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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 08:55
Le SNLE Le Terrible et le Régiment d'Infanterie Chars de Marine se sont jumelés

 

11 Août 2015 Source: Marine nationale

 

Un décor inhabituel surprend les acteurs habituels de l'île Longue ce mercredi 24 juin 2015. Un AMX10 RC et un véhicule blindé léger sont positionnés le long du quai où est amarré le SNLE Le Terrible. En effet, celui-ci accueille le Régiment d’Infanterie Chars de Marine (RICM) pour une cérémonie de jumelage.

 

Cette journée de rencontre est ponctuée par une prise d’arme effectuée en présence du capitaine de vaisseau d’Ornano, commandant l’Escadrille des SNLE. Après avoir salué le drapeau du RICM et les fanions des Terrible Bleu et Rouge, puis passé en revue les troupes, les commandants effectuent une brève évocation historique de leurs unités avant de prononcer l’ordre du jour.

 

Le RICM, régiment le plus décoré de France, a été présent sur tous les champs de bataille de l’Armée Française au cours de ce dernier siècle. Présents à Douaumont durant la première guerre mondiale, Dien Bien Phu, l’Oranais et Tyr durant les années de décolonisation, en Irak pour la Guerre du Golfe, à Sarajevo, en Afghanistan et au Mali, les marsouins accompagnent l’histoire nationale. Une histoire où les hommes ont toujours su se dépasser au service de la France, parfois jusqu'au sacrifice ultime.

 

Le nom « Terrible » a aussi son histoire. Du premier Terrible, bâtiment de 68 canons lancé à Brest en 1690 qui participa aux guerres de Hollande sous les ordres du vice-amiral d’Estrées, au SNLE de type Redoutable qui a effectué 67 patrouilles au profit de la dissuasion, les onze bâtiments qui ont porté ce nom ont servi la France sur les mers du globe dans de nombreuses campagnes navales. Le croiseur léger Le Terrible s’illustra à plusieurs reprises au cours de la seconde guerre mondiale, en particulier en Adriatique et lors du débarquement de Provence. L’équipage actuel du Terrible, 12e bâtiment porteur du nom, a donc l’honneur de porter la fourragère de la Croix de Guerre 39-45, et reçu en héritage cet état d’esprit pugnace.

 

La conscience d’œuvrer pour la même mission, le service de la France, et l’importance des valeurs communes transmises par l’histoire de leurs unités, réunissent aujourd’hui marins et marsouins. Mais au cours des échanges, ils peuvent rapidement s’apercevoir que si leur quotidien et leur environnement sont radicalement différents, c’est bien la même confiance mutuelle qui doit s'établir dans un équipage de char, dans un GTIA1 en manœuvre comme à bord d'un sous-marin.

 

Logique des unités opérationnelles, dans les prochains mois ces deux unités seront toutes les deux déployées, sur des théâtres radicalement différents. Au retour, le partage des expériences vécues entre marsouins et marins de tout grade sera enrichissant. A travers ces fructueux échanges, ce jumelage permettra à chacun d’élargir sa vision des armées et, en en donnant une meilleure compréhension, consolider encore leur engagement au service de la Défense.

 

1 Groupement tactique interarmes

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 08:55
Ile Longue photo Marine nationale CG Quillivic

Ile Longue photo Marine nationale CG Quillivic

 

29.01.2015 Le Monde.fr (AFP)

 

Des drones ont été détectés au cours des derniers jours à proximité du site militaire nucléaire de l'île Longue, dans la rade de Brest, interdit au survol, a annoncé mercredi 28 janvier la préfecture maritime de l'Atlantique. Selon Lionel Delort, capitaine de corvette, ces vols se sont produits « dans la nuit du 26 au 27 et le 27 ».

« Ces vols de drones n'ont pas présenté de menace caractérisée sur la sûreté des installations » de la base, assure la préfecture dans un communiqué, qui précise que « ces détections ont été immédiatement traitées en mobilisant les moyens et les équipes de réaction prévus dans ce cas de figure ».

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 05:55
Ile Longue : commémoration de l’appel du 18 juin 1940

 

 

20/06/2014 Marine nationale

 

La commémoration des 74 ans de l’appel du général de Gaulle a pris une ampleur exceptionnelle à Roscanvel (29). A cette occasion, en présence des nombreuses autorités civiles et militaires, une centaine de fusiliers marins de la compagnie de l’Ile longue se sont déplacés, mercredi 18 juin dans cette localité. Deux hommages vibrants ont ponctué cette cérémonie, l’appel du 18 juin et un hommage au commando Kieffer.

 

L’appel du 18 juin

 

Pour cette partie de la cérémonie et avec l’objectif fort de promouvoir l’esprit de défense et de renforcer le lien armée-jeunesse sur la presqu’île de Crozon, les élèves du de 3ème du collège Alain ont été mis à contribution en faisant la lecture du contexte historique, une mise en lumière d’un portrait du général de Gaulle. Ils ont également entonné un émouvant arrangement du chant des partisans et ont lu la biographie d’Etienne Schlumberger, compagnon de la libération et Crozonnais.

 

Un hommage à Philippe Kieffer

 

Après l’appel proprement dit, un hommage a été rendu à Philippe Kieffer par le capitaine de corvette Philippe Sierra, le commandant de la compagnie de fusiliers marins de l’Ile Longue a prononcé un discours mettant en lumière l’origine et les faits d’armes de nos glorieux anciens. Cet hommage s’est clos par le chant de la Marseillaise entonné par l’ensemble du personnel présent et initié par la compagnie de fusiliers marins de l’Ile Longue.

 

Cette compagnie très investie dans la politique d’échange et de partenariat avec le milieu civil (établissements scolaires, municipalités, etc. ….), organise de nombreuses actions ayant une portée civique, de citoyenneté et de solidarité avec la société civile et les armées. Les différentes actions menées soulignent la forte capacité d’intégration de l’unité dans le tissu local.

 

L’ensemble des projets réalisés avec les établissements scolaires et les communes s’inscrivent dans le cadre des actions de rayonnement et de communication de la Marine nationale, de la force des fusiliers marins et des commandos et de la force océanique stratégique menées par la compagnie de fusiliers marins et la base opérationnelle de l’Ile Longue renforçant ainsi le lien armée-nation.

Ile Longue : commémoration de l’appel du 18 juin 1940Ile Longue : commémoration de l’appel du 18 juin 1940
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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 17:55
L'Ile Longue en rade de Brest, base des sous-marins nucléaires - photo Marine Nationale

L'Ile Longue en rade de Brest, base des sous-marins nucléaires - photo Marine Nationale

 

 

04 avril 2014 Ouest-France 

 

Cet exercice interarmées se déroulera du lundi 7 au vendredi 18 avril autour de la rade de Brest et en presqu'île de Crozon.

 

Cet entraînement consiste en un renforcement de la protection défense de la rade de Brest et de ses installations militaires, précise la préfecture maritime. Il mettra en œuvre de nombreux moyens interarmées, notamment un dispositif sol-air de l'armée de l'air ainsi que des éléments des forces terrestres et maritimes.

 

Cet entraînement a lieu une fois par an. Il permet à l'ensemble des moyens interarmées de tester les procédures de renforcement du dispositif de protection autour de la rade de Brest et de ses installations militaires.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 11:55
Sortie du bassin du SNLE Le Vigilant - photo Alain Monot Marine nationale

Sortie du bassin du SNLE Le Vigilant - photo Alain Monot Marine nationale

 

26 Mars 2014 Marine nationale

 

Le lundi 24 mars 2014 l’amiral Bernard Rogel, s’est rendu sur la base opérationnelle de l’Ile Longue pour y rencontrer les femmes et les hommes qui contribuent chaque jour à la permanence à la mer de la Dissuasion française.

 

Lors d’une allocution devant les représentants de catégories des personnels militaires et civils des différentes entités implantées sur l’Ile Longue et des équipages de Sous-marins Nucléaires Lanceurs d’Engins (SNLE), l’amiral Rogel a rappelé le rôle essentiel joué par tous dans le maintien de la permanence à la mer de la Dissuasion française. Utilisant l’adage qui veut que l’on ne parle jamais « des trains qui arrivent à l’heure », il a tenu à souligner que si cette performance dure aujourd’hui depuis plus de 40 ans, c’est grâce à la motivation et au professionnalisme de celles et ceux qui la mettent en œuvre.

 

Visite du chef d’état-major de la marine sur la base opérationnelle de l’Ile Longue.

Le passage de l’amiral Rogel à l’Ile Longue aura été l’occasion d’échanges au cours de différentes tables rondes avec les tous les acteurs civils et militaires, étatiques et industriels responsables du soutien, pour y aborder les problématiques spécifiques liées à la Base opérationnelle. Cette unité majeure doit plus être considérée dans sa logique de fonctionnement et sa complexité, comme un porte-avions que comme une base à terre ainsi que le soulignait le CEMM.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:54
L'un des deux bassins de l'Ile Longue. crédits Marine Nationale

L'un des deux bassins de l'Ile Longue. crédits Marine Nationale

16/10/2013 Mer et Marine

 

Longue de plus de 22 mètres, haute d’une vingtaine de mètres et pesant 430 tonnes…  Une imposante structure va traverser la rade de Brest cette semaine. Il s’agit d’une porte étanche destinée à l’un des deux bassins de l’Ile Longue, la base des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français.

 

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 21:55
Ile Longue: la sécurité "nettement" (mais pas totalement) assurée

13.06.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense de l'Assemblée, s'est fendu, ce jeudi, d'une "Réaction aux rumeurs entourant la sécurité de la base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins":

Patricia Adam  source Ouest-France

Patricia Adam source Ouest-France

"J’ai souhaité que la plus haute autorité militaire du pays, le chef d’état-major des armées, présente devant la commission de la défense l’ensemble des mesures caractérisant le dispositif de contrôle de l’accès au site militaire de l’Ile Longue, lequel abrite le port-base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Son exposé invalide nettement les informations sur la base desquelles le journal Le Télégramme s’est appuyé pour accréditer les rumeurs entourant la sécurité de la base de l’Ile Longue. Le chef d’état-major des armées a confirmé mercredi, devant les parlementaires, que le site « dispose du centre de protection le plus moderne de France, y compris par rapport aux autres installations sensibles ». Par ailleurs, depuis un an, deux enquêtes de sécurité ont été menées sur le site, « l’une par l’inspection des armées, l’autre par la direction de la protection et de la sécurité de la défense ». Des exercices visant à « éprouver le dispositif de sécurité » ont lieu « au moins une fois par an ». Ces derniers sont décidés « sans préavis », et sont conduits par des unités spécialisées du ministère de la défense" (c'est P. Chapleau qui souligne).

 

 

Ouf, nous voilà rassurés. Pas de quoi, donc, maintenir "l'enquête approfondie" annoncée par le ministère de la Défense... Sauf que "nettement" ne signifie pas "totalement".

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 19:55
La base opérationnelle de l’Ile Longue, à quoi ça sert ? Comment ça marche ?

29/12/2010 Marine nationale

 

L’Ile Longue est, depuis 1970, c'est-à-dire depuis le début de leur existence, le port base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français. C’est là qu’ils subissent, au retour de chaque patrouille, une indisponibilité pour entretien (IE) de quelques semaines. Mais la mission essentielle de l’Ile Longue est de fournir à chaque SNLE, lorsqu’il vient d’être construit à Cherbourg où lorsqu’il revient d’une période de grand carénage de deux ans, à Brest, ses seize missiles intercontinentaux pouvant emporter chacun six armes nucléaires. C’est donc à l’Ile Longue que sont réalisés les assemblages finaux des armes nucléaires et des fusées qui les transportent à plusieurs milliers de kilomètres de leur point de lancement. Depuis quarante ans la base a dû, tout en assurant le soutien des SNLE, s’adapter à la permanente évolution des sous-marins, des armes nucléaires et des missiles.

La base opérationnelle de l’Ile Longue, à quoi ça sert ? Comment ça marche ?

Pour d’évidentes raisons de sécurité les armes nucléaires arrivent à l’Ile Longue en éléments séparés qui sont assemblés sur place par une équipe permanente d’ingénieurs et de techniciens de la direction des applications militaires de commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA/DAM). Les « têtes » ainsi achevées sont alors livrées à une équipe de DCNS, entreprise de droit privé, émanation de l’ex-direction des constructions navales, qui constitue les parties hautes des missiles, c'est-à-dire des assemblages pouvant contenir jusqu’à six têtes nucléaires.

 

Les étages de propulsion des missiles sont fabriqués par le groupe EADS Astrium dans la région bordelaise puis transportés vers la pyrotechnie annexe de Guenvénez, à quelques kilomètres de l’Ile Longue où ils sont achevés : collage des protections thermiques, mise en place des vérins électriques d’orientation des tuyères, installation des boîtiers électroniques de pilotage et des dispositifs pyrotechniques de séparation d’étages. Achevé, l’étage est placé sur un banc de contrôle simulant toutes les parties manquantes du missile. Lorsque les trois étages constitutifs du missile sont achevés, ils sont assemblés, à Guenvénez, pour constituer un « vecteur ». Le vecteur est alors acheminé par voie routière à l’Ile Longue. Aucune activité nucléaire n’a lieu sur le site de Guenvénez où travaillent environ 250 personnes de la société EADS Astrium.

 

Une fois arrivé à l’Ile Longue le vecteur reçoit sa « partie haute », c'est-à-dire ses armes nucléaires et devient missile. Il est alors acheminé vers celle des deux cales sèches de l’Ile Longue où est échoué le sous-marin auquel il est destiné. Inversement, sitôt le missile est débarqué d’un sous-marin – les missiles sont examinés en atelier à intervalles réguliers pour des contrôles périodiques – sitôt la partie haute est séparée de la partie pyrotechnique.

L'arrivée du Triomphant à L'île longue le 1er juillet 1995

L'arrivée du Triomphant à L'île longue le 1er juillet 1995

C’est également à l’Ile Longue que chaque sous-marin subit, lorsqu’il rentre de patrouille, une période d’entretien d’une quarantaine de jours. Pour cela il est systématiquement échoué dans l’une des deux cales sèches. Tous les sept ans environ chaque SNLE subit un grand carénage qui dure deux ans : ses missiles et son combustible nucléaire sont déchargés à l’Ile Longue puis il est remorqué vers le bassin numéro huit de la base navale de Brest, spécialement équipé pour ces opérations. Au moment où cet article est publié le « Vigilant » se trouve justement dans cette phase de déchargement. Il partira début 2011 vers Brest où ses tubes lance-missiles seront modifiés pour pouvoir recevoir le missile M 51, d’un diamètre et d’une longueur supérieurs à ceux du M 45. Il reviendra à l’Ile Longue en 2012. Les opérations de maintenance sont menées sous la maîtrise d’ouvrage du service de soutien de la flotte et réalisées principalement par la société DCNS qui compte environ 650 personnes sur le site.

La base opérationnelle de l’Ile Longue, à quoi ça sert ? Comment ça marche ?

Toutes ces opérations doivent impérativement être menées dans les meilleures conditions de sécurité du travail, de sécurité nucléaire, de sécurité pyrotechnique, de protection de l’environnement et de protection du secret de la défense nationale. L’Ile Longue est donc un lieu où s’appliquent de multiples réglementations relatives à chacun des aspects de la sécurité cités précédemment. L’application de ces réglementations est contrôlée en permanence par la direction de la qualité et de la sûreté du commandant de la base (COMILO), par les inspecteurs de la marine et par des autorités de contrôle extérieures à la marine et parfois même au ministère de la défense. Pour assurer tous ces aspects de la sécurité, une bonne coordination des activités est primordiale. D’autant plus que les travaux exécutés sur le site peuvent avoir été contractualisés par cinq maîtrise d’ouvrage différentes. Cette coordination incombe également à COMILO, chef d’organisme d’accueil au sens du Code du travail. Il dispose pour cela d’un plateau technique de coordination armé par une quinzaine de personnes et dont l’ossature permanente est constituée par une équipe d’ingénieurs et techniciens de la société Assystem. Ce plateau planifie les travaux avec plusieurs échéances temporelles : quinquennales, triennales et trimestrielles. D’autres cellules de coordination réalisent un travail similaires mais avec un maillage temporel beaucoup plus serré : la journée ou même l’heure. Enfin le poste de commandement de l’Ile Longue, véritable tour de contrôle de ce système complexe, suit l’activité en temps réel. C’est lui qui, finalement, autorise une opération sensible au sens de la sécurité, après avoir contrôlé que toutes les conditions initiales, notamment l’achèvement des autres opérations sensibles incompatibles avec celle qui doit débuter.

 

Il va de soi que, malgré l’ampleur des travaux d’adaptation des infrastructures de l’Ile Longue au nouveau missile M 51 et de rénovation des installations, les sous-marins, raison d’être de la base, bénéficient de l’absolue priorité. Toute planification découle de leur programme d’emploi. Au bilan toutes ces activités sont réalisées par les quelque  2 400 personnes, civiles ou militaires, fonctionnaires ou salariées d’une entreprise privée, qui franchissent quotidiennement l’unique entrée du site. Depuis maintenant quarante ans, c’est grâce à leur professionnalisme, à leur enthousiasme et à leur engagement que tout a été possible.

Note RP Défense : merci à Jean-Dominique Merchet pour le lien.

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 18:55
La base opérationnelle de l’Ile Longue, à quoi ça sert ? Comment ça marche ?

29/12/2010 Marine nationale

 

L’Ile Longue est, depuis 1970, c'est-à-dire depuis le début de leur existence, le port base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français. C’est là qu’ils subissent, au retour de chaque patrouille, une indisponibilité pour entretien (IE) de quelques semaines. Mais la mission essentielle de l’Ile Longue est de fournir à chaque SNLE, lorsqu’il vient d’être construit à Cherbourg où lorsqu’il revient d’une période de grand carénage de deux ans, à Brest, ses seize missiles intercontinentaux pouvant emporter chacun six armes nucléaires. C’est donc à l’Ile Longue que sont réalisés les assemblages finaux des armes nucléaires et des fusées qui les transportent à plusieurs milliers de kilomètres de leur point de lancement. Depuis quarante ans la base a dû, tout en assurant le soutien des SNLE, s’adapter à la permanente évolution des sous-marins, des armes nucléaires et des missiles.

La base opérationnelle de l’Ile Longue, à quoi ça sert ? Comment ça marche ?

Pour d’évidentes raisons de sécurité les armes nucléaires arrivent à l’Ile Longue en éléments séparés qui sont assemblés sur place par une équipe permanente d’ingénieurs et de techniciens de la direction des applications militaires de commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA/DAM). Les « têtes » ainsi achevées sont alors livrées à une équipe de DCNS, entreprise de droit privé, émanation de l’ex-direction des constructions navales, qui constitue les parties hautes des missiles, c'est-à-dire des assemblages pouvant contenir jusqu’à six têtes nucléaires.

 

Les étages de propulsion des missiles sont fabriqués par le groupe EADS Astrium dans la région bordelaise puis transportés vers la pyrotechnie annexe de Guenvénez, à quelques kilomètres de l’Ile Longue où ils sont achevés : collage des protections thermiques, mise en place des vérins électriques d’orientation des tuyères, installation des boîtiers électroniques de pilotage et des dispositifs pyrotechniques de séparation d’étages. Achevé, l’étage est placé sur un banc de contrôle simulant toutes les parties manquantes du missile. Lorsque les trois étages constitutifs du missile sont achevés, ils sont assemblés, à Guenvénez, pour constituer un « vecteur ». Le vecteur est alors acheminé par voie routière à l’Ile Longue. Aucune activité nucléaire n’a lieu sur le site de Guenvénez où travaillent environ 250 personnes de la société EADS Astrium.

 

Une fois arrivé à l’Ile Longue le vecteur reçoit sa « partie haute », c'est-à-dire ses armes nucléaires et devient missile. Il est alors acheminé vers celle des deux cales sèches de l’Ile Longue où est échoué le sous-marin auquel il est destiné. Inversement, sitôt le missile est débarqué d’un sous-marin – les missiles sont examinés en atelier à intervalles réguliers pour des contrôles périodiques – sitôt la partie haute est séparée de la partie pyrotechnique.

L'arrivée du Triomphant à L'île longue le 1er juillet 1995

L'arrivée du Triomphant à L'île longue le 1er juillet 1995

C’est également à l’Ile Longue que chaque sous-marin subit, lorsqu’il rentre de patrouille, une période d’entretien d’une quarantaine de jours. Pour cela il est systématiquement échoué dans l’une des deux cales sèches. Tous les sept ans environ chaque SNLE subit un grand carénage qui dure deux ans : ses missiles et son combustible nucléaire sont déchargés à l’Ile Longue puis il est remorqué vers le bassin numéro huit de la base navale de Brest, spécialement équipé pour ces opérations. Au moment où cet article est publié le « Vigilant » se trouve justement dans cette phase de déchargement. Il partira début 2011 vers Brest où ses tubes lance-missiles seront modifiés pour pouvoir recevoir le missile M 51, d’un diamètre et d’une longueur supérieurs à ceux du M 45. Il reviendra à l’Ile Longue en 2012. Les opérations de maintenance sont menées sous la maîtrise d’ouvrage du service de soutien de la flotte et réalisées principalement par la société DCNS qui compte environ 650 personnes sur le site.

La base opérationnelle de l’Ile Longue, à quoi ça sert ? Comment ça marche ?

Toutes ces opérations doivent impérativement être menées dans les meilleures conditions de sécurité du travail, de sécurité nucléaire, de sécurité pyrotechnique, de protection de l’environnement et de protection du secret de la défense nationale. L’Ile Longue est donc un lieu où s’appliquent de multiples réglementations relatives à chacun des aspects de la sécurité cités précédemment. L’application de ces réglementations est contrôlée en permanence par la direction de la qualité et de la sûreté du commandant de la base (COMILO), par les inspecteurs de la marine et par des autorités de contrôle extérieures à la marine et parfois même au ministère de la défense. Pour assurer tous ces aspects de la sécurité, une bonne coordination des activités est primordiale. D’autant plus que les travaux exécutés sur le site peuvent avoir été contractualisés par cinq maîtrise d’ouvrage différentes. Cette coordination incombe également à COMILO, chef d’organisme d’accueil au sens du Code du travail. Il dispose pour cela d’un plateau technique de coordination armé par une quinzaine de personnes et dont l’ossature permanente est constituée par une équipe d’ingénieurs et techniciens de la société Assystem. Ce plateau planifie les travaux avec plusieurs échéances temporelles : quinquennales, triennales et trimestrielles. D’autres cellules de coordination réalisent un travail similaires mais avec un maillage temporel beaucoup plus serré : la journée ou même l’heure. Enfin le poste de commandement de l’Ile Longue, véritable tour de contrôle de ce système complexe, suit l’activité en temps réel. C’est lui qui, finalement, autorise une opération sensible au sens de la sécurité, après avoir contrôlé que toutes les conditions initiales, notamment l’achèvement des autres opérations sensibles incompatibles avec celle qui doit débuter.

 

Il va de soi que, malgré l’ampleur des travaux d’adaptation des infrastructures de l’Ile Longue au nouveau missile M 51 et de rénovation des installations, les sous-marins, raison d’être de la base, bénéficient de l’absolue priorité. Toute planification découle de leur programme d’emploi. Au bilan toutes ces activités sont réalisées par les quelque  2 400 personnes, civiles ou militaires, fonctionnaires ou salariées d’une entreprise privée, qui franchissent quotidiennement l’unique entrée du site. Depuis maintenant quarante ans, c’est grâce à leur professionnalisme, à leur enthousiasme et à leur engagement que tout a été possible.

Note RP Défense : merci à Jean-Dominique Merchet pour le lien.

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 12:55
source LeTelegramme

source LeTelegramme

le 11/06/2013 Le Point.fr

 

Une enquête du "Télégramme" fait état de "nombreuses failles de sécurité" sur le site qui abrite les sous-marins nucléaires français.

 

"La sécurité de notre dissuasion" nucléaire "n'est pas en défaut", a assuré mardi Pierre Bayle, porte-parole du ministère de la Défense. "Je tiens à rassurer tous ceux qui craindraient pour la sécurité de notre dissuasion, celle-ci n'est pas en défaut", a déclaré lors d'un point de presse Pierre Bayle, après la publication par le quotidien Le Télégramme d'une enquête faisant état de "nombreuses failles de sécurité" sur le site de l'île Longue qui abrite les sous-marins nucléaires français, en rade de Brest.

 

Dans son édition de mardi, le quotidien breton souligne notamment que sur la base, il n'y a "pas de système de contrôle biométrique, qui offre pourtant une incomparable garantie d'authentification grâce à la reconnaissance digitale et/ou de l'iris de l'oeil". L'identification des personnels autorisés à y pénétrer "s'effectue au moyen de badges nominatifs équipés d'une simple bande magnétique (très facilement copiable) et d'une photo", explique le journaliste qui signe l'enquête, Hervé Chambonnière, en ajoutant que "ces badges ne permettent pas non plus de tracer leurs porteurs, et notamment de savoir s'ils ont bien quitté la base en fin de journée". Quant aux véhicules, le sésame consiste en "un vulgaire morceau de feuille de papier blanc, où figurent quelques informations basiques", selon le quotidien.

 

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