20/05/2014 Sources : EMA
Depuis le 12 mai 2014, les forces armées aux Antilles (FAA) conduisent un exercice de secours aux populations dans le cadre d’un scénario de catastrophe naturelle majeure sur le territoire national. Baptisé Caraïbe 2014, cet exercice, interministériel et interarmées, associe plusieurs services de l’Etat, en Martinique et en Guadeloupe. Il engage des organismes de secours et près d’un millier de militaires. Il a bénéficié de la participation exceptionnelle du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Mistral, actuellement en mission Jeanne d’Arc.
Organisé en moyenne tous les deux ans, l’exercice Caraïbe constitue un rendez-vous majeur dans l’entraînement des forces armées sur le théâtre « Antilles-Guyane ». Le scénario de l’édition 2014 s’inscrit dans la continuité de l’exercice caraïbe 2013 : « plusieurs jours après un tremblement de terre en Guadeloupe, une violente réplique conduit la préfecture de zone à solliciter l’intervention des militaires sur l’île de Marie-Galante où les moyens de secours civils sont jugés insuffisants ».
Pour les FAA, l’objectif de cet exercice est d’entraîner les états-majors et les forces à jouer toutes les phases d’un engagement opérationnel de secours d’urgence, depuis la planification jusqu’au déploiement et au retrait des moyens interarmées engagés. Il vise particulièrement à valider la phase d’accueil et d’intégration de moyens militaires venus en renfort de métropole. Les missions confiées aux militaires sont variées : recherche de disparus, accueil de réfugiés, soutien médical, acheminement de fret humanitaire et soutien logistique, sécurisation de zones sinistrées.
Le scénario de Caraïbe 2014 se déroule en trois phases :
- du 12 au 13 mai 2014 : une première phase de lancement de l’exercice impliquant les FAA, le Centre Opérationnel Zonal de la préfecture de Martinique, le Centre Opérationnel Départemental de la préfecture de Guadeloupe. Il s’agit d’une phase à dominante « civile » impliquant l’état-major des FAA et l’état-major interministériel de la zone Antilles (EMIZA). Elle vise à mettre en œuvre les plans de secours d’urgence.
- du 14 au 16 mai 2014 : une seconde phase, à dominante « militaire », avec la projection de forces sur Marie-Galante et les premières opérations de secours au profit de la population ;
- du 17 au 19 mai 2014, une troisième phase baptisée « Mistral Galant », également à dominante « militaire », avec l’arrivée sur zone du groupe « Jeanne d’Arc », correspondant à l’intégration des renforts métropolitains dans l’opération.
950 militaires de l’armée de Terre, de la marine et de l’armée de l’air, dont une cinquantaine de réservistes, sont engagés dans cet exercice. D’importants moyens terrestres, maritimes et aériens sont mobilisés. Il s’agit en particulier de moyens de commandement et de contrôle, de projection (terrestre, maritime et aérienne), et d’unités permettant de porter secours aux populations. Ces unités proviennent des FAA, des FAG (forces armées en Guyane), du RSMA (régiment du service militaire adapté) ainsi que de métropole, avec l’engagement du BPC Mistral et de ses moyens embarqués.
Les FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées à dominante aéromaritime de premier plan sur le théâtre « Antilles-Guyane », en coordination avec les FAG. En cas de crise sur le territoire français ou à l’étranger, elles ont notamment pour mission de conduire ou participer à une opération militaire et de mener des opérations de secours d’urgence (assistance humanitaire, catastrophe naturelle).