Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 07:30
Turkish Stream : la bataille ne fait que commencer (Diploweb - Juin 2015)

Carte des infrastructures d’approvisionnement en gaz autour de la mer Noire Source : Questions internationales, n°72, mars-avril 2015, p. 75. Réalisation Atelier de cartographie de Sciences Po.

 

9 juin 2015  Par Céline BAYOU * - Diploweb

 

Voici une remarquable lecture géopolitique des jeux et enjeux autour des gazoducs à destination de l’Union européenne. C. Bayou – qui suit le dossier depuis longtemps – précise et actualise notre compréhension de ce sujet déterminant. Un texte de référence, à la fois documenté, lucide et clairement rédigé. Illustré d’une carte.

 

DEPUIS QUELQUES ANNEES, le projet de Corridor Sud et ses concurrents russes focalisent l’attention d’acteurs qui envisagent de faire transiter du gaz par la région de la mer Noire et l’Europe du Sud-Est, puis de l’acheminer vers les marchés d’Europe de l’Ouest [1]. Quelle que soit la voie envisagée, via la Turquie ou via la mer Noire, celle-ci atteste la montée en puissance de cette zone en passe de devenir un nouveau pont gazier entre producteurs (russe, azerbaïdjanais, turkmène, iranien, irakien…) et consommateurs européens. Pour les pays d’Europe du Sud-Est, l’enjeu est d’importance, chacun ayant intérêt à voir passer le futur tube sur son territoire. La situation de la plupart de ces États en matière d’approvisionnement énergétique est en effet loin d’être confortable, ce qu’illustrent par exemple les protestations répétées des populations (Albanie, Bulgarie, etc.), mécontentes du montant de leur facture énergétique ; mais également la crise du gaz russo-ukrainienne de janvier 2009, lorsque la Russie a coupé pendant quelques jours les livraisons transitant par le territoire ukrainien, privant momentanément de gaz quelques pays, parmi lesquels la Serbie, la Croatie, la Macédoine, la Bulgarie et la Grèce. Mais le passage d’un tube sur un territoire, outre qu’il assure au pays concerné un approvisionnement a priori stable et régulier, comporte aussi une dimension géopolitique : il fournit au pays concerné des recettes de transit et lui confère un pouvoir de négociation certain à l’égard de ses voisins, surtout si des branches partant de ce gazoduc sont envisagées.

Suite de l'article

 

* Analyste-rédactrice à la Documentation française (revue Questions internationales et site P@ges Europe), Co-rédactrice en chef du site Regard sur l’Est, chargée de cours à l’INALCO et membre du CREE (Centre de recherches Europes-Eurasie, INALCO).

 

 

Partager cet article
Repost0
2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 11:55
Première utilisation des gaz lors de la Grande Guerre - Crédits Archives départementales de la Charente-Maritime

Première utilisation des gaz lors de la Grande Guerre - Crédits Archives départementales de la Charente-Maritime

 

02/06/2015 M. Bernard Edinger - armée de Terre

 

La première utilisation de gaz de combat à grande échelle sur le front de l’Ouest pendant la Première guerre mondiale eut lieu le 22 avril 1915 près d’Ypres en Belgique par les forces allemandes contre les troupes françaises.

 

« Nous avons vu le ciel absolument obscurci par un nuage jaune-vert qui lui donnait l’aspect d’un ciel d’orage », devait témoigner un médecin de bataillon cité par l’historien Yves Buffetaut.

« Nous étions alors dans les vapeurs asphyxiantes. J’avais l’impression de regarder au travers de lunettes vertes. En même temps, l’action des gaz sur les voies respiratoires se faisait sentir : brûlures de la gorge, douleurs thoraciques, essoufflement et crachements de sang, vertiges. Nous nous crûmes tous perdus. »

Un autre médecin, Octave Béliard, qui était en seconde ligne, vit refluer « des hordes sans chefs qui fuyaient. Des régiments entiers avaient jeté leurs armes, tournaient le dos à l’ennemi. Des hommes se roulaient par terre, convulsés, toussant, vomissant, crachant le sang. Et une terrible odeur  charriée par le vent, entra dans nos narines »

Toutefois, le nuage se dissipant, les troupes françaises se ressaisissent. Les forces allemandes, méfiantes du gaz, n’exploitent pas vraiment leur succès.

En dépit des immenses effets  psychologiques résultant de son usage, les pertes causées par les gaz pendant la Première guerre mondiale furent relativement limitées, en partie grâce aux  masques de plus en plus performants. Dans l’armée française, « seulement » 8.000 morts dus aux gaz sur 1.4 million tués pendant la guerre. Et 190.000 dangereusement atteints sur quatre millions.

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 11:20
Otan-Russie: Obama exclut la possibilité d'un conflit militaire

 

WASHINGTON, 29 septembre - RIA Novosti

 

Une confrontation militaire entre la Russie et l'Otan en raison de la crise en Ukraine est exclue, a déclaré dimanche soir le président américain Barack Obama dans une interview accordée à la chaîne télévisée CBS.

 

"Non, je ne pense pas qu'une confrontation militaire entre l'Otan et la Russie puisse avoir lieu", a dit le chef de l'Etat américain.

 

Il a indiqué qu'il existait une possibilité de règlement politique de la crise ukrainienne suite aux résultats de négociations tripartites sur le gaz tenues la semaine passée à Berlin.

 

"Ainsi, ils (l'Ukraine) ne vont pas geler cet hiver", a déclaré le président américain.

 

Selon les ententes préliminaires, la Russie et l'Ukraine devront signer un "paquet d'hiver" de documents concernant les livraisons de gaz russe en Ukraine, suspendues à la mi-juin. Ce document prévoit de livrer en six mois au moins 5 milliards de mètres cube pour un prix temporaire de 385 dollars pour 1.000 mètres cube de gaz.

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 10:50
source voxthunae

source voxthunae

 

02 avril 2014 Romandie.com (AFP)

 

BRUXELLES - Les Etats-Unis veulent empêcher l'utilisation de l'énergie comme une arme politique et un instrument d'agression, a affirmé mercredi le secrétaire d'Etat John Kerry, alors que la Russie fait pression sur l'Ukraine avec les prix du gaz.

 

Les difficultés actuelles soulignent la nécessité d'assurer la sécurité énergétique, pas seulement de l'Ukraine, mais aussi de l'Europe, a déclaré M. Kerry à l'issue d'un Conseil énergie USA-UE à Bruxelles.

 

Aucun pays ne devrait utiliser l'énergie pour s'opposer aux aspirations des peuples. (...) On ne peut pas permettre qu'elle soit utilisée comme une arme politique ou un instrument d'agression, a-t-il ajouté.

 

La Russie a augmenté mardi de plus d'un tiers le prix du gaz qu'elle vend à l'Ukraine.

 

M. Kerry a souligné que les Etats-Unis et l'UE apportaient une aide à l'Ukraine pour s'approvisionner en gaz naturel en Pologne et en Hongrie, et pour développer une voie d'approvisionnement à travers la Slovaquie.

 

Il a rappelé que dans le cadre du plan d'aide du FMI, l'Ukraine devait réduire les subventions pour le gaz et rendre le marché plus compétitif.

 

Après le président américain Barack Obama la semaine dernière à Bruxelles, le secrétaire d'Etat a insisté sur la nécessité pour les Etats-Unis et pour l'UE de diversifier leurs sources d'énergie. Nous devons tous faire en sorte de ne pas dépendre d'une seule source d'énergie, a-t-il insisté.

 

Il a évoqué notamment le gaz en provenance d'Azerbaïdjan, la construction de terminaux de gaz naturel liquéfié à travers l'Europe et la possibilité d'exporter du gaz de schiste américain en Europe.

Partager cet article
Repost0
10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 13:40
source voxthunae

source voxthunae

 

10 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

VARSOVIE - La dépendance de l'Allemagne vis-à-vis du gaz russe constitue une menace pour la souveraineté de l'Europe, a affirmé lundi le Premier ministre polonais Donald Tusk.

 

La dépendance de l'Allemagne au gaz russe peut limiter réellement la souveraineté de l'Europe. J'en suis convaincu, a déclaré M. Tusk devant la presse, à deux jours d'une visite de la chancelière allemande Angela Merkel à Varsovie.

 

Pour moi, la question de l'Ukraine, c'est une question de l'avenir et de la sécurité de l'Union européenne, a déclaré le Premier ministre polonais en visitant une base militaire dans le nord de la Pologne.

 

Il s'est prononcé pour une certaine révision de la politique énergétique de l'UE.

 

J'en discuterai très ouvertement avec Mme Merkel, faisant valoir que les conceptions actuelles concernant la politique climatique et gazière risquent de constituer une menace pour la sécurité et la souveraineté de l'Europe toute entière, a-t-il insisté.

 

Je formulerai sans équivoque nos opinions au sujet des menaces politiques liées à la dépendance au gaz et à l'argent russes. Ceci, bien sûr, ne concerne pas que l'Allemagne, mais l'Allemagne constitue un fort exemple de ce phénomène, ces dernières années, a déclaré M. Tusk.

 

Il a annoncé qu'il aborderait avec Mme Merkel la question de savoir comment les Allemands pourraient rectifier certaines décisions économiques, pour éviter une paralysie de l'Europe au moment ou elle doit agir rapidement et adopter une position claire.

 

Le géant public russe Gazprom a menacé vendredi l'Ukraine d'interrompre ses exportations de gaz en raison d'impayés de 1,89 milliard de dollars, comme ce fut le cas en 2009, quand des coupures avaient perturbé l'approvisionnement de pays européens.

 

L'exposition des différents pays européens au gaz russe reste très contrastée.

 

Les pays de l'Ouest de l'Europe (Belgique, Pays-Bas, Espagne, France, Royaume-Uni, Italie) tirent entre zéro et le quart seulement de leur consommation de gaz de la Russie, selon une note de Morgan Stanley.

 

D'autres pays sont plus dépendants (Allemagne, Autriche, Pologne) voire très ou entièrement dépendants (Finlande, pays baltes).

Partager cet article
Repost0
29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 23:04
China's Silk Road Strategy and String of Pearls 2011 source Washington Institute

China's Silk Road Strategy and String of Pearls 2011 source Washington Institute

29.08.2013 à 21h01 Par Mathilde Damgé - Le Monde.fr
 

Le début d'un conflit international se précise en Syrie. En dépit d'une réduction drastique des budgets de la défense (édition abonnés), les militaires français se préparent à ce qui serait leur cinquième grosse opération depuis 2001. Outre la volonté de venir en aide aux innocents aux prises avec un conflit meurtrier, quels pourraient être les intérêts économiques de la France ?

Investissement étranger numéro un dans le pays : le pétrole. "Principal récipiendaire des investissements directs étrangers, le secteur des hydrocarbures constitue un enjeu stratégique pour l'économie syrienne", détaille Bercy dans sa dernière publication économique sur le pays, qui date de juillet 2011. Le Trésor rappelle aussi qu'au milieu des années 1990, la production syrienne avait dépassé 600 000 barils par jour (elle est tombée à quelques dizaines de milliers de barils dans les derniers mois).

Implanté via un consortium avec l'entreprise publique Syrian Petroleum Company, Total a fini par se résoudre à cesser toute activité et rapatrier son personnel en décembre 2011, après l'annonce de sanctions européennes à l'encontre du régime de Bachar Al-Assad, qui interdisent d'exporter vers la Syrie des équipements à destination de l'industrie gazière et pétrolière ou des logiciels permettant la surveillance des communications Internet et téléphoniques.

 

POINT NODAL POUR LE GAZ ET LE PÉTROLE

 

La major française, présente dans le pays depuis 1988, avait réussi à obtenir les permis d'exploitation Deir Ez Zor (pétrolier) et Tabiyeh Gas (gazier), cumulant près de 40 000 équivalents barils par jour en 2010. Cette année-là, la seule production pétrolière de Total tournait autour de 14 000 barils de pétrole brut extraits par jour du sol syrien, soit seulement 1 % de l'ensemble de sa production.

Reste qu'une entreprise ne vient pas s'installer dans un pays si elle n'y trouve pas un intérêt. Intérêt lié non seulement aux réserves de barils – évaluées à 2,5 milliards –, mais aussi à la place du pays sur la carte du Moyen-Orient et à l'idée, déjà plusieurs fois caressée, de faire de la Syrie un "hub", un point nodal pour le gaz et le pétrole au Moyen-Orient.

"La Syrie entend jouer la carte d'un pays transitaire (...) pour compenser les pertes dues à la baisse de la production. Offrir un débouché sur la Méditerranée au pétrole irakien, saoudien et autres pays du Golfe, rapprochant ainsi ces zones de production majeures de leurs marchés", permettrait à la Syrie de "devenir un centre de répartition de ces ressources vers les pays de la région (Turquie, Jordanie, Liban, Chypre)", note le Trésor.

A contrario, la simple perspective de voir, par contagion, se boucher une des voies principales d'acheminement de l'or noir, notamment vers l'Europe, a suffi à propulser le baril vers des prix qui n'avaient plus été vus depuis deux ans.

 

suite de l'article

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories