25/03/2015 Sources : Etat-major des armées
Le 25 mars 2015, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et le groupe école d’application des officiers de marine (GEAOM) ont débuté la deuxième phase de l’exercice WAKRI 2015. Celle-ci est consacrée à la conduite d’une opération amphibie d’évacuation de ressortissants impliquant un fort volume de forces interarmées.
WAKRI 2015 s’appuie sur un scénario simulant les suites d’une importante catastrophe naturelle. De lourds dommages dans la région et l’infiltration de bandes armées créent des conditions sanitaires et sécuritaires telles qu’il est décidé de procéder à l’évacuation de nos ressortissants par voie maritime.
La première phase de l’exercice, du 15 au 17 mars, était uniquement jouée par l’état-major interarmées des FFDj. Cette première partie avait pour objectif d’élaborer au niveau du poste de commandement interarmées le concept d’opération et les principaux documents permettant d’assurer la direction de WAKRI 15. Cette simulation a permis de démontrer la capacité de l’état-major des FFDj à mettre en œuvre très rapidement un PC de crise.
La deuxième phase de l’exercice, consacrée à la conduite de l’opération, permettra de valider les compétences dans le domaine amphibie du 5e régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM) grâce au déploiement, depuis le 19 mars, d’un état-major tactique (EMT) à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude qui compose, avec la frégate Aconit, le groupe Jeanne d’Arc qui accueille le GEAOM.
Les autres composantes contribueront également à la réussite de la manœuvre amphibie. Un sous-groupement aéromobile de l’aviation légère de l’armée de Terre participera à l’exercice avec deux hélicoptères Puma et de deux hélicoptères Gazelle. La base navale (BN) participera aux diverses opérations d’embarquement et de débarquement avec la mise en œuvre de deux chalands de transport de matériel (CTM). La base aérienne 188 (BA 188) assurera la défense aérienne et l’appui air-sol. Les forces spéciales rallieront par tarpon à la mer le Dixmude. Quant à la Direction Interarmées du Service de Santé des Armées (DIASS), elle armera, notamment, une cellule de coordination des évacuations sanitaires qui définira les moyens à mettre en œuvre pour secourir les éventuelles victimes.
Usuellement, l’état-major dess FFDj organisait un exercice annuel d’entraînement du Poste de Commandemant Interarmées (PCIA) de ce type intitulé Ambouli. Dorénavant, plusieurs périodes d’entraînement par an permettront d’entraîner le PCIA à gérer différentes formes de crises.
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise.
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