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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 10:55
Le Cols bleus des mois de juillet-août vient de paraître !


30/07/2015 Sources : Marine nationale

 

Ce mois-ci, découvrez un Cols Bleus spécial frégates !

 

Au sommaire :

Toute l’actualité des unités de la Marine

- un passion Marine dédié aux frégates, l’épine dorsale de la Marine.

- un point sur les déménagements de l’état-major de la Marine sous forme d’infographie.

- une interview du VAE Bruno Paulmier sur le commandement maritime de l’OTAN et la place des marins au sein de l’Alliance atlantique.

- un article Planète mer sur le retour des forteresses navales et les stratégies chinoises et iraniennes en océan Indien et dans le golfe Arabo-Persique.

- des pages RH sur les enjeux de servir sur FREMM et les résultats du sondage sur le moral

- le portrait du major conseiller de la Force d’action navale

- l’immersion à bord du Prairial en mission dans le Pacifique,

- l’histoire sur la bataille des Dardanelles et la tragédie du Bouvet

- les loisirs,

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 17:50
F-16 & Fregate - photo MIL.be

F-16 & Fregate - photo MIL.be

 

18/03/15 – 7sur7.be (belga)

 

Le ministre de la Défense, Steven Vandeput, a bel et bien rencontré le 5 mars un des hauts responsables de l'Otan mais il s'est refusé mercredi à toute précision sur la teneur de cet entretien qui aurait, selon un journal, porté sur les choix à faire en matière de tâches futures de l'armée.

 

"Je confirme que j'ai bien rencontré le 5 mars Heinrich Brauss", qui est secrétaire général adjoint pour la politique de défense et de planification, a-t-il indiqué en commission de la défense de la Chambre.

Selon le journal 'De Standaard' de mardi, M. Brauss aurait conseillé au ministre de réformer de façon radicale le budget de son département et de se défaire des frégates de la marine en privilégiant les avions de chasse et de transport.

M. Vandeput (N-VA) s'est refusé à toute précision sur la teneur de l'entretien, qui aurait dû rester confidentiel. Il a souligné qu'il s'agissait d'une conversation "d'homme à homme", "consultative" et bien utile comme d'autres alors qu'il prépare pour le mois prochain son "plan stratégique" sur l'armée belge du futur, et non d'un "diktat" de l'Otan.

"C'est un avis" parmi d'autres, a ajouté le ministre en réponse à des questions des députés Peter Buysrogge (N-VA), Wouter De Vriendt (Groen), Alain Top (sp.a) et Jan Penris (Vlaams Belang).

 

L'Otan "prêt à assister, à aider" le gouvernement belge

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avait proposé début janvier l'aide des experts de l'Alliance atlantique pour faire "les choix difficiles" sur les structures futures des forces armées belges.

"Nous sommes prêts à assister, à aider" le gouvernement belge, avait-il affirmé lors d'une interview accordée à l'agence Belga.

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 12:55
La FREMM Aquitaine (PHOTO DCNS)

La FREMM Aquitaine (PHOTO DCNS)

 

18 février 2015 Le Fauteuil de Colbert

 

L'entreprise DCNS aurait besoin d'ajouter une nouvelle corde à son arc car sa gamme ne serait pas complète sans une Frégate de Taille Intermédiaire (FTI) plus simple, notamment dans sa mise en oeuvre (sans les défis imposés par un équipage si réduit). Le besoin de l'entreprise prend le pas sur les besoins opérationnels de la Marine. La manoeuvre, maintes fois prêtées à Dassault Aviation, ne provoque aucune réaction épidermique. Le projet devrait, à bien des égards, être critiqué. Surtout, il ne semble pas judicieux de prendre sur le maigre budget équipements de la Royale à destination de la flotte de surface. En particulier s'il s'agit de lancer un navire "moins complexe" que la classe Aquitaine.

 

Suite de l’article

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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 11:20
L’US Navy décide de désarmer toutes ses frégates d’ici 2015

L’USS Kauffman devrait être la dernière frégate de l’US Navy

 

3 juillet 2014. Portail des Sous-Marins

 

Commencez à dire adieu aux frégates américaines. D’ici octobre 2015, l’US Navy n’aura plus aucune frégate pour la première fois depuis 70 ans, selon le dernier plan de désarmement de l’US Navy.

 

Au cours de l’année fiscale 2015 (novembre 2014 - octobre 2015), l’US Navy prévoit de désarmer toutes les frégates encore en service, ainsi que 5 bâtiments et 2 sous-marins, a-t-elle annoncé mardi.

 

La dernière frégate de la classe Oliver Hazard Perry à être désarmée sera le Kauffman, prévu le 21 septembre 2015. Après cela, l’US Navy n’aura plus aucune frégate pour la première fois depuis 1943.

 

La plupart des frégates seront vendues à des marines étrangères.

 

La seule exception technique au désarmement des frégates sera celle qui est surnommée “Old Ironsides” : l’USS Constitution qui, classée comme “frégate” lors de son lancement en 1797, reste encore aujourd’hui en service. Le 3-mâts, même s’il navigue encore épisodiquement, n’est pas pris en compte dans le calcul du nombre de bâtiments de l’US Navy.

 

Référence : Navy Times (Etats-Unis)

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 12:55
Sagem modernise l’optronique des frégates de lutte anti-aérienne de la Marine nationale

 

New Delhi, salon Defexpo India, le 7 février 2014 Safran

 

La Direction générale de l’armement (DGA) vient de notifier à Sagem (Safran) la modernisation des systèmes optroniques des quatre frégates de lutte anti-aérienne classes Horizon et Cassard de la Marine nationale. Au titre de ce programme, les bâtiments seront dotés du système EOMS-NG (Electro-Optical Multifunction System - Nouvelle Génération).

 

Développé et produit par Sagem, l’EOMS-NG est un système optronique à haute performance de troisième génération qui assure les fonctions de veille infrarouge panoramique, de reconnaissance, d’identification et de poursuite. De jour comme de nuit, EOMS-NG opère en haute mer, comme en zone littorale, contre tout type de menaces (surface, aérienne, missiles), conventionnelles comme asymétriques. Les systèmes EOMS-NG seront exploités sur des consoles Sagem dans le central opérations et en passerelle de défense à vue.

 

Ce programme prévoit le maintien en condition opérationnelle sur trois ans des systèmes livrés, des équipements de rechange et un outil de simulation pour la formation des opérateurs au Centre d’Instruction Naval de Saint-Mandrier.

 

Les EOMS-NG seront produits par l’établissement de Sagem de Dijon pour une livraison entre l’été 2014 et fin 2015, chacune des quatre frégates recevant un système.

 

Sagem affiche plus de 40 ans d’expérience dans les systèmes optroniques pour bâtiments de surface et sous-marins. L’EOMS-NG équipe les frégates classe Floréal, l’OPV Adroit de DCNS et les corvettes Baynunah des Emirats arabes unis. Version de veille infrarouge de l’EOMS-NG, VAMPIR-NG équipe les frégates ANZAC (Australie et Nouvelle Zélande), les porte-aéronefs et destroyers antiaériens AWD de l’Australie.

****

 

Sagem, société de haute technologie du groupe Safran, est un leader mondial de solutions et de services en optronique, avionique, électronique et logiciels critiques, pour les marchés civils et de défense. N°1 européen et n°3 mondial des systèmes de navigation inertielle pour les applications aéronautiques, marines et terrestres, Sagem est également n°1 mondial des commandes de vol pour hélicoptères et n°1 européen des systèmes optroniques et des systèmes de drones tactiques. Présents sur tous les continents via le réseau international du groupe Safran, Sagem et ses filiales emploient 7 500 personnes en Europe, en Asie du Sud-est et Amérique du Nord. Sagem est le nom commercial de la société Sagem Défense Sécurité.

Pour plus d’informations : www.sagem.com

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 16:50
Phase de tests après la modernisation du Léopold I

9 sept. 2013 belgiandefence

 

La frégate modernisée Léopold I est à nouveau opérationnelle. Équipée de nouveaux systèmes de détection, elle a quitté Den Helder le 7 septembre 2013 pour rejoindre Zeebruges, son port d'attache. L'entraînement ainsi qu'une batterie de tests commencent pour l'équipage qui doit être fin prêt à assumer ses prochaines missions.

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 16:50
Phase de tests après la modernisation du Léopold I

9 sept. 2013 belgiandefence

 

La frégate modernisée Léopold I est à nouveau opérationnelle. Équipée de nouveaux systèmes de détection, elle a quitté Den Helder le 7 septembre 2013 pour rejoindre Zeebruges, son port d'attache. L'entraînement ainsi qu'une batterie de tests commencent pour l'équipage qui doit être fin prêt à assumer ses prochaines missions.

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 12:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

07 mai 2013 Ouest-France

 

Avec le retour à Brest lundi de la frégate De Grasse, la Marine nationale tourne la page de la propulsion à vapeur classique.

 

Lundi après une ultime sortie à la mer avec neuf anciens commandants, la frégate anti-sous marine De Grasse a franchi les passes de la base navale pour la dernière fois. Équipage au poste de bande, le bâtiment s’est accosté à 16 h au ponton Fremm où le capitaine de vaisseau Pascal Le Claire, 22e et dernier commandant du De Grasse a prononcé le traditionnel « Terminé barre et machine ».

 

Baroud d’honneur, les vaporistes ont signé l’événement en faisant cracher les soupapes de sûreté des chaudières. « Vivre en direct les derniers instants de la frégate qui a servi durant 37 années, parcouru l’équivalent de 46 tours du monde sur toutes les mers et tous types de déploiement. Vécu tous les changements et enjeux stratégiques et surtout la fin de la propulsion vapeur classique, est un moment bien particulier que je vis avec une certaine émotion », a souligné le commandant. « Avec le dernier équipage, le contexte humain était particulier, le défi était d’amener ce bateau jusqu’aux derniers jours ».

 

Neuf tonnes de gasoil à l'heure !

 

Dans les entrailles du navire, l’expérience précieuse des derniers vaporistes a permis de faire fonctionner la machine au-delà de ses paramètres et limites. Un ensemble complexe composé de deux groupes de propulsion, chaudières et turbines développant au total 57 000 chevaux, capable d’engloutir neuf tonnes de gasoil à l’heure à pleine puissance (30 nœuds). « C’est très satisfaisant de faire fonctionner un système compliqué. Sur un bateau ancien l’avantage pour les vaporistes est de pouvoir intervenir, c’est un vrai métier de mécanicien sur un système compliqué mais progressif », a expliqué le capitaine de frégate Marc Souquiere, chef mécanicien, un vaporiste qui affiche 15 années d’expérience dans le domaine.

Photo DCNS

Photo DCNS

Bientôt l'Aquitaine

 

C’est la frégate Aquitaine, nouveau fleuron de la Marine nationale qui va remplacer le De Grasse. Actuellement en déploiement longue durée pour tester ses équipements dans différentes zones chaudes et froides avant son admission au service actif, l’Aquitaine est attendue jeudi après-midi à Brest.

 

Quand au De Grasse, la période de désarmement va commencer avec l’équipage, une première phase qui s’achèvera avec une mise en sécurisation au bassin. Suivra en automne sa session à la Base navale, suivi d’un transfert à Landevennec, en attendant sa déconstruction. Une opération qui là aussi s’avèrera complexe compte tenu de la taille du bâtiment (152 m) et de son ancienneté, qui sous-entend une présence d'amiante.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 18:37

cougarczy48ti.jpg

Cougar HORIZON par Philippe 21.

 

03.05.2012 Le fauteuil de Colbert

 

Il y a quelques semaines, à peine (le 4 avril 2012), les deux frégates de défense aérienne de la Flotte menaient un très intéressant exerice au large du Centre d'essais missiles de la Direction Générale de l'Armement sur l'île du Levant (Var).

Il était question d'intercepter un missile supersonique rase mer lancé contre le groupe constitué des deux navires. Le PAAMS (Principal Anti-Air Missile System) a été utilisé dans sa pleine mesure car l'un des vaisseaux, le Chevalier Paul, utilisait les senseurs et les effecteurs (les Aster 30, donc) du Forbin pour mener sa mission à bien. C'est-à-dire qu'il y avait, manifestement, un seul central opérations qui commandait aux radars et aux armes des deux navires pour intercepter l'assaillant.

Tout du moins, c'est ce que l'on peut comprendre en lisant le compte-rendu officiel. C'était même une première en Europe selon ce dernier.

Comble du luxe, alors que le PAAMS confère cette capacité de commander les moyens anti-aériens d'un groupe naval afin de centraliser la lutte aérienne -et de décupler les capacités par leur mise en réseau-, celle-ci a été utilisée par un navire PAAMS pour commander un autre navire PAAMS. Tout cela pour dire que l'on peut attendre avec envie un tel exercice avec le porte-avions, la frégate Aquitaine, ces deux navires embarquant des Aster 15, et l'une des deux frégates Horizon. Pour aller plus loin, il convient de se demander si le PAAMS peut intégrer à la bulle qu'il commande des navires étrangers à son système ? Comme, par exemple, des frégates européennes qui mettraient en oeuvre des SM-2 et des SM-3 depuis le système AEGIS.

Cet exercice est là aussi pour questionner les capacités de défense aérienne de la Flotte. Un missile rase-mer a donc la particularité d'évoluer à basse altitude. Si les deux radars EMPAR et S1850/SMART-L des deux frégates Horizon ont pu accrocher la cible, il convient de se demander à quelle distance ? L'Aster 30 affiche une portée officielle d'une centaine de kilomètres contre cible aérienne, mais seulement d'une trentaine de kilomètres contre un missile évoluant à basse altitude.

Si le S1850 porte entre 400 et 500 km pour sa veille aérienne à longue portée, à combien celle-ci devient-elle efficiente pour pister un missile anti-navire rase mer ? Les équipages des deux navires savaient qu'ils allaient être attaqués de la sorte. La question est donc de savoir si en cas d'attaque surprise, comme contre la corvette furtive israélienne Hannit en 2006, si le délais offert par les senseurs des Horizon aurait été suffisant pour permettre aux équipages de réagir et tirer une salve d'Aster 30 ?

Effectivement, notons que c'est que c'est une salve d'Aster 30 qui a été lancée ("Le Chevalier Paul a assuré le suivi de la cible et des missiles tirés".). A bord des frégates Forbin et Chevalier Paul, il n'y a "que" 48 missiles (la dotation peut être portée à 64 engins avec la réserve située sur la plage avant). Si pour un missile antinavire supersonique rase mer il faut en tirer au moins deux, alors les réserves se vident très rapidement en cas d'attaques répétées.
Il y a bien un moyen pour allonger l'horizon des Horizon.

Les AWACS furent notamment conçus pour détecter des engins évoluant à basse altitude. Il y a les AWACS terrestres, comme les E-3 Sentry de l'Armée de l'Air. S'ils nécessitent d'être mis en oeuvre depuis une base aérienne avec une piste suffisamment longue (et les réserves de carburant adéquates), ils offrent une permanence, une persistance sur zone très forte.
Ils ont été mis à contribution pour l'opération Atalanta au large de la Somalie, et leur utilité dans une mission aéronavale a été démontrée. Ces plateformes ne seraient donc pas inutiles si elles peuvent couvrir le GAn et offrir une bulle de détection supplémentaire, un horizon plus large permettant de gagner du temps pour gérer les menaces. Cela suppose que les E-3 soient à proximité du porte-avions.

 

Il y a également les avions de guet aérien embarqué, comme le E-2 Hawkeye. D'une endurance plus faible que son équivalent terrestre, il offre néanmoins la possibilité de persister sur zone avec deux appareils, embarqués à bord, qui peuvent se relayer sur place.
Mais si celui-ci, s'il offre une bulle de veille aérienne de 500 km de diamètre, c'est essentiellement dans l'optique de soutenir le groupe aérien embarqué. La manoeuvre de cet appareil ne sert pas tant à couvrir les unités navales que d'éclairer la zone d'action des Rafale et Super Etendard, et de coordonner l'action de ceux-ci.

 

Ce sont actuellement les moyens mis en oeuvre par l'Armée de l'Air et la Marine pour, notamment, assurer la surveillance aérienne d'une zone depuis un avion de guet aérien. Ces plateformes offrent la possibilité de surveiller ce qui se passe à basse altitude, là où les radars terrestres ou des navires sont les moins efficients.

 

Dans la Royal Navy, il n'y a plus de porte-avions CATOBAR depuis le désarmement du HMS Eagle (1978) et du HMS Hermes (1984). La veille aérienne lointaine ne pouvait plus être assurée par les Fairey Gannet AEW (Airborne Early Warning), des appareils à voilure fixe qui ont besoin de catapultes. En outre, comme cela arrivera malheureusement, la Fleet ne peut pas toujours être sous la couverture d'appareils de patrouille maritime basés à terre. C'est pourquoi un programme a été lancé pour que des hélicoptères de guet aérien prennent la relève des Gannet. L'aboutissement de cette démarche fut le Sea King ASaC (Airborne Surveillance and Control) de la Royal Fleet Air Arm qui devaient équiper les nouveaux porte-aéronefs de classe Invincible. Malheureusement pour les équipages de la Royal Navy, les Gannet furent retirés du service, a priori, en 1978, et les Sea King ASaC ne servirent pas pendant cette guerre où la marine anglaise perdit de nombreux bâtiment à cause d'une couverture aérienne déficiente.

Néanmoins, il semblerait que sept machines entrèrent tout de même en service, depuis les années 80. Et à défaut de servir aux Malouines, elles servirent pendant la Guerre du Golf de 1991, et surtout, pendant la Guerre d'Afghanistan (2010-2012). Mer et Marine nous dresse un portrait de l'action de deux de ces machines au-dessus du sol Afghan : "Après 15 mois d'opérations, les appareils du 854 Naval Air Squadron ont regagné début mars la base aéronavale de Culdrose, en Grande-Bretagne. Arrivés fin novembre 2010 en Afghanistan, les hélicoptères de la marine britannique ont participé à la surveillance du territoire au profit des troupes de l'International Security Assistance Force (ISAF). Loin du milieu maritime auxquels ils sont habitués, les Sea King et leurs équipages se sont parfaitement adaptés au sol afghan. Basés à Camp Bastion, dans la province d'Helmand, au sud du pays, les hélicoptères ont été particulièrement actifs l'été dernier dans la lutte contre le trafic d'armes et de drogue, permettant à l'ISAF de découvrir et détruire 7 tonnes d'explosifs servant à la fabrication d'engins artisanaux de type IED et plusieurs milliers de kilos de drogue".

En mer comme à terre, les hélicoptères présentent l'inconvénient d'être beaucoup moins endurant pour tenir l'air. Et ils ne sont pas forcément beaucoup moins coûteux à l'acquisition que des appareils à voilure fixe. L'utilisation de ce type de machine pour éclairer une escadre est donc un exercice plus compliqué, et à l'horizon moins lointain, que s'il avait été réalisé par des avions de guet aérien catapultés.

 

C'est peu ou prou dans le même rôle opératif que les Sea King ASaC que les Cougar HORIZON (Hélicoptère d'observation radar et d'investigation sur zone) ont été conçus. Ces machines succèdent au programme Orchidée (1990). Ces machines devaient, notamment, permettre l'éclairage de l'artillerie.
Ces quatre mousquetaires que sont les Cougar HORIZON jouent le même rôle que les Sea King ASac en Afghanistan. Sauf que les machines françaises avaient été conçues pour opérer à terre, contrairement aux machines anglaises qui devaient principalement opérer en mer. Il n'y a qu'un pas à franchir pour affirmer que le système radar sert aussi bien dans l'un ou l'autre milieu. Les E-3 de l'Armée de l'Air ont franchi ce pas.
Ces hélicoptères, à l'endurance moindre, ne pouvaient couvrir la même zone qu'un E-8 JSTAR de l'US Air Force. Mais ils étaient plus à même d'éclairer une zone particulière en liaison avec une autre plateforme, et de le faire de manière discrète.
Quoi qu'il en soit, les machines sont actuellement sous cocon, quelque part, dans un entrepot de l'ALAT.

A l'heure actuelle, les capacités du radar sont dépassées pour une utilisation dans le milieu maritime. Celui-ci n'arriverait pas à suivre des cibles évoluant à plus de 280km/h. C'est gênant.

Si cette limitation était levée, alors la bulle supplémentaire offerte par les Cougar HORIZON permettraient aux frégates Horizon, via la liaison 16, d'éclairer une zone particulière d'où une attaque serait attendue. Par exemple une zone où des missiles anti-navires auraient été repérés. Cela n'offre pas la possibilité de couvrir une zone de manière persistante au cas où un missile rase-mer serait tiré.

 

Les Cougar HORIZON pourraient-ils, dans cet hypothétique rôle, servir à l'éclairage de munitions à longue portée ? De l'artillerie navale ? A défaut de posséder les drones nécessaires à cette mission, alors, peut être que ces hélicoptères pourraient permettre de disposer d'une solution transitoire. Ou pas s'ils sont incapables de remplir une telle munition ou si un hélicoptère aux capacités plus simples pourrait tout aussi bien le faire.

 

Dans le cadre d'une guerre amphibie, l'utilisation des Cougar HORIZON permettrait d'aller plus loin. En effet, déployés depuis le BPC, ces voilures tournantes permettraient de surveiller très précisément la bande littorale, là où les dangers sont très grands pour les troupes amphibies et les navires. D'un côté, l'hélicoptère prévient les attaques anti-navires, de l'autre, il peut suivre les mouvements des troupes ennemies au sol.
En Libye, l'utilisation de ces quatre Cougar n'auraient pas été inutiles. Les E-2 et E-3 servaient à faire respecter la ZEA et à coordonner les raids des appareils à voilure fixes. Le groupe aéromobile était dirigé depuis un hélicoptère de manoeuvre qui servait aux commandement des différentes voilures tournantes dédiées à l'attaque. Et si pour mieux repérer les troupes aux sols, un Cougar HORIZON avait été utilisé dans son rôle originel ? Aurait-il pu permettre de guider les munitions délivrées par les Rafale, alors que ces derniers buttaient à dénicher les combattants libyens retranchés dans leur population ?

In fine, c'est vraiment cette question : est-ce qu'un nouveau radar pour ces hélicoptères pourrait permettre d'illuminer des cibles. C'est-à-dire qu'il pourrait servir à guider les tirs de l'artillerie, ou des artillerie, et surtout des munitions de précisions. Ainsi, la force aéroamphibie aurait le choix entre des raids de voilures tournantes et de munitions de précisions, et que ces dernières soient des obus, des roquettes ou des missiles (aérobie ou balistiques).

 

Ainsi, le Cougar HORIZON, l'hélicoptère de guet aérien deviendrait un centre de contrôle des feux dans la bande littorale. Au creuset entre Terre et Mer, sorte de contrôle aérien avancé pour contrôler le feu délivrer par l'artillerie navale, le groupe aéromobile et le groupe aérien embarqué.

De façon plus basique, l'engin permettrait aussi de surveiller le trafic maritime autour d'unités navales dans des zones où la circulation maritime est dense, voir congestionnée, et où l'on peut craindre des "hostile swarm attacks". L'US Navy lance par ailleurs une réfléxion à ce sujet.

 

C'est de cette connivence qu'il serait même utile d'appeler à la création d'un escadron inter-armées. Les missions de soutien à la défense aérienne de la Flotte ne sont pas assez nombreuses pour justifier la remise en service et la modernisation de ces machines. C'est le même constat pour l'Armée de Terre où ces hélicoptères sont tout aussi utiles pour surveiller une zone ou coordonner des raids, mais en des occasions trop rares.

 

Les Cougar HORIZON s'inscriraient donc dans une aviation de coopération, non pas seulement entre l'Air et un autre milieu, mais entre deux Armées et deux milieux. 

 

Faut-il évoquer d'hypothétiques utilisations de cet escadron ? Il y a bien des opérations futures qu'il faudra appuyer dans le Sahara, et parfois, l'utilisation d'un Atlantique 2 ou d'un E-3 est trop lourde, ou pas assez proche du théâtre.

Mais aussi, pour lutter contre la piraterie, quid de l'intérêt du couple BPC/Cougar HORIZON ? A défaut d'embarquer des drones MALE ou HALE sur BPC, il y aurait une solution transitoire, et surtout, une solution interarmées. Dans cette optique, il serait bien plus intéressant qu'un BPC patrouille au large de la Somalie avec trois Cougar HORIZON plutôt que trois ou quatre frégates qui n'ont pas cette bulle d'éclairage.

 

Justement, c'est cette dernière remarque prospective qui met en relief l'intérêt indéniable que les anglais ont trouvé à l'hélicoptère de guet aérien embarqué : il ne nécessite pas de porte-avions. Ainsi, une frégate Horizon pourrait grandir sa bulle sans le porte-avions, ou bien, un BPC pourrait lui-même s'éclairer. Dans les deux cas, le matériel redonne de la souplesse dans la manoeuvre aux différentes unités navales, aériennes et terrestres.

 

Pour la note otanienne, le système HORIZON permettrait à la France de reprendre pied dans le programme de l'alliance Atlantique, Alliance Ground System. La France a réussi à se soustraire en ne participant aucunement à ce programme. L'HORIZON lui permettrait de pouvoir y participer avec une participation réduite, et de disposer de capacités supplémentaires pour peser dans les coalitions et l'Alliance. Enfin, le système HORIZON fait travailler les industries française et européenne, quand l'AGS semble favoriser quelques entreprises américaines.

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