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07/05/2014 Armée de Terre
Préfacé par le général d’armée Henri Bentegeat, ancien chef d’état-major des armées, cet ouvrage original replace la promotion Terre d’Afrique de l’ESM de Saint-Cyr, (1957-1959), dans son époque.
Un pari réussi, celui d’une confrontation entre les souvenirs de ces officiers de l’armée de Terre et la trame d’une période de bouleversements géopolitiques, techniques et sociétaux. Au-delà des témoignages des élèves de cette promotion, qui retracent leurs parcours, leurs origines, leurs aspirations et leurs carrières, ce sont les valeurs d’abnégation, d’honneur, de patriotisme, de discipline et d’esprit de camaraderie qui sont honorées. Un livre dense, documenté et illustré qui s’adresse aussi bien aux historiens qu’à toutes les générations d’officiers.
Martine Cuttier DIACRES Éditions
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photos Armée de l'Air - Marine Nationale
14/04/2014 par Guillaume Steuer – Air & Cosmos
Ouvrant un cycle d'auditions menées par la commission de défense de l'Assemblée nationale afin d'alimenter le débat public sur l'avenir de la dissuasion nucléaire française, le général Henri Bentégeat, ancien chef d'état-major des armées (2002-2006), a livré quelques réflexions intéressantes le 9 avril dernier devant les députés, avançant que la seule piste d'économies à court terme dans le budget de la dissuasion passerait par un ralentissement du programme Simulation, mené par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
Le militaire a ainsi reconnu que "plusieurs options sont envisageables pour contenir le coût de la dissuasion". Aujourd'hui, celle-ci représente "21 à 22 %" des budgets d'investissement, selon le général Bentégeat, et devrait atteindre "27 à 28 %" à l'issue de l'actuelle loi de programmation militaire, en 2019. "Et encore, cela suppose que les hypothèses budgétaires de la loi de programmation militaire soient respectées", ajoute l'ancien CEMA. "Si les crédits devaient baisser, la part relative de la dissuasion en leur sein augmenterait mécaniquement".
Evoquant la suppression de la composante aéroportée, mise en oeuvre par les Forces aériennes stratégiques (FAS) avec le missile de croisière ASMP-A, le général Bentégeat précise que l'idée soulève "plusieurs problèmes". Le plus significatif étant que la composante aérienne "est la seule qui puisse opérer des frappes ciblées sur les centres de pouvoir de puissances régionales menaçantes", dans le cadre d'une doctrine de dissuasion dite "du fort au faible" qui devrait donc être abandonnée.
Même s'il ne le précise pas, le militaire souligne par ces propos que la précision terminale de l'ASMP-A est bien supérieure à celle du missile balistique mer-sol stratégique M51, mis en oeuvre par les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) français. A ce sujet, le général Bentégeat rappelle qu'une idée souvent avancée consiste à renoncer à la permanence à la mer des SNLE. Une décision qui aurait "un coût symbolique fort et affecterait certainement la motivation et l'entraînement des équipages". Par ailleurs, le général souligne que le futur M51.3 "améliorera certes la portée mais surtout garantira la pénétration de défenses adverses de plus en plus perfectionnées".
Une autre option consisterait à revoir à la baisse le nombre d'armes nucléaires en inventaire dans les forces françaises. La "stricte suffisance" française est aujourd'hui évaluée à "environ 300 têtes nucléaires", dont une cinquantaine pour les FAS. Le général Bentégeat rappelle que Londres évalue aujourd'hui ce niveau à "140 têtes seulement", nuançant l'analyse en rappelant que "l'outil de dissuasion britannique est lié aux Etats-Unis et aux plans de l'Otan", contrairement à celui de la France.
Selon le général, l'option la plus crédible pour réaliser des économies à court terme, et que "personne n'ose avancer", consisterait donc à un "ralentissement du programme de simulation" aujourd'hui mené par la Direction des applications militaires du CEA, ou CEA-DAM. "Seule la simulation permettrait des économies immédiates, avec toutefois le risque de fragiliser la coopération franco-britannique et de mettre en péril les programmes civils liés à la simulation", précise ainsi Henri Bentégeat.
Depuis l'arrêt des essais nucléaires français, c'est en effet le programme Simulation qui est censé garantir le fonctionnement des armes nucléaires françaises et permettre éventuellement d'en développer de nouvelles. Comme le rappelle lors de l'audition Alain Rousset, président de la région Aquitaine, "les premiers tirs du programme de simulation sont en voie de réalisation". Ceux-ci permettent la mise au point de nouvelles "formules" qui pourraient servir de base aux armes nucléaires de demain. Le général Bentégeat reconnaît qu'il faudrait "pouvoir évaluer de façon prosaïque quel serait l'impact sur la crédibilité de notre dissuasion du report d'un an ou de plusieurs années de tirs envisagés".
12 mars 2014
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11.03.2014 par Henri Weill - Ainsi va le monde !
Mali, Centrafrique, l'Europe combien de divisions ? Vladimir Poutine encourt-il aujourd'hui, une réaction politique coordonnée des Européens sur le dossier ukrainien ? Des Européens qui ont du mal à se mettre d'accord compte-tenu des intérêts économiques de certains d'entre eux en Russie.Quant à la menace militaire de l'UE, elle n'existe pas.
Voilà les questions dictées par l'actualité. Interrogation de fond, interrogation récurrente, pourquoi une Europe de la défense est-elle si difficile à mettre en place ?
Voici des éléments de réponse fournis, dans cette interview à Ainsi va le monde, par le général Henri Bentégeat qui fut chef d'état-major particulier du président de la République (1999-2002), chef d'état-major des armées (2002-2006) puis jusqu'en 2009, président du Comité militaire de l'Union européenne.
Q- Parler de l’Europe de la défense, est-ce évoquer un « sujet maudit » ?
H. Bentégeat- L'Europe de la défense est, en effet, un sujet maudit en ce sens qu'il n'est jamais abordé sereinement sans préjugés et sans anathèmes. La vérité est que très peu de ceux qui s'expriment savent ce dont ils parlent. On additionne les désaccords politiques ou industriels des Européens, on assimile les moyens aux buts, on constate que la France fait cavalier seul et on en conclut que l'Europe de la défense n'existe pas. On ignore ou on oublie que l'Union européenne a conduit six opérations militaires en dix ans et lancé plus de vingt missions civilo-militaires.
Q- L’UE est-elle dans un état de léthargie stratégique ?
HB- Hubert Védrine a évoqué, en effet "la léthargie stratégique" dont souffrirait l'Europe. Comment lui donner tort quand on constate que la plupart de nos partenaires ne se sentent même plus les garants de leur propre sécurité dont ils ont abandonné la responsabilité à l'OTAN, en fait aux Etats-Unis. Seuls le Royaume-Uni et la France, membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unies, ont une vision stratégique et la volonté de s'impliquer dans les affaires du monde. L'Allemagne y vient tout doucement, par l'angle économique surtout.
Q- Notre bouclier : l’OTAN, l’Union européenne. Vous utilisez à ce propos une formule bien ciselée : « Agir dans le cadre de l’OTAN, c’est nécessaire mais insuffisant. Agir dans le cadre de l’UE c’est insuffisant mais indispensable… ». Comment gommer les insuffisances au temps des budgets en diminution et des compromis extrêmement difficiles à trouver ?
HB- Oui, l'OTAN est nécessaire à la défense et à la sécurité de l'Europe, mais elle n'est pas suffisante. Et l'Europe de la défense est bien insuffisante mais elle est indispensable pour garantir nos intérêts spécifiques, parce qu'elle seule a les moyens de traiter globalement les crises. Ses insuffisances sont politiques (divergences de vues sur L'Afrique ou les marches orientales du continent) ou militaires (capacités individuelles ou collectives). Comment trouver les compromis politiques et limiter les conséquences de la baisse continue des budgets militaires? Impossible à 28. Il faut donc cultiver un noyau dur de nations désireuses d'aller plus loin. Le triangle de Weimar, France, Allemagne, Pologne, est le plus prometteur...
Suite de l'entretien
3 mars 2014
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27/02/14 par Portail de l'IE
Le club Défense a le plaisir de vous inviter à son premier rendez-vous évènementiel qui aura lieu le 6 Mars 2014 de 8h30 à 10h30 en salle GALLIENI aux INVALIDES (accès par escalier B, 3° étage).
Le général d’armées (2S) Henri BENTEGEAT, ancien chef d’état major des armées et ancien président du comité des chefs d’état-major de l’Union Européenne a bien voulu répondre à notre invitation pour nous présenter sa vision de la Défense Européenne en ce début du 21ème siècle alors que l’ensemble des états membres de l’UE réduit son effort de défense malgré les menaces aux frontières de l’Europe, qu’elles viennent du sud, de l’est ou même de l’Ouest, s’agissant de la cyberguerre et de la guerre économique.
Nous aurons l’occasion de débattre avec lui des enjeux de la défense européenne. Est-elle nécessaire, souhaitable ou tout simplement possible ? Pourquoi et à quelles conditions ?
Le Club Défense vous attend nombreux
Contact mail pour l’inscription : globale-defense@aege.fr (nom et entreprise)
Date limite d’inscription le 4 mars 2014