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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 11:55
 Ce drone, il est canon

 

06/05/2014 DGA

 

Ultra léger, mobile, rapide à mettre en œuvre et doté d’une caméra à deux champs de vision… ce petit engin volant qui est littéralement projeté par un tube à la façon d’un canon ne manque pas d’atouts. Le drone GLMAV (Gun Launched Micro Air Vehicle) a été mis au point par l’Institut de recherches de Saint-Louis (ISL)* pour des missions d’observation. Entretien avec Patrick Gnemmi, manager et à l’initiative du projet.

 

Quel est le principe du GLMAV ?

Il s’agit d’un drone miniature d’environ 1kg qui est propulsé par un tube dédié. Au moment du lancement, ce drone est encapsulé dans une enveloppe de protection de 8cm de diamètre. Une fois que le projectile arrive à son apogée balistique, 2 rotors contrarotatifs sont déployés et il se transforme en drone sans perte d’éléments constitutifs. L’appareil est ensuite freiné et atteint un vol stationnaire. Il est piloté depuis sa station au sol. Lorsqu’il est déployé, notre drone mesure 35 cm de diamètre et 46 cm de hauteur.

 

Peut-on parler de drone canon, alors ?

Oui le principe est là, mais le mot canon fait penser à la grosse Bertha… Alors que notre système lui est très mobile ! C’est dans cet esprit que nous l’avons conçu. Le lanceur pèse environ 10 kg. Rien à voir avec un canon classique, même si l’opération de mise à feu se fait directement sur le tube. Cette rapidité se retrouve également dans l’étape du lancement. Notre drone peut être opérationnel en moins de 15 secondes alors qu’il faut 1 à 2 minutes à ses concurrents pour arriver en position d’observation. Un gain de temps considérable !

 

Rapide à mettre en œuvre… mais pour quoi faire ?

Le GLMAV est équipé d’une caméra qui envoie en temps réel ses images. Elle a la particularité de pouvoir filmer dans deux directions différentes grâce à son prisme séparateur. Nous avons donc deux champs de vision : un à la verticale pour filmer le sol et un autre à l’horizontale pour regarder devant lui. Il s’agit donc, vous l’aurez compris, d’un drone d’observation. Pour qui ? A priori, plutôt pour les forces de police. Ce matériel est particulièrement adapté aux zones urbaines et peut se déplacer facilement dans la rue, voire même entrer dans des bâtiments… enfin on y travaille. Avec cette innovation, nous visons également les militaires en opération. Le système ayant une portée de 500 mètres, on peut facilement le projeter à l’avant des troupes pour de la reconnaissance, et ce très discrètement puisqu’il est tout petit !

 

Avez-vous rencontré les futurs utilisateurs pour vous assurer que votre drone est conforme à leurs besoins ?

Oui, bien entendu. Le GIGN, la DGA et le missilier MBDA France ont même participé à notre comité de pilotage. Nous nous sommes donc rencontrés au moins une fois par an pour présenter l’avancée de nos recherches, recueillir leurs avis et discuter des orientations à donner au projet. Des rencontres vraiment indispensables ! C’est d’ailleurs le GIGN qui nous a suggéré d’ajouter à notre caméra embarquée une seconde vision à l’horizontale. Au départ, elle ne faisait pas partie du projet. C’est important d’être « connecté » au terrain pour répondre vraiment aux besoins de ceux qui vont utiliser le drone.

 

Et il vole déjà ce drone miniature ?

 

 Ce drone, il est canon

Bien sûr ! Les premiers essais que nous avons réalisés sur notre terrain au Nord de Mulhouse sont vraiment très concluants. Il ne reste plus qu’à procéder aux tests de validation de la phase de transition. C’est-à-dire le passage du mode projectile au mode drone. L’institut de recherche St Louis (ISL)* devra toutefois terminer ce projet sur ses fonds propres puisque notre contrat avec l’ANR (Agence nationale de recherche) qui finançait en partie notre projet, s’est terminé fin 2013. Mais nous avons toute confiance en l’avenir, nous ne pouvons pas abandonner si près du but ! Nous prévoyons de finaliser notre drone en 2015 ou 2016.

 

Les drones sont au cœur de l’actualité. Pensez-vous qu’il faille encadrer davantage leur utilisation ?

Je suis un peu sceptique quant à une utilisation massive des drones. Même si Amazon a "fait le buzz" avec sa publicité dans laquelle le drone livre à domicile les colis, un engin pareil reste très difficile à manœuvrer, surtout en ville avec des obstacles. Et s’il y a du vent, on n’en parle même pas ! Il faut rappeler que ces appareils présentent certains dangers, d’autant plus s’il n’y a pas de procédure d’atterrissage d’urgence. Aujourd’hui, la réglementation impose de ne pas voler au-dessus de 150m d’altitude. Assouplir ces règles ne serait pas sérieux, ou alors je ne mets plus un pied dans un avion ! Il y a de toute manière des réflexions qui sont menées à ce sujet au niveau européen. Il faut, à mon avis, réserver l’usage des drones volants aux forces de police, aux sapeurs-pompiers, aux militaires... Car certes, les images réalisées sur le tour de France sont d’une incroyable beauté, mais sont-elles vraiment nécessaires ? Que dira-t-on en cas d’accident ?...

* L’Institut de Recherche Saint-Louis dépend des ministères de la Défense français et allemand.

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 10:50
Smart Cam, la caméra intelligente du laboratoire ELSI

 

 

30.04.23014 DGA

 

Une caméra intelligente capable de reconnaître ce qu’elle voit et de réagir en conséquence. C’est la prouesse réalisée par le laboratoire ELSI (European Laboratory for Sensory Intelligence) de l’Institut franco-allemand Saint-Louis (ISL) qui a développé Smart Cam. Dotée de capacités cognitives, c'est-à-dire d’une faculté à apprendre, celle-ci élève les systèmes vidéo à un niveau jamais atteint. Une idée qu’il faudra suivre avant qu’elle ne nous suive.

 

Apprendre, reconnaître, décider, réagir… des tâches habituellement humaines ou, à un moindre degré, animales. Oui mais voilà, l’apparition du concept d’intelligence artificielle a bien pour but de bousculer cet ordre établi. Ainsi, une petite caméra, Smart Cam, est peut-être sur le point de prouver que l’homme n’est pas le seul à pouvoir se doter de capacités cognitives. C'est-à-dire d’acquérir une connaissance et une indépendance relative dans ses choix. Imaginée et réalisée par les équipes de Pierre Raymond, chercheur, ingénieur et responsable du laboratoire ELSI de l’Institut franco-allemand de recherches Saint-Louis (ISL), Smart Cam ouvre la voie à une nouvelle génération de caméras et offre des perspectives duales très prometteuses. Tout cela grâce à son processeur TEAM, Target Evolutive Associative Memory.

 

Capable de réaliser 2 000 tâches simultanées

« Avec son potentiel de 2000 processeurs, Smart Cam se posera à terme en expert de terrain capable de réaliser 2 000 tâches en simultané. Grâce à cela, notre caméra est dotée d’une intelligence artificielle suffisante pour nous permettre d’entraîner le système à reconnaître des situations complexes. Ainsi éduquée, la caméra ne régira qu’aux seules situations pour lesquelles elle aura été spécifiquement entraînée », explique Pierre Raymond. Par exemple, il suffit d’éduquer la caméra à reconnaître des chutes de personnes pour que celle-ci mémorise cette classe d’évènement. Ainsi, si l’appartement d’une personne âgée est équipé avec le système, celui-ci pourra détecter et identifier que la personne est tombée chez elle. Peu importe la physionomie de l’individu ou la topographie des lieux.

C’est bien le mouvement et la nature de son auteur qui sont reconnus. Smart Cam ne confondra jamais l’humain avec le chat qui descend du guéridon du salon ou le vase de la commode qui s’écrase sur le plancher de l’entrée. Dès lors que la caméra aura assisté à l’évènement et saisi le vrai problème, elle pourra immédiatement envoyer un message à un système centralisé pour qu’il puisse intervenir de manière adaptée et rapide si besoin. « Le secret, c’est que l’on ne code pas des équations mathématiques dans notre système mais bien de l’expertise. » Smart Cam n’est pas programmée pour faire, mais réellement pour apprendre à faire. Elle ne se contente pas d’analyser les images qu’elle filme, elle apprend surtout à les sélectionner avant d’enregistrer toute seule, de son propre chef… y compris si cette sélection implique de faire la différence entre deux personnes, deux voitures, deux attitudes, deux couleurs, etc. C’est l’utilisateur qui décide du niveau de précision de la sélection par l’éducation qu’il donne à sa caméra. « Smart Cam peut associer le nom d’une personne avec l’image de son visage, mais également avec celle de sa cravate ou de sa montre. Nous sommes limités uniquement par notre imagination ! Le système interprète la scène, informe et peut être doté d’une capacité de prise de décision automatique », se félicite Pierre Raymond.

 

La réalité dépasse bientôt la fiction

Un appareil qui ouvre la voie à de très nombreuses applications puisque le processus complet d’apprentissage se fait en quelques secondes à peine pour un visage par exemple. Visage que l’on pourra retrouver où qu’il soit, dès lors qu’il rentre dans le champs d’une caméra relié au système TEAM. La réalité dépassera donc bientôt la fiction car le matériel a également la capacité d'apprendre même en phase de reconnaissance. Maintenance industrielle, suivi de production, suivi de paramètres environnementaux comme la sismologie, système fire and forget pour tracking auto adaptatif, surveillance périmétrique…

Smart Cam prend en compte des aspects inédit. Comme contourner tous les problèmes de confidentialité généralement liés à l’envoi d’images en continu. En effet elle analyse localement des images et ne transmet, si nécessaire, qu’un message de quelques octets. Un peu comme un SMS. Nul besoin d’un canal de transmission à haut-débit pour cela ! « Seules les images appropriées peuvent être éventuellement enregistrées localement. Une spécificité qui limite considérablement la taille des fichiers et rend les transmissions difficilement repérables. Enfin, toutes les informations envoyées sont directement codées par notre moteur d’intelligence artificielle. Ce qui les rend ininterprétables sans le dictionnaire approprié » Smart Cam n'enverra jamais un flux vidéo mais uniquement un message électronique n'ayant de sens que pour l'utilisateur. « L’intimité des personnes reste préservée dans le respect total des prescriptions de la CNIL », spécifie Pierre Raymond.

 

Et ça peut aller vite

L’ISL, institut sous tutelle de la DGA et du BAAINbw, a jusqu’ici mené ces recherches en interne. Mais ce petit trésor de technologie pourrait bien à l’avenir être intégré à un programme d’envergure comme un PEA. « Pour l’heure, nous sommes arrivés à un tel niveau de maturation que nous sommes prêts pour démarrer un RAPID. L’intérêt opérationnel est que nous pouvons exposer Smart Cam aux situations les plus dangereuses. In fine elle pourrait jouer un rôle significatif pour la sécurité et l’intégrité des forces». Le laboratoire ELSI de l’ISL a un accord de coopération scientifique et technique avec une TPE bourguignonne, GlobalSensing Technologies devant aboutir rapidement à des transferts technologiques.

 

ELSI, un laboratoire de recherche pour la défense

ELSI est un laboratoire de recherches intégré à l’ISL qui lui même dépend à la fois du Ministère de la Défense français et allemand. ELSI a été crée sous l’impulsion conjointe du Conseil général du Haut-Rhin et de l’ISL le 31 mars 2009. Objectif : évaluer les potentiels des technologies dites « de rupture » dans le domaine de la technologie de l’information et de la communication, comme celle de l’intelligence artificielle.

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 13:00

 

May 31st, 2011 By VMSB DEFESA Global

 

In collaboration with the French-German Research Institute ISL (Institut Saint Louis), the French company Sagem SA (of SAFRAN group) has developed a compact and lightweight gunshot detection system.

 

The system called DELOC can be fitted on vehicle based remotely controlled weapon station, armoured vehicle, fixed site or on the soldier helmet.

 

The data received by the antenna is featured is on a console inside the vehicle or on the soldier portable observation terminal.

 

DELOC has been trialed integrated on Sagem SA and Panhard General Defense WASP (Weapon under Armor for Self-Protection) remotely controlled weapon station which has been installed on a Panhard General Defense PVP (Petit Véhicule Protégé) 4×4 light armoured vehicle.

 

DELOC can help as well to establish a tactical view of the field scenario when linked to a tactical battle management system like the French Army (Armée de Terre) SITEL (Système d’Information Terminal Elémentaire) system.

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