Pendant ce temps, à Moscou, les succès des forces ukrainiennes sur le terrain n’ont pas suscité de réaction vigoureuse, la classe politique apparaissant divisée entre les partisans de la ligne dure et ceux de la solution diplomatique, soucieux de l’impact que d’éventuelles nouvelles sanctions pourraient avoir sur l’économie russe.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a pour sa part appelé lundi Kiev à dialoguer avec les séparatistes pour rechercher un cessez-le-feu. Mais aux yeux de Kiev, un cessez-le-feu inconditionnel, observé tant que les insurgés contrôlent une partie de la frontière avec la Russie, ne ferait que renforcer ces derniers.

Par ailleurs, les gardes-frontières ukrainiens ont rapporté mardi avoir perçu «des signes de préparatifs des séparatistes à mener une guérilla le long de la frontière« et notamment à déclencher des tirs surprise contre les postes-frontières et les forces de «l’opération antiterroriste».

Note inquiétante, le dernier, comme ça, qui avait opté pour la solution militaire au lieu du dialogue et cru qu’il pourrait rapidement venir à bout de groupes d’insurgés, s’appelait…Assad.

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