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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 09:55
ITW du GCA (2S) Alain Bouquin, Conseiller Défense du Groupe Thales - @SDBRNews

 

Interview par Alain Establier - SDBR N°170 daté du 25/04/2017

 

SDBR : Général, vous avez eu de nombreuses responsabilités au sein de la Légion étrangère*. Pourquoi fait-on le choix d’intégrer un groupe industriel comme Thales ?

Bouquin : C’est une excellente question. D’abord, au cours de ma carrière je n’ai pas fait que la Légion et j’ai une double culture : une culture opérationnelle (légionnaire) et une culture capacitaire (opérations d’armement, programmes, préparation de l’avenir). La dimension capacitaire m’avait permis de connaître le monde industriel. Ensuite et c’est le plus important, je continue à servir mon pays. En France, nous avons le défaut de considérer que la seule manière noble de défendre son pays c’est par les armes. Je suis persuadé que servir dans l’industrie de défense est une autre manière de servir mon pays et j’ai l’ambition que mon pays soit doté des meilleurs équipements, des meilleurs matériels et des meilleures capacités pour permettre à ses armées de remplir leur mission.

 

Quel est votre rôle au sein de Thales ?

Je suis conseiller de défense, pour faire du lien entre l’industriel et l’opérationnel. L’industriel a besoin de comprendre le besoin des militaires mais il a aussi besoin de comprendre leur environnement, la complexité militaire et ce ne sont pas de simples spécifications posées sur un papier qui permettent à l’industriel de correctement appréhender le vrai besoin des Forces. A l’inverse, les Forces ont besoin de connaître les contraintes de l’industriel (certaines technologies ne sont pas matures, certains équipements coûtent très cher) donc il est nécessaire de se parler pour converger vers ce qui sera accessible à un horizon donné : répondre efficacement aux besoins en restant raisonnables. Mon rôle est aussi de préserver un certain équilibre entre l’Homme et la machine. L’Homme doit rester dans la boucle, sinon l’industriel risque de produire une très belle solution complètement automatisée, avec beaucoup d’intelligence artificielle, des logiciels, etc. mais, en opération, le militaire veut garder le contrôle. Donc il faut, dans tout système délivré aux Forces, une place pour que le militaire conserve la maitrise de l’emploi de l’équipement. Cela ne veut pas dire que certains automatismes ne seront pas acceptés, mais il faut que l’équipement soit débrayable pour que le militaire conserve la maitrise du feu, par exemple pour éviter le tir fratricide ou l’erreur de tir.

 

En juin prochain, au Paris Air Show, les SALA (Systèmes d'Armes Létaux Autonomes) seront probablement très visibles. Les Forces Spéciales de demain seront-elles robotisées ?

Je ne le pense pas, car il y aura toujours des cas non conformes. Le chef militaire est là pour prendre des décisions et ses responsabilités dans des situations complètement inimaginables. C’est ce qui fait souvent la différence de culture entre l’ingénieur et l’officier. L’officier doit décider car, à la guerre, il y a toujours des décisions à prendre. Il y aura donc toujours la présence d’un Homme en charge de ce qui va se produire. La « guerre des étoiles » ne remplira pas toute son efficacité face à des situations complètement originales où seule l’intelligence humaine reste pertinente. A cela, il faut ajouter les problèmes éthiques posés : nos démocraties peuvent-elles accepter qu’un jour un adversaire soit éliminé non pas sur une décision humaine mais sur la décision d’une machine ? Donc je reste persuadé que les systèmes que nous allons concevoir, même bourrés de logiciels et d’intelligence artificielle, laisseront place à l’Homme dans les boucles de décision. La force aérienne demain sera sans doute mixte, composée d’appareils pilotés et de drones de combat complètement automatiques ou pilotés depuis le sol. C’est imaginable dans le milieu aérien qui est un milieu homogène.

 

Et dans le milieu terrestre ?

C’est beaucoup plus compliqué en milieu terrestre, mais nous pouvons imaginer une force mixte composée d’hommes et de robots terrestres qui, dans un premier temps, assureront les servitudes les plus simples : transport, logistique, fourniture d’énergie. Progressivement, nous pourrons avoir des robots capteurs et de surveillance, voire de combat. Un tourelleau téléopéré sur un char n’est-il pas déjà un embryon de robot de combat ? Aujourd’hui, le tourelleau est téléopéré par un opérateur mais, demain, peut-être fonctionnera-t-il seul à l’aide de ses capteurs intelligents ? Et s’il est posé sur un socle à roulette, il deviendra un robot de combat… Tout cela viendra progressivement, mais il faudra d’abord apprendre à faire coopérer l’Homme et le robot sur le terrain, en faisant en sorte que l’Homme ait toujours la main. L’avantage du robot est tout de même sa réactivité et parfois son efficacité : exemple, un drone de combat aérien encaisse plus de G qu’un pilote, voit plus vite que le pilote grâce à ses senseurs tous azimuts et peut déclencher un départ missile plus rapidement qu’un pilote.

 

L’amiral Isnard, G-COS, évoquait au Sofins le temps d’avance nécessaire pour les Forces Spéciales. Que signifie pour vous ce temps d’avance ?

Je vous donne un exemple. Aujourd’hui, la vision nocturne est un différenciateur majeur face à nos adversaires. Il y a peu d’écarts sur l’armement, grâce à des fusils d’assaut de calibre 5.56 aux précisions équivalentes. En revanche, le vrai différenciateur des Forces Spéciales est l’aptitude à voir l’ennemi quand lui ne peut pas vous voir ; sauf que, dans 5 mois ou dans 5 ans, l’ennemi pourra acquérir les mêmes lunettes de vision nocturne que celles produites aujourd’hui par Thales. Il faudra donc imaginer un autre différenciateur dans le duel : meilleure résolution, meilleure portée, etc. Nous avons un temps d’avance sur la vision nocturne actuellement. Mais, me direz-vous, les Forces Spéciales sont rarement « au contact », alors pourquoi se préoccuper de la vision nocturne ? En fait, les Forces Spéciales sont un outil d’action dans la profondeur, au même titre qu’un missile de croisière ; elles n’agissent pas sur la ligne de front (s’il y en a) mais beaucoup plus loin dans la profondeur stratégique. En revanche, là où est leur action, elles sont face à un ennemi tactiquement à une distance courte (15/20 mètres). Elles agissent donc « au contact », avec discrétion et discernement.

 

Les Forces Spéciales agissent-elles seules ?

Et non. Elles agissent seules dans la conduite de l’action proprement dite, dans l’exécution de leur mission principale : destruction d’une infrastructure, libération d’un otage, etc. Par contre, elles s’appuient sur le Groupement d’Appui aux Opérations Spéciales (GAOS) pour tout ce qui est appui, soutien ou service : appui feu, logistique, énergie de leurs radios ou essence des véhicules, maintenance de leurs armes, pour traverser un champ de mines (sapeurs), etc. pour se concentrer sur leur mission majeure et ne pas perdre en efficacité en dispersant leur ressources sur des missions annexes.

 

Y a-t-il des relations particulières entre les Forces Spéciales et les industriels ou la DGA ?

La DGA est une interface indispensable pour les industriels et pour les Forces, faisant un métier que les Forces ne peuvent pas remplir, à savoir traduire un besoin opérationnel en une spécification technique, à chiffrer un coût, à estimer ce qui est accessible et ce qui ne l’est pas, puis à passer un marché public. La DGA fait remarquablement ce métier, le militaire ne saurait pas le faire. Ce qu’on peut en revanche parfois reprocher à la DGA, c’est un cloisonnement un peu trop hermétique alors que les Forces et les industriels ont besoin de se parler en tête à tête pour mieux se comprendre. L’industriel doit parler avec le militaire pour mieux prendre la mesure de ses besoins ; les attendus d’un document contractuel ne suffisent pas.

 

Et le processus classique est donc trop lourd et trop long pour les Forces Spéciales ?

Forces Spéciales revendiquent leur particularisme et leur réactivité avec un tempo réduit, idéalement de l’ordre de 6 mois : elles cherchent donc des méthodes d’acquisition qui permettent de réduire les délais. Elles peuvent par exemple prendre le prototype d’un industriel, avec encore des défauts, s’il leurs donne le temps d’avance dont elles ont besoin. C’est une logique d’urgence opérationnelle qui bouscule les états-majors, les industriels et bien sûr la DGA. Les Forces Spéciales partagent d’ailleurs cette vision avec la DRM. Pour que les industriels s’adaptent à ce tempo, il faut qu’ils sachent être réactifs. C’est pourquoi un industriel comme Thales est friand du RETEX des Forces Spéciales, par exemple sur un prototype de vision nocturne pour en faire de l’adaptation réactive et gagner des mois de mises au point.

 

N’est-ce pas un chemin risqué pour la garantie de prix raisonnables ?

Je ne le pense pas car nous sommes challengés par des PME innovantes et les « start-up », et si Thales veut rester dans la course à l’innovation face aux PME, il faudra rester sur le même tempo qu’elles et sur des registres de prix comparables. Sur l’aspect réactivité, il est possible de gagner du temps en sélectionnant des produits sur étagères qui conviennent à peu près, pour un certain emploi, et en demandant à la DGA d’en faire des opérations d’expérimentation réactives (OER) : cette procédure peut faire gagner plusieurs mois de délais. Ceci étant, l’acquisition de produit sur étagère ne peut pas se faire sur l’ensemble du spectre. Pour les produits susceptibles d’être exposés à des menaces électromagnétiques et cyber, nous devons être très prudents et passer par des produits durcis et normalisés.

 

A propos d’innovation, Thales a évoqué récemment quelques avancées sur des armes non létales. Pouvez-vous nous en parler ?

Nous réfléchissons de plus en plus au non-cinétique. Depuis l’invention de la poudre, le mot arme fait penser à arme à feu. Demain, nous aurons des effecteurs qui reposeront sur d’autres effets : jet de particules, émission électromagnétique de forte puissance, émission laser, etc. Beaucoup de travail reste encore à faire pour les rendre portables, mais ces outils fonctionnent. Par exemple, le projet REPTILE (micro-onde de forte puissance), capable de faire un trou dans une plaque métallique à 200 mètres, peut faciliter la chasse aux minidrones ou la progression de troupes. Le projet PEPS est capable de délivrer des émissions magnétiques micro-ondes pour détruire par impulsion toute l’électronique embarquée d’un objet non durci : par exemple, pour stopper un véhicule suspect à un barrage. Voilà des exemples de ce que Thales peut apporter aux Forces Spéciales en matière d’innovation.

Nous sommes à l’aube d’une belle histoire à construire avec les Forces Spéciales, en les convaincant que Thales est un partenaire de confiance, avec une panoplie d’outils qui couvrent déjà un large spectre pour elles, que nous ne sommes pas simplement des électroniciens de très haut niveau et que nous pouvons mettre en place une organisation de proximité avec elles.

 

* Saint-Cyrien de la promotion général ROLLET, le général BOUQUIN a été affecté au 4ème Régiment étranger en 1980 puis au 2ème REP en 1981. Il y occupera successivement jusqu'en 1990 les fonctions de chef de section, d'officier adjoint, de commandant de compagnie puis d'officier traitant au bureau opérations instruction. Après différentes responsabilités à l’EMA, en 2000 il prend le commandement du 2ème REP. En 2009, il prend le commandement de la Légion étrangère jusqu’en 2011. Il est officier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du mérite, titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze et de la croix du combattant.

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 15:55
Corvette Gowind 2500 - photo DCNS

Corvette Gowind 2500 - photo DCNS

 

22.03.2017 Communiqué DCNS

DCNS est fier d'annoncer le succès des premiers essais en mer de la toute première corvette Gowind® 2500 réalisée à Lorient par DCNS. Ce navire, commandé à 10 exemplaires à ce jour, vient compléter la gamme étendue de navires et sous-marins du Groupe.

 

Les premiers essais de la première corvette Gowind® 2500 conçue et réalisée à Lorient soulignent la qualité de la conception et de la production par DCNS de cette nouvelle gamme de navires. « C'est un moment très important pour DCNS : cette corvette spécialement développée pour le marché international est désormais sea-proven », explique Eric Chaplet, directeur Marketing de DCNS.

« Nous sommes très fiers d'annoncer qu'avec la corvette Gowind® 2500, DCNS dispose à présent d'un navire de dernière génération qui vient enrichir notre offre à destination du marché mondial du naval militaire ».

« Le succès des premiers essais en mer de la corvette Gowind® 2500 démontre une nouvelle fois la capacité industrielle de DCNS à gérer et exécuter des programmes majeurs pour nos clients avec des produits adaptés à leurs besoins », ajoute Pierre Legros, directeur des Programmes de DCNS. La première corvette Gowind® 2500 est réalisée sur le site DCNS de Lorient, l’un des chantiers navals les plus modernes d’Europe. 9 autres sont en cours de construction, en Egypte et en Malaisie, sur la base d’un transfert de technologie réalisé par DCNS.

 

Un succès à l’international pour DCNS

« La corvette Gowind® 2500 répond aux enjeux des Marines de disposer d’un navire de combat complet et multimissions pour des opérations de souveraineté, de lutte contre les trafics illicites ou de sauvegarde maritime », a expliqué Eric Chaplet. Commandée déjà à 10 exemplaires, la corvette Gowind® 2500 est un concentré des dernières avancées technologiques développées et maîtrisées par DCNS dans le naval de défense. Elle intègre le système de combat SETIS développé par DCNS pour les frégates FREMM et les corvettes Gowind®, le « Panoramic Sensors and Intelligence Module (PSIM) » - ensemble regroupant la mâture intégrée avec ses différents capteurs et le Centre Opérationnel ainsi que les locaux techniques associés – et le haut niveau d’intégration, d’automatisation et de convivialité des systèmes DCNS.

 

• Longueur hors tout : 102 mètres

• Largeur : 16 mètres

• Déplacement : 2 600 tonnes

• Vitesse maximale : 25 nds

• Equipage : 80 personnes (détachement hélicoptère inclus)

• Autonomie : 3 700 nautiques à 15 noeuds

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 08:55
SOFINS 2017 : le GICAT dévoile ses deux nouvelles offres capacitaires pour les forces spéciales et les unités d'intervention

 

22.03.2017 source GICAT

 

Du 28 au 30 mars 2017 se tiendra la troisième édition du salon SOFINS sur le camp de Souge. Cet événement est un concept inédit visant à développer une synergie en matière d’équipements entre les forces spéciales françaises et le tissu national des industriels, des PME et du monde de la recherche.

Cette année, notre groupement sera le plus représenté avec pas moins de 58 sociétés membres qui viendront présenter leurs offres, produits et services aux forces spéciales françaises et étrangères.

A cette occasion, le GICAT a décidé de lancer ses deux nouvelles offres capacitaires "Made in France" destinées à répondre aux problématiques très spécifiques des forces spéciales et unités d'intervention.

suite de l'article

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21 mars 2017 2 21 /03 /mars /2017 13:50
News Review for Industry - March 2017 edition - EU Defence Agency

News of the News

 

EDA organised a “Jumbo” workshop on 28 February and gathered Member States and industry representatives from 4 EDA networks on Defence Market & Industry issues, to discuss proposals to improve EDEM transparency, EDTIB competitiveness and to promote cooperation in defence procurement

 

 

As announced in President Juncker's 2016 State of the Union speech, the European Commission presented a White Paper on the Future of Europe, which forms the Commission's contribution to the Rome Summit of 25 March 2017. Please, download the document here !

Places to be

 

Maritime and Defence Dual-Use Conference 2017 will be organised by Marine South East, UK and the European Commission in Southampton, 4-5 April 2017. Registration is still open.

 

Second European Test and Evaluation Community Days Conference 2017 “European priorities - challenges and opportunities for a large EU network of Test & Evaluation Centres“ on 25-27 April 2017 in Vienna, Austria. Registration is still open until 7th April 2017.

 

Dual-Use Conference 2017 – Drones & Space will be organised by CenSec (Center for Defence, Space & Security) in DK and the European Commission in Aarhus on 4-5 May 2017. Registration is still open.

 

EDA is organizing a workshop on “European opportunities for Defence-related clusters” on 28 March, at EDA premises. Further to a plenary session focusing on current and forthcoming European opportunities for defence-related clusters, there will be a dedicated Cluster2Cluster session. You can register still by sending an e-mail to esi@eda.europa.eu

Hot Spot

 

Blueprint for cooperation on skills in the defence sector is the recently published Commission brochure on defence skills policy presenting the new framework for strategic cooperation between key stakeholders for addressing sector-specific skills gaps.

 

The European Defence Agency (EDA) has just completed a project aimed at increasing the accuracy of artillery systems used by Member States’ Armed Forces. Read the article and factsheet on EDA website page!

 

EDA Publications

EDA 2016 Annual Report is now available on the EDA website and can be downloaded here. “2016 was a seminal moment for European defence and a defining year for the European Defence Agency (EDA). The events that shaped 2016 added a new sense of urgency and determination to see Europe delivering on its potential in defence. …”

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14 février 2017 2 14 /02 /février /2017 11:50
News review for Industry - European Defence Agency

 

source European Defence Agency

If you want to subscribe to the News Review, or if you want to stop receiving the News review: News4Ind@eda.europa.eu

News of the News

EDA Study on the Impact of REACH & CLP European Chemical Regulations on the Defence Sector: the study concluded that considering the complexity of defence supply chains and long lifecycles of military equipment, REACH (and associated CLP) regulation, as they stand now, may impact the actual operability of Member States’ Armed Forces. Review the EDA webnews and download the full report here!!

 

 

EDA just released the executive summary of a late 2016 study on Response strategies to the cost escalation of defence equipment. Four interesting recommendations to EDA and Member States are formulated.

Places to be

EDA and European Space Agency (ESA) are pleased to announce a joint Workshop on Space and CBRNE (Chemical, Biological, Radiological, Nuclear and Explosive) threats on 7 March 2017, at ESTEC in Noordwijk (The Netherlands). You can register through the dedicated webpage.

 

 

EDA is organizing a workshop on “European opportunities for Defence-related clusters” on 28 March 2017, at EDA premises. Further to a plenary session focusing on current and forthcoming European opportunities for defence-related clusters, there will be a dedicated Cluster2Cluster session. You can register by sending an e-mail to esi@eda.europa.eu.

 

The European Commission published its 2017 “Sector Skills Alliances” call for proposals, with a new Lot 3 dedicated to six pilot sectors: defence, automobile, maritime technology, space, textile and tourism. Falling under the EU’s Erasmus+ instrument, the call is the first Commission action to implement the Blueprint for Sectoral Cooperation on Skills, part of the wider initiative known as the “New Skills Agenda for Europe”, adopted in June 2016. The call is available following this link ! A Sector Skills Alliances Infoday will be organized on 16 February 2017.

Hot Spot

European Defence Matters, Magazine issue 12: The latest European Defence Matters magazine is now available with a special focus on the European Defence Action Plan (EDAP) presented by the European Commission in November 2016. Check it out HERE.

 

 

Southampton, 4-5 April 2017, organised by Marine South East, UK and the European Commission: This workshop will promote SME engagement in the Solent region’s dual use strategy, while stimulating consortium-building and investment in dual-use innovation. It will focus on two technology themes: marine autonomous systems and satellite surveillance & data analytics. Register now !

 

 

High industry attendance at Vienna seminar on EU funding for defence R&T projects: EDA’s Deputy Chief Executive, addressed on 24 January 2017 Austrian security and defence stakeholders at a seminar in Vienna on EU funding opportunities for defence research (R&T) projects. The event was jointly organised by the EDA, the Austrian Ministry of Defence (MoD) and the Austrian Research Promotion Agency (FFG) with the support of the Austrian Defence & Security Industry (ASW).

 

 

EDA organises the next Test and Evaluation Community Days Conference (TECD) 2017 in Vienna. TECD 2017 will focus on T&E requirements in support of CDP Priority Actions, in the wider context of the implementation of the EU Global Strategy (EUGS). The conference addresses T&E Experts, Industry working with government and decision makers of EU Defence Test centres. Download conference flyer here ; Link to registration page

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23 janvier 2017 1 23 /01 /janvier /2017 16:55
ITW SDBR : général Vincent Desportes, Professeur des Universités associé à Sciences Po Paris, Ancien directeur de l’Ecole de Guerre

 

23.01.2017 par Alain Establier - SECURITY DEFENSE Business Review N°164

 

SDBR : Quel regard portez-vous sur la Défense de la France ?

Vincent Desportes* : A l'issue de cette mandature, nous voyons un empilement d'actions réactives, à vocations plus politiciennes que politiques, une usure certaine de nos forces armées, mais nous ne voyons pas émerger de stratégie générale. Nous avons globalement une Défense qui vit sur sa lancée sans qu’une direction forte ne lui ait été donnée. C’est vrai avec les différentes interventions extérieures, c’est vrai aussi dans le rapport à l’OTAN et à l’Europe. Sur ce point, la France vit avec son héritage « sarkozien » qui lui a fait grand mal en statuant la perte de son autonomie stratégique sans bénéfice retour au niveau européen. Tout cela mériterait d’être ordonné autour d’une vision claire, absente aujourd’hui. Nous avons une Défense en déshérence en termes de cohérence générale, avec des discours de gestionnaire à tous les niveaux mais aucun souffle sur ce qu’est la France, sur ce que doit être sa défense, ses principes fondateurs, son autonomie.

 

Et concernant les forces armées ?

En ce qui concerne les forces armées, comme tous les connaisseurs lucides, je suis critique : aucun gouvernement de la Vème République n’aura laissé la Défense dans un tel état ! Au-delà des discours convenus, l’héritage sera désastreux ; en effet, durant les cinq dernières années, même si toutes les interventions extérieures n’ont pas été inutiles, le capital militaire aura été usé sans être restauré. Initiée avant même l’effondrement du pacte de Varsovie, vite aggravée par la LOLF et la RGPP, la dégradation des armées s’est accélérée en 2008 sous la présidence Sarkozy qui a planifié la suppression de 57.000 postes, où les réorganisations ont été faites avec un esprit gestionnaire contraire à la rationalité opérationnelle ; elle s’est poursuivie avec le Livre Blanc 2014 puis la « nouvelle gouvernance » voulue par Jean-Yves Le Drian. Ce qui a accéléré le phénomène avec la Présidence Hollande, c’est que les forces armées ont été engagées très au-delà de leurs capacités : le futur a été sacrifié au présent. S’il y a pourtant un domaine où il est irresponsable de le faire, c’est bien celui de la défense ! Le CEMA Pierre de Villiers le dit de façon plus voilée, mais il répète depuis 2014 que l’application de la Loi de Programmation Militaire (LPM) dans le contexte des opérations actuelles représente un effort dangereux pour les armées, « dont le costume est déjà taillé au plus juste » et que « l’armée française se dégrade plus rapidement qu’elle ne peut se reconstituer ».

 

Comment expliquez-vous cette dégradation accélérée ?

Cela vient de la distorsion initiale entre les missions théoriques prévues dans la LPM et les moyens accordés par cette même loi. Cette distorsion s’est accrue avec la multiplication des opérations extérieures, le suremploi des forces n’étant plus du tout en adéquation avec leurs moyens réels. Cela se traduit par exemple par le sous-entraînement des armées : un pilote d’hélicoptère vole 150 heures par mois alors qu’il devrait voler 180 heures (-20%), les soldats de l’armée de Terre devraient sortir 90 jours par an alors qu’ils ne sortent que 64 jours (-40%), les pilotes de Transall devrait voler 240 heures par mois alors qu’ils volent 180 heures (-33%), donc les parachutistes sautent moins, etc. La France a aujourd’hui une armée globalement sous-entraînée, sous-équipée, avec un taux de disponibilité des équipements dangereusement bas, des trous capacitaires de plus en plus béants, à l’encontre d’un de nos principes fondateurs depuis plus d’un demi-siècle, celui de l’autonomie stratégique. Pour conduire une opération, nous avons besoin du ravitaillement en vol américain, du lift américain, du renseignement américain, nos drones Reaper ne volent que si les Américains le veulent bien, etc. Ainsi, notre autonomie stratégique s’est très fortement dégradée sans qu’aucune mesure forte n’ait été prise pour la restaurer ! La faute est de ne pas avoir maintenu l’indispensable cohérence entre les finalités et les moyens de la Défense.

 

Pourtant le ministre de la Défense Le Drian (MINDEF) est très populaire auprès des militaires et des industriels…

Vous savez, chacun se réjouit de l’accroissement de nos exportations de matériels militaires, qui implique d’ailleurs un lourd accompagnement de la part de nos forces armées, mais il n’a aucune retombée immédiate sur l’impératif redressement de ces dernières ! Jean-Yves Le Drian a exécuté les missions qui lui sont confiées par le PR - c’est bien sa première légitimité - mais il aurait dû exiger en retour la mise en place des moyens de ces missions. Le chef d’état-major des armées l’a redit récemment de manière claire : à la guerre doit correspondre l’effort de guerre ! Or, c’est à l’inverse auquel nous avons assisté. Le militaire agit en militaire, donc il se tait et remplit sa mission mais, au bout de cette éthique, ce sont les Français et leur défense qui pâtissent, car l’armée française est aujourd’hui dans un état qui ne correspond plus aux nécessités de défense et se trouve face à une pente qui sera très longue à remonter. Les Français doivent le savoir : l’outil brillant qu’on présente chaque 14 juillet est en réalité rongé de l’intérieur pour rester brillant à l’extérieur. Il faut y ajouter un moral en berne chez nos militaires, affectés personnellement par les tensions sur les effectifs. Malgré cette situation, nos militaires sont trop silencieux : sur-interprétant leur devoir de réserve, ils se méprennent le plus souvent sur le loyalisme et la neutralité qu’on attend d’eux. Ce qui est inquiétant dans la période électorale actuelle, c’est que même un candidat comme François Fillon hésite devant l’indispensable réinvestissement militaire… Les politiques savent que c’est nécessaire mais, oubliant que la défense est la première mission de l’Etat, comme ils ont de multiples urgences à rattraper, ils tergiversent sur la Défense et bottent au mieux à l’horizon 2025, ce qui est beaucoup trop tard. Ou pourquoi pas ! Mais alors il faut diminuer les déploiements internes et externes, et n’engager plus les armées qu’à la hauteur des moyens qu’on lui consent. Malgré tout d’ailleurs, compte tenu des renouvellements de matériels nécessaires et en réduisant les engagements actuels, il faudrait tout de même porter le budget de la Défense à 2% du PIB, uniquement pour rétablir les capacités minimales de défense. Quand le chef d’état-major des armées demande 2% du PIB, ce n’est pas pour aller sur la lune, c’est juste pour pouvoir faire rouler les chars, voler les avions et naviguer nos vaisseaux de guerre !

 

Ne pensez-vous pas qu’actuellement certains politiques ou hauts fonctionnaires utilisent ce chiffre de 2% comme écran de fumée ?

Absolument, car c’est un fourre-tout que l’on conserve dans le brouillard de l’ambiguïté : on y mélange hardiment vie courante, investissements, solde des militaires, pensions des retraités etc., ce qui permet de noyer le poisson. Mais ce n’est pas le problème. La question pour le PR est : « je dois avoir une armée qui a les moyens des missions que je lui donne ». Si nous voulons poursuivre sur le rythme actuel notre politique extérieure d’interventions réactives, ce n’est pas 2% qui sont nécessaires, mais 3%. Vous voyez bien qu’on prend le problème à l’envers ! Il faut, je le redis, mettre en adéquation les moyens et les missions sinon vous cassez l’outil : c’est cela l’objectif. D’ailleurs, si l’OTAN considère que la norme est 2% pour les pays européens isolationnistes et ne possédant pas l’arme nucléaire (Allemagne, Pays-Bas, Danemark et les autres !), c’est bien plus que la France doit viser, elle qui est interventionniste et dépense un tiers de son budget d’investissement pour sa dissuasion nucléaire ! Il est ridicule de dire aujourd’hui « nous avons gagné la guerre » car la guerre ne va pas s’arrêter miraculeusement : nous sommes entrés dans un temps de guerre permanente de basse intensité. Donc l’important ce n’est pas de se battre sur 2%, l’important est de vérifier si nous sommes capables de remplir dans la durée les missions que la France confie à ses armées ? La réponse est « non avec les moyens actuels ».

 

Vous parliez du moral des armées ?

Le moral des armées est bas pour de nombreuses raisons ; nous en avons abordé certaines. Il faut ajouter que les conditions de vie du soldat se dégradent du fait de l’état déplorable des casernements : le coût normal d’entretien d’un bâtiment public est de l’ordre de 11€/m² par an, les armées accordent 6€/m² par an au budget et les dépenses effectives sont descendues à 2€/m² par an ! Les armées sont incapables d’empêcher la dégradation de leur patrimoine immobilier ; il y aura aussi dans ce domaine un effort considérable à consentir.

 

Quel jugement portez-vous sur l’actuel CEMA Pierre de Villiers ?

C’est un homme courageux, malgré le contexte et les difficultés de la fonction. Tous les militaires apprécient qu’il tienne un discours fort, un discours de vérité. Le général Georgelin, avant lui, a été un très grand CEMA qui a fait entendre la voix des armées, les a fait respecter du politique et sans cesse insisté sur la spécificité militaire et l’importance pour une nation de disposer de forces armées solides.

 

Dans quelques semaines, la France va voter pour un nouveau chef des Armées. Que devrait-il faire de mieux selon vous ?

La première chose à faire, immédiatement, c’est extraire les armées des enjeux politiciens, ce qui passe en premier lieu par la réalisation d’un audit fait par un organisme indépendant et non politicien, qui pourrait être aidé par une commission de parlementaires spécialistes et neutres : il s’agit de voir exactement où en sont les armées aujourd’hui pour pouvoir lancer la reconstruction. Ce doit être une opération vérité pour pouvoir repartir d’un vrai état des lieux. Nous sommes descendus à un niveau qui nécessite un vrai bilan apolitique. Il ne s’agit pas de définir ce qu’il faudra faire, car c’est par essence politique, mais le bilan peut être apolitique. Ensuite, il y a deux armées à construire : l’armée des nécessités et l’armée des choix. L’armée des nécessités (et des nécessiteux), c’est de boucher les trous et de réparer les matériels : voila ce qu’il faut faire pour que les soldats soient entrainés, que les avions volent, que les bateaux soient opérationnels, que les casernements soient entretenus, etc. Autre nécessité, les trous capacitaires. L’armée a pudiquement inventé le concept d’abandon temporaire de capacité ; il est temps d’ôter le « temporaire », qui dure depuis des années pour ne pas dire plus : nous ne patrouillons plus notre zone économique exclusive, nous ne disposons pas d’armes pour détruire les missiles adverses, nous ne maitrisons plus notre propre ravitaillement en vol, nous n’avons pas d’hélicoptères lourds, etc. On ne peut revendiquer l’autonomie stratégique avec autant de vides capacitaires. La troisième forme de nécessité concerne la menace actuelle, le premier rôle de l’Etat consistant à être capable de défendre le territoire et de protéger les citoyens : la France est aujourd’hui attaquée, elle doit avoir les moyens de contre-attaquer.

 

Parfait pour l’armée des nécessités. Qu’entendez-vous par l’armée des choix ?

La question à se poser par le PR est : « suis-je capable de continuer à m’engager en Afrique, au Moyen-Orient, dans les pays Baltes, etc. ? ». Pour répondre à cette question, il faut avoir une vision pour la France, son rôle, sa place dans le monde, ses valeurs intangibles… et décider. Quel choix politique fort fera le nouveau PR et quel rôle veut-il pour la France dans le monde ? A titre personnel, je pense que la France devrait protéger en permanence sa zone économique exclusive (200 milles marins des côtes). Elle doit aussi se réengager en Afrique francophone, car c’est notre profondeur stratégique et ce serait le moyen d’éviter une immigration bien plus massive encore qu’aujourd’hui en participant au développement de la sécurité et des économies de ces pays.

 

Que faut-il faire avec les OPEX actuelles ?

C’est la réponse à la vision stratégique de la France qui donnera une réponse à la question des OPEX. Le PR doit dire clairement que la sécurité du Sahel et de l’Afrique noire est le problème de la France. Ceci n’est pas dit clairement aujourd’hui. S’il y a nécessité, parce que nous sommes attaqués, il faut s’engager de manière plus convaincante : ainsi nous devrions être plus engagés dans Chammal, mais nous ne le pouvons pas faute de moyens. Par contre, nous sommes devenus otages de l’OTAN et des perceptions stratégiques américaines dans les opérations en Europe du Nord et de l’Est : ce n’est pas raisonnable. Autre opération bien inutile : Sentinelle ! Si les 10.000 soldats étaient sur les OPEX, la tension diminuerait et tout le monde s’en porterait mieux, sans que la situation intérieure n’en soit affectée, car Sentinelle est une gabegie capacitaire et budgétaire.

 

Le nouveau Président de la République devra t-il revoir la LPM ?

Ce qu’il ne faut pas, c’est recommencer l’opération Livre Blanc. Le Livre Blanc est devenu un exercice purement politicien, qui ne vise qu’à donner de l’argumentation pour diminuer les budgets de Défense. Les deux derniers ont été conçus et écrits comme cela. Ce qu’il faut faire, après le bilan dont nous avons parlé, c’est une revue stratégique du monde, confiée à des non politiques, qu’il ne faut pas lier au budget de la Défense. C’est une façon de prendre en compte la menace dans le monde. Ensuite, le PR doit choisir dans cette revue stratégique les zones et les sujets où il souhaite faire porter notre action de défense en fonction de sa Vision. Faut-il une LPM par la suite ? Ce n’est pas certain, puisqu’au-delà des discours convenus, ces lois ont beaucoup moins protégé la Défense que ne l’auraient fait de solides visions présidentielles de la France. Le minimum est de modifier immédiatement la trajectoire de l’actuelle LPM. Ce qu’il faut, c’est une politique de Défense claire, dépolitisée, car s’il y a bien un domaine qui devrait être apolitique, c’est bien la Défense du pays et de ses citoyens. Lors de son discours d’entrée à l’Académie française le 5 février 1920, le maréchal Foch déclara : « … de même qu’un gouvernement ne peut avoir dans la paix que la politique de son état militaire, de même une armée, quand elle entre en campagne, ne peut avoir qu’une attitude et une tactique : celles correspondant à la politique jusqu’alors pratiquée par l’État ». Aujourd’hui, la politique extérieure de la France a été déconnectée de sa politique de Défense. Rappelons que ce fut la première cause de la défaite de 1940…

 

* auteur de « La dernière bataille de France », Gallimard – Grand Prix 2016 de l’Académie française

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Le-Debat/La-derniere-bataille-de-France

** PR : Président de la République

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 11:55
Externalisation de la Défense et de la Sécurité en France ? - 15 Décembre



Le Comité directeur de l'ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous inviter à la conférence :

Vers une externalisation de la Défense et de la Sécurité en France ?
Guillaume FARDE
Maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de Externaliser la sécurité et la défense en France, Editions Hermann

Julia MARIS
Directrice Générale de Défense Conseil International (DCI)

Jeudi 15 décembre 2016
19h30 à 21h00

École militaire
(Le nom de l'amphithéâtre sera précisé dans le mail de confirmation)

____

En France, le souvenir de la bataille de Valmy, couplé à l’instauration d’une conscription maintenue jusqu’en 1996, fonde l’attachement indéfectible du citoyen au caractère essentiellement public des forces de sécurité de la Nation. Il y a là l’origine d’une césure entre les activités mercantiles d’une part, et la sécurité publique d’autre part. Cette conception étatiste des services publics régaliens a conduit à privilégier, de façon systématique, le mode de gestion en régie. Depuis le début des années 1990 cependant, ce paradigme classique où l’armée et les forces de polices évoluent de façon autonome pour assurer l’ensemble de leurs missions, est battu en brèche. L’externalisation au profit d’opérateurs privés s’impose comme le modèle managérial privilégié en France.

Quelle conséquence pour les services publics régaliens ? Quels nouveaux risques découlent de ce modèle ? Quel bilan tirer du recours au partenariat public-privé dans les domaines de la sécurité et de la défense ?

>> INSCRIPTION OBLIGATOIRE <<


À propos des intervenants :

Guillaume FARDE, directeur associé au sein du cabinet
Althing, Sécurité & Intelligence économique, est spécialiste de l’économie de la sécurité et de la défense. Docteur en sciences de gestion, il est maître de conférences à Sciences Po Paris. Il est l’auteur d’un ouvrage récent sur l’externalisation des missions de sécurité et de défense en France.

Julia MARIS est Directeur Général de
Défense Conseil International (DCI), l’opérateur de référence du ministère de la Défense pour le transfert du savoir-faire militaire français à l’international, au profit des forces armées de pays amis de la France. Diplômée de l’ENA et auditrice de l’IHEDN, elle est l’auteur de l’essai Diriger en ère de rupture, paru en 2016. Julia MARIS nous parlera notamment du contrat HéliDax, le premier partenariat public privé conclu par le Ministère de la défense.

En espérant vous voir nombreux,

Ingrid LAMRI
Présidente de l’ANAJ-IHEDN
Séminaire Grande Ecole 2013

president@anaj-ihedn.org

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 12:20
Brazilian Navy H225M Naval Combat Configuration


17 nov. 2016 Airbus Helicopters

Helibras and Airbus Helicopters have opened a new chapter in the history of the H225M multirole utility helicopter with the official presentation of the first aircraft in naval combat configuration.


More info

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 12:55
photo Aseemblée Nationale

photo Aseemblée Nationale

 

9 novembre 2016 Commission de la défense nationale et des forces armées - Compte rendu n° 15

 

Présidence de Mme Patricia Adam, présidente

 

— Audition, ouverte à la presse, de M. Marwan Lahoud, président du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales

 

La séance est ouverte à neuf heures trente.

 

Mme la présidente Patricia Adam. Monsieur le président, merci d’avoir répondu favorablement à notre invitation. Dans la lignée de l’actualisation de la loi de programmation militaire (LPM), nous concluons demain un nouvel exercice budgétaire avec le vote des crédits de la mission « Défense » pour 2017. Après ces étapes budgétaires et nos réussites à l’exportation, il semblait important que notre commission entende les groupements des industriels de la défense.

 

M. Marwan Lahoud, président du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales. Je suis très honoré de venir devant vous parler d’une industrie qui est un succès français. En 2015, le chiffre d’affaires total du secteur est évalué à environ 58,3 milliards d’euros, dont 39,5 milliards d’exportations directes. Nous restons ainsi la première filière exportatrice en France, augmentant notre contribution à la balance commerciale française avec un solde positif qui s’élève désormais à plus de 22 milliards d’euros. Quelques 80 milliards d’euros de commandes ont été obtenus en 2015 et l’année 2016 s’annonce tout aussi prometteuse. La filière représente 185 000 emplois directs, en hausse de 1,7 %. Les recrutements représentent environ 11 000 emplois directs en 2015 comme en 2016, dont 3 000 postes nouveaux créés dans la filière. La fin d’année 2016 s’annonce favorable, en dépit de tensions persistantes sur certains segments, comme celui des hélicoptères, fragilisé par les prix bas du pétrole. En effet, certaines entreprises du secteur pétrolier, traditionnellement de gros clients, dans l’off-shore en particulier, ont tout simplement arrêté d’investir. Aucune commande n’a été enregistrée ces dix-huit derniers mois dans ce secteur, ce qui constitue une situation inédite. Le rebond, en matière d’hélicoptères, était attendu du côté de la défense. Il se profile à l’horizon bien que le cycle commercial soit plus long que pour des clients privés. La déception polonaise est venue rappeler combien il était difficile de réussir sur des contrats à l’exportation.

 

Sur le chiffre d’affaires de 58,3 milliards, 23 % correspondent au secteur défense à proprement parler. Mais, il faut le signaler, le secteur défense représente désormais 32 % des commandes. En outre, la contribution de la défense ne se résume pas à des chiffres : il faut souligner le rôle contracyclique du secteur défense qui permet d’atténuer les ralentissements dans le secteur civil et ainsi de conserver les équipes quand un programme s’arrête, ce qui préserve les compétences. La défense est aussi un soutien à la recherche et à l’innovation ; elle intervient dans tous les développements longs ou à risques. La défense permet donc l’autonomie économique et financière de nos entreprises, grands groupes comme équipementiers. La diversification d’activité est essentielle et c’est pourquoi les commandes du ministère de la Défense le sont aussi.

 

L’exécution est globalement satisfaisante pour nous puisque les volumes annoncés ont été respectés. Je voudrais néanmoins rappeler que la construction de la LPM elle-même a été contrainte, demandant des concessions importantes de la part des industriels. Les industriels ont accepté, dans la négociation initiale, en 2013, des modifications des cadences de production pour préserver la R&D. La vraie satisfaction, le vrai succès, c’est l’exportation. En 2013, nous avions parié que nous allions compenser certains sacrifices par nos succès à l’export, avec le soutien de toute l’équipe de France de l’export. Force est de constater que cette mobilisation a porté ses fruits. Je tiens à remercier tous les acteurs publics qui se sont mobilisés : les administrations, le Gouvernement, le Parlement... Les succès du Rafale et des missiles associés ainsi que des hélicoptères ont permis d’assurer des plans de charge que la LPM ne soutenait plus. J’y associe les succès de DCNS (FREMM et sous-marins) puisque sont embarqués des objets volants à bord des plateformes navales.

 

Quelques sujets non résolus subsistent. Le premier, c’est le soutien, le support en service. Il me semble qu’il y a un problème d’organisation qui doit être traité, sans quoi on ne trouvera pas de solution efficace. Il faut avoir à l’esprit que lorsque la loi de programmation militaire a été conçue, on était très loin d’imaginer les conditions d’emploi dans lesquelles seraient ensuite placés nos équipements et nos matériels. On apprend en marchant, ou plutôt en volant. C’est un facteur aggravant du problème du soutien. Il ne s’agit pas seulement de s’adapter aux spécificités de chaque matériel, il faut en plus s’adapter aux conditions opérationnelles d’aujourd’hui. Deuxième point noir que je voudrais souligner : la recherche. La LPM a maintenu le financement à un niveau respectable. Mais il ne permet pas de couvrir l’ensemble du champ de manière satisfaisante. Nous ne pouvions pas imaginer, en 2013, l’accélération de l’innovation dans de nombreux domaines (biotechnologie, robotique, technologies de l’information, big data et analytics, intelligence artificielle, nanotechnologies et matériaux, nouvelles sources d’énergie). Au regard à l’effort de recherche global dans ces domaines, l’effort de recherche de défense est insuffisant.

 

Ce premier bilan étant exprimé, quelles sont nos attentes ? La remontée en puissance du budget de la défense à 2 % du PIB (hors pension) est une nécessité absolue, compte tenu des précédents compromis sur les volumes. Les 2 % s’imposent pour absorber le besoin de financement lié au renouvellement des moyens liés à la dissuasion ; financer le maintien en condition opérationnelle (MCO) dont les besoins progressent au rythme de l’obsolescence des matériels et de l’usure accélérée des équipements en OPEX ; assurer la livraison des équipements en cours, qu’il s’agisse des équipements à effet majeur ou de ceux de cohérence opérationnelle ; et puis préparer les besoins futurs.

 

La menace se renforce. Le Livre blanc de 1994 parlait de résurgence d’une menace majeure à l’est. Nous y sommes. Mais la menace évolue aussi : la protection des données, l’intégrité de l’information devient un enjeu majeur. La prolifération des objets connectés (réfrigérateurs, machines à laver) suscite des piratages dits « de déni de service » qui ont mis à plat tout le réseau américain. Il sera nécessaire de porter une attention particulière à ces évolutions. La banalisation de certaines technologies, comme les drones ou les essaims de drones, pour lesquels une dynamique semble enfin enclenchée avec les programmes FCAS et MALE RPAS, est une donnée importante. Il convient d’en faire des objets utilisables en missions et en même temps d’assurer la sécurité de l’ensemble. Je pourrais parler de satellites également, domaine dans lequel nous devons conforter notre position certes en pointe aujourd’hui.

 

Nous devons maintenir la dynamique à l’export. La loi de programmation militaire actuelle a montré le caractère indispensable de l’export pour le modèle économique des industries de défense. Il faut maintenir ces efforts dans la durée.

 

Je serais totalement incomplet si je ne parlais pas d’Europe. Le Royaume-Uni s’apprête à quitter l’Union européenne. Les annonces du nouveau président des États-Unis au cours de la campagne laissent présager un changement majeur en termes de défense. Il sera essentiel de relancer une dynamique européenne. Les Européens doivent prendre conscience de leurs intérêts communs ainsi que de la proximité, de la diversité et de l’acuité des menaces. Il y a une prise de conscience générale actuellement dans les États membres, qui s’est traduite par l’initiative franco-allemande récente, ainsi qu’à la Commission où l’on entend un nouveau discours et au Parlement européen. Cette prise de conscience doit se traduire en actes. L’Europe est menacée. Il faut le dire et le redire. Ce n’est pas une vision communément partagée, aussi bien par nos concitoyens que par nos dirigeants politiques. Si j’ignore quel sera l’avenir de l’Alliance atlantique à la suite des événements de la nuit, elle demeurera l’élément majeur de la défense globale et, s’il le faut, on trouvera des accords. La France joue un rôle déterminant dans le fonctionnement des instances de l’Alliance. Deux postes stratégiques sont ainsi occupés par des Français : le commandement suprême allié Transformation, avec à sa tête le général Mercier, et le poste de secrétaire général adjoint pour l’investissement de défense. La France est par ailleurs le quatrième contributeur au budget de l’Alliance derrière les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

 

J’aimerais attirer votre attention sur deux sujets en particulier. Tout d’abord, la défense antimissile balistique (DAMB). Il ne s’agit pas uniquement d’un bouclier américain posé au-dessus de l’Europe. Il existe des capacités européennes qu’il convient de valoriser et de mettre en avant. Ensuite, l’AFSC (Alliance Future Surveillance and Control), qui est le programme de remplacement de la capacité AWACS à horizon 2030. Là aussi, des compétences françaises existent et sont à faire valoir.

 

En conclusion, je dirais que la future loi de programmation militaire, ou du moins les évolutions envisagées, constituent un enjeu critique pour assurer la pérennité d’un outil qui participe à la souveraineté de la France et de l’Union européenne. Alors que parmi les douze entreprises récemment labellisées « Vitrines Usine du Futur », trois sont des acteurs de la filière aéronautique, il me semble important de rappeler que l’industrie de défense et l’industrie aéronautique sont des atouts pour la défense et pour l’économie de la France. Je vous remercie.

 

M. Philippe Vitel. Je m’apprête à présenter, pour le compte de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, un rapport sur l’avenir des capacités alliées de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR). On constate aujourd’hui que la demande de capacités ISR est supérieure à l’offre, et que nous avons besoin de plateformes ISR de plus en plus développées, car il faut certes qu’elles collectent l’information, mais également qu’elles soient munies de systèmes d’analyse pour traiter, exploiter et distribuer les données. De même, l’utilisation de l’espace aérien est pour l’heure non disputée. Demain, en revanche, nous connaîtrons les interdictions d’accès et les blocages de zones.

 

Ces évolutions nécessitent un très fort investissement en recherche et développement. Là où le bât blesse néanmoins, c’est que les sommes investies en ces domaines sont déjà considérables – le marché, qui représente actuellement 100 milliards de dollars, s’élèvera à 120 milliards de dollars d’ici 2020. Il nous faut donc trouver un équilibre entre les capacités ISR tactique et stratégique. Quelle est votre approche ? Où se situe la France sur ces questions ? Serons-nous enviés à l’avenir ?

 

Mme Geneviève Gosselin-Fleury. Vous avez évoqué tout à l’heure le Brexit. Les conséquences ont-elles été mesurées – peuvent-elles l’être ? – pour l’industrie aéronautique française. Quelles sont vos principales craintes ?

 

M. Marwan Lahoud. S’agissant tout d’abord du Brexit, il est trop tôt pour mesurer une quelconque conséquence au-delà de la baisse de la livre. L’évolution du taux de change a des conséquences évidentes puisque, par exemple, les ailes des avions Airbus sont fabriquées au Royaume-Uni. Il y a donc un effet change mais qui demeure conjoncturel. Les craintes pour une entreprise comme Airbus et une filière comme la nôtre sont fortes, car l’interdépendance avec le Royaume-Uni est forte. À titre d’exemple, un groupe comme Thales possède une activité au Royaume-Uni ; c’est d’ailleurs le cas de nombreux équipementiers. Nous sommes donc en situation d’attente : le Brexit se traduira-t-il par la mise en place de barrières douanière ou de restrictions à la circulation des salariés ? Si tel était le cas, cela changera la nature de notre activité. Concernant la coopération bilatérale en matière de défense, j’entends les propos des responsables britanniques selon lesquels le Brexit ne changera rien. Attendons de voir.

 

S’agissant ensuite de l’ISR, nous allons au-devant d’une révolution en la matière. Vous avez décrit en quelques mots un paysage que l’on pourrait développer à souhait. Au fond, ce qu’il convient d’assurer, c’est la supériorité aérienne. Aujourd’hui cette supériorité est assurée par des avions de combat. Ce sera toujours le cas demain mais il importe de commencer à se poser la question de l’après. La supériorité aérienne est la clef, on l’a vu dans les conflits récents : il faut « tenir » le ciel. Or, comme j’ai eu l’occasion de l’esquisser dans mon propos liminaire, nous n’avons pas encore tiré toutes les conséquences de la révolution numérique, en termes d’équipements ISR nécessaires à l’exploitation des données notamment.

 

Demain le système ISR français, celui de l’Europe de l’ouest ou de l’OTAN, sera fait d’essaims d’équipements, communiquant entre eux. Au fond, ce à quoi l’on assiste, c’est la fin de la structure hiérarchique, c’est-à-dire un système de commandement central en étoile. C’est l’ensemble de l’architecture du système de bataille qui connaît une évolution massive, car on ne fait plus de différence entre supériorité aérienne, attaque dans la profondeur et ISR. Cette évolution du combat aéroterrestre devra être appréhendée en coopération car il n’existera pas de systèmes nationaux. Nous n’en sommes qu’au début de l’histoire, mais il va falloir accélérer car si l’on traîne, on va rater le coche comme cela est déjà arrivé sur d’autres sujets.

 

M. Jean-François Lamour. C’est justement l’objet de ma question ! Vous avez beaucoup insisté dans votre présentation liminaire, dont vous nous remercions, sur les efforts à fournir en termes d’innovation et de recherche. On peut le dire, dans les années soixante, c’est la dissuasion qui a tiré l’innovation. Beaucoup de secteurs civils ont bénéficié de la dissuasion, que cela plaise ou non ! Aujourd’hui on est quasiment à front renversé : l’innovation est poussée par les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), voire des acteurs comme Uber ou Airbnb, et c’est bien le secteur civil qui s’approprie le numérique. Vous faisiez également référence aux systèmes en réseau qui gomment la hiérarchie.

 

Ma première question est donc la suivante : notre système d’aide publique en matière d’aide et de recherche est-il adapté à cette évolution ? Vous avez évoqué le rôle de l’aide publique dans les développements à risque, mais on se situait alors dans le champ militaire ; quelles sont les évolutions possibles du système d’aide dans le champ civil ?

 

Ma seconde question porte sur la base industrielle et technologique de défense (BITD) européenne, dont je crains qu’elle soit loin d’exister, malgré l’existence d’un socle français. Faut-il aller vers une diversification ou une consolidation du secteur pour rendre plus solides l’industrie et la recherche ? Une meilleure intégration européenne pourrait-elle ainsi être l’une des briques de la défense européenne ?

 

M. Alain Marty. Ma question s’inscrit dans le même ordre d’idées. Hier, plusieurs d’entre nous ont abordé ce sujet avec le patron de Safran, au moment où vous-même étiez, si je ne me trompe, en rendez-vous avec M. Jean-Marc Ayrault.

 

Je souhaite ainsi vous interroger sur les crédits du Programme d’investissements d’avenir (PIA), dont l’utilité pour la filière aéronautique et spatiale est certaine. Pour rappel, il en ressort des financements dont la moitié environ est à la charge de l’entreprise, et l’autre moitié à la charge du PIA. Le PIA 1 et le PIA 2 ont été des succès en ce sens. Il semblerait que l’on s’oriente vers PIA 3, qui concernerait d’autres filières, avec un mode de financement différent, les trois-quarts de l’investissement étant à la charge des entreprises. Cette évolution vous paraît-elle souhaitable ? Pour ma part, s’il peut apparaître sympathique de vouloir aider d’autres filières, il est à mon sens contestable d’arrêter de soutenir ce qui fonctionne.

 

M. Marwan Lahoud. Quand on parle d’innovation, il faut d’abord savoir de quoi l’on parle. De manière schématique, on pourrait distinguer quatre catégories d’innovation. La première, c’est l’innovation incrémentale, qui repose sur des technologies existantes et un modèle économique connu. La réalisation de l’A320neo est un exemple. La deuxième, c’est l’innovation disruptive, qui se fonde sur des technologies existantes et un nouveau modèle économique, comme Uber. La troisième, c’est la percée technologique avec un modèle économique inchangé, comme dans le cas de la dissuasion nucléaire. La quatrième, enfin, est ce que les anglophones appellent le blue sky. Le « ciel bleu » conjugue une percée technologique et un nouveau modèle économique, comme le GPS ou Galileo. Évidemment les frontières entre ces catégories sont floues.

 

L’industrie peut assurer le financement par elle-même lorsqu’il s’agit d’innovation incrémentale ou d’innovation disruptive. Le modèle économique est en effet connu, ou les gains assurés. Il n’y a pas lieu d’aller chercher des fonds publics. En revanche, il commence à être intéressant de se reposer sur un partenaire à risque dans le cas d’une percée technologique. Or, le financement public ou le soutien public, ce sont des partenariats à risque. La différence entre le financement public et le financement bancaire, c’est que le partenaire public assume le risque avec l’entreprise. Ceci est impératif lorsque l’on se trouve en « ciel bleu ».

 

Notre système est-il adapté aux innovations d’aujourd’hui ? Je ne le crois pas car avec la révolution numérique, nos vieux modèles sont dépassés. Le PIA 1 et le PIA 2 ont réservé une part importante à l’aéronautique et le résultat, ce sont des objets qui volent comme le H160, qui est un très bon hélicoptère et un beau succès. Sans le PIA 1, il n’existerait pas !

 

Le Commissariat général à l’investissement (CGI) considère aujourd’hui que notre secteur a été servi par les premiers PIA, et que celui-ci n’est d’ailleurs pas fléché sur un secteur particulier. J’en prends note, mais aujourd’hui, le financement proposé par le CGI s’apparente à celui proposé par le secteur bancaire, et si les conditions sont comparables, un industriel préfère se tourner vers un acteur bancaire, car il s’agit d’un acteur de marché.

 

En réalité, ce dont nous avons vraiment besoin, c’est de financements publics dans le cadre de partenariats à risque. Les mots « à risque » peuvent effrayer mais sans les avances remboursables concédées à l’aéronautique, Airbus n’existerait pas. L’investissement consenti par la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore l’Espagne a été l’un des meilleurs possibles, avec un formidable retour sur investissement. Mais au départ, il s’agit d’un encouragement par un partenariat à risque. C’est cela qui est intéressant car l’on sait que si le programme échoue, l’entreprise ne coule pas.

 

J’en viens à la seconde question de M. Lamour. Dans l’aerospace, la consolidation est faite au niveau du premier rang. Il faut sans doute agir maintenant au niveau des équipementiers, en particulier du côté des PME françaises, comme le rappelle mon collègue Bertrand Lucereau, président du comité Aero-PME, au contact des entreprises du GIFAS. À ses yeux, il est nécessaire de consolider le tissu d’entreprises de second rang. Pour le reste, la situation est aujourd’hui correcte et pourra faire l’objet d’ajustements, sans réel besoin de grandes opérations de fusion.

 

Mme Geneviève Fioraso. Je tiens d’abord à féliciter le président Lahoud, et à travers lui Airbus Defense and Space, qui a confirmé une décision politique prise en décembre 2014 concernant Ariane 6, grâce au travail de ses équipes et notamment de sa filiale dédiée, Airbus Safran Motors. Cette dernière a fait un travail technique remarquable, figeant ainsi la décision le 3 novembre dernier. Il s’agit d’une bonne décision européenne – elles doivent être saluées, quand il y en a (Sourires.) –, qui permet à l’Europe de garder son autonomie dans l’accès à l’espace. Les industriels pourraient d’ailleurs la valoriser davantage. Il s’agit aussi d’un investissement qui bénéficiera à l’industrie française à plus de 50 %.

 

Ariane 6 aura besoin d’évolutions, financées jusqu’alors par le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale européenne (ESA). Ces anticipations étaient cependant également financées avec l’aide du Programme d’investissements d’avenir, par exemple dans le cadre de la propulsion électrique. Je regrette qu’il n’y ait aujourd’hui plus de fléchage à ce niveau, comme je déplore un manque de soutien aux grands champions français. J’estime qu’il s’agit là d’une erreur stratégique et de jugement. J’espère donc que les choses pourront évoluer. Il y a une stratégie qui doit être assumée par le Gouvernement. La décision prise est de nature politique et ne devrait pas être faite par des agences.

 

Par ailleurs, je considère que le domaine spatial est celui qui est le plus bousculé par la révolution numérique, laquelle n’avait pas été franchement anticipée par les acteurs européens. L’on pensait en effet avoir les meilleurs ingénieurs du monde, les meilleures infrastructures par rapport aux GAFA et à la puissance outre-Atlantique. Nous nous sommes rendu compte que la révolution numérique était bien en cours et que les GAFA en étaient à la pointe. Ce qui a amené une nouvelle logique, une nouvelle culture qui ne doit pas pour autant nous faire oublier nos compétences. J’ai donc deux questions à ce sujet. Premièrement, privilégiez-vous, dans vos recrutements, l’embauche de data scientists ? Nous ne le savons pas, mais, aujourd’hui, l’espace est le plus grand pourvoyeur de données. On considère ainsi que le marché des données croît de 15 % chaque année et sera multiplié par quinze dans les dix prochaines années. Deuxièmement, je souhaiterais revenir sur l’observation optique de la Terre dans le domaine de la défense, notamment les projets concomitants du CNES sur un satellite très haute résolution et l’initiative d’Airbus Defense and Space autour d’une constellation de quatre satellites. Comment articule-t-on tout cela ? Quelle coordination pour quel avancement ? Comment fait-on en sorte que nos deux grands constructeurs, Thales et EADS, ne se parasitent pas pour entacher nos succès à l’export ? Je proposais notamment dans un précédent rapport le concept de « co-opétition », très connu dans la micro-électronique. Il s’agit de la coopération des sous-traitants pour éviter les doublons, de la coopération dans la R&D pour optimiser les investissements et enfin, la compétition lorsque l’on arrive sur le marché. Comment envisagez-vous les choses dans l’intérêt de la défense de notre pays ?

 

Mme la présidente Patricia Adam. Merci à nos collègues qui se sont exprimés très clairement au sujet du PIA ; je m’engage à organiser une audition sur le sujet.

 

Mme Édith Gueugneau. Dans un contexte fortement concurrentiel, la pression exercée sur notre industrie par les pays émergents, soucieux de développer leur propre filière, notamment du point de vue de l’innovation, de la recherche et du développement, implique pour notre pays de ne pas se laisser distancer. Nous savons en effet que ces domaines évoluent rapidement face à une révolution numérique importante. Ma première question portait donc sur le PIA mais vous y avez largement répondu. Par ailleurs, la digitalisation, fait incontestable, impacte l’industrie française de l’armement. À vos yeux, dispose-t-on déjà du recul nécessaire pour en évaluer l’impact réel sur les filières ? Que constatez-vous sur l’évolution, notamment concernant les emplois ?

 

M. Marwan Lahoud. Je vais peut-être vous surprendre. La révolution digitale est peut-être avant tout dans le profil des équipes. Le jeune ingénieur, par construction, est un data scientist, intégré dans l’univers numérique. Le problème n’est donc pas tant de savoir si l’on embauche de tels profils que de savoir si notre organisation est attractive en permettant l’adaptation des carrières, l’adaptation de l’accueil. Nous devons aussi savoir accepter le fait que le jeune ingénieur, nouvel arrivant, ne connaîtra pas une carrière similaire à la nôtre, c’est-à-dire rester dans la filière alors que des attentes se trouvent ailleurs. Il s’agit bien plus d’un changement culturel que d’un changement technologique. Le résultat fait que, aujourd’hui, le groupe Airbus, conscient de ce changement, et sa filière aéronautique, restent en France très attractifs pour les jeunes diplômés dans les domaines scientifique et technique. Nous devons tenter de comprendre comment tirer profit de cet avantage et comment retenir les nouvelles recrues.

 

Concernant le changement de business model, les GAFA nous ont montré que l’espace était un business alors que le modèle général, qui prévalait jusqu’alors, insistait sur une économie mixte, composée d’une part souveraine et excluant les retours sur investissement dans le domaine spatial. Or, Space X et Blue Origin ont permis de montrer que des acteurs peu philanthropes pouvaient investir dans une activité rentable. Dans le cadre du programme Ariane 6, auquel vous avez grandement contribué en 2013 dans la prise de décision, Mme Fioraso, je dirais qu’il s’agit également d’un changement de business model. Pour la première fois, l’industrie investit elle-même dans un projet de lanceur. Elle est ainsi prête à investir si le modèle économique et bon. C’est d’ailleurs pour cela que les décisions ont un peu traîné face à de vieilles habitudes, en particulier concernant le retour géographique.

 

Concernant l’observation spatiale, l’initiative d’Airbus consistant à lancer ses propres satellites ne vient pas d’une logique « défense » ou de « compétition défense ». Nous avons une activité « géo-information » (GEO) peu connue mais très performante : la fourniture d’images. Nous sommes l’un des principaux fournisseurs – si ce n’est le principal fournisseur – de Google en matière d’imagerie spatiale.

 

Il se trouve que nos concurrents américains ont accès, car l’administration américaine leur donne accès, à des images « très haute résolution » (THR). Or, quand votre concurrent dispose de telles images, il « tue » l’activité des autres entreprises. Nous devions donc réagir, ce que nous avons fait en lançant cette initiative satellite THR. Ce n’était pas du tout calculé, mais nous allons lancer cette activité car nous en avons besoin pour faire vivre notre activité GEO – pas seulement toutefois, car il y a bien un business case et un retour sur investissement dans ce domaine.

 

Concernant nos relations avec les armées, la vente d’images aux militaires va-t-elle se substituer à la vente de satellites d’observation ? Il reste du travail à faire – les militaires ont besoin de maîtriser totalement la programmation – mais c’est envisageable. J’insiste, il s’agit réellement d’un changement de business model. Pour reprendre ma classification, nous sommes ici dans l’innovation disruptive avec la simple utilisation d’une technologie actuelle – la THR – mais au service d’un modèle économique différent qui est le suivant : nous n’allons plus vous vendre des satellites, nous allons en conserver la propriété, mais nous allons vous vendre des images.

 

Sur la digitalisation, nous en sommes à la première vague. D’autres viendront. La première vague c’est surtout une révolution en matière de micro-électronique au sens large. Tous les dix-huit mois, il y a une multiplication par deux la puissance de calcul, de stockage ou de la résolution d’images, ou la division par deux du coût de la puissance de calcul. Mais pour l’instant, la révolution de l’intelligence humaine ne s’est pas produite. Le jour où on combinera ces extraordinaires moyens de calculs, de capture d’images et d’information avec de la réflexion, de l’algorithme intelligent, nous aurons franchi une étape. Pour répondre à une question qui m’a été posée, je pense que nous n’en sommes qu’au début du voyage.

 

M. Daniel Boisserie. Vous avez évoqué l’élection du nouveau président des États-Unis. Ça n’est peut-être pas une vraie surprise pour vous et, en tout état de cause, vous avez étudié toutes les conséquences possibles de cette élection. Pourriez-vous nous en dire plus sur ces conséquences pour ce qui concerne les industriels du secteur aéronautique et spatial ?

 

Je souhaiterais dire quelques mots sur la formation. Notre collègue Geneviève Fioraso a assuré que la France avait les meilleurs ingénieurs du monde. Il semblerait que tel ne soit pas le cas lorsqu’ils entrent dans votre entreprise puisqu’ils ont besoin de formations adaptées, tout comme les techniciens – qu’il ne faut pas oublier. Vous conduisez une politique de formation forte, que vous menez d’ailleurs en partenariat avec les régions. Nous avons la chance d’avoir aujourd’hui au sein de cette commission l’un de nos présidents de région, qui n’est pas le moins actif dans ce domaine (Sourires.). Comment se passe cette collaboration avec les régions ?

 

Par ailleurs, je lance un cri d’alarme en tant qu’élu rural. Certes, je suis un peu rassuré car je viens d’apprendre que les industries aéronautiques et spatiales se développaient aussi dans les zones rurales. Tel est le cas dans les Pyrénées-Atlantiques. Mais votre groupement ne pourrait-il pas faire plus d’efforts – et lesquels – en termes d’implantation dans de telles zones ? Les élus ruraux sont tout à fait prêts à vous accueillir et à vous faire profiter de dispositifs comme les ateliers-relais entre autres avantages.

 

Enfin, où en est-on concernant le contrat avec la Pologne puisqu’il semblerait qu’une procédure judiciaire soit en cours ?

 

M. Alain Moyne-Bressand. Comment voyez-vous la suite après la perte du contrat polonais par Airbus Helicopters ? Il s’agissait d’un gros marché, l’entreprise doit donc être fragilisée. Par ailleurs, où en est-on sur l’A400M, qui lui aussi fait partie des inquiétudes et des déceptions au sein de l’entreprise Airbus ? Comment comptez-vous régler tous les problèmes rencontrés ?

 

Mme la présidente Patricia Adam. Il était étonnant que cette question n’ait pas encore été posée !

 

M. Alain Rousset. Je souhaiterais aborder quelques points, qui sont davantage des réflexions que des questions, et qui vous concernent en tant que président du GIFAS et en tant que n° 2 d’Airbus. Je considère qu’une des faiblesses de l’aéronautique est sa supply chain. Elle est trop émiettée pour la montée en cadence attendue. On le voit pour Dassault, on le voit pour Airbus. C’est du moins ce que j’entends sur le terrain. Vous avez commencé à restructurer cette supply chain autour d’entreprises de type Mittelstand – entreprises de taille intermédiaire. C’est en tout cas l’un des objectifs que je porte en tant que président de la région Nouvelle-Aquitaine. Il faut qu’on arrive à faire avancer ce dossier. Quand une entreprise de 45 salariés seulement – c’est la moyenne pour les entreprises de sous-traitance en Midi-Pyrénées et Aquitaine – n’a qu’un seul client, ce n’est pas suffisant pour faire de la R&D, pour porter des innovations de rupture, pour se doter de produits propres en cas de replis de production qui peuvent mettre à mal ce tissu d’entreprises. En dehors des points que vous avez évoqués, il s’agit d’un sujet essentiel.

 

L’autre sujet que je souhaiterais aborder rejoint les questions posées par notre collègue Geneviève Fioraso : c’est la recherche systématique du maximum de valeur pour les productions de notre territoire ou en Europe. Vous avez évoqué la fourniture d’images à Google. Cela m’évoque l’exemple des grumes de bois françaises envoyées en Espagne et qui nous reviennent sous forme de meubles. Il faudrait que l’on puisse disposer d’une feuille de route sur la maîtrise de la relation espace-satellite-terre. On commence à le faire, mais il y a un investissement industriel essentiel à consentir de la part d’un grand groupe tel que le groupe Airbus. Sinon, demain, les tracteurs dans nos campagnes, les machines à vendanger, les garde-côtes, la surveillance des frontières, la médecine à distance, bref toutes les activités et tous les services qui dépendent des informations fournies par satellite seront dépendants de Google. Je ne suis pas certain que nous ayons pris toute la mesure de ce risque. Vous parliez d’innovation de rupture ; en voilà une, dont nous devrions nous préoccuper.

 

Enfin, sur le soutien, je pense que nous faisons des choses intéressantes pour peu que nous « raisonnions soutien », avec le réseau de PME et d’acteurs publics – je pense notamment aux ateliers industriels de l’aéronautique (AIA) qui font du bon travail.

 

M. Marwan Lahoud. Sur la formation, nous disposons avec nos ingénieurs d’une bonne matière première. Là où nous pêchons, c’est lorsqu’il s’agit de former des techniciens et des compagnons car les formations délivrées par les lycées professionnels sont rarement adaptées. Nous prenons alors notre destin en main, en partenariat avec les collectivités territoriales et avec l’éducation nationale au niveau local pour trouver des solutions. Mais de tels partenariats restent des « îlots ». Grâce au bon accord que nous avons avec la région Nouvelle-Aquitaine par exemple, nous disposons d’un centre de formation qui nous fournit ce que nous cherchons en la matière ; avec le conseil départemental de Midi-Pyrénées nous avons créé le « lycée Airbus », lycée privé géré par l’entreprise et dont 3 000 élèves sur les 5 000 élèves formés par cette institution travaillent dans la filière. Nous disposons de solutions faites sur-mesure, mais le sur-mesure dépend des bonnes volontés locales – de la collectivité, du proviseur, etc. J’appelle donc de mes vœux l’émergence de solutions systématiques, et davantage d’interaction entre les lycées professionnels et les employeurs. Au fond, l’employabilité des étudiants doit être prise en compte d’entrée de jeu dans l’élaboration des formations. Cela peut être le cas, mais ce n’est pas systématique.

 

M. Daniel Boisserie. Bien sûr !

 

M. Marwan Lahoud. Sur le contrat polonais, je rappelle que le gouvernement précédent avait sélectionné Airbus Helicopters à l’issue d’une procédure d’appel d’offres extrêmement rigoureuse. Pendant toute la campagne précédant l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement, les figures de la nouvelle majorité ont expliqué que ce contrat était un scandale. Nous avons négocié les offsets – les compensations industrielles – pendant un an, ce qui par ailleurs est un peu surprenant dans le cadre d’un marché européen. Au bout d’un an, le nouveau gouvernement nous a mis dehors. C’est une déception pour nous, qui estimons que cette mise à l’écart ne se justifie pas. Une information judiciaire a en effet été ouverte en Pologne afin d’éclaircir la manière dont les choses se sont passées. Mais ce n’est pas la clé de cette affaire. La clé c’est que, dans un premier temps, le ministre de la Défense polonais a annoncé qu’il souhaitait acheter des hélicoptères américains Black Hawk sur étagère puis, dans un second temps, il a affirmé que sa première déclaration n’était pas une déclaration officielle… Le gouvernement a alors lancé un nouvel appel d’offres auquel nous avons été invités à participer. Nous allons voir si nous y donnons suite, mais le moins que l’on puisse dire c’est que le comportement des autorités polonaises pendant cette année de négociation n’a pas été des plus transparents.

 

J’en viens à l’A400M. Nous le savons, il y a un problème majeur lié au réducteur du turbopropulseur. Nous travaillons à la résolution de ce problème technique important. Mais ce sujet masque tous les travaux en cours sur l’amélioration des capacités militaires de l’avion. Or un avion militaire dure un certain temps. C’est totalement différent dans le domaine civil, où les étapes d’entrée en service d’un avion sont beaucoup plus courtes. Nous assumons ce problème, nous travaillons main dans la main avec nos fournisseurs pour le résoudre. Je reste extrêmement positif. L’A400M est entré en service, il participe aux opérations, sa capacité militaire va monter progressivement et il va rester en service pendant plusieurs dizaines d’années. C’est le début d’un voyage. En disant cela, je fais un effort sur moi-même pour ne pas évoquer les milliards d’euros que ce programme a coûté à l’entreprise. Une augmentation de devis avait été effectuée en 2010, dont une partie avait été assumée par les clients. Mais nous provisionnons régulièrement des fonds et, au total, nous perdons de l’argent sur cet avion.

 

La supply chain est le talon d’Achille de la filière. Nous nous en occupons comme d’un nouveau-né. Nous essayons d’améliorer la performance industrielle en nous efforçant de diffuser le savoir. Au-delà, nous surveillons de très près ce qui se passe dans la filière, nous examinons les défaillances, des fonds existent, etc. Malgré tout, la défaillance d’un seul peut se traduire par des impacts majeurs pour tous.

 

Une dernière précision : j’ai évoqué nos relations commerciales avec Google, mais nous ne vendons pas uniquement à cette entreprise. Je souhaitais simplement souligner le fait que nous disposons d’une activité imagerie très performante et reconnue. Par ailleurs, nous fournissons des services beaucoup plus élaborés que la simple vente d’images.

 

Mme la présidente Patricia Adam. Nous vous remercions.

 

La séance est levée à dix heures quarante-cinq.

 

Télécharger Compte rendu n° 15 - Commission de la défense nationale et des forces armées

 

*

* *

 

Membres présents ou excusés

 

Présents. - Mme Patricia Adam, M. Nicolas Bays, M. Daniel Boisserie, M. Malek Boutih, Mme Isabelle Bruneau, Mme Nathalie Chabanne, M. Jean-David Ciot, M. David Comet, M. Bernard Deflesselles, M. Lucien Degauchy, Mme Geneviève Fioraso, M. Yves Foulon, M. Sauveur Gandolfi-Scheit, Mme Geneviève Gosselin-Fleury, M. Serge Grouard, Mme Edith Gueugneau, M. Christophe Guilloteau, M. Francis Hillmeyer, M. Jacques Lamblin, M. Jean-François Lamour, M. Charles de La Verpillière, M. Jean-Yves Le Déaut, M. Maurice Leroy, M. Alain Marleix, M. Alain Marty, M. Damien Meslot, M. Philippe Meunier, M. Alain Moyne-Bressand, Mme Nathalie Nieson, Mme Sylvia Pinel, Mme Marie Récalde, M. Alain Rousset, M. Stéphane Saint-André, M. Thierry Solère, M. Jean-Michel Villaumé, M. Philippe Vitel

 

Excusés. - M. Olivier Audibert Troin, Mme Danielle Auroi, M. Claude Bartolone, M. Philippe Briand, M. Jean-Jacques Candelier, Mme Catherine Coutelle, M. Guy Delcourt, Mme Carole Delga, M. Nicolas Dhuicq, M. Éric Jalton, M. Laurent Kalinowski, M. Frédéric Lefebvre, M. Bruno Le Roux, Mme Lucette Lousteau, M. Gwendal Rouillard, M. François de Rugy

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2 novembre 2016 3 02 /11 /novembre /2016 08:50
COSME web-platform tutorial


31 oct. 2016 EU Defence Agency

 

This tutorial briefly introduces the opportunities of the EU COSME Programme for defence-related SMEs and clusters.

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] Bâtiment de projection et de commandement (BPC)


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Commandement et conduite d’opérations interarmées nationales ou multinationales
• Projection de forces par voies aérienne et maritime
• Soutien des forces déployées
• Assistance aux populations
• Evacuation de ressortissants

Atouts majeurs :
• Plate-forme unique multimissions et interopérable OTAN
• Haut niveau d’automatisation des fonctions de surveillance et de conduite
• Modularité du poste de commandement embarqué
• Grande capacité d’emport pour une projection importante des forces (moyens aériens et assaut amphibie)
• Premier bâtiment de ce type à propulsion orientable à 2 pod (grande manoeuvrabilité)
• Radier permettant l’emport d’une batellerie mixte EDA-R et CTM

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] Avion de patrouille maritime Atlantique 2 rénové


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Sûreté et soutien de la Force océanique stratégique (escorte des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins)
• Lutte anti-surface et lutte anti-sous-marine à long rayon d’action
• Sauvegarde maritime (sauvetage, lutte contre le narcotrafic et la piraterie, police en mer)

Objectifs de la rénovation de l’Atlantique 2 :
• Améliorer les performances pour faire face à l’évolution du contexte (opérations en zones littorales) et de la menace (prolifération de sous-marins classiques performants et discrets)
• Traiter les obsolescences du système de combat
• Sous-système rénovés : radar (intégration du Searchmaster), calculateurs tactiques, système acoustique, visualisations tactiques, système électro-optique

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Teaser] salon Euronaval 2016


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Le salon Euronaval 2016 se déroulera du 17 au 21 octobre au Parc des expositions de Paris-Le Bourget.
Dans le cadre de sa mission de soutien aux exportations des équipements militaires, le ministère de la Défense présente un stand dédié à l'exportation de matériels en service dans la Marine nationale.
Cette année, il met en valeur la performance opérationnelle de la Marine nationale ainsi que l'innovation et l'investissement dans l'avenir conduits par la Direction générale de l'armement (DGA).

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] Embarcation commando à usage multiple (ECUME)


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Intervention de lutte contre la piraterie
• Libération d’otages
• Lutte contre les narcotrafics
• Raids nautiques à partir d’un port, d’un bâtiment porteur (frégate, bâtiment amphibie) ou d’un avion.

Atouts majeurs :
• Aérolargable
• Propulsion diesel in-board
• Plateforme modulable répondant aux besoins opérationnels
• Vitesse accrue par mer formée
• Grande autonomie

 

 

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] Engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R)


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Transport et débarquement rapides de troupes et de véhicules
• Acheminement logistique
• Opérations humanitaires : assistance aux populations civiles et évacuations de ressortissants

Atouts majeurs :
• Concept novateur à transformation de forme : catamaran en transit, fond plat à l’approche du littoral
• Grande manoeuvrabilité : 180° en 40 secondes, déplacement latéral
• Débarquement sur plage et sur quai
• Chargement et déchargement simplifiés : portes à l’avant et à l’arrière (RoRo)
• Interopérabilité selon les standards OTAN

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] NH90 - Caïman Marine


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Lutte anti-sous-marine (Sonar FLASH etTorpille Mu90)
• Lutte anti-surface
• Contre-terrorisme maritime (mitrailleuse de portière et fusil tireur d’élite) et lutte contre les trafics.
• Transports de personnel et de matériel (14 passagers ou 4 200 kg)
• Missions de secours maritime
• Evacuation sanitaire (12 civières)

Atouts majeurs :
• Avionique et capteurs de dernière génération (vol jour/nuit tout temps)
• Commandes de vol électrique de série
• Capacité monopilote validée par la Marine française
• Repliage automatique du pylône de queue et des pales
• Autodiagnostic de pannes et système de maintenance intégré

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3 octobre 2016 1 03 /10 /octobre /2016 10:55
16ème Assises de la sécurité et des systèmes d’information – ITW de Guillaume Poupard par SDBR

 

03.10.2015 par Alain Establier SECURITY DEFENSE Business Review n°157

 

A la veille de l’ouverture des 16ème Assises de la sécurité et des systèmes d’information, SDBR a interviewé Guillaume Poupard qui doit y prononcer le discours d’ouverture

 

SDBR : Envisagez-vous d’étendre le champ d’intervention de l’ANSSI ?

 

GP : Très clairement la sécurité de l’Etat, la sécurité de la Nation, la sécurité des Opérateurs d’Importance Vitale (OIV), tout étant étroitement lié, restent notre priorité car c’est la raison d’être de l’ANSSI. Beaucoup a été fait dans le prolongement de la Loi de Programmation Militaire (LPM) pour la protection des OIV. Sans faire de l’autosatisfaction, je suis ravi de la qualité du dialogue qui s’est instauré avec les ministères et avec les OIV. Pour autant, le reste du champ économique n’est que partiellement couvert par le dispositif national de cybersécurité. Ce qui n’est pas satisfaisant : par exemple, des PME ont fermé suite à des attaques de type « ransomware », car d’un jour à l’autre ces PME n’ont plus eu accès à leurs données ; des hôpitaux sont aussi la cible de ce type d’attaques. Il nous faut donc continuer à travailler sur ces sujets, car l’environnement des OIV est lui-même constitué d’une multitude de PME pouvant devenir des cibles. Se pose également la question de la protection de nos concitoyens, qui n’entre pas dans la mission de l’ANSSI mais pour lesquels l’ANSSI se sent tout de même une vraie responsabilité pour les aider face à la menace informatique, d’où l’idée lancée en octobre 2015 de développer un dispositif d’assistance aux victimes d’actes de cyber-malveillance.

 

Comment se concrétise ce dispositif d’assistance aux victimes d’actes de cyber-malveillance ?

 

C’est une véritable start-up  pour laquelle l’ANSSI joue le rôle d’incubateur, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur. Son but est de devenir autonome, pour apporter des messages de prévention auprès du grand public et des TPE et pour leur apporter des solutions en cas de problèmes. La première étape va être de constituer un site Internet de réponses pratiques aux questions et d’adresses de prestataires informatiques référencés, capables de fournir une aide de proximité. L’autre point important de cette démarche est de pouvoir collecter des chiffres sur les attaques visant les petites structures pour avoir une idée plus précise du risque et pouvoir faire entrer dans le jeu les assureurs, des représentants des victimes et des représentants des entreprises. Ce dispositif permettra d’avoir une sorte d’observatoire de la cybercriminalité. Sa mise en place progressive se fera en 2017.

 

Pensez-vous que la France avance plus vite que ses voisins dans la mise en place de protection ?

 

Par rapport à ce que j’observe à l’Etranger, il y a eu en France une prise de conscience relativement ancienne qui se concrétise aujourd’hui selon un modèle positif : tous les acteurs (publics ou privés) poussent dans le même sens. L’équilibre trouvé entre les différents acteurs fonctionne très bien à mon sens, ce qui ne signifie pas pour autant que nous soyons en risque zéro.

 

Que pensez-vous des chiffres d’attaques qui circulent ici ou là ?

 

Nous avons mis quelques chiffres dans notre rapport d’activité 2015 : plus de 2300 codes malveillants collectés, 4000 signalements reçus (50% de plus qu’en 2014), une vingtaine d’incidents majeurs de sécurité traités, 15 alertes sur des vulnérabilités critiques. Aujourd’hui, personne n’a d’observatoire fiable en termes d’attaques mais le nombre de sinistres augmente. Il y a aussi toutes les attaques que personne ne voit car les victimes ignorent qu’elles ont été attaquées, ce qui à mon avis représente la grande masse des victimes ! Ce dont nous sommes sûrs, c’est que le domaine des attaques informatiques est un domaine en croissance. Les attaquants sont plus nombreux, plus organisés et plus forts, même si, en même temps, les entreprises sont mieux armées pour détecter les attaques et la sensibilisation des personnels y est plus forte. Le business des attaquants est très rentable, que ce soit en matière d’espionnage étatique ou économique, et le numérique va devenir un moyen d’action privilégié, seul ou en combinaison avec des moyens classiques. Les attaques sur les entreprises peuvent aussi être indirectes pour les atteindre ou les déstabiliser : exemple, nous constatons des attaques sur les agences de notation économique, ce qui n’a a priori rien à voir avec telle ou telle entreprise, pour obtenir des informations avec 48H d’avance et faire ensuite des opérations de bourse avec délit d’initié !    

 

Quid des données personnelles dans tout ça ?

 

Quand des données personnelles sont compromises dans le cadre d’une attaque, il y a souvent un dilemme entre prévenir les employés et préserver l’entreprise en gardant le secret sur l’attaque. Il faut donc trouver un bon équilibre entre la protection des données et la protection de l’entreprise.

 

Considérez-vous que le parcours de certification, pour une PME, soit plus facile aujourd’hui ?

 

En France, nous avons d’excellentes PME qui produisent des services de qualité, qui sont des tiers de confiance mais qui ne se prêtent pas bien à la démarche de certification : elles ne savent pas quoi faire évaluer, le processus d’évaluation est assez difficile et coûteux pour elles. Pour autant, ces PME constituent des briques intéressantes qui contribuent au développement de l’écosystème, même si ces PME ne sont pas dans la liste qualifiée par l’ANSSI. Il faut donc admettre que le processus de certification / qualification n’est pas adapté à l’ensemble des acteurs. Cependant, la signature de certification du directeur général de l’ANSSI est donnée en délégation du Premier ministre, c’est donc un acte fort qui correspond à une démarche importante qui ne peut être dégradée pour des raisons de convenance. Nous avons essayé de couvrir l’ensemble du champ des acteurs avec la Certification de Sécurité de Premier Niveau (CSPN), beaucoup plus légère (20 à 30 jours d’expertise) et à des coûts plus accessibles : c’est une réponse en termes de confiance pour certaines sociétés. En matière de label, nous avons contribué à développer le label « France Cyber security » qui permet de montrer les nombreuses offres françaises et de valoriser le savoir-faire national. Ce label a été attribué à 70 entreprises, petites et grandes, et c’est un moyen pour les petits acteurs du marché d’être plus visibles. Dans certains cas, lorsque nous considérons qu’une PME mérite d’être aidée à faire le parcours de certification, l’ANSSI et la BPI financent le coût du certificateur (labo CESTI), l’entreprise n’ayant plus à sa charge que le détachement d’un collaborateur pour constituer le dossier de certification. C’est notre façon d’encourager quatre ou cinq fois par an des entreprises prometteuses.

 

Vous avez dit lors de l’Université d’été Hexatrust, le 01/09/2016, qu’il fallait sûrement « marketer » la démarche de certification de l’ANSSI… Qu’entendez-vous par là ?

 

Cette démarche avait été conçue autour des cartes à puces, qui ont des durées de vie relativement longues. Aujourd’hui, avec le développement des logiciels qui ont une durée de vie parfois extrêmement courte, il est vrai que nous devons adapter la certification à la durée de vie de ces produits tout en lui gardant un sens. Nous devons probablement mieux expliquer les différents niveaux de certification (CSPN, certification Critères Communs, qualification, label France Cybersecurity) et ce qu’ils apportent à l’entreprise. Pour beaucoup de clients qui ne vivent pas dans notre écosystème, il serait souhaitable de leur donner une plus grande simplicité de lecture et de compréhension de ces certificats. Nous devons faire un effort d’explication, certainement grâce à des visuels simplificateurs.

 

A propos de la directive NIS, vous avez appelé à être vigilant sur les disparités qui pourraient intervenir en Europe créant des sortes de « franchise sécuritaire ». Comment ?

 

Nous disposons de l’accord SOG-IS signé entre dix pays européens ayant une approche commune de la notion de certification via les « critères communs ». C’est un accord de reconnaissance mutuelle, y compris à de hauts niveaux d’évaluation, qui permet de reconnaître le travail accompli dans les autres pays signataires. Il est vrai que 10 sur 27 est insuffisant et nous appelons à une démarche commune de certification réellement européenne. La Commission y est favorable et cette démarche doit donc être étendue aux 27 pays. Dans les dix pays de l’accord SOG-IS, il n’y a pas de franchise sécuritaire et les signataires sont vigilants à vérifier la qualité des travaux de chacun. La transposition de la directive NIS sera harmonisée dans chaque pays et il faudra veiller à ce que les travaux effectués dans les autres pays ne créent pas de distorsions de sécurité et de concurrence.

 

Vous avez évoqué récemment l’idée d’une sorte de showroom permanent de la filière numérique. Qu’entendez-vous par là ?

 

J’observe que certains pays vendent très bien leurs solutions, savent recevoir les délégations étrangères et leurs font des shows formidables pour qu’ils repartent avec des étoiles plein les yeux. En France, nous avons plutôt une démarche d’ingénieur, très technique, où l’aspect marketing est souvent négligé. Face à des clients étrangers qui veulent acheter français, nous ne sommes pas toujours capables de faire la démonstration des produits français et de montrer qu’ils peuvent fonctionner ensemble. C’est le but d’un showroom. L’ANSSI n’a pas vocation à faire du marketing, mais notre position nous amène à constater un vrai manque dans ce domaine. Il manque à Paris une capacité d’accueil VIP à qui montrer, en confidentialité, des solutions françaises compatibles dans un showroom cybersécurité. Il faut donc un espace, un financement et la volonté des différents acteurs à montrer non pas des briques mais des solutions intégrées répondant à des problématiques.     

 

L’été a été animé par un débat sur d’éventuels backdoors pour lire les communications chiffrées. Quel est votre avis ?

 

Nous sommes face à un vrai problème. Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut développer les technologies de sécurité, qu’il faut protéger nos Etats, notre industrie, nos concitoyens face à une multitude de menaces, ce qui passe entre autres par une technologie de chiffrement. On n’a donc pas à être pour ou contre le chiffrement : c’est une technologie dont nous avons besoin pour une multitude d’usages ! A la limite, ces technologies efficaces peuvent être utilisées par des individus malfaisants et par des ennemis de la France. Se pose la question de la façon de pérenniser les dispositifs d’interception légale (de sécurité et judiciaire) ciblée, dont nous avons besoin, en évitant les interceptions de masse illégales : s’il y avait des solutions simples, elles seraient mises en œuvre depuis longtemps et il n’y aurait pas de débat… Toute solution caricaturale restera donc caricaturale et inefficace. Avec les opérateurs classiques, il existe un dispositif qui fonctionne dans le respect de la Démocratie. La question est : comment pérenniser ce dispositif qui donne satisfaction dans le cadre de l’évolution technologique ? Les entreprises qui chiffrent leurs messages ont des solutions, en cas de nécessité, pour accéder au contenu de leur messagerie. Il faut sûrement s’en inspirer même si leur périmètre est restreint. Les discussions interministérielles avancent sur ce sujet, mais ce sera long.

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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 10:55
Programme SCORPION : réinventer l’armée de Terre française ?


22.09.2016 source ANAJ-IHEDN

 

Jeudi 06 Octobre 2016 19h30 à 21h00

Ecole militaire Amphithéâtre Des Vallières


Dans le cadre de sa rentrée, le Comité Industrie de Défense de l’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous convier à sa première conférence :

 

Programme SCORPION : réinventer l'armée de Terre ?


Programme structurant pour l’armée de Terre, SCORPION vise à renouveler et à accroître les capacités des groupements tactiques interarmes (GTIA) avec ses appuis intégrés. Ainsi, à compter de 2018, les capacités médianes du combat au contact seront structurées autour de trois plateformes (Griffon, Jaguar et VBMR Léger) et de l’unique système d’information du combat SCORPION (SICS). Le programme intègre également la rénovation du char Leclerc et prend en compte d’emblée le système de préparation opérationnelle et le soutien.

Chiffré à 6 milliards d’euros et devant s’étaler sur une vingtaine d’années, ce programme dimensionnera notre armée et une partie de nos capacités industrielle terrestre jusqu’en 2050. Il devra répondre à quatre défis :

  • L’intégration complète du GTIA dans un environnement numérisé commun, permettant, par le biais d’un unique système d’information (SICS), l’accélération de l’action et le combat collaboratif ;

  • L’accroissement de la puissance et de la survivabilité du GTIA (capacités d’agression, autonomie, manœuvrabilité, modularité, adaptabilité native des véhicules) ;

  • L’adaptation à tous les types d’engagements opérationnels futurs notamment en espace urbain ;

  • La garantie d’un système de soutien optimisé en développant des approches modulaires par kits pour réduire l’empreinte logistique sur les théâtres.

 

L’équipe de projet intégrée SCORPION, constituée du Directeur de Programme au sein de la DGA et de l’Officier Programme au sein de l’armée de Terre, ainsi que le représentant industriel du GME SCORPION, viendront vous présenter leurs réponses à ces défis et brosser le tableau de cette armée de Terre du XXIe siècle.

En espérant vous voir nombreux !

Ilham SOUFI
Responsable du Comité Industrie de Défense de l'ANAJ-IHEDN

industrie-defense@anaj-ihedn.org

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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 15:55
Olivier de Maison Rouge et Jean-François Fiorina : dire le droit constitue un paramètre essentiel de la guerre économique, à prendre soigneusement en compte dans l'analyse géopolitique.

Olivier de Maison Rouge et Jean-François Fiorina : dire le droit constitue un paramètre essentiel de la guerre économique, à prendre soigneusement en compte dans l'analyse géopolitique.

 

22.09.2016 source notes-geopolitiques.com

 

Jean-François Fiorina s’entretient avec Olivier de Maison Rouge

 

Quel rôle joue le droit dans la guerre économique ?
Quels sont les liens et les différences entre le renseignement d’Etat et le renseignement économique ?
Existe-t-il un droit du renseignement ?…

Avocat d’affaires, docteur en droit, diplômé de Sciences-politiques, Olivier de Maison Rouge est connu pour être un spécialiste du droit de l’intelligence économique.

Son dernier ouvrage, Le droit du renseignement, renseignement d’Etat, renseignement économique (Lexis Nexis, 2016), fait suite à un autre ouvrage, Le droit de l’intelligence économique, patrimoine informationnel et secret d’affaires (Lamy, 2012).

Pour lui, celui qui définit les normes et les règles juridiques prend de fait un avantage majeur sur ses concurrents ou adversaires.

 

Suite de l'entretien : ICI

Consulter les anciens numéros

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 10:55
Vers 70 nouvelles années d’excellence de recherche aérospatiale - ONERA

 

16.09.2016 - Communiqué de presse

 

A l’occasion de ses 70 ans, l’ONERA célébrera la recherche aérospatiale du 17 septembre au 11 décembre au travers d’une exposition dédiée. L’objectif : donner à voir et à comprendre toute sa contribution dans quelques-unes des plus grandes réussites aéronautiques et spatiales ainsi que son savoir-faire pour préparer le futur.

 

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15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 12:50
News review for Industry - EU Defence Agency Edition 11 – September 2016


15.09.2016 source EU Defence Agency

 

Outcome of EDA studies

 

EDA has commissioned a study on “Support to the Implementation of the Supply Chain Action Plan” with the objectives:

-      to reach a common understanding of the European Defence Supply Chain,

-      to propose improvement of access to information & business opportunities,

-      to develop & implement the Defence Supply Chain Networks (DSCN) to reinforce the link between EDA and Industry,

-      to identify & analyse potential incentives & measures for suppliers to open their supply chains,

-      and to provide recommendations based on identification of best practices for funding mechanisms along the supply chain.

The Executive Summary of the study is available on the EDA website.

 

 

INEA CALL 2015 results in € 53.5 million for military SESAR projects: With the July approval by EU Member States, 14 military projects on SESAR deployment will receive a total of € 53.5 million in EU funding under the 2015’s call for proposals of the Connecting Europe Facility (CEF) published by the Innovation and Networks Executive Agency (INEA-call). In its role of military coordinator for SESAR deployment, EDA had supported Member States to identify and prepare bids for this call.

Tool of the Month

 

All companies belonging to the National Defence Industries Associations (NDIAs) in Europe and ASD can be found in the ASD/NDIA catalogue which was a deliverable of “Support to the Implementation of the Supply Chain Action Plan” EDA study. This ASD/NDIA catalogue is now available on EDA website and be downloaded.

 

 

Thinking of organising a B2B event? EDA has just published ToRs for B2B as another deliverable of the commissioned “Support to the Implementation of the Supply Chain Action Plan” study. Do not hesitate to upload it from the EDA website and use it. EDA welcome any feedback from your experience.

General Information

 

EDA Military Airworthiness Conference 2016: it is still time to register here to the MAWA conference which will be held on 5th and 6th October 2016 in Lisbon, Portugal.

 

 

If you want to know more about what EDA does in regards to Operation Support, do not hesitate to read the updated dedicated Operations Support factsheet and browse in the CSO Platform.

Hot Spot

 

RPAS have been earmarked as one of four capability development priorities by the December 2013 European Council. EDA, which has been working on the RPAS thematic for the past 6 years and has divided its work in the field of RPAS into five main areas which are described in the attached factsheet.

 

 

 

The DTEB Plenary Group will conduct the Test and Evaluation Community Days (TECD) Conference in Vienna from 25th to 27th April 2017. The Conference is hosted by the Austrian Armament and Defence Technology Agency (ARWT). Latest information and will be regularly updated on http://www.eda.europa.eu/what-we-do/portals/dteb

Publications of information are regulated in accordance of Regulation (EC) 45/2001 of the European Parliament and of the Council of 18/12/2000 on the protection of individuals with regard to the processing of personal data by the Community institutions and bodies on the free movement of such data.

If you want to subscribe to the News Review, or if you want to stop receiving the News review: News4Ind@eda.europa.eu

 

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13 septembre 2016 2 13 /09 /septembre /2016 10:55
Incendie de Moscou (1812) - Viktor Mazurovsky (1859–1923)

Incendie de Moscou (1812) - Viktor Mazurovsky (1859–1923)


13.09.2016 source SHD

 

13 septembre 490 (avant Jésus Christ) : bataille de Marathon (Grèce). Le roi perse Darius 1er pour punir les cités grecques d'avoir soutenu la révolte qui gronde dans son empire, dépêche sa flotte en Grèce et fait débarquer entre 25 000 et 50 000 hommes face à la plaine de Marathon (à 42 km d'Athènes). Athènes décide d'attaquer pour se défendre et donne le commandement de ses troupes à l'un de ses stratèges, Miltiade. Les 10 000 athéniens et 1000 platéens attaquent les Perses en se laissant volontairement enfoncer au centre. Exploitant ce qu'ils pensent être une faiblesse, les Perses tombent dans le piège et sont attaqués sur deux fronts. L'armement et la tactique des hoplites athéniens font le reste : les Perses sont rejetés à la mer. La flotte perse constatant l'échec du corps débarqué à Marathon file vers Athènes en doublant le cap Sounion pour emporter la décision. Mais l'armée de Miltiade les devance d'une heure, en rentrant à marche forcée, ce qui suffit pour défendre la ville préalablement alertée par le  coureur Philipides.  Lors de la bataille, 6400 Perses meurent contre 192 Athéniens. Sparte est arrivée en retard et n’a pas combattu. Elle se rattrapera 10 ans plus tard aux Thermopiles contre Xerxes.

 

13 septembre 1515 : début de la bataille de Marignan (Italie). Le jeune François 1er, 21 ans, décide de conquérir le duché de Milan et traverse les Alpes avec 60 000 hommes.Les Suisses, au service de Milan, les attendent sur l'habituelle route du mont Cenis, mais les Français passent par le col de Larche (Argentera) grâce aux sapeurs qui élargissent et carrossent le chemin. La bataille s'engage suite à une provocation alors que les Suisses, surpris, souhaitent parlementer. Pour sa première bataille, le roi français mène la charge à la tête de ses chevaliers. Le combat va durer jusqu'au lendemain, les belligérants dormant sur le champ de bataille. Le 14, à 11h00, 14 000 Suisses sont tombés (principalement du fait de l'artillerie) pour 8 000 Français. François 1er est adoubé, sur place, par le chevalier Bayard.

 

13 septembre 1759 : bataille des plaines d'Abraham (Québec). Défaite française qui marque le début de la fin pour la Nouvelle France. Le général Montcalm meurt des suites de ses blessures le lendemain matin ainsi que son adversaire le général anglais Wolfe.

 

13 septembre 1812 : Napoléon 1er entre dans Moscou en flammes

 

13 septembre 1956 : invention du premier disque dur par IBM (International Business Machine). L’IBM 350 pèse une tonne et se compose de 50 disques rotatifs stockant 5 Mo (5 millions de caractères). IBM a réussi à en vendre plus de 1000 exemplaires  à 50 000 dollars l’unité entre 1957 et 1961. En 2008, la capacité de stockage des ordinateurs commercialisés atteint le  téraoctet (To ou 1000 milliards d’octets). Par comparaison, le prix du méga octet est passé de 10 000 $ (1957) à environ 0,00022 $.

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 12:55
H145M, Tiger &amp; H225M Caracal in action

7 sept. 2016 by Airbus HC

 

H145M, Tiger & H225M Caracal in action

The H225M Caracal is a heavy, modern and combat-proven platform able to perform the widest range of missions from special operations to combat search and rescue, tactical transport, medical evacuation as well as a large spectrum of maritime missions.

The Tiger is designed to perform armed reconnaissance, air or ground escort, air-to-air combat, ground firing support, destruction and anti-tank warfare, day or night and in adverse conditions.

Certified in 2015, the H145M is the latest member of the Airbus Helicopters 4-ton-class twin-engine rotorcraft product range – with built-in mission capability and flexibility, especially in high-and-hot operating conditions. In its military version, this economical and versatile helicopter covers the entire spectrum of military missions, from light utility to light attack.

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 07:55
Alex Cresswell, Executive Vice-President, Land and Air Systems - photo Thales

Alex Cresswell, Executive Vice-President, Land and Air Systems - photo Thales

 

06/09/2016 par Alain Establier - « SECURITY DEFENSE Business Review » n°155

 

SDBR : En tant que Directeur-général adjoint des activités systèmes terrestres et aériens de Thales*, comment percevez-vous l’évolution du marché au sein de votre activité ?

 

AC : La meilleure façon de répondre à votre question est peut-être de rappeler ce que les événements dans le monde ont comme impact sur nos activités de défense et de sécurité, et de citer quelques repères plus spécifiques aux activités systèmes terrestres et aériens. La première réalité est  l’importance des conflits régionaux, particulièrement au Moyen-Orient et en Afrique, qui amène certains pays (EAU, Qatar, etc.) à avoir des budgets de défense élevés, d’autant plus que la nature de la menace est asymétrique. Ces pays utilisent leurs équipements en situation de guerre, donc beaucoup plus qu’ils ne l’avaient imaginé lors de leur acquisition. En outre, certains pays du Golfe entrainent pour la première fois leurs forces militaires sous la supervision américaine. Dans ce contexte, le tempo du maintien en condition opérationnelle des équipements et des supports a changé, ce qui n’avait pas été envisagé dans les contrats d’origine signés avec ces pays. Deuxième facteur: nombre de pays occidentaux, conséquence des conflits afghans et irakiens, avaient diminué leurs dépenses et commencent timidement à les réajuster. Troisième facteur important, l’impact du cours du pétrole qui touche beaucoup de clients dont l’économie est basée sur l’exportation de pétrole et de gaz, en Extrême-Orient, au Moyen-Orient et quelques-uns en Afrique: leurs capacités à investir dans des dépenses militaires a donc diminué. Nos activités systèmes terrestres et aériens grossissent plus vite que le marché lui-même: détection, identification, engagement, des applications qui mettent en jeu entre autres l’optronique, les capteurs de radars, la gestion du trafic aérien (ATM) et les munitions à précision. Nous avons adapté notre stratégie à cette évolution du marché et aux besoins de nos clients.

 

Malgré ce contexte, Thales a présenté des résultats remarquables pour les activités systèmes terrestres et aériens. Comment est-ce possible ?

 

En effet, notre carnet de commandes n’a jamais été aussi haut et c’est identique pour les activités défense et sécurité du groupe Thales. Le carnet de commandes pour ces activités a doublé en 3 ans, ce qui montre une progression exceptionnelle. En conséquence, la progression de nos ventes entre 2015 et 2016 devrait atteindre 10%.

 

Quel a été l’enseignement de l’Afghanistan pour les activités systèmes terrestres et aériens?

 

Nous en avons retiré trois enseignements: l’importance de la protection de la mobilité, l’importance de la surveillance tactique et le besoin de précision des frappes. En matière de mobilité, les explosifs improvisés (IEDs) ont stoppé toute liberté de manœuvre et empêché d’adopter quelque tactique que ce soit. La première leçon reçue par les Américains, les Britanniques et les Australiens fut de ne pas pouvoir quitter leur base opérationnelle sans avoir perdu de soldats. C’est pourquoi a été fait un très gros effort d’investissement dans la détection des IEDs et la protection, pour pouvoir protéger la mobilité des convois. Dans ce domaine, nos deux véhicules fabriqués en Australie, Hawkei et Bushmaster, répondent à ce besoin de protection. La deuxième leçon afghane a été de prendre conscience de l’importance de la surveillance tactique. Les Américains essentiellement et un peu les Britanniques ont développé la surveillance tactique. Les Britanniques l’ont fait en utilisant la plateforme Hermes 450 d’Elbit Systems opéré par Thales, qui est devenu par la suite la base du Watchkeeper de Thales. Le troisième enseignement a été la précision des tirs, en liaison avec la surveillance tactique, pour arriver à ce qu’on nomme des «frappes chirurgicales». Dans un environnement peuplé, où l’ennemi utilise la proximité de lieux comme un hôpital ou une école pour se dissimuler, il est fondamental de pouvoir l’atteindre sans dégât collatéral.

 

photos Thalesphotos Thales
photos Thales

photos Thales

Le groupe Thales couvre t-il le champ de ces trois enseignements ?

 

Nous avons parlé de la protection de la mobilité avec le Hawkei et le Bushmaster; j’ajouterais la protection des convois de véhicules légers avec notre système Eclipse. En matière de surveillance tactique, nous avons bien sûr le programme Watchkeeper mais nous avons aussi présenté, au salon Eurosatory de juin dernier, le Spy‘Ranger qui est un petit drone de surveillance et de reconnaissance pour les bataillons, de façon à voir de l’autre coté de la colline. Le Spy‘Ranger est en compétition pour le contrat de remplacement du DRAC du ministère de la Défense français, Thales ayant intégré sur l’avion son système de surveillance tactique. Dans le domaine du tir de précision, les produits de notre filiale TDA atteignent maintenant une précision inférieure au mètre (Sub-Metric), que ce soient les rockets à induction et guidage laser ou les mortiers que nous fabriquons. Thales et certains clients ont investi fortement pour développer une nouvelle gamme de produits, qui commencent à arriver sur le marché: Airbus Helicopter vient d’annoncer que Thales devenait partenaire privilégié pour la fourniture de rockets guidées de 68mm et 70mm. La rocket de 68mm est destinée aux marchés Export. De même, TDA s’est vu notifier par la DGA, début juillet, un contrat de plusieurs dizaines de millions d'euros afin de doter l'aviation légère de l'armée de Terre d'une capacité de roquette à induction à guidage laser.

 

 

photo Thales

photo Thales

TDA fabrique des rockets et des obus de mortiers. La prochaine étape sera-t-elle la fabrication de missiles ?

 

Comme je le disais, nous travaillons à élargir notre gamme de produits et en particulier avec un «light modular missile», qui est un des aspects de notre expérience afghane. La précision chirurgicale est importante, mais il faut être sûr que la cible soit la bonne cible: détecter, identifier, décider l’engagement. Ce protocole, pour être complet, doit être suivi d’un tir de précision grâce à un guidage partiel au laser: c’est la raison de notre recherche sur une arme à guidage laser semi-actif. C’est important du point de vue technologique, mais cela l’est encore plus du point de vue de l’opérateur. La munition semi-active, une fois tirée, reçoit le reflet de la cible illuminée et corrige elle-même sa trajectoire, l’illumination ayant été faite par une visée humaine. Cette technologie est utilisée dans les rockets guidées, dans les obus de mortiers guidés et nous allons l’utiliser dans des versions légères de missiles modulaires, pouvant être largués depuis un petit drone par exemple. Nous avons un contrat en ce domaine avec le MoD britannique.

 

L’avenir de TDA est-il assuré aujourd’hui ?

 

Oui, les effets de précisions sont un business pour le Groupe. Rien n’est jamais certain, mais les investissements faits pour développer des munitions plus précises donnent un avantage concurrentiel évident à TDA. Les activités systèmes terrestres et aériens comptent environ 10.000 personnes à travers le monde, la plupart hors de France, et le premier pays après la France, en importance, est l’Australie où nous avons un site qui produit beaucoup de munitions en format GOCO (Government Own Contractor Operated). Nous faisons donc en Australie des munitions «as a Service» (comme on peut faire de la sécurité informatique en mode SaaS).   

 

Quels ont été les faits marquants récents pour les activités systèmes terrestres et aériens de Thales ?

 

Je citerais le contrat d’un montant de 125 M£ pour fournir à General Dynamics UK des systèmes de visée et équipements auxiliaires, destinés à la phase de production du programme Specialist Vehicle (SV) SCOUT du MoD, et un contrat de 54 M£ avec Lockheed Martin UK Ltd, pour fournir le système de visée stabilisée jour/nuit DNGS-T3 de ce même contrat. Le troisième gros contrat concerne notre participation à la vente d’avions Rafale à l’Egypte et au Qatar; nous sommes concernés par l’optronique du pilote, le POD de désignation d’objectif et par un sous-contrat avec MBDA sur l’électronique missile. Nous avons eu aussi un gros contrat de défense aérienne avec la Malaisie, qui a concerné notre site de Belfast pour les missiles sol-air et notre site de Limours pour le radar Ground Master 200.

 

photo Thales

photo Thales

Pourquoi le périmètre de la société commune avec Raytheon a t’il évolué ?

 

Au début des années 2000,  nous avons créé une JV avec Raytheon dans le but de servir des contrats de commandement et de contrôle pour l’OTAN. ThalesRaytheonSystems a ainsi gagné un très gros contrat il y a 12 ans avec l’OTAN. L’autre objectif de la JV était de vendre des radars de surveillance à partir des installations californiennes, mais étaient exclus de la JV tous systèmes radar associés à des systèmes d’armes. Pendant ces 15 ans, la technologie de surveillance radar et la technologie de déclenchement de tirs ont convergé, et il était devenu très difficile de développer de nouveaux produits, obligatoirement convergents et intégrés, en respectant ces contraintes contractuelles.  Aujourd’hui, les choses ont donc évolué et le périmètre de cette société commune sera exclusivement concentré sur le marché du commandement et de la conduite d’opérations aériennes et de défense anti-missiles balistiques pour les marchés OTAN.

 

Mettre en place une JV avec un partenaire étranger est-il toujours d’actualité pour Thales ?

 

L’activité du Groupe change en permanence du fait des opportunités du marché mondial. Mettre en place une JV est donc question de circonstances et d’opportunités. Par exemple, nous avons une  JV dans les radars avec Bell Electronics India et une autre au Kazakhstan pour des radars Ground Master et Thales a bien entendu d’autres JV dans le monde.

 

Est-ce que le MCO est une offre de Services à part entière dans votre activité ?

 

C’est souvent une offre liée à la vente d’équipements et c’est parfois une offre à part entière. Il convient de plus en plus de considérer le maintien en condition opérationnelle (MCO) comme une fonction à part entière, comme vous le feriez avec les ressources humaines ou la supply chain, pour pouvoir en traiter tous les aspects. Par exemple, le contrat Marshall qui nous lie depuis 15 ans au Royaume-Uni, pour gérer l’infrastructure de la gestion du trafic aérien  militaire, est un contrat de services de 22 ans avec reprise d’une partie de leur personnel militaire et civil; autre exemple, en Australie 30% de notre chiffres d’affaires provient du MCO et, au niveau des activités systèmes terrestres et aériens, 30% du CA provient soit du soutien aux forces, soit du Service, soit des deux ensemble…

 

Quels sont vos souhaits pour vos activités ?

 

Tout d’abord, continuer à maitriser la croissance, ce qui n’est pas toujours simple: mettre en place les organisations, les ressources, la supply chain et la logistique, livrer dans les délais, etc. Ensuite, continuer à prendre des commandes pour maintenir notre carnet d’ordres à son niveau actuel. Nous avons fait de gros investissements en 2015 et nous allons continuer en 2016, mais nous aimerions que nos clients investissent à nos cotés, par exemple en doublant notre mise, pour continuer cet effort de développement et peut-être nous permettre de créer des bases industrielles dans des pays où nous n’en avons pas encore.

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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 07:55
photo DICoD

photo DICoD


27/07/2016 Ministère de la Défense

 

Pour la deuxième année consécutive, la Décision Ministérielle (DM), publiée ce jour, annonce l’accroissement des effectifs globaux du ministère avec une création nette de 400 emplois civils et militaires. Après une augmentation de 2 300 postes en 2016, cette décision vise à soutenir les armées, directions et services, plus que jamais mobilisés tant sur le territoire national que sur les théâtres extérieurs pour assurer la sécurité des Français dans un contexte de menaces exceptionnelles.

Cette décision s’inscrit dans la continuité du choix du Président de la République de supprimer toute déflation d’effectifs au sein du ministère de la Défense jusqu’en 2019. Elle prend particulièrement en compte les besoins des forces opérationnelles et de leurs soutiens conformément aux arbitrages rendus lors de du conseil de Défense du 6 avril 2016.

Un effort sans précédent est ainsi consenti sur les effectifs des armées pour s’adapter aux nouvelles priorités que sont les unités opérationnelles, la cybersécurité, le renseignement et la fonction protection.

En parallèle, le ministère de la Défense poursuit ses plans de transformation et d’adaptation pour assurer le déploiement d’effectifs supplémentaires vers les priorités fixées dans la loi de programmation militaire et son actualisation.

 

L’ensemble des mesures prévues en 2017 contribue à l’optimisation de l’organisation du ministère et à la montée en puissance des domaines prioritaires, avec notamment :

  • Armée de Terre :

- le renforcement de la 13e demi-brigade de légion étrangère (13e DBLE) ;

- le renforcement du 5e régiment de dragons ;

- la poursuite de la montée en puissance du 5e régiment de cuirassiers aux Émirats arabes unis.

  • Marine nationale :

- le renforcement général pour la marine nationale des unités de protection, de défense maritime du territoire et des centres opérationnels ;

- la création d’un peloton de surveillance maritime et portuaire de la gendarmerie maritime à Dunkerque-Calais.

  • Armée de l’air :

- la poursuite de la logique de concentration des moyens par pôles de spécialisation au sein de l’armée de l’air ;

- la préparation de la montée en puissance de nouvelles flottes d’aéronefs (Airbus A330 MRTT, C130J Hercules, drone Reaper).

La Direction du renseignement militaire (DRM) et la cyberdéfense poursuivent leur montée en puissance. Le centre d’analyse en lutte informatique défensive et le commandement opérationnel de la cyberdéfense sont ainsi renforcés au sein des armées.

La Direction générale de l’armement (DGA) bénéficiera quant à elle de l’allègement des déflations au profit des domaines prioritaires.

Le Service des essences des armées (SEA) voit ses mesures actualisées, entrainant un report ou une annulation de certaines d’entre elles.

Enfin, un quatrième centre du Service militaire volontaire (SMV) ouvrira à Châlons-en-Champagne en janvier 2017.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, souhaite que la qualité du dialogue social reste une priorité. Un plan d’accompagnement du personnel est donc adossé à ces mesures de réorganisation afin d’accompagner de manière individualisée les civils et militaires concernés.

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