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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 13:35
L'Inde et le Japon veulent renforcer leur coopération en matière de défense

 

Mardi 7 Janvier 2014 atlasinfo.fr

 

L'Inde et le Japon ont convenu de consolider leur coopération dans le domaine de la défense, signe du partenariat de plus en plus étroit entre New Delhi-Tokyo sur les questions stratégiques notamment face à l'ascension militaire et économique de la Chine.

 

A l'issue de la réunion, tenue lundi, entre le ministre de la défense indien, AK Antony et son homologue japonais Itsunori Onodera, les deux pays ont pris plusieurs mesures pour rendre plus régulières les manœuvres militaires conjointes et de renforcer la coopération anti-piraterie dans l'océan indien et contre le terrorisme.

 

Les deux ministres ont, par ailleurs, passé en revue les défis de la sécurité régionale et mondiale et échangé les vues sur les questions relatives à la paix, la stabilité et la prospérité dans la région, indique-t-on à New Delhi.

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 20:35
L'armée japonaise renoue-t-elle avec l'esprit des samouraïs?

 

 

20 décembre 2013 Par Romain Mielcarek - RFI

 

Une centaine d'alertes aériennes en quelques mois. La mise à la mer du plus gros navire de guerre construit depuis la Seconde Guerre mondiale. Un Premier ministre au discours toujours plus véhément. Le Japon semble renouer depuis quelques temps avec un esprit martial qui lui est pourtant interdit par la Constitution. Une Constitution que les responsables politiques aimeraient bien réformer au plus vite.

« Le Japon s'élève : pourquoi l'ancienne puissance asiatique est-elle de nouveau en train de bander ses muscles militaires ? » Cette formule alarmiste faisait récemment la Une du célèbre magazine américain Time. Pour la première fois depuis bien longtemps, les soldats japonais étaient en bonne place des kiosques internationaux, affichant sans remords leurs avions de chasse et leurs hélicoptères de combat.

Si le Time s'intéresse aux Forces d'autodéfense japonaises (FAD), c'est parce qu'elles traversent une période d'intensité militaire rare. Entre avril et juin 2013, Tokyo a déployé 69 avions de combat qui ont décollé en alerte, après des intrusions d'aéronefs chinois. Au mois de septembre, pour la première fois, un drone, puis un bombardier chinois, approchaient dangereusement l'espace aérien japonais. En 2012, sur la même période, seules 15 alertes de ce type étaient déclenchées.

Plus que jamais, les pilotes japonais sont confrontés à leur dangereuse mission. En plus des Chinois, ils ont du prendre leur envol pour dissuader des avions russes à 31 reprises et nord-coréens à neuf reprises, toujours entre avril et juin. « Décoller me donne l'impression de vraiment prendre part à la défense de mon pays », témoigne un pilote de F-15 baptisé « Vader », dans les colonnes de Time Magazine.

 

Le paradoxe militaire japonais

Une situation de menace qui a amené Tokyo à consentir en 2013, malgré un contexte budgétaire particulièrement précaire, une hausse du portefeuille militaire... pour la première fois depuis onze ans. Une hausse qui devrait se poursuivre en 2014, le ministère de la Défense ayant demandé une nouvelle augmentation de 3,5%.

 
Destroyer porte-hélicoptères (DDH) Izumo 183.
 

« Il y a une volonté manifeste chez Shinzo Abe de renforcer les forces », analyse Edouard Pflimlin, journaliste et chercheur associé à l'Iris et à l'IPSE, spécialiste du Japon. Il remarque l'achat régulier de nouveau matériels d'envergure : des porte-hélicoptères, des systèmes anti-missile. Le Japon avait fait parlé de lui en août dernier en mettant à la mer le plus gros navire de guerre depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Izumo. « Les FAD sont les forces armées les plus modernes d'Asie en termes d'équipement », précise la Balance militaire, publiée chaque année par l'Institut international pour les études stratégiques (IISS).

« On ne peut pas parler d'un sentiment d'encerclement, analyse Edouard Pflimlin. Mais il y a un vrai sentiment de menace. En 2010, la publication des Lignes directrices du programme de défense nationale montraient un changement de stratégie : les forces sont réorientées depuis le Nord (menace russe) vers le Sud-Ouest (menace chinoise)»

Les FAD restent pourtant confrontées à un véritable paradoxe constitutionnel. Le texte fondamental, pensé dans l'immédiat après-guerre, interdit au Japon de développer une armée. Seule est autorisée l'autodéfense individuelle. Une logique qui a mené, au fil des décennies, au développement de pirouettes dans l'interprétation du document : ainsi, il est possible pour Tokyo d'intercepter un missile balistique tiré en direction des Etats-Unis au prétexte de défendre les citoyens japonais contre les déchets de l'engin. Et ainsi de suite pour l'achat ou l'entraînement de n'importe quel matériel ou unité militaire.

Tokyo justifie ainsi sa participation à des opérations militaires en interprétant avantageusement le texte : le Japon étant obligé de travailler avec la société internationale pour la préservation de la paix, les FAD ont pu déployer des troupes en Irak, au Népal, au large de la Somalie ou encore dans le Golan, entre Israël et la Syrie. Chaque fois, les militaires japonais sont affectés à des tâches de maintien de la paix et de reconstruction.

 

Shinzo Abe s'attaque à la Constitution

Le Premier ministre Shinzo Abe a décidé de s'attaquer à cette hypocrisie constitutionnelle. Le chef du gouvernement, conservateur, multiplie les discours allant en ce sens. « Le Japon est de retour », déclarait-il à Washington en février, évoquant des problématiques aussi bien économiques que sécuritaires. En 2012, il promettait de « protéger les terres et les mers du Japon, ainsi que les vies des Japonais, quel qu'en soit le coût ». Surtout, Shinzo Abe s'est fixé comme « mission » de parvenir à réformer la Constitution, malgré l'impopularité d'une telle réforme.

« Cela ne devrait pas se faire tout de suite », estime Guibourg Delamotte, maître de conférence à l'Inalco, spécialiste de la politique de défense du Japon. « C'est un mouvement qui s'inscrit dans la continuité, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : il y a une progression sur la durée des armements, des budgets. C'est la récession des années 1990 qui a marqué un ralentissement dans ce domaine ». Pour elle, plus que la réforme constitutionnelle, ce sont l'instauration d'un Conseil de défense et le renforcement du secret-défense en faveur d'une plus grande coopération avec les services américains qui représentent de vraies nouveautés dans la politique militaire de Shinzo Abe.

Reste que si la population est très largement pacifiste, Shinzo Abe illustre un héritage traditionnel historique qu'il porte lui-même dans ses origines. Fils de ministre des Affaires étrangères, petit-fils d'un Premier ministre qui a participé à la réorganisation de la Mandchourie chinoise occupée par le Japon, il semble vouloir renouer avec ce passé impérial et conquérant. Sa visite au Yasukuni, en avril dernier, avait alerté les médias : le monument consacré aux héros de guerre accueille plusieurs officiers accusés de crimes. Il n'avait pas hésité non plus à se rendre à Iwo Jima avant une rencontre avec le Secrétaire d'Etat américain, rendant hommage aux « héros » tués par les marines lors du débarquement de 1945.

Des moyens de gagner les « votes des anciens combattants », assure Guibourg Delamotte. « Son agenda, en matière de politique de défense, est parfaitement légitime : les Chinois ont clairement multiplié les provocations dans la région ! ». « Shinzo Abe est certainement en avance sur l'opinion publique en la matière, confirme de son côté Edouard Pflimlin. Il associe la réforme de la Constitution à un retour du Japon comme puissance régionale affirmée ».

 

 
Base aérienne de Matsushima. Lors des grandes occasions, les aviateurs japonais peignent des samuraï sur les ailes de leurs avions en fonction des unités : oiseaux de proie, étoiles...
Flickr/Sushio
 

Quand l'armée commence à avoir la côte

Car si les Japonais restent très largement pacifistes, la perception de la menace chinoise gagne en influence. Dans le même temps, les FAD gagnent en popularité. Leur participation à la réponse lors des grandes catastrophes joue en leur faveur. Face au tsunami qui a ravagé Fukushima, la moitié des forces étaient déployées pour aider la population.

« Avant, il était presque honteux de rejoindre l'armée, remarque Edouard Pflimlin. Les gens ne s'en vantaient pas. Aujourd'hui, il y a une vraie fierté à porter l'uniforme ». Face à la multiplication des alertes, les militaires offrent le même témoignage : ils ont enfin le sentiment de remplir la mission qui leur a été confiée, la défense du peuple japonais. « Il y a moins de problèmes de recrutement, poursuit le chercheur. La situation évolue depuis une dizaine d'années ».

Il reste pourtant peu probable que l'armée japonaise soit amenée à intervenir, à terme, de manière offensive dans des conflits. « La plupart des officiers que j'ai rencontrés ressemblent presque plus à des diplomates qu'à des militaires », raconte Guibourg Delamotte. Pour les Japonais, même les opérations humanitaires ont mauvaises presse lorsque les risques sont trop grands. Reste que pour les 250 000 hommes et femmes qui portent l'uniforme, la défense de la patrie, s'il le faut face aux Chinois, est une mission sacrée. Une mission qu'ils illustrent très symboliquement en peignant sur les ailerons de leurs avions de combat, des silhouettes de samouraï...

 

Pour en savoir plus :

- Le retour du Soleil levant, la nouvelle ascension militaire du Japon. Edouard Pflimlin. Editions Ellipses.
- La politique de défense du Japon. Guibourg Delamotte. Editions PUF

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 17:35
Le Japon, appuyé par Washington, renforce son armée face à la Chine

 

MOSCOU, 18 décembre - RIA Novosti

 

Le gouvernement japonais a approuvé la nouvelle Stratégie de sécurité nationale. Presque 70 ans après la Seconde guerre mondiale, Tokyo s'engage dans un pacifisme actif fondé sur les principes de la coopération internationale, écrit mercredi le quotidien Izvestia.

Le budget militaire augmentera de 5%, c'est-à-dire que 240 milliards de dollars seront alloués à la défense du pays entre 2014 et 2019. Cette somme permettra d'acheter trois drones, 28 bombardiers Stealth F-35, cinq sous-marins, deux destroyers équipés du système antimissile Aegis, ainsi que 52 navires de débarquement amphibies pour la Force d'autodéfense japonaise. Dans les années à venir il est également prévu d'augmenter les effectifs de l'armée japonaise de 5 000 personnes (ses unités de combat comptent aujourd'hui 154 000 hommes pour un total de 247 000 personnes).

"Le choix des armements révèle les tâches fixées à la Force d'autodéfense japonaise : les drones pour le renseignement, les bombardiers pour l'offensive et les navires amphibies pour faire débarquer les troupes sur des îles", explique l'expert militaire Dmitri Litovkine.

Conformément au nouveau programme de défense nationale, les amphibies sont destinés à protéger les îles japonaises éloignées du territoire du pays - avant tout les îles Senkaku (Diaoyu) en mer de Chine orientale, revendiquées par Pékin. La défense antimissile est destinée à détecter et à protéger le pays contre les missiles nord-coréens.

Le renforcement de l'armée entraînera une hausse des commandes militaires et contribuera au développement économique du pays, qui arrive difficilement à combattre sa dette profonde de 200% du PIB.

La Chine est préoccupée par cette situation et demande aux autorités japonaises de prouver leur engagement pour la paix, en paroles comme en actes. Dans la soirée du 17 décembre l'agence de presse centrale de Chine, Xinhua, a publié un article signalant la "renaissance du militarisme japonais" et a même inventé un slogan en jouant avec le nom du premier ministre japonais : "Oublie l'Abeéconomie, crains l'Abeguerre".

"Pékin tiendra compte des plans du Japon et ajustera ses propres projets en élaborant un nouveau matériel et en augmentant le nombre d'unités déjà existantes. Étant donné que la différence des potentiels économiques augmente constamment en faveur de Pékin, cela ne lui posera aucun problème", a déclaré Alexandre Lomanov de l'Institut de l'Extrême-Orient.

Il faut probablement s'attendre, dans les jours à venir, à un serment de colère nord-coréen adressé aux "marionnettes américaines de Tokyo", dès que la Corée du Nord aura commémoré la mort de Kim Jong-il, décédé le 17 décembre 2011.

L'indignation de Pékin ou de Pyongyang n'arrêteront pas Tokyo. Le premier ministre

Shinzo Abe doit gagner en popularité auprès de ses électeurs, sachant qu'il est arrivé au pouvoir en promettant de relancer l'économie et en adoptant une position ferme sur les litiges territoriaux, notamment concernant les îles Senkaku.

Il s'agit donc bien ici d'une réaction du Japon aux provocations incessantes de Pékin, qui a instauré récemment une zone de contrôle aérien traversant ces îles.

Le Japon peut difficilement concurrencer la Chine à lui seul : sa réaction est appuyée par Washington, qui appelle depuis des mois Pékin à éviter de faire des gestes brusques. Et cela ne concerne pas uniquement le Japon. En renforçant sa présence militaire à l'ouest du Pacifique l'Amérique cherche à équilibrer l'influence croissante de la Chine.

Dans la soirée du 17 décembre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré à Manille que les litiges autour des territoires tels que Senkaku, les îles Paracels et Spratleys en mer de Chine méridionale revendiqués par la Chine, le Vietnam, les Philippines et d'autres pays, devaient être réglés de manière pacifique.

La veille, les USA ont alloué 32,5 millions de dollars aux pays d'Asie du Sud-Est, notamment au Vietnam, pour renforcer la sécurité maritime sur les territoires contestés. Pékin a immédiatement menacé d'instaurer une nouvelle zone de contrôle aérien en mer de Chine méridionale.

Selon Kerry, si Pékin prenait des mesures unilatérales, Washington ferait connaître sa position. L'influence des États-Unis doit être appuyée par un accord de partenariat Transatlantique en cours d'examen, dont l'Amérique est l'actrice principale. Ce partenariat devrait inclure la plupart des pays de la région à l'exception de la Chine, créant une zone de libre échange entre les pays membres et renforçant leurs liens mutuels.

Le Japon, appuyé par Washington, renforce son armée face à la Chine
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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 08:35
Le Japon élève ses dépenses militaires

 

17/12/13 - 7sur7.be (Belga)

 

Le gouvernement japonais a décidé mardi d'augmenter de 5% ses dépenses militaires dans les cinq ans à venir, afin d'acheter des équipements de défense de territoires insulaires en pleine tension avec la Chine.

 

Le Premier ministre conservateur Shinzo Abe a donné son feu vert à des dépenses de 24.700 milliards de yens (175 milliards d'euros) entre 2014 et 2019, qui comprennent l'achat de drones, d'avions à décollage vertical, de véhicules amphibies et de sous-marins.

 

L'ensemble vise à faire basculer la priorité de défense du Japon vers les îles de l'ouest et du sud de l'archipel, alors qu'elle restait focalisée jusqu'à présent sur les plans de protection du nord et de l'est du pays face à l'ex-Union soviétique, datant de la guerre froide. Avec ces nouveaux équipements et priorités, le Japon veut se doter "de forces de défense conjointes dynamiques" capables de faire face à une invasion combinée dans les airs, sur mer et sur terre.

 

"La Chine (...) prend un chemin dangereux qui peut entraîner des situations d'urgence imprévues", a précisé la nouvelle stratégie adoptée mardi. Le Japon et la Chine connaissent depuis l'année dernière un fort regain de tension à propos de la souveraineté sur un archipel inhabité de mer de Chine orientale, administré par Tokyo sous le nom de Senkaku mais revendiqué avec force par Pékin qui les appelle Diaoyu.

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 12:35
Le Japon lance un Conseil de sécurité nationale à l'américaine

 

 

2013-12-04 xinhua

 

Le Japon a lancé mercredi un Conseil de sécurité nationale (NSC) suivant le modèle américain, destiné à renforcer le leadership du bureau du Premier ministre dans le pilotage des politiques étrangères et de la défense, ont rapporté les médias locaux.

 

Le lancement de l'organisation est considéré comme l'un des principaux piliers du rétablissement de la posture de la défense nationale et du renforcement des capacités de défense des Forces d'auto-défense, a indiqué l'agence de presse japonaise Kyodo.

 

Le NSC réunira deux fois par mois le Premier ministre, le secrétaire en chef du Cabinet ainsi que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense pour discuter des questions de sécurité.

 

Shotaro Yachi, conseiller de M. Abe en matière de politique étrangère, devrait diriger le groupe.

 

Le siège central, qui comporte 60 responsables, principalement venus des ministères des Affaires étrangères et de la Défense, sera créé le mois prochain au sein du Cabinet. Selon le reportage, il recueillera de l'information des ministères et d'agences afin d'éviter la sectorisation.

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 12:35
Zone d'identification de défense aérienne en Mer de Chine orientale: La déclaration du MAE du Japon

 

 

 4 décembre 2013 fasozine.com

 

1.    Le 23 novembre 2013, le Ministère de la Défense Nationale de la République Populaire de Chine a annoncé avoir établi la «Zone d'identification de défense aérienne en mer de Chine orientale » et que les avions volant dans ladite zone doivent se conformer aux règles fixées par le Ministère.

 

2.    Le Gouvernement du Japon exprime sa profonde préoccupation au sujet de la mise en place par la Chine de cette zone, et à y imposer ses propres règles. Ces actes sont profondément dangereux, changent unilatéralement le statu quo dans la mer de Chine orientale, aggravent la situation et peuvent avoir des conséquences inattendues.

 

3.    Le communiqué publié par le Ministère chinois de la Défense Nationale oblige les aéronefs volant dans l'espace aérien international à se conformer à ses procédures nationales, et fait référence au recours à des "mesures d'urgence de défense" par les forces armées de Chine au cas où ces aéronefs ne respecteraient pas les procédures exigées. Les mesures annoncées violent indûment la liberté de vol dans l'espace aérien international, qui est le principe général du droit international, et auront de graves répercussions sur l'ordre de l'aviation internationale. Etant donné que de nombreux itinéraires de vol d'avions civils traversent l'espace aérien au-dessus de la Mer de Chine Orientale, le Japon est profondément préoccupé par ces mesures du point de vue de leurs impacts sur l'ordre et la sécurité de l'aviation civile.

 

4.    Les mesures annoncées n’ont aucune validité au Japon, et le Japon exige de retirer ces mesures qui pourraient porter atteinte à la liberté de vol dans l'espace aérien international.

 

5.    De plus, la "zone" définie par le Ministère chinois de la Défense Nationale décrit réellement l'espace aérien des îles Senkaku, partie intégrante du territoire du Japon, comme s'il s'agissait d'une partie de "l'espace territorial» de la Chine. Le Japon ne peut en aucun cas accepter pareille description.

 

6.    Le Gouvernement du Japon a déjà adressé une vive protestation à la Chine, en exprimant les préoccupations susmentionnées, et exigé le retrait de ces mesures. Concernant les actes annoncés par la Chine, le Japon travaille en étroite collaboration et en consultation avec son allié, les Etats-Unis, et coordonnera avec d'autres pays et partenaires concernés qui ont des intérêts communs liés à la stabilité et la sécurité de la région. Le Japon, en partenariat avec la communauté internationale, exhortera fortement la Chine à faire preuve de retenue.

 

7.    Le Japon continuera à répondre fermement, mais d’une manière calme, aux tentatives de la Chine de modifier unilatéralement le statu quo par des mesures coercitives, et avec détermination pour défendre résolument sa terre, sa mer et son espace aérien territoriaux.

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 12:35
A C-130H Hercules taxis to park on the east side of the flightline at Yokota Air Base, Japan, March 25, 2011. (U.S. Air Force photo/Staff Sgt. Samuel Morse)

A C-130H Hercules taxis to park on the east side of the flightline at Yokota Air Base, Japan, March 25, 2011. (U.S. Air Force photo/Staff Sgt. Samuel Morse)

 

29 novembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

TOKYO - Deux projectiles artisanaux ont été tirés dans la nuit de jeudi à vendredi près d'une base militaire américaine proche de Tokyo, sans faire de victime ni de dégât, a annoncé la police japonaise.

 

L'incident s'est produit vers 23H30 jeudi soir, près de la base aérienne américaine de Yokota. Des habitants du voisinage ont entendu des explosions. La police a découvert sur place deux tubes d'acier, des câbles, des batteries. Aucun dégât n'a été signalé, a indiqué un porte-parole de la police de Tokyo.

 

Selon des médias japonais, les deux tuyaux avaient été enterrés sauf la partie supérieure qui était pointée en direction de la base militaire américaine.

 

Les projectiles n'avaient pas été retrouvés vendredi matin par la police.

 

En l'absence de toute revendication, la police soupçonne que cette action pourrait être l'oeuvre d'activistes d'extrême gauche, selon l'agence de presse Jiji et d'autres médias. Selon la télévision NTV, un dirigeant d'un groupe de cette mouvance a été arrêté jeudi et l'action contre la base pourrait être une vengeance de ses proches.

 

Toujours d'après cette télévision, un incident similaire s'était produit il y a quatre ans lorsque la police avait investi une cache de ce groupe, la Fraction des travailleurs révolutionnaires.

 

Le Japon, qui abrite près de 50.000 soldats américains, est lié aux Etats-Unis par un traité de défense mutuelle.

 

La présence militaire américaine est parfois mal vécue par une partie de la population japonaise, surtout sur l'île méridionale d'Okinawa, mais aucun incident violent à connotation politique n'avait été enregistré ces dernières années.

 

Le renouvellement en 1960 du traité de sécurité nippo-américain avait en revanche donné lieu à de très importantes manifestations anti-américaines dans la capitale japonaise.

 

L'incident de vendredi intervient par ailleurs dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et le Japon, et à quelques jours de la venue à Tokyo du vice-président américain Jo Biden.

 

Suite à la décision d'imposer une zone d'identification aérienne sur une large partie de la mer de Chine orientale, englobant des îles administrées par le Japon mais revendiquées par Pékin, M. Biden vient à Tokyo pour réaffirmer le soutien américain à son allié.

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 08:35
Face à la Chine, le Japon fourbit ses armes

 

28.11.2013 Par Edouard Pflimlin - Le Monde.fr

 

Depuis plusieurs années, les tensions diplomatiques entre la Chine et le Japon autour du contrôle d'une poignée d'îles situées entre les deux pays sont très vives. Pris dans ce conflit larvé, Tokyo a fait fortement évoluer sa stratégie de défense et le déploiement de ses forces. Tour d'horizon des mesures mises en place par l'archipel.

 

Sur quoi porte le différend entre la Chine et le Japon ?

La Chine est engagée dans de nombreux litiges territoriaux avec ses voisins, et le cas des Diaoyu-Senkaku est symptomatique : les forces chinoises et les gardes-côtes japonais se disputent la souveraineté de cinq îles inhabitées, et inhabitables, situées à 330 kilomètres des côtes chinoises et à 410 kilomètres de l'île japonaise d'Okinawa, mais disposant potentiellement de larges ressources halieutiques et en hydrocarbures.

La position géostratégique de ces îles en fait la clé du nord de la mer de Chine, ce qui permettrait de déployer en toute discrétion les sous-marins nucléaires chinois, de tenir à distance les marines américaine et japonaise et de déboucher plus discrètement dans l'océan Pacifique.

La crise découle de la volonté affichée du maire nationaliste de Tokyo, Shintaro Ishihara, d'acquérir trois de ces îles, alors propriétés privées, via une collecte publique afin d'y bâtir des infrastructures, voire un casino. Dans une volonté d'apaisement manquée et afin de maintenir le statu quo, l'Etat japonais préempte la zone, le 11 septembre 2012, ce qui provoque l'ire de Pékin.

Depuis, la Chine envoie régulièrement des pêcheurs escortés par des unités de gardes-côtes dans les eaux disputées, entraînant l'intervention de leurs homologues japonais. Elle envoie aussi, plus rarement, des avions, et même un drone le 9 septembre. Dernier épisode de ce conflit, Pékin a décrété, samedi 23 novembre, une « zone aérienne d'identification » (ZAI) dans l'espace aérien des îles Diaoyu-Senkaku au-dessus de la mer de Chine orientale. Pékin exige désormais que tout appareil s'aventurant dans cette zone fournisse au préalable son plan de vol précis, affiche clairement sa nationalité et maintienne des communications radio permettant de « répondre de façon rapide et appropriée aux requêtes d'identification » des autorités chinoises, sous peine d'intervention des forces armées.

 

Lire : La Chine crée une zone de défense aérienne incluant les îles Senkaku

 

Quelle est l'étendue des forces chinoises ?

Les forces de l'Armée populaire de libération (APL) sont importantes : missiles longue portée antinavires, avions de combat, dont certains, furtifs, sont en cours de développement, mais surtout une marine de guerre en pleine expansion.

Au 1er octobre 2012, selon la publication de référence Flottes de combat 2013, la marine de guerre comptait 225 000 hommes, et des navires au tonnage cumulé de 507 000 tonnes (contre 447 000 tonnes en 2008). Ces données sont d'ores et déjà certainement dépassées vu le rythme de production. Au cours des douze mois de l'année 2012, l'APL a mis en service un porte-avions, le Liaoning, 3 sous-marins, 5 frégates lance-missiles, 5 frégates d'escorte, 7 corvettes, une vingtaine de patrouilleurs lance-missiles, 4 dragueurs océaniques, 2 transporteurs de chalands de débarquement, 2 pétroliers ravitailleurs et 2 bâtiments d'expérimentation. La Chine prend la tête de la construction militaire mondiale devant les Etats-Unis.

Comment réagit l'armée japonaise ?

Elle a tout d'abord fait évoluer sa doctrine de défense : depuis trois ans, les « National Defense Program Guidelines » (NDPG ou « Lignes directrices du programme de défense nationale ») placent au premier plan la menace chinoise et la composante navale de celle-ci, suivie de la menace balistique nord-coréenne. La posture de la défense japonaise change. Des troupes et matériels japonais sont redéployés du nord vers le sud-ouest de l'archipel pour protéger les zones revendiquées par Pékin. Ainsi, le nombre de chars de combat est réduit au profit de matériels plus mobiles. Celui des sous-marins progresse. L'arrivée au pouvoir au Japon, fin 2012, des conservateurs dirigés par Shinzo Abe, accélère encore ces évolutions.

Comment évoluent les budgets militaires du Japon et de la Chine ?

Ils sont en forte hausse : le ministère de la défense japonais a réclamé le 30 août dernier une hausse de ses dépenses à quelque 4 890 milliards de yens (soit 49,9 milliards de dollars ou 37 milliards d'euros) pour l'exercice d'avril 2014 à mars 2015, soit une progression de 2,9 % par rapport au budget initial de l'année en cours. «  La hausse est la plus forte depuis l'année budgétaire 1992-1993, quand les dépenses du ministère avaient progressé de 3,8 %. Le budget de la défense a baissé pendant dix ans consécutifs jusqu'à l'année budgétaire 2012  », remarque le think tank Jane's.

Alors que le budget des forces d'autodéfense japonaises (FAD, nom officiel de l'armée japonaise qui, depuis 1945, est une armée strictement défensive, comme le prévoit sa Constitution) a baissé entre 2003 et 2012, celui de la Chine a progressé de... 175 % ! Et ce budget (166 milliards de dollars en 2012) est plus de trois fois supérieur à celui du Japon. La hausse du budget japonais reste modeste au regard de celle du budget militaire chinois : 10,7 % en 2012-2013.

 

L'île Uotsuri appartient à l'archipel des îles Senkaku-Diaoyu, que se disputent la Chine et le Japon.

Quelles sont les forces dont dispose la marine japonaise ?

Les submersibles japonais affichent des performances techniques bien supérieures à celles des sous-marins chinois. Afin de contrecarrer le développement de la composante sous-marine de l'APL, le nombre de 18 sous-marins dont dispose la marine de Tokyo sera porté à 22, puis à 25, au cours des prochaines années. Mais la marine japonaise, l'une des plus grandes et performantes du monde, possède aussi des navires de surface impressionnants.

Les deux « destroyers porte-hélicoptères » de la classe Hyuga (du nom d'un croiseur converti en porte-aéronefs par la marine impériale japonaise pendant la seconde guerre mondiale) sont des acteurs-clés de la lutte antisousmarine japonaise. Ces deux navires demeurent (jusqu'à l'arrivée des porte-hélicoptères 22DDH) les deux plus grands navires japonais mis en service depuis la fin du conflit mondial. Deux 22DDH doivent, selon Flottes de combat 2013, entrer en service en mars 2015 et en mars 2017. Ces vaisseaux, sensiblement plus gros (19 500 tonnes et 248 mètres de long – le porte-avions français mesurant à titre de comparaison 261 mètres), ressembleront à de petits porte-avions. Ils pourront emporter jusqu'à 14 hélicoptères SH-60 (contre 4 sur les Hyuga).

Ces porte-hélicoptères permettront au Japon de renouer avec les opérations aéronavales, améliorant sensiblement les capacités de lutte contre les sous-marins chinois et permettant une projection de forces plus importante en cas d'invasion d'îles disputées. Le premier 22DDH, l'Izumo, a été lancé le 6 août 2013. L'emploi possible d'avions F35-B furtifs américains et à décollage vertical en ferait un petit porte-avions. Mais pour l'instant, le Japon n'a acheté que 42 F35-A à décollage classique.

Le Japon dispose aussi de trois porte-hélicoptères d'assaut de la classe Osumi (équivalent des BPC français, les fameux Mistral), longs de 178 mètres pour un déplacement de 8 900 tonnes, offrent chacun une capacité de projection de force de 10 chars, d'un escadron de 6 hélicoptères et de 2 LCAC, ou véhicules de débarquement à coussin d'air, qui filent à 40 nœuds). La construction d'un quatrième navire de la classe Osumi est prévue, mais il sera nettement plus grand (20 200 tonnes et 230 mètres de long). Cette montée en puissance a pour objectif de contrecarrer directement les ambitions maritimes chinoises.

La marine de guerre japonaise entend développer rapidement ses capacités amphibies et a effectué plusieurs exercices communs cette année avec les Américains qui ont une grande expertise en la matière avec leur corps de Marines (US Marines Corps).

Enfin, les garde-côtes japonais constituent une force paramilitaire puissante et très bien équipée. Cette flotte compte notamment de nombreux patrouilleurs hauturiers (de haute mer) modernes pouvant atteindre les 4 000 tonnes et des avisos porte-hélicoptères. Le budget alloué augmentera de 23 % cette année (32,5 milliards de yens, soit 260 millions d'euros).

Afin de protéger davantage les îles Diaoyu-Senkaku, Tokyo a enfin créé une unité spécifique qui comprendra 700 hommes et 12 navires et sera basée sur l'île d'Ishigaki, à 175 km au sud-est d'Uotsurijima, l'île principale des Senkaku.

 

Que représentent les forces terrestres et aériennes nippones ?

Pour défendre les territoires du sud-ouest, le Japon prévoit l'acquisition de différents types de missiles. Le ministère de la défense entend notamment acquérir des missiles terre-mer type 12 plus précis que les type 88 actuellement déployés permettant de menacer à plus grande distance l'approche de navires de guerre chinois. Il est aussi prévu de déployer une nouvelle unité d'observation maritime sur l'île de Yonaguni, à l'extrême-sud du Japon. En revanche, il n'est pas envisagé – pour le moment – de déployer des troupes dans les îles Diaoyu-Senkaku, ce qui accroîtrait encore les tensions, déjà vives, avec la Chine.

Sur le plan des forces aériennes, outre des drones d'observation d'ici à quelques années, Tokyo va déployer dans la base de Naha, sur l'île d'Okinawa (archipel des Ryukyu), des avions d'alerte aérienne Awacs qui étaient jusqu'à présents basés sur les autres îles de l'archipel. Ils permettront de mieux identifier les déplacements chinois à basse altitude.

Sur cette même base de Naha sont déjà  déployés des chasseurs américains, produits sous licence au Japon, F-15J/DJ. Tokyo a aussi prévu d'acheter 42 avions de combat furtifs américains F-35 – 4 devraient être acquis sur l'exercice fiscal 2014. On ne sait pas encore s'ils seront déployés dans le Sud-Ouest nippon.

 

Quel rôle jouent les Etats-Unis dans le plan de défense japonais ?

Le Japon est lié aux Etats-Unis par un traité bilatéral de sécurité signé en 1960, qui prévoit l'intervention des forces américaines en cas d'attaque contre l'archipel. Les Etats-Unis disposent par ailleurs de bases au Japon, et notamment sur l'île d'Okinawa. Près de 38 000 militaires américains, ainsi que 5 000 civils dépendant du Pentagone, sont déployés au Japon, dont la moitié à Okinawa. Lors d'une rencontre, le 3 octobre 2013 à Tokyo, entre le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, le secrétaire à la défense, Chuck Hagel, avec leurs homologues respectifs, Fumio Kishida et Itsunori Onodera, la révision de l'actuelle politique de coopération nippo-américaine en matière de défense a été actée. Washington et Tokyo renforceront notamment leur coopération en matière de lutte contre les cyberattaques. Les Etats-Unis déploieront ainsi des drones d'observation Global Hawk au Japon, une première, à partir du printemps 2014. 

Le P-8, un avion très sophistiqué de reconnaissance aérienne sera aussi engagé pour la première fois dans l'archipel nippon pour aider les Etats-Unis et leurs alliés à mieux surveiller les activités maritimes dans le Pacifique.

Il est aussi prévu de redéployer 9 000 Marines de l'île d'Okinawa, sur celle, américaine, de Guam et dans les îles Mariannes, pour un coût de 8,6 milliards de dollars, dont 3,1 milliards seront pris en charge par le Japon. «Notre relation n'a jamais été plus forte et meilleure que maintenant », a déclaré le secrétaire d'Etat, John Kerry. « Nous continuons à nous adapter, cependant, pour faire face aux défis du XXIe siècle ». S'agissant des Diaoyu-Senkaku, M. Kerry a de nouveau appuyé la position japonaise : « Nous reconnaissons l'administration du Japon sur ces îles », a-t-il déclaré, un nouvel avertissement à l'intention de Pékin.

Lire aussi Les mers de Chine, nouveau théâtre d'affrontement des nationalismes asiatiques

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 08:35
Des P-3C japonais survolent toujours les îles Senkaku/Diaoyu

 

28.11.2013 journal-aviation.com (Reuters)

 

TOKYO, 28 novembre - Des avions militaires japonais ont survolé les îles Senkaku/Diaoyu sans en informer la Chine depuis que Pékin a établi ce week-end une zone de défense aérienne contestée en mer de Chine orientale, a déclaré jeudi le secrétaire général du gouvernement japonais.

 

"Ils mènent comme avant des activités de surveillance en mer de Chine orientale, y compris dans cette zone", a dit Yoshihide Suga lors d'un point de presse régulier, ajoutant que la Chine ne s'était pas manifestée.

 

"Nous n'allons pas changer cette activité par égard pour la Chine", a-t-il ajouté.

 

La zone est régulièrement surveillée par des bâtiments de la marine japonaise et des appareils de patrouille maritime P-3C, a précisé le secrétaire général du gouvernement.

 

Les autorités chinoises ont menacé samedi de prendre des "mesures défensives d'urgence" contre les avions qui ne respecteraient pas ses nouvelles règles d'identification dans l'espace aérien des îles, nommées Senkaku par les Japonais et Diaoyu par les Chinois.

 

Les États-Unis, soucieux d'afficher de façon spectaculaire leur soutien à l'allié traditionnel japonais, ont fait survoler lundi soir la zone contestée par deux bombardiers B-52 dans le cadre d'une mission présentée par le Pentagone comme un exercice d'entraînement programmé de longue date.

 

La Maison blanche a parallèlement invité la Chine à résoudre son contentieux avec Tokyo sans recourir "à des menaces ni à des propos incendiaires".

 

La Corée du Sud a de son côté déploré que la décision chinoise provoque des tensions dans la région. Le vice-ministre sud-coréen de la Défense, Baek Seung-joo, a demandé au chef d'état-major adjoint de la Armée populaire de libération de rectifier la zone de défense aérienne.

 

Par la voix de son porte-parole, le ministère chinois de la Défense a déclaré que Tokyo appliquait depuis 1969 ses propres mesures de défense aériennes. "Le Japon accuse régulièrement les autres et dénigre les autres pays mais n'examine jamais sa propre conduite", a dit Yang Yujun. (Tetsushi Kajimoto, avec Ju-min Park à Séoul, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser)

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 12:35
Îles Senkaku/Diaoyu: le Pentagone rassure le Japon

 

WASHINGTON, 27 novembre - RIA Novosti

 

Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a assuré à son homologue nippon Itsunori Onodera que la "zone de défense aérienne" chinoise au-dessus des îles Senkaku litigieuses était incluse dans le Traité américano-japonais, et que Washington défendrait le Japon en cas d'attaque.

 

"M.Hagel a réaffirmé que l'article V du Traité américano-japonais sur la défense mutuelle portait également sur les îles Senkaku, et a promis des consultations étroites avec Tokyo dans le but d'éviter des incidents", lit-on mercredi dans un communiqué du Pentagone

 

Par ailleurs, M.Hagel a remercié le ministre japonais de la Défense pour sa réaction pondérée aux déclarations de Pékin et a répété que la "décision unilatérale" de la Chine ne ferait qu'accroître les tensions dans la région et créer un risque d'incidents".

 

Samedi 23 novembre, Pékin a annoncé avoir mis en place une "zone d'identification de la défense aérienne" en mer de Chine orientale près de l'archipel des Senkaku, des îles inhabitées sous contrôle japonais mais revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu.

 

Pékin a également prévenu que tous les avions pénétrant dans cette zone devraient désormais aviser les autorités chinoises de leur présence et feraient l'objet de mesures militaires d'urgence s'ils ne s'identifiaient pas ou n'obéissaient pas aux ordres. Cette démarche a créé des tensions entre Washington et Pékin.

 

On a toutefois appris que deux bombardiers américains B-52 avaient survolé mardi ces îles au cœur d'un litige territorial sino-japonais sans en informer au préalable les autorités chinoises. Selon Washington, la Chine n'a pas réagi à ce vol d'avions militaires américains.

Îles Senkaku/Diaoyu: le Pentagone rassure le Japon
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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 12:35
Bouclier antimissile US: rencontre Russie-Japon le 2 novembre

 

MOSCOU, 30 octobre - RIA Novosti

 

Moscou évoquera le déploiement au Japon du bouclier antimissile (ABM) américain lors d'une rencontre à Tokyo le 2 novembre entre les ministres russes et japonais des Affaires étrangères et de la Défense, a annoncé mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Igor Morgoulov.

 

"Nous avons pas mal de questions sur les projets de déploiement au Japon d'éléments de l'ABM américain. Nous exposerons nos idées sur ce point et écouterons attentivement celles de nos partenaires nippons", a déclaré le diplomate dans une interview accordée à RIA Novosti.

 

Et d'ajouter que les ministres comptaient également échanger leurs évaluations de la situation au niveau de la sécurité en Asie-Pacifique.

 

"Ce sera l'occasion pour les parties d'exposer leur vision des risques et des défis liés à la stabilité dans la région", a indiqué le vice-ministre.

 

Les Etats-Unis comptent déployer leur système de défense antimissile en dehors de l'Europe, y compris en Asie-Pacifique.

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 12:35
China jeopardising peace in island row: Japan

Oct 29, 2013 Spacewar.com (AFP)

 

Tokyo - Beijing is jeopardising peace in a row with Tokyo over disputed islands, Japan's defence minister said Tuesday, days after China warned that any bid to shoot down its drones would constitute "an act of war".

 

Itsunori Onodera's comments are likely to further heighten fears that the two countries could be sliding towards conflict over the outcrops in the East China Sea. They come as China showed off its fleet of nuclear-powered submarines and as Japan readies for war games.

 

"I believe the intrusions by China in the territorial waters around the Senkaku islands fall in the 'grey zone' (between) peacetime and an emergency situation," Onodera told reporters in Tokyo.

 

The two sides have been at loggerheads over the island chain, which China claims and calls the Diaoyus, since Tokyo bought three of them from their private Japanese owner in September 2012.

 

But the comments from Onodera, following those from China's defence ministry at the weekend, appear to have taken the verbal fisticuffs to a new level.

 

On Tuesday two Chinese navy frigates sailed between two Okinawan islands, just outside Japanese territorial waters, according to Kyodo news agency.

 

The ships spent about four hours in the area, at one point apparently heading for the Senkakus but then changing course, it quoted Japan's defence ministry as saying.

 

On Monday China's coastguard sent four vessels into the waters around the islands, where they stayed for two hours, shadowed by their Japanese counterparts.

 

That came after three consecutive days in which Tokyo scrambled jets to meet Chinese aircraft as they traversed a strait leading to the Pacific. They did not enter Japanese airspace.

 

"They were two early-warning aircraft and two bombers," Onodera told reporters on Tuesday.

 

"It was unusual that so many aircraft flew between the Okinawan main island and Miyako island. We consider that it is also very unusual that it occurred for three days in a row.

 

"We understand that it is one of the trends showing that China is now vigorously expanding its areas of activities, including into the open ocean."

 

Tensions likely to increase further

 

Last week it was reported that popular Prime Minister Shinzo Abe had given the green light to plans to fire on any unmanned aircraft that did not heed warnings to leave Japanese airspace.

 

The report came after an officially unidentified drone was logged on a trajectory towards southern Japan. Privately, policymakers said there was no doubt it had been Chinese.

 

China's defence ministry said on Saturday that any Japanese firing on its aircraft "would constitute a serious provocation, an act of war of sorts" and vowed "firm countermeasures".

 

On Tuesday Chinese foreign ministry spokeswoman Hua Chunying told reporters Japan should "stop hyping up the external threat theory and elaborate to the international community the true intent of (its) military buildup".

 

Akira Kato, professor of defence and security at Obirin University in Tokyo, said the two sides appeared to be painting themselves into a corner, and without a diplomatic channel of communication, things could only get worse.

 

"Since China is unlikely to tone down its stance, tensions are likely to increase further," he said.

 

"For Tokyo, the Japan-US security alliance is the fallback," he said, referring to the security pact under which the United States must come to Japan's aid if it is attacked.

 

"The case will be a crucial test to see if the alliance can function."

 

The rhetoric from Japan on Tuesday came as Beijing put its nuclear submarines on display, with state media touting the move as unprecedented and necessary to show other countries the full extent of China's strike capabilities.

 

Tokyo announced last week that it was planning a huge drill on an island hundreds of kilometres away from the disputed archipelago, starting Friday and intended to sharpen the skills of 34,000 troops in defending -- and retaking -- distant territory.

 

The recent manoeuvres are the latest in a long line of actions and reactions in the bitter scrap with China, which is putatively about the uninhabited islands but is fuelled by historical animosities and nationalism.

 

Japan says it incorporated previously unclaimed islands in 1895. China says it has owned them for hundreds of years and their 19th century annexation by Japan heralded the start of expansionist imperialism that culminated in World War II.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 16:35
Osprey MV-22

Osprey MV-22

TOKYO, 16 octobre - RIA Novosti

 

Deux avions hybrides Osprey MV-22 ont été utilisés pour la première fois lors des manœuvres conjointes nippo-américaines qui ont eu lieu dans la préfecture de Shiga (île japonaise de Honshu), a annoncé mercredi le ministère japonais de la Défense.

 

Ces aéronefs sont rattachés à la base américaine de Futenma, à Okinawa. La population s'oppose à leur déploiement dans la préfecture, car la sécurité des avions hybrides suscite des craintes: l'an dernier, deux appareils de ce type se sont écrasés à l'extérieur des frontières japonaises.

 

Des avions hybrides Osprey MV-22 sont apparus pour la première fois au Japon en 2012. D'ici à 2014, le commandement américain envisage de porter leur nombre à 24 appareils.

 

L'avion de transport hybride a ceci de particulier qu'il possède des ailes tournantes munies d'hélices qui lui permettent de combiner les fonctions d'avion et d'hélicoptère, notamment de décoller verticalement. Il est pourtant à noter que la moindre erreur de pilotage risque de provoquer un crash.

 

Les Etats-Unis insistent sur l'utilisation d'Osprey MV-22 sur leurs bases au Japon, car par rapport aux hélicoptères de transport classiques, ces appareils possèdent une vitesse deux fois plus élevée et une capacité d'emporte trois fois plus grande.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:35
Le Japon dévoile son nouveau char léger

 

15.10.2013 par Guillaume Belan (FOB)

 

Le très sérieux Japan’s Technical Research & Development Institute (TRDI) a dévoilé ce 9 octobre à Sagamihara, un prototype de son dernier-né des véhicules blindés de combat, le Maneuver Combat Vehicle ou MCV. Ce blindé 8X8 muni d’un canon de 105 mm stabilisé a été pensé pour offrir une très « haute mobilité stratégique » allié à une forte puissance de feu. Le constructeur Mitsubishi Heavy Industries qui va le produire,  assure une livraison assez rapidement et une entrée en service dans les forces d’auto-défense japonaises dès 2016. Aérotransportable, notamment par Kawasaki C-2, l’engin offrira une forte capacité de déploiement, alors que le parc de blindés japonais existant est plutôt lourd et peu mobile (Char de combat Type 10, Type 90 ou automoteur d’artillerie Type 74)

 

D’un poids de 26 tonnes en ordre de combat, le MCV japonais peut atteindre une vitesse de 100 km/h et affiche une autonomie de 400 km . Son développement aurait couté plus de 180 million de dollars. Il est doté de tous les équipements nécessaires pour ce type de véhicule à savoir une camera vision jour/nuit, un périscope, un mat vision panoramique, un système de tir permettant le tir en marche, une mitrailleuse 7.62 mm en coaxial ainsi qu’une 12.7 mm, un système d’extracteur de fumée…

 

Relevons tout de même que le nouveau véhicule blindé « made in Japan » affiche de très fortes similitudes avec le Centauro italien, dont le concept semble assez directement s’inspirer.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 17:35
Chine-Japon : des négociations "secrètes" ont eu lieu au sujet des îles Senkaku

 

TOKYO, 15 oct 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

Un haut responsable du gouvernement chinois a effectué une visite secrète au Japon dans le but d'améliorer les relations avec le Japon mises à mal par un différend territorial de longue date, a indiqué mardi l'agence japonaise Jiji Press citant des sources gouvernementales chinoises.

 

Des pourparlers auraient eu lieu début octobre entre ce haut responsable de la division Asie du ministère chinois des Affaires étrangères et un haut responsable du ministère japonais des Affaires étrangères, selon ces sources.

 

Un membre du ministère japonais a refusé de commenter cette rencontre, déclarant que "le Japon et la Chine ont toujours eu des échanges de toutes sortes et à tous les niveaux".

 

Les rapports entre Tokyo et Beijing ont été refroidis en septembre 2012 en raison du litige autour des îles Senkaku (sud), contrôlées par le Japon mais réclamées par les Chinois, qui les nomment Diaoyus.

 

Ce conflit territorial en mer de Chine orientale a fait craindre une éventuelle confrontation armée entre les deux puissances asiatiques.

 

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a croisé brièvement le président chinois Xi Jinping et lui a serré la main, en marge du sommet Asie-Pacifique de la semaine dernière en Indonésie. Mais la Chine a refusé une rencontre formelle pour cause de conflit territorial.

 

Depuis sa prise de fonction en décembre dernier, Shinzo Abe n'a eu de discussions officielles ni avec Pékin, ni avec Séoul, avec qui Tokyo est également en conflit au sujet d'un archipel contrôlé par la Corée du Sud.

 

Inquiet de la montée en puissance maritime de la Chine (Pékin a mis en service son premier porte-avions fin 2012, le Liaoning), Tokyo a décidé de constituer une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger l'archipel des Senkaku.

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:35
Les demandes de budget du spatial japonais pour l'année fiscale 2014

Quelques-uns des grands programmes spatiaux du Japon. De gauche à droite et de haut en bas : la constellation de satellites de positionnement QZSS, l'exploration spatiale ici avec Hayabusa 2, le développement du nouveau lanceur lourd H-3 et enfin le soutien à la Station Spatiale Internationale avec notamment le cargo de ravitaillement HTV. - Crédits : JAXA

 

11.10.2013 BE Japon 665

 

Le Bureau de Politique Spatiale du Cabinet (Office of National Space Policy) a publié en septembre 2013 une compilation des demandes de budget spatial provenant des différents ministères japonais. Ces données, bien que préliminaires et incomplètes, permettent cependant de faire une analyse qualitative des projets considérés comme prioritaires par le Japon. La demande totale de budget s'élève à 366,6 milliards de yens soit un peu moins de 3 milliards d'euros (voir Tableau). Ce chiffre est cependant provisoire car en général la demande totale de budget spatial effectuée au mois d'août est supérieure de 15% au budget finalement accordé en avril. A la lecture de ces chiffres, on peut estimer que le budget spatial devrait rester stable par rapport au dernier exercice. La hiérarchie des différents ministères est respectée : Science et Technologie, Défense, Renseignement restent les trois plus gros postes de dépense. Le budget du MEXT représente à lui seul, avec 189 milliards de yens (1,5 milliard d'euros), plus de la moitié du montant total. On constate toutefois que les contributions du Ministère de l'Industrie et de l'Administration Centrale du Cabinet augmentent de manière significative.

 

Dans le domaine des lanceurs, 2014 marquera le début du développement du nouveau lanceur lourd japonais H-3 avec 7 milliards de yens (54 millions d'euros) demandés pour l'année prochaine. Le coût total du développement d'H-3 est estimé à 190 milliards de yens (1,5 milliard d'euros) sur une durée de 7 à 8 ans. Avec ce nouveau lanceur, le coût d'un lancement doit passer de 10 milliards de yens (77 millions d'euros) (coût H-2A) à 6 milliards de yens (46 millions d'euros) et le coût de maintien système et infrastructures de 17 milliards de yens par an (130 millions d'euros) à 8,5 milliards de yens par an (65 millions d'euros), le tout permettant sur 30 ans une économie de 300 milliards de yens (2,3 milliards d'euros) selon la JAXA.

La JAXA continue en parallèle l'amélioration de son lanceur H-2A, avec le développement de la version améliorée du lanceur H-2A qui devrait faire son premier vol en 2015 avec le satellite Telstar 12V. Quelque 4,7 milliards de yens (36 millions d'euros) sont demandés pour ces développements. Les modifications concernent essentiellement le second étage, avec au final plus souplesse pour la mise sur orbite avec le H-2A. On note aussi que la JAXA demande 200 millions de yens (1,5 million d'euros) pour développer la capacité d'emport de charge utile auxiliaire (piggyback) sur H-2A. Enfin, avec la fin du développement du petit lanceur Epsilon, et le lancement du premier modèle le 14 septembre 2013, la ligne budgétaire Epsilon disparaît (seulement 900 millions de yens soit 7 millions d'euros). De son coté, le METI souhaite consacrer encore 125 millions de yens (environ un million d'euros) pour continuer ses études sur un système de lancement aéroporté.

Concernant les missions habitées, la participation du Japon au programme de la Station Spatiale Internationale représente le pôle budgétaire le plus important pour la JAXA, avec environ 20% de son budget. Le cargo HTV-4 a décollé le 4 aout 2013 et le prochain devrait décoller à l'été 2014. Il reste encore au total 3 HTVs à lancer par la JAXA jusqu'en 2016.

On constate par ailleurs une augmentation du volume des activités relatives à la défense et à la sécurité. Le Japon poursuit son programme de satellites de renseignement IGS avec un budget constant d'environ 70 milliards de yens (538 millions d'euros) chaque année. Le Japon dispose désormais de cinq satellites de reconnaissance en opération (six en incluant le nouveau satellite de démonstration lancé en 2013). Le prochain lancement, un satellite optique de la nouvelle génération, est prévu pour l'année 2014. Enfin, il est mentionné que le Ministère de la Défense demandera 150 millions de yens (1,1 million d'euros) pour le développement d'un capteur infrarouge par la JAXA. La JAXA a en effet depuis l'été 2012 la possibilité de collaborer sur des thématiques de défense grâce à une modification de son mandat, qui permet désormais des financements pour ce type de recherche. Ces capteurs infrarouges ultrasensibles pourraient être intégrés dans une mission d'alerte précoce aux lancements de missiles.
 


Tableau récapitulatif des demandes de budget spatial des ministères japonais.
Crédits : Ambassade de France au Japon


Mais la première des priorités, encouragée par le nouveau plan spatial est bien le développement de missions à retombées directes pour les citoyens japonais. Cette politique, si elle est tenue, ne deviendra effective que dans quelques années, puisque les missions qu'elle supporte doivent encore être lancées. Le programme de navigation QZSS (complément régional du GPS) est le fer de lance du le Bureau de Politique Spatiale. Son implémentation continue avec un budget constant d'environ 10 milliards de yens par an (77 millions d'euros). Le Japon attend des retombées économiques importantes de son opération, dont le démarrage est prévu "avant la fin de la décennie". Le premier satellite a été lancé en 2011, mais le calendrier de lancement des 3 autres satellites reste encore peu clair. Dans le domaine de l'observation de la Terre, la JAXA lancera bientôt le satellite GPM (lancement prévu en février 2014), le satellite radar ALOS-2 (lancement prévu au printemps 2014, 3 milliards de yens demandés soit 23 millions d'euros) et GCOM-C1 (lancement prévu pour l'année fiscale 2016, 6,7 milliards de yens demandés soit 52 millions d'euros). Le MEXT et le ministère de l'environnement ont aussi demandé un financement pour développer respectivement la plateforme et les instruments du satellite GOSAT-2 (5,7 milliards de yens soit 43 millions d'euros au total). Pour le développement du satellite d'observation optique haute-résolution ALOS-3 (2017) la JAXA demande 1,9 milliard de yens (14 millions d'euros). De son côté, le METI demande un budget de 3,3 milliards de yens (25 millions d'euros) pour des développements technologiques pour la version radar d'ASNARO, petit satellite d'observation de la Terre. On note enfin que le Bureau du Cabinet demande la somme importante de 8 milliards de yens (61 millions d'euros) pour le développement d'une constellation de surveillance des océans et des catastrophes naturelles.

A l'inverse on observe une baisse de régime pour les sciences et l'exploration robotique. Dans le domaine de l'étude de l'Univers, aucune mention n'est faite sur les futures missions hormis Hayabusa-2 (lancement prévu en décembre 2014, demande de 12,5 milliards de yens soit 96 millions d'euros) et ASTRO-H (lancement prévu en novembre 2015, demande de 9,5 milliards de yens soit 73 millions d'euros). Les études relatives à une mission lunaire ou martienne sont pour l'instant mises de côté. Pour la mission mercurienne Bepi-Colombo (en partenariat avec l'ESA), la JAXA demande 541 millions de yens (4 millions d'euros). La JAXA souhaite aussi continuer à améliorer sa petite plateforme récurrente pour les satellites scientifiques, utilisée pour SPRINT-A, avec une demande de 6,6 milliards de yens (51 millions d'euros).

Dans son premier plan spatial, le Cabinet avait émis le souhait d'engager le Japon dans des technologiques innovantes. Certains projets se distinguent en effet par leur originalité. C'est par exemple le cas de la mission SLATS (demande de 1,1 milliard de yens soit 8,5 millions d'euros) qui doit démontrer la faisabilité et l'intérêt du vol en orbite ultra-basse (jusqu'à 180 km) pour l'observation de la Terre. Son lancement est prévu au plus tôt en 2016. C'est aussi le cas des projets de production d'électricité solaire spatiale, que le Japon entend promouvoir sans pour autant leur attribuer un budget très important. La JAXA demande en effet 500 millions de yens (3,8 millions d'euros) en 2014 et le METI 250 millions de yens (1,9 million d'euros). Une expérience de démonstration de transfert d'énergie à partir de la Station Spatiale Internationale sera candidate en interne à la JAXA pour obtenir une place sur la plateforme du module japonais Kibo. Enfin, la JAXA fait une demande de 800 millions de yens (6,1 millions d'euros) pour un nouveau projet de démonstration technologique de méthode d'élimination de débris avec un démonstrateur de câble électrodynamique utilisant le cargo HTV.

--

Acronymes utilisés :
- ALOS : Advanced Land Observation Satellite
- ASNARO : Advanced Satellite with New system Architecture for Observation
- ESA : European Space Agency
- GCOM-C : Global Change Observation Mission - Carbon cycle
- GCOM-W : Global Change Observation Mission - Water
- GOSAT : Global Greenhouse Gas Observation by Satellite
- GPM : Global Precipitation Measurement
- HTV : H-II Transfer Vehicle
- IGS : Information Gathering System
- JAXA : Japan Aerospace Exploration Agency
- METI : Ministry of Economy, Trade and Industry
- MEXT : Ministry of Education, Culture, Sports, Science and Technology
- QZSS : Quasi-Zenith Satellite System
- SLATS : Super Low Altitude Test Satellite
- SPRINT-A : Spectroscopic Planet Observatory for Recognition of Interaction of Atmosphere

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 12:35
Les USA et le Japon modernisent leurs accords de défense

03/10 LesEchos.fr

 

Les Etats-Unis et le Japon ont convenu jeudi de moderniser leur alliance en matière de défense à la lumière des inquiétudes grandissantes portant notamment sur le programme nucléaire de la Corée du Nord, le terrorisme à l'échelle mondiale et la sécurité informatique.

 

Ces accords n'avaient pas été modifiés depuis 1997 et font suite à la décision du président Barack Obama de mettre l'accent en terme stratégique sur la région Asie-Pacifique après les déboires américains en Irak et en Afghanistan.

 

Le souhait des Etats-Unis de voir le Japon jouer un rôle accru en matière de défense régionale coïncide avec l'arrivée au pouvoir dans l'archipel d'un Premier ministre nationaliste, Shinzo Abe. Ce dernier a durci la position de Tokyo en matière de sécurité, notamment dans le contentieux territorial avec la Chine et le dossier nucléaire nord-coréen.

 

La décision a été prise à l'issue d'une rencontre entre les ministres japonais des Affaires étrangères et de la Défense, Fumio Kishida et Itsunori Onodera, et leurs homologues américains, John Kerry et Chuck Hagel.

 

"Notre objectif est d'arriver à une alliance plus équilibrée et plus efficace", a expliqué le chef du Pentagone lors d'une conférence de presse à l'issue des entretiens à Tokyo.

 

Dans un document de dix pages, les deux pays s'engagent à revoir leurs directives sur la coopération en matière de sécurité, à déployer des drones de reconnaissance "Global Hawk" au Japon et à s'attaquer au problème de la cybersécurité.

 

Un nouveau système de radars anti-missile X-band va être installé d'ici environ un an sur la base aérienne de Kyogamisaki, dans la préfecture de Kyoto, dans l'ouest de l'archipel. Il permettra d'améliorer la surveillance des tirs de missiles en direction à la fois du Japon et des Etats-Unis.

 

Les deux parties ont en outre officialisé la décision de retirer 5.000 "marines" américains stationnés à Okinawa, l'île la plus méridionale du Japon, pour les redéployer à Guam, territoire américain du Pacifique, et les îles Marianne du Nord.

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 07:55
Mer de Chine, une logique de guerre ?

22 Septembre 2013 Par Francis Vallat, Président du Cluster maritime français, Président du Réseau européen des clusters maritimes - Marine & Océans

 

Les incidents et conflits larvés qui surviennent régulièrement en mer de Chine où se défient les flottes militaires des pays riverains, Chine, Taiwan, Philippines, Vietnam, Malaisie et Japon, sont extrêmement inquiétants. Plus probablement pour la paix du monde que les crises qui font aujourd'hui la "Une" de nos quotidiens (y compris le drame syrien). Je pense, en particulier, aux manoeuvres autour des îles Paracels et Spratleys qui génèrent des tensions entre le Vietnam et la Chine ou encore à celles concernant les bancs de Sarborough et de Thomas, dans les eaux philippines, qui aiguisent les tensions entre les Philippines et la Chine. A chaque fois l'enjeu y est le contrôle effectif de ces îlots tant sur un plan stratégique que pour les ressources minéralières ou halieutiques qu'ils recèlent. Je pense aussi à divers incidents navals intervenus ces dernières années, en particulier entre la Chine et le Japon, réglés en dehors de toute notion de droit.

 

Plus encore probablement que le fond, c'est la méthode et le comportement de la Chine qui inquiètent. Une méthode qui s'apparente à des tentatives de règlement des différends non plus par la voie diplomatique ou l'application des conventions internationales, mais par l'intimidation, voire la menace, le chantage, ou encore la politique affirmée et répétée du « fait accompli ». Cette logique risque de remettre en cause l'ordre international que nos ancêtres sont difficilement parvenus à établir pour sauvegarder la liberté des mers, garante de la liberté des échanges, elle-même garante de rapports pacifiques.

 

En ce sens, il s'agit objectivement d'une logique de guerre. Car si le droit international n'est plus appliqué, si les principes ne sont plus défendus, si les puissances ferment les yeux, l'anarchie s'installera, puis la violence avec un risque (une certitude ?) de retour à des affrontements armés et à des crises régionales graves. Il ne s'agit pas là, par ailleurs, seulement de liberté de circulation. L'enjeu est aussi celui de la protection de toutes ces ressources alimentaires et minières qui font de la mer l'avenir de la terre, que ce soit celles des grands fonds, des zones économiques exclusives et de la haute mer, à condition de les exploiter proprement et en les sécurisant.

 

Il s'agit là d'une problématique, à la fois particulière dans ses manifestations "maritimo-navales" d'aujourd'hui, et bien connue dans ses principes, à laquelle le XXIème siècle est confronté à son tour, comme il l'est par les problématiques de protection des grandes routes maritimes ou de circulation dans les bassins. De fait, l'esprit est le même, puisque là aussi l'équilibre entre les Etats dépend en grande partie de leurs capacités à organiser librement et pacifiquement leurs échanges commerciaux. C'est d'ailleurs pour cela que la piraterie est identifiée comme l'un des principaux problèmes de sécurité des prochaines décennies. D'autant que si à ce jour elle se concentre dans l'Océan indien, le Golfe de Guinée, au large du détroit de Malacca et le long de certaines côtes d'Amérique du Sud, il est malgré tout clair qu'elle peut et pourra concerner, dans la durée, toutes les zones côtières de notre monde qui voient transiter des flux énormes de richesses, au large de pays pauvres.

 

Il est donc essentiel, au vu de ces dangers, que les Etats de droit aient le courage de condamner plus vigoureusement ces agissements et prennent les moyens de se faire entendre, y compris de la Chine concernant la "mer de Chine"... appellation que certains dirigeants de l'Empire du Milieu invoquent pour dire "tout y est à nous" ! Mais il est vrai que sans moyens navals dignes de ce nom, le message de nombre de pays risque fort de ressembler aux moulinets de Matamore ou du Capitaine Fracasse. Raison de plus pour que la France ne baisse pas la garde. Il est encore temps !

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 07:35
Osprey vs. Bison in the East China Sea

September 22, 2013 Richard D. Fisher, Jr. - thediplomat.com

 

China, Japan and the U.S. are ramping up their ability to deploy to disputed islands in the East China Sea.

 

Stability in the region between Taiwan and Japan, and the security of Taiwan, hinges on an arms race that will soon be accompanying the heightened paramilitary engagements between Japanese, Chinese and, occasionally, Taiwanese Coast Guard ships over who will control the disputed Senkaku/Diaoyu islands in the East China Sea.

 

For now this contest for control is confined to shoving matches largely between Chinese and Japanese Coast Guard ships, which take several days to deploy. However, China is now developing the means to project decisive force to these islands in hours, not days. Should China gain the upper hand in this arms race there is a greater chance it will use force to occupy the islands and then set its sights on the strategically more attractive nearby Sakashima island group.

 

For now, though, the upper hand is held by the United States, which has just completed the initial deployment of 24 U.S. Marine Corps Bell-Boeing MV-22B Osprey conventional, or twin tilt rotor aircraft, to Futenma Base in Okinawa. This unique aircraft, by virtue of its twisting rotors and engines at the ends of its wing, can take off like a helicopter, and then cruise at about 280 miles per hour, carrying up to 24 troops or about six tons of cargo to a range sufficient to reach the disputed islands. In a full-out surge, the 24 MV-22Bs at Futenma could potentially put about 500 troops or about 140 tons of weapons and material on the Senkakus or the Sakashimas in about one hour.

 

On September 17, 2013, Kyodo reported thatcurrent commander of U.S. Marine forces on Okinawa, Lt. General John Wissler, told Okinawa Governor Hirokazu Nakaimu about the Osprey, “That aircraft has the ability to reach the Senkakus, should we need to support any sort of Japan-U.S. security treaty.”

 

China is also accumulating rapid lift assets. The People’s Liberation Army Navy (PLAN) has taken delivery of the first Ukrainian-built Zubr (Bison) large hovercraft. The first example, delivered in May, is now undergoing final modifications in Shanghai. At least three more are expected initially, but China may build many more of an indigenous version. Developed by the former Soviet Union to give its Naval Infantry the ability to rapidly invade NATO countries along the Baltic Sea, the Zubr can lift about 500 troops or up to 150 tons of armor, weapons and material up to speeds of 66 miles per hour. With just four Zubr hovercraft, the PLAN could potentially put 2,000 troops or up to 600 tons of weapons and material on the Senkakus in about four to five hours, or it could reach the island of Miyako-jima in about six to seven hours with a much reduced payload.

 

If it actually came to a race between the Osprey and the Bison, getting there first would make all the difference, as without the advantage of surprise, an adequately armed defender could significantly damage incoming hovercraft or helicopters. But the outcome would also depend on the result of intensive air and sea battles around these islands. For now, the superior performance of the U.S. Lockheed-Martin F-22A fifth-generation fighter and the Virginia class nuclear-powered attack submarine provide a margin of superiority that undergirds deterrence, but this could change quickly as the PLA Air Force increases the number of capable fourth-generation fighters supported by AWACS radar aircraft, followed by fifth-generation fighters that could even the odds, especially if China decides to strike first. Growing numbers of PLAN air defense destroyers like the new Type 052D could also help deny air dominance to Japanese and U.S. forces.

 

However, China could also gain the upper hand should it successfully develop its own tilt rotor aircraft, an ambition it likely has been pursuing for most of the last decade. In a surprising revelation, an article published August 28, 2013 on the web page of the China Helicopter Research and Development Institute (CHRDI) goes further, saying that China is now developing a quad tiltrotor design called the Blue Whale, with the goal of carrying 20 tons of cargo at speeds in excess of 300 miles per hour, with a combat radius of 500 miles. A model of the Blue Whale appeared at a Chinese helicopter technology expo recently held in Tianjin, at least confirming it is an active program.

 

Blue Whale’s performance goals are very close to a now lapsed Bell-Boeing program to develop a V-44 Quad TiltRotor, which faded with evolving heavy-lift requirements for the U.S. Army’s Future Combat System of programs, in turn cancelled in 2009. CHRDI does not reveal when they expect the Blue Whale to enter service or how China will overcome technical challenges for a quad tiltrotor that a 2005 U.S. Defense Science Board study said would take 20 to 25 years to overcome. By 2008 to 2009 the heavy lift program was punted to the U.S. Air Force-controlled Joint Future Theater Lift program, intended to develop a replacement for the venerable Lockheed-Martin C-130, perhaps by the late 2020s. China may think it can succeed with a quad tiltrotor design before the U.S. fields a new vertical heavy lifter. The operational implications of such a capability go well beyond the East China Sea, but may matter there sooner.

 

For Beijing, control of the Senkaku/Diaoyu islands and the much larger Sakashima Islands, which have ports and airfields, is not simply a matter of salving historical resentments or even controlling resources; it is a contest for geostrategic position to influence the future of democratic Taiwan. From the Senkakus and especially the Sakashimas, the PLA can more easily impose an air and sea blockade on Taiwan or launch multi-axis attacks to rapidly take airfields to aid follow-on invasion forces. Before making any military moves, mere possession of these islands allows Beijing to exert far greater political pressure on Taipei to make “peace” at the expense of its virtual American ally and Tokyo. Occupation of the islands would also give Beijing greater legitimacy on which to develop latent claims to other islands in the Ryukyu chain.

 

The Miyako Strait in the Sakashimas also must be passed by Chinese naval forces trying to reach the Pacific Ocean. This group of seemingly negligible islands are in fact the lock in the door that keeps the PLA Navy from cruising the Pacific at will, a key link in the so-called “First Island Chain.” For Tokyo and Washington, preserving Japanese control over these islands proves to Beijing that it cannot use force to solve maritime territory disputes, but also gives Japanese and U.S. forces a large number of island base options from which to counter China’s rapidly growing air and naval forces.

 

At a time when Washington is far more preoccupied with preserving adequate strategic capabilities under threat from sequestration-enforced defense budget reductions, an expensive heavy-lift tiltrotor development program, like so many other programs, has crossed the line from “need” to “needless luxury.” But the absence of this level of capability may have consequences. Without the means to put decisive counter-invasion forces on these islands at a moment’s notice, Japan will have to consider something it has been very reluctant to do: militarize these islands. Tokyo is already considering the development of a 500 km short-range ballistic missile to defend these distant islands. Missiles, of course, fly much faster than the Osprey. On one level, China’s looming threat justifies such moves, but deploying missiles will encourage China’s buildup as well as anti-Japan factions in Taipei.

 

Despite its much advertised military and political-economic pivot/rebalance toward Asia, it remains an uncomfortable fact for Washington that successful military deterrence of Beijing will also require that the U.S. remain ahead in a growing, multi-faceted arms race. In the East China Sea this arms race and its implications are taking shape rather rapidly.

 

Richard D. Fisher, Jr. is a Senior Fellow with the International Assessment and Strategy Center and author of China’s Military Modernization, Building for Regional and Global Reach, (Stanford, 2010)

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 17:35
Force maritime d'autodéfense japonaise. (Photo RIA Novosti)

Force maritime d'autodéfense japonaise. (Photo RIA Novosti)

MOSCOU, 19 septembre - RIA Novosti

 

Le premier ministre japonais Shinzo Abe a suggéré de modifier la Constitution pour renforcer l'armée et pouvoir combattre aux côtés de l'Amérique partout dans le monde, écrit jeudi  19 septembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

La Chine et la Corée du Nord y voient une renaissance du militarisme mais la Russie, pour sa part, ne perçoit pas le Japon en tant qu'ennemi potentiel. Lors de son discours à Tokyo devant le conseil consultatif pour la défense le chef du gouvernement japonais Shinzo Abe a appelé à modifier la Constitution du pays, qui restreint la possibilité d'utiliser les forces armées nationales. Cette mesure permettrait à Tokyo, dès novembre, d'utiliser la force militaire pour la légitime défense collective.

En clair : Abe souhaite renforcer la puissance militaire du pays et il lui est donc nécessaire de revoir la Constitution, qui interdit l'utilisation de la force sauf pour protéger l'Etat directement.

Cependant, la révision de la Constitution suscite des débats et une telle démarche demanderait des années, souligne le Wall Street Journal. C'est pourquoi le premier ministre a concentré ses efforts sur un changement d’interprétation officielle de la Constitution, afin de lever l'interdiction d'aider les alliés du Japon victimes d'une agression.

Le chef du gouvernement affirme que ces changements sont urgents car la situation internationale en Asie se complique. Par ailleurs, les politiciens japonais pointent généralement le réarmement rapide de la Chine et le risque d'une attaque nucléaire de la Corée du Nord.

Valeri Kistanov, directeur du Centre d'études japonaises à l'Institut de l'Extrême-Orient, note que de cette manière Abe cherche en réalité à renforcer son alliance militaire avec les Etats-Unis. D'après le traité de sécurité nippo-américain, les USA ne protègent le Japon qu’en cas d'agression majeure et si elle est de faible envergure, ce dernier doit se défendre lui-même.

De son côté, le Japon ne peut pas venir en aide aux Américains s'ils étaient attaqués. Tout au plus il lui est permis d'envoyer des navires de soutien logistique pour les bâtiments américains dans l'océan Indien qui ont participé à l'opération en Afghanistan. Abe souhaiterait transformer le Japon en pays normal, avec une armée normale. Autrement dit, élargir sa sphère d'activité afin qu'il puisse venir en aide aux USA partout dans le monde.

Les USA ne sont pas emballés par cette perspective. A leurs yeux le Japon a de l'importance en tant qu'allié subordonné, mettant des bases à leur disposition qui servent d'appui pour la dissuasion de la Chine, le contrôle de la péninsule coréenne et même les opérations au Moyen-Orient. Selon Valeri Kistanov, les Américains estiment que leur présence militaire au Japon sert de bouchon pour retenir dans la lampe le génie du militarisme japonais.

Evidemment les forces de sécurité russes surveillent la croissance de la puissance militaire du Japon. Mais contrairement à Pékin et Pyongyang, Moscou n'évoque pas la remilitarisation du pays. "Au niveau officiel, la Russie n'exprime aucune inquiétude à ce sujet", conclut l'expert.

Washington mène un double-jeu suite à l'aggravation du conflit sino-japonais autour des îles Senkaku (Diaoyu). Le département d'Etat appelle son allié à faire preuve de prudence mais les généraux tiennent un autre discours. Le chef des Marines à Okinawa, John Wissler, a déclaré hier que les avions hybrides américains Osprey pourraient être projetés sur les îles litigieuses en cas de besoin.

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 17:35
Vietnam-Japon : coopération renforcée dans la défense

Le ministre de la Défense Phung Quang Thanh reçoit le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera. Photo VNA

 

16/09/2013 vietnamplus.vn

 

La visite d'amitié officielle du ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera contribue à approfondir le partenariat stratégique entre le Vietnam et le Japon, et plus particulièrement entre leurs ministères de la Défense, a affirmé le ministre de la Défense Phung Quang Thanh.

 

Lors de son entretien lundi à Hanoi avec son homologue japonais, le ministre Phung Quang Thanh s'est déclaré convaincu que cette visite marquerait un jalon important dans les relations de coopération dans la défense entre le Vietnam et le Japon.

 

Il a demandé au Japon d'aider le Vietnam dans le règlement des conséquences causées par les bombes et mines, les engins explosifs comme les produits chimiques laissés par la guerre.

 

Le ministre Itsunori Onodera a indiqué que dans l'esprit du mémorandum sur la coopération bilatérale dans la défense, signé entre les ministres de la Défense vietnamien et japonais, la coopération entre les deux pays en la matière s'est développée vigoureusement.

 

Les deux ministres ont également discuté des politiques de défense de chaque pays, de la coopération bilatérale et des orientations pour le futur. Les deux ministères de la Défense continueront d'augmenter l'échange de délégations, de maintenir et de valoriser le mécanisme de dialogue sur la politique de défense au niveau de vice-ministre et d'officier, de renforcer la coopération dans la formation de cadres...

 

Pendant son séjour au Vietnam, le ministre Itsunori Onodera va visiter l'Ecole des officiers commandos et le commandement de la 4e zone militaire de la Marine. -VNA

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 07:35
Un an de tensions croissantes en mer de Chine pour les îles Senkaku/Diaoyu

La Chine a envoyé plusieurs de ses navires dans la zone des - très contestées - îles Senkaku (Photo China.org.cn)

 

11/09/2013 par Nicolas Laffont - 45eNord.ca
 

Un an après la nationalisation d’un archipel d’îles revendiqué par le Japon, la Chine et Taïwan, les garde-côtes japonais étaient en alerte mercredi.

 

«Nous sommes en état d’alerte, car ce jour marque le premier anniversaire de la nationalisation des îles Senkaku», a expliqué à l’AFP Yuma Miyako, un responsable des garde-côtes nippons.

Administrées par Tokyo, les îles sont situées à 200 km au nord-est de Taïwan et à 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon).

Il y a un an jour pour jour, le Japon décidait d’acheter trois des cinq îles à leur propriétaire privé, ce qui n’a pas manqué de faire réagit Pékin, qui depuis, envoie régulièrement ses navires. Selon l’agence officielle Xinhua, ce sont 59 patrouilles de navires chinois qui ont vogué dans les environs des îles depuis le 11 septembre 2012.

 

 

Mercredi matin, quatre navires de la garde-côtière chinoise voguaient dans les eaux à proximité immédiate de cet archipel, soit juste à l’extérieur du rayon de 12 mille nautiques (22 km) marquant les eaux territoriales japonaises.

Ces quatre navires faisaient partie d’une flotte de huit navires qui avaient franchies la limite mardi pour en ressortir quelques heures plus tard.

La convention des Nations Unies sur le droit de la mer précise qu’un pays a le droit d’expulser des navires militaires étrangers de ses eaux territoriales.

L’article 30 indique ainsi: «Si un navire de guerre ne respecte pas les lois et règlements de l’État côtier relatifs au passage dans la mer territoriale et passe outre, à la demande qui lui est faite de s’y conformer, l’État côtier peut exiger que ce navire quitte immédiatement la mer territoriale». Toutefois, ce texte ne fait pas mention de navires gouvernementaux, comme ceux des garde-côte, uniquement des «navires de guerre».

«Aussi appliquons-nous la ligne générale du gouvernement japonais qui est de demander (aux navires chinois) de quitter nos eaux territoriales» quand ils y entrent, a-t-il ajouté.

Mardi, le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a estimé que baser des fonctionnaires japonais sur ces îles était «une option» envisageable, ce qui a fait également réagir Pékin par l’intermédiaire du porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Chine qui a qualifié ces remarques de «très préoccupantes», ajoutant: «La Chine est déterminée à défendre sa souveraineté sur les îles Diaoyu et ne tolèrera aucune action japonaise qui l’enfreindrait», a déclaré Hong Lei. «Le Japon devrait s’attendre à subir les conséquences de cette provocation.»

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 14:35
Report: Japan Eyeing Marines, Drones

Jul. 25, 2013 – Defense News (AFP)

 

TOKYO, JAPAN — Japan should acquire amphibious units like the US Marines and surveillance drones, newspapers on Thursday reported a government paper will say this week, as a territorial dispute with China rumbles on.

 

The interim report, to be issued as early as Friday by the Defense Ministry, will also promote “the need to boost a comprehensive capability of containment” as part of anti-ballistic missile measures against North Korea, reports said.

 

The phraseology falls short of any mention of “pre-emptive strike capability” but reflects an ongoing debate in Japan’s defense community about the need to reinterpret aspects of the pacifist country’s military stance.

 

Nationalist Prime Minister Shinzo Abe has said Japan needs to discuss the idea of having some kind of first strike provision if it is to effectively counter threats from North Korea’s nuclear and missile programs.

 

However, observers say he must tread carefully. Japan’s constitutionally prescribed pacifism enjoys wide support in the country at large and is particularly cherished by Abe’s coalition partners, a centrist Buddhist party.

 

The Asahi and Yomiuri, influential papers on the left and the right, respectively, say the interim report advocates a US Marines-like amphibious force, capable of conducting landing operations on remote islands.

 

It also suggests looking at the introduction of a drone reconnaissance fleet that could be used to monitor Japan’s far-flung territory.

 

The report will be reflected in Japan’s long-term defense outline that is expected to be published toward the end of this year, a defense ministry spokesman told AFP, adding that a committee comprising top defense officials has been engaged in discussion on these subjects for several months.

 

China has become increasingly active in the seas surrounding Japan, including waters near the Tokyo-administered Senkaku islands in the East China Sea, which Beijing claims as the Diaoyu islands.

 

The row over their ownership, which began decades ago, erupted last September when Japan nationalized three of the islands. It took another turn Wednesday when possibly armed Chinese coastguard vessels sailed through nearby waters for the first time.

 

Later in the day, Tokyo scrambled fighters to shadow a Chinese reconnaissance aircraft that flew in international airspace in between two Okinawan islands.

 

It was the first time Beijing had sent a military plane through the gap and out to the Pacific Ocean, Tokyo officials said, adding they saw it as a sign of “China’s ever-growing maritime advance.”

 

Abe’s administration decided to review the current long-term defense outline, which was drafted by the now-opposition Democratic Party of Japan in 2010.

 

The hawkish premier this year boosted Japan’s defense budget for the first time in more than a decade against the backdrop of growing concerns about China among many countries in the region

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 12:35
Major Military Forces in the Asia - Pacific Region (Approximate Strength)  Source JDF 2013

Major Military Forces in the Asia - Pacific Region (Approximate Strength) Source JDF 2013

25.07.2013 journal-aviation.com (Reuters)

 

TOKYO, 25 juillet (Reuters) - Le gouvernement japonais, mené par le Premier ministre Shinzo Abe, devrait profiter d'un examen de sa politique de défense pour envisager d'acquérir la capacité de mener des frappes préventives, peut-on lire jeudi matin dans le quotidien Yomiuri.

 

Selon le journal, les premières conclusions de l'examen, dont le rapport final est attendu à la fin de l'année, devraient dès vendredi conseiller d'étudier comment "renforcer la capacité de dissuasion et de réponse aux missiles balistiques".

 

Même si le rapport provisoire ne devrait pas aller jusqu'à évoquer la possibilité de frapper des bases ennemies en cas de menace imminente, le recours potentiel à des attaques préventives affaiblirait encore plus le sens pacifiste de la Constitution japonaise, rédigée après la défaite du pays lors de la Seconde guerre mondiale.

 

L'article 9 de la Constitution, écrite sous l'égide des forces d'occupation des États-Unis, interdit de participer à toute guerre, mais n'empêche pas dans les faits les Forces japonaises d'autodéfense de constituer l'une des armées les plus puissantes d'Asie.

 

Yomiuri rapporte que le ministère de la Défense étudie aussi la construction de drones de surveillance et la création d'une force navale pour protéger des îles reculées, comme l'archipel Senkaku/Diaoyu, qui est l'objet d'une dispute territoriale avec Pékin, en mer de Chine orientale.

 

"Quelle que soit la manière dont le Japon explique les choses, la Chine va violemment le critiquer", annonce Michael Green, analyste pour le Centre des études stratégiques et internationales, basé à Washington.

 

Dans un premier rapport, publié au début du mois, le ministère japonais de la Défense a estimé que Tokyo faisait face dans la région à la double menace d'une Chine de plus en plus autoritaire et d'une Corée du Nord de plus en plus imprévisible. (voir ) (Linda Sieg; Julien Dury pour le service français)

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 07:35
Major Military Forces in the Asia - Pacific Region (Approximate Strength)  Source JDF 2013

Major Military Forces in the Asia - Pacific Region (Approximate Strength) Source JDF 2013

10 July 2013 Steve Herman - VOA

 

TOKYO — China and South Korea are criticizing the latest defense report released by Japan.

 

As the annual security white paper was released Tuesday, Japan's defense minister, Itsunori Onodera, took note of what the government considers increasingly serious security threats from China.

 

The Japanese defense minister says the Chinese “have attempted to change the status quo by force in ways incompatible with the existing order of international law and in ways that could be seen as provocative.”

 

Japan and China have a long-standing dispute over small islands in the East China Sea controlled by Tokyo. Tension has escalated since the central Japanese government, last September, purchased the unoccupied islands (known as Senkaku in Japanese and Daoiyu in Chinese) from their private Japanese owner.

 

Within hours of the issuance of the Japanese white paper, the foreign ministry spokesperson in Beijing responded by accusing Tokyo of making unfounded accusations against China.

 

Hua Chunying says China's maritime activities are carried out according to international law, the country is on the path of peaceful development and always stands for resolving territorial disputes through dialogue. But, she says, Japan has recently “played up the China threat, causing tensions and confrontation. And the international community cannot help but worry over where Japan is heading.”

 

The white paper also suggests Japanese forces should have the capability to attack enemy bases as an effective deterrent against ballistic missile threats.

 

That is in response to North Korea's nuclear and missile development programs, as indicated by defense minister Onodera.

 

However, South Korea - also a potential target of the rival North's forces - is joining China in criticizing the Japanese document. That is because the annual paper - as it has since 2005 - asserts a territorial claim over a rocky outcrop, covering less than one-fifth of a square kilometer, held by South Korea (known as Dokdo in Korean and Takeshima in Japanese).

 

South Korean army Colonel Wi Yong-seop, speaking for the country's defense ministry, denies Japan has any geographical, historical or legal right to the rocks.

 

Colonel Wi says if Japan refuses to withdraw its territorial claim there can be no expectations of defense exchanges or military cooperation between the two neighbors.

 

This is the first such report published since Shinzo Abe returned as Japan's prime minister. He has expressed a desire to alter his country's pacifist Constitution, drafted by U.S. military occupation forces shortly after Japan's defeat in 1945.

 

That makes some of Japan's neighbors uneasy, believing it could lead to a revival of Japanese militarism. There is a widespread perception in the region that Japan has never sufficiently expressed remorse for its brutal colonization of the Far East and much of the Asian continent before and during the Pacific War.

 

Japan, for the first time in eleven years, this year increased its defense budget and is drafting a new overall defense plan. It is also increasing the scope of defense drills with its primary ally, the United States, which maintains more than a dozen military bases and tens of thousands of uniformed personnel in Japan.

New Japan Defense Paper Angers Neighbors

DEFENSE OF JAPAN 2013      (Provisional Translation)
 

CONTENTS

Part Ⅰ: Security Environment Surrounding Japan
Overview Chapter 1 Defense Policies of Countries
Chapter 2 Issues in the International Community
Part Ⅱ: Japan's Defense Policy and the Japan-U.S. Security Arrangements
Chapter 1 The Basic Concepts of Japan's Security and Defense Policy
Chapter 2 The National Defense Program Guidelines and the Build-Up of Defense Capability
Chapter 3 Strengthening of the Japan-U.S. Security Arrangements
Part Ⅲ: Measures for Defense of Japan
Chapter 1 Systems to Protect Citizens' Lives and Property and Defend Japanese Territorial Land, Waters and Airspace
Chapter 2 Initiatives to Further Stabilize the International Security Environment
Chapter 3 The Maintenance and Strengthening of Defense Production and Technological Bases, and the Effective, Efficient Acquisition of Defense Equipment
Chapter 4 The Relationship between the Japanese People and the Ministry of Defense and the SDF
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