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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 17:55
Un séminaire IPC sur les minéraux de guerre

 

20 janvier 2015 par Didier Girault - electroniques.biz

 

L’IPC et l’EIPC organisent, en lien avec l’Iftec agissant en tant que sponsor, un séminaire sur les minéraux de guerre ("conflict minerals"), le 2 février prochain, à l’Espace Hamelin de la FIEEC (Paris XVI).

 

Cet évènement fera le point sur la législation européenne et sur la législation américaine dans ce domaine, et permettra aux auditeurs de répondre à la question de la déclaration de l’utilisation de minéraux de guerre dans les produits fabriqués.

 

Ce séminaire sera animé par monsieur Aidan Turnbull de la société britannique Environ UK et par madame Fern Abrams de l’IPC.

 

Les personnes susceptibles d’être intéressées sont des responsables d’entreprise, des responsables qualité et environnement, des juristes d’entreprise et des acheteurs.

 

Le droit d’entrée s’élève à 435 euros pour les adhérents à l’IPC ou à l’EIPC, et de 530 euros pour les non adhérents. A partir du 2ème employé d’une même entreprise, il est appliqué une réduction de 20% sur le montant à régler.

 

Pour s’inscrire ou pour toute information concernant l’inscription, voir le site de l’IPC ou celui de l’EIPC, ou contacter Sonja Derhaag (email : sderhaag@eipc.org).

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 17:55
Les microcontrôleurs de STMicroelectronics obtiennent le label « France cybersécurité »

 

23 janvier 2015 par Jacques Marouani - electroniques.biz

 

Axelle Lemaire a remis le label France Cybersécurité à 24 produits et services conçus par 17 entreprises françaises. Dans la liste des lauréats figurent également Atos, Orange Cyberdefense, Thales, Bertin Technologies, C-S Systèmes d'Information et Ingenico.

 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 17:54
Premiers labels France Cybersecurity au Forum International de la Cybersécurité 2015

 

Lille, 21 janvier 2015 ANSSI

 

La création d’un label France Cybersecurity est l’une des actions prioritaires identifiées par le 33ème Plan de la Nouvelle France Industrielle consacré à la cybersécurité. Son objectif est d’identifier les offres nationales et d’en faire un gage de qualité et de performance.

En coordination avec les pouvoirs publics, les industriels et les utilisateurs, le label France Cybersecurity voit ainsi le jour pour guider les clients dans leur recherche de solutions de cybersécurité françaises. Les premiers labels ont été remis lors d’une cérémonie présidée par Madame Axelle LEMAIRE, Secrétaire d’Etat chargée du numérique, à l’occasion de l’édition 2015 du Forum International de la Cybersécurité (Lille, les 20 et 21 janvier).

Vingt-quatre solutions de Cybersécurité se sont vu décerner un Label, portées par dix-sept entreprises. La liste complète est accessible en ligne sur le site http://www.francecybersecurity.com

La France compte parmi les nations qui ont su développer et maintenir le savoir, l’expérience et les ressources indispensables à la lutte contre les cybermenaces. Ce label est une marque de qualité pour les entreprises qui souhaitent développer des offres de sécurité tout en contribuant à la croissance et à l’indépendance de la filière française. Le label France Cybersecurity est l’indication que les produits et services sont conçus et opérés en France, par une industrie dynamique et innovante.

Ce label permet, à qualité équivalente, de choisir une solution issue de l’offre de cybersécurité française, reconnue tant par les pouvoirs publics que par les utilisateurs.

Selon l’Observatoire de la Confiance Numérique publié par l’Alliance pour la Confiance Numérique (ACN), la filière de cybersécurité représente en France plus de 600 acteurs et emploie 90 000 personnes dans le monde dont 40 000 en France. Les grandes entreprises à stature internationale et le très grand nombre de PME innovantes françaises apparaissent souvent dans le Top 5 mondial de leur métier.

Le Label France Cybersecurity est l’une des actions prioritaires identifiées dans le cadre du plan Cybersecurité de la nouvelle France industrielle dont la feuille de route a été élaborée, sur ce volet, par des représentants des industriels du secteur (ACN, HEXATRUST), des utilisateurs (CESIN, CIGREF, GITSIS) et des pouvoirs publics (ANSSI, DGA, DGE).

 

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  • Communiqué de presse Label France Cybersecurity - FIC 2015
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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 17:50
Priorité d'Airbus Helicopters en 2015 : au moins deux gros contrats militaires à l'export

Airbus Helicopters est actuellement engagé dans quatre campagnes majeures en Pologne, au Qatar, au Koweït et enfin en Corée du Sud (Crédits : NHI)

 

26/01/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Airbus Helicopters vise la signature d'au moins deux gros contrats militaires à l'export. Deux contrats qui permettraient de regonfler le carnet de commandes.

 

Pour Airbus Helicopters et son PDG, Guillaume Faury, qui va présenter son bilan 2014 mardi, la priorité des priorités en 2015 sera d'obtenir la signature de deux gros contrats militaires à l'export. Deux contrats qui permettraient de regonfler le carnet de commandes dans le domaine militaire en mal de très gros contrats ces dernières années. "Sinon nous allons consommer notre carnet et situation sera difficile, très difficile", explique-t-on à La Tribune. Logique avec des livraisons de 50 NH90 par an en moyenne.

"Il nous faut impérativement une très grosse affaire militaire ou deux grosses", assure-t-on. Bref, il y a urgence car le dernier gros contrat signé par Airbus Helicopters a été celui avec la France en 2013 (34 NH90). D'autant que la France et l'Allemagne ont réduit leur commande de Tigre (de 80 à 70 pour Berlin et de 80 à 60, dont 21 HAD neufs et 39 retrofités pour Paris) et de NH90 (122 à 80 pour Berlin). En 2014, Airbus Helicopters a réalisé une bonne année au niveau commercial dans un contexte compliqué pour tous les constructeurs. Le constructeur aurait engrangé environ 400 commandes l'an dernier.

En outre, Airbus Helicopters a livré fin 2014 les premiers exemplaires de son programme EC175 (entre 13 et 17 millions d'euros l'unités), le premier hélicoptère développé depuis le NH90. Plus de 60 EC175 sont en commande (64 au 11 décembre).

 

Deux campagnes au Moyen-Orient : Qatar et Koweït

Airbus Helicopters est actuellement engagé dans quatre campagnes majeures en Pologne, au Qatar, au Koweït et enfin en Corée du Sud. Sur les trois premières, Airbus Helicopters en vise deux sur trois. "On fera un bilan mi-2015", fait-on observer. L'une - Qatar - semble acquise puisque Doha a signé en mars 2014 une lettre d'intention en vue d'acheter 22 hélicoptères de transport militaire NH90 pour près de deux milliards d'euros. Dans le détail, il s'agit de 16 NH90 pour le transport tactique et de six exemplaires de la version de lutte anti-sous-marine ainsi que des heures d'entrainement  et des pièces de rechange. "On fait du sur-mesure avec le Qatar", précise-t-on. Airbus Helicopters vise désormais la signature d'un contrat début 2015.

Airbus Helicopters piste également un autre très grand contrat au Moyen-Orient : le Koweït, qui souhaite acquérir 24 hélicoptères de transport militaire (plus support, formation et entrainement) pour un montant estimé entre 800 millions et 1 milliard d'euros. Moins médiatisé et moins important que celui en Pologne, cette campagne revêt toutefois une importance pour le constructeur de Marignane dans le contexte actuel ainsi que pour la France, pour qui le Koweït avait été un grand partenaire dans les années 80 dans le domaine de la défense. Airbus Helicopters, qui propose le Caracal face au Black Hawk américain de Sikorsky, a reçu l'an dernier à, l'automne l'appel d'offre.

 

Une campagne majeure en Pologne

En Pologne, fin décembre, Airbus Helicopters, qui concourt avec le Caracal, a rendu son offre pour un contrat de livraison de 70 hélicoptères de transport évalué entre 2,5 milliards et 3 milliards d'euros. Tout comme ses deux rivaux, l'italo-britannique AgustaWestland avec le AW149, et l'américain Sikorsky (S-70), qui a longtemps joué un drôle de jeu en Pologne. Le ministère de la Défense polonais prévoit de signer un contrat définitif au second semestre 2015. Le constructeur européen, en partenariat avec le motoriste Turbomeca (groupe Safran), arrive avec un vrai projet industriel. En outre, le groupe Airbus ouvrira en février un centre de recherche et de développement en Pologne, a indiqué le PDG du groupe Tom Enders.

En outre, Airbus Helicopters, qui a signé en 2014 deux belles commandes en Indonésie (11 hélicoptères AS565 MBe Panther) et au Mexique (10 Panther navals pour 200 millions d'euros environ), attend en 2015 la commande d'une deuxième tranche de EC725. Le constructeur pourrait également obtenir en Malaisie une deuxième tranche de EC725 (entre 6 et 12), dont 7 à 8 exemplaires ont dû être livrés en 2014. Pour l'hélicoptère d'attaque Tigre, trois prospects sont encore possibles mais restent encore très hypothétiques à ce stade : Malaisie, Brésil et Mexique.

 

Un nouveau coup de maître en Corée du Sud?

C'est peut-être de Corée du Sud qu'Airbus Helicopters aura prochainement une très bonne nouvelle. Les Coréens préparent une nouvelle génération d'hélicoptère LCH/LAH pour répondre à ses besoins civils et militaires. Airbus Helicopters fonde de gros espoirs sur ce  programme qui passe par une coopération avec KAI, sélectionné par le ministère de l'industrie et de l'énergie et l'administration de l'acquisition des programmes de défense (DAPA) pour le développement du projet Light Civil Helicopter (LCH), un hélicoptère léger civil (15 millions de dollars par appareil), et Light Armed Helicopter (LAH), un hélicoptère de combat léger (20 millions de dollars). Le LCH /LAH seront issus d'une seule et même cellule de base. Ils remplaceront dans l'armée les MD500 et autres AH-1 Cobra encore en service. Les Coréens prévoient 1.000 unités de production pour le LCH et LAH, dont 600 unités pour l'export. Soit un programme évalué à 10 milliards de dollars.

Le constructeur de Marignane propose également un dérivé de l'hélicoptère Surion, fabriqué en coopération avec KAI (Korea Aerospace Industries), premier constructeur aéronautique coréen, pour le programme KMOH, la version navale du Surion (60 millions de dollars à l'unité). Séoul prévoit l'achat d'une première tranche de 12 appareils pour une cible estimée entre 40 et 60 hélicoptères.

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 17:50
Nexter/Krauss-Maffei : un rapprochement à n'importe quel prix ?

"Dans cinq ans, nous aurons avancé dans le processus de développement d'un nouveau char lourd - qu'il s'appelle Léopard 3, Leléo ou Léoclerc, peu importe" (Frank Haun, PDG de Krauss-Maffei Wegmann (Crédits : Krauss-Maffei Wegmann)

 

25/01/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Krauss-Maffei Wegmann devra payer une soulte à l'Etat français pour détenir le co-contrôle de la future société commune franco-allemande. Pour favoriser ce rapprochement, Paris cherche à en diminuer le montant.

 

Lors de leur audition le 14 janvier dernier à l'Assemblée nationale, les PDG de Nexter et de Krauss-Maffei Wegmann (KMW) en cours de rapprochement, Philippe Burtin et Frank Haun, ont qualifié le versement par KMW d'une soulte de 500 millions d'euros pour obtenir le co-contrôle de la future société commune (50-50) d'une "rumeur qui ne se fonde sur rien de concret". Pour autant, "La Tribune" confirme que l'Agence des participations de l'Etat (APE) a été tentée en fin d'année dernière de demander aux 27 actionnaires familiaux de KMW de verser une telle soulte en raison d'une nette différence de valorisation entre les deux entreprises : 1,5 milliard pour KMW et 2 milliards pour Nexter.

 

Une volonté politique de diminuer le montant de la soulte

Aujourd'hui tout est mis en oeuvre en France pour diminuer, selon des sources concordantes, le montant de la soulte qui devra être versée par KMW à l'Etat français. Très créatives, les banques d'affaires y travaillent sous l'oeil bienveillant de Paris, qui ne veut toutefois pas altérer la valeur de Nexter. D'autant que le groupe public a réalisé en 2014 une bonne année avec un chiffre d'affaire en nette hausse à 1,04 milliard d'euros (contre 787 millions en 2013), dont 53 % à l'exportation, et 1,2 milliard de prises de commandes, selon les chiffres évoqués par Philippe Burtin. De son côté, KMW a réalisé un chiffre d'affaires de 750 millions d'euros et a engrangé plus de 1 milliard de prises de commandes.

En outre, le groupe d'armement public a profité dans le passé sur des programmes nationaux de marges allant jusqu'à 20 % et surtout a été recapitalisé à hauteur de 4,6 milliards d'euros au début des années 2000. Mais depuis 2006, Nexter a versé un milliard d'euros de dividendes à l'Etat, comme l'a rappelé Philippe Burtin lors de l'audition.

Une source proche du dossier confirme que KMW devra verser une soulte pouvant se monter à "plusieurs dizaines de millions" et que les Allemands en seraient d'accord. "Le dossier avance", a-t-elle même expliqué à La Tribune.

Ce qu'a confirmé Philippe Burtin : "Si les méthodes retenues par chaque société pour ce travail de prospective ont pu différer un temps, nous travaillons à leur rapprochement, et un échange de lettres datant du début du mois de décembre 2014 a marqué une convergence en ce sens".

 

La question des exportations préoccupe

Au-delà de la soulte, Frank Haun s'est attaché à rassurer les députés sur la question de l'exportation en Allemagne. "Les choses commencent à bouger en Allemagne, a-t-il affirmé. Ainsi, lorsque KMW a entamé des discussions avec le nouveau gouvernement allemand, il apparaissait qu'il y avait des réserves sur le projet KANT et sur les exportations. (...) En ce qui concerne la réglementation applicable aux exportations d'armements, je suis confiant dans nos chances d'aboutir à un accord, même si le compromis qui sera trouvé ne sera pas nécessairement à la hauteur de nos espérances de départ". Un compromis qui devrait intervenir avant la fin des négociations sur KANT prévues en avril.

Il a toutefois précisé que "si, dans le futur, l'on arrive à une solution aux termes de laquelle le contrôle de l'exportation d'un matériel conçu en commun relèvera du gouvernement français dès lors que la part allemande dans leur développement n'excédera pas 20%, cela signifie que la probabilité est forte que nous développions nos produits à 80% en France, alors que je souhaite rester à parité". Une solution qui devrait faire bondir outre-Rhin, politique et syndicats.

D'autant que Frank Haun a rappelé que le Qatar et Singapour sont actuellement les principaux clients export de KMW. Toutefois, il s'agit de contrats signés avant la mise en place de la coalition en Allemagne en novembre 2013 et non après...C'est ce qui fait toute la différence entre le contrat qatari qui est exécuté et le prospect saoudien (800 chars Leopard 2A7), qui est lui bloqué. Selon le PDG de KMW, la part d'exportation se situe depuis 15 ans entre 40% et 80% de son activité.

 

Un futur char lourd franco-allemand en commun

Pour l'heure, et en dépit des négociations pour se rapprocher, Nexter et KMW se livrent à une féroce concurrence sur les marchés export. Frank Haun en convient : "vous vous demandez peut-être pourquoi KMW n'achète pas d'ores et déjà des armes et des munitions à Nexter. La réponse est simple : parce que pour l'heure, nous sommes concurrents. Or, on ne se fournit pas auprès d'un concurrent. Mais dès lors que nous ne serons plus concurrents mais partenaires, KMW se fournira auprès de Nexter".

Les deux entreprises préparent plusieurs projets en commun de nouveaux matériels. "Le plus important, c'est la prochaine génération de chars lourds, a expliqué Frank Haun. Dans cinq ans, nous aurons avancé dans le processus de développement d'un nouveau char lourd - qu'il s'appelle Léopard 3, Leléo ou Léoclerc, peu importe : il sera développé en commun, et pourra commencer à équiper nos forces à l'horizon 2025-2030 pour remplacer les chars Leclerc et Léopard 2 dont la base technologique commence à dater. Renouveler ces matériels est indispensable : d'ailleurs, les Russes ne s'y trompent pas, et leurs travaux de développement en la matière avancent à plein régime. Pour ce faire, Nexter possède des technologies très intéressantes pour KMW, et vice-versa".

Pour l'heure, Nexter a laissé le champ libre à KMW sur le marché des chars lourds. Aujourd'hui le constructeur allemand est le seul producteur dans le monde occidental de chars lourds de combat modernes. Ainsi, 18 États ont acheté le Léopard 2. En outre, KMW développe et fabrique actuellement avec son partenaire allemand Rheinmetall "son petit frère, le Puma, que nous sommes en train de livrer à l'armée allemande, a expliqué Frank Haun. Cet engin est à la pointe de la technologie, en matière de protection, de mobilité et de résistance au feu".

 

De nouveaux produits en commun

Au-delà d'un char lourd, Frank Haun est "convaincu" que si le projet KANT se réalise, "nous aurons des véhicules communs, ce qui renforcera l'efficacité de nos forces armées, lorsqu'elles interviendront ensembles sur des théâtres d'opérations, et cela permettra d'économiser l'argent du contribuable".  Au-delà du char lourd, Frank Haun souhaite se développer dans trois secteurs qui lui "semblent particulièrement prometteurs" : l'artillerie entièrement automatisée, les munitions intelligentes et les armements lasers. "Autant de domaines dans lesquels les Américains ont du souci à se faire !".

Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui où les deux entreprises ont une gamme de véhicules en concurrence. Le véhicule à roues, le Dingo, qui est produit à plus de 1.000 exemplaires et est désormais utilisé par six pays, concurrence l'Aravis. Enfin, le véhicule Boxer à huit roues, le rival du VBCI est, selon le PDG de KMW, "aujourd'hui un véhicule très performant". Enfin, KMW est fabrique aussi des systèmes d'artillerie, comme l'obusier, le PZH 2000, "dont la performance dépasse largement celle de la concurrence, y compris américaine". Selon Philippe Burtin, "le VCBI a peut-être un avantage sur le Boxer, comme, à l'inverse, le Dingo en a peut-être un sur l'Aravis". En revanche, Frank Haun s'est bien gardé de juger les produits en question.

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 17:20
CAE fera l'acquisition de la division Formation à l'aviation militaire de Bombardier

 

MONTRÉAL, CANADA-- 26 jan. 2015 - CAE

 

CAE fera l'acquisition de la division Formation à l'aviation militaire de Bombardier afin d'élargir son offre dans le domaine de l'intégration des systèmes de formation.Le programme d'entraînement en vol de l'OTAN au Canada (NFTC) fait partie de cette division

 

CAE et Bombardier ont annoncé aujourd'hui la signature d'un accord portant sur l'acquisition par CAE de la division Formation à l'aviation militaire de Bombardier pour une valeur d'environ 19,8 millions $CA. Cette transaction, qui est assujettie aux conditions de clôture habituelles et à l'approbation des autorités de réglementation, devrait se conclure au cours de l'année 2015.

Cette acquisition augmente considérablement les compétences principales de CAE à titre d'intégrateur de systèmes de formation (TSI) partout dans le monde, et élargit son offre dans le domaine du soutien de l'entraînement en vol des futurs pilotes militaires, y compris les pilotes de chasseurs de prochaine génération, de l'Aviation royale canadienne et de ses alliés. Une fois cette transaction conclue, CAE sera le maître d'œuvre responsable du programme d'entraînement en vol de l'OTAN au Canada (NFTC) qui fournit des pilotes militaires qualifiés aux clients dans le domaine de la défense.

« À titre d'intégrateur de systèmes de formation pour les forces aériennes du monde entier, CAE ajoute par le biais de cette acquisition une autre importante capacité et une occasion de croissance », a déclaré Marc Parent, président et chef de la direction de CAE. « Nous sommes heureux d'accueillir l'équipe Formation à l'aviation militaire de Bombardier au sein de CAE. Nous sommes également fiers d'exploiter maintenant l'un des plus prestigieux programmes au monde dans le domaine de l'entraînement des pilotes militaires et de fournir la formation complète requise, y compris le soutien au niveau de l'entraînement sur appareil, afin de former la prochaine génération de pilotes d'avion de chasse. Nous prévoyons élargir le programme NFTC, et tirer parti de nos nouvelles capacités dans les futurs programmes intégrés d'entraînement partout dans le monde. »

Le programme NFTC, qui est offert à Moose Jaw, en Saskatchewan et à Cold Lake, en Alberta, est conçu et exploité dans le cadre d'un partenariat avec le gouvernement du Canada. Le programme combine l'entraînement de base, l'instruction avancée et la formation sur avion de chasse d'entraînement dans le cadre du programme complet d'entraînement des pilotes. CAE exploitera les installations de la base NFTC, fournira l'instruction prévol en classe et la formation sur simulateur, et appuiera l'entraînement en vol dans ce système d'entraînement clé en main de renommée mondiale.

« Nous sommes honorés de répondre aux exigences en matière d'entraînement des pilotes de l'Aviation royale canadienne avec la gamme complète de services de CAE et de continuer à être son partenaire de choix en matière d'intégration des systèmes de formation », a déclaré Mike Greenley, vice-président et directeur général de CAE Canada - Défense et sécurité. « Alors que le Canada effectue une transition vers son programme d'avions de chasse de prochaine génération, nous avons saisi l'occasion d'élargir la présence et les capacités de CAE afin de mieux appuyer l'Aviation royale canadienne avec des solutions complètes dans les domaines de l'entraînement et du soutien en service. »

La division Formation à l'aviation militaire de Bombardier compte environ 200 employés qui travaillent sur le programme d'entraînement en vol de l'OTAN au Canada (NFTC). Le programme NFTC a été lancé en 2000 et l'espace aérien d'entraînement couvre une superficie de plus de 700 000 kilomètres à la base des Forces canadiennes (CFB) Moose Jaw et à la CFB Cold Lake. En plus de la formation en classe, sur ordinateur et sur simulateur, le programme NFTC fournit de l'entraînement en vol sur une flotte d'avions d'entraînement Beechcraft T-6 (CT-156 Harvard) et d'avions de chasse d'entraînement BAE Systems Hawk (CT-155 Hawk). Le programme NFTC assure également la maintenance et l'exploitation complètes des avions en vertu du programme de navigabilité du ministère de la Défense nationale du Canada. En plus de l'Aviation royale canadienne, d'autres partenaires de l'OTAN et alliés ont formé leurs élèves-pilotes et instructeurs à l'aide du programme NFTC, y compris le Danemark, le Royaume-Uni, Singapour, l'Italie, la Hongrie, l'Autriche, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

 

CAE est un chef de file mondial dans la fourniture de solutions de formation complètes, basées sur des technologies de simulation et des services intégrés de formation de classe mondiale. L'entreprise compte 8 000 employés dans plus de 160 sites et centres de formation répartis dans 35 pays. Notre vision est d'être le Partenaire de choix de nos clients et nous bâtissons des relations à long terme avec eux. Nous offrons à nos clients de l'aviation civile, de la défense et de la sécurité une gamme complète de solutions innovatrices composée de produits, de services et de centres de formation qui répondent aux besoins essentiels de leurs missions en matière de sécurité, d'efficacité et de préparation. Nous offrons des solutions similaires à nos clients des secteurs de la santé et des mines. CAE dispose du plus important parc de simulateurs de vol civils et militaires, soutenu par une large gamme de services après-vente, et répond aux besoins de ses clients depuis près de 70 ans. Nous disposons du plus grand réseau de services de formation au monde et offrons des services de formation civile, militaire et sur hélicoptère dans plus de 67 emplacements partout dans le monde et formons plus de 120 000 membres d'équipage civils et militaires chaque année. www.cae.com

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 12:50
ESTL Countermeasures Pod


26 janv. 2015 by Saab

 

Missile countermeasures are a prerequisite for defeating incoming threats. Saab offers the ESTL, a timely and cost effective pod to add advanced countermeasure dispensing as well as state-of-the-art Missile Approach Warning (MAW) capability to fixed wing platforms with an interface for AIM-9 or AIM-120. ESTL is thus a highly effective countermeasures self protection pod for use on any fixed wing aircraft.

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 11:55
Leclerc-VBCI (Nexter- photo G. Belan) - LEOPARD 2 A5 (KMW)

Leclerc-VBCI (Nexter- photo G. Belan) - LEOPARD 2 A5 (KMW)


14 janvier 2015 Commission de la défense nationale et des forces armées  - Compte rendu n° 30

 

Mme la présidente Patricia Adam. Notre assemblée examinera bientôt en séance publique le projet de loi pour la croissance et l’activité, dit projet de loi « Macron », qui comporte un article tendant à autoriser la privatisation de GIAT Industries et de ses filiales, dont Nexter. Je remercie M. Philippe Burtin, président-directeur-général de Nexter et tout particulièrement M. Frank Haun, président-directeur-général de Krauss-Maffei Wegmann qui nous fait l’honneur d’être auditionné pour la première fois par la commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale. Rappelons que plusieurs de nos collègues, MM. Jean-Jacques Bridey, Yves Fromion, Christophe Guilloteau et Gwendal Rouillard se sont rendus récemment au siège de Krauss-Maffei Wegmann à Munich.

 

M. Philippe Burtin, président-directeur-général de Nexter. Nous sommes très honorés de cette opportunité de pouvoir vous exposer le projet de rapprochement entre nos deux groupes, que nous avons dénommé « KANT » (KMW And Nexter Together). Je commencerai par exposer les fondements stratégiques, les objectifs et les présupposés qui font figurer l’inscription de l’entreprise GIAT sur la liste des entreprises privatisables dans le projet de loi pour la croissance et l’activité, sachant que nos deux entreprises sont leaders dans les métiers de l’armement terrestre.

 

M. Frank Haun, président-directeur-général de Krauss-Maffei Wegmann. Je souhaiterais tout d’abord vous exprimer toute ma sympathie et ma compassion à la suite des événements tragiques qui ont touché la France la semaine dernière. Je me suis recueilli mercredi dernier devant l’ambassade de France à Berlin avec de nombreux Allemands et je voudrais vous dire aujourd’hui : « je suis Charlie ». (Applaudissements).

Nous sommes réunis pour aborder un aspect structurant du renforcement de la relation franco-allemande. Je m’abstiendrai de parler en français ; il en va en effet de votre langue comme de mon épouse : je l’aime, mais je ne la comprends pas !

L’origine de l’entreprise Krauss-Maffei Wegmann remonte à plus de 175 ans ; elle fabriquait à l’époque des locomotives. Elle existe depuis 1999 sous sa forme actuelle et est devenue un acteur incontournable du secteur de l’armement. Plusieurs raisons expliquent sa réussite. En premier lieu, il s’agit d’une entreprise familiale. Nos actionnaires et propriétaires ont un grand respect de la tradition, planifient leurs actions de façon cohérente et ne tiennent pas compte de l’humeur des marchés. Ils auraient pu déjà vendre KMW à plusieurs reprises, mais ce sont des entrepreneurs et ils ont un sentiment de responsabilité envers leurs héritiers et leurs collaborateurs.

Pour nous, l’important est le temps long, qui se compte en décennies et non en trimestres. En 2014, avec nos 3 200 collaborateurs, nous avons enregistré plus d’un milliard d’euros de prises de commandes et réalisé un chiffre d’affaires d’environ sept cent cinquante millions d’euros. Notre carnet de commandes est florissant, comme il ne l’avait jamais été. Nous nous concentrons sur ce que nous savons faire et sur ce que nous entendons de nos clients. En particulier, je me rends personnellement sur les théâtres d’opérations – je suis allé par exemple en Afghanistan -, où j’ai parlé avec nos soldats et d’où je suis revenu avec des propositions d’amélioration. Nous aidons nos forces dans leurs missions, à définir leurs besoins et nous veillons à apporter des réponses rapides avec des circuits décisionnels courts. Nous parlons peu et agissons rapidement, nous sommes adaptables et faisons des produits sur mesure.

Dans le monde occidental, nous sommes ainsi les seuls producteurs de chars lourds de combat modernes : 18 États ont ainsi acheté notre char Léopard 2. Nous développons et fabriquons actuellement avec un partenaire allemand son petit frère, le Puma, que nous sommes en train de livrer à l’armée allemande. Cet engin est à la pointe de la technologie, en matière de protection, de mobilité et de résistance au feu. Notre véhicule à roues, le Dingo, produit à plus de 1 000 exemplaires, est désormais utilisé par six pays dont aucun n’a eu à déplorer jusqu’ici de mort en opération parmi ses utilisateurs. Enfin, le véhicule Boxer à huit roues, qui était à l’origine une initiative franco-germano-anglaise et qui n’a pas pu être menée à son terme, est aujourd’hui un véhicule très performant. Je suis convaincu, si nous réalisons le projet KANT, qu’à l’avenir nous aurons des véhicules communs, ce qui renforcera l’efficacité de nos forces armées, lorsqu’elles interviendront ensembles sur des théâtres d’opérations, et cela permettra d’économiser l’argent du contribuable. Nous sommes aussi présents sur d’autres segments terrestres, puisque nous fabriquons également des systèmes d’artillerie, comme notre obusier, le PZH 2000, dont la performance dépasse largement celle de la concurrence, y compris américaine, ainsi que des ponts tactiques et logistiques. Par ailleurs, nous sommes leaders sur le secteur de la formation et de la simulation, et nous assurons le service et l’entretien sur le terrain en Afghanistan, au Soudan du Sud et en ex-Yougoslavie. Nous sommes par ailleurs le partenaire exclusif de Daimler pour les véhicules lourds dans le cadre de l’OTAN, avec une présence dans plus de 40 pays, des filiales au Brésil, au Mexique, en Grèce, aux Pays-Bas, à Singapour et aux États-Unis. Notre part d’exportation se situe depuis 15 ans entre 40 et 80 % de notre activité.

 

M. Philippe Burtin. Nexter vous est certainement connu. Je rappelle que nous l’avons créé en 2006 en tant que filiale à 100 % de GIAT Industries. Cette dernière société, depuis cette année-là, est notre société holding, elle-même détenue à 100 % par l’État ; elle agit aussi en tant que défaisance puisque nous y avons laissé les sites que notre redimensionnement des années 2000 nous avait conduit à désactiver.

Leader sur le marché français du matériel d’armement terrestre, Nexter a réalisé 1,04 milliard d’euros de chiffre d’affaires dont 53 % à l’exportation et 1,237 milliard d’euros de prises de commandes avec 56 % à l’exportation. Nexter est organisé en trois pôles : le pôle Systèmes qui produit l’artillerie, les armements embarqués, les chars de combat lourds et légers, les engins blindés, les robots, mais aussi la numérisation des matériels. Le pôle Munitions n’inclut depuis 1998 que les munitions de moyen calibre pour les tourelles et tourelleaux, pods ou canons terrestres, navals ou aériens et de gros calibre pour les armes des chars et l’artillerie. Enfin le pôle Équipements rassemble cinq PME qui sont, chacune, centrées sur un couple produit / marché spécifique : l’optique, la protection et la détection NBC, l’électronique, la mécanique et les shelters.

Au 31 décembre 2014, Nexter comptait 3 300 employés répartis sur 10 sites en France, deux sites en Europe issus du rachat l’an dernier de deux sociétés munitionnaires (l’une en Belgique et l’autre en Italie), des succursales à Ryad et Abou Dhabi, ainsi que trois filiales de commercialisation, en Inde, en Espagne et au Canada. Depuis 2006, Nexter est continûment profitable et a versé un milliard de dividendes à l’État tout en continuant à investir environ 25 millions d’euros par an et à consentir un effort très significatif en recherche et développement (R & D), à hauteur de 18 % environ du chiffre d’affaires. Il est à noter que le sous-groupe SNPE/EURENCO, racheté à l’État par GIAT Industries en décembre 2013, n’est pas concerné par le projet KANT. Dans l’immédiat, les équipes y développent le projet de refondation, essentiel pour assurer dès que possible un équilibre pérenne aux plans commercial, économique et social.

Après cette présentation rapide des deux entreprises, il convient de préciser les raisons de ce projet stratégique qu’est KANT. Je voudrais décrire rapidement le marché de la défense terrestre pour vous permettre de partager ce qui en est le trait essentiel, c’est-à-dire celui d’une compétition intense. Les marchés du terrestre ont beaucoup changé depuis une vingtaine d’années. Les marchés occidentaux sont stables ou en baisse marquée, sous la contrainte budgétaire et, petit à petit, le mouvement d’ouverture de ces marchés s’installe, par exemple avec les deux directives du « Paquet Défense », transposées en 2011 en France.

Les marchés à l’exportation sont actifs, dans un contexte où les menaces n’ont pas faibli. Ces marchés sont très compétitifs et exigent des compensations, dans des proportions allant jusqu’à 100 % de la valeur du contrat et, comme pour tous les marchés de défense, les décisions y restent aléatoires et les processus de choix sont longs. Dans ce cadre, l’industrie de défense terrestre européenne reste fragmentée avec plus d’une dizaine d’acteurs pour les systèmes, tout comme une autre dizaine pour les munitions. Dans ce marché, deux leaders transatlantiques sont dominants : General Dynamics et BAE Systems qui développent une activité de quatre à six milliards d’euros, tandis qu’aucun leader européen n’a émergé. Seuls les Français et les Allemands dépassent le milliard d’euros.

Sur les marchés export, mais maintenant aussi en Europe, les industriels émergents sont agressifs. Ils sont portés par la croissance de leurs propres marchés, comme en Turquie, en Israël, en Afrique du Sud, en Corée, et maintenant en Inde. Ces industriels progressent au plan technologique et, en ce sens, les offsets les y ont aidés, sans nul doute.

Dans un tel contexte de compétition, vous pouvez facilement comprendre que les prix sont tirés vers le bas, puisque l’offre est abondante. Les industriels doivent donc être présents sur tous les marchés, avec un investissement commercial très important pour chaque affaire, et développer en parallèle des produits innovants et différenciants, tout en restant compétitifs. C’est donc une problématique d’assise financière élargie, de taille, qui se pose d’ores et déjà aux acteurs du terrestre européens, pour faire face à cette compétition très agressive.

La taille est indispensable pour dégager les ressources financières nécessaires à la R&D et à l’action commerciale. Elle permet aussi de mutualiser les compétences et les capacités industrielles et d’achat, tout en disposant d’une palette d’activité qui compense les cycles ou les aléas commerciaux d’un segment à l’autre.

La croissance externe est donc un impératif. Les acquisitions de sociétés tierces sont affaires d’opportunités : ainsi en a-t-il été en 2014 pour Nexter avec Mecar et Simmel, et en 2012 pour KMW avec WFEL. Quand il s’agit de mouvements stratégiques, la logique est autre : elle ne peut être que fondée sur le partenariat. En effet, il ne peut être question de domination transfrontière dans nos industries de souveraineté. Les États y veillent puisque chaque législation européenne dispose de mécanismes de contrôle et de limitation des investissements étrangers dans les industries de défense.

Une question a été posée sur le timing de notre rapprochement : pourquoi maintenant, nous a-t-on demandé ? La réponse est simple : les deux groupes, Nexter et KMW sont en bonne santé et prêts industriellement pour un tel rapprochement, qui peut donc être construit sans pression. De plus, et ceci est important, au plan stratégique, alors que la consolidation du marché est à peine commencée, il est certain que les premiers qui font mouvement, vont construire le paysage concurrentiel autour d’eux : les premiers ont une prime stratégique.

Dans ce contexte, les deux groupes KMW et Nexter ont recherché, chacun de leur côté, une alliance dans leur métier. Nos deux groupes se définissent en tant que « systémier de défense terrestre ». Ce métier est fondé sur la bonne connaissance des besoins des utilisateurs et sur la capacité d’architecte système. Il est aussi celui de concepteur, tout autant que de sélecteur, de briques technologiques essentielles, afin de concevoir un matériel qui sera en parfaite adéquation avec le besoin des forces.

Ceci permet de comprendre que, pour un systémier, une alliance verticale avec un fournisseur de composants ou de sous-systèmes n’est pas l’objectif principal ! Si, par exemple, l’offre de mobilité est abondante – et c’est le cas – une alliance avec un fournisseur conduirait en effet à restreindre le choix du systémier dans ce domaine, celui-ci devenant de facto distributeur de la « solution maison », dans certains cas au détriment de la performance demandée par l’utilisateur final qui souhaite l’adéquation à son besoin.

L’appartenance à un groupe de défense multimétiers a été présentée aussi comme une solution pour nos sociétés. Certes, une telle appartenance est porteuse de bénéfices pour les membres d’un tel groupe : moyens financiers, réseau commercial parfois planétaire… mais en même temps, la seule appartenance à un tel groupe n’élargit pas en soi le portefeuille de compétences métiers dans le terrestre ou le portefeuille produits. En clair, en tant que telle, elle n’apporte pas ou peu d’économie d’échelle dans le métier du terrestre.

Dans ce cadre, et chacun dans sa propre démarche, Nexter, tout comme KMW, a donc recherché une alliance avec un partenaire exerçant le même métier de systémier de défense terrestre.

Ces démarches se sont inscrites dans le cadre des politiques générales des deux pays puisque, en France, le Livre Blanc de 2013 énonce : « L’État veillera à préserver les pôles d’excellence qui existent en France tout en facilitant des consolidations européennes, dès lors que la logique économique et la logique stratégique se conjuguent. Dans ce contexte, l’État utilisera tous les moyens dont il dispose, comme actionnaire, comme client et comme prescripteur pour faciliter les évolutions nécessaires ». (Page 129)

Pour ce qui est de l’Allemagne, l’accord sur la grande coalition du 27 novembre 2013 écrit : « Nous misons sur une coopération européenne et euroatlantique renforcée en matière d’armement, coopération mettant en œuvre des projets d’équipement et d’approvisionnement communs concrets répondant aux mêmes standards pour toutes les nations ». (Page 124)

 

M. Frank Haun. Vous venez de citer l’accord de coalition, qui montre bien que le Gouvernement allemand nous appuie.

J’en reviens au projet KANT, pourquoi maintenant ? J’ai envie d’ajouter si pas maintenant, quand ? En Europe, notre situation en matière de politique étrangère et de sécurité intérieure s’est, en très peu de temps, radicalement modifiée, et nous ne pouvons pas continuer comme cela. L’Europe et l’OTAN n’ont pas seulement un nombre important de menaces militaires à leurs frontières ; défense de nos territoires et de ceux de nos alliés, protection des routes maritimes mondiales, opérations extérieures –toutes ces tâches mettent déjà fortement à contribution les capacités de nos forces armées. Cela nous oblige notamment à continuer à travailler sur des scénarios de combats dans des conflits asymétriques, mais aussi de lutte symétrique, dans un cadre multinational – la crise ukrainienne nous a récemment montré qu’une situation peut dégénérer rapidement. Quelle est notre capacité de dissuader des agresseurs potentiels ? Disposons-nous d’assez de véhicules blindés, ne serait-ce par exemple que pour défendre Berlin ?

Il est attendu de l’Europe plus que d’être simplement une communauté de valeurs, mais les moyens avec lesquels nous pouvons faire face aux menaces sont des moyens nationaux et le résultat de processus nationaux.

J’en veux pour preuve l’exemple de l’Afghanistan, où la logistique était multipliée par le nombre de contingents nationaux participant à l’opération. On pouvait ainsi retrouver sur ce théâtre quatre ou cinq véhicules logistiques identiques – par exemple belges, allemands ou canadiens. Les moyens dont nous disposons la multiplicité des systèmes d’armes en Europe, nuisent à nos intérêts communs, menacent nos soldats sur les théâtres d’opération et coûtent très cher aux contribuables européens. Si nous sommes là ce matin, c’est parce que nous devons nous décider maintenant pour plus d’Europe aussi dans le secteur de la défense. Il y a des décisions importantes à prendre en matière d’armement car il s’agit de l’avenir de nos enfants. Ne repoussons donc pas les responsabilités qui sont les nôtres.

Le projet KANT a déclenché en Allemagne un débat public sur les technologies de souveraineté en matière de défense. Certains échanges entre députés allemands ont d’ailleurs été très vifs sur ce sujet. En Allemagne, nous avons une volonté de consolidation industrielle dans le secteur de l’armement terrestre. Mais pour autant, nous ne voulons pas d’une consolidation entre sociétés qui n’ont pas le même métier : c’est un peu comme si KMW envisageait une consolidation avec Valeo, équipementier automobile : ce serait une erreur. Compte tenu de la structure du marché, elle serait coûteuse en termes d’emplois et n’apporterait pas à KMW de nouvelles technologies ou de nouveaux marchés. En tout état de cause, ce ne serait pas une réponse du défi de l’interopérabilité auquel l’Europe est confrontée aujourd’hui ; KMW ne s’engagera donc pas dans cette voie-là. Nous ne voulons nous engager que dans une voie qui nous conduise à une véritable Europe de la défense.

KANT est une union d’égaux. La France et l’Allemagne pourront alors adresser à leur systémier national commun des demandes coordonnées pour des produits et solutions. C’est ainsi que nous parviendrons à des systèmes communs moins chers et à plus d’interopérabilité entre nos forces armées. Nous deviendrons en même temps plus attrayants pour les autres clients dans le marché européen et formerons ainsi le noyau pour une consolidation européenne élargie, à plus long terme. C’est une décision qu’il faut prendre aujourd’hui, pas dans cinq ou dix ans.

 

M. Philippe Burtin. Le mot qui convient en effet pour notre projet, est celui de rapprochement et non de fusion. Le vecteur de ce rapprochement sera une nouvelle société que nous appelons NewCo pour le moment ; elle sera la société de tête, la holding du nouveau groupe. Le jour du « closing », 100 % des actions de la société Nexter Systems, société de tête du groupe Nexter, et 100 % des actions de KMW, société de tête du groupe allemand, seront apportés par leurs actionnaires respectifs à cette NewCo. Les actionnaires recevront en contrepartie 50 % exactement du capital de NewCo. L’État français détiendra donc via GIAT Industries, tout comme la famille Wegmann, 50 % du nouveau groupe, en stricte parité, cette société NewCo elle-même détenant tout le groupe Nexter et tout le groupe KMW.

Le schéma de rapprochement permet à chacun de Nexter et de KMW, de conserver son autonomie juridique et son propre siège social. Les organisations, les équipes de management ne seront donc pas changées le jour du rapprochement. De même, les deux marques sont conservées. Ceci démontre aisément que le schéma permet à la fois de construire le futur d’un groupe intégré, tout en maintenant dans chaque pays un potentiel industriel ayant une certaine autonomie, apte en tout cas à assurer la nécessaire indépendance d’approvisionnement des forces des deux pays. Au plan industriel, les accords noués par chaque groupe avec une ou des entreprises pour un programme national, par exemple Scorpion avec RTD et Thales en France ou le Puma avec Rheinmetall en Allemagne, resteront inchangés. De même, les bases de fournisseurs seront préservées. Ce schéma de rapprochement est aussi ouvert à l’entrée, soit d’une nouvelle entité opérationnelle, soit d’un nouvel actionnaire.

Concernant la gouvernance du nouveau groupe, les actionnaires, c’est-à-dire la famille Wegmann et l’État français/GIAT Industries, seront liés par un pacte d’actionnaires. Celui-ci organisera le groupe en deux niveaux de pilotage :

– un conseil de surveillance, qui aura un rôle d’orientation et de contrôle, sans pouvoir exécutif ; il sera composé de sept membres, dont trois indépendants. Certaines décisions, dont la liste est déjà établie, devront être prises à l’unanimité par le conseil de surveillance ;

– un directoire, qui sera l’organe de direction opérationnelle du nouveau groupe, composé en première étape des présidents de Nexter et de KMW.

Les gouvernances du groupe Nexter et du groupe KMW ne seront pas modifiées ; cependant, des administrateurs du groupe KMW entreront au conseil de Nexter Systems et vice versa.

La société commune sera donc en charge de conduire le groupe et sa transformation vers un groupe intégré. Plus précisément, NewCo sera en charge :

– des missions habituelles d’une société de tête : stratégie, fixation des objectifs, reporting, financement, communication ;

– mais aussi du marketing et des ventes à l’international ;

– et de coordonner la R&D, la production, les achats à des fins d’optimisation.

Au sujet de l’État actionnaire, je veux commencer en soulignant que la présence de l’État français au capital de NewCo n’a jamais été contestée par notre partenaire allemand. Au contraire, et Frank Haun le confirmera, la présence de l’État est conçue comme le gage d’une vision industrielle de long terme. L’État français détient aujourd’hui 100 % du Groupe Nexter au travers de GIAT Industries. Le rapprochement conduira l’État français à détenir 50 % exactement du nouveau groupe, et donc au niveau inférieur à NewCo, à détenir 50 % de Nexter Systems, tout autant que 50 % de KMW. Ce passage à 50 % de détention indirecte est analysé, en droit, comme une « perte de contrôle » de Nexter, même si, dans les faits, l’État reste en situation de co-contrôle.

Il est donc clair que le rapprochement de Nexter et de KMW, fondé sur la règle du 50/50, conduit de facto à initier un processus de privatisation du groupe, sans lequel le schéma n’est en effet lui-même pas possible. C’est en ce sens que la représentation nationale est aujourd’hui consultée, au titre de l’article 47 du projet de loi pour la croissance et l’activité. Cette inscription concerne GIAT Industries, maison mère de Nexter Systems, selon la pratique usuelle dans de telles situations. J’insiste sur le fait que ceci ne signifie pas que NewCo ou ses deux entités opérationnelles seraient mises en bourse ! Tel n’est pas le cas et, d’ailleurs, les actionnaires se sont engagés à garder leurs actions, toutes leurs actions, pendant une période de cinq années après le « closing ». L’État français reste donc actionnaire du nouveau groupe, dont il est en situation de co-contrôle ; comme cela a été dit, les décisions majeures seront prises, par exemple, à l’unanimité.

D’autre part, le futur actionnaire et partenaire allemand a accepté le principe d’une action spécifique (Golden Share) qui donne à l’État français certaines prérogatives au niveau de Nexter Systems. En ce sens, l’article 44 du projet de loi pour la croissance et l’activité est important aussi pour le projet KANT. À ce titre, une action de Nexter Systems sera cédée par GIAT Industries à l’État et transformée en « action spécifique ». Le périmètre de celle-ci recouvrira les activités armes et munitions, en France. Cette action spécifique permet à l’État d’avoir un droit de veto, tel que défini par la loi, en cas de projet de cession ou en cas de changement de contrôle desdites activités. De plus, une revue des actifs stratégiques sera menée une fois par an et un processus spécifique particulier s’appliquera en cas de difficulté majeure rencontrée par ces dites activités.

Enfin, je voudrais vous confirmer que ce schéma d’organisation choisi pour notre rapprochement, qui s’opère « par le haut » et qui ne change pas, dans cette phase, l’organisation des deux groupes, n’entraîne en parallèle aucune modification au plan social. Les contrats de travail, les accords collectifs, les « avantages sociaux » sont inchangés. En France, le droit social applicable reste bien sûr le droit français qui continue de régir les contrats de travail et les relations sociales. Et ceci s’applique à l’identique en Allemagne, avec le droit social allemand. Concernant les conditions d’emploi des anciens ouvriers de l’État qui ont opté pour rejoindre GIAT Industries en 1990, celles-ci seront maintenues à l’identique de l’existant actuel, et les fonctionnaires en détachement dans le groupe Nexter continueront de l’être ; c’est ce que prévoit aussi l’article 47 du projet de loi qui est soumis à votre approbation.

 

M. Frank Haun. Pour ce qui est du siège social de notre société commune franco-allemande, ce ne serait pas très raisonnable de le localiser dans l’un de nos deux États.

La question de savoir où implanter le siège de la société servant de holding à notre alliance – société que, pour l’heure, nous appelons NewCo – a été longuement débattue. Nous nous sommes accordés pour dire que son siège devait être situé dans un pays membre de l’Union européenne, de la zone euro, de l’OTAN, de l’Agence européenne de défense, de l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr), etc. La question du régime de contrôle des exportations s’est également posée. Après avoir pesé tous les critères, notre choix s’est porté sur les Pays-Bas. Il s’agit d’un choix « neutre » qui place les deux partenaires sur un pied d’égalité.

L’Allemagne et la France disposent de régimes distincts en matière d’exportations d’armement, le droit allemand s’appliquant aujourd’hui aux produits de KMW et le droit français s’appliquant aux produits de Nexter. Que se passera-t-il demain avec le développement de produits communs ? Nos deux gouvernements réfléchissent actuellement à cette question. Ils souhaitent aboutir à un accord conjoint avant la date de finalisation du projet KANT. Une telle situation s’est déjà produite par le passé avec la société MBDA et les accords Schmidt-Debré. Ces derniers temps, j’ai eu le sentiment que nous étions, à cette époque, plus européens qu’à l’heure actuelle... Mais l’Allemagne reste en quelque sorte en apprentissage pour ce qui concerne sa politique industrielle en matière d’armement ; de la sorte, elle se familiarise peu à peu avec le projet KANT. Cela demande du temps, mais l’Allemagne comprend que KANT est la bonne solution et la voie de l’avenir.

Nous sommes confrontés à un défi commun auquel nous devons répondre par des projets industriels communs. Nous devons mener une harmonisation européenne. KANT est un point de départ et peut-être le noyau d’une « Europe de la défense » en matière industrielle. Les marchés sur lesquels KMW et Nexter sont présents ne se recoupent absolument pas. De même, leurs gammes de produits et leurs technologies respectives se complètent et sont à la pointe au niveau international, comme le sont les salariés qui développent et fabriquent ces produits. Une chance s’offre à nous : entamer l’histoire d’un succès. Voilà près de neuf ans que j’évoque ce projet et je pense que c’est dans cette voie qu’il faut s’engager, également pour maintenir l’emploi en France et en Allemagne.

 

M. Philippe Burtin. En conclusion, nous voudrions souligner que l’élan qui anime nos deux actionnaires et nos deux groupes est celui de la construction de l’Europe de la Défense. Aujourd’hui dans le secteur de la défense terrestre, c’est l’industrie qui propose un projet, structurant pour tout le secteur en Europe. Créer ce champion européen dans la défense terrestre, c’est donner la chance à notre industrie de se développer d’une façon durable, de pérenniser toutes les grandes compétences qu’elle rassemble, aujourd’hui en France et en Allemagne, demain peut-être avec d’autres en Europe et donc de garder un outil autonome, un groupe européen sous contrôle des Européens, au service des forces du continent.

 

M. Yves Fromion. À titre personnel, je ne suis absolument pas opposé à la privatisation de GIAT, je défends même cette idée depuis longtemps. Le fait que l’on mette sur le marché une majorité du capital de cette société ne me gêne pas. Ce qui me gêne, c’est que j’aurais préféré que l’on commence par opérer une consolidation au niveau français incluant Thales et Renault Trucks Defense (RTD), par exemple. Je considère en effet que les contribuables français, qui ont dépensé plus de 4,5 milliards d’euros dans le cadre de la restructuration de GIAT qui a conduit à la création de Nexter, une société compétitive aux plans national et international, en prenant en charge toutes les augmentations de capital, pouvaient espérer une meilleure utilisation de cet argent. J’estime donc que, en l’espèce, les autorités politiques françaises commettent une erreur d’appréciation et je ne suis par conséquent pas totalement satisfait par la solution proposée. Vous l’avez d’ailleurs rappelé vous-même, M. Burtin : pour concevoir le VBCI, un accord avait été passé avec Thales et RTD, ce qui constitue la meilleure preuve du besoin de consolidation au niveau français.

En outre, vous avez évoqué les logiques de souveraineté des pays émergents qui souhaitent se doter de leurs propres industries d’armement. On ne peut dès lors nous reprocher de vouloir maintenir une telle souveraineté chez nous ! Ceci étant, je suis tout à fait d’accord pour que des opérations s’effectuent au niveau européen, puisque l’échelon national est trop modeste. Mais j’aurais préféré une opération qui à la fois prenne en compte, dans un premier temps, nos intérêts nationaux et qui ne les inscrive que par la suite dans une dynamique européenne.

J’en viens à mes questions. Pourquoi autoriser la privatisation de GIAT et de l’ensemble ses filiales, et pas uniquement de Nexter ? Quel est en fait le périmètre exact de l’opération envisagée ?

Quelles sont les caractéristiques et le périmètre de l’action spécifique – la Golden Share – qui sera attribuée à l’État français et quelles seront ses modalités de mise en œuvre ? L’article 44 du projet de loi pour la croissance et l’activité est à cet égard très abscons.

Quelques questions de plus long terme. Nous avons compris que, à ce stade, vous prévoyez la création d’une co-entreprise, NewCo, mais que vous tendiez vers une intégration dans une seule entreprise à l’issue des cinq années suivant la conclusion de l’opération. Quel est l’objectif précis que vous recherchez ? Que sera cette entreprise intégrée, étant entendu que, si je ne m’abuse, il n’y aura plus qu’un seul président du conseil d’administration d’ici cinq ans ?

Un dernier point : quid des exportations ? Vous avez rapidement évoqué ce sujet et je demeure pour ma part extrêmement inquiet quant aux blocages qui pourraient se faire jour en la matière.

 

M. Gwendal Rouillard. Avec mes collègues Yves Fromion, Christophe Guilloteau et Jean-Jacques Bridey, nous nous sommes récemment rendus en Allemagne afin de discuter du rapprochement entre Nexter et KMW. Nous avons particulièrement apprécié l’accueil chaleureux qui nous a été réservé, la qualité des échanges et nous avons trouvé ainsi que celle des réponses à toutes nos interrogations. Je souhaiterais toutefois poser deux questions et formuler une appréciation.

Vous avez parlé de votre projet stratégique, de la société NewCo, de vos perspectives à l’horizon 2020, ainsi que des nouveaux produits à développer ensemble, ce dernier point étant d’un intérêt tout particulier pour les membres de notre commission. À cet égard, lorsque nous nous sommes rencontrés, nous avons évoqué, je vous cite, « les nouvelles générations de chars », « les munitions intelligentes » et « les nouvelles armes au laser ». Nous sommes censés réfléchir en termes de contenu, non seulement maintenant mais également dans la perspective de « l’étape d’après », qui donne du sens au projet de rapprochement. Aussi me semble-t-il important que vous puissiez nous fournir quelques éléments d’information à ce sujet.

Messieurs les présidents, vous discutez depuis plusieurs mois d’un point que nous savons délicat, celui de la valorisation de vos sociétés respectives. Il s’agit en quelque sorte de la dernière étape cruciale avant de sceller l’accord, le compromis, l’équilibre. Pouvez-vous évoquer, si ce n’est des chiffres précis, du moins la méthode qui commande les discussions en la matière, ainsi que les critères de valorisation ?

Une remarque, enfin. Je suis très favorable à ce projet de rapprochement. Au-delà de la complémentarité d’aujourd’hui, c’est la complémentarité de demain qui importe, dans un contexte de concurrence à l’international que vous avez bien rappelé. Je souhaiterais porter témoignage personnel qui, me semble-t-il, pourra convaincre mon collègue Yves Fromion : au cours de nos déplacements en Afrique en 2014, nous avons pu apprécier l’intensité de cette concurrence, en particulier sur les marchés africains. Je rappelle que les dépenses miliaires sur ce continent ont « bondi » de 55 % en dix ans et atteignent environ 50 milliards de dollars aujourd’hui.

Un dernier mot. Au sein de cette commission, nous parlons souvent d’Europe de la défense et de la relation entre la France et l’Allemagne. Nous avons l’opportunité de dépasser les mots pour poser collectivement un acte. Étant donné le contexte politique, sécuritaire, économique et social dans nos deux pays et dans l’ensemble de l’Europe, si nous pouvons donner ce signe fort à nos populations au-delà du droit et de l’aspect technique, j’estime que nous aurons fait notre travail. Je suis très confiant et je souhaite que ce rapprochement s’effectue.

 

M. Philippe Burtin. Je répondrai d’abord à M. Fromion, qui a exprimé sa préférence pour une consolidation nationale préalable à une consolidation européenne dans l’industrie d’armement terrestre. Comme je l’ai déjà dit, Nexter s’était fixé pour objectif de trouver un partenaire exerçant le même métier qu’elle, c’est-à-dire celui de systémier – plus que celui d’équipementier.

D’ailleurs, nous avons recherché les voies et moyens d’une consolidation industrielle franco-française avant d’engager des discussions avec KMW. Nous avons ainsi approché Renault Trucks Défense – RTD. Il faut toutefois rappeler que RTD n’est plus tout à fait une entreprise française : si ses emplois sont majoritairement situés en France et si les forces françaises utilisent ses matériels, il n’en demeure pas moins que son capital appartient à 100 % au Suédois Volvo. Mais même au-delà de cette réserve, nos discussions n’ont pas abouti du fait des conditions posées par RTD à tout rapprochement. En effet, les Suédois ne voulaient coopérer avec Nexter ni dans le secteur des matériels à chenilles ni dans celui des armements ou des munitions : dès lors, tout rapprochement avec RTD aurait conduit à une partition de Nexter, ce qui n’était pas le but recherché. Surtout, RTD exigeait en réalité que toutes les grandes fonctions opérationnelles de Nexter passent sous le contrôle direct des Suédois. Ces conditions n’étaient acceptables ni pour notre actionnaire, à savoir l’État, ni pour l’entreprise.

Nous avons également envisagé un rapprochement avec Thales – piste souvent évoquée. Certes, des synergies pourraient être trouvées entre Nexter et TDA Armements, filiale de Thales, et une entrée de Thales au capital de Nexter pourrait faciliter l’accès de cette dernière à quelques marchés ou à de nouveaux capitaux – encore que ce dernier point n’est pas notre principale préoccupation. Mais en tout état de cause, Thales est un groupe multi-métiers, et non un partenaire du même profil de systémier terrestre que Nexter. Un rapprochement de Nexter avec TDA Armements sera toujours possible, mais il n’est pas pour l’heure prioritaire pour Nexter.

En revanche, KMW et Nexter, tout en présentant le même profil d’entreprise, sont complémentaires. Les seuls segments de recoupement dans nos gammes de produits concernent les véhicules « 8 x 8 » – le VBCI pour Nexter et le Boxer pour KMW – et « 4 x 4 » – l’Aravis pour Nexter et le Dingo pour KMW. Encore que le VCBI ait peut-être un avantage sur le Boxer, comme, à l’inverse, le Dingo en a peut-être un sur l’Aravis. KMW et Nexter, ensemble, veilleront en tout état de cause à différencier ces produits.

Vous avez évoqué, monsieur Fromion, les 4,6 milliards d’euros apportés par l’État à Nexter. C’est exact, et Nexter est fière d’honorer la dette qu’elle a envers l’État. En effet, tout en menant une restructuration profonde – passant de 14 000 à 2 600 salariés en 2007 –, Nexter est profitable : elle a déjà versé un milliard d’euros de dividendes à l’État depuis sa création fin 2006.

Vous avez également évoqué la possibilité d’une vente d’actions de Nexter ou d’autres filiales de GIAT Industries par l’État sur les marchés boursiers : je peux vous assurer que cela n’est nullement envisagé dans le cadre du projet KANT.

S’agissant de la logique de souveraineté, dont vous relevez que les pays émergents la feraient valoir davantage que nous, force est de constater que des États, comme la Corée, Israël, la Turquie… se sont engagés dans une véritable guerre industrielle, mais aussi qu’ils s’en donnent les moyens financiers ! Ces États n’hésitent pas à passer des commandes importantes, parfois par milliers de véhicules, et à soutenir le développement de nouveaux modèles : c’est là un effort financier plus conséquent que celui que nos pays européens peuvent réaliser, où les marchés d’armement terrestres sont au mieux stables, et souvent en décroissance. Certes, un projet comme Scorpion constitue un formidable marché pour Nexter… Il faut noter qu’il représentera 200 millions d’euros d’activité par an en moyenne, alors que nous visons pour le groupe un chiffre d’affaires dépassant le milliard d’euros.

Quant à la formulation de l’article 47 du projet de loi pour la croissance et l’activité, il propose, comme vous l’avez souligné, d’autoriser la privatisation de GIAT et de toutes ses filiales sans mentionner Nexter. Ceci appelle deux observations. D’une part, certaines des filiales de GIAT, comme la SNPE et EURENCO, ont d’ores et déjà vu leur privatisation autorisée par la loi de programmation militaire pour les années 2009 à 2014 : il s’agissait alors de permettre la vente de la propulsion de SME, filiale de la SNPE, à Safran. D’autre part, c’est une pratique législative habituelle que de citer, dans le dispositif législatif de privatisation, la société de tête du groupe et non l’une ou l’autre de ses filiales en particulier.

Vous nous avez également interrogés sur l’action spécifique (Golden Share) que l’État détiendra dans l’alliance Nexter–KMW. Celle-ci portera sur les armes et les munitions. Les produits, les personnels, les actifs et les passifs, ainsi que les sites de production concernés sont d’ores et déjà définis avec précision. Cette Golden Share permettra à l’État de siéger au conseil d’administration de Nexter Systems et de contrôler tout projet de cession ou tout changement de contrôle des activités concernées, le cas échéant. En outre, deux processus de surveillance sont prévus : une revue annuelle de la stratégie et de la situation des activités, et une analyse approfondie des risques et des perspectives qui sera entreprise tous les dix-huit mois.

 

M. Frank Haun. Vous vous demandez peut-être pourquoi KMW n’achète pas d’ores et déjà des armes et des munitions à Nexter. La réponse est simple : parce que pour l’heure, nous sommes concurrents ; or on ne se fournit pas auprès d’un concurrent. Mais dès lors que nous ne serons plus concurrents mais partenaires, KMW se fournira auprès de Nexter.

On nous interroge souvent sur nos projets de développement en commun de nouveaux matériels. Le plus important, c’est la prochaine génération de chars lourds. Dans cinq ans, nous aurons avancé dans le processus de développement d’un nouveau char lourd – qu’il s’appelle Léopard 3, Leléo ou Léoclerc, peu importe : il sera développé en commun, et pourra commencer à équiper nos forces à l’horizon 2025-2030 pour remplacer les chars Leclerc et Léopard 2 dont la base technologique commence à dater. Renouveler ces matériels est indispensable : d’ailleurs, les Russes ne s’y trompent pas, et leurs travaux de développement en la matière avancent à plein régime. Pour ce faire, Nexter possède des technologies très intéressantes pour KMW, et vice-versa.

Vous évoquez, monsieur Fromion, la perspective de voir nos deux entreprises n’en former plus qu’une à l’issue du délai de cinq ans pendant lequel nous nous engageons à ne pas modifier la structure capitalistique de nos groupes. C’est exactement ce que nous voulons. Cela permettra de réduire les coûts unitaires de nos produits, tout en améliorant leur qualité, du fait de la mise en commun de nos technologies. Mais notez que cela n’implique pas de fermer des sites de production. Il y a d’ailleurs une forte chance que les implantations françaises de notre futur groupe commun se développent. Les décisions seront prises au cas par cas.

Pour ce qui est des contraintes que le contexte politique allemand pourrait faire peser sur l’activité de nos entreprises, je tiens à souligner que les choses commencent à bouger en Allemagne. Ainsi, lorsque KMW a entamé des discussions avec le nouveau Gouvernement allemand, il apparaissait qu’il y avait des réserves sur le projet KANT et sur les exportations. Mais aujourd’hui, le carnet de commandes de KMW est plus rempli que jamais et il semble qu’il y a eu une évolution sur la question des exportations… En ce qui concerne la réglementation applicable aux exportations d’armements, je suis confiant dans nos chances d’aboutir à un accord, même si le compromis qui sera trouvé ne sera pas nécessairement à la hauteur de nos espérances de départ. Mais si, dans le futur, l’on arrive à une solution aux termes de laquelle le contrôle de l’exportation d’un matériel conçu en commun relèvera du Gouvernement français dès lors que la part allemande dans leur développement n’excédera pas 20 %, cela signifie que la probabilité est forte que nous développions nos produits à 80 % en France, alors que je souhaite rester à parité. Si je suis confiant, c’est parce qu’en Allemagne, le débat sur les exportations d’armement fait beaucoup de bruit, mais qu’in fine et concrètement, il n’en demeure pas moins que par exemple le Qatar et Singapour sont aujourd’hui mes principaux clients export.

Parmi les nouveaux armements que nous développerons, trois secteurs me semblent particulièrement prometteurs : l’artillerie entièrement automatisée, les munitions intelligentes et les armements lasers – autant de domaines dans lesquels les Américains ont du souci à se faire !

 

M. Philippe Burtin. Monsieur Rouillard nous a interrogés sur la valorisation de nos deux entreprises : elle fait pour l’heure l’objet de discussions entre actionnaires, discussions qui sont par nature confidentielles. La méthode retenue est classique : on valorise une entreprise en fonction de son potentiel de profits à venir, c’est-à-dire de son rendement anticipé – concept plus connu sous le nom de discounted cash flow. Cette estimation est faite sur la base de la vision que nous avons du développement de l’activité et des résultats de nos entreprises dans les quatre ans à venir. Si les méthodes retenues par chaque société pour ce travail de prospective ont pu différer un temps, nous travaillons à leur rapprochement, et un échange de lettres datant du début du mois de décembre 2014 a marqué une convergence en ce sens. La presse relaie des rumeurs selon lesquelles les actionnaires de KMW devraient verser à l’actionnaire de Nexter une soulte de 500 millions d’euros : je tiens à souligner que cette rumeur ne se fonde sur rien de concret.

 

M. Frank Haun. Dans les semaines et les mois qui viennent, il y aura probablement de nouvelles rumeurs du même type. En effet, le projet KANT est critiqué par certains acteurs du secteur, qui s’attachent à créer des inquiétudes au sein de la partie française en vue de bloquer notre projet.

 

M. Daniel Boisserie. Vous avez évoqué rapidement certains problèmes, comme ceux qui résultent de la politique allemande de contrôle des exportations d’armements, aujourd’hui très restrictive. Il faut rappeler que le ministre français de l’Économie, M. Emmanuel Macron, a expressément menacé de ne pas donner de suite au projet KANT si cette difficulté n’est pas levée. Par ailleurs, les actionnaires de KMW sont-ils unanimes dans leur soutien au projet de rapprochement avec Nexter ?

 

Mme la présidente Patricia Adam. Je rappelle que nous rencontrons régulièrement des parlementaires allemands et que nous comptons bien poursuivre à l’avenir.

 

M. Christophe Guilloteau. Je remercie M. Frank Haun pour la visite qu’il a bien voulu organiser en Allemagne et pour ses mots de compassion. Certains en France ont des inquiétudes, car l’histoire de GIAT et Nexter est prégnante dans leur région ; c’est d’ailleurs le cas dans la mienne, dans le département de la Loire. On ne peut certes pas toujours garder un œil dans le rétroviseur, et il convient de construire l’avenir de la défense. Il faut donner un signal fort face aux pays émergents. Je me rappelle encore des discussions à l’époque de la création d’EADS qui avait été jugée audacieuse... Quelle serait pourtant la situation de ces entreprises si celle-ci n’avait pas eu lieu ? Merci aux visionnaires ! Tout ne se réglera bien évidemment pas en quelques jours, notamment sur la question de l’export, mais je forme des vœux pour que ce rapprochement puisse se faire.

Concrètement, quels bénéfices industriels attendez-vous de ce rapprochement pour chacune de vos entreprises ?

 

M. Philippe Folliot. Cette audition est très importante car elle nous permet d’obtenir des informations au-delà de ce qu’on a pu lire dans la presse. Je regrette au passage que le groupe UDI n’ait pas été convié au déplacement organisé par notre commission en Allemagne. Sur le principe, nous sommes favorables à la construction d’un champion de la défense dans l’armement terrestre, comme l’ont toujours été les centristes. Comme élu de la région toulousaine, je sais combien l’amitié franco-allemande est bénéfique pour la construction d’un champion mondial – elle l’a été en matière d’aéronautique. Toutefois, la réussite de tels rapprochements doit s’appuyer sur un double principe de parité et de pérennité. Il est probable qu’au gré des évolutions capitalistiques, l’État français va céder certaines parts de ses participations dans le secteur de la défense. Il reste essentiel, comme cela a été le cas pour EADS, que le principe de parité demeure pérenne. Quelles sont donc les garanties, au-delà des cinq premières années, pour maintenir cette pérennité à moyen terme ?

 

M. Frank Haun. Je témoigne de l’unité qui existe au sein de la famille Bode-Wegmann. J’ai été en effet mandaté par les 27 actionnaires. Il y avait effectivement une voix qui s’était élevée à un moment contre ce projet de rapprochement, mais cette personne ne fait plus partie des actionnaires et tous soutiennent désormais le projet KANT à 100 %. La question des exportations me préoccupe. Cela fait au moins dix ans que le problème se pose de façon récurrente mais les autorités ont commencé à modifier leur position sur le sujet. Nous ne serons certes jamais unanimes sur ce sujet en France et en Allemagne, sauf si des décisions d’exportation étaient transférées à Bruxelles, ce qui ne me semble d’ailleurs pas être une bonne solution ! Je sais que ce débat est très sensible en France et que la position de l’Allemagne est parfois jugée curieuse, mais les esprits évoluent en Allemagne et le Gouvernement allemand a compris que les exportations étaient un levier d’influence. Évidemment, les lobbyistes de tous bords font leur travail, mais je pense que la majorité du Gouvernement et du Parlement allemands partage mon avis et m’a apporté son appui. Comme je l’ai déjà indiqué, nos actionnaires raisonnent en termes de décennies. J’ai noté les 4,6 milliards investis dans Nexter par l’État français : les résultats en sont visibles sur chacun des sites de production et, croyez-moi, mon intérêt pour un rapprochement ne s’en est trouvé que confirmé !

 

M. Philippe Burtin. S’agissant des bénéfices attendus par les deux nations, ils sont de plusieurs ordres. Ils concernent en premier lieu la pérennité de la base industrielle et technologique de défense. Par ailleurs, le rapprochement favorisera une meilleure interopérabilité qui permettra de proposer aux forces des matériels et des produits communs. En outre, le rapprochement sera un facteur d’optimisation et d’économies pour les contribuables, avec notamment des économies d’échelle dans les achats qui permettront de mieux négocier les approvisionnements et de faire baisser le coût des achats pour des matériaux, tels que l’acier ou l’aluminium par exemple. De plus, le rapprochement évitera des redondances en matière d’études et de développement. Enfin, la mutualisation des compétences sera un facteur positif. Petit à petit, la route sera tracée en commun avec une vision partagée ; c’est ensemble que nous fixerons les étapes et les objectifs pour la construction d’un groupe unifié. S’agissant des exportations, je tiens à souligner que notre portefeuille de clients et nos implantations sont complémentaires, ce qui permettra des économies et une démultiplication de nos ventes. C’est donc une vision d’un groupe élargi qui développera ses ventes dans le monde de façon plus soutenue qui est proposée.

 

M. Frank Haun. S’agissant de la pérennité de l’équilibre franco-allemand, nous avons conclu un accord qui stipule que pendant cinq ans, la structure capitalistique des entreprises participant à notre alliance ne changera pas, notre souhait étant que le partenaire français soit l’État. Nous avons en effet besoin de cinq années de stabilité. Par la suite, les deux parties pourront certes vendre leurs actions mais l’autre partie pourra imposer son veto à la mise sur le marché des actions de l’autre partenaire. Nous avons déjà connu cette situation en 1999 lors de la fusion Krauss-Maffei avec Wegmann. Wegmann disposait de 51 %. La famille propriétaire de KMW a ensuite repris les 49 % dans un souci de durabilité. Je ne crois pas personnellement que la France revendra les 50 % de notre groupe à la famille Bode-Wegmann dans cinq ans. Pendant dix ans, celle-ci a très bien vécu avec 51 % des actions, c’est une famille raisonnable dans la gestion de son patrimoine – ce qui signifie aussi qu’elle sait aussi se défendre si elle est traitée injustement. Vous ne pouvez donc pas trouver un meilleur partenaire. Nous réfléchissons sur le long terme et je ne m’inquiète pas sur ce qui se passera au-delà des cinq ans. Ce que je peux vous assurer, c’est que la famille Bode-Wegmann veut rester à bord du navire.

 

*

* *

Membres présents ou excusés

Présents. - Mme Patricia Adam, M. Nicolas Bays, M. Sylvain Berrios, M. Daniel Boisserie, M. Malek Boutih, M. Jean-Jacques Bridey, M. Jean-Jacques Candelier, Mme Fanélie Carrey-Conte, M. Laurent Cathala, M. Guy Chambefort, M. Sergio Coronado, Mme Catherine Coutelle, M. Bernard Deflesselles, M. Lucien Degauchy, M. Guy Delcourt, Mme Marianne Dubois, M. Philippe Folliot, M. Yves Foulon, M. Yves Fromion, M. Sauveur Gandolfi-Scheit, M. Christophe Guilloteau, M. Laurent Kalinowski, M. Patrick Labaune, M. Jacques Lamblin, M. Charles de La Verpillière, M. Gilbert Le Bris, M. Jean-Yves Le Déaut, M. Alain Marleix, M. Alain Marty, M. Damien Meslot, M. Philippe Meunier, M. Alain Moyne-Bressand, Mme Nathalie Nieson, M. Joaquim Pueyo, Mme Marie Récalde, M. Eduardo Rihan Cypel, M. Gwendal Rouillard, M. Stéphane Saint-André, M. Jean-Michel Villaumé, M. Philippe Vitel

Excusés. - M. Claude Bartolone, M. Philippe Briand, M. Alain Chrétien, M. Jean-David Ciot, Mme Geneviève Gosselin-Fleury, M. Éric Jalton, M. Frédéric Lefebvre, M. Bruno Le Roux, M. Maurice Leroy, M. Philippe Nauche, M. Alain Rousset, M. François de Rugy, M. Michel Voisin

Assistaient également à la réunion. - M. Jean-François Lamour, M. Daniel Reiner, sénateur

 

Commission de la défense nationale et des forces armées  - Compte rendu n° 30 (PDF)

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 13:55
Qualification du nouveau moyen de mesure météorologique de l’artillerie


23/01/2015  DGA

 

La DGA a prononcé la qualification du système Sephira, moyen de mesure météorologique de nouvelle génération pour les unités d’artillerie le 6 janvier 2015. Son déploiement dans les forces interviendra dans le courant de l’année. Il remplacera alors le système Sirocco, en service depuis 1978.

 

Une fois qu’un obus est parti, on ne le rattrape plus. On ne peut pas non plus modifier sa course en cours de route. Or le vent, la température, la pression atmosphérique et l’humidité ambiante sont autant de paramètres météorologiques qui influent sur sa trajectoire balistique. Avant de faire feu, l’artillerie a donc impérativement besoin de récolter ces données pour les prendre en compte dans la procédure de tir.

Développé par la société française Inéo Defense et le finlandais Vaisala, le nouveau système de mesure météorologique Sephira pourra être utilisé intégré à deux petits véhicules protégés (PVP) ou en version portable. Quelle que soit l’une ou l’autre de ces configurations, il offrira une capacité de radiosondage optimale. Dans les deux cas il sera en outre capable de récupérer les données météorologiques des centres de référence tels que Météo France ou le centre interarmées de soutien météorologique et océanographique des forces (CISMF).

Intégré au réseau et à l’environnement d’automatisation des tirs et des liaisons de l’artillerie sol-sol canon (Atlas), Sephira est un véritable couteau suisse pour les données météorologiques :

  • Il effectue des sondages et contrôle leur qualité ;
  • Il reçoit des données issues de modèles de prévision ;
  • Il croise ses mesures et les modèles afin de fournir l’information la plus adaptée au tir ;
  • Il transmet des profils atmosphériques aux unités et aux centres météorologiques de référence, civils et militaires ;
  • Il permet enfin tant la formation que l’entrainement des équipages.

Sephira, qui remplacera alors le système Sirocco, offrira des configurations modulaires adaptées
aussi bien au théâtre d’opération qu’à la mission. En outre, Sephira est un moyen de mesure du vent discret du point de vue électromagnétique. Grâce à tous ces avantages, il n’y pas l’ombre d’un doute que Sephira fera les beaux jours de l’artillerie française concernant l’acquisition et l’intégration des données météorologiques

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 12:54
Le siège social de DCNS à Paris (Crédits DCNS)

Le siège social de DCNS à Paris (Crédits DCNS)

 

23/01/2015, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le groupe naval devrait enregistrer des pertes de 300 millions d'euros en 2014. La contribution de DCNS à l'EBIT de Thales qui est actionnaire à hauteur de 35%, sera négative d'environ 100 millions d'euros.

 

Ce n'est pas une surprise. DCNS, dont Thales est actionnaire à hauteur de 35%, estime  que l'exercice 2014 devrait se solder par une perte nette de l'ordre de 300 millions d'euros, compte tenu de l'enregistrement de charges et provisions complémentaires, ainsi que l'avait révélé "La Tribune". Le groupe naval a mené au cours des derniers mois un examen approfondi de la situation financière et contractuelle de plusieurs activités et programmes complexes qui connaissent des difficultés. Les principales conclusions de ces audits ont été communiquées aux instances de gouvernance de DCNS.

Pour Thales, qui consolide DCNS par mise en équivalence, la contribution de DCNS à l'EBIT du groupe d'électronique "serait ainsi négative d'environ 100 millions d'euros sur l'exercice 2014, contre une contribution attendue proche de l'équilibre (et une contribution positive de 40 M€ en 2013)", a expliqué Thales dans un communiqué publié ce vendredi. Hors cet impact exceptionnel, Thales confirme que sa performance en 2014 devrait être conforme aux objectifs annoncés d'une stabilité des prises de commandes et du chiffre d'affaires et d'une progression de 5 à 7% de l'EBIT. La publication des comptes consolidés de l'exercice 2014 arrêtés par le conseil d'administration est prévue le 26 février 2015

 

Le nucléaire civil plombe DCNS

Sur la base des éléments fournis au comité central d'entreprise (CCE), les difficultés sur certains programmes se concentrent dans les activités de diversification dans l'énergie, essentiellement dans le nucléaire civil. L'ampleur des difficultés d'exécution rencontrées par DCNS depuis 2013 devrait conduire "à revoir significativement à la hausse les coûts à terminaison des projets en cours", notamment le réacteur de recherche Jules Horowitz pour le Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA), a expliqué Thales.

Sur les programmes navals, les audits ont mis en évidence une augmentation des coûts à terminaison, tout particulièrement sur le programme de sous-marins nucléaires d'attaque Barracuda pour la France.

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 17:55
Ce plan de Le Drian pour sauver le budget des armées que Bercy veut torpiller

 

21-01-2015 Par Vincent Lamigeon – Challenges.fr

 

Pour trouver les 2,2 milliards qui manquent, le ministre de la Défense prévoit de créer deux sociétés de leasing qui rachèteraient aux armées des avions et des frégates, pour les leur relouer immédiatement.

 

Ça n’a rien d’un miracle, mais c’est toujours cela de pris. François Hollande a acté mercredi 21 janvier lors d’un conseil de défense à l’Elysée la revue à la baisse du plan de départs dans les armées prévu par la loi de programmation militaire (LPM) : 7.500 postes qui devaient être supprimés d’ici à 2019 seront finalement sauvegardés du fait de la situation sécuritaire en France et de la sollicitation des armées à la limite de son contrat opérationnel (10.500 militaires déployés en France).

 

Concrètement, le "plus grand plan social de France" passe ainsi de 25.800 à 18.300 postes, soit une baisse de 29% du chiffre initial de suppressions d’emplois. Appréciable pour la Grande Muette, d’autant que l’effet se fera sentir dès cette année : 1.500 postes, sur les 7.500 qui devaient être supprimés, seront finalement maintenus. "Il reste à identifier ces postes, ce qui conditionnera le coût de l’opération", explique-t-on à l’hôtel de Brienne.

 

La bataille est loin d'être finie

 

Pour Jean-Yves Le Drian, c’est une belle victoire, mais la bataille est loin d’être finie. Elle se joue désormais clairement sur le terrain financier : pour boucler son budget de 31,4 milliards d’euros en 2015, confirmé par le président de la République lors de ses vœux aux armées sur le Charles-de-Gaulle, le ministre de la Défense doit trouver 2,2 milliards de ressources exceptionnelles (REX) dès cette année. Où piocher ? Les cessions d’emprises immobilières devraient rapporter 500 millions d’euros, mais à moyen terme. La vente de la bande de fréquences dite des 700Mhz est estimée à 2,6 milliards d’euros, mais le calendrier est décalé.

 

Le ministre de la défense pousse donc une solution radicale : les sociétés de projets, ou SPV (Special Purpose Vehicles). Le principe est le suivant : l’armée revend des matériels à des sociétés ad hoc, qui les lui relouent immédiatement. L’intérêt ? Les SPV, financées grâce à des cessions de participations de l’Etat, versent immédiatement l’argent au ministère, qui comble ainsi son besoin immédiat de liquidités. A 150 millions l’A400M, l’addition a le mérite de vite monter. Autre avantage : le remboursement par la Défense est lissé sur plusieurs années, en l’occurrence sur la durée du leasing prévue par le contrat, ce qui limite les sorties d’argent.

 

8 avions A400M et 3 frégates FREMM

 

Le projet, sur lequel le ministère planche depuis fin 2014 et ardemment combattu à Bercy, a été évoqué ce matin en conseil de défense. François Hollande ne l’a pas explicitement validé, mais l’hôtel de Brienne a bien avancé sur les détails. Deux SPV, 100% publiques dans un premier temps, seraient créées : l’une rachèterait 8 avions de transport A400M, l’autre 3 frégates FREMM, ce qui permettrait de récolter les 2,2 milliards manquants.

 

La création de ces objets juridiques non identifiés nécessite un aménagement législatif, car la loi interdit aujourd’hui la vente de biens d’Etat qui ne sont pas devenus inutiles. Il faudrait aussi clarifier la question de l’insaisissabilité des biens (on voit mal un huissier mettre sous scellé une frégate…) et celle de la possibilité pour une structure publique de faire du leasing, capacité pour l’instant réservée aux sociétés financières. "Le véhicule idéal serait un amendement à la loi Macron, dont certaines dispositions concernent les actifs", assure-t-on à Brienne. Bercy met en garde contre un "cavalier législatif" (un amendement pirate sans aucun lien avec la loi qu’il accompagne) et une possible censure par le Conseil Constitutionnel, deux arguments repoussés par l’hôtel de Brienne.

 

Les SPV seraient au départ 100% publiques, pour que le dispositif soit le plus simple à mettre en place. Cela permettrait aussi de limiter les taux de rémunération de ces sociétés au minimum, bien en dessous des 6 à 8% habituels, espère le ministère, l’Etat négociant… avec lui-même. Dans un second temps, d’autres SPV pourraient être créées, en fonction des besoins, sur d’autres équipements. Leur capital pourrait aussi être ouvert au privé, très probablement à titre minoritaire : certains fonds d’investissement auraient déjà fait part de leur intérêt. Les industriels de la défense, autres candidats possibles, doivent être reçus le 27 janvier pour en discuter.

 

Bien avancé, le projet va devoir passer outre l’opposition de Bercy. Si Emmanuel Macron y est plutôt favorable, Michel Sapin y est, lui, clairement hostile, de même qu’une bonne partie de ses services, car les SPV seraient intégrées aux dépenses publiques au regard des engagements de Maastricht. "Si Bercy ne propose pas de solution alternative, nous n’aurons pas d’autre choix que de lancer les SPV, qui doivent être opérationnelles dès l’automne", assure-t-on au ministère de la défense. L’autre round de la bataille financière se jouera à la mi-2015, lors de l’actualisation de la LPM annoncée par l’Elysée. Les moyens de la défense seront-ils alors augmentés ? L’affaire promet encore une belle bataille entre Brienne et Bercy.

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 08:57
Le cyberespace, un champ de bataille aux limites encore floues

 

21 janvier 2015, par Marine Pennetier - Usinenouvelle.com (Reuters)

 

LILLE - Désormais considéré comme un champ de confrontation à part entière et un enjeu économique, le cyberespace est aujourd'hui indissociable des théâtres de guerres dites traditionnelles mais ses limites demeurent floues, estiment les analystes. 

"Le cyberespace sera un élément de tous les conflits futurs même si on ne sait pas quelle forme cela prendra", souligne Matthijs Veenendaal, chercheur au Centre excellence de cyberdéfense de l'Otan (CCDCOE), lors du forum international consacré à ce dossier à Lille, mercredi.

"Tous les pays mènent des opérations dans le cyberespace mais il n'y a pour l'heure pas de limites à proprement parler, on ne sait pas ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas."

En France, la cyberdéfense a été hissée au rang de priorité nationale et qualifiée de "quatrième armée" par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui a débloqué pour ce domaine un milliard d'euros sur la période 2014-2019.

Les attentats de Paris, qui ont été accompagnés d'une vidéo d'Amedy Coulibaly sur internet et suivis de plus de 20.000 actes de piratages de sites internet français, ont illustré la place prépondérante d'internet dans la guerre de l'information, qu'elle soit menée par des activistes ou djihadistes.

"On n'est pas dans une situation de cyberguerre, c'est un abus de langage, on a des opérations qui peuvent avoir un effet médiatique, avoir une influence, mais ce n'est pas dangereux d'un point de vue étatique", estime Daniel Ventre, chercheur au CNRS et titulaire de la chaire de cyberdéfense et cybersécurité (Saint Cyr-Sogeti-Thales).

 

"PAS DE CONFLIT SANS DIMENSION CYBER"

Apparue en 2007 à la suite d'une attaque de sites internet d'Estonie sur fond de crise diplomatique avec la Russie, la notion de cyberguerre est revenue sur le devant de la scène lors de l'apparition du virus Stuxnet en 2010 contre les installations nucléaires iraniennes.

Plus récemment, les comptes YouTube et Twitter du commandement militaire américain au Moyen-Orient, le Centcom, ont été pris pour cible. En France, le site internet et le compte Twitter du Monde ont été piratés ces derniers jours par des partisans de Bachar al Assad, l'armée électronique syrienne.

Encore balbutiante il y a quelques années, la prise en compte du volet cyberespace dans les conflits est acquise pour un grand nombre de pays aujourd'hui qui, à l'image des Etats-Unis, institutionnalisent la cyberdéfense via l'installation d'un cybercommandement, soulignent les chercheurs.

"Via ce processus d'institutionnalisation, on décide qu'il n'y aura pas de conflit ou de maintien de la paix sans cette dimension cyber", indique Daniel Ventre.

Si on imagine des conflits armés dans lesquels le cyber va être systématiquement impliqué, des affrontements uniquement cybers ne sont pas encore envisagés, soulignent les analystes.

Reste à déterminer quelle place le cyberespace occupera aux côtés des armées traditionnelles : que faire face à des acteurs qui ne sont pas armés pour faire du cyber? Ces nouveaux acteurs seront-ils en mesure d'être plus forts que les acteurs militaires?

"On est encore dans une phase de test, on se cherche un peu", indique le chercheur. Pour l'heure, "les Etats s'interdisent beaucoup de choses parce qu'ils ne maîtrisent pas forcément les effets", recherchés comme secondaires.

 

UN ENJEU ECONOMIQUE

Dans le cas du virus Stuxnet, le premier effet s'est traduit par le blocage d'un certain nombre de centrifugeuses, "le second effet était lui plus politique" et a poussé l'Iran a s'armer de capacités cyber offensives notamment".

Des effets non maîtrisés ou non anticipés initialement qui contiennent un risque d'engendrer un certain "chaos", souligne Nicolas Diaz de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH).

"Dans ce type d'exercices, on est à peu près dans l'apprenti-sorcellerie", dit-il.

Au-delà de l'enjeu en matière de défense, le cyberespace alimente toute une industrie.

"Quand les dirigeants politiques prennent la parole (en matière de cyberdéfense), ce n'est pas seulement une question de sécurité mais également d'économie", indique Daniel Ventre, citant le cas d'Israël.

L'Etat hébreu, qui a annoncé début 2014 la création d'un parc "cyber-sécurité" dans le sud du pays, compte plus de 200 entreprises liées à la cyberindustrie.

"Derrière, il y a une économie, une industrie qui est en train de se créer, des relations entre l'armée et le secteur industriel, des passerelles entre les deux mondes", souligne le chercheur.

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 07:55
La cyber industrie de la défense relancée par les attentats?

 

22-01-2015 par Thierry Outrebon - informatiquenews.fr

 

À quelque chose malheur est bon ; la tragédie de la première semaine de 2015  a amené le gouvernement à revoir ses priorités : arrêter l’érosion de l’armée de métier et réequiper ses forces de l’ordre pour mieux lutter contre le cyberterrorisme et protéger les français dans la jungle qu’est devenue Internet

 

Après des promesses, par Fleur Pellerin, d’aides aux PME et de commandes sans suite, en 2013, Jean-Yves Le Drian, l’an passé, notre ministre de la Défense, avait présenté au FIC; le Forum international de la cybersécurité, le Pacte Défense Cyber, et annoncé l’investissement d’un milliard d’euros pour faire de la cyberdéfense, la « quatrième armée ».

Cette année, dans un contexte de menaces informatiques permanentes, le ministre de la Défense a clôturé mercredi soir le FIC et a exposé les mesures prises pour contrer « les combattants cybers ». En écho au premier ministre, il a annoncé egalement des recrutements de nouveaux cyber spécialistes pour renforcer la surveillance des communications et de l’Internet. C’était à peu prés le discours de Manuels Vals qui avait précisé que« Les moyens dédiés à la surveillance du « cyber-djihadiste » et aux enquêtes relatives aux délits commis sur Internet seront augmentés. Au sein du seul ministère de l’intérieur 1.100 nouveaux agents seront directement affectés au sein des unités de renseignement chargées de lutter contre le terrorisme, dont 500 à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), 500 au sein des services centraux territoriaux du renseignement territorial (350 policiers et 150 gendarmes) et 100 à la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris » L’opération passera par la création d’un fichier spécial de personnes condamnées pour terrorisme. Le dispositif PNR sera opérationnel en France en septembre 2015, (le fichier commun des données personnelles des passagers aériens), annoncé il y a trois ans, étant encore en discussion au Parlement européen.

Le gouvernement a aussi annoncé la création d’un site internet visant à informer le grand public sur les moyens de lutter « contre l’embrigadement djihadiste » et l’intensification du travail avec les opérateurs internet, y compris dans le cadre européen.

 

La France est en Cyberguerre

 Rappelons qu’avant l’ouverture du FIC, le vice-amiral Coustillière avait confirmé des cyber attaques dont le ministère de la Défense a été la cible depuis le 6 janvier. Il s’agissait d’un mouvement de cyber contestation, composé de tentatives de ‘défacement’ et de déni de service. Cette première vague d’attaque informatique avait été revendiquée par un groupe d’Anonymous « à la mémoire de Rémi Fraisse », le militant écologiste tué par une grenade le 26 octobre. Ces attaques n’avaient pas de rapport avec celles qui se multiplié ensuite, dont plusieurs sites Internet dépendant du ministère. Des attaques qui se sont ensuite multipliées la semaine passée, sur prés de 1300 sites de mairies et de sites privés, sur des objectifs plus faciles faciles à modifier. Aucune des attaques à l’encontre de la défense n’aurait finalement abouti, grâce aux équipes de l’État-major des armées et du Centre d’analyse en lutte informatique défensive (CALID), et à la mise en place d’une cellule de crise. Guillaume Poupart, le directeur de l’Anssi, a comparé ces attaques à des campagnes « de tag »

 

Des mesures pour stimuler le marché

. C’est la nouvelle secrétaire d’Etat chargée du Numérique, Axelle Lemaire, qui avait ouvert la deuxième journée du FIC en remettant les Labels « France Cybersecurity à 17 entreprises française en pointe dans la sécurité C’est l’un des projets initiés en juin dernier dans le cadre des 34 plans de Redressement Industriel qui était à l’honneur

Après avoir emmené plus de 100 firmes au Consumer Electronic Show ( CES) à Las Vegas, au début du mois, la secrétaire d’état s’est fait l’apôtre de l’exportation auprès des acteurs de la sécurité en précisant qu’il fallait « un discours offensif qui soit celui d’expliquer qu’une meilleure protection peut être également source d’attractivité et de compétitivité pour nos entreprises au niveau international. Et que la cybersécurité ne doit pas être seulement appréhendé comme un coût qui exige un investissement, mais comme un réel facteur différenciateur au niveau mondial qui peut valoriser nos entreprises ». Le discours du gouvernement a changé et le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, a promis d’emmener aussi dans ses bagages à l’étranger « une équipe de France de fabricants ».

 

Les PME étaient jusque là un peu négligées

Le problème est qu’en France, jusqu’à présent, à part les grands groupes comme Thales, Dassault, Alcatel, Atos, Orange et quelques autres grandes sociétés, les budgets d’achats de l’état sont souvent allés dans les dix dernières années, selon un exposant du FIC, aux fournisseurs étrangers « qui sont prés au dumping pour s’installer en France et montrer ensuite cette référence d’état pour convaincre« . Les PME « innovantes » ont eu jusque là un mal fou a convaincre les acheteurs publiques, qui de leur coté, leur expliquaient rapidement que les budgets ne sont pas extensibles et que la défense nationale et la police n’ont pas vocation à etre le dernier rempart d’une forme de protectionnisme.

Axelle Lemaire a repris le flambeau des PME, il reste qu’au sein du gouvernement, sa voix reste encore discrète.

 

Les 24 labels France Cybersecurity ont été remis à 17 entreprises

La cyber industrie de la défense relancée par les attentats?

 

 Amossys, pour ses services en conseil, audit, étude, évaluation et réponse à incident

 Arkoon Netasq, pour Stormshield Network Security, une gamme de pare-feu et chiffreurs IP et Stormshield Data Security, une solution de chiffrement des données pour un poste de travail sous Windows;

 Atos, pour Hoox, un terminal mobile sécurisé et TrustWay Proteccio, des services cryptographiques nécessaires à la mise en oeuvre des applications sensibles ;

 Bertin Technologies, pour Polyxene (sécurisation du poste de travail) ;

 C-S Systèmes d’Information, pour Trusty (signature électronique, horodatage et gestion de clés) ;

 Deny All pour sa sécurisation des applications web (pare-feu) ;

 Ercom, pour Cryptosmart, une gamme de produits de sécurité pour mobile, tablette et PC à destination des entreprises et du gouvernement ;

 Ingenico, pour Leo, un lecteur sécurisé de carte à puce avec une interface homme-machine ;

 In-Webo Technologies SAS, pour son service d’authentification et de scellement de transaction Inwebo ;

 Opentrust, pour Protect & Sign, un service de signature électronique ;

 Orange Cyberdefense, pour ses conseils et audit en sécurité ;

 Prim’x Technologies, pour ses logiciels de chiffrement pour la protection des fichiers stockés sur les postes de travail, les espaces de co-working et les supports de stockage externes : Zone Central, Cryhod, Zed et Zone Point ;

 Sogeti, pour ses services d’audit en architecture, configuration, code source, test d’intrusion organisationnel ;

 ST Microelectronics, pour ses microcontrôleurs sécurisés intégrant un CPU sécurisé ;

 Thales, pour sa solution de sécurité smartphone et tablette (Teopad), sa diode de sécurité réseaux (Elips) et la sécurisation de réseaux (Mistral) ;

TheGreenbow, pour son logiciel de sécurisation Client VPN ;

Wallix, pour son système de gestion des comptes à privilèges (Wab).

 

pour en savoir plus  http://www.francecybersecurity.com.

 

Rappelons enfin que le FIC avait remis un prix spécial la pme innovante TETRANE spécialisée dans la lutte contre attaques informatiques ciblées exploitant des failles logicielles : selon le communiqué du FIC : « La technologie REVEN (REVerse ENgine) conçue et développée par TETRANE depuis 2011, analyse les logiciels dans leur format exécutable, sans accès aux codes sources, et permet la détection et l’analyse de vulnérabilités logicielles dans des conditions semblables à celles des pirates informatiques, par rétro-conception du logiciel (ou reverse-engineering). »

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 18:35
US Army UH-72A Lakota Light Utility Helicopter.

US Army UH-72A Lakota Light Utility Helicopter.

 

21.01.2015 by Maki Catama

 

BANGKOK, -- The Royal Thai Army is eyeing to acquire additional UH-72A Lakota light utility helicopter as part of its modernization plans in 2016, Bangkok Post quoted Thai Army Chief Udomdej Sitabutr as saying on January 10.

The announcement did not specify as to how many of the aircraft the army was considering to buy. Thailand had bought six UH-72A helicopters from Airbus March last year at an estimated cost of $34 million.

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 17:55
Colloque « La Rupture stratégique » - 11 Fév. 2015

 

27/12/2014 IRSEM

 

En s’appuyant sur une équipe de chercheurs européenne, le programme « Penser la guerre » organise un colloque international sur le thème des « Ruptures stratégiques ». Fruit d’une année de recherches dirigées par le lieutenant-colonel-Docteur Olivier Entraygues, un groupe pluridisciplinaire propose de définir une nouvelle notion utile au champ de la prospective stratégique. Il s’agit du terme novateur de rupture stratégique. Cette idée, sous-jacente à la pensée du général Lucien Poirier dans son ouvrage La crise des fondements, doit de remettre en perspective la pertinence de la réflexion stratégique dans un monde où il devient de plus en plus difficile de définir des tendances et les moteurs du changement du système-Monde.

La démarche entreprise par l’IRSEM, en cherchant à croiser les champs disciplinaires (histoire, stratégie, économie, industrie de défense, sociologie, démographie et philosophie) doit ainsi présenter les conclusions de ces travaux sous le prisme d’une vision globale qui souligne la complexité et l’actualité d’une pensée stratégique sans cesse renouvelée. La restitution de ces recherches lors du colloque s’inscrit d’une part, dans une synergie « universitaires et militaires » et d’autre part, vers un rayonnement de la pensée stratégique française aux plans national et européen.

 

Liste du groupe de chercheurs « La Rupture stratégique »

- Prof. Gorges-Henri Soutou, Université de Paris-IV - La Sorbonne
- Prof. Gérard-François Dumont, Université de Paris IV - La Sorbonne
- Prof. Pierre-Yves Hénin, Université de Paris I - La Sorbonne
- Prof. Hervé Drevillon, Université de Paris  I - La Sorbonne
- Béatrice Heuser- Université de Reading, Royaume-Uni
- Prof. Bernard Wicht - Université de Lausanne, Suisse
- Prof. Christopher Coker, London School of Economy, Royaume-Uni
- Fréderic Coste - FRS
- Prof. Thibaud Collin, collège Stanislas
- Dr Aude-Emmanuelle Fleurant - SIPRI
- Dr Irène Eulriet - IRSEM
- Dr Thierry Widemann - SHDef
- LCL Dr Olivier Entraygues - IRSEM
- LCL Hugues Esquerre - MINEFI

 

Inscription obligatoire

 

Programme du colloque « La Rupture stratégique »

Mercredi 11 février 2015 à l’École militaire (9:30 à 18:00)  amphithéâtre des Vallières

 

Introduction du colloque - (09:30 à 10:00)

Ouverture par le prof. Georges-Henri Soutou,
les relations internationales et la rupture stratégique.

Présentation de l’étude « La Rupture stratégique »
par le prof. Thierry Balzacq, directeur scientifique de l’IRSEM

 

Table ronde n° 1 - (10:00 à 11:15)

Essai de définitions : approche épistémologique

Modérateur :
- LCL Jérôme de Lespinois - IRSEM
Intervenants :
- Prof. Thibaud Collin - Collège Stanislas (Philosophe)
- Thierry Widemann - SHDef (Histoire de la stratégie)
- Prof. Béatrice Heuser - Université de Reading (Relations internationales)

Pause - (11:15)

 

Table ronde n° 2 - (11:30 à 13:00)

L’économie au fondement de la rupture stratégique ?

Modérateur :
- Christophe Paillard
Intervenants :
- Dr Aude-Emmanuelle Fleurant - SIPRI (Armements et prolifération)
- LCL Hugues Esquerre - MINEFI (Economie et finance)
- Professeur Pierre - Yves Hénin (Economie)

Déjeuner - (13:00)

 

Table ronde n° 3 - (14:15 à 15:30)

Des facteurs socio-démographiques vecteurs de rupture ?

Modérateur :
- LCL Arnaud Planiol, IRSEM (Défense et société)
Intervenants :
- Dr Irène Eulriet - IRSEM (Sociologie)
- Fréderic Coste - FRS (Sociologie)
- Prof. Gérard-François Dumont - Paris IV La Sorbonne (Démographie)

 

Table ronde n° 4 - (16:15 à 17:30)

Rupture stratégique : deux scenarii

Modérateur :
- Prof. Hervé Drevillon
Intervenants :
- Prof. Bernard Wicht - Université de Lausanne (Stratégie)
- Prof. Christopher Coker - London School of Economics (Relations internationales)

 

Conclusion du colloque - (17:30 à 18:00)

Synthèse des travaux :
- LCL Olivier Entraygues

 

Clôture par Jean-Pierre Chevènement

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 17:50
Priorités de la présidence lettone au Parlement Européen (extraits)

 

21-01-2015 - REF. : 20150119IPR10104

 

Les ministres lettons présenteront les priorités de la présidence lettone du Conseil devant les diverses commissions parlementaires, dans le cadre d'une série de réunions organisées pendant les deux dernières semaines de janvier.

 

Développement

Résoudre les crises en Syrie et en Ukraine et faire face à l'épidémie d'Ebola en Afrique sont les priorités de la présidence lettone en termes de développement, a expliqué la Secrétaire d'État parlementaire aux affaires européennes, Zanda Kalniņa-Lukaševica, en commission du développement mercredi. Les députés ont demandé à la Lettonie de profiter de l'Année européenne du développement 2015 pour tenter de mettre fin au "sous-financement chronique du développement" et renforcer le lien entre l'aide humanitaire et l'aide au développement, en cherchant des solutions à long terme, comme investir dans les systèmes de soin de santé dans les pays africains.

 

Justice et affaires intérieures

Avancer sur le paquet relatif à la protection des données, afin d'essayer d'obtenir un mandat de négociation au Conseil, sera la première priorité de la présidence, a affirmé le ministre de la justice, Dzintars Rasnačs, en commission de la justice et des affaires intérieures, mercredi. Parmi les autres priorités figurent les travaux sur la protection des intérêts financiers de l'UE et les droits des suspects en droit pénal. Selon le ministre de l'intérieur, Rihards Kozlovskis, la présidence est ouverte au dialogue pour progresser sur la proposition des données PNR européennes, en se basant sur le respect des droits de l'homme et des libertés. Les efforts concernant la mise à jour de la stratégie de sécurité interne de l'UE et les nouvelles dispositions gouvernant Europol et le CEPOL se poursuivront également, a précisé le ministre. En termes de migrations et d'asile, il a souligné l'importance d'avoir une approche européenne commune envers la traite des êtres humains en Méditerranée et a déclaré que les travaux sur le système d'asile unique devaient aller plus loin.

Répondant aux questions des députés sur le paquet relatif à la protection des données, le ministre de la justice, Dzintars Rasnačs, a affirmé que les trilogues (négociations entre le Parlement, le Conseil et la Commission) seraient possibles "après le Conseil de juin", mais a souligné la volonté des États membres d'avancer sur ce dossier.

Concernant la proposition sur les données PNR européennes, M. Kozlovskis a mentionné que les "bonnes pratiques" en termes d'utilisation des PNR par les États membres qui ont déjà introduit leurs propres systèmes devraient être débattues lors de la réunion informelle du Conseil Justice et Affaires intérieures le 29 janvier. Il a assuré aux députés que "l'objectif est de garantir la protection des données et le respect des droits fondamentaux". Il a précisé que la présidence se baserait sur les travaux des présidences précédentes en matière de migrations et a mentionné ses projets pour lutter contre le trafic d'êtres humains.

 

Industrie, recherche et énergie

"Notre approche vise à réduire petit à petit les frais d'itinérance, étant donné que les conditions dans les États membres sont différentes", a déclaré le ministre letton des transports, Anrijs Matīss, pendant le débat de mercredi matin sur les priorités de la présidence concernant le paquet des télécommunications et les TIC. Des négociations tripartites (Parlement, Conseil et Commission) pourraient avoir lieu en mars sur les propositions liées à la sécurité des réseaux et de l'information (SRI), dans le but d'améliorer la directive d'ici le mois de juillet, a-t-il proposé. L'"agenda numérique" représente une priorité de la présidence et la réunion du Conseil sur la compétitivité du mois de mai abordera les divers aspects de ce sujet très large, a-t-il déclaré.

La ministre lettone de l'éducation et des sciences, Mārīte Seile, a présenté les quatre priorités de la présidence en termes de recherche et d'espace: les éléments numériques de l'innovation de la recherche, une politique globale de l'espace, lier l'union de l'innovation et l'espace de recherche européen, et continuer à développer l'espace de recherche.

 

Affaires étrangères

Les négociations sur l'élargissement de l'UE "progresseront là où cela possible", a promis le ministre des affaires étrangères, Edgars Rinkēvičs, lorsqu'il a présenté les priorités de la présidence devant la commission des affaires étrangères lundi. Il espère ouvrir les premiers chapitres de négociation avec la Serbie, signer un accord de stabilisation et d'association avec le Kosovo, ouvrir de nouveaux chapitres de négociation avec le Monténégro et progresser avec la Turquie si le pays "montre son engagement envers les valeurs européennes".

Les députés ont demandé s'ils pouvaient s'attendre à des progrès en ce qui concerne la Bosnie-Herzégovine. Certains s'inquiètent que les restrictions de la Lettonie sur l'utilisation de la langue russe n'affecte les relations avec la Russie et ont demandé quelles mesures seraient mises en place pour appliquer le cessez-le-feu en Ukraine. D'autres questions ont été posées sur les objectifs de la Lettonie concernant le sommet du partenariat qui aura lieu à Riga en mai, la lutte contre le terrorisme ainsi que le dialogue avec les sociétés musulmanes afin de combattre la radicalisation et soutenir la paix en Syrie et en Libye.


 

Ce communiqué sera mis à jour quotidiennement.

 
Priorités de la présidence lettone au Parlement Européen (extraits)

Note Rp Defense ; voir La présidence du Conseil de l'UE

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 17:45
Senegal orders offshore patrol vessel

 

21 January 2015 by defenceWeb

 

Senegal has ordered a 58 metre offshore patrol vessel from France’s OCEA, as it prepares to take delivery of a 45 metre vessel from STX.

 

The OPV 190 Mk II vessel will be delivered to Senegal’s navy in late 2016, according to Mer et Marine. Rumours of a possible acquisition surfaced in mid-2014.

 

Senegal’s vessel will be made in three segments at the Ocea site in Fontenay-le-Comte and transferred to Les Sables d’Olonne for final assembly.

 

The OPV 190 is a 58 m (190 foot) long, 9.4 metre wide vessel made from aluminium for less corrosion and lighter weight. Its shallow draft (2.3 metres) allows operation close to the shore. It has a crew of 30 but can take 24 passengers on board. Range is between 4 and 5 000 km at 12 knots, while maximum speed is 30 knots. Endurance is three weeks.

 

OCEA says the vessel can be used for missions such as law enforcement, exclusive economic zone (EEZ) surveillance, immigration control, search and rescue, anti-smuggling, disaster relief, fisheries patrol, anti-piracy etc.

 

For the offshore patrol vessel (OPV) role the ship can be equipped with sensors and weapons such as machineguns and cannons as well as two 7.5 metre speedboats, lowered into the water via davits. Various options are available for different missions, such as a holding cell, water cannons etc.

 

The acquisition of the OCEA OPV comes as Senegal’s new 45 metre vessel Kedougou undergoes sea trials ahead of delivery. The vessel was launched by French shipyard STX Lorient in October last year and was seen undergoing sea trials in December. Senegal ordered the OPV from Raidco Marine, which subcontracted construction to the STX Lorient shipyard.

 

The Kedougou is 45.6 metres long, 8.4 metres wide and crewed by 17, with the option of accommodating four to eight passengers such as special forces personnel. The vessel has a steel hull and aluminium superstructure. It is powered by two Cummins engines developing 1 940 kW. Endurance is ten days with a range of 2 000 nautical miles. It is able to launch two small boats.

 

Senegalese Navy Commander Serigne Fallou Diouf at the launch said the new vessel was part of the country’s plan to renew its naval fleet and allow the maritime arm of service to carry out missions such as fisheries inspection, fighting drug trafficking and piracy.

 

As part of its expansion process, Senegal’s Navy in the third quarter of 2013 took delivery of the Ferlo, a Raidco RPB 33 offshore patrol vessel. The 33 metre long vessel can accommodate a crew of 17 and travel 1 500 miles at 15 knots for an endurance of one week at sea, although top speed is over 40 knots. Armament includes a 20 mm cannon and two 12.7 mm machineguns and a boat can be launched from its stern.

 

Senegal has ordered vessels from OCEA in the past, placing an order for four FPB 98 Mk I patrol boats in October 2012.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:56
Sociétés de projet : il est temps de trancher !

 

20.01.2015 par Vincent Lamigeon - Supersonique

Pour ou contre les sociétés de leasing de matériel militaire? La question n’en finit plus d’enflammer l’aréopage de défense. Assez technique, l’affaire n’en est pas moins essentielle. Elle devrait être tranchée, si tout va bien, lors d’un conseil de défense prévu demain mercredi 21 janvier. Il y a urgence : le ministère se débat avec un trou de 2 milliards dans le budget militaire 2015.

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:50
Le nouveau planning de livraisons de l'A400M sera connu fin février

 

20 janvier 2015 Usinenouvelle.com (Reuters)

 

Airbus Defence and Space revoit actuellement son programme de livraisons d'avions de transport militaire A400M pour 2015 avec les différents pays clients, a déclaré mardi Jean-Marc Nasr, son responsable pour l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique.

 

Airbus Defence ans Space confirmera le nouveau programme de livraison d'A400M fin février, précise Jean-Marc Nasr, son responsable pour l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique.lors d'une conférence de presse. Le responsable de la division d'Airbus Group refuse de fournir de précisions sur le montant d'appareils qui seront finalement livrés. Il a évoqué des problèmes liés à la chaîne de fournisseurs pour expliquer les retards de livraisons révélés par des clients comme l'Allemagne, dont le ministère de la Défense a fait part jeudi dernier de ses inquiétudes sur un possible retard concernant les livraisons de l'avion de transport militaire du constructeur européen.

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:50
Cybersécurité: les menaces sont "exceptionnelles" actuellement (Airbus DS)

 

20 janvier 2015 notretemps.com (AFP)

 

Les menaces en termes de cybersécurité sont "exceptionnelles" actuellement, a affirmé le directeur général pour la France d'Airbus Defence and Space, Jean-Marc Nasr, qui observe une recrudescence des attaques depuis l'attentat contre Charlie Hebdo. "Les menaces sont exceptionnelles, au sens négatif du terme", a-t-il déclaré en marge de la présentation des voeux à la presse du groupe mardi. "Nous avons des menaces permanentes. Je peux vous dire que la cybersécurité est pour moi le plus gros risque aujourd'hui à l'horizon des années qui viennent", a-t-il ajouté. "Nous travaillons dessus de manière extrêmement sérieuse".

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:45
Ukraine delivered T-72AV tanks and BTR-4E APCs to Nigeria

BTR-4 Infantry Fighting Vehicule source Beegeagle's Blog

 

January 4, 2015 Denys Kolesnyk - info-news.eu
 

Ukraine Industrial, referring to Nigerian source “Beegeagle’s Blog”, published information about the delivery of Soviet-made T-72AB tanks and modern Ukrainian BTR-4E APCs.

Previously there was no information about contracts on delivery of such armaments to Nigeria. However, the information about the repair works of T-72AV at State Enterprise “Lviv Armor Repair Plant” appeared in September 2014. Concerning the BTR-4E, it seems that small part of 42 BTR-4E APCs batch designed for Iraq, was sold to Nigeria, after Iraq refused to accept them.

On March 26, 2014, Ukraine’s ex-PM Yulia Tymoshenko asked the Security Service of Ukraine to investigate the sale of military equipment to foreign states during the time of Russian military aggression against Ukraine. She also noted, that she had the information about the preparation of delivery of T-72 tanks and BTR-4E APCs to Nigeria.

Valeriy Heletey, then-Defense Minister of Ukraine, refuted some part of Tymoshenko’s statements, while confirmed the existence of a sales contract between Ukraine and Nigeria. “The contract was signed during the presidency of Viktor Yanukovych, and in case of inability to fulfill this contract, Ukraine will be obliged to pay the penalties.” – said Mr. Heletey.

According to unofficial information, in 2014, the Democratic Republic of Congo received a batch of modernized T-64B1M tanks in the framework of sales contract for 50 such tanks. However, 12 T-64B1M from that batch were delivered to the National Guard of Ukraine.

Source: Ukraine Industrial | Beegeagle’s Blog

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:40
BTR-4 received slight modernization

 

19.01.2015 by Denys Kolesnyk - info-news.eu

 

Ukrainian BTR-4 APC was slightly modernized, taking into account its combat experience in Iraq and Eastern Ukraine. The engineers upgraded its defense capabilities, extending its real life time in combat.

In Iraq this APC took part in the fight against the Islamic State, while in Eastern Ukraine – against the pro-Russia terrorists and Russian regular troops. In both armed conflicts BTR-4 showed itself from a positive side, however, some weaknesses were also spotted during its exploitation by the National Guard of Ukraine. The drawbacks concern the defense capabilities of the machine.

The specialists and designers installed new anti-mine “skirt”, increasing the protection of the vehicle from improvised explosive devices (IEDs). The ‘Parus’ (Sail) battle module was equipped with the cage armor, increasing the protection from an RPG hit. Some other upgrades are planned as well.

Source: Ukraine Industrial

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:20
photo BAE Sytems

photo BAE Sytems

 

20 January 2015 naval-technology.com

 

BAE Systems has signed a contract with the US Navy to deliver critical system engineering, integration and testing support for its Aegis combat system.

Initially valued at $23m, the five-year agreement comes with an overall price of $120m.

As part of the Aegis technical representative engineering support services contract, BAE Systems will provide system development, integration, engineering and maintenance support.

BAE Systems Intelligence and Security sector president DeEtte Gray said: "Our Aegis system engineering experts have been working side-by-side with sailors for more than 40 years to modernise and strengthen the US Navy's fleet of Aegis-equipped surface ships.

"Together, we are enhancing the US Navy's combat readiness."

The Aegis system, which is reportedly the navy's most advanced and complex weapon system, integrates the latest-generation computers and radars to trace and guide weapons.

Vessels integrated with Aegis system upgrades will feature open architecture and technologies aimed at reducing overall ownership costs while ensuring military readiness for ongoing missile defence requirements.

More than 100 vessels from the navies of Australia, Japan, Norway, and Spain, as well as the US, have been, or will be, equipped with the system.

BAE also provides modernisation support for the navy's fleet of cruisers and destroyers equipped with the Aegis system.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:50
Re-launch of '10 Steps to Cyber Security'

 

16 Jan 2015 GCHQ
 

In association with CPNI, Cabinet Office and BIS, GCHQ is pleased to announce the re-issue of the highly successful ’10 Steps to Cyber Security’, offering updated guidance on the practical steps that organisations can take to improve the security of their networks and the information carried on them.

Alongside the Cyber Essentials Scheme, ‘10 Steps to Cyber Security’, is a critical resource for UK businesses aiming to protect themselves in cyber space.

In parallel with the re-issue of the ’10 Steps to Cyber Security’, GCHQ has published a paper called ‘Common Cyber Attacks:Reducing the Impact’.
 
 
 
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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 22:50
Airbus : la malédiction de l'A400M

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20/01/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'avion de transport militaire traverse à nouveau des turbulences. Airbus Defence and Space est en train de revoir le calendrier de livraisons de l'A400M. Un nouveau calendrier devrait être dévoilé fin février.

 

Décidément l'A400M n'est pas un programme au long fleuve tranquille. Depuis son lancement en 2003, l'avion de transport militaire donne régulièrement du fil à retordre à Airbus. C'est encore le cas en ce début d'année. Airbus Defence and Space revoit actuellement son planning de livraisons pour 2015 avec les différents pays clients, a annoncé ce mardi le directeur général d'Airbus DS en France, Jean-Marc Nasr. Airbus DS devrait dévoiler son nouveau calendrier 2015 de livraisons de l'avion de transport militaire A400M "probablement fin février", a-t-il précisé à l'occasion de la présentation des vœux à la presse vœux de la division défense et spatiale d'Airbus Group.

"Vous aurez plus d'informations sur ce sujet là probablement fin février", a-t-il estimé, peut-être à l'occasion de la publication des résultats annuels de la maison-mère, Airbus Group. "J'espère, je n'ai pas de date, a-t-il précisé. Lorsque le groupe présentera la clôture des comptes, fin février, il annoncera l'intégralité des grands programmes. L'A400M sera sûrement le programme dont on parlera le plus avec l'A350 et l'A380".

 

Nouvelles difficultés

Le ministère allemand de la Défense a indiqué jeudi dernier craindre un retard dans les livraisons de l'A400M, dont il attend cinq unités en 2015 après avoir réceptionné son premier avion en décembre 2014. En outre, un responsable du sous-secrétariat turc des industries de la défense a dit lundi que le pays s'attendait à des retards dans les livraisons de ses deux A400M anticipées en 2015, après avoir déjà dû patienter plus longtemps que prévu pour les deux premiers qu'il a reçus en 2014. Airbus Group a reconnu des problèmes de livraisons vendredi lors d'une réunion avec l'Organisme conjoint de coopération en matière d'armement (Occar), qui gère les programmes européens.

"Il n'y a pas de problème grave", a assuré le directeur général d'Airbus DS en France. Le magazine allemand Spiegel rapportait mercredi dernier que seuls deux avions sur cinq pourraient être livrés à l'Allemagne cette année en raison de problèmes d'assemblage du fuselage. "Il n'y a pas de problème de fuselage en tant que tel", a souligné Jean-Marc Nasr, faisant état de difficultés avec l'organisation de la chaîne des fournisseurs. "On voudrait optimiser ce système-là".

 

Et la France?

Jean-Marc Nasr n'a pas souhaité préciser le nombre d'A400M que la France, qui dispose déjà de six A400M dans sa flotte, pourra réceptionner en 2015. Ni des autres pays d'ailleurs. Selon lui, "la nouvelle cible de livraison va être agréée avec les États clients et l'Occar dans les prochaines semaines". L'armée française en espère quatre cette année, dont deux appareils à un nouveau standard qui permettra notamment des largages de matériel, des parachutages d'hommes et du ravitaillement en vol.  Des avions dotés du nouveau standard seront bien livrés courant 2015, a précisé Jean-Marc Nasr. Un porte-parole du ministère français de la Défense a dit ne pas avoir connaissance d'éventuels retards de livraisons pour l'A400M en 2015.

En 2014, le groupe a livré neuf appareils, notamment à trois nouveaux clients (Allemagne, Royaume-Uni et Turquie). Au total, 174 avions ont été commandés par huit pays à ce jour. L'année 2015 "va être l'année de montée en puissance de l'A400M", a pourtant estimé Jean-Marc Nasr. Il a notamment indiqué que la Malaisie recevrait son premier appareil en 2015 sur les quatre commandés en 2005.

 

Plusieurs pays intéressés à l'export par l'A400M

Jean-Marc Nasr espère "fortement" signer des contrats d'exportation de l'A400M cette année. Entre cinq à dix pays ont d'ores et déjà fait état de leur intérêt et plusieurs négociations sont bien avancées. L'A400M a été notamment présenté au Mexique, aux Emirats arabes unis et au Kazakhstan, et a suscité l'intérêt de plusieurs pays dans le Golfe, l'Asie-Pacifique et l'Amérique latine, avait indiqué Airbus l'an dernier.

Au-delà de l'A400M, il a souligné que l'avionneur avait engrangé l'année dernière 28 prises de commandes d'avions de transport de petite et moyenne capacité (CN235 et C295) et un avion de ravitaillement en vol A330 MRTT, dont cinq exemplaires ont été livrés en 2014. Airbus DS dispose ainsi d'un carnet de commandes de 163 A400M, de 30 CN235 et C295 et 13 A330 MRTT.

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