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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 07:55
Exercice de destruction d’un Engin Explosif Improvisé avec un canon à eau - photo Marine nationale

Exercice de destruction d’un Engin Explosif Improvisé avec un canon à eau - photo Marine nationale

 

1 avril 2015 par FDA Chevalier Paul

 

Une équipe de quatre plongeurs démineurs a embarqué dans la mission « Arromanches 2015 » et forme le détachement GRIP (Groupe d’Intervention Plongeur). Sa mission est d’assurer l’alerte NEDEX (neutralisation et destruction d’engins explosifs) pour l’ensemble des bâtiments du Groupe Aéronaval (GAN), aussi bien sur des munitions conventionnelles non explosées que sur des engins explosifs improvisés. Cette alerte prend tout son sens notamment lors des escales, mais également en mer, au cours des passages resserrés à risques comme le Canal de Suez ou les détroits d’Ormuz et de Bab El Mandeb. C’est d’ailleurs l’un des retours d’expérience de l’opération Harmattan de 2011 au cours de laquelle les bâtiments du GAN s’étaient ponctuellement retrouvés confrontés à des engins explosifs improvisés flottants.

 

Les plongeurs démineurs se sont également employés à la surveillance du champ de tir de Koron à Djibouti lors d’une campagne de tirs au profit des avions du GAé (Groupe Aérien Embarqué). Et avant chaque escale, le détachement apporte son expertise pour sa préparation sécuritaire.

 

Présentation du matériel aux stagiaires EOR

Présentation du matériel aux stagiaires EOR

 

Ces plongeurs démineurs, tous brevetés supérieur et titulaire du certificat IEEI (Intervention sur Engin Explosif Improvisé), sont issus des trois Groupe de plongeurs démineurs de la marine (Cherbourg, Brest et Toulon). Au cours de la mission, ils mettent à profit leurs compétences pour dispenser des cours de formation EOR (Explosive Ordonance Reconnaissance) à bord des bâtiments de la Task Force 473. Ces formations sont primordiales pour ces unités, qui disposent alors de personnels compétents pour agir au plus vite sur des engins explosifs trouvés à bord, et ainsi faciliter le travail des unités spécialisées qui prennent le relai une fois arrivées sur place.

 

Ils ont ainsi formé « reconedex » 14 membres d’équipage de la FDA Chevalier Paul entre le 22 février et le 25 mars.

 

Le détachement GRIP est maintenant de retour sur le Charles de Gaule. Entre alertes, formations et plongées, l’activité ne manque pas pour les plongeurs démineurs impliqués dans la mission « Arromanches ».

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 12:50
Organisation des industries de défense en Europe source ead-minerve.fr

Organisation des industries de défense en Europe source ead-minerve.fr

 

28.04.2014 affaires-strategiques.info

 

Alors que la Commission européenne a rappelé cet été l’importance de développer et de renforcer la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE), le GRIP se propose d’analyser les défis auxquels sont confrontés les industries de défense et les gouvernements européens.

 

Le chercheur du think tank belge, Yannick Quéau, présente tout d’abord l’évolution du processus de mondialisation de l’industrie d’armement depuis la fin de la Guerre froide, processus qui comprend, selon lui, cinq étapes distinctes. Ainsi, après une première phase de consolidation encouragée par les gouvernements américain et européens, la seconde étape fut celle de la ‘transatlantisation’ de l’industrie d’armement caractérisée par « l’acquisition de capacités de production sur une rive de l’Atlantique par une firme venue de l’autre rive ». Suivirent un troisième stade marqué par la prospérité de l’industrie d’armement et son réajustement vers des armes de guerre asymétrique ainsi qu’un quatrième cycle qui verra l’émergence de nouveaux acteurs industriels dans les pays du ‘Sud’. La dernière étape implique les impacts de la crise financière de 2008 qui a amené de nombreux gouvernements à réévaluer leurs priorités budgétaires, le secteur de la défense représentant dans la majorité des cas une variable d’ajustement.
 

C’est dans ce contexte que se trouvent actuellement les firmes européennes qui restent en compétition les unes avec les autres pour l’obtention de contrats d’exportation, une lutte qui fera assurément des victimes sur le ‘Vieux Continent’ d’où la nécessité de consolider la BITDE. Cela dit, comme le souligne Yannick Quéau, il n’est pas sûr que les Etats européens aient la volonté politique ou la capacité matérielle de s’engager sur cette voie. D’autant plus que les pays émergents et surtout les Etats-Unis influent également sur le développement d’une puissance militaire européenne. Ainsi, tout en encourageant l’Europe à prendre en main sa sécurité, le pivot américain en Asie réduit les opportunités des firmes européennes sur le marché asiatique qui reste primordial pour le maintien de la BITDE et donc pour l’émergence d’une défense européenne. C’est également de ce point de vue que les ambitions industrielles des pays émergents remettent en cause le projet de défense européenne puisqu’ils représentent des concurrents supplémentaires.
 

Dès lors, comme le note le chercheur du GRIP, « le futur ne s’annonce (…) pas sous les meilleurs auspices pour les industriels européens » sauf s’ils parviennent à se diversifier significativement vers les marchés civils. Aussi, il est essentiel que les gouvernements européens se mettent d’accord sur des fusions industrielles ce qui est loin d’être une tâche facile. En effet, la plupart des Etats concernés refusent de perdre leur autonomie stratégique ou de transiger sur ce qu’ils considèrent comme leurs intérêts vitaux. En témoigne le rôle de l’Allemagne dans l’échec du rapprochement entre BAE et EADS. Malgré tout, le projet de défense européenne demeure pertinent, d’autant plus qu’il représente le seul moyen pour les industriels européens de survivre et pour les Etats de l’UE de maintenir une BITDE nécessaire à leur sécurité. Cependant, si un ‘réveil’ des pays du Vieux Continent n’est pas impossible, « le temps est un facteur critique et il vient à manquer ». Entre-temps, « l’industrie européenne ne peut pas rester passive », la sécurisation de son accès au marché américain et le renforcement de ses partenariats avec les pays émergents représentant ses principales options.
 

Le rapport sur le site du GRIP

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 08:50
L'Europe de la défense vue sous l'angle des Etats

 

07.12.2013 Federico Santopinto, chercheur au GRIP - RTBF.be
 

La politique de sécurité et de défense de l’Europe n’avance pas. Le Grip a voulu savoir pourquoi. Il a donc initié une étude qui examine les cultures stratégiques et politiques de sept grands pays de manière à mieux comprendre cette impasse qui se révèle être, entre autres, le reflet des ambigüités de l’intégration européenne.

 

A la veille du Conseil européen de décembre 2013 sur la défense, les États membres de l’UE ne semblent pas prêts à relancer la réflexion stratégique autour de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Il est vrai que, avant d’identifier une stratégie collective dans ce domaine, encore faut-il que les principaux pays européens s’éclaircissent les idées sur ce qu’ils attendent individuellement de l’Europe de la défense. Car une certaine confusion existentielle plane à ce sujet, et ce, moins dans la capitale européenne que dans les capitales nationales.

 

L’incohérence des états

Prenons l’exemple de la France, le principal pays autour duquel la PSDC devrait s’articuler : réintégration du commandement intégré de l’OTAN (mars 2009), signature des " accords de Lancaster House " avec Londres et dans le dos de Bruxelles (novembre 2010), relance du "triangle de Weimar " avec la Pologne et l’Allemagne pour invoquer plus d’intégration et la création d’un quartier-général européen (décembre 2010), jeu en duo avec le Royaume-Uni lors des crises libyenne et syrienne (2011 et 2013) … Quelle est donc la ligne politique française face à l’Europe de la défense ? L’adoption d’un nouveau livre blanc n’a pas réellement clarifié l’attitude de Paris vis-à-vis de la PSDC. Coincée, entre Weimar et Lancaster House, celle-ci semble bien difficile à débroussailler, d’autant plus que les ambiguïtés de la France, toujours très attachée à sa souveraineté nationale, ne datent pas d’hier et ne semblent pas remises en question aujourd’hui.

L’Allemagne ne s’est certes pas montrée plus cohérente en la matière. Les déclarations ambitieuses et de haut rang, allant quelque fois jusqu’à invoquer la création d’une véritable armée européenne, ne se comptent plus à Berlin. Or, les initiatives concrètes, elles, ne se comptent tout simplement pas: la passivité de l’Allemagne dans ce domaine n’a sans doute d’égale qu’à celles de l’Italie ou de l’Espagne. Seul le Royaume-Uni semble avoir, dans ce contexte, les idées claires...

 

Une politique désirée

C’est ainsi que le GRIP a décidé de coordonner une étude qui vise à inverser l’angle d’approche communément utilisé dans le débat stratégique sur l’Europe de la défense (http://www.grip.org/fr/node/1150). Plutôt qu’identifier, à Bruxelles, les valeurs et les intérêts communs qui pourraient constituer le socle d’une stratégie européenne globale, l’étude s’est concentrée sur les stratégies nationales individuelles que les principaux pays européens entendent poursuivre, … depuis leur propre capitale, à travers la PSDC.

Celle-ci est donc analysée ici non pas comme une fin en soi ni comme un outil collectif au service de l’UE, mais comme un moyen à disposition des États membres afin de servir leurs propres intérêts et leurs visions singulières.

A première vue, les résultats de cette étude peuvent paraitre surprenants. Les élites interrogées et les documents nationaux consultés dans sept pays de l’UE (France, Italie, Allemagne, R-U, Espagne, Pologne et Suède) débordent d’inquiétudes face au risque de marginalisation stratégique que court l’Europe. Tous, à la seule exception de Londres, invoquent un sursaut pour la PSDC. De plus, il apparait que les États membres perçoivent l’Europe de la défense comme un moyen pouvant leur permettre de poursuivre des intérêts sécuritaires similaires, plus au moins dans les mêmes zones géographiques, et au nom de valeurs et de visions comparables. Certes, des différences importantes sont à signaler, surtout en matière de priorités géographiques, mais celles-ci ne semblent pas être suffisamment importantes pour expliquer la paralysie systématique de l’UE face aux principales crises internationales.

 

Paris et Berlin regardent dans des directions différentes

Pourquoi l’Europe de la défense n’est-t-elle donc pas une politique plus aboutie, si elle est tellement désirée ? Les bons propos affichés par les élites européennes cachent, évidemment, une réalité beaucoup plus compliquée. En analysant plus à fond l’approche des principales capitales européennes à la PSDC, l’étude en effet met en lumière deux divergences fondamentales. La première concerne les différentes cultures stratégiques (usage de la force) qui caractérisent le Vieux continent, et tout particulièrement la France et l’Allemagne. Ce problème n’est certainement pas inconnu. Les différentes cultures stratégiques, toutefois, ne peuvent tout expliquer à elles seules. Elles apparaissent en effet étroitement liées à un autre malentendu de fond apparu dans cette étude, et qui concerne cette fois-ci l’attitude envers l’intégration européenne que les États membres ont à travers l’Europe de la défense.

Le lien entre la PSDC et l’intégration européenne est un sujet nettement moins débattu. Pourtant, il peut expliquer en partie certains malentendus en la matière, notamment entre la France et l’Allemagne. Paris, en effet, tend à percevoir l’Europe de la défense avant tout comme un outil au service des États nations afin de renforcer leurs capacités de projection dans le monde, plutôt que comme un instrument permettant d’approfondir le processus d’intégration en tant que tel. Il convient de souligner, à ce propos, que soutenir la PSDC, comme la France l’a fait souvent, ne veut pas forcément dire soutenir l’intégration européenne au sens qualitatif du terme. Paris maintien une vision strictement intergouvernementale de la PSDC, et reste très attachée à sa souveraineté nationale.

L’Allemagne au contraire (mais aussi, dans une moindre mesure, l’Italie et l’Espagne) tend à percevoir historiquement l’Europe de la défense comme un moyen d’intégration et de rationalisation intra-européenne, et non comme un vecteur de projection de la puissance hors de ses frontières.

Dès lors, l’idée, très répandue à Paris, selon laquelle le scepticisme allemand par rapport à l’usage de la force est synonyme d’un désengagement vis-à-vis de la PSDC n’est pas correcte. Simplement, les deux pays moteurs de l’UE perçoivent différemment le sens même de cette politique. En d’autres termes, lorsqu’ils pensent à l’Europe de la défense, Paris et Berlin regardent dans deux directions différentes : la France regarde hors Europe, mais en termes toujours nationaux, alors que l’Allemagne se tourne vers Bruxelles. Quant au Royaume-Uni, il ne regarde nulle part. C’est l’essence même de la PSDC, dans sa nature la plus profonde, qui est donc remise en cause. Un franc débat sur les fondements de cette politique s’impose.

 

Diplômé des universités de Florence et de Bruxelles, Federico Santopinto est spécialiste des politiques européennes de prévention et de gestion des conflits mais aussi du processus d’intégration européenne en matière de défense et de politique étrangère. Il vient de diriger un ouvrage collectif : "National Visions of EU Defence Policy - Common Denominators and Misunderstandings" téléchargeable gratuitement

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 16:55
GRIP (Groupe régional d’intervention plongeur) du GPD Manche  photo Bellenand Jonathan - Marine Nationale

GRIP (Groupe régional d’intervention plongeur) du GPD Manche photo Bellenand Jonathan - Marine Nationale

13/09/2013 Marine Nationale

 

Le 11 septembre 2013 s’est déroulé devant Cherbourg un exercice élémentaire d’alerte à la bombe. Le BBPD Vulcain, qui jouait le rôle d’un petit navire à passagers, a signalé un engin suspect à son bord. Mis en place par l’ EC 225 de la flottille 32F, le GRIP (Groupe régional d’intervention plongeur) du GPD Manche intervient et neutralise l’engin, sous la protection du GIR (Groupe d’intervention et de renfort) de la Compagnie des fusiliers marins de Cherbourg.

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