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21 février 2018 3 21 /02 /février /2018 16:55
photo Naval Group

photo Naval Group

 

Itaguai, le 20 février 2018 – Naval Group

 

Le 20 février 2018, le Président de la République fédérative du Brésil, Michel Temer, a participé à Itaguaí, dans la baie de Sepetiba, au transfert des sections du premier sous-marin Scorpène® de la Marine brésilienne vers le bâtiment principal du chantier de construction des sous-marins. Les trois sections du sous-marin Scorpène®, le Riachuelo, ont été présentées aux autorités brésiliennes.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Président de la République fédérative du Brésil, Michel Temer, du ministre de la Défense brésilien Raul Jungmann, de l’Amiral Leal Ferreira, chef d’Etat-major de la Marine brésilienne, de hauts représentants des Etats brésilien et français ainsi que du PDG de Naval Group, Hervé Guillou.

 

Le transfert des sections vers le hall d’assemblage, au sein du chantier principal d’Itaguai marque un jalon important du programme et illustre le succès du partenariat de Naval Group avec le Brésil. Les sections du premier Scorpène ont été construites et pré-équipées à Itaguai par le chantier brésilien Itaguaí Construções Navais (ICN), filiale de Naval Group et Odebrecht. Ce transfert permet de lancer l’assemblage final du sous-marin Scorpène®. Les trois sections seront jonctionnées (soudées) avant l’été 2018. Il s’agit d’une étape importante dans la construction du premier de série, le Riachuelo, dont la mise en service est prévue en 2020. La réalisation des trois autres sous-marins se fera à raison d’un par an en moyenne.

 

Hervé Guillou précise : « Naval Group se félicite de travailler aux côtés de la Marine brésilienne, et est fier du succès du transfert de technologie réalisé, qui permet de doter le pays d’équipements de pointe fabriqués au Brésil. Ce renforcement des capacités de la Marine brésilienne contribuera au franchissement d’une nouvelle étape dans le rayonnement régional et mondial du Brésil. »

Naval Group a contribué à la réalisation de ce programme en transfert de technologie en fournissant le dossier de plan des sous-marins, les équipements qui les constituent, ainsi que de l’assistance technique. Les équipes du chantier ICN ont également été formées aux techniques de construction des sous-marins. Une des sections a notamment été réalisée en 2013 au sein du site Naval Group de Cherbourg, en France, dans le cadre d’un vaste plan de formation de soudeurs, formeurs, tuyauteurs ou encore électriciens brésiliens.

 

photo Naval Group

photo Naval Group

Ces formations, ainsi que l’assistance technique, permettent au chantier brésilien Itaguaí Construções Navais (ICN), créé dans le cadre du programme PROSUB, de maîtriser le processus de production dans sa totalité, depuis le formage des tôles jusqu’à la mise en route et les essais des systèmes embarqués. L’entreprise ICN représente aujourd’hui 2000 emplois au Brésil. Plus de trente fournisseurs brésiliens ont également participé à la fourniture des équipements et des prestations.

 

Cet événement démontre ainsi l’implantation solide de Naval Group à l’international ainsi que sa capacité à développer des transferts de technologie ambitieux dans le cadre de partenariats internationaux.

 

En plus de ces quatre sous-marins de type Scorpène®, dix autres unités conçues et adaptées par Naval Group pour le marché export sont en service opérationnel ou en cours de réalisation à travers le monde : deux exemplaires pour la Marine chilienne, deux exemplaires pour la Marine malaisienne ainsi que six exemplaires pour la Marine indienne.

 

À propos de Naval Group

Naval Group est le leader européen du naval de défense et un acteur majeur dans les énergies marines renouvelables. Entreprise de haute technologie d’envergure internationale, Naval Group répond aux besoins de ses clients grâce à ses savoir-faire exceptionnels, ses moyens industriels uniques et sa capacité à monter des partenariats stratégiques innovants. Le groupe conçoit, réalise et maintient en service des sous-marins et des navires de surface. Il fournit également des services pour les chantiers et bases navals. Enfin, le groupe propose un large panel de solutions dans les énergies marines renouvelables. Attentif aux enjeux de responsabilité sociale d’entreprise, Naval Group est adhérent au Pacte mondial des Nations unies. Le groupe réalise un chiffre d’affaires de 3,2 milliards d’euros et compte environ 12 800 collaborateurs (données 2016).

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 08:55
Hervé GUILLOU a été nommé à la présidence du CIDEF

 

source GICAN

 

Hervé GUILLOU, Vice-Président du GICAN et Président Directeur Général de DCNS, a été nommé début janvier 2016 à la présidence du CIDEF. Il succède à ce poste à Marwan LAHOUD, Président du GIFAS et Directeur général délégué à la stratégie et à l’international d’AIRBUS Group.
 

Le CIDEF (Conseil des Industries de Défense Françaises) est une association qui réunit les principaux groupements professionnels de l’industrie française de défense :

  • le GIFAS - Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales,

  • le GICAT - Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestres

  • le GICAN - Groupement des Industries de Construction et Activités Navales.


Curriculum vitae de Hervé GUILLOU > cliquez ici

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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 16:55
DCNS vise la cap des 5 milliards d'euros de ventes en 2025

La frégate FREMM Tahia Misr qui quitte Brest pour rallier l'Egypte, est un des nombreux succès de DCNS à l'exportation (Crédits : DCNS)

 

23/07/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le groupe naval DCNS vise un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros d'ici à dix ans (contre 3,1 milliards), dont la moitié à l'international et 10% à 15% dans les énergies marines renouvelables.

 

DCNS tient désormais sa feuille de route pour les dix prochaines années. Un cap présenté ce jeudi par le PDG du groupe naval, Hervé Guillou, qui a l'ambition de mixer compétitivité  et croissance de DCNS, notamment à l'international, et qui confirme le retour à l'équilibre en 2015. L'élaboration de cette feuille de route a d'ailleurs occasionné quelques tensions avec son actionnaire Thales (35 % du capital). Des tensions confirmées à demi-mots par Hervé Guillou, qui préfère évoquer des discussions serrées mais normales avec le groupe d'électronique. Après de lourdes pertes en 2014, le groupe naval est revenu dans le vert lors des comptes semestriels.

Le constructeur des frégates FREMM et des sous-marins Barracuda a notamment pour objectif de réaliser un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros (contre 3,1 milliards d'euros en 2014) à l'horizon de dix ans, dont la moitié à l'international (35% actuellement) et entre 10% et 15% dans les énergies marines renouvelables.

 

 

Suite de l'article

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 17:55
Les corvettes Gowind de DCNS ont eu beaucoup de succès en 2014

Les corvettes Gowind de DCNS ont eu beaucoup de succès en 2014

 

24/02/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

DCNS veut rapidement être, dès 2015, à nouveau profitable pour tourner la page des très mauvais comptes de 2014. Le groupe naval a enregistré ses premières pertes depuis 2001 (336 millions d'euros).
 

Pour le PDG de DCNS, le plus dur commence. Après avoir passé, dès son arrivée à la tête du groupe naval, à la paille de fer les comptes 2014 plombés par certains programmes mal maîtrisés - réacteur expérimental Jules Horowitz et sous-marins Barracuda notamment -, Hervé Guillou veut maintenant "tourner la page", comme il l'explique dans une interview accordée à La Tribune. Car les comptes 2014 sont très mauvais, conformément aux prévisions de DCNS, avec une perte nette de 336,1 millions d'euros (contre un résultat net de 114,7 millions en 2013) en raison d'un montant de provisions non communiquées. La première perte depuis la période 1997-2001, quand la Direction des Constructions Navales (devenu DCNS) était régulièrement dans le rouge. Le chiffre d'affaires est aussi en baisse à 3,06 milliards (contre 3,3 milliards en 2013).

Comment tourner la page? Pour gagner le pari de retrouver rapidement de la profitabilité dès 2015, le PDG de DCNS a recruté "du sang neuf" - Marie-Pierre de Bailliencourt (directeur général adjoint), Frank Le Rebeller (directeur général adjoint en charge des finances et du juridique) et Olivier de la Bourdonnaye (direction industrielle), sans précise-t-il, avoir lancé "une chasse aux sorcières" afin de garder "les compétences techniques des anciens". Hervé Guillou veut notamment "poursuivre la transformation industrielle de DCNS", qu'il considère comme une pépite technologique. Avec notamment la volonté "d'améliorer la maîtrise des programmes" sous l'impulsion de Pierre Legros, directeur de la nouvelle direction des programmes, et d'Olivier de la Bourdonnaye, ancien patron du programme Ariane 6.

Le PDG de DCNS compte également poursuivre des investissements dans le domaine du CMS (Combat Management Systems), un "secteur fondamental" pour le groupe et pour la France. "C'est un devoir sacré" en vue de "préserver la base industrielle et technologique de défense (BITD) française", explique-t-il. Un point de friction avec son actionnaire privé Thales (35%), qui entretient lui-aussi des compétences aux Pays-Bas à Hengelo (Thales Nederland), sur certains marchés à l'export, à l'image du contrat de six corvettes Gowind gagné en Malaisie. "Ma porte est ouverte s'il y en Europe des acteurs, qui veulent discuter de consolidation avec DCNS", souligne-t-il.

 

"Trois hubs" industriels à l'international

Hervé Guillou croit beaucoup à l'internationalisation de DCNS, dont 33% des prises de commandes ont été réalisées à l'export en 2014 (3,6 milliards contre 2,2 milliards en 2013, soit une hausse de 59%).  Notamment grâce au très beau contrat réalisé en Egypte (quatre corvettes de type Gowind vendues pour 1 milliard d'euros). DCNS a réalisé 32,7 % de son chiffre d'affaires à l'international. Mais, a-t-il constaté, le groupe "a pris sa place à l'export mais n'en a jamais profité jusqu'ici", car DCNS n'est "pas assez déployé industriellement". Une stratégie qui permettra de rivaliser face à ses trois concurrents européens, qui ont une base export plus élargie : l'allemand ThyssenKrupp Marine Systems (15 clients), le néerlandais Damen (25) et l'italien Fincantieri (20).

Le PDG de DCNS souhaite donc créer "trois hubs" industriels à l'international - Malaisie, Brésil et Arabie Saoudite (spécialisé dans le maintien en condition opérationnelle - à partir desquels DCNS pourrait exporter et profiter de la croissance de ces trois régions : Asie du Sud-Est, Amérique latine et Moyen-Orient. Trois pays où le groupe naval a déjà réussi de très jolis coups commerciaux : sous-marins Scorpène et corvettes Gowind en Malaisie et au Brésil et frégates en Arabie Saoudite. Il souhaite donc profiter des partenariats déjà mis en place avec des partenaires locaux pour mieux structurer une organisation industrielle.

Enfin, s'agissant d'une éventuelle consolidation en Europe, Hervé Guillou rappelle que "sa est ouverte". Mais pour le coup, l'une s'est refermée plutôt brutalement, le constructeur de sous-marins suédois Kockums, propriété de Saab, après avoir divorcé de TKMS, s'est récemment rapproché de Damen. "Je m'interroge effectivement", regrette-t-il. Il estime par ailleurs que les Allemands ne sont "pas encore prêts" à discuter de rapprochements.

 

Vers un tri dans les énergies marines renouvelables

En 2014, DCNS a réussi sa percée dans les énergies marine renouvelables. Notamment dans le domaine des hydroliennes où DCNS a obtenu plusieurs succès significatifs. EDF a passé commande de deux nouvelles hydroliennes de 16 mètres pour équiper la ferme expérimentale de Paimpol-Bréhat (Côtes d'Armor) et a été sélectionné par l'Ademe pour l'installation d'une ferme pré-commerciale de sept hydroliennes dans le Raz Blanchard.

En outre, le groupe a été choisi par le ministère de l'Energie de Nouvelle-Ecosse (Canada) pour une ferme expérimentale de 4 MW dans la baie de Fundy. Ce qui fait dire à Hervé Guillou, "favorablement impressionné par OpenHydro", la filiale irlandaise de DCNS, qu'il y a une "vraie route industrielle" pour "un des leaders mondiaux" dans ce domaine. "Nous sommes au stade de la production", souligne-t-il. Il estime que le groupe devra investir une centaine de millions d'euros après en avoir investi une centaine.

Sur les éoliennes en mer, Hervé Guillou rappelle que DCNS, qui apporte ses compétences sur la maîtrise de l'élément marin (flotteur, stabilité en mer...), restera derrière Alstom avec qui il a signé un partenariat. Les deux industriels ont d'ailleurs un accord avec la région Bretagne pour faire avancer le projet de site pilote éolien flottant de Groix.

DCNS poursuit également son aventure dans l'énergie thermique des mers (ETM), une technologie moins mature où des verrous technologiques restent encore à lever. Mais le groupe en partenariat avec Akua Energy porte un projet en Martinique dans le cadre d'un financement de 70 millions d'euros environ du fonds européen NER 300.

Enfin, DCNS et Enel Green Power ont été retenus pour mettre en place au Chili un centre de recherche et d'innovations sur l'énergie marine, notamment sur l'hydrolien et l'énergie des vagues.

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 12:55
DCNS : retour prévu aux bénéfices à partir de 2015

L'exportation contribue au tiers du chiffre d'affaires de DCNS. Ici, la signature par le PDG de DCNS, Hervé Guillou, du contrat pour la fourniture d'une frégate Fremm à l'Égypte. (Photo : ministère de la Défense)


24.02.2015 LeMarin.fr
 

336 millions de pertes pour un chiffre d'affaires de 3,1 milliards d'euros. DCNS a confirmé officiellement, ce mardi 24 février, de lourdes pertes au titre de son exercice 2014. On note aussi une baisse du chiffre d'affaires de 7 % par rapport à 2013. Mais le premier constructeur européen de navires militaires affiche sa confiance dans l'avenir en prévoyant un retour progressif aux bénéfices à partir de 2015.

Dans le nucléaire civil, DCNS pâtit des difficultés de réalisation du réacteur de recherches Jules Horowitz pour le compte du Commissariat à l'énergie atomique, à Cadarache, avec des coûts et des délais qui ont fortement dérapé. Dans les programmes navals de défense, les audits demandés par Hervé Guillou, le nouveau PDG, ont mis en évidence une « augmentation des coûts à terminaison », tout particulièrement en ce qui concerne le programme Barracuda. D'où des charges et provisions complémentaires inscrites au bilan 2014.

« DCNS s'est totalement mobilisé pour renouer progressivement avec la profitabilité à partir de 2015 et a mis en œuvre un plan d'actions à cet effet », annonce Hervé Guillou. Dans un premier temps, un plan d'économies a pour objectif un gain de 100 millions d'euros en 2015. Il entraîne un gel des salaires pour les salariés du groupe cette année. Des efforts sont demandés aux fournisseurs pour diminuer leurs prix.

Tri dans le portefeuille d'activités

Un plan de progrès, annoncé avant l'été, va redéfinir la stratégie du groupe. Il devrait entraîner des choix dans le portefeuille d'activités, notamment pour celles ayant trait aux énergies marines renouvelables. Enfin, DCNS annonce la mise en place d'une « surveillance particulière » de certains programmes.

Tout n'a pas été noir pour autant en 2014. Les prises de commandes ont atteint 3,6 milliards d'euros. Elles sont en augmentation de 59 % par rapport à une année 2013 très décevante de ce point de vue. « La prise de commande de quatre corvettes Gowind pour l'Égypte en juillet a permis à DCNS de dépasser ses prévisions », note Hervé Guillou. Ce contrat se monte à 1 milliard d'euros. L'Égypte est un pays où DCNS peut nourrir de solides espoirs, puisque le groupe a conclu la vente d'une frégate Fremm courant février.

Outre le contrat des corvettes égyptiennes, les principaux marchés conclus en 2014 en matière de construction neuve ont été le choix du design Gowind par la Malaisie pour la réalisation en transfert de technologie de six corvettes ; la commande du quatrième SNA du programme Barracuda ; le contrat en collaboration avec Piriou pour la fourniture et la maintenance de trois bâtiments multimissions.

Le carnet de commandes s'établit à 13,2 milliards d'euros fin 2014. Il est donc en hausse de 59 % par rapport à la fin 2013, sans toutefois retrouver le niveau qui était le sien fin 2012, où il atteignait 13,8 milliards d'euros.

Les ventes à l'étranger ont représenté le tiers du chiffre d'affaires en 2014. Les grands programmes nationaux, principalement Fremm et Barracuda, contribuent aussi pour un tiers au chiffre d'affaires du groupe. Enfin, DCNS note la « bonne tenue des activités de services », qui représentent le tiers du chiffre d'affaires.

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 17:55
photo ensta-bretagne

photo ensta-bretagne

 

17/12/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Hervé Guillou a souhaité renouveler son équipe de direction. Un nouveau directeur général adjoint et une nouvelle directrice générale déléguée devrait monter à bord de DCNS.

 

Pour Hervé Guillou, arrivée en juillet à la tête de DCNS, la réorganisation faisait partie des objectifs de court terme. Cinq mois après sa prise de fonction, le PDG de DCNS, aidé notamment sur le volet international par une ancienne d'EADS (devenu Airbus Group), Laurence Dors (cabinet Anthenor Partners), va annoncer vendredi sa nouvelle organisation en détail lors d'un conseil d'administration. En clair, des hommes et des femmes vont faire leur entrée dans le groupe naval à la suite de l'arrivée en octobre de Jean-Yves Battesti (Thales) au poste de secrétaire général de DCNS. Des décisions qui ont été actées mardi soir lors d'un comité stratégique de DCNS.

Selon nos informations, le directeur du contrôle financier, de la comptabilité et de la gestion des risques chez MBDA, Franck le Rebeller serait nommé en tant que directeur général adjoint, et la directrice générale adjointe de Bull, Marie-Pierre de Bailliencourt, prendrait les fonctions de directeur général délégué. Des arrivées qui scellent les départs du directeur général délégué de DCNS Bernard Planchais, et du directeur général adjoint, Bernard Huet, qui pourrait faire valoir ses droits à la retraite. En outre, Antoine Sajous, actuellement patron des ventes Asie-Pacifique du groupe naval, prendrait la barre de la toute nouvelle direction marketing.

Enfin, Hervé Guillou annoncera également la nomination d'un patron industriel, qui aura à sa tête les anciennes divisions Systèmes Navals de Surface et Sous-marins.

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 08:55
DCNS contraint de passer plusieurs centaines de millions de provisions

L'exécution du programme Barracuda devrait générer des provisions chez DCNS (Crédits : DGA)

 

29/10/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

A la suite d'un audit sur les programmes en cours, le Pdg du groupe naval va devoir passer des provisions qui sont évaluées entre 200 et 400 millions d'euros.

 

C'est un grand classique quand un nouveau Pdg arrive dans une entreprise. Il passe des provisions pour nettoyer les comptes et mécomptes de son prédécesseur. Une opération qui lui permet également de remettre au carré certains programmes en difficulté. Ce sera aussi le cas pour Hervé Guillou, qui a pris la barre de DCNS en juillet dernier. A la suite d'un audit général mené ces derniers mois sur les programmes en cours, le Pdg du groupe naval va devoir passer plusieurs centaines de millions d'euros de provisions, selon des sources concordantes. Elles devraient s'élever entre 200 et 400 millions d'euros.

L'audit a permis d'identifier que trois programmes de DCNS dans le rouge nécessitent des provisions en raison de leur mauvaise exécution : sous-marins nucléaires d'attaque de nouvelle génération Barracuda, réacteur de recherche Jules Horowitz (RJH) pour le compte du CEA et, à un degré moindre, programme de sous-marins au Brésil, ProSub. Pour ce dernier, le dérapage serait encore gérable, assure-t-on. "Au Brésil, il y a des retards dans la livraison des lots qui ont été contractualisés, expliquait-on à la fin de l'été à La Tribune. On ne livre pas et ce sont des retards techniques." Pour les Barracuda, DCNS ne livre pas dans les temps. "Cela prend beaucoup plus de temps que prévu", explique-t-on à La Tribune. Des retards qui seraient liés en partie par le manque de maîtrise du programme chez les fournisseurs.

 

Cœur de métier de DCNS

Des rumeurs couraient déjà effectivement depuis la fin de l'été sur la difficulté de certains de ces programmes, notamment les deux programmes de sous-marins. L'audit a bel et bien confirmé les craintes des deux actionnaires, l'Etat et Thales, inquiets des difficultés d'exécution de DCNS dans ces programmes. Au sein de l'électronicien, on rappelle que ces problèmes surviennent dans le cœur de métier de DCNS, et non plus dans les activités de diversification.

Thales a été même poussé par Dassault Aviation à faire son métier d'actionnaire. "Nous demandons à Thales de faire chez DCNS ce que nous avons fait dans le groupe électronique quand nous sommes arrivés", indiquait-on cet été chez l'avionneur. C'est-à-dire, faire le ménage dans les programmes à risques. "Nous devons progresser dans la maîtrise des coûts et des délais", a reconnu lundi Hervé Guillou dans une interview accordée aux "Echos".

 

Les activités nucléaires menacées ?

Un comité d'audit, qui s'est réuni la semaine dernière, a permis de se faire une idée très précise des dérapages des trois programmes, dont le RJH, qui génère beaucoup de pertes pour DCNS. "C'est la cata", explique-t-on à La Tribune. Thales a d'ailleurs toujours freiné la stratégie de diversification du groupe naval. Les difficultés du groupe naval lui donnent en partie raison. Notamment dans le nucléaire. Cette activité a détérioré la rentabilité de DCNS en 2013. Le résultat courant opérationnel a reculé à 166 millions d'euros (209 millions en 2012). La marge était ressortie à 5 %, contre 7,1 % en 2012.

L'ancien Pdg, Patrick Boissier, expliquait lors de la présentation des résultats 2013 cette dégradation par "des résultats négatifs enregistrés dans le nucléaire civil. Des contrats d'équipements pour EPR en Finlande et en Chine ne se déroulent pas comme prévu et accusent des retards (...). Nous avons constaté une dérive des coûts à terminaison de ces contrats et nous l'avons pris en charge dans les comptes". Et d'estimer que ces contrats à perte "ne remettent pas en cause la volonté de DCNS de se développer dans ce domaine". A voir. D'autant que les résultats du premier semestre 2014 ont été également médiocres. Le résultat opérationnel courant ne s'est élevé qu'à 37 millions d'euros (soit 2,6 % du chiffre d'affaires) au premier semestre 2014, contre 94 millions (5,8 % l'année passée). C'est peu, trop peu pour Thales.

 

Discussions serrées entre DCNS et Thales

Lors de la réunion du comité d'audit, la direction de DCNS d'un côté et, de l'autre côté, Thales et l'Etat, ont eu des discussions très, très serrées sur le montant des provisions à passer. Très logiquement, Hervé Guillou souhaitait passer des provisions importantes pour être tranquille sur la durée de son mandat, tandis que Thales, soucieux de ses marges, voulait les limiter au plus juste. Le groupe électronique ne souhaitait pas que DCNS change toutes les règles de jeu initiales, notamment la méthodologie mise en place par l'équipe de Patrick Boissier où il y avait une part d'incertitude (achats et supply chain). Méthodogie qui avait été auditée par les commissaires aux comptes. Thales voulait que DCNS prenne en compte certains paramètres incertains dans le temps. Deux jours plus tard, le conseil d'administration a finalement tranché.

Qui va payer ? Chez DCNS, l'ancien directeur de la division sous-marins de DCNS depuis octobre 2013, Olivier Dambricourt, a été brutalement débarqué en juin. Une division reprise en main par le directeur général délégué, Bernard Planchais. Mais chez Thales, on s'interroge sur le rôle de ce dernier, qui en tant que directeur général délégué ne pouvait pas ignorer les déboires de cette division. "C'est clairement un sujet", indique-t-on à La Tribune. Hervé Guillou pourrait confier à Bernard Planchais une nouvelle mission.

 

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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 12:55
Herve Guillou - photo ensta-bretagne

Herve Guillou - photo ensta-bretagne

 

12 Août 2014 Par Marine & Océans

 

Apres la récente ratification par le Président de la République de la proposition du Conseil d'administration de DCNS, Hervé Guillou est donc désormais très officiellement reconnu comme Président du Conseil d'administration et Président directeur général du groupe francais, leader mondial du naval de défense, point d'orgue à un parcours professionnel particulièrement riche.

 

Hervé Guillou a commencé sa carrière en 1978 au sein de la direction des constructions navales, d'abord à Cherbourg puis à Nantes-Indret. Il a ensuite rejoint, en 1989, la Direction Générale pour l'Armement (DGA) à Paris où il a exercé les responsabilités de directeur de Cabinet. En 1993, il est nommé Directeur du programme international tripartite (Royaume-Uni, Italie, France) des frégates antiaériennes Horizon. En 1996, il devient Directeur général délégué de la société d'ingénierie nucléaire Technicatome, filiale d'Areva. En 2003, il rejoint le groupe EADS comme Président directeur général d'EADS space transportation, business Unit franco-allemande en charge, en particulier, de la maîtrise d'oeuvre du lanceur Ariane et du programme de missiles balistiques M51. En 2005, Hervé Guillou devient Président directeur général de la business unit Defence and communications systems basée à Munich d'EADS/Cassidian (devenue Cassidian Systems). En 2011, il crée Cassidian cyber security dont il devient Président directeur général. De septembre 2012 à janvier 2014, il est Senior advisor defence and security d'EADS. Hervé Guillou est diplômé de l'Ecole Polytechnique, de l'ENSTA ParisTech (École nationale supérieure de techniques avancées), de l'INSTN (Institut national des sciences et techniques nucléaires) et de l'INSEAD.

 

"C'est un honneur et une fierté pour moi de rejoindre DCNS qui sous l'impulsion de mes prédécesseurs et de leurs équipes s'est transformé en société industrielle et a affiché de nouvelles ambitions stratégiques, a-t-il déclaré. DCNS est aujourd'hui un leader mondial du naval de défense et se développe sur de nouveaux marchés. Je connais DCNS pour y avoir fait mes débuts professionnels et avoir travaillé en relation avec le secteur naval tout au long de ma carrière. Je me reconnais dans ses valeurs et suis admiratif de ses savoir-faire techniques et de sa capacité à gérer des programmes industriels complexes. J'ai toute confiance dans le talent de ses équipes pour relever avec succès les défis opérationnels et stratégiques des années à venir et mener son développement tout en assurant sa rentabilité en France et à l'international ».

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 20:55
FREMM Normandie - photo DCNS

FREMM Normandie - photo DCNS

03.07.2014 par Vincent Lamigeon - Supersonique

 

C’est désormais une quasi-certitude : Hervé Guillou, ancien de la filiale défense d'Airbus Group, devrait succéder fin juillet à Patrick Boissier à la tête de DCNS, le champion français du naval de défense (3,36 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013, 13.600 salariés). Le PDG laisse à son successeur un groupe en bonne santé, qui affiche 13,2 milliards d’euros de carnet de commandes et une hausse de 40% de son chiffre d’affaires en quatre ans. Mais le chemin reste encore long pour assurer définitivement l’avenir du groupe. Si l’aspect capitalistique, avec la prise de contrôle ou non par Thales, est du ressort de l’Etat actionnaire et pas du PDG de DCNS, celui-ci ne manque pas de chantiers à mener. 

 

Revue de détail en quatre points.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 11:55
Évolution à la tête de DCNS

 

 

Paris, le mercredi 2 juillet 2014 - Ministère de la Défense

 

Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics, Arnaud Montebourg, ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique, et Jean-Yves le Drian, ministre de la défense, prennent acte du départ à compter du 23 juillet 2014 de Patrick Boissier, Président- Directeur général de la société DCNS dont l’Etat détient 63,6% du capital via l’Agence des participations de l’Etat (APE).

 

Après cinq ans et demi à la tête de DCNS, Patrick Boissier a choisi d’anticiper son départ prévu à la fin de l’année 2014. Il donne ainsi les meilleures chances à son successeur d’engager sans tarder un nouveau cycle stratégique et de préparer DCNS à relever les défis qui s’offrent à la société pour les années à venir, tels que la croissance à l’export.

 

Le comité des nominations de DCNS, réuni ce jour, a recommandé au conseil d’administration la nomination d’Hervé Guillou. Composé de trois représentants des actionnaires (l’État et Thales) et d’un administrateur indépendant, le comité s’est appuyé sur un travail de sélection professionnel et approfondi effectué ces derniers mois. Au cours de ce processus, Hervé Guillou s’est distingué par sa motivation, sa connaissance du secteur naval et son expérience dans l’industrie de défense. La candidature d’Hervé Guillou sera soumise au conseil d’administration de DCNS du 23 juillet 2014. Si cette candidature est retenue, le conseil d’administration devra alors proposer au Président de la République la nomination par décret de M. Guillou en tant que Président-Directeur général de DCNS.

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 14:55
Armement : Patrick Boissier quitte la barre de DCNS

 

02/07/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le patron du groupe naval va demander au conseil d'administration d'écourter son mandat de PDG. Le conseil évoquera ce sujet lors d'une réunion prévue le 23 juillet prochain

 

La succession de Patrick Boissier à la tête de DCNS s'accélère bien. Le patron du groupe naval va demander au conseil d'administration d'écourter son mandat de PDG, selon un communiqué publié ce mercredi matin. Une réunion du conseil évoquera le sujet le 23 juillet prochain. "L'anticipation de la fin du mandat de Patrick Boissier permettra à son successeur de maîtriser deux processus qui influenceront largement le déroulement de sa mission : les négociations en cours avec des prospects majeurs ainsi que l'élaboration du budget 2015 et du plan 2015-2018", a précisé le communiqué.

Pour sa part, Patrick Boissier pourra, dans ses nouvelles fonctions de président du GICAN (Groupement des industries de construction et activités navales), se consacrer à la préparation d'Euronaval qui "revêt cette année une importance considérable pour l'industrie française étant donné l'état du marché mondial". L'ancien patron des activités de cyberdéfense d'Airbus Group, Hervé Guillou, devrait prendre la succession de Patrick Boissier.

 

Croissance de 40 % sur quatre ans

Le mandat de Patrick Boissier a été marqué par "la croissance de 40 % de l'activité de DCNS sur quatre ans (2010-2013) grâce aux initiatives prises pour élargir son portefeuille de produits et services, son portefeuille de clients à l'international et son portefeuille d'activités vers l'énergie et grâce à l'amélioration de la performance du groupe".

Hervé Guillou devra encore "accélérer l'amélioration de la performance interne de DCNS afin d'assurer la poursuite de son développement sur des marchés de plus en plus contraints et concurrentiels", a expliqué le communiqué. L'avenir du groupe passera par l'accroissement des investissements en R&D, notamment dans les activités de sous-marins conventionnels ainsi que dans le maintien et le développement des compétences, l'établissement de plusieurs implantations et partenariats à l'international et la modernisation de ses moyens de travail en France.

 

Chasse aux sorcières ?

La succession de Patrick Boissier va se passer finalement en douceur pour DCNS, qui aborde une année cruciale à l'export. La deuxième partie de l'année aurait pu être complètement parasitée, voire paralysée, par la course à la présidence. Pour autant, beaucoup craignent que l'arrivée d'un nouveau président soit une occasion pour déclencher une chasse aux sorcières. Déjà, le patron de l'activité sous-marins, Olivier Dambricourt a été récemment et brutalement débarqué après avoir remplacé en octobre 2013 Pierre Quinchon, qui a pris les rênes de la Direction Technique et Innovation (DTI) et qui a payé l'échec de la campagne de Singapour.

Une chasse aux sorcières néfaste à l'obtention de contrats proches d'être signés ou nuisible à des campagnes très importantes pour l'avenir du groupe, voire de la loi de programmation militaire (LPM), notamment celles concernant les frégates multimissions FREMM. Le groupe naval a signé un contrat avec l'Egypte (4 corvettes Gowind), qui n'est pour le moment pas mis en vigueur. DCNS est également en très bonne posture en Uruguay (trois patrouilleurs Gowind dont l'Adroit), le président de la République José Mujica ayant personnellement choisi le groupe français.

 

Le Moyen Orient important pour DCNS

Surtout le groupe naval lorgne un contrat en Arabie Saoudite de plus de 15 milliards d'euros (Sawari 3). L'Arabie Saoudite et la France négocient un projet de vente de six frégates multimissions FREMM et de cinq à six sous-marins dans le cadre du programme Sawari 3. Un mégacontrat estimé à plus de 15 milliards d'euros. Il fait tourner les têtes des principaux groupes concernés : DCNS, Thales, le missilier MBDA et l'hélicoptériste Eurocopter (EADS). La France avait signé une LoI (Letter of intent) sur l'ensemble du spectre naval (40 milliards d'euros de projets) avec l'Arabie Saoudite. Mais les nombreux changements de ministre de la Défense semblent avoir eu raison de cette initiative franco-saoudienne.

En outre, DCNS en coopération avec MBDA, propose au Qatar trois frégates ATBM (défense antimissile balistique), armées de missiles Aster 30 (MBDA et Thales) et de missiles mer-mer Exocet. Ces navires de 4.000 tonnes seraient des dérivés des frégates singapouriennes Delta vendues par DCNS dans les années 2000. Le contrat est estimé à 2,5 milliards d'euros environ.

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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 16:55
Le nouveau pacha de DCNS Hervé Guillou bientôt à bord

Armement -  Pressenti pour succéder à Patrick Boissier, Hervé Guillou pourrait arriver à la tête de DCNS dès cet été - photo ensta-bretagne

 

26/06/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Pressenti pour remplacer Patrick Boissier à la tête de DCNS, Hervé Guillou pourrait prendre ses quartiers dès cet été.

 

L'ancien patron des activités de cyberdéfense d'Airbus Group, Hervé Guillou, pressenti pour remplacer le PDG de DCNS Patrick Boissier, serait sur le point d'embarquer finalement plus tôt que prévu à la tête du groupe naval. Vraisemblablement cet été. Pourquoi ? Selon nos informations, le ministère de la Défense souhaiterait que le nouveau PDG porte la responsabilité du budget 2015 du groupe naval, qui a réalisé 3,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2013 pour 13.648 emplois (équivalents temps plein). Un budget très compliqué qui sera préparé dès la rentrée prochaine.

D'où la volonté de l'Hôtel de Brienne d'accélérer le remplacement de Patrick Boissier, qui devrait initialement quitter le groupe qu'à la fin de l'année. Pour autant, le PDG de DCNS a trouvé une sortie honorable en étant élu mercredi président du conseil d'administration du Groupement des Industries de Construction et Activités Navales (GICAN). Il a succédé à Jean-Marie Poimbœuf.

 

L'Etat veut des relations apaisées entre DCNS et Thales

Au regard du passé, le ministère a aussi demandé à Hervé Guillou de travailler en bonne intelligence avec Thales, actionnaire à 35 % du groupe naval. Car le futur patron de DCNS quand il était président d'EADS Defence and Security France a par le passé beaucoup ferraillé contre le groupe électronique. notamment Hervé Guillou

En 2009, Hervé Guillou avait remporté un appel d'offres important de la Marine nationale face à son rival Thales en situation de quasi-monopole sur le secteur en France. Le ministère de la Défense avait préféré EADS Defense and Security au groupe d'électronique pour passer une commande de 240 millions d'euros pour renforcer le réseau intranet des bâtiments et avions de sa marine, programme « Rifan » (réseau IP de la force aéronavale) étape 2. Hervé Guillou avait également beaucoup œuvré au succès d'EADS Allemagne pour remporter également en 2009 le célèbre appel d'offre de surveillance des frontières saoudien Miksa... contre Thales.

 

Et Thales ?

Thales a pris la décision, selon nos informations, de ne pas proposer de candidats à la succession de Patrick Boissier, qui se serait bien vu continuer un demi-mandat supplémentaire. Ce qui a bloqué les éventuelles candidatures de Pascale Sourisse, directeur général en charge du développement internationale, et de Pierre-Eric Pommellet, directeur général adjoint en charge des systèmes de mission de défense. Avant la décision de Thales de ne pas proposer de candidats, Pascale Sourisse aurait été approchée par la DGA pour le job. Mais vu le salaire proposé, pas sûr qu'elle se serait lancée....

Pourquoi une telle décision de la part de l'électronicien ? Parce que le PDG Jean-Bernard Lévy aurait trouvé maladroit, dans le cadre de la réflexion du ministère de la Défense sur une éventuelle montée de Thales au capital de DCNS, de présenter un candidat à la tête du groupe naval. Par ailleurs, certains observateurs du milieu industriel de la défense estiment que le renoncement de Thales serait la conséquence d'un veto de l'Hôtel de Brienne à sa montée au capital de DCNS avant la fin du quinquennat de François Hollande. A suivre.

 

Chasse aux sorcières ?

La succession de Patrick Boissier arrive au plus mauvais moment pour DCNS, qui aborde une année cruciale à l'export. La deuxième partie de l'année pourrait être complètement parasitée, voire paralysée, par la course à la présidence. Et beaucoup craignent enfin que l'arrivée d'un nouveau président soit une occasion pour déclencher une chasse aux sorcières néfaste à l'obtention de contrats proches d'être signés ou nuisible à des campagnes très importantes pour l'avenir du groupe, voire de la loi de programmation militaire (LPM), notamment celles concernant les frégates multimissions FREMM.

Le groupe naval a signé un contrat avec l'Egypte (4 corvettes Gowind), et en Uruguay (trois patrouilleurs Gowind dont l'Adroit). Il n'est pour le moment pas mis en vigueur. Surtout le groupe naval lorgne un contrat en Arabie Saoudite de plus de 15 milliards d'euros (Sawari 3). L'Arabie Saoudite et la France négocient un projet de vente de six frégates multimissions FREMM et de cinq à six sous-marins dans le cadre du programme Sawari 3. Un mégacontrat estimé à plus de 15 milliards d'euros. Il fait tourner les têtes des principaux groupes concernés : DCNS, Thales, le missilier MBDA et l'hélicoptériste Eurocopter (EADS). La France a signé une LoI (Letter of intent), elle attend maintenant la signature de Ryad où des changements au plus haut niveau au sein du ministère de la Défense ont perturbé le processus de ratification.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 16:55
Qui pour remplacer le PDG du groupe naval DCNS ?

Le gouvernement cherche un successeur au PDG de DCNS, Patrick Boissier

 

27/05/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Hervé Guillou, un ancien d'Airbus Group (ex-EADS) tiendrait la corde pour succéder à l’actuel PDG de DCNS, Patrick Boissier.

 

Alors que le mandat de Patrick Boissier au conseil d'administration du groupe public DCNS (3,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2013 pour 13.648 équivalents temps plein) s'achève le 21 décembre 2014, le recrutement de son successeur s'est accéléré ces dernières semaines. C'est un ancien d'Airbus Group, Hervé Guillou, passé par le groupe naval et par la direction générale de l'armement (DGA), qui tiendrait actuellement la corde. L'ancien patron des activités de défense en France d'EADS, puis de la cybersécurité, a même été reçu par le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, qui a également vu Dominique Mockly, directeur exécutif du Business Group Aval (recyclage, valorisation, assainissement, transport) du groupe Areva.

 

D'autre part, Laurent Giovachini, ancien numéro deux de la direction générale de l'armement (DGA) et actuel conseiller du président de Sopra, Pierre Pasquier, a retiré sa candidature tandis que celle du numéro deux de DCNS, Bernard Planchais, a peu de chance. Parallèlement aux grands oraux passés par Hervé Guillou et Dominique Mockly au ministère de l'Economie, le ministère de la Défense a mandaté un cabinet de recrutement, Progress présidé par Alain Prestat, ancien PDG de Thomson Multimedia, pour trouver la perle rare. Une tâche compliquée au regard du salaire proposé : moins de 450.000 euros par an pour un patron d'une entreprise publique.

 

Et Thales ?

 

L'actionnaire privé de DCNS (35 %), Thales a pris la décision, selon nos informations, de ne pas proposer de candidats à la succession de Patrick Boissier, qui se serait bien vu continuer un demi-mandat supplémentaire. Ce qui a bloqué les éventuelles candidatures de Pascale Sourisse, directeur général en charge du développement internationale, et de Pierre-Eric Pommellet, directeur général adjoint en charge des systèmes de mission de défense. Avant la décision de Thales de ne pas proposer de candidats, Pascale Sourisse aurait été approchée par la DGA pour le job. Mais vu le salaire proposé, pas sûr qu'elle se serait lancée....

 

Pourquoi une telle décision de la part de l'électronicien ? Parce que le PDG Jean-Bernard Lévy aurait trouvé maladroit, dans le cadre de la réflexion du ministère de la Défense sur une éventuelle montée de Thales au capital de DCNS, de présenter un candidat à la tête du groupe naval. Par ailleurs, certains observateurs du milieu industriel de la défense estiment que le renoncement de Thales serait la conséquence d'un veto de l'Hôtel de Brienne à sa montée au capital de DCNS avant la fin du quinquennat de François Hollande. A suivre.

 

Chasse aux sorcières ?

 

La succession de Patrick Boissier arrive au plus mauvais moment pour DCNS, qui aborde une année cruciale à l'export. La deuxième partie de l'année pourrait être complètement parasitée, voire paralysée, par la course à la présidence. Et beaucoup craignent enfin que l'arrivée d'un nouveau président soit une occasion pour déclencher une chasse aux sorcières néfaste à l'obtention de contrats proches d'être signés ou nuisible à des campagnes très importantes pour l'avenir du groupe, voire de la loi de programmation militaire (LPM), notamment celles concernant les frégates multimissions FREMM.

 

Le groupe naval est actuellement proche d'un contrat avec l'Egypte (4 corvettes Gowind), et en Uruguay (trois patrouilleurs Gowind dont l'Adroit). Surtout le groupe naval lorgne un contrat en Arabie Saoudite de plus de 15 milliards d'euros (Sawari 3). L'Arabie Saoudite et la France négocient un projet de vente de six frégates multimissions FREMM et de cinq à six sous-marins dans le cadre du programme Sawari 3. Un mégacontrat estimé à plus de 15 milliards d'euros. Il fait tourner les têtes des principaux groupes concernés : DCNS, Thales, le missilier MBDA et l'hélicoptériste Eurocopter (EADS). La France a signé une LoI (Letter of intent), elle attend maintenant la signature de Ryad où des changements au plus haut niveau au sein du ministère de la Défense ont perturbé le processus de ratification.

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