27 octobre 2015 Romandie.com (AFP)
Islamabad - Sept paramilitaires pakistanais ont été tués mardi par des tirs nourris provenant d'Afghanistan et visant leur poste-frontière à la lisière des deux pays, a annoncé l'armée pakistanaise.
Cette dernière n'a pas précisé la nature des tirs, ni s'ils venaient de forces afghanes ou de rebelles de type talibans, très présents le long de cette instable et poreuse frontière.
Selon le communiqué militaire pakistanais, les tirs nourris ont visé un poste-frontière de la force paramilitaire des Frontier Corps (FC) près d'Angoor Adda, un village du Waziristan du Sud, zone tribal où l'armée pakistanaise combat régulièrement les rebelles islamistes locaux.
Le dernier incident similaire le long de la frontière pakistano-afghane remonte au mois d'août, lorsqu'une attaque rebelle à la roquette contre un poste-frontière de la zone tribale de Khyber avait tué au moins quatre soldats et blessé quatre autres, selon l'armée.
Islamabad et Kaboul s'accusent régulièrement de tirs transfrontaliers, et de donner refuge aux rebelles talibans et à leurs alliés de leur côté de la frontière.
Les sept zones tribales pakistanaises semi-autonomes qui s'étirent le long de la frontière entre les deux pays sont depuis plus d'une décennies l'un des principaux repaires des rebelles talibans pakistanais du TTP, alliés à Al-Qaïda et en guerre contre Islamabad dont ils dénoncent la proximité avec les Etats-Unis.
L'armée pakistanaises y mène régulièrement des opérations militaires pour les neutraliser ou les en déloger. La dernière en date, lancée il y a un an et demi, est toujours en cours dans le Waziristan du Nord, voisin de celui du sud.
Le Waziristan du Nord tribale était depuis 2007 le principal repaire dans la région du TTP, auteur d'innombrables attentats sanglants dans le pays, d'Al-Qaïda mais aussi de rebelles talibans afghans, qui combattent eux le gouvernement de Kaboul et ses alliés de l'Otan de l'autre côté de la frontière.
A la suite de l'offensive palkistanaise de juin 2014, une partie des rebelles du TTP, dont peut-être son chef le mollah Fazlullah, ennemi public n°1 d'Islamabad, se sont réfugiés du côté afghan de la frontière, selon des sources sécuritaires concordantes.
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