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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 12:50
Suisse : Ueli Maurer ne veut pas de drones armés

Le Hermes 900 de la société israélienne Elbits - C'est le drone qui a été présenté mardi 16 octobre 2012 à la presse. Il est en compétition avec le Heron 1 de la division Malat des industries aérospatiales d'Israël, testé il y a un mois - photo Armasuisse

 

10.09.2013 Par Arthur Grosjean - 24heures.ch

 

Mercredi 11 septembre, le National décidera ou non d'acheter le Gripen. Mais pourquoi ne pas miser sur des drones armés? Nous avons posé la question au président de la Confédération, Ueli Maurer.

 

Demain, c'est le grand jour au Conseil national. Après des années de discussion, l'achat du nouvel avion de combat Gripen passera devant le Conseil national. On devrait assister à un débat traditionnel gauche-droite sur cette acquisition de 3,1 milliards. Selon toute vraisemblance, le choix du Gripen sera avalisé par le Parlement et c'est le peuple qui tranchera en dernier ressort.

 

Parallèlement, la Suisse est en train de tester des drones israéliens de surveillance pour son territoire. Mais l'armée exclut d'acquérir des drones armés. Pourquoi? Nous avons posé la question au président de la Confédération et chef du Département militaire Ueli Maurer.

 

24 heures - La Suisse n'a-t-elle pas une guerre de retard? On voit que les drones armés sont de plus en plus utilisés , comme par exemple en Afghanistan. Pourquoi s'interdire d'acheter des drones armés?

 

Ueli Maurer - Si on regarde la menace, il n'y a pour l'instant pas de priorité à combattre des avions avec des drones armés. Les 22 Gripen sont le moyen le plus performant pour assurer la surveillance et la défense du ciel suisse.

 

Est-ce qu'un jour nous aurons un drone armé?

 

Je n'en suis pas vraiment sûr. Si vous avez suivi la discussion qui a eu lieu en Allemagne, cela pose un problème. Pour voler dans le ciel, les drones doivent bénéficier d'une base légale dans l'aviation civile. Et en Allemagne, cette absence de base légale a presque failli provoquer la démission du ministre de la Défense, Thomas de Maizière. Ce dernier a été mis sous pression. Maintenant, quand on parle de drones armés dans notre petit espace aérien européen, il faut aussi au préalable élaborer une base légale pour que nous puissions les utiliser. Cela devrait représenter un processus très long.

 

La Suisse n'a donc pas besoin de drones armés?

 

Je ne sais pas si nous en aurons besoin un jour. En tout cas, pour les prochaines années, ce n'est pas une priorité.

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 07:50
photo Israel Aerospace Industries

photo Israel Aerospace Industries

08.09.20113 Youval Barzilaï - israelvalley.com

 

Dans le cadre de son programme d’armement 2015, l’armée Suisse projette d’acquérir six avions sans pilote pour un montant de 300 à 400 millions de francs. Le Heron 1 d’Israël Aerospace Industries et le Hermes 900 d’Elbit Systems ont été présélectionnés par les experts du Département fédéral de la défense et d’Armasuisse, qui décideront en 2014.

 

ISRAELVALLEY PLUS (ARCHIVES MAI 2011.)
La Suisse va acquérir six drones d’un coût de 300 à 400 millions de francs. Armasuisse choisira son prochain drone entre deux modèles israéliens. Israeli Aerospace Industries LTD et Elbit Systems sont les deux dernières entreprises sur neuf restées en lice pour remplacer les ADS 95 qui arrivent en fin de course après 12 ans d’exploitation.

 

Les deux constructeurs doivent soumettre d’ici Août 2012 une offre détaillée, a indiqué lundi Armasuisse dans un communiqué. Les tests porteront sur les avions sans pilote de type Hermes 900 de la société Elbit et Heron 1 de l’entreprise Israeli Aerospace Industries dans la deuxième moitié 2012. Le choix définitif se fera en 2014.

 

La Suisse compte acquérir 6 drones pour un coût compris entre 300 et 400 millions de francs. Cette somme inclut les aéronefs, la formation, la maintenance et l’entraînement, a précisé Kaj-Gunnar Sievert, porte-parole d’armasuisse. Les appareils doivent être livrés en 2015.

 

L’actuel drone ADS 95 est utilisé par l’armée mais sert aussi à d’autres autorités comme les gardes-frontière et la police.

 

ISRAELVALLEY PLUS


Pour la surveillance aérienne du champ de bataille, Israël mise bien évidemment sur les nombreux types de drones qu’elle a développé. Véritable précurseur en la matière, l’Etat hébreu a inspiré de nombreuses armées étrangères. De l’Afghanistan à l’Irak, en passant par la Géorgie et le Cachemire, il n’est pas de théâtre d’opérations où les avions sans pilote israéliens ne soient pas engagés.

 

Dans ce domaine de l’aéronautique, Israël représente le seul concurrent sérieux des Etats-Unis, notamment des constructeurs General Atomics et Northrop Grumman, qui développent les appareils Predator et Global Hawk. Sur le plan commercial, les drones constituent également le système que les Israéliens exportent le mieux. Pour preuve, la société Elbit Systems, via sa filiale Silver Arrow, inonde le marché mondial de ses Hunter, Hermes, Heron et autres dérivés de drones développés en partenariat avec l’Union européenne.

 

En l’espace d’une décennie, outre les Etats-Unis et les pays européens comme la France, Israël a su vendre son savoir-faire aux quatre coins de la planète : Brésil, Mexique, Australie, Nigéria, Corée du Sud, Inde, etc. Ces contrats rapportent chaque année des centaines de millions de dollars à l’Etat hébreu. Et comme souvent lorsqu’il s’agit d’armements, les affaires s’accommodent étrangement de la réalité géopolitique. En avril 2010, la Russie a ainsi fait part de son intention d’acquérir une cinquantaine de drones auprès d’Israël : Bird-Eye 400, I-View MK150 et Searcher MK II. Ce type d’appareil avait pourtant été vendu à l’armée géorgienne juste avant que celle-ci ne déclenche son offensive en Ossétie du Sud.

 

Cette omniprésence israélienne sur le marché des avions sans pilote n’est pas née du hasard. Au début des années 1970, les Israéliens sont les premiers à concevoir une nouvelle génération de drones ne se limitant pas seulement à être programmés sur des cibles, mais télécommandables à distance. Pendant la guerre de Kippour, l’utilisation massive de missiles sol-air SAM par les armées arabes anéantit 40% de l’aviation israélienne et démontre la nécessité d’élaborer un outil de renseignement en temps réel, en mesure de protéger la vie des pilotes. Le Mastiff fut le tout premier drone produit par l’industrie aéronautique israélienne. Très rapidement, l’aviation de Tsahal comprend l’intérêt tactique d’une telle technologie et lance plusieurs programmes de développement.

 

En 1982, les drones israéliens sont pour la première fois engagés massivement sur le champ de bataille. Au cours de l’offensive terrestre menée au Sud-Liban contre les bases de l’OLP, ces appareils font étalage de leur efficacité en détruisant les 28 sites de missiles SAM déployés par la Syrie. Cette performance bouleverse les doctrines militaires de l’époque. L’armée américaine ne tarde pas à suivre l’exemple en s’associant durablement à Israel Aircraft Industries (IAI). Dans les années 1990, les avions sans pilote Pionneer et Hunter font leur apparition dans la guerre du Golfe, puis en Libye, au Kosovo et en Serbie. Plus récemment, ces drones se sont montrés décisifs lors de la bataille de Falloujah contre les insurgés irakiens et servent régulièrement à déloger les Talibans des provinces afghanes. Avec les drones, tout un éventail d’applications a vu le jour dans le domaine de la défense : drones espion, bombardier, leurre, radar, transmission, cartographie, etc. Ces avancées militaires ont naturellement généré de nouveaux concepts civils2. La technologie d’avions sans pilote israélienne a permis de lancer de nombreuses initiatives comme la surveillance du trafic routier et des frontières, la météo, la lutte contre les incendies de forêts ou les réseaux de transmission téléphoniques.

 

L’utilisation d’avions sans pilote est aujourd’hui devenue indispensable pour toute force armée engagée sur un front. Au sein de Tsahal, le drone le plus utilisé actuellement est le Heron. Avec une charge utile de 300 kilos pour une longueur de 17 mètres, cet appareil sert notamment à la surveillance de la bande de Gaza et des zones chiites du Sud-Liban. Sa version améliorée, appelée Heron TP ou Eitan, peut emporter jusqu’à 700 kilos de charge. Illustration de leur rôle croissant dans les opérations, le temps de vol des drones israéliens a décuplé depuis la deuxième guerre du Liban, passant de 4176 heures par an en 2006 à près de 15.000 heures en 2008.

 

Dernièrement, les unités d’infanterie israéliennes ont toutes été équipées du micro-drone Skylark, développé par Elbit. Ce système portatif permet de sécuriser la progression de fantassins engagés dans des combats en zone urbaine. A l’instar du Skylark, d’autres modèles appartenant à la génération des mini-drones sont devenus opérationnels. Produit de l’IAI, le Mosquito est utilisé pour couvrir la progression des unités combattantes en position avancée. Il dispose de caractéristiques impressionnantes : une envergure de 13 centimètres et un poids variant entre 250 et 500 grammes selon les modèles. Seul handicap : sa portée de 1500 mètres oblige une utilisation limitée et ciblée. D’autres drones de petite dimension sont également utilisés pour surveiller les Territoires palestiniens. L’un d’entre eux, Birdy, 1,3 kilo, dispose d’une portée de 5 kilomètres et peut être facilement manipulé par un seul soldat. Légèrement plus lourd, le mini-drone Spy There peut effectuer des missions sur un rayon de 10 km.

 

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