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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 15:45
Les forces de l'Union européenne ont quitté Bangui

 

18/03/2015 Par Anthony Fouchard – LeFigaro.fr

 

Bangui - Les massacres ont cessé dans la capitale centrafricaine, mais les tensions persistent et les opérations de désarmement successives n'ont eu que peu d'effet.

 

Les patrouilles de la force de l'Union européenne (Eufor) se sont arrêtées voici quelques jours. Le 15 mars, les derniers soldats européens ont quitté Bangui. Réclamée par la France, l'Eufor-RCA avait pour mission de sécuriser le quartier de l'aéroport ainsi que le 3e et le 5e arrondissement, la frontière de ces deux quartiers étant un point de friction important entre les communautés musulmane et chrétienne.

 

La force «Sangaris» délestée de ces points noirs sécuritaires se trouvait ainsi en mesure de réorienter ses actions dans le reste du pays. Mais la mission a bien failli ne jamais voir le jour. Les pays volontaires ne se sont pas bousculés pour y participer et la France a dû assurer la plus grosse contribution avec 250 hommes.

 

Le général Philippe Pontiès, en charge de l'opération, préfère voir le verre «à moitié plein». «Si l'on considère que l'Eufor était une mission de transition, alors oui: mission accomplie.» Les motifs de satisfaction sont réels. Les massacres et autres exactions ont cessé à Bangui et le camp de réfugiés de l'aéroport (qui compte encore près de 20.000 personnes déplacées) reste un lieu sûr pour la population traumatisée. Les organisations humanitaires circulent à peu près correctement et les marchés emblématiques des quartiers réapprennent doucement à vivre.

 

«Quand on voit que le second pays contributeur en termes d'hommes à la force Eufor est un pays non membre de l'UE (la Géorgie, avec 150 soldats, NDLR), cela pose question bien entendu» - Général Philippe Pontiès, en charge de l'opération

 

Pourtant, les tensions persistent autour du 5e arrondissement, qui abrite la majorité de la population musulmane. Le banditisme et la criminalité en général font des ravages. «Les armes qui circulent rendent la pacification très compliquée», confie un militaire de l'Eufor. Les opérations de désarmement successives n'ont eu que peu d'effet. La population craint toujours un regain de violence et préfère conserver des moyens de défense.

 

L'Union européenne réorganise son dispositif en une mission (Eumam pour Mission de conseil militaire de l'UE) composée de 60 formateurs, chargés entre autres de conseiller le gouvernement quant à la réhabilitation des Forces armées centrafricaines (Faca) appelées à redevenir l'armée nationale.

 

Comme l'Eufor, cette seconde mission a prouvé la difficulté des pays européens à se mobiliser. La France fournit à elle seule 20 formateurs alors que dix autres pays partenaires se répartissent les 40 personnels manquants. «Quand on voit que le second pays contributeur en termes d'hommes à la force Eufor est un pays non membre de l'UE (la Géorgie, avec 150 soldats, NDLR), cela pose question bien entendu», glisse le général Pontiès.

 

L'Eufor-RCA aura été un test de réactivité et d'efficacité pour les États membres. Charge à l'UE de «consolider les acquis et d'améliorer ce qui doit l'être», conclut le général.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 08:50
L'UE proroge sa mission d'observation en Géorgie

 

BRUXELLES, 16 décembre - RIA Novosti

 

Le Conseil de l'UE a prorogé de deux ans la durée de la mission d'observation de l'UE en Géorgie,  jusqu'au 14 décembre 2016, a annoncé le service de presse du CE dans un communiqué.

Selon la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, l'UE assure un soutien concret à la paix et à la stabilité  dans la région grâce à sa mission d'observateurs.

"L'UE continue de soutenir la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie dans le cadre de frontières reconnues par la communauté internationale",  a déclaré Federica Mogherini.

Le budget de la mission pour l'année 2015 se chiffrera de 18,3 millions d'euros.

La mission d'observation de l'Union européenne en Géorgie (EUMM Georgia) a commencé ses travaux le 1er octobre 2008, une fois que  la Russie a reconnu l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, deux républiques autoproclamées sur le territoire géorgien, en août 2008, suite à l'agression de l'armée géorgienne contre la capitale sud-ossète Tskhinvali. La Géorgie a pour sa part décrété les deux républiques "territoires occupés".

La mission compte plus de 200 observateurs non-armés en provenance de 22 pays de l'UE.

La Russie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud n'admettent pas la présence d'observateurs européens sur le territoire abkhaz et sud-ossète.

Les missions de l'Onu et de l'OSCE se sont retirées du territoire géorgien en 2009. De cette façon, l'UE est la seule à maintenir ses observateurs en Géorgie, dans les régions attenantes à l'Ossétie du Sud et à l'Abkhazie.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 16:40
Patriot in Turkey photo Nato

Patriot in Turkey photo Nato

 

KIEV, 10 juin (Xinhua)

 

Les Etats-Unis n'envisagent pas de déployer leurs systèmes de défense antimissile en Ukraine ou en Géorgie, a indiqué une responsable américaine mardi à Kiev.

 

"Nous ne prévoyons pas de déploiement de système de défense antimissile en Ukraine ou en Géorgie", a déclaré Victoria Nuland, la secrétaire d'Etat adjointe américaine chargée des affaires européennes et eurasiennes, lors d'une conférence de presse.

 

Au cours de la conférence, Mme Nuland a également démenti les reportages de presse selon lesquels les manifestations anti-gouvernementales ayant provoqué la destitution de l'ancien président Viktor Ianoukovitch en Ukraine en février dernier auraient été orchestrées par Washington. Les rassemblements "n'ont reçu aucune assistance" de la part des Etats-Unis, a-t-elle souligné.

 

Par ailleurs, Mme Nuland a indiqué que Washington fournissait une aide financière à l'Ukraine pour soutenir les réformes dans le pays depuis 1991 et elle a réaffirmé que les Etats-Unis avaient la volonté de maintenir cette aide.

 

Les Etats-Unis sont prêts à allouer environ 48 millions de dollars à Kiev pour contribuer à la stabilisation économique, au développement de la lutte contre la corruption, à la réforme constitutionnelle et au renforcement de la sécurité nationale, a ajouté Mme Nuland.

 

Depuis février, on voit circuler dans certains médias ukrainiens et étrangers des rumeurs selon lesquelles les Etats-Unis auraient pu avoir soutenu les manifestations qui ont débuté en novembre 2013 en Ukraine pour réclamer le rapprochement du pays avec l'Union européenne.

 

Le 5 mars, des médias ukrainiens, citant l'ambassadeur d'Ukraine en Biélorussie Mykhailo Yezhel, ont indiqué que Kiev était en discussion avec Washington à propos d'un éventuel déploiement de systèmes de défense antimissile en Ukraine.

 

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a ultérieurement démenti cette information.

 

Le 4 juin, la Maison Blanche a fait savoir que le président Barack Obama avait approuvé plus de 23 millions de dollars d'aide à Kiev pour la sécurité dans le pays depuis début mars, période où de nouveaux troubles ont commencé à éclater dans les régions de l'est de l'Ukraine.

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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 14:45
Le général Philippe Pontiès, chef de l'opération de l'Union européenne en Centrafrique

Le général Philippe Pontiès, chef de l'opération de l'Union européenne en Centrafrique

 

02.04.2014 Par Nathalie Guibert - Le Monde.fr

 

Ce fut « un véritable chemin de croix », selon l'expression d'un diplomate à Paris. Il aura fallu des mois de discussions, et quatre réunions de « génération de forces », ces rencontres où chacun annonce sa participation, qui un avion, qui une section de combat, pour arriver à boucler une mission militaire européenne en République centrafricaine (RCA). Lancée officiellement à l'occasion du sommet Union européenne (UE)-Afrique mercredi 2 avril, Eufor-RCA comptera quelque 650 hommes sur le terrain dont 120 gendarmes, 850 en tout – la différence étant versée dans les états-majors.

 

La mission n'a été bouclée qu'avec l'aide de la Géorgie, non membre de l'UE, qui envoie 150 soldats, le plus gros contingent. Personne ne voulait les transporter. Ce sont finalement les Britanniques, soucieux d'adresser un signal à Vladimir Poutine dans la crise ukrainienne, qui le feront. Les grands pays européens se sont joints tardivement aux Estoniens et aux Lettons, volontaires de la première heure. Le nouveau premier ministre italien, Matteo Renzi, a fait un geste en acceptant de financer les travaux d'installation à Bangui. Réticente, l'Allemagne, sous l'impulsion de sa nouvelle ministre de la défense, Ursula Von Der Leyen, mettra finalement deux avions de transport. La Suède va convoyer les soldats Estoniens. La Pologne envoie des gendarmes.

 

« LA CRISE CENTRAFRICAINE EST DANS UN ANGLE MORT »

 

La France a choisi de lancer seule son opération « Sangaris » avec 1 600 soldats sous mandat de l'ONU le 5 décembre 2013, et cette absence de « portage européen » dès l'origine a été préjudiciable à une mobilisation, font valoir certains alliés. La Belgique, sur laquelle les espoirs de soutien reposaient au départ, n'a pu suivre pour des raisons de politique intérieure, à un mois d'élections. Autre point, la mission en RCA est difficile, et Paris peine déjà à convaincre sa propre opinion de sa pertinence. A la différence de la situation au Mali, dans laquelle des Européens ont pu faire le lien entre la menace djihadiste locale et leur sécurité intérieure, « la crise centrafricaine est dans un angle mort pour tout le monde », convient une source proche du ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, à Paris.

 

De fait, le ministère la défense ne jugeait pas jouable de mobiliser les Européens, à la différence de celui des affaires étrangères, qui, par la voix de Laurent Fabius, avait annoncé dès le 17 décembre 2013 des « troupes au sol » européennes en renfort. L'entourage de M. Le Drian indique aujourd'hui ne pas tirer de leçon générale sur un échec de la politique européenne de défense à l'occasion de cette crise : car à l'inverse, les soutiens militaires européens s'accroissent pour la mission menée au Mali. Les Européens se sont néanmoins attirés les reproches du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, qui les trouvés bien trop timorés au regard du désastre humanitaire et sécuritaire centrafricain. A plusieurs reprises ces derniers mois, celui-ci a invité l'UE à accélérer le déploiement de sa mission militaire.

 

La mission Eufor-RCA, commandée par le général français Philippe Pontiès, se déploiera à partir de la fin avril au mieux. Elle pourra soulager la force Sangaris sur l'aéroport de Bangui. Si les effectifs sont complétés, deux quartiers de la capitale centrafricaine pourraient aussi être sécurisés comme prévu au départ. L'enjeu est de permettre aux soldats français et africains de la Misca d'être davantage présents en province, où les populations musulmanes réfugiées sous la protection des forces étrangères sont toujours menacées par les milices anti-balaka à majorité chrétienne.

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 17:40
La Géorgie demande la protection de l'Otan contre la Russie

 

 

MOSCOU, 20 mars – RIA Novosti

 

Les autorités géorgiennes préparent une requête pour accélérer l'adhésion du pays à l'Otan. Les autorités sont préoccupées par le scénario qui se déroule aujourd’hui dans la région ukrainienne de Crimée et tente de minimiser les risques, écrit jeudi 20 mars le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

 

Tbilissi peut compter sur le soutien traditionnel des États-Unis, de la Pologne et des pays baltes mais rien n'indique encore que les principaux opposants à cette adhésion - la France et l'Allemagne – vont changer d'avis.

 

La Géorgie peut espérer obtenir un plan d'action pour l'adhésion à l'Otan (MAP) au sommet des Etats membres de l'Alliance début septembre au Pays de Galles – la dernière étape avant l'adhésion du pays candidat. Mais Tbilissi est extrêmement préoccupé par les événements en Ukraine et cherche à persuader ses partenaires occidentaux de la nécessité d'adhérer à l'Otan dès maintenant.

 

Le ministre pour l'Intégration européenne et euro-atlantique Alexi Petriachvili pense que la direction de l'Alliance, qui apprécie réellement le niveau accru des risques, devrait aller dans le sens de la Géorgie.

 

Cependant, ces espoirs entrent en dissonance avec l'appréciation de la situation par l'ambassadeur des Etats-Unis en Géorgie Richard Norland. "Je sais que la Géorgie craint que l'histoire se répète. Il est important de travailler ensemble afin de l'éviter… La communauté internationale travaille conjointement à ce sujet. La Géorgie fait partie de la communauté internationale et nous avons des objectifs communs", a-t-il déclaré aux journalistes géorgiens.

 

Sans garanties occidentales de sécurité en cas d'actions de forces de la Russie, la partie pro-occidentale de la population géorgienne est vraiment préoccupée. L'ex-ministre des Affaires étrangères Grigol Vachadze a même écrit sur sa page Facebook un commentaire sarcastique :

"Je présente à l'Occident mes condoléances suite au décès du droit international. Il nous manquera énormément ! Il était faible… très souvent il n'obtenait de réponses, mais il était tout de même nécessaire et apportait par sa présence l'apaisement dans ce monde de folie". En même temps, Vachadze a "félicité" les autorités géorgiennes pour la "nouvelle doctrine de politique étrangère de la Russie qui s'intitule "sur la souveraineté limitée des pays postsoviétiques".

 

Sur un autre ton, il affirme également qu’il "faut tout faire pour l'adhésion immédiate à l'Otan et ne pas se réjouir d'une éventuelle obtention d'un MAP".

 

Les avis et les commentaires des personnalités publiques sur Facebook semblent plus radicaux. On y exige des autorités de mettre des points sur les i dans les relations avec l'Otan : la question de savoir ce que la Russie peut faire avec la Géorgie, après avoir reconnu la souveraineté de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, suite aux événements en Ukraine a perdu son sens : la Russie, dont l'armée n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de Tbilissi, fera tout ce qu'elle souhaitera. Et si en présence de la menace actuelle les partenaires occidentaux n'ont pas l'intention d'assurer la protection de la Géorgie et de l'accepter au sein de l'Otan, qu'ils cessent de faire des promesses inutiles – la Géorgie devra chercher elle-même une solution et les soldats géorgiens cesseront de mourir pour des idéaux occidentaux en Afghanistan. Une telle perception de la réalité semble commencer à prévaloir au sein de la société géorgienne.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 20:45
L'Europe abandonne la Centrafrique

 

15/03/2014 Par Jean Guisnel Défense ouverte Le Point.fr

 

Malgré les promesses, seules la Géorgie et la Moldavie, qui n'appartiennent pas à l'UE, sont prêtes à renforcer les troupes françaises.

 

La troisième conférence de génération de forces de l'opération Eufor/RCA s'est tenue jeudi 13 mars à Bruxelles. Elle s'est terminée par un aveu d'échec, au moins provisoire. Le général français Philippe Pontiès, qui commande cette mission décidée le 20 janvier par l'Union européenne, n'a pu que constater l'évidence : elle ne peut toujours pas démarrer, alors que les premières troupes devaient être déployées sur le terrain à la fin du mois de février. Un diplomate européen cité par l'AFP confirme : "Il manque encore des moyens logistiques indispensables." Le diable est dans les détails : pour constituer la force, il ne "manque" qu'une dizaine de camions, quatre équipes médicales avec leurs quatre ambulances, ainsi que des moyens du génie et de transport aérien ! En réalité, c'est la volonté politique qui fait défaut. Ahurissant aveu de faiblesse d'une Europe à 28 États, comptant des centaines de milliers de soldats, incapable de déployer dix camions ! Pendant ce temps, la France demeure le seul pays européen déployant des troupes en Centrafrique, dans le cadre de l'opération Sangaris.

 

Soldats sans munition

 

Cette dernière compte désormais officiellement 2 000 hommes, mais il faut y ajouter des troupes non comptabilisées, dont au bas mot plusieurs dizaines d'hommes du COS (Commandement des opérations spéciales). La force africaine Misca devrait atteindre les 6 000 hommes dans quelques semaines, mais manque de troupes entraînées, de matériels adaptés et de beaucoup d'autres choses. Concrètement, seuls deux pays ont confirmé jeudi leur accord pour l'envoi de troupes et aucun n'appartient à l'Union européenne ! Il s'agit de la Géorgie, pour 150 hommes, et de la Moldavie, pour un nombre indéterminé. Une source militaire à Paris lève les bras au ciel : "Seule l'Europe centrale et orientale est prête à bouger. Pour le reste, c'est démentiel : un pays veut bien envoyer des soldats, mais pas d'officiers. Un autre une poignée d'hommes, mais sans arme. On a aussi le modèle des hommes et des armes, oui, mais sans munition, ou encore d'accord, mais pour trente jours, pas un de plus !"

 

Fiasco politique

 

Vendredi, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius ont exprimé une forme d'exaspération sous la forme inhabituelle d'un communiqué commun de sept lignes stigmatisant l'incurie européenne sur le thème "le compte n'y est pas". Le ton est on ne peut plus ferme : "Si un effort supplémentaire n'est pas réalisé très rapidement, il ne sera pas possible de lancer, comme prévu, cette opération indispensable la semaine prochaine. L'Union européenne doit assumer ses responsabilités en matière de sécurité internationale. La France appelle vigoureusement ses partenaires à s'en donner les moyens."

 

À Bruxelles, on se dit que la réunion des ministres des Affaires étrangères prévue le 17 mars pourrait débloquer la situation, tout en n'y croyant qu'à moitié. En réalité, seules l'Ukraine et la situation en Crimée seront regardées à la loupe. À Paris, ce diplomate admet que "pour les Européens, la Centrafrique, c'est la France. Aucune raison de s'en mêler". Une source dans la capitale belge se désole : "Personne ne peut prendre le risque de faire capoter cette initiative, mais le processus actuel ne doit pas continuer indéfiniment. À un moment il faut agir !" Pour l'heure, les militaires européens ne peuvent comptabiliser que "de petites choses au compte-goutte, ici et là". En clair : l'Eufor/RCA est très mal partie...

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 07:40
Ukraine : des airs de répétition du scénario géorgien

 

02/03/2014 Par Régis Genté – LeFigaro.fr

 

En août 2008, Moscou s'est lancé dans une guerre de cinq jours contre la Géorgie pour soutenir deux provinces sécessionnistes, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.

 

En Géorgie, de l'homme de la rue au responsable politique, chacun regarde les événements d'Ukraine avec un triste sentiment de familiarité. Le scénario semble quasi identique à celui de 2008, lorsque Moscou s'est lancé dans une guerre de cinq jours contre le pays. Tout y est: de la détermination du Kremlin à empêcher une ex-république soviétique de se rapprocher du camp occidental, à l'instrumentalisation des minorités ethniques et du séparatisme régional, celui de l'Ossétie du Sud pour ce qui les concerne, l'une des deux provinces sécessionnistes géorgiennes avec l'Abkhazie.

«L'erreur serait de croire que Moscou agit pour défendre les Russes, ethniques ou porteurs d'un passeport russe, en Crimée aujourd'hui ou comme en 2008 dans les provinces séparatistes géorgiennes», prévient le politologue Thorniké Gordadzé, de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), à Paris. Et celui qui a été ministre chargé de l'intégration euroatlantique de la Géorgie (2012) d'attirer l'attention sur le fait «que la Russie veut intervenir militairement en Ukraine, en prétextant la menace pesant sur la vie des citoyens russes, alors qu'aucun cas d'agression n'a été répertorié. D'ailleurs, depuis l'indépendance du pays en 1991, les Russes d'Ukraine n'ont jamais connu de problèmes particuliers».

En Ukraine comme en Géorgie en 2008, la propagande de Moscou fait croire aux minorités «russes» qu'elles ont affaire à des pouvoirs centraux «fascistes», en réduisant «Maïdan» à ses franges d'extrême droite, ou en faisant du très pro-occidental ex-président géorgien Mikhaïl Saakachvili (2004-2013) un petit Hitler du Caucase.

Le début d'intervention russe en Ukraine permet de relativiser les erreurs de Saakachvili en 2008. «À l'Ouest, nous oublions de simplement lire les déclarations de M. Poutine, qui est constant dans ses positions, lorsqu'il dit que la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle a été l'effondrement de l'URSS et qu'il veut aujourd'hui créer une Union eurasiatique», rappelle Lawrence Sheets, analyste à l'International Crisis Group. Poutine pense essentiellement «géopolitique». De la Géorgie à l'Ukraine, il poursuit son grand objectif: replacer la Russie sur le devant de la scène internationale et recréer pour ce faire une sphère d'influence autour d'elle.

En 2008, la Géorgie avait eu le tort de s'être trop rapprochée de l'Otan. Dmitri Medvedev l'a d'ailleurs reconnu en novembre 2011, lors d'une visite à Tskhinvali, la capitale d'Ossétie du Sud, lorsqu'il a dit que sans la guerre de 2008 «l'arrangement géopolitique serait différent aujourd'hui et nombre de pays que l'on a tenté artificiellement de faire glisser dans l'Alliance de l'Atlantique Nord en seraient déjà membres». En 2013, les manifestants de Maïdan ont eu le tort de refuser la décision d'un seul homme, leur président, de renoncer à signer l'accord d'association avec l'Europe.

En suscitant et entretenant des conflits séparatistes, «Poutine essaie de se créer des leviers pour peser sur les gouvernements d'ex-républiques soviétiques afin qu'ils demeurent pro-russes», explique Thorniké Gordadzé. Moscou cherche moins l'indépendance de la Crimée, ou son rattachement à la Russie, qu'à entretenir une instabilité permanente en Ukraine, comme elle le fait en Géorgie depuis son indépendance en 1991, pour être certaine qu'elle ne rejoindra pas le camp occidental.

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 12:45
Centrafrique: l'UE demande du renfort à la Géorgie

 

MOSCOU, 17 février - RIA Novosti

 

Par une lettre officielle au ministère géorgien de la Défense, l'Union européenne invite son voisin à prendre part à la mission de maintien de la paix en Centrafrique. Le ministre géorgien de la Défense Irakli Alassania a déclaré le 16 février que cette invitation était une reconnaisse du haut niveau professionnel des militaires géorgiens. Le ministère étudie actuellement comment la Géorgie pourrait s’intégrer concrètement à l'opération internationale, écrit lundi le quotidien Izvestia.

 

Le vice-premier ministre géorgien des Affaires étrangères a déclaré que par sa participation à l'opération en Centrafrique, la Géorgie montrerait à l'UE qu'elle n'était pas "qu’un bénéficiaire du dispositif de sécurité" européen, mais aussi un contributeur.

 

L'ex-recteur de l'Académie nationale de défense de la Géorgie David Zalkaliani estime qu'il pourrait s'agir de fantassins qui ont participé à la mission de l'Otan en Afghanistan, mais surtout de médecins militaires et de démineurs. Des transmetteurs géorgiens pourraient également participer à cette mission.

 

Cette participation à la mission en Centrafrique serait une première pour la Géorgie en termes de coopération militaire avec l'UE. L'an dernier, Tbilissi a été invité à rejoindre la mission de l'Union européenne au Mali par l’envoi de conseillers géorgiens ou de médecins militaires, mais le projet n’avait pas abouti.

 

Il y a quelques années la Géorgie se demandait si les forces de l'UE viendraient "faire la police" en Abkhazie et en Ossétie du Sud. Depuis la guerre d'août 2008 des observateurs de l'UE sont présents dans les régions géorgiennes frontalières avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, mais les autorités abkhazes et sud-ossètes refusent de les autoriser à entrer. La sécurité des ces territoires est assurée par les militaires russes.

 

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé l'opération militaire en Centrafrique le 10 février à Bruxelles. La phase de préparation devrait prendre trois mois et l'opération durerait près de six mois. Elle est appelée à assurer la sécurité aux alentours de la capitale, Bangui, en mettant en place les conditions nécessaires pour apporter l'aide humanitaire.

 

A l'heure actuelle, 1 600 soldats Français et plusieurs milliers de casques bleus africains sont déployés en Centrafrique. Selon le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, le contingent de l'UE comptera 500 hommes.

 

Plus de 1 700 militaires géorgiens participent aujourd'hui à l'opération de l'Otan en Afghanistan sous l'égide américaine. Il s'agit du plus grand contingent parmi les pays non membres de l'Otan. La Géorgie y a déjà perdu 29 soldats et officiers.

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 16:45
RCA: vers un déploiement de soldats géorgiens pour soutenir la Misca

 

 

18-02-2014 par Régis Genté correspondant à Tbilissi - RFI

 

L’ancienne République soviétique de la Géorgie pourrait envoyer une centaine de ses soldats en Centrafrique. Elle étudie une demande récemment formulée par l’Union européenne. Pour la Géorgie, c’est une façon de se rapprocher davantage de l’UE avec qui elle doit signer cette année un accord d'association.

 

Tbilissi a une belle carte à jouer. A l’heure où la Centrafrique risque de sombrer dans le nettoyage ethnique et la partition, Bruxelles devrait finalement envoyer 1 000 soldats pour épauler les missions française et africaine déployées sur place.

Toutes les contributions sont les bienvenues. « Nous discutons actuellement de la demande formulée par l’Union européenne », affirme Irakli Alassania, le ministre géorgien de la Défense. « Il est important que la Géorgie rejoigne cette mission », expliquait de son côté, ce dimanche, le vice-ministre des Affaires étrangères, Davit Zalkaliani.

Tbilissi pourrait ainsi continuer à apporter un précieux soutien aux opérations militaires internationales. Plus de 1 500 soldats géorgiens sont actuellement en Afghanistan, aux côtés des forces de l’Otan. Pour l’ex-République soviétique, ces opérations sont un moyen de se rapprocher de l’Occident pour échapper à la politique agressive que son voisin russe conduit à son égard, depuis son indépendance en 1991.

→ à (re)lire : « La Géorgie a fait beaucoup de concessions à la Russie, mais n'a rien reçu en échange » explique Thorniké Gordazé, professeur associé à Sciences-Po et au Céri, spécialiste du Caucause

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 08:50
Géorgie: cap maintenu sur la coopération avec l'UE et l'Otan (Garibachvili)

 

TBILISSI, 20 novembre - RIA Novosti

 

Malgré un changement de pouvoir, la Géorgie poursuivra sa politique d'intégration à l'Union européenne et d'adhésion à l'Otan, a déclaré mercredi le candidat au poste de premier ministre du pays, Irakli Garibachvili.

 

"Il n'y a aucun changement dans la politique extérieure du pays. Nous ne cesserons de poursuivre notre progression vers l'UE et l'Otan. C'est notre choix, c'est le choix du gouvernement, c'est le choix du peuple", a affirmé M.Garibachvili lors d'une réunion du parlement.

 

Les parlementaires géorgiens doivent entériner mercredi la candidature du nouveau premier ministre, la composition de son gouvernement et le programme gouvernemental présenté par M.Garibachvili. Dans ce document intitulé "Pour une Géorgie puissante, démocratique  et unie", les relations avec la Russie, les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Otan sont qualifiées de prioritaires.

 

Lors de son inauguration le 17 novembre dernier, le nouveau président géorgien Gueorgui Margvelachvili a également évoqué la politique d'intégration de la Géorgie à la famille euro-atlantique.

 

Tbilissi a rompu les relations diplomatiques avec la Russie suite à la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud en août 2008. Les représentants du nouveau gouvernement géorgien qui sont venus au pouvoir à l'issue des législatives du 1er octobre 2012 ont cité la normalisation des relations avec la Russie parmi les grandes priorités de la politique extérieure du pays.

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 16:35
Les talibans afghans revendiquent l'attentat qui a tué 7 soldats géorgiens

 

 

07 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

KANDAHAR (Afghanistan) - Les rebelles talibans ont revendiqué vendredi l'attaque suicide menée la veille contre une base militaire géorgienne dans la province afghane du Helmand (sud), qui a coûté la vie à sept soldats géorgiens de la force internationale de l'Otan dans le pays (Isaf).

 

L'attaque a été revendiquée par un porte-parole des insurgés, Yousuf Ahmadi, dans un communiqué publié sur un site internet taliban.

 

Le général Irakli Dzneladze, chef d'état-major de l'armée géorgienne, avait annoncé jeudi que sept soldats avaient péri lorsqu'un terroriste kamikaze a fait sauter un camion chargé d'explosifs à l'extérieur de la base. Neuf autres soldats ont été blessés, avait-t-il ajouté.

 

L'attaque a eu lieu vers 16H00 locale (11H30 GMT), a indiqué à l'AFP Sayed Mulook, commandant de l'armée afghane dans la province du Helmand, une place forte des talibans.

 

Suite à l'attentat, le Premier ministre (géorgien Bidzina Ivanishvili) a demandé au ministre de la Défense (Irakli Alasania) d'interrompre une visite officielle à Bruxelles et de se rendre en Afghanistan, où il est arrivé (jeudi) soir, a indiqué à l'AFP Manana Tokmajishvili, conseiller du Premier ministre géorgien.

 

M. Alasania a rencontré son homologue afghan Bismillah Khan Mohammadi, qui lui a adressé ses condoléances et les deux hommes ont discuté de la situation en Afghanistan, a précisé le ministère géorgien de la Défense dans un communiqué.

 

Le ministère ajoute que M. Alasania s'est rendu à la base militaire pour rencontrer les militaires blessés et qu'une journée de deuil a été décrétée vendredi en Géorgie.

 

Le patron de l'Isaf, le général américain Joseph Dunford, a également présenté ses condoléances aux familles des victimes.

 

Aussi triste ce moment soit-il pour les Géorgiens et les forces de la coalition, il ne saurait nous détourner de nos efforts visant à donner au peuple afghan stabilité et sécurité, a déclaré le général dans un communiqué.

 

Au total, 30 militaires géorgiens ont été tués depuis le début de l'intervention internationale en Afghanistan fin 2001, dont trois le 13 mai dernier, déjà dans une attaque suicide contre une de leurs bases dans le sud.

 

La Géorgie, avec 1.500 militaires déployés dans la province méridionale de Helmand, est le plus important contributeur non membre de l'Otan à la force internationale en Afghanistan, selon le ministère de la Défense.

 

Le pays caucasien a annoncé son souhait de maintenir des soldats en Afghanistan pour assister l'armée afghane lorsque l'Otan aura transféré toute la responsabilité de la sécurité du pays aux forces afghanes à la fin 2014.

 

L'Otan s'est engagée à accepter en son sein la Géorgie, sans toutefois donner de date pour cette adhésion. Le souhait de Tbilissi d'intégrer la coalition occidentale a provoqué la colère de la Russie voisine qui considère l'expansion de l'Otan à ses portes comme une menace.

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 12:45

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0f/Flag_of_Georgia.svg/800px-Flag_of_Georgia.svg.png

 

BRUXELLES, 30 novembre - RIA Novosti

 

Les efforts visant à inciter la Géorgie à adhérer à l'Otan pourraient avoir des conséquences graves pour les relations entre la Russie et l'Alliance, a déclaré vendredi aux journalistes russes à Bruxelles le nouveau représentant permanent de la Russie auprès de l'Otan, Alexandre Grouchko.

 

"Je suis convaincu que les responsables de l'Otan sont conscients que les démarches visant à intégrer la Géorgie à l'Alliance pourraient avoir des conséquences graves pour les relations russo-otaniennes", a indiqué le diplomate.

 

Selon lui, la Russie estime que l'élargissement de l'Alliance est contraire à l'idée de mettre en place un système de sécurité collective en Europe. En outre, le désir d'accueillir la Géorgie au sein de l'Otan n'est pas en mesure de modifier les relations entre Moscou et les ex-républiques géorgiennes qui ont proclamé leur indépendance.

 

"Il serait irréaliste d'espérer que la politique de rapprochement entre la Géorgie et l'Alliance pourrait influer d'une manière ou d'une autre sur nos relations avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, ainsi que sur nos engagements relatifs à leur protection", a ajouté M. Grouchko.

 

La coopération entre la Géorgie et l'Alliance atlantique a commencé en 1994 avec l'intégration de Tbilissi au Plan d'action pour l'adhésion à l'Otan (MAP). Après la "révolution des roses" en 2004, qui a porté Mikhaïl Saakachvili au pouvoir en Géorgie, cette coopération s'est sensiblement intensifiée. En octobre 2004, elle a pris la forme du Plan d'action individuel pour le partenariat (IPAP).

 

Réunis pour une rencontre informelle en 2006, les chefs de diplomatie des pays membres de l'Otan ont décidé d'engager avec la Géorgie un dialogue intensifié (ID) sur les aspirations du pays en matière d'adhésion. Le sommet de l'Otan tenu en avril 2008 à Bucarest a réaffirmé que la Géorgie et l'Ukraine pourraient adhérer à l'Alliance à condition de se conformer à ses standards. Ce même sommet a adopté à l'égard de la Géorgie un Programme national annuel (ANP) contenant une "feuille de route" détaillée pour l'adhésion.

 

Mi-septembre 2008, la Commission Géorgie-Otan a vu le jour afin de contribuer à l'intégration du pays au sein de l'Alliance.

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