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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 12:55
source politique-actu.com

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16/01/2015 Communauté Défense

 

Communiqué de Monsieur Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire,

 

C’est avec une grande et sincère émotion que j’ai appris ce matin la disparition de monsieur Henri Beaugé, Compagnon de la Libération, à l’âge de 94 ans. Né à Brest le 6 septembre 1920, il intègre l’École nationale des Arts et Métiers lorsque la seconde guerre mondiale éclate.

 

En juin 1940, il quitte la France pour s’engager dans l’armée canadienne mais rejoint les Forces françaises libres le 1er juillet, aux côtés de son frère Jacques, tous deux fidèles aux valeurs que leur famille leur avait inculquées.

 

Affecté au bataillon de marche n°3 au Moyen-Orient, il prend part à la campagne de Libye en 1942 et 1943 au cours de laquelle son frère est grièvement blessé, puis aux campagnes de Tunisie et d’Italie comme chef de section antichars au bataillon de marche n°4. Henri Beaugé est alors blessé au bras mais il trouve dans les liens de camaraderie noués sur les champs de bataille la force de poursuivre le combat pour la liberté.

 

 Promu lieutenant, il débarque à Cavalaire, en Provence, le 16 août 1944 et participe à la Libération de la France jusqu’au 8 mai 1945.

 

Au lendemain de la guerre, Henri Beaugé devient aide de camp du général Koenig en Allemagne puis officier des affaires indigènes au Maroc avant de devenir directeur du centre pétrolier d’Hassimessaoud.

 

De 1963 à 1971, il est en poste à la délégation à l’aménagement du territoire. Il quitte l’armée en 1965. Dans les années 1970, Henri Beaugé devient alors directeur du centre culturel d’Arc-et-Senans dans le Doubs puis directeur du centre culturel de l’abbaye de Fontevraud dans le Maine-et-Loire.

 

Ses médailles et ses décorations témoignent de sa valeur militaire, de son courage, de son esprit de sacrifice et de son sens de l’engagement. Un engagement nourri d’un grand esprit de fraternité et de solidarité qu’il exprime dans son ouvrage « Vingt ans en 1940 » : «  Quand les derniers témoins, à leur tour, disparaîtront, […] qui parlera […] des Sarahs et des Cambodgiens de Libye, […] des goumiers et des tirailleurs marocains du Garigliano, des Mossis, des Bambaras, des Camerounais aux pieds gelés dans les Vosges ? Des milliers d'hommes de notre empire colonial sont morts pour notre liberté. Dans soixante ans, qui se souviendra de cette énorme dette de la France ? »

 

La France perd aujourd’hui un homme humble et généreux, un héros de la Libération mais elle garde intact le souvenir de cet engagement hors du commun qui fait l’honneur de notre pays.

 

La France veille aussi, aujourd’hui plus que jamais, à honorer la mémoire de tous ses compagnons d’armes venus des anciennes colonies. Henri Beaugé avait à cœur que nous leur adressions notre reconnaissance éternelle. Je veux lui dire que nous ne les oublions pas.

 

A la famille, aux proches et aux compagnons d’armes d’Henri Beaugé, j’adresse mes plus sincères condoléances.

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