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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 11:55
Le Cetim et l’ONERA signent un accord stratégique pour renforcer leur offre partenariale dans le domaine des matériaux

 

Le Bourget, le 16 juin 2015 ONERA

 

Dans le contexte de ré-industrialisation de la France et des enjeux très forts liés à la filière matériaux, cet accord stratégique consiste à renforcer la coopération inédite entre le Cetim et l’ONERA afin de développer une offre technologique commune, innovante et performante.

 

L’ONERA et le Cetim sont deux acteurs majeurs de la recherche partenariale industrielle : l’ONERA, en tant que centre de recherche aérospatiale et pilote pour l’Etat de la nouvelle filière aéronautique Carnot (AirCar) ; et le Cetim en tant que centre d’expertise mécanique français en lice pour conduire la future filière Carnot « Industries Mécaniques et procédés » (IMP).

 

Forts de ce positionnement et de leurs domaines d’expertises respectifs et complémentaires, le Cetim et l’ONERA ont décidé de renforcer leur coopération en développant un partenariat stratégique visant principalement à :

-  Mettre en commun des moyens humains et techniques à forte valeur ajoutée ;

- Accroître la valeur de leur offre technologique au service des industriels (grands groupes, ETI et PME);

- Augmenter le volume de transfert technologique vers les utilisateurs

- Renforcer leur leadership européen dans le domaine des matériaux composites, des structures hybrides et des procédés de fabrication additive (impression 3D).

 

Cette coopération inédite entre le Cetim et l’ONERA a été initiée depuis 2007 au sein du réseau Carnot et a déjà conduit à la réalisation de premières mondiales comme le développement en 2012 d’un triangle de suspension automobile en composite thermoplastique avec PSA. Plusieurs contrats communs sont d’ores et déjà programmés pour le compte de Zodiac Aerospace ou du CNES.

 

A propos du Cetim, Innover en mécanique

A la croisée de la recherche et de l'industrie, le Cetim, institut technologique labellisé Carnot, est le centre d'expertise mécanique français. Outil R&D de plus de 6500 entreprises mécaniciennes, il compte 700 personnes dont plus des 2/3 d'ingénieurs et techniciens, pour 100 M€ de chiffre d'affaires.Fédérateur de programmes innovants, il pilote de grands projets industriels ou R&D multipartenaires et ce sur 5 axes principaux : conception, simulation, essais - procédés de fabrication et matériaux - mécatronique, contrôle et mesure - développement durable - management et appui aux pme.

www.cetim.fr

 

A propos de l’ONERA

L’ONERA est le centre français de recherche aérospatiale et de défense. Sous tutelle du ministère de la Défense, l’ONERA anticipe les ruptures technologiques du domaine aéronautique grâce à des recherches amont et appliquées associées à des moyens expérimentaux stratégiques. Labellisé Carnot et avec près de 60% d’activités contractuelles, l’ONERA met son expertise et ses technologies à la disposition de l’industrie. Force d’innovation et de prospective dont la recherche a irrigué tous les grands programmes aéronautiques et spatiaux français, civils et militaires, l’ONERA rassemble plus de 2000 personnes dont 13 % de doctorants.

www.onera.fr

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 16:55
Revue de la gendarmerie nationale n°249 en ligne !


30/04/2014 Sirpa gendarmerie

 

« Le progrès, trop robot pour être vrai ! ». La Revue de la gendarmerie nationale dont le dossier central est consacré aux technologies nouvelles, est en ligne. Vous pouvez la consulter dès à présent ou la télécharger sur notre site Internet.

 

Pour ceux qui ne la connaissent pas, la Revue de la gendarmerie nationale est un trimestriel à caractère scientifique, avec des dossiers de fond traitant des thématiques sécuritaires actuelles.

 

Au sommaire de ce numéro, vous pourrez lire des articles comme « L'homme et le robot, des partenaires au cœur du conflit », « Les véhicules de demain » ou encore « Les produits de marquage »mais aussi « L'impression 3D, enjeux et perspective ».

 

Le prochain dossier portera sur les investigations criminelles.

 

Depuis le numéro 241, les revues sont consultables sur le site Internet de la gendarmerie.

 

 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 07:54
Impression 3D et marché de l’armement : un mariage à risques ?

 

28/03/14 Johan CORNIOU-VERNET - Portail de l'IE

 

Une Troisième révolution industrielle… Au cœur des technologies de demain que sont les drones et la robotique, l’Impression 3D serait un bouleversement qui réinitialiserait notre économie, voire notre société. S’ouvrant aux particuliers, vous et moi pourrons bientôt imprimer dans notre salon à peu près tout et n’importe quoi, y compris des armes.

Point de terminologie : on « n’imprime » pas à proprement parler aujourd’hui en 3D. Il n’est pas encore venu le temps du Replicator à la Star Trek - nom par ailleurs donné par la société Makerbot à son imprimante 3D, ce qui ne manquera pas de doper les ventes auprès du lobby des Trekkies encore très puissant Outre-Atlantique -. Scientifiquement parlant, le principe est l’« additive manufacturing », qui consiste, via un schéma 3D transmis par ordinateur à l’imprimante, à superposer des couches de matières successives (plastique, métaux, bois, céramique ou même matières bio-organiques).

Si l’impression 3D soulève de nombreuses questions, l’essentiel des commentaires se concentre sur le danger de la production chez soi, en toute discrétion et illégalité, d’une arme fonctionnelle. 

 

Des armes en plastique non détectables par les détecteurs conventionnels

Après le buzz du Liberator, première arme fabriquée en 3D presque entièrement avec du plastique, la présentation par la Société Solid Concepts d’une réplique, en métal cette fois, du célèbre Colt 45 a ravivé les débats.

La psychose est née d’un étudiant américain, Cody Wilson, militant crypto-anarchiste à l’origine du Liberator et fervent défenseur du 2ème Amendement, en pleine polémique sur les armes après la tuerie de Sandy Hook. Il est fondateur de la société pro-armes Defense Distributed, dont le but est de fournir gratuitement en ligne des modèles 3D d’armes à fabriquer, via son catalogue DefCad.

La fabrication d’une arme 3D de base, c’est à dire en plastique, est très simple, surtout aux Etats-Unis. Il suffit de posséder une imprimante relativement standard, dont le prix varie entre 2500 $ et 3300 $, de filaments de plastique PLA ou ABS achetables en ligne, et de diverses pièces métalliques comme le percuteur (un clou suffisant). Quant à la partie purement opérationnelle métallique de l’appareil - canon, chargeur ou culasse - elle peut être achetée librement sur Internet, sans aucune restriction d’âge ou contrôle quelconque.

 

La question du terrorisme plane sur les débats

Sera-t-il plus facile pour un terroriste, au lieu d’obtenir son matériel via les filières classiques de marché noir, de l’imprimer lui-même chez lui en toute discrétion ? Nombre d’experts minimisent cette éventualité. Les réseaux de trafic d’armes et leurs intérêts économiques, alliant corruption, menaces, collusions politiques, industrielles et religieuses, rendent peu probable une stratégie d’équipement de masse en imprimantes 3D. En revanche, même si le phénomène est encore trop récent pour être palpable, peut-être que l’industrie de l’armement de poing, surtout à destination des particuliers, pourrait connaître une petite révolution, aux conséquences économiques lourdes débouchant sur une redistribution des cartes parmi les acteurs.

 

Des tentatives de règlementation qui peinent à émerger

Aux Etats-Unis, où le droit de posséder une arme est profondément ancré dans la culture américaine, les réponses institutionnelles sont floues. La défense du 2ème Amendement est farouchement revendiquée, notamment par les milieux conservateurs, mais certains politiques se sont engagés pour réglementer voire interdire l’utilisation de la technologie d’impression 3D pour créer des armes anonymes et intraçables. Ainsi, le sénateur Steve Israel, représentant démocrate, a présenté un projet de loi Undetectable Firearms Modernization Act. Une législation anti-arme en plastique a depuis été adoptée en 2013. Plus encore, tous les modèles d’armes à télécharger depuis la plateforme DefCad ont été censurés et supprimés. Toutefois, au regard du nombre de téléchargements avant cette interdiction et à leur rediffusion par peer-to-peer, l’endiguement de la fuite de ces schémas est illusoire.

D’autres pistes sont donc envisagées : empêcher matériellement, par un sous-logiciel de blocage, l’impression de tout matériel de type militaire, ou encore insérer une sérigraphie propre à chaque imprimante pour que tous les objets imprimés puissent être tracés via un numéro de série, ou bien aussi la nécessité pour l’utilisateur d’obtenir une licence de l’Etat. 

 

Une psychose disproportionnée ?

Il convient d’être vigilant et d’étudier l’évolution de la situation, mais peut-être que la psychose autour des « armes téléchargeables » dépasse les vrais enjeux de sécurité en présence. Pour l’heure, les armes fabriquées en plastique sont de mauvaise qualité, obsolètes après quelques coups, et manquent souvent leur cible. Plus encore, les armes imprimées en métal, demandent un savoir-faire technique très élevé, un coût faramineux tant dans l’imprimante requise que dans les matériaux, et dépassent de très loin les capacités d’un individu lambda et même d’une organisation criminelle classique.

Ces polémiques, fortement émotionnelles dans l’opinion publique, étouffent les aspects positifs qu’offre l’impression 3D dans l’industrie, notamment militaire. Filière d’avenir pressentie par de nombreux acteurs, le Président américain Barack Obama a milité pour une ré-industrialisation de son pays grâce aux Imprimantes 3D, et le Pentagone a lancé des programmes de recherche et de développement de ses propres imprimantes destinées au front, pour augmenter l’efficacité de ses armées et régler les problèmes de pénuries de matériels ou de délai pour les obtenir.

Les opportunités sont alléchantes, y compris pour les intérêts français, Sculpteo étant un des plus gros acteurs sur le marché des modèles d’impression. Une étude publiée par le Crédit Suisse présage des bénéfices avoisinant une quinzaine de millions de dollars aux alentours des années 2020. Plus encore, en réduisant les chaînes de production et la logistique, en termes de durée et de coûts, l’impression 3D permettrait de constituer des pôles industriels centralisés, idéaux pour le développement des armements de demain.

Aérospatiale, munitions, matériaux de pointe, systèmes informatiques de cyberguerre ou encore aéronautique. Bref le panel est large.

Enfin, la double réussite récente de l’impression d’une trachée artificielle qui a permis de sauver la vie d’un bébé, et d’un foie jugé viable, ouvrent le champ de l’impression 3D au domaine de la santé, et vient s’inscrire dans les grandes révolutions de la médecine actuelle, à l’instar du nouveau Cœur artificiel autonome Carmat.

 

Pour aller plus loin :

- Marché de l’armement et distorsion de concurrence

- Do it yourself, FabLab et Hackerspace

- Carmat : l’innovation médicale française n’est pas morte !

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