Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 13:45
FFDj : l’IHEDN à Djibouti

 

28/01/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Du 16 au 20 janvier 2015, 99 auditeurs et 19 cadres de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN) se sont rendus à Djibouti au sein des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) pour leur mission d’étude annuelle.

 

Ce séjour alternant conférences et démonstrations a clôt la première phase de mise à niveau des connaissances des auditeurs leur permettant d’appréhender les enjeux stratégiques de la Corne de l’Afrique, ainsi que la dimension « interarmées ».

 

Le général Philippe Montocchio, commandant les FFDj a ouvert le cycle des conférences en présentant les FFDj et leur zone de responsabilité permanente. Plusieurs interventions d’autorités civiles et d’autorités militaires djiboutiennes, françaises et alliées ont étayé la réflexion.

 

Sur le terrain, après la mise en œuvre d’une batterie de mortiers de 120 mm dans le désert du Qaïd pour une vingtaine de tirs réels, les auditeurs ont assisté à une manœuvre aéroterrestre destinée à leur faire prendre conscience de la réalité et/ou de la nécessité de la coordination interarmées : héliportage de fantassins en Puma, raid blindé appuyé par les Mirage 2000, appui feu hélicoptère avec missiles HOT…

 

Au désert du Grand Bara, les FFDj ont également présenté le savoir-faire de leurs moyens aériens jusqu’au coucher du soleil : interception d’un Transall C160 par des Mirage 2000-5, poser d’assaut d’un C160 avec mise au sol de 2 véhicules tactiques, show of force et appui aérien de Mirage 2000 D, dépose de forces spéciales par corde lisse en hélicoptère, récupération par grappe et évacuation sanitaire par Puma SAR (Search and Rescue). La nuit est tombée sur le désert, les auditeurs se sont répartis sur les deux bivouacs dans le désert pour une nuit en ambiance militaire.

 

Le lendemain, le convoi s’est rendu à Arta plage pour une dernière démonstration en deux temps : une action vers la terre avec un Tarpon (largage de 12 parachutistes par C160) suivie d’un raid nautique, puis une extraction de ressortissants avec appuis aériens (Mirage 2000 D et Gazelle). Les auditeurs ont pu ensuite rencontrer les soldats et découvrir les spécifités des matériels mis en œuvre.

 

En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la république de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. Elles participent ainsi au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Par ailleurs, les FFDj bénéficient d'une capacité d’entraînement permanente, avec comme principal « outil » le centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert de Djibouti (CECAD) qui accueille des unités permanentes ou en mission de courte durée des FFDj, des unités ou écoles de métropole, ainsi que les forces armées djiboutiennes et étrangères.

FFDj : l’IHEDN à DjiboutiFFDj : l’IHEDN à DjiboutiFFDj : l’IHEDN à Djibouti
FFDj : l’IHEDN à DjiboutiFFDj : l’IHEDN à Djibouti
FFDj : l’IHEDN à DjiboutiFFDj : l’IHEDN à Djibouti
Partager cet article
Repost0
16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 18:55
Mme Nicole Gnesotto lors de son intervention aux « Lundis de l’IHedn » en octobre 2012

Mme Nicole Gnesotto lors de son intervention aux « Lundis de l’IHedn » en octobre 2012


source IHEDN

 

Par décret du Président de la République en date du 10 décembre 2014, Mme Nicole Gnesotto est nommée présidente du conseil d’administration de l’IHEDN, en remplacement de M. Jean-Pierre Masseret.

 

Extrait du JO

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 11:35
8e SIASE (session internationale Armement et économie de défense)

 

30.09.2014 IHEDN

 

Du 21 au 26 septembre 2014, l’Institut des hautes études de défense nationale a organisé en partenariat avec la Direction générale de l’armement du ministère de la Défense (DGA) la 8e session internationale Armement et économie de défense à Paris et à Toulon.

Au cours de cette semaine, 11 auditeurs étrangers, professionnels de l’armement, civils et militaires, originaires de 6 pays d’Asie du Sud-est (Brunei, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Vietnam), ont pu échanger avec leurs homologues français et approfondir leurs connaissances dans le domaine de la « programmation pluriannuelle et des processus d’acquisition des équipements pour la Défense ».

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 16:55
Conférence de lancement du Centre des Hautes Etudes du Cyberespace (CHECy) par l'EEIE

 

25 Septembre 2014 enderi.fr

 

Samedi 13 septembre à Versailles a eu lieu la soirée de lancement du CHECy, Centre des Hautes Etudes du Cyberespace. Entourée du comité de parrainage et de nombreux invités, l’équipe du CHECy a rappelé les enjeux du cyberespace et introduit les thématiques d’études et d’échanges que proposera le CHECy.

 

Lire l’article

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 07:54
L’ANAJ-IHEDN lauréate des Trophées de la Sécurité 2014
 

24.09.2014 François Mattens - Président de l’ANAJ-IHEDN

 

Le 22 septembre dernier, devant plus de 1200 professionnels du secteur présents au Casino de Paris, l’ANAJ-IHEDN a été récompensée aux Trophées de la Sécurité 2014 dans la catégorie « Sensibilisation et formation des publics » pour son action auprès des citoyens, et des jeunes plus particulièrement, de sensibilisation aux enjeux de Défense de Sécurité.

Avec près de 80 événements par an, plus de 9000 personnes mobilisées, une implantation dans 22 régions françaises et dans 2 pays étrangers (Etats-Unis et Chine), le travail des bénévoles de l’ANAJ a été salué et récompensé par un jury composé de personnalités prestigieuses : Alain Juillet (Président du CDSE), Bruno CAYZAC (Directeur de la sécurité de DANONE), Pierre NOVARO (Chef du département Gouvernance de la Sûreté de TOTAL), Eric DELBECQUE (Chef Département Sécurité économique de l’INHESJ), Claude TARLET (Président de l’USP), etc. Voir la liste complète des jurés

Ce trophée vient récompenser une démarche d’intelligence collective lancée en 1996 et qui, année après année, connait un développement toujours plus important. Grâce au dynamisme et à la passion de ses membres, jeunes ou moins jeunes, l’ANAJ-IHEDN est désormais un acteur connu et reconnu de l’écosystème de la Défense et la Sécurité.

Cette distinction n’est pas une finalité mais une nouvelle étape. Les compliments et la reconnaissance par les acteurs clés du secteur nous poussent à persévérer dans cette voie tout en restant vigilants et humbles dans notre démarche. En effet la mission de sensibilisation n’est pas un long fleuve tranquille. Mais comme le disait très justement André Malraux : la culture ne s’hérite pas, elle se conquiert.

Encore merci à tous pour votre soutien et au plaisir de vous retrouver très prochainement.

 


president@anaj-ihedn.org
www.anaj-ihedn.org

 

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 14:56
Crédits France 3 - Languedoc Roussilon

Crédits France 3 - Languedoc Roussilon

 

20/09/2014 Par Jean-Marc Huguenin - France3

 

Le centre national d'entraînement commando de Collioure, dans les Pyrénées-Orientales, met ses compétences au service des élèves de l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN) qui viennent d'achever un stage de cohésion.

 

Lire l’article & video

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 12:50
Séminaire de réflexion stratégique IHEDN/BBN/BAKS

 

09.07.2014 IHEDN

 

Le troisième séminaire conjoint de réflexion stratégique entre le Bureau national de sécurité de la Présidence de la République polonaise (Biuro Bezpieczeństwa Narodowego - BBN) et l’IHEDN s’est déroulé à Varsovie le 2 juillet 2014. Pour la première fois, l’Institut fédéral allemand des hautes études de sécurité (Bundesakademie für Sicherheitspolitik -BAKS) y était associé. 

 

Il a été ouvert par le général de corps d’armée Jean-Marc Duquesne, directeur de l’IHEDN, le ministre Stanislaw Koziej, chef du Bureau national de sécurité et S. E. M. l’Ambassadeur Hans-Dieter Heumann, président de la BAKS.

 

Pour la France, des représentants du ministère des Affaires étrangères et du développement international, du ministère de la Défense et de think-tanks, ont participé à ces échanges.

 

Ce séminaire s’est inscrit dans une séquence resserrée de rencontres à haut niveau entre la France, la Pologne et l’Allemagne.

 

Il a donné lieu à des échanges de grande qualité portant sur la situation en Ukraine et l’avenir du partenariat oriental, l’Otan et également la politique de sécurité et de défense commune à la suite du Conseil européen de décembre 2013.

Séminaire de réflexion stratégique IHEDN/BBN/BAKSSéminaire de réflexion stratégique IHEDN/BBN/BAKS
Séminaire de réflexion stratégique IHEDN/BBN/BAKSSéminaire de réflexion stratégique IHEDN/BBN/BAKS
Partager cet article
Repost0
7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 10:54
Le général de Courrèges à la tête de l'IHEDN, l'amiral de Tarlé devient major général de la Marine.

 

04 juillet Jean-Dominique Merchet

 

Le général Bernard de Courrèges d'Ustou va être nommé à la tête de l'IHEDN, où il succèdera au général Jean-Marc Duquesne, qui quitte le service. Le général de Courrèges, un cavalier qui a commandé le 1er/11ème Cuir, était chef du cabinet militaire du Premier ministre depuis 2010.

 

Le colonel Benoît Durieux quitte le cabinet du ministre de la Défense pour prendre la tête du CHEM, le centre des hautes études militaires. Cet officier de Légion est un intellectuel respecté auteur d'une thèse sur l'introduction de Clausewitz en France. Un autre officier intellectuel, le colonel Jérôme Pellistrandi, va prendre, lui, la direction de la Revue Défense Nationale (RDN).

 

Dans la marine, l'amiral Arnaud de Tarlé va être nommé major général, c'est-à-dire numéro 2.

Partager cet article
Repost0
26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 11:55
Programme de rentrée 2014 de l'ANAJ-IHEDN


source ANAJ-IHEDN
 

Avec désormais plus de 1750 membres à travers le monde, 12 comités d’études aux thématiques varitées et 21 délégués de régions en France, en Outre-Mer et à l'Etranger, l’ANAJ-IHEDN est la première association française de jeunes sur les problématiques de défense et de sécurité, et cela grâce à vous !

Pour cette saison écoulée, nous avons proposé 80 événements (plus d'un par semaine) en France et à l'étranger.

Voici le programme de rentrée 2014 de l'ANAJ-IHEDN !


Bonnes vacances et au plaisir de vous retrouver nombreux très prochainement.

6 Juillet 2014
Picnic annuel de l'ANAJ-IHEDN

A partir de 17h30 sur les pelouses de l'Avenue de Breteuil

 

Septembre 2014

Visite du Centre d'Analyse Technico-Opérationnel de Défense (CATOD) de la DGA

Septembre 2014

Colloque sur les attentats dans le transport aérien

Experts, Membre des forces d'intervention, Juge Antiterroriste, Anciens otages

Septembre 2014

Conférence sur le trafic international de stupéfiants

Bernard LEROY, Président de l'Organe international de contrôle des stupéfiants de l'ONU

Octobre 2014

Le Big data, avenir d'intelligence économique ?

Renaud Prouveur, CEO de SPALLIAN

Partager cet article
Repost0
22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 11:45
La sécurité maritime en Afrique : un enjeu international

 

20/06/2014 Alexandre Sordet  - International

 

Le 15e forum de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) sur le continent africain (FICA) a eu lieu du 12 au 19 juin 2014 à l’École militaire (Paris). L'approche globale de la sécurité maritime en Afrique et de la nécessité d’un approfondissement de la coopération internationale en la matière était au programme.

 

Du 12 au 19 juin 2014, à l’École militaire à Paris, s'est déroulé le 15e forum de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) sur le continent africain (FICA) . Ce rendez-vous annuel a réuni des ministres, des responsables militaires et des civils représentant 37 pays africains et 5 organisations internationales dont l’Union africaine. Le forum animé par des conférenciers français et internationaux a proposé des éclairages divers sur la sécurité maritime en Afrique, sujet large et sensible.

 

Des groupes de travail étaient organisés pendant la semaine. Ils ont par exemple participé à des exercices de gestion d’une situation de prise d’otages en mer. Les comités ont également réfléchi aux risques de déstabilisation et aux incidences économiques liés à l’insécurité maritime. Autant d’éléments permettant aux participants de lutter ensuite plus efficacement face à des menaces venues de la mer.

 

La nécessité de se réunir pour aborder ces thématiques, sous l’axe sécuritaire, défensif et politico-économique, semble plus impérative que jamais. En effet, la piraterie au large des côtes africaines - principalement dans le golfe de Guinée et dans le golfe d’Aden - compromet l’équilibre et le plein potentiel du continent.

 

La sécurité maritime en Afrique : un enjeu international

 

Des rassemblements comme le FICA facilitent la mise en œuvre d’une réponse commune à la piraterie grâce à des coopérations supranationales entre les pays du continent africain, la France et également les États-Unis, présents au forum.

Partager cet article
Repost0
12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 15:34
pour s'inscrire, voir le lien en bas de page

pour s'inscrire, voir le lien en bas de page

 

source caia.net

 

Xèmes ENTRETIENS ARMEMENT et SÉCURITÉ le 16 mai 2014 dans l’amphithéâtre Foch de l’Ecole militaire

 

 

08.45  Accueil : Mario Faure, président de l'AACHEAr et le général de corps d'armée Jean-Marc Duquesne, directeur de l'IHEDN

 

09.00 Allocution d'ouverture : Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale

 

09.30/11.00 Les défis stratégiques

Dans un monde devenu multipolaire, où les enjeux de l’approvisionnement en ressources stratégiques sont devenus primordiaux, quels partenariats la France ou l'Union européenne doivent-elles nouer, notamment en matière de défense et d'armements, avec des pays émergents comme l’Inde, ou en Afrique ? 

Animateur : Olivier Zajec (Institut de stratégie comparée)

Rapporteurs : Patrick Michon, Nicolas Madou, François Robert

Intervenants : Christophe-Alexandre Paillard (Délégation aux affaires stratégiques) ; Jean-Joseph Boillot (Centre d'études prospectives et d'informations internationales) ; Kofi Yamgnane (ancien ministre) ; Alain Bucaille (conseiller auprès du président d'AREVA)

 

11.00/12.30 Des armements pour demain

      Quelle prospective pour identifier et promouvoir les avancées technologiques émergentes, les armements ou systèmes d’armes innovants ou de ruptures, susceptibles de satisfaire des besoins opérationnels futurs , afin d’éviter un déclassement stratégique ? La défense anti-missiles constitue-t-elle une enjeu majeur aux plans stratégique, opérationnel, technologique et industriel ?

 

Animateur : Christina Mackenzie

Rapporteurs : François Flori, François Ardant, Dominique Lévy

Intervenants : Guillaume Schlumberger (chercheur associé à la FRS) ; général Pierre Henri Mathe (ancien commandant des FAS) ; Caroline Galacteros-Luchtenberg (Centre de géostratégie de l'École normale supérieure) 

 

12.30/14.00 Déjeuner

 

14.00/15.30 Gouvernance et perspectives de l’armement

Comment optimiser la gestion, par l’Etat et les industriels, des programmes d’armement, notamment en coopération ? Quelle synergie entre des technologies relatives à l’armement et à la sécurité ?

 

Animateur : Jean-Claude Tourneur (rédacteur en chef d’Enjeux)

Rapporteurs : Corinne Lochet, Jean Hamiot, Saad Aqejjaj

Intervenants : Christian Mons (président du GICAT) ; Bruno Sainjon (directeur des opérations de la DGA) ; Nathaniel Saidenberg (MBDA)

 

15.30/17.00 Combattre sans armements

La guerre dans le monde immatériel : quelle place et quelle légitimité pour la cyberguerre, pour les actions psychologiques ou d’influence , notamment offensives ? La France, une puissance d’influence ?

Rapporteurs : Gérard Dugard, Alain Crémieux

Intervenants : Michel Foucher (conseiller de la  Compagnie européenne d’intelligence stratégique) ; colonel François Chauvancy (Enseignement militaire supérieur) ; contre-amiral Arnaud Coustillière (Centre de planification et de conduite des opérations)

 

17.00/17.30 Clôture : Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale

 

Colloque organisé par l'Association des auditeurs et cadres des hautes études de l'armement en partenariat avec l’Institut des hautes études de défense nationale

 

Inscripition prolongée jusqu'au 13 Mai

Partager cet article
Repost0
27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 12:40
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

 

26.03.2014 Oksana Bobrovitch – La Voix de la Russie

Il y a une semaine, le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius, dont le voyage en Russie avec le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a été annulé le 18 mars, a déclaré sur un plateau de télévision que « la France pourra envisager » d'annuler la vente des Mistral « si Poutine continue ce qu'il fait », en faisant bien entendu référence au référendum en Crimée.

 

« Nous pouvons envisager d'annuler ces ventes, mais nous demanderons à d'autres, je pense notamment aux Britanniques, de faire l'équivalent avec les avoirs russes des oligarques à Londres. Les sanctions doivent toucher tout le monde », a déclaré M. Fabius. Une précaution verbale nécessaire, car comme l'a souligné Laurent Fabius lui-même, l'annulation du contrat Mistral serait aussi « négatif pour les Français ».

 

Nous avons demandé de commenter ces propos du ministre français à Richard Labévière, rédacteur en chef de Défense, la revue de l'Institut des hautes études de défense nationale.

 

Richard Labévière. « Je crois qu’il y a eu quelques maladresses et précipitations de la part de Laurent Fabius. Il a eu beaucoup de blabla diplomatique sur cette affaire. Les contrats pour la livraison et la construction commune pour la Russie ont été conclus en 2011 pour un montant de 1,2 milliards d’euros, un contrat colossal qui conditionne un millier d’emplois à Saint-Nazaire.

Les premiers éléments de la coque du premier de ces porte-hélicoptères sont livrés. On les qualifie de « bâtiments de projection et de commandement », ce sont des porte-hélicoptères qui servent à des missions multiples : évacuation, assistance aux populations civiles, avec un ou deux hôpitaux à bord, des vedettes pour le débarquement, etc. Ce sont des bateaux multifonction. Les éléments et la coque du premier bateau, Vladivostok qui doit être livré a la Russie, ont été assemblés. Le deuxième bateau, Sébastopol devrait être achevé et livré, normalement, en 2016.

Dans le contexte de crise, le ministre des Affaires étrangères français a émis la possibilité de rompre ce marché. Ce serait une catastrophe. Une catastrophe pour l’emploi en soi, mais aussi pour l’organisme national qui cautionne les marchés et les exportations de ce type, et qui devrait compenser un milliard d’euros à la Russie, une grosse affaire.

Vous avez vu que le ministre de la Défence Jean-Yves Le Drian a aussitôt tempéré un peu les déclarations hâtives du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius pour dire que « de toute façon, le Vladivostok doit être livré en octobre 2014 » et que la discussion aurait lieu normalement aussi en octobre 2014. Et que la commission interministérielle d’étude sur les exportations de matériel militaire donnerait son avis.

Comme je vous l'ai dit : les intérêts économiques, les emplois sont importants pour cette affaire. D’autant plus que puisqu’à travers le premier bâtiment, Vladivostok, un certain nombre dd'éléments a déjà été livré, il faut l’appareiller de toute façon.

Si ce marché était rompu, les chantiers navals russes pourraient tout à fait assumer le suivi. Cette façon consisterait pour le côté français à se tirer une balle dans le pied sur le plan économique et sur le plan de l’emploi.

Je pense qu’au-delà de cette précipitation, il faut reprendre les choses, et on en parlera beaucoup plus calmement au mois d’octobre. »

 

LVdlR. Le journal Izvestia a cité une source dans l’entreprise russe de construction navales - Corporation Réuni des Armateurs : « Le Mistral est un navire construit selon des normes civiles, c'est un banal ferry pour le transport d'automobiles. Obtenir de nouvelles technologies dans la construction de tels navires pour un pays qui produit des sous-marins nucléaires, ce n'est pas sérieux ».

 

Bien entendu, la construction d’un navire ne se résume pas en assemblement des bouts de ferraille et de tôle. Le bateau n’est pas une « boîte », mais un objet qui doit fonctionner comme une montre. Faire vivre un navire est beaucoup plus difficile que construire sa coque. Mais c’est possible.

Par contre, il est beaucoup plus difficile de réparer les relations entre les pays, les entreprises, les gens. Dans ces grands gestes politiques, nous oublions volontiers les destins humaines toutes simples. Richard Labévière a parlé d’emplois. Je me rappelle très bien ma visite dans les chantiers navals de Saint-Nazaire. De cet impression de contraste entre la grandeur des bâtiments navals et les figures minuscules d’ouvriers qui, tels des fourmis, construisent petit à petit ces monstres de la mer. Je me rappelle aussi très bien la fatigue, teintée de fierté de ces mêmes ouvriers qui sortaient après la fin de la journée de travail. Et les conversations animées au bar « avant la soupe », où, inévitablement, on parle des salaires, du Chantier, du travail, du futur… Ainsi, ce discours autour de l’emploi est très personnel.

En cas de mise en place, les sanctions prises vont être douloureuses.          

Aussi bien pour la Russie que pour la France.

Partager cet article
Repost0
21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 17:55
Conférence « Quel avenir pour la dissuasion nucléaire dans un cadre de guerres asymétriques ? »

 

21.03.2014 ANAJ-IHEDN

 

La Délégation régionale Aquitaine de l’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous inviter à sa prochaine conférence :

 

Quel avenir pour la dissuasion nucléaire dans un cadre croissant de guerres asymétriques ?

 

Amiral François DUPONT
Inspecteur Général des Armées
Ancien Commandant du SNLE « Le Triomphant » et Ancien Directeur de l’IHEDN

 

Mercredi 9 avril 2014 19h30 à 21h00

Cercle Mess de Bordeaux (33)
____

Depuis les guerres d’indépendance, jusqu’aux OPEX actuelles, les conflits de type asymétrique se sont multipliés. On constate en effet d’une part, un ou des Etats, organisés, structurés et encadrés par le droit international, et d’autre part, des initiatives individuelles, des groupuscules ou organisations terroristes, opérant de manière sporadique, imprévisible et avec des moyens limités mais non moins meurtriers. Cette situation nous amène à repenser nos outils de défense : historiquement, la France a conçu sa stratégie pour contrer les éventuelles agressions d’autres Etats. La dissuasion nucléaire en est un exemple. Si durant la guerre froide, la menace nucléaire faisait sens, son utilisation n’est plus pertinente dans le cadre des conflits asymétriques actuels.

L’Amiral François Dupont se propose de nous détailler cette problématique, d’en dégager les enjeux et de nous faire partager son expérience. Son expertise dans ce domaine n’est plus à démontrer, au vue de son parcours : ancien Commandant du SNLE Le Triomphant, Chef de cabinet du CEMA de 2001 à 2002, puis Chef de cabinet militaire du Ministre de la Défense de 2002 à 2005. Le 1er septembre 2005, il est nommé Directeur de l’IHEDN et du CHEM. Inspecteur Général des Armées depuis 2007, et Directeur de DCI-NAVFCO de 2008 à 2013, l’Amiral François Dupont est ingénieur en Génie atomique et Commandeur de la Légion d’Honneur.

Nesheen SOLANKI
Délégué Régional Aquitaine de l’ANAJ-IHEDN
Session Grandes Ecoles – Paris 2012
aquitaine@anaj-ihedn.org
www.anaj-ihedn.org

Partager cet article
Repost0
18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 12:55
Lettre d’orientations aux associations d’auditeurs de l’Union-IHEDN

18.02.2013 IHEDN

 

Le général de corps d’armée Jean-Marc Duquesne, directeur de l’IHEDN et de l’EMS et Gérard Folhen-Weill, président de l’Union-IHEDN ont signé, conjointement, la Lette d’orientations 2014 à l’attention des « dirigeants » et présidents des associations d’auditeurs de l’Union-IHEDN le jeudi 6 février dans le salon des Maréchaux

 

Lettre d’orientations et annexes

Partager cet article
Repost0
14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:55
L'IHEDN remet ses prix scientifiques

 13/02/2014 IHEDN

 

Mercredi 12 février, le général de corps d'armée Jean-Marc Duquesne, directeur de l'Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN), a remis les prix scientifiques 2014 à six jeunes chercheurs en Master II recherche et en doctorat. L'IHEDN souhaite ainsi mettre en valeur la recherche consacrée aux questions de défense, de sécurité et de relations internationales.

 

A l'occasion d'une cérémonie à l’École militaire, le général de corps d'armée Jean-Marc Duquesne, directeur de l'Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN), a remis les prix scientifiques à six lauréats.

 

Catégorie "Thèse de doctorat" :

1er prix : le capitaine Hélène Guillot a reçu 3 000 euros pour sa thèse d'histoire contemporaine, soutenue à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, intitulée Photographier la Grande Guerre : les soldats de la mémoire, 1915-1919.

2e prix ex aequo : Aurélie Knüfer a reçu 2 500 euros pour sa thèse de philosophie, soutenue à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, intitulée Intervention et libération d'Edmund Burke à John Stuart Mill tandis qu'Hélène De Pooter recevait le même prix pour sa thèse de droit public, soutenue dans la même université, intitulée Le droit international face aux pandémies : vers un système de sécurité sanitaire collective ?

 

Catégorie "Mémoire de recherche de master II" :

1er prix : Aurore Bouvart a reçu 2 000 euros pour son mémoire d'histoire et de science politique, soutenu à l'Institut d'études politiques de Bordeaux, intitulé La valorisation du renseignement dans la stratégie de défense et de sécurité française à travers les Livres blancs de 1972, 1994 et 2008.

2e prix ex aequo : le commissaire aspirant Anaïs Louër a reçu 1 500 euros pour son mémoire de droit public, soutenu à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et Paris II Panthéon-Assas, intitulé Bases de défense et externalisations, des structures et des techniques qui permettent d'optimiser le soutien des armées ?

Aude Gery a reçu le même prix pour son mémoire de droit public, soutenu à l'université Paris II Panthéon-Assas, intitulé La mise en œuvre de l'article 51 de la charte des Nations Unies dans le cyberespace.

Par ailleurs, la Fondation d'entreprise Airbus Group s'est associée à cette remise des prix et à allouer 1 000 euros au capitaine Philippe Lepinard pour sa thèse de sciences de gestion, soutenue à l'université de Nice Sophia-Antipolis, intitulée Sociomatérialité et systèmes d'information : le cas de la numérisation de l'aviation légère de l'armée de Terre.

Par ces prix, créé en 1998, l'IHEDN contribue à la diffusion de l'esprit de défense et permet de favoriser les liens entre l'Institut, le monde universitaire et la recherche.

Partager cet article
Repost0
10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:55
Laureats des Prix scienfiques de l'IHEDN 2013-2014

10.02.2014 IHEDN

 

Liste des lauréats Catégorie Thèse et  Master II recherche 2013-2014

 

Catégorie "Thèse de doctorat"

 

Premier prix de 3000 euros

 

Capitaine Hélène GUILLOT : Photographier la Grande Guerre : les soldats de la mémoire, 1915-1919, thèse d’histoire contemporaine, soutenue à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, sous la direction du professeur Myriam Tsikounas.

 

Seconds prix ex aequo de 2500 euros

 

Aurélie KNÜFER : Intervention et libération d'Edmund Burke à John Stuart Mill, thèse de philosophie, soutenue à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, sous la direction de du professeur Bertrand Binoche.

Hélène DE POOTER : Le droit international face aux pandémies : vers un système de sécurité sanitaire collective ?, thèse de droit public, soutenue à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, sous la direction du professeur Pierre-Michel Eisemann.

 

Catégorie "Mémoire de recherche de master 2"

 

Premier prix de 2000 euros

 

Aurore BOUVART : La valorisation du renseignement dans la stratégie de défense et de sécurité française à travers les Livres blancs de 1972, 1994 et 2008, mémoire d'histoire et de science politique, soutenu à l'Institut d'études politiques de Bordeaux, sous la direction du professeur Sébastien Laurent.

Seconds prix ex aequo de 1500 euros

 

Commissaire aspirant Anaïs LOUËR : Bases de défense et externalisations, des structures et des techniques qui permettent d’optimiser le soutien des armées ?, mémoire de droit public, soutenu à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et Paris II Panthéon-Assas, sous la direction de Philippe Josse, conseiller d’État.

Aude GERY : La mise en œuvre de l'article 51 de la Charte des Nations unies dans le cyberespace, mémoire de droit public, soutenu à l’université Paris II Panthéon-Assas, sous la direction du professeur Bertrand Warusfel.

En raison du grand nombre et de la qualité des travaux reçus, une catégorie "Nominés" a été créée. Elle permet aux jeunes chercheurs retenus de se voir remettre une lettre de félicitations du directeur de l’IHEDN.

 

Thèse de doctorat

 

Oriane BARAT-GINIES : Le soldat et le droit en opérations extérieures. Analyse des insécurités juridiques en droit opérationnel, thèse de droit public, soutenue à l’université de Poitiers, sous la direction du professeur Jean-Paul Pancracio.

Cédric LEBOEUF : De la surveillance des activités humaines en mer. Essai sur les rapports du droit et de la technique, thèse de droit privé, soutenue à l’université de Nantes, sous la direction  du professeur Patrick Chaumette.

Emmanuel VIANES : Entre Guerre et Paix : les administrations internationales post-belligérantes, thèse de science politique, soutenue à l’université Jean Moulin Lyon 3, sous la direction du professeur Jean-Paul Joubert.

 

Mémoire de master 2

 

Charlotte TOUZOT : Patrimoine mondial et conflit armé. Une destruction alarmante, une protection dérisoire, mémoire de droit public, soutenu à l’université de Limoges, sous la direction du professeur Jean-Marc Lavieille.

Thomas MERLE : Les États autoproclamés dans l’ancien espace soviétique. Approche comparative : Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud, Haut Karabagh, mémoire de géographie, soutenu à l’université Jean Moulin Lyon 3, sous la direction des professeurs Samuel Depraz et Pascal Orcier.

Anthony MARANGHI : L'instrumentalisation de la culture dans les discours de politique étrangère et de défense chinois : une analyse matérialiste d'une Chine au masque idéaliste, mémoire de science politique, soutenu à l’Institut d’études politiques de Bordeaux, sous la direction du professeur Dario Battistella.

Par ailleurs, la Fondation d’entreprise Airbus Group a souhaité s’associer, cette année, au programme de valorisation de la recherche de l’Institut et a proposé d’allouer une somme de 1000 euros au lieutenant Philippe LEPINARD : Sociomatérialité et systèmes d’information : le cas de la numérisation de l’aviation légère de l’armée de Terre, pour sa thèse de sciences de gestion, soutenue à l’université de Nice Sophia-Antipolis, sous la direction de Ivan Pastorelli, maître de conférences.

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 12:55
Création d’une chaire « Economie de défense »

 

15 janvier Aerobuzz.fr

 

L’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale) vient de se doter d’une nouvelle chaire sur le thème de l’économie de Défense. Portée par MBDA, Safran, Thales et Renault Trucks, elle vise à éclairer le plus largement et objectivement possible les impacts économiques des décisions politiques en matière de défense (coût des conflits, lancements de programmes, soutien aux filières industrielles, choix ou non de coopérations internationales, etc.). Elle s’intéressera tout particulièrement à certaines caractéristiques clés de l’écosystème Défense : l’emploi, l’innovation, les modes de financement, la compétitivité, les complémentarités duales, les exportations. Elle constituera une passerelle entre le monde académique et la Défense en diffusant une connaissance objective et indépendante sur l’impact de la défense dans notre économie. Elle vise aussi à attirer vers le domaine de l’économie de défense des jeunes chercheurs de talent et à animer un réseau académique et scientifique dans ce domaine.

 

Jean Belin, titulaire de la chaire et maître de conférences à l’université Bordeaux 4, précise que « la chaire "Économie de défense" a le triple objectif d’augmenter la production de recherches universitaires en économie de défense, de fédérer et de diffuser la pensée économique de défense et enfin de former et d’éclairer les décideurs publics et privés. »

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 12:45
photo Adj CBS

photo Adj CBS

 

29/12/2013 Sources : EMA

 

Du 14 au 18 décembre 2013, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont accueilli une centaine auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN) dans le cadre de leur 66e mission d’étude.

 

Ces quatre jours ont complété une formation d’un an durant laquelle ils ont traité des problématiques de la Défense. A leur arrivée à Djibouti, les auditeurs ont participé à un cycle de conférences délivrées par des autorités civiles et militaires djiboutiennes, françaises et alliées. Ils ont ensuite assisté à des démonstrations dynamiques illustrant la coordination interarmes, interarmées et interalliée.

 

Le 5eRégiment Interarmes d’Outre-mer (5e RIAOM) a présenté la mise en œuvre d’une batterie de mortiers de 120 mm dans le désert de Mermersan, à trente kilomètres à l’ouest de Djibouti, pour une série de tirs réels. Les auditeurs ont ensuite assisté à une manœuvre aéroterrestre durant laquelle  les fantassins, déposés en Puma, et les blindés du 5e RIAOM ont engagé une progression tactique, appuyés par des Mirage2000 de l’escadron de chasse 3.11 Corse, des Rafale Marine ayant décollé du porte-avions Charles de Gaulle stationné au large des côtes djiboutiennes et des hélicoptères Gazelle du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DETALAT). Les auditeurs ont pu saisir l’importance de l’indispensable coordination interarmes et interarmées pour la réussite d’une manœuvre.

 

Après un déplacement vers le désert duGrand Bara, les moyens aériens des FFDj ont présenté une large palette de leurs modes d’action : interception d’un Transall C 160 par des Mirage 2000 et poser d’assaut d’un C160 et d’un HC130 américain, show of force des avions de chasse, dépose de commandos par corde lisse en Puma, évacuation sanitaire par Puma SAR (search and rescue).  A l’issue de ces présentations, les auditeurs ont passé la nuit dans le désert avec les militaires des FFDj pour y partager l’expérience de leurs métiers.

 

Le lendemain, le convoi s’est rendu à Arta plage pour assister à la projection de forces par largage de parachutistes à la mer, à une mission SAR avec le sauvetage d’un pilote de chasse éjecté en mer, à une manœuvre amphibie et à la récupération d’un équipage d’hélicoptère Gazelle contraint d’atterrir en zone hostile.

 

Le dernier jour,quelques auditeurs de l’IHEDN se sont rendus à bord du porte-avion Charles de Gaulle déployé dans le cadre de la mission « Bois Belleau » dans le nord de l’océan Indien et dans la région du golfe arabo persique.

 

Les FFDj constituent la base opérationnelle avancée française sur la côte Est de l’Afrique. Elles mettent en œuvre la coopération militaire franco-djiboutienne, dans le cadre des accords de défense de 1977 signés entre la république de Djibouti et la France.Par ailleurs, les FFDj participent au dispositif militaire français prépositionné, permettant de disposer de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Les FFDj apportent également un soutien logistique au profit des bâtiments français et étrangers engagés dans les opérations de lutte contre la piraterie, notamment l’opération Atalante.

Djibouti : visite d’une délégation de l’IHEDN
Djibouti : visite d’une délégation de l’IHEDNDjibouti : visite d’une délégation de l’IHEDNDjibouti : visite d’une délégation de l’IHEDN
Djibouti : visite d’une délégation de l’IHEDNDjibouti : visite d’une délégation de l’IHEDN
Djibouti : visite d’une délégation de l’IHEDNDjibouti : visite d’une délégation de l’IHEDNDjibouti : visite d’une délégation de l’IHEDN
Partager cet article
Repost0
18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 08:55
Premier séminaire bilatéral franco-indonésien de réflexion stratégique

 

Source IHEDN

 

L’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et le National Resilience Institute of the Republic of Indonesia, aussi appelé « Lemhannas RI », ont organisé leur premier séminaire bilatéral de réflexion stratégique à Paris, le 26 novembre 2013. Les échanges entre les deux parties ont principalement porté sur la relation bilatérale franco-indonésienne, ainsi que l’importance de l’Indonésie comme pays émergent et 1ère puissance régionale en Asie du Sud-est. Une seconde édition de ce séminaire aura lieu à Djakarta au mois de mai 2014. »

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:56
photo EMA (archives)

photo EMA (archives)

 

11/12/2013 Sources : EMA

 

Mon général,

Mesdames, messieurs,

« L’ancien monde est en train de mourir, un nouveau monde est en train de naître mais, dans cette période intermédiaire, des monstres peuvent apparaître ». Constat presque centenaire d’Antonio Gramsci. Constat ou prémonition ?

Aujourd’hui, la difficulté à définir « ce qui est » et à voir « ce qui sera » inquiète, avec le sentiment général de ne plus maîtriser le cours des événements.

Des déséquilibres surviennent parfois brutalement, souvent parce que nous n’avons pas voulu les voir. C’est un fait : notre monde est de moins en moins lisible. Je pense aux crises financières, à leur impact économique, aux révoltes qualifiées de « printemps » arabes, au remodelage actuel du Proche et du Moyen Orient, à la bascule stratégique américaine – et je pourrais multiplier les exemples.

Notre devoir de décideurs et d’acteurs de la vie publique – ce que vous êtes, auditeurs de l’IHEDN – est précisément, dans le désordre apparent des choses, de discerner, de comprendre, et d’orienter.

En tant que CEMA, je suis chargé de planifier et de conduire les opérations militaires ordonnées par l’autorité politique et, en cela, garantir des forces prêtes à l’emploi.

Je suis aussi chargé de préparer les guerres que nous pourrions mener demain, et donc de concevoir les armées dont nous aurons besoin pour les gagner.

Dans ce cadre, cet après-midi, je voudrais vous présenter ma vision des enjeux pour nos armées.

Je procèderai en 3 temps. Je vous dirai d’abord comment je vois l’évolution du contexte géostratégique, et ses implications pour nos armées. Je montrerai ensuite comment la France se positionne et agit dans ce contexte. Je terminerai par les défis capacitaires auxquels nous devons faire face.

Vous verrez en filigrane que, dans un contexte économique difficile, notre pays s’exprime encore d’une voix singulière et ambitieuse.

***

Quelques éléments de réflexion sur l’état du monde, pour commencer.

Je fais 4 constats déterminants, d’un point de vue géostratégique :

 

1ère constat : La mondialisation structure les relations internationales, mais sans altérer l’identité et l’appétit des États. Des crises interétatiques non soldées menacent la paix, au Proche-Orient, en Asie centrale, en Extrême-Orient. Les alliances, les organisations et les outils de médiation internationale n’effacent pas le jeu des puissances. On le voit aujourd’hui en Syrie, en Iran, en Mer de Chine...

Conséquence :Pour la France, la probabilité d’une guerre interétatique aux frontières est faible, mais on ne peut l’exclure. Le maintien d’une dissuasion crédible nous préserve du chantage et protège nos intérêts vitaux, mais nous devons rester capables de mener une guerre classique, y compris dans le haut du spectre. Forces nucléaires et conventionnelles ne s’opposent pas : elles se renforcent.

 

2ème constat :Les crises sont polymorphes. La plupart d’entre elles sont internes aux États. Souvent, leurs conséquences sont régionales. Toujours, leur résolution est complexe, donc incertaine, et longue, donc coûteuse.

Effet de la mondialisation : la sécurité de nos 1.6 millions de ressortissants peut être menacée loin de France, mais aussi nos intérêts stratégiques et économiques. Je pense à nos voies d’approvisionnement en matières premières, à nos flux énergétiques, à nos exportations. Je pense à l’utilisation du cyberespace, enjeu stratégique, vecteur ou passage obligé de toutes nos transactions financières comme de toutes les communications téléphoniques à travers le monde.

Conséquence :Nous devons être prêts à intervenir, et capables de faire face à la diversité des situations, d’agir aussi longtemps que nécessaire. En termes militaires, cela signifie des capacités d’intervention étendues et endurantes.

 

3èmeconstat :Les grands facteurs de déstabilisation subsistent : course aux ressources, menace terroriste, crime international, prolifération des armes de destruction massive. Ce sont des facteurs transnationaux. De plus, les espaces de conflictualité se diversifient. L’espace, le cyberespace portent de nouveaux enjeux en termes de sécurité.

Conséquence :Les questions de défense et de sécurité ont une dimension globale, interministérielle et internationale. Dans la résolution d’une crise, le volet militaire n’est qu’un volet parmi d’autres mais un volet essentiel, avec une extension progressive des domaines de la lutte. Aujourd’hui, d’un point de vue militaire, nous agissons toujours dans 4 théâtres, aéroterrestre, aéromaritime, spatial et cybernétique, qui ont chacun leurs caractéristiques propres.

 

4ème et dernier constat :L’instabilité internationale se rapproche des frontières physiques de l’Europe, en Afrique du Nord, au Sahel, au Proche Orient.

Conséquence :La sécurité de l’Europe est toujours un enjeu, sa capacité de l’assumer reste un objectif.

***

 

Deuxième volet de mon analyse du contexte : pour employer la force, nous devons toujours remplir 2 conditions.

 

1ère condition : la légitimité de l’intervention, vis-à-vis de la communauté internationale et de l’opinion publique.

Aujourd’hui, cette légitimité ne coule plus de source, au regard des valeurs qui la fondent, et de l’expérience des interventions récentes.

La portée universelle des valeurs issues de l’Occident est de plus en plus contestée. Ces valeurs ne constituent plus, en termes de légitimité, un mobile suffisant pour fonder une intervention. C’est, souvent, la raison des vetos russe et chinois au Conseil de sécurité des Nations Unies : Kosovo, Syrie, par exemple.

En période de crise économique, sans ennemi déclaré, l’opinion comprend mal l’enjeu national de nos interventions lointaines. Entre autres raisons, parce que les interventions occidentales de ces 20 dernières années ont montré les limites du recours à la force seule pour imposer de l’extérieur des solutions. L’Irak est le cas typique de cette illusion de changer un référentiel de valeurs, et de reconfigurer une région par la guerre en partant d’une page blanche.

En fait, la question à se poser avant l’intervention est celle du « Pour quoi faire ? ». C’est la question des buts et des objectifs. Or, je constate que la question de l’emploi des moyens précède souvent celle des objectifs : on répond ainsi à la question « Comment ? » avant la question « Pourquoi ? ».

Et on en revient à la stratégie ! Dans ce domaine, trop souvent, l’idéologie ou le confort des idées toutes faites occulte le bon sens.  Il n’existe pas de « solution miracle », adaptée à toutes les situations : la stratégie, c’est du cas par cas!

 

2èmecondition pour nos interventions : l’acceptation politique de leur coût.

Malgré le progrès technique, malgré toutes les précautions, le feu tue encore !

C’est une réalité de la guerre, parfois oubliée.

Lorsque les enjeux ne sont pas clairs, les sociétés occidentales ne sont plus prêtes à payer le prix du sang. Songez qu’entre 1914 et 1918, nous perdions en moyenne 900 soldats par jour, tous les jours pendant 4 ans. Plus récemment, en Algérie, on a perdu 10 soldats par jour en moyenne pendant 8 ans. 10 soldats morts au combat, c’est le bilan de l’embuscade d’Uzbin ; 8 par an en Afghanistan depuis 2001.

Et au plan financier, intervenir coûte cher.

De ce point de vue, les crises budgétaires de 2008 et de 2010-2011 ont eu un effet amplificateur, avec trois conséquences : le repli des nations; la mise sous tension des budgets militaires, avec une contraction sensible des outils de défense ; la réduction des contributions mises au pot commun des alliances et des organisations internationales.

Aux États-Unis comme en Europe, les crises budgétaire et de la dette imposent une contrainte inédite sur les dépenses de défense, avec des annulations ou des reports de programmes, la remise à plat des déploiements opérationnels et une forte réduction des activités d’entraînement.

***

 

Face à ces 2 conditions de la légitimité et du coût, les démocraties occidentales sont de plus en plus, sinon timorées, du moins réticentes à intervenir.

Sur le chemin de l’autonomie énergétique, les Américains ont déplacé le barycentre de leurs intérêts stratégiques vers l’Asie-Pacifique. C’est là que se joue l’avenir de leur économie. Dans la zone Europe, ils en appellent d’abord à la responsabilité des États et des organisations régionales. Ils demandent un partage du fardeau. Ils misent sur l’implication des pays les plus volontaires.

Cela ne veut pas dire qu’ils se désengagent des affaires du monde ou qu’ils ont renoncé à leur leadership mais, tant que possible, ils préfèrent ne pas s’afficher en première ligne. C’est ce que l’on a d’ailleurs appelé, à tort, le « Leading from behind » : sur la Libye, nous n’avons pas vu de leadership.

Sauf exception, les Européens ne souhaitent plus s’implique rdans la résolution des crises internationales, pour des raisons politiques et budgétaires, mais aussi – et peut-être surtout – culturelles.

Les Occidentaux traversent une période de doute. On l’a vu récemment avec la crise syrienne : les parlements et les opinions publiques hésitent à engager la force. Le problème est grave : après le doute vient la peur, puis la cécité ; certains ont déjà atteint ce stade en Europe. Ne pas vouloir intervenir tôt, c’est nier les signaux faibles : faut-il attendre une catastrophe majeure pour se résoudre à l’action ?

Pour les mêmes raisons, les alliances et organisations internationales connaissent elles aussi des débats existentiels.

Son retrait d’Afghanistan l’an prochain, après 10 ans d’un engagement usant, conduira l’Alliance atlantique à repenser ses objectifs : il faudra qu’elle se trouve une 4ème vie !

L’Union européenne peine toujours sur le chemin d’une conscience stratégique partagée et assumée. Mais pour un Livre blanc, je crains que nous devions attendre ! Et pourtant, un Livre blanc se compose de 3 parties : la première décrit l’état du monde ; la seconde définit l’ambition ; et la troisième, les capacités nécessaires. Même sur la première partie, nous n’y arrivons pas !

Le prochain sommet européen, en décembre, traitera enfin des questions de défense au niveau des chefs d’État. Espérons qu’il donnera un nouveau souffle à l’Europe de la défense, et à la défense en Europe en général !

En contrepoint, les pays émergents connaissent moins le doute. Ils réarment, comme le reste du monde, alors qu’États-Unis mis à part, les Occidentaux désarment.

En termes réels, le budget de défense annuel des Européens abaissé de près de 2% chaque année entre 2001 et 2009, et cette dynamique de réduction se poursuit, pour atteindre un effort moyen des États européens de près de 1% de leurs PIB nationaux.

A l’inverse, les BRIC se situent tous dans le Top 11 des pays faisant le plus d’efforts pour leur défense : la Chine est en 2èmeplace, la Russie en 5ème place, l’Inde en 10ème place, et le Brésil en 11ème place. Au-delà, c’est le taux d’augmentation des dépenses militaires qui est spectaculaire ; entre 2006 et 2008 : 71% en Chine ; 65% en Russie ; 62% au Brésil, 40% en Inde. Pour des puissances militaires jugées moyennes, cette progression marque une tendance explicite. C’est un constat.

Aujourd’hui, ces pays affichent encore une conception de l’emploi de la force limitée à la défense des frontières nationales et de leurs marches régionales, mais pour combien de temps ?

Voilà ce que je souhaitais vous dire du contexte géostratégique. J’en viens maintenant à ma deuxième partie : notre positionnement national.

***

 

Dans cet environnement en profonde mutation, la France manifeste encore une certaine singularité. Elle fait preuve de volontarisme en matière de défense, et s’engage sur la scène internationale.

Elle vient, avec le Livre blanc d’avril 2013, de réaffirmer son ambition d’une défense souveraine, et d’assumer ses responsabilités internationales.

Elle les envisage d’abord au niveau européen. Parce que nous pensons que l’Europe doit être un acteur stratégique, à hauteur de son poids économique et démographique. Parce que la défense de l’Europe doit être autonome.

C’est pour cela que la France porte le projet de construction européenne dans les domaines de la défense et de la sécurité : une défense européenne forte, « pilier européen » de l’OTAN – un véritable pilier, autonome et complémentaire du pilier américain.

Ces responsabilités, elle les assume également vis-à-vis de ses alliés, de ses partenaires stratégiques, et des pays avec lesquels elle est liée par l’histoire. Nous sommes ainsi directement concernés par ce qui se passe au Proche-Orient, en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale. Un partenariat stratégique, c’est un contrat de confiance, un engagement durable !

C’est pour cela que la France a participé à toutes les opérations multinationales contemporaines, et qu’elle en est l’un des premiers contributeurs.

Ces opérations, nous les conduisons toujours dans le cadre de la légalité internationale, parfois en national, pour des interventions ponctuelles comme l’évacuation de ressortissants. Nous les conduisons plus souvent en coalition, dans le cadre de l’ONU, de l’Union européenne, de l’OTAN ou d’une coalition de circonstance.

En Europe, ce dynamisme national est une singularité. Objectivement ! Nous sommes aujourd’hui, avec les Britanniques, parmi les plus volontaires pour notre défense : dans l’Europe des 28, France et Grande-Bretagne assument à elles seules 50% des dépenses d’investissement, et 75% de l’effort de recherche et développement.

***

La France est donc un pays volontaire. Aujourd’hui, elle est de surcroît un pays capable au plan militaire.

 

L’opération Serval, au Mali, en est la démonstration.

 

C’est une opération d’origine nationale, déclenchée et commandée par la France, qui a fourni au départ l’essentiel des troupes et, encore maintenant, la totalité de leurs appuis terrestres et aériens.

C’est, avec jusqu’à 5 000 hommes engagés, la première opération nationale de cette ampleur depuis la fin de la guerre d’Algérie.

A ce jour, les objectifs militaires ont été atteints : les terroristes ont été durement touchés ; le Mali a recouvré sa souveraineté territoriale. La situation politique se normalise, avec l’élection d’un nouveau président de la République et celle, en cours, d’un parlement.

Nous ne sommes pas encore au bout du chemin. Le terrorisme frappe encore, de manière sporadique. La montée en puissance toujours trop lente des forces maliennes et africaines n’est pas achevée. Serval se poursuit donc, mais va s’adapter.

Nous ne sommes pas encore au bout du chemin, mais si l’on regarde ce qui a été fait en 10 mois à peine, sur un territoire grand comme deux fois notre pays, la performance opérationnelle est incontestable!

Sur le terrain, cette performance est d’abord celle de nos soldats, de nos aviateurs et de nos marins, qui ont combattu dans des conditions particulièrement difficiles.

Elle est aussi due à la conjonction de critères essentiels.

  • 1er critère : une légitimité politique et juridique absolue. Nul n’a contesté l’action de la France, demandée par le président malien par intérim, et dans le cadre d’une résolution de l’ONU.
  • 2ème critère : un déclenchement au bon moment, grâce à nos capacités d’anticipation et d’action. C’est bien l’intégration poussée entre les relations internationales, le renseignement et nos capacités de planification et de conduite des opérations, conjuguée à un processus décisionnel extrêmement réactif entre le Président de la République, chef des armées, et le CEMA, qui a permis cette réactivité.
  • 3ème critère : des objectifs clairs et réalistes, portés par une forte détermination politique. La fermeté est indispensable vis-à-vis d’adversaires qui ont le temps pour eux, et misent sur notre usure.
  • 4ème critère, des forces au bon endroit, au bon moment, fruit d’un aguerrissement continu, sur des théâtres variés, en interarmées et en multinational. Sans nos dispositifs d’alerte, sans nos forces prépositionnées dans la région, nous n’aurions fait ni aussi vite, ni aussi bien !

 

Serval est aussi une opération modèle en ce qu’elle préfigure, vis-à-vis des contraintes que j’ai évoquées, nos opérations futures, avec 3 caractéristiques dominantes:

  • Un cadre d’intervention précis, avec des objectifs définis en amont, légitimes et réalisables ;
  • Le recours à des coalitions, souvent de circonstance, et de préférence appuyées sur les alliances régionales institutionnelles. Je pense à la CEDEAO pour le Mali, à la CEEAC et à l’Union africaine pour la République centrafricaine : elles sont, avec les forces locales, les plus légitimes vis-à-vis de la population ;
  • Une empreinte des forces d’intervention optimisée, c’est-à-dire la plus réduite possible, en volume et dans le temps, en privilégiant agilité, réactivité et adaptabilité.

Mais « opération modèle » ne signifie pas « modèle unique », en particulier au niveau opérationnel !

Nous avons 3 atouts au Sahel: une connaissance historique du milieu ; la pleine conscience que nous sommes dans un combat asymétrique et, en conséquence, la mise en œuvre de capacités adaptées et de modes d’action innovants ; la rusticité et l’endurance de nos soldats, en particulier dans l’Adrar des Ifoghas, dans des conditions climatiques extrêmes.

Le milieu désertique permet des offensives éclair : nous ne combattrons pas toujours dans le désert!

Les hélicoptères, les drones, les avions ont agi sans entrave : nous n’aurons pas toujours cette liberté dans la 3èmedimension !

La haute technologie nous a permis de savoir et d’agir plus vite et plus fort que l’ennemi : nous n’aurons pas toujours cet avantage !

On ne choisit ni ses guerres, ni ses adversaires, et c’est pourquoi nous devons conserver l’outil militaire le plus complet possible.

C’est l’objectif de la prochaine Loi de programmation militaire, qui représente le premier jalon vers le modèle d’armée 2025 pour la période 2014-2019.

***

 

Cette LPM traduit en effet l’ambition stratégique portée par le Livre blanc, une ambition stratégique qui reste élevée. J’en arrive à la 3èmepartie de mon intervention.

Notre ambition se décline toujours autour de 3 grandes missions: la protection du territoire national et des Français ; la dissuasion, dans ses 2 composantes océanique et aéroportée ; l’intervention extérieure.

Elle s’appuie sur un socle de capacités permettant d’assurer ces missions en autonomie, et donc d’être maîtres de nos décisions et de nos actions. Ces capacités couvrent tous les domaines : le renseignement, le commandement, les forces et leur soutien.

Elle anticipe sur les besoins futurs, en confirmant l’effort dans les domaines d’avenir, ou ceux qui permettent de mieux peser en coalition : le spatial, le cyber, les drones, les frappes à distance, les forces spéciales.

Elle réaffirme le besoin de forces bien équipées, bien entraînées, maîtrisant l’emploi de la force. Dans cette perspective, la préparation opérationnelle des forces et donc l’entretien programmé des matériels sont prioritaires.

En période de crise économique et budgétaire, le maintien d’une telle ambition est, parmi les nations occidentales, une autre singularité nationale. Elle est aussi un défi.

Nos zones d’intérêt stratégique sont mieux hiérarchisées, au vu de nos intérêts et du rapprochement physique des risques et des menaces : périphérie de l’Europe, Méditerranée, Afrique, Proche et Moyen Orient.

Nos contrats opérationnels sont ajustés à nos opérations les plus prévisibles. C’est principalement notre capacité d’intervention extérieure qui est impactée avec, pour le contrat majeur, une capacité de projection simultanée de 15 000 hommes des forces terrestres, de forces spéciales, de 45 avions de chasse, du porte-avions, de 2 BPC et de leur accompagnement, et des moyens permettant d’assurer le commandement, le renseignement et la logistique.

En conséquence, le format des armées es tréduit: 23 500 postes à supprimer entre 2014 et 2019, en plus de 10 000 qui restent à supprimer de la réforme précédente. Au total, entre 2009 et 2019, se sont ainsi environ 80 000 postes qui auront été supprimés, soit 25% de l’effectif.

C’est vrai, la cible des livraisons de matériel est revue à la baisse, et ces livraisons sont étalées dans le temps. Mais aucun programme n’est abandonné.

Ces réductions, ces étalements sont douloureux mais inévitables. Ils sont, dans la conjoncture actuelle, la seule voie pour entretenir un outil militaire complet et cohérent. C’est le prix à payer pour conserver des forces bien équipées et bien entraînées.

Cette rationalisation de l’équipement et de l’activité opérationnelle, nous la conduirons aussi dans un cadre interministériel et dans un cadre multinational, en partageant et en mutualisant les capacités qui peuvent l’être. Le traité de Lancaster House, et les groupes de Weimar et Weimar + avec nos partenaires allemand, polonais, italien et espagnol sont aujourd’hui, au niveau européen, les cadres privilégiés de ces initiatives de partage et de mutualisation.

Privilégiés, mais pas exclusifs. Le commandement du transport aérien européen est un autre bon exemple de mutualisation réussie. D’autres possibilités sont ouvertes, pour les drones, pour les ravitailleurs, pour la formation, la maintenance de certains matériels. Toutes les voies de partage et de mutualisation seront explorées, avec réalisme et détermination. C’est une nécessité pour nous. C’est une nécessité pour nos partenaires. C’est, d’expérience, un chemin exigeant mais un chemin d’économie, d’interopérabilité et d’efficacité !

***

 

C’est vrai, la LPM entérine une nouvelle contraction de nos formats.

Certains y voient un point de décrochage, la bascule vers un déclassement stratégique.

C’est regarder le verre à moitié vide ; moi, je préfère le voir à moitié plein ! Et je ne suis ni naïf, ni d’un optimiste béat !

Le point clé sera l’exécution, chaque année, de la Loi de programmation militaire.

Si elle est respectée dans son exécution budgétaire, nous resterons capables de protéger, de dissuader, et d’intervenir. Nous sommes aujourd’hui, et nous resterons parmi les seuls au monde à disposer d’un tel éventail de capacités. En Europe, clairement, nous serons les seuls.

Bien sûr, la qualité ne remplacera pas toujours la quantité, et nous aurons moins de blindés, moins d’avions, moins de bateaux.

Mais nous aurons des blindés, des avions, des bateaux plus performants et plus polyvalents. Des exemples ? Un Rafale en mission de bombardement, c’est la possibilité de traiter 6 objectifs ; il faut 3 Mirage 2000D pour le même résultat ! Un Transall, c’est 5T de fret à 5 000 km ; un A400M, c’est 25 T !

Certains de ces matériels sont servis pas moins de personnel. Une FREMM, c’est 108 marins. Il y en a 300 sur les frégates de classe « Tourville ». C’est cela aussi, le progrès technique !

Et nous avons cet atout rare de l’expérience opérationnelle : nous avons, après les États-Unis, les armées les plus engagées en opération extérieure, dans tout type d’opération !

Finalement,la France restera capable de faire Harmattan ou Serval, mais pas dans les mêmes conditions. Avec des moyens resserrés, l’intervention extérieure sera moins longue demain, et la régénération des forces plus longue et plus difficile.

 

***

 

Tout dépendra donc, vous l’avez compris, de la bonne exécution de la LPM.

 

La réalisation sera difficile, très difficile ; nous devrons faire face à 2 défis.

 

Le premier est budgétaire. L’enveloppe allouée, 190 Md€ pour la période 2014-2019, est adaptée à l’ambition, mais la construction budgétaire laisse peu de marges de manœuvre. Elle inclut des ressources extrabudgétaires importantes, 6.1 Md€, qui sont principalement attendues sur les premières annuités. Elle intègre par ailleurs des hypothèses d’export volontaristes, pour le Rafale par exemple.

Comme pour chaque LPM, c’est bien année après année que se concrétisera l’exécution. Comme pour chaque LPM, l’entrée en programmation est déterminante. Avec 31.4 Md€ inscrits au budget 2014, la première annuité de LPM traduit l’engagement du Président de la République pour la défense. C’est un point de satisfaction, tout comme la détermination du ministre de la défense et la mobilisation de la représentation nationale.

Mais nous restons vigilants : dans le contexte budgétaire très tendu que nous connaissons, tout report, toute annulation de crédits déséquilibrerait l’ensemble. En entrée de programmation, cela impliquerait la remise en cause du modèle !

 

Le 2èmedéfi est celui de la cohérence capacitaire. Il concerne tous les volets de nos capacités : l’équipement, la préparation opérationnelle, et le soutien des forces.

S’agissant de l’équipement, le risque majeur est celui d’une rupture temporaire de capacité dans certains domaines. Nous devrons concilier le vieillissement prolongé de matériels anciens, et l’arrivée différée des matériels prévus pour les remplacer. Nous devrons concrétiser les partenariats internationaux que nous attendons. L’enjeu est double : satisfaction du besoin des théâtres d’opération ; entretien des savoir-faire, dont la fragilisation est toujours préjudiciable, et la perte potentiellement irréversible.

S’agissant de la préparation opérationnelle, la LPM entend compenser l’érosion subie depuis quelques années, en raison d’une sous-dotation de l’entretien programmé des matériels. L’activité d’entraînement devrait être maintenue à son niveau actuel jusqu’en 2016, avant d’être sensiblement revalorisée et, ainsi, se rapprocher des standards reconnus au niveau international. C’est un enjeu majeur, qui détermine l’aptitude de nos forces à remplir leurs missions, dans le cadre de risques maîtrisés.

S’agissant du soutien opérationnel, technique, logistique et courant, nous devrons adapter notre organisation, notre fonctionnement et notre dispositif pour accroître leur efficience. Les déflations programmées imposeront des restructurations : dissolution et transfert d’unités, fermeture de sites. Nous rechercherons la densification de nos emprises, pour optimiser leur coût de fonctionnement. Comme toujours, ce volet sensible nous placera face à des contradictions, à la recherche d’un équilibre compliqué entre logique opérationnelle et aménagement du territoire.

Les femmes et les hommes des armées sont au cœur de toutes ces adaptations. Il leur sera encore beaucoup demandé : un engagement opérationnel sans faille, et de nouveaux efforts alors qu’ils vivent une réforme permanente depuis la mise en œuvre de la professionnalisation, il y a 17 ans. L’an prochain, les armées réaliseront 60% des déflations programmées au niveau national, alors que les militaires ne représentent déjà plus que 10% des agents publics de l’Etat.

Les militaires rempliront le contrat, sans broncher. C’est leur caractéristique, et leur fierté. Mais, sous l’impassibilité de façade, la perspective de nouvelles réformes suscite de l’inquiétude. Comme ses concitoyens, le militaire souhaite de la visibilité pour son futur, et la reconnaissance de son engagement. L’évolution de la condition militaire est l’un de nos points de vigilance. M. Jean-Yves Le Drian est pleinement mobilisé sur ce front ; en témoigne son implication dans le dossier Louvois.

 

***

 

En conclusion, nous avons aujourd’hui des armées efficaces et reconnues. Le Président de la République et le ministre de la défense portent cette ambition pour notre pays.

L’évolution programmée de nos armées vers un nouveau modèle, le modèle 2025, tient compte de deux réalités.

La première est géostratégique : la capacité à appuyer des dynamiques locales ou régionales– comme nous l’avons fait en Libye, comme nous le faisons au Mali – restera le discriminant des puissances qui veulent et qui peuvent, des puissances qui comptent.

La deuxième réalité est économique : elle impose une forte contrainte sur les budgets de défense, et donc une nouvelle manière de structurer notre outil militaire. Pour un pays volontaire comme la France, l’entretien d’un outil souverain et cohérent implique de mieux différencier, partager et mutualiser les capacités.

Mais si l’on a de plus en plus de mal à faire sans les autres, le maintien au niveau national d’investissements conséquents, et d’une activité opérationnelle suffisante est incontournable. C’est mon souci. Investissement et activité, ce sont eux qui détermineront nos capacités militaires, dès le court terme et au-delà. L’outil militaire que nous employons aujourd’hui a été conçu et financé depuis plusieurs décennies. C’est un capital précieux. Sa pérennité est ma préoccupation.

Je vous remercie.

 

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 10:55
Défense: Ayrault promet de "limiter les conséquences" des restructurations

04/10/13 – leJDC.fr

 

Jean-Marc Ayrault a promis vendredi que le gouvernement mettrait "tous les moyens sur la table" pour "limiter les conséquences" de la Loi de programmation militaire "pour les territoires".

 

Le Premier ministre s'exprimait lors de l'ouverture des sessions nationales de l'Institut des Hautes études de Défense nationale (IHEDN) et de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), au lendemain de la présentation des restructurations prévues dans le cadre de la LPM par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

 

Rappelant que cette loi entraînerait, "à l'horizon 2019, une réduction de 24.000 postes par rapport au modèle défini en 2008", le Premier ministre a déclaré: "nous nous attacherons - bien sûr et j'y veillerai personnellement - à limiter les conséquences de ces évolutions pour les territoires".

 

"Je veille à ce que la plus grande attention soit portée au dialogue avec les élus et à une mobilisation de tous les services de l'Etat pour assurer l'accompagnement économique des collectivités territoriales concernées", a-t-il ajouté.

 

Le "processus" de restructuration "doit se faire dans la durée et ménager les territoires qui peuvent se retrouver en difficulté. Donc on mettra tous les moyens sur la table, la concertation avec les élus, les forces vives pour que lorsqu'une unité doit fermer on trouve les réponses en termes d'emploi et en termes financiers pour les territoires", a ajouté le Premier ministre devant la presse.

 

"La méthode, c'est chaque fois, étape par étape, dialogue, concertation, mobilisation, solution", a-t-il précisé.

 

Lors de son discours, il a défendu "un effort de défense volontariste" et "une démarche de modernisation raisonnée", menée "sans pour autant sacrifier les effectifs nécessaires à l'action, et tout en garantissant les conditions d'activité des armées".

 

Ce projet "préserve aussi l'excellence de notre industrie de défense", a-t-il dit.

 

M. Ayrault a par ailleurs assuré que "tout était mis en oeuvre pour remédier" aux "désordres inacceptables" produits par le système de paie des soldes des militaires de l'armée de terre, baptisé Louvois, et dont la mise en place en octobre 2011 a provoqué des dizaines des milliers d'erreurs.

 

La LPM prévoit la suppression de 23.500 postes entre 2014 et 2019: 9.000 dans les forces opérationnelles et 14.500 dans le soutien et l'environnement des armées. Une baisse qui s'ajoute au 54.000 postes supprimés dans le cadre de la précédente LPM (2008-2013).

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 12:55
Michel Foucher : Atlas de l’influence française au XXIe siècle

24.09.2013 IHEDN

 

Le professeur Michel Foucher, géographe et ancien directeur du département de la formation, des études et de la recherche de l’Institut, nous propose au travers son dernier ouvrage de découvrir l’influence française sous un nouveau jour.

« Notre pays a de l’avenir. En voici la démonstration, cartes à l’appui.

En des domaines aussi divers que la gastronomie, le droit international, l’archéologie, le code civil, l’art de vivre, la culture ou le luxe, la France exerce depuis des siècles une influence incontestable dans le monde.
L’atlas analyse la place réelle de notre pays dans le concert international, mais aussi la façon dont il est perçu d’une nation à l’autre. C’est ainsi que la France peut aussi bien évoquer le romantisme pour un Chinois que le positivisme pour un Brésilien.
Au-delà d’un simple état des lieux, cet atlas affirme et démontre, cartes à l’appui, l’ampleur du pouvoir d’influence “ à la française ” à travers le monde. Il trace les contours futurs de ce pouvoir et les moyens de le redéployer pour le rendre le plus efficace possible. Il ne s’agit plus, comme la France l’a trop longtemps fait, de dispenser des leçons aux autres pays, mais bien plutôt de devenir une référence, une nation créative, un lieu d’initiative qui inspire et entraîne nos partenaires mondiaux. »

Fort de ses activités de formation et de sensibilisation et de son département des activités internationales, l’IHEDN participe activement au rayonnement de la France sur la scène internationale, ce rôle est par ailleurs souligné dans cet ouvrage aux pages 60 et 61.

Pour feuilleter le livre, cliquez-ici : http://fr.calameo.com/read/0009135448bd408584323

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 17:55
Conférence « Comment vit-on à bord d’un sous-marin ? »

18.09.2013 ANAJ-IHEDN

 

L’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous inviter à une conférence exceptionnelle sur le thème :

Comment vit-on à bord d’un sous-marin ?

 

Amiral François DUPONT
Président de Défense Conseil International (DCI)
Premier commandant du SNLE « Le Triomphant »

&

Lieutenant de vaisseau Benjamin DOUTEAU
Officier sous-marinier sur SNA et SNLE

 

Mercredi 2 octobre 2013
19h30 à 21h00

Amphithéâtre Desvallières
Ecole militaire

 

Qui sont les hommes de la bombe atomique ? Si la dissuasion nucléaire, pilier de notre système de défense depuis maintenant plus de quarante ans, est relativement bien connue, le quotidien des hommes qui la servent l’est moins.

 

De tous horizons et de toutes les spécialités, ils ont décidé de servir, ensemble, sur les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE): ce sera d’abord l’entraînement, la sélection draconienne, accepter d’être mis à l’épreuve, inlassablement, ses compétences avant de se voir confier le fleuron de la défense. Puis ce sera la mission, relié aux siens par le fil fragile des quarante mots hebdomadaires reçus au compte-goutte et auxquels on ne peut répondre, discrétion oblige… Puis les concessions indispensables, le quotidien d’un huis-clos unique à l’heure de l’hyper-communication, la nécessité de compléter l’autre au sein d’un équipage à l’heure de l’individualisme. Une vie hors du commun, insolite. Et pourtant, il faudra bien réussir sa mission car, l’espace d’une patrouille, ils sont le fer de lance de la puissance de notre pays.

 

Vie à bord, contraintes, traditions, anecdotes … Cette conférence exceptionnelle est une occasion unique de pouvoir échanger avec nos deux intervenants sur cette vie singulière de sous-marinier.

 

Informations : conference-renseignement@anaj-ihedn.org

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 17:55
Séminaire Intelligence économique « Gestion de crise »

10.09.2013 IHEDN

 

L’IHEDN organise les 8 et 9 octobre prochains une formation thématique Intelligence économique sur l’organisation de la gestion de crise. L’objectif est d’acquérir une culture de crise par l’étude de méthodes d’organisation et d’outils pour faire face à une crise (mise en place de procédures opérationnelles - cellule de crise, travail en équipe, amélioration du processus de décision, etc.).

 

Pour plus d’informations : http://www.ihedn.fr/?q=content/seminaire-thematique-intelligence-economique

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 16:55
Programme du cycle Entretiens d’Euromed-IHEDN 2013-2014

Septembre à décembre 2013

 

conférenciers

sujets

dates

Pierre VALLAUD

Mouvements sociaux et forces politiques,

état des lieux deux ans après les « printemps arabes »

Mercredi  25 septembre

Amphi Suffren-CESM

Ecole Militaire

Hélène BRAVIN

« Point de situation en Libye, aujourd’hui» 

Mercredi  23 octobre

Amphi Suffren-CESM

Ecole Militaire

Hani Barsoum

La place des Coptes dans la nouvelle Égypte » 

Mercredi  27 novembre

Amphi Suffren-CESM

Ecole Militaire

Louisa

Dris-Hamadouche

« Les fondements de la politique étrangère algérienne : une coopération soutenue est-elle possible avec l’Union européenne ? » 

Mercredi  18 décembre

Amphi Suffren-CESM

Ecole Militaire

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories