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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 11:55
Embarquement mission Corymbe - photo Marine nationale

Embarquement mission Corymbe - photo Marine nationale

 

17/11/2013 Marine Nationale

 

Le 16 novembre, le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Dixmude a appareillé de Toulon en direction du Golfe de Guinée.

 

Le samedi 16 novembre, le BPC Dixmude a largué les amarres depuis les quais de la base navale de Toulon en direction de l’Atlantique. Déployés dans le cadre du dispositif Corymbe, les forces armées françaises sont, de façon quasi-permanente, dans le Golfe de Guinée depuis 1990. Durant plusieurs semaines, le bâtiment va patrouiller le long des côtes d’Afrique de l’Ouest, dans une zone d’intérêt stratégique pour la France. Cette mission complète également les éléments militaires français pré-positionnés en Afrique Occidentale.

 

Au cours de ce déploiement, le bâtiment sera amené à lutter contre les trafics et les actes de pirateries dans cette zone. Il mènera aussi des actions de coopérations avec les forces armées régionales dans le cadre d’accords de défense. Régulièrement, les bâtiments amphibies de la Marine Nationale embarquent des troupes afin de pouvoir mener des exercices bilatéraux. Pour cette mission, des soldats de l’armée de terre et leurs véhicules d’accompagnements, ont ainsi embarqué sur le BPC Dixmude, optimisant les capacités de ce bateau polyvalent.

 

 

Embarquement de la ROE pour la mission Corymbe  - photo Marine nationale

Embarquement de la ROE pour la mission Corymbe - photo Marine nationale

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 08:45
photo Marine nationale

photo Marine nationale

 

15 novembre 2013 à 11:49 Par RFI

 

Un bâtiment de la Marine nationale, le bateau de projection et de commandement (BPC) Dixmude, doit appareiller prochainement de Toulon avec environ 300 soldats à bord pour venir se positionner dans le golfe de Guinée. Ce gros navire amphibie emportera aussi des véhicules et des hélicoptères. Faut-il y voir les prémices d'une intervention en Centrafrique ? A Paris, l'état-major évoque pourtant une mission de routine.

 

Il n'y a pas d'opération secrète de la France en RCA, assure-t-on à l'état-major des armées à Paris. Après des informations de presse faisant état de l'envoi de commandos parachutistes, l'état-major rappelle que le dispositif français reste inchangé. « Le dispositif Boali, c’est et c’est encore un volume d’environ 400 hommes », confirme le colonel Gilles Jaron, porte-parole des armée.

Pourtant depuis quelques mois, Paris suit avec attention ce qui se passe en République centrafricaine. La France promet des renforts et plaide pour l'adoption d'une résolution des Nations unies qui ouvrirait la voie à une intervention en soutien aux forces africaines. Ces jours-ci, des incidents ont d’ailleurs de nouveau éclaté à Bangui, la capitale. Alors l'armée française est-elle en train de se préparer, en pré-positionnant des forces supplémentaires dans la région ?

 

→ A (RE)LIRE : RCA: Bangui en proie aux violences

 

Prochainement c'est un imposant bateau de projection et de commandement (BPC) qui prendra la relève d'un petit aviso dans le golfe de Guinée pour la mission Corymbe. Il emportera 300 soldats. « Et nous profitons du départ du BPC pour mettre en place dans ses soutes, ce qu’on appelle une réserve opérationnelle embarquée », détaille le colonel Gilles Jaron.

Seuls deux hélicoptères Gazelle devraient être embarqués dans le BPC. Le bâtiment emportera aussi des véhicules. Et, depuis le port de Douala, Bangui est à 1 400 kilomètres. Les militaires français connaissent bien la route, car c'est par le Cameroun qu'ils étaient passés durant l'opération Eufor Tchad-RCA en 2008.

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:45
Corymbe : fin de mission pour le mandat 121

11/10/2013 Sources : EMA

 

Le 4 octobre 2013, la frégate de surveillance Germinal a achevé le 121e mandat de la mission Corymbe. Dorénavant, c’est l’aviso Premier-Maître L’Her qui patrouille dans le Golfe de Guinée.

 

Tout au long de son mandat, le Germinal a mené des missions de surveillance maritime et d’assistance en mer. Des informations ont été échangées avec les centres régionaux chargés de l’assistance à la sécurité et la sûreté de leur zone maritime de responsabilité.

 

Durant son déploiement, la frégate a mené des entraînements avec les forces françaises présentes dans la zone. A deux reprises, l’équipage du Germinal a mené des interactions avec  les Forces Françaises au Gabon (FFG) et les forces gabonaises, ainsi que des exercices d’appontages avec l’hélicoptère Puma du détachement ALAT et l’hélicoptère Fennec de l’armée de l’Air des FFG.

 

Plusieurs interactions ont également été menées avec les marines des pays de la côte Ouest de l’Afrique. Ces actions de coopération militaire avec les forces armées des pays riverains se sont déroulées dans le cadre du renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP), en soutien de l’Appui à la réforme de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée (ASECMAR) et de l’African partnership station (APS). Le Germinal s’est ainsi engagé aux côtés des marines du Gabon, du Cap-Vert, de Sao Tomé, du Togo, du Ghana et du Bénin.

 

Enfin, la frégate Germinal a participé à l’exercice « NEMO 2013 » (Navy’s exercise for maritime operations). Cet entraînement naval multinational a réuni les forces maritimes du Bénin, du Togo, des Pays-Bas et de la France au large des côtes béninoises. Dans le cadre de cet exercice, près de 700 marins ont, pour la première fois, participé à une série d’entraînements opérationnels avec, pour objectif commun, de mettre en œuvre la coopération maritime régionale et d’accompagner la montée en puissance des marines africaines riveraines du golfe de Guinée.

 

Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un ou plusieurs bâtiments de la Marine nationale qui peuvent être renforcés par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués.

 

Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération en cours comme Licorne en Côte d’Ivoire, ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

Corymbe : fin de mission pour le mandat 121Corymbe : fin de mission pour le mandat 121
Corymbe : fin de mission pour le mandat 121Corymbe : fin de mission pour le mandat 121
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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:45
Corymbe : visite de l’inspection des armées

 

11/10/2013 Sources : EMA

 

Les 2 et 3 octobre 2013, au large du Sénégal, la frégate de surveillance (FS) Germinal a accueilli à son bord le général de corps aérien Lefebvre, inspecteur des armées (IDA).

 

L’IDA et sa délégation ont rejoint la frégate en mer, au large de Dakar, à bord de l’hélicoptère embarqué Alouette III. Lors de sa visite, le commandant du Germinal a présenté le bilan du mandat « Corymbe 121 » débuté le 31 juillet dernier et qui s’est achevé le 4 octobre.

 

Au cours du transit, l’équipage du bâtiment a présenté à la délégation les dispositions mises en place afin de mener une intervention en mer sur un bâtiment suspect et d’accueillir d’éventuels « retenus » à bord.

 

Après son accostage à Dakar, l’IDA et sa délégation ont rencontré l’ambassadeur de France, le commandant des éléments français au Sénégal (COMELEF) et le chef « Opérations » de la marine sénégalaise.

 

Enfin, au cours de sa visite, le GCA Lefebvre s’est entretenu, dans chacun de leurs carrés respectifs, avec les représentants des officiers, des officiers mariniers et de l’équipage. Ces tables rondes catégorielles ont été l’occasion d’échanges les plus libres entre les participants et l’Inspecteur des armées.

 

Les inspecteurs de l’IDA remplissent des missions d’étude, d’information et d’inspection en matière de doctrine générale d’emploi et d’organisation. En se rendant à bord du Germinal, l’IDA avait pour objectif de dresser un état des lieux précis du dispositif Corymbe et de la qualité des missions effectuées par les militaires français. L’inspecteur des armées (IDA) rend directement compte au chef d'état-major des armées (CEMA), qu’il assiste dans l'exercice de son pouvoir permanent d'inspection.

Corymbe : visite de l’inspection des arméesCorymbe : visite de l’inspection des armées
Corymbe : visite de l’inspection des armées
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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 12:45
Point de situation sur la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée

16 Septembre 2013 Par Marine & Océans

 

Du 24 au 25 juin 2013 s'est tenu à Yaoundé (Cameroun) un sommet de chefs d'Etats et de gouvernements sur la sécurité maritime dans le golfe de Guinée. L'objet de la rencontre était la signature des documents proposés durant la Conférence interministérielle CEDEAO, CEEAC et CGG (Commission du golfe de Guinée) sur la sécurité maritime dans le golfe de Guinée de mars 2013.

 

Onze chefs d'Etats africains étaient présents à savoir les présidents du Cameroun, du Nigéria, du Gabon, de la Côte d'Ivoire, du Tchad, du Bénin, de la république de Congo, du Burkina Faso, du Togo, du Niger, et de Sao Tomé et Principe. Si nombre d'entre eux étaient d'accord pour une "mutualisation" des efforts et des actions des Etats africains pour lutter contre la piraterie maritime, les résultats concrets ont été réduits à la création d'un centre de fusion du renseignement, au Cameroun, seule mesure adoptée à ce jour.

 

Plus ambitieux, le président tchadien, Idriss Deby a défendu l'idée que l'Union africaine se dote d'une "composante maritime", avec pour ambition la mise en place d'une force navale internationale, équivalente à celle déployée depuis 2008 dans le golfe d'Aden. Dans sa déclaration, le Représentant spécial pour l'Afrique centrale du Secrétaire général de l'ONU a assuré que les Nations unies apporteront les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre d'une stratégie régionale contre la piraterie maritime.

 

De leur côté, les nations contributrices à l'EU NavFor, qui s'interrogent sur la poursuite de l'opération européenne Atalanta au large de la Somalie au-delà de son mandat de 2014, ou les autres puissances navales déployant des unités au large de la Corne de l'Afrique (Etats-Unis, Russie, Japon, Chine...) mettent en question la possibilité d'une extension de leur action au golfe de Guinée.

 

Selon un récent rapport de juin 2013 de "Oceans Beyond Piracy", intitulé "Human Cost of Maritime Piracy 2012", le coût de la piraterie maritime dans le golfe de Guinée serait estimé entre 740 et 950 millions de dollars US. Ces chiffres reprennent les estimations des coûts directs faites par le BMI (Bureau maritime international), qui estime qu'en 2012, au moins 966 marins auraient été victimes d'attaques dans le golfe de Guinée et que le coût des marchandises volées par les pirates serait évalué entre 34 et 101 millions de dollars. A cela doivent être ajoutés les coûts indirects comme les surprimes d'assurance...

 

Trois documents ont fait l'objet de la Conférence interministérielle en mars 2013 :

 

- une lettre d'intention (Memorandum of Understanding) entre la CEDEAO, la CEEAC et la CGG sur la sécurité et la sûreté maritime en Afrique de l'Ouest et Afrique Centrale.

- une déclaration politique des chefs d'Etats et de gouvernements

- un code de conduite sur la répression de la piraterie, des vols armés sur navires et les activités maritimes illicites (à l'image du Code de Djibouti).

 

Les impacts économiques sont directs sur les Etats côtiers, notamment le Nigeria, le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon et le Togo. Ils concernent également les Etats européens, ce qui pourrait décider ces derniers à prolonger leur action antipiraterie dans le golfe de Guinée, le libre approvisionnement du pétrole exploité sur la zone pouvant être menacé. L'UFIP (Union Française des Industries Pétrolières) estimait en février 2011 que plus de 11% du pétrole brut importé en France provenait de cette région du monde.

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 07:45
Corymbe : coopération franco-gabonaise

26/08/2013 Sources : EMA

 

Du 21 au 25 août 2013, la frégate de surveillance Germinal a profité de son escale à Port Gentil, au Gabon, pour conduire une série d’exercice ou interaction avec les forces françaises au Gabon et les forces gabonaises.

 

La période d’exercice effectuée par l’équipage de la frégate Germinal a débuté avant même que les militaires français aient gagné les côtes gabonaises. L’entraînement a commencé dès le 20 août au large de Libreville par une séance d’appontages/décollages de la plateforme du bâtiment au profit d’un hélicoptère « Puma » de l’armée de Terre et d’un hélicoptère « Fennec » de l’armée de l’air.

 

Après avoir accueilli à son bord des représentants des autorités civiles et militaires gabonaises, le corps diplomatique français et des membres des forces françaises au Gabon, ce sont 25 fusiliers marins gabonais qui ont embarqué pour une formation aux techniques d’intervention dans le cadre de police en mer. Une formation dispensée en deux temps : une phase théorique de présentation du cadre général et juridique de l’action de l’état en mer et notamment de la lutte contre la piraterie, puis une phase pratique avec différents ateliers encadrés par les membres de la brigade de protection (BP) du Germinal. Par ailleurs, au moment de reprendre sa patrouille dans le Golfe de Guinée, le Germinal a embarqué 3 officiers et un officier marinier gabonais pour une période d’instruction à la mer de deux semaines.

 

La BP du Germinal a profité du centre d’entraînement nautique du 6e BIMa, le bataillon d’infanterie de marine des forces armées françaises stationnées au Gabon (FFG), pour effectuer un parcours dans la mangrove et un exercice de tirs.

 

Enfin, cette escale a également donné l’occasion à une quinzaine de marins du bord d’aller prêter main forte à la remise en état de nouvelles salles de classe d’un orphelinat de la ville.

 

Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués.

Corymbe : coopération franco-gabonaise
Corymbe : coopération franco-gabonaise
Corymbe : coopération franco-gabonaise
Corymbe : coopération franco-gabonaise
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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 07:45
Corymbe : coopération avec les garde-côtes cap-verdiens

16.08.2013 Sources : EMA

 

Le 9 août 2013, en escale à Praia au cap vert, la frégate de surveillance (FS)  Germinal  a participé à une opération de recherche en mer en soutien aux garde-côtes capverdiens.

 

Dans la soirée du 8 août, les autorités capverdiennes ont appris la disparition d’un jeune homme tombé de son bateau de pêche près de la côte, à Praia. En coordination avec l’ambassade de France et le chef d’état-major des forces armées capverdiennes, le Germinal a proposé la mise à disposition de ses moyens nautiques et aéronautiques afin de soutenir les opérations de recherche en cours. Le lendemain au petit matin, l’hélicoptère Alouette 3 embarqué à bord de la frégate a décollé pour survoler et investiguer la zone de recherche. Une embarcation du  Germinal, avec à son bord un médecin et une équipe de plongeurs, s’est également rendue sur la zone de recherche afin de  renforcer le dispositif des garde-côtes capverdiens. Après de nombreuses recherches, le corps du jeune homme a finalement été retrouvé sur la plage en début d’après midi.

 

En dépit de l’issue fatale pour la victime, cette opération de recherche en mer a permis d’illustrer l’une des missions prioritaires des bâtiments déployés en mission  Corymbe qui consiste à mettre en œuvre la coopération bilatérale entre la Marine française et les pays du golfe de Guinée. Dans le cadre de la coopération bilatérale entre la France et le Cap-Vert, les escales de bâtiments français sont l’occasion d’interactions régulière entre leurs deux marines, ce qui facilite la participation conjointe à des opérations notamment pour le secours d’urgence ou l’aide à la population.

 

Le 13 août, à l’appareillage, la FS Germinal  a accueilli à son bord l’ambassadeur de France au Cap-Vert et le chef d’état-major des forces armées capverdiennes. A la sortie des approches de Praia, ils ont été redéposés à terre par l’hélicoptère du bord qui effectuait une navigation d’entraînement.  Le bâtiment a ensuite repris sa patrouille en mission Corymbe.

 

Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués.

Corymbe : coopération avec les garde-côtes cap-verdiensCorymbe : coopération avec les garde-côtes cap-verdiensCorymbe : coopération avec les garde-côtes cap-verdiens
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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 16:45
Côte d’Ivoire : interaction avec la FASM Latouche-Tréville

27/06/2013 Sources : EMA

 

Le 22 juin 2013, le détachement Fennec (DET FENNEC) de l’opération Licorne a réalisé, au large des côtes ivoiriennes, des manœuvres aviation avec la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville.

 

Cet entrainement avait pour objectif d’entretenir les qualifications des pilotes et treuillistes du DET Fennec et d’entrainer le médecin spécialisé MEDEVAC (évacuation médicale) de la force Licorne à l’évacuation en mer.

Côte d’Ivoire : interaction avec la FASM Latouche-Tréville

L’hélicoptère Fennec de la force Licorne a effectué une série d’hélitreuillages sur la plate-forme hélicoptère de la FASM et une dizaine d’appontages. Les pilotes se sont également entraîner à l’approche d’un bâtiment par mauvaise visibilité en mettant en œuvre des procédures adaptées.

Côte d’Ivoire : interaction avec la FASM Latouche-Tréville

L’entrainement régulier du DET Fennec avec les bâtiments de la Marine nationale déployés dans le golfe de Guinée dans le cadre de l’opération Corymbe, permet d’entretenir les capacités des pilotes à intervenir en mer et à réaliser d’éventuelles évacuations médicales vers l’antenne chirurgicale de la force Licorne.

 

La force Licorne comprend 450 hommes qui accompagnent la réforme de l’armée ivoirienne, en soutien de l’ONUCI. Elle organise notamment des formations pour les militaires ivoiriens, des aides à la dépollution ou à la destruction de munitions, ainsi que des actions civilo-militaires. Elle est par ailleurs en mesure d’assurer la protection des ressortissants français si besoin est.

Côte d’Ivoire : interaction avec la FASM Latouche-Tréville

La FASM Latouche-Tréville est, quant à elle, déployée dans l’opération Corymbe. Cette opération est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par au moins un bâtiment de la marine Nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 15:45
Une stratégie régionale nécessaire pour combattre la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée

YAOUNDE, 25 juin 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

Une douzaine de chefs d'Etats d'Afrique centrale et occidentale, réunis à Yaoundé, veulent "mutualiser leurs moyens" financiers et militaires pour lutter contre la piraterie maritime qui prend des proportions inquiétantes dans le Golfe de Guinée

 

Les "efforts" des pays du Golfe de Guinée "pour éradiquer la piraterie s'avèrent insuffisants", a déclaré lundi le président camerounais Paul Biya, hôte du sommet, face à onze autre chefs d'Etats. "Une approche collective du problème est donc impérieuse pour éviter que le mal, une fois combattu au niveau d'un pays ou d'une des zones du Golfe de Guinée, ne se régénère ailleurs", a-t-il prévenu.

 

Cette région pétrolifère a en 2012, dépassé les côtes est-africaines en nombre d'attaques: 966 marins y ont été attaqués, contre 851 la même année au large des côtes somaliennes, jusque-là considérées comme la zone la plus dangereuse au monde, selon le Bureau maritime international (BMI).

 

L'idée fait consensus depuis lundi dans les couloirs du Palais des Congrès de Yaoundé: la nécessité d'élaborer une stratégie régionale basée sur "la mutualisation des moyens".

 

"En mutualisant les forces et les moyens, on peut arriver à de meilleurs résultats", affirme le colonel Didier Badjeck, chargé de communication du ministère camerounais de la Défense. Un partage qui porterait sur les "moyens nautiques", le "renseignement prévisionnel" mais également l'"autorisation de poursuites" au-delà des limites maritimes d'un pays dont les troupes chassent les pirates, précise-t-il.

 

Cette approche collective préconisée par les chefs d'Etats doit notamment passer par l'harmonisation des textes législatifs. Ensemble, la Communauté des Etats de l'Afrique du centre (Céeac), la Communauté économique d'Afrique de l'Ouest (Cédeao) et la Commission du Golfe de Guinée (CGG) pourraient aussi créer un mécanisme de financement exclusivement dédié à la lutte contre la piraterie maritime.

 

Des patrouilles mixtes au large des côtes

 

Pour l'instant, seules quelques initiatives nationales ou bilatérales existent pour faire face à la piraterie. Le Nigeria, pays le plus affecté avec 45% des attaques recensées dans le golfe de Guinée en 2012, a lancé en 2011 avec le Bénin une initiative baptisée "Opération prospérité", pour mener des patrouilles mixtes au large des côtes béninoises.

 

Le Cameroun qui a connu une cinquantaine d'attaques de pirates dans la péninsule de Bakassi (sud-ouest) en cinq ans, a déclenché en 2009 l'opération "Delta" menée par le Bataillon d'intervention rapide (BIR), redoutable unité d'élite de l'armée camerounaise, venu renforcer le dispositif de la marine nationale. Le BIR organise régulièrement des patrouilles maritimes et aériennes pour surveiller les côtes du Cameroun dont l'espace maritime est estimé à 10.000 km2.

 

"Bientôt la marine va acquérir des avions de surveillance maritime. Ce sera une grande première en Afrique noire, peut-être excepté le cas du Nigeria", assure le colonel Badjek.

 

"Beaucoup de pays côtiers ont acquis des équipements navals conséquents mais n'investissent pas assez dans le soutien logistique pour une véritable présence en mer", critique en revanche la Céeac dans un documentaire sur la piraterie au large des côtes ouest-africaines.

 

Les pays du golfe de Guinée attendent beaucoup de leurs partenaires internationaux - UE, Chine, Etats-Unis -, comme l'a souligné le président ivoirien Alassane Ouattara, les invitant "à faire preuve de la même fermeté dans le Golfe de Guinée que celle affichée dans le Golfe d'Aden, où la présence des forces navales internationales a permis de réduire drastiquement les actes de piraterie maritime".

 

L'Union européenne a lancé en janvier le programme Crimgo (routes maritimes critiques du Golfe de Guinée), pour renforcer la formation des gardes-côtes et mettre en place un réseau d'échange d'informations sur les actes de pirateries.

 

Les Etats-Unis financent et organisent chaque année à Douala (capitale économique du Cameroun) un exercice naval, Obangame Express, portant "sur la communication et les techniques de sécurité des forces navales dans le Golfe de Guinée".

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 11:45
US lutte antipiraterie armées du golfe de Guinée source LdD

US lutte antipiraterie armées du golfe de Guinée source LdD

24 juin, 2013 – BBC Afrique

 

Un sommet s'est ouvert à Yaoundé lundi sur la sécurité maritime dans le golf de Guinée, devenue l'une des régions du monde les plus affectées par la piraterie.

 

La multiplication des actes de piraterie, devenus plus nombreux qu'au large des côtes somaliennes, pèse de plus en plus sur l'économie des pays riverains.

 

Une vingtaine de chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest et du Centre participent à la rencontre.

 

En application d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats de la CEDEAO et de la CEEAC ont été invités à mettre en place une stratégie régionale et collégiale pour lutter contre la piraterie maritime et les vols à main armée dans les eaux territoriales.

 

Abou Moussa, représentant du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et Centrale, a souligné le rôle moteur de l'organisation internationale pour coordonner les actions des pays concernés, notamment par un soutien technique, financier et logistique.

 

Selon le rapport annuel du Bureau maritime international (BMI) en 2012, 966 marins ont été victimes d'attaques dans le golfe de Guinée.

 

Le coût des marchandises volées (notamment du pétrole), par les pirates est estimé entre 34 et 101 millions de dollars.

 

Le président du Bénin Yayi Boni a estimé à 70 pc les pertes subies par le port de Cotonou.

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 10:45
La sécurisation du Golfe de Guinée, enjeu crucial pour les pays pétroliers

25 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

YAOUNDE - Une douzaine de chefs d'Etats d'Afrique centrale et occidentale, réunis jusqu'à mardi à Yaoundé, envisagent toutes les solutions pour stopper la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée où le commerce du pétrole raffiné est tout particulièrement menacé.

 

Il nous faut réagir avec fermeté si nous ne voulons pas voir diminuer le flux migratoire des marchandises dans notre espace maritime, si nous ne voulons pas compromettre notre développement et l'équilibre du monde, a déclaré le président Paul Biya à l'ouverture du sommet, face à onze autre chefs d'Etats.

 

Dans cette région pétrolifère aux importants flux commerciaux, la sécurité est désormais un enjeu crucial. En 2012, le Golfe de Guinée a dépassé les côtes est-africaines en nombre d'attaques: 966 marins y ont été attaqués, contre 851 la même année au large des côtes somaliennes, jusque-là considérées comme la zone la plus dangereuse au monde, selon le Bureau maritime international (BMI).

 

Et contrairement à ce qui se passe dans le Golfe d'Aden, où les attaques de navires visent avant l'obtention de rançons, l'objectif des pirates ouest-africains n'est pas de prendre des otages, mais plutôt de s'emparer de pétrole raffiné pour le revendre au marché noir, affirme le BMI.

 

Cette recrudescence des attaques inquiète les pays du Golfe de Guinée, qui espèrent doubler leur production d'or noir d'ici dix ans, pour passer de 4 à 8 millions de barils par jour. Premier producteur de pétrole africain, le Nigeria est le plus affecté par ces raids, devant la Côte d'Ivoire, le Togo, le Bénin, le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Gabon.

 

La criminalité dans le Golfe de Guinée menace la circulation des hydrocarbures raffinées et des marchandises de valeurs, a rappelé le président ivoirien Alassane Ouattara.

 

Le montant des butins volés en 2012 est estimé entre 34 et 101 millions de dollars (soit entre 25 et 75 millions d'euros) par le BMI.

 

Selon M. Ouattara, l'insécurité limite par ailleurs les investissements et entraîne inévitablement une augmentation des primes d'assurances, qui ont réduit de deux tiers le trafic dans certains ports du Golfe. Beaucoup de navires sont désormais obligés d'embarquer des gardes armés pour se protéger.

 

Forces navales internationales

 

Pour lutter contre la piraterie, les chefs d'Etat ont souhaité mettre en commun leurs moyens d'action et favoriser l'échange d'informations.

 

Le président tchadien Idriss Déby a plaidé pour la mise en place de la force d'intervention rapide, dont la création avait été décidée par l'Union africaine fin mai, et qui pourrait avoir sa composante de forces maritimes selon lui.

 

Quant à son homologue ivoirien, il a appelé la communauté internationale à faire preuve de la même fermeté dans le Golfe de Guinée que celle affichée dans le Golfe d'Aden, où la présence des forces navales internationales a permis de réduire drastiquement les actes de piraterie maritime.

 

En l'absence de patrouilles internationales d'envergure, les navires sont particulièrement exposés dans le Golfe de Guinée.

 

En revanche, l'Union européenne a lancé en janvier le programme Crimgo (routes maritimes critiques du Golfe de Guinée), visant à renforcer la formation des gardes-côtes et à mettre en place un réseau permettant l'échange d'informations sur les actes de pirateries.

 

L'intérêt de l'Union Européenne (à agir) est un intérêt géostratégique, a déclaré à l'AFP Raul Mateus Paula, ambassadeur de l'Union européenne au Cameroun. L'Afrique se développe, croît. Nous soutenons cela. C'est sûr que c'est un futur marché pour nous (...) C'est important la sécurisation des matières premières, a-t-il dit.

 

La dernière attaque en date a concerné le pétrolier français Adour. Son équipage, capturé par des pirates le 13 juin au large du Togo, avait été relâché sain et sauf cinq jours plus tard.

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 11:45
Corymbe : assistance à un navire piraté dans le golfe de Guinée

18/06/2013 Sources : EMA

 

Du 13 au 18 juin 2013, la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 ont été mobilisés suite au détournement par des pirates d’un bâtiment battant pavillon français.

 

Le 13 juin 2013, le pétrolier l’Adour a été détourné par des pirates au large du Togo. Des moyens prépositionnés dans la zone ont immédiatement été mobilisés afin d’exercer une surveillance discrète du navire. La FASM Latouche-Tréville, engagée dans la mission Corymbe depuis le 12 avril et qui patrouillait dans le Golfe de Guinée, a rapidement rejoint la zone de piratage afin d’être en mesure d’intervenir si nécessaire. Un avion de patrouille maritime Atlantique 2 en provenance de Dakar a également rallié la zone et réalisé des vols de surveillance maritime dès le 14 juin.

 

 

Corymbe : assistance à un navire piraté dans le golfe de Guinée

Le 17 juin, après diverses actions de facilitations, le renseignement collecté a indiqué que les pirates avaient quitté l'Adour avec deux membres d’équipage français à bord de deux embarcations différentes, en direction de la côte nigériane. Ces deux membres d’équipage ont ensuite pu retrouver la liberté. Selon l’équipage de l’Adour, qui a repris le contrôle de son navire, aucun blessé n’est à déplorer parmi l’équipage.

 

L’opération Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par au moins un bâtiment de la marine Nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants.

 

Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

Corymbe : assistance à un navire piraté dans le golfe de Guinée
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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 10:45
Corymbe : interactions de la frégate Latouche-Tréville

15/06/2013 Opérations

 

Du 5 au 12 juin 2013, l’équipage de la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville a conduit des périodes d’instructions opérationnelles au profit de marins camerounais et une interaction avec les Forces françaises au Gabon (FFG).

 

Pendant son escale à Douala au Cameroun, du 5 au 9 juin, l’équipage du Latouche-Tréville a réalisé des actions de formation et d’entrainement au profit d’une vingtaine de marins camerounais dans les domaines de la navigation, de la détection et de la mécanisation de visite. Le 9 juin, peu après l’appareillage du Latouche-Tréville, le patrouilleur camerounais Akwayafe a effectué un exercice de contrôle de bâtiment.

 

Le 12 juin, au large des côtes gabonaises, l’équipage a réalisé des manœuvres aviation avec un hélicoptère Puma des FFG.

Corymbe : interactions de la frégate Latouche-Tréville

Le Puma a effectué des exercices de treuillage et d’appontage, et 3 marins ont été ensuite héliportés vers Libreville pour apporter leur expertise dans la réparation d’une barge automotrice.

 

En fin d’après-midi, les membres d’équipage ont regagné, à bord du Puma, la FASM Latouche-Tréville qui a ensuite rejoint sa zone de patrouille dans le Golfe de Guinée.

Corymbe : interactions de la frégate Latouche-Tréville

Le Latouche-Treville est engagé au sein de l’opération Corymbe depuis le 12 avril 2013. Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par au moins un bâtiment de la marine Nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbepermet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 07:45
Corymbe : Le Latouche-Tréville déjoue une attaque de pirates

05/06/2013 Sources : EMA

 

Le 5 juin 2013, l’équipage du Latouche-Tréville engagé dans la mission Corymbe, est intervenu auprès de trois navires menacés par les occupants d’un groupe d’embarcations suspectes, empêchant ainsi tout acte de piratage à leur encontre.

 

Alors qu’il était en patrouille dans le golfe de Guinée au large du Nigéria, les équipes de quart du Latouche-Tréville ont intercepté une conversation radio relatant une possible attaque de pirates. Après plusieurs investigations conduites en passerelle et au Central Opérations (CO), il apparait qu’un navire servant de base pour les vedettes de sécurité des plates-formes pétrolières, aurait été attaqué.

Le 5 juin 2013, l’équipage du Latouche-Tréville engagé dans la mission Corymbe, est intervenu auprès de trois navires menacés par les occupants d’un groupe d’embarcations suspectes, empêchant ainsi tout acte de piratage à leur encontre.

 

Aussitôt, le commandant, en lien avec le contrôleur opérationnel, a décidé de diriger la frégate au nord de sa position pour une vingtaine de nautiques. Pendant le transit les conversations radio des différents protagonistes ont révélé qu’une tentative d’attaque venait également d’avoir lieu sur deux autres bâtiments transitant dans la zone.

 

Lorsque le Latouche-Tréville est arrivé sur zone, l’équipage du premier bâtiment, qui s’était replié dans sa « citadelle » (local sécurisé à bord d’un navire), reprenait le contrôle de son bateau. De son côté, l’équipage d’un des deux autres bâtiments confirmait avoir été encerclé par deux embarcations. Ce sont ces dernières, surveillées à distance pour leur comportement étrange, que la frégate française est allée contrôler alors qu’elles faisaient route vers la côte. Faute d’éléments permettant d’établir avec certitude une activité de piraterie et après s’être assuré que les membres d’équipage des trois navires attaqués étaient en sécurité, le Latouche-Tréville a repris sa patrouille dans le golfe de Guinée.

 

Le Latouche-Tréville est engagé au sein de l’opération Corymbe depuis le 7 avril 2013. Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 19:45
Corymbe : interactions avec la marine guinéenne

31/05/2013 Sources : EMA

 

Du 18 au 23  mai 2013, lors de son escale à Conakry, en Guinée, l’équipage de la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville a conduit des actions de formation et d’entraînement au profit de marins guinéens.

 

Le 18 mai, des instructions sur la conduite d’une visite de bâtiment, la réalisation d’un exercice de sécurité et une présentation des apparaux de manœuvre. Les apparaux sont l’ensemble des appareils qui permettent d’exécuter des opérations de manœuvre : appareil à gouverner, treuils, bossoirs, aussières, etc…

 

Des mécaniciens ont expertisé les moteurs de deux embarcations rapides guinéennes tandis que des détecteurs du bord sont allés diagnostiquer le radar d’une vedette endommagé lors d’une collision.

 

Une détachement de détecteurs et de marins chargés des systèmes d’information et de communication s’est rendue sur l’île de Tamara, une des îles de Loos situées devant Conakry, pour conduire une formation auprès des guetteurs guinéens affectés dans le nouveau sémaphore.

 

Ce même jour, une cérémonie de remise de la médaille de la défense nationale a eu lieu au profit de 6 militaires guinéens en reconnaissance de leur action au titre de la coopération entre la France et la Guinée.

 

Parallèlement à ces activités de formation, les 18 et 20 mai, une action civilo-militaire a été menée à l’école St Joseph de Coleah, au Sud de Conakry. Des travaux de peintures et un traitement des poutres de cette structure ont été effectués. Le médecin du bord a réalisé des consultations médicales à cette occasion.

Corymbe : interactions avec la marine guinéenne

Le 21 mai, la FASM a appareillé avec à son bord 8 marins guinéens pour poursuivre leur entraînement à la mer. Au large, des exercices conjoints ont été menés avec un avion de l’armée guinéenne et l’équipe de visite d’un patrouilleur. Le Latouche-Tréville a participé aux côtés de deux patrouilleurs guinéens a une mission de lutte contre la pêche illicite. Le 23 mai,  les marins guinéens ont débarqué devant Conakry et la FASM a rejoint sa zone de patrouille.

 

Le Latouche-Tréville est engagé au sein de l’opération Corymbe depuis le 7 avril 2013. Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 10:45
Corymbe : interactions avec la marine sénégalaise

22/05/2013 Sources : EMA

 

Les 15 et 16 mai 2013, lors d’une escale à Dakar, l’équipage de la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville, déployée dans le cadre de l’opération Corymbe, a conduit des actions de formation et d’entraînement au profit de marins sénégalais.

 

Durant la première journée, près de 70 marins sénégalais ont suivi une instruction opérationnelle (PIO), définie en liaison avec l’officier coopérant français en poste à l’état-major de la marine sénégalaise. L’ensemble de l’équipage du Latouche-Tréville a été mis à contribution pour enseigner son savoir-faire. Les stagiaires sénégalais ont reçu une formation sur les signaux à bras et sur les phases de lutte contre un incendie ou une voie d’eau, avant de réaliser un exercice de sécurité sur un bâtiment sénégalais. Trois marins sénégalais (un mécanicien, un timonier et un chef de quart) embarqués depuis le 7 avril 2013, ont quitté le bord lors de cette escale.

 

Le lendemain, une « équipe de visite » sénégalaise s’est rendue à bord de la FASM afin de s’entraîner à la « visite » d’un bâtiment. Ils ont mené une enquête de pavillon (vérification de la conformité des documents d’identification d’un bateau et de sa cargaison) et une fouille.

 

La coopération entre la France et le Sénégal s’inscrit dans le cadre de l’accord de partenariat de défense d’avril 2012 qui définit, notamment, l’action menée par le « pôle opérationnel de coopération à vocation régional » formé par les Eléments français au Sénégal (EFS). Cette coopération s’inscrit plus largement dans le cadre de l’accompagnement des États africains dans le renforcement de leur capacité à gérer les crises. Régulièrement, des exercices et des entraînements conjoints sont ainsi réalisés au profit du Sénégal. Dans ce cadre, 29 activités et 2400 militaires sénégalais ont été formés en 2012. Les escales de bâtiment de la Marine française à Dakar constituent notamment des opportunités pour mettre en œuvre cette coopération bilatérale avec les forces armées sénégalaises.

 

Le Latouche-Tréville est engagé au sein de l’opération Corymbe depuis le 7 avril 2013. Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

Corymbe : interactions avec la marine sénégalaise
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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 16:45
Interaction entre la fregate la Touche-Tréville et l'équipage du Fennec de la force Licorne

Interaction entre la fregate la Touche-Tréville et l'équipage du Fennec de la force Licorne

01/05/2013 Sources : EMA - Opérations

 

Les 21 et 22 avril 2013, la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville a réalisé des manœuvres aviation (MANAVIA) avec un hélicoptère Fennec de la force Licorne et a conduit, en parallèle, un passing exercice (PASSEX) avec le navire de commandement et de soutien logistique belge Godetia, en mission aux larges des côtes africaines.

 

Le 21 avril, l’hélicoptère de l’armée de l’Air Fennec du dispositif de la force Licorne en République de Côte d’Ivoire (RCI), a mené plusieurs exercices de manœuvre aviation avec la FASM Latouche-Tréville au large de la RCI. L’hélicoptère a effectué des vols d’approche, guidés par le contrôleur tactique du bâtiment (ship control approach – SCA), des vols à vu, des séries d’appontages (Touch and go – TAG) et du transport de charge lourde au moyen d’un élingue (vertical replenishment – VERTREP).

Corymbe : série d'exercices pour le Latouche-Tréville

Ces MANAVIA ont été reconduites le lendemain et ont permis au colonel Vincent Giraud, commandant de la force Licorne (COMANFOR) et chef de corps du 1er régiment de Spahis (1erRS), de venir rencontrer l’équipage de la FASM Latouche-Tréville.

Corymbe : série d'exercices pour le Latouche-Tréville

En parallèle, un PASSEX a été effectué avec le navire de commandement et de soutien logistique belge Godetia.  Les équipes de ravitaillement à la mer (RAM) de la FASM Latouche-Tréville et du Godetia se sont entrainés aux procédures de présentation au ravitaillement (PRERAM) et à des transferts de charges légères (TRALER).

Corymbe : série d'exercices pour le Latouche-Tréville

Le Latouche-Treville est engagé au sein de l’opération Corymbe depuis le 12 avril 2013. Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par au moins un bâtiment de la marine Nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 12:45
Du 24 au 30 avril 2013, la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville en mission Corymbe a effectué un entrainement conjoint avec la marine beninoise. Au programme : exercices et échanges d’expérience et de savoir-faire au large de Cotonou. - photo Marine Nationale

Du 24 au 30 avril 2013, la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville en mission Corymbe a effectué un entrainement conjoint avec la marine beninoise. Au programme : exercices et échanges d’expérience et de savoir-faire au large de Cotonou. - photo Marine Nationale

03/05/2013 Sources : EMA

 

Du 24 au 30 avril 2013, la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville en mission Corymbe a effectué un entrainement conjoint avec la marine beninoise. Au programme : exercices et échanges d’expérience et de savoir-faire au large de Cotonou.

 

Le 24 avril, la FASM Latouche-Tréville en patrouille dans le Golfe de Guinée, a réalisé un entrainement conjoint avec le patrouilleur Oueme des forces navales béninoises. Durant toute la journée, des ateliers sur l’exploitation des retours radars, la mécanisation de la visite d’un bateau, et la sécurité des exercices de tir se sont déroulées. En fin de journée, près de 10 marins béninois ont embarqué à bord de la FASM Latouche-Tréville pour une période d’instruction à la mer.

Corymbe : interaction avec la marine beninoise

Dès le 25 avril, les exercices se sont enchaînés : sauvetage croisé (un mannequin flottant – Oscar – est jeté à la mer par un bateau et récupéré par l’autre), transfert de courrier, un exercice d’assistance sécurité (SECUREX) et pour terminer un exercice de visite effectué par des fusiliers marins du patrouilleur Oueme à bord du Latouche-Tréville.

Corymbe : interaction avec la marine beninoise

A l’accostage à Cotonou, le 27 avril, les marins béninois ont débarqué mais les périodes d’instruction se sont poursuivies. Elles ont été essentiellement centrées sur la sécurité incendie et la lutte contre les voies d’eau.

Corymbe : interaction avec la marine beninoise

Le Latouche-Treville est engagé au sein de l’opération Corymbe depuis le 12 avril 2013. Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par au moins un bâtiment de la marine Nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbe permet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 07:35
La piraterie : du détroit de Malacca à la Somalie et le golfe de Guinée

 

13.10.2012 Le Fauteuil de Colbert

 

Il y a des missions qui sont à la charge d'une marine de Guerre et qui, les siècles passant, devaient disparaître puisque la modernité avance et la mer en serait pacifiée tout naturellement. Il ne s'agit pas de missions ou de variantes de la guerre navale héritées d'une guerre mondiale, comme celles consistant à faire débarquer de vives forces un contingent sur une côte ennemie hostile et qui seraient aujourd'hui désuètes. Dans ce registre là, il ne faudrait pas oublier, non sans une certaine émotion, qu'au cours de l'année 1949, le général Bradley (ne serait-ce pas à un char que son nom a été donné ?) affirmait devant le Sénat américain que plus aucune grande opération amphibie n'aurait lieu. Le 15 septembre 1950, près de 30 000 Marines débarquaient sous le feu protecteur de l'US Navy à Incheon, pendant la guerre de Corée. Par ailleurs, le secrétaire d'Etat à la défense des Etats-Unis, de l'époque, cherchait à faire disparaître le corps des Marines (action logique découlant de l'affirmation précédente).

 

Si ce "détail" de l'Hisoire peut prêter à sourire, qu'est-ce qui serait dangereux de croire que ce genre de "détails" ne se répète pas encore aujourd'hui. Par exemple, la protection de la flotte de pêche est une mission discrète qui refait, plus souvent que l'on pourrait le croire, son apparition.

 

Dans la France d'avant la guerre de Cent ans, c'était même par de véritables escarmouches, pour ne pas dire bataille navale, que commençait d'ores et déjà à s'affronter la France et ses alliés à l'Angleterre sur les mers ! C'est-à-dire que le conflit entre pêcheurs précédait l'affrontement naval entre flottes de guerre.

 

Le professeur Coutau-Bégarie expliquait dans le café stratégique numéro 3 que c'était, notamment, d'un conflit maritime lié à la pêche que les zones économiques, ou presque, étaient nées (les évènements qui conduisirent à cette création commencent dès la déclaration du président Truman, en 1947). Ainsi, les Etats d'Amérique du Sud, dont le Brésil, souhaitaient se réserver l'exclusivité de la pêche à l'anchois. Ils fixèrent arbitrairement une frontière en mer en deça de laquelle ils estimaient que leurs flottes de pêche avaient l'exclusivité de l'exploitation. Cette limite recouvrait tout simplement la distance jusqu'à laquelle les bancs de poissons passaient près de leurs côtes, au-delà leur présence était nul ou presque. Finalement, et malgré les démenées de pays comme la France, qui envoya piteusement l'escorteur d'escadre Tartu protégeait les pêcheurs français (l'ensemble tomba sur cinq escorteurs brésiliens), ce sont les continentaux qui obtinrent gain de cause. Leurs revendications aboutirent à la création des zones économiques exclusives dans la convention onunisenne de Montego Bay.

 

Plus près de nous, ce sont les discussions autour de l'avenir du Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche (FEAMP) -doté d'un budget de 6,5 milliards d'euros- qui pourraient aussi faire évoluer les principes du droit maritime communautaire (et mondial ?) : "Bruxelles propose de favoriser financièrement les Etats qui adopteront ce principe de quotas individuels de prises que les pêcheurs ou les armateurs pourraient revendre. La France considère cette mesure comme excessivement libérale, une sorte de privatisation des mers".  

 

La pêche a été la source d'une dynamique guerrière et juridique qui influença lourdement les principes maritimes mondiaux, et de fait, la répartition des richesses maritimes mondiales. Mais, c'est une autre mission normalement dévolue à la marine de guerre qui a été dangereusement délaissée : la lutte contre la piraterie.

 

Pourtant, c'est la raison même de l'existance d'une marine de guerre ! En effet, la piratie n'est bien souvent que la matérialisation de l'absence de l'autorité politique en mer. Généralement, le vide laissé par les Etats en mer, et remplit par les pirates (puisque la nature a horeur du vide), conduit à ce que la libre ciruclation sur les mers soit menacée par les pirates. C'est ce qui se passe encore en Asie du Sud-Est, ce qui se passe avec plus de virulence au large de la Somalie et dans le golfe de Guinée. Mais c'est aussi une lutte que Rome eu à engager au cours du premier siècle avant notre ère.

 

Abou Djaffar1 nous rappelait, à bon compte, cette réalité historique. Ainsi, en 67 avant J.C., la Méditerranée, tant son bassin occidental qu'oriental, était infestée de pirates. Les problèmes navals posés par ces différents foyers de piraterie étaient tellement importants que les liaisons maritimes de l'empire romain étaient plus que coupées, elles étaient même coupées par en droit. Alors, un tribun romain, Gabinius, proposa :

 

"qu’un des consulaires fût investi pour trois ans, avec une autorité absolue et irresponsable, du commandement des mers et de toutes les côtes de la Méditerranée jusqu’à 400 stades dans l’intérieur. Cet espace renfermait une grande partie des terres soumises à la domination romaine, les nations les plus considérables, les rois les plus puissants. La loi donnait en outre à ce consulaire le droit de choisir dans le Sénat quinze lieutenants pour remplir les fonctions qu’il leur assignerait, de prendre chez les questeurs et les fermiers de l’impôt tout l’argent qu’il voudrait, d’équiper une flotte de deux cents voiles et de lever tous les gens de guerre, tous les rameurs et tous les matelots dont il aurait besoin.

 

Les nobles s’effrayèrent de ces pouvoirs inusités qu’on destinait à Pompée, bien que Gabinius n’eût pas prononcé son nom ; ils faillirent massacrer le tribun. César appuya fortement la loi, c’était le premier pas du peuple, las d’une République en ruine, vers l’empire fort et puissant. L’assemblée du peuple doubla les forces que le décret avait fixées et accorda au général 500 galères, 120.000 fantassins et 5.000 chevaux".

 

La suite est à lire sur le blog d'Abou Djaffar. Les escadres romaines chassèrent les pirates d'un bout à l'autre de la Méditerranée et rabattirent les dernières forces en Cicilie. Les derniers pirates qui se rendirent furent disseminés à l'intérieur des terres.

 

Abou Djaffar conclut que cet effort naval romain (le plus important depuis la lutte contre Carthage ?) est le fruit de la conjonctions de plusieurs conditions favorables au succès des armes :

  • la création d'un commandement dédié à l'opération de lutte contre la piraterie,
  • une mission aux objectifs définis,
  • des règles d'engagement clairs, et donc, un mandat bien défini,
  • des moyens militaires atteignant la masse critique suffisante pour obtenir la supériorité sur mer,
  • un soutien sans faille des autorités politiques aux opérations militaires et à leurs conséquences.

Il faudrait aussi relever que l'existence sur mer d'un danger apte à menacer l'existence du commerce maritime, quand une puissance dépend de ce dernier (que ce soit Athènes, Rome, Londres ou Washington), est un catalyseur formidable de bonnes intentions pour construire une marine de guerre. Elle n'existe pas pour elle-même mais bien pour remplir une ou des missions. Mais elle existe aussi, et un peu, par elle-même puisque s'il n'y avait pas une marine étatique alors la piraterie ne pourrait que refaire surface. Autrement dit, la réussite de toute opération lancée pour la piraterie suppose qu'il y ait une puissance qui dépende des routes maritimes, que le phénomène de piraterie menace ces routes et que cette puissance prenne conscience du danger représenté par la piraterie pour sa prospérité.


Au final, c'est aussi une manière de souligner par des voies détournées que les buts premiers d'une marine de guerre ne sont pas la destruction de flottes adverses, mais bien la protection des routes maritimes et des gens de la mer de son Etat. L'existence même de forces navales étatiques (ou relevant d'un groupement politique ?) exprime simplement la souveraineté de cette puissance politique sur les mers et qu'elle entend tirer profit des richesses et du commerce maritimes.

 

Les enseignements à tirer de l'expérience romaine semble très simple. Pourtant, bien des puissances politiques n'ont ni l'envie, ni les moyens de faire respecter leur souveraineté, que ce soit sur terre ou en mer. Le Sénégal vient d'annuler toutes les concessions de pêches consenties à des flottes de pêches étrangères : est-ce que cela sera suivi d'une surveillance des zones économiques exclusives sénégalaises ? Si la réponse est non, alors les eaux sénégalaises pourraient bien être pillées sans que l'Etat sénégalais perçoive l'ombre d'une redevance. Situation paradoxale où l'après est pire que l'avant, malgré une volonté politique forte. Après tout, c'est bien parce que les Etats du Sahara ont refusé d'assumer leur souveraineté sur leurs territoires que des bandes étrangères s'en sont octroyés la libre circulation, à leur convenance.

 

Au XXIe siècle, rien ou presque ne change. Il y a, au moins, trois grands foyers de piraterie qui ne sont traités avec toute la vigueur requise :

  • le détroit de Malacca,
  • la Corne de l'Afrique,
  • le golfe de Guinée,

Il convient de relever que ces trois foyes de piraterie se situent à la conjonction entre les routes maritimes les plus fréquentées et des détroits parmi les plus importants du monde. Autre remarque, le golfe de Guinée et la Corne de l'Afrique donnent directement sur les lieux de production et d'exportation de l'or noir. Le détroit de Malacca est "juste" le trait d'union entre les océans Indien et Pacifique. En outre, c'est une concentration des assaillants sur des lieux de passage obligé des flux commerciaux. C'est la même histoire que les bataillesde l'Atlantique : il convient d'attaquer le commerce maritime là où il se concentre pour avoir une concentration des cibles, tout comme il est nécessaire pour les défenseurs de concentrer les buts à protéger afin de forcer les assaillants à s'attaquer à des convois protégés.

 

http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/public/terminale/ASIE_ORIENTALE/.route_maritime_m.jpg

 

Tout ce qui concerne la piraterie dans le détroit de Malacca est tiré d'un mémoire d'Alexandre Besson, "Questions maritimes en Asie du Sud-Est - Déclin et résurgence de la piraterie", (janvier 2011, Paris) réalisé pour l'IRIS)2. Les propos qui vont suivre et qui traiteront de ce sujet sont donc largement inspirés de son travail. 

Le détroit de de Malacca est historiquement infesté de pirates. Au début des années 2000, la piraterie déborde au point de menacer sérieusement la libre circulation dans le détroit. L'année 2000 fut la pire année rencontrée par les armateurs : 75 attaques dans le détroit, et 119 au large de l'Indonésie, plus largement. Si le nombre d'attaques chuta dans les années suivantes, les Etats côtiers eurent à coopérer pour s'attaquer de manière significative au problème posé. C'était motivé en partie par le fait que japonais et américains menaçaient d'intervenir dans le cadre d'une opération internationale pour juguler la menace. La réaction locale fit que les Etats de la région préfèrent prendre, enfin, le taureau par les cornes plutôt que de voir d'autres puissances maritimes le faire.

 

Il y a une chose qui tranche avec la situation romaine : des marines de guerre existent bel et bien dans chacun des Etats riverains. Mais ils prennent à peine le temps de constater qu'il y a un problème. C'est-à-dire que les gouvernements ne prennent pas la mesure des menaces que font peser les pirates sur le traffic maritime alors que, une cité-Etat comme Singapour, dépend de la vitalité du commerce maritime mondial pour prospérer.

 

La menace ne représentait que brigandage maritime dans 90% des cas, dans les ports du nord de l'île de Sumatra. Il y eu alors des cas de kidnappings au larfe d'Aceh. Les détournements ne concernaient que des petits navires en transit..

 

Le mémoire d'Alexandre Besson cite le Dr. Eric FRECON, jeune chercheur français spécialisé sur les questions de piraterie en Asie du sud-est qui identifie plusieurs raisons pouvant expliquer la multiplication des attaques à cette période.

  • "La crise financière de 1997-1998, qui a poussé de nombreuses personnes venant de l’ensemble de l’Indonésie à converger vers les réputées dynamiques Riau Islands, et notamment vers les îles de Batam et de Bintan, zones franches au sud de Singapour. Mais la crise frappa également durement les Riau et certains hommes n’y trouvant pas de travail et voyant passer dans un flux continu et à quelques brassées seulement les navires de commerce furent tentés d’aller chercher en mer l’argent qu’ils ne trouvaient pas sur terre. La piraterie est apparue pour certains un moyen facile d’arrondir coquettement les fins de mois".
  • "Le manque de moyens adéquats pour combattre ce phénomène, avec une marine et une police indonésiennes très mal équipées d’anciens bateaux de patrouille d’Allemagne de l’est dont seulement un tiers était opérationnel. Ces navires étaient par ailleurs très mal adaptés aux patrouilles en haute mer".
  • "La corruption affectant les autorités locales est également un facteur non-négligeable qui a permis ce boom de la piraterie. En charge des missions de police qu’ils sont sensés assurer en partie sur les fonds propres, les gouverneurs n’étaient pas en mesure de contenir l’influence de parrains mafieux locaux capables d’acheter la négligence – voire la coopération, par des fuites sur le planning des patrouilles – des policiers".
  • "Un autre problème à considérer est la question de la surpêche qui a poussé certains pêcheurs locaux à se laisser aller à arrondir leurs fins de mois par des actes illicites de brigandage en mer".
  • "Enfin, à partir de 1998, les problématiques liées à l’ère post-Suharto (nouveaux leaders politiques, séparatismes, dossier Aceh…) ont profondément affecté l’agenda politique et la lutte anti-piraterie était loin de figurer sur la liste des priorités du moment".

 

Après le pic des attaques de l'an 2000, la situation s'améliora progressivement jusqu'à ce que le détroit soit considéré comme sûr dans les années suivantes. Alors que le détroit avait acquis le statut de zone de guerre, il perdit finalement ce statut lors du déclin de la gravité des attaques : recrudescende des kidnappings.

 

Alexandre Besson explique dans son mémoire que ce sont plusieurs niveaux actions qui permirent au cours de la première décennie du troisième millénaire de faire chuter significativement la piraterie dans le détroit :

  • l'émergence d'une coopération régionale par la prise de mesures aux niveaux national, bilatéral et multilatéral,
  • les implications extrarégionales. 

Aucun des Etats de la région n'avait, par lui-même, les moyens suffisants pour affronter le problème. De l'autre côté, les riverains étaient hostiles à l'entrée en action de forces exogènes. La dernière voie restante était la coopération régionale. Cele-ci résulte d'une montée en puissance de la réponse apportée au phénomène de la piraterie depuis 2004. A partir de cette date, les pays riverains du détroit de Malacca réagirent d'abord au niveau national, puis par le biais de coopération bilatérales :

 

  • "Au niveau national tout d’abord : chaque pays côtier améliora ses dispositifs de contrôle, augmenta ses capacités de surveillance du trafic maritime et multiplia le nombre et la fréquence des patrouilles et des exercices dans les zones affectées par la piraterie".
  • "Au niveau bilatéral également : des patrouilles coordonnées ont été organisées conjointement par l’Indonésie et Singapour, l’Indonésie et la Malaisie, la Malaisie et la Thaïlande, afin de mieux se prémunir contre des pirates traversant les frontières maritimes du détroit pour mener des attaques d’un côté et se réfugier de l’autre sitôt le larcin commis.15 Parallèlement, la coopération et la communication entre les différents centres opérationnels nationaux ont été améliorées".

La mise en place de ces mesures "domestiques" s'élargit par la suite à la coopération régionale :

  • "Première mesure prise dans ce cadre multilatéral, les Malacca Straits Sea Patrols (MSSP) ont été inaugurées en 2004 par l’opération “MALSINDO” (acronyme pour MALaisie-SINgapour-INDOnésie). Cette opération mobilisa 17 navires de Malaisie, de Singapour et d’Indonésie. Les différentes marines menèrent des patrouilles dans leurs eaux territoriales et Zone Economique Exclusive (ZEE) respectives. Ces patrouilles ont plus tard été renommées Malacca Straits Patrol (MSP) et la Thaïlande rejoignit le groupe des trois en octobre 2008".
  • "La deuxième mesure entreprise, Eyes in the Sky (EiS), l’a été en septembre 2005. Cette opération consiste en des patrouilles militaires aériennes destinées à identifier les bâtiments suspects et à dissuader les pirates. Chaque pays participant contribuait ainsi initialement avec deux patrouilles hebdomadaires. Contrairement aux patrouilles maritimes, limitées aux eaux souveraines de chacun des acteurs, les avions de patrouille ont été autorisés à voler au-dessus des eaux de tous les pays participant au dispositif. Par la suite, des équipes combinées ont été embarqués dans les différents aéronefs (Combined Maritime Patrol Teams, CMPT). Cette mesure permet la participation d’Etats non côtiers aux patrouilles aériennes, mais aucun acteur extrarégional n’a été invité jusqu’à présent".
  • "Enfin, troisième phase de cette coopération multilatérale, l’Intelligence Exchange Group (EIG), groupe d’échange de renseignements, a été formé en 2006. Il comprend les différentes agences de renseignement de chaque partie et sa mission est d’analyser chacun des incidents en vue d’identifier des tendances aidant à l’élaboration de réponses opérationnelles. L’information est partagée en temps réel grâce à un système d’information commun : le Malacca Straits Patrol Information System (MSP-IS). Ce Système d’Information (SI) permet à ses différents utilisateurs de partager de l’information maritime blanche16 et d’en améliorer la vitesse de transmission entre chacun des Etats côtiers. Le premier exercice de partage d’information maritime s’est tenu deux ans plus tard en mars 2008. L’EIG s’est montré particulièrement utile ces dernières années : il a par exemple permis la recapture dans le détroit de Singapour d’un bateau détourné au large de Sumatra le 22 septembre 2007 et sitôt renommé de MV KRATON à MV RATU".

Enfin, il convient de relever que la sécurisation durable du détroit de Malacca intéressait les acteurs régionaux du sud de l'Asie qui entendait que leur prospérité ne soit pas troublée par un manque d'action des Etats riverains du détroit :

  • Les Etats-Unis ont largement financé l’installation de radars sur tout le pourtour des principales routes maritimes régionales (IMSS) et ont fourni des bateaux de patrouille, plus modernes et plus maniables, afin de mieux pouvoir se déplacer dans les dédales formés par les nombreuses îles et servant d’abris aux pirates17;
  • Le Japon18 a également fourni des avions et des bateaux de patrouille19 et a entraîné certains officiers (law enforcement officers) ;
  • La Chine a apporté son aide en matière de capacity-building ;
  • L’Inde a conduit des patrouilles conjointes avec l’Indonésie au large des îles Andaman et Nicobar, à l’entrée ouest du détroit de Malacca.

Ces Etats apportèrent, outre une participation financière aux opérations, des aides plus pratiques comme l'aide à l'acquisition de capacités nationales. In fine, il s'agit d'apprendre aux services des Etats riverains d'affirmer leur souveraineté en mer pour le bien de tous.

 

"En parallèle de ces mesures opérationnelles prises pour éradiquer la piraterie dans les eaux sud-est asiatiques, deux structures de coopération multilatérale destinées à partager l’information d’intérêt maritime ont été inaugurées dans le début des années 2000 : l’Information Sharing Centre (ISC) et l’Information Fusion Centre (IFC).

 

L’ISC a été établi par l’accord de coopération régionale sur la lutte contre la piraterie et le brigandage
maritime en Asie (Regional Cooperation Agreement on Combating Piracy and Armed Robbery against Ships in Asia, ReCAAP), premier accord intergouvernemental traitant de la piraterie en Asie.20 Son but est d’améliorer la
coopération multilatérale entre 16 Etats régionaux.21 Finalisé le 11 novembre 2004 à Tokyo (Japon), il est entré en vigueur le 4 septembre 2006.
ReCAAP repose sur trois piliers :

  1.  Le partage de l’information,
  2. L’acquisition de capacités,
  3. Des accords de coopération.

L’ISC a été officiellement inauguré le 29 novembre 2006 à Singapour. Quatre missions lui sont attribuées :

  1.   Echanger des informations utiles concernant les actes de piraterie et de brigandage en mer dans la région,
  2. Faciliter la coopération opérationnelle entre les parties,
  3. Analyser les réalités et tendances de la piraterie,
  4. Soutenir les efforts en termes d’acquisition de capacités des différentes parties.

Ces missions doivent être menées dans le respect de trois principes de fonctionnement clairement identifiés :

  1. Le respect de la souveraineté de chacune des parties,
  2. Un souci d’efficacité,
  3. Et de transparence".


Il est à noter que la sécurisation du détroit de Malacca montrait déjà la montée en puissance du Japon, de la Chine et de l'Inde dans la sécurisation des routes maritimes. Ce sont les mêmes nations qui participeront à la lutte contre la piraterie au large de la Somalie. Mais c'est le Brésil qui brille par son absence, tout comme la Russie. Ces deux membres des BRICS n'avaient peut être pas les moyens d'être physiquement sur zone ou n'entretenaient peut être pas assez de liens diplomatiques avec les Etats riverains. La notion de BRICS devrait même être élargie à une autre qui prendrait en compte les puissances émergentes tant sur le plan économique qu'international : par exemple, si le Japon n'est pas puissance émergente, c'est bel et bien un acte maritime émergent.

 

L'auteur du mémoire tente de revenir sur les raisons du déclin de la piraterie dans le déclin : est-ce bien du seul fait du volontarisme des Etats ?

Premièrement, les mesures prises par les Etats ont rassuré les compagnies maritimes et les équipages, indépendemment du succès réel de ces mesures. Il y a un effet moral certain produit par l'action, qui n'est pas à négliger quand on pense au fait que ce souvent les augmentations des primes d'assurance qui paralyse le trafic.

Deuxièmement, des lacunes perdurent puisque :

  • les patrouilles sont coordonnées et non conjointes,
  • le planning des patrouilles pourrait "fuiter" du fait de la corruption,
  • absence de coordination entre la surveillance aérienne et l'action des patrouilleurs,
  • manque de transparence quand aux résultats des patrouilles.

Mais en revanche, Alexandre Besson souligne que :

  • "le processus de coopération dans le partage de l’information d’intérêt maritime s’est avéré à plusieurs reprises efficace pour ce qui est de la récupération de navires piratés. Il sera intéressant de surveiller les développements futurs de l’IFC qui n’en est qu’à ses débuts. Si l’idée est de pouvoir fusionner l’information disponible, le partage de renseignements d’intérêt maritime, sensible par nature comme toute coopération en matière d’intelligence, ne peut se faire au sein de cette communauté que sous le principe des échanges bilatéraux. Ce principe vient donc de fait limiter l’ambition partagée et affichée, sans même évoquer les éventuels problèmes liés au manque de standardisation des agences impliquées ou ceux, plus techniques, liés à la fusion de bases de données nationales. On peut également regretter l’absence d’acteurs régionaux de premier ordre comme la Malaisie ou l’Indonésie (également non-signataires de ReCAAP). Si ces dernières ont sans doute souhaiter d’abord observer où menait l’initiative de leurs voisins singapouriens, il semblerait qu’elles envisagent de rejoindre le centre prochainement".
  • D'autre part, l'auteur rapporte que l'enquête de terrain du Dr. Eric Frecon a mis en évidence que c'est la publicité des mesures prises par les riverains du détroit, par voie de presse (journaux, radio, télévision) qui eu un effet dissuasif sur les candidats à la piraterie.
  • Les effets du Tsunami de 2004 ne sont pas à négliger en ce qui concerne la mort de pirates ou de la destruction d'embarcations servant à ces attaques.
  • La disparition de "coordinateurs crédibles" (soit par arrestation, par nécessité de disparaître de la circulation pour se protéger) aptes à monter des ataques aurait fait défaut aux pirates restants et incapables de monter par eux-mêmes des attaques sans ces cadres de valeur.

La situation semble suffisamment pacifiée dans le détroit pour permettre, tout du moins, la libre circulation du commerce maritime mondial. Néanmoins, la piraterie, à défaut de disparaître, semblerait ressurgir en d'autres lieux pas si éloignés que cela du détroit : "Ainsi, les développements récents en Mer de Chine du sud avec la multiplication d’actes de piraterie et de brigandage maritime au large des îles Natuna, Anambas et Mangkai mais aussi au large de la côte est de la péninsule malaisienne (Pulau Tioman) ont donné lieu à des alertes émises par l’IMB, ReCAAP et l’IFC.31. Avec 13 attaques recensées en 2009, c’est-à-dire plus que lors des cinq années précédentes réunies, et 15 pour le seul premier semestre 2010, la situation en Mer de Chine du sud suscite l’inquiétude des spécialistes". A ces constatations alarmistes, il faut ajouter que la piraterie se développe désormais dans le détroit du Mékong...

Par rapport à la situation de l'Empire romain, il y a deux choses qui tranchement franchement : s'il y un a développement de la volonté des Etats sur mer pour faire respecter leur souveraineté, cela semble tout de même assez timide. Aussi, il faut remarquer que la piraterie est plus jugulée qu'elle n'est rééllement traitée : le problème est à terre et rien ne semble avoir été fait pour été fait pour traiter les foyers de ce phénomène. Pire, cela révèle qu'il y aussi un problème de souveraineté à terre. Si des solutions policières ont été mises en œuvre, il reste encore à trouver une solution politique de long terme. Le déplacement de la piraterie et son irruption dans d'autres zones montrent combien le phénomène est économique à la base.

 

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En Somalie, la situation de la piraterie est tout autre. Aux environs de l'année 1992, le pays s'effondre. Le drame alimentaire est tel que l'ONU doit monter une opération. Mais le pays, alors en pleine guerre civile, voit les différentes factions armées qui se disputent le pouvoir très mal recevoir cette aide internationale. Les Etats-Unis montent l'opération Restore Hope qui se termina par le fiasco de la bataille de Mogadiscio. L'ONU occupa néanmoins une partie du terrain jusqu'en 1995, ce qui n'empêcha pas la désagrégation du pays. Deux régions sont en situation d'indépendance auto-proclamée : le Somaliland (1997) et le Puntland (1998).

 

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La piraterie3 aurait commencé à poindre avant même le complet éclatement du pays. Ce qui peut être dit, c'est que :

  • si naissance de la piraterie il y a eu,
  • alors la disparition de l'autorité étatique en mer n'a pu que favoriser son émergence,
  • l'endroit est propice puisque les cibles sont nombreuses : les côtes somaliennes sont à la croiser des plus importantes routes maritimes mondiales,
  • et des flottes étrangères se seraient livrées à un pillage en règle des ressources locales, notamment halieutiques, ce qui aurait privé les habitants du littoral de ressources impérieuses dans un pays en situation de famine dans certaines de ses régions.

Par rapport au détroit de Malacca, l'éclosion du phénomène de la piraterie a été favorisée par l'absence d'une marine étatique somalienne qui a disparu dans les limbes de la guerre civile. Comme dans la situation de l'Asie du Sud-Est, il semblerait que le phénomène de la piraterie en Somalie soit resté, depuis 1991 jusqu'à 2006, assez marginal pour ne pas menacer le commerce maritime mondial. Non pas qu'il n'y avait pas d'actes de piraterie pouvant être classés comme "graves", mais ils étaient suffisamment aléatoires et espacés dans le temps pour ne pas inquiéter. L'Organisation Maritime International (OMI) fait partie des organisation qui tire la sonnette d'alarme depuis 2005. Ce constat invite à relativiser la croyance qui veut que la pauvreté de populations littorales entraîne l'apparition de foyer de piraterie : si c'était vrai, alors bien des littoraux seraient très dangereux pour la navigation, d'autre part, l'exemple somalien montre une très lente montée en puissance.

 

C'est la mainmise des tribunaux islamiques depuis juin 2006 sur la Somalie qui offre un répit au commerce maritime international. La piraterie est arrêtée net dans son élan puisqu'il y avait 67 faits de piraterie en 2005 quand il n'y en a plus que 23 en 2006. Une solution a été apportée à terre puisque la piraterie est condamnée, avec toute la souplesse que l'on peut prêter à une telle organisation politique, ce qui dissuade, manifestement et de facto, nombre de pirates de reprendre la mer.

 

Néanmoins, c'est un autre bouleversement de la situation politique intérieure de la Somalie qui relance la piraterie : la parenthèse offerte par l'Union des tribunaux islamiques est très vite refermée quand l'Ethiopie opère une courte invasion dans le nord de la Somalie en décembre 2006. Les mauvaises habitudes sont vites reprises et les faits de piraterie grimpe à 32 actes répertoriés dès l'année 2007.

2008 est l'année qui marque un tournant majeur dans la lutte contre la piraterie. D'une part, il y a une ascencion dans la violence des faits puisque si le nombre d'incidents explose, cela va de pair avec l'aggravation des faits en eux-mêmes : nombre de bâteaux sont détournés et leurs équipages retenus en otage. Au 17 novembre 2008, 17 navires sont aux mains des pirates avec 250 membres d'équipage !

 

Comme dans le détroit de Malacca, la réaction à ces méfaits en mer ne viendra pas d'un pays de la région, mais bien des puissances étrangères à la région qui liées par un intérêt commun : la libre circulation sur les mers. S'il n'y a pas d'obstacle véritable à une opération étrangère, il n'y a pas non plus de partenaires sur qui se reposer, tout du moins, dans un premier temps. Le premier niveau d'action sera une mesure unilatérale : ainsi, le gouvernement fédéral de transition de la Somalie autorise les navires militaires étrangers à venir intervenir dans ses eaux territoriales au cas par cas. Aucun droit de poursuite n'est accordé, même au cas par cas. Mais il aurait été surprenant de trouver de suite des candidats à l'intervention sur le sol somalien, même en passant par des opérations commandos, depuis les résultats de Restore Hope. La décision du gouvernement somalien est portée au niveau de la communauté internationale par la résolution 1816 qui transcrit ce mandat dans le droit international.

 

Plusieurs prises d'otages pressèrent les Etats d'agir, notamment les plus médiatiques d'entre-elles. Par exemple, le fait que les navires français, comme le Ponant, soit pris en otage ne doit pas être étrangé à un activisme français pour répondre au défi lancé par les pirates Somaliens. Par ailleurs, cette opération française fera date puisqu'elle donne lieu à une poursuite des preneurs d'otages à terre : depuis, la France n'aura de cesse de promouvoir les raids terriens pour désorganiser les foyers de la piraterie.

 

S'il ne faut pas compter sur les Etats riverains, ou sur l'Etat concerné, pour monter une véritable opération contre la piraterie, alors ce seront les puissances extérieures qui le feront. Il est temps d'agir car, comme cela est illustré sur la carte précédente, les pirates opèrents d'ores et déjà à plus de 400 miles nautiques depuis leurs côtes... Cette prouesse -et il s'agit bien d'un exploit logistique- a été permise par un développement des capacités logistiques des pirates : leurs frêles skiffs, s'ils sont inaptes à la navigation hauturière de longue durée, ils sont par contre parfaitement apte à opérer depuis des bâteaux-mères. Ce sont souvent de gros navires de pêches qui permettent d'embarquer quelquels skiffs et de les lâcher sur leurs proies. L'endurance des pirates augmente, tout comme leur succès.



Dans un premier temps, c'est la task force CFT-150 qui se charge en partie de lutter contre la piraterie. Cette formation navale avait pour but initial de traquer les liaisons maritimes entre la Corne de l'Afrique et le Yemen et qui pouvait servir à des groupes djihadistes. La qualité première de cette force est d'exister et d'être du ressort de l'OTAN, ce qui permet d'impliquer aussi bien les Américains que les européens qui ont intérêt à agir et qui en ont les moyens. Cependant, les limites de la CFT-150 sont rapidement atteint puisqu'elle n'est pas conçue pour agir dans la durée contre la piraterie : pas de mandat clair outre les autorisations du gouvernement somalie transposées dans la résolution 1816 et pas de stratégie globale de lutte contre la piraterie : que faire des pirates capturés ? Où les juger ? Où les détenir ? L'opération doit durer à la mer à partir de quelles forces ? De quelles bases ? L'OTAN aura bien du mal à le reconnaître, mais cette opération a surtout le mérite d'exister et de pouvoir s'adapter à sa nouvelle mission grâce aux qualités intrinsèques des navires qui peuvent basculer d'une mission à l'autre en pleine mer. Mais cela ne remplace pas la construction d'une véritable opération de lutte contre la piraterie depuis la terre, comme l'avait fait Rome...

C'est l'Union européenne qui apportera une réponse bien plus construite à la problématique posée par la piraterie en Somalie. Le Conseil de l'Union adopte, le 10 novembre 2008, une action commune portant création d'une opération militaire pour lutter contre la piraterie. L'opération, dénommée Atalante, est conçu dans le cadre des résolutions 1814, 1816, 1838, 1846 et 1851 de l'ONU. Cette opération prévoit le déploiement d'une force navale au large des côtes somaliennes pour une durée de 12 mois. Les objectifs premiers sont :

  •  à la protection des navires du PAM qui acheminent de l'aide alimentaire aux populations déplacées de Somalie,
  •  la protection du trafic maritime au large de la Somalie par la répression des actes de piraterie.

Si c'est la première opération navale de l'Union européenne dans le cadre de la Politique Européenne de Sécurité et de Défense (PESD), il ne faut pas oublier que l'UEO avait, du temps de son existence, menée plusieurs opérations navales réussies, de la guerre Iran-Irak (ou première guerre du golfe) aux guerres de l'ex-Yougoslavie.

 

La force navale s'organise alors autour de trois composantes majeures :

  • le contrôle politique est exercé par le Conseil européen par le biais du Comité politique et de sécurité (COPS) qui exerce également la direction stratégique.
    Le Comité Militaire de l'UE (CMUE) assure le suivi de la bonne exécution de l'opération conduite sous la responsabilité du commandant de l'opération.
  • Le Rear-Admiral Duncan L. Potts a été désigné premier commandant de l’opération. L’état-major opératif est basé à Northwood au Royaume-Uni. Le commandant de l'opération assure la planification et la conduite de l’opération en liaison avec les autorités militaires (Etat-major de l’UE) et politiques de l’UE.
  • Le contre-amiral (espagnol) Jorge Manso commande la force navale européenne depuis l’état-major de la force (FHQ) sur le théâtre. Ce dernier est embarqué à bord d’un bâtiment, il a été réduit au strict minimum, soit environ une vingtaine de militaires dont un Français.

L'organisation de l'opération perdurera par la suite.

 

Le dispositif naval s'articule autour d'une demi-douzaine de frégates et d'un navire-amiral, qui est bien souvent une unité amphibie et logistique. Mais, et surtout, l'escadre coalisée est appuyée par plusieurs avions de patrouille maritime qui, stationnait à Djibouti, permette un éclairage quasi constant des frégates. C'est bien indispensable pour surveiller une telle zone. Mais c'est une liaison aéronavale qui n'avait pas été observée dans les opérations de lutte contre la piraterie dans le détroit de Malacca.

La maîtrise de l'information et sa diffusion pour lutter contre les pirates n'est pas non plus négligée puisque l'opération Atalante est dotée d'une cellule qui centralise l'information maritime dans cette région. Cellule de coordination européenne de lutte contre la piraterie maritime (EU NAVCO), sa création avait été décidée par le conseil européen des affaires étrangères et relations extérieures. La structure est mise en place au 15 septembre 2008. Elle coordonne autant les moyens des Etats membres mis en place dans le cadre de missions nationales que l'information à diffuser au près des armateurs. A partir du lancement de l'opération Atalante, EUNAVCO cesse toute activité au profit d'EUNAVFOR. C'est le centre de sécurité maritime de ce dernier qui assure la liaison entre forces navales et armateur. Cette plateforme de communication est un moyen indispensable pour coordonner l'information dans la zone, comme cela avait été fait en Asie du Sud-Est.

Enfin, c'est dans l'optique de l'opération Atalante que des accords judiciaires sont passés entre ses pays membres et des pays riverains des eaux somaliennes pour prendre en charge les éventuels pirates capturés. C'est une action essentielle qui a le grand mérite d'extraire une partie, même faible, des pirates du circuit. Mais c'est à se demander si les marines ne sont bien préparées à cette action judiciaire par l'emploi de moyens d'investigation permettant d'apporter des éléments de preuves. Au vu des quelques procès qui ont eu lieu, il faut malheureusement répondre que non. Aussi, il ne semblerait pas que les "cadres" des pirates soient visés en priorité par ces actions judiciaires. Pourtant, c'est bien le fait de viser ces véritables démultiplicateurs de forces qui avait été un des facteurs permettant de réduire la piraterie en Asie.

L'opération Atalante est prolongée d'une année à partir du 13 décembre 2009. Le 23 mars 2012, le conseil des ministres de l'Union européenne prolonge l'opération de deux années supplémentaires : jusqu'en décembre 2014.

 

C'est la protection des flottes de pêche européenne qui motive une autre évolution du conflit. En 2009, l'extension de la zone d'action des pirates est spectaculaire : ils agissent désormais à 1000 miles nautiques de leurs côtes pour les plus aventureux, soit du nord de Madagascar jusqu'au Golfe d'Aden. Les pirates finissent par envahir les zones de pêches. Les armateurs doivent faire face à cette menace nouvelle qui révèle les limites de l'opération Atalante, et de facto, celles de la CFT 150 qui continue ses opérations, centrée sur la protection des navires du PAM et sur la protection du détroit de Bab El-Mandeb. Les deux opérations, otanienne et européenne, ne parviennent par à obtenir la concentration en mer pour réduire les attaques. La formation de convois est une mesure parfois utilisée, mais n'est pas encore à l'ordre du jour. Pour palier à cette carence des marines dans la protection du trafic et des activités de pêche, les armateurs de navires de pêche français se tourne vers le recours à des équipes de protection embarquées. Les hommes sont fournis par les fusiliers-marins et l'Etat facture ce service aux armateurs qui le désirent. Cette mesure qui est dans un premier temps française, finit par se généraliser à bon nombre de marines. Certaines ne pourront pas s'offrir les moyens de recourir à de telles équipes étatiques et ouvriront donc la porte au secteur privé. D'autres feront de même, non pas par obligation, mais bien par choix.

 

Cette phase est celle qui donne véritablement le coup d'envoi aux palliatifs du secteur privé pour parer aux insuffisances des marines de guerre pour juguler la piraterie. D'une part, il y a le recours à ces équipes de protection embarquée qui ouvre un grand marché pour le privé. De l'autre côté, il y a les propositions d'adaptation de systèmes d'auto-défense non-léthaux sur les navires de commerce puisque le droit international interdit strictement qu'ils soient armés.
Entre parenthèse, l'une des mesures qui demeure assez efficace contre la piraterie de la part de la marine marchande demeure la manoeuvre : c'est-à-dire la capacité d'un capitaine ou d'un commandant à manoeuvrer son navire pour rendre difficile toute évolution hostile ayant pour but l'abordage. Bien des navires doivent leur salut à ces évolutions.

 

La situation ne s'améliore pas pendant l'année 2010. Au contraire, les records sont battus à la fin de cette année : au moins 28 navires sont, encore, aux mains des pirates avec un demi-milier de marins à bord. Si l'opération Atalante produit ses effets, ils sont masqués par les actes de plus en plus enhardis de la part des pirates. Ils prennent tellement confiance qu'ils se permettent même de confondre à plusieurs reprises des navires militaires avec des navires civils !

 

L'année 2011 n'est pas porteuse d'amélioration. Au contraire, les chiffres sont toujours aussi mauvais. Le rayon d'action des pirates a même ponctuellement augmenté. Si le nombre d'attaque ne diminue pas, le nombre de navire détourné décroit : d'une cinquantaine en 2010, ils ne sont plus qu'une trentaine en 2011.

 

Du côté de l'action judiciaire, les chiffres sont spectaculaires : d'avril 2008 à octobre 2010, plus de 1200 personnes ont été arrêtées, dont 500 qui sont passées en justice pour 250 qui ont été condamnées. Une cinquantaine de pirates ont été tués en mer. Il semblerait que les effets de l'action judiciare ne soit pas aussi efficaces qu'en Asie.

Il convient aussi de relever que les marines exogènes qui avaient apporté leur soutien à lutte contre le phénomène de la piraterie en Asie du Sud-Est sont aussi présentes dans la Corne de l'Afrique : outre les Etats-Unis qui soutiennent la CFT 150, la Chine, l'Inde, la Russie et le Japon se font remarquer. Le problème devient préoccupant pour l'Inde dans la mesure où la piraterie se rapproche dangereusement de ses côtes. Ces pays, outre Washington, auront tendance à agir dans le cadre de missions nationales, même s'il semble impératif pour eux de montrer qu'ils participent à la sécurisation du commerce maritime mondial.

 

2011 consacre aussi que sur le plan défensif, tout ce qui a pu être fait a été fait dans la protection passive intrinsèque des navires eux-mêmes, par l'embarquement d'EPE ou par la diffusion de l'information, des itinéraires sûrs. Mais tout a plus ou moins été fait en matière de protection active. Les politiqes et les officiers généraux ont beau retourner le problème dans tout les sens, la situation est à terre. Face aux coûts suscités par les opérations de lutte contre la piraterie (estimés à plusieurs miliards de dollars) et au fait qu'il y ait une montée des connexions entre la piraterie somalienne et d'autres puissances politiques non-étatiques sur le continent, la solution de l'action à terre est remise au goût du jour. Les français, les espagnols et les russes poussent en ce sens.

En attendant, la presse se fait de plus en plus l'écho d'actions coup de poing qui intervienne sur les côtes somaliennes : soit du fait de forces spéciales, soit du fait d'une artillerie navale, et soit du fait de moyens aériens. Si les Etats riverains acceptent la présence de drones américains, dont les Seychelles, c'est avec le doute qu'ils n'iront pas agir seulement au Yemen contre des bandes djihadistes.

 

La décision de prolongation de l'opération Atalante du 23 mars 2012 contenait un volet supplémentaire qui autorise les Etats membres à agir à terre. Cette avancée majeure est octroyée par le gouvernement somalien à l'Union européenne : "Le GFT a en effet accepté de déléguer à l'Union Européenne, et à sa force Atalante, la décision d'opportunité de l'action militaire sur son territoire. Un précédent important en droit international et en droit de la mer, qui s'inscrit dans une action globale de l'UE dans la Corne de l'Afrique. A côté de l'opération militaire, l'Union a, en effet, déployé un important programme de coopération avec la Somalie dans laquelle elle apporte son concours tant au niveau économique que politique. Fin février, l'Europe a proposé au GFT le principe d'une « coopération étendue », renforçant tous les volets de l'accord initial, y compris la zone d'action militaire. Début mars, le GFT donnait son accord et le notifiait également aux Nations Unies, validant par là-même le nouveau cadre juridique d'action". 

 

Depuis les coups de force européens se multiplient en Somalie. Il n'y aurait plus que 8 navires et 235 marins retenus en otages en Somalie, ce qui est une sévère décrue par rapport au pic de l'année 2011.

 

Cette avancée et ces réussites doivent certainement à la capacité de l'Union européenne de construire des opérations civilo-militaires qui durent dans le temps, et d'autre part à une situation intérieure favorable en Somalie où l'avenir s'annonce plus radieux. Si la piraterie n'est pas encore totalement maîtrisée, il y a de quoi sereinement espérée qu'elle sera réduite à sa plus simple expression, d'avant son niveau de 2008. Mais cela suppose, comme en Asie du Sud-Est, une solution politique durable qui permettent de sortirent des populations entière de la pauvreté. Si la misère n'est pas créatrice automatique de pirates, il ne faudrait pas espérer que des populations dans le besoin qui ne connaissent plus que la piraterie pour nourir leurs familles ne se retournent pas à nouveau vers ces solutions. Si les questions liées à la pêche sont un problème à résoudre pour trouver une solution politique durable, alors il faudra doter tout ce qui ressemble à un gouvernement en Somalie d'une force de garde-côtes. Cette action, nécessaire dans tout les cas, prendra encore quelques années.

 

Avant de crier victoire trop vite, et malheureusement, il faut constater que le golfe de Guinée, après de nombreuses alertes, devient un nouveau foyer de pirates. Un chimiquier a été récemment capturé puis relâché. La France est d'ores et déjà sur les rangs puisque c'est la raison d'être de la mission Corymbe que de participer à la résolution de crises locales ou de permettre aux Etats riverains de ce golfe de répondre aux défis maritimes par la fourniture de formations et d'équipements...

 

Ce qu'il faut retenir de ces trois foyers de piraterie, c'est que, comme dans l'Antiquité, le recours à une force navale militaire est le prérequis pour disputer la liberté d'action des pirates. Mais cela suppose une action complète, ou opération civilo-militaire dans le vocable actuel, pour permettre aussi bien d'employer la force que de jeter les bases d'une situation politique durable.

Mais il faut aussi remarquer que ces opérations concernent des menaces de basse intensité qui ont fini par menacer le commerce maritime mondial. Ces opérations ont été l'occasion d'apprécier que bien des Etats étaient attachés, via leurs marines, à la libre circulation sur les mers, dont le Japon, la Chine, l'Inde et l'Iran.

La lutte contre la piraterie a aussi démontrée que, à l'heure actuelle, aucune marine de la planète n'avait les moyens de lutter seule contre foyer de piraterie. Même l'US Navy ne se permet pas de le faire, elle en est incapable puisque son format est taillé pour détruire la flotte soviétique. Cela montre que, à l'heure actuelle, les missions premières des marines sont d'exister et de participer au contrôle des flux maritimes dans le cadre de coalitions. Cela suppose d'avoir suffisamment de navires pour être présent, pour chaque Etat, dans les points clefs de son espace géostratégique maritime, et de savoir utiliser politique sa flotte pour peser dans une coalition.

 

 

 


Notes de bas de page :

 

1 "Les pirates et l'Empire : comment les Occidentaux veulent faire la guerre sans tuer personne", Abou Djaffar, 4 mai 2009.

2 "Questions maritimes en Asie du Sud-Est - Déclin et résurgence de la piraterie", Alexandre Besson, janvier 2011, Paris, réalisé pour l'IRIS.

3 Le site Bruxelles 2 est à consulter pour tout ce qui touche à la piraterie dans les eaux somaliennes.

 

Pour aller plus loin :

 

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