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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 18:55
Maquette Nicetrip vue de face dans la soufflerie S1MA

Maquette Nicetrip vue de face dans la soufflerie S1MA

 

26.05.2014 – Aérodynamique – ONERA

 

Des essais sur une maquette de convertible, c'est-à-dire la configuration aérodynamique d’un avion où les rotors peuvent basculer, viennent de se terminer dans la grande soufflerie ONERA S1MA à Modane.

 

Ces essais réalisés sur une maquette grande échelle s’inscrivent dans le projet européen NICETRIP dont l'objectif est  d’étudier la faisabilité technologique d’un convertible civil. Des projets futurs devront permettre la réalisation d'un démonstrateur de vol en Europe.

 

L'étape essais en soufflerie était indispensable pour l'architecture compliquée de cette configuration à demi-aile basculante et en particulier pour y évaluer le comportement à haute vitesse et dans les phases de basculement du rotor. La soufflerie S1MA par sa taille et sa puissance était particulièrement bien adaptée pour ces essais. Les méthodes de mesure dont dispose l'ONERA ont été pleinement utilisées. Les essais sont complémentaires des activités de simulation numérique en aérodynamique. Ces calculs, réalisés sur la base de la plateforme logiciel elsA de l'Onera, permettent des conceptions nouvelles et d'optimiser les formes des différents éléments constitutifs de l'ensemble (pales des rotors en particulier). Grâce aux essais et aux calculs la validation de l'architecture globale a pu être effectuée.

 

Cette activité a impliqué les industriels Agusta et Eurocopter.

 

Maquette Nicetrip en configuration avion, montée sur dard droit et tripode dans le chariot n°2 de la soufflerie S1MA.

Maquette Nicetrip en configuration avion, montée sur dard droit et tripode dans le chariot n°2 de la soufflerie S1MA.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 16:55
Qui pour remplacer le PDG du groupe naval DCNS ?

Le gouvernement cherche un successeur au PDG de DCNS, Patrick Boissier

 

27/05/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Hervé Guillou, un ancien d'Airbus Group (ex-EADS) tiendrait la corde pour succéder à l’actuel PDG de DCNS, Patrick Boissier.

 

Alors que le mandat de Patrick Boissier au conseil d'administration du groupe public DCNS (3,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2013 pour 13.648 équivalents temps plein) s'achève le 21 décembre 2014, le recrutement de son successeur s'est accéléré ces dernières semaines. C'est un ancien d'Airbus Group, Hervé Guillou, passé par le groupe naval et par la direction générale de l'armement (DGA), qui tiendrait actuellement la corde. L'ancien patron des activités de défense en France d'EADS, puis de la cybersécurité, a même été reçu par le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, qui a également vu Dominique Mockly, directeur exécutif du Business Group Aval (recyclage, valorisation, assainissement, transport) du groupe Areva.

 

D'autre part, Laurent Giovachini, ancien numéro deux de la direction générale de l'armement (DGA) et actuel conseiller du président de Sopra, Pierre Pasquier, a retiré sa candidature tandis que celle du numéro deux de DCNS, Bernard Planchais, a peu de chance. Parallèlement aux grands oraux passés par Hervé Guillou et Dominique Mockly au ministère de l'Economie, le ministère de la Défense a mandaté un cabinet de recrutement, Progress présidé par Alain Prestat, ancien PDG de Thomson Multimedia, pour trouver la perle rare. Une tâche compliquée au regard du salaire proposé : moins de 450.000 euros par an pour un patron d'une entreprise publique.

 

Et Thales ?

 

L'actionnaire privé de DCNS (35 %), Thales a pris la décision, selon nos informations, de ne pas proposer de candidats à la succession de Patrick Boissier, qui se serait bien vu continuer un demi-mandat supplémentaire. Ce qui a bloqué les éventuelles candidatures de Pascale Sourisse, directeur général en charge du développement internationale, et de Pierre-Eric Pommellet, directeur général adjoint en charge des systèmes de mission de défense. Avant la décision de Thales de ne pas proposer de candidats, Pascale Sourisse aurait été approchée par la DGA pour le job. Mais vu le salaire proposé, pas sûr qu'elle se serait lancée....

 

Pourquoi une telle décision de la part de l'électronicien ? Parce que le PDG Jean-Bernard Lévy aurait trouvé maladroit, dans le cadre de la réflexion du ministère de la Défense sur une éventuelle montée de Thales au capital de DCNS, de présenter un candidat à la tête du groupe naval. Par ailleurs, certains observateurs du milieu industriel de la défense estiment que le renoncement de Thales serait la conséquence d'un veto de l'Hôtel de Brienne à sa montée au capital de DCNS avant la fin du quinquennat de François Hollande. A suivre.

 

Chasse aux sorcières ?

 

La succession de Patrick Boissier arrive au plus mauvais moment pour DCNS, qui aborde une année cruciale à l'export. La deuxième partie de l'année pourrait être complètement parasitée, voire paralysée, par la course à la présidence. Et beaucoup craignent enfin que l'arrivée d'un nouveau président soit une occasion pour déclencher une chasse aux sorcières néfaste à l'obtention de contrats proches d'être signés ou nuisible à des campagnes très importantes pour l'avenir du groupe, voire de la loi de programmation militaire (LPM), notamment celles concernant les frégates multimissions FREMM.

 

Le groupe naval est actuellement proche d'un contrat avec l'Egypte (4 corvettes Gowind), et en Uruguay (trois patrouilleurs Gowind dont l'Adroit). Surtout le groupe naval lorgne un contrat en Arabie Saoudite de plus de 15 milliards d'euros (Sawari 3). L'Arabie Saoudite et la France négocient un projet de vente de six frégates multimissions FREMM et de cinq à six sous-marins dans le cadre du programme Sawari 3. Un mégacontrat estimé à plus de 15 milliards d'euros. Il fait tourner les têtes des principaux groupes concernés : DCNS, Thales, le missilier MBDA et l'hélicoptériste Eurocopter (EADS). La France a signé une LoI (Letter of intent), elle attend maintenant la signature de Ryad où des changements au plus haut niveau au sein du ministère de la Défense ont perturbé le processus de ratification.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 16:30
DIMDEX 2014



22/05/2014 par SITTA

 

La quatrième édition du salon DIMDEX 2014 s’est tenue sur le site du QNCC (Qatar National Convention Center) de Doha du 25 au 27 mars. DIMDEX a rassemblé sur trois jours 161 exposants en provenance de 27 pays. 76 délégations civiles et militaires en provenance de 51 pays ont également visité le salon, dont une délégation de la République Islamique d’Iran.

Signe révélateur de son importance, l’édition 2014 a rassemblé 20% d’exposants supplémentaires par rapport à l’édition précédente (2012). Ce salon est désormais central pour tout industriel désireux de se faire connaître dans les pays du golfe Persique.

Comme à l’accoutumée, le port de Doha a également accueilli à l’occasion de DIMDEX 2014 des bâtiments étrangers dont la très remarquée corvette marocaine Sultan Moulay Ismail (F-614), ainsi que la corvette Al Shamikh (Q40) du sultanat d’Oman et le sous-marin pakistanais Hashmat de type Agosta 70.

 

SELAH SHIPBUILDING INDUSTRY. Représentée par MM. Serdar Keskin et Baha Eren, la société turque Selah (nouvelle venue à DIMDEX), a fait bonne impression avec les matériels qu’elle présentait.

Créé en 1982, le chantier naval Selah est situé à Istanbul. Le chantier, spécialisé dans la construction de tankers et yachts pour le marché européen, dispose d’une capacité de production de 17 000 tonnes par an. Depuis cinq ans, Selah a élargi son activité à la construction de bâtiments militaires.

C’est dans ce cadre que la société présentait à DIMDEX des patrouilleurs, des bâtiments de soutien ainsi que des vedettes destinées aux opérations spéciales. Parmi les plateformes présentées, il convient de retenir :

le Fast Patrol Boat : ce type d’unité est conçue pour des missions de lutte antinavire et de patrouille maritime. Diverses options comme le choix de la propulsion (inboard ou outboard), ou de l’armement, sont possibles.

Longueur      :   52 m ;

Tiran d’eau   :   1,75 m ;

Vitesse max :    60 nd

Autonomie    :   6 j ;

Propulsion    :    3 hydrojets Rolls-Royce ;

Équipage      :    jusqu’à 41 personnes ;

Armement    :    1 canon de 76 mm, 2 mitrailleuses de 12,7mm.

 

l’Underwater Offence Team Boat :vedette, disposant d’une coque en aluminium, destinée aux opérations spéciales.

Longueur         :    25,75 m ;

Équipage         :    5 personnes + 16 commandos-marine ;

Propulsion       :    2 hydrojets

Vitesse            :    50 nd ;

Armement       :    un canon de 25mm Stop.

le Deep Water SAR Ship : ce bâtiment de soutien, qui fait la fierté de la société, peut être utilisé notamment pour des missions SAR ou de soutien aux plateformes pétrolières.  La plateforme hélicoptère peut accueillir des hélicoptères de type Dauphin, AB 206/407/412 et Lynx. Les payload sont modulables selon les missions.

Longueur        :    87,20 mètres ;

Vitesse             :    14,30 nd.

Principalement tourné vers le marché turc, le chantier naval Selah espère bien se faire une place sur le marché des pays du Golfe Arabo Persique.

 

ASELSAN. Tourelle de 30mm Smash   (Crédit SITTA)

 

ASELSAN. Habituée des lieux, la société turque Aselsan présentait en grandeur nature sa tourelle télé-opérée de 30 millimètres Smash (ce qui n’était pas pour déplaire aux "fanatiques du joystick" !). Cette tourelle est dotée de stabilisateurs, d’un système optronique indépendant (équipé d’une caméra infrarouge) capable d’opérer nuit et jour et par toutes conditions météorologiques. Le canon Mk44 Bushmater de 30 millimètres offre une cadence de tir de 200 coups par minute.

Caractéristiques techniques :

Poids de la tourelle   : 1 250 kg

Canon                       : 30 mm Mk44 Bushmaster – II ;

Cadence de tir          : 200 coups /min ;

Approvisionnement   : deux boîtes de 75 munitions ;

Angle élévation tube : -15°/+55°.

 

ROKETSAN. Parmi les nombreux matériels exposés, les ingénieurs de  la société turque Roketsan ont présenté la munition type DSH (associée au lance-roquettes anti sous-marin ASRLS d’Aselsan).

Les roquettes ont une portée de 500 à 2 000 mètres et peuvent traiter des cibles jusqu’à une immersion maximale de 300 mètres.

La roquette DSH peut être tirée seule ou en salve (six roquettes au maximum). La profondeur d’explosion peut être contrôlée avec une mise à feu chronométrique. Le couple lanceur ASRLS - roquette DSH équipe déjà les nouveaux patrouilleurs turcs de classe Tuzla(type NTPB).

Caractéristiques techniques :

Portée : 2 000 m ;

Immersion d’explosion : jusqu’à 300 m ;

Mises à feu : chronométrique ;

Diamètre : 196 mm ;

Poids de la roquette : 35,5 kg ;

Intervalle entre chaque salve : 0,8 s.

Charge explosive : 12 kg

Nombre de roquettes dans le lanceur : 6 

Rechargement du lanceur : manuel ou automatique

 

DAMEN : CROSSOVER. A l’occasion du salon DIMDEX, la société hollandaise DAMENa dévoilé son nouveau concept de plateforme navale modulable baptisé « CROSSOVER » ou projet « XO ».

Cette plateforme résulte d’un concept hybride entre la frégate de classe SIGMA,  l’OPV de classe HOLLAND et le bâtiment logistique JSS. L’intégration d’un pont flexible appelé « X-Deck » sur la poupe du bâtiment, en fait un élément clé de ce concept innovant permettant la mise en œuvre, le stockage et le déploiement de matériels selon la mission du bâtiment (mise en œuvre possible de RHIB et de chalands de débarquement par exemple). Le projet CROSSOVER comprend plusieurs unités (XO series) de différents gabarits en fonction des missions principales dévolues au bâtiment : appui aux forces spéciales, amphibies, guerre des mines, SAR, sécurité maritime, logistique, déploiement d’UAV, etc.

La version « XO 131 A », dédiée aux missions amphibies, dispose d’une longueur de 131 mètres avec un déplacement de 5 500 tonnes et une vitesse maximale de 26 nd. La version « XO 131C » (version de combat du projet) dispose d’une longueur de 131 mètres pour un déplacement de 5 300 tonnes et une vitesse maximale de 28 nœuds.

Compte tenu de sa modularité, le projet CROSSOVER a toutes les chances de séduire de futurs clients export.

 

SIGMA Multi Mission Bay. En parallèle, DAMEN présentait également son concept de baie multi-mission appelée « SIGMAMulti-MissionBay » destiné aux corvettes et frégates de type SIGMA. Adaptable à l’arrière de ces unités, cette solution  permet avant tout d’augmenter la capacité de stockage des SIGMA et leur polyvalence :

-         pour la drome : jusqu’à trois RHIB supplémentaires (de neuf mètres maximum) pour la mise en œuvre de forces spéciales ;

-         pour la guerre des mines : stockage jusqu’40 mines à orin ;

-         ou de lutte anti-sous-marine : installation d’un sonar à immersion variable - VDS.

Nul doute que ce concept devrait attirer l’attention des marines désireuses d’acquérir des unités de type SIGMA, ou de moderniser des unités existantes.

 

La corvette Al Shamikh - Maroc     (Crédit SITTA)

 

La corvette Al Shamikh : un "vent de fraicheur sur le port de Doha." Fortement attendue pour cette nouvelle édition de DIMDEX, la nouvelle corvette lance-missiles de la marine royale omanaise a fait une entrée remarquée dans le port de Doha.

Livrée officiellement en juin 2013, la corvette Al Shamikh (type Khareef), a été construite par la société BAE. Le contrat signé avec BAEprévoit la livraison de deux autres unités actuellement en cours de construction à Portsmouth.

Cette unité, déplaçant 2 550 tonnes, peut atteindre une vitesse maximale de 25 nœuds (propulsion DIESEL). Elle est dotée d’un canon de 76 millimètres (Oto Melara), de deux canons de 30 millimètres DS-30M Mk2 (MSI Défense System), de 12 missiles surface-air VL-MICA, de huit missiles antinavires MM40 Block 3 et d’une plateforme hélicoptère pour Super Lynx. La Al Shamikh a effectué son premier tir réussi de missile surface-air VL-MICAen septembre 2013.

Ces nouvelles corvettes de 98 mètres doivent conférer à la marine omanaise des capacités hauturières et pourront être déployées pour des missions de lutte antinavire et de surveillance maritime (lutte contre les trafics illicites).

 

La Marine pakistanaise à DIMDEX : une forte présence ! A l’occasion de DIMDEX 2014, la Marine pakistanaise était représentée par la frégate Alamgir, le bâtiment auxiliaire Rasadgar, le patrouilleur Quwwat et le sous-marin Hashmat.

L’équipe SITTA a pu rencontrer le commodore Zain Zulfiquar (commandant la 10e flotte pakistanaise) à l’occasion d’une conférence de presse donnée sur l’Alamgir. Celui-ci a rappelé l’importance des relations entre son pays et le Qatar, relations basées sur des « affinités culturelles et une proximité géographique ». Les ministres des affaires étrangères pakistanais et qatariens ont signé un Momerandum of understanding (MoU).

Le commodore a également rappelé les missions de la Marine pakistanaise : sauvegarde maritime de ses intérêts et sécurisation depuis le détroit d’Ormuz jusqu’à la corne de l’Afrique. Elle s’investit également dans la sécurité maritime en participant à des missions de lutte anti-piraterie de la CTF151.

Engagée dans un processus de modernisation, elle envisage prochainement de remplacer six de ses patrouilleurs.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 11:35
DSA 2014 - by SITTA


20.05.2014 by SITTA
 

DSA 2014 est un salon régional dont l’importance croit à chaque édition et la présence de nombreuses délégations étrangères dénote d’un intérêt croissant pour cette partie du monde. Les grands producteurs de la zone Asie (Indonésie, Singapour...) profitent de cette exhibition pour présenter leurs gammes de produits en attestant de leurs capacités à rivaliser avec les groupes occidentaux également présents (Russie, États-Unis, Italie, Grande Bretagne, Ukraine, Bulgarie, Serbie, Suède…). Un bémol concernant les entreprises chinoises qui ne présentaient que peu de matériels et ne communiquaient quasiment pas sur leurs productions et leur programme.

L’édition 2014 a attiré de nouveaux producteurs tels le groupe italien IVECO,  TARA en provenance du Monténégro ou encore  le complexe militaro industriel azerbaïdjanais. En ce qui concerne la Malaisie, le point majeur retenu à l’égard des entreprises locales est le fait qu’elles tentent de diversifier leur production notamment au travers de collaborations étrangères : le MRAP AV 4 produit par la firme DEFTECH en coopération avec le fabricant thaïlandais CHAISEIRI en est un exemple.

Il faut enfin noter la présence forte des sociétés françaises et turques, pour qui le partenariat plus que l’ouverture d’un marché se caractérise par les matériels présentés sur les stands locaux.

 

Blindé 8x8 AV 8 (DEFTECH-Malaisie)

Le véhicule de combat d’infanterie DEFTECHAV 8 était présenté équipé d’un canon de 25 mm produit par le groupe turc FNSS tandis qu’un autre engin portait la tourelle sud africaine DENEL LCT30 armée d’un canon de 30 mm. 12 personnels peuvent être transportés dans un habitable spacieux.

L’AV 8 est équipé (en fonction de la version) d’un moteur de 500 à 600 chevaux  atteignant une vitesse maximale de 100 km/h. Il possède un système ABS et son autonomie est de 700 kilomètres. Son mode de suspension hydropneumatique indépendante à chaque roue varie la garde au sol et confère à l’engin une excellente mobilité.

DEFTECH AV 8 (Malaisie)

Les pneus sont à affaissement limité et disposent d’une centrale de réglage de pression  qui sera modifiée en fonction de la nature du terrain. Enfin il faut noter que le rayon de braquage de l’AV 8est très court pour un véhicule de cette taille.

L’AV 8 est équipé d’une climatisation, ce qui constitue un atout important compte tenu de la zone géographique dans laquelle il peut être appelé à évoluer.

 

HIGUARD (RENAULT TRUCK DEFENSE- France)

La firme française RTD présentait le HIGUARD. Ce MRAP 6x6 dispose d’une excellente mobilité en tout terrain. Propulsé par un moteur turbo-diesel de 6 cylindres pour 315 chevaux, il atteint une vitesse maximale de 90 km/h sur route.

HIGUARD (France)

Les 12 soldats présents dans le véhicule disposent d’une protection de haute qualité (blindage/sièges protégés). L’engin peut recevoir une arme collective montée sur circulaire ou sur tourelle télé opérée. Le HIGUARD est multi missions et peut être employé par les forces armées et par les forces de police. Il est déjà en service dans plusieurs unités et notamment dans la police Qatarienne.

HIGUARD (France)

 

ACV 19 SPM-120 (FNSS-Turquie)

La firme FNSS présentait son blindé ACV 19 SPM-120. Ce véhicule d’appui est armé d’un mortier de 120 mm français 2R2M, produit par TDA. Un tel système assure un appui plus rapide aux forces et le blindage protège l’équipage. Le nombre de personnels nécessaires à l’emploi du mortier sera également réduit. Équipé d’un moteur diesel de 400 chevaux pour une autonomie de 400 kilomètres, l’ACV 19 suit sans difficulté le déplacement des chars de combat.

FNSS ACV 19 SPM 120 (Turquie)

Le véhicule transporte 66 munitions de tous modèles, dans des racks dédiés, ce qui facilite et accélère le choix de l’obus à tirer, y compris ceux à guidage terminal.

Pour assurer son autodéfense, le véhicule est équipé d’une mitrailleuse légère MAG-58 montée sur circulaire. L’ACV 19 SPM-120 est aérotransportable par Hercules C-130. Il est en service au sein des forces terrestres Malaisiennes.

FNSS ACV 19 SPM 120 (Turquie)

 

COBRA 2 (OTTOKAR – Turquie)

Le véhicule turc COBRA 2 produit par OTTOKAR était présenté équipé d’une tourelle anti-aérienne du groupe ASELSAN. Ce 4x4 blindé existe en une gamme relativement large : transport de troupes, antichar, défense anti-aérienne, reconnaissance…. Il peut être équipé d’arme collective de type lance-grenades automatique ou mitrailleuse lourde.

Cobra 2 (Turquie)

D’une masse totale de 12 tonnes, L’engin est doté d’un moteur turbo-diesel de 6,7 litres à 6 cylindres développant 281 chevaux. Sa vitesse maximale est de 110 km/h pour une autonomie de 700 kilomètres. Dans sa version transport de troupes, le COBRA 2 emporte deux membres d’équipage et neuf soldats en caisse.

Le véhicule est largement équipé : plusieurs lunettes dont une thermique à l’avant, une centrale de contrôle de la pression des pneus, un système d’air conditionné, des pneus à affaissement limité, un système de freinage ABS. De plus il existe une large gamme d’accessoires en fonction de l’utilisation et du client.

Cobra 2 (Turquie)

 

WARRIOR APC (STREIT GROUP - Émirats arabes Unis)

La firme STREIT GROUP démontre sans cesse son dynamisme lors des salons d’armement. Elle présentait, parmi d’autres véhicules, le WARRIOR APC. Destiné en priorité aux opérations de maintien de l’ordre et aux équipes SWAT (Special Weapons And Tacticals), cet engin polyvalent transporte, en version standard, 12 soldats et 2 membres d’équipage dans un compartiment de transport relativement spacieux.

Warrior APC (Émirats Arabes Unis)

Il est basé sur un châssis de 4x4 FORD F 50 et propulsé par un moteur FORD V 8 diesel de 300 chevaux. Le véhicule est aérotransportable, malgré des dimensions importantes et une masse totale de près de 10 tonnes dont 1 tonne de charge utile. La protection balistique est de niveau BR 6 (7,62 x 51 mm balle chemisé cuivre). Le compartiment arrière est équipé de fenêtres blindées protégées par des grilles, et tapes de tir. L’engin peut être équipé de lance-pots fumigènes, d’une tourelle télé opérée, de DAZZLERou de LRAD (Long Range Acoustic Devices). Enfin le producteur propose de nombreuses options pour répondre aux demandes des clients et en fonction de la mission.

 

MOSQUITO (MINOTOR SERVICE - Bielorussie)

La firme MINOTOR SERVICE, connue notamment pour son prototype blindé d’accompagnement de chars STALKER 2T, présentait une nouvelle gamme de véhicules chenillés, parmi lesquels le blindé antichar amphibie MOSQUITO.

Mosquito (Biélorussie)

Armé d’une tourelle hydraulique escamotable portant deux missiles à auto guidage laser SHERSHEN, le MOSQUITO est prévu pour remplacer les anciens systèmes produits à la fin du siècle dernier. Sa longueur de 5,65 mètres pour une largeur de 2,4 mètres le rend aérotransportable. Le véhicule atteint près de 80 km/h avec une autonomie de 400 kilomètres. Le missile SHERSHEN est une munition antichar moderne et efficace : 5 500 m de portée pour une pénétration de près de 800 mm de blindage. On peut noter que la Biélorussie avait déjà présenté en son temps le véhicule légèrement blindé antichar CARACAL, déjà en service.

 

Roquette HEAT 655 CS (SAAB – Suède)

La nouvelle munition HEAT 655 CS de 84 mm est la première roquette pouvant être tirée par le CARL GUSTAV en espace confiné (CS – Confined Space). Cette solution offre aux tireurs une souplesse d’action plus importante. La munition de type multi-rôle est dotée d’une charge creuse qui perfore plus de 500 mm de blindage et d’une charge explosive qui fonctionne une fois le blindage perforé. D’une masse de 4,8 kg, sa vitesse initiale est de 210 m/s. La distance de sécurité est de 10 à 20 mètres et la portée maximale est de 300 mètres.

Roquette HEAT 655 CS (Suède)

 

Practice Hand Grenade (KOREA CNO TECH Co Ltd – Corée du Sud )

La firme KOREA CNO TECH Co Ltd présentait une gamme de grenades d’entrainement fort intéressante d’un point de vue sécuritaire. Trois grenades (K 417, CN 69 et CN 26) peuvent être employées lors des phases d’entrainement en remplacement des grenades explosives K 413, M 67 et M 61 de design similaire. L’ensemble des caractéristiques d’une véritable grenade est repris à l’exception de l’effet létal. Elle peut exploser dans une main sans que la personne soit blessée.

Practice Hand Grenade (Corée du Sud)

Les éléments  composant la grenade sont complètement biodégradables et il n’y a aucune pièce métallique. Elle peut donc être utilisée en extérieur comme à l’intérieur. Ces munitions sont déjà en service au sein de plusieurs armées.

 

Système de simulation SAAB (SAAB-Suède)

La firme SAAB nous a présenté parmi les nombreux équipements de simulation les éléments dédiés à l’entrainement du soldat.

Le système est composé a la base pour le soldat d’une chasuble avec des capteurs laser et capteurs laser placé autour du casque et d’un pointeur laser monté sous son arme.

Éléments du système de simulation SAAB (Suède)

Des systèmes similaires existent aujourd’hui comme le MILES, mais la firme suédoise à intégrer de nombreux éléments qui permettent d’être plus réaliste avec par exemple :

-        HGS (Hand grenade Simulator) deux variantes de grenades, une flash bang et une explosive. En fonction de la grenade les effets sont différents (par exemple avec la flashbang le système annule la possibilité de tirer pendant une brève période, car le soldat est complément désorienté. Alors que dans le cas de la grenade explosive les effets dependent de la distance entre elle et le soldat.

-        EFD (Engagement Feedback Device) ce bracelet permet au soldat de se rendre compte notamment par les vibrations et de LED allumé lorsqu’il est touché, notamment si autour de lui plusieurs soldats tirent avec des armes automatique.

-        PMF (Protective Mask Filter) si au cours de  l’exercice le personnel doit être testé sur sa réaction à une attaque NBC, un délai est prédéfini pour la mise en place de l’équipement sur l’homme. Si ce délai n’est pas respecté, le système considére l’individu  comme mort.

De nombreux autres équipements existent en fonction de la demande de l’utilisateur.

Équipement du système de simulation SAAB (Suède)

 

Pistolet GLOCK 42 (GLOCK – Autriche)

Le groupe autrichien a présenté l’arme la plus compacte de la gamme, à savoir le GLOCK 42. Le pistolet a une longueur de 151 mm (canon de 82,5 mm), une hauteur de 105 mm pour une masse de seulement 380 grammes. Il est le premier à disposer d’un chargeur à pile unique réduisant la poignée pistolet (24 mm) et la glissière de manière significative.

Glock 42 (Autriche)

Le GLOCK 42 est chambré en 380 ACP avec une capacité de 6 cartouches. Dans l’ensemble, l’arme conserve les dernières modifications des versions GEN-4, à l’exception de rail de fixation pour accessoires absent sur cette version. Du tritium est inséré sur les organes de visée.

Glock 42 (Autriche)

 

MC 312 TACTICAL (GIRSAN-Turquie)

La firme turque Girsan présentait le MC 312 Tactical, nouveau fusil semi-automatique en calibre 12. L’arme dispose d’un nouveau système de fonctionnement plus fiable dénommé IRS (Inertial Rotary System). Le fusil est équipé d’une crosse pleine fixe avec poignée pistolet intégrée en matière synthétique et d’une plaque de couche en caoutchouc. La poignée garde-main intégrant le magasin tubulaire à cinq cartouches est également en matière synthétique.

Girsan MC 312 Tactical (Turquie)

Le système de visée est composé d’une hausse et d’un guidon protégés par des oreilles de protection. De plus l’arme reçoit un rail de fixation Picatinny permettant le montage d’une lunette de visée optique (AIMPOINT ML 4 par exemple). La version présentée sur le salon possédait un canon de 20 pouces (508 mm) pourvu d’un cache-flammes.

Girsan MC 312 Tactical (Turquie)

 

I-PROTECT (BERETTA/INTELLITRONIKA-Italie)

La firme italienne présentait son système I-PROTECT permettant d’obtenir en temps réel des informations technico-opérationnelles sur les armes et le personnel. Le système comprend un pistolet BERETTA PX 4, un module I-PROTECT, un sous-vêtement intégrant des capteurs et un smartphone.

Le sous vêtement envoie des informations concernant la position du tireur, son rythme cardiaque et respiratoire.

Beretta PX 4 I-Protect (Italie)

De même, Le PX 4 STORM est équipé de senseurs permettant de connaitre les éléments technico-opérationnel de l’arme, sureté, approvisionnement, état général…

Une boite noire I-PROTECT est montée sur le rail de fixation. Toutes ces informations permettent de décider d’un envoi de renforts ou d’une aide médicale

Écran de visualisation de l'I-Protect (Italie)

 

Pistolet P20 (ZVS – Slovaquie)

Le pistolet P20, variante compacte du P21 était présenté pour la première fois. L’arme est disponible en calibres 9 x 19 mm et 40 S&W. Elle est équipée d’une carcasse polymère.

ZVS P 20 (Slovaquie)

Le pistolet reçoit une large arcade de pontet permettant le tir avec des gants. Le poussoir de chargeur, le levier arrêtoir de glissière et le levier de sureté sont ambidextres.

Les organes de visée sont montés sur queue d’aronde ce qui permet de choisir entre la visée mécanique ou la visée optique.

L’arme est équipée d’un indicateur de chargement et d’une large fenêtre d’éjection. Un rail de type MIL STD-1913 permet le montage d’accessoires tel le module STREAMLIGHT TLR 2.

L’arme en version 9 x 19 mm à une capacité de 16 cartouches, mesure 190 mm de long pour une masse de 780 grammes.

 

SIG P 320 Standard(Sig Sauer – Suisse)

La firme suisse présentait le nouveau pistolet SIG P 320. Équipé d’une carcasse polymère,  et dont les maitres mots sont  flexibilité, sureté et modularité.

Le SIG P 320 est disponible en versions full size (arme standard) et Carry (version compacte).

SIG P 320 Standard (Suisse)

Trois dimensions de carcasse existent en fonction de la taille de la main du tireur. L’arme est disponible en trois calibres (9 x 19 mm, 357 SIG et 40 S&W).

Pour la sécurité au démontage, Il est obligatoire d’enlever le chargeur. Le pistolet dispose d’un levier arrêtoir de glissière ambidextre, la clé de démontage est placée à gauche de l’arme au-dessus de la queue de détente. L’arme est disponible avec deux types de détente (une standard et une seconde avec sureté). L’arcade de pontet de forme angulaire est striée à l’avant pour une pour une meilleure prise pour la main faible. Les organes de visée SIGLITE sont montés sur queue d’aronde, et le montage d’une visée optique de type TRIJICON RMR est possible. L’arme est livrée avec un canon standard ou un canon fileté permettant le montage d’un modérateur de son.

En version Standard de calibre 9 x 19 mm, l’arme a une capacité de 17 cartouches. Elle mesure 203 mm de long pour une masse de 833 grammes.

SIG P 320 Standard (Suisse)

 

CZ P 09 (CZ - République Tchèque)

Lors de la dernière édition du salon DSA 2012, la firme tchèque présentait le CZ 75 P 07 Duty. Cette année la célèbre firme tchèque présentait le pistolet Full Size : CZ P 09

Le pistolet dispose d’une carcasse polymère renforcée avec de la fibre de verre pour un poids moindre et une meilleure résistance aux agressions extérieures. La poignée pistolet possède des zones en relief pour optimiser la prise en main, y compris dans de mauvaises conditions. La taille de la poignée peut être adapté à la main du tireur en choisissant le backstrap adapté. La forme du puits de chargeur permet un rechargement plus simple et plus rapide. La glissière à la particularité d’être très basse dans la carcasse . Le systeme de vise est constitué d'une hausse en U et d'un guidon avec des inserts au Tritium.

CZ P 09 (République tchèque)

L’arme intègre un rail « picatinny » devant l’arcade de pontet pour accueillir une lampe tactique ou un pointeur laser comme ici un module Streamlight TLR 2.

A l’arrière de la glissière est monté au choix du client, soit une sûreté manuelle ou un levier de désarmement manuel ambidextre. Le verrou de chargeur se trouve à l’intersection de l’arcade de pontet et de la poignée pistolet. L’arme pèse 840 grammes, pour une longueur de 205 mm, un canon de 115 mm. Le chargeur est de 19+1 cartouches pour la version en 9 x 19 mm. L'arme est disponible aussi en 40 S&W

Pistolet PSS (JSC Tulsky Oruzheiny Zavod-Russie)

Le pistolet PSS est destiné aux opérations spéciales. De fonctionnement simplifié, l’arme utilise une technologie mise au point en Russie et tire sans bruit et sans signature visuelle.

PSS (Russie)

Le PSSutilise la munition SP4 de 7,62 mm de diamètre propulsée par un piston à une vitesse de 200 m/s. Le PSS est relativement compact (longueur de 165 mm). La portée pratique est de 50 mètres. Le PSS est alimenté par un chargeur à pile unique de six cartouches. Son système de visée est mécanique.

 

MKEK MB 38 (MKEK-Turquie)

La firme turque MKEK présentait pour la première fois le lance-grenades multiple de 38 mm MB 38destiné aux opérations de maintien de l’ordre.

MKEK MB 38 (Turquie)

Cette arme en calibre 38 mm tire toute une gamme de munitions à létalité réduite (fumigène, gaz lacrymogène, à balle caoutchouc…. Le barillet est animé par un ressort qui se comprime avec le chargement des munitions. L’arme est équipée d’une crosse de type M 4 rétractable et réglable en longueur. De même, le MB 38 est équipé d’une poignée antérieure de préhension. Une lunette permet au tireur d’être plus rapide et plus rapide.

 

Chemring PE 8 (Chemring  - Grande Bretagne)

La firme CHEMRING spécialisée dans les explosifs et les munitions présentait son nouveau mode de transport PE 8 qui permet de transporter des explosifs. Le conditionnement est composé d’une caisse en matière synthétique à quatre sous-ensembles contenant chacun  quatre pains d’explosif. Les sous-ensembles sont troués ce qui permet de les fixer avec des clous ou des sangles.

Chemring PE 8 (Angleterre)

Les explosifs peuvent être amorcés tout en restant dans la caisse ou dans les sous-ensembles. Le volume de la caisse est de 0,019 m³.

Chemring PE 8 (Angleterre)

 

 

Lunette de visée PN 23.3 (SHVABE - Russie)

La firme russe présentait plusieurs optiques diurne et nocturne parmi lesquelles la lunette de visée nocturne PN 23.3.

PN 23.3 (Russie)

Cette lunette peut être montée sur des armes d’infanterie et les fusils en calibre 12. Elle est protégée contre la surintensité lumineuse. La PN 23.3 est montée sur rail Picatinny pour un montage rapide ou en montage latéral. Son grossissement X 3 est couplé à un champ de vision de 13°. La lunette est alimentée par une pile AA lui assurant une autonomie de 15 heures. Son encombrement est faible (239x97x86 mm) et sa masse n’est que de 650 g. il est possible de reconnaitre un homme à une distance de 400 mètres.

PN 23.3 (Russie)

 

ATCOP    TISA 1 (ATCOP – Pakistan)

La firme pakistanaise présentait pour la première fois la lunette de visée thermique TISA 1. Destinée à être montée sur des fusils de tireur d’élite (STEYR SSG 69 ou ACCURACY AW), cette lunette permet d’observer par nuit intense et dans des conditions adverses (écran de fumée, brouillard...). L’optique fonctionne dans la bande spectrale 8 à 12 µm.  La TISA 1 est alimentée par piles de type AA et sa masse est d’environ 2,2 kg.

ATCOP TISA 1 (Pakistan)

Il est possible de détecter un homme à près de 1600 m et un char de combat à 4400 m.

La lunette est montée sur tout type de support à la demande du client (Picatinny par exemple).

 

Système de visée GR-40 (Rippel Effect - Afrique du sud)

La firme sud-africaine RIPPEL EFFECT présentait une nouvelle variante de la lunette de visée GR-40 destinée au lance-grenades XRGL. RIPPEL EFFECT est spécialisé dans les lance-grenades de type MGL et leurs accessoires. La face arrière dispose d’un écran permettant de choisir le type de munitions employées (basse ou moyenne vélocité). L’affichage de la distance de tir s’effectue en faisant glisser l’optique avec une molette qui se verrouille. L’affichage de l’écran se règle automatiquement en fonction de la luminosité ambiante et le système est compatible avec un système de vision nocturne.

GR 40 (Afrique du sud)

Ce système permet de viser les deux yeux ouverts et donc de garder en permanence une vision du champ de bataille.  Le GR-40 est alimenté par une pile CR 123 permettant 800 séquences de tir. Sa longueur est de 110 mm pour une masse de 455 g. Il peut être monté rapidement sur rail Picatinny.

GR 40 (Afrique du sud)

 

NiteSpotMR (Vectronix – Suisse)

La firme suisse connue pour ses optiques de nuit et ses télémètres laser présentait pour la première fois le module clip-onNiteSpotMR compatible au standard MIL STD 810.

NiteSpotMR (Suisse)

Cette lunette de visée nocturne peut être montée sur des fusils de précision jusqu'au calibre 0.50 (12,7 x 99 mm). Son tube IL de grande qualité est un PHOTONIS XR 5. La lunette peut être utilisée dans une plage de températures allant de -40°C à +46°C.

D’un encombrement de 2270 x 80 x 80 mm pour une masse de 900 grammes, elle est proche d’un gabarit de lunette de visée diurne ce qui facilite son emploi. L’alimentation est assurée par une batterie de type CR 123 ou AA avec une autonomie de 45 heures.

La NiteSpotMR est équipée de trois rails Picatinny ce qui permet de coupler des accessoires de visée et ainsi d’obtenir de très bons résultats de tir.

NiteSpotMR (Suisse)

 

Lunette de visée COD 2 (Belomo - Bielorussie)

La firme BELOMO présentait plusieurs optiques diurnes et nocturnes, parmi lesquelles la lunette de visée diurne COD 2.

Belomo COD 2 (Biélorussie)

Cette lunette est destinée aux armes d’infanterie (AK 47 ou AK 74 par exemple). Elle a été développée afin de permettre au tireur de traiter des cibles à très courtes et courtes distances sans aucun réglage.

Pour cela, une lunette et un point rouge sont intégrés dans un même module. La lunette classique dispose d’un grossissement X 4 et un champ de vision de 11° tandis que le point rouge a un grossissement  X 1.

La visée point rouge est montée au-dessus de la lunette. Le réticule de la lunette et le point rouge sont réglables en intensité en fonction de la luminosité ambiante.

La lunette COD 2 peut être montée en latéral ou sur rail Picatinny. Elle est alimentée par une pile AA. L’optique mesure 208 mm de long pour une masse de 700 grammes.

 

CIRIT (Rocketsan-Turquie)

La munition de 2,75 " (70 mm) CIRIT est très intéressante parce que polyvalente dans son emploi. Elle peut être tirée à partir d’hélicoptères, d’avions léger mais également à partir de véhicules voire de bâtiments de surface.

CIRIT (Turquie)

La CIRIT est tirée à partir d’un pod (le pod hélicoptère contient 4 CIRIT). La munition est guidée au moyen d’un désignateur laser compatible avec le STANAG 3733. La munition mesure 1 900 mm de long et pèse près de 15 kg. La portée minimale est de 1 500 m pour atteindre 8 000 m. Le CIRIT existe en version explosive (HE) et en version multi-rôles (perforante-antipersonnel-incendiaire). Ses cibles privilégiées restent les véhicules blindés, l’infanterie débarquée ou encore les infrastructures. Cette munition traite des cibles avec la plus grande précision ce qui réduit les dommages collatéraux.

CIRIT (Turquie)

 

Drone SR 10 (CTRM-Malaisie)

La firme CTRM spécialisée dans les UAV présentait le SR 10. Ce drone tactique lancé à la main se transporte en plusieurs éléments dans un sac à dos reparti sur deux soldats (un soldat transportant le drone et le second le terminal de contrôle). Le drone SR 10 est prévu pour atterrir directement sur le sol après son vol.

UAV SR 10 (Malaisie)

Sa portée est de 10 km, sa vitesse est de 30 km/h et son endurance est d’une heure. L’engin, pouvant voler à une altitude de 300 mètres, est propulsé par un moteur électrique le rendant difficilement détectable. Un équipement de surveillance gyrostabilisé est adaptable en réponse aux demandes de l’acheteur.

 

ADIK  LST (ADIK – Turquie)

La firme turque ADIK présentait plusieurs maquettes de bâtiments de surface dont un LST (Landing Ship Tank). Ce bâtiment transporte chars, blindés et personnel avec la possibilité d’avoir un support aérien grâce à la plateforme pour hélicoptère.

Ce bâtiment devrait entrer prochainement en service au sein de la marine turque. Sa modularité autorise à effectuer une large gamme de missions allant de l’assaut amphibie au bâtiment de commandement en passant par le soutien à des opérations humanitaires.

Le bâtiment mesure 138,75 m de long pour un déplacement de 18 nœuds de 7254t à pleine charge. Il peut ainsi parcourir 5000 miles à près de 15 nœuds de moyenne. Il permet de transporter 1200 tonnes de matériels dont 4 LCVP, de 4 Mexeflot (pontons) et un hélicoptère. Le LST est propulsé par 4 moteurs de 2880 kW. La puissance électrique du bâtiment est assurée par quatre générateurs de 785 kW (plus un de 250 kW de secours).

Le LST dispose de nombreux capteurs dont un radar 3D de surveillance, un système de détection de torpilles et des capteurs météorologiques.

Deux tourelles OTO MELARA de 40 mm placées à l’avant, deux tourelles SEA PHALLANX (une à l’avant et l’autre à l’arrière), deux tourelles télé-opérées ASELSAN STAMP de chaque côté du navire  et des systèmes lance-leurres assurent la défense rapprochée du LST.

L’équipage est de 146 hommes et le bâtiment peut transporter 350 hommes en plus des matériels. Des portes d’accès au niveau de la poupe et de la proue permettent de charger les véhicules dans le sens du débarquement. Un accès latéral permet également de charger quand le navire est à quai.

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DACAD System (Azymuth Incorporated – Etats-Unis)

AZYMUTH INCORPORATED présentait son système DACAD (Date Acquisition Communication and Display) unique au monde.

DACAD System (États-Unis)

Le but principal du Diver DACAD System est la sécurité lors de l’entrainement des plongeurs. Ce système permet de contrôler 12 plongeurs en même temps.

Le Diver DACAD System est composé de trois éléments principaux :

-        Le Diverside Equipment composé d’un modem et d’un transmetteur de pression. Cet élément  se fixe sur les bouteilles de plongée ;

-        Le Dunking Transducer qui est plongé dans l’eau ;

-        Un ordinateur durci avec son programme.

Ce système permet de contrôler la position des plongeurs en 2D ou en 3D. La position 3D offre une vision claire et rapide de la position du plongeur.

DACAD System (États-Unis)

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 11:20
The M80 Stiletto takes part in Day 2 at the 2014 Sea-Air-Space Exposition in National Harbor, Maryland, April 8, 2014. (Photo by Jonathan Ernst)

The M80 Stiletto takes part in Day 2 at the 2014 Sea-Air-Space Exposition in National Harbor, Maryland, April 8, 2014. (Photo by Jonathan Ernst)

 

22/05/2014 by SITTA

 

Le salon Sea Air Space a lieu chaque année à Washington. Il s’agit de la plus importante exposition à vocation maritime des Etats-Unis. Organisé par la Navy League, ce salon est résolument tourné vers le marché américain de la défense. L’édition 2014, qui s’est tenue du 7 au 9 avril au Gaylord Convention Center du National Harbor (Sud de Washington), a rassemblé plus de 200 exposants majoritairement américains. La tendance générale de cette édition était orientée sur les programmes de Littoral Combat Ship (LCS) de l’US Navy et leurs Mission Packages, en particulier celui dédié à la guerre des mines. Un seul bâtiment était accosté devant le centre de convention, sur le Potomac : le Stiletto. Celui-ci a d’ailleurs fait l’objet d’une campagne de communication, auprès des institutionnels et de la presse. L’équipe SITTA a ainsi été conviée à visiter le bâtiment et à naviguer une trentaine de minutes sur le fleuve.

 

Le bâtiment de démonstrationStiletto  (Navsea – États-Unis). Basé habituellement à Little Creek (Virginie), le bâtiment de démonstration Stilettoavait rejoint les rives du Potomac et les quais du National Harbor pour l’occasion. Armé par le Navsea Warfare Center, cette unité est utilisée comme plateforme d’essais de charges utiles, par des industriels ou des organismes étatiques, afin de mener des expérimentations en environnement militaire et maritime réalistes. Le but recherché est de développer les équipements plus rapidement qu’en suivant le processus d’acquisition habituel du Département de la Défense américain (DoD). Ainsi, sur 56 systèmes testés à bord du Stilettoau cours de l’année dernière, huit sont d’ores et déjà entrés en service opérationnel.

Le Stilettoest capable d’atteindre la vitesse maximale de 47 nœuds et possède une autonomie supérieure à 500 nautiques. L’équipage de conduite ne comprend que trois membres d’équipage auxquels peuvent être ajoutées jusqu’à 10 personnes (forces spéciales ou techniciens par exemple). La surface disponible pour l’embarquement de charges utiles atteint 200 m². Doté d’une embarcation de type RHIB (Rigid-Hulled Inflatable Boat),le Stillettoest en mesure de mettre en œuvre des drones aériens (UAVs) et sous-marins (UUVs).

 

Le canon électromagnétique Electromagnetic Railgun (BAE Systems – États-Unis

La compagnie BAE Systems et l’Office of

Naval Research (ONR) mettaient en avant, sur ce salon, le prototype de canon électromagnétique baptisé Electromagnetic Railgun (EMRG). Le principe de fonctionnement de cette arme, repose sur une propulsion assurée par une force électromagnétique en lieu et place d’une charge propulsive classique, telle que la poudre. Pour détruire leurs cibles, les projectiles, dépourvus de charges explosives, utilisent uniquement l’énergie cinétique développée lors du lancement. Lorsqu’il aura atteint sa pleine capacité, l’Electromagnetic Railgun sera en mesure de tirer un projectile à plus de 200 miles nautiques à des vitesses de lancement de Mach 7.5 et d’impact de Mach 5. Des munitions modulaires de type Hypervelocity Projectile (HVP), à enveloppe identique et charges interchangeables, pourront alors être employées.

Le canon électromagnétique pourra être utilisé contre des objectifs terrestres et maritimes à longue distance et pour la défense antimissile. Les premiers essais opérationnels de l’Electromagnetic Railgun devraient survenir en 2016, depuis un bâtiment de l’US Navy de type Joint High Speed Vessel (JHSV).

 

Le drone de surface Common Unmanned Surface Vessel (Textron Systems – États-Unis). La société américaineTextron Systems présentait un drone de surface multimissions désigné Common Unmanned Surface Vessel (CUSV). L’architecture modulaire de cet USVpermet à la fois des reconfigurations de la plateforme et l’accueil de charge utiles interchangeables. Ce drone a vocation à remplir des missions de lutte anti-sous-marine ou antisurface, de guerre des mines, de relais de communications ou d’Intelligence Surveillance & Reconnaissance (ISR). Il peut être utilisé comme plateforme de lancement et de récupération pour des drones aériens (UAVs) ou sous-marin (UUVs). Le CUSVpeut être embarqué sur les 2 versions de Littoral Combat Ship (LCS) américains (monocoque de Lockheed Martinet trimaran de Austal). Dans ce cadre, il pourrait être retenu dans le Mission Package dédié à la guerre des mines (MCM) des LCS actuellement en cours de développement. Une des configurations possibles dans ce type de mission consisterait à employer 2 CUSV, l’un étant dédié à la détection et l’autre à la neutralisation des mines.

 

Le drone semi-submersible multi-missions Remote Multi-Mission Vehicle(Lockheed Martin – États-Unis). La compagnie américaine Lockheed Martinmettait en avant la solution qu’elle propose dans le cadre du Mission Packagedes LCSrelatif à la guerre des mines (MCM). Il s’agit du Remote Minehunting System (RMS) dont les fonctions sont dedétecter, classifier et identifier les mines de fond et à orin. Le RMS associe un véhicule autonome, semi-submersible, appelé Remote Multi-Mission Vehicle (RMMV) et un capteur remorqué à immersion variable, le sonar AQS-20A(Raytheon). Le RMMVest en mesure d’opérer à des distances bien supérieures à la ligne d’horizon et par des états de mer conséquents. Son autonomie voisine de 24 heures permet d’assurer une permanence sur zone prolongée. Le RMMVpeut être déployé depuis la côte ou depuis une grande variété de plateformes navales.

 

Le missile Dual Mode Brimstone(MBDA Missile Systems États-Unis). A l’occasion du salon, la société MBDAMissile Systems mettait en avant le missile Dual mode Brimstone. Une maquette présente sur le stand MBDAprésentait un F/A-18E Super Hornet dans une configuration d’emport sous voilure à 12 missiles (4x3). Ce missile à vocations Air/Sol ou Air/Surface peut être utilisé pour traiter une large gamme de cibles incluant des véhicules ou des embarcations se déplaçant à grand vitesse. Utilisé avec un certain succès par la Royal Air forceen Libye et en Afghanistan, le missile bénéficie du label « Combat Proven ». Le Dual mode Brimstonepossède deux modes de guidage sélectionnables depuis le cockpit. L’un est un mode semi-actif laser (SAL). L’autre combine une première phase utilisant le mode semi-actif laser puis une phase finale utilisant un mode actif mettant en œuvre un autodirecteur radar à ondes millimétriques (MMW), pour les cibles rapides et manœuvrantes. MBDApropose le missile Dual mode Brimstone aux forces armées américaines en vu d’équiper les avions de chasse F/A-18 E Super Hornet et les hélicoptères MH-60 R.

 

Le missile Long Range Anti-Ship Missile (LRASM)(Lockheed Martin – États-Unis). Lockheed Martinexposait à l’occasion de ce salon une maquette à l’échelle ¼ du missile antinavire Long Range Anti-Ship Missile (LRASM). Depuis l’annonce, effectuée lors du salon DSEI 2013, d’un tir sur une cible de surface depuis un bombardier B-1B, des essais de lancement ont été effectués à partir de lanceurs verticaux de type VLS MK-41. Le LRASMest un missile guidé antinavire pouvant être tiré à distance de sécurité, bénéficiant de l’expérience acquise avec le programme JASSM-ER(Joint Air-to-Surface Standoff Missile Extended Range). Le LRASMdoit répondre aux besoins de l’US Navy et de l’US Air Force. Doté d’une charge d’environ 450 kg, le LRASMest doté d’un autodirecteur multi modes, d’une liaison de données et d’un système avancé de lutte contre le brouillage de GPS devant lui permettre de détecter et de détruire des cibles particulières au sein d’un groupe de bâtiments.

 

Le Patrol Frigate4921 (Ingalls ShipbuilgÉtats-Unis). Les chantiers américainsIngalls Shipbuildings présentaient un concept de frégates désigné Patrol Frigate, dérivé des National Security Cutter (NSC) déjà en service chez les US Coast Guard. La forme générale du NSCa été conservée et le bâtiment militarisé. D’un déplacement de 4 600 tonnes et d’une longueur de 127 mètres, le concept de Patrol Frigate peut être décliné en différentes versions. Le système de combat est présenté comme flexible et s’adaptant aux besoins du client. La version exposée désignée « Patrol Frigate 4921 » était dotée d’un sonar de coque et d’un sonar remorqué, d’un canon de 76 mm, de lanceurs verticaux, de missiles antinavires de type Harpoon, de tubes lance-torpilles et d’un système de défense rapprochée (CIWS) de type SeaRam. Présenté dans une version équipée d’une mature intégrée, une variante avec une mature traditionnelle, identique à celle des NSC, est également disponible. Le bâtiment dispose de deux hangars aéronautiques et peut embarquer un hélicoptère de la classe H-60et deux UAV. Ce type de bâtiment est proposé par Ingalls Shipbuildingsà l’US Navy en remplacement de ces frégates actuelles.

 

La tourelle téléopérée MK-38 mod 2- (BAE Systems – États-Unis). La compagnieBAE Systems exposait son concept de tourelle canon MK-38 mod 2équipée d’un panier lance-roquettes. La tourelle téléopérée Mk-38 mod 2développée par BAE est basée sur le canon M242d’un calibre de 25 mm, d’une portée de 2 500 mètres et d’une cadence maximale de 180 coups/minute. La tourelle comporte également une conduite de tir optronique de type Toplite,développé par Rafael,et composé de voies optiques (jour/nuit), infrarouge et laser. La nouveauté dans ce concept réside dans l’adjonction d’une capacité de tir de roquettes de type Advanced Precision Kill WeaponSystem II (APKWS II). Cette roquette de 70 millimètres à guidage semi-actif laser est en service dans les forces armées américaines et notamment sur les hélicoptères de type AH-1 et UH-1 de l’US Army.

Conçu à l’origine comme un armement à vocation air/sol, la roquette APKWS II a récemment démontré ses capacités en configuration air/surface, tirée depuis un hélicoptère. En associant les roquettes APKWS II à la tourelle MK-38 mod 2, BAE Systems propose à l’US Navy un système à vocation surface/surface permettant, notamment, de traiter les menaces de type asymétrique.

 

La tourelle multi senseurs MX-25(L3 Wescam– Canada). La société canadienne L-3 Wescam présentait sur ce salon une nouvelle tourelle multi-senseurs, désignée MX-25. La tourelle est déclinée en deux versions : MX-25et MX-25D, comportant respectivement 6 et 7 voies dans les domaines du visible (jour/nuit), de l’infrarouge et du laser. Cette tourelle de grande taille destinée à des aéronefs à voilure fixe, des aérostats ou des drones peut être utilisée à haute altitude, pour la désignation d’objectifs (MX-25D) et d’Intelligence Surveillance & Reconnaissance (ISR). Sa taille, largement supérieure à celle des autres tourelles de la marque, autorise l’emport de senseurs de plus grandes dimensions conduisant à une augmentation significative de la portée. La résolution est de type Haute Définition (HD) atteignant les 1 080p. Les 6 voies disponibles sur la version MX-25, comprenant notamment un télémètre et un illuminateur laser sont complétées sur la version MX-25Dpar un véritable désignateur laser.

 

Le Wave GliderSharc SV3 (Liquid Robotics Federal – États-Unis). La société américaine Liquid Robotics Federal exposait, au cours de ce salon, le Wave Glider Sharc SV3. Destinés à des missions de sécurité nationale ou de défense, les wave glider de la série Sharc SVutilisent la force des vagues pour se déplacer et l’énergie solaire pour alimenter leurs charges utiles. Dérivé du Sharc SV2, la version SV3constitue une nette amélioration en termes de capacités et de performances grâce notamment à une augmentation de la taille du module flottant. Le volume disponible pour l’embarquement de charges utiles a également été doublé. Le Sharc SV3 est désormais doté d’un petit moteur électrique, autorisant son utilisation dans les mers formées ou en cas de courants forts. Le principal avantage de ce système réside dans sa capacité de permanence sur zone en toute discrétion vis vis-à-vis des détections acoustique, visuelle ou radar. Disposant de moyens de navigations et de communications modernes et performants, le Sharc SV3 est capable de traiter et de transmettre en temps réel les données collectées. Le Sharc SV3 peut être utilisé de façon autonome ou au sein d’une Task Force dans des missions de guerre des mines ou de lutte anti sous-marine.

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 11:40
L’Azerbaïdjan pourra acheter plus de chars russes

 

 

26 mai 2014, Claire -armenews.com

 

L’Azerbaïdjan pourra acheter 100 chars de bataille supplémentaires aux russes après avoir reçu pour 1 milliard de dollars de fournitures militaires.

 

Konstantin Biryulin, le chef adjoint du Service fédéral pour la coopération technico-militaire, a déclaré que les entreprises de défense russes ont presque tous terminé la livraison de ces armes offensives, dont environ 100 chars T-90.

 

“ Nous avons terminé l’envoi de l’ensemble du lot - soit 100 chars - il y a environ un mois “, a déclaré Biryulin, comme convenu par un contrat russo-azerbaïdjanais de défense signé en 2011.

 

Le responsable russe a également révélé que le contrat donne à l’Azerbaïdjan une option d’achat de 100 autres T-90. “ Mais la deuxième partie n’a pas encore été traité “, a t-il précisé.

 

Les livraisons d’armes russes à l’Azerbaïdjan a fait sensation en Arménie après avoir été révélées par un journal de Moscou il y a un an. Le tollé s’est intensifiée après la déclaration du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev en août puisqu’il a révélé que le volume total des contrats de défense avec les Russes “ se mesure à 4 milliards de dollars. “

 

Des politiciens arméniens, la plupart dans l’opposition, et les experts ont accusé Moscou d’agir contre l’esprit de l’alliance militaire russo-arménienne. Des responsables de la sécurité russes ont rejeté la critique.

 

Le ministère de la Défense a refusé vendredi de commenter cette révélation de préparation apparent de Moscou à vendre plus de réservoirs à Bakou. La révélation de Biryulin est assuré de susciter de nouvelles déclarations anti-russes par des groupes d’opposition et les médias arméniens.

 

Que la Russie soit prête à vendre des armes supplémentaires à l’Azerbaïdjan a été indiqué par le général Valery Gerasimov, le chef d’état-major général de l’armée russe, lors d’une visite à Bakou le mois dernier. Plus tard, en avril, une aide pour le ministre azerbaïdjanais de l’industrie de la défense a exprimé l’espoir que Moscou solidifie son statut de premier fournisseur de l’Azerbaïdjan pour l’équipement militaire.

 

L’armée azerbaïdjanaise a reçu des chars russes, des véhicules blindés, des systèmes d’artillerie, des hélicoptères d’attaque et d’autres armes offensives.

 

Les forces armées étroitement intégrées de l’Arménie et du Haut-Karabagh ne sont pas connus pour avoir des chars T-90 dans leur arsenal. La grande majorité de leurs chars est moins avancée que le modèle T- 72.

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 07:40
Kazakhstan to get more radar systems from ThalesRaytheonSystems


ASTANA, Kazakhstan, May 23 (UPI)

 

Fully digital 3D air defense radars are to be developed and delivered to the air force of Kazakhstan under an agreement with ThalesRaytheonSystems.

The company reported it signed the memorandum of understanding for its Ground Master 400 long-range air defense radars earlier this week at the KADEX defense exhibition in Astana, the capital of the former Soviet republic.

The company's joint venture with SKTB Granit -- Granit Thales Electronics – will conduct the work.

"We are delighted to be able to exploit the operational advantages of this radar system, which will give Kazakhstan a long-range air surveillance capability and increase protection of our key assets," said Kazakh Deputy Minister of Defense Okas Bazargaliyevich Saparov.

"This memorandum of understanding between Granit, Thales and ThalesRaytheonSystems to supply GM400 radars illustrates the collaboration underway for several years now between us in Kazakhstan," said Philippe Duhamel, chief executive officer of ThalesRaytheonSystems. "The GM400s will boost Kazakhstan's air defense capabilities, giving the Kazakh Air Force the ability to detect a broad array of threats from low to high altitude and thus assure extended air surveillance over its territory."

An initial GM400 radar was previously ordered by Kazakhstan and delivered recently. It can be operated in the field or in a fixed position under a radome.

ThalesRaytheonSystems said integration of the next radars will take place at the Granit Thales Electronics facility outside Almaty, Kazakhstan, as part of a technology transfer accord.

 
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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 18:20
la cybersurveillance de la NSA - infographie LeMonde.fr

la cybersurveillance de la NSA - infographie LeMonde.fr

 

24/05/2014  Par

 

L'affaire des écoutes de la NSA, révélée par Edward Snowden, l'a prouvé, les Américains n'hésitent pas à écouter le reste de la planète, y compris des dirigeants comme Angela Merkel. Qu'ils soient eux-même espionnés, en revanche, ne leur fait pas vraiment plaisir.



Mercredi, l'ancien secrétaire à la Défense de George W. Bush et Barack Obama, Robert Gates, a tenu une conférence à New York pour expliquer que les États-Unis devaient se méfier de leur partenaires économiques. La Chine n'est pas le seul pays à en vouloir aux intérêts américains, "il y a probablement une douzaine ou quinzaine de pays qui volent notre technologie", a assuré Robert Gates.
Et, juste après les Chinois, les pires espions, selon l'ancien ministre, sont les Français, rapporte The Diplomat. "Et ils espionnent depuis longtemps", affirme Robert Gates, qui fait apparaître le phénomène sous Louis XIV. Selon lui, les services de renseignement français ont l'habitude de s'introduire dans les chambres d'hôtel des dirigeants américains pour télécharger les contenus des ordinateurs portables. 

L'ex-secrétaire à la Défense assure que les États-Unis n'ont eux jamais eu recours à l'espionnage industriel.

Note RP Défense : pour "une" partie émergée de l'iceberg, à lire Comment la CIA déstabilise les entreprises françaises et relire le rapport ci-dessous.

 

 

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 17:50
SAMP/T - photo DGA

SAMP/T - photo DGA

 

 

24.05.2014 journal-aviation.com ( Reuters)

 

Les industriels occidentaux de l'aéronautique ne ressentent pas encore d'effet dramatique de la crise ukrainienne sur leurs contrats en Russie, tandis que les groupes de défense sont en ordre de bataille pour répondre aux besoins en équipements manifestés par la Pologne.

 

Mais dans ces secteurs soumis à la diplomatie, les relations commerciales des Occidentaux avec la Russie ses ex-pays satellites en ébullition sont aussi volatiles que l'évolution de la situation à la frontière russo-ukrainienne où Moscou a déployé 40.000 soldats après avoir annexé la Crimée.

 

Dans l'aviation d'affaires, indicateur avancé du secteur aéronautique, de premiers accrocs ont été constatés avec des clients russes, tandis que les industriels français de la défense engagés dans des négociations en Pologne pâtissent de la relative discrétion de Paris depuis le début de la crise.

 

"Cela se tend, la Pologne reproche à la France son insuffisante réaction pour défendre l'Ukraine", dit-on chez l'un d'entre eux, qui a souhaité rester anonyme.

 

Concentrée sur d'autres conflits et alignée sur les Etats-Unis, la diplomatie française a manqué d'initiative dans la crise ukrainienne, commettant des erreurs d'appréciation dans l'attitude à adopter face à Moscou, ont dit des analystes à Reuters.

 

Plusieurs groupes français ont le doigt sur la gâchette pour aider la Pologne à améliorer ses équipements, parfois encore issus de l'ère soviétique.

 

Thales s'est ainsi allié à MBDA (consortium Airbus Group, BAE Systems et Finmeccanica) et à un groupe de défense public polonais pour décrocher un contrat de missiles évalué à plusieurs milliards d'euros que Varsovie pourrait attribuer dès juin.

 

Le constructeur naval militaire DCNS discute de son côté de la livraison à la Pologne de deux à quatre sous-marins pour un montant total de deux à trois milliards d'euros depuis 2012, ainsi que sur une modernisation des chantiers navals polonais.

 

Quant à Airbus Helicopters, il est en lice dans un appel d'offres polonais pour un contrat de 70 hélicoptères lourds d'environ trois milliards d'euros, dont le résultat est attendu avant la fin 2014.

 

Mais contrairement à DCNS, qui a signé avec la Russie un contrat d'un peu moins de 1,1 milliard d'euros pour deux navires de type Mistral livrables en octobre 2014 et octobre 2015, Airbus Helicopters n'a pas accès au marché militaire russe.

 

Dans le secteur civil, dont il est le numéro un mondial, l'ex-Eurocopter n'a en revanche pas constaté d'impact notable sur son activité en Russie où il revendique environ 40% d'un marché de 50 à 60 appareils par an, a dit son président exécutif Guillaume Faury lors du salon d'aérospatiale ILA à Berlin.

 

COUP D'ARRÊT EN RUSSIE POUR BOEING BUSINESS JETS

 

Pour Boeing Business Jets, branche d'avions d'affaires du constructeur américain, l'impact, en revanche, est déjà bel et bien palpable.

 

"Le marché russe était devenu très actif il y a environ un an, mais la situation actuelle a porté un coup d'arrêt à la plupart de nos discussions" avec des clients potentiels, a déclaré son président Steve Taylor à Reuters lors du salon Ebace qui s'est déroulé cette semaine à Genève.

 

L'attentisme de la Russie s'est propagé à l'Europe, a-t-il également constaté.

 

"Avec tous les défis en Europe de l'Est et Russie, les clients ne vont pas conclure d'achat tant qu'ils n'auront pas une idée plus claire de la situation", a ajouté Steve Taylor, un constat partagé par Marco Tulio Pellegrini, président de la branche de jets du brésilien Embraer.

 

Les industriels redoutent l'impact des tensions entre Moscou et Kiev, tant sur l'état de leurs contrats et négociations que sur leurs approvisionnements en matières premières, comme le titane, métal léger utilisé dans les avions ou les fusées.

 

"La crise russo-ukrainienne fait peser très clairement un risque sur nos activités", a déclaré François Auque, président exécutif du pôle spatial d'Airbus Defense & Space, lors d'une conférence de presse. "Ce serait un impact potentiellement significatif si la situation devait durer".

 

Airbus Defense & Space, Thales Alenia Space et leurs concurrents américains, comme Boeing ou Lockheed Martin, pourraient pâtir de la décision des Etats-Unis de ne plus accorder de licences d'exportations vers la Russie à tout satellite comportant des composants américains.

 

L'avionneur Airbus, qui achète au russe VSMPO plus de la moitié de son titane, a, lui, d'ores et déjà mis en place un groupe de travail afin de garantir ses approvisionnements destinés à son long-courrier A350, qui doit être mis en service fin 2014. (Avec Victoria Bryan, édité par Jean-Michel Bélot)

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 11:55
Dossier : l'innovation à coeur

 

Investisseur avisé de la défense, la DGA prépare l’avenir. Elle porte une attention particulière au développement de la base industrielle et technologique de défense (BITD) en France. Ainsi, elle finance à hauteur de 90 M€ des projets d’innovation. En 2013 elle a donc soutenu avec ses partenaires de recherche quelque 270 projets. Parmi eux : 64 projets Rapid*, 39 projet Astrid**, 140 thèses et 14 projets du fonds unique interministériel (FUI). La DGA s’est également impliquée dans la stratégie nationale de recherche et a poursuivi son partenariat privilégié avec l’agence nationale de recherche (ANR), contribuant aux 9 « défis sociétaux » duaux pilotés par l’ANR et au défi Descartes sur l’autonomie énergétique.

 

*Rapid : régime d’appui aux PME pour l’innovation duale
**Astrid : accompagnement spécifique des travaux de recherche et d’innovation défense

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 11:35
Les deux Scorpène® malaisiens, invités des 40 ans de la Marine royale malaisienne

 

 

23/05/2014 DCNS Group

 

Après un entretien de plusieurs mois, le Tunku Abdul Rahman est parti du chantier naval de Lumut mi-avril pour participer à la cérémonie du quarantième anniversaire de la Marine malaisienne. A son retour à la base, le premier des deux Scorpène® malaisiens a rencontré le Tun Razak, qui effectuait ses essais à la mer suite à son entretien de cinq semaines.

 

Les deux sous-marins ont alors navigué ensemble jusqu’à leur base, située à Kota Kinabalu, dans la baie de Sépangar (île de Bornéo): « Ces navigations sont la démonstration de la force sous-marine de la Marine royale malaisienne et DCNS est fier de contribuer à cette réussite, notamment en participant aux opérations d’entretien de cette flotte avec BDNC (Boustead DCNS Naval Corporation) », souligne Roland Ulvoas, Directeur Adjoint du Programme Scorpène®  Malaisie.

 

Signé en juin 2002, le contrat entre le gouvernement de Malaisie et DCNS portait sur la fourniture de deux sous-marins de type Scorpène®, de prestations logistiques et d’un programme de formation. Le Groupe a également activement participé à la conception et à la construction de la nouvelle base navale malaisienne.

 

Les deux bâtiments, d’une longueur de 67,5 m et d’un déplacement de 1 550 tonnes, sont conduits par un équipage réduit de 31 hommes pour une autonomie de 45 jours.

 

Ce programme de sous-marins Scorpène®  confirme le savoir-faire reconnu de DCNS dans la maîtrise d’œuvre de programmes navals complexes. Avec quatorze unités vendues dans le monde, le Scorpène® est une référence mondiale en matière de sous-marins conventionnels (deux ont été vendus au Chili, deux à la Malaisie, six à l’Inde, quatre au Brésil).

 

Conçus par DCNS, ces sous-marins bénéficient des innovations développées ces dernières années sur d’autres programmes et rassemblent les technologies les plus avancées, notamment dans les domaines de l’hydrodynamisme, de la discrétion acoustique et de l’automatisation.

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 16:55
Défense : Hollande arbitrera «dans les prochaines semaines»

 

23/05/2014 à 22:04  Par - LeFigaro.fr

 

Les industriels du secteur de la Défense attendent de pied ferme les arbitrages de François Hollande face aux sérieuses menaces de nouvelles coupes budgétaires, six mois seulement après le vote de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. L'Élysée a indiqué vendredi que le chef de l'État se prononcera «dans les prochaines semaines», un délai qui n'apaise pas les craintes des milieux de la Défense. Pour beaucoup, les propos de Manuel Valls, affirmant en privé jeudi que «la LPM ne sera pas touchée», ne sont pas plus rassurants. Vendredi, le premier ministre est revenu sur le sujet en jugeant «normal» que le ministre de la Défense l'ait alerté sur les conséquences «très lourdes» d'un coup de rabot supplémentaire, dans une lettre révélée par Le Figaro (lire édition du 23 mai). Pour rassurer les militaires, le chef du gouvernement a réaffirmé que «la LPM sera totalement préservée» et estimé que leur inquiétude n'avait «pas lieu d'être». Jean-Yves Le Drian sera auditionné à huis clos par les députés et les sénateurs, mardi prochain.

 

Suite de l'article

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 10:50
Réussite d’un double tir SAMP/T franco-italien (Video)

 

22/05/2014 DGA

 

L’armée de terre italienne et l’armée de l’air française ont réussi un double tir de leurs systèmes SAMP/T le 20 mai 2014 sur le site DGA Essais de missiles à Biscarrosse. Deux cibles représentatives de drones, deux tirs d’Aster 30, deux interceptions. Un succès.

 

Ce double tir a mobilisé des moyens importants de plusieurs centres de la DGA et constitue une nouvelle démonstration des capacités opérationnelles du système d’armes SAMP/T, en particulier sur le plan de l’interopérabilité. C’était également une double première : le premier tir d’un SAMP/T italien à DGA Essais de missile et la première campagne de tir conjointe entre opérationnels français et italien.

 

Baptisé "Mamba" par l’armée de l’air française, les atouts du SAMP/T sont notamment : la défense de zone à 360°, sa portée, l’agilité du missile, la modularité et la capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes modernes.

 

La maîtrise d’œuvre du programme est exercée par le GIE Eurosam (MBDA, Thales).

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 07:55
New-York : Le Pôle Mer Bretagne participe à la prochaine mission Jeanne d’Arc

 

source 306° - Pôle Mer Bretagne

 

Comme chaque année, les Pôles Mer utilisent la Mission Jeanne d’Arc pour promouvoir l’excellence maritime française à l’international lors de ses différentes escales.

 

Pour la mission 2014, le Pôle Mer Bretagne accompagnera également la délégation composée d’une quinzaine d’acteurs industriels et de recherche pour participer à la prochaine « mission Jeanne d’Arc » organisée par Brest Métropole Océane qui se tiendra à New York * du 7 au 14 juin 2014, en s’appuyant sur l’escale du BPC Mistral et de la Frégate La Fayette.

 

La côte Est des Etats-Unis compte plusieurs instituts et laboratoires de recherche réputés dans les Sciences et techniques de la mer : Woods Hole Oceanographic Institution, Bigelow Laboratory for Oceans Sciences, Massachussets Institute of Technology, Stony Brook University, …

 

Ces centres de R&D seront rencontrés dans le cadre du volet scientifique de la mission ainsi que les entreprises identifiées par Ubifrance dans l’objectif de développer de futurs partenariats.

 

Contact : sebastien.cann@pole-mer-bretagne.com

BPC Mistral FLF La Fayette - photo Marine Nationale

BPC Mistral FLF La Fayette - photo Marine Nationale

* Note RP Defense : sous réserve que les autorités américaines autorisent le BPC Mistral à faire escale à New York ...

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 21:55
Une levée de boucliers générale pour le budget des armées

 

23 mai 2014 D.L. - libertepolitique.com

 

Le budget militaire de la France a été préservé après une levée de boucliers d’une ampleur sans précédent : après une menace de démission du chef d’état-major des armées et des généraux dirigeant les trois armées de Terre, de Mer et de l’Air, et une lettre de mise en garde directe du ministre de la Défense nationale Jean-Yves Le Drian, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré qu’il n’y aurait plus aucune soustraction supplémentaire.

 

La série des coupes sombres dans le budget militaire ne date certes pas d’hier, si l’on se souvient des suppressions de régiments déjà effectuées par le tandem Chirac-Léotard… Mais le bûcheronnage budgétaire a allègrement continué depuis lors, malgré l’apparition de nouveaux nuages noirs sur la scène internationale. Aujourd’hui, fait notable, au sein même de l’Etat-PS, le ministre de la Défense évoque « un contexte social proche de l’exaspération », qui risque fort de rendre les efforts « difficiles à réaliser »…

 

Suppressions de poste et matériel obsolète

 

Dans le cadre de la loi de programmation militaire 2014-2019 adoptée de justesse, on avalise la suppression de 82.000 emplois en dix ans. Comme l’a souligné un haut gradé en direct à la télévision, une bonne partie du matériel en dotation n’est actuellement pas en état de fonctionner, soit obsolète, soit faute de capacité de maintenance.

 

L’entrainement des soldats, « déjà inférieur aux normes internationales » est désormais compromis, observe le ministre. Et les conséquences industrielles des coupes budgétaires seront « désastreuses », tant pour l’industrie aéronautique que pour les chantiers navals ou les ateliers terrestres. Dans le domaine vital du renseignement, on parle d'annulation d’engagements à propos de drones et de satellites. Une armée aveugle aurait sans doute trouvé de bonnes raisons de rester immobile. Il ne restait alors plus qu’à mettre en œuvre une nouvelle notion stratégique, celle de Ligne Maginot virtuelle de source budgétaire tristement certaine…

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 20:55
Budget des Armées : le député Gwendal Rouillard interpelle F. Hollande


23/05/2014  Par Christophe Decroix , Yaël Goosz – RTL.fr
 

Gwendal Rouillard, député PS du Morbihan, adresse une lettre à François Hollande ce vendredi 23 mai. Il met en garde le Président contre une éventuelle réduction du budget de la Défense.

 

Manuel Valls a promis qu'aucune coupe ne serait faite sur le budget de la Défense. Pourtant, certains membres de la majorité sont inquiets. 

C'est le cas notamment de Gwendal Rouillard, député PS du Morbihan, qui a écrit directement à François Hollande afin de le mettre en garde.

Les responsables m'ont alerté, avec gravité et solennitéGwendal Rouillard

"J'ai reçu l'intersyndicale Défense du Morbihan, écrit-il. Les responsables m'ont alerté, avec gravité et solennité, sur l'avenir de la Loi de Programmation Militaire 2014-2019 et sur les réalités professionnelles des personnels", explique le député.

"Je vous demande de confirmer clairement vos engagements en faveur de la Loi de Programmation Militaire 2014-2019, à la fois dans son volume "sanctuarisé" mais aussi dans son rythme, année après année", écrit encore Gwendal Rouillard.

Ce que craignent les militaires, c'est une modification de la Loi de Programmation militaire, votée il y a moins de six mois. Celle-ci prévoit déjà la suppression de 34.500 postes d'ici à 2019, et pourrait également prévoir une amputation budgétaire de 3 à 6 milliards sur 3 ans. 

 

La capacité d'intervention de la France remise en cause

Car si Manuel Valls affirme qu'il ne touchera pas à l'enveloppe globale de 190 milliards d'euros d'ici 2019, il n'a pas évoqué le rythme annuel de ces dépenses.


C'est ce qui inquiète l'armée. Si la France décide de retarder ses commandes, elle pourrait en effet manquer de matériel en cas de future intervention. 

Exemple : si la France décide de ne pas acheter cette année les deux ravitailleurs Airbus, prévus pour 2016, les deux ravitailleurs actuels afficheront 50 ans d'âge. Il serait alors impossible d'envisager une opération comme celle que François Hollande voulait mener en Syrie, il y a quelques mois, contre le régime de Bachar al-Assad, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques contre son peuple.

Autres exemples : les militaires estiment qu'il faut absolument acheter dix drones aux États-Unis pour pouvoir mener les opérations anti-terroristes au Sahel. L'un d'eux confiait récemment à RTL qu'il est inutile de faire des sommets sur le Nigeria si l'on a pas de drone pour contrer Boko Haram. 

 

Les industriels de la Défense aussi inquiets

Et la Grande Muette multiplie ainsi les exemples avec les programmes pour satellites d'observation, le renouvellement de blindés ou même la composante aérienne de notre force nucléaire. 

Les industriels de la Défense comme Thales, Airbus, Dassault, les Chantiers navals ou Safran tirent eux aussi la sonnette d'alarme. Outre le décrochage technologique que le retard des programmes pourrait engendrer, ils rappellent qu'ils emploient 165.000 personnes.

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 18:55
Innovation : Robco, le robot compagnon

 

 

Grâce à ses 5 caméras et à son étanchéité totale, ce petit robot est capable d’effectuer des missions de reconnaissance en milieux difficiles et humides (grottes, bouches d’égouts…). Plus étonnant encore : son ingénieux système de couplage magnétique lui permet d’évoluer sur des parois verticales. Et cerise sur le gâteau : la structure de ce robot est réalisée au moyen d’une imprimante 3D. Signé R&D Tech France, une PME rennaise en plein essor, ce projet a été financé en partie par la DGA dans le cadre d’une procédure RAPID. Pour tout savoir, regardez notre reportage.

 

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 18:55
Innovation : Ça plane pour Pegase, le buggy volant

 

23/05/2014 DGA

 

Je suis ultra-léger et je me déplace aussi bien sur terre que dans les airs… Qui suis-je ? Mon nom est Pégase. Je suis une voiture tout terrain biplace convertible en aéronef. Et j’entends partout autour de moi que je suis promis à un brillant avenir. Il faut dire que dans ma catégorie, je fais la course en tête.

 

J’ai fait ma première sortie officielle au Forum de l’innovation organisé par la DGA le 21 novembre dernier. Présenté comme un engin hybride compact, à mi-chemin entre le buggy et l’Ulm, on peut dire que j’ai eu beaucoup de succès ! Mon secret ? Je suis doté d’une double capacité, celle de rouler sur tout type de terrain et de me transformer en objet volant. Je peux décoller et atterrir n’importe où sur quelques dizaines de mètres. Je me déplace rapidement, de manière autonome et en toutes circonstances. Sans compter que je peux passer du véhicule routier à l’Ulm en moins de 10 minutes. C'est-à-dire juste le temps nécessaire pour déployer la voile de parapente posée sur mon toit !

Fin décembre 2013, j’ai effectué mon premier démarrage à Magny-cours, qui s’est avéré concluant. Puis j’ai enchaîné avec les essais routiers et aériens pour démontrer mes capacités. Mon concepteur a mis beaucoup d’espoirs en moi, depuis longtemps. Il est confiant. Tout comme la DGA d’ailleurs. Pour preuve, elle a financé mes études et m’a déjà adopté. Je peux être utilisé par les armées et les forces spéciales pour faire par exemple de l’infiltration discrète sous voile. Si je veux en effet m’approcher d’une cible sans bruit, je décolle puis coupe le moteur et me pose tout près en silence.

Mon atout majeur ? Je suis à l’aise sur des terrains accidentés, comme lors de franchissement de coupures sèches ou humides. J’en suis fier car bientôt, les secours pourront faire appel à moi en cas de séismes, de catastrophes naturelles, pour intervenir rapidement dans des endroits sinistrés. Je peux aussi intéresser les forces de police pour surveiller des zones sensibles. Pour l’instant, je ne suis encore qu’un prototype mais j’espère bien avoir plein de petits frères d’ici 2015.

2 questions à Jérôme Dauffy, le « papa » de Pégase

 

Comment vous est venue l’idée de créer cet engin ?

Mon objectif était de concevoir une voiture volante capable de faire un tour du monde en 80 jours. Lorsque j’en ai parlé autour de moi, tout le monde m’a pris pour un fou ! Pourtant aujourd’hui, grâce au soutien de la DGA qui a cru en mon projet, j’ai pu créer ma start-up Vaylon et réaliser un prototype avec l’aide de trois entreprises, que nous avons sélectionnées, spécialisées dans le monde de la compétition automobile et des véhicules spéciaux (SERA, Tork Engineering et Oreca Magny-Cours). Les ingénieurs de la DGA et les Forces Spéciales nous accompagnent et nous suivent depuis le début : de la feuille blanche jusqu’aux développements futurs pour répondre au mieux à leurs besoins.

Pégase a la particularité d’être un concept novateur car à capacité égale, il est 30% plus léger que ses concurrents américains ou anglais par exemple. L’objectif est d’être le premier véhicule à obtenir les homologations routières et aériennes européennes, les plus contraignantes au monde.

 

Pour quelles applications peut-il être utilisé ?

Au-delà du côté purement loisir que j’avais imaginé au départ, cet engin a séduit la DGA car il présente l’intérêt de pouvoir se déplacer sur des sites dits « sensibles » ou d’accès difficile et elle nous a rapidement mise en relation avec les forces spéciales... En plus du marché militaire, nous envisageons la commercialisation en 2015 dans le domaine civil, pour des applications professionnelles, et pourquoi pas, à l’avenir, pour les particuliers !

Pégase en chiffres

> Sur terre…
Vitesse sur route : 100km/h

> Dans les airs…
Vitesse air : 60-80km/h
Distance de décollage : 50-100m
Atterrissage : 10-30m
Altitude : vols à très basse altitude jusqu’à + de 3 000 m

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 16:55
Défense : François Hollande près de casser la programmation militaire

 

 

23/05/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

François Hollande est prêt à maintenir l'enveloppe globale de la programmation militaire. Mais il est prêt à laisser Bercy et Matignon raboter sérieusement les premiers exercices budgétaires de la LPM. Ce qui au final compromettrait la LPM avec des conséquences sociales, industrielles et capacitaires désastreuses.

 

C'est la guerre. Entre une vision budgétaire de court terme et une vision stratégique de long terme. Et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a décidé de sortir l'artillerie lourde pour défendre son budget face aux coupes budgétaires exigées par Bercy et soutenues par Matignon.Au-delà de son budget, il en va de l'emploi, d'une industrie duale performante, des capacités opérationnelles des armées, notamment de l'armée de terre, et de la place de la France dans le monde. C'est ce qu'il écrit au Premier ministre, Manuel Valls, dans une lettre que "Le Figaro" a pu consulter. A Matignon, où pour la première fois il n'y a pas de conseiller défense au cabinet de Manuel Valls, dirigé par Véronique Bédague-Hamilius, une budgétaire féroce.

 

Tout l'enjeu pour Jean-Yves Le Drian est d'obtenir un arbitrage favorable de l'Elysée. Car pour l'heure, François Hollande n'a pas encore totalement tranché même s'il a donné quelques indications, selon nos informations. Le président de la République veut maintenir l'enveloppe de la loi de programmation militaire (LPM) de 190 milliards d'euros sur la période 2014-2019, dont six milliards de recettes extrabudgtaires. Soit une LPM déjà a minima.

 

Mais il est prêt à laisser Bercy et Matignon raboter sérieusement le budget des premiers exercices de la LPM. Ce qui reviendrait à casser la programmation et tous les engagements pris par le ministère dès cette année en matière d'équipements. Et personne ne peut imaginer d'ailleurs qu'il y aura un rattrapage budgétaire après. Cela ressemble à un compromis très, très bancal qui satisfait Matignon.

 

"La LPM ne sera pas touchée. Ce serait dévastateur en terme d'emplois", explique-t-on dans l'entourage du Premier ministre.

 

Une annulation de crédits de 355 milIions dès 2014

 

Dans son courrier, qui ne concerne formellement que l'exercice 2014, le ministre de la Défense évalue à 355 millions d'euros les efforts à réaliser cette année, écrit Le Figaro.

 

"Une annulation qui se cumulerait avec celle opérée fin 2013, à hauteur de 720 millions d'euros sur les crédits d'équipement de la défense", relève le ministre.

 

"La Défense ne peut absorber une perte de crédits en 2014, ni sur sa masse salariale, ni sur ces crédits de fonctionnement". En effet, ceux-ci se situent déjà "au seuil de l'acceptabilité sociale", "impactent l'entraînement des armées, déjà inférieur aux normes internationales", souligne-t-il encore. Quant aux crédits d'infrastructures, "sous-dotés", ils conduisent le ministre à "faire étudier actuellement un plan pour les réhabilitations les plus impérieuses".

 

Report de programmes

 

Afin d'"éviter une dette insoutenable", le ministre anticipe la nécessité d'avoir à reporter à 2016 des programmes "symboliques" prévus en 2014 et 2015, "soit un total d'environ 7 milliards d'euros de commandes non passées", écrit "Le Figaro". Ce qui aurait, là encore, des "conséquences industrielles désastreuses", estime Jean-Yves Le Drian dans son courrier. Il cite l'industrie terrestre (Nexter et RTD), les chantiers navals (Concarneau, Cherbourg, Saint-Nazaire) et l'industrie aéronautique, "avec des suppressions de milliers d'emplois et des pertes de compétences".

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 16:21
"ITAR" : la réforme d’un système datant de la guerre froide – Partie III : quid des satellites ?

 

 

ITAR est un acronyme redouté par les industriels de la défense, c’est maintenant EAR qu’il faut lui adjoindre. Le système américain de contrôle des exportations vit une réforme majeure (partie I) dont un jalon important vient d’être franchi. Que doit en attendre l’industrie européenne : menaces ou opportunités (partie II) ? Et qu'en est-il précisément pour les satellites (partie III) ?

 

Cet article est le troisième d’une série consacrée à la réforme du système américain de contrôle des exportations de matériels de défense. Après avoir présenté la réforme et en avoir évalué les conséquences générales pour l’industrie européenne, nous nous penchons sur le cas particulier des satellites.

 

Le traitement spécial du domaine spatial

 

Depuis 1999 (Rapport Cox sur les préoccupations en matière de sécurité envers la Chine, puis loi Storm Thurmond), satellites commerciaux et composants avaient été placés sur l’USML, interdisant ainsi leur exportation hors des États-Unis. L’industrie spatiale américaine, emmenée par plusieurs syndicats professionnels (l’Aerospace Industries Association et la Satellite Industry Association en particulier) exerçait depuis un fort lobby : en effet, la difficulté, voire l’impossibilité de l’industrie non américaine, européenne en particulier, d’obtenir des composants américains pour des certains clients avait conduit celle-ci à développer des satellites dits ITAR-free, n’intégrant pas de composants américains.

Cette législation sur les satellites et la réaction industrielle européenne aurait, selon le lobby industriel américain, eu un impact dévastateur sur ce secteur, faisant chuter sa part de marché de 65 à 30 % et perdre 21 milliards de dollars de revenus en 10 ans et 9 000 emplois par an.

Sensible aux demandes de son industrie, le Congrès restait cependant inquiet sur les risques liés à la politique de contrôle des exportations des matériels spatiaux : celui-ci s’est vu rassuré suite à une évaluation conduite conjointement par les départements d’État et de la Défense qui conclût en avril 2012 [1] à effectivement proposer l’autorisation d’exportation des satellites de communication (sans composant classifié) ou de télédétection (en deçà d’un certain niveau de performance), et ce, en excluant strictement certains pays bien ciblés, la Chine, la Corée du Nord ainsi que tout pays sponsor d’activités à nature terroriste.

Le Congrès américain a finalement fait en décembre 2012 un grand pas en avant pour réformer le régime de contrôle des exportations des satellites quand il a autorisé dans la loi de finances du budget 2013 de la défense [2] le transfert des satellites commerciaux de l’USML vers la CCL, assortissant cette autorisation de demandes d’évaluation des exemptions relatives aux pays et des garanties qu’elles présentent d’une part, et du contrôle de l’utilisation finale (End-Use Monitoring) des satellites et articles associés exportés d’autre part.

Depuis, il aura fallu près de 18 mois pour que le gouvernement mène à bien son travail de ré-écriture de l’ITAR et de l’EAR pour prendre en compte cet assouplissement du système et les demandes du Congrès associées : c’est finalement le 13 mai 2014 que les textes amendant l’USML et la CCL pour le domaine spatial ont été publiés, pour une entrée en vigueur 180 jours plus tard.

Pratiquement, et comme pour le reste de l’USML, certains articles ont été transférés de l’USML vers la CCL : les satellites commerciaux et ceux de télédétection de performance inférieure à certains niveaux ont été retirés de l’USML et de la juridiction ITAR conduite par le Département d’État vers la nouvelle catégorie d’articles dite 500-Series [3] de la CCL. C’est désormais le Département du Commerce qui contrôlera les exportations de ces articles.

 

Le concept de l’ITAR-free reste pertinent

Cette libéralisation des exportations des satellites américains doit-elle être considérée comme une menace, en particulier pour l'industrie européenne qui s'était fait forte en développant une spécialité, le satellite ITAR-free, et qui se retrouvera bientôt à nouveau en concurrence directe avec l'industrie américaine ?

À bien y regarder, la réforme du contrôle des exportations des satellites n’est peut-être pas aussi salutaire pour l’industrie spatiale américaine qu’elle ne l’espérait et le concept de satellites ITAR-free sur lequel surfe l’industrie européenne garde toute sa pertinence pour le futur. On peut en effet pointer du doigt certains des biais de la réforme qui, en y réfléchissant, ne résolvent pas tout à fait les difficultés du système tel qu’il était jusqu’à aujourd’hui critiqué par l’industrie américaine spatiale.

Rappelons la règle importante de l’ITAR qui est celle du see-through : tout système incorporant un composant ITAR devient à son tour ITAR. Celle règle n’était avant la réforme propre qu’à l’ITAR ; pratiquement, la réforme étend cette règle qui devient maintenant également applicable à l’EAR.

En effet, les articles des sous-catégories 500 (domaine spatial) ou même 600 (autres domaines) de la CCL qui ont été transférés de l’USML, se verront appliquer un pourcentage pour la règle de minimis [4] de 0 % pour les exportations vers la Chine et une vingtaine d'autres pays sous embargo américain ; de fait, ce pourcentage de 0 % crée une règle totalement équivalente à celle du see-through au sein de l’EAR pour l’exportation de ces articles vers les pays en question. Notons par ailleurs que l’exemption Strategic Trade Authorization ne soulage pas cette règle de mininis de 0 %, car ces mêmes pays sont naturellement exclus de l’exemption.

Cette règle du see-through avait été la motivation principale du développement de satellites ITAR-free par l’industrie européenne ; maintenant qu’elle s’étend à l’EAR, on peut penser que l’industrie européenne poursuivra ses efforts pour que les satellites qu'elle développe et exporte soient également 500-series-free.

Ainsi, la réforme peut sembler être une menace pour l’industrie européenne ; elle reste plus sûrement une opportunité dans le domaine des satellites qu’elle devra poursuivre à entretenir.

 

Notes

[1] Rapport DoS-DoD dit "1248", Risk Assessment of US Space Export Control Policy.

[2] HR 4310 – National Defense Authorization Act for FY2013.

[3] Spécifiquement identifiée sous le numéro de classification ECCN 9x515.

[4] Règle fixant le pourcentage de sous-systèmes demandant une licence en dessous duquel l’exportation d'un système intégrant ces sous-systèmes est autorisée sans licence.

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 15:20
"ITAR" : la réforme d’un système datant de la guerre froide – Partie I : la réforme

 

 

19/05/2014 par Olivier-Pierre JACQUOTTE *  - LE CERCLE, LesEchos.fr

 

ITAR est un acronyme redouté par les industriels de la défense, c’est maintenant EAR qu’il faut lui adjoindre. Le système américain de contrôle des exportations vit une réforme majeure (partie I) dont un jalon important vient d’être franchi. Que doit en attendre l’industrie européenne : menaces ou opportunités (partie II) ? Et qu'en est-il précisément pour les satellites (partie III) ?

 

Cet article est le premier article consacré à la réforme du système américain de contrôle des exportations de matériels de défense. Il se penche sur la réforme en elle-même. Un second article est quant à lui consacré aux conséquences de cette réforme pour l’industrie européenne. Le cas particulier des satellites est enfin examiné dans un dernier article.

 

L’indispensable réforme

Les États-Unis disposent d’un système de contrôle des exportations des matériels de défense bien connu des industriels du domaine sous l’acronyme un peu réducteur d’ITAR. Mis en place dans les années 70 dans un contexte de guerre froide, durci après le 11 septembre, ce système a toujours été accusé d’être complexe, peu efficace, redondant et, cherchant à protéger trop, de diminuer la capacité du pays à focaliser les ressources appelées à diminuer sur les priorités les plus critiques en matière de sécurité. A ces défauts, s’ajoute celui souvent invoqué en dehors des États-Unis et pomme de discorde dans la relation transatlantique, d’être un outil politique de protectionniste industriel, alors qu’il ne s’agit véritablement pour les autorités américaines que d’un outil pour assurer la sécurité du pays.

Annoncée par le Président Obama en janvier 2010 dans le cadre de la National Export Initiative, reprise par le Secrétaire à la Défense Gates trois mois plus tard, la réforme du système de contrôle a été lancée avec pour double objectif d’améliorer la compétitivité et de renforcer la sécurité des États-Unis. Conduite par la Maison-Blanche, soutenue par de nombreuses branches du gouvernement américain [1], cette réforme est depuis plus de 20 ans la tentative la plus approfondie de rénovation d’un système modifié à la marge depuis des années.

 

Les principes de la réforme

 

Le système de contrôle américain repose principalement sur deux piliers régulateurs selon la nature des articles (terme recouvrant tout type de marchandise ainsi que les technologies, logiciels, données techniques, services, formations...) : les articles militaires sont listés dans l’USML (US Munitions List), régis par l’ITAR (International Traffic in Arms Regulations) et administrés par le Département d’État ; les articles commerciaux ou à usage dual sont quant eux listés dans la CCL (Commerce Controlled List), régis par l’EAR (Export Administration Regulations) et administrés par le Département du Commerce.

La réforme entend résoudre les défauts du système en s’attaquant tout d’abord à cette bicéphalie et donc à ses points d’entrée, les listes CCL et USML, qui déterminent la nature des articles à exporter et le régime qui en régulera les transferts. La CCL, qualifiée de positive, est une liste exhaustive qui utilise des spécifications détaillées de performances [2]. Par opposition, l’USML, considérée en priorité vis-à-vis de la CCL lors de la détermination de la juridiction, est une liste générale d’articles inclus selon des critères de conception et d’utilisation, incluant les systèmes entiers jusqu’au moindre boulon ou composant électronique [3] ; elle laisse une large place à l’ambiguïté et à l’interprétation subjective du régulateur. La détermination de la liste à considérer peut être difficile et source de doute. Ces listes sont par ailleurs accompagnées de nombreux niveaux de contrôle liés aux pays destinataires des articles et d’une multitude d’exceptions (ITAR) et d’exemptions (EAR).

Globalement, le système était jusqu’alors surchargé par ces deux listes exhaustives d’articles à contrôler, 95 % des demandes de licences étant faciles à traiter et accordées, car issues de pays européens ou de l’OTAN. La réforme se propose donc de se concentrer sur les 5 % difficiles représentant les cas – articles et/ou destinations – sensibles afin d’éviter un gaspillage important en ressources et pouvoir travailler en priorité sur les transferts de technologies ayant un réel impact pour la sécurité nationale. Pour cela, il était envisagé d’identifier une liste unique hiérarchisée (tiered) en fonction de la sensibilité des articles qui permettrait de protéger les "joyaux de la couronne" et sur laquelle s’appuierait le système de contrôle.

Le deuxième aspect sur lequel la réforme s’attaque est "l’amalgame byzantin d’autorités, de rôles et de missions éparpillés au sein du gouvernement, appareil bureaucratique qui a poussé sur le dos du contrôle des exportations, diffus et confus, induisant erreurs et conflits internes et qui favorise les lacunes dans le dispositif dont profite certains intérêts contraires à la sécurité du pays" (Robert Gates, avril 2010). L’objectif de la réforme est ici la mise en place d’une entité de licence unique en charge de la juridiction des biens tout autant militaires que duaux civilo-militaires, d’une entité de contrôle unique, ainsi que d’un système d’information unique permettant de consolider les informations, en particulier eu égard aux utilisateurs impliqués dans les activités contraires à la sécurité du pays.

 

Un principe de réalisme

 

Les objectifs relatifs aux quatre singularités envisagées étaient extrêmement ambitieux à plusieurs titres, celui relatif à la liste unique principalement. Celles-ci ont des structures totalement différentes, technologies pour la CCL, applications pour l’USML, et nécessitent un travail d’alignement complet avant toute fusion éventuelle.

L’objectif de liste unique hiérarchisée a été provisoirement abandonné et il a été décidé fin 2011 de procéder à une étape intermédiaire où les listes seraient amendées selon deux principes afin de préparer une fusion ultérieure des listes, aujourd’hui qualifiée d’éventuelle :

- Clarification des frontières (bright lines) entre listes pour réduire les incertitudes tant du côté de l’industrie que du gouvernement et faciliter l’accord des licences,

- Liste militaire qualifiée de plus positive où les articles inclus sont précisément décrits en lieu et place des descriptions génériques actuelles, incluant automatiquement tous les sous-systèmes, composants et accessoires.

Dans cet esprit, le gouvernement américain a travaillé sur une simplification de l’USML par transfert des articles les moins sensibles vers la CCL et création de nouvelles catégories (dites 600-Series) hébergeant les articles transférés. Il met en œuvre une méthode originale et transparente de concertation avec l’industrie, par publication des propositions de modifications et appel à commentaires de la part du public et des industriels sur la manière de rendre l’USML plus positive. À ce jour, la quasi-totalité de chacune des listes a fait l’objet d’amendements qui sont entrés ou entrent progressivement en vigueur, un jalon important ayant été franchi le 13 mai 2014 lors de la publication des amendements concernant les satellites. Ceci a naturellement conduit à un allègement considérable de l’USML par transfert de centaines de milliers d’articles : l’administration a par exemple estimé à 75 % en valeur le taux de transfert des articles concernant avions et leurs moteurs.

Afin de maintenir un certain contrôle sur les articles transférés vers la CCL, l’exemption spécifique Strategic Trade Authorization (STA) a été créée : celle-ci allège le processus de licence pour certains articles et pour 36 pays (dont la France) considérés comme alliés des États-Unis. Développée dans le but de renforcer l’interopérabilité inter-alliés, cette exemption élimine les délais de décision et des incertitudes, et raccourcit donc ceux entre commande et livraison.

Les modifications de l’ITAR et de l’EAR ont enfin permis de clarifier certaines définitions couramment utilisées dans les listes et qui paradoxalement ne faisaient jusqu’à présent l’objet de définitions consolidées entre chacune des listes, en particulier celle des défenses services ou des articles specially designed.

 

Et ensuite...

La route vers le système plus agile, transparent, prédictible et efficace voulu par Robert Gates est encore longue. Des progrès considérables ont cependant été apportés au système. À terme, la réforme sera sans doute source de menaces, mais aussi d’opportunités : il est donc important de rester attentif et vigilant et suivre sa mise en oeuvre afin de contrer les premières et de profiter des secondes, et actif en suivant les évolutions, voire en participant par des contributions aux propositions de modifications.

 

Notes :

[1] On utilisera ici pour "administration" et "gouvernement" les significations américaines inverses par rapport à celles nationales.

[2] Par exemple : MMIC power amplifier rated for operations at frequencies exceeding 31.8GHz up to and including 37.5 GHz and with an average output greater than 0.1nW (CCL/ECCN 3A001-b.2.d).

[3] Par exemple : Spacecraft, including communications satellites, remote sensing satellites, scientific satellites, research satellites, navigation satellites, experimental and multi-missions satellites (USML/Cat.XV-a).

* Olivier-Pierre JACQUOTTE

 
Président de société de conseil et consultant, Global Reach
 
 
 

Olivier-Pierre Jacquotte (X77, PhD, IGA e.r.) a occupé durant près de 30 ans à la DGA (Délégation, devenue Direction Générale de l'Armement) des postes de responsabilité liés à la Recherche et Technologie de défense et à l’international (dont 7 ans aux Etats-Unis). Depuis 2012, il préside la société de conseil Global Reach qu’il a créée. Il est consultant spécialisé dans les domaines de la R&T, du développement international et de la relation institutionnelle.

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 15:15
Valls assure que le budget des armées sera «totalement préservé»

 

23/05/2014 Par lefigaro.fr (AFP)


L'Elysée indiquait un peu plus tôt que François Hollande allait rendre ses arbitrages sur le budget de la Défense «dans les prochaines semaines».

 

«Il est temps de tourner la page de ce débat, de ces rumeurs». Le premier ministre a voulu mettre fin ce vendredi à toute polémique: «Il n'y aura pas de remise en cause de la LPM» (la Loi de programmation militaire 2014-2019 ), a déclaré à la presse Manuel Valls. «Il n'y a pas d'inquiétudes à avoir pour son application, pour ses grands principes, parce qu'il en va de la défense de notre pays», a-t-il ajouté.

Une réponse très claire à la lettre envoyée le 9 mai dernier par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Dans cette missive ,révélée par le Figaro, le ministre de la défense met en garde le chef du gouvernement contre les conséquences militaires, industrielles et sociales d'économies supplémentaires. «La Défense ne peut absorber une perte de crédits en 2014, ni sur sa masse salariale, ni sur (les) crédits de fonctionnement», qui se situent déjà «au seuil de l'acceptabilité sociale», indique-t-il, tout en rappelant le «niveau de nos engagements militaires extérieurs», principalement au Mali et en Centrafrique. Dans son initiative, le ministre est soutenu par les chefs d'état-major des armées, qui, selon les milieux militaires, ont brandi la menace d'une démission collective.

 

La Défense, deuxième budget de la Nation

Face à ces inquiétudes, Manuel Valls l'a rappelé vendredi: «ce qui doit compter, c'est la parole du chef de l'État. Et le chef de l'État a dit très clairement au début de l'année que la LPM serait sanctuarisée par rapport aux choix qui sont faits par le gouvernement sur le budget». Mais la réponse de l'Elysée est loin d'être aussi tranchée. La présidence avait réagi vendredi matin en indiquant que François Hollande, chef des armées, «rendra ses arbitrages dans les prochaines semaines». Un délai qui laisse planer le doute sur les intentions du chef de l'Etat, à l'heure où il semble coincé entre ses engagements de «sanctuariser» les crédits Défense et la nécessité d'atteindre son objectif de 50 milliards d'euros d'économies pour redresser les finances publiques.

Deuxième budget de la Nation, la Défense est en effet dans le viseur de Bercy. Votée fin 2013, la LPM alloue 190 milliards d'euros de crédits d'ici à 2019 à la Défense, avec un budget annuel de 31,4 milliards.

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 14:55
Baisse du budget : «Ce sera sans nous» avertissent les chefs d'état-majors

 

22 mai par Jean-Dominique Merchet - lopinion.fr

 

Dans une démarche rarissime, les quatre chefs d’états-majors (Armées, Terre, Air, Marine) font savoir qu'en cas de baisse des crédits militaires, ils pourraient déposer leurs képis et leurs casquettes.

 

Un témoin les a vus « calmes, raisonnés et sereins », mais « déterminés ». Les quatre chefs d’états-majors (Armées, Terre, Air, Marine) n’entendent pas avaler une nouvelle réduction du budget de la défense, réclamée par Bercy dans le cadre du plan d’économies de 50 milliards d’euros. « Ce sera sans nous », ont assuré au moins deux des quatre hauts gradés, sachant que le troisième est sur le départ. Et le quatrième, « très grognon », pourrait lui aussi poser sa casquette… Les quatre hommes – les généraux Pierre de Villiers (chef d’état-major des armées), Denis Mercier (air), Bertrand Ract-Madoux (terre) et l’amiral Bernard Rogel – se sont vus le mardi 13 mai à 17 heures, lors d’une réunion du Comité des chefs d’état-major (Cocem) qui s’est tenu à l’îlot Saint-Germain à Paris. Selon un proche du dossier, une vingtaine d’autres officiers généraux – dont de nombreux quatre étoiles – ont fait part de la même détermination. Du jamais vu, même s’il y a un fossé entre une menace de démission et une démission effective.

 

Baisse du budget : «Ce sera sans nous» avertissent les chefs d'état-majors

 

Le président de la République, chef des Armées, en a été informé dès le lendemain, mercredi 14 mai. Depuis lors, le secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet, peu familier de ces dossiers, s’est saisi du problème et consulte beaucoup. L’Elysée semble avoir compris que l’affaire était sérieuse – « ce n’est pas pour rire » confie une source – et qu’une parole présidentielle, la seule qui compte vraiment en la matière, était attendue par la communauté de défense.

 

Qu’on ne s’y trompe pas : même s’ils désapprouvent farouchement une nouvelle réduction des moyens et des ambitions militaires de la France, les chefs d’états-majors ne contestent pas au pouvoir politique élu le droit de prendre une telle décision. Tous ces officiers sont républicains et l’ont prouvé à maintes reprises. Ils jouissent de la confiance du gouvernement : Pierre de Villiers vient même d’être nommé chef d’état-major des armées, le 15 février. Le problème n’est pas là : ils estiment, à raison, qu’une nouvelle baisse des crédits remettrait en cause les arbitrages de l’an dernier, formalisés dans un Livre blanc, et la Loi de programmation militaire votée par le Parlement en décembre 2013, il y a moins de six mois.

 

Après avoir participé à l’élaboration de ces deux textes, les chefs d’états-majors considèrent s’être engagés personnellement auprès de leurs troupes et de leurs subordonnés pour les convaincre, non sans mal, d’accepter les nouvelles réductions de format et de budget. Depuis des mois, ils font la tournée des garnisons, pour porter la bonne parole dans un climat morose, assurant aux militaires que cette fois-ci, les promesses seraient tenues. « On a donné notre parole » expliquent-ils. Ils ne veulent pas se trahir, d’autant qu’ils savent que leur légitimité serait immanquablement mise en cause par la troupe.

 

Il ne s’agit pas non plus d’une fronde contre le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Bien au contraire. Les chefs militaires savent combien, en 2013, celui-ci s’est battu pour obtenir des arbitrages de l’Elysée favorables à la Défense contre les projets de Bercy et de Matignon. Dans le contexte politique et budgétaire d’alors, les décisions de l’an dernier sont « certes, les pires depuis de nombreuses années, mais dans le même temps, les moins mauvaises que l’on pouvait espérer » nous confie un général cinq étoiles. A la base, Jean-Yves Le Drian est un ministre populaire, qui passe bien dans la troupe, où l’on apprécie qu’il ait mouillé sa chemise pour tenter de régler le problème du paiement aléatoire des soldes.

 

Selon nos informations, Jean-Yves Le Drian n’aurait pas été mis dans la boucle des premières réunions entre Bercy et Matignon. Le ministère du Budget réclamerait une réduction des crédits de la défense d’au moins six milliards sur trois ans, certains évoquant même 9 milliards avec la suppression des recettes exceptionnelles. Un coup de rabot de 7 % environ sur un budget de plus de 31 milliards d’euros. Bercy reformule ainsi le « modèle Z », qu’il souhaitait imposer fin 2012 lors de la préparation du Livre blanc, avant que l’Elysée ne retoque cette idée en mars 2013, la jugeant incompatible avec les ambitions stratégiques de la France. Mais Bercy ne renonce jamais et s’emploie à obtenir le soutien de l’Hôtel Matignon, où Manuel Valls n’a pas de conseiller Défense à son cabinet.

 

Le Premier ministre est resté très flou, lors de son interview du 16 mai à Europe 1 : « La loi de programmation militaire reste totalement valable » mais « ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas y avoir ici ou là des ajustements », a-t-il avancé. «C’est un peu tout et son contraire » juge un proche du dossier. Le 17 mai, une réunion à l’Elysée entre François Hollande et Manuel Valls, n’aurait débouché sur aucun arbitrage.

 

Après la sortie, le 11 mai, du député UMP Xavier Bertrand, dénonçant une baisse des crédits militaires, puis les propos ambigus et peu rassurants du ministre des Finances Michel Sapin et ceux du chef du gouvernement, Jean-Yves Le Drian semble avoir été personnellement « affecté » voire « déstabilisé », selon des témoins. Très impliqué dans les dossiers internationaux, il serait reparti à l’offensive pour son budget, avec un goût amer dans la bouche. On se souvient du rôle important qu’il a joué dans la nomination de Manuel Valls à Matignon, ne serait-ce qu’en refusant le poste que lui proposait le chef de l’Etat, dont il est l’un des plus proches depuis plus de trente ans.

 

Dans le même temps, les grands patrons de l’armement (Airbus, Dassault, DCNS, MBDA, Nexter, Safran, Thales) ont mis en garde l’Elysée des conséquences « dramatiques » que de nouvelles coupes budgétaires auraient sur leurs activités et l’emploi, sachant avoir un allié important en Arnaud Montebourg. Les milieux parlementaires, notamment les deux présidents des commissions de la défense de l’Assemblée et du Sénat, Patricia Adam et Jean-Louis Carrère, sont montés au créneau. Tous ont expliqué à l’Elysée que l’on était « au bord de la rupture ». Un proche du dossier explique : « On veut être certain que le Président est bien informé de la gravité de la situation : dans le contexte politique actuel, est-il prêt à assumer la démission de ses chefs d’états-majors ? »

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 12:55
Budget de la Défense : Le Drian tape du poing sur la table

 

 

23/05/2014 Le Point.fr (AFP)

 

Le ministre a écrit à Manuel Valls pour le prévenir des conséquences des restrictions budgétaires sur l'armée. L'Élysée indique que François Hollande tranchera dans les prochaines semaines.

 

Jean-Yves Le Drian et l'état-major des armées mettent la pression sur Matignon et l'Élysée pour préserver les crédits de la Défense de nouvelles coupes, dont les conséquences seraient selon le ministre "très lourdes" sur les plans militaire, social et industriel. Dans une lettre à Manuel Valls, citée vendredi par le Figaro, Jean-Yves Le Drian alerte le Premier ministre sur le "contexte social proche de l'exaspération" au sein des armées : "la Défense ne peut absorber une perte de crédits en 2014, ni sur sa masse salariale, ni sur (les) crédits de fonctionnement, qui se situent déjà "au seuil de l'acceptabilité sociale".

 

L'Élysée a réagi vendredi matin en indiquant que François Hollande, chef des armées, "rendra ses arbitrages dans les prochaines semaines". Un délai qui laisse planer le doute sur les intentions du chef de l'État. La lettre du ministre de la Défense à Manuel Valls "date du 9 mai dernier et s'inscrit dans le cadre de la procédure budgétaire", souligne la présidence. L'entourage de Manuel Valls avait pour sa part répondu fermement jeudi à l'inquiétude des militaires en affirmant catégoriquement que "la loi de programmation militaire ne sera pas touchée. Et tous les crédits militaires sont dans la LPM". "Ce serait, dit-on, dévastateur en termes d'emplois".

 

Côté Défense, on souligne que la lettre du ministre ne porte que sur l'annuité 2014, première année de la LPM qui couvre la période 2014-2019. Elle a été adressée à Matignon deux jours avant les déclarations de l'ex-ministre UMP Xavier Bertrand, qui a accusé le gouvernement de préparer de nouvelles coupes de 1,5 à 2 milliards par an dans le budget de la Défense. La discussion politique a ensuite "changé d'échelle" et se déroule depuis entre Jean-Yves Le Drian, Michel Sapin à Bercy, Matignon et l'Élysée, indique-t-on de source proche du dossier. Si Matignon entend préserver les crédits de la Défense, "il faut le dire à la direction du budget, qu'ordre lui soit donné d'arrêter son travail d'amputation de la LPM et de la doter", martèle-t-on de même source.

 

Risques d'effondrement du système militaire

 

Le risque de nouvelles amputations des crédits de la Défense, déjà lourdement sollicitée dans le cadre de la LPM, a suscité une réaction courroucée des chefs d'état-major des armées, qui, selon les milieux militaires, ont brandi la menace d'une démission collective. Ce qui serait une première dans l'histoire des armées. "Après les déclarations de Xavier Bertrand, les armées attendaient d'être rassurées immédiatement. Comme ce n'est pas le cas depuis deux semaines, on a une humeur très instable dans les armées dont se font l'écho les chefs militaires", note un proche du dossier. En renvoyant les arbitrages à plusieurs semaines, l'Élysée, coincé entre les engagements du chef de l'État de sanctuariser les crédits défense et la nécessité d'atteindre les objectifs du plan gouvernemental de 50 milliards d'euros d'économies pour redresser les finances publiques, risque l'alimenter l'inquiétude.

 

Dans sa lettre, le ministre de la Défense met en particulier Matignon en garde contre les risques qu'une amputation des crédits ferait courir aux industries de défense, "avec des suppressions de milliers d'emplois et des pertes de compétences". Votée fin 2013, la LPM alloue 190 milliards d'euros de crédits d'ici 2019 à la Défense, avec un budget annuel de 31,4 milliards. Deuxième budget de la nation, la Défense est forcément dans la mire de Bercy à la recherche de nouvelles sources d'économies. Ancien chef de l'École de guerre, le général Vincent Desportes, qui traduit habituellement l'humeur des armées, a dénoncé vendredi les risques d'"effondrement du système militaire" français. "C'est l'honneur de M. Le Drian d'avoir écrit cette lettre. J'espère que ce sera l'honneur des plus hautes autorités de répondre, non, nous ne toucherons pas au budget des armées", a-t-il affirmé sur Europe 1. Soutien également de l'ancien ministre de la Défense UMP, Gérard Longuet, qui a apporté "un appui total à Jean-Yves Le Drian, pour sanctuariser la dépense militaire".

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 16:55
Budget des armées : la mise en garde de Jean-Yves Le Drian à Manuel Valls

 

22/05/2014 par - leFigaro.fr


Dans une lettre que Le Figaro a consulté, le ministre de la Défense signifie au premier ministre sa grande préoccupation face aux graves conséquences militaires, industrielles et sociales d'un coup de rabot supplémentaire. François Hollande prendra sa décision «dans les prochaines semaines».

 
Le constat est alarmant et l'argumentaire implacable, au moment où la mobilisation des acteurs de la Défense ne faiblit pas devant les menaces de nouvelles coupes budgétaires. Dans une lettre envoyée le 9 mai à Manuel Valls (et adressée en copie à Michel Sapin), Jean-Yves Le Drian signifie au premier ministre sa très forte préoccupation face aux graves conséquences militaires, industrielles et sociales d'un coup de rabot supplémentaire. Le président de la République, François Hollande, va prendre une décision «dans les prochaines semaines, selon l'entourage du chef de l'État.

Mardi 13 mai, appuyant leur ministre, les officiers généraux cinq étoiles dirigeant les trois armées (terre, air, marine) et le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, ont mis leur démission sur la table, lors d'une réunion. Ces responsables demeurent jusqu'à aujourd'hui dans ce même état d'esprit, et se disent peu convaincus par les messages venus de Bercy ou de l'Élysée, même s'ils ont noté quelques infléchissements de ton dans la bouche du ministre des Finances, Michel Sapin. Samedi 17 mai, la rencontre autour de François Hollande à l'Élysée, entre Manuel Valls et Jean-Yves Le Drian n'a pas été conclusive, le chef de l'État se drapant dans le respect des grands principes stratégiques et laissant le soin à son premier ministre de régler la problématique budgétaire. Or, à Matignon comme à Bercy, on fait plus que jamais la chasse aux milliards…

 

Ces tensions interviennent dans un contexte déjà lourd. Dans sa lettre, que Le Figaro a pu consulter, le ministre de la Défense rappelle le «niveau de nos engagements militaires extérieurs», principalement au Mali et en Centrafrique. Il mentionne surtout l'«exercice extrêmement tendu» de la loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019, un texte forgé de haute lutte et tout juste voté, en décembre. Les «efforts seront difficiles à réaliser, dans un contexte social proche de l'exaspération», avertit sans frais Jean-Yves Le Drian tout en soulignant qu'en 2019, son ministère aura supprimé 82 000 emplois en dix ans. Dans son courrier, qui ne concerne formellement que l'exercice 2014, le ministre de la Défense évalue à 355 millions d'euros les efforts à réaliser cette année. «Une annulation qui se cumulerait avec celle opérée fin 2013, à hauteur de 720 millions d'euros sur les crédits d'équipement de la défense», relève-t-il.

Or, selon Jean-Yves Le Drian, «la Défense ne peut absorber une perte de crédits en 2014, ni sur sa masse salariale, ni sur ces crédits de fonctionnement». En effet, ceux-ci se situent déjà «au seuil de l'acceptabilité sociale». De telles contraintes «impactent l'entraînement des armées, déjà inférieur aux normes internationales», souligne-t-il encore. Quant aux crédits d'infrastructures, «sous-dotés», ils conduisent le ministre à «faire étudier actuellement un plan pour les réhabilitations les plus impérieuses».

 

Reporter à 2016 des programmes «symboliques»

 

En matière d'équipements militaires, toute réduction de ressources en 2014 aurait des suites industrielles et sociales très considérables. Jean-Yves Le Drian concède ainsi, pour ce budget, une «situation financière extrêmement dégradée avec une dette fournisseurs historique, représentant plus du tiers des crédits disponibles». Or, prévient le ministre, «toute aggravation de ce report de charge se traduira par une cessation de paiements précoce et la mise en difficulté de nombre d'entreprises, en particulier les PME». Avec le spectre de plans sociaux, le signal est clair.

Afin d'«éviter une dette insoutenable», le ministre anticipe la nécessité d'avoir à reporter à 2016 des programmes «symboliques» prévus en 2014 et 2015, «soit un total d'environ 7 milliards d'euros de commandes non passées». Ce qui aurait, là encore, des «conséquences industrielles désastreuses», écrit Jean-Yves Le Drian en sonnant le tocsin. Il cite l'industrie terrestre (Nexter et RTD), les chantiers navals (Concarneau, Cherbourg, Saint-Nazaire) et l'industrie aéronautique, «avec des suppressions de milliers d'emplois et des pertes de compétences».

Sur le plan militaire, les conséquences seraient également «très lourdes», insiste le locataire de l'Hôtel de Brienne, qui évoque dans sa lettre l'impact sur la dissuasion, pierre angulaire de la Défense française, et les avions ravitailleurs neufs dont l'armée a cruellement besoin. Pour sa part, «l'armée de terre serait sous-équipée et rapidement dans l'incapacité de satisfaire les nouveaux contrats opérationnels», s'alarme le ministre. Dans le domaine crucial du renseignement, les engagements seraient «décalés, voire annulés», lit-on encore à propos des drones stratégiques MALE, des satellites CERES et des avions de surveillance légers qui auraient à passer à la trappe.

Au total, résume Jean-Yves Le Drian, «il faudrait revoir le modèle capacitaire de la LPM, avec un impact majeur sur l'emploi industriel». Un «changement de format», que les chefs des armées - solidaires avec leur ministre, ce qui n'a pas toujours été le cas - assimilent à un déclassement et ne veulent pas assumer.

Pour 2014, afin d'éviter une «impasse politique», le ministre souhaite la mobilisation des 500 millions de recettes exceptionnelles prévues par la LPM (dans son article 3). Il propose le lancement d'une nouvelle tranche de programme d'investissement d'avenir (PIA), «adossée à des cessions d'actifs de participations publiques», en clair la vente par l'État de parts qu'il détient dans des grandes entreprises du secteur de la défense.

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