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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 10:35
Japon: des missiles balistiques pour défendre les îles contestées (journal)

TOKYO, 26 juin - RIA Novosti

 

Le ministère japonais de la Défense étudie la possibilité de mettre au point des missiles balistiques d'une portée de 400 à 500 kilomètres pour empêcher une éventuelle invasion des îles Senkaku/Diaoyu qui font l'objet d'un différend territorial sino-japonais, rapporte mercredi le journal Sankei Shinbun.

 

Un projet détaillé devrait être présenté en juillet dans le cadre de la révision du programme japonais de sécurité nationale. Si le document est approuvé, la conception de nouveaux missiles pourrait commencer dès 2014. Les futurs missiles devraient être déployés à Okinawa, l'île japonaise la plus méridionale.

 

Selon des experts du ministère japonais, les nouveaux missiles seront capables de couvrir une distance de 500 kilomètres en cinq minutes, ce qui permettra d'empêcher toute tentative d'atterrissage sur les îles contestées. Si ce projet est réalisé, les Forces japonaises d'autodéfense seront pour la première fois dotées d'armes offensives à longue portée.

 

Les îles inhabitées Senkaku/Diaoyu sont au centre d'un litige sino-japonais depuis les années 1970. Le Japon affirme qu'il contrôle les îles depuis 1895 et qu'elles n'avaient appartenu à aucun pays avant cette date. La Chine insiste sur le fait que les îles contestées faisaient partie de l'Empire chinois il y a 600 ans. Les Etats-Unis ont administré les îles après la Seconde guerre mondiale. En 1972, les Américains ont remis les îles Senkaku et l'île habitée d'Okinawa au Japon. Taïwan et la Chine continentale contestent la souveraineté japonaise sur les îles Senkaku.

 

En septembre 2012, les tensions sont montées d'un cran entre le Japon et la Chine suite à l'achat par Tokyo de trois îles de l'archipel Senkaku à leurs propriétaires privés. Une vague de manifestations antijaponaises a alors traversé la Chine, tandis que Pékin s'est déclaré prêt à employer tout moyen pour défendre l'intégrité territoriale du pays et la souveraineté de la Chine sur les îles litigieuses.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 07:35
La Chine a envoyé plusieurs de ses navires dans la zone des – très contestées – îles Senkaku (Photo: China.org.cn)

La Chine a envoyé plusieurs de ses navires dans la zone des – très contestées – îles Senkaku (Photo: China.org.cn)

13/05/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

C’est devenu une habitude depuis quelques mois: trois navires gouvernementaux chinois sont entrés lundi matin dans les eaux territoriales des îles Senkaku, que se disputent la Chine, le Japon et Taiwan, ont indiqué les garde-côtes nippons.

Ces navires de surveillance maritime ont pénétré dans la zone des 22 km entourant l’archipel de Senkaku, peu après 09h00 locales (dimanche, 20h00, Montréal).

La dernière incursion de la Chine remontait au 5 mai dernier.

La Chine est une habituée de ce genre d’action. Le pays envoie régulièrement des navires, mais également de temps en temps des avions. Les tensions entre les deux pays ont connu une recrudescence lorsque le Japon a décidé de nationaliser trois de ses cinq îles en les achetant directement de leur propriétaire.

Cela avait entraîné toute une série de manifestations anti-japonaises durant une semaine à travers plusieurs villes chinoises.

Tokyo a aussi annoncé la mise en place d’une force de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger les Senkaku.

Le Premier ministre Shinzo Abe a prévenu en avril que le Japon expulserait «par la force» tout éventuel débarquement chinois sur les Senkaku.

Les querelles entre la Chine et le Japon sont d’autant plus fortes que près de 170 parlementaires japonais ont visité, à la fin du mois dernier, le sanctuaire shintoïste Yasukuni à Tokyo. Il s’agit d’un lieu où sont honorés les morts pour la patrie dont 14 criminels de guerre, ce qui, reviendrait à rendre hommage au passé militariste du Japon selon les Chinois et les sud-Coréens.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 07:35
Japon: une flottille chinoise a quitté les eaux territoriales des Senkaku

TOKYO, 24 avr 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

Huit navires chinois qui étaient entrés mardi matin dans les eaux territoriales des îles Senkaku disputées au Japon en sont repartis en fin de journée, a-t-on appris auprès des garde-côtes nippons.

 

Ces bateaux de surveillance maritime chinois ont croisé mardi dans la zone de 12 milles (22 km) entourant ces îlots de mer de Chine orientale, administrés par Tokyo mais revendiqués par Pékin sous le nom de Diaoyu. Ils sont repartis en début de soirée, ont précisé les garde-côtes.

 

Il s'agissait de l'intrusion la plus massive de navires gouvernementaux chinois dans les eaux territoriales de cet archipel inhabité, depuis que ce différend territorial s'est aggravé en septembre après l'achat par le Japon de trois de ses cinq îles à leur propriétaire privé nippon.

 

La Chine y envoie régulièrement des navires depuis, qui croisent quelques heures dans la zone avant de repartir.

 

Les autorités japonaises ont protesté et l'ambassadeur de Chine à Tokyo a été convoqué au ministère nippon des Affaires étrangères.

 

Au parlement japonais, le Premier ministre Shinzo Abe a été interrogé mardi sur sa réponse à un éventuel débarquement chinois. "Il serait normal que nous les repoussions par la force si d'aventure ils débarquaient", a-t-il prévenu, évoquant les garde-côtes nippons qui assurent la protection de cette zone.

 

L'archipel est situé à 200 km au nord-est de Taïwan, qui le revendique également, et 400 km à l'ouest de l'île d'Okinawa (sud du Japon). Outre sa position stratégique, il recèlerait des ressources énergétiques dans ses fonds marins.

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 18:35
source Ria novisti

source Ria novisti

TOKYO, 23 avr 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

Une flottille gouvernementale chinoise est entrée mardi dans les eaux territoriales des îles Senkaku administrées par le Japon dont le Premier ministre a prévenu qu'il repousserait toute tentative de débarquement.

 

Cette brusque remontée de tension est intervenue au moment même où près de 170 parlementaires japonais se rendaient au sanctuaire Yasukuni de Tokyo, symbole du militarisme nippon pour Pékin qui a immédiatement dénoncé cette visite.

 

Selon les garde-côtes japonais, huit navires de surveillance maritime chinois ont pénétré vers 08H00 (lundi à 23H00 GMT) dans la zone de 12 milles (22 km) entourant ces îlots de mer de Chine orientale, revendiqués par Pékin sous le nom de Diaoyu. Ils étaient toujours sur zone vers 08H30 GMT.

 

C'est la première fois qu'autant de bateaux officiels chinois pénètrent ensemble dans les eaux territoriales de cet archipel inhabité, depuis que ce différend territorial s'est aggravé en septembre après l'achat par le Japon de trois de ses cinq îles à leur propriétaire privé nippon.

 

La Chine y envoie régulièrement des navires depuis, qui croisent dans la zone quelques heures avant de repartir.

 

"Nous protestons vigoureusement auprès de la Chine", a réagi le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga. L'ambassadeur de Chine à Tokyo a d'ailleurs été convoqué.

 

Au parlement japonais, le Premier ministre Shinzo Abe a été interrogé sur sa réponse à un éventuel débarquement chinois. "Il serait normal que nous les repoussions par la force si d'aventure ils débarquaient", a-t-il prévenu, évoquant les garde-côtes nippons qui assurent la protection de cette zone.

 

L'archipel est situé à 200 km au nord-est de Taïwan, qui le revendique également, et 400 km à l'ouest de l'île d'Okinawa (sud du Japon). Outre sa position stratégique, il recèlerait des ressources énergétiques dans ses fonds marins.

 

L'incursion des navires gouvernementaux chinois a coïncidé avec une visite massive de parlementaires japonais au sanctuaire shintoïste de Yasukuni, au coeur de Tokyo.

 

Pas moins de 168 parlementaires se sont rendus dans ce lieu de culte où sont honorés 2,5 millions de soldats japonais morts pour la patrie, dont 14 Japonais reconnus coupables de crimes de guerre par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale.

 

Ces députés et sénateurs, issus majoritairement du Parti Libéral-Démocrate (conservateur) au pouvoir, sont allés au sanctuaire dans le cadre de son festival de printemps. Cette visite, la plus importante de ce type depuis 1989, a été immédiatement dénoncée à Pékin comme à Séoul.

 

"Quelle que soit la forme qu'elles prennent, et quelles que soient les qualités de leurs auteurs, les visites de responsables japonais à Yasukuni sont par définition des tentatives de nier le passé d'agression du Japon", a déclaré Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise.

 

Séoul a souligné pour sa part que Tokyo devrait "sérieusement réfléchir" à l'impact de ces hommages sur ses relations avec ses voisins. "Le sanctuaire Yasukuni est un endroit qui glorifie la guerre et honore des criminels de guerre", a déploré le porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Tai-Young.

 

En fin de semaine dernière, trois ministres japonais, dont le vice-Premier ministre et ministre des Finances Taro Aso, s'étaient déjà rendus au sanctuaire, ce qui avait poussé la Corée du Sud à annuler un déplacement au Japon de son chef de la diplomatie.

 

M. Abe s'est abstenu de se rendre au Yasukuni, mais y a dédié dimanche un objet en bois utilisé pour des rituels, appelé masakaki.

 

Les relations du Japon avec ses voisins restent marquées par les souvenirs douloureux de la colonisation de la Corée (1910-1945) et de l'occupation d'une partie de la Chine des années 1930 à 1945.

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 16:35
Le Japon multiplie les interceptions d’avions chinois

F-15 Eagle de la JSDAF

 

19 avril 2013 par Edouard Maire - Info-Aviation

 

Le Japon a effectué 306 décollages d’urgence contre des avions chinois depuis mars 2012. Un « niveau record » a déclaré l’État-major interarmées du ministère de la Défense a déclaré le 17 avril (source : The Japan Times).

 

Le nombre d’interception contre des avions chinois a augmenté successivement au fil des mois depuis avril dernier, le premier à 15 fois, puis 54 fois, puis 91 fois et finalement 146 fois pour un total de 306 interceptions en trois mois. Le record historique était en1984 avec 944 interceptions.

 

Mais pour la première fois, le nombre de décollage d’urgence (scrambling en anglais) pour intercepter des avions chinois a dépassé celui contre des avions russes. Lors de l’exercice militaire de mars 2012, les interceptions d’avions russes avait totalisé 248 opérations, en augmentation par rapport à l’exercice précédent.

Les îles japonaises Diaoyutai (ou Senkaku).

Les îles japonaises Diaoyutai (ou Senkaku).

Les intrusions des avions chinois ont augmenté en raison des tensions accrues sur les îles Senkaku en mer de Chine orientale après la nationalisation effective de Tokyo en septembre 2012 de cet îlot. La Chine affirme que ces îles, qu’elle appelle Diaoyu, lui appartiennent.

Le Japon multiplie les interceptions d’avions chinois

La plupart des avions chinois interceptés était des chasseurs, « mais les modèles spécifiques sont difficiles à déterminer à l’oeil nu » ont déclaré les fonctionnaires du ministère japonais.

La première intrusion a eut lieu le 13 décembre 2012 où pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un avion chinois s’est approché à moins de 100 km de l’espace aérien japonais sur les îles Senkaku. L’avion de surveillance maritime chinois était un bimoteur Harbin Y-12 immatriculé B-3837 appartenant à l’administration nationale chinoise des océans. Il avait été aperçu par des garde-côtes japonais qui lui ont demandé de quitter l’espace aérien japonais. Le pilote chinois a répondu que l’espace survolé au-dessus des îles était chinois. Aussitôt, la Japan Self-Defense Forces a déployé pas moins de huit chasseurs japonais F-15 Eagle de la base d’Okinawa pour l’intercepter. L’avion chinois a ensuite quitté l’espace aérien japonais sans incident.

À Pékin, les autorités ont évoqué une opération « normale ». Depuis lors, le ministère japonais a renforcé les opérations de son système aéroporté d’alerte et ses avions dotés de systèmes de contrôle ainsi que des avions de surveillance radar E-2C Hawkeye.

Note : Le scrambling est une mesure prise par un pays pour intercepter des aéronefs étrangers hostiles qui cherchent à s’introduire dans l’espace aérien du pays. Cette expression est née durant la bataille d’Angleterre en 1940 lors des attaques de la Luftwaffe contre la RAF.

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 18:12
Crise coréenne: des missiles Patriot dans le sud du Japon

TOKYO, 18 avril - RIA Novosti

Des systèmes de missiles sol-air Patriot ont été acheminés dans la province d'Okinawa (sud du Japon) dans le but de faire face à un éventuel tir nord-coréen, rapporte jeudi l'agence nippone Kyodo.

Transportées de la base aérienne d'Hamamatsu, dans la préfecture de Shizuoka, les batteries de missiles ont été livrées aux bases de Naha et de Tinian, chacune de ces dernières recevant deux systèmes.

La décision de déployer des missiles de type Patriot dans le sud du Japon a été prise à la fin de l'année 2012 sur fond de regain des tensions sur la Péninsule coréenne voisine. Initialement prévu à la fin de l'année en cours, le déploiement des batteries a été avancé, Pyongyang ayant menacé d'effectuer un tir de missile balistique.

Dans la nuit du 8 au 9 avril, deux systèmes de missiles Patriot avaient été déployés dans le centre de Tokyo, près du ministère japonais de la Défense.

La péninsule coréenne connaît un net regain des tensions depuis le début des manœuvres conjointes américano-sud-coréennes dans la région, qui ont provoqué une réaction agressive de Pyongyang. Début mars, la Corée du Nord a résilié tous les accords de non-agression et de dénucléarisation conclus avec la Corée du Sud. Un mois plus tard, le régime communiste a annoncé son intention de procéder à un tir d'essai d'un missile balistique de portée moyenne Musudan.

A la fin de la semaine dernière, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a plaidé pour le début d'un dialogue avec le Nord. Cependant, Pyongyang a estimé en réponse que de telles négociations "n'auraient pas de sens" dans les conditions actuelles.

Jeudi, la Corée du Nord a dressé la liste de ses conditions afin d'entamer un dialogue avec Séoul et Washington. Son voisin du Sud n'a pas tardé à les rejeter

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 17:35
Japan Scrambles Record Number of Fighters Against China

18/04/2013 by Victoria Knowles - Armed Forces International Reporter

Last year witnessed a record 306 Japan scrambled fighter planes respond to Chinese aircraft intrusions, the Defense Ministry's Joint Staff announced Wednesday.

This is the first time scrambles responding to Chinese aircraft have exceeded those against Russian planes. For the 2012 fiscal year, overall scrambles against Russian jets were 248, which is a rise of only one incident from the fiscal year previous.

Air Self-Defense Force scrambles against Chinese planes increase as a result of amplified tensions over the Japanese-governed Senkaku Islands in the East China Sea after September, when Tokyo gained effective nationalization of the island chain.

Record Japanese Jets Scrambled

Japan's scramble jets have been prompted amidst China's growing military activities. China declares the islands, which the country calls Diaoyu, theirs, resulting in bilateral friction as they have pressed this claim in recent years.

At only 156, the previous scrambles record against Chinese planes has almost doubled last year, and represents the highest level since the 2001 fiscal year, when the office started announcing figures for each country. In emergency circumstances, jet scrambling is an action taken to prevent intercepting foreign aircraft from intruding in the country's airspace.

In December, a Chinese plane intruded for the first time Japanese airspace over the Senakakus. Since then, Airborne Warning and Control Systems jet operations have been strengthened, along with its E-2C airborne early warning jets.

The ministry plans to keep a close eye on China's actions, it said. While many of the Chinese planes were indeed fighters, precise models were hard to identify by only looking at them, said ministry officials.

Japanese fighter scrambles in response to Chinese aircraft surged every three months beginning last April, increasing initially from 15 to 54 times, then to 91 times and finally 146 times.

The 2012 fiscal year is the first time in 22 years that the number of Japan's total scrambles, buoyed by the responses to Chinese jets, has exceeded 500, to 567. The greatest number of scrambles, since the ministry began compiling them from fiscal 1958, was in fiscal 1984, when 944 occurred at the peak of the Cold War.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 20:35

asia-pacific source harvard.edu

 

16 janvier Par Edouard Pflimlin, chercheur associé à l’IRIS - affaires-strategiques.info

 

En matière de dépenses militaires en Asie, c’est généralement la Chine qui frappe les esprits. Mais en ce début d’année, c’est le Japon qui surprend. L’exécutif japonais affiche sa volonté d’accroître, pour la première fois depuis 11 ans, le budget de la défense de l’Archipel. Le ministère de la Défense japonais a indiqué mercredi 9 janvier qu’il souhaitait bénéficier d’une rallonge budgétaire de 180,5 milliards de yens (1,6 milliard d’euros) pour moderniser quatre avions-chasseurs F15, acheter des nouveaux systèmes antimissiles PAC-3 et des hélicoptères, dans le cadre d’un plan de relance économique préparé par le gouvernement. Devrait s’y ajouter une trentaine de milliards de yens (25 millions d’euros) supplémentaires pour l’année en cours, non inclue dans le train de mesures économiques spéciales.

 

Plus précisément, le grand quotidien Yomiuri Shimbun(1) , indique mercredi 9 janvier que cette hausse répond à plusieurs objectifs :
- assurer le paiement des coûts du carburant et de maintenance pour les avions d’alerte précoce et de de contrôle ;
- permettre la recherche sur la technologie radar capable de détecter des petits avions à longue distance.
- permettre les préparatifs pour l’introduction de l’avion de transport MV-22 Osprey de l’armée américaine. Cet avion à décollage vertical peut voler plus loin et plus vite que les hélicoptères actuels du Japon, permettant à ses troupes d’atteindre plus facilement les îles japonaises lointaines.
 

L’annonce par le ministère de la Défense japonais est intervenue au lendemain de l’annonce par le Parti Libéral Démocrate (PLD) au pouvoir depuis le 26 décembre sous la direction du premier ministre, Shinzo Abe, que le Japon devrait augmenter ses dépenses militaires pour l’année budgétaire 2013-2014 qui commence au 1er avril.
 

Avec cette rallonge, le budget de la défense devrait atteindre autour de 4 700 milliards de yen, soit 41 milliards d’euros. La demande du ministère de la Défense doit encore être approuvée par celui des finances avant d’être incluse dans le paquet de relance de plus de 110 milliards d’euros pour l’année courant jusqu’au 31 mars. Le tout doit être annoncé prochainement par le gouvernement de Shinzo Abe. Le PDL et son allié clé, le parti Nouveau Komeito, ont remporté 325 sièges (sur 480) à la Chambre basse lors des élections générales le 16 décembre dernier, ce qui signifie que le parti au pouvoir pourrait faire passer ses projets budgétaires à la Diète même s’ils se voyaient opposer un veto à la Chambre haute.

Hausse modeste du budget

Le budget militaire n’avait pas connu de hausse depuis 2002, alors que le Japon traîne une dette colossale équivalant à près de 240 % de PIB. La hausse est certes modeste par rapport à celle que connaît le budget de la défense chinois habitué aux taux de croissance à deux chiffres. Néanmoins, elle marque un tournant dans la politique de défense japonaise. Sur l’exercice budgétaire en cours, qui s’achève en mars, le budget de la défense a subi une dixième année de baisse consécutive à 4.650 milliards de yens (40 milliards d’euros environ). Fin octobre dernier, le gouvernement de Yoshihiko Noda avait toutefois débloqué des crédits supplémentaires de 17 milliards de yens (170 millions d’euros à l’époque) en faveur des garde-côtes pour, selon l’agence de presse Kyodo, se procurer quatre patrouilleurs de 1.000 tonnes, trois autres de 30 mètres de long et trois hélicoptères capables de voler par gros temps. De son côté, fin décembre, la Chine a ajouté deux destroyers et neuf autres navires de guerre à sa flotte de surveillance maritime.
 

La hausse est symbolique de la volonté des nouveaux dirigeants nippons d’affirmer la position régionale du Japon, surtout en période de tension avec le grand voisin chinois ainsi, quoiqu’à un degré moindre, avec la Corée du Sud. « Nous avons besoin d’améliorer nos équipements à un moment où l’environnement sécuritaire du Japon est devenu plus dur : la Corée du Nord a procédé à deux lancements tests de missiles l’année dernière, et les tensions avec la Chine se poursuivent. », en raison d’un conflit territorial en mer de Chine orientale, a précisé mercredi à l’AFP un responsable du ministère de la Défense.
 

Les relations sino-japonaises sont exécrables depuis quatre mois à cause d’un conflit territorial en mer de Chine orientale. Pékin clame vigoureusement sa souveraineté sur les îles Diaoyu, tandis que Tokyo, qui les administre sous le nom de Senkaku, n’entend pas en céder un pouce. Pékin envoie régulièrement des navires patrouiller dans les eaux territoriales de cet archipel inhabité à 200 km au Nord-Est des côtes de Taïwan et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (Sud du Japon), en mer de Chine orientale. Lundi 7 janvier, 4 navires de surveillance maritime chinois sont entrés dans les eaux territoriales japonaises. La Chine a même envoyé fin décembre un appareil survoler l’archipel, ce qui a provoqué le décollage immédiat de chasseurs nippons. Outre sa position hautement stratégique, l’archipel recèlerait d’hydrocarbures dans ses fonds marins. Suite à la dernière incursion maritime lundi, Tokyo a convoqué mardi l’ambassadeur chinois en poste au Japon.

Réarmement ou remilitarisation ?

Cette hausse du budget japonais est une traduction de l’engagement et de la volonté du premier ministre, Shinzo Abe, de renforcer la défense de son pays. Le budget militaire japonais est déjà le 6e de la planète. Le Japon a une des armées les plus grandes et les plus avancées en Asie, mais il a maintenu jusqu’à présent un profil bas pour éviter de remuer des souvenirs des exactions commises par l’empire japonais au XXe siècle, notamment en Chine et en Corée.
 

Aussi cette évolution nouvelle questionne. Assiste-t-on à un réarmement du Japon, voire à une remilitarisation de l’Archipel nippon ?
 

Le réarmement est en réalité à l’œuvre depuis de nombreuses années comme le montrent l’acquisition récente programmée sur plusieurs années de 42 avions de chasse américains furtifs F-35(2) à plus de 100 millions de dollars l’unité, l’augmentation – prévue par le pouvoir précédent - du nombre de sous-marins passant de 16 à 22(3) ou encore l’acquisition de destroyers porte-hélicoptères aux dimensions de porte-avions(4) . A cela s’ajoutent la volonté d’acheter des drones d’observation américains Global Hawk comme le rapporte la revue Jane’s defence weekly, le 2 janvier, afin de renforcer la surveillance des eaux territoriales japonaises. Ils pourraient être introduits pour cette mission autour des Senkaku d’ici à 2015(5) . De leur côté, les Chinois ont d’ailleurs aussi des programmes de développement de drones et pourraient « construire 11 bases de lancement de drones le long des côtes d’ici à 2015 ». Une course aux drones est lancée entre les deux pays...
 

Par ailleurs, d’après le quotidien Yomiuri, le 8 janvier, le programme quinquennal d’acquisitions de matériels militaires sera revu d’ici à la fin de l’année 2013. Ces évolutions ont fait s’envoler les actions de groupes industriels japonais d’aéronautique et armement mercredi 9 janvier à la Bourse de Tokyo. L’action de Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a gagné 4,98% à 442 yens, et celle de IHI 6,49% à 246 yens. MHI fabrique sous licence les avions F-15 et systèmes PAC-3 pour lesquels IHI fournit des moteurs.
 

A cette modernisation des moyens et équipements s’ajoute l’évolution de la doctrine de défense. Celle-ci devrait aussi être modifiée assez rapidement. Le Japon reverra sa politique de défense d’ici à la fin de l’année, écrit aussi mardi 8 janvier le Yomiuri. L’actuel Livre blanc de la défense japonaise remonte à deux ans. Adopté pour une période de dix ans par le Parti démocrate alors au pouvoir, il prône des réductions dans le budget de la défense et dans les effectifs de l’armée de terre dont les effectifs devaient diminuer de 1 000 hommes à 154 000.
 

Cette politique de défense a été critiquée par Shinzo Abe, qui a ramené le Parti libéral démocrate au pouvoir à la faveur des législatives du 16 décembre dernier. Le premier ministre défend, lui, une augmentation des dépenses militaires et des effectifs des forces japonaises. Il milite également pour une révision de la Constitution pacifiste du Japon, en vigueur depuis 1947.
 

Remilitarisation du Japon donc ? Il est encore trop tôt pour l’affirmer tant la population reste profondément attachée au pacifisme. Il convient plutôt de parler d’une réaffirmation de la place du Japon sur la scène internationale et régionale. D’ailleurs, selon le site The Diplomat(6) , le Japon envisage aussi maintenant plusieurs scénarios de guerre avec la Chine, notamment autour des îles Senkaku mais aussi sur Taïwan si l’île venait à être attaquée par Pékin.
 

Ces évolutions sont sources de nouvelles tensions et d’autant plus inquiétantes que, selon une étude publiée en octobre dernier par le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un think tank américain, les dépenses de défense dans les pays d’Asie qui y consacrent le plus gros budget - Chine, Inde, Japon, Corée du Sud et Taïwan - ont pratiquement doublé en dix ans, quadruplant en Chine. Le total des budgets militaires de ces cinq pays a atteint 224 milliards de dollars en 2011, estimait le CSIS.
 

La course aux armements en Asie n’est donc pas prête de s’arrêter, alors qu’au Nord de l’Archipel nippon la Russie modernise ses forces, et notamment la flotte du Pacifique et que le budget de la défense japonaise ne représente que 1 % du PIB et a donc de la marge pour éventuellement s’accroître...
 

(1) http://www.yomiuri.co.jp/dy/nationa...
(2) http://www.defenseindustrydaily.com...
(3) http://www.affaires-strategiques.in...
(4) http://www.affaires-strategiques.in...
(5) http://www.guardian.co.uk/world/201...

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 12:10

800px-HMAS Ballarat July 2011

 

Jun 1, 2012 ASDNews Source : MoD Australia

 

The ANZAC-class Guided Missile Frigate, HMAS Ballarat, arrived in Japan yesterday on the final stage of its North East Asian deployment after completing a successful series of exercises with the maritime forces of both China and Korea.

 

After a short port visit to the city of Kure, HMAS Ballarat will participate in the Australian–Japanese bilateral Exercise Nichi Gou Trident 2012 from 4–6 June 2012.

 

Ballarat will be joined by a Royal Australian Air Force AP3-C Orion maritime patrol aircraft and the Japanese Guided Missile Destroyer, JS Shimakaze from the Japanese Maritime Self Defence Force (JMSDF). A JMSDF submarine will also participate in this year’s exercise for the first time, demonstrating the strong commitment of both countries towards improving maritime security in the region.

 

The combined maritime exercise will take place in waters southeast of Japan’s Kyushu Island. The exercise aims to further develop interoperability in all facets of naval operations common to both navies, with particular focus on complex Under Sea Warfare, Maritime Interdiction Operations and other core mariner skills activities.

 

On completion of the bilateral exercise, the Australian and Japanese forces will then be joined by the United States Navy (USN) for the trilateral exercise, Pacific Bond 2012 where the USN will contribute aircraft, ships and a submarine. This exercise will again focus on Under Sea Warfare and seek to further improve interoperability between all the three navies within the region.

 

Ballarat’s Commanding Officer, Commander Jonathan Earley said, “these series of exercises reaffirm our deep commitment towards regional engagement and interest in maritime security.

 

“They also represent excellent opportunities for the Royal Australian Navy to further hone our high-end warfare skills with Navies who share maritime interests similar to ours”.

 

HMAS Ballarat is now close to the end of a four month deployment through South and North East Asia. HMAS Ballarat returns to Sydney in June.

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