Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 11:55
“La discipline et la camaraderie sont ta force…”

 

Le service des armes, l’entraînement au combat, les nécessités de la sécurité et la disponibilité des forces exigent le respect par les militaires d’un ensemble de règles qui constituent la discipline militaire, fondée sur le principe d’obéissance aux ordres. Le militaire adhère à la discipline militaire, qui respecte sa dignité et ses droits. La discipline militaire répond à la fois aux exigences du combat et aux nécessités de la vie en communauté. Elle est plus formelle dans le service qu’en dehors du service, où elle a pour objet d’assurer la vie harmonieuse de la collectivité.

 

C’est ainsi qu’est défi nie aujourd’hui la discipline militaire dans le Code de la défense. Si au fil de l’histoire militaire, lesformulations pour la décrire ont pu changer, force est de constater que l’essentiel demeure : le principe d’obéissance aux ordres est la clé du bon fonctionnement de nos armées. Vertu de bien commun, l’obéissance est fondée sur l’autorité, et ses limites viennent toujours de celles de l’autorité. Car l’obéissance exige qu’il y ait reconnaissance de cette autorité. Se soumettre à quelqu’un parce qu’on subit son ascendant, ce n’est pas obéir. Se conforter aux directives reçues uniquement parce qu’on en reconnait la sagesse, ce n’est pas non plus encore de l’obéissance, c’est du bon sens et de la prudence : il y manque le précepte, fondé sur une autorité légitime. Là seulement se trouve le vrai motif de l’obéissance. Cette légitimité vient de la liberté individuelle de chaque militaire, quel que soit son grade, d’avoir choisi en s’engageant, de consentir à la discipline, dans le seul bien du service.

 

Déjà en 1937, le mémento du soldat de la Légion étrangère rappelait cette vérité : “la force de la Légion réside avant tout dans la confi ance absolue et réciproque qui lie les légionnaires et leurs chefs... Ces chefs sont tes compagnons de souffrance et de danger… Bien souvent, il ne te sera pas donné de pouvoir discerner immédiatement la cause profonde d’un ordre. Dans ces circonstances, l’intérêt de tous le tien propre, exige que tu sois persuadé que le chef qui te le donne ne le fait que dans l’intérêt général du service. C’est cette discipline stricte mais librement consentie qui fait la force de notre Vieille Légion”.

 

Cette confi ance absolue qui lie les légionnaires et leurs chefs trouve sa force dans la vie quotidienne et le style de commandement : “C’est une chose d’importance, la discipline à la Légion, l’amour du chef, l’obéissance, sont de plus pure tradition”. Ces versets du chant de la Phalange magnifique sont là pour nous rappeler à tous nos devoirs réciproques. Le mémento de 1937 mentionnait d’ailleurs : “C’est au combat que tu comprendras l’amour qui doit lier le chef à ses légionnaires, dont les coeurs battent à l’unisson pour porter toujours plus haut et plus loin la gloire immortelle de la Légion étrangère.

 

Les devoirs envers les subordonnés mentionnés dans ce mémento sont toujours d’actualité :“Tu devras calquer en tous points ta conduite sur celle de tes chefs. Conscient de tes responsabilités, tu exigeras de tous l’obéissance immédiate et entière. Dans l’application des sanctions, tu seras, avant toute chose, juste et ferme. Cette fermeté n’exclura d’ailleurs nullement la bienveillance et les punitions que tu infl igeras aux fautifs devront avoir obligatoirement pour contrepartie les récompenses que tu décerneras à ceux qui se distinguent par leur activité et leur dévouement. En aucun cas, tu ne devras chercher à retirer un profit quelconque du pouvoir qui t’a été conféré pour le seul bien du service. Sacrifiant résolument les intérêts particuliers de chacun aussi dignes d’intérêt qu’ils puissent être, à l’intérêt général, tu ne prendras aucun repos tant que le bien-être matériel et moral de tes hommes n’aura étépleinement satisfait… Tu donneras l’exemple en tout, aussi bien dans ta vie privée que dans ta manière de servir. Ta dignité, ta conscience professionnelle et tes connaissances militaires sont seules susceptibles de te conférer le respect de tous.

 

Il en est de même pour les devoirs du légionnaire envers ses camarades : “La discipline de la Légion repose sur deux principes essentiels : l’autorité des chefs et l’égalité devant les règlements. Tous les légionnaires sont donc égaux. La Légion, qui est désormais ta seconde patrie, ne distingue ni nationalités, ni races, ni religions. Soldat de métier, venu volontaire pour servir dans un corps d’élite, tu domineras les partis et leurs luttes politiques par le culte de notre drapeau et l’amour du métier des armes, le plus beau de tous. Aucune question d’ordre politique ou confessionnel ne doit intervenir dans tes relations avec tes camarades, dont tu dois scrupuleusement respecter les croyances et les traditions. Tu ne devras jamais demeurer sourd au cri “à moi la Légion” d’un camarade en détresse, mais au contraire voler résolument à son secours. Il est bien entendu que tu n’auras recours à cet appel sacré que dans un danger pressant. Vivant résolument à l’écart du monde, tu ne manqueras jamais de manifester à l’égard de chacun de tes camarades la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille. Les traditions de camaraderie et d’entraide à la Légion sont universellement reconnues et admirées. Il t’appartient de les perpétuer. Respectueux de tes anciens dont l’expérience te sera précieuse en maintes circonstances, tu guideras de tes conseils désintéressés les jeunes engagés, afi n de leur épargner un apprentissage et une acclimatation parfois délicats”.

 

Ce mémento de 1937, référence de nos Anciens, respire le bon sens et la pertinence, tout comme notre Code d’honneur qu’il a largement inspiré. Cela prouve la pérennité de vérités simples : “la discipline et la camaraderie sont ta force”. Alors, du caporal au général, en respectant cet article du code d’honneur, nous pourrons dire comme Saint-Exupéry dans le Petit Prince : “J’ai le droit d’exiger l’obéissance, parce que mes ordres sont raisonnables.

Partager cet article
Repost0
5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 12:25
Le COMLE au 3e REI

 

04-03-2015 3e REI Réf : 220 -83

 

Le COMLE foule la terre guyanaise pour la 1ère fois.

 

Le général de division Jean MAURIN, commandant la Légion Etrangère, s'est rendu au 3e Régiment étranger d'infanterie du 22 au 27 février 2015 pour y effectuer une visite de commandement.

 

A son arrivée au quartier Forget, le général COMLE a reçu les honneurs rendus par un piquet de la 2ème compagnie. Le colonel Alain WALTER, lui, a ensuite présenté le régiment, lui permettant ainsi d'appréhender les problématiques en cours en ce début d'année 2015. Cette journée fut aussi l'occasion pour le Père Légion de rencontrer les anciens à l'issue de la cérémonie au carré légion et les familles lors du dîner au carbet Sophie.

 

Afin de lui donner le meilleur aperçu des opérations permanentes HARPIE et TITAN, le régiment a accueilli le général sur les postes permanents de Camopi, Saint-Georges et Grande Usine avant de lui proposer une démonstration dynamique des moyens mis en œuvre sur le centre spatial guyanais ainsi qu'une visite d'un site d'orpaillage illégal. A la fin de cette tournée des postes, le COMLE s'est rendu également au CEFE pour y constater toutes les possibilités d'entraînement qui y sont offertes. Il a ainsi pu aller à la rencontre des instructeurs et des aides-moniteurs forêt encadrant le stage international Jaguar dont la notoriété reflète l'excellence du centre.

 

Tout au long de cette visite marquée par de très nombreux échanges avec les cadres et les légionnaires, le général COMLE a pu apprécier la variété et l'intensité des missions remplies par le régiment de la SELVA ainsi que son excellent état d'esprit. Le 3 n'a pas failli à sa devise, " En avant, toujours en avant ! ".

Le COMLE au 3e REILe COMLE au 3e REI
Le COMLE au 3e REILe COMLE au 3e REI
Le COMLE au 3e REILe COMLE au 3e REI
Le COMLE au 3e REILe COMLE au 3e REI
Partager cet article
Repost0
30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 12:56
“Au drapeau !” “À l’étendard !”

 

27-11-2014 Éditorial du COM.LE du Képi blanc N° 771  - Réf : 375 / 444

 

À l’heure où des jeunes désoeuvrés, en mal être, renient notre pays et ses valeurs pour fuir vers des chimères destructrices, il me paraît utile de rappeler le rôle fédérateur que jouent les drapeaux de nos régiments, en particulier pour tous ces étrangers, Français par le sang versé.

 

Mens sana in corpore sano”, écrivaient les Romains. Une âme saine dans un corps sain. Si l’on applique cette devise au régiment, le corps, c’est la troupe. N’emploie-t-on d’ailleurs pas l’expression “corps de troupe” ? Plus elle est entrainée, physiquement et pour le combat, meilleure elle est. Mais l’entraînement, meilleur soit-il, ne suffi t pas à faire d’une troupe une unité soudée. Il lui faut une âme : c’est le drapeau du régiment.

 

“Au drapeau !” “À l’étendard !”
Tel est le commandement donné par le chef de corps en début de prise d’armes au régiment rassemblé pour rendre les honneurs à l’emblème unissant la troupe en armes. Le pouvoir du drapeau n’est pas seulement dans les couleurs nationales : chaque jour, celles-ci sont hissées à l’aube, descendues au couchant du soleil, au centre du régiment, dans un rituel immuable mené avec une rigueur simple mais solennelle par le sergent, chef de poste qui veillera la nuit sur le régiment. Le drapeau du régiment, outre les couleurs nationales qui donnent sa légitimité à la troupe en armes, c’est son identité, inscrite en lettres d’or sur la soie tricolore :
- l’inscription “République Française” ;
- un numéro, le nom du régiment, la devise “Honneur et Fidélité”;
- la liste des batailles dont la prima inter pares “Camerone 1863”
- sur la cravate, en fonction de l’historique, les insignes de décoration et fourragères.

 

Chaque drapeau de régiment est une pierre de la “voûte de gloire”. Cette expression est tirée du premier chapitre du premier livre d’or de la Légion étrangère, voulu par le général Rollet pour marquer, en 1931, le centième anniversaire de la création de la Légion étrangère. Le général Rollet voulut d’abord honorer la mémoire des morts de la Légion : il fit élever le monument aux morts de la caserne Viénot à Sidi Bel Abbès. En même temps, il demanda un Livre d’or, destiné lui aussi à glorifier ceux qui avaient vaillamment combattu sous le signe de la grenade à sept branches.

 

Très récemment, lors d’une rencontre fortuite à Puyloubier, un descendant d’une famille ayant longtemps vécu à Sidi Bel Abbès, me remit en don pour le musée un exemplaire de ce premier livre d’or de la Légion étrangère, édité en 1931. Très touché par ce geste, je l’en remercie publiquement par le biais de cet éditorial.

 

Pour la préface de ce premier livre d’or, fut choisi le discours prononcé par le maréchal de France Franchet d’Esperey pour l’inauguration du monument aux morts de Sidi Bel Abbès. En voici quelques extraits significatifs :
“Cent ans de gloire, sous les plis du drapeau tricolore, ont prouvé que le fondateur de la Légion avait eu une claire vision de la psychologie de ces errants. À l’ombre de ce drapeau a grandi une société, un ordre militaire laïc, unique dans le monde entier. Toutes les races s’y mélangent, tous les espoirs s’y confondent…”. “Troupe étrangère sous le drapeau français, son âme est devenue française”.

 

Comment aujourd’hui perpétuer la pertinence et la beauté de ce discours du Maréchal de France Franchet d’Esperey, écrit il y a 83 ans mais ô combien d’actualité ?
Bien sûr, en recherchant quotidiennement l’excellence. Mais d’abord, dans l’exécution des petites choses. Ensuite et surtout, en consacrant toute notre énergie pour aider le tout jeune légionnaire à s’intégrer dans la famille Légion qui l’accueille, au nom de notre pays, la France. Et cela, pas seulement à Castelnaudary, mais dans chaque régiment. Faisons tout pour que le légionnaire, particulièrement le plus jeune qui ne maîtrise pas encore notre langue, fasse sienne cette réponse d’un grenadier à l’empereur Napoléon qui l’interrogeait sur son lieu de naissance : “Sire, quand je contemple l’étendard de mon régiment, je vois le clocher de mon village”.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories